04jan 12

Mesdames, Messieurs, mes très chers amis,

 

Au moment où je prends la parole, mes premiers mots vont d’abord à ceux qui ont rendu possible notre rencontre, les femmes et les hommes qui se sont dévoués, bénévolement, pour que cela soit possible. J’adresse évidemment un salut très chaleureux à tous les présents, que fort malheureusement je ne peux distinguer du fait des projecteurs, mais dont je devine la présence chaleureuse aux sourires que j’aperçois au premier rang, où se trouvent des amis si chers. J’adresse évidemment un salut à ceux qui nous rejoignent, devant l’une des quatre rediffusions de ce discours, qui vont avoir lieu à cet instant.

Mes chers compatriotes, je me présente devant vous comme le candidat commun du Front de Gauche, expression de ce mouvement que, déjà, vous avez commencé à construire à travers les nombreuses assemblées citoyennes qui ont eu lieu dans le pays. Je me présente devant vous, non pas comme un homme seul, qu’une inspiration personnelle soudaine aurait catapulté dans l’ambition d’un premier rôle, mais comme le porte-drapeau d’une équipe. Me voici entouré des partis qui ont fondé le Front de Gauche, et de cette masse immense de femmes, d’hommes, engagés politiquement, syndicalement, associativement. Ils vont, comme le dit la chanson, en troupe, en ligue, en procession, et puis, des fois, tout seuls à l’occasion, pour porter le message que nous avons à porter devant le pays.

Regardez-les et réfléchissez-y.  Qui sont-ils ? Ce sont les héritiers de cette grande et belle bataille que le peuple français a menée, sous nos drapeaux, en 2005, et qui l’a conduit à affirmer son autorité, et sa volonté politique, dans le referendum où il a dit OUI à l’Europe sociale et NON à l’Europe libérale. Cette gauche-là, celle des visages que j’aperçois au premier rang, de Martine Billard, de Pierre Laurent, de Clémentine Autain, de Christian Picquet, de Marie-Georges Buffet, et de mes camarades (excusez-moi, évidemment, à cet instant, j’en oublie)… cette gauche-là ne vous a jamais ni menti, ni trahis. Jamais elle n’a abandonné aucun des combats sur lesquels vous vous êtes constitués, dans l’amour commun d’une certaine idée de la France, où l’on commence d’abord par partager, avant de commencer à s’approprier. Cette gauche-là – c’est elle qui vient ! – qui a été raillée, méprisée, ignorée, mais qui sait avoir vos sourires dans les réunions, avoir votre enthousiasme et votre chaleur chaque fois que nous nous croisons. Comme elle est chère à votre cœur, et comme vous vous identifiez à elle !

Voici des vœux. Pour être franc, l’exercice a été longtemps assez conventionnel, et, parfois même, pénible. On se sentait enfoui sous tant de bonnes intentions, qu’on finissait par se demander comment on y avait survécu une année entière, se souvenant de l’année précédente. Conventionnel, et même, souvent, c’était banal. Voici qu’à présent le moindre vœu devient subversif et, pour mieux dire, antigouvernemental. Vous dites, oh, bonne santé ! Aussitôt on se dit : mais comment est-ce possible ? Vu l’état dans lequel est la médecine dans ce pays, et l’hôpital public. Vous dit-on : belle réussite ! Ah, mais, comment ? Comment le pourrait-on, puisqu’il n’y a pas de professeur dans telle salle de classe, compte tenu de l’état dans lequel est le système de l’Éducation nationale, où l'on a supprimé tant et tant de postes ! Vous dit-on : belle année de prospérité ! Prospérité ? Mais comment ? Puisque nous travaillons sans cesse davantage, toujours plus dur, et que nous avons toujours moins, pour contenter nos besoins les plus élémentaires. Bref ! Quoiqu’on dise, on est obligé de dire du mal du gouvernement, même si ce n’était pas l’intention au départ. Et quand on y réfléchit, que l’on parle de santé, que l’on parle d’éducation, de prospérité ou de ce que l’on voudra, on est toujours ramenés à cette question : avec quoi le financez-vous ? C'est-à-dire que l’argent disponible n’est jamais à l’endroit où on l’attend, il doit être ailleurs ; oui, il est ailleurs. Si bien qu’on ne peut prononcer de vœux, fussent les plus simples, qui ne soient en même temps anticapitalistes. Et si même on se contente de conseiller de respirer de l’air pur, on formule aussitôt une opinion politique anti-productiviste. C’est jusqu’au point que, revenant à ce qu’était la situation que décrivaient nos pères révolutionnaires de 1789, le bonheur lui-même est devenu une idée nouvelle.

Dans ces conditions, et après avoir fait ce constat, nous pouvons dire ceci : au fond, tous les vœux se ramènent à un seul. Puissions-nous, en 2012, voir la France tourner la page du système Sarkozy ! Et alors tout ira mieux, dans la santé, dans la justice, dans l’école, dans la liberté, et, même, pour le bon air pur ! Il faut que ce soit l’année du chamboule-tout ! Il le faut, non pas parce que nous aurions une détestation personnelle à l’égard de Nicolas Sarkozy. Nous avons une trop haute idée de la politique pour limiter nos ambitions à ce seul choix. Non, ce n’est pas à l’homme que nous nous en prenons, mais à ce qu’il incarne. Et nous demandons que chacun y réfléchisse. Il incarne un monde finissant, dont les élites se cramponnent à d’anciennes certitudes. Il va, d’une réunion à l’autre, psalmodiant, comme si, en appliquant toujours les mêmes remèdes désastreux, on verrait surgir les lendemains qui chantent qui nous sont annoncés depuis le premier jour de la rude expérience du choc libéral sur la patrie républicaine des Français. Il est l’homme d’un système à l’agonie ; l’homme d’un ordre du monde qui est à l’agonie. Ah ! En 2007 il se voyait le Thatcher français. Mais ce monde est fini. Le monde de la finance qui tient tout, bien sûr va toujours tenant tout. Mais chacun voit bien que l’impasse est dorénavant totale. Le monde fini qu’il représente, c’est celui du productivisme, où l’on croit qu’il suffit de glapir : « Produisons ! Produisons ! N’importe quoi, n’importe comment, dans n’importe quelles conditions, n’importe où ! » Et alors, tout se réglerait par enchantement. Sans réfléchir un instant qu’avec de telles méthodes tout s’aggraverait. Il est l’homme à qui nous devons l’essentiel de nos difficultés, non pas depuis quinze jours, non pas depuis 2007, mais depuis 1993 qu’il entra dans le gouvernement de Monsieur Balladur, qui augmenta de 20 points du total de la richesse produite par le pays, la dette de notre pays. Il est l’homme qui, lorsqu’on additionne ces 20 points, plus les 10 du gouvernement de droite suivant, plus les 20 qu’il a de nouveau accumulés depuis qu’il est président de la République, est donc responsable à lui tout seul, directement et personnellement, de la moitié de la dette publique du pays. C’est bien la raison pour laquelle tourner la page signifiera non seulement se passer d’un homme, mais aussi regarder de très près le bilan qu’il aura laissé au pays, et donc présenter en même temps l’exigence d’un audit citoyen de la dette.

Il est enfin l’homme d’un échec immense, terrible, celui du Traité de Lisbonne. Il a trompé les Français, qui avaient voté NON en 2005, à notre appel, nous qui avions raison, discernant que ce traité conduirait l’Europe à l’abîme, du fait qu’il conférait un pouvoir extraordinaire à la Banque Centrale Européenne, sauf celui d’aider les Etats et les peuples à faire par l’emprunt les dépenses dont ils auraient besoin pour pourvoir à l’indispensable. Cet homme qui est allé, se moquant de son propre peuple, dire aux autres dirigeants : eh bien, nous allons reprendre le même traité, le découper en morceaux et en faire un nouveau que l’on passera de vive force, nommé traité de Lisbonne, a sous les yeux l’ampleur du désastre qu’il a provoqué. Car, si nous en sommes là, c’est parce que nous avons un traité qui ne permet d’aucune façon de faire que les peuples se ressaisissent de leur destin. C’est tout le contraire ! Après cela, après ce traité scélérat, il est l’auteur d’un traité odieux, qui sera présenté au mois de mars prochain. Odieux ! Parce qu’il confisque la souveraineté des peuples, et confie à l’autorisation préalable de la Commission européenne la formulation de quelque budget que ce soit. Alors même que la liberté dans notre pays, et la République, sont nées de la volonté de contrôler la dépense et l’accès à la ressource pour y pourvoir. Voilà l’ampleur du désastre. Il est le père, avec Madame Merkel, de cette Europe austéritaire qui nous conduit tous au chaos – et d’abord l’idée européenne elle-même.

Je forme donc le vœu, en appelant avec mes amis du Front de Gauche à ce que nous n'en restions pas à d'émouvantes pensées mais à d'actives déterminations, qu'en 2012 le peuple français soit consulté pour se prononcer sur ce traité. Et je forme le vœu qu'une fois de plus nous soyons capables de le convaincre que c'est un autre chemin qu'il faut donner à l'Europe en général et à l'euro en particulier. Je forme le vœu qu'en 2012 l'on mette en route immédiatement l'extincteur qui est appelé par la situation de crise épouvantable dans laquelle nous vivons, à savoir que la dette des Etats, la dette souveraine, soit payée directement par un emprunt à taux bas auprès de la Banque centrale européenne. C'est l'idée que nous avons les premiers formulée au Front de Gauche puis au Parti de la Gauche européenne, qui est présidé par Pierre Laurent.

J'adjure que notre message soit entendu, car c'est à ce prix que la catastrophe nous sera épargnée à tous. Dans ce contexte, avec ces objectifs, dans cet environnement, le Front de Gauche vous présente des vœux qui claquent comme des consignes.  La première de celles-ci est qu'en toute hypothèse il ne faut pas attendre l'élection pour faire son devoir, et le premier devoir d'un citoyen aujourd'hui dans notre pays est de résister.

Mes chers compatriotes, résistez ! Ne vous laissez pas confisquer les acquis de générations qui ont lutté pour vous les offrir. Ne laissez fermer aucune école, ne laissez fermer aucune gare, ne permettez pas qu'une maternité soit close, ne laissez pas une classe rester sans maître, ne laissez pas une seule usine être pillée, ne laissez pas une seule fois le matériel être emporté. Résistez, et pour résister vous avez un chemin. Ce chemin c'est de prendre le pouvoir, prenez-le tout de suite là où la catastrophe est imminente, faites comme le font les travailleurs de Pétroplus, saisissez les stocks lorsque vous êtes menacés d'être dépossédés de votre gagne-pain. Et lorsque vous le voulez, lorsque vous en êtes tous d'accord, prenez le pouvoir dans l'entreprise en formant des coopératives ouvrières. Il est temps, puisque dorénavant d'aucuns font semblant d'y consentir, de dire, puisque tout le monde le reconnaît : oui la classe ouvrière, les travailleurs, les salariés, nos ingénieurs, nos techniciens, nos contremaîtres, ouvriers de haut niveau, de haute qualification, sont capables de produire, de produire écologiquement, proprement et de qualité en se dispensant des maîtres qui les abandonnent à la première secousse, dès qu'il est possible pour eux d'aller faire de meilleurs profits plus loin. Les députés du Front de Gauche, comme on me l'a assuré, présenteront bientôt une proposition de loi visant à créer un droit de préemption pour les travailleurs lorsqu'il y a une cession d'entreprise. En sorte que les travailleurs eux-mêmes puissent être les premiers à décider de la diriger. Je reprends à mon compte la formule magnifique des syndicalistes d'ArcelorMittal que j'ai entendus me dire : « Monsieur Mittal ne sait pas faire de la sidérurgie sans nous, nous, nous savons en faire sans lui ».

Alors, résister et prendre le pouvoir sont en définitive les deux faces d'un même programme politique qui commence maintenant, et qui place l'élection présidentielle et législative comme des temps bienvenus et dont nous sommes ô combien satisfaits de dire qu'ils nous permettent de régler avec des bulletins de vote l'une des crises les plus terribles – institutionnelle, politique, économique, financière, écologique – qu'ait connue notre pays. Résister, prendre le pouvoir, pour aller à la rencontre de notre destin.

- Résister, prendre le pouvoir, pour partager ; il faut que 2012 soit l'année du grand partage.

- Pour prendre le pouvoir dans la cité il faut que 2012 soit l'année de la Constituante et de la VIème République.

- Il faut résister et prendre le pouvoir sur notre destin commun d’êtres humains co-responsables de l’écosystème, le seul qui rend notre vie possible, c'est-à-dire passer à la planification écologique.

- Résister, prendre le pouvoir, ne plus s’abandonner, ne plus abandonner la question de la paix à l’OTAN et aux aventures guerrières des Etats Unis d’Amérique.

Voilà le programme audacieux, constructif, positif, que le Front de Gauche propose aux Français, non pas par surprise, non pas en catimini, non pas au dernier moment, non pas en se réservant je ne sais quelle botte secrète de communication, qu’on se cacherait pour mieux se surprendre et mieux ébahir, suffoquer, mais en nous adressant au pays avec sens des responsabilités.

Vous avez été plus de 300.000 à acquérir vous-mêmes le programme du Front de Gauche pour vous faire votre idée, par vous-mêmes, en consultant ceux qui savent sur tel ou tel sujet mieux que vous, en en discutant en famille, avec l’esprit de sérieux et de civisme.

Cette élection est une grande chance pour nous, et nous la traitons comme telle. Nous n’avons pas perdu notre temps depuis que nous nous sommes rassemblés avec sérieux en mettant au point ce programme sur lequel il n’y a aucune polémique d’interprétation : celui qui en achève la lecture sait ensuite à quoi nous sommes engagés. Il n’y a pas de paragraphe écrit en petits caractères et il n’y a pas de pages qui seront changées en cours de route – sinon pour approfondir et améliorer ce qui est déjà proposé.

Nous avons besoin d’une élection qui tienne compte du fait que, contrairement à ce que peuvent penser d’aucuns, bien sûr notre peuple a ses préférences ; longtemps dans les familles et par soi-même on a voté les uns à gauche, les autres à droite.  Mais la vérité, même si elle me coûte à dire, moi qui me rattache avec mes camarades du Front de Gauche à cette longue tradition historique de la gauche, le plus grand nombre d’entre nous, dans le peuple, dans le commun, tâche de faire pour le mieux, se demande honnêtement comment s’emparer des grands problèmes, il hésite, il tâtonne, ce grand nombre, il ne fera pas ses choix seulement d’après les étiquettes de partis, ni même d’après ses souvenirs. Il le fera en essayant de voir si ce qui est proposé permet, oui ou non, une sortie de crise par le haut.

A ce peuple, nous lui disons : tu peux avoir confiance en toi-même, dans la splendeur de ce que nous sommes tous capables de faire ensemble. Nous, le Front de Gauche, nous ne participerons pas au concours du prix des larmes et du sang que tous les autres promettent. Nous ne sommes d’aucune façon adhérents aux politiques d’austérité. Nous en sommes tout le contraire ! Nous croyons, nous, que c’est par la relance de l’activité que nous provoquerons la bifurcation écologique, la réindustrialisation, l’amélioration du quotidien auxquelles chacun d’entre nous aspire légitimement. Le pays a beaucoup travaillé, le pays est très riche, comment se fait-il qu’il y ait autant de pauvres ? Comment peut-on avoir l’illusion de croire qu’on puisse être heureux dans son coin, tandis que tous les autres pâtiraient et croupiraient dans le malheur ? Le Front de Gauche refuse cette fatalité, il dit qu’on peut sortir de la crise par le haut selon la loi du partage ! De bon gré ou de force ! La force de la loi.

Nous n’avons que faire d’une élection qui confierait, simplement par le dégoût d’un homme, le pouvoir à un autre qui serait une version améliorée, ou normalisée, de la monarchie quinquennale.

Nous n’avons que faire d’une élection où on verrait tel ou tel être élu par défaut ou par résignation – ou par surprise.

Nous ne voulons pas d’une élection où l’on élirait par la haine, par le mépris des autres, pour dresser les uns contre les autres.

Nous voulons d’une élection républicaine, sérieuse, où le programme est consenti, porté par le grand nombre qui sait qu’il doit lui-même l’accomplir.

Mes chers compatriotes, dans cette affaire, chacun va, portant en tête et dans le cœur, ce qui lui paraît essentiel. Et nous, nous témoignons que nous sommes la gauche, celle qui porte les messages qui vous ont rassemblés pendant tant et tant de générations militantes : la retraite à 60 ans – sans conditions, sans arrangements ni entourloupes -, le droit que tous nos enfants soient éduqués – et même davantage qu’avant, en commençant de 3 ans à 18 ans -, et ainsi de suite ; ces choses, toutes simples, qui font le bonheur auquel chacun d’entre nous aspire. Mais, comme je l’ai dit tout à l’heure, rien de cela – je dis bien : rien – n’est possible sans qu’on procède d’abord à un grand chamboule-tout. Il n’y a de gauche que de rupture avec le système ! Notre projet n’est pas de « donner du sens à la rigueur » ou de répartir équitablement les souffrances. Notre projet est de donner du sens à la République et à son message fondateur : Liberté, Égalité, Fraternité.

C’est le moment d’aller chercher de bonnes inspirations. L’année 2012 est aussi celle d’un double anniversaire. D’abord, le tricentenaire du grand Jean-Jacques Rousseau, celui qui le premier expliqua, qu’il ne pouvait y avoir d’autre souverain que le peuple. Ainsi, trois siècles avant l’heure, il votait NON au traité de Lisbonne. Et il nous a proposé, non seulement cet enseignement, mais cette intuition qui est la nôtre : non, aucun des malheurs dont vous pâtissez ne dépend d’une loi de la Nature. Tout ce qui a été décidé, et qui a conduit à ce désastre, a été décidé par des êtres humains, lesquels peuvent décider autrement et inverser le cours de l’Histoire. Ainsi, dit Jean-Jacques, « tout est radicalement politique. »  Et le deuxième anniversaire, c’est celui d’un magnifique roman populiste, les cent cinquante ans des Misérables. Les Misérables, c’est le roman du peuple, qui montre comment chaque personne, quel qu’ait été son parcours, quelles qu’aient été les difficultés que la vie lui a infligées, et même les erreurs qu’il a pu commettre, dès lors que la vraie justice, qui est celle du cœur, s’exerce, chaque être venu du peuple peut à tout moment se redresser et prendre sa part du bonheur collectif en y contribuant. Mais, dit le grand Victor Hugo, par une formule qui résume tout et qui est la condition de ce que je viens de vous décrire : « Qui vote, règne. »

De tout cela, tirons deux leçons. Mes chers compatriotes, si vous faites les moutons, vous serez tondus. Mes chers compatriotes, si, pour une raison ou une autre, par un calcul qui vous éloigne de vos convictions et vous rapproche d’une sorte de PMU politique, vous veniez à abandonner vos convictions – celles qui sont attachées à votre histoire, à votre vie, à celle de votre parentèle et de votre lutte -, ne vous étonnez pas, si vous les abandonnez au profit d’un calcul tacticien, de ne pas les retrouver en sortant du bureau de vote.

Notre message, pour finir, est un message de confiance en soi. Le Front de Gauche aspire à être la première force de gauche. C’est le droit légitime qu’il a d’y prétendre, de se battre et de se comporter à tout instant dans cet état d’esprit. Il ne compte pas le faire en additionnant des satisfactions recueillies à la faveur de caresses ou de louanges. Il compte le faire en vous appelant toutes et tous à vous impliquer dans les assemblées citoyennes que nous convoquons dans tout le pays, en vous appropriant le contenu d’un programme qui a été délibéré longuement, et qui doit maintenant entrer dans la vie, parce que vous l’y ferez entrer. Alors, si tout cela est rendu possible par notre action, nous qui croyons davantage à l’action qu’aux vœux, alors 2012 sera une très bonne année. Merci.



Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive