28sept 11

Manuel Barroso, Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Bel, Montebourg, Royal et leurs amis des primaires

De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.

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Cette note est faite au sortir de l’hémicycle du parlement européen, juste après le discours sur « l’état de l’union » prononcé par monsieur Barroso. Mazette ! C’est le jour où a été proposée la taxe Tobbin en Europe par la figure de proue de ceux qui l’ont toujours combattue. J’évoque quelques souvenirs personnels sur le sujet. Auparavant un petit mot rapide sur le deuxième débat de la primaire socialiste. Ensuite je dis un mot de la crise boule de neige dans laquelle entre la droite à partir de sa défaite aux élections sénatoriales et au moment où le rebondissement incroyable des affaires peut finir par fonctionner comme un empêchement de candidature pour le président sortant. Et après cela j’évoque le harcèlement dont je fais l’objet avec certains pseudos « reportages ».

Le hasard de ma journée de travail ne m’a pas permis d’être devant l’écran de télé avant l’alentour de 21 heures. Je n’ai donc vu que la fin du deuxième débat des primaires. Du coup j’ai commencé mon audition du sujet par la fin puisque j’ai bénéficié des commentaires d’après coup de messieurs Barbier et Jean-Marc Sylvestre. Leurs analyses rustiques m’ont aidé à y voir plus clair. L’un et l’autre ont distingué des « candidats de la raison » et ceux de « la déraison ». Les intelligents et les fous. C’est la resucée du « cercle de la raison » de monsieur Minc. Un clivage vu de droite dont je sais d’habitude de quel côté il place la gauche. Ma sympathie spontanée s’est donc immédiatement tournée vers ceux que Barbier et Sylvestre ont décrits comme coincés dans « l’incantation », « l’archaïsme » et ainsi de suite. Royal et Montebourg.

Le fait est que ces deux candidats ont parlé dru comme j’ai pu le vérifier en surfant ensuite sur internet pour en savoir davantage. D’une façon générale j’ai bien senti que le centre de gravité du débat était bien davantage sur la gauche que lors du premier passage. Pour nous, le Front de Gauche c’est excellent car cela désenclave notre univers de mots et de propositions. Il est important que ce genre d’émission et la parole des dirigeants socialistes fasse entendre une musique qui donne le goût de nos propres concerts. Du coup les poussées de Manuel Valls sur la TVA sociale, les reculades de Hollande sur les licenciements boursiers, la timidité sur le SMIC ressortent plus brutalement que s’ils avaient été dissous dans l’eau tiède d’un débat plus centriste. Chaque fois que l’ambiance donne du goût de gauche c’est bon pour nous.

En écoutant je guettais les réactions autour de moi, dans le restaurant de l’IBIS où je loge à Strasbourg. J’ai vu que les gens qui écoutaient n’avaient pas d’idée préconçue sur les personnages qu’ils découvraient. J’en déduis que les sondages vont se planter, une fois de plus. Cela recoupe ce que j’ai pu voir en bavardant ici ou là. Et notamment dans la manifestation des enseignants à Paris où je tenais le point fixe avec les autres animateurs du Front de Gauche. La vérité c’est que j’y ai passé l’essentiel de mon temps le nez dans les bouquins qu’on me demandait de dédicacer et notamment le programme « L’Humain d’abord ». Mais cela me donnait l’occasion de petits bavardages qui en disent plus long que certaines conversations. Je dois dire que nombre de nos électeurs déclarés m’ont dit qu’ils avaient pourtant l’intention d’aller voter aux primaires socialistes. A tous j’ai expliqué pourquoi moi je n’irai pas puisque je n’ai pas l’intention de voter pour le programme du PS ni pour son candidat. Personne ne me l’a reproché. On devine que j’ai cependant été pressé d’exprimer une préférence. Mais je ne l’ai pas fait, bien sûr. Nous ferons face avec le personnage que ce vote désignera. Dans cette manifestation c’est Montebourg sur lequel on m’interrogeait le plus. Les gens ne sont pas bêtes. Ils voient bien la proximité de son discours avec celui du Front de Gauche. Et comme la gauche du PS n’existe plus, il cristallise donc ce courant dans l’électorat des primaires. De même que Royal, j’en suis certain, a dû marquer des points avec ses propos contre les banques et les licenciements boursiers. Pourquoi devrais-je le taire ? Encore une fois, cela fait les affaires de nos idées. Et quand on m’a trop sollicité pour savoir ce que je comptais faire avec Montebourg, comme si c’était une question personnelle, j’ai répondu que j’en ferai volontiers mon premier ministre. Hollande ne peut pas en dire autant. J’espère que vous aimerez cet humour.

Ce matin 28 septembre, grand jour au parlement européen. Discours de monsieur de Barroso sur « l’état de l’union ». Sa proposition centrale est de créer une taxe sur les transactions financières. Certes, avant d’y venir, le discours enfile les tautologies bien pensantes. Non sans lucidité parfois, comme un aveu. « La situation est le plus grand défi de toute l’histoire de l’union. C’est aussi une crise de confiance à l’égard des dirigeants et de leur capacité à trouver des solutions ». A ce niveau de généralités, enrobé de compliments pour le parlement, le discours séduit la droite masochiste. L’analyse des causes de cette situation  est assez générale aussi pour plaire largement. «  Certains pays ont vécus au-dessus de leurs moyens », « l’Europe n’a pas su relever les défis compétitivité »,  « certains comportements financiers ont été irresponsables ». Et de « proposer un renouveau européen ». Pourquoi pas. Mais voilà la limite : « Avec nos institutions et non contre elles ». Le plus surprenant est alors le compliment que lui adresse Martin Schultz au nom du groupe socialiste. Il le qualifie de « réaliste et de combatif ». Il l’en « félicite ». Et ainsi de suite. Schultz sera bientôt élu à la présidence du parlement avec la droite. Il cotise donc au flot des poncifs et congratulations. Oublions. Voyons le reste du discours Barroso.

La parole du président de la Commission s’est faite un peu aigre douce. Et même un peu vindicative. Il rappelle qu’il existe un gouvernement économique et qu’il en est le chef. Double coup de gueule ! « L’Europe a besoin d’une autorité indépendante comme la Commission pour avancer et prendre les décisions courageuses ». « Les gouvernements ne peuvent pas le faire ». « La commission est le gouvernement économique de l’union, nous n’avons pas besoin d’autres choses. » A bon entendeur salut ! Le reste est connu. C’est un plaidoyer pour les mesures bricolées dans l’été et la fin de l’année écoulée avec le succès que l’on a pu constater.  Sinon qu’on apprend de sa bouche que le Fonds Européen de Stabilité devra en effet « soutenir la recapitalisation des banques ». Il propose aussi de faire cet instrument un moyen d’achat de dette souveraines sur le marché secondaire pour « empêcher la contagion ». Mais de changer le rôle de la Banque centrale, pas un mot. Sinon pour l’enjoindre d’agir dans le cadre des traités. Donc de ne se pas se mêler du financement des Etats pour leurs dettes souveraines
Pour autant le discours, nonobstant les poncifs, développe une vision cohérente de l’avenir que les orateurs de la droite ont repris, chacun à leur manière, à sa suite. Il s’agit d’approfondir la « coordination de la zone euro » par l’imposition de règles communes s’imposant aux Etats « incapables de prendre les mesures chacun devant leur opinion ». Joseph Daulh, UMP, président du groupe de la droite va plus loin. Il souligne que les élections dans chaque pays vont être un obstacle supplémentaire aux bons choix ! Bref, la démocratie quel encombrement ! Pour Barroso le progrès c’est d’avoir imposé le semestre européen. « Donc nous pourrons discuter des décisions budgétaires avant application dans les différents pays. » La souveraineté populaire voilà le problème. Telle est la vision de l’achèvement de l’union comme il le décrit : « Achever les objectifs monétaires par des objectifs budgétaires communs. » Selon lui ce serait « une illusion de croire possible une union monétaire sans union économique et une coordination budgétaire ». Dit comme ça, pourquoi pas. Mais le fond de l’affaire est que le fil conducteur de cette coordination c’est la dérégulation, le recul de l’Etat et la concurrence libre et non faussée pour tous. Donc ce qui nous a plongé dans la crise et rendu impuissants à y répliquer. Parfois on se pince en entendant la psalmodie des recettes éculées que Barroso rabâche. « Développer la croissance grâce à l’application de la  directive service. » « La réforme des systèmes des retraites est urgente ». Et enfin le plus grotesque : « Un quart de jeunes n’ont pas d’emplois en Europe. ! Je lance un appel aux entreprises pour proposer des stages aux jeunes ! Les fonds sociaux peuvent les aider. Mieux vaut un stage que rien ». Consternant !

Puis il évoque les « euros obligations » dont il se déclare partisan comme « instruments de stabilité ». Là-dessus il annonce des propositions à venir. Sans dire lesquelles. Mais, au détour, il note que certaines de ces propositions « seront conformes aux traité et d’autres non. » Alors ? « Il faudra donc faire des modifications des traités.» Ah bon ! Donc c’est possible ! N’est-ce pas ce que nous disons depuis des mois et des mois ? Et Barroso d’ajouter « qu’aujourd’hui règne la règle de l’Etat le plus lent. » « Souveraineté nationale disent-ils ! Mais les autres pays ont aussi une souveraineté nationale et ils ont le droit aussi d’aller plus vite. » Voilà ce qu’il faut noter pour mes répliques quand je dis que nous pouvons avancer avec ceux qui veulent vers l’harmonisation sociale et fiscale par le haut. En effet on me réplique chaque fois que j’ai une vision « brutale » ou que je veux faire « l’Europe française » ou que « les autres ne veulent pas ».

Vient la proposition phare de la matinée. « Ces trois dernières années, les Etats, je devrais dire les contribuables, ont donné  4,6 trillions d’euros de garanties financière. Il est temps pour le secteur financier d’assumer ses responsabilités ! ». 50 milliards de revenus sont attendus par lui de la taxe sur les transactions financières. Crise de bolchévisme ? Non ! « Questions d’équité ! » « Le secteur bancaire doit aussi apporter sa contribution. Allons-nous encore taxer le travail et la  consommation ? » Voilà qui est très nouveau. Il y a trois mois de tels propos ne s’entendaient pas autrement que comme un amusant folklore gauchiste. A présent, c’est parole officielle. Pour autant, la confusion reste de mise entre décideurs européens du même camp. Voyons le détail du moment.

Le Fond Européen de Stabilité est décrété d’ores et déjà insuffisant par une partie de ceux qui l’ont créé. Ils auraient gagné du temps pour le savoir en lisant les textes de notre mouvance. A peine ce diagnostic est-il posé par les uns que les autres, dont le ministre des finances allemand, le qualifient de « stupide ». Tout en nuance.  A cet aveu et cette prise de cheveu s’ajoute une série de projets spécialement calamiteux. Le premier serait de recapitaliser les banques avec ce fond, comme l’a proposé Barroso. Quelle trouvaille ! Les états vont emprunter aux banques pour prêter aux banques ! C’est fort ça ! Deuxième absurdité. Le Fond va acheter sur le marché secondaire des titres de dettes publiques. A qui ? Aux banques qui s’en sont gorgées ! De l’argent frais contre du papier pourri ! Génial. Mais prêter directement aux Etats ? Jamais ! Rien n’arrêtera donc le désastre en cours. Avant la catastrophe des petits malins vont gagner beaucoup d’argent. Ça leur donnera l’illusion que la fête n’aura pas de fin ! Vieille illusion. Puisque Barroso vient de proposer la création d’une taxe sur les transactions financières, je veux faire une part spéciale à mes souvenirs personnels à propos de cette taxe. Surtout à l’heure où le Sénat français change de majorité.

Car il se trouve que j’ai présenté le premier texte au Sénat en faveur d'une taxation sur les transactions financières, le 1er décembre 1999. Quelques jours auparavant j’avais participé avec dix-sept sénateurs à la création d’un groupe Attac du Sénat. Notre texte se présentait sous la forme d’un amendement au projet de loi de finances pour 2000. Je siégeais alors au groupe socialiste. J’y fus peu suivi. Mais le recrutement des signataires s’étendit à tout le groupe communiste. Nous étions pour finir quarante-six sénateurs à cosigner. Notre texte proposait de taxer toutes les transactions à hauteur de 0,05%. Des amendements similaires avaient été déposés à l'Assemblée Nationale en 1998 et 1999 par les députés communistes et les députés de la Gauche socialiste Yann Galut et Julien Dray.

Au Sénat, le gouvernement Jospin, représenté par le secrétaire d'Etat Christian Pierret, avait demandé le retrait de l'amendement. J’avais refusé d’obtempérer. L'amendement avait donc été maintenu mais rejeté. 53 sénateurs ont voté pour sur 260 exprimés. 207 ont voté contre. Dont un maximum de socialistes en plus de toute la droite. A l'annonce du résultat, la sénatrice communiste Hélène Luc s'est exclamé : "Dommage ! Ça viendra un jour ! ". Je tiens à signaler que Jean-Pierre Bel, sans doute très bientôt président du Sénat, figurait dans les premiers signataires. Le texte des débats est disponible sur les sites internet du Sénat  et d’Attac.

En relisant le texte de mon intervention en séance publique je mesure quel gâchis a été le temps perdu sur ce sujet. Tout ce qui est dit alors pourrait être répété mot pour mot. C’est bien notre diagnostic à l’époque qui était le bon ! Douze ans de perdus ! Je rappelle ce moment pour le seul bonheur de montrer qu’aucun combat juste n’est mené en vain quand bien même il commence sans grands renforts. Non seulement l’écrasante majorité de membres du groupe socialiste me tourna le dos mais je fus comme aujourd’hui accablé de sarcasmes. L’idée serait « ridicule », « inapplicable », bien sûr, dans un monde ouvert et Bla Bla Bla ! Pire : le rapporteur de la majorité de droite déclara que ma proposition faisait honte à l’intérêt des travaux d’une assemblée aussi sérieuse que le Sénat. Rien de moins. Je rappelle cet épisode pour le bonheur de moucher toutes ces belles personnes douze ans après de nouveau en les confrontant au bilan des faits !

L’idée avança dans les assemblées en dépit des blocages. En particulier contre celui qu’opérait Dominique Strauss-Kahn. Bernard Cassen, alors président d'ATTAC et directeur du « Monde Diplomatique », raconte que "dans un document accompagnant le projet de loi de finances 1999, le ministre avait fait tenir aux députés une longue charge, complètement hors sujet, contre la taxe Tobbin. Avec ce résultat paradoxal que trois amendements à ce projet de loi, réclamant précisément l’instauration de ladite taxe, avaient ensuite été déposés par des membres de sa majorité parlementaire ! Dans la nuit du 15 au 16 octobre 1998, M. Strauss-Kahn, arraché à son sommeil par l’un de ses conseillers, avait dû revenir en catastrophe dans l’hémicycle pour empêcher qu’ils soient adoptés…"

Obstruction dont il ne démordit jamais. A la suite du G20 de Pittsburgh, un échec total déjà, en octobre 2009, il qualifie l'idée de taxation des transactions financières de : "tout à fait simpliste" et "très difficile à mettre en œuvre".  Puis en novembre 2009, il revient à la charge pour disqualifier la taxe : « l’industrie financière a fait de telles innovations qu’il est probablement impossible de trouver une taxation sur les transactions qui ne serait pas contournée par les potentiels contributeurs ». Il en rajoute : « Nous ne voulons pas d’une solution extrêmement simpliste qui ne serait pas effective ». Mais, nous non plus, nous n’avons rien lâché. Et pour finir en 2001 et la loi de finances pour 2002 nous obtenions un vote favorable de l’Assemblée Nationale. Il donna lieu à l'article 235 ter ZD du code général des impôts qui prévoit une telle taxe et fixe un taux maximum de 0,1%. Jamais appliqué cependant puisqu’il est précisé que cela ne se mettra en œuvre que si tous les autres pays européens en font de même. Notre victoire était peut-être symbolique mais elle a préparé le terrain. Le 14 juin 2011, l'Assemblée a adopté à la quasi unanimité dont le Front de Gauche, une résolution proposée par le PS demandant à la Commission la mise en place d’une taxe de 0,05% sur les transactions financières dans l’UE, « ou à défaut d’abord au niveau de la zone euro ou d’un groupe de plusieurs États membres de l’UE ». C’est la solution que le sieur Barroso vient de découvrir. Pris dans les méandres de l'Union européenne, le projet de taxation présenté aujourd'hui ne pourra être appliqué au mieux qu’en 2014. Quinze ans de perdus depuis notre proposition devant le Sénat en 1999. Et maintenant que les voilà contraints de faire amende honorable, quelle timidité ! Je déplore en effet que la proposition Barroso envisage une taxation réduite pour les produits dérivés. Ce sont pourtant les transactions les plus massives et les plus nocives pour l'économie. Pour autant on peut se frotter les mains.

Car la proposition Barroso apporte un cinglant démenti à tous les beaux esprits qui ont expliqué pendant 15 ans combien cette taxe serait « dangereuse », « irréaliste », « inapplicable » et ainsi de suite. Ce n’est pas tout. Elle démontre aussi qu'il est possible, comme nous l’affirmons, de désobéir au Traité de Lisbonne qui interdit les limitations à la libre circulation des mouvements de capitaux ! Enfin cette proposition prouve aussi qu'il est possible d'appliquer cette taxe à un groupe de pays sans attendre que tous les autres l’aient décidé. En effet Barroso envisage la mise ne œuvre de sa proposition dans le cadre d’un projet de coopération renforcée. Nous lui laissons la joie de découvrir ce que le traité prévoit en la matière si l’interdiction tout à fait explicite qu’il contient concernant les mesures d’harmonisation fiscale parvient à être contournée.

Dans ces conditions, et sans attendre une éventuelle décision européenne en 2014, je crois possible l'application immédiate en France d'une taxation des transactions financières, comme nous y autorise déjà l'article du code des impôts, voté par la gauche en 2001. Et je peux dire que si en 2012, le Front de Gauche arrive au pouvoir, il pourra décider immédiatement d'appliquer une telle taxe de manière uniforme sur tous les types de transactions sans butter sur l’interdit européen. Et du coup d’autres propositions d’harmonisation fiscale seront aussi possibles. Il faut donc ouvrir la brèche dès à présent.

Pour la droite, la défaite aux élections sénatoriales ne peut être autre chose que celle de Nicolas Sarkozy.  Elle s’ajoute à tout ce qui est déjà mis à son passif. De la sorte un seuil est  franchi et qui croirait à une péripétie se tromperait, me semble-t-il. La spirale dépressive semble enclenchée. Je pense qu’il faut voir le nouveau tableau dans son ensemble. Et donc rapprocher ce tremblement de terre institutionnel avec le démarrage de l’affaire des inculpations dans l’affaire de Karachi. Sans oublier le retour de la comptable de l’affaire Bettencourt et de ses déclarations concernant l’usage de ses enveloppes. Il y a toujours un crochet de boucherie disponible à droite pour l’un ou pour l’autre. Car dans ce contexte à droite, ceux qui souhaitent empêcher Nicolas Sarkozy de se représenter ont de solides matériaux pour faire leur travail. Tout poussera dans ce sens. Ce que Nicolas Sarkozy avait tricoté avec sa victoire de 2007 part en lambeaux. L’unité contrainte ou forcée de son camp politique est minée par le retour de la bataille des coups tordus et les espérances que Karachi et Bettencourt donne aux vieilles haines. La suprématie idéologique dans la société qu’il voulait incarner est torpillée par la crise et l’échec de toutes ses méthodes et promesses. Depuis, ce qui se fait et décide indispose tout le monde à la fois. Un paradoxe qui fait se joindre midi et minuit dans un rejet unanime. En atteste la conjonction baroque du public et du privé dans la journée d’action enseignante. Le temps dont dispose le président pour reprendre la main est moins long que ce que l’on peut deviner de sa pensée sur le sujet en lisant les indiscrétions de presse. La fin du quinquennat pourrait aussi bien tourner à la crise de régime si se combinait l’impuissance institutionnelle, le scandale, et enfin la paralysie à faire face à une nouvelle crise bancaire. Sans oublier les risques liés à l’Etat de délabrement de l’Union européenne. La fin de ce quinquennat ressemble à une fin d’un monde.

Un mot, contraint et forcé par la campagne de harcèlement dont je fais l’objet à propos d’un micro incident à la Fête de l’Humanité. Comme d’habitude en de telle circonstance, un habile montage bien rabâché me contraint à des heures perdues à expliquer et démentir auprès de l’habituel lot de crédules ou d’inquiets qui viennent se faire rassurer en aggravant la propagation des fausses nouvelles. Sans oublier ceux qui protestent parce que je perds mon temps à répondre à ce qu’ils considèrent comme des vétilles. Gâchis de temps et d’énergie car encore une fois il s’agit juste d’une mise en scène, rien de plus. Je fais descendre de la tribune où elle n’avait rien à faire une personne qui y était montée en dépit des consignes et dans l’incroyable tension qui régnait sur place à l’occasion de la visite de Martine Aubry sur le stand du Front de Gauche. J’observe avec effarement le mécanisme de cette nouvelle production de « l’information-spectacle ». D’abord un court extrait de quelques secondes, hors contexte, tiré de mes trois jours de présence à la Fête de l’Huma. Il est présenté huit jours après les faits, sans possibilité de répondre, par des gens qui n’en ont pas parlé autrement que pour s’en moquer. Puis, la question étant sans doute d’importance décisive, l’AFP en fait une dépêche. Ce n’est déjà pas banal. Le journaliste qui se trouve là, n’a sans doute rien à faire et il prend donc le temps de décrypter tous les échanges de la scène. A moins qu'on lui ait procuré le texte avant, ce que je lui souhaite car le son n’était pas très bon. Ce qui est encore moins banal c’est que cinq « mises à jour » seront diffusées dans l’après-midi ! Cela veut dire que cette information a été rediffusée à cinq reprises à tous les abonnés de l’agence. Cela s’appelle « faire monter la mayonnaise ». Aussitôt des sites internet embrayent. Pas tant que ça, quand même ! Et le lundi certains organes de presse papier reprennent. Pas tous, loin de là, car il existe des journaux, dans le pays, qui n’avalent pas tout rond les potages qu’on leur sert à la  chaîne. Une mention spéciale pour le journal « Le Progrès » dont j’ai été l’humble pigiste il y a bien des années. Il affirme que j’ai expulsé « manu militari » l’impétrant. D’une main militaire ! Rien que ça ! Puis arrive l’inépuisable Jean-Michel Aphatie dans le wagon de tête des lyncheurs. A croire que cette histoire est taillée sur mesure pour lui. En effet pour une raison très ancienne, cet homme n’en finit plus de régler un compte avec moi. Déjà deux papiers sur son blog consacré à un but de pur dénigrement personnel. Voici sa thèse : certains pourraient croire que ma violence verbale était réservée aux journalistes, mais non elle l’est à l’égard de tout le monde. Je suis donc un violent. Dans une campagne électorale, et je suis en campagne depuis trois ans, c’est un parti pris militant contre moi. Est-ce une relation normale entre un journaliste et un homme politique que cet acharnement personnel ? Je ne le crois pas. Mais il se donne l’apparence d’un point de vue personnel sans implication politique. Je préfère répondre par l’humour. Je lui propose d’autres sujets de « reportages » qui feront la démonstration de mon incroyable violence verbale: quand je plante un clou et que je me tape sur le doigt, quand mon ordinateur me plante un texte mijoté pendant des heures. Ah oui, il y a aussi le moment où ma stupide machine à café me sert un breuvage tellement brûlant que la tasse me tombe des mains. Et quand la lumière de la cave s’éteint alors que je suis en train de ranger d’ineptes cartons mous et mal scotchés. Et ainsi de suite. Avec moi, Aphatie n’a pas fini de faire des « mises à jour » de sa brillante démonstration. En effet, je suis un être humain.

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Au cas de ce jour-là, voici la situation. Martine Aubry est en train de sortir du stand du Front de Gauche. Dehors des gens crient contre elle. Nous sommes tous très mal à l’aise car notre intention politique en l’invitant n’était pas qu’elle soit mal traitée. Certains d’entre nous sont sous le choc. Car auparavant la bousculade des photographes et des caméramen avait atteint des sommets. Pour ma part aussi je n’avais jamais vécu ça. Des gens se piétinent et avancent en masse confuse de coups de coude et de caméras. Le service d’ordre, militant et bénévole, qui assure ma sûreté est enfoncé, la tribune est envahie par les professionnels, des gens se frappent et se bousculent, quantités de perches nous sont placées sous le nez. Impossible de parler tellement dans les cris et les vociférations. Tout cela, les médiacrâtes bronzés et parfumés, qui ne gagnent pas leur pain dans cette bousculade et qui n’ont pas été sur le moindre terrain depuis des années ne s’y intéressent pas. Comment a-t-on pu en arriver là ? Ces malheureux gagnent leur vie de cette façon ! Là, leur façon de suivre l’événement rend l’événement impossible ! Ce paradoxe me semble spectaculaire.

Voyons aussi du côté des personnages que vise cette activité. Nous. Martine Aubry est très affectée, François Lamy saute après les perches à micros comme après des mouches. Martine, elle-même, arrache un bonnet de micro. La ligne de camarades qui se trouve derrière moi recule vers le mur et tâche de faire bonne figure. Tout ce que nous avions prévu de faire tombe à l’eau. Impossible de contenir la situation. On décide d’en rester là. Martine repart. Nous avons la rage de voir ce gâchis humain et politique. Nous sommes restés de sang-froid pendant toute la scène. Survient dans mon dos quelqu’un qui veut prendre la parole. Qui est-ce ? Pas de badge, pas d’insigne que je discerne. Ami ou ennemi ? Je ne comprends pas ce qu’il dit. Va-t-il prendre la parole ? Pour dire quoi ? Compte-t-il s’en prendre à moi ? Dire du mal de la visite de Martine Aubry ? Je ne sais pas. Le service d’ordre hésite. J’assume ma responsabilité. Je donne une consigne.

J’ai bien dit une consigne. Un militant politique peut le comprendre dans ce contexte si tendu, c’est pourquoi j’ai évoqué cette qualité à ce moment à la personne qui se trouvait là. Je ne veux pas d’une prise de parole sauvage qui sera ensuite le plat qu’est venu chercher, à la commande, la caméra qui va filmer cette scène. Voilà. Ceux qui préféreraient que j’aie parlé autrement ne tiennent pas compte de l’ambiance qui régnait ni de la nécessité qu’une volonté impérieuse s’affirme pour que la situation soit de nouveau maîtrisée. Je suis naturellement désolé du style pour la personne concernée. Ceux qui ont dominé une telle situation sans hausser le ton ont toute mon admiration. Que quelques bonnes âmes n’aiment pas ce style montre à quel point ils n’ont plus aucun contact avec la réalité. L’appel à la discipline militante fait jaser. Le mot fait peur ? Pourquoi ? Ma propre vie est faite d’une discipline constante. Permanente. Du matin au soir. Notamment pendant cette Fête de l’Humanité. Mon emploi du temps, mes discours, mes textes, mes allées et venues, tout est décidé collectivement, planifié et soumis à cette discipline, heure par heure. J’y obéis de mon plein gré parce que je suis un militant et un responsable politique qui ne veut pas gâcher la peine que se donnent les dizaines de personnes que l’action engage. Deux provocateurs armés d’une caméra et un chroniqueur mal dans sa peau n’y changeront rien.

La suite m’est connue. D’un passage en boucle à l’autre la scène est raccourcie, de plus en plus hors contexte. Et puis un jour, comme avec le sketch du « petit journaliste », longtemps après, on découvre que quelqu’un avait filmé davantage, sous un autre angle et plus longuement. Et alors la manipulation éclate au grand jour. Mais c’est trop tard. Le mal est fait. Dans mon cas il s’agit d’un véritable harcèlement. Certains s’y livrent faute de sujet du jour, d’aucun par ce que cela les amuse, d’autres enfin parce qu’ils ont des comptes à régler, personnels ou politiques. Dans tous les cas ceux qui me demandent des marques de respect pour les autres ne m’en accordent guère ni comme personne ni comme homme politique.

Ici l’hypocrisie du beau monde est extrême. Tous les trois semaines, entre deux billets insultants sur son blog, Jean-Michel Aphatie, tout miel tout sucre et dans un tutoiement de connivence appelle mon secrétariat pour me proposer de venir à son émission du matin. Il me fait aussi passer des messages par des connaissances communes. Il suggère dans son blog que je le boycotte. Mon emploi du temps n’a pas rendu possible pour moi de répondre à ce qui s’apparente davantage à une convocation qu’à une invitation. Ses harcèlements actuels participent d’une vindicte obsessionnelle qui ne me flatte d’aucune façon et même paraît très inquiétante. Jean-Michel Aphatie, changez de disque, allez détester ailleurs !


416 commentaires à “De la défaite à l’empêchement, la fin d’un monde.”
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  1. Pierre34 dit :

    @Sanz Daniel

    Notre présence dans tous les lieux publics est indispensable à notre lutte. Le tract n'est pas une méthode surannée, il est un média qui nous permet souvent d'engager le dialogue avec les gens. En 2005 ce sont les militants, avec leurs petits tracts et la multiplicité des lieux de débat, qui ont fait pencher la balance du bon coté.
    Je voudrais rappeler la devise de Sénèque : "Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, c'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles"
    Je suis d'accord qu'il est nécessaire d'expérimenter d'autres méthodes, l'internet en est une. Je suppose que le cout est parfois un frein aux idées de communication.
    C'est à nous de réussir la multiplication des militants !

  2. le Prolo du Biolo dit :

    Primaires : c'est plié, ce sera Hollande, pas la peine de s'agiter.
    Puisque tout le monde y va de sa tactique, plutôt que de l'affirmation de ses idées, la "prévision" des sondages sera auto-réalisatrice, grâce à l'éternel "vote utile" pour le "meilleur" candidat du PMU socialiste.
    Et ce ne sont pas les quelques militants PG (combien de bataillons ?) qui iront participer à cette petite sauterie qui pourront inverser la tendance.
    Et finalement ce ne sera pas plus mal.
    Plus d'illusion à se faire sur un PS plongé dans le bouillon social-libéral du candidat DSK-compatible.
    Le débat sera plus clair, le brouillard des confusions politiques dissipé, et plus facile notre tâche de rassembler autour du Front de Gauche tous ceux qui veulent vraiment en découdre.
    On pourra enfin passer aux choses sérieuses.

  3. redline69 dit :

    @148 Genialle
    En effet, il est plus utile d'acheter le PPP à 2 euros que de mettre 1 euros dans un vote qui nous concerne en rien.
    Ceux qui veulent se rassurer peuvent toujours aller gonfler les votes PS. Moi comme Jean-Luc Mélenchon, je me tiens loin avec le PPP notre programme.

  4. le Prolo du Biolo dit :

    Les photos du billet ? = Le local de campagne ?

    Pour illustrer ces photos... :
    http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/melenchon-emmenage-a-l-usine-30-09-2011-1632565.php

  5. el gaucho dit :

    Primaire socialiste = entonnoir à vote utile. 1 EURO
    Front de Gauche = "L'Humain d'abord". 2 EUROS

    Mais l'avantage du programme populaire partagé, c'est qu'on peut le prêter à son voisin !
    N'est-ce pas monsieur Montebourg ?

  6. Citoyen93 dit :

    Ah bon, après des semaines passées en discussions et polémiques sur "est-ce qu'il faut aller voter Montebourg oui ou non?" je retourne sur ce blog et je me rassure de voir à quel point ça travaille beaucoup d'entre vous... Mais finalement et sans refaire la démonstration que d'autres ont certainement du apporter, je conclus que non. Et que pour finir sur un trait d'humour après toute cette énergie perdue à se prendre la tête sur ces primaires, j'irai déposer un bulletin "Mélenchon", juste pour décompresser. Mais en fait même pas, je m'abstiendrai même de la blague car je ne veux en aucun cas que mon bulletin, même nul, ne vienne grossir la mascarade prévisible de Montebourg tout sourire nous déclarant : "oui j'ai perdu mais je suis quand même très content que tant de gens aient participé à cette primaire."

    Vivement la suite

  7. redline69 dit :

    Une question !
    Avez vous eu de l'écho des différents responsables PS auquels Jean-Luc Mélenchon à remis le PPP?
    Que pensent-ils du PPP ? L'ont-ils regardé? On à pas de de retour ? Non ?

  8. Genialle dit :

    Merci Le Prolo ! J'ai retenu ceci " Le Front de gauche de Mélenchon n’est pas riche : son budget pour la campagne présidentielle s’élève à 3 M€, soit l’équivalent de la somme que dépensent ses anciens camarades socialistes pour organiser leurs seules primaires." la boucle est bouclée.

  9. françois dit :

    Je pense que nos formations politiques PG, PCF, GU,FACE, etc.. devraient clairement demander aux militants et sympathisants de ne pas se pointer aux primaires socialistes.
    Le nombre de participant sera la première information sur l'influence réelle du PS. Il peut y avoir de bonnes surprises.
    Allez voter à ce "m*****r" correspond à se tirer une balle dans le pied.

  10. vm dit :

    Merci au Prolo du 154 pour son lien, intéressant à voir et à lire (bien que par ailleurs, avec le Parisien, on ne soit pas souvent gâtés...)
    Vous voyez l'Usine, la lampe de mineur ? C'est là que ça se passe, parce que nous on va au charbon, mais pas au show !

  11. Menjine dit :

    Bonne installation dans l'Usine, il y a de quoi occuper le week- end sans aller cracher au bassinet des primaires.
    La campagne est en route, ne prenons pas de chemins de traverse !

  12. donimico dit :

    bonsoir,
    Evidement j'irai faire un tour pour les primaires devant les bureaux de votes de ma ville. J'aurai à la main quelques exemplaires du ppp que j'ai commandé hier à mon libraire quand j'ai été acheter "nous on peut". J'espère que nous serons nombreux à en faire autant avec quelques arguments en faveur de notre programme mais aussi avec quelques arguments contre les candidats à ces primaires comme Montebourg ou Royal (les autres c'est trop facile) afin que les electeurs qui se sentent vraiment de gauche puissent recevoir un eclairage que les médias ne leur apportent pas vraiment.
    Ensuite il sera facile de combattre les chiffres de ces primaires s'ils sont bons puisque de nombreuses personnalités de droite ont clairement dit que comme tout citoyen ils ne prennent pas une election à la légère donc ils se déplaceront pour aller voter (Valls ou Hollande je parie). Si je devais aller voter (heureusement je ne dois rien de comparable) je pense que je choisirais Valls car alors je suis absolument certain que de nombreux déçus du socialisme nous rejoindraient.
    Une primaire qui m'intéresserait serait celle qui réunirait Poutou, Mélenchon, Joly, Arthaud.

  13. jefmergen dit :

    Concernant l'incident avec le journaliste, rien de plus facile d'éviter ce genre de problème: faire une accréditation "Front de gauche" pour les plus corrects. Et tous sont connus...
    Autrement, de plus en plus de caméras et micros assassins vont trainer dans l'entourage de J-L.Mélenchon, non pour informer, car aucun reportage ne passera à l'entenne, mais pour saboter et ridiculiser le Front de Gauche. Il faut maintenant un service d'ordre de militant, et du tri...

  14. Citoyen93 dit :

    @Jean-Luc Mélenchon.
    En attendant la fin du manège à 1€ et que le bruit et la fureur s'emparent du nouveau local de campagne, il va falloir retourner sur les débats de fond et un parmi d'autres : l'énergie. J'étais hier à la présentation du scénario Négawatt. L'essor de la géothermie et du ferroutage vous plaieront surement, mais au-delà l'enjeu énorme dans le débat de la question économique (en gros qui c'est qui paie la transition énergétique, qui s'en occupe, comment etc.) et là c'est le Front de gauche qui détient la réponse. M Mélenchon, vous devriez plus vous méfier du préjugé qui traine à votre égard dans certains milieux écolo bien-pensants (pour faire simple, vous seriez "béton et nucléaire" à la bolchévique) autant que de celui qui traine chez les élèves d'Aphatie sur votre prétendu sale caractère. Par exemple, Greenpeace a lancé un "stress test" des candidats sur les questions écolo : ils vous classent dans les "rétrogrades" à côté de Dupont-Aignan simplement parce que vous ne répondez pas à leurs questions, plutôt simples. Je m'énerve de cet état de fait parce que je pense réellement que la position du FdG est beaucoup plus concrète sur les questions écologiques que même celle des Verts. Confère le débat politico-économique majeur ouvert par le scénario negawatt par exemple : tous les investissements dont il est question pour les 30 ans prochains ne peuvent clairement pas être possibles sans la recréation d'un pôle public de l'énergie, incluant Total, donc l'opt out clair et net de tout marché européen de l'énergie, et de puissants mécanismes de planification à long terme de dimension nationale. Les Verts ont beau être plus tranchés et plus notoirement anti-nucléaires que vous, et certains PS de s'aligner aussi sur une sortie, ça n'est qu'une façade s'ils n'assument pas les conséquences politiques concrètes d'une telle orientation. Ne vous laissez pas faire là-dessus. Dans le contexte, l'écologie est profondément révolutionnaire...

  15. Jean Marie dit :

    Le Conseil National de la Résistance regroupait des gens aussi divers que des communistes et des patriotes de droite. Cela c'est fait sous la violence de l'occupation nazie, et il en est sorti un programme de gouvernement qui a produit les trente glorieuses. Bien sur, on ne va pas rêver d'un candidat commun PG/DLR aux élections de 2012, mais il serait temps que Mélenchonistes, Chevennementistes, Dupont Aignantistes, Montebourgistes, Jolystes, Ségolénistes et autres antilibéraux se regroupent dans un conseil commun et s'accordent sur un minimum de stratégies de résistance, sans aliéner leurs indépendances et leurs spécificités. Quel de Gaulle saura les inciter, quel Jean Moulin saura les rapprocher? Le fascisme financier, la dictature bancaire, l'occupation mondialiste, le pétainisme à la Fillon, le club du Fouquet's, les crises à répétition et l'effondrement qui vient le justifient pleinement.

  16. citoyenne21 dit :

    Dominico (162) vous dites : "Si je devais aller voter (heureusement je ne dois rien de comparable) je pense que je choisirais Valls car alors je suis absolument certain que de nombreux déçus du socialisme nous rejoindraient."

    Effectivement, on peut difficilement penser que des citoyens s'estimant de gauche pourraient se fourvoyer en votant pour Valls si il était le candidat du PS !
    Mais tout est déjà plié : Hollande étant donné qu'il peut plaire à gauche comme à droite aura forcément un avantage certain sur les autres....

  17. pichenette dit :

    Scénario "négawatts" fort bien présenté ce matin, 01 octobre, dans l'émission source "terre à terre" de France Culture, à réécouter sur le site de France Culture, tout y est fort bien expliqué et compréhensible pour tout électeur.
    Quand établirons-nous le questionnaire préalable à tout vote, évaluant qualitativement la capacité d'un individu à faire un choix en connaissance de cause?
    De même, questionnaire évaluant la capacité à être élu, à remplir certaines fonctions?

    Ai aperçu sur internet, "le monde.fr", il me semble, une ligne où Elizabeth Badinder notait que" aucun candidat ne parle de la laïcité", peut-être que le PG pourrait lui faire parvenir quelques informations sur ce thème, tout en indiquant que Jean-Luc Mélenchon est un candidat.
    Instruisons, instruisons et vite au scénario négawatts qui fourmille d'énergie vitale, citoyenne.

    "Les lilas", joli nom qui aurait pu rimer avec.. si "les grands de ce pays" avaient l'humilité de leur humanitude!
    Les pieds sur terre, apprendre à voler dans les plumes...

  18. Slambutz dit :

    Écoutez-moi, les gens !
    Empreintes : Jacques Delors, l'insoumis, répond à l’offre publique de débat de Jean-Luc Mélenchon
    « Bonsoir à tous ! Aux membres du Comité européen d’orientation… et aux amis, aux amis journalistes… Vous voyez, je prends une formule anti Mélenchon pour parler des médias ! » Brouhaha… Ah ! Ah ! Ah !
    Plus loin … « Sans pouvoir on n’est rien ! Ou alors il faut fracasser vis-à-vis des médias, injurier les journalistes ou faire une phrase offensante sur le chef de l’État. Alors là on parle de vous ! »
    Je me demande si, à 85 ans, le papa de Martine pourrait faire valoir ses droits au titre envié de « ganache » (au même titre que cette ganache de Trichet).

  19. Corinne PG dit :

    Débat en direct : Les médias font-ils l'élection ? A 10h30 http://aquitaine.france3.fr/info/les-tribunes-de-la-presse-a-arcachon-70534312.html

  20. Georges 69 dit :

    Notre détermination de Voter Jean Luc Mélenchon dès le premier tour de la Présidentielle ne sera pas remise en cause si pour les primaires du Parti Socialiste nous désignons Arnaud Montebourg comme candidat. C'est mon cas, j'appelle à voter Mélenchon pour la Présidentielle, je milite pour avec mes moyens pour la réussite du Front de Gauche, même si je n'ai pas trop cru à la volonté de certains communistes de voter Jean-Luc Mélenchon pour la désignation de notre candidat commun. Ceux qui ont voté pour lui sont nos frères de lutte, l'ensemble de ceux qui n'ont pas voté pour lui rejoindront par discipline, ainsi tout est bien dans le meilleur des mondes.
    Dans ma jeunesse quand j'étais membre du PCF je prônais l'union, comme socialiste j'ai prôné l'union, comme partisan PG je prône l'union, mon vote pour moi à toujours été pour un choix de société.
    En ce sens en désignant à la primaire socialiste Arnaud Montebourg contre tous les autres et particulièrement contre Hollande et Aubry, j'exprime un souhait de voir évincer avant le premier tour des candidats que je ne voudrais pas voir en lice et ça n'entame en rien mes convictions profondes pas non plus les sentiments que j'éprouve pour notre co-président.
    Je viens de lire et annoter " Nous on peut" de Jacques Généreux qui avec le programme du Front de Gauche, l'Humain d'abord, sont des outils incontournables pour notre campagne. J'y ai ajouté le dernier document de Montebourg " Votez démondialisation" qui sur ses 87 pages va entièrement dans le sens de ce nous voulons, nous les partisans du Parti de Gauche, membres du Front de Gauche pour l'instauration d'une VIe République, qui obligatoirement passera par une révolution citoyenne.

  21. pascalgauche dit :

    E. Badinter prétend que la gauche a abandonné la laïcité et qu'il n'y a plus que M.Le Pen qui en parle ! Elle ne connaît donc pas le Front de gauche dont un des piliers idéologiques est justement la laïcité ? Quelle histoire !

  22. Slambutz dit :

    « Comme on nous parle ! » (Il ne s’agit ni de Souchon ni de Pascale Clark). Ce matin j’écoutais Inter ! Notre nouvel ami (*) bénéficiait de son repos hebdomadaire ! Fabrice Drouelle recevait Mariana Grepinet pour son livre " Elysée 2012 - Les Hommes de l'ombre"
    À propos des réseaux … « Et puis quelques-uns ont des gens plus farfelus… des gens… on a décrit, par exemple, le garde du corps de Mélenchon qui est assez intéressant, un monsieur, un p’tit, un jeune, il a 40 ans quand même, très, très, très propre sur lui, vraiment premier de la classe, pas du tout le physique du garde du corps, très mince, très svelte, p’tite chemise… plutôt directeur de cabinet. Mais bon, il est quand même ceinture noire de karaté et surtout, il est agrégé et docteur en philosophie. Et donc avec Jean-Luc Mélenchon qu’il connait depuis quand même un certain temps, il ne parle jamais politique, puisque donc il est avec lui en tant que garde du corps pour le sécuriser, etc. même si Jean-Luc Mélenchon ne se fait pas agresser, mais voilà c’est donc une présence rassurante (…) donc il parle de philosophie. Et lui-même vient de publier une somme sur Épicure. Donc voilà il nous a raconté ça et c’était assez intéressant, assez décalé par rapport aux gens qu’on côtoie d’habitude… »Mariana Grepinet, en fin de compte, dithyrambique. C’est sur le lien à 54:37 mn

    (*) « Dernière minute. Une déclaration hargneuse de Patrick Cohen sur France Inter m'oblige à donner des précisions sur ses assertions. »

  23. ecocolo dit :

    Mazette je viens de voir l'émission on n'est pas couché ou vous étiez invité, vous en avez pris pour votre grade. Ce qu'il y a de bien c'est que vous vous êtes pris tous les arguments qui vont être rabâchés jusqu'au 1er tour :
    - Irréalisme économique de vos propositions. On vous a senti en difficulté la dessus il va falloir être plus à cheval sur les chiffres. Encore quelques séances avec J. Généreux à caler. Par contre quand vous avez dit que le système économique actuel lui aussi est irréaliste c'était un très bon retour d'ascenseur. C'est vrai que maintenir notre système économique est aussi irréaliste que de changer complétement le logiciel.
    - Trop laxiste avec les immigrés. Sujet épineux votre envolée lyrique sur la nécessité d'ouvrir grand les bras n'est pas une bonne stratégie du tout. C'est trop facile pour les gens qui ne vivent pas au sein des milieux populaires de jouer les généreux. Vous n'avez aucun crédit quand vous dites cela. Par contre il me semble que les arguments que vous avez avancé : si on les régularise ils ne seront plus utiliser pour tirer les salaires vers le bas sont bons. Ensuite il ne faut pas hésiter à demander des chiffres à des personnes qui assènent que les classes populaires sont mal a l'aise avec les immigrés et souhaitent en voir moins dans leur vie de tous les jours. Aucun chiffre n'est jamais donné sur cette prétendue haine des classes populaires francaises pur souche envers les classes populaires d'origine étrangère. Les personnes comme N. Polony ne feraient-ils pas dire aux classes populaires ce que eux ont envie de dire sans l'oser?

  24. rom dit :

    Un peu d'amour ?
    Une période arrive a terme, une autre va vraisemblablement commencer.
    Tous les accouchements sont difficiles et je remercie au passage ceux qui n'ont jamais cessé de préparer ce moment, de le rendre le moins pénible possible en ayant toujours été la au rendez vous (je fais partie de ceux qui prennent le train en marche)
    Le monde va changer, d'une manière ou d'une autre. Je suis convaincu que notre démarche est celle qui se passera de hargne, de haine et.. de sang. Nombreux sont ceux qui auraient beaucoup a redire sur la façon dont ils estiment avoir été traités. Mais si nous voulons rester fidèles aux valeurs que nous voulons voir en tête de nos conventions sociales, il faut abandonner toute colère, toute peur en définitive. Dans quelques générations, cette période de l'histoire sera a son tour analysée et je suis persuadé que de nombreux sociologues (comme beaucoup le pressentent déjà) seront a même de prouver que l'expérience d'une liberté tout azimuts, qui passe notamment par un modèle économique néo ou hyper libéral (comme conséquence), aura été nécessaire, voir même bénéfique dans l'évolution de notre espèce.
    La racine profonde de notre message provient en réalité de l'amour, qui conduit a l'envie de partager, de tolérer, de multiplier les expériences épanouissantes dans la diversité, à l'inverse de nos "opposants" actuels qui basent les fondations de leur message sur la peur, qui conduit a la convoitise, la cupidité, la pensée unique et le culte de tout ceci. C'est pourquoi je reste persuadé que nous devons lâcher prise le plus possible dans tous les moments ou nous sommes fatigués et tentés de laisser libre cours a notre colère (j ai bien dit lâcher prise, pas laisser tomber) et reprendre une attitude calme et amoureuse de son prochain (dans notre société ça sonne peut être un peu puéril mais tant pis je le laisse). C'est le seul message qui se différencie réellement du leur et qui rassemblera de lui même...

  25. Nadine bompart dit :

    Réponse à N° 100
    Si Jean-François, j'ai très bien compris !
    Ce que j'ai compris aussi (et ce serait bien que vous en fassiez de même. Même en mettant toutes nos forces dans la bataille, combien sommes-nous ? Certainement pas 10 millions), c'est que le Front de Gauche n'a aucune chance de se retrouver au 2ème tour des Présidentielles. Simple logique mathématique, je le vois bien autour de moi.
    Alors ne pas aller voter aux primaires Socialiste, c'est laisser les autres décider de mon avenir, c'est pratiquer l'abstention lors d'une "élection", avec tout ce qu'elle peut avoir de faussée et de populiste. Pas question !
    Oui, j'irai voter, pour celle qui me parait la moins "ringarde" au vu de la politique politicienne, et j'espère qu'enfin elle réussira ce que ses "amis" l'ont empêché de faire la dernière fois. Ce qui ne m'empêchera pas de voter Front de Gauche au 1er tour de la Présidentielle.
    Je ne veux pas me retrouver en Mai avec comme choix Hollande ou Sarkozy !
    À croire que cela vous arrangerait.

  26. Doucien dit :

    Les socialistes veulent l'alternance, c'est à dire échanger les places mais en se contentant d'atténuer ou de retarder les effets d'un système mortifère pour la planète donc pour nous tous. Ce qu'il nous faut est une alternative, les révolutions citoyennes et écologiques que nous propose le Front de Gauche. On nous dit que c'est impossible ? Alors allons-y !

  27. Nadia dit :

    Pour répondre à certaines interventions, pour ce qui me concerne il n'a jamais été dans ma démarche ici d'essayer de plaider pour un vote aux primaires, certainement pas!
    Je sais que le seul nom de Royal ici provoque chez certainEs dans un réflexe quasi pavlovien une attitude de rejet, et si je peux comprendre que la jeunesse de notre Rastignac socialiste fasse davantage illusion, je m'étonne tout de même d'une telle popularité dans les rangs du FdG et effectivement je m'interrogeais sur la volonté de quelques-uns de venir le soutenir aux primaires.
    Si Montebourg ratisse sur le terrain de Royal il ratisse aussi sur le terrain de Mélenchon, il est là pour ça.

  28. @Nadine
    Une autre caractéristique de ceux et celles qui veulent aller voter aux primaires c'est en fait qu'ils pensent qu'on ne peut pas gagner, donc ils font un "vote" utile dès cette primaire qui n'est pas, rappelons-le encore, une élection. Nous avons placé notre programme sous le chapeau de "l'humain d'abord". Cela rejoint profondément "le chemin de l'espérance" d'Hessel et Morin. Il faut aussi écouter ce que dit Rom mais aussi Clémentine Célarié : "il y n'y a pas que l'économie dans la vie". Bien sûr pour des militants la question économique est fondamentale mais pour les citoyennes et citoyens, dans leur tête, c'est le "bien-vivre" possible si nous le voulons collectivement qui va être déterminant. Le message finira bien par passer, comme il a passé en 2005, si déjà les militants en sont persuadés. Et là vraiment nous pouvons être majoritaires à gauche et donc être au 2e tour. C'est le scepticisme qu'il faut vaincre, là est le verrou.

  29. laforcedupeuple dit :

    A vous lire et selon les propres termes des communistes convaincus, l'essentiel pour le PC, serait de faire un "score" supérieur à ce qu'ils ont obtenus en 2007, c'est à dire supérieur à 1,93%.
    Alors permettez moi de vous éclairer sur un point. Le résultat ne sera pas le votre mais celui des 6 composantes du FdG et au delà, celui de tous ceux que nous aurons su convaincre ou qui comme moi y voit une possibilité d'en finir avec un système des privilèges pour les uns et de la casse sociale pour les autres. Il ne s'agit plus de voter pour un homme, mais de voter pour le peuple.
    Désolé, mais si je rejoins "l'union" c'est avant tout, pour moi, de remporter l'élection au nom du peuple. Si je m'en tenais aux mêmes aspirations que vous, camarades communistes, je voterais non pas FdG mais NPA.
    La révolution sera "citoyenne" ou elle sera révolution par le peuple, mais de toutes façons, soyez en sûr, elle sera.

  30. Slambutz dit :

    @ 175 Nadine bompart : « Oui, j'irai voter, pour celle qui me parait la moins "ringarde"

    Je donne ma langue au chat !

    Vous écrivez : « c'est que le Front de Gauche n'a aucune chance de se retrouver au 2ème tour des Présidentielles; simple logique mathématique, je le vois bien autour de moi. »

    « Notre ambition est immense et rien ne nous intimide cette fois-ci davantage que par le passé ! À la suite de nos aînés, quelle que soit la difficulté qui se présente, nous savons que les seuls rêves qui finissent par périr sont ceux qui ne sont pas portés par des cœurs ardents ! » (c’est là à 11:48)

  31. Tout à fait d'accord avec laforcedupeuple. J'en rajoute une couche et cela concerne les 3 partis qui ont négocié l'accord législatives. Il est basé sur les voix faites par le PCF aux législatives en 2007. Avec une telle ambition on ne va pas aller bien loin et surtout on ne va pas mobiliser les militants et convaincre le peuple. C'est pourquoi je propose de prendre de la hauteur et convaincre le peuple qu'il y a une vraie crise de civilisation en marche et qui peut basculer du côté du sombre (le fascisme d'un nouveau genre) ou du côté de l'humain et de la lumière (ce n'est pas pour rien qu'on appelle le siècle des Lumières). Le programme du CNR s'appellait "les jours heureux". Il faut donc donner à la campagne du front de gauche la dimension "chemin de l'espérance" développé par Hessel et Morin.

  32. françois dit :

    176 Nadine Bompart et 100 Jean François
    Il n'y a pas de différence fondamentale entre les 6 clients des primaires socialistes. Montebourg (et sa nana) ne doit pas faire illusion il a juste un marketing différent, mais c'est un futur rallié à la bande des 5 sociaux démocrates restants. La seule chose qui compte est le nombre de personnes qui vont aller voter.
    1 - 2 - 3 ou 4 millions de votant devra être considéré comme une écrasante victoire de la médiacratie et du parti socialiste. Cela voudra dire que l'intox fonctionne dans le peuple.
    Je prends le pari que, comme en 2005, les résultats seront à l'opposé de ce que veut l'oligarchie UMP/PS. Par conséquent il ne faut pas participer à cette mascarade.

  33. OLIVIER dit :

    En tant que communiste convaincu je souhaite le score de Front de gauche le plus haut possible. Ce qui commence un peu a me soûler, ce sont les donneurs de leçons (laforcedupeuple), et tous ceux qui crachent sur le PS. Une bonne fois pour toute l'ennemi c'est pas le PS c'est l'UMP.
    Pour laforcedupeuple, si les cocos étaient absents dans mon département il n'y aurait pas grand chose du côté du Front de Gauche. Les colleurs d'affiches et les militants de base, ce sont les cocos, les organisateurs de réunion publique sont les cocos, alors calmos mon collègue et ouvre un peu les yeux. Personnellement mon objectif est de dépasser les 10% et de conserver le groupe front de gauche à l'assemblée. Si tu veux cracher sur les cocos va voir un peu de l'autre côté de l'échiquier politique, car d’après moi tu n'a rien à faire au Front de gauche. Le Front de Gauche est une alliance politique de rassemblement pour une gauche de transformation sociale, je répète rassemblement pas dénigrement des cocos.

  34. Genialle dit :

    Nous commençons le 1er octobre avec cette bonne nouvelle : "http://jacquesgenereux.fr/news/genereux-melenchon-nous-on-peut-2e-semaine-dans-les-meilleures-ventes-de-l-express-13eplace"
    Il y aura toujours des personnes qui regardent le verre à moitié plein et d'autres à moitié vides. Nous, nous voulons des jours meilleurs pour tous. Et je rejoins ROM dans son post : oui c'est un début, un commencement, d'un autre monde.
    Courage, nous y sommes.

  35. @Olivier.
    Tu as tort de monter sur tes grands chevaux de l'anticommunisme. Il ne s'agit pas de nier le rôle déterminant des communistes, mais de parler de leur manque d'ambition, et il n'y a pas qu'eux d'ailleurs. Avec l'objectif que tu te donnes, 10%, tu feras que jouera à fond "le vote utile" et à l'arrivée tu obtiendras 4%. Par contre si tu te donnes comme objectif 35% (celui du NON de gauche en 2005) tu peux obtenir la moitié ou plus car alors tu te places dans l'objectif d'être en tête de la gauche, donc être un parti de gouvernement pour faire passer dans la réalité le programme que tu défends. Sinon tu n'apparais, aux yeux des citoyens, que comme un parti protestataire qui dit des choses justes mais utopistes.

  36. marechal dit :

    @Rom
    Un peu d'amour ? Une période arrive a terme, une autre va vraisemblablement commencer. Tous les accouchements sont difficiles et je remercie au passage ceux qui n'ont jamais cessé de préparer ce moment, de le rendre le moins pénible possible en ayant toujours été la au rendez vous (je fais partie de ceux qui prennent le train en marche)

    On le prend souvent le train en marche (ton post m'a fait du bien, car tellement hors-cadre et tellement juste en même temps...)
    Et parce que certain courent après ce changement, je veux parler des voix que nous gagnons, nous les militants, je veux dire que le glas des socialistes doit sonner pour passer à autre chose...je veux le dire et le redire même si je sais que je ne mets guère les pieds dans le plat. Le débat de savoir si nous devons participer ou non divise ou fait semblant de diviser des camarades farouchement converti à la cause du FdG de toute façon.

    @Dominico
    Evidement j'irai faire un tour pour les primaires devant les bureaux de votes de ma ville. J'aurai à la main quelques exemplaires du ppp que - - - J'espère que nous serons nombreux à en faire autant avec quelques arguments en faveur de notre programme - - - afin que les électeurs qui se sentent vraiment de gauche puissent recevoir un éclairage que les médias ne leur apportent pas vraiment

    Camarade heureusement que tu es là !
    Cette démarche volontaire est une façon d’accélérer le fin de ce monde, ni plus ni moins et bien modestement...
    J'ai déjà fait savoir ici que je me rendrai aussi au sortir de cette bouffonnerie, et qu'à défaut de PPP en nombre à distribuer sur place, il me reste ma cervelle et des camarades : à savoir qu'en tant que prof d'arts plastiques j'estime de mon devoir de mettre en scène "comment faire du rouge" : une performance vivante genre théâtre de rue pour rendre symboliquement à ce parti, qui n'a de socialiste que le nom, sa démocratie participative entre autres trahisons...

  37. martial dit :

    De qui sont les photos illustrant l'article ? Je trouve ce "contrepoint visuel" de toute beauté !

  38. Sonia Bastille dit :

    @OLIVIER(184) @Gerard Blanchet (186)

    Je pense que les critiques violentes contre le PS sont inefficaces voire vaines !

    Je l'ai déjà dit dans des commentaires précédents.

    Nous devons, nous la Gauche, quel que soit notre parti, quelque soit notre candidat, entreprendre très vite les convergeances pour permettre à la fois la suite des présidentielles, c'est à dire, les législatives mais également mettre en perspectives les premières transformations : Réforme bancaire (séparation des banques de dépôts et des banques d'affaires, création d'un banque nationale d'investissement, salaire maximum, rétablissement budgétaire, réformes institutionnelles, etc...Le Sénat à Gauche peut aider notamment pour les lois constitutionnelles. Attendre, les quelques jours qui sépareront la présidentielle des législatives pour construire un programme de législature et bien cela risque d'être un peu juste et surtout baclé ! Car, nul de peu croire que la gauche quelqu'elle soit, ne mettra pas tout en oeuvre, si le Président est de gauche, pour que les législatves soient aussi de gauche ! Nul, à Gauche, ne veut un énième maintient au pouvoir de la droite tant à la Présidence qu'à l'Assemblée nationale !

    Le vote utile, à Gauche, c'est la convergence immédiate des perspectives de transformations !

    Le Front de Gauche devrait le comprendre et se lancer dans cette voie. Hélas, partout en Europe, la crise du capitalisme, les politiques d'austérité, l'endettement ne poussent pas vers la gauche radicale et vers la révolution citoyenne ! Le mouvement social et les "indignés" n'ont rien obtenu et n'ont absolument pas fait reculer les gouvernements de gauche et de droite. Les élections montrent que c'est plutôt la réaction qui l'emporte, l'austérité sociale en plus ! Si, c'est la droite libérale qui est battue c'est la gauche libérale qui l'emporte pas la gauche de transformation. Un effort de lucidité et aussi de réalité s'impose ! Converger pour transformer !

  39. jean ai marre dit :

    @ 156 Citoyen93"
    est-ce qu'il faut aller voter Montebourg oui ou non?"

    @ 171Georges 69
    Notre détermination de Voter Jean Luc Mélenchon dès le Premier Tour de la Présidentielle ne sera pas remise en cause si pour les Primaires du Parti Socialiste nous désignons Arnaud Montebourg comme candidat.

    Je ne partage pas les motivations qui poussent les adhérents du Front de Gauche à aller voter pour les primaires socialistes. Je ne " crache " pas sur le PS, je porte une appréciation positive à la volonté de ce parti de désigner leur candidat. C'est même tout à leur honneur. En plus il a l'avantage d'occuper la scène médiatique.
    Je veux être cohérent dans mon choix et dans ma démarche de soutenir Jean-Luc Mélenchon. Certes, le lauréat des primaires m'intéresse , mais seulement pour connaître : contre qui ou avec qui on va lutter .
    Dans un souci de démocratie, je laisse le soin aux socialistes et à ses sympathisants de choisir leur candidat, sans faire d'ingérence, sans fausser le scrutin. De quel droit vais-je participer à désigner un candidat qui ne sera pas le mien ? puisque je soutiens J-L Mélenchon.
    Le souci pour moi n'est pas de choisir, mais de connaître le programme du vainqueur. Car une fois élu, le présidentiable aura un pg différent de celui du P S et alors nous verrons s'il est en rupture avec la social-démocratie C'est cela pour moi l'essentiel.
    Je pense avec force et détermination que Jean-Luc sera au second tour, si nous Front de Gauche faisons l'effort d'explication, montrons la différence, savons animer. C'est cela notre devoir et notre cohérence.

  40. jnsp dit :

    @Nadia
    Si Montebourg ratisse sur le terrain de Royal il ratisse aussi sur le terrain de Mélenchon, il est là pour ça.
    Cette réflexion serait correcte si l'on admet que AM puisse remporter ces primaires contre Aubry ou Hollande, ce qui à mon avis est à peu près impossible.
    Quel serait l'effet d'un vote important du FdG ou de l'aile gauche du PS'en admettant qu'elle existe) pour AM ?
    Pour répondre à cette question il faut savoir de qui il détourne des voix au premier tour; à mon avis de Martine Aubry. Donc le résultat ultime serait d'éliminer Aubry du deuxième tour.
    Conclusion: le vote Montebourg favorise François Hollande, voter Montebourg c'est favoriser FH.
    Est-ce le but?

  41. Nicolas B. dit :

    L'Usine, ça a quand même plus de gueule qu'une péniche !

  42. donimico dit :

    @ sonia bastille
    Nous devons, nous la Gauche, quel que soit notre parti, quelque soit notre candidat, entreprendre très vite les convergeances pour permettre à la fois la suite des présidentielles, c'est à dire, les législatives mais également mettre en perspectives les premières transformations

    Nous pouvons être d'accord la dessus et le front de gauche en accueillant les socialistes qui le souhaitaient à la fête de l'huma a commencé le boulot, reste à voir si les socialistes acceptent de faire une partie du boulot en reprenant l'idée des premières transformations essentielles : smic à 1700euros, abolition ou non respect du traité de lisbonne, investissements lourds dans la productivité (et surtout pas rétablissement budgétaire), taxation des revenus du capital à hauteur de ceux du travail, protectionnisme humaniste et ecologique, 6eme république....
    bref aux socialistes la parole s'il en reste en dehors du front de gauche evidement...

  43. Cyril dit :

    Moi, j'ai des doutes sur Montebourg. Non pas que ces propositions ne soient pas de qualités, mais je trouve un peu son programme, un plagiat de celui du front de gauche...tout en sachant que son programme et ses bouquins sont apparus plus tard que ceux du front de gauche...ca sent la récupération.
    Après tout le monde a le droit de s'exprimer, de changer d'avis. Mais si cela met bien en vitrine les idées du front de gauche, cela les transfère sur l'aile gauche du Ps, qui pour moi, affaiblit alors le front de gauche...
    Après c'est mon humble avis...

  44. Eric dit :

    @ Sonia Bastille
    J’ai été un électeur socialiste, me définies encore comme socialiste mais je ne voterai en aucun cas pour l’actuel PS. Finita la comedia. Trop de concessions et de compromissions, de parlottes et de contrats non tenus. Pour moi le coup de grâce fut de devenir des Versaillais. La négation même des valeurs démocratiques et du droit du peuple. Que la droite le fasse, bon, mais pas des gens censé avoir d’autres valeurs.
    Tant que le PS n’aura pas un programme de gauche, c’est-à-dire en faveur des classes défavorisées et moyennes, tant que ces cadres et dirigeants ne reviennent pas sur le pseudo réalisme dans lequel ils se sont enfermés, les Socialistes déçus et jusque-là abstentionnistes ne peuvent pas voter pour eux s’ils croient vraiment aux valeurs de gauche.
    Jean Luc Mélenchon est la dernière chance pour les gens s’identifiant aux socialistes.
    Mais qu’on ne s’y trompe pas. Je pense que si le Front de Gauche échoue aux prochaines élections pour une transformation pacifique et démocratique, les frustrations et la misère, le mal-être, vont s’amplifier. Et la situation explosera.

  45. Pierre34 dit :

    189 Sonia Bastille
    Il faut avoir de l'aplomb pour se permettre de réécrire l'histoire de cette façon et s'empêtrer de cette manière dans ses propres contradictions :
    - Le Front de Gauche, contrairement à ce que tu affirmes, est un mouvement lucide, qui dit clairement que seule une politique de rupture avec le capitalisme nous permettra d'espérer un monde meilleurs pour le plus grand nombre. Ce n'est pas le chemin pris par le PS actuellement, comme tu le rappelle, lorsqu'il est au pouvoir dans les divers pays européens, et même ailleurs.
    - Ta vision est statique, sans espérance. Dire que les indignés n'ont rien obtenu est une manière de dire que le fait de lutter pour une vie digne n'a pas de sens, je trouve au contraire que leur révolte a fait avancer les consciences, comme notre lutte pour les retraites, comme les révolutions citoyennes de Tunisie, d'Egypte, et avant cela de plusieurs pays d'Amérique du Sud.
    - Ta vision électoraliste de la politique n'est pas la notre, quel aurait été le résultat du référendum sur le TCE de 2005 si nous l'avions suivie, alors que les gens avec lesquels tu prônes la "convergence" faisaient une campagne féroce pour le "OUI". Ces mêmes gens qui ont voté comme un seul homme pour le traité de Lisbonne (copie conforme du TCE) quelques mois plus tard.
    - Là ou des alternatives politiques radicales et crédibles se sont constituées, ont porté une espérance populaire, les citoyens ont répondu "présents" dans les urnes. La seule manière de réussir c'est de convaincre les gens au changement, c'est la force militante et non des accords nébuleux au plus haut niveau.
    Le Front de Gauche n'est pas uniquement l'outil des partis politiques qui l'ont constitué, il est celui de tous ceux qui souffrent et qui veulent que ça change, une alternative crédible. Son programme est cohérent et peut être encore enrichi.

    C'est plus motivant que de penser que le monde est figé entre conservateurs...

  46. alain verce dit :

    Une question me taraude.
    Compte tenu que les socialistes ont droit à des heures de télé sans aucune raison particulière (les primaires, c'est leur problème), comment le CSA va t-il faire pour ne pas donner le même temps au Front de Gauche, et aux autres ?
    Va t-il falloir organiser des primaires pour chaque parti, à chaque élection, pour avoir doit à l'antenne autrement que par les racontards m****ux de non évènement ?
    Si le Front de gauche avait organisé des primaires, aurait-il eu droit à tout ce cérémonial ?

  47. Méduse dit :

    Le gauchissement du discours de plusieurs candidats (Royal et Aubry) est en effet un signe positif après plusieurs mois de surenchères libérales et déflationnistes.
    Une victoire de Hollande aux primaires serait tactiquement une mauvais chose pour la gauche.
    Devons participer aux primaires pour lui bloquer la route?

  48. Michel S. dit :

    Allons, camarade Olivier @184, il ne faudrait quand même pas oublier que Lénine a dit que les partis sociaux-démocrates (le SPD allemand en particulier) s'étaient classés d'eux-mêmes dans la catégorie des traîtres au prolétariat à la suite du vote des crédits militaires en 1914, conjointement avec les partis bourgeois partisans de la guerre.
    C'est bien à la base de l'éclatement de la II ème Internationale, Non ? Et de la création de la III ème par Lénine en 1919/1920. Il ne faudrait pas trop piétiner ses classiques Camarade !
    Les compromis et le vieux concept de la "Réalpolitique" ont quand même des limites, et coucher avec les sociaux-libéraux pour sauver quelques sièges ne me tente pas vraiment...

  49. Sonia Bastille dit :

    @Pierre34 -197-

    Je ne réécris pas l'Histoire ! Je constate les faits ! La réalité concrète et pas les supputations ou les incantations idéologiques !
    Je parle des "indignés" en Europe. Ils n'ont rien obtenu ! La réaction et l'austérité sont présentes partout !
    Est- ce que le Front de Gauche analyse objectivement le rapport de force à Gauche et dans le pays ? Je le voudrais mais Hum ! Qui annonce à chaque intervention que la "révolution citoyenne" va arriver en France et en Europe ? La révolution n'est pas une apparition ni une incantation ! La lucidité devrait nous amener à le reconnaître et surtout à reconnaitre que les consciences n'ont pas évoluées bien au contraire (individualisme, cassure dans le salariat, destruction de l'idée de république, déplacement du salariat ouvrier vers l'extrème droite etc..), les gauches radicales n'ont rien remporté électoralement !
    Ces convergences peuvent-être : la réforme bancaire, les nationalisations, le salaire maximum, la taxe tobin, les réformes institutionnelles (le Sénat à gauche les facilitera) etc...
    Si vous lisez bien ce que j'ai écrit, je dis que tapez sur le PS est vain ! Est-il possible dans le camp de la gauche de "concourir" à la présidentielle et aussi entreprendre les convergences constructives en vue de la transformation ? Si c'est impossible et bien l'avenir semble bien sombre pour la gauche et pour nos concitoyens et l'on se prépare à subir soit les déchainements de la crise soit le maintien de la droite au pouvoir.
    Je ne parle pas d'accord nébuleux au sommet mais de convergences constructives entres dirigeants, candidats et militants de la gauche (de tout son éventail politique) en lien direct avec le peuple. Un effort de lucidité et aussi d'utilité s'impose ! Converger pour transformer !

  50. jean ai marre dit :

    @ 199 Méduse
    Devons participer aux primaires pour lui bloquer la route?

    Comment veux tu bloquer la route ? Pourquoi leur bloquer la route ? C'est de l'ingérence et surtout à mon avis une faute politique. Laisser choisir. Le vote des primaires va révéler des surprises...

    Dans un souci de démocratie, je laisse le soin aux socialistes et à ses sympathisants de choisir leur candidat, sans faire d'ingérence, sans fausser le scrutin. De quel droit vais-je participer à désigner un candidat qui ne sera pas le mien ? puisque je soutiens J-L Mélenchon.


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