16nov 10

Remaniement, Retraites, G20, Strauss-Kahn

Toujours les mêmes ! Qu’ils s’en aillent tous !

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Cette note parle du remaniement. Bof ! Et de la lutte pour la retraite à soixante ans. Et du G20. Et des répliques aux agressions dont je fais l’objet. En cadeau un document. La retranscription de l’entretien de Dominique Strauss Kahn sur France Inter, établie par mes camarades. Un rude travail de décryptage. Un document exclusif. Vous ne trouverez ça nulle part ailleurs. L’objectif est de vous inviter à faire du commentaire argumenté. Les meilleurs morceaux serviront dans nos argumentaires.

Communiqué après l'entretien télévisé de Nicolas Sarkozy. "Nicolas Sarkozy a cherché à cacher ses griffes, ce qui a donné un long bavardage souvent confus. Ainsi avons-nous appris qu'il a changé de gouvernement pour ne pas changer de politique et sans changer les principaux ministres pour garantir la stabilité. Comprenne qui pourra. Après quoi il est lamentable que chaque fois qu'il évoque un aspect antisocial de sa politique, il puisse se réclamer de Dominique Strauss-Kahn ou de l'exemple d'un gouvernement social-démocrate quelque part en Europe.
Mais de fait la tradition des interventions du Président est respectée, un nouveau cadeau pour les riches est annoncé, avec la suppression de l'ISF et du bouclier fiscal : 3 milliards de ristournes pour les plus riches. La politique d'austérité et d'appauvrissement de l'Etat est confirmée : pas d'augmentation des recettes fiscales mais diminution des dépenses publiques. Du FMI "expressis verbis", comme dirait le Président."

Ce remaniement n’est guère excitant. On en fait le tour en constatant que c’est un gouvernement de combat. C’est une banalité de dire qu’il est conçu comme une machine pour 2012. C’est presque savoureux de voir la continuité dans l’art du débauchage que cultive cet homme. Piquer la porte parole de Villepin ça fait riche tout de même ! Ce type a l’art de sentir le traitre qui sommeille dans chaque carriériste qui gémit de désir en passant devant la vitrine des pâtissiers de la politique. C’est plus sérieux de noter que ce gouvernement est un beau bras d’honneur au mouvement social et de souligner la hâte qu’ont beaucoup, à la faveur de l’agitation que permettent les commentaires et sous pesage de ministres et vice ministres, de parler d’autres choses, enfin ! Ce ne doit pas être notre cas, j’y reviens dans un instant. Cependant on voit bien la force que se donne Nicolas Sarkozy avec cette formation gouvernementale de chasse en meute. Son analyse est que la situation, et notamment le choc de la crise, ne laisse place à aucun « Centre », ni au demi mesure en général. Ce n’est pas non plus seulement un inconvénient pour lui d’avoir pulvérisé le prétendu Centre. Le voila à présent encombré de trois candidats déclarés, au moins. Mon pronostic est que, menés par des chefs de circonstances aux convictions flottantes ces gens n’iront pas loin. Trop compromis. Ils ont tout avalé et notamment le plus infâme de la politique sécuritaire et xénophobe comme des moments antisociaux les plus brutaux du Sarkozysme. Qui va les croire quand ils vont réapparaitre en chevalier blanc de la cohésion sociale et de l’humanisme chrétien ? C’est dire comme il est contre performant de leur faire des ronds de jambes. Ces gens là ne sont pas de notre camp. Ces gens sont l’adversaire. Comptons sur nous pour rappeler sans cesse leurs états de service. Quiconque s’en approche sera donc contaminé par les maladies les plus virulentes de la scène politique décomposée de notre temps: opportunisme, politicailleries, carriérisme, mépris total du peuple pris pour une masse confuse sans cervelle que l’on peut abuser en retournant sa veste. Le rôle de la gauche est d’entrainer toute la société derrière sa vision d’un futur collectif. Dans cette façon de voir les combines d’appareils et appareillons n’ont aucun espace. Raison de plus pour scotcher à temps sur leurs erreurs ceux qui se risqueraient à fréquenter les amuse gueules usés du Sarkozysme.

Je ne suis pas d’accord pour tourner la page de la lutte pour défendre la retraite à soixante ans. D’abord parce qu’un nouveau rassemblement est convoqué le 23 prochain. Il serait stupide de le laisser passer sur l’air de la résignation. Qu’y gagnerait-on ? A l’inverse si nous sommes, une fois de plus, bien mobilisés nous envoyons un message tous azimut : nous ne lâchons pas, notre détermination est intacte. C’est ce message qui est essentiel. J’adjure qu’on ne se laisse pas abasourdir et que l’on tienne bon. Notre propre démobilisation ne doit pas être l’argument qui permet de « passer à autre chose ». Tant que nous sommes présents à l’appel, notre importune obstination reste sur les genoux de tous ceux qui pourraient se sentir tellement mieux si on allait voir ailleurs !
Ca n’empêche pas de réfléchir et de proposer. J’ai bien noté que notre proposition à propos du référendum connait une écoute nouvelle. Le journal « Politis » qui en a fait son affaire de longue main mène une brillante campagne sur ce thème. Je vois que l’écoute est meilleure, y compris chez ceux qui avaient commencé par dire que ce serait une diversion. Je ne leur en veux pas. Je sais trop bien combien décider quoi faire dans ces circonstances est difficile et que tout se discute en effet. A présent nous partons du point où nous sommes rendus. Et à ce point comment continuer utilement et concrètement ? Le référendum est une proposition concrète. Dans le même état d’esprit, je pense que l’on pourrait considérer d’un œil nouveau l’idée d’une manifestation nationale sur le thème. Je connais et comprends l’argument selon lequel une telle manifestation était du quitte ou double, dans le contexte précédent. Mais à présent ? N’est-ce pas plutôt un outil de relance et d’ancrage de la lutte et de ses mots d’ordre ?  

Un G20 en vain. Pourtant, c’est à peine s’il en est question dans l’actualité. Tous les grands chefs des pays qui cumulent l’essentiel de la richesse du monde se sont réunis. Et quoi ? Pschiiiit ! Il est vrai que la rengaine du « sommet magique » a fait long feu. Les participants eux-mêmes, comme notre cher président, n’arrivent pas tous au début et beaucoup partent avant la fin. Et puis, c’est tellement répétitif ! Le G20 de Séoul est le cinquième sommet de ce type organisé en 2 ans !  Cela fait en moyenne deux sommets par an. A chaque fois, ces réunions coûtent affreusement cher. Et elles entraînent la mobilisation de véritables armadas policières ! Une nouvelle fois,  50 000 policiers ont été mobilisés pour sécuriser le G20 de Séoul. Sans oublier les armées particulières comme celle du président des Etats Unis, d’heureuse mémoire à Strasbourg pour sa brutalité, son arrogance et son mépris des services et polices nationaux. Pour quel résultat : un communiqué cousu de généralités et de bonnes intentions qui n’engagent à rien. Le bilan tiré par Sarkozy lui-même en dit long sur l’inutilité de ce sommet : « accord qui vaut mieux qu'un désaccord et qui ne résout pas suffisamment les problèmes qui sont posés ». Fermez le ban ! Un aller retour Paris Séoul pour ça !
Le communiqué final sonne creux comme jamais. « Le G20 s’engage à prendre toutes les mesures, y compris de consolidation budgétaire, pour renforcer la reprise, soutenir la croissance et assurer la stabilité des marchés financiers, notamment en adaptant le système de changes, davantage influencés par les marchés financiers, en renforçant la flexibilité des taux de change, pour mieux refléter les fondamentaux économiques et s’abstenir de dévaluations compétitives. » Consolider les budgets ! Bon sang mais c’est bien sur ! Comment n’y avaient-ils pas pensé jusque là ? Renforcer la flexibilité des taux de change ! C’est ça leur trouvaille ? Mais en assurant la stabilité des marchés financiers ! Ouf ! Allez restons calme ! De toute façon, aucune mesure concrète d’aucune sorte ça n’est prévu pour appliquer. Autant peindre la girafe !

N’empêche que si on voulait prendre au sérieux ces numéros de Bla Bla, on pourrait trouver matière à ricanements affligés. Signée par les Etats-Unis, cette déclaration revient à dire « Faites ce que je dis, pas ce que je fais ». En effet, comme je l’ai (trop) longuement détaillé dans deux précédentes notes, les Etats-Unis viennent justement de procéder à une dévaluation de sauvetage en s’achetant pour 600 milliards de sa propre dette ce qui est une monstrueuse création monétaire décidée par leur banque centrale. Ils ne s’en cachent d’ailleurs pas vraiment. Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale américaine a reconnu le 11 novembre dans le Financial Times que « les Etats-Unis poursuivent une politique d’affaiblissement de leur monnaie. » Mais s’ils ne respectent pas leurs engagements, les USA prétendent pourtant imposer aux autres des règles contraignantes. Selon eux les Etats exportateurs devraient être contraints de limiter leurs excédents commerciaux. Leur ministre des finances prétendait interdire tout excédent commercial dépassant les 4 % du PIB d’un Etat. Ma parole de la planification des échanges internationaux ? Et le libre échange dans tout ça ?  Après tout ceux qui achètent ici plutôt que là ont leurs raisons, non ? Ce n’est pas ça qu’on nous explique tous les jours ? Quelle idée bizarre pour des dérégulateurs forcenés comme ceux là ! Personne ne sait d’ailleurs comment elle pourrait être appliquée quand un Etat franchit ce seuil. Les USA seraient d’ailleurs les premiers pénalisés si la Chine ou l’Arabie Saoudite cessaient leurs exportations dès que leur excédent aurait franchi les 4 % de leur PIB. Eh oui ! Car cela voudrait dire que les états-uniens cesseraient alors d’acheter des habits et des ordinateurs et ne consommeraient pas d’essence pour le reste de l’année ? Ou bien ces pays devraient-ils faire cadeaux de leurs exportations aux américains pour qu’ils continuent à se la couler douce ? On voit à quel point cette demande est grotesque venant des USA. D’ailleurs qui viserait-elle ? Quatre pays du G20 : la Chine, la Russie, l’Allemagne et l’Arabie Saoudite. Cours toujours ! D’ailleurs madame Merkel a vite répliqué devant le congrès du parti Chrétien qu’elle dirige: « je ne nous laisserai pas punir parce que nous produisons des bons produits qui se vendent ». Ca va de soi. Cette proposition ridicule des USA a d’ailleurs été bien envoyée au tapis par le président brésilien, notre camarade Lula. C’est lui qui a enjoint aux pays riches de s’occuper de la santé économique intérieure de leur population plutôt que de donner des leçons de politique économique aux pays du sud. Ce qu’il a dit est aussi simple qu’une de mes sorties sur ce thème ! : « Si les pays riches ne consomment pas et veulent que leurs économies exportent, le monde court à la faillite parce qu’il n’y aura plus personne pour acheter et tout le monde voudra vendre ». Cette phrase résume parfaitement bien la situation de surproduction chronique qui est à la racine des crises. Et quelle cause ? L’exploitation grandissante du travail et la contraction forcée de la demande solvable. Les gens crèvent. Le malheur des uns ne fait le bonheur d’aucun autre, voila tout.

En prenant pour un an la présidence du G20, habilement conquise, Nicolas Sarkozy a affiché trois priorités : la réforme du système monétaire international, la lutte contre la volatilité des cours des matières premières, la réforme de la gouvernance mondiale. Hum, le dernier point est juste un peu absurde, mais passons. Pour atteindre ces vertigineux objectifs, Nicolas Sarkozy a affirmé que l’objectif était d’ « obtenir des consensus sur des sujets centraux ». Hé ! Hé ! Fine mouche. A ce niveau de généralité on se demande où on finira ! De toute façon il a déjà, souscrit une assurance Bla Bla  de première classe. Car il a aussitôt précisé qu'il s'agissait de « chantiers colossaux qui ne pourront être achevés en une seule année ». Non ? Sans blague ! Trêve de rigolade. Si même lui doute du résultat alors qu’il est censé s’occuper du problème, c’est que c’est vraiment mal parti. Où est celui qui proclamait en novembre 2008, juste avant le sommet du G20 de Washington, il décrétait que « le dollar ne peut plus prétendre être la seule monnaie du monde ». Une phrase qui n’a été suivie d’aucun acte concret. Bien sur ! Pas plus que ses engagements pour « la fin des paradis fiscaux ». Au G20 de Washington en septembre 2008 il trompettait : « S’agissant des paradis fiscaux, c’est parfaitement clair. Il y aura une obligation pour les banques de déclarer tout ce qu’elles investissent ou tout ce qu’elles font dans les paradis fiscaux ». Le 23 septembre 2009 sur TF1 et France 2 : « les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ». Depuis on a vu la suite ! Enorme, non ? Mêmes paroles en l’air pour la Taxe Tobin. Devant l’Assemblée générale des Nations Unies le 20 septembre 2010, Sarkozy disait que « la taxation des transactions financières, nous pouvons le décider ici, pourquoi attendre ? ». Mais ce qui est bon pour l’ONU, n’est plus à l’ordre du jour du G 20 qui est silencieux sur une telle taxation. L’affaire est entendue, hélas. Il ne se passera rien. Dès le lendemain de la réunion chacun est retourné à ses petites affaires comme si de rien n’était et le monde est abandonné, en roue libre, à la rapacité et la cupidité des malfaisants des salles de marché.

L’agression de Cohn-Bendit contre moi ne lui vaut pas que des compliments dans sa famille politique. La réplique de Jean Vincent Placé est courageuse car elle tombait à la veille d’un moment délicat, la fusion des Verts et d’Europe Ecologie face auquel les frères Cohn-Bendit multipliaient les provocations. Je pense que l’agression contre moi procédait de cette stratégie de tension interne. J’ai lu sur Médiapart la tribune d’Alexis Corbière sur ce sujet et j’ai trouvé, une fois de plus, son argumentation bien écrite et très méthodique. D’un autre côté, j’ai été assez ému par cette information donnée par une commentatrice de ce blog, rappelant que ce même Cohn Bendit avait aussi déjà traité Oskar Lafontaine, le co-fondateur de Die Linke, de « Haider » allemand. Haider étant le néo nazi autrichien. Oskar en néo nazi ! C’est à vomir ! On commence à voir cependant que la sortie de Jean-Paul Huchon n’avait rien d’improvisé. La réponse faite à nos camarades conseillers régionaux persiste et signe dans le style gluant du personnage. Mais la vanne de la haine a été ouverte. Tous les lâches se sont sentis des ailes. Cela, je le comprends. Ils sont comme ça. Je menace leurs rentes, ils me haïssent, c’est dans l’ordre. Il faut bien qu’ils mangent. Mais ce qui le plus surprenant c’est l‘apathie et le silence des autres, ceux avec qui j’ai milité plusieurs décennies pour certains. Je ne parle pas de ceux que j’ai moi-même fait manger, beaucoup et bien, du temps où j’étais un seigneur féodal socialiste comme les autres. Ceux-là aussi doivent manger encore, les pauvres et ils ont pris des habitudes. Mais les autres ? Ceux avec qui j’ai fait équipe politiquement ? Et ceux qui lisaient mes textes et des fois mêmes les votaient. Ceux-là voient bien que le contenu n’est changé en rien. Ceux-là savent bien l’inanité de cette accusation de lepénisme. Rien. Silence radio. On donne des noms ? Pas aujourd’hui. J’ai le cœur au bord des lèvres. Je suppose que ça fait partie de l’apprentissage qu’il me reste à faire nonobstant mon âge et mon parcours déjà long à propos de la veulerie à laquelle la jalousie et le cri de l’estomac peuvent conduire. N’empêche, on ne se refait pas et chaque jour qui passe je guette à l’horizon comme s’il pouvait en être autrement. Je crois qu’on ne peut pas être vraiment de gauche sans garder toujours confiance dans le fond positif de la nature humaine. Par delà les moments glauques. Et celui-ci en est un. La politique n’a jamais été un jeu pour moi.

Heureusement il y a mieux. Ian Brossat le président communiste du groupe du Front de gauche à l’Hôtel de ville de Paris ne s’est pas laissé intimider. On me dit que Patrice Bessac en aurait fait autant.  J’ai été très touché aussi de voir que la « Gauche Unitaire » a été la première organisation en tant que telle à exprimer un point de vue politique argumenté sur les injures dont on m’accable. Je reproduis donc, pour conclure, le texte de son communiqué.
« Gauche Unitaire est solidaire de Jean-Luc Mélenchon face aux insultes d’un certain nombre de responsables socialistes et écologistes Gauche Unitaire membre du Front de Gauche exprime sa solidarité pleine et entière à Jean-Luc Mélenchon et à nos camarades du Parti de Gauche victimes d’attaques  indécentes de la part de responsables politiques de gauche. Aux propos de Jean-Paul Huchon qui dans l’Express explique que le président du Parti de Gauche a un « langage [est] proche de celui de l’extrême droite, mais c’est plus grave que Le Pen ! », et à ceux de Manuel Valls jugeant, dans le Parisien Dimanche, que Jean-Luc Mélenchon est « un danger pour la démocratie », s’ajoutent ceux de Daniel Cohn-Bendit qui juge qu’il « va même jusqu’à labourer les terres du Front national ». Maintenant, ça suffit ! Ce n’est pas comme cela qu’on débat à gauche. Quels que soient les désaccords que ces responsables socialistes ou écologistes peuvent avoir avec Jean-Luc Mélenchon, quoi qu’on pense de la manière dont il exprime ses idées politiques, il n’est pas acceptable de procéder à un tel amalgame. Ceux qui profèrent de telles insanités se rendent-ils réellement compte de ce qu’ils disent ? Tous les désaccords ne peuvent justifier qu’un homme de gauche, et à travers lui son parti et les  militantes et militants qui le composent, soient assimilés ainsi à ce que par leur engagement ils combattent au quotidien. Au demeurant, c’est concourir à la banalisation de l’extrême droite que de se livrer à de tels amalgames odieux. Il est certes bien plus aisé de manier l’anathème que d’engager réellement le débat sur les conditions du changement dans notre pays. Cela demanderait de répondre aux propositions du Front de Gauche: pour une autre répartition des richesses en s’attaquant au capital, pour une refondation républicaine, pour une autre Europe et contre le traité de Lisbonne, pour les services publics, l’emploi et la retraite à 60 ans à taux plein, pour la planification écologique… C’est sur ce terrain que nous entendons nous situer. » Le Bureau National de Gauche Unitaire. Le 15 novembre 2010.

Ce blog se hisse sur la barre des neuf à dix mille consultations quotidiennes. Je m’efforce de ne pas trop y penser pour lui conserver le ton qui me convient et le choix éditorial de ne tenir compte que de ce qui m’intéresse dans le moment où j’écris. Cependant je voudrais bien faire profiter de cette notoriété d’autres que moi. J’ai donc l’idée de proposer à ceux que cela intéresserait d’illustrer mes notes avec leur photos. Ce serait une sorte d’exposition et on renverrait au site où ces amis présentent le reste de leurs œuvres. Aucun besoin que le thème des photos ait un rapport avec le texte. J’explique ça mieux bientôt. Pensez y.

Strauss Kahn dans le texte, à France inter. Lundi 15 novembre 2010.

Première partie.
Patrick Cohen : Bonjour Dominique Strauss-Khan.
DSK : Bonjour.
PC: Les banques renouent avec les supers profits, les traders avec les supers bonus. Les grandes puissances avec leurs intérêts ou leurs égoïsme nationaux. On vient de le voir à Séoul, la spéculation, les produit dérivés les paradis fiscaux se portent bien. Est ce que les belles promesse des précédents G20 sont à oublier? Est ce que comme le pense sans doute la plupart de ceux qui nous écoutent ce matin rien n'a changé depuis la crise ?
DSK: Quel est le grand problème aujourd'hui dans l'économie mondiale ? Ceux que vous venez de ce décrire, on pourrait d'ailleurs continuer la liste. Ca vient d'où? Ca vient d'une économie qui est devenue mondialisée, tout le monde le comprend bien aujourd'hui et puis de pouvoirs politiques, de pouvoirs d'encadrement du marché qui eux sont restés des pouvoirs nationaux. Ce déséquilibre là est latent depuis longtemps. Il est accentué par la monté en force de pays émergents comme la Chine, l'Inde, le Brésil,  et donc on est devant une sorte de questionnement: est-ce qu'on laisse les marchés faire tout seul. Les gens de droite diront volontiers "ben oui l'économie est mondiale les marchés vont régler tous ça, ça va très bien".
PC: Ce qui est le cas aujourd'hui.
DSK: Exactement. Les gens de gauche diront :" non pas du tout" ce qu'on a réussi au XIX ème et en plus au XX ème siècle c'est de faire que les pouvoirs publics représentant l'intérêt collectif arrivent à dominer le marché, à lui imposer des règles. Il faut le faire au niveau mondial et c'est bien ça.
PC: Donc l'idée d'une gouvernance mondiale.
DSK : Pas exactement.
PC: ça n'est pas une utopie Dominique Strauss-Khan ?
DSK : ça n'est pas une utopie que l'idée d'une gouvernance de l'économie nationale comme elle c'est affirmé pendant le XXème siècle. Le grand pari du XXIème siècle c'est l'invention comme vous venez de le dire d'une gouvernance mondiale. Elle prend aujourd'hui, l'embryon en prend aujourd'hui la forme du G20. Et au cœur de cette gouvernance mondiale, il y a le nouveau FMI. Et c'est ça le rôle qu'il faut jouer aujourd'hui. Il faut fournir au G20 des analyses de politique économique à suivre. Pour ça il fallait que je réforme le FMI pour qu'il en soit capable. Ce qui a été fait.
PC: Le FMI comme modèle ou comme embryon de la gouvernance mondiale?
DSK: Non non, pas vraiment. Le G20 comme embryon de la gouvernance mondiale, le FMI comme moteur de ce G20. Aujourd'hui ce qui fait la différence entre le G20 et le G7 c'est pas tellement qu'il a augmenté de taille. C'est très important qu'il y ait les émergents d'autre pays qui soient membre évidement, et nécessaire. Mais c'est aussi que le G7 est devenu un salon où l'on cause et il n'y avait aucun suivi, aucun matériel, aucun document aucun rapport.  Là le FMI fournit à l'entrée du G20, on travaille sur les rapports du FMI et à la sortie du G20 on confie au FMI les travaux dont on a besoin pour la prochaine fois. Et donc le moteur, le cœur du système est devenu ce FMI qui n'a plus grand chose à voir avec le FMI d'avant. D'ailleurs peut-être qu'un jour il faudra faire évoluer son nom. Et qui aide à construire cette gouvernance mondiale? Et donc à la question qui est souvent posée de dire: "c'est quand même bizarre, regardez dans cette crise, on a mis en œuvre des politiques qui étaient assez souvent considérées comme des politiques de gauche : le soutien publique à la demande, plus de déficit budgétaire parce qu'il fallait éviter la catastrophe etc… Je lisais souvent dans les colonnes comment ce fait-il que nul part la gauche n'en ait tellement profité finalement et que les gouvernements de droite se fassent élire margé cela. Et bien parce que la gauche elle est là, elle est là en train de travailler à la construction de la gouvernance mondiale. Il y a eu une première phase, ça a été la crise aiguë. Vous vous souvenez quand on a été vraiment  au bord du gouffre et la tout le monde était assez d'accord pour aller dans le même sens.
PC: Ben oui tout le monde était menacé
DSK: Voila, tout le monde avait peur, les chefs d'Etat et de gouvernement avaient pas vraiment envie de se singulariser d'être le mouton noir. Le consensus, la coopération étaient relativement faciles à construire. Avec Séoul on rentre dans la deuxième phase, non pas que la crise soit terminée, il reste beaucoup de conséquences à la crise économique qui n'est pas terminée, des conséquences sociales surtout sur le chômage, mais quand même les chefs d'Etats et de gouvernement ils ont un peu le sentiment ma foi que le pire est derrière eux, ils reviennent vous le disiez tout à l'heure …
PC: … au chacun pour soi.
DSK: Exactement, à leurs égoïsmes nationaux, c'est normal, ils sont élus, enfin la plupart d'entre eux. Ils ont des comptes à rendre à leurs électeurs. Donc ils reviennent à leurs petites affaires de politique nationale. Et donc ils ont un peu tendance à laisser de coté la coopération. C'est pour ca que je dis qu'on rentre dans une deuxième phase de la gouvernance mondiale plus compliquée, plus longue, ça va être plus dur. Il va y avoir des hauts et des bas. On va avancer parfois, parfois reculer. Ca va pas se faire en une nuit. Construire cette gouvernance mondiale, dominer l'économie mondiale, ne pas la laisser entièrement sous la domination des marchés c'est pas quelque chose qui va se faire en une réunion de deux jours à Séoul ou ailleurs. Chaque G20 sera une étape dans cette direction
PC: Mais si je vous ai bien entendu : c'est la gauche ou en tous cas les idées de gauche qui font bouger le monde et qui peuvent faire avancer vers une gouvernance mondiale.?
DSK : C'est ma conviction mais si je devais aller jusqu'au bout de ma conviction je dirais que c'est comme ça depuis très longtemps.
Patrick Cohen : Est-ce qu'il y a un modèle économique de sortie de crise pour nos Etats surendettés ? Est-ce qu'à vos yeux de directeur du FMI les Etats, les politiques publiques doivent accompagner la croissance quitte à s'endetter un peu plus ou bien donner la priorité des priorités à l'assainissement des finances publiques ?
DSK : Je vais vous faire une réponse qui va vous sembler une réponse de Normand, mais ça dépend. Partout il fallait augmenter les déficits publics pour soutenir une demande qui s'était effondrée. Le FMI y a invité dès janvier 2008 et il a fallu attendre presqu'un an pour que les pays nous suivent. Finalement ils l'ont tous fait, à des degrés divers, selon leurs capacités, et c'est ce qui a évité une crise qui aurait pu être aussi grave que la crise de 29, avec des dizaines de millions de chômeurs en plus que ce qu'on a eu. Je dis pas qu'on n'a pas eu de crise, on a eu une crise, mais on n'a pas eu un effondrement comme celui de 29 grâce à cette politique. Evidemment le coût de cette politique c'est que ça a augmenté les déficits donc ça a augmenté la dette publique. Dans certains pays elle était relativement faible, pour ceux-là il reste des marges de manœuvre. Dans d'autres elle était déjà élevée, elle devient quasi insupportable, c'est pour ça que je vous disais, ça dépend. Dans les pays qui sont au bord du gouffre, l'exemple le plus connu en Europe ça a été celui de la Grèce, il n'y avait pas d'hésitation, il fallait absolument arrêter la fuite sinon les fonctionnaires n'auraient plus été payés trois semaines plus tard. Il n'y avait pas d'autre moyen que de restreindre les dépenses budgétaires. Dans d'autres pays qui ont encore des marges, pas énormes, mais qui ont des marges, il faut soutenir la demande. Et donc c'est un peu un faux débat, un peu simpliste de laisser dire que soit il faut couper les dépenses, soit il faut soutenir la demande. Ca dépend. Ce que je constate moi quand même, avec honnêtement pas mal de plaisir, c'est que dans les pays dans lesquels il a fallu couper les dépenses durement – et c'est toujours les plus démunis, les plus pauvres qui en souffrent dans ces cas là-, les nouveaux programmes du FMI, et je pense à la Grèce en particulier, ont été construits de telle manière qu'on revienne à l'équilibre mais que ça se fasse en protégeant les plus démunis, les plus vulnérables. Quand je disais cela, on me disait, oui cause toujours, on dit toujours ça, mais la réalité on sait bien que le FMI il est libéral, c'est sa vieille image etc. La réalité c'est qu'il vient d'y avoir des élections en Grèce et que la gauche au pouvoir a gagné. Cela aurait été la droite, ça aurait été pareil. Ce qui m'intéresse ce n'est pas que la gauche ait gagné c'est que le gouvernement en place avec le programme du FMI a été compris par l'opinion et que l'opinion est derrière le gouvernement. Ce n'est jamais arrivé dans le passé. Ce n'est jamais arrivé dans le passé qu'avec un programme aussi dur que celui que les Grecs sont amenés à supporter – parce que la situation est très difficile – on arrive à faire comprendre à la population que c'était nécessaire et que finalement en majorité, elle soutienne le gouvernement en place.
Patrick Cohen : Donc on peut conjuguer réduction des déficits et justice sociale ? Et maintien des missions du service public ?
DSK : Je crois qu'en effet partout dans tous les pays, quand on explique à la population pourquoi on doit prendre une mesure même quand elle est parfois difficile, on arrive à la prendre, ça ne veut pas dire que tout le monde est content, mais on arrive à avancer. Regardez dans tous les pays où il a fallu travailler sur les retraites par exemple. C'est un acquis pour beaucoup les retraites, pour tous. Dans tous les pays le problème de l'allongement de la durée de la vie a conduit à vouloir remettre en cause le système de retraites tel qu'il existait parce qu'il fallait bien l'adapter. Et bien selon les pays ça s'est passé plus ou moins facilement selon que cela a été plus ou moins expliqué.
Patrick Cohen : On vous écoute ce matin Dominique Strauss Kahn, depuis quelques mois on lit les paroles du FMI, vous savez ça n'a pas dû vous échapper qu'on s'est beaucoup envoyé les rapports du FMI à la figure ces derniers temps lors du débat sur les retraites en France. L'un des derniers rapports indique sans citer de pays que le relèvement de l'âge de départ est la meilleure solution pour sauver le système sans casser la croissance. C'est une conclusion signée par le directeur du FMI ?
DSK : Alors j'ai bien vu, bien sûr j'ai vu ça, ça m'a pas échappé et ça m'a un peu amusé. Ce qui m'a réjoui c'est que partout dans le monde on lit beaucoup plus les rapports du FMI. ça c'est sûr.
Patrick Cohen : en France ?
DSK : partout dans le monde. En France aussi, il n'y a pas de raison que ça soit différent.
Patrick Cohen : grâce à vous, depuis que vous êtes à la tête du FMI ?
DSK : non, non, c'est parce que sans doute le FMI aujourd'hui occupe une place très différente que dans le passé et donc ça intéresse plus. Inévitablement les majorités et les oppositions dans les pays se saisissent des pages qui les intéressent. C'est normal, on n'y peut rien, c'est comme ça, et donc chacun va piocher ce qu'il veut dans les rapport. Le rapport auquel vous faites allusion, on ne va pas échapper à votre question, c'est un rapport comme il en sort plusieurs par semaine au FMI …
Patrick Cohen : rapport semestriel …
DSK : oui celui-là sur les retraites, il y en a un semestriel sur la taxe bancaire, un trimestriel sur les flux des capitaux, un semestriel sur la réglementation financière. Bref, il sort beaucoup de rapports de ce genre et ce sont généralement des rapports assez mesurés. Si je me souviens bien de celui qui concernait les retraites, il disait à la fois ce que vous venez de dire, que sans doute l'allongement de la …, l'allongement de la durée la cotisation était nécessaire parce que l'allongement de la durée de la vie est là. Mais il disait aussi que selon les pays il fallait financer ça de façon différente. Et si je me souviens bien pour la France, il disait la France dans laquelle le travail est déjà très fortement taxé, il faudrait surtout financer par des ressources venant des revenus du capital. Mais ça je l'ai moins vu cité dans le débat français et c'est un peu dommage parce que ça aurait donné peut-être une vision plus équilibrée de nos rapports.
Patrick Cohen : Est-ce que la phrase que la phrase que j'ai retenue concernant le relèvement de l'âge de départ est signée par le directeur du FMI ?
DSK : non, non le directeur du FMI assume tous les rapports qui sont publiés par le FMI, mais aucun n'est écrit par le directeur du FMI. Ce qui est la grande force du FMI, et c'est pour ça qu'il obtient la place aujourd'hui dont le monde a besoin, c'est l'indépendance des milliers d'économistes qui travaillent au FMI, qui travaillent de façon collective, qui ne sont pas tout seuls. On ne peut pas écrire des choses parce que ça nous passe par la tête, il y a des procédures de révision de ce qui est écrit par les pairs. Mais à l'arrivée l'indépendance des chercheurs du FMI est garantie par le traité et c'est justement ce qui fait la force. Comme disait Keynes lorsque le FMI a été créé en 1944, c'est la puissance de dire la vérité, c'est ça l'arme du FMI. Donc le directeur du FMI il est bien incapable de corriger un rapport qui a été revu à l'intérieur, surtout quand il s'agirait de la France. Puisque vous le savez, le directeur du FMI a par tradition presque … euh pas presque, totalement, interdiction de s'occuper de son propre pays. Pour éviter s'il est du côté de la majorité qu'il aide la majorité, s'il est du côté de l'opposition qu'il nuise à la majorité. Et donc mes prédécesseurs comme moi, nous nous sommes toujours interdits de commenter ou d'intervenir ou même de faire des corrections ou de proposer des corrections ou même de discuter des questions qui ont un rapport avec son propre pays.
PC: Vous ne vous occupez pas de votre pays mais selon la formule consacrée votre pays s'occupe de vous, en tous cas s'intéresse à vous. Les sondages, les Français voient en vous le meilleur candidat de Gauche pour 2012. C'est ce que disent la plupart des enquêtes. Est-ce que ça vous fait plaisir? Ca vous fait réfléchir? Est-ce que ca vous oblige, Dominique Strauss khan.
DSK: Ecoutez, ne pas vous dire que je suis touché par ces sondages ce serait mentir. Mon égo n'est pas inférieur à celui de certains autres. Et donc lorsque je vois que les Français m'apprécient, j'en suis ravi. Est ce que c'est moi qu'ils apprécient? Est ce que c'est le rôle de l'institution que je dirige je ne sais pas. Alors …
PC: Vous pensez qu'il y a un amour pour le FMI?
DSK : Ben écoutez, regardez à la suite du sommet de Londres en avril 2009, Libération titrait :"Et le vainqueur est le FMI". Y a trois jours à la suite du somment de Séoul, le New York Times titre :"Le grand vainqueur est le FMI". Donc finalement peut-être que ça joue un peu.
PC: Et NewsWeek quand il vous met à la une, c'est pas l'image de la porte d'entré du FMI a Washington, c'est vous le top guy …
DSK : Vous êtes gentil …
PC: c'était il y a 10 jours
DSK :  je suis touché par ces sondages. Je suis très attentif à la situation française. A la foi à la situation de ses finances publiques mais au moins autant à sa cohésion sociale. Mais je fais mon travail aujourd'hui est c'est la seule chose qui m'importe.
PC: Les statut du FMI vous oblige à une réserve absolue. Mais les statuts du FMI ne vous interdisent pas de dire que vous n'avez pas envie de revenir dans la vie publique française.
DSK : Mais les statuts du FMI ne m'interdisent pas de dire des tas de choses pourtant je ne les dis pas. Ils ne m'interdissent pas de dire que j'adore les pates à la sauce tomate et pourtant je ne le vous dis pas. Le fait que l'on ne m'interdisse pas de dire quelque chose ne me force pas à le dire.
PC: Mais vous ne le direz pas ce matin parce que ce n'est pas le moment.
DSK : Aujourd'hui j'ai un travail, et je vous ai dit tout à l'heure combien il est important, combien je pense que pour la gauche mondiale il était important d'organiser de la régulation. C'est le FMI aujourd'hui qui est au cœur du dispositif. Ca occupe tout mon temps.

2ème partie – Interactive
Philipe Lefébure, service économie, Bernard Guetta, Thomas Legrand, service politique, Patrick Cohen, + auditeurs.
Auditeur, Guy de Paris : bonjour Monsieur Strauss Khan
DSK : Bonjour Monsieur
Auditeur Guy de Paris: Quel que soit le moment que vous choisirez pour revenir à la vie publique française, vous allez vous heurter à un sentiment, justifié ou pas au sein de la gauche. Sentiment que vous êtes plus soucieux des intérêts des banquiers que des gens de condition modeste. Que comptez vous faire pour modifier cette image entre guillemet de sociale démocrate de droite ? Merci
Dsk : Monsieur je ne sais pas si j'ai cette image mais si vous la ressentez de telle manière c'est important. Je crois que l'image est erronée. Les intérêts des banquiers n'ont jamais été mes intérêts, ce ne sont même pas les intérêts de l'institution que je dirige le FMI. L'intérêt du FMI c'est de toujours mettre la croissance en marche et les banquiers ne sont pas obligatoirement ceux qui sont les mieux placés pour cela. D'ailleurs je rappelle que nous avons proposé au G20, c'était à Toronto il y a 6 mois au précédent, une taxe sur le système financier. A vrai dire même deux taxes sur le système financier. Au motif que c'était un système qui faisait prendre des risques à tout le monde et qu'il fallait qu'il paie, qu'il contribue à redresser sa situation parfois difficile. Certain pays veulent nous suivre, je dois reconnaitre que la majorité des pays n'ont pas voulu suivre le FMI et que donc il y a aura peut être une taxe mais malheureusement elle ne sera pas mondiale et dans ces conditions elle n'aura pas l'effet escompté. Donc voyez; le FMI et moi le premier, ne sommes en rien les défenseurs des banquiers comme vous dites. Maintenant dans l'autre sens, il faut aussi être honnête, les banques ça sert le développement économique, y a des banquiers qui peuvent être crapuleux comme y a des épiciers, des médecins qui peuvent être crapuleux, la majorité des banquiers font leurs travail qui est de fournir des ressources, soit aux particuliers comme vous lorsque vous voulez acheter un appartement par exemple, une maison, soit surtout au entreprises pour créer de l'emploi. Donc le métier de la banque n'est en rien un métier scandaleux mais il est vrai que le système financier dans son ensemble, plus d'ailleurs ce qui n'est pas bancaire que ce qui est bancaire, les fameux HedgeFunds et tout cela qui ne sont pas des banques. Eux sont les plus dangereux et donc le système financier dans son ensemble fait courir des risques à l'économie mondiale. Il faut remettre le système financier au service de l'économie réelle, c'est a dire au service de l'emploi et de la croissance et c'est exactement de travail que nous essayons de faire. Je dois reconnaitre qu'on ne réussit pas toujours.
Thomas Legrand : pour rebondir sur la question de notre auditeur à propos de l'image. On sent bien dans la première partie de l'interview que l'image d'homme de gauche en tous cas vous préoccupe, vous avez cité le mot gauche plus que d'habitude. Le FMI qui a l'air d'être une institution de gauche. Alors je sais bien qu'on aura pas d'information sur votre retour ou pas dans la vie politique française ce matin, mais est-ce que je sur-interprète quand je remarque que vous avez un peu gauchi votre discours, en tous cas utilisé plus souvent qu'à l'habitude le mot gauche, comme pour montrer qu'il y avait deux façons finalement et donc une alternative. Et donc peut-être vous pouvez représenter une branche de cette alternative pour gérer la crise.
DSK : écoutez sur le nombre de fois ou j'ai cité le mot gauche je ne peux pas rien dire, il faudra faire une statistique, je n'en sais rien. Peut être est ce que c'est vous …
PC: on est encore en train de compter …
DSK: C'est vous qui sur-interprétez. Maintenant s'il s'agit de dire en effet que la crise et l'après crise, il y a deux manières de la gérer, y a deux visions de l'économie mondiale. Aujourd'hui la mondialisation ce n'est plus un thème de colloque, de discussion, de thème à l'université, c'est une  réalité, chacun le comprend bien et chacun voit bien que même lorsqu'il y a une crise grave dans un petit pays, je reprend l'exemple de la Grèce. La Grèce c'est 1% du PIB de la zone euro c'est quand même pas énorme, d'un autre coté ça à fait trembler la planète. Parce que les conséquences, les ramifications, la contagion sont la caractéristique même d'une économie mondialisée. Et bien face aux risques de cette économie mondialisée, il y a je le crois, oui, deux visions.
un Chroniqueur: Est ce que la France est sous le coup d'une vision de droite actuellement?
DSK : non c'est plus compliqué que ça. Y a deux visions. Il y a une vision qui fait plus confiance voire parfois totalement confiance aux marchés pour réguler tout ça. Et il y a une vision qui est traditionnellement la vision  de la gauche, et y a pas mal d'hommes de droite en France qui seraient d'accord pour me suivre là-dessus. Qui pensent qu'il faut que l'Etat intervienne, mette en place des  régulations. La difficulté encore une fois c'est comme il n'y a pas d'Etat mondial, et je suis même pas sur qu'il soit souhaitable qu'il y en est un. Qui va mettre en place les régulations au niveau mondial, puisque l'économie elle est devenue mondiale ? C'est bien ça le rôle qu'il faut que cette nouvelle gouvernance mondiale arrive à construire. Et c'est pas facile et ça va mettre du temps.
Philippe Lefébure : Là où ça se brouille, là où le message se brouille, c'est pour la Grèce. Elle va demander un prolongement finalement du paiement du prêt accordé par le FMI. On parle de privatisations en Grèce, c'est toujours les même recettes finalement que le FMI impose au pays qui …
DSK : D'abord le FMI n'a jamais imposé aucune privatisation. Le FMI dit à un pays bon voilà votre déficit est de, par exemple 10 %, selon nos calculs, nos estimations, on discute avec le pays, on se met d'accord, vous devez revenir à par exemple 2 % en 4 ans. Comment vous allez faire ? Proposez-nous des mesures
Un chroniqueur : y a pas d'autre solutions que de privatiser?
DSK: Non non.
Un chroniqueur: vous ne le dites pas mais
DSK: justement pas
Un chroniqueur : c'est implicite
DSK : Privatiser c'est des ressources qui  viennent qu'une fois, c'est un coup, ça résout pas le problème structurel à long terme. Ca vous donne de l'argent un coup. Donc c'est sûrement pas des bonnes mesures pour arriver à revenir structurellement à un déficit plus faible. Ce qu'il faut … il faut généralement couper dans des dépenses en essayant de choisir celles qui sont le moins douloureuses pour la population. Quand c'est inévitable il faut le faire et il faut augmenter les recettes. Et là, la plupart du temps, le FMI propose d'augmenter l'impôt sur le revenu par exemple, ou de créer un impôt sur le revenu progressif quand il n'existe pas, comme ça à été le cas par exemple dans le programme qu'on avait en Lettonie. Si le gouvernement vient en disant, ben écoutez d'accord mais en plus on a un problème de dette publique qui est grosse, même si on réduit notre déficit, notre dette publique va rester trop grosse, pour la réduire on va utiliser des entreprisse publiques qu'on a en grand nombre pour les vendre, les privatiser et par la même diminuer la dette publique c'est un choix du gouvernement. Donc une chose doit être bien claire, même si je comprends évidement que la population en générale ne le sait pas. C'est que le FMI lui ne choisit pas les mesures, c'est le gouvernement, il les discute, il n'est pas complètement à l'écart. Mais c'est le gouvernement du pays, quand on lui a fixé le cadre dans lequel il doit se tenir qui vient nous proposer des mesures. Et il arrive d'ailleurs que le FMI refuse ces mesures en disant "Ecoutez vraiment ça c'est pas possible" Je vous citais à l'instant l'exemple de la Lettonie. Les Lettons sont venus nous voir, c'était y a 2 ans et demi maintenant, en disant "bon il faut vraiment qu'on fasse des économies, ça on a compris que ça pouvait plus continuer comme ça." On va repousser l'âge de la scolarité de 3 ans à 5 ans. Là on leur à dit non, y a des trucs c'est pas possible. Il y a des limites à ce qu'on peut faire de couper dans les dépenses sociales et ils ont reculé. Et on leur A dit en revanche que ce qu'on pense qu'on peut faire c'est mettre en place un impôt progressif sur le revenu. Donc cette image un peu brutale du FMI d'ou vient-elle? Ben on voit bien d'où elle vient. C'est que lorsque que le gouvernement à choisi l'ensemble des mesures qu'il doit mettre en œuvre, forcé par la conjoncture à faire des choses difficiles. Evidement la tentation de dire c'est pas de notre faute, c'est la faute du FMI, elle est grande. Comme dans tous les pays européens on a toujours tendance à dire c'est pas notre faute, c'est la faute de Bruxelles. Oh je comprends bien que tous les responsables politiques ont tendance à fuir comme ça. La réalité c'est que le contenu des programmes du FMI est à la dernière minute choisi par le gouvernement lui même.
PC: Dominique Strauss Khan invité de France inter avec une question pour vous Dominique Strauss-Khan d'André depuis Lyon. Bonjour André
Auditeur André de Lyon : Voilà bonjour, merci la gauche toujours la gauche Monsieur Strauss Khan, comment peut-on être de gauche en étant depuis 3 ans à la tête du FMI ? J'explique un peu par deux petites questions. Qu'a fait le FMI pour tenter de remédier à la misère galopante en Afrique ? Première question. Qu'a fait le FMI pour endiguer la pauvreté dans les pays développés comme la France et d'autres pays? Parce que l'histoire de la Grèce qui vote à gauche combien d'électeurs grecs ont-ils voté aux dernières élections ? Il faudrait le préciser. Un abstention massive. Donc j'ajoute et je termine que vous avez été nommé en partie grâce à Nicolas Sarkozy à ce poste bien rémunéré. Voilà des réponses simples vous honoreraient.
DSK: Réponse simple à un ensemble de questions. Qu'est que le FMI a fait pour l'Afrique ? Le FMI a mis en place pendant cette crise, pour la première fois dans l'histoire, quelque chose qui n'avait jamais existé, qui sont des prêts  à taux zéro. Le FMI est une institution qui prête, ce n'est pas une institution qui peut faire des dons et donc la meilleure manière de prêter, la plus généreuse possible, c'était de faire des prêts à taux zéro. Ca n'était jamais arrivé, ca a été mis en place et nous avons prêté des milliards à l'Afrique pendant cette crise à taux zéro. Vous êtes intéressés par l'Afrique, vous devez rencontrer des journalistes, peut être des dirigeants, peut être des chefs d'entreprise ou des dirigeants d'associations ou de partis politiques, vous leur demanderez ce qu'ils pensent aujourd'hui de la politique du FMI. Deuxièmement qu'est-ce que le FMI a fait pour la pauvreté qui peut exister en France, et ben vous avez raison, pas grand chose. Pas grand chose parce que nous n'avons pas de programme avec la France et je ne souhaite pas que l'on en ait un tant que la France continuera à aller à peu près bien. Même si elle ne va pas très bien quand même, comme tous les pays européens. Il n'y aura pas de programme. Et donc quand il n'y a pas de programme, il n'y a pas d'intervention directe en France. Les Grecs, abstention. Oui l'abstention à été forte en Grèce …
PC: Plus de 50 %
DSK : Mais s'ils avaient voulu voter contre, ils se seraient déplacés pour voter contre. Donc on peut pas considérer que parce qu'un vote à été acquis avec une forte abstention c'est comme s'il y avait eu un rejet. Y a pas eu un rejet pour la première fois depuis 20 ans, je crois 25 ans. Athènes la ville capitale est passée à gauche. Si les gens avaient été à ce point opposés à ce que fait le gouvernement – je dis pas qu'ils apprécient, qu'ils trouvent ça bien, qu’ils trouvent ça heureux, mais ils comprennent que c'est nécessaire -, ils seraient venu voter contre.
Je suis à la tête du FMI, en partie dites-vous, grâce à Nicolas Sarkozy. C'est à la fois vrai et faux. On ne peut pas être candidat à une institution internationale si votre pays le refuse et je sais gré à Nicolas Sarkozy d'avoir été bon joueur et de ne pas l'avoir refusé. Mais la proposition ne venait pas de lui, elle venait des Européens. Et donc il faut rendre à César uniquement ce qui lui appartient, pas plus.
Patrick Cohen : … c'est pas Nicolas Sarkozy …
DSK : enfin, vous aviez une dernière question qui était comment est-ce qu'on peut être de gauche en ayant la rémunération que l'on a à la tête du FMI. J'ai trouvé à la tête du FMI la rémunération qu'avait mon prédécesseur, elle n'a pas bougé depuis, elle n'a même pas été augmentée en aucune manière. Elle est comme elle est, elle est très importante, c'est la rémunération des dirigeants d'institutions internationales, ça ne change en rien les convictions que je porte depuis plus de 35 ans de vie politique.
Patrick Cohen : au standard de France Inter, Marie, depuis les Landes. Bonjour Marie.
Marie : Bonjour Monsieur Cohen, bonjour Monsieur Dominique Strauss Kahn. Alors question toute simple et peut-être compliquée pour vous : si vous aviez le pouvoir quelle mesure prendriez-vous ou conseilleriez-vous de prendre pour dynamiser l'économie française, réduire les déficits du commerce extérieur qui se creusent et maintenir cette protection sociale qui me semble s'effriter de mois en mois ?
DSK : je ne peux répondre en me mettant dans le cadre de votre question "si vous aviez le pouvoir". Ca me conduirait à me mettre en scène dans la vie politique française, ce que mon statut m'interdit. Mais je peux vous répondre ce que le FMI préconise à tous les pays européens qui sont finalement un peu dans la même situation, celle que vous venez de décrire, à part l'Allemagne un peu spéciale. Ils ont tous ce même problème, un commerce extérieur difficile, des innovations qui patinent, une cohésion sociale qui recule. Et dans tous ces pays-là, je crois que le modèle européen qui est justement fait de progrès économique mais aussi de progrès social peut être maintenu. Il n'y a aucune raison de considérer qu'il doit être remis en cause. Simplement pour ça, il y a des efforts à faire, des efforts en terme économique et notamment, vous l'avez dit, sur les questions de l'innovation, de la productivité. Ce qui est terrible en Europe, c'est que finalement le nombre de gens qui sont au chômage crée un gâchis de forces de travail incroyable et que si cette force de travail là travaillait véritablement, alors la compétitivité serait bien supérieure. Donc il y a un problème de ce côté là, vous avez absolument raison. Du coup la solution souvent trouvée c'est de revenir en arrière dans un ensemble de pays sur la protection sociale mais je ne crois pas que ce soit obligatoire. Qu'il faille faire évoluer la protection sociale, tout le monde en est d'accord. D'ailleurs dans toutes les manifestations que j'ai vu, dans tous les pays, à propos des systèmes de retraites, les syndicats de façon générale sont d'accord sur l'idée qu'il faut revoir, réformer. Mais il y a bien des manières de le faire. Et donc l'objectif européen à mon avis doit rester ce modèle particulier qui n'est ni les pays émergents, ni les Etats-Unis, mais cet alliage historique entre avancée économique, performance économique et social, ça ça peut continuer mais il faut être capable, des deux côtés, de mettre en place les avancées nécessaires. Et pour ça il faut dire la vérité aux gens. Je crois que la crise a changé beaucoup de choses.  Elle a changé une chose c'est que les citoyens, notamment dans des pays évolués comme les nôtres, sont plus éduqués qu'ils ne l'étaient avant, comprennent mieux l'économie qu'ils ne la comprenaient avant et que le temps est passé où on pouvait leur raconter des histoires.
Patrick Cohen : dire la vérité, ça veut dire faire moins de promesses en période électorale ?
DSK : ça veut pas obligatoirement dire de faire moins de promesses, mais ça, veut dire de faire que  des promesses qu'on peut tenir …
Thomas Legrand : et justement, vous regardez en ce moment ce que promettent les socialistes, ou pas ?
DSK : je regarde ce que disent les uns et les autres, oui je m'intéresse à ce qui se passe en France.
Thomas Legrand : vous avez du mal à ne pas réagir ?
DSK : écoutez, vous me parlez des socialistes, vous pourriez me parler de l'UMP, me parler des uns et des autres, mais puisque vous me parlez des socialistes, je vais vous répondre sur les socialistes. Je fais totalement confiance à Martine Aubry, sur la façon dont elle conduit son parti, auquel j'appartiens. Et je pense que le débat dans notre pays n'est pas de nature très différente du débat qui a lieu en Allemagne avec Mme Merkel et les socialistes allemands, ou bien du débat qui a lieu en Norvége où c'est le contraire, où les socialistes sont au pouvoir et où c'est la droite qui critique. Le débat européen …
Thomas Legrand : Les propositions sur l'égalité réelle qui ont été adoptées par le PS ?
DSK : vous ne voulez pas me laisser finir. Le débat européen, je disais, est assez le même, est assez semblable dans tous les pays. Honnêtement je n'ai pas lu ce texte sur l'égalité réelle, je le lirai.
Thomas Legrand : Est- ce que vous avez rencontré Martine Aubry pendant votre séjour à Paris ?
DSK : écoutez, ça ce sont des relations privées, je ne suis pas absolument sur que je vous réponde.
Thomas Legrand : bah c'est politique …
DSK : ça ne regarde que nous.
Patrick Cohen : vous n'avez pas vu le texte sur l'égalité réel mais vous avez noté que cette expression ne vous ait pas complètement étrangère ?
DSK : ah oui, j'ai écrit un petit livre sur l'égalité réelle, il y a de ça 7 ou 8 ans, je pourrais en parler longuement mais j'ai peur de vous ennuyer.
Thomas Legrand : non mais les strauss-kahniens ont signé ce texte …
DSK : l'idée de l'égalité réelle c'est qu'il y a beaucoup de mouvements, de décisions, de lois, qui augmentent l'égalité formelle mais pas obligatoirement l'égalité réelle. Et l'égalité réelle si on veut la faire bouger, il faut attaquer les inégalités à la racine, c'est à dire là où elles se créent. C'est quasiment impossible ensuite de les corriger. C'est dans le fonctionnement de l'économie même qu'il faut lutter contre les inégalités et pas seulement par la redistribution. Bien sûr il faut de la redistribution pour compenser celles qu'on aura pas réussi à éviter. Mais il faut essayer d'éviter l'apparition des inégalités plutôt que les laisser créer par le marché pour ensuite simplement les compenser en versant de l'argent. C'est ça le thème de l'égalité réelle, que j'ai développé il y a de ça quasiment une dizaine d'années et que je crois extrêmement important.
Thomas Legrand : dernière tentative : on sait qu'on ne saura pas tout de suite, mais est-ce que vous pouvez nous dire quand est-ce qu'on saura est-ce que vous voulez vous présenter aux primaires ou à la présidence de la République ?
DSK : écoutez il n'y a pas d'émission où on ne me pose cette question, donc je ne peux pas vous en vouloir de me la poser.
Patrick Cohen : comme vous ne faites pas beaucoup d'émissions, il y a bien une émission où vous allez y répondre, donc ça peut tomber aujourd'hui, on ne sait jamais
DSK : comme je vous le disais, il n'y a pas seulement les émissions en France. Quand je vais au Brésil, en Inde ou en Chine, on me pose la même question. Il n'est pas dit que le jour où je donnerai ma réponse à cette question, je le ferai à travers un média. En tout cas, il faut voir les choses simplement. Le Parti socialiste a prévu des procédures à un moment où il ouvrira les candidatures. Et bien à ce moment là, tous ceux qui ont envie d'être candidats le diront et ceux qui n'ont pas envie d'être candidats le diront aussi. Il n'y a aucune raison que je me singularise par rapport aux autres.
Thomas Legrand : c'est en avril ça …
Patrick Cohen : vous ne vous singulariserez pas, donc vous êtes dans la règle commune du Parti socialiste …
DSK : bien sûr.


322 commentaires à “Toujours les mêmes ! Qu’ils s’en aillent tous !”
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  1. Delbrayelle Gilbert dit :

    Il y a un grand problème de démocratie avec cette émission (C dans l'air) dans laquelle Calvi profite d'un créneau de chaîne publique pour diffuser une "mono-pensée" de l'économie (libérale bien sûr).
    Il invite une très grande majorité de commentateurs (et non de politiques) soi-disant experts qui sont tous d'accord avec la pensée dominante libérale. Quelle légitimité ont tous ces gens ?
    Ce soir encore, aucun représentant d'une pensée alternative.

    Et puis, en général, on donne trop la parole aux journalistes pour commenter l'actualité. Hier encore, chez Chabot, on fait intervenir plusieurs fois Dely ou Duhamel (qui donne déjà son avis tous les jours sur les medias) avant de donner chichement 5 mn à MG Buffet qui n'est qu'en duplex...

    Je pense qu'il faudrait exiger de la télévision publique une émission de débat démocratique :
    - Nom : Le grand débat citoyen (par exemple)
    - Chaque semaine de 20h30 à 23 h (suffisamment longue pour qu'on puisse s'exprimer)
    - un meneur de débat neutre (une espèce de médiateur) qui se contente d'organiser (plan, prises de paroles, temps, bonne tenue, éthique...)
    - Chaque semaine : un grand thème (la fiscalité, la retraite, la défense, etc..)
    - Trois types d'invités : des politiques (pour les propositions), des français (pour le concret vécu), des experts (pour les faits et non pour donner des orientations politiques)
    - Les invités pourraient s'exprimer dans la longueur et auraient la possibilité d'utiliser des reportages, des infographies, des témoignages...

    Ce serait formidable de grand rendez-vous citoyen hebdomadaire.

  2. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 193 - Françoise dit:

    "j'ai fait le tour du web pour trouver une banque différente, mais il semble que La Nef soit associée au Crédit Coopératif lui même filiale des Banques Populaires"

    La loi en France et ailleurs oblige les entreprises qui gèrent ce genre de fonds à être adossées à une autre banque tant qu'elles n'ont pas atteint la taille critique légale, d'où son association au départ (technique et provisoire) avec le Crédit Coopératif.
    D'autre part les fondateurs n'avaient bien-sûr pas de réseau de guichets "à eux" et ont pu grâce à ceux du Crédit Coopératif offrir à leurs coopérateurs les mêmes services de base qu'une vraie banque (guichet, chèquier Nef, carte Nef, livret d'épargne Nef).

    Ensuite il s'est trouvé plus tard que le Crédit Coopératif s'est associé aux Banques Populaires, mais la Nef au sein du groupe a conservé par statut son indépendance de choix et d'actes.
    (En A.G. Nef, il avait été décidé que c'était ou çà ou rompre avec le Crédit Coop.).

    Actuellement, la Nef s'est aussi associée avec deux associations alternatives similaires en Europe (« Fiare » en Espagne et « Banca Etica » en Italie) afin de construire une banque alternative européenne et gagner ainsi à elles trois leur indépendance totale.
    Une collecte de fonds est en cours afin de réunir le montant légal obligatoire pour être considérée comme une banque à part entière.

    Donc des choix et un parcours qui s'expliquent.

  3. Berdagué dit :

    Suite à Françoise 155 et Louis St O 183
    Oui, s'occuper de la gestion financière individuelle et collective est un devoir/droit pour la Révolution Citoyenne du Front de Gauche.En imposant un Pole financier Public dès le lendemain de la Victoire en 2012 un grand chaos interviendra pour les Banks privées mafieuses terroristes et criminelles,car nous nous souviendrons de 2008 et de leurs bénefs gigas en 2009,2010,.......
    Bravo Louis action en Or du Cash pour toutes et tous et ne dépenser le peu qui reste sans avoir une addiction aux crédits gagnants pour the Banks.C'est la banqueroute pour les 10 puissances 9 à minima!

  4. Michel Giacomazzi dit :

    @193 Françoise
    Je suis à la Nef depuis 2002.
    A l'époque, Attac avait fait une campagne contre les paradis fiscaux. La seule banque française n'ayant pas de succursale dans un paradis fiscal était la Nef.
    La Nef est une banque coopérative, qui a vocation à devenir autonome ; pour le moment, compte-tenu des règles bancaires, elle ne peut pas avoir de comptes "court terme" ; c'est pour cela qu'elle est adossée au Crédit coopératif.
    Le Crédit coopératif n'est pas "filiale" des Banques populaires ; c'est un montage particulier (récent) que je ne saurais pas expliquer.
    Une opération est en cours entre Nef, Banca Etica (Italie) et Fiare (Espagne) en vue de créer une banque non capitaliste européenne autonome. Mais il faudra probablement quelques années.
    On est nécessairement sociétaire de la Nef (un sociétaire = une voix) ; il faut donc acheter des parts au départ, soit une centaine d'euros, qu'il faut considérer comme donnés : les "dividendes" sont limités par les statuts à max 1% au-dessus de l'indice du coût de la vie.
    En pratique, on a tous les "outils" quotidiens d'une banque (chéquier, CB,...) ; les opérations se font (gratuitement) par internet ou téléphone ; on peut aussi aller dans une agence du Crédit coopératif (il y en a peu) et évidemment la garantie de la Banque de France.
    Je ne suis pas d'accord avec tout (notamment les prêts spécifiques qui nécessitent des cautions), mais les prêts accordés sont publiés, et on n'est pas dans la logique bancaire dominante.
    Et quand on fait un chèque où il est inscrit "mon partenaire financier pour une économie plus humaine", ça suscite souvent des questions.
    20.000 sociétaires aux dernières nouvelles, en progression constante ; probablement peu de gens ayant de très faibles revenus (à cause de l'achat des parts), à l'équilibre financier aujourd'hui. Pour les salariés de la Nef : rapport de 1 à 6 entre le plus haut et le plus bas salaire (et pas de stock-option, retraite...

  5. Mayie-feueMarie dit :

    "...DSK nous parle de revenir à l'égalité réelle..;"

    = novlangue, pour noyer le poisson : d'aucun cherchent aussi à sortir de "Liberté, égalité, fraternité"...qui, effectivement sont mal en point, mais qui restent des idées fortes, à tenter et retenter d'approcher. C'est un combat qui doit être constant. C'est à l'inverse de la théorie néolibérale - théorie de cow-boys - qui n'existe que dans la loi du plus fort, la contrainte du faible, la manipulation (voir Naomie Klein, ente autre), qui n'est à l'aise que dans une dictature "soft" ou dure de l'"élite", qui, si elle était fraternelle, le serait à la manière de Caïn!

  6. charles alberti dit :

    @201
    Delbrayelle Gilber
    C dans l'air, C à dire et C politique est produit par jérôme bellay, président de maximal production
    (http://www.dailymotion.com/video/xfn3h8_humour-demorand-donne-des-lecons-d-europeisme-a-bayrou_news)
    qui fait parti du groupe lagardère. faut pas s'étonner si ça a un parfum de propagande

  7. Pierre34 dit :

    Troisième contribution à l'analyse de l'interview de DSK

    Comment DSK peut-il affirmer que le PASOK a gagné en disant en même temps que le peuple grec a compris le plan du FMI et est derrière son gouvernement.
    Dans un pays ou le vote est obligatoire, + de 50% d'abstentions. Parmi les votants 11 % de votes blancs. Le PASOK perd 1 million de voix par rapport aux consultations précédentes, il passe de 46% à 34%.
    Les grecs souffrent trop et comme toujours (nous le voyons aussi chez nous) dans ces contextes là ils refusent de plus en plus de se prononcer pour une classe politique qui les a abandonnés.

    La vie des gens d'en bas n'est qu'une histoire d'équilibre financier à respecter quelle que soit la douleur produite.

    Comment pourrait-on vouloir d'un "humaniste" de cette sorte pour diriger la France ?

  8. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ - 203 - Michel Giacomazzi

    La Nef, banque aletrnative, suite.
    "Je ne suis pas d'accord avec tout (notamment les prêts spécifiques qui nécessitent des cautions)"

    Une dernière précision:
    Ces cautions sont pourtant bien ce qui permet de prêter à tous ceux qui sont refusés par les autres banques.
    C'est-à-dire ceux qui n'ont rien, ni biens à hypothéquer ou à mettre en garantie, ni économies de côté.

    Il s'agit de prêt, pas de subvention, et à moins d'être suicidaire il faut donc bien trouver une garantie de remboursement.
    D'où le rôle de la caution solidaire d'amis qui croient au projet d'entreprise présenté par l'emprunteur, et qui par ailleurs reconstitue une certaine solidarité sociale sans tomber dans la charité.
    Le dossier peut ainsi être accepté même venant de quelqu'un qui n'a pas un rond au départ mais qui apporte ses idées, sa technique et sa volonté.

    Pas si mal dans un monde où les banques ne prêtent qu'aux entreprises qui n'en ont pas besoin...

  9. Photon2012 dit :

    Jean-Luc Mélenchon va lancer cette idée

    "J’ai donc l’idée de proposer à ceux que cela intéresserait d’illustrer mes notes avec leur photos. Ce serait une sorte d’exposition et on renverrait au site où ces amis présentent le reste de leurs œuvres. Aucun besoin que le thème des photos ait un rapport avec le texte. J’explique ça mieux bientôt. Pensez y."

    Je suis partant en tant que retraité du domaine de la photographie.
    J'attends les idées, avant de dévoiler mon site.

    Il faut tous serrer les coudes à Gauche pour réussir en 2012 avec une politique plus humaniste, plus juste, plus libre, plus fraternelle, plus égalitaire.

  10. Rok Feller dit :

    ""la réforme de la gouvernance mondiale. Hum, le dernier point est juste un peu absurde, mais passons.""

    Je me permet de n'être pas d'accord et de constater que c'est exactement ce que propose DSK dans son interview ci dessus.

    DSK : Le G20 comme embryon de la gouvernance mondiale, le FMI comme moteur de ce G20

    La Gouvernance Mondiale que DSK propose est la même que celle proposée par Sarkozy au moins dans 3 de ces discours officielles (un FMI plus fort, un ONU qui contrôle les ressources, c'est dans le texte). D'ailleurs la taxe carbone planétaire de Copenhague (plébiscité par DSK et Sarko) avait exactement le même but. Établir un impôt planétaire géré par le FMI et les banques mondiales.

    C'est très bien de le mettre en exergue sur votre blog. Et quand on vois les actions du FMI sur le monde on ne peut qu'avoir peur de cette Gouvernance Mondiale proposée...

  11. Mayie-feueMarie dit :

    Régis Pasquet dit:
    17 novembre 2010 à 11h10

    Evidemment, il y a manoeuvre : cet homme ne fonctionne que comme cela, entouré de "complices" - dont ceux que vous citez, qui ont servi de "potiches" et soutenu sa politique déshonnorante (ils auraient pu démissionner, ce qui aurait été fort honnorable)...ils ne nous manqueront pas....
    Quant aux vieux, attention ! dans les manif°, et en résistance, il y a des vieux qui soutiennent les jeunes, et qui n'ont jamais eu même l'idée de voter pour le "monarque". Parlez plutôt de personnes qui ne pensent qu'à soutenir à tout prix - c'est la cas de le dire- leur comptes bancaires off-shore, leurs dividendes, leur stock-options et leurs parachutes dorés...et qui ne pensent, eux qu'en terme de classe sociale : la upper classe.
    Nous sommes clairement dans une lutte des classes : Union, et non désunion !

  12. tueursnet dit :

    La politique est morte, vive le politique !
    Est-ce que l’Elysée s’affole ou s’étiole ? C’est la question qui tue pour tous ceux qui prétendent que le Président a perdu sa stature et son statut ? Qu’il a eu droit à toutes les balles perdues du dehors comme du dedans avec une prime au passage : une chute sans précédent dans les sondages ! Sur toutes les chaînes ce sont les mêmes questions qui s’enchainent : La fifille à Delors ou la fifille à Le Pen ne risquent – elles pas de profiter de cette aubaine ? Vont-elles remonter sur la balance et peser sur l’avenir des français qui risquent de perdre leur nationalité ? Rien n’est moins sûr parce que les temps sont durs pour tous les dirigeants, qu’ils soient gentils ou méchants! Quant à la marge de manœuvre des prétendants, elle est plus que jamais réduite aux caprices du vent ! Y a plus rien à faire : à part, expédier les affaires courantes ou créer de nouveaux expédients pour noyer le poisson qui n’arrive plus à survivre dans le bocal de l’Etat nation. Pour toute future gouvernance il n’y aura pas de bain de jouvence parce que le monde a trop vieilli et les hommes n’ont plus la moindre envie de se battre pour une cause déjà perdue !

  13. Frédéric dit :

    La NEF ne fait pas de prêt aux gens qui ont faient l'objet d'interdiction bancaire. (comme toutes les autres évidemment)
    Une banque qui vous prêterez à taux zéro pour sortir de ce genre de m**** ça serait pas mal.
    Faut inventez ;) Au boulot!

  14. rosay dit :

    Bonsoir à tous,
    La nef, c'est bien, mais l'essentiel dans cette configuration bancaire est de couper les vivres aux autres établissements
    bancaire.C.Q.F.D.
    L'hypothèse ou le plus grand nombre suppriment leurs comptes bancaires des établissement habituels, c'est une façon de couper les vivres de ce système capitaliste, que tous ici nous décrions comme étant le poison de notre société.
    Pour le cas d.s.k. les capitalistes se chargent de le vendre, et si vous gobez pas leurs conneries; laissez le ou il est.
    Rosay à +

  15. ab1818 dit :

    Concernant la partie du blog : -Strauss Kahn dans le texte, à France inter -.

    J’avoue ici que la molette de ma souris a fait mouvoir le texte de haut en bas, sans pouvoir lire plus de trois ou quatre lignes… En fait, je me suis aperçu que c’était moi qui m’en allais sans me retourner, pour me remettre à la lecture de l’ouvrage - Qu’ils s’en aillent tous –. Pour rejoindre la réalité, d'un réel ouvrage d’Histoire de France et du monde qui relance l’espoir et renforce les convictions de résistance à l’individualisme asocial, érigé en une sournoise religion dévastatrice.

  16. Mayie-feueMarie dit :

    124
    Gérard DHALLUIN dit:
    17 novembre 2010 à 7h28

    ..."« un programme commun » de gouvernance pour la France ?"

    Stop ! vous vous faites avoir par la nov-langue neolibérale ! Attention !
    Gouvernance : nébuleuse non identifiée, faite de non-élus : non représentants du Peuple ; le Peuple ne peut donc leur demmander des comptes : zero contre-pouvoir : non-démocratique.
    Je pense que nous devrions tous nous alerter, dès que nous avalons, sans réflexion - rien de plus facile, medias aidants - les éléments de langage...qui nous amènent tout-droit à la dictature techno-mondialisée...
    C'est le contraire d'un gouvernement !

  17. HERVE LAVISSE dit :

    Quand arriveras-tu à t'en foutre de ces insulteurs ?
    " Le mépris efface l'injure plus vite que la vengeance. "
    (Th. Fuller)

  18. Michel Erichsen dit :

    Où poster/envoyer des photos à publier ?! :)

  19. jc de Seraing dit :

    Je tiens ici, par ce commentaire et ce lien vers l'information, à rendre homage à Josy Dubié qui présente sa démission au parti Ecolo de Belgique.
    Un homme qui parle vrai et qui a le courage de dire, ou plutôt d'écrire tout haut ce que de nombreuses personnes pensent tout bas.
    Cette lettre pleine de vérité est un cri de détresse face aux dérives du monde capitaliste vers un nouvel ordre mondial imposé à l'humanité par une poignées d'archi-milliardaires et leur oligarchie qui pour le profit n'hésitent pas à faire mourrir une partie de l'humanité de faim et à appauvrir le reste des populations.
    C'est aussi unRe révolte contre la plupart des politiciens, même se réclamant de la gauche, qui s'octroient de nombreux privilèges en fermant les yeux sur le drame que le monde subit
    http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2010-11-17/la-lettre-de-demission-de-josy-dubie-803888.php

  20. Michel Erichsen dit :

    NS et DSK peuvent toujours s'envoyer des bouquets de roses d'autosatisfaction réciproque, ils ne lisent pas - faudrait encore que NS puisse comprendre - le site du Laboratoire Européen d'Anticipation Politique :

    Le double choc électoral des élections françaises et allemandes
    Selon LEAP, les élections françaises de 2012 (élection présidentielle suivie d'élections législatives) et les élections fédérales allemandes prévues en 2013 seront le théâtre de deux chocs majeurs qui bouleverseront les rapports de force politique dans ces deux piliers de l'Euroland et de l'Union européenne…

    Pourquoi ? Lisez le reste :

    Le G20 de Séoul, où Sarkozy n'a pas failli à ses habitudes entérine la fin de la suprématie des USA, et annonce un retour de crise pour 2011 qui partira d'Irlande pour se répandre en UE sinon partout.

    NS a beau avoir fait pâle figure aux députés dépités en virant les trophées de l'ouverture, sa troupe d'élite pour 2012 réduite à peau de chagrin aura beau piller les discours thématiques du PS et rendre celui-ci inaudible, comme le Canard l'a annoncé dans son numéro du 10 novembre, les faits sont têtus : NS et DSK, c'est la même chose : qu'ils aillent se faire voir chez les grecs en pleine pétaudière à cause d'eux !

    Et si vous faites encore et toujours la différence entre DSK et NS, j'ai un clou, prenez un marteau, et enfoncez-vous bien ca dans le crâne : Nicole Notat, la dame patronnesse de la CFDT, victime malgré elle tout en étant consentante de l'ascenseur social, va désormais officier en couveuse bienveillante de la parasitosphère française, sous les auspices du patronat et de l'élite médiocratique, et orchestrer

  21. vv4vvv dit :

    Je reprend votre post :

    - Humanisme "chrétien" > faute : humanisme tout court, pas de notion de religion, l'humanisme est universel.

    - Manifestation pour un référendum sur les retraites : bonne idée et ca permettrait de faire une manifestation tout courants politiques confondus.

    - G20 : par rapport aux règles du fmi interdisant à dsk de s'occuper de la france, préciser que celui qui gère la france est le numéro 2 du fmi John Lipsky

  22. Greg dit :

    Cela me rappelle un discours du président des Etats-Unis, Barack Obama, à la convention démocrate de Chicago de 1996. Cette convention réunissait des personnes autour d’un dîner… un dîner coûtant 10.000 dollars pièce :

    ""Cette convention est à vendre… Vous avez ces gens qui participent à un dîner pour 10 000 dollars par tête (…). Quand l’électeur moyen voit ça, il se sent à juste titre écarté. Il ne peut pas s’offrir un repas à 10 000 dollars et il sait que ceux qui le peuvent ont accès à des choses qu’il n’imagine même pas. (source : le blog du Monde Diplomatique)""

  23. Humaniste dit :

    NS et DSK pas de différence !

    Et si DSK devient le préposé 1er ministre de NS en 2012 ?

    Au moins ça mettrait le PS d'accord !

  24. Jean Jolly dit :

    Jean-Luc propose que :

    L’objectif est de vous inviter à faire du commentaire argumenté.

    Tous les arguments dénonçant la langue de bois de Dominique Strauss-Khan ont été énoncés dans les commentaires précédents, il serait donc difficile d'accabler davantage le porte-parole de Wall Street, épicentre du système économique mondial que l'on peut traduire mot pour mot par "la rue du mur" ou plus précisément dans la conception française par "voie sans issue".

    Il parait clair que cet homme, aussi sympathique et enjoliveur soit-il, ne représente en rien la philosophie d'un monde socialiste ou alors il ne fréquente pas la même société que nous et il faudrait alors en conclure qu'il existe plusieurs sociétés ou castes ou classes. Une sorte de catalogue où l'on pourrait ranger les citoyens à sa guise et puiser selon l'utilité et les besoins du marché... Pourquoi pas ?

    Tout est possible et envisageable dans la vision esclavagiste sortie du cerveau d'un Strauss-Khan ou d'un Sarkozy qui servent, tous deux, les mêmes intérêts... Seulement voilà, il se trouve que les français, comme la plupart des peuples, ne veulent pas devenir les esclaves de quelques salopards qui, pour on ne sait quelles raisons, s'attribuent le droit de décider pour les autres.

    Le Parti Socialiste n'a donc plus aucune légitimité ni aucun représentant pour incarner ce que nous appelons la gauche et surtout ce qui doit crever les yeux de tous les délaissés de notre pays par ce système injuste et injustifié qui refait vivre plus que jamais... La lutte des classes

  25. pv dit :

    Je n'ai pas eu la force de lire en entier l'entretien de Strauss-Kahn, mais tout de même, au début, à propos de cette gouvernance mondiale, l'idée au fond que le monde est déjà à gauche. Que pour Strauss-Kahn, ce qui est à gauche, c'est le FMI et le G20 :

    PC: Mais si je vous ai bien entendu : c'est la gauche ou en tous cas les idées de gauche qui font bouger le monde et qui peuvent faire avancer vers une gouvernance mondiale ?
    DSK : C'est ma conviction mais si je devais aller jusqu'au bout de ma conviction je dirais que c'est comme ça depuis très longtemps.

    Evidemment, sous-entendu : si nous sommes déjà à gauche, si nous étions déjà à gauche, pas besoin de changer. Pour DSK être à gauche, cela veut dire : continuer comme ça. Un autre adepte de la "révolution à 360 degrés".

  26. Toto dit :

    L'antidote a tout ce fatras "Niniste" qu'il faut pourtant prendre au sérieux car il est le prototype, l'essence même de l'actuelle parole social démocrate en matière économique est...le dernier livre de Jacques Généreux où l'on n'y retrouve quasi point par point tout ce que J.G dénonce en matière d'hypocrisie politique qui conduit le monde depuis une trentaine d'années, depuis la rupture voulue et non pas tombé du Ciel ou de Chine ou d'Inde avec le pacte issue de la seconde guerre mondiale et son train de réformes sociales du programme du CNR aux "Trentes glorieuses" ! Dommage que J.G soit si discret ! En tous les cas, c'est un atout monstre de l'avoir au PG...

  27. AAA dit :

    Depuis plusieurs mois je pense à cette idée, retirer le maximum de mes petites économies de ma banque, en laissant simplement le nécessaire pour les virements.
    Ici je découvre la NEF, je vais bien me renseigner.
    Cela serait un grand coup de g.....que de faire cela à ce gouvernement qui nous dépouille, sans vergogne, de tous nos acquis avec un accroissement constant de la misère en France mais aussi partout dans le monde.
    Ah si nous étions nombreux, très nombreux à faire cela, peut être que nos dirigeants prendraient plus au sérieux le désespoir d'un peuple et reverrait sa copie. Les manifs n'ont pas suffit, alors faisons des actions silencieuses mais qu'ils entendront.
    C'est nous qui devons choisir notre avenir, trouvons ensemble comment y arriver et faisons partager nos idées.

  28. Michel Matain dit :

    La Droite tente de financiariser encore plus l'économie : liquidation de la Caisse d'Epargne de la Poste au profit des Banques, réforme des retraites pour aboutir à la capitalisation via Médéric et autres groupes d'assurances, et pour la dépendance des personnes agées, on nous prépare déjà une nouvelle assurance privée obligatoire. Objectif clair : détourner des sommes monstrueuses au profit de quelques groupes financiers qui ont beson de capitaux pour leur grand casino.

    Le rôle confiée à DSK s'il revient au pouvoir en 2012 sera de ne rien toucher sous prétexte que les marchés ne le permettraient pas.

  29. Pierre34 dit :

    Quatrième contribution à l'analyse de l'interview de DSK

    Affirmer avec aplomb que l'intérêt du FMI est de toujours mettre la croissance en marche est en totale contradiction avec la réalité sur le terrain. Demandez au lettons, aux hongrois, aux grecs, aux portugais, et avant aux pays d'Amérique latine si l'intervention du FMI en accord avec les banques a vraiment relancer la croissance. C'est une supercherie ! Dans tous ces pays s'est produit une contraction de l'économie et une extension des difficultés pour le plus grand nombre.

    Quant aux taxes sur le système financier, poudre aux yeux, c'est un exemple que la soit disant gouvernance mondiale est une utopie, un concept nébuleux pour cacher les agressions permanentes de ce système financier contre les peuples de la planète.

    Comment croire au sérieux des propositions de cet homme qui ne nous propose que des solutions antipeuple, bien emballées certes, mais dangereuses ?

  30. redline69 dit :

    salut
    je rejoins beaucoup de nos amis internautes sur la quasi disparition du PS comme entité de gauche.
    a tel point que les exemples de rapprochements entre ex-socialistes et UMP se sont largement démultipliés.
    il est un secret pour personne que Lang, Rocard, DSK, et bien d'autres sont plus impliqué dans le programme de l'UMP que celui du PS qu'ils rejettent d'ailleurs clairement et sans se cacher.
    alors pour nous internautes de Gauche, cela va nous obliger à bien réfléchir ! comment pourrions nous voter pour des PS/UMP à un second tour. je pense d'ailleurs l'avoir dit très souvent sur ces sujets. le premier tour reste notre tribune. ne sautons pas les étapes. la gauche uni peut se reconstruire sous une forme différente, mais forcement hors du PS.
    le PS qui essaie de faire des efforts pour nous supplier qu'il est bien de gauche et pense à nous, vient finalement avec DSK de s'offrir un enterrement de première classe.
    DSK est un petit joueur ! jamais je voterai pour lui ! même si Jean-Luc Mélenchon me le demandait ! autant être bien clair.
    maintenant à nous de nous concentrer au FdG sur l'objectif de ramener le plus de gens possible sur un programme autour des valeurs de gauche, sur les problèmes des gens (retraites, pôle emploi, pauvreté, statut des banques et assurances, une europe recentrer sur les valeurs humaines et moins celle du fric comme le salaire de DSK qui est honteux)
    maintenant pour 2011, j'atttends de Jean-Luc Mélenchon une ligne sur l'objectif des cantonales. c'est pas la peine d'analyser les Socialiste. on perd notre temps et notre électorat attend autre chose de plus valorisant.
    il est tant d'organiser, de démultiplier la télé de Gauche, de réaliser des échanges avec les médias comme médiapart qui s'intéresse aux gens plus qu'au bling bling.
    cordialement

  31. obelix dit :

    Bonjour à tous.
    Les amis soyons pragmatiques deux secondes:
    Pourquoi DSK se dit de gauche ? Et bien parce qu'à droite pour 2012 ils vont s'accrocher au croc de boucher donc pas de place, au centre...il y a pléthore en confusion,à gauche(la vrai)c'est déjà complet,il n'y a plus qu'au bazar du PS qu'il peut et va réussir sa manœuvre.....voila pourquoi il est de gauche.Ses convictions politiques ça passe après.......

  32. vaz jean-philippe dit :

    Pour moi, c'est simple, être de gauche, c'est placer l'humain au centre des préoccupations. C'est considérer, l'argent comme étant ce qu'il est, à savoir un moyen d'échange, comme le troc, un des vecteurs du lien social. C'est avoir une pensée globale, s'extraire de sa propre condition, pour penser l'intérêt général. C'est être dans le dialogue, dans le partage, ouvert. C'est lutter contre toute forme de corruption, mentale ou matérielle (à commencer par soi-même, bien sûr). C'est être attaché à la justice, dans toute ses composantes. En somme, c'est avoir la volonté de faire vivre liberté, égalité, fraternité. C'est pour cela que je suis républicain, de gauche, même si pour moi, les seules valeurs de la république suffirait à être de gauche si elles étaient mise en application...La république, dans son essence, est un idéal de gauche, humaniste, progressiste, tendant vers l'émancipation.
    Voilà pourquoi je milite au PG, FdG, pour éveiller les consciences des citoyens, les libérer des propagandes, et mettre en lumière ce que chaque être humain a de bon en lui...
    La force de ces convictions permet d'aller "au combat", d'être prêt à lutter, pour un monde juste et apaisé...
    Soyons nombreux le 23, pour lutter pour ces valeurs universelles LIBERTE EGALITE FRATERNITE

  33. anarchaste dit :

    Je lis dans le Point n° 1991 …. Page 92 « En 24 heures Antonio Belloni, directeur général (adjoint) de LVMH a empoché 17,6 millions d’euros après avoir revendu ses  « stock-options ». Vente intervenue juste après l’annonce surprise de l’entrée de LMVH au capital d’Hermès ». Page 134 on me propose une montre «  Da Vinci » pour seulement 13200 euros et si je passe par Nimes, je pourrai me régaler, près de l’aéroport, d’un foie gras poêlé, servi froid, avec chutney d’abricots dans une coquille façon blanc d’œuf, assorti de la divine courgette-fleur soufflée à la mousseline de truffes. (Retenir sa table à l’avance).
    Petits exemples de ce que l'on nomme « La Crise »....La Crise c'est aussi les Banques qui ont renoué avec les bénéfices en quelques mois, les bonus juteux, ainsi, qu'aujourd'hui même, Général Motors, hier en faillite, qui rentre en bourse en battant le record des records.
    Ces miracles sont essentiellement dus aux décisions des chefs d'État, lesquels affolés à la perspective d'un naufrage Capitaliste, ont, selon le principe de Keynes, fait marcher les planches à billets..Les Actionnaires en ont alors profité pour restructurer les entreprises et dégraisser les effectifs rejetant ainsi la facture sociale sur le dos des Etats sans que, conscients ou non, ceux ci s'émeuvent de ce tour de passe passe. Le cas le plus typique étant celui du Président Obama qui, par exemple, n'a mis aucune condition aux licenciements ou externalisations opérés par GM suite à l'apport de 50 milliards de dollars par le gouvernement Américain.
    Ayant évité, (provisoirement?), une crise financière voici l'Amérique, la France, l'Espagne, le Portugal, la Grèce en proie à un déséquilibre social qui, pour le moment, n'inquiète guère. La France, si prompte à débattre de faits mineurs, si prompte à s'intéresser aux analyses politiques (pour savoir, d'ores et déjà, qui sera Élu en 2012), ne peut s'imaginer, dans la ruée vers les vacances de Noël qu’une partie de la...

  34. Flower dit :

    Bonjour à tous,

    Nous sommes de plus en plus à penser sérieusement à retirer notre argent des banques (beaucoup d'entre nous y avaient déjà pensé avant l'intervention de Cantona d'ailleurs) car cela semble une solution logique et efficace pour leur faire comprendre que nous, citoyens, avons un pouvoir et qu'ils ne sont rien sans nous.
    Un groupe facebook s'est créé, il rassemble presque 11000 membres, il propose que nous allions tous retirer notre argent des banques le 7 décembre. Sur le site Internet Bankrun2010 (lien ci-dessous), vous trouverez des conseils si vous n'avez pas (ou peu) d'argent à retirer et des liens vers des articles qui parlent de cette action dans la presse internationale. Les organisateurs essaient d'y intéresser les médias français, mais vous vous en doutez ils ont du mal... Plus nous serons nombreux, plus cela aura un impact.

    http://www.bankrun2010.com/

    Ensuite rien ne nous empêche d'aller déposer nos économies à la Nef / Crédit Coopératif (l'intérêt des ces deux structures est aussi qu'ils financent des projets écologiques, durables, de développement,...).

    Pour rejoindre Mister Cyril 192, je reposte le lien vers la pétition pour le référendum sur les retraites, qui me semble être une initiative citoyenne importante.

    http://www.referendumretraites.org

    Si le nabot continue de nous ignorer, on saura lui rappeler quand le vent tournera

  35. Tonya dit :

    @Redline 69
    "DSK est un petit joueur ! jamais je voterai pour lui ! même si Jean-Luc Mélenchon me le demandait ! autant être bien clair"
    Je comprends ! Oui ! Mais entre Sarkozy (ou Le Pen) et DSK, je n'hésite quand même pas ! A près de 70 ans j'ai la discipline républicaine bien ancrée...

    Je viens de terminer "Qu'ils s'en aillent tous - Vite, la révolution citoyenne". Merci à Jean-luc Mélenchon. Un constat sans appel auquel j'adhère sans réserve.
    Mais je suis sceptique quant à la suite. Je suis trop vieille pour ne pas avoir pris la mesure des forces d'inertie existant dans mon pays d'abord, et partout ailleurs.
    J'aimerais pourtant bien y croire... ;-)

    Et merci à tous. Je trouve ce blog et ses commentaires toujours très instructifs.

  36. Observateur dit :

    Je prends le temps pour une seconde contribution (cf. 73) car l'initiative de J.-L. Mélenchon est louable : les propos de DSK méritent d'être analysés dans un contexte où la carence en débats détaillés est un problème crucial.
    Pour commencer, je reviens sur la formule "sauce tomate" parce qu'elle m'amuse beaucoup. Comme les plaisirs de cet homme sont simples ! Vous voyez bien qu'il est proche de vous ! Bon, c'était la parenthèse distrayante, essayez de vous en souvenir quand, après avoir épuisé une bonne partie de vos ressources mensuelles, vous n'aurez plus le choix que de cuisiner de bonnes vieilles pâtes... avec de la sauce tomate s'il vous en reste.
    L'idée de "gouvernance mondiale" me fait exactement penser au projet européen.
    C'est-à-dire d'abord un espace économique et - éventuellement (ce terme est essentiel) - un projet politique.
    On voit bien comment l'Europe fonctionne aujourd'hui, notamment :
    - harmonisation en panne (ex. : l'usine Continental en Roumanie qui prend de l'ampleur au détriment de celle de Clairoix - à lire dans Télérama 3175) ;
    - abandon des services publics pour satisfaire aux exigences de concurrence (ex. : la poste) ;
    - éviction des fondamentaux démocratiques (ex. : traité de Lisbonne, pour ne citer que ce cas).
    Pierre34 l'exprime d'ailleurs très bien dans une expression symbolique (n° 139) : "remettre le couvert au niveau mondial" !
    Donc, un projet qui, s'il n'est pas dès le départ réalisé avec les citoyens, n'a aucune chance d'être pour tous les citoyens.
    L'autre problème, d'ailleurs corollaire et parfaitement souligné par Rachid (n° 168), c'est celui de l'absence de représentativité : seulement 20 états pour décider des règles applicables au niveau mondial, est-ce encore acceptable aujourd'hui ?
    En définitive :
    - peu de chances d'aboutir et pendant ce temps, un nombre considérable de vies brisées, voire abrégées ;
    - du travail en perspective (absolument vital pour le débat) pour développer une ou d'autres orientations possibles.

  37. Michel Matain dit :

    Concernant les Banques, pas trop d'illusion à se faire tant que le cadre global ne bouge pas :

    la Nef est une filiale du Crédit Coopératif
    le Crédit Coopératif est une filiale de la Banque Populaire
    la Banque Populaire a fusionné il y a peu avec Caisse d'Epargne pour former le Groupe BPCE

    Le groupe BPCE n'est pas dans la liste des 20 mégabanques mondiales, c'est juste une grande banque classique qui fonctionne comme toutes les banques aujourd'hui. Mettre ses sous à la Nef, c'est à dire au groupe BPCE, plutôt qu'au Crédit Agricole ou à telle autre banque ne changera pas grand chose.

  38. zdr dit :

    Sarkozy affirme dans son interview que la Belgique a également relevé l'âge de la pension.
    C'est évidement faux, (même si nous sommes convaincu que dès que nous aurons un gouvernement, on nous bassinera que c'est essentiel et la France l'a déjà fait), mais je note qu'aucun des 3 larbins (soi-diant journalistes) n'a osé contredire leur patron.
    Bon sang, il ne me reste que 18 mois pour immigrer en France et obtenir la nationnalité afin de voter pour le Front de Gauche. Faut que je me dépêche :-)

  39. jorie dit :

    Dans un marché mondialisé où les capitaux s'éclatent dans une économie de casino, ce sont des transnationales, des banques, des fonds d'investissements opaques qui décident et gouvernent. L'économie de marché a besoin de se recentrer sur les échanges entre les êtres humains. Cette économie mondialisée n'a plus rien d'humain, elle ne joue que sur des stats, des dividendes, des théories purement capitalistes qui ne profitent qu'à un tout petit nombre d'invisibles et d'indétectables! Parler de gouvernance mondiale dans ce contexte est une véritable supercherie idéologique. Lutter contre la cupidité à l'échelon national, c'est déjà difficile, alors lutter contre la cupidité à l'échelon international (europe par ex.), on n'y arrive pas et on y arrivera encore moins à l'échelon mondial, avec tous les montages financiers qui existent et qui tournent à la vitesse du son. Aucune traçabilité là dedans et tous les "nationaux" souffrent sans même comprendre ce qui leur arrive, tellement c'est absurde par rapport à l'économie réelle dans laquelle ils se situent. Les politiques doivent reprendre le pouvoir à l'échelon qu'ils sont capables de gérer. Les politiques rendent des comptes à ceux qui les ont élus. Toutes ces institutions et organismes intouchables et mondialisés n'ont rien de démocratique, rien d'humain. Leur action nous a menés à la crise et elle ne fait que commencer. De plus, ces échelles immenses rendent impossibles des décisions rapides, efficaces et pertinentes. Personne n'est jamais d'accord. Les droits de véto bloquent tout. Bref, dans le monde de chacun pour soi et dieu pour tous, il vaut mieux s'accrocher à une échelle nationale, histoire de comprendre quelque chose et d'avoir une chance au moins de pouvoir décider. Les hommes feront toujours du commerce et de l'échange.Ils sont capables de faire au mieux sans passer par ces technostructures au service de minorités invisibles et particulièrement prédatrices.

  40. le Prolo du Biolo (PG 69) dit :

    @ 237 - Michel Matain (qui attend le Grand Soir pour se bouger le derrière...)

    "Mettre ses sous à la NEF, c'est à dire au groupe BPCE, plutot qu'au Crédit Agricole ou à telle autre banque ne changera pas grand chose".

    Affirmation à l'emporte-pièce, genre "moi on ne me la fait pas", mais hélas parfaitement à côté de la plaque pour qui connait le fonctionnement de la Nef. Et qui n'aide certes pas ceux (dont je fais partie) qui depuis 30 ans s'essayent à la radicalité concrête comme dirait Jean-Luc.

    -La Nef est adossée (provisoirement) au Crédit Coopératif parce-que la loi l'y oblige tant qu'elle n'a pas atteint la taille critique légale. Et parce-que cela lui permet d'offrir à ses sociétaires les services d'une banque au quotidien: guichet, chéquier, virements, etc... Mais par statut elle est parfaitement indépendante dans ses actes et dans ses choix.

    -Elle vient en outre de s'associer avec deux de ses homologues européens "la Fiare" en Espagne et "Banca Etica" en Italie, et une collecte de fonds est en cours pour à terme leur permettre de gagner à elles trois leur indépendance légale de banque à part entière.

    -Chaque épargnant peut décider où va son épargne: réinsertion sociale, écologie, économies d'énergie, logement social,...(domaines socialement utiles seulement). Et le détail de tous les prêts accordés sont publiés chaque année pour contrôle. Etonnant pour une banque "comme les autres"...

    Etc...
    En résumé, j'invite simplement les camarades qui souhaiteraient se faire une première idée par eux-elles-mêmes à consulter le site de la Nef: http://www.lanef.com/quisommesnous/introduction.php

  41. Eric Gensane dit :

    Je viens de visionner un exposé de Jean-Claude Paye, sociologue belge, qui permet de mieux comprendre
    les mutations sociales actuelles.(colloque sur les lois anti-terroristes du 18/09/10, à l'assemblée nationale)
    Il démontre les implications qu'ont eues ces lois anti-terroristes telles le patriot act et le military commission act
    sur la société américaine et par contre-coup sur le monde entier.
    Tout s'éclaire alors et l'on comprend mieux que quiconque s'oppose à la doxa, même seulement en exprimant des idées contestataires devient un ennemi du système.(toutes les attaques ignominieuses sont alors permises)
    Jean- luc Mélenchon, ainsi que Jacques Généreux sont donc de dangereux terroristes !
    Sarkozy, lui, a tout compris du pouvoir personnel, de l'absence de séparation des pouvoirs, du bien et du mal.

  42. Flower dit :

    @ Michel Matain 237
    Mauvaise nouvelle, j'avais demandé un dossier d'inscription au Crédit Coopératif, qui me semblait être la moins mauvaise des alternatives...
    Que faire? Tout retirer, clôturer les comptes et tout ranger sous le matelas à l'ancienne?
    Créer une autre alternative...?

  43. Nuno dit :

    Après lecture du dernier livre de Jean-Luc Mélenchon on peut y voir certains rapprochements avec ce que disait De Gaulle.

    Sur l'Europe :

    - Le 23 juillet 1964. Conférence de presse : "Une Europe européenne signifie qu'elle existe par elle-même et pour elle-même, autrement dit qu'au milieu du monde elle ait sa propre politique. Or, justement, c'est cela que rejettent, consciemment, ou inconsciemment, certains qui prétendent cependant vouloir qu'elle se réalise. Au fond, le fait que l'Europe, n'ayant pas de politique, resterait soumise à celle qui lui viendrait de l'autre bord de l'Atlantique leur paraît, aujourd'hui encore, normal et satisfaisant"

    - Avril 1970. Mémoire d'Espoir — Tome I : " D'autre part, les mêmes créateurs de mythes veulent faire voir dans l'Assemblée réunissant à Strasbourg des députés et des sénateurs délégués par les Chambres des pays membres, un « Parlement européen » lequel n'a, sans doute, aucun pouvoir effectif mais donne à l'« exécutif » de Bruxelles une apparence de responsabilité démocratique"

    Sur le Capitalisme et le socialisme : (C’était De Gaulle" d’Alain Peyrefitte)

    « Les possédants sont possédés par ce qu’ils possèdent »

    « Le capitalisme n’est pas acceptable dans ses conséquences sociales. Il écrase les plus humbles. Il transforme l’homme en un loup pour l’homme »

    "je n'aime pas les socialistes car ils ne sont pas socialistes, je n'aime pas les gens de mon milieux car ils aiment trop l'argent"

    Vite et même très vite la révolution citoyenne !

  44. Louis st O dit :

    (Banque) Ca y est, prétextant un achat important, pour éviter qu’ils ne ferment les comptes, j’ai retiré pratiquement tout ce que j’avais sur mes comptes, en les gardant actifs. En attendant de voir avec la Nef ou une autre Bq alternative …

    @jc de Seraing 219
    J’avais lu ce matin l’article de Josy Bubie et je voulais vous en faire part… ça prouve qu’il y a des Verts (même si dans l’exemple ils est Belge) qui n’accepte pas la nouvelle politique Ecolo

    louis

  45. aylies dit :

    La richesse d'un pays ne se mesure pas à son PIB. mais à celle du plus pauvre de ses habitants. Améliorez son sort et toute la société en sera meilleure.

  46. Louis st O dit :

    @Toto 226

    Tu parles, de Jacques Généreux comme un homme discret, tu n’a pas du voir le débat d’hier.
    G20, les enjeux d’une présidence, dans l’émission çà vous regarde.

    http://www.lcpan.fr/G20-Les-enjeux-d-une-presidence-08341.html

    Ils se défend pas mal.

    louis

  47. bertgil dit :

    Bonjour Mr Mélenchon
    ,9000 ou 10000 consultations par jour ce n'est pas mal.Bien enetendu la grande majorité vous est acquise.Néanmoins pour populariser votre programme et dénoncer les événements au fil de l'eau il faudra que vous en passiez par des meetings;le contact direct avec le peuple est irremplaçable.Cela vous permettra de vous exprimez sans étre interrompu par ceux qui ne veulent pas vous laissez parler.
    Vous avez été insulté par le socialiste Huchon, le vert Cohn bendit et journellement par la corporation médiatique.Vous remettez en question les petits train train quotidiens.En fait vous étes encore naif.Il n'y pas d'illusions à ce faire sur la nature humaine.Le parti de gauche dérange et crée de la panique.Pensez donc à toutes ces situations acquises, et surtout dans les rangs de vos amis des autres partis y compris ceux qui vous sont trés proches;Mr Mélenchon avez vous eu un petit mot de soutien du pc?Continuez, persévérez, vous déranger tant mieux.Nous sommes nombreux à vous soutenir.
    Manifestation nationale au sujet des retraites:
    c'est un appel au peuple de gauche,lui demander d'exprimer son désaccord avec la politique de ceux qui nous gouverneCe serait un appel à ne pas tourner la page;Cet appel transcenderait les partis politiques,il faudrait néanmoins une solide organisation.
    le parti de gauche pourrait tester sa capacité d'entrainement et surtout exprimér les désaccords entre le peuple et les privilégiés,la nomenclatura dont font partie le monde politique etc...
    DSK:Les problémes sont mondiaux;Donc il faut une gouvernance mondiale;Donc, j'ai réformé le fmi.Ce qui est un mensonge, avez vous supprimez le droit de véto des EU.Les états en désaccords seraient des moutons noirs comme ceux qui ont voté non au référendum de 2005.La gouvernance mondiale selon dsk c'est le nouveau paradis.C'est la nouvelle religion.On passe des slogans: l'europe sociale, l'europe qui protége à la mondialisation qui protégera.Du trompe couillons.

  48. ydaho dit :

    Oui ! M. Mélenchon la "machine" de guerre pour 2012 est en place... Exit l'ouverture, exit les symboles de la "diversité", il garde les (2) "traitres" pour bien montrer qu'il a les "choses" en main et il recentre sur une UMP dure ! + un avertissement sans frais aux "centristes" : si vous voulez des strapontins après 2012, va falloir ramper !..
    Oui, en 2012 il risque fort de tout "laminer" sur son passage !
    Alors c'est maintenant qu'il faut le stopper ! C'est maintenant, le 23, qu'il faut lui infliger une première défaite ! Mais le doute et la lassitude, sont dans les rangs... Cette bataille sur les retraites, elle semble perdue, il y a de moins en moins de monde aux manifs, il y a de moins en moins de grévistes... Alors faite un "geste", appelez ces 60% de Français qui soutiennent la bataille contre ce projet de retraites au rabais, a montrer le bout de leur nez dans les manifestations, appelez les, a vraiment montrer leur soutient en allant eux aussi défiler sur le bitume... Sinon les lendemains seront bien plus néfastes que chacun peut l'imaginer ! Parlez ! Vous pouvez le faire ! Et avec talent en plus !
    AIDEZ NOUS ! ("ils" sont déjà passés a autre chose...)

  49. @ eric gensane 241

    Il faut aller bien au delà des lois...
    tout le sens donné à toutes les mesures les plus avancées technologiquement, et les plus "sexy" socialement, c'est quand même bien l'individu est A PRIORI coupable... et tous ses refus de ces processus de sécurisation ne font que confirmer ce présuposé de culpabilité.
    Et le pire, comme j'ai le tort de le rabacher ici et ailleurs, c'est que par ignorance et par flemme, toutes nos pratiques militantes valident cette société totalitaire par essence ... ou tout au moins nos absences de réflexion...
    Pour s'en convaincre, il suffit de discuter autour de nous...

  50. aylies dit :

    Fais attention Mélenchon, ne va pas en moto sur les corniches, un d'camion pourrait t'attendre derrière un virage!
    C'est pas le moment, on a besoin de toi pour leur dire que la richesse d'un pays ne se mesure pas à son PIB. mais à celle du plus pauvre de ses habitants. Améliorez son sort et toute la société en sera meilleure.
    On compte sur toi," enfoiré"!


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