26oct 11

Bayrou et Sapin, Merkel et Sarkozy

Du sang et des larmes, la Tunisie islamiste ? l’Europe allemande ?

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Courrier aux candidats de gauche

sur la question du nucléaire

Cher François Hollande, chère Eva Joly, chère Nathalie Arthaud, cher Philippe Poutou,

La question du recours à l’énergie nucléaire divise la gauche. Cette situation paralyse la réflexion et l’action sur l’enjeu majeur de notre temps pour l’humanité. Car elle fait perdre de vue l’objectif commun : sortir des énergies carbonées. Notre génération a le devoir de ne pas se laisser enfermer dans l’impasse actuelle. La catastrophe écologique qui s’avance est sans doute la manifestation la plus terrible de l’aberration à laquelle conduit le mode de développement dominant…

relai_telecommunicationDans ces lignes j’évoque bien sûr les événements qui entourent les sommets européens depuis dimanche. La dramatisation que je note dans la presse a un fond bien réel, même si pour l’instant elle participe surtout de la stratégie de communication de l’Elysée. J’écris avant celui de mercredi et l’intervention du chef de l’Etat jeudi que j’ai l’opportunité de discuter avec d’autres sur le plateau de France 2 jeudi soir. Puis je viens sur l’élection à l’assemblée constituante tunisienne. Mais avant cela un mot sur la reprise du concours « du sang et des larmes » avec une pôle position acquise par surprise par Bayrou alors que Michel Sapin venait de prendre la corde !

Merci à Vincent Deyveaux pour cette série de photos d'un petit village oublié de la région de l'Amour, dans l'extrème-orient russe…

Ce matin, Bayrou a recommencé le concours du plus austère. Section « du sang et des larmes », il prend la première place pour la semaine avec une proposition d’augmentation de la TVA de deux points. Les pauvres disent merci. Et les smicards à qui on prend deux pour cent de leur pouvoir d’achat aussi. Bref, tous les salariés. Evidemment le Medef applaudit et propose d’aller de l’avant ! Bon exemple du fossé qui nous sépare de cette sorte de droite. Bon exemple de ce qui doit être débattu publiquement avec François Hollande qui guigne de ce côté-là : alors, cher François Hollande ? Deux pour cent de TVA en plus ou pas ? La gauche « infréquentable », selon les termes de Bayrou, dit non. Ah ! Autre chose encore. J’ai noté que François Hollande, et le groupe socialiste, ont voté en deuxième lecture le plan de « sauvetage » de DEXIA. Certes après l’adoption d’un amendement bidon. Pourtant en première lecture les socialistes avaient voté contre. Nous avons en mémoire de Journal Officiel les beaux discours de scrogneu gneu sur le sujet. Et hier habitanteMichel sapin a annoncé que les 60 000 postes à recruter dans l’éducation nationale annoncés par le candidat Hollande dans la primaire socialiste seront payés par 60 000 retraits ailleurs. Le nombre de fonctionnaires doit rester stable a-t-il précisé. La co-gestion de la crise entre UMP et PS est en marche. « Même poil même bête » dit l’adage guadeloupéen. En est-on là ?

Me voici de retour sur mon banc au parlement de Strasbourg. Ambiance narquoise autour de nous, parmi les gens qui font tourner la maison. Les employés du parlement, les petites mains bien-sûr, viennent de gagner en cassation contre leur employeur. Celui-ci avait décidé de cesser de passer des contrats à durée très déterminée avec le petit personnel. Ils étaient en effet illégaux. A la brutalité illégale l’employeur a préféré la brutalité banalisée. Toutes les petites mains ont été prévenues qu’elles seraient dorénavant embauchées via une agence d’intérim. Ça les a fâchées sévèrement. Les petites mains ont donc entamé une action en justice arguant qu’il ne s’agissait pas de tâches occasionnelles mais pérennes. Pérennes comme le parlement européen lui-même et les sessions parlementaires. Un long parcours de combat. Et ecole_du_villagevictoire à la fin. Le haut lieu des diarrhées anti-sociales de la concurrence européenne libre et non faussée est battu ! Le paradoxe est de voir que c’est la loi de l’Etat-Nation qui protège contre une institution européenne censée être elle-même protectrice. Tout un symbole !

Sur les bancs des parlementaires, par contre, ce n’est pas la joie. Après le sommet européen, même la droite pleurniche. « Comment se fait-il que nous ne sachions rien de ce qui s’est décidé dimanche ? Comment se fait-il que nous apprenions les décisions par la presse » demande-t-on sur tous les bancs. Ces gens-là me donnent vraiment l’impression de découvrir leur propre statut dans le cadre du Traité de Lisbonne. D’autres pleurent à chaudes larmes « comment se fait-il que tout soit décidé par la chancelière et le président ? Où est passé la méthode communautaire ? » Et ainsi de suite. Bien sûr ! Bien sûr ! Ça ne nous a pas empêché de nous sentir utiles ce matin en adoptant un rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 2000/25/CE en ce qui concerne l’application de phases d’émissions aux tracteurs à voies étroites ». Et ensuite nous étions si joyeux d’assumer nos responsabilités en adoptant le rapport sur « la proposition de directive du parlement européen et du conseil modifiant la directive 97/68/CE en ce qui concerne les dispositions applicables aux moteurs mis sur le marché dans le cadre du mécanisme de flexibilité ». Là, on maîtrisait tout. Mais je suis moqueur ! J’oublie de citer la liste des sornettes libérales, résolutions, déclarations, motions, sans aucune portée législative monument_aux_mortsque nous avions à nous mettre sous la dent. Vous les retrouverez sur mon blog européen.

Après la prise de parole du président Sarkozy, je reviendrai sur ce que je considère comme des capitulations ce dimanche dernier, à l’occasion du sommet européen. Aujourd'hui les conservateurs allemands imposent leurs solutions car Nicolas Sarkozy est tétanisé. Comme il partage les prémisses de madame Merkel, et ses critères de performances économiques, il se sent comme fautif, diminué par les menaces des agences de notation, intimidé par les déclinistes et le parti de la fascination allemande. De leur côté les dirigeants allemands renouent avec une forme d’arrogance dont le journal « Libération » a fait une description assez glaçante. Faut-il se résigner ? Et nous que ferions-nous ? Il faut reprendre la main ! En reprenant l'initiative, la France changerait la donne. Pas de complexe : nous sommes la deuxième économie du continent et nous serons bientôt la première population. L'euro est notre propriété au moins autant qu’aux autres. On ne peut rien sans nous. On peut encore moins contre nous. Il faut travailler à trouver une majorité de pays pour imposer à la Banque Centrale Européenne de prêter directement aux Etats à taux réduit. C'est la solution raisonnable pour stopper immédiatement la crise actuelle. On m’a répliqué que ce serait de la monnaie de singe. Voyons. J’ai posé la question, au hasard d’un déjeûner à l’économiste Jacques Sapir. On sait que je ne suis pas d’accord avec lui sur la sortie de l’euro. Mais j’aime l’entendre et connaître ses analyses. Preuve que je ne suis pas fermé à tout ce qui n’est pas Jacques Généreux. Je lui ai demandé quel serait, à son avis, l’inflation que provoquerait l’injection de cette masse de monnaie dans l’économie ? Selon lui, le rachat par la BCE de la totalité des dettes des pays en difficulté ne conduirait au pire qu'à 5 à 6 % d'inflation ! C’est tout à fait soutenable ! C’est pourquoi j’affirme que la France ne doit plus courir derrière le prétendu modèle allemand. Il se concentre dans un segment étroit de la production de biens intermédiaires. Il se nourrit d’une précarisation sociale considérable, un quart de la population étant sous le seuil de pauvreté. Il repose sur une base démographique vieillissante et un souci rentier qui tourne à l’obsession. Nous les Français, bientôt les plus nombreux et les plus jeunes en Europe devons porter une autre cohérence économique et sociale, basée sur la satisfaction des besoins sociaux. Un modèle qui rassure les productifs plutôt que les marchés. C’est pourquoi il est temps d’organiser la relance de l'activité. C’est notre plan B en quelque maison_de_la_culturesorte ! La hausse des salaires et la réorganisation écologique de la production rétabliraient les comptes publics grâce au progrès des recettes fiscales que l’activité génèrerait. Bref, il faut refuser l'austérité et l’économie de rentier. C’est là qu’est le le pire danger !

Le récit du sommet de dimanche dernier laisse un goût étrange. J’ai lu dans « Libération » une description assez effrayante sous la plume de Jean Quatremer que l’on peut retrouver ensuite sur son blog. J’en cite le début : « Le visage des mauvais jours, Nicolas Sarkozy, entouré de ses conseillers et de ses gardes du corps, traverse en trombe le hall de l’hôtel Amigo, près de la Grand-Place de Bruxelles, s’engouffre dans l’ascenseur et regagne sa suite. Il est 23 h 30, samedi, veille d’un nouveau sommet consacré à la crise de la zone euro. Quelques minutes plus tard, arrivée de la chancelière allemande. C’est une tradition, le couple partage le même hôtel, même s’ils font chambre à part. La délégation allemande loge au 4e, la française au 3e. Angela Merkel souriante, détendue, salue les quelques journalistes présents et s’installe au bar de l’hôtel où plusieurs tables lui ont été réservées. Elle commande un verre de vin blanc et entame une discussion animée avec cinq de ses conseillers. Ça rigole sec. Les deux dirigeants ne semblent pas sortir de la même réunion. » Le récit ensuite surligne cette impression de départ. S’il est vrai, alors il nous en apprend davantage que maintes analyses sur l’état des relations au sommet de l’Europe. Le comportement infatué de soi de la chancelière, son attitude ostentatoirement amusée après la réunion, sa veillée non seulement rigolarde mais très tardive au bar de l’hôtel, tout cela est tout à fait inhabituel à de tels niveaux de responsabilité. C’est fait pour montrer et faire parler. Plus loin le récit de Quatremer aggrave l’impression glauque: «Dans le hall de l’hôtel, Xavier Musca, le secrétaire général de l’Elysée, Fabien Raynaud, conseiller Europe, et Ramon Fernandez, directeur du Trésor, semblent un peu désemparés. Vers minuit, Musca va voir la chancelière et lui parle quelques minutes. Il n’est pas invité à s’asseoir. A 1 heure 15, Merkel et son entourage rigolent toujours. Paris joue l’Europe musee_d_tailassiégée, Berlin la cool attitude. «Ils doivent rire de nous», s’inquiète un Français. ». Ah bon ! On en est là ? Mais il est vrai que Nicolas Sarkozy a ouvert le style au cours de cette réunion. Notamment en faisant publiquement des remontrances aux anglais et aux italiens. Ceux là doivent-ils dénoncer l’Europe française ?

Dans l’hémicycle à Strasbourg nous avons eu un retour assez énervé des parlementaires de droite de ces pays. Au hasard du récit de Quatremer on trouve une confidence stupéfiante attribuée à Nicolas Sarkozy : « La France colle donc à l’Allemagne depuis deux ans, de peur de la voir quitter le bateau : «Au début de la crise, la chancelière n’était absolument pas convaincue qu’il fallait sauver l’euro. Maintenant, cela ne fait plus aucun doute dans son esprit», se réjouit-on à l’Elysée. » Ainsi donc en début de partie elle était prête à lâcher l’Euro ! Est-ce que ce n’est pas là une information majeure ? Et maintenant ? Qui nous dit que tout ce qu’elle fait depuis n’est pas une mise en scène du même état d’esprit ? Quatremer va plus loin. Selon lui la chancelière n’est pas libre de ses choix. Au contraire tous sont contraints par les contraintes de politique intérieure. Si bien que les dirigeants français auraient en réalité couru derrière elle. « Il a fallu que la France avale de nombreuses couleuvres, écrit Quatremer, Berlin naviguant à vue entre une coalition gouvernementale gangrenée par l’euroscepticisme des libéraux du FDP et des juges constitutionnels souverainistes. »

Si j’ai fait ce passage par le reportage de « Libération », c’est qu’il apporte un éclairage qui me confirme dans mon intuition. Le moment de la crise mêle très intimement la géopolitique et l’économie. Peut-il en être autrement ? Les soubresauts de la crise financière atteignent les fondements de la société. La crise des sub-primes a failli emporter tout le système. Le sauvetage a été réalisé par des moyens inouïs qui sont la négation des primats du système. D’autres coups s’annoncent. Ils modifieront toute la hiérarchie des puissances. Dans la tempête chaque pays tâche de tirer son épingle du jeu. «  Je suis tenue par mes fonctions d’éviter les dommages au peuple allemand, de faire ce qui est bon pour le peuple allemand. C’est ma ligne directrice dans les négociations » a déclaré madame Merkel. Avec cette façon de voir, inconnue du discours irréalistes des dirigeants français, chaque pays agit d’après la vision qu’il a de ses intérêts vitaux de long terme. Et cela quitte à faire porter par le voisin le poids museedes inconvénients de la situation. Or, sur le vieux continent, les français et les allemands sont dans des phases divergentes. Le projet européen qui les tenait joints en haleine n’est plus à la même place commune dans leur développement respectif. Ce n’est donc pas l’Europe allemande le problème, pour reprendre le titre du journal « La Tribune ».

Je comprends que, dans une négociation internationale, on soit prudent au point de concéder beaucoup et même parfois plus qu’il n’est raisonnable. Mais cela n’a de sens que si l’on sait soi même où l’on veut aller en le faisant. Ce n’est pas ce que je vois dans l’attitude du président Sarkozy. Ou va-t-il ? Que défend-il à part la fumée du bréviaire libéral ? Le problème des nations n’est jamais comptable. C’est un problème politique. Comment desserrer l’étau si l’on ne porte pas un projet alternatif, une offre différente, un axe de rassemblement différent. Et une stratégie et des alliances différentes ? Ce n’est pas seulement donc la pauvreté rustique de la vision d’Angela Merkel qui est en cause. C’est la pusillanimité de celle du président français. L’Europe n’est allemande qu’autant que prévaut le classement du meilleur élève de la classe libérale.

Et la Tunisie ? A l’heure où je préparais cette note mes camarades présents sur place suivaient le recollement des résultats. Je me tenais au courant. Et voici que je reçois du texte. Maintes fois j’ai donné sur ce blog des correspondances des miens qui vont et viennent. Je suis fier de savoir qu’eux aussi vivent souvent le crayon à la main, notent, commentent, analysent en écrivant. Parmi ceux-ci, mon ami Alexis Corbière. Je vous ai déjà renvoyé par lien hypertexte vers son blog bien des fois. Il m’a adressé à ma demande son coup d’œil. Il se retrouvera dans la note qu’il se prépare à poster. J’en ai extrait quelques lignes. J’ai laissé de côté son témoignage au fil des heures. J’ai retenu pour vous son analyse du succès de la liste des religieux puisque c’est ce fait qui polarise l’attention. Mais d’abord bibliotheque_du_villagela scène du lieu d’où il écrit. « J’écris ce billet, en compagnie des autres camarades de la délégation du PG, Raquel Garrido, d’Alain Chaignon et Lotfi Mzoughi. Alain Billon nous rejoindra tout à l’heure. Nous sommes les seuls représentants d’un parti politique français. Nous sommes au Média Center sur l’avenue Mohamed V de Tunis, dans une salle de presse au milieu de journalistes du monde entier. C’est là que les premiers résultats électoraux vont être délivrés cette nuit. »

Il analyse le vote pour les religieux. Il commence par montrer la force du harcèlement médiatique dont ce parti a bénéficié grâce à tant de chaînes de télévision et radios vouées à la religion. Singulièrement depuis la révolution.  Mais il met en garde. Ce n’est pas d’aujourd’hui. « Le « matraquage » idéologique dans les milieux populaires  n’est pas né après la révolution de janvier 2011. Il dure depuis des années et faisait en réalité bon ménage avec la dictature du RCD. « Le fer et le baillon », pour reprendre une expression d’un quotidien de Tunis, qui ont régné pendant plusieurs décennies allaient de pair avec le Coran télévisé. Ces prêches cathodiques permanents, déclinés de manière directe ou indirecte, ont été le seul horizon culturel pour des millions de tunisiens. On en paye le prix aujourd’hui. »
« Aussi, il apparaît clairement que le principal argument de Zine Ben Ali depuis 1987 pour le maintien de son régime despotique, à savoir la lutte contre l’islamisme politique, était un leurre. C’est une règle universelle. Il n’y a pas de lutte contre l’islamisme politique sans bataille culturelle. Il ne peut pas y avoir de bataille culturelle sans liberté, et notamment sans liberté d’expression. La lutte contre l’islamisme politique ne peut réellement commencer qu’aujourd’hui. La possibilité d’exercer sa souveraineté politique via l’assemblée constituante était la condition sine qua none. »
 « Enfin, la question sociale, les problèmes de chômage, de santé, d’éducation, de redistribution des richesses, qui furent le principal moteur de la révolution citoyenne ont semblé oubliés dans le débat public qui a précédé ce vote. Ces sujets auraient dû être la pomme de discorde entre les formations durant ce vote, mais ils ont a semblé absents, laissant la place à un débat biaisé sur l’identité nationale de la Tunisie, et donc lap1100048 place de la religion. Pour le petit peuple, la Révolution n’a pas tenu sa promesse. Un doute et une déception s’est installée. Les religieux en ont profité. C’était sans doute une erreur. On ne doit jamais contourner la question sociale et oublier le peuple. » Je partage cette conclusion d’Alexis Corbière.

Devant les résultats soyons paisibles. Trop de commentateurs se réjouiront de pouvoir s’affliger. Trop heureux de montrer que la révolution ne « mène nulle part ». Trop contents de pouvoir faire constater que les pays de culture musulmane ne peuvent produire autre chose que de l’obscurantisme religieux. Nous y opposerons le respect du suffrage universel. Nous soulignerons qu’en dépit de tous les matraquages médiatiques, alors même que 90% de la population est musulmane, 60 % des électeurs n’ont pas choisi la voie de l’islamisme politique. Nous ferons remarquer que 25 à 30% des électeurs ont voté au total pour des listes de gauche et laïque. Dans quel autre pays du Maghreb et du Moyen-Orient cela est-il possible ? Nous soulignerons que par conséquent le problème posé ce n’est pas celui de l’islamisme politique, dorénavant bien connu et délimité. Le problème est celui de l’éparpillement des listes « laïques », la faiblesse de la gauche de transformation voire son inexistence. Dans les faits les maigres scores pour chacune de ces listes, en les éliminant de la répartition des sièges, a produit que 22% des électeurs ne seront pas représentés ! Ce constat n’est pas seulement destiné à produire des regrets. Il s’agit surtout d’aider à penser la suite en prenant la mesure de la responsabilité de chacun. Donner la priorité sur toute autre considération au refus de l’islamisme politique peut conduire à des choix aberrants. La diabolisation ne mène pas plus loin que n’a mené celle du Front national en France. Le régime de Ben Ali se nourrissait de cette sorte de sentiment. L’islamisme politique doit être déconstruit. Cela commence par le fait de ne pas confondre l’islamisme politique et l’islam comme foi personnelle. 60 % des tunisiens font cette différence.

La vraie responsabilité est donc celle de la gauche laïque. Est-elle capable d’offrir une alternative crédible à toute la société ?  Nous, ici, l’autre gauche en France, évidemment nous avons aussi des responsabilités. Et même des devoirs, compte tenu du nombre de nos compatriotes qui sont binationaux et du nombre de nos parents et enfants désormais communs. La vie tunisienne est pour nous une affaire de famille, je l’ai déjà dit. Notre façon de traiter et de respecter le rythme et les décisions des citoyens tunisiens est décisive pour nous-même, ici même. Nous devons continuer à défendre les principes auxquels nous croyons pour ici comme pour là-bas. Nous le ferons non seulement sous la règle exigeante du débat argumenté. Mais nous le ferons conjointement. C’est-à-dire que nous allons le faire avec nos homologues tunisiens. Agir de cette façon est une contribution directe au combat démocratique et laïque sur les deux rives de notre mer méditerranée. 

 


319 commentaires à “Du sang et des larmes, la Tunisie islamiste ? l’Europe allemande ?”
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  1. Dim dit :

    Très bonne analyse du plan de sauvetage de l'euro par Jacques Sapir sur Marianne 2.
    Il met le doigt sur le fait qu'il sera impossible dans le futur de mettre en place des mesures protectionnistes aux frontières de l'Europe défavorables à la Chine si celle-ci s'engage dans dans un fond de soutien aux économies européennes comme cela semble être le cas.

  2. Philippe Eric dit :

    Bonjour à tous,
    J’habite Berlin, où j’ai rencontré Jean-Luc Mélenchon et Oscar Lafontaine en début d’année.

    Un premier point de vue sur l’Allemagne (modèle pas enviable, mais qui se vend bien…)
    Un pays riche, qui se pose la question de savoir si 2,80 € ce n’est pas trop pour le repas du midi pour un enfant de chômeur sous la coupe de Hartz IV,loi mis en place par le gouvernement Schroeder(SPD)
    Avec cette loi, on touche environ 80 % de son salaire un an, ensuite on passe sous un régime social, qui fait que l’on doit d’abord vendre tout ses biens, ensuite toucher un minimum de minimum.
    En Allemagne, je me rend compte du même état que la France : un SPD (PS) qui ressemble à deux goutes d’eau a la CDU (UMP). Les linke tétanisé, par la peur du communisme que l’on rabâche dans les médias, avec des figures de proue sans cesse prises à la rigolade.
    Mais, mais….une petite lueur se dresse à l’horizon, les cœurs se délient, les peurs s’envolent dès que la conversation rentre au fond du sujet : et si une voie était possible, plus juste, plus écologique.
    À tous les personnes que je rencontre, je leur dit : il va y avoir une révolution citoyenne…
    Ah oui ? oui …et elle va venir de France.
    80 % des fonds investis pour les retraites privées en Allemagne, soutiennent l’industrie de l’armement allemande. Source Wikileaks Allemagne (c’est « drôle de savoir que beaucoup qui soutiennent l’ordre morale en apparence, n’ont aucun scrupule pour spéculer sur le malheur des autres, Ce sont même des gens…comme vous et moi)
    Oui beaucoup de rentiers ici, comme ailleurs (la France n’est pas mieux certainement), qui comme le dit Jacques : qui aimerais bien avoir l’air, mais qui a pas l’air du tout…Simplement aussi que tous ces mini rentiers font énormément de mal le plus souvent.

    Bon courage à tous et merci de contribuer a cette révolution historique
    Philippe

  3. Maria dit :

    @ cultive ton jardin
    Je pense que pour les Européens il y a quand même une raison légitime de s’inquiéter moins de la Démocratie chrétienne que de la Démocratie musulmane - elle est la sécularisation. Autrement dit - les chrétiens sont pour l'instant la seule confession monothéiste a avoir réussi l'exploit de séparer la foi et l'Etat. Au bout de 2 siècles de guerres religieuses on a invente l’état laïque - le seul ou on peut vivre ensemble égaux tout en croyant aux dieux différents ou ne croyant pas de tout.

  4. Blanqui2012 dit :

    Oyez ! Oyez ! Il semblerait que la télévision descend dans les cafés et que le peuple s'en mêle :
    http://www.dailymotion.com/video/xlyit1_ecoute-collective-de-j-l-melenchon-a-tf1_news

    Ce film est peut être un peu long mais les regardeurs y sont regardés ce qui n'est pas si courant. Les regardeurs ensuite prennent la parole ce qui commence à être presque inouï.

    D'autres vidéos de ces écoutes collectives à TF1 en attendant celles de ce soir sur France 2 ? Ne pourrait on pas relayer ces initiatives partout en France pour donner envie.

    Je dis des vidéos mais pourquoi pas des photos, du son, un témoignage écrit, un montage expérimental, des dessins, etc. Que ça bouillonne enfin ! Parce que si on compte sur Facebook, Twitter et le site place au peuple pour que ça bouillonne on est pas sortis de l'auberge...

    Mélenchon, partageons !

  5. JCM31 dit :

    Je ne sais pas si cela à son importance,mais ce n'est pas Sapin qui est annoncé pour le débat de ce soir pour le PS,mais Valls. Aurait-il pressenti d'être un peu trop secoué et de perdre les épines empoisonnées, qu'il réserve avec ces amis, aux citoyens Français?
    En ce qui concerne le projet MES, je rejoins complètement Cronos ainsi que tous les intervenants sur le sujet. Il faut dénoncer et combattre absolument cette arnaque. Un petit condensé très explicite donne un aperçu de ce qui se trame, vers la fin de l'article dont le lien suit:http://www.agoravox.fr/actualites/europe/article/le-fesf-l-ue-et-la-banque-mes-le-97421.
    La mise en garde qui accompagne ce document en dit assez."Concrètement, cela signifie que, lorsque le peuple aura enfin compris qu’il a été pillé et vendu, et qu’il voudra faire payer leur ardoise aux traîtres à la nation, ceux-ci pourront se réfugier dans les propriétés de la « BANQUE-MES », acquises avec l’argent du peuple, et sous la protection de forces de sécurité, payées par le même peuple…"

  6. Zapping dit :

    Jean-Luc Mélenchon invité de la matinale de Sud-Radio mercredi 26 octobre :
    http://www.dailymotion.com/video/xlybxv_jean-luc-melenchon-invite-a-la-matinale-de-sud-radio_news#rel-page-1

    "Peut on reprocher aux allemands de défendre leur modèle économique ?" demande le journaliste.

  7. @103 Maria
    " les chrétiens sont pour l'instant la seule confession monothéiste a avoir réussi l'exploit de séparer la foi et l’état."

    Historiquement, il n'est pas exact de dire que la séparation des églises et de l'État ait été l'œuvre des chrétiens. Si vous étudiez l'historique du combat qui a conduit au vote, le 9 décembre 1905, de ladite Loi vous constaterez que ce sont des libres penseurs, n'appartenant à aucune religion et ne se réclamant d'aucun dogme, qui ont réussi cette séparation. Les chrétiens ont été vent debout contre cette innovation et ont lutté pied à pied pour qu'elle n'intervienne pas.
    C'est Aristide Briand, socialiste, agnostique et laïque qui a porté le projet au Parlement. Il a usé de toute la diplomatie dont il était capable pour que les choses finalement ne se passent pas trop mal.

  8. Gilbert Duroux dit :

    83 Nicolas B
    "Cette certitude du report de voix me laisse pantois. Si le candidat du 2° tour proposera une vrai politique de gauche, c'est à dire républicaine pour préciser un peu plus, il n'y aura pas de problème effectivement. Si par malheur c'est un candidat social démocrate, nous serons nombreux, très nombreux au PG à s'abstenir, pour ne pas se compromettre. Il y va du respect de notre programme. La question de Jean Luc Mélenchon est très sérieuse. Comme on dit : à bon entendeur, salut !"

    Excusez-moi, et ça vaut également pour Guislaine, la question n'est pas ce que vous, vous allez faire dans l'isoloir. Vous faites ce que vous voulez. Peut-être même que moi non plus je n'irai pas voter pour Hollande. Ce n'est pas vous manquer de respect que de dire que ce qui est le plus important, ici, c'est la position du candidat. Tout observateur un peu sérieux de la vie politique sait ce qu'est la discipline républicaine, à laquelle n'ont jamais manqué les candidats de gauche. Je maintiens donc que la probabilité la plus forte est que Hollande soit devant Jean-Luc Mélenchon (mais vous avez le droit de rêver du contraire tant que vous voulez) et que Jean-Luc Mélenchon appellera tout naturellement à voter pour François Hollande (mais vous avez le droit de fantasmer que ce ne sera pas le cas).
    Comme vous le dites, à bon entendeur...

  9. Papa dit :

    Le plus ignoble scandale,c'est qu'ils trouvent des centaines de milliards pour sauver le capitalisme, mais sont incapable de débloquer 500 millions pour venir en aide au plus démunis par le canal de la banque alimentaire !
    Elle est belle leur soit disant justice sociale ! Bande de pourriture !

  10. Ghislaine A. dit :

    @Glières -21-
    Merci pour votre message mais également pour le précédent (je n'ai pas encore lu les autres). Magnifique appel pour ne pas rater l'occasion qui est donnée à la Gauche de réaliser son exigeant programme : l'humain d'abord.

  11. Cronos dit :

    @ 107 Jean Louis CHARPAL dit:

    "C'est Aristide Briand, socialiste, agnostique et laïque qui a porté le projet au Parlement. Il a usé de toute la diplomatie dont il était capable pour que les choses finalement ne se passent pas trop mal."

    Bonjour Jean-Louis, entièrement d'accord avec vous, mais s'il vous plaît "rendons à césar ce qui lui appartient", à savoir que la loi de 1095 est essentiellement l'œuvre de la Franc-maçonnerie française portée par Aristide Briand, et fort heureusement d'ailleurs car nous serions encore en train de l'attendre.

    @ 108 Gilbert Duroux dit:
    "Ce n'est pas vous manquer de respect que de dire que ce qui est le plus important, ici, c'est la position du candidat."

    Ce qui est irrespectueux c'est de parler en lieux et place du candidat, ce qui est irrespectueux c'est de faire ainsi pression sur le candidat, ce qui est irrespectueux vis à vis de nous, dans notre ensemble, c'est de prétendre une chose qu'il reste à réaliser, enfin et j'en resterais là pour rester correct, ce qui est terriblement irrespectueux c'est de nous prendre pour des rêveurs, alors que nous sommes dans un combat de fond.

    C'est vous cher monsieur qui fantasmer en prétendant parler pour Jean-Luc Mélenchon, et sachez que l'époque politique d'hier, celle qui a créée le rejet de l'engagement populaire, n'a plus pour ce visage aujourd'hui, que l'heure des compromis est finie et encore plus celle des compromissions.

    Nous avons refusé ce que voulait en nous la bête et nous voulons retrouver l’homme partout où nous avons trouvé ce qui l’écrase. (Malraux)

  12. L. Klein dit :

    Qui est interressé par une écoute collective improvisée sur Noisy le Grand ? lkkairos@gmail.com

  13. redline69 dit :

    @109 Papa
    Je partage pleinement ta position..
    Pour le débat avec le changement de costume du PS en Mr Valls au lieu de Mr Sapin, franchement on voit que le PS cherche à aller à la pêche sur l'électorat du centre et de la droite !
    Bon et bien il est entendu que la gauche n'est représentée que par le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon.
    Les autres partis sont des partis de droite ou du centre avec des postures libérales à cent lieues des demandes de la gauche d'aujourd'hui.
    C'est curieux quand même que le PS envoie un gars de droite pour le débat ? Alors que l'UMP l'avait qualifié de bon socialiste car ses idées sont les mêmes que l'UMP.
    Sur le programme, Jean-Luc Mélenchon n'aura aucun mal face à des projets de droite.

  14. cooltrane dit :

    @ Gilbert Duroux 108,
    Je pense peut-être à tort, partager un certain nombre d'avis d'intervenants de ce blog sur cette question du deuxième tour, j'espère très fortement que le FdG parce que se ne sera pas la décision de JL Mélenchon, n'appliquera pas cette discipline républicaine qui a toujours prévalu (et mise à mal, si ma mémoire est bonne lors des élections régionales) parce que appeler à voter pour le candidat de gauche le mieux placé au deuxième suppose qu'il y en ait un, ors il y a quelques temps que je ne considère plus le PS comme un parti de gauche, il faut ouvrir les yeux, une grande partie de ce que nous vivons vient aussi des accords de Maastricht, sans parler du vote pour le TCE proné par le PS en 2005, nous débattons sans fin des dégats causés par cette Europe et de la manière d'y remédier, et à la fin il faudrait voter pour ceux qui en portent la responsabilité, parce que sans le PS tout ça n'aurait jamais eu lieu, et si on veut avoir une cohérence avec les valeurs que nous défendons, il est impossible d'appeler à voter Hollande au deuxième tour comme c'est probable, et je pense pas avoir de doute sur la position de JL Mélenchon sur cette question, cela dit il va falloir regarder ce qui se passe aussi du coté EELV parce qu'il ne sont pas loin d'un clash sévère avec le PS, un certain nombre de leurs dirigeants ont eu des mots très dures à ce propos (celle d'une alliance) qui peuvent difficilement faire machine arrière sans se couper d'un grand nombre de leurs militants. Dont acte, mais continuons notre combat, rien n'est joué d'avance, et partout des voix s’élèvent pour dire stop au plus grand hold-up que l'humanité ait connu et aux dégâts monstrueux que cela a provoqué..et d'accord avec Papa109. Ce genre d'ignoble scandale passe de moins en moins et ajoute de l'eau à notre moulin.
    Bonne Journée

  15. donimico dit :

    @gilbert duroux 108
    Vous êtes voyant donc puisque vous connaissez déjà les probabilités de ce qui sera dans plusieurs mois. Ce qui est sur aujourd'hui c'est que soit Hollande sera devant Mélenchon soit Mélenchon sera devant ce qui implique une probabilité de 50%. Ce qui se passera dans les 6 prochains mois, notre travail de militants comme le travail des militants socialistes, les prises de conscience individuelles et collectives des français nous permettront peut être de donner une probabilité dans les votes réels à la veille du premier tour. Même si personnellement j'ai bon espoir que Mélenchon soit opposé à Le Pen pour le second tour cela n'en fait pas pour autant une probabilité. Ensuite si par malheur Hollande était au second tour contre quelqu'un plus à droite que lui, j'imagine que Jean-Luc Mélenchon ne donnerait pas de consignes de vote mais que les journalistes le squizzeraient pour aller demander au PC les consignes de vote. Sachant que Hollande 2012 risque d'être le meilleur allié de Le Pen 2017 d'après moi.

  16. ermler dit :

    @ gilbert duroux (108) - Nicolas B (83) et à tous les "préoccupés" du 2e tour.

    Est- ce qu'on ne pourrait pas, un fois pour toute, en finir avec ce débat totalement inutile et vain sur le 2e tour de la Présidentielle ? La question est réglée d'avance et il n'y a pas lieu, d'un côté comme de l'autre, d'entrenir un fausse tension qui énerve tout le monde pour rien !
    OUI : Si, par malheur, il n'était pas qualifié pour le second tour, JL M - au minimum - appellera à faire barrage contre Nicolas Sarkozy (exactement comme la gauche radicale - NPA compris - avait appelé à faire barrage contre lui en 2007 ou contre Le Pen en 2002) et donc à voter Hollande. Il n"y a aucun doute à avoir. Voilà pour soulager les "unitaires".
    Pour calmer les "identitaires", précisons que :
    1. Appeler à votre Hollande pour faire barrage à Sarkozy, n'implique pas de soutenir son gouvernement, encore moins d'y entrer.
    2. Les électeurs de Mélenchon, appel ou pas appel, feront ce qu'ils voudront.

    Ce constant de simple bon sens étant dressé, est-ce qu'on pourrait - enfin ! - clore ce faux débat pour ne s'intéresser qu'à la seule question qui compte vraiment : le premier tour et l'absolue nécessité de faire passer en tête, le candidat du Front de Gauche ?!

  17. el gaucho dit :

    Monsieur Sarkozy l'impétrant comme dirait l'autre postule, postule, postule. Depuis 2007, il s'est placé successivement dans l'ombre de Bolloré, de Walt Disney, d'Obama et maintenant de madame Merkel.

    Combine de temps va t il rester dans l'ombre de sa propre candidature ?

    En exclusivité je vous livre la première intervention de JP Pernaud ce soir : "Monsieur Sarkozy. Toutes nos félicitations pour l'heureux événement. Vraiment, la naissance de l'Europe qui protège ravit vos concitoyens. L'Europe est sauvée. L'euro est sauvé. Les banques sont sauvées. Valérie Pécresse est ravie. Madame Merkel aussi. Comment avez vous fait pour réaliser ce tour de force ? On dirait que vous marchez sur les euros. La maman se porte bien ?"

  18. donimico dit :

    @sonia basille 57

    Une fois de plus vous vous trompez... L'inflation puisque les bas salaires et autres retraites augmentent ne touchent pas les moins favorisés mais au contraire les classes moyennes et supérieures.
    L'inflation lors de la création de monnaie est due pour sa majeure partie à une dévaluation de la monnaie ainsi créée donc cela facilite les exportations car le cout des produits en dollars est moins élevé. Ensuite on parle de création de monnaie à l'echelle européenne donc les allemands subiront la même inflation que nous ce qui malheureusement ne changera rien à notre balance commerciale avec eux.
    Pour l'outil productif le plus grand danger actuel n'est pas les taux d'intérêts mais bien plus surement les taux de dividendes qui pénalisent les grosses entreprises (leurs salariés et leurs investissements)à et toute la chaine de leurs prestataires et l'inflation ne fera que diminuer structurellement ces taux (donc l'intérêt de l'investissement non productif par extension)

  19. LEBRUN Pierre Sélim dit :

    Chers lecteurs,bonjour,

    Concernant l'analyse des résultats du vote en Tunisie je vous renvoie à l'excellent papier sur 6 pages du chercheur Jean -François BAYART paru sur Médiapart.fr du 24 ou 25 octobre et/ ou éventuellement sur le non moins inspiré éditorial du monde d'avant hier intitulé:"et si, en Tunisie, la démocratie passait par l'islam ?"
    Pierre Sélim LEBRUN

  20. Nicolas B. dit :

    @116 emler
    Débat inutile, pas pour tout le monde apparemment, cela revient souvent sur ce blog, des nouvelles têtes ? J'ai pas pu m'empêcher d'y répondre, mais j'en conviens il y a d'autre priorités : le 1er tour, et la crise qui affame les peuples et enrichit l'oligarchie, de trop s'empiffrer j'espère qu'il en exploseront. Ce soir on saura ce que l'on va nous prendre en plus du reste, à ce rythme, le travail à 1€ de l'heure comme en Allemagne est un horizon pas si lointain. Le Smic Européen à 200 € net en conservant le dimanche, ça aura de la gueule quand même !

  21. Caius Sempronius Gracchus dit :

    Ce soir notre candidat commun et camarade, Jean-Luc Mélenchon, a l'opportunité de faire entendre sa voix sur les ondes suites aux décisions du Conseil européen d'hier et avant que ne se prépare un nouveau plan d'austérité en France comme en Europe. Face à lui, notamment, se trouvera Marine Le Pen, la digne héritière de l'infâme mouvement bâti par son père. Le moment est important car il me semble décisif de marquer haut et fort notre différence à l'égard des propositions scélérates que le clan Le Pen tend à distiller dans le corps politique depuis plusieurs années. Avec le père, au moins, tout le monde savait à quoi s'en tenir, et ses ruades régulières laissaient clairement transparaître l'ennemi du genre humain sous le vernis de l'homme éduqué. Mais avec la fille, voilà que le Front national, comble de l'abjection, ose proclamer à la face de tous la dimension humaine et sociale de son projet. Pour mémoire, suite aux résultats du premier tour des élections primaires organisées par le PS, Marine Le Pen déclarait, pour mieux circonvenir l'électorat populaire, sa proximité avec les propositions formulées par Arnaud Montebourg. La manœuvre est loin d'être anodine et j'incite tous nos camarades à la plus grande vigilance. Je pense en effet que nous aurons un effort majeur à réaliser dans les mois à venir pour alerter des gens moins avertis peut-être (en tous cas plus prompts à céder à la panique dans cette époque des tempêtes) de la dangerosité et de la vacuité des promesses sociales du F.N. Aussi je formule le vœu que notre candidat fasse clairement comprendre dès ce soir dans quelle mesure notre programme ne présente aucune accointances avec les vilénies des Le Pen, notamment sur la question du protectionnisme, que nous ne concevons pas comme un repli sur des intérêts nationaux mais comme un outil de coopération internationale (cf. Jacques Généreux, l'Autre société)

  22. JR84 dit :

    @Gilbert Duroux
    Je pense, pour l'avoir déjà vécu en 2002, que le candidat de la démocratie libérale(PS) M.Hollande sera absent au 2ème tour. Effectivement, le PS qui n'est pas un parti de gauche, qui envoi ce soir sur France2 son meilleur candidat de droite des primaires, n'est absolument plus le recours des citoyens de gauche. Sa politique d'isolement(non réponse à la lettre de AM), ostracisme du FdG, risque de lui coûter très cher au 1er tour. Il ne sera pas le vote utile, si tant est qu'il le fut. Les militants socialistes ont été décontenancé, non seulement par ces primaires, mais surtout par les différentes mesures politiques choisies par ce parti (adoption du traité de Lisbonne, les mesures d'austérité de Fillon, acceptation de la règle d'or...). Jean-Luc Mélenchon le répète à chaque intervention télévisés : le Parti de Gauche est constitué de têtes dures, de fortes têtes à qui rien ni personne ne pourra donner de consigne de deuxième tour. Son message est clair : il ne donne aucune consigne, ou plutôt une seule : n'attendons pas de consigne !CQFD

  23. Pier7 dit :

    Bonjour à toutes et tous, camarades,

    Avant d’écrire à peu prés n’importe quoi sur ce blog, faîtes un peu de formation militante.
    Qui a pu mettre dans la tête de certains-e-s sympathisant-e-s que l’inflation serait un impôt ? Pour l’analyse des économistes classiques (ceux qui sont enseignés en classe) et les attérrés, l’inflation « rogne la rente ».

    Lire ou relire Jacques Généreux, Frédéric Lordon.

    Il faut apprendre le langage de l’ennemi !
    Restons vigilant !
    Vieille tête dure … Continue J-L Mélenchon …Amitiés militantes !

  24. vaillant dit :

    @ermler (116)
    vous dites "..l'absolu nécessité de faire passer en téte le candidat du Front de gauche"

    [....]

    [Edit webmestre : Vous ne me laissez pas le choix. Puisque vous ne répondez jamais aux e-mails que je vous écris, et que vous persistez à poster un commentaire qui a déjà été modéré plusieurs fois, comme si à force il avait la moindre chance de passer... je vous répète ce que je vous ai écrit en privé. Vos allusions récurrentes à Adolf Hitler et aux nazis pour décrire un parti de l'extrême droite française, même sous le savant éclairage de toutes les docu-fictions que vous aurez pu regarder à la télé et dans lesquelles, en bon public, vous découvrez des convergences historiques, peuvent nous (m') occasionner des poursuites pénales pour insultes, calomnie ou diffamation selon ce qu'il leur plaira de choisir. Rappelez-vous que Jean-Luc Mélenchon avait déjà été menacé de procès par la même personne, pour avoir prétendument utilisé le mot "fasciste" la désignant.
    Vous avez le droit de penser ce que vous voulez, il est de mon devoir de vous interdire de l'écrire ici. Donc, dans cette partition, vous êtes abonnée à la poubelle. Essayez-en une autre.]

  25. Alexis Laurent dit :

    @JR84 et quelques autres

    Bonjour
    Je suis arrivé sur ce blog après avoir remarqué la qualité des prestations de M. Mélenchon et notament sur TF1 il y a quelques jours, face à Ferrari et Bachy. J'ai découvert qu'il ne correspondait pas du tout à l'image qu'en faisait la presse, de "bouffeur" de journalistes. En plus d'être courtois et doté d'un solide sens de l'humour, j'ai entendu un discours clair, documenté et déterminé. Le contraire de ce que nous ont donné à voir les primaires socialistes. Et ses billets sur ce blog sont à l'avenant.

    Hélas, si le candidat Mélenchon me séduit, au point de modifier mon intention de vote pour le premier tour de la présidentielle, je ne peux pas en dire autant de certains de ses "supporters".
    Je suis remonté un peu dans les commentaires, et il faut bien avouer qu'en dehors de certains (ermler, cronos,...) qui semblent avoir la tête sur les épaules, je ne voudrais pas me coltiner les autres dans une réunion de section (je ne sais pas comment ça s'appelle au PG..). Autant choisir les témoins de Jéhovah ou la Scientologie... J'avais imaginé un moment adhérer au PG, mais vous avez collectivement réussi à m'en dissuader. Parce que statistiquement, au niveau local, j'ai plus de chances de tomber sur vous que sur M. Mélenchon, non ?

    L'incroyable litanie "le PS n'est plus un parti de gauche", "l'UMP et le PS", et j'en passe, montre que si le PS n'est plus ce qu'il était, la gauche radicale, elle, n'a pas changé et ne parviendra jamais à incarner une gauche de gouvernement tant qu'elle se complaira dans son discours gauchiste et sectaire.
    Je repars déçu. Ce n'est pas ici que je trouverai ce que je cherche. Et je ne dois pas être le premier. Vous ne servez pas la cause que vous prétendez défendre.

    Inutile de me répondre. Je ne reviendrait pas vous lire. Il suffit de s'arrêter en bas du billet de M. Mélenchon pour échapper à vos délires.

  26. Jean Jolly dit :

    Merci à beber49 pour le lien de la conférence des économistes atterrés, je ne suis pas abonné à Médiapart (je songe à le faire malgré ma réticence à payer l’information mais c’est un autre problème).

    Quoi qu’il en soit, j’en tire principalement deux constatations, la première étant qu’il leur aura fallu beaucoup de temps pour comprendre « La stratégie du choc » de Naomi Klein, citée par l’un des conférenciers, alors que je me souviens l’avoir signalé, parmi d’autres, dès son début. La deuxième étant que tout ce temps perdu aura non seulement permis à la pègre financière d’instituer des lois la protégeant et rendant par ce fait beaucoup plus compliquée la tâche de resocialisation véritable abandonnée depuis lors et dont les économistes atterrés finissent par rejoindre les solutions préconisées par le programme partagé du Front de Gauche, certains penseront que c’est l’effet inverse qui s’est produit… libre à eux.

    L’économie est devenue une science par obligation, cette jeune science n’est en fait qu’une résultante de la croyance. Croire entre la loi du plus fort et de la sélection naturelle (Darwinisme) ou croire en l’élévation de la société en partageant le savoir même si c’est plus long et laborieux (Christianisme)… Qui est donc dans le vrai, la vraie gauche humanitiste ou la fausse droite qui se dit chrétienne ?

    Le plus compliqué dans tout ce méli-mélo est de vulgariser pour que tous comprennent, la vulgarisation n’est pas simple, nous parlons tous la même langue (ici en France) et pourtant combien de Français comprennent les dialectes des économistes, des mathématiciens, des astrophysiciens et autres corporations communautaristes ?

    Nous avons donc besoin de « traducteurs »… ne comptons pas sur la médiacratie qui avait ce rôle à l’origine mais qui s’est laissée corrompre par la facilité au fil du temps.

    Bravo à Médiapart et aux économistes atterrés pour cette prise de conscience.

  27. N'est pas né celui qui me fera croire que les mêmes causes ne produisent pas toujours et partout les mêmes effets. Ce principe cartésien élémentaire se vérifie en observant les ravages, dans tous les pays, de la mise en application du dogme ultra libéral.
    On peut analyser et décortiquer par le menu les "différences" du vécu de chaque pays, il n'en reste pas moins vrai que le bilan du système est à chaque fois le même: globalement négatif.
    Aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Irlande etc...on voit les mêmes phénomènes. Un PIB, une productivité, des richesses produites en augmentation et une pauvreté, des inégalités, un chômage, une précarité qui explosent sous le nez d'une infime minorité qui se gave et se goinfre.
    On peut bien sûr s'amuser à répertorier, en fonction de la culture, de l'histoire, des mentalités collectives les mille et une façons des gouvernements et des oligarchies nationales de camoufler le chômage,de truquer les bilans, de passer une mince couche de charité sur la misère galopante, d'endormir les opinions. Mais les faits sont têtus.Le capitalisme sauvage ça ne marche pas, et ça ne marchera jamais, nulle part.
    Ou plus exactement, ça ne marche pas pour 99% des gens, mais très bien pour le 1% restant.
    Quant aux pays émergents, Russie, Chine, Inde etc. quant on va chercher les vraies infos, on réalise que si on fait un bilan large, des millions de gens sont dans la misère, inéduqués, pas soignés,mal logés, sous payés, exposés à des pollutions révoltantes, souvent traités comme des esclaves. Mais partout une clique mafieuse et cynique de milliardaires s'est constituée au mépris de toute justice.
    Des pays riches et des pays émergents s'est dégagée une même classe dominante mondiale qui a les mêmes objectifs et les mêmes méthodes : voler le travail produit par leurs semblables et accumuler jusqu'à l'absurde une montagne de capitaux.

  28. le Prolo du Biolo dit :

    Mr Sarkozy sauve l'Europe, et le grand cirque de Bruxelles annule 50% de la dette grecque.

    Les banques ne voulaient pas, mais on les a menacées de laisser la Grèce "faire défaut" et donc de tout perdre, du coup elles ont dit oui...
    Comme quoi la méthode préconisée par le Front de Gauche contre les "marchés" et spéculateurs de tous poils pour leur faire rendre gorge fonctionne assez bien. Et voici que les mêmes qui hier s'en offusquaient la pratiquent aujourd'hui...

    Une remarque sur l'aide des Chinois qui à cette occasion "sauvent" eux aussi l'Europe de la banqueroute, un peu comme la corde soutient le pendu.
    Il s'agit évidemment pour eux seulement de ménager la solvabilité de leurs clients européens afin de pouvoir poursuivre comme jusqu'ici son très lucratif métier "d'usine du monde", et non de solidarité...

    La présence de cet allié encombrant signifie que rien ne sera changé dans le système actuel d'échange de produits, pas de protectionnisme européen à l'encontre des pays à bas coûts sociaux, pas de relocalisations possible.
    Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, que nos moyens de production laissés sans protection dans un espace ouvert aux 4 vents continueront donc à s'effondrer.

    D'autant que continuant à nous financer (de plus en plus cher) sur les "marchés" plutôt que (gratuitement) auprès de nos banques centrales, nous continuerons évidemment à crouler de plus belle sous la dette et ses intérêts cumulés, sans plus aucune marge de manoeuvre pour réagir.

    Jusqu'à ce que tout ce qu'il nous reste finisse par être vendu au plus offrant comme en Grèce, pour tenter de boucher le trou sans fond (et "auto-creusant"...) de la "dette", et que mort s'ensuive.

    Ce Mr Sarkozy, quelle lumière...

  29. lionel mutzenberg dit :

    @ 124 - Alexis Laurent -
    Le parti socialiste n'est plus à gauche depuis l'année 1983 ou il a décrété le virage libéral, la parenthèse jamais refermée. Ce n'est pas que moi qui le dit, c'est le constat des Français qui depuis 1995 n'ont pas réélu un membre de ce parti au poste suprême de Président de la République. Pas d'accusation simple constat.
    Il n'en tient qu'à vous, les socialistes de nous démentir, et de retrouver le chemin de Jean Jaurès. Les français vont peut être utiliser François Hollande pour virer Nicolas Sarkozy, mais à écouter autour de moi il ne s'agit nullement de faire confiance, au projet encore inconnu, à votre parti.
    Ce qui est horrible c'est d'entendre cette condamnation de "la gauche", alors que seul le parti socialiste est responsable, par son hégémonie, de la désastreuse politique qu'il a cautionnée.
    A vous de me faire mentir.

  30. Sonia Bastille dit :

    @ Pier7
    Désolée, je survole rapidement le fil des commentaires. Je retiens le vôtre.

    Je maintiens que l'inflation est un impôt pour les plus pauvres ! C'est un impôt non voté qui frappe certes tout le monde mais de manière injuste notamment les plus pauvres et surtout les salariés, les retraités, les chômeurs, les petits épargnants ! Elle peut éroder la rente mais n'empêche nullement les détenteurs d'obligations d'être bien rémunérés ! Rappelez-vous les années Giscard et les débuts de François Mitterrand les 12 à 14 % d'inflation. La hausse du pouvoir d'achat compensait cette inflation bon an mal an. Mais à la longue c'est les produits français qui ne se vendaient plus sur les marchés notamment européens. Les rentiers se sont fort bien acclimatés et aussi ont été de superbes bénéficiaires avec des taux d'intérêts de 17,5% en moyenne ! Et sous la gauche l'impôt sur les revenus du capital et les détenteurs des obligations ont été augmentés et cela n'a pas empêché la rente sous Giscard comme sous Mitterrand de bien se porter surtout avec notre belle inflation de 14 % !
    Si vous tenez temps à l'inflation, et bien à la prochaine hausse du Gaz ou de l'électricité, ou encore du tabac ou des denrées alimentaires qui constituent les produits de première nécessité et bien j'espère que vous applaudirez !
    Savez-vous que l'inflation nourrit l'inflation et que la spéculation sait habilement profiter de l'inflation ?

    Au fait pourquoi le Programme Populaire Partagé propose-t-il de bloquer les prix des loyers ou encore les prix de l'énergie ?

    Pour les autres commentaires, j'y reviendrai à un autre moment de la journée.

  31. hêtre_cyprès dit :

    La réaction d'Alexis Laurent (de 16 h 40) apportera-t-elle plus de mesure dans les commentaires...des autres...?

  32. Jake B dit :

    Suite au commentaire de @ 124 - Alexis Laurent -
    Il a raison. Faut arrêter de parler des socialistes. Personne ici n'arrivera à convaincre les autres de voter ou de ne pas voter pour untel ou untel. Pour ma part, je zappe systématiquement les posts sur le PS ou le PC ou les discours idéologiques.
    Ici, je viens chercher de l'information alternative, et discuter entre gens de mêmes opinions, confronter mes idées. Je me fous des autres comme de ma première chemise.
    Vous êtes tous hyper-sympas parce que humainement et intellectuellement honnêtes, mais on a assez de sujets de fond et d'actualités sans jouer au tennis sur le PS

  33. Louis St O dit :

    Pour ce soir, je vois que le choix des participants a été très soigneusement effectué, Valls, celui dont son compagnon de parti disait qu’il pouvait être à l’UMP, V. Pécresse, UMP, M. Le Pen FN donc 3 personnes de droite, voir plus, contre une personne de gauche Jean-Luc Mélenchon.
    Mais il faut au moins ça pour équilibrer les débats.

    JL vous n’êtes pas seul, nous sommes à vos côtés

  34. Nina dit :

    Bon courage à notre porte parole du FdG pour l'émission de ce soir !
    Et merci au webmestre pour sa patience (je préférais moi aussi voir les derniers commentaires au début).

  35. hêtre_cyprès dit :

    @lionel mutzenberg

    Lecture faite des propos d'Alexis Laurent :Je suis arrivé sur ce blog après avoir remarqué la qualité des prestations de M. Mélenchon et notament sur TF1 il y a quelques jours, face à Ferrari et Bachy. J'ai découvert qu'il ne correspondait pas du tout à l'image qu'en faisait la presse, de "bouffeur" de journalistes. En plus d'être courtois et doté d'un solide sens de l'humour, j'ai entendu un discours clair, documenté et déterminé. Le contraire de ce que nous ont donné à voir les primaires socialistes. Et ses billets sur ce blog sont à l'avenant.

    En quoi déduisez vous qu'il est du parti socialiste ?
    Quand cesserez vous de décourager l'intérêt fragile mais réel ?

  36. Sans terre dit :

    Cher webmestre !

    Celle-ci restera-t-elle lettre morte ?

    J’aimerais, moi aussi, que vous m’écriviez de jolies lettres comme celle que vous postez à 16h36.

    S’agissant du vocable « fasciste » ici incriminé, « J’en ai marre de me faire traiter de le peniste !»

  37. kalamar31 dit :

    @Nina

    Merci Nina, nous sommes au moins trois du même avis.

  38. Gilbert Duroux dit :

    116
    ermler dit:
    27 octobre 2011 à 14h50

    "@ gilbert duroux (108) - Nicolas B (83) et à tous les "préoccupés" du 2e tour.
    Est- ce qu'on ne pourrait pas, un fois pour toute, en finir avec ce débat totalement inutile et vain sur le 2e tour de la Présidentielle ?"

    Ce n'est pas toi l'arbitre des élégances ni à doit de décider de ce qu'on peut débattre ou non ? Voudrais-tu commencer une carrière d'apprenti dictateur, pour paraphraser le général de Gaulle ? Si tu relis mon premier commentaire, mon propos n'était pas tant ce qu'allait faire Mélenchon au deuxième tour (je note que tu conviens comme moi qu'il va appeler à faire battre le candidat de l'UMP s'il arrive derrière Hollande. Pour qui connait un peu la politique, c'est la logique même) mais la posture qu'il affiche lorsqu'il nous rejoue l'air du bonnet blanc et blanc bonnet. Je disais donc que ce genre d'attitude n'avance à rien, à mon sens. On sait ce que vaut le parti dit socialiste. C'est tout simplement ridicule, je trouve, de dire pis que pendre de quelqu'un avant d'appeler à voter pour lui. Ce genre d'attitude, jouée 10 000 fois, ne fait que des déçus parce que je remarque, sur ce forum, qu'il y en a encore qui sont persuadés que Mélenchon ne donnera pas de consignes de vote. Le PG n'a pas besoin de s'amuser à ça. Ses voix il les gagnera par ses positions et par ses actions sur le terrain, auprès des salariés en lutte.

  39. kalamar31 dit :

    @webmestre
    Pourquoi le communiqué de presse d'aujourd'hui 27/10 n'est-il pas visible sur la page d'accueil?
    Je l'ai trouvé par hasard en flanant sur le site place au peuple.
    Voici l'adresse de la page:
    http://www.jean-luc-melenchon.fr/2011/10/27/leurope-a-la-mode-allemande-marche-au-desastre/

    [Edit webmestre : Tout simplement parce que depuis bientôt 3 ans, les communiqués de presse, les interviews, les billets en Espagnol, les discours, les argumentaires, les galeries de photos etc. etc. ne sont jamais visibles sur la page d'accueil.
    Si les habitués ne se limitaient pas à camper en bas de la dernière page des commentaires, il ne rateraient pas les nouveaux billets (j'ai vu hier avec surprise que quelqu'un l'annonçait dans le fil des commentaires), les informations remises à jour en tête des billets (comme la présence de Valls ce soir qui est quand même annoncée depuis hier midi... et découverte par certains seulement il y a quelques heures.) Ce blog renferme de multiples richesses, seulement il faut se donner la peine des les rechercher. On ne peut pas tout mettre à la une.
    Maintenant, vous faites comme vous voulez...]

  40. Ghislaine A. dit :

    @ Gilbert Duroux -108-
    Pardon d'avoir personnalisé le débat et d'être allée un peu trop vite dans mon argumentation. Alors si vous me permettez, je vais recommencer mon devoir! Jusqu'à présent, le candidat du FdG s'en tient à faire campagne et développe ses arguments en laissant les Français libres de leur choix pour le 1er tour comme pour le 2ème, me semble-t-il! Il travaille sur le fond, sur les valeurs républicaines entre autres et non sur la spéculation électoralistes. Il me semble qu'il essaie d'éviter de tomber dans le piège de l'enfumage qui donnerait le candidat du PS gagnant dès le 1er tour et donc reste logique en ne se prononçant pas pour le 2ème tour, à chaque jour suffit sa peine (cf. ses derniers entretiens: le monde, médiapart, France Inter, TF1). De surcroît en prenant une position personnelle refusant de participer à tout autre gouvernement que le sien, pouvait-il aller plus loin dans l'affirmation de ses positions?
    "Les effets de tribun" dont vous l'accablez ne peuvent que le déconsidérer gratuitement car rien jusqu'à présent (à mon humble connaissance évidemment) ne permet de faire tomber l'opprobre sur ces intentions qui pour l'instant sont très honorables et dignes de la stature d'un chef d'Etat.
    Je me rends compte que votre premier message vient de passer à la trappe donc je n'irai pas plus loin. Mais en réponse à votre deuxième message, une seule chose: il me paraît difficile d'assimiler l'idéal du front de gauche à un rêve, pourquoi pas un caprice, aussi?

  41. jnsp dit :

    Conseils évident pour JL Mélenchon ce soir:
    - ne pas chercher à se situer en opposition à Marine Le Pen en ce qui concerne ses propositions puisque,qu'on le veuille ou non, son discours copie des positions de gauche sur certains points.
    - centrer les réponses sur son absence et celle du front national de toutes les luttes populaires ce qui démontre sa mauvaise foi.

  42. kalamar31 dit :

    @webmestre
    Ce communiqué est bien en vue sur la page d'accueil du PG, mais avec un lien vers le blog de Jean-Luc Mélenchon, c'est pour cette raison que je trouve bizarre de ne pas l'y trouver.

    [Edit webmestre : ce qui n'invalide absolument pas ma réponse précédente. Les communiqués sont stockés sur ce blog par facilité, mais ne sont pas affichés à la une, voilà tout. Mais surtout, j'insiste sur le fait que cela a toujours été le cas...]

  43. Dudu44 dit :

    @ Sonia Bastille
    En vous lisant au sujet de l'inflation, j'ai de nouveau l'impression de trouver chez vous une capacité à recycler les arguments des adversaires politiques du front de gauche pour expliquer que ce qu'il préconise n'est pas réaliste, et qu'il faut se rallier à des politiques "raisonnables". Il ne s'agit pas d'aimer ou pas l'inflation ni de faire peur avec des chiffres et des situations passés. C'est la question du choix de la manière de régler le problème de la dette qui est posée. Si la monétisation, que, si j'ai bien compris, préconise le FdG pour sortir des griffes des spéculateurs, conduit à une inflation de quelques pour cent, cela doit être considéré comme un prix à payer pour la liberté de mettre en œuvre les politiques de relance que nous voulons, en lieu et place de l'austérité qu'on institutionnalise partout en Europe, au nom de la lutte contre l'inflation. Mais, comme je ne suis pas économiste, je me trompe peut-être.

  44. le Prolo du Biolo dit :

    @ - 130 - Sonia Bastille

    l'inflation est un impôt pour les plus pauvres ! C'est un impôt non voté qui frappe certes tout le monde mais de manière injuste notamment les plus pauvres et surtout les salariés, les retraités, les chômeurs, les petits épargnants

    Sauf erreur, il y a une solution qui s'appelle l'indexation des salaires et des retraites sur les prix.

    @ - Débat de ce soir

    Valls pour représenter le P.S.: apparemment il s'agit de draguer au Centre, une fois de plus.

  45. Jean Louis CHARPAL dit :

    Concernant l'inflation, je crois que ceux qui s'affolent rien qu'en entendant ce mot, ont intégré les a priori et préjugés des ultra libéraux et réagissent exactement comme ces derniers le souhaitent pour sauvagerder les intérêtes des rentiers. Ceux qui prônent la récession, alias austérité, pour éviter l'inflation, auront la récession et l'inflation. L'inflation, dans un contexte déflationiste, est bien catastrophique : c'est la double peine.
    Par contre, dans un contexte de saine relance de l'économie réelle, qui profite à tous, un peu d'inflation est bénéfique : elle oblige les rentiers à la modestie, soulage les ménages et les Etats endettés. L'inflation est comme le cholestérol : il y a le bon et le mauvais. N'épousons pas la cause de la classe dominante. Et n'oublions pas que Keynes qui était loin d'être bolchévique, voulait "euthanasier les rentiers".
    Concernant le mesage de @ 125 Alexis Laurent, il me laisse de marbre. Plein de haine, il nous reproche d'être sectaires, alors qu'il parle de nos délires : je ne vois pas la cohérence.

  46. Ghislaine A. dit :

    @ermler -116-
    Je suis tout à fait d'accord sur l'inutilité d'un tel débat et ai fait preuve de maladresse en rétorquant de cette manière. J'aurais mieux fait de développer les arguments du message de 17h58, sur le champs parce mais les propos tenus allaient bien au-delà de la simple spéculation électoraliste; il était difficile de passer outre sans broncher. Ne pas apporter de contradiction éviterait un peu de tension, certes, mais desservirait le projet que nous avons tous au FdG. Pour ma part, j'en resterai là!

  47. Meson dit :

    Je suis toujours étonné quand je lis les blogs ou la presse.
    Il n'y a pas d'Europe : il y a un système européen. Au centre l'Allemagne et sa puissance industrielle. C'est elle qui donne le la.
    L'Allemagne a accepté de renoncer au mark pour l'euro à une seule condition : que la banque centrale reste indépendante pour que les politiques n'utilisent pas la planche à billets et l'inflation pour régler les problèmes.
    Alors soit l'on dénonce comme le fait le FdG ce dogme et l'on en tire les conséquences : on sort du système, on revoit Lisbonne et l'article 125.
    Soit on la boucle.
    Mais on ne fait pas comme NS des ronds de jambes autour de la chancelière tout en critiquant le dogme sachant très bien que l'Allemagne n'y renoncera jamais.
    C'est vouloir se faire passer à peu de frais pour un résistant alors que tout démontre par ailleurs le total alignement sur la politique allemande et son néolibéralisme.
    Faut arrêter l'hypocrisie.

    PS: J'ai bien aimé l'histoire des petites mains du parlement. Et apprécié leur victoire. Non mais ces représentants qui représentent ils ?

  48. Ghislaine A. dit :

    @Alexis Laurent-125-
    Bien qu'apparemment ma réponse puisse paraître inutile, je ne dirai que cela:
    Il est facile de juger, de lancer des invectives et puis de tourner les talons sans avoir le courage de discuter mais si tel est votre choix, tant pis! Je n'en conclus qu'une seule chose: votre souhait de changement n'est pas assez mûr pour que vous puissiez prendre le temps d'apprendre à nous supporter ou lycée de Versailles, euh vice versa!
    Ce n'est pas facile certes mais c'est l'intérêt de la République, Citoyen!

  49. SANZ Daniel dit :

    Tunisien 2
    Je suis de ceux qui ont toujours refusé de faire du tourisme en Tunisie pour cause de despotisme dans ce pays (dans mon entourage on aurait dit que j'étais le seul à savoir), sachant fort bien, en outre, que les très bas salaires dans l'hôtellerie étaient inversement proportionnels aux détournements du président. Si le parti musulman n'est pas marginalisé, S i le peuple tunisien n'est pas assez adulte pour séparer la religion du politisue, dans l'avenir, pour cause d'incompatibilité avec sa politique je ne suis pas prêt à y mettre les pieds.
    A. Einstein a écrit une lettre à un ami savant à la veille de sa mort. Jai lu des extraits dans le journal "el pais" en mai 2009. Il écrit, en substance, que "la bible est un conte de fées pour enfants...et pour les adultes à la limite de la débilité". C'est pareil pour les autres écrits. Et Machiavel dans "le prince",relisez-le, que la religion soit bonne ou pas, le souverain s'en moque pourvu qu'elle serve à la résignation" et puis l'immense Marx avec son "religion, opium du peuple".Je ne serai pas tendre moi : que le peuple tunisien fasse ce qu'il veut mais vous êtes d'un autre siècle.

  50. Cronos dit :

    @ 140 jnsp dit:
    "Conseils évident pour JL Mélenchon ce soir:"

    S'ils sont d'une telle évidence garder les pour vous jeune homme, vous ne trouvez pas quelque peu présomptueux de votre part de vouloir donner des conseils à un leader politique de la stature de Jean-Luc Mélenchon et de surcroît futur chef d'état.

    Surtout ce soir, écoutez bien son discours et suivez bien son regard, vous viendrez après me dire ce que vous en pensez, cela sera plus sage.


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