04oct 11

Hollande plus pingre que Sarkozy sur le SMIC, les Etats-Unis fauteurs de crise, Elisabeth Badinter nous fait de la peine.

Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.

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image_15Dans cette note il est question de la mise à mort de la Grèce. De François Hollande et de ses formules de calcul du SMIC. Des Etats-Unis d’Amérique qui tirent dans le dos de l’Europe. D’Elisabeth Badinter qui croit que Marine le Pen défend la laïcité. Et enfin de Jean D’Ormesson. Exquis mais féodal.

Remerciements à Sylvain Palfroy, auteur des photos qui illustrent ce billet.

Ce matin les gugusses qui s’occupent de l’Union Européenne ont décidé de nuire encore plus à la Grèce en retardant le versement de la tranche « d’aide » dont elle a besoin. Tristes crétins ! C’est exactement avec ce genre de strangulations conditionnelles, avec ces petites menaces à deux balles qu’ils ne peuvent pourtant pas appliquer jusqu’au bout que Camdessus a fait plonger l’Argentine. C’est ce qui va se passer en Grèce. La fin est proche. Les marchés le savent. La panique grimpe à bord. Déjà 216 milliards d’euros envolés en fumée dans les cours de bourse en France. Des entreprise sont cotées moins cher que la Comme une rivière en S sur la plagevaleur de leurs actifs ! Trop forts les gestionnaires de ce système. Trop forte « la main invisible des marchés » pour procéder à « la bonne allocation des ressources ». Encore un effort ! 

On a entendu les cris déchirants de ceux qui s’opposent par principe à l’augmentation du SMIC proposée par le programme du Front de Gauche. « Comment faites-vous ? ». « Les petites entreprises vont mourir ». Bon. Je réponds aux objections, une par une, au fil des émissions. Je ne suis pas pressé d’épuiser les questions toutes faites. Mon propos est de faire en sorte que la question de la hausse des salaires entre dans le débat. Pour l’instant elle n’y est pas. Et je note que je suis le seul à qui on pose des questions « techniques ». Les autres peuvent dire ce qu’ils veulent, personne ne se donne l’inconfort de la moindre question qui dérange. Ainsi quand François Hollande déclare avec aplomb qu’il augmentera le SMIC d’un montant égal à « la moitié du taux de croissance ». Comme la formulation a un air très technique, les bons esprits baissent les yeux. Pas un n’a fait le calcul pour voir ce que donne cette formule. C’est pourtant édifiant. Voyez. En 2010 la croissance a été de 1,60 %. Donc François Hollande aurait augmenté le SMIC de 0,80 % en 2010. Nicolas Sarkozy l’a augmenté de 1,58 % ! Elire François Hollande pour avoir une augmentation de salaire moitié moins qu’avec Sarkozy, à quoi bon ? Pour autant faut-il préférer Sarkozy ? Non plus. Car l’inflation cette année-là fut de 1,8% ! Hollande augmente le SMIC moins que Nicolas Sarkozy qui, lui, l’augmente moins que l’inflation. Tels sont les termes du choix pour un citoyen payé au SMIC qui suit les sondages. Seul le Front de Gauche garantit un rattrapage et une augmentation du SMIC. Une dernière fois rappelons que le SMIC est à seulement 120 euros du seuil deimage_02 pauvreté ! L’augmentation proposée par le Front de Gauche est de 25%. Les patrons du CAC 40 se sont augmentés de 23% en 2010 ! Ce sera tout pour aujourd’hui. La suite de l’argumentaire au prochain numéro ! 

J’accuse les Etats-Unis de jouer un rôle clef dans le déclenchement et l’aggravation de la crise financière en Europe. Je m’amuse de voir comment un sujet est l’objet d’un dédain et d’un silence total dès qu’il s’agit des Etats-Unis d’Amérique. Je ne suis pas le seul qui bénéficie de cette sorte d’omerta. Madame Parisot a eu à en connaître lorsqu’elle a évoqué cette question. Peut-être avez-vous oublié la gravité de ses propos ? En voici donc le rappel, tels que parus dans « Le Figaro » du 28 août dernier. « La situation s'est tendue quand la Chine a commencé à faire la leçon aux États-Unis sur leur dette. Les Américains ont sans doute voulu alors repasser le mistigri à l'Europe. On a assisté à une sorte de guerre psychologique et à une tentative de déstabilisation de la zone euro. Je parlerais plutôt d'une «orchestration» outre-Atlantique des difficultés de l'Europe [que d’un complot]. Voyez les rumeurs sur les banques françaises, qui se sont diffusées immédiatement alors qu'elles étaient absolument infondées. Des unes de médias américains annonçaient pourtant la mort de telle ou telle et même la fin de la zone euro. Nous sommes passés d'attaques sur l'Espagne à des attaques sur l'Italie, puis sur la France, jusqu'à des rumeurs de dégradation de l'Allemagne la semaine dernière! Quand des publications américaines très lues par les investisseurs et les analystes financiers titrent sur de fausses annonces dramatiques, des questions se posent ».

C’était peu après que Barack Obama eut accusé les européens de ne s'être "pas complètement remis de la crise de 2007".  Il oubliait de mentionner que la dite crise commença aux Etats-Unis qui en portent image_22l’unique responsabilité. La suite de la remarque était spécialement venimeuse. Il accusait les européens de ne s'être "jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Venant de lui cela ne manquait pas de sel compte tenu de l’état du système bancaire nord américain. Et surtout compte tenu du fait que les banques américaines sont aux premières loges de la crise grecque. En effet plusieurs d’entre elles ont conseillé la Grèce dans la gestion de sa dette. On sait comment maintenant. Un vrai gang : Goldman Sachs, JP Morgan Chase, Merill Lynch, Morgan Stanley.

Goldman Sachs a le rôle majeur. A partir de 2001, Goldman Sachs a aidé la Grèce à maquiller une partie de sa dette, en ayant recours à des produits dérivés. Notamment des « swaps » de devises qui ont rapporté 300 millions de dollars de commissions à Goldman Sachs et en servant d'intermédiaire à l'Etat grec pour placer ses titres sur les marchés non européens, notamment chinois. A partir de 2010, Goldman Sachs a spéculé contre la dette grecque. Elle utilisait à l’évidence sa bonne connaissance de la réalité de la situation, des points de faiblesse et du potentiel de pillage. Le truc pervers est d’avoir misé sur l'envolée du cours de ses titres d’assurance achetés pour faire face à un éventuel défaut de l’Etat grec. N’importe où ailleurs on appellerait ça une escroquerie à l’assurance ! Là, on appelle ça la « crainte des marchés ». Abracadabra ! Donnez du sang du peuple pour calmer le dieu marché !

Goldman Sachs est un banquier voyou très proche du gouvernement des USA. C’est le géant américain de la banque d'investissement. Il fait 30 milliards de dollars de chiffre d'affaires. La banque est étroitement liée aux gouvernements états-uniens successifs à travers ses anciens dirigeants. Le ministre des finances de Bush, Henry Paulson, qui a renfloué les banques en 2008, était auparavant PDG de Goldman Sachs. La banque a d'ailleurs reçu 10 milliards de dollars de fonds publics lors du sauvetage du secteur bancaire états-unien. Mais il y a mieux. La banque a aussi été le premier contributeur privé de la campagne de Barack Obama avec près d'un million de dollars de dons effectués par ses dirigeants. Ça crée des liens personnels. La banque continue donc d'être très présente dans l'administration Obama, à travers Mark Patterson, actuel directeur de cabinet du ministre des finances Timothey Geithner, qui était lobbyiste pour Goldman Sachs. Il y en a d’autres ! Par exemple Gary Gensler, qui était directeur financier de la banque et dirige désormais une des principales agences de image_04régulation boursière américaine, la « US Commodity Futurs Trading Commission », chargée de « réguler » les marchés dérivés. Chacun est prié de croire que ces drogués du système sont de vertueux régulateurs amis de l’intérêt général.

A côté des banquiers voyous, il y a aussi le rôle des agences de notation américaines dans le retour de la crise à l'été 2011. Ça tout le monde l’a vu. Je me contente d’un rappel pour mémoire. Deux agences de notations américaines, Standard and Poor's et Moody's contrôlent 80 % du marché des notations. Ces visionnaires de la finance n’avaient rien vu de ce qui était sous leur nez. Standard and Poor's et Moody's avaient couvert jusqu'au bout Lehmann Brothers ou Enron, dont elles avaient maintenu la note AAA jusqu'au jour de leur faillite. A présent ces agences sont déjà à l'origine des attaques contre la Grèce, l'Irlande, l'Espagne, et le Portugal.  On a voulu faire croire qu’elles ont depuis fait preuve d’une grande impartialité. La preuve ? C'est Standard and Poor's qui a abaissé, début août 2011, la note des Etats-Unis, entraînant une panique généralisée sur les marchés financiers. Mais les Républicains  avaient leur intérêt à cette manœuvre puisque c’était alors la discussion sur le niveau de la dette acceptable à voter au congrès. Une affaire interne en quelque sorte et très politicienne. Elle donne une idée de la violence dont sont capables les républicains image_07américains. L’affaire se dénoua dans un feu d’artifice grotesque. L’agence reconnut s’être trompée de deux mille milliards dans ses calculs ! Un bras armé de la politique sans scrupule avait montré son nez.

Depuis, ces agences de notation, bons soldats de l’empire, ont recentré leurs attaques sur l'Union Européenne. Ils ne se passent plus une semaine sans qu'une note soit dégradée. A croire que les agences se sont partagées le travail. Le 14 septembre, Moody's dégrade la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Le 20 septembre, c'est S&P qui dégrade la note de l'Italie. Pour sa part, Moody's annonce qu'elle maintient "sous surveillance" la note italienne jusqu'en octobre. Le 23 septembre, S&P menace de dégrader la note de l'assureur français Groupama tandis que Moody's dégrade la note de la région portugaise de Madère. Bref un festival ! Le résultat finit par se produire. Le 10 août, l'action Société générale dévisse. A l'origine de la panique se trouve un article du "Mail on Sunday", un journal anglais conservateur et très critique vis-à-vis de la construction européenne, qui affirme que la banque est au bord de la faillite. Le Wall Street Journal et CNN sont parmi ceux qui répercutent "l'information" le plus rapidement. Le 13 septembre, le même Wall Street Journal indique que la BNP aurait des difficultés à se refinancer en dollars entraînant une chute de plus de 10% du cours de l'action de la banque. Pourtant, le journal américain indique que ses informations proviennent "d'une source anonyme" à l'intérieur de la banque. La BNP a formellement démenti et demandé à l'Autorité des Marchés Financiers d'ouvrir une enquête. Dans un communiqué, la banque écrit : "BNP Paribas s'étonne que le Wall Street Journal ait laissé passer, sans aucun contact préalable avec la banque, une tribune fondée sur des sources anonymes et comportant un aussi grand nombre de faits non vérifiés et d'erreurs techniques". Nigauds ! Les agences travaillent comme à la parade puisque ces imbéciles d’européens sont incapables de se défendre. Le lendemain, le 14 septembre, Moody's a dégradé la note des banques françaises BNP Paribas et Société générale. Leurs agents dormants refont surface. Le 29 août, Christine Lagarde, directrice générale du FMI a déclaré que les banques européennes "ont besoin d'une image_08recapitalisation urgente". Le 21 septembre, c'est le FMI dans lequel le poids des Etats-Unis est décisif qui a repris la demande de manière très officielle. Dans son rapport semestriel sur la stabilité financière dans le monde, il a appelé la zone euro à utiliser le Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour recapitaliser les banques les plus fragiles. Ce qui n’était pas du tout le rôle qui lui était attribué au départ. Mais le maitre a parlé.

En Europe l’oncle Sam est désormais chez lui comme jamais.  Mario Draghi, futur président de la BCE et actuel gouverneur de la banque d'Italie siège déjà au conseil des gouverneurs de la BCE. Il a été vice-président Europe de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Il a donc trempé aussi de très près dans les montages hasardeux de Goldman Sachs en Grèce. Demain ce sera le patron de la Banque Centrale Européenne. L’Europe américaine aura commencé de se montrer au grand jour. Le 16 septembre 2011, en Pologne, Timothey Geithner, secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis a participé à la réunion des ministres des finances de la zone euro. C'est la première fois qu'un représentant des Etats-Unis assiste à une telle réunion. Qu’y faisait-il ?

Cet homme a jeté autant d’huile sur le feu de la panique qu’il a pu. Ses tirades de paniques ont contribué à l’évaporation en fumée de 216 milliards d’euros de perte de valeurs des cours de bourse des entreprises européennes. A présent des entreprises valent moins cher en bourse que la valeur de leurs actifs, murs, terrain, machines et stock ! Voilà un florilège des déclarations du monsieur du trésor nord-américain mangé aux termites jusqu’au trognon et qui fait la leçon aux autres. "Il est très dommage de constater non seulement qu'il existe des divisions dans le débat sur la stratégie en Europe, mais aussi qu'un conflit existe entre les gouvernements et la Banque Centrale Européenne". Et ça il le dit en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurozone à laquelle il participait ! Un comble. Et le 28 septembre il a déclaré : "durant le week-end, ils ont entendu le monde entier leur dire qu'il faut s'assurer de faire tout ce qu'ils peuvent pour rassurer les gens sur (leur) intention et (leur) capacité de contenir". Pour lui la crise en Europe "commençait à nuire à la croissance partout, dans des pays aussi éloignés que la Chine, le Brésil et l'Inde, la Corée : (les Européens) ont entendu de nous le même message qu'ils entendent de la part de tous les autres, il est temps d'agir. On les a entendus présager dans les réunions et en public qu'ils reconnaissent cela, ils ont reconnu la nécessité de renforcer (leur action), ils vont devoir mettre en place derrière cela un cadre financier bien plus puissant". Le patron n’a pas été en reste. Barack Obama a joué ouvertement l’incendiaire. "La crise de la zone euro effraie le monde" a-t-il gémi. "En Europe (…) ils ne se sont pas complètement remis de la crise de 2007, et ne se sont jamais vraiment occupés des difficultés auxquelles leurs banques faisaient face". Trop cool ! Et une nouvelle couche sur la peur ? "Cela se conjugue à ce qui se passe en Grèce. Donc ils (les Européens) traversent une crise financière qui fait peur au monde". Encore ! Encore ! « Les mesures prises par les gouvernements européens n'ont "pas été aussi rapides qu'elles auraient dû". Et un coup pour la route ! «Nous n'avons pas vu les Européens affronter les problèmes de leur système financier et de leur image_19système bancaire aussi efficacement qu'il le faudrait» (28/09/2011) Comme c’est amical ! Geithner a aussi appelé à la création d'un "pare-feu" pour éviter que la crise grecque n'entraine "des défauts de paiement en cascade" On n’y avait pas pensé. C’est bon de se voir rappeler le risque du moment par quelqu’un qui l’alimente !

C’est tellement lourd ! C’est tellement gros ! Jose Manuel Barroso, dans son discours devant le Parlement européen dont j’ai rapporté l’essentiel a laissé entendre le cri du laquais blessé. "Je me sens blessé, déclare-t-il, lorsque je vois certains, dans d'autres parties du monde, avec un certain paternalisme, nous dire, à nous Européens, ce que nous devons faire. Je crois qu'on doit dire à nos partenaires «Merci pour vos conseils, mais nous sommes capables ensemble de dépasser cette crise»". Reste plus qu’à faire ! Et ça n’en prend pas le chemin. Ce n’est pas Nicolas Sarkozy qui aurait dit ça. Mais d’autres quand même l’ont fait. Ainsi en marge de la réunion des ministres des finances de l'eurogroupe à laquelle avait été invité le proconsul Geithner, Maria Fekter, la ministre autrichienne des finances s’est publiquement étonnée: "Je trouve bizarre qu'alors même que les Américains ont des fondamentaux bien plus mauvais que ceux de la zone euro, ils nous disent ce qu'on doit faire et que lorsque nous leur faisons une suggestion [sur la taxe sur les transactions financières], ils disent non immédiatement (…) J'aurais espéré que lorsqu'ils nous disent comment ils voient le monde ils écoutent ce que nous avons à leur dire". Compte là-dessus ! L’Autriche ? Combien de divisions ? Je fais donc mienne comme un résumé de la situation et de la thèse que je défend cette citation d’Alexander Law, chef économiste chez Xerfi, l’institut d'études économiques qui se présente comme "le leader des études économiques sectorielles". Voici : « Une solution complète aux problèmes européens «aurait pour effet d’ériger l’euro en une alternative ultra crédible au dollar. Or les Etats-Unis ne veulent pas une vraie monnaie concurrente. Ils veulent conserver leur droit de seigneuriage tout en conservant un dollar relativement faible». Tout est dit.

Ce fut un crève-cœur de lire cet entretien d’Elisabeth Badinter au journal « Le Monde ». Elle se désole que « Marine Le Pen soit la seule à défendre la laïcité ». Elle reproche à la gauche d’avoir abandonné ce terrain. Deux erreurs. Marine Le Pen ne défend pas la laïcité. Elle combat l’islam, ce qui n’est pas du tout la même chose. Ensuite : la gauche ne se réduit pas au PS qui a en effet déserté le terrain. Mais le Parti de Gauche, lui, a déposé une proposition de loi laïque au Sénat, du temps où il avait deux sénateurs éliminés aujourd’hui par le PS et les Verts. Ses élus soutiennent dans toutes les assemblées où ils siègent des amendements contre les subventions aux organismes confessionnels, ce qui leur vaut de copieuses récriminations des amis des églises qui siègent sur tous les bancs. Le philosophe Henri Peña-Ruiz, membre du Parti de Gauche, court la France d’un bout à l’autre de l’année en conférences pour défendre notre intraitable vigilance. Pascale Le Néouannic vient de faire paraitre un livre aux éditions Bruno Le Prince qui fonctionne comme un magnifique manuel de formation sur la laïcité. Donc, nous avons tous été mortifiés par le propos d’Elisabeth Badinter. Non pas parce que c’est une variante injuste du coup du mépris. Nous y sommes habitués. Mais parce que c’est elle, que nous l’estimons beaucoup et que sa parole nous est précieuse.

A Rio, de nouveau ! Je parle d’un moment qui m’a plu au parlement européen la semaine dernière. Le Parlement européen s’est penché sur le Sommet de la Terre de Rio. Il aura lieu en Juin 2012. C’est une date anniversaire évidemment, 20 ans après le premier Sommet de la Terre. Sachez que j’y étais ! Et certainement pas par hasard. A l’époque j’avais lu le rapport de Gro Harlem Brundtland qui avait lancé le concept de « développement durable ». En fait j’ai eu accès au texte par une édition québécoise, la seule disponible alors. J’avais été très impressionné. Et j’avais tiré de cette lecture un chapitre dans mon livre « A la Conquête du Chaos » paru en 1991, et une des thèses du texte de mon courant pour le congrès de Bordeaux du Parti socialiste en 1992. C’est le premier texte socialiste dans lequel le mot apparaît. De même que c’est le premier dans lequel apparaît une reprise de l’indicateur de développement humain que le PNUD venait de mettre en circulation. Bref je n’aurais laissé passer cette occasion pour rien au monde tant j’en mesurais très bien toute la portée symbolique pour le futur. Bonheur pur: le président Mitterrand m’invita à l’accompagner sur place. Je fis donc le voyage dans le Concorde présidentiel, ce qui n’était guère écologique. Mais nous fîmes l’aller-retour dans la journée ! Stupéfiant, non ? J’estime qu’avec cette réunion, un cap avait alors été franchi dans la prise de conscience écologique mondiale.  On comprend donc qu’après l’échec des sommets de Copenhague et de Cancun, je me sois penché avec beaucoup d’attention sur le texte que la commission parlementaire de l’environnement proposait à nos suffrages. 

Je dois dire que ce texte est bien ancré. J’y ai retrouvé bien des combats qui sont les miens. En voici quelques exemples. D’abord la mise en place d’un statut du réfugié climatique et environnemental, la création d’une agence spécialisée de l’ONU sur l’environnement. Ensuite la promotion des solutions consistant à protéger les écosystèmes naturels comme étant les plus sûres. Il y a aussi la reconnaissance de l’eau comme bien public et la défense de l’accès à l’eau et à son assainissement comme droit humain. Evidemment j’étais satisfait de la demande de la suppression progressive des centrales nucléaires et l’opposition à la image_16construction de nouvelles centrales. D’autant qu’il y a avec cela la demande d’accroissement de l’exploitation des énergies renouvelables, la lutte contre la pauvreté énergétique. Enfin il y a la mise en place d’une taxe sur les transactions financières dont les recettes iraient à la lutte contre le changement climatique.

Bien sûr, le texte a aussi ses faiblesses. Par exemple, il ne demande pas que l’accord attendu de ce nouveau sommet « Rio +20 », puisque c’est ainsi qu’on le nomme, soit contraignant. Une résolution c’est déjà peu de chose mais si en plus elle ne demande rien d’impératif, hum ! Le texte ne dit rien non plus sur le gaz de schistes, problème posé dans le monde entier. Mais il se félicite d’une communication de la Commission qui prône la mise en place d’un marché carbone international auquel je suis absolument opposé. Il compte sur les mécanismes de marché pour faire avancer la lutte contre le changement climatique. Il demande la garantie de la durabilité des biocarburants et pour ce qui est des OGM, il se contente de dénoncer le seul maïs transgénique. Ce faisait quand même beaucoup déjà. J’ai dû constater en plus les dégâts après le vote des amendements. En effet en plénière le texte a été amputé d’un point fondamental, la sortie progressive du nucléaire. Cette exigence a été remplacée par un amendement du Parti Populaire Européen que préside l’UMP français Joseph Dauhl. Il se borne à demander « un niveau optimal de sécurité nucléaire » en Europe.  Je ne veux pas balancer mais je tiens à dire qu’il y a eu aussi des voix de gauche pour voter ce vœu pieu. L’utilisation des recettes d’une taxe sur les transactions financières à des fins de lutte contre le changement climatique a également été refusée. Par contre, l’eau comme bien public a été conservée dans le texte, ainsi que la mise en place d’un statut de réfugié climatique et environnemental de même que la majeure partie des points positif que j’ai sérié plus haut. J’ai donc décidé de voter pour ce texte compte tenu de tous les éléments pertinents qu’il contient. Ça change de l’eau tiède habituelle de la maison. Mais j’avais un goût amer aux lèvres. je me suis demandé si je ne venais pas de tomber dans le piège habituel de cette assemblée qui consiste à faire avaler des horreurs au nom de quelques douceurs ici ou là. Je me demande si je dois me rassurer en me disant que, de toutes façons, ce texte n’a aucune valeur législative ni normative.

Vous avez peut-être regardé l’émission sur France 2 à treize heures ce dimanche 3 octobre. J’y étais invité avec Jean d’Ormesson. Trois millions de personnes ont regardé. D’Ormesson vient de publier "La Conversation". Je recopie la présentation de l’éditeur : « Il y a des moments où l’histoire semble hésiter avant de prendre son élan : Hannibal quand il décide de passer les Alpes avec ses éléphants pour frapper Rome au cœur ; César sur les bords du Rubicon ; le général de Gaulle à l’aube du 17 juin 1940, quand il monte dans l’avion qui va l’emmener à Londres, vers une résistance qui peut paraître sans espoir. C’est un éclair de cet ordre que j’ai tenté de saisir : l’instant où Bonaparte, adulé par les Français qu’il a tirés de l’abîme, décide de devenir empereur. » Puis voici la suite : «  A travers une conversation imaginaire et décisive entre Napoléon Bonaparte et Jean-Jacques Régis Cambacérès, son deuxième consul, Jean d’Ormesson explore la tension entre l’esprit révolutionnaire républicain et le désir de puissance. Il met en scène un Cambacérès ensorcelé par le charismatique Bonaparte.  Les mots prêtés à Bonaparte ont bien été prononcés par lui, l’auteur forge ce dialogue fictif à la veille de l’avènement du Premier Empire, aux Tuileries, vers le début de l’hiver 1803-1804. » Le livre se lit facilement. Il est court. Son écriture fluide et élégante est connue. Mais si l’auteur m’attendrit et que j’aime son coup de plume, les thèses qui sous-tendent son propos ne peuvent pas m’être sympathiques. Elles sont très politiquement orientées. Bonaparte y est présenté comme celui qui rétablit l’ordre avec l’assentiment de tous car la révolution aurait créé le chaos. « L’abîme » ! La révolution comme malheur, on connait. Hum ! Hum ! La vérité du moment, pour ne s’en tenir qu’à cela, c’est que c’est l’équipe des thermidoriens qui avaient créé un désordre et une pagaille inouïe. Et comment ? Entre autre en rétablissant la « liberté du commerce des grains » contre la législation bienfaisante des montagnards qui réglementait les prix. Il en résulta spéculation et famine. Une vieille histoire ? Pas si vieille, non ? La persécution des jacobins, « l’assassinat » de Gracchus Babeuf, la libération de milliers de voyous contre-révolutionnaires ajouta la dose de chaos prévisible. Comme d’habitude. Toute ressemblance avec notre temps ne doit rien au hasard.


284 commentaires à “Mieux vaudrait en rire mais on n’y arrive pas.”
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  1. Mario Morisi dit :

    Je peux, tout gentiment, ce que vous appelez électorat populaire ? Et tout aussi gentiment vous demander de citer vos sources ?

  2. Nadia dit :

    @203
    Mario Morisi

    Ecoutez je ne suis pas là pour palier vos lacunes, si vous souhaitez sincèrement vous informer sur le sujet c'est assez facile. Pour moi le PS c'est terminé depuis un moment déjà, mon passage de militante m'a vaccinée pour longtemps, et si je continue de considérer que seule Royal mérite d'être sauvée de ce parti d'imposteurs, j'ai assez d'expérience sur le terrain pour connaitre le mépris des bobos parisiens à la seule évocation du nom de cette responsable politique et l'intérêt des classes populaires (essayez donc le porte à porte dans nos quartiers, ça vous éclairera un peu) je ne suis pas non plus là pour faire sa campagne, j'irai peut-être la soutenir aux primaires comme un dernier acte de résistance face au matraquage ségophobe orchestré par quasi l'ensemble de la presse de "gauche" et de droite depuis 4 ans, mais même si elle était désignée aucune chance que je vote socialiste en 2012, penser qu'elle devra gouverner avec "ces gens là"...

  3. redline69 dit :

    @ Nadia 204
    En effet, même Ségolène a envoyé des signaux complétement foutraques... par exemple prendre DSK comme premier ministre (elle en a d'autres des comme çà) ensuite hier, elle à fait savoir qu'en fille bien sage elle soutiendrai loyalement le PS sorti du chapeau. Franchement Mme Ségolène était là pour avoir un strapontin dans le giron du PS histoire de continuer à vivre, mais on sens que la Dame de 2007 à bien perdu de sa superbe de 2007. Ils ont tout fait pour la marginaliser et elle le sait malgré son superbe travail de région.
    Donc voilà, vous avez le choix soutenir l'un des candidats du PS et dans ce cas votre voix sera exploité par le PS. Soit vous éloigner de se parti qui n'a pas plus de vision sociale.
    Nadia, merci de votre témoignage et retrouvons nous au 1er tour de 2012 ! Au moins là nous aurons des valeurs à porter et pas des chaises à porteur.

  4. bertgil dit :

    A l'approche des élections les socialistes se rappellent qu'il y a un peuple de gauche. Ce peuple de gauche dont une bonne partie est dans la précarité et la misére. Pourquoi les électeurs de la vraie gauche voteraient ils pour un parti qui est coresponsable de leurs malheurs. Un parti qui s'interresse à eux que lorsqu'il y a des élections. Alors que les crises se succédent à bonne allure, Mme. Aubry propose de rendre obligatoire l'apprentissage du breton et des langues régionales. Je rappelle à mme Aubry que mon identité de Français, c'est le drapeau, la langue française et l'histoire de France. Bien que Lorrain je suis Français avant tout.
    Mr Jean-Luc Mélenchon votre avis, il faut nous dire si vous étes d'accord avec mme Aubry.

  5. nick karma dit :

    Salut a tous! Valls et Baylet ont vendu la mèche pour la future réforme des retraites prévue en 2013 par Hollande, c'est le vilain museau de la retraite par point qui s'est pointé. Consensus Medef, Modem, CFDT, PS, vous voilà prévenus ! Pour plus d'infos, voir le Monde Diplomatique sur son site en tapant les apprentis sorciers de la retraite à points.

  6. Papa dit :

    Je me pose la question suivante : qui va organiser un débat de fond entre le candidat du PS qui sortira de leur "foutoir" et notre candidat du Front gauche Jean-Luc Mélenchon?
    Qui aura le courage de mettre face à face notre candidat et celui de la droite? LCI ? BFM? La 1, la deux etc.
    J'en savoure par avance !

  7. marechal dit :

    @ Yamina (à propos du Bondy blog)
    C'est dur mais faut pas se démonter. L'exercice était ardu, mais je pense qu'il y avait des réponses concrètes, franches et honnêtes à donner. J'ai eu l'impression que Jean-Luc Mélenchon s'est retenu de partir trop dans le discours intellectuel pour se mettre au niveau de ses questionneurs du jour, mais ça a nui à la discussion.
    Oui, j'ai aussi senti quelque flottements... toutefois :
    Il y a un argument de poids : il tient dans les dix points que l'on va reprendre au capital : soit 195 milliards.
    Jean-Luc Mélenchon, il me semble, ne s'en ai pas assez servi.
    Je m'explique, lorsqu'il annonce un tel retournement de pouvoir et un tel chiffre les "gens" l'entendent comme une vague promesse...,(et les promesses ils en sont blasés) alors que là, il faut marteler la perspective de cette conquête sociale comme une conséquence du basculement de ces dix points; et pointer que cela profitera au peuple et à lui seul... je dirai même plus (comme un certain dupont ou dupond) Il y en a assez pour le faire rêver de cette conséquence...
    Bref, marquer le coup, en remplacer les vagues promesses par ce terme plus concret de "conséquence " marquerai fortement l'esprit des "gens"
    Je cesse là mon radotage...
    Et bon, ce n'est que mon avis...

  8. Hold-up dit :

    @ Papa
    Il faudra bien que ce débat ait lieu car la conjoncture va s'accélérer. Pour info : " Face au tsunami financier qui arrive, et comme après la crise de 1929, il faut séparer d’urgence les banques de dépôt et celles d’investissement ". [Michel Rocard / Le Monde - 04 - 10 - 2011] -

  9. PATRICK F 32 dit :

    @208 Papa
    Je crois qu'on ne savourera pas du tout. Hollande se dérobera car il aura trop peur de Jean-Luc Mélenchon comme à la Fête de l'Huma ! Sauf si, en s'approchant de mai 2012, Jean-Luc Mélenchon monte significativement dans les sondages Hollande ne pourra pas éviter de l'affronter.
    A propos de sondages, quelque fois je râle de voir Jean-Luc Mélenchon à 7/8 % mais c'est vrai qu'il vaut mieux partir de très bas et monter progressivement pour être à 14% en mars. Si si c'est possible il faut y croire.

  10. Jean Jolly dit :

    @ Papa.

    Moi aussi, j'imagine déjà le candidat "socialiste" officialisé par les sondages (que donc je ne citerai pas) face à Jean-Luc, ça va faire un carton (je n'ose même pas penser à la guerre des chaînes et autres antennes).

    Franchement, ce sera le moment clef de cette élection concernant nous autres les gens de gauche... choisir entre un vrai ou un faux socialiste.

  11. olivier simon dit :

    Jean Luc, je viens d'écouter l'interview de Jacques Généreux à France Info. C'est un très grand économiste. Il est indispensable qu'il occupe le terrain médiatique pour expliquer qu'il est possible dès demain de changer d'économie et de reprendre le pouvoir sur les speculateurs et la finance. L'idée que puisqu'ils ont spéculés et que leur actifs ne valent plus rien c'est qu'ils ont perdu et qu'il n'est pas question que les états remboursent leurs pertes au dépends des peuples est quelques chose que tout le monde doit entendre et intégrer. Ce n'est pas faire injure à Jean-Luc qu'un économiste de ce niveau sera capable de rivaliser sur les plateaux télés avec tous les Sylvestre et autres économistes lobotomisés et donner encore une plus grande cridibilité au projets du Front de gauche. Les gens veulent des solutions concretes, faciles et rapides.

  12. françois dit :

    En Martinique, le Parti Progressiste Martiniquais, fondé par Aimé Césaire, dirigé actuellement par le Président de Région Serge Letchimy, a appelé à voter pour François Hollande.
    Je suis consterné...

  13. PATRICK F 32 dit :

    @126 Ardéchoise
    Félicitations d'avoir fait machine arrière, c'est tout à ton honneur.
    Il y a quelques semaines j'avais eu la même mauvaise idée tactique (aller voter Montebourg) mais comme tu l'as constaté Montebourg est un excellent comédien qui vise 2017 avant tout. Si ce n'était pas le cas il rallierait immédiatement - et au plus tard après leur premier tour des primaires - le FdG. Je n'y crois mais qu'il me fasse mentir.
    Il n'est pas utile d'aller voter aux primaires PS, il est utile de voter Jean-Luc Mélenchon en 2012.

  14. cobalt dit :

    Le peuple doit prendre le pouvoir, pas les bobos prétendants nous montrer le chemin.
    Enfin les bonnes paroles commencent à fuser. On va s'occuper du peuple, lui redonner la parole. On se souvient de la canicule de 2003 et de la réaction des politiques et donc des gens qui ne comprenaient pas qu'on puisse mourir déshydraté, seul surtout, ignoré. Les choses ne se sont pas améliorées. Celui qui possède un peu ignore le sans le sou; pour lui, il est invisible, ignare, drogué. Que sais-je encore? Le peuple a eu le malheur, depuis des lustres, de donner le pouvoir aux riches (il n'est pas question de gauche ou de droite). Combien de notaires, avocats ou médecins ont pris le pouvoir local et le peuple a laissé faire. Il est là son malheur. Trop confiant, trop con, croyant qu'il n'était capable que de dérive sectaire et dictatorial, il a perdu le droit qui était le sien pour le confier aux bourgeois et à la finance. Quand on dit place au peuple, il est temps. Quand on parle d'augmenter le SMIC (décidément, certains ne savent pas comment ça s'écrit), c'est nécessaire. DSK, d'après le canard enchainé, est en train de négocier un boulot pour les jours prochains. Vous pariez qu'il va le trouver sans problème. Et le jeune de Bondy, je suis sûr qu'il le prendrait ce job, si on le lui propose. Il pourrait commencer à faire des plans supers et envisager l'avenir avec le sourire. Il n'y a plus de gauche, plus de droite pour lui. Cela ne correspond à aucune de ses valeurs actuelles. Sur ce sujet, on est has been. Vous savez ce qui se dit sur les primaires PS chez les jeunes: Ils vont élire celui qui va nous mettre la vaseline. C'est gras, mais les jeunes des banlieues sont comme ça.

  15. Jean Jolly dit :

    @ cobalt.

    Il ne reste plus beaucoup de solutions face à ce fardeau, il devient urgent de voter Front de Gauche avant d'arriver au pire, mais bon... "qui vivra verra" comme dit toujours le dernier que l'on enterre.

  16. Mario Morisi dit :

    Je suis sur i-telé tout en tapant sur mon clavier...
    Ces socialistes sont littéralement écoeurants !
    Aubry, avec une voix de bluesman napolitain, jouant les anti banksters !
    Ségolène Royal, dans une envolée pindarique appelant les peuples à se lever sur un ton jean-lucquien !
    Hollande la trique en bandoulière, jouissant et hurlant...
    on croit rêver !
    Quel bonheur s'ils n'atteignaient pas le million !
    Et Hessel, le vieux bougre, qui soutient l'eau tiède portée à ébullition par l'ambition et les chocottes de devoir se soumettre au hasard des primaires pour passants pervers du centre et de droite !
    Tout cela est bon !
    Qu'est-ce qu'ils vont prendre dans la bataille des arguments et des idées, dès le début de 2012 !
    et qu'ils vont être nombreux les écoeurés pro FdG issus de l'électorat ps, quand ils comprendront que la retraite c'est 45 annuités et jusqu'à 67 ans, comme en Allemagne !

  17. kalamar31 dit :

    @Mario Morisi

    et qu'ils vont être nombreux les écoeurés pro FdG issus de l'électorat ps, quand ils comprendront que la retraite c'est 45 annuités et jusqu'à 67 ans, comme en Allemagne !

    Sauf qu'en Allemagne il suffit de 35 annuités pour avoir droit à la retraite, nos belles personnes ont omis de nous le dire.. et puis, la démographie de l'Allemagne n'a rien à voir avec celle de la France..

  18. Omar dit :

    Toute votre analyse sur la crise de la dette et le rôle des US ressemble beaucoup aux analyses du GEAB. Si vous ne connaissez pas je vous invite à visiter leur site, http://www.leap2020.eu/, vous y trouverez des arguments ainsi qu'un éclairage extrêmement pertinents sur la crise que nous vivons maintenant depuis plus de trois ans. Sans compter que leurs analyses sont passionnantes à lire. Je suis abonné à leur publication depuis février 2008 et tout ce qui arrive est prévu et raconté de long en large c'est carrément impressionnant. Au moins autant que le silence des médias conventionnels sur leur travail.
    Bien cordialement.

  19. kalamar31 dit :

    J'ai fait un rêve..
    Les électeurs de droite sont allés voter en masse pour Baylet aux primaires socialistes...
    Et voila le PS affublé d'un candidat qu'ils n'auraient jamais choisi s'ils n'avaient pas mis en marche la machine à s'auto-détruire que sont ces primaires.
    La droite va les mettre aussi en place pour 2017, chiche...

  20. j.lou dit :

    Sur la rencontre avec Jean d'Ormesson.
    Je garde ancrée dans ma mémoire la chanson de jean Ferrat lorsque je vois Jean D'ormesson. Je me souviens aussi de l'éloge de celui-ci envers Valéry Giscard d'Estaing pour l'entrée de ce dernier à l'académie française. Ce fut à mes yeux le tableau de la bêtise encensant la niaiserie. Aujourd'hui au travers de la petite vidéo je vois un homme soucieux des malheurs que pourrait engendrer une révolution par les urnes. La révolution n'aurait, à ses yeux, pas amené d'amélioration dans la vie des gens. Il faut au moins avoir écrit un livre sur Napoléon pour en sortir une comme cela. Il semble avoir oublié que la révolution française a d'abord voulu en finir avec le régime de la royauté. Il ne faisait pas vivre pour tout le monde sous les Bourbon. Alors je lui suggère de commencer un livre sur NaBoléon. En s'inspirant de la réalité que vivent les français qui se retrouvent à la rue parce que leur patron a délocalisé l'entreprise, il pourrait comprendre qu'un besoin humain de changement soit nécessaire, tout simplement pour que ces français là vivent, aujourd'hui.

  21. soria dit :

    Il me semble que Hollande a dit qu'il augmenterait le Smic de la moitié de la croissance en plus de l'inflation, ce n'est pas du tout pareil, à force de charger sur Hollande on écoute pas toujours la fin, sinon c'est pas un type recommandable.

  22. redline69 dit :

    bonsoir,
    J'attends patiemment l'appel du "18 juin" que ne manquera pas de lancer Jean-Luc Mélenchon envers le peuple de gauche pour se rassembler derrière la bannière du FdG. le PS va avoir des déçus qu'il faudra accueillir et rassurer.
    La primaire qui devait accoucher de DSK, va accoucher d'un ou d'une remplaçante.
    Gare à ceux à ceux qui voteront pour Segolène ou Montebourg et qui verront leur poulain se ranger derrière un candidat à l'eau tiède.
    Je pense que indirectement les candidats déchus de leur primaire seront cramés. c'est un peu la rançon de la gloire.
    Chercher à acquérir un fauteuil, c'est une chose, avoir un vrai programme de gauche social en est une autre.

  23. Antoine D. dit :

    Salut !
    L'élection de M. Marini à la commission des Finances au Sénat, ce jeudi, grâce à un accord entre le PS (ainsi que les Verts) avec l'UMP est proprement scandaleuse !
    Tout juste historiquement fraîche émoulue majoritaire au Sénat, voilà que ce que l'on appelle encore "la gauche" se met à pactiser avec l'UMP pour la gueule de l'une des pires fripouilles de la Droite ultra libérale, M. Marini !
    Non ! Qu'ils aillent se faire voir !
    Un boulevard pour la vraie gauche mes amis !

  24. Jean-françois91 dit :

    @226Antine D
    Oui le fameux "Sénat de gauche" a élu comme président de la commission des finances un complice de Woerth. Sans doute pour ses "compétences". Déjà coulés dans le moule des échanges de bons procédé, ils n'ont même pas eu le courage de dire "d'accord, mais pas celui-là !".
    Ça craint !

  25. Vincent dit :

    Vu le titre sur Mediapart également, Moody's a dégradé la note de l'Italie de 3 crans (AA2 à A2). La spirale continue...
    Résistons !

  26. vaillant dit :

    @Antoine-184
    Ai-je dit que l'inexpérience politique des trés jeunes n'était pas normal?
    Envers Mr Mélenchon j'aurais du plutot utiliser le terme d'inimitié,enfin c'est ce que j'ai ressenti
    Les 18-24 ans représentent 13% de l'électorat. Une trés jeune fille qui me provoque en me disant dans la mème phrase qu'elle va voter Le Pen mais ne veut pas parler de politique, moi ça me pose problème. Que faut-il faire, dire dans ce cas-là ? C'était le sens de mon message. Si vous avez la réponse je serais trés heureuse de vous lire (elle m'a fait penser à la jeunesse hitlérienne qui dénonçait les parents).

  27. Simon Bolivar dit :

    @Vaillant
    Mieux vaut en rire, et on y arrive très bien, grâce à vous...
    Dans votre empressement à amalgamer le Front National avec l'Allemagne Hitlérienne, vous commettez une erreur historique navrante. Si la délation étaient encouragée par l'occupant nazi auprès des populations occupées ("des peuples sans morale et sans fierté"), elle n'était que très rarement pratiquée par la "Race de Seigneurs", car considérée comme infamante. D'ailleurs, pourquoi un Jeune Hitlérien aurait-il dénoncé ses bons Aryens de parents ? Les jeunes étaient inscrits aux JH par leurs parents dès l'age de 12 ans, souvent contre leur gré.

    En revanche, que dire de Pavel Morozov, héros de l'Union Soviétique dont vous connaissez certainement le comportement exemplaire.
    Des enfants qui ont dénoncé leurs parents pour leurs opinions politiques, il y en a eu des quantités, mais ce n'est pas aux Jeunesses Hitlériennes que vous les trouverez. Ce qui n'implique pas que j'aie la moindre sympathie pour ce mouvement.
    Je voulais juste pointer le fait que la "reductio ad hitlerum" si chère à nos camarades, suppose un minimum de bases historiques.

  28. Berdagué dit :

    Votre communiqué sur ces banques privées en particulier Dexia est essentiel d'alerter nos concitoyens de cette gestion mafieuse inhérente à la privatisation du "nerf de la guerre".
    Tant que la suppression de l'argent lui même,crime de lèse-majesté du fait de sa sublimation pathologique qu'il représente pour certains, ne sera pas réalisée, seul le pôle public financier sera une protection pour toutes les dérives du système financier actuel, très réactionnaire et rétrograde, de plus il pourra dynamiser toute l'industrie, commerce, échanges, créations multiples et "assurances tous risques", sorte de tampon, amortissement aux attaques mafieuses et criminelles.
    Pour ce faire, une gestion nouvelle citoyenne est absolument nécessaire, les salariés gèrent, avec non seulement le droit de regard des usagers mais aussi une prise en compte des décisions, avec bien sur les représentants politiques élus pour présenter les plans à court, moyen, long terme de l'investiture, les projets et les orientations, tout cela en évitant, en interdisant les dérives bureaucratiques figées, souplesse et dynamique pour réagir à temps dans ce domaine financier si particulier.
    La nationalisation des banques, décrétée et appliquée ne suffit nullement à nous garantir des dérives mafieuses, j'ai suivi jour après jour le procès du Crédit Lyonnais, notant leur comptabilité et leur stratégie d'achat, c'est ubuesque avec des témoins comme Trichet oui le même de la BCE bientôt en retraite dorée et le feu Barre des plans d'austérité lors de son passage comme premier ministre, ces PDG et autres voulaient faire porter le chapeau au Directeur financier, bouc émissaire les dédouanant de toute responsabilité, de plus tous ces libéraux gestionnaires et décideurs étaient très contents de prouver idéologiquement que toute forme de nationalisation ne pouvait pas marcher, ce n'est pas leur tasse de thé, ils se sont "bien"servis depuis en nous faisant payer cash.
    Vite...

  29. AG91 dit :

    et voilà le beau changement à gauche au Sénat, à peine arrivée en tête la gôche y met aux finances la droiââte,
    Oh mais à part ça, ces jolis candidats aux primaires PS vont respecter leurs jolies promesses de partââge, en continuant de nous vendre à la finance internationale. A part ça combien le pourcentage de l'abstentionnisme chez les jeunes ?
    Mais peut être qu'ils veulent juste cultiver l’abstentionnisme ? Il est temps en effet de les balayer et de reprendre le pouvoir sur nous même, est ce que on fera ça entre République et Bastille ?
    Ah c'est l'heure d'aller au taf : 800 le loyer, 200 les impôts locaux, 110 la carte de transports...
    Ah mais oui j'oublie faut aider les banques, redorer les plafonds du Sénat, réduire le déficit... alors la priorité c'est battre Sarko en prenant au PS au candidat qui fera la même chose que lui juste avec les joues plus roses ?
    vote utile? Utile pour qui ? Nausée.

  30. lentendu dit :

    A la suite de nombreux commentaires ici sur votre intervention au Bondy café, je viens de visionner le film.
    Je vous ai trouvé dans le ton et pas en dessous comme certains l'ont dit. Cependant, j'aurai aimé lorsque la blogueuse Jasmin de 14 ans vous a expliqué que votre discours ne passait pas auprès des jeunes et que vous en avez été désolé que vous lui demandiez ce qu'ils attendaient exactement de vous, qu'est ce qu'il faudrait faire d'après eux pour être entendu ? Qui sont les gens qu'ils écoutent et pourquoi ?
    Comment faire pour se faire enfin entendre par tout ces jeunes abstentionnistes ?

  31. CN46400 dit :

    @ 224 (Soria)
    Hollande serait donc pour le retour à l'échelle mobile des salaire? Majorée de la moitié de la croissance ? Attention, la moquette c'est pas fait être fumé...

  32. Berdagué dit :

    Vincent -213-
    Votre phrase apparemment simple est d'une complexité interrogative telle que je dis: soit amen, soit le forgeron est un chomdu vu qu'y a pu d'acier "ils" sont partis avec nos caisses bourrées de plus value de notre sueur s'empiffrer au sun, sex, sea sur une ile "paradisiaque" avec la bénédiction de tous ces libéraux, néo/ultra, soit vous nous associez à leurs magouilles et complices, soit vous trouvez que nous n'allons pas assez vite dans le projet de rupture de cette société en dérive, là je pense que vous vous trompez : la Révolution Citoyenne, le PPP, la Sixième République, le pôle public financier, la planification écologique, l'école au centre avec les formations continues, notre candidat Jean-Luc Mélenchon élu par des partis divers et rassemblés dans le FdG, c'est complètement révolutionnaire et réalisable.

  33. Sans terre dit :

    Ce matin, j’écoutais les duettistes B. Maris et D. Seux.
    « Si la dette française était détenue par les Français... », dit B. Maris.
    Repartie de Seux, à propos de la dette renationalisée par Montebourg : « Il faudrait faire un emprunt forcé, en moyenne, de 50.000 euros par ménage français… »
    Je suggère que les menteurs, les tricheurs, les truqueurs soient interdits d’antenne sur les radios et télé publiques.
    Reste le mot de la fin ! Maris : « La question de la nationalisation de la dette n’est pas idiote… On découvre tout à coup que les Allemands ont une dette nationale et nous on ne l’a pas ! »
    Vite ! Vite ! Que notre nouvel ami de dernière minute coupe le micro !

  34. Gombald dit :

    @ 195 Jean-François91
    " Le revenu minimum universel, c'est faire payer par de l'argent public une part du salaire, ce qui permet au capital de payer des salaires encore plus bas que le SMIC."

    Mais non ! ici, c'est toi qui est en plein raisonnement "libertarien" en poussant plus loin, tu supprimerais les allocations familiales, les allocations logements, le RMI et la CMU...
    Le revenu universel est une façon moderne de redistribuer les richesses de façon systématique au lieu de l'usine à gaz actuelle. Surtout, elle permet à tout citoyen de pouvoir quitter un employeur "exploiteur" en conservant un revenu. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui => pour toucher le chaumage, il faut être licencié par l'employeur.
    Dito à l'embauche : le salarié peut se permettre de prendre le temps de comparer les offres.
    Ca permet aussi de se mettre plus facilement à son compte... ça permet en outre de rendre le travail clandestin beaucoup plus intéressant pour l'employeur puisque le clandestin ne touchera pas le revenu universel du coup, il faudrait le salarié plus.

  35. Ardéchoise dit :

    Oui pour l'humain d'abord, oui pour le pouvoir au peuple.
    Alors pourquoi ne pas proposer que des citoyens tirés au sort participent à la gouvernance de la France aux côtés des élus? Cette mesure relativiserait le pouvoir des notables et de l'oligarchie et empêcherait sans doute beaucoup de dérives. Après tout, la justice est rendue au nom du peuple par l'intermédiaire de jurés tirés au sort à qui on ne demande pas de connaître par coeur le code civil. On ne délivre pas non plus de certificat de compétences aux futurs parents. Ne serait-ce pas une bonne occasion de rendre aux simple citoyens un peu de leur dignité?
    Pour terminer sur une note d'humour (?), imaginons une seconde qu'à la derniére présidentielle, le Président de la République ait été tiré au sort parmi les électeurs, combien avions-nous de chances de tomber sur une personne présentant autant de troubles du comportement: hyper-activité, mégalomanie, personnalité rigide, infantile, et j'en passe...S'il y a parmi vous des statiticiens,je leur propose de se mettre au travail.

  36. citoyenne21 dit :

    A Lentendu (234) qui se demande comment intéresser les jeunes à la politique. Le problème c'est qu'ils vivent davantage avec la téléréalité (si on pouvait la supprimer comme le propose Montebourg) les jeunes d'aujourd'hui ! Le peu qu'on constate, en regardant un zapping télé, on voit le niveau lamentable des dialogues de ces émissions pour jeunes, genre "secret story" qui les branchent tant. Après ça, on peut imaginer que les discours trop intellectuels les gonflent. J'en parle en connaissance de cause (mon fils n'y échappe pas et j'en suis désolée). Au moins le mien, même si il n'adhère à rien politiquement du fait de son insouciance due à son jeune âge, il en bouffera malgré tout du Mélenchon par mon intermédiaire (même si il s'en fout pour l'instant et qu'il se barre en courant dans sa chambre dès qu'un débat se profile à la télé). Espérons que cela se répercutera en positif d'ici quelques années sur ses choix de vie. Les enfants se laissent influencer hélas par leurs fréquentations, ils nous échappent quoi qu'on tente de leur apporter en références de qualité dans leur sillage et on ne peut pas les façonner à notre guise et tant mieux, en même temps, personne n'appartient à personne. Disons qu'il faut espérer que ce qui leur échappe aujourd'hui les rattrapera et fera d'eux, plus tard, des citoyens responsables. Quant à savoir comment les intéresser là tout de suite, je n'ai pas la recette, hélas....

  37. Gombald dit :

    @ Antoine 239 : "Alors pourquoi ne pas proposer que des citoyens tirés au sort participent à la gouvernance de la France aux côtés des élus ? "

    Que dire ? peut-être qu'à la fin, un jour, les citoyens vont se rappeler à quoi sert une Constitution. Ce jour là ils se demanderont pourquoi ils ont accepter pendant tant d'années que les "élus" décident eux mêmes du cadre dans lequel ils entendent gouverner !
    La Constitution appartient normalement au peuple. La souveraineté populaire s'impose à ses élus par le biais de la Constitution débattue et votée par le peuple. Le peuple encadre le travail des élus par le biais de la Constitution.
    Sauf que les élus ont arraché la Constitution des mains du peuple pour se l'approprier. Avant de partir dans un système de gouvernance boiteux, remettons les choses à l'endroit => Interdisons aux élus de toucher à la Constitution, redonnons un sens à la souveraineté populaire.
    Une fois les élus correctement encadrés, une fois que l'on aura mis fin aux immunités de toutes sortes, les élus se tiendront à carreau.

  38. Michèle dit :

    @ lentendu 234
    Je souscris pour la question à poser aux jeunes: "qu'attendez-vous?" au cas où ils visitent ce blog...
    Cependant il est possible d'entendre aussi que le discours ne passe pas sur les antennes qu'écoutent les jeunes.
    Quoiqu'il en soit cette rencontre "fera des petits" forcément car notre hôte entend les demandes.

    @ ceux qui interrogent sur le 1er tour et le 2ème tour, je fais une association avec le souhait d'avoir des enfants exprimés par certain(e)s. Sauf que la 1ère étape est la rencontre d'un partenaire à savoir un(e) amoureux avec lequel on désire établir un lien familial. La 1ère étape devient décisive de l'autre et l'on peut se mettre d'accord que ce n'est pas pour avoir des enfants qu'on tombe amoureux de cette personne là. Mon association se présente alors qu'insiste la question du vote utile...

  39. bertaut dit :

    Bonjour
    Je suis surpris de ne pas voir mon commentaire sur l'emission d'Ormesson/Melenchon posté hier, dans la soirée.
    ?
    Salut
    A.Bertaut

    [Edit webmestre : Peut-être que sur le billet où vous avez posté votre commentaire, il s'y trouve ? Non ? Salut.]

  40. A-J Holbecq dit :

    @232 Berdagué

    Vous avez raison de dire, en citant le Crédit Lyonnais qui poussait par exemple les grandes entreprises françaises à profiter des avantages fiscaux de flottes de bateaux charter (fabriqués à Taiwan) dans les DOM, financés avec l'argent du contribuable, que la nationalisation n'est pas un gage de bonne gestion.
    La seule solution "intelligente" passe par le 100% monnaie qui interdit aux banques (privées ou publiques) de créer la nouvelle monnaie, cette fonction devant être réservée à la Banque de France uniquement et au seul bénéfice du trésor Public en tant que recette.

    Ensuite, un éclatement du système bancaire en banques de dépôts, banques de prêts et banques d'investissements intégrant un pôle public important sur ces trois "fonctions".

  41. MICHEL dit :

    @171
    Gombald
    Il faut arrêter de faire ou de tenter de faire de la politique sans avoir pris connaissance des mécanismes monétaires et financiers. Il me serait trop long de rappeler ici les prérequis nécessaires à la compréhension de ce qu'est un actif bancaire. Disons simplement que la baisse en valeur d'un actif bancaire représente la somme de la destruction monétaire. Si il y a des incompréhensions, adressez vous à Généreux.
    La banque de France ne communique plus depuis 2008 sur l'encours de ces destructions dues à la titrisation des créances bancaires. Les derniers chiffres (2008)issues de cette même source(BdF) révélaient que 640 Milliards d'€ avaient été vendus (principalement à des fonds de pensions américains et généralement anglo-saxons) pour un encours de crédit (c'est à dire de création monétaire) de 840 milliards d'€. Ainsi si vous réduisez l'équation, nous ne possédons que 10€ pour rembourser 42€ Voilà la crise de la dette dans sa définition véritable!
    Visiblement, le PG ne veut pas entendre cette version, incontournable, car il est pris et soumis au syndrome catholique qui interdit toute réflexion sur l'argent, et qui se traduit par: "tout n'est pas une question monétaire"... Ben voyons! que revendiquons nous? Que réclamons-nous? Que demandons-nous? à ceux qui ont pour mission de gérer nos vies: des moyens, autrement dit de la monnaie, de la thune. Eux nous répondent, "il n'y a pas forcément que les moyens, il faut aussi de l'organisation, de la rentabilité" etc etc...On tourne en rond, car nous avons un déficit de compréhension de la chose financière, et ce n'est malheureusement pas Mélanchon, ou Généreux qui vont combler ce manque.
    Pour en revenir à la primaire de dimanche, il faut enclencher le processus de maîtrise bancaire, et c'est en votant pour Royal, qui à toutes les chances d'être au deuxième tour en 2012, que nous nous assurerons ce passage de la politique libérale à une politique socialiste, véritablement...

  42. JR84 dit :

    François Hollande à son dernier meeting des primaires PS a appelé : ".. les électeurs à payer 1 €, un euro c'est pas cher pour chasser Sarkorzy (et m'élire à sa place!), 1 € c'est rien, allez payer... payer... payer!". Le PS est très certainement le parti politique qui reçoit le plus de l'état... un grand nombre de députés, aujourd'hui le sénat, la plupart des régions, beaucoup de Conseils Généraux, des communautés de communes, des mairies... etc. Alors venir faire la morale et demander au citoyen 1€ pour financer les primaires c'est vraiment prendre les gens pour des c..s. Et Hollande qui se satisfait d'un SMIC à 1000euro. Non, mais, on rêve... dans quel monde vivent-ils tous ces gens là?
    Plus on avance vers ces élections présidentielle et législatives, plus je crains que nous n'y arrivions pas au terme. L'exaspération populaire envers tous ces politicards de seconde zone risque de nous amener vers une révolution qui ne sera malheureusement pas sans incident pour les pays et pour les populations.

  43. laforcedupeuple dit :

    Oui JR84
    Vous avez raison. Et c'est bien ce que je dis depuis des mois. Les élections, oui, mais il nous faut pousser dans la rue et de toute urgence.

  44. redline69 dit :

    La machine à fabriquer de la déception est en route et les éléphants du PS en sont se partager le gâteau. La politique, le programme on verra plus tard.
    Plus que jamais notre indépendance prend du relief dans une gauche libéralisé.l'important, c'est que les Français trouvent un vrai parti de gauche structuré pour la présidentiel, contrairement à ce que l'on croit entendre les Hollande, Sarkozy et compagnie ne sont pas aussi fort dans les sondages qu'on voudrait bien nous le dire (il y a manipulation) et le Front de gauche tranquillement, sans avoir peur du débat et des Français, propose une ligne claire à gauche.
    Les sondages de Jean-Luc Mélenchon vont dans le bon sens. nous travaillons à un rassemblement de la gauche, pendant que Hollande travaille à un rassemblement libéral. C'est pas la même finalité ! Hollande poursuivra la politique de l'UMP et donnant quelques broutilles, le Front de gauche donnera de la force à gauche !
    C'est pas parce-ce-qu'ils auront payé 1 euros que les gens auront un meilleur salaire ! Cette primaire est une arnaque totale et derrière le spectacle il y aura la déception car les artistes sont de drôle de Sir.

  45. Berdagué dit :

    Citoyenne -21-
    ".....et on ne peut pas les façonner à notre guise et tant mieux, en même temps, personne n'appartient à personne !"

    Oh oui, mais il se trouve qu'est -ce qu'on est conditionné, assailli, en formatage très adapté aux diktats dits libéraux, dans le langage même, consommateur au lieu de citoyen, etc, tout est fait pour nous culpabiliser, nous faire payer en soumission tous leurs vols manifestes et cachés, et dès un soupçon de contestation : exclusion, rejet, mise à l'écart, on te tombe à bras raccourcis dessus, au lieu de balayer son propre paillasson on va s'essuyer sur celui du voisin, le collègue, le frère, la soeur, on montre du doigt le pays dérivant on faisant l'économie de résoudre les dérives de son propre pays, etc.
    Alors dès la naissance jusqu'à 18 ans, les dits jeunes et ils le sont là mais dans certains esprits, "les jeunes" dès que c'est prononcé c'est un tout global alors que la jeunesse "dorée" des "beaux quartiers" n'ont pas les mêmes problèmes que dans les quartiers populaires, c'est parfois pire les problèmes dans les familles ou certains non diplômés se voient adouber parce que fils de, suivez mon regard, ou bien un accident de mob vite étouffé, vivement une justice tout simplement avec la Victoire du FdG ! Un bon coup de balai s'impose.
    A cette rencontre Bondy, il aurait été beaucoup plus fructueux structurant et après lecture du PPP d"engager toute une discussion sur la scolarité jusqu'à 18 ans et d'approfondir, de discuter, de s'opposer, de critiquer. De la page 78 à 82 du PPP intitulé " De La Maternelle A l'Université, Partager Les Savoirs " là du sérieux et de la joie, de quoi poser des questions et de s'en poser. Car " scolarité obligatoire de 3 à 18 ans" voilà un débat qui aurait du faire tilt au Bondy Blog. Et aussi ici en commentaires. Jusqu'à 18 ans ?, mais c'est une révolution !

  46. A-J Holbecq dit :

    Aujourd'hui dans la presse:
    - Les recettes fiscales augmentent de 4,1 milliards d'une année sur l'autre.
    - En revanche, la charge effective des intérêts de la dette progresse fin août de 4,5 milliards par rapport à la même date un an plus tôt.

    Pas beau, ça ?

  47. Ghanem dit :

    Camarade jean Luc,
    Voila comment ces banques tuent la France. Ces banques qui ne font plus leurs métiers depuis belle lurette et que nos gouvernants nous rabâchent à longueur de journée qu'ils faut les sauver pour qu'ils continuent de faire leur métier "prêter aux entreprises" (Sic).

  48. Aux Etats-Unis, la contestation continue (source AFP). En plus du mouvement "Occupons Wall Street", se développe le mouvement " Stop the Machine, Create a New World" ("Arrêtez la machine, créez un nouveau monde"). Les manifestants déçus d'Obama et opposés à la guerre en Afghanistan campent entre le Capitole et la Maison Blanche " jusqu'à ce que le changement arrive". Un organisateur explique : " Nous sommes là au nom des petites gens, pour réclamer nos droits économiques universels: le droit d'avoir un toit, un métier, un accès gratuit à la santé".
    Revendiquant l'héritage du printemps arabe, il poursuit "Comme en Afrique du Nord, en Espagne ou encore en Grèce, nous sommes ici pour réclamer un monde juste et durable!". Un ancien combattant du Vietnam : "Nous voulons en finir avec la mainmise des grosses entreprises.Si le mouvement se transforme en tsunami, ça peut marcher !".
    Une manifestante dont l'affaire a périclité en 2008, n'a plus de couverture maladie, ni indemnité chômage. Elle a décidé de venir à pied depuis la Virginie occidentale (Est). Neuf jours sur les routes "pour attirer l'attention des politiques, sur nous, les pauvres".
    Morale de l'histoire : le sens de la dignité humaine est rigoureusement le même partout. Il y a dans tous les pays des femmes et des hommes de bonne volonté et capables du meilleur, ne supportant pas l'injustice, qui veulent vivre debout et qui s'opposent aux hommes capables du pire.
    NB 1 : Jamais Bouygues TV, Radio Lagardère, Dassault Journal ou la presse soi disant "économique" ne donneront à ces événements le retentissement qu'ils méritent.
    NB2 : nous on a trouvé notre "Obama français", il s'appelle Hollande. Si j'étais croyant je dirais : " le ciel nous préserve d'une telle catastrophe !".

  49. Ardéchoise dit :

    Réponse à Gombald (241)
    Je suis tout-à-fait d'accord avec vous Je souhaite en finir avec cette 5ème République, je souhaite une nouvelle Constitution émanant du Peuple. C'est même la principale raison pour laquelle je soutiens la candidature de J L Mélenchon. Je comprends que dans un pays comme la France, on ne puisse pratiquer la démocratie directe autrement que par le référendum, et qu'on ne peut faire l'économie d'une assemblée représentant le peuple. Vous dites que la 6ème République encadrera les élus et les rendra responsables de leurs actions devant le peuple.
    Mais comment comptez-vous faire pour que la France ne soit plus gouvernée par les notables, les énarques, ceux qui ont fait de la politique leur métier? Ces gens-là ne représentent pas le peuple.


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