06mar 11

Médias et sondages font la campagne des Le Pen. Pendant ce temps l'Europe prépare un coup d'Etat social.

Sondage et bidouillage

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Encore une grosse manipulation pré-électorale. Une « enquête d’opinion », en pure bidouille, affirme que Le Pen est en tête du premier tour de l’élection présidentielle de 2012. Bien sur pas un mot des résultats possibles des cantonales qui ont lieu dans quinze jours. Les voyous qui mènent ce genre de diversion craignent trop d’être démentis de leurs affirmations depuis des mois sur la « percée spectaculaire de Le Pen » par cette élection qui arrive. Il leur faut donc botter en touche loin devant pour sauver leur roman. Et sauver aussi le diable de confort, l’arme de destruction massive du débat politique, que représente la peur du loup et son corollaire abrutissant : le vote utile. J’en parle, avec dégout et colère.

En ce 8 mars, Martine Billard a interpellé le gouvernement à l'Assemblée nationale sur les droits des femmes :

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Il ne faut pas céder aux agitations sur la méta-réalité de l'univers des sondages. Il faut rester dans le présent du réel. Je prends donc le risque de parler aussi de choses graves qu’il faut expliquer puisque la foire informative n’en a que faire. Je parle de ce qui se prépare en Europe pour les prochains mois avec le pacte de compétitivité.

Vous verrez. Les apprentis sorciers médiatico-sondageurs iront jusqu’au bout de leur sale besogne. Leur campagne pour Marine Le Pen l’aidera considérablement. Vous vous souvenez des émissions à répétition d’Arlette chabot exaltant sur le service public les thèmes racistes et xénophobes sous couleur de les mettre en débat ? Vous avez à l’esprit la répétition des sondages bidons à 800 personnes interrogées « selon la méthode des quotas », par téléphone, ou en ligne, avec leurs coefficients multiplicateurs bidouillés répétant en boucle la fable d'une percée foudroyante du Front National ? Vous vous rappelez de l’amalgame du Front de gauche au Front national ? Et de moi aux Le Pen ? Et la mise en scène par des médias répétant en boucle le bobard d’une extrême droite « laïque » ? Sans oublier l’apologie de l’appétissant Dominique Strauss-Kahn et son FMI comme seule alternative possible à l’interminable calvaire social du Sarkozysme. Tout ça, et combien d’autres choses, parmi les insanités du système médiatico-sondagier connait à présent une apothéose. Un sondage « en ligne » prétend que Le Pen est en tête du premier tour. La valeur de cette « enquête » est à peu près égale à la consultation des viscères de poulet par les prêtres augures de la Rome antique. Le sondage est « en ligne ». Une « enquête » par internet ! Cela signifie entre autres choses que personne ne peut certifier que les réponses sont bien faites par ceux à qui on pose la question « selon la méthode des quotas ». Et sans qu’on sache davantage quels bidouillages, coefficient multiplicateur, redressement, et autres salades pourries sont à l’œuvre dans la fabrication de cet "évènement". Ce que l'on sait c'est que cet institut de sondage recrute ses sondés en leur promettant "d'influencer les décideurs" et en leur offrant des prix et des cadeaux. Inutile de dire que sur une telle base, à supposer qu'on accorde de la valeur aux sondages "en général", ceux là par contre ne méritent rien d'autres que du mépris.

A présent nous voici avec un sondage sur les bras que les animaux médiatiques vont ruminer pendant des jours et des jours nous obligeant à discuter un fait qui est leur propre fabrication. Ca a commencé ce samedi. Je ne savais rien du sondage, puisqu’il n’était pas publié. Mais déjà je devais répondre à une nuée d’insectes médiatiques qui se jetaient sur moi pour me tirer un commentaire et faire vivre cette information. Je m’en veux d’avoir répondu à deux nuisibles sans y avoir regardé de plus près ni bien préparé mes mots. Il est vrai que je n'arrivais même pas à y croire. Bien sûr, notre manifestation pour les droits des femmes, ils n’en avaient rien à fiche ! Sinon pour introduire leur question sur le mode faussement subtil et clin d’œil doucereux de cette engeance : « aujourd’hui c’est la journée des femmes et il y a une femme qui fait parler d’elle etc. etc. ». Une pseudo réalité, celle d’un sondage plutôt qu’une réalité, celles des gens réellement mobilisés dans la rue pour défendre une opinion. Voilà toute notre époque.

En quoi est-ce très dangereux ? On le sait depuis le début de l’existence de ce genre de trafic. C'est bien pourquoi, par exemple, Beuve Méry, le fondateur du "Monde" ne voulait pas que son journal publie de sondage à l'époque où cette invention arriva des Etats Unis. Pourquoi cet outil est-il un artefact ? A l’entrée, le questionnaire et la façon de questionner biaise les réponses. Au milieu, le redressement des résultats bruts obtenus de cette façon est une alchimie de rebouteux. A la sortie, la répétition du résultat crée une réalité même si elle n’existait pas avant. Les ouvrages de référence sur ce thème ne manquent pas. Ceux qui établissent le caractère scientifique de ces enquêtes n‘existent pas, tout simplement.

Le premier fabricant de tout cela c’est Sarkozy lui-même, évidemment. Sa politique. Mais il y a aussi la pourriture progressive de la sphère politique dans le refus d’imaginer quoique ce soit de différent que les fadaises comme « l’Europe qui protège », le marché « horizon indépassable », l’austérité pour tous, et ainsi de suite. Sans oublier l'incroyable intolérance et violence permanente contre tout ce qui tient tête au système. Tout cela jette dans les bras du néant des masses de gens. Et devant le chaos, confortés par le chef de l’Etat lui-même dans l’idée que le problème ce sont les immigrés et les dangers de l’islam plutôt que le système financier, tout un pan de la droite « d’en bas » se dit  « puisque c’est ça, alors autant aller aux plus durs et à ceux qui n’ont pas des casseroles aux fesses, des cigares, des voyages en avions et tutti quanti ». Bref, il y a bien toute une droite qui préfère dorénavant l’original Le Peniste à la copie Sarkozyste.

Mais le système qui met en scène cette histoire pour faire vendre du papier et créer des débats bidon est lui en encore plus criminel. Bien sûr, tout est dans la bataille politique. Mais nous devons aussi avancer dans notre mise en cause des méthodes manipulatoire des sondeurs. Nous devons exiger le vote à l’assemblée de la loi Sueur sur les sondages. Elle a été adoptée à l’unanimité du Sénat, contre l’avis du gouvernement, et impose des règles de transparence sur le financement et les méthodes d’enquêtes des instituts de sondage. Aujourd’hui ces instituts font un travail souterrain impressionnant pour empêcher cette loi d’être votée à l’assemblée et ils font tout pour la dénaturer. On sait où est notre devoir.

Ca va être rude. Le nouvel assaut de "l’Europe qui protège" contre les travailleurs ne va pas être simple à contrer. D’abord parce que la procédure d’adoption du coup d’état social est très complexe. Et les gouvernants feront tout pour qu’il n’en soit pas question publiquement. Tout pour que le débat n’ait pas lieu ou soit rendu totalement opaque et incompréhensible. Ensuite parce que la social démocratie européenne va couvrir l’opération de ses brouillards de mots mielleux. Voyez quand le PS français pour s’opposer au « pacte de compétitivité » de l’Europe libérale propose un original « pacte de compétitivité et d’emploi ». Encore cette version gentillette n’est elle pas définitive. Il lui reste à passer à la moulinette de la prochaine rencontre du Parti Socialiste Européen. Et là, c’est sérieux. Y siègent des néo bolchevick bien connus : le grec Papandréou, l’espagnol Zapatero et le portugais Socratès. Ceux là sont au pouvoir et en mal d’amour avec les agences de notation et leur note trois A. Leur audace ne peut aller bien loin puisqu’ils ont renoncé à affronter le système financier. Nous avons donc un rude devoir d’explication. Chacun doit y prendre sa part. Je le fais ici. Bientôt les partis du Front de gauche vont s’avancer dans l’arène. Commençons donc par l’exposé du problème posé.

Sans doute vous souvenez vous de mes explications ici même sur ce qu’est le semestre européen. Il s’agit d’un mécanisme qui permet à l’Union Européenne de contrôler les projets de budget des états membres avant même qu’ils soient examinés par leurs députés. Le Front de gauche a déposé à l’assemblée nationale en France, comme l’ont fait nos camarades au Portugal et en Allemagne, une proposition de loi pour affirmer la souveraineté des assemblées contre ce dispositif. On se souvient que la droite, les Verts et le PS, sauf l’unique vote d’Henri Emmanuelli, ont voté contre notre proposition. Bon. Notre chère Union qui protège vient de franchir une étape. Si le « Semestre européen » permet de contrôler les budgets nationaux, il faut tout contrôler "ex ante". C'est-à-dire avant même que le projet de budget soit rédigé et qu’il passe devant le tribunal libéral européen. Voici la phrase qui annonce cette nouvelle, dans le parler confus typique de l’union européenne et de ses traductions approximatives de l’anglais. Si ca vous saoule sautez les lignes qui suivent je les ai résumées à l’ instant. "Conjugué aux lignes directrices intégrées "Europe 2020", il (le Semestre européen) jette les bases d'une coordination ex ante au sein du Conseil et donne un fondement aux orientations formulées par le Conseil européen à l'intention des États membres en vue des stratégies globales qui seront présentées dans les programmes de convergence et de stabilité et les programmes nationaux de réforme. Ces orientations contribueront aussi à affiner la préparation des budgets nationaux pour 2012." 

Pour avoir un avant gout, en supposant que vous ne soyez pas déjà largement sur vos gardes, voici ce qui est dit sur la fiscalité par exemple, qui n’est portant pas du domaine de compétence de l’Union. "S'il reconnaît que les questions relatives à la fiscalité sont du ressort des États membres, le Conseil considère néanmoins que dans les cas où il s'avère nécessaire d'augmenter la pression fiscale, il convient de préférence d'accroître les impôts indirects et d'élargir la base d'imposition." Tout le monde comprend : davantage de TVA. Et surtout pas d'impôts ciblés sur les plus hauts revenus. "Dans la mesure du possible, la charge fiscale pesant sur le travail devrait également être réorientée vers d'autres facteurs afin de stimuler l'utilisation de main-d'œuvre et de créer les conditions de la croissance." Cette consigne quand elle arrive chez les libéraux en France est habillée de mots ronflants. C’est la pseudo « TVA sociale », ou mieux encore la prétendue « TVA anti délocalisation » chère au patron du groupe UMP, monsieur Christian Jacob. Je le mentionne pour que mes lecteurs comprennent un mécanisme spécialement pervers de l’action de la droite. Quand elle fait mine « d’avoir une idée » pour la France, quand celui-ci où celle-là arrive la bouche en cœur comme s'il venait d’inventer l’eau chaude, dites vous que le plus souvent il ne fait que répéter en Français ce qui est déjà écrit en anglais à Bruxelles dans les notes des lobbies libéraux. 

Je reviens sur les décisions de notre chère « Europe qui protège ». La consigne qu’elle donne pour faire passer la nouvelle étape du rouleau compresseur libéral est claire : transposer au plus vite les conditions du semestre européen dans les lois nationales. Ca ne va pas être aussi simple partout que ca le sera en France du fait de la complicité de l’UMP et du PS pour tout avaler. N’empêche. Cinq règlements qui doivent être intégralement transposés dans le droit national et une directive seront proposés pour le sommet des 24 et 25 Mars prochains. On y retrouve des idées très brutales. Exemple : sanctionner plus tôt et de façon automatique les États membres qui ne se conforment pas aux règles du Pacte de stabilité. Automatiquement ! Une sanction automatique à tout un peuple venant d’une commission non élue ? Comment une chose pareille est-elle possible dans une démocratie ? Comment une chose pareille est-elle possible face à la souveraineté des états nations ? Pour que ça ait l’air d’une décision collective, quoique ce soit automatique, les eurocrates ont inventé une nouveauté. La « règle de la majorité inversée » ! Simple, non ? Non pas vraiment. C’est obscur comme tout ce qui vient d’Europe. Voilà comment ça marche : une proposition de la Commission d'imposer une amende à un Etat membre sera considérée comme adoptée sauf si le Conseil la rejette à la majorité qualifiée.  Ha ! Ha ! Ha ! Elle est bonne pas vrai ! Comme ça tous les lâches style Papandréou, tous les gouvernements Strauss-Kahniens et sociaux libéraux auront un prétexte quand le coup de massue leur tombera dessus : « On n’a rien dit parce qu’on n’avait pas de majorité pour empêcher ça ! ». Ce n’est pas du tout un petit changement. C’est une contre révolution. Car aujourd'hui le conseil doit l'approuver à la majorité qualifiée pour que la procédure soit enclenchée.  C'est donc un renforcement considérable du pouvoir arbitraire de la Commission face aux Etats nations et aux peuples qui vient d’être acté. Comprenez bien si la règle affiché est de "déclencher la sanction de façon plus automatique", c'est comme si on disait : le projet de loi Fillon est adopté sauf si les 2/3 de l'Assemblée nationale votent contre !

Ne croyez pas que ce soit la seule procédure qui soit choquante. C’est la politique au service de laquelle cette violence a été imaginée qui est le plus grave. Car il a été décidé le 28 Octobre 2010 que l'Union Européenne pouvait procéder à des sanctions si la Commission considère que la politique économique d’un Etat nation est "‘‘gravement'' pas conforme aux grandes orientations des politiques économiques de l’UE, ou si elle risque de compromettre le bon fonctionnement de l’union économique et monétaire". Donc si un gouvernement de gauche arrive et veut avoir une politique de relance des salaires, ce qui est considéré officiellement comme une bêtise par monsieur Trichet, la commission pourra sanctionner ce pays ! Je donne cet exemple car la liste des cas de sanctions s’est élargie à la faveur de cet épisode dans le sens d’un durcissement du pacte de stabilité de triste mémoire.

Par exemple le texte prévoit de sanctionner suivant le critère de la dette même quand le déficit est dans les clous ! Donc on peut être sanctionné pour déficit excessif mais on peut l’être aussi quand ce déficit n’est pas excessif mais qu’on emprunte trop ! "Les États membres dont la dette excède 60% du PIB seront tenus de prendre des mesures pour réduire leur dette à un rythme prédéfini, même si leur déficit est inférieur à 3% du PIB". Autre nouveauté, étendre la surveillance de la Commission à la balance commerciale et à la balance des paiements des pays de l’union. La Commission n'est plus chargée uniquement de la surveillance budgétaire, à savoir le déficit et la dette. Elle pourra proposer des amendes aux Etats membres "en situation de déséquilibre excessif" : qui importent plus qu'ils n'exportent ou inversement. Il n'y a pas de définition précise du "déséquilibre excessif" : son appréciation semble être laissée à la Commission, avec l'aide "d'indicateurs économiques". Ca rappelle le débat du G20. On fait le pari que les pays excédentaires comme l’Allemagne vont s’arranger pour rester à l’abri comme ils l’ont fait au G20. 

Bilan. Quoique vous fassiez et quelque soit votre situation nationale, vous n'échapperez pas aux coupes budgétaires. Vous êtes un Etat membre en situation budgétaire normale ? Vous devez quand même « assainir » votre budget. Le Conseil déclare: "il est de la plus haute importance pour tous les États membres de veiller à maintenir la dette publique à un niveau supportable". Pour cela, une seule solution selon lui  "annoncer et mettre en œuvre des plans d'assainissement crédibles et détaillés, qui requièrent, dans la plupart des cas, des ajustements budgétaires structurels annuels nettement supérieurs à 0,5% du PIB, et qui viendront s'ajouter aux réformes des régimes de retraite, des systèmes de soins de santé et des marchés du travail." Même les biens portants sont des malades qui s’ignorent selon le grand quartier général libéral. Tout le monde doit être saigné, quelle que soit son état, sa maladie ou sa bonne santé ! 

Vous êtes un Etat membre en situation de déficit "excessif ou connaissant de graves difficultés financières" ? Là c’est parfaitement clair : c’est grave et la main qui soigne est coupante ! La langue pour le dire, elle est toujours aussi pâteuse. Lisez cette merveille de clarté : "En ce qui concerne les États membres faisant l'objet d'une procédure concernant les déficits excessifs, les objectifs à atteindre en matière de déficit et les ajustements structurels devraient être pleinement compatibles avec la correction en temps utile des déficits excessifs et ne pas entraîner de report des ajustements nécessaires." Donc ceux qui feraient les malins du genre encore « cinq minutes docteur » n’ont aucune chance d’attendrir le bourreau. Et pour que la peinture soit nette voici la deuxième couche : "Les États membres qui présentent des déficits budgétaires structurels de très grande ampleur ou un niveau d'endettement public très élevé ou en augmentation rapide devraient anticiper leurs efforts d'assainissement budgétaire. Tel devrait être le cas en particulier des États membres connaissant de graves difficultés financières". Et vous là qui faites les malins avec des perspectives de croissance qui sont bonnes ? Pas de remise de peine pour vous non plus ! Il faut au contraire en profitez pour accélérer l'assainissement !  C’est écrit avec fermeté : "Si la croissance économique ou les recettes s'avèrent plus élevées que prévu, il convient d'accélérer encore l'assainissement budgétaire."

On doit bien comprendre que tout ceci ne vise pas seulement la façon d’organiser le budget des Etats. Ce n’est pas juste une question de technique budgétaire. L’affaire s’enracine dans les rapports de force entre le capital et le travail pour le partage de la richesse produite. "Les abattements fiscaux, les formules souples de travail et les structures de garde des enfants devraient être conçus de façon à faciliter la participation au marché du travail et à augmenter le nombre d'heures travaillées." Augmenter le nombre d’heures travaillées c’est clair ? Travailler plus. Mais est-ce pour gagner davantage ? Evidemment non. "En vue d'améliorer la compétitivité, les États membres devraient favoriser une évolution du coût de la main d'œuvre qui soit compatible avec la situation économique et l'état du marché du travail au niveau local, les tendances à moyen terme en matière de productivité, ainsi que la nécessité de corriger les déséquilibres actuels." Avec une telle liste, ce n’est pas demain la veille que la paye va augmenter !

Travailler plus longtemps, cela concerne non seulement la semaine de travail mais évidemment la durée au travail sur toute une vie. Revient donc la question des retraites dans ce document du Conseil européen. "L'assainissement budgétaire devrait aller de pair avec des réformes destinées à garantir la viabilité et l'adéquation des systèmes de retraite, notamment en augmentant l'âge effectif du départ à la retraite et en liant plus étroitement l'âge de la retraite et/ou les prestations de retraite à l'évolution de l'espérance de vie, en limitant le recours aux régimes de retraite anticipée qui risquent de réduire l'offre de main-d'œuvre ". Dites merci à « l’Europe qui protège » et nous « permet de sauver notre modèle social ». Et comme si ça ne suffisait pas, évidemment, voici des recommandations en faveur des fonds de pension, tout à fait en phase sans doute avec la défense de ce modèle social, qui sert de refrain aux discours de la droite et des sociaux libéraux Strauss-Kahniens. "Si les régimes publics de retraite continuent de jouer un rôle important, il y a lieu de promouvoir l'épargne privée, et notamment les régimes relevant du deuxième pilier qui pourraient constituer un complément utile en augmentant les revenus des retraités". 

Pas une des tartes à la crème qui jalonnent notre chemin de croix libéral ne manquent dans ce texte qui fonctionne comme un manifeste de guerre sociale. Ainsi, une fois de plus l’antienne sur les « rigidités ». Vous savez comme moi ce que ce mot gentillet veut dire sous son masque raisonnable. "Les rigidités qui font obstacle à l'ajustement de la compétitivité doivent être éliminées". De quel genre de rigidité s’agit-il là ? Evidemment de celle qui réglemente le travail humain. Il s’agit du code du travail. "Le Conseil estime qu'il convient, le cas échéant, de faire le point sur les organismes du marché de l'emploi, ainsi que sur la législation relative à la protection de l'emploi, et, au besoin, de les réformer, dans le but de réduire les rigidités du marché du travail et de favoriser la participation à celui-ci". Je suis désolé de vous infliger une prose aussi épaisse et mal rédigée. Mais cela vous permet de mieux comprendre aussi ce que je vous explique d’habitude à propos de ces textes européens qui vous tombent des mains et pour lesquels il faut un effort d’attention double du fait de leur style !

Cette réforme des codes du travail nationaux en vue d’une plus grande flexibilité, ce passage de la gestion budgétaire à la lutte de classe n’a pas de limite. Seules les trouvailles varient pour emballer avec des mots piégés les mauvais coups. Ainsi quand « l’Europe qui protège » prétend vouloir transformer les droits sociaux en "incitations au travail"? Voyez. "En règle générale, les prestations de chômage devraient être revues afin de s'assurer qu'elles fournissent des incitations au travail". Et comment ? Tout le monde devine que ce n’est pas avec tendresse. "Il y a lieu de s'attacher en particulier à accroître l'attrait du travail et à réinsérer les chômeurs sur le marché du travail. Pour réduire les risques d'exclusion à long terme du marché du travail, il convient que les prestations soient étroitement liées aux formations suivies et/ou à la recherche effective d'un emploi". Ce texte vous dit que si vous êtes au chômage depuis longtemps c’est de votre faute et qu’il faut vous surveiller pour savoir si vous vous formez vraiment et si vous cherchez vraiment du boulot, tas de fainéant que vous êtes. Dites merci.

Face à cela nous ne restons pas inertes. Le PGE s'engage pour la lutte contre la précarité. Ce week end se tenait à Porto au Portugal la première réunion du Parti de la gauche européenne dont le parti de gauche, le parti communbiste français et la gauche unitaire sont membres et qui est d'ailleurs présidé par l'un des notres, Pierre laurent. Cette rencontre. Pas moins de douze partis membres du PGE étaient présents à cette réunion ainsi que de nombreux représentants des mouvements sociaux et des syndicats portugais. Au coeur des discussions : la question du combat contre la précarité. On sait que le Parti de Gauche, en France, fait de cette question le coeur de son analyse pour la contre offensive face aux libéraux. Beaucoup d'intervenants ont considéré qu'il s'agissait là de la lutte centrale que la gauche européenne devrait mener dans les mois et les années à venir. Des personnalités comme Manuel Carvalho da Silva (secrétaire général de la CGT portugaise), Ulisses Garrido (exécutif de la CGT Portugaise), Adriano Campos et Critina Andrade de la FERVE (mouvement des jeunes précaires) et des "Précaires Inflexibles", ont interpelé le PGE dans ce sens. Il faut dire l'événement du PGE arrivait dans un contexte particulier. Samedi prochain aura lieu, à Lisbonne et à Porto, une grande manifestation de lutte contre la précarité. Pas moins de 10 000 personnes sont attendues dans les rues. Un événement au Portugal! Leila Chaibi, notre nouvelle secrétaire nationale à la lutte contre la précarité, sera parmi les manifestants. Au terme des travaux, le PGE a décidé de faire de cette inititiative une campagne européenne "pour le travail digne et contre la précarité" comme l'a souligné Miguel Portas, responsable international du Bloco de Esquerda, chargé de conclure la réunion. Francis Wurtz a pour sa part indiqué que le fonds de développement social et de solidarité qu'il souhaite proposer à la Commission européenne serait dédié à la lutte contre la précarité tout comme la campagne de récolte du million de signature nécessaire pour pouvoir faire cette proposition. Ronald Janssen, représentant de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a, lui,  insisté sur la nécessité de mener une bataille contre "la guerre en quatre faite aux salaires dans l'Union européenne". Les quatre axes étant : le Fonds européen de stabilité financière UE-FMI qui permet la casse sociale en Grèce et en Irlande, le Semestre euopéen et son pendant pour l'emploi (article 148 du Traité de Lisbonne), le Pacte de compétitivité Sarkozy-Merkel et le paquet de surveillance financière permettant de sanctionner tout déséquilibre budgétaire. Il est vrai que la précarisation des citoyennes et des citoyens est au coeur du projet des eurocrates qui nous gouvernent comme le Parti de Gauche a eu l'occasion de rappeler durant cette réunion publique. En conclusion de la conférence de presse qui clôturait une après-midi de travail particulièrement dense, Marisa Matias, vice présidente du PGE a lancé deux mots d'ordre pour la campagne à venir: "L'Europe ne se fera pas sans les citoyens" et "Travail et précarité ne doivent plus pouvoir se conjuguer ensemble". Place à la lutte citoyenne contre la précarité au Portugal et dans toute l'Europe donc!


338 commentaires à “Sondage et bidouillage”
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  1. Née un 19-Août dit :

    La manipulation n'est pas tant dans le sondage, que dans l'usage que l'on fait de ce sondage. Je connais pas mal de gens (& j'en suis) à penser que Sarko veut ré-éditer le coup de 2002, faire monter la mayonnaise FN pour ensuite se poser en sauveur de la République et de la Démocratie en France - ce qu'il n'est pas. C'est bien évidemment là un jeu très dangereux que joue Sarko pour assurer sa réélection. Ce qui est certain, c'est que 10 ans plus tard, les gens de gauche qui avaient voté pour Chirac, n'iront pas reproduire ce geste pour sauver le soldat Sarko. Après tout, c'est à la droite de faire son ménage dans ses rangs. Pas à nous autres gens de gauche. Si la droite républicaine, démocratique et décente ne veut pas de ce scénario, qu'elle se bouge le cul et présente un autre candidat qui saura éjecter MLP dès le 1er tour. Mais j'en doute, vu les dérives fascisantes de l'UMP...
    Pour mémoire, je rappelle que JM Le Pen avait fait près de 23% aux dernières régionales en PACA. En outre, JM Le Pen avait lui-même reconnu, au lendemain de sa défaire en 2002 que les idées du FN venaient de triompher.
    Si MLP se concentre uniquement sur le côté social (emploi, salaires, retraites, Sécu, logement, etc), c'est certain qu'elle fera un joli score qui risque fort bien de la propulser au 2nd tour. Il se pourrait même que les néo-libéraux rentiers et ultra-capitalistes en soient ravis car le FN est un part ultra-capitaliste et néo-libéral. (Les mêmes seraient prêts à voter pour DSK aussi...)
    L'immigration et la xénophobie, c'est de la poudre aux yeux pour détourner les gens de leur véritable ennemi : le system financier et le capitalisme financier qui dévorent notre civilisation et broyent les gens. Le véritable enjeu est bien là.
    En plus, on n'est pas aidés par les médias pour qui "gauche = PS" (ce qui a le don de m'énerver).
    Bon courage à tous et ne lâchez rien ! Surtout vous, Mr Mélenchon !

  2. wtf dit :

    Sur la question des sondages, ce qui me pose question est de comprendre pour quelle raison des sondages sur 2012 sont aussi nombreux alors que, sauf erreur, aucun candidat officiellement investi n'est en lice actuellement.
    Et je trouve cette surabondance d'autant plus choquante qu'il y a d'autres échéances électorales plus proches : les cantonales.
    Mais des informations sur ce sujet, pour en avoir, il faut se donner du mal.
    Les petites phrases assassines (oupas), les faux débats non lancés sur des sujets qui méritent effectivement un royal 2'30 (laïcité, isf et fiscalité en général...), ça en revanche, pas besoin de les chercher. Y échapper dans les médias généralistes relèvent de la gageure.

    Alors, je suppose que les candidats potentiels ont intérêt à mesurer le pouls, pour se convaincre d'y aller ou pas.
    Les instituts de sondage ont démontré dans le passé leur efficacité (au hasard 2002), mais on change pas une équipe qui gagne n'est-ce-pas ?

    J'ai la sensation que cette fois, pour 2012, avant de nous gaver du concept de vote utile, très pratique pour éluder tout sujet de débat, les médias sont en train de nous pondre le concept de "candidat utile" : DSK pour le nommer.

    Les ficelles de manipulation sont encore une fois énorme. Et sans doutes que les votes contestataires seront conséquents.
    Avec mlp faisant un gros score, ça permettra aux beaux penseurs de nous expliquer combien la démocratie est dangereuse, combien le peuple, ce Crétin est dangereux. Et justifiera donc l'absence de transparence dans les pratiques de pouvoir (on a rien à expliquer / justifier au Crétin), tandis que la transparence exigée du Crétin grandi sans cesse (cf lopsi etc.), normal, il est dangereux.
    Et comme, eux, ils savent, bin forcément, ils vont pas se remettre en question. Et la boucle est bouclée.

    Y a pas à dire, on vit une époque formidable. Pour me remonter le moral, je vais lire le nouveau billet en entier ;)

  3. pierre jestin dit :

    Oui, il n'empeche que: la situation politique, économique et sociale s'étant encore détériorée depuis 10 ans, Le Pen a de fortes chances de se retrouver au second tour et cette fois... le résultat final est certainement plus aléatoire qu'en 2002.
    L'électorat de droite votera-t-il en masse pour le candidat PS au 2nd tour? ou FN?
    Les électeurs de gauche iront-ils voter Sarkozy si on se retrouve dans le cas de figure de 2002 ? Rien n'est moins sur.Il n'y aura pas de raccourci.
    Les politiques économiques et sociales néo libérales menées depuis 1976 (1981-82 forme une brève periode d'exception), la République des ducs et petits marquis -socialistes fussent-ils-, le mépris et l'arrogance des pouvoirs inversement proportionnels à leur capacité à se saisir des vraies questions (le chomage, l'environnement, l'éducation,la démocratie) ont largement diffusé des sentiments de haine, d'envie, des frustrations et un ressentiment que Sarkozy et consorts vont continuer d'exploiter, probablement au bénéfice ultime de Le pen.
    En proposant essentiellement un retour de l'Etat colbertiste à tous les niveaux, les principales propositions du Front de Gauche ne sont ni crédibles ni séduisantes puisque l'Etat est accaparé par une caste au service d'elle-meme et/ou des riches et dans la mesure ou le Front de Gauche lui-meme ne fonctionne pas comme un creuset démocratique, donc capable de pouvoir changer en profondeur les pratiques instititionnelles.
    Qu'il s'agisse de l'Etat PS ou de l'Etat UMP, cela est assez indifférent, il faut qu'il dégage tous: c'est malheureusement la leçon de ses 30 dernières années.

  4. amel dit :

    La ficelle est grosse, concernant le vote "utile"...

    Ce qui me paraît de plus en plus vital, pour que tout le monde ait une motivation pour voter, c'est la comptabilisation des votes blancs ailleurs que dans l'abstention.

    Ce serait beaucoup plus clair.

  5. argeles39 dit :

    @ amel (#56)
    Ce qui me paraît de plus en plus vital, pour que tout le monde ait une motivation pour voter, c'est la comptabilisation des votes blancs ailleurs que dans l'abstention.

    Ce serait utile si à partir d'un certain niveau les votes blancs provoquaient une annulation du scrutin et de nouvelles élections avec des offres différentes; dans le cas contraire comptabiliser les votes blancs ne présente pas un grand intérêt.
    L'oligarchie ne vote jamais blanc, elle ne perd jamais le sens de ses intérêts de classe; au sein du MEDEF et de l'UMP ils ne sont pas d'accord sur tout, mais ils savent faire bloc pour la défense de leurs privilèges.
    C'est cette conscience de classe qui collectivement fait défaut à ceux qui auraient intérêt à provoquer le changement.

  6. amel dit :

    @ argeles39

    Entièrement d'accord concernant l'annulation du scrutin (sauf que dans ce cas, il faudrait remettre le couvert plusieurs fois avant d'avoir un résultat valable).

    Peut-être quand même que cette perspective découragerait les imposteurs.

  7. Hold-up dit :

    51 - Jean-Mi 41

    Il est étrange que vous préfériez la propagande sondagière et pour le coup anti-scientifique, à l'argumentaire de J-L Mélenchon qui a déjà déconstruit point par point les inepties économique du Front National et éclaire sur l'entreprise en cours pour empêcher notre percée politique réelle en tentant d'influencer à 15 jour du scrutin cantonal le vote des électrices et des électeurs. La peur comme bréviaire UMP pour que tout le monde rentre dans son corral. Personne au Front de Gauche ne sous-estime la tentation du vote Front National par l'électorat, quel qu'il soit. Au contraire ! Depuis 2002 tout le monde est au courant. Le Parti de Gauche est né de cette volonté de rompre avec le néolibéralisme (UMP ) et l'euro-libéralisme désormais largement complice du système (PS). Le vote victorieux en 2005 contre le TCE a auguré la nouvelle donne politique dont nous voyions actuellement encore les dernières ramifications. Le renversement ne sera opérationnel que lorsque nous passerons à la refondation républicaine et à la 6 ° république. Reprocheriez-vous aux militants du Parti de Gauche d'être de fervents démocrates, de passer par les urnes et de respecter la volonté populaire pour mettre en chantier sa nouvelle politique ? Il faut bien comprendre les trois options qui apparaissent clairement : la poursuite de l'euro-libéralisme avec l'UMP (BCE / Sarkozy - Medef) et le PS (FMI / DSK) pour la promotion d'un marché transatlantique et à court terme un gouvernement mondial ; le repliement national à minima, le régime différentialiste du FN (Medef + la famille de milliardaires Le Pen) et ses politiques néo-raciales relokées et antisociales (retraite à 67 ans, etc,) et la refondation républicaine du Front de Gauche avec la sortie du Traité de Lisbonne pour commencer, l'appui à une réorganisation de la production et la création d'une 6° république proche des citoyennes et des citoyens, promouvant leurs intérêts (et bien d'autres choses)...

  8. couvreur robert dit :

    Bonjour

    Décidemment les médias sont des objets de propagande pour la haine I télé fait fort avec une éditon spéciale dont la mission est la promotion de LePen tout cela est scandaleux,on veut nous manipuler.Jean Luc Mélenchon
    comme tu es notre seul porte parole qui passe encore dans les médias rappelle leur que le peuple ne va pas se laisser berner par ces manoeuvres de journalistes qui confondent propagande et info.

    Le Pen ne s'est pas la révolution citoyenne Il faut inonder d'email I TELE pour leur montrer que nous ne sommes pas dupes

    Jean Luc tu as raison, les médias et leurs valets s'opposent au peuple

    Ne les laissons pas faire

    Bon courage à tous

  9. HYBRIS dit :

    Dorant 27 et 35
    Désolé de contredire certains ici, mais dès le début d'avril 2005, des sondages donnaient le Non gagnant au référendum sur le TCE. Et jusqu'au bout aussi.
    Ton exemple est un peu risqué. A huit mois du référendum du 29 mai 2005 un sondage TNS/Sofres annonçait le « oui » à 66 %. Et tous étaient sur la même approximation. Voilà pour le caractère prédictif des sondages à grande distance des échéances électorales.
    Personne ne nie le caractère scientifique du calcul des probabilités. Il ne manquerait plus que ça. Ce qui est en cause c’est la valeur prédictive des sondages longtemps avant les élections (au delà de 5 à 6 mois en général) alors que la majorité de l'opinion n'est pas formée. Les multiples manipulations possibles, notamment autour de la zone grise des redressements et des questions posées, sont aussi à considérer. Si le Sénat unanime propose une nouvelle série de régulations, on peut subodorer que ce n'est pas sans raisons.

  10. Jean-Luc,
    Pourquoi ne pas profiter de tes passages médiatiques pour, à chaque fois qu'on veut te faire réagir sur un sondage, dénoncer les pratiques des instituts de sondage en matière de précarisation (voir le lien cité par Delapierre : http://www.monde-diplomatique.fr/2008/11/CAVENG/16510) et inciter les gens à ne pas répondre aux enquêteurs pour des sondages politiques ?

  11. Guil dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Lorsqu'on vous lit et que l'on vous suit de près notamment sur ce blog, lorsque l'on fait l'effort de réfléchir aux éléments que vous nous donnez, lorsque l'on apprécie le débat politique, on a parfois la nausée car vous nous ouvrez les yeux sur le piège dans lequel on est pris. On en sort malgré tout grandi et certainement plus instruit avec l'espoir que les choses changeront un jour... grâce à vous notamment.
    Mais pour compléter un peu la réaction #51 de Jean-Mi 41, je me permets de vous suggérer de prendre un peu plus en compte le ressenti des gens comme une partie de la réalité. Si un plat est trop salé pour quelqu'un, vous avez beau lui démontrer que la recette est ainsi, que trop de sel n'est pas bon pour la santé et qu'en fait il n'y a même pas de sel ajouté, vous n'arriverez pas à le convaincre que sa perception du gout n'est pas la bonne... Il faut prendre la détresse des gens comme elle est et ne pas fermer les yeux devant leurs perceptions même déformées de la réalité. Il est important de leur donner les solutions que vous avez et que je partage en anticipant leurs craintes et en coupant l'herbe sous le pied de l'extrême droite dont le discourt est tellement prévisible... Vous êtes le seul espoir politique et presque le seul qui réfléchit et qui argumente vraiment dans la masse politique. Il faut maintenant charmer au risque de se bousculer un peu intérieurement parce ce qu'on n'a pas toujours le temps de tout expliquer comme il faut ou qu'il faut se rendre accessible à ceux que la politique ne passionne pas et qui se guide juste par une sorte d'instinct de survie... Je ne sais pas si je suis vraiment clair...

  12. amel dit :

    Evidemment, je ne suis sûre de rien.
    L'avenir démocratique des peuples Tunisien, Egyptien, Libyen, reste encore un grand point d'interrogation, mais le rôle des réseaux sociaux dans leur révolte ne peut être nié, quelle que soit leur origine.
    Je me demande si l'oligarchie qui nous gouverne n'a pas déjà enclenché ce mouvement en prévision de 2012.
    Si de notre côté, nous ne démarrons pas au quart de tour, ça va être un massacre.
    Est-ce que nous sommes en mesure de leur faire face ?

  13. Edouard dit :

    Un point critique (et scientifique) concernant les sondages, émanant d'un universitaire (de Nanterre, évidemment !) : http://www.dailymotion.com/video/x1cnjq_la-validite-des-instituts-de-sondag_news

  14. Eleonora dit :

    Vos passages à la télé sont extras !

  15. CORSICA dit :

    Sur les sondages nos n'allons pas à chaque fois nous laisser berner par les manœuvres de ceux qui les commandent et ceux qui les font. Il va de soit que l'UMP et le PS le sondage qui annonce que Le Pen M, arrive en tête au premier tour des présidentielles ne les inquiètes pas parce qu'ils savent qu'il est bidon mais çà les arrange bien car il crée les conditions du vote utile au premier tour. Cependant ne confondons pas sondages et réalité, économique, sociale et sociétale vécue par les gens. LE Front national, nous le savons fait de la démagogie mais attention il dénonce des faits qui sont réels et des millions de simples gens se laissent berner et se reconnaissent dans cette condamnation. Moi je considère que sur la sécurité le Front de Gauche et Jean Luc Mélenchon, ne sont pas offensifs et sous peine que le FN Le Pen en parle, ils font les autruches. Non il faut que les forces de gauche réclament haut et fort le droit à la sécurité pour tous et condamner les comportements inadmissibles de certains individus, contre, les enseignants, les médecins, les pompiers, les policiers et les simples gens. Le droit à la sécurité est une valeur de gauche et non de droite et d'extrême droite. Il faut de l'audace et faire des propositions conquérantes. Bien sur qu'il faut une autre politique pour donner du travail à tous mais attention il y a des actes de délinquance qui n'ont aucun lien avec la situation de l'emploi et du mal vivre. D'ailleurs je pense profondément que même avec la "Révolution citoyenne" nous aurons besoins d'assurer la sécurité des citoyens.

  16. Nanou dit :

    Je viens de suivre sur Itélé 3 gus de 3 instituts de sondage différents qui se sont étripés sur le sondage du Parisien. Tout ça c'est du pipeau. Continuons les amis ! Les surprises ne sont pas celles dont on nous rebat les oreilles !

  17. pierre jestin dit :

    Strauss-khan contre Le Pen au second tour, est-ce si incroyable? C'est bien l'idée que la république des ducs et leurs chiens de garde voudrait imposer et qui risque de se vérifier car dans ce cas le favori des sondages l'emporterait sans que rien ne change par ailleurs. Le pourrissement de la démocratie et de la société pourraient continuer dans une certaine quiétude pour les oligarques de droite comme de gauche, le PS triompherait aux législatives à la faveur de centaines de triangulaires et rdv en 2017 pour l'Union sacrée.

  18. marie dit :

    "un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre et finit par perdre les deux"
    Benjamin Franklin.

    Ce qui me trouble infiniment, c'est que de tous bords, personne n'évoque un fascisme de retour avec le FN. On parle des intentions, du programme du FN, comme si c'était défendable. Je rappelle qu'Hitler aussi avait de bonne idées sur le chômage, et autres problèmes sociaux. et il me semble qu'il serait peut-être bon de le rappeler aux gens qui sont prêts à voter pour le FN. les gens obsédés par la sécurité, il y en a plein les campagnes alors qu'ils sont peinards de ce côté mais il faut désigner une cible. Quand tout le monde aura du boulot (payé décemment ça va de soi !) et aura les mêmes chances de réussir des études et tout d'abord de pouvoir les faire (ça coûte cher des études !) il y aura très certainement moins de délinquance. Le vrai problème c'est l'inégalité du travail, des salaires, elle est là l'absence de sécurité quand l'avenir est bouché. l'urgence est là quand certains ont du mal à dépenser tout l'argent qu'ils ont et d'autres se voient fermer toutes les portes, et être des "pauvres".

  19. FredeSud dit :

    Bonsoir,
    Comme le démontre Jean-Luc Mélenchon dans chacun de ses billets, l'Union européenne est une véritable officine néolibérale visant à généraliser le moins disant social sur tout le continent. Ne serait-il pas judicieux, pour notre pays, d'en sortir et de retrouver sa souveraineté ?
    Salut et Fraternité.

  20. Jean-Mi 41 dit :

    @hold up (n°62)
    Pour faire court car je ne peux exprimer toute ma pensée ici: J'ai du mal m'exprimer car je soutiens J-L M, je connais ses arguments et je suis d'accord avec lui à 99,9%, je vomis les manipulations des média, je respecte les militants du PC, ceux du front de gauche, de LO et du NPA, j'ai acheté et lu le livre "qu'ils s'en aillent tous" et j'essaie de propager ces idées auprès de mes connaissances, mais justement, ce faisant je constate par moi-même les réactions de plus en plus favorables à Le Pen et je ne pense pas vivre dans un îlot du FN. Je ne "reproche pas aux militants du Parti de Gauche d'être de fervents démocrates, de passer par les urnes et de respecter la volonté populaire pour mettre en chantier sa nouvelle politique ?" mais je pose la question quelle est aujourd'hui la véritable volonté populaire (et si celle-ci majoritaire n'était pas la notre pour cause de notre négationnisme des problèmes) ?
    J-L M dans son débat contre M LP, a dit (en gros) "prenons vos arguments les uns après les autres pour y répondre". Non seulement j'approuve cette proposition mais je propose de l'appliquer réellement jusqu'au bout en évitant de zapper les questions gênantes (exemple l'ASPA pour les ressortissants étrangers arrivant en France voir page 54 sur http://www.immigration.gouv.fr/IMG/pdf/livretaccueil.pdf)

  21. Ericc dit :

    Et bien non, une nouvelle fois je veux exprimer un désaccord dans le fait que la montée en force du FN est très largement sous estinée à la fois par Jean-Luc Mélenchon et par la plupart d'entre vous ici et j'espère avoir tort. OK, les cantonales seront un vrai test grandeur nature : nous n'avons plus que 15 j à attendre pour voir où en est le FG et où en est le FN. Maintenant j'estime que c'est mon rôle de mettre en garde mes amis et camarades au cas où ils soient aussi douchés dimache soir en 15 qu'ils l'ont été en 2002. Bien sûr, on ne sait pas qui sera candidat en 2012, quels seront les programmes, quel sera l'environnement international et si nous serons en plein soubressaut de la lente agonie du système financier mondial ou au contraire en pause. Bien sûr, il y aura l'argumentaire que l'on souhaite le plus rationnel possible (ancien militant PS je me souviens toutefois à quel point le rationnel avait eu peu de prise en 2006 sur la primaire interne).
    Maintenant permettez-moi de vous dire, avant je l'espère de manger mon chapeau dans 15 j, qu'en vous lisant ici, focalisés sur la théorie du complot médiatique, donnant dans la méthode coué pour vous convaincre du score à 2 chiffres et lançant l'anathème contre ceux qui ici viennent parler d'un vécu quotidien et témoigner de leur profonde inquiétude, j'ai vraiment un gros coup de pompe. J'au dis quelques mots hier de mon vécu dans un encironnement professionnel constitué de gens qui devraient être au coeur de notre électorat. Comment voulez-vous que je prenne ce sondage : comme le résultat d'un complot ou comme une confirmation de ce que je vois et entend chaque jour ?
    Bien sûr je leur parle, d'Europe, du Traité de Lisbonne, de la financiarisation. Ca fait 6 mois que j'en parle parce que ça fait 6 mois que les gens parlent de politique pour exprimer leur ras le bol. Bien sûr ils écoutent, bien sûr Jean-Luc Mélenchon a un fort capital de sympathie : sauf que le lendemain, tout repart sur la thématique FN

  22. jjd dit :

    Oui il y a manip. Sondage internet sans aucune garantie d’ailleurs ils vont le refaire avec l’hypothèse DSK et c’était bien le but de la manœuvre
    Cà nous confirme que la grande bourgeoisie a choisi : elle veut imposer DSK au PS d’abord puis au vote. Sarkozy est usé, grillé, il faut changer de cheval.
    Un bon coup de vote utile et une large partie de l’électorat de droite et du centre prête à voter pour ce DSK si présentable, et qui offre toutes les garanties, pas comme ce voyou de Sarko (que les médias sortent les révélations à la chaîne est aussi le signal d’un choix politique). La bourgeoisie avait choisi en 1974 de flinguer Chaban, elle peut récidiver.

    Mais le malaise est réel : dans le contexte de la crise, des dégâts des politiques libérales et sociales libérales, de la souffrance et du désarroi des couches populaires, il y a un espace large pour l’extrême-droite, pour la reprise dans les mots des thèmes du mouvement ouvrier avec un fond évidemment inverse. On a déjà vu hier: NSDAP parti national socialiste des travailleurs allemands, la reprise du drapeau rouge, des chants du mouvement ouvrier.

    Il faut arriver à crever le mur du silence avec des thèmes forts sur l’emploi, le pouvoir d’achat (cf actuellement l’essence, le gaz, les loyers), les services publics en articulant ceci avec la nécessité impérative de desserrer l’étau du capitalisme mondialisé et de « l’ Europe qui protège » (pôle publique bancaire, fiscalité, souveraineté budgétaire, politique industrielle….) montrer une autre cohérence politique.
    Il faut dégager un autre horizon que les duettistes Sarko DSK, ou en réaction le désespoir de l’abstention ou du vote Le Pen.
    Pour s’imposer dans ce débat, l’unité de la vraie gauche (dont évidemment DSK and Co ne sont pas) est un impératif, pas seulement électoral. L’existence d’un pôle de gauche véritable puissant est une nécessité vitale pour le mouvement social, c’est ce...

  23. LeCab dit :

    Bonjour,
    M. Mélenchon attire notre attention sur les cantonales. Il a raison !
    Les prochaines élections sont le cantonales et dans la bataille politique elles comptent.
    Pour les médias nationaux la campagne est sans intérêt. En revanche, on commentera les résultats en long et en large.
    Dans mon canton, on ne sait rien du programme des candidats, alors discuter de la présidentielle c'est effectivement plus facile.
    La question qui m'intéresse est : quel impact auront les évènements de ces jours-ci sur ce scrutin là ?

  24. alainbobard dit :

    Les sondages donnent le FN en pointe, parce qu'on n'attaque pas le FN sur sa démagogie. Ceux qui se figurent que MLP présidente, les "immigrés" (terme employé parce qu'on n'a pas le courage de dire "les arabes") seront réexpédiés manu-militari dans leurs pays d'origine, délirent totalement. Lorsque je discute avec un sympathisant FN, je m'efforce de lui démontrer que le programme d'icelui n'a rien de social (j'ai eu la curiosité d'aller sur le site du FN). Et lorsqu'on me sort la soi-disante rectitude de MLP, je rappelle les "performances" des ex-maires frontiste de Toulon et de Vitrolles. Je n'oublie pas le maire d'Orange, qui est passé à l'UMP, mais qui, à mon avis, reviendrait à ses premières amours si le vent tournait. Bien plus grave, à mon sens, et que nous devons dénoncer, c'est se qui se trame à Bruxelles

  25. Descartes dit :

    @JLM

    J'avoue être très déçu par ce billet. Je pensais que les résultats du sondage publié par Le Parisien seraient l'opportunité de faire une analyse critique des positions des uns et des autres, et en particulier de celles prises par les organisations du FdG. Au lieu de ça, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "manipulation" sans la moindre base factuelle. On peut critiquer un sondage, mais alors il faut montrer clairement en quoi la méthodologie est fautive. On ne peut pas critiquer "les sondages" en général: quelque soient leurs défaillances, ils restent le meilleur moyen disponible pour avoir une idée de ce que pense l'opinion en dehors du scrutin lui même.

    Quant à reprocher aux sondeurs de ne pas publier des chiffres sur les cantonales, la réponse est évidente: dans une élection locale, où les résultats de chaque circonscription dépendent des personnalités en présence, faire une étude nationale nécessite des échantillons pris dans chaque circonscription. Sortir un résultat national à partir d'une telle étude n'aurait d'ailleurs aucun sens. On peut prévoir que la performance du FN n'aura rien de spectaculaire, étant donnée sa faible implantation locale en dehors de certains cantons. Et cela n'invalide nullement les résultats du sondage national: on sait que les résultats nationaux et locaux ne sont pas corrélés. Ainsi le PCF continue à faire des scores dans les élections locales qui sont bien supérieurs à ses scores à l'élection présidentielle...

    Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on comprendra mieux les évolutions du climat politique... il faut au contraire travailler d'urgence pour savoir pourquoi l'électorat populaire est sensible aux arguments du FN et pas à ceux du FdG, et corriger le discours en fonction des conclusions. Autrement, on va dans le mur.

  26. jean ai marre dit :

    Ce sondage tant décrié, attaqué, mis en doute, est tout de même intéressant.
    Normal que J -Luc s'énerve. En fait ce sondage c'est un grand coup de pied dans la fourmilière,ils vont tous courir, à droite et à gauche, dans tous les sens.
    Il met en évidence que si N Sarkozy ne se présentait pas ce serait la berezina pour la droite, ce qui explique l'affolement de l'UMP et son plan de bataille pour rattraper la Marinade. Se présenter en protecteur contre le flux migratoire, le plan est lancé.
    Ce sondage fait apparaitre que la gauche rassemblée peut gagner les élections Mais bien rassemblée, pas n'importe comment.
    La stratégie de JL Mélenchon de harceler le PS pour qu'il ne présente pas DSK est en train de réussir.

    La classe populaire en disant qu'elle est pourrait voter M Le Pen, exprime ses inquiétudes sur les problèmes fondamentaux du chômage, de la précarité et par conséquence de l'immigration. Elle sait que Le Pen père ou fille n'ont pas les solutions, pas plus que faire confiance au Médecin du Capitalisme auréolé du FMI.

    Le souvenir du 21 avril 2002 est toujours dans le tête du PS, ils ne peuvent se passer de Jean luc et de la Gauche radicale.
    L'inconnu est le NPA viendra t il participer à la grande fête ?
    S'il se joignait au Front de Gauche sûr que le candidat aurait alors toutes les chances d'être au second tour.

  27. pierre jestin dit :

    M.Mélenchon sous-estime l'influence électorale du FN alors qu'il dresse un constat juste de l'état de la société. Pourquoi?
    Madame Le Pen est beaucoup plus dangereuse que son père; vu ce que cette société produit d'aveuglement, de ressentissement et de peur une grande partie de la droite "classique" n'aura aucune vergogne à voter pour elle.
    Qu'elle soit à + de 20% ans les sondages ne me parait pas farfelu et du reste tout concourt à ce qu'elle progresse bien encore, notamment la détérioration de la situation de l'emploi, les processus de libération en Afrique et en Orient, les jeux malsains de Sarkozy et les politiques publiques de casse sociale. Il est ridicule de continuer à faire semblant qu'il s'agit seulement de manipulation et bidouillage des médias meme si en partie cela est vrai. Evidemment que tout ce buzz sert les intérets (des thuriféraires) de Strauss-Khan. Jusqu'à quand?
    Faudra-t-il un autre 20 avril 2002 pour que certains se rendent compte, socialistes Ps ou ex-Ps notamment- que décidement ils ne comprennent rien au peuple!?

  28. redline69 dit :

    Sauf qu'on apportera rien de plus à lutter sur les terres du FN.
    Le FN est un parti qui n'a rien à proposer. La meilleure preuve en est qu'on n'a pas vu le FN lors du débat sur les retraites, on l'a encore moins vu dans les manifs.
    Tout n'est que miroir aux allouettes au FN. Les deux partis ump et ps ont envoyé sieur Hollande pour expliquer que la dispersion à gauche était le vecteur du FN. Mais franchement j'en ai rien à faire de Hollande. Au premier tour le FdG sera soutenu par ceux que l'on vu dans les manifs pendant que Hollande menait son régime minceur loin des débats et des soucis des chômeurs ou travailleurs.
    Encore une fois, Jean-Luc Mélenchon doit se tourner vers les militants PS, l'appareil PS n'est qu'un succursale de l'UMP et il n'y à rien à en espérer. Si les gens vont voter pour le FN, eh bien ce sera la faute de l'UMP et du PS. Le reste n'est que l'épaisseur de la peinture sur la tôle et face au chômage, à la retraite minable des gens, le PS est justement le problème.
    Il est hors de question que je vote pour un PS umpéisé... donc j'irai au premier tour loyalement soutenir le FdG, pour le reste j'ai rien de prévu.

    cordialement

  29. Yannick (sympathisant pdg) dit :

    @ Descartes

    "Quant à reprocher aux sondeurs de ne pas publier des chiffres sur les cantonales, la réponse est évidente: dans une élection locale, où les résultats de chaque circonscription dépendent des personnalités en présence, faire une étude nationale nécessite des échantillons pris dans chaque circonscription. Sortir un résultat national à partir d'une telle étude n'aurait d'ailleurs aucun sens."

    Vous ne tirerez donc aucune conclusion du score des différents partis lors de ces élections cantonales ? Vous ne les commenterez pas à "l'échelle nationale" ?

  30. Hold-up dit :

    82 - pierre jestin :
    " Faudra-t-il un autre 20 avril 2002 pour que certains se rendent compte, socialistes Ps ou ex-Ps notamment- que décidément ils ne comprennent rien au peuple ! ? "

    Le Front de Gauche est précisément là pour contrer l'offensive hyper-réactionnaire qui a commencé en 2007 avec Sarkozy. Il faut renforcer le PG, le Front de Gauche, plutôt que de dire que tel ou tel "ne comprend rien au peuple".
    C'est au peuple, aux citoyennes et aux citoyens de s'engager car bien au contraire, personne ne sous-estime que l'heure est grave ; la bonne blague! C'est incroyable de renverser les choses comme ça. Les militants du Front de Gauche se défoncent sur le terrain, il faut venir les épauler, entrer dans les partis et mouvements qui luttent pour contrecarrer la réaction, refonder le pacte social, la république sociale et l'État de droit. Vous croyez quoi ? Ce n'est plus comme avant où nous bénéficions du rapport de force (consensus) issu de la seconde guerre mondiale via le CNR et des multiples combats à Gauche. Les droites réactionnaires (UMP - FN) n'hésiterons pas à s'allier soyez -en sûr, s'il le faut, pour contrecarrer la refondation républicaine du Front de Gauche. Le PS est aux abonnés absent parce qu'il pense tirer ses marrons du feu avec son poulain des banques (DSK), mais il se trompe, la crise financière est trop profonde et il y a crise de régime ici en France et demain en Europe. Les deux crises ne tarderont pas à converger et il faudra être prêt. On ne peut plus se contenter de cracher sur des partis naissants qui construisent pas à pas une nouvelle donne politique, il faut rejoindre le mouvement en chair et en os. C'est comme ça, il ne faut plus attendre en croyant que ça va tomber tout cuit dans le bec.

  31. marie dit :

    Quand j'entends les infos (même France Inter) on entend parler de MLP sans arrêt, on cite l'UMP ou le PS mais vous Jean-luc Mélenchon, on dirait que vous n'y êtes pas et tout ceux qui vous suivent idem. Je suis dans une colère et un ras le bol... indéfinissable ! pour rester correcte ! voyez-vous, je fais partie de ceux qui sont en-dessous du seuil de pauvreté (retraite ASPA, 700 €) et ce n'est sûrement pas pour cette raison que l'idée me viendrait d'aller voter FN. Votre rôle, bien sûr, n'est pas d'aller traiter d'abrutis des gens qui, parce qu'ils sont dans le malheur, vont faire le malheur de beaucoup d'autres en votant FN (surtout s'ils gagnaient !) mais on a vu 51 % de Français voter Sarko et on voit où on en est. Tout ça est navrant. les pays arabes font leur révolution et tout ce qu'on entend c'est "pourvu qu'ils ne débarquent pas chez nous " ! et hop, on va voter FN ! ces gens ont beau être dans la misère (comme moi) je n'arrive pas à leur trouver d'excuses. et franchement le point dans votre politique qui me laisse perplexe c'est d'envisager que tous les français sont capables de gouverner leur pays. En théorie oui, mais en pratique, il y a besoin d'une sacrée formation (et je ne fais pas partie de ceux qui sont formés) mais juste de connaître un peu d'Histoire, d'essayer de ne pas recommencer les mêmes horribles "recettes" (M le Pen dit qu'elle apporte de nouvelles façons de faire de la politique ! elle aussi ne connaît pas l'histoire sans doute !). J'insiste, mais je crois qu'il faut parler du fascisme dans le programme de MLP, je ne comprends pas cette précaution oratoire qui consiste à ne pas appeler un chat un chat.

  32. Erichsen dit :

    On dirait que la machine à ramollir made in Sarkoland ne marche pas !
    A la une d'un récent Canard, un papier sur un certain Fouks, qui matraque du DSK dans les media : couvertures du Point, de l'Express... Ce Fouks, c'est un des adjudants de RSCG. En déroulant, ca donne Roux Seguela Cayzac Goudard.
    Seguela, l'homme à la Rolex... Embauché il y a trois ans par Sarkozy pour diriger le Service d'Information du Gouvernement (SIG), et débarqué par le même Sarkozy à l'automne dernier, quand il venait de signer pour... DSK. La messe est dite.
    Maintenant si vous avez le détail de ce sondage bidon qui booste Le Pen, cherchez bien, je suis preneur. Tout naturellement, on ne trouve rien sur le site LH2.
    L'impression que la fabrique du consentement balance du foin mâcher, et que ca ne fait que commencer... Préparons-leur sereinement, patiemment, pédagogiquement, une révolution dans les urnes, et...
    Que se vayan todos !

  33. Arte dit :

    à Descartes :

    J'avoue être très déçu par ce billet. Je pensais que les résultats du sondage publié par Le Parisien seraient l'opportunité de faire une analyse critique des positions des uns et des autres, et en particulier de celles prises par les organisations du FdG. Au lieu de ça, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "manipulation" sans la moindre base factuelle. On peut critiquer un sondage, mais alors il faut montrer clairement en quoi la méthodologie est fautive.

    Les "bases factuelles" ont été abondamment commentées dans la presse.
    Harris Interactive s'engage à refaire ce sondage, tellement ces "bases factuelles" sont... factuelles !

    Votre déception est émouvante.

  34. kontarkhosz dit :

    @descartes #80
    On ne peut pas critiquer "les sondages" en général: quelque soient leurs défaillances, ils restent le meilleur moyen disponible pour avoir une idée de ce que pense l'opinion en dehors du scrutin lui même.

    Je ne crois pas la démocratie d'opinion, quand aux sondages qui l'accompagnent, ils figent celle ci à un instant T, rappelez vous l'état soit disant favorable de "l'opinion" au moment du traité constitutionnel, la gueule de bois de la droite, du ps et de toute intelligentsia médiatique au lendemain du vote des français..!

  35. JC dit :

    @ René

    Il y a deux choses différentes à ne pas confondre et à séparer dans l'analyse:
    a) le rôle prescripteur des sondages en tant qu'ils fabriquent des "prophéties autoréalisatrices", le fait qu'ils (se) trompent, leur limites et les méthodes manipulatoires utilisées; sur ce sujet il est possible dans un premier temps d'aller lire Alain Garrigou L'ivresse des sondages, de consulter le site de l'observatoire des sondages et l'article de Rémy Caveng sur les enquêteurs.
    Non les sondages ne sont pas un thermomètre!
    b) le vote en direction du front national dont on sent instinctivement qu'il est en train de s'installer effectivement.
    Ce n'est pas en réaction à un sondage, utilisé comme outil de transformation du réel qu'il faut répondre par un alignement sur le discours du FN parce qu'alors cet outil aura totalement été efficace.
    Qu'il faille développer des propositions prenant en compte les peurs mais aussi les pulsions d'exclusion/protection, sans démagogie et en utilisant la raison, c'est certain. C'est à cela que vous devez aider avec votre esprit cartésien.

  36. Miskiti dit :

    J'espère, Monsieur Mélenchon, que sitôt les cantonales passées, vous vous déclarez officiellement candidat pour 2012 et que vous adopterez la posture d'un véritable chef d'Etat. Ce sera à vous, dès lors, d'aller au-devant de ces journalistes qui pour l'heure vous (nous) maltraitent. Votre premier défi sera de retourner ceux que vous voyez actuellement comme une engeance essentiellement malfaisante. Une corporation entière ne peut être pourrie : il y a sûrement plus de bons journalistes qui ont envie de bien faire leur métier qu'on ne le pense. A votre équipe de campagne de les trouver ! Nos propositions sont les meilleures pour la France et pour les Français. Le message doit passer.

  37. François dit :

    Je me souviens d'un sondage qui disait que 85 des sondés ne voteraient jamais pour le FN (j'aimerais vous donner la source mais je ne m'en souviens plus). A partir de là, si on veut accorder du crédit aux sondages, on peut en déduire que MLP ne franchira jamais le second tour. Tandis que Jean-Luc Mélenchon... Voilà, après celà, tout le reste est facile à imaginer. L'important est d'être au premier tour. L'oligarchie sait que NS est grillé, il lui faut un autre poulain avec un $ dans le nom. Quant aux multiples débats sur les analyses critiques, sans les sous-estimer ni oublier de les traiter, il ne faut pas en faire plus que de raison. Même s'il est vrai que ma coiffeuse, depuis qu'elle a besoin de la CAF, commence elle aussi à détester "ceux-qui-passent-avant-et-qui-ont-tous-les-droits".

  38. xavier37 dit :

    Bonjour
    Le majorité des messages concernent le sondage, le buzz du Week End ! Ca prouve bien l'efficacité de ces manoeuvres de diversion... Quel journal parle de ce qui se passe à la tête de l'Europe ?
    JL Mélenchon est il le seul à reporter les orientations de l'EU ?
    Ce qui s'y trame me semble bien plus grâve qu'un sondage qui sera remplacé par un autre la semaine prochaine.
    La mise en oeuvre de la concurrence libre et non faussée ne souffre d'aucune pause. Rien ne semble pourvoir se mettre en travers de l'application méthodique de la restauration de la "compétitivité" (à la sauce libérale) des nations européennnes. Cela implique une "mise à niveau" vers une protection sociale "à la chinoise".
    En effet ces politiques ne sont que le résultat logique de "la concurrence libre et non fausée" et de l'ouverture sans frein des échanges. Dans cette perpective, doivent être démantelés les acquis du Conseil National de la Résistance pour ce qui concerne la France (Mr D Kessler l'a dit très clairement). Il faut que l'économie européenne se batte avec les mêmes armes que les émergents! Donc fini, Sécu, Assedic, Syndicats, Conventions collectives,...
    Seule une politique de protectionnisme sélectif européen permetrait de sauver la civilisation européenne et ses acquis sociaux. Il est évident que rien aujourd'hui ne permet d'entrevoir un tel espoir qui supposerait un autre rapport de force entre les classes.
    Alors de grâce, regardez qu'il y a derrière le buzz.

    Amicalement

  39. Ericalin dit :

    L'extrémisme religieux, comme notre fringant ministre des affaires étranges le livre aux micros de la presse française en Egypte, était-il comparable avec aujourd'hui quand nos pays ont mis en selle ces régimes ?
    Comment la République a-t-elle intégrer le Code de l'indigénat pendant si longtemps ?
    Khadafi qui fait appel à des mercenaires de d'autres pays africains : ça vous rappelle pas des usages militaires pendant la colonisation ?

  40. Gilbert Delbrayelle dit :

    Descartes dit :
    Ce n'est pas en cassant le thermomètre qu'on comprendra mieux les évolutions du climat politique...
    Si le thermomètre est mauvais, il faut le casser

    il faut au contraire travailler d'urgence pour savoir pourquoi l'électorat populaire est sensible aux arguments du FN et pas à ceux du FdG, et corriger le discours en fonction des conclusions. Autrement, on va dans le mur.
    Corriger le discours pour se mettre au niveau des arguments du FN ?
    Il faut plutôt se poser des questions (toute la gauche et les républicains) de l'offre à opposer face à ce danger. Un grand rassemblement autour du Front de gauche est plus que jamais nécessaire (Hamon, Emmanuelli, Filoche,... Hue, Gremetz, NPA, LO, Chevenement, voire Dupont Aignan..). Imaginez ce grand rassemblement qui lance un appel républicain et social !

  41. wave dit :

    Est-ce une impression, ou bien y a-t-il eu en quelques années davantage de changements effectués dans notre dos que dans le traité de Lisbonne dont, au moins, l'adoption a été rendue publique?

  42. pierre jestin dit :

    @ hold- up.
    Une précision qu'il me semble utile d'écrire à te lire: je suis moi aussi militant politique, associatif et syndical actif, notamment parce que je partage bon nombre de tes inquiétudes et, j'espère, combats.
    Cependant, à faire fi des enseignements du passé on risque de nouveau de grosses désillusions.
    La méthode choisie par la direction du PG pour construire ce parti et les conditions de son alliance privilégiée avec le PCF n'autorisent pas à penser - le confirmeront les militants sincères qui en 2008 et 2009 ont adhéré au PG puis en sont ensuite partis- qu'il puisse servir à autre chose que le maintien ou la promotion de ses principaux dirigeants... que nous avons déjà vu à l'oeuvre, bien qu'essentiellement comme comparse ou caution de gauche. Certains ont malheureusement toujours eu une approche par trop systématiquement institutionnelle de la politique, préférant la commodité des postes et prébendes - meme de second ou troisième rang - aux difficultés inhérentes aux positions mettant en accord les actes aux discours.
    Certainement, chacun a le droit de jouer ses cartes comme il l'entend mais, stp, pas de morale camarade et surtout, pas d'histoire à dormir debout.

  43. Bélatar dit :

    "Ce n’est pas du tout un petit changement. C’est une contre révolution" dites-vous, oui, une contre-révolution contre l'idée même de démocratie définie en 1789, un détournement de ses principes et pratiques.

    La politique européenne est significative de la crise de la démocratie -par confiscation oligarchique mais aussi du fait des limites de la démocratie représentative- et de la crise du travail. Aussi les mots d'ordre pour la campagne à venir me semblent-ils tout à fait adaptés à la situation.

    Sondage TNS Sofres/Logica, 26-27 novembre 2010 sur la démocratie : 49% des Français pensent que la démocratie a reculé ces dix dernières années !
    http://www.sondages-en-france.fr/post/democratie-institutions-tns-sofres/logica-26-27-novembre-2010

    Un éclairage peut être intéressant : celui du philosophe J. Rancière qui rappelle ce que la démocratie a de "scandaleux" aux yeux de tous les pouvoirs et combien seul le peuple et non les experts ou les politiciens professionnels doivent en être porteurs. Et il propose une explication à la Haine de la démocratie (son dernier ouvrage) en répondant dans Philosophie magasine (n°10) à cette question : Pourquoi cette haine de la démocratie revient-elle précisément aujourd'hui ?
    "La fin du soviétisme a été décisive. Tant qu'on pouvait identifier l'ennemi totalitaire, on pouvait nourrir une vision consensuelle de la démocratie comme l'unité d'un système constitutionnel, du libre marché et des valeurs de liberté individuelle. Les oligarchies étatiques et financières pouvaient identifier leur pouvoir à la gestion de cette unité. Après l'effondrement soviétique, l'écart est vite apparu entre les exigences d'un pouvoir oligarchique mondialisé et l'idée du pouvoir de n'importe qui."

    Rancière est interrogé spécifiquement sur la question de la démocratie dans le numéro de février du même magazine, pour ceux que ça intéresserait.

  44. Hold-up dit :

    96 -Pierre Jestin : Mon dernier message était à visée globale, ceci dit ok, je vous ai bien lu. Bien à vous.

  45. D.Barré dit :

    Allez, pour remonter le moral des troupes, on en a besoin!
    http://www.rue89.com/2011/03/06/sondage-marine-le-pen-a-23-au-premier-tour-peu-probable-193620

  46. gillot jean dit :

    Bon,
    Tout le monde est déboussolé, désorienté... Mais ou avez-vous vu que l'Europe est en danger. Le seul danger vient de l'intérieur et il se fromente contre les peuples pour une poignée de gens dont on ne sait trop qui ils sont.
    Jean-Luc Mélenchon les nomme "oligarques", moi je les nomme "irresponsables". Comment le monde peut il se passer de l'Europe.
    450 000 000 de personnes, qui vivent bien au dessus du niveau de vie moyen mondial, dont le patronat préfère indemniser la pénurie de travail qu'ils organisent avec patience depuis la fin des années 60. Un espace géographique central, un niveau de formation des plus élevé, des équipements nationaux et européens extrêmement développés, des réserves financières, intellectuellles, culturelles... nous avons tant d'atouts, alors que les chinois, les indiens, les brésiliens... doivent dépenser des milliards et des milliards pour atteindre nos niveaux de vie et nos taux d'équipement...
    Comme aux Etats Unis de l'après guerre qui pris un soin particulier à oublier l'idée de seconde constitution de Roosevelt, une poignée de décideurs auto-déclarés par leur fortune, décident que la démocratie ne vaut même pas le paillasson qui lui sert de précellence, et inflige aux peuples, du haut de sa médiocrité intellectuelle et émotionnelle leurs conditions sans concessions. Il se passe la même chose en Europe aujourd'hui. Quelques irresponsables egocentriques pensent détenir une vérité dont personne ne connait les tenants et aboutissants et au nom de cette vérité (fasciste, haineuse du peuple, aristocratique, tournée toute entière vers le culte de leur propre personne...). C'est affligeant ! Et personne ne réagit ! Tout le monde se laisse embarquer dans d'invraissemblables histoires de concurrence libre et non faussée, de compétitivité, de peurs de l'autre, de périls majeurs... Et c'est la faute à qui ? Et bien aux anciens pays pauvres, émergents aujourd'hui. Quelle ironie.
    Tout ça c'est écoeurant. Mais où sont les citoyens...

  47. Miskiti dit :

    Terriblement déroutant ce revirement sur le sondage. Vont-ils aussi donner la réponse qu'ils veulent entendre quand ils reposeront leur question ? Les électeurs que nous sommes sont vraiment pris pour de sombres crétins. Le coup du referendum sur l'Europe, ça marche une fois, pas deux...
    Au fait, qui va payer cette campagne de pub pour l"ami" DSK ?

  48. Michel Matain dit :

    La mise en avant de Marine Le Pen et les sondages favorables au FN durent depuis moins de deux mois; C'est une véritable campagne qui est organisée. M'interessant particulièrement à la géographie électorale, lorsque l'on étudie l'ensemble (pas une, mais toutes, j'ai bien écrit toutes) les élections partielles ayant eu lieu depuis les élections régionales jusqu'à fin 2010, on constate un recul du Front National par rapport à 2004 et 2008. Et ce constat on peut le faire jusqu'aux dernières élections partielles qui ont eu lieu en décembre 2010. Ces élections sont un sondage grandeur nature qui porte sur des diaines de milliers d'électeurs. Le Front national en 2010 est en recul. En 2010 sur l'ensemble des élections cantonales partielles, en comparant aux élections précedentes, les candidats du Front de Gauche sont passés devant le Front national : qui a parlé de ce fait (pas de ce sondage) ? Si ce fait (calculable et vérifiable par tous et en premier lieu par des journalistes compétents, prenez vos calculettes, allez sur internet, vérifiez, vous le constaterez par vous-mêmes) était mis en avant et que les politologues avaient fait des dizaines de commentaires sur le thème "le Front de Gauche devant le FN", on aurait aussi créer un "effet" Front de Gauche. Au lieu de ça, on créée artificiellement pour des raisons politiques évidentes un "effet" FN Le Pen et ce depuis deux mois. Mais à force de créer un "effet", on risque de créer une réalité. C'est tout le problème, toute la force et toute la dangerosité de ce type de campagne qui mélange pub / marketing / promotion... En attendant le seul sondage qui vaille aura lieu le 20 mars. Et c'est bien pour ça que cette campagne a lieu maintenant : tenter de créer un "effet" FN qui vienne contrecarrer la réalité de la baisse du FN en 2010 et inversement les fortes tendances à la hausse du Front de Gauche constatées en 2010

  49. citoyenne21 dit :

    Message de Michel Matain (102) : "En 2010 sur l'ensemble des élections cantonales partielles, en comparant aux élections précedentes, les candidats du Front de Gauche sont passés devant le Front national : qui a parlé de ce fait (pas de ce sondage) ? Si ce fait était mis en avant et que les politologues avaient fait des dizaines de commentaires sur le thème "le Front de Gauche devant le FN", on aurait aussi créer un "effet" Front de Gauche. Au lieu de ça, on créée artificiellement pour des raisons politiques évidentes un "effet" FN Le Pen et ce depuis deux mois."

    La vérité est là car comment expliquer que le front de gauche soit absent de ces foutus sondages ? tout est fait pour influencer le peuple dans le mauvais sens et dans le but de renverser la vapeur aux cantonales pour éviter la progression du front de gauche... Comment contrer ces agissements ?

  50. ddmm dit :

    Vous connaissez la meilleure de toutes ? Il parait que le sondage va etre refait, cette fois avec DSK à la place de Aubry.
    He hop ! Petit tour de passe passe, et voila comment les électeurs des primaires socialistes vont se croire obligés de voter DSK même s’ils n’en avaient pas envie !
    A part ça les sondages n’influencent pas parait-il...
    C’est pas beau ça ?...


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