05nov 10

Je suis de retour au clavier! Retraite, Dollar, Drucker

Entre Drucker et Figeac

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D’ abord un mot sur la lutte : elle continue. Ne jouez pas votre petit journaliste.  Ne commencez pas à vous faire des mines inspirées sur le reflux de la mobilisation, la victoire du gouvernement et tout ce saint frusquin des muscadins du pouvoir. La mobilisation est intacte ! Dans les cœurs et les esprits elle s’est enracinée et élargie. Le six novembre : la manifestation. Moi je serai à Brive ce jour là, car il y a un salon du livre où parait-il je dois être absolument. Il faut dire que mon bouquin se vend comme un feu dans l’herbe sèche. En voila quarante mille d’édités. Je suis dans toutes les listes des meilleures ventes et pas peu fier de ça ! Bonne occasion aussi pour voir les copains de Corrèze et du Limousin. Je manifesterai avec eux samedi. Et la veille je suis dans le Lot, à Figeac, pour un banquet républicain.

J’ai tellement de retard sur ce que je veux dire sur ce blog ! Je laisse donc la parole à mon ami Eric Coquerel pour dire ce que nous inspire l’incroyable déclaration où Jean Paul Huchon dit qu’il préfère Le Pen à moi ! Je vous demande si vous voulez nous aider à desserrer cet étau spécial de mépris, si dangereux pour la gauche, d’agir aussi, chacun d’entre vous, sur vos socialistes locaux pour que cette mode soit tuée dans l’œuf !

Pendant les jours où vous n’avez rien lu sur ce blog, j’ai vécu la préparation et le tournage de l’émission « Vivement dimanche » chez Drucker. Ma détente a été d’écrire sur deux sujets. L’un à propos de la « stratégie médiatique », l’autre sur l’état de la crise. Cette fois ci je publie ma note sur la crise. C’est le plus urgent selon moi. En fait je recule cette publication depuis mon entretien avec Pedro Paez, l’ancien ministre de l’économie de l’équateur, actuel responsable pour ce pays de la nouvelle banque du sud. En lisant cela je ne vise pas à désespérer madame Laurence Ferrari ni les autres grands esprits qui ont décrété que je n’avais ni idée ni programme. Non. Au contraire, qu’ils restent dans leur ignorance et suffisance méprisante. Ca ne nuit qu’à eux. Par contre, je veux permettre à ceux qui ont bien compris que j’ai l’un et l’autre, d’accord ou en désaccord, de réfléchir. Et de comprendre pourquoi je plaide pour une politique économique de définanciarisation de l’économie française et son dételage d’avec l’économie américaine. Toutes choses qui imposent une révolution citoyenne pour avoir le rapport de force. Je veux aussi prendre date. Le cadre intellectuel de notre analyse n’est pas celui des gros malins du FMI et des autres brutes européennes qui prétendent guérir le malade de la dette publique. Eux vont nous faire mourir guéris ! Leur politique ne vaut rien car elle fait comme si existait un monde économique pur et parfait là où règne une obscure pétaudière dominée par un voyou très violent : les Etats-Unis d’Amérique source de tous nos maux ! Après ça deux mots s’agissant de l’émission de Drucker.

 La mobilisation contre la réforme des retraites se poursuit. Je parle de ce qui est dans les têtes et dans les cœurs. Les grèves sont en pause, me dit-on, du fait des vacances. Je ne sais pas. A Brive, a l’arrivée j’ai trouvé une manifestation sur le sujet à la gare. A Figeac où je vais il y a deux ou trois actions par jour sur le même thème. Hier c’était un blocage du centre commercial Leclerc de Capdenac. Et des barrages filtrants. Aujourd’hui il y a barrage filtrant et tractage au rond point de l’usine Ratier. Puis action des cheminots. Je parle juste de ce que je vois, d’accord. Ce n’était pas au journal télévisé, ça ! Le vote de la loi ne veut rien dire pour la plupart des gens qui ont vu avec quelles méthodes ces votes ont été obtenus. A l’assemblée : en brutalisant tout le monde sous la houlette de la présidence UMP. Au Sénat, où le règlement ne le permettait pas, grâce à la fourberie des centristes. A présent nous avons une consigne d’action pour samedi. Il faut réussir ce rendez vous et ne pas traîner les pieds. Il faut absolument réussir ça. La droite ne doit pas être lâchée d’une semelle.

Le simple fait de nous voir par million va leur mettre le bourdon. Il est essentiel qu’ils sachent que nous les attendons au tournant. Evidemment, ca posera aussitôt la question : « et maintenant on continue comment ? ». Ne cherchez pas midi a quatorze heures ! On fera ce que les syndicats nous diront de faire. Je continue de proposer, avec le Parti de Gauche, l’idée d’une manifestation nationale monstre à Paris. Un évènement comme il y en a un tous les vingt ans dans ce genre. Comme notre manifestation contre la loi Falloux. Le temps de préparer ça sur le terrain, de collecter les sous, d’organiser les transports c’est une immense agitation et conscientisation qu’on organiserait de tous côtés. Evidemment ce sont les syndicats qui peuvent organiser ça et donner les consignes. Pas nous. On verra donc ce qu’ils nous disent de faire. Et ce qu’ils nous disent on le fera, parce qu’ils sont unis et qu’ils ont dirigé le mouvement au bon rythme jusque là, d’après ce que je vois. 

L’échec des démocrates aux élections intermédiaires des Etats-Unis est un désastre mondial. Non parce que la politique démocrate est mise en panne. C’était une petite bibine à peu près indétectable compte tenu des problèmes à régler. Mais parce que maintenant, il y a trop de monde dans la cabine de pilotage : les militaires les démocrates de gauche et de droite, les républicains. Si bien que c’est comme s’il n’y avait plus de pilote du tout dans l’avion. Au consensus politique avec les républicains voulu par Obama, cette illusion mortelle,  suit à présent un consensus subi. Rien ne peut plus se faire sans leur accord. C’est déjà grave. Mais comme eux-mêmes sont sous la pression de l’extrême droite, c’est pire. Ce sera donc la loi du plus petit commun dénominateur libéral. Dans le contexte,  le désastre est assuré.

Les USA vont être engloutis par la masse de capitaux fictifs qu’ils ont engendrés et sur laquelle flotte de plus en plus en plus mal le vaisseau amiral du capitalisme mondial. Car la ligne du moins d’état, et moins d’impôts, moins de solidarité, pour relancer la production qui, parait-il, épongera les dettes a déjà prouvé mille fois son inanité. Le déclenchement de guerres régionales type Afghanistan ou Irak, pour faire tourner artificiellement la production à partir de l’économie d’armement a aussi atteint sa limite. Que reste-t-il ?  Pour colmater la brèche qui s’est déjà ouverte à plusieurs reprises depuis vingt ans la seule parade utilisée avait  consisté à injecter des milliards de dollars de crédit pour empêcher l’activité réelle de s’effondrer. Après la dernière crise c’est ce qui a été fait, encore une fois. Au niveau mondial, on se souvient de ce G20 ou avaient été annoncés mille milliards de dollars fabriqués dans la joie et la bonne humeur sous la houlette du FMI. Aux Etats-Unis, des centaines de milliards de dollars avaient déjà été injectés par l'administration Obama, après celle de Bush, Georges, l’idiot. D'abord pour sauver les banques américaines, ensuite pour relancer la croissance. En vain. L'économie des Etats-Unis tourne à vide. Alimentée depuis des décennies en dettes et capitaux fictifs, elle a franchi le cap où plus aucune dose supplémentaire de drogue ne suffit à la maintenir hors d’état de manque. Il en est ainsi parce que c’est une « loi » de l’économie réelle : vient toujours le moment ou la masse des signes monétaires doit s’accorder avec la réalité qu’elle est sensée représenter. Mais cette « loi » se vérifie dans des conditions d’exceptionnelle gravité. 

Pedro Paez, ancien ministre de l’économie de l’Equateur m’avait montré des graphiques économiques très alarmants sur ce thème, au début du mois, a l’occasion d’une rencontre a Bruxelles. Il publie bientôt un article sur ce thème. Que voit-on sur ses graphiques ? D’abord que les USA ont essayé une politique de décroissance lente de la masse monétaire. Ils épongeaient en douceur. Lentement. La masse du crédit disponible accompagnait le mouvement. On peut dire qu’ils jouaient l’assainissement, dans la durée. Mais la courbe de la production suivait aussi le mouvement. Là était le risque : que le moteur s’éteigne. On voit alors, sur  ces graphiques, soudainement, s’envoler le crédit. On comprend que le niveau de ralentissement de l’activité a été jugé inquiétant et qu’il s’agissait de le stimuler de nouveau. Trop fort. Le coup d’accélérateur a emmené le véhicule dans une direction aberrante : les logements construit sous « subprime » en sont l’emblème. Des gens insolvables ont pris en charge la relance de l’économie. A première vue c’était tout bénéfice. Un pauvre croit qu’il va devenir riche en achetant à crédit. Puis il tombe à terre. Son bien est revendu avec une belle marge du fait de l’envolée de l’immobilier. Le préteur est remboursé. Le pauvre est mort. Le riche est plus riche encore. Pas belle la vie ? Ajoutez à ça la guerre d’Irak et celle d’Afghanistan. Elles permettent de collecter et dépenser un maximum qui revient a domicile à quatre vingt pour cent comme le montre le rapport dont je vous ai déjà parlé ici. Tout allait comme d’habitude. Mais cette maudite courbe du crédit, comme les arbres, ne pouvait pas monter jusqu’au ciel comme le dit l’adage. L’accident a eu lieu. Celui de subprime. Tout le système s’est bloqué par la contagion de « papier pourri » dans les caisses et les bilans d’entreprise.

On voit alors sur les courbes de Pedro Paez le crédit et la production s’écrouler. Une courbe alors s’élève aussitôt brutalement : celle de la masse monétaire ! Ce sont les milliards d’argent fictifs créés par la réserve fédérale. Et là: stupeur ! Le crédit aurait du repartir aussi violemment et la production suivre. Tout cela aurait du se voir sur les graphique avec juste un effet de décalage dans le temps lié à la circulation de l’eau dans les tuyaux. C’est cela qu’on avait observé dans les précédentes crises. Comme dans un feu qui s’éteint, faute de buches, la banque jetait du papier et cela faisait une belle flambée qui faisait assez illusion pour que tout ronronne à nouveau. Mais cette fois ci le rebond a été timide. Une deuxième injection a suivi. Pschitt ! Effet quasi nul. Le moteur n’est pas  reparti. On n’en est pas sorti. On en est toujours là. La production des USA a reculé. Que faire à présent ?

Naturellement aucun dirigeant n’a l’intention de proposer une relance par la consommation populaire aux USA. Cela voudrait dire de la relance salariale ou sociale avec des systèmes de sécurité sociale dont les américains, chauffés à blanc par leur presse éthique et indépendante, considèrent que c’est le début du communisme.  Mais ce n’est pas tout. Relancer pour acheter quoi ? Tant de choses sont produites ailleurs. L’économie productive réelle, c’est presque rien aux USA. L’agriculture c’est 1% du PIB. L’industrie ? 10 %.  Les USA sont un fantôme dans l’ordre de la production. L’essentiel du chiffre ce sont des « services » comme le disent les ravis de la modernité ! Du papier, des bureaux qui brassent des papiers à propos d’autres papiers : de l’assurance, de la banque et ainsi de suite. Il y a donc deux lignes d’action chez les belles personnes nord américaines. Les unes veulent un dollar faible pour relancer la production en la faisant remorquer par le reste du monde et ralentissant l’import par une élévation de son cout. Le modèle grotesque du libre échange mondial. Celui qui oblige à admirer l’économie allemande qui vend des machines à la terre entière mais laisse dans la pauvreté le quart de sa population. Ou le modèle français des champions internationaux et du déménagement général de tout le reste. Ceux là vont finir par avoir le dernier mot on dirait. Mais pas volontairement. Le dollar baisse parce que le monde sait que c’est une bulle ! Malheur !

C’est ce que veulent à tout prix éviter les amis du dollar fort. Ces gens savent que leur économie repose sur la valeur reconnue à cette monnaie ! Ceux là savent que plus le dollar baisse plus ceux qui en possèdent les vendent car c’est le gros des actifs de leur bilan. A quoi bon stocker un papier qui fond à vue d’œil ? Il n’y a qu’une raison de le faire : c’est qu’il n’y ait rien d’autre à la place. Mais justement il y a. L’euro par exemple. Les USA sont donc dans une tenaille. D’un côté les chinois, avec leur monnaie pas chère, étouffent la production yankee avec leurs produits. De l’autre les européens cocoonent les rentiers avec une monnaie chère et stable que protègent des politiques d’austérité sadiques. Les nord américains jettent donc des millions de dollars supplémentaires dans les tuyaux. En vain. Normalement le moteur va s’éteindre. Si vous avez des dollars, vendez ! Achetez des valeurs matérielles réelles. D’ailleurs, les gros bonnets, qui n’ont pas lu Marx, font pourtant ce qu’il a prévu il y a longtemps. Acheter d’abord quelque chose qui tienne en peu d’espace beaucoup de valeur. De l’or. Le cours a augmenté de 20% depuis le début de l’année. C’est un indice de la course au réel qui va prendre la finance à la gorge.

Quand Pedro Páez m’a montré ses graphiques il a souligné que depuis 2006, les USA ne publient plus d’informations sur leur masse monétaire. Pour autant tous les gens sérieux se réfèrent aux chiffres disponibles par les agences économiques qui continuent à savoir que ce genre d’information est essentiel. Ceux là ont vu ce qui vient de se décider. C’est une nouvelle injection massive de dollars qui a été choisie banalement comme solution. La banque centrale, la FED, a décidé de racheter elle-même la dette du pays. Une opération de passe passe. Les bons du trésor ainsi achetés n’ont pas davantage de valeur que les dollars émis en contre partie. C’est la deuxième fois en très peu de temps. La fin s’approche qui verra le système couler dans l’océan de papier qu’il a engendré.  La bête s’asphyxie, étouffée dans son venin. Mais soyons honnêtes : de toute façon les USA ne peuvent rien faire d’autre. Le peuple américain est incapable de se désintoxiquer par une méthode maitrisée et collective. Il y sera contraint par la force des évènements. La forme politique que prendra alors cette contrainte sera horrible, faute de parti de gauche en état de relever le gant du désastre. Tel est mon pronostic. Celui sur lequel se base une bonne partie de mon analyse de la réalité internationale. Les USA ne sont pas la solution mais le problème. Qu’il s’agisse d’économie ou de paix qui sont les deux faces de la pièce mondiale qui se joue. 

L'emballement de la planche à billets est un phénomène qui finit toujours mal en économie. La dernière fois que les dirigeants de la FED avaient ouvert les vannes à dollars, ils avaient juré que c'était exceptionnel et qu'ils ne le feraient plus à moins d'un risque extrême de déflation, comme en attestent encore des déclarations de son gouverneur cet été 2010. En 2008 la FED avait injecté 1 750 milliards de liquidités au profit des institutions financières et immobilières et des banques américaines, soit presque l'équivalent de la richesse produite par la France en un an ! Et pour soutenir les plans publics de sauvetage bancaire et de relance, elle avait directement acheté des bons du trésor et autres titres de dette d'agences fédérales. En à peine deux ans, le total des actifs détenus par la FED est ainsi passé de 800 milliards à 2340 milliards de dollars. Soit une hausse de 195 %. Cela donne un aperçu de l'ampleur de la création monétaire à laquelle la FED a recours pour acheter ces actifs. On comprend beaucoup mieux pourquoi dans ce contexte les autorités américaines ne publient plus depuis 2006 les chiffres de la masse monétaire en dollars. La FED détient aujourd'hui pour 968 milliards d'euros de titres de dette publique états-unienne … soit plus de 40 % de ses actifs ! 40 % bidon ! C'est dire quelle est déjà la fragilité de la première banque centrale du monde.

Ils ont pourtant décidé maintenant d'aller encore plus loin. Voila un nouveau plan de 600 milliards de dollars supplémentaires de rachats de titres de dette publique d'ici 2011 ! Cela représente 75 milliards par mois de rachats supplémentaires de dette publique. Attention : ils s'ajoutent aux 35 milliards que la FED rachète déjà chaque mois en vertu du précédent programme qu'elle avait annoncé. Résultat, ce sera pour 900 milliards de dollars supplémentaires de dette publique que la FED va acheter d'ici fin 2011. Cela implique un quasi doublement de son exposition sur la dette publique états-unienne. Si la part des autres actifs de la FED reste constante, cela signifie que fin 2011, les titres de dette publique pourraient représenter jusqu'à 60 % des actifs de la FED ! 60 % d’argent bidon comme garantie de la valeur de la monnaie numéro un du monde ! Imaginez la même chose chez les grecs !  

Si la FED se mobilise autant c'est que la masse de dette publique des Etats-Unis s'emballe. Début 2010, elle représentait 10 124 milliards d'euros, soit 92 % du PIB américain. C’était « seulement » à peine 62 % en 2007 ! Cela veut dire que cette dette a fait un bond sans précédent de 30 points de PIB en 3 ans ! En Europe on est livré au FMI pour moins que ça ! D’ailleurs la situation des USA est beaucoup plus préoccupante que celle de l'Union européenne du point de vue habituellement rabâché par les pères la rigueur du vieux continent. Là, la dette publique représentait à la même période 73 % du PIB, ou même de la France qui était à 82 % du PIB. Et pourtant ce sont les dettes publiques européennes qui sont attaquées sur les marchés et pas la dette américaine ! On voit ce que valent les soi disant fondamentaux objectifs de l’économie dont on nous rebat les oreilles. Ca ne va pas s’arranger. En atteste le programme de rachat de la FED. A horizon 2020, les prévisions officielles situent la dette publique états-unienne à 21 500 milliards de dollars ! Sans compter avec les 56 000 milliards de dollars de dette sociale non provisionnée. Il s’agit des engagements de retraites non finançables à ce jour par les différentes caisses de retraites américaines. Ca vous dit quelque chose ces caisses de retraite par capitalisation ? Les vieux américains sont ruinés et ils ne le savent pas encore ! Sauf si les européens ou les chinois rachètent des titres des sociétés de retraites par capitalisation d’une façon ou d’une autre….  

Une question se pose. Mais où va tout cet argent ? Qu’il soit fictif on l’a compris. Mais pourquoi, alors qu’il est réellement mis en circulation, on n’en retrouve pas la trace dans la production ? En fait, tout part dans la bulle financière, dans la spéculation. Censée prévenir les difficultés de financement de l'Etat et toute déflation de l'économie, cette politique de création de liquidités fictives aggrave en fait le mal qui explique la crise. En effet ce nouvel afflux de liquidités ne profite pas à l'économie réelle. 1 000 milliards de dollars de liquidités sont déjà en réserve dans les banques états-uniennes. En réserve, oui. Ils ne sont pas prêtés ! Pourquoi ?? Faute de projets d'investissements d’une part. Faute d'intérêt des banques pour l'économie productive. Ces masses de liquidités servent donc à alimenter les marchés financiers. Comme la FED rachète elle-même des obligations de l’Etat elle ne les rémunère guère. Normal : pourquoi le ferait-elle vu que le client c’est elle ? Il y a donc un afflux de capitaux sur les marchés boursiers et les marchés dérivés notamment de matière première. Après l'annonce du nouveau programme de rachat de la FED, les principales bourses étaient ainsi euphoriques (près de 2 % de hausse à New-York, Paris, Londres et Francfort), alors que la même journée tombaient des indicateurs économiques réels très négatifs notamment sur le taux de chômage aux Etats-Unis. Et le comble c'est que Ben Bernanke, le patron de la FED, s'est réjoui de cette remontée des marchés boursiers, censée redonner du pouvoir d'achat aux ménages américains !

Cette embellie boursière montre à quel point les bourses européennes sont d'ailleurs déconnectées de la santé de l'économie européenne elle-même ! Car les achats de la FED sont une mauvaise nouvelle pour les entreprises européennes. Elles vont subir de plein fouet  la baisse du dollar et la hausse de l'euro qui vont en résulter. Et comme par hasard, en tête de ces profiteurs et spéculateurs boursiers, on trouve bien sûr les banques ! Au sein du CAC 40, les cours de BNP, Société générale et Crédit Agricole ont ainsi grimpé de près de 5 % en une journée. Et alors que l'économie est atone, BNP Paribas a annoncé un nouveau chiffre de profits mirobolants : un bénéfice net de 1,9 milliards d'euros au 3ème trimestre 2010, en hausse de 46 % ! 

La chute du dollar provoque une envolée toxique de l'euro. Résultat direct de l'emballement de la planche à billets états-unienne, le dollar a reculé face à la plupart des devises du monde. C’est pas bon signe. L'euro a accéléré sa remontée en dépassant les 1,4 dollars. Cela représente une hausse de 20 % par rapport à son niveau de 1,19 dollars en juin dernier. Cela réjouit le rentier. Mais cela renchérit d'autant et de manière catastrophique les prix des entreprises européennes et françaises exportatrices. A notre tour d’ajouter le refrain habituel …. « et donc à terme pour l'emploi ». Cette situation n'a que des inconvénients. Elle ne protège même pas les Etats européens contre les attaques dont font l'objet les dettes publiques. Depuis la semaine dernière, les marchés poursuivent en effet leurs attaques contre le Portugal et l'Irlande dont les taux d'intérêt de la dette continuent de grimper. On va dans le mur en klaxonnant gaiement ! 

La complaisance lamentable de la BCE est en passe de devenir un argument de notre côté… Complètement alignée sur les USA, la BCE a déployé par l'intermédiaire de son président Jean-Claude Trichet des trésors d'hypocrisie et de langue de bois pour soutenir une politique monétaire dont elle combat pourtant les principes au niveau européen. Trichet a ainsi déclaré jeudi 4 novembre : "je ne dispose d'aucune indication me faisant douter de ma conviction que ni le président de la Réserve fédérale ni le secrétaire d'Etat au Trésor – sans parler du président des Etats-Unis – n'ont adopté de stratégie ou de tactique d'affaiblissement du dollar." "Je n'ai aucune raison de ne pas leur faire confiance. Une fois de plus, j'ai confiance en leur affirmation et dans le fait qu'il est dans l'intérêt des Etats-Unis d'avoir un dollar fort." 

Donc, la BCE pense que le dollar fort est possible avec un surendettement de l’Etat américain représentant des milliers de fois la production réelle du pays. Mais elle pense le contraire à propos de l’Union européenne et de sa monnaie quand un Etat comme la Grèce a une dette représentant le 1% du PIB européen !!! Complaisance invraisemblable vis à vis des Etats-Unis et de leur laxisme budgétaire et monétaire, rigueur en Europe ! Car on pourrait dire a monsieur Trichet pourquoi ne faites vous pas au moins la même politique de rachat des dettes publiques des états que celle des Etats-Unis si vous pensez que cela ne s’oppose pas a une monnaie forte ? Voyons de plus près. On constate alors que le programme de rachat de titres de dette publique de pays européens, commencée en juin, est resté marginal. 63,5 milliards de titres de dette publique détenus fin octobre 2010, soit à peine 3 % des actifs détenus par la BCE. C’est sans effet pour donner de l’air aux Etats européens.  

La BCE continue donc au niveau européen de faire de la surenchère dans l'austérité. C’est elle qui pousse pour la mise en place de mécanismes de contrôle et de sanction automatique des politiques budgétaires des Etats. C’est elle qui refuse tout rééchelonnement des dettes publiques permettant de desserrer la contrainte de court terme qui étouffe certains Etats. Au demeurant, le président de la BCE Jean-Claude Trichet a aussi fait jeudi 4 novembre, deux aveux troublants et inquiétants sur la persistance, voire l'aggravation des facteurs qui ont conduit à la crise financière de 2008 : "Que des établissements financiers soient, mettez les guillemets, accros, aux fonds de la BCE ne correspond pas à une situation normale. Nous réfléchissons en permanence aux moyens de régler ce problème de manière progressive." Et d'ajouter qu'"il y a toujours des inquiétudes persistantes au sujet d'un éventuel retour des tensions sur les marchés financiers". Un mélange de prophéties et de menaces, en quelque sorte. 

La guerre des monnaies est ainsi relancée par les Etats-Unis. On va voir qu’il y a sur le sujet deux poids, deux mesures. Quelques jours après la polémique sur la fameuse "guerre des monnaies", cet épisode montre la lourde responsabilité des Etats-Unis dans le creusement des déséquilibres monétaires mondiaux. Mais, bizarrement, c’est la Chine qui est systématiquement montrée du doigt pour sa politique de change jugée trop "nationaliste". La politique monétaire américaine jouit au contraire d'une quasi impunité, à l'échelle internationale.  Gageons que c’est en raison de la qualité du respect des droits de l’homme aux USA. Personne ne trouve rien à redire quand les USA pratiquent de manière aussi bestiale qu'aujourd'hui la dévaluation compétitive. Mais la Chine est jugée irresponsable quand elle pilote prudemment le taux de change du yuan. Pourtant c’est elle qui éponge déjà l'essentiel de la dette américaine. Sans la Chine les USA s’effondreraient. Rappelons que la Chine détient à elle seule plus de 2 000 milliards de titres de dette publique états-unienne, soit le quart de celle-ci.

L'autre conséquence de l'emballement de la création monétaire américaine est l'envahissement – et le pourrissement – des économies émergentes par des masses de liquidités dont les banques ne veulent rien faire d’autres que des outils de spéculation pour faire vite des profits de court terme. Pour en maîtriser les risques et même la freiner, les économies émergentes remontent donc leurs taux. Elles renforcent les dispositifs de contrôle de l'entrée des capitaux. Le Brésil vient ainsi de relever à 6 % la taxe appliquée à tout achat depuis l'étranger de titre de dette brésilienne. C'est une manière de se prémunir contre la volatilité de ces liquidités et aussi une forme de défiance face au dollar. C'est aussi un bon exemple des armes dont disposent les Etats pour frapper au portefeuille les banques et autres établissements qui spéculent sur les dettes publiques. Pour avoir d’autres idées de répliques sur ce sujet je renvoie au document du Parti de Gauche « gouverner face aux banques »

« Vivement dimanche ». Drôle d’évènement. Quelle prise de tête pour moi et les miens. On racontera les coulisses dès que je pourrai. Ce qui ressort de tout ça c’est qu’il existe un monde médiatique qui ne fonctionne pas sur le registre du ring ou du catch. Je ne vous dis pas que j’y suis spécialement bien préparé. Mais si je risque un mot sur l’émission que nous avons enregistrée mercredi de treize heures à vingt heures quarante, ce ne sera pas pour la déflorer. Mais pour la situer. Les amis qui me haranguent comme si l’enjeu de l’émission était de faire naître un rapport critique à son sujet se trompent d’objet. La cible de l’émission ce n’est pas Drucker mais ceux qui regardent la télévision et cette émission. Ensuite l’objet n’est pas d’y réciter des tracts mais de faire vivre une idée par l’illustration. C’est un mode particulier d’expression et il est inutile de s’y dérober. Il s’agit d’être contagieux davantage que d’être convaincant. Il s’agit de sortir notre culture de gauche de la marge. De rendre sa façon d’être visible. Voila comment j’ai compris ce que j’avais à faire. Et vous verrez que personne ne m’a obligé à dire le nom de mon chat ni la race de mes serins en contrepartie du message politique que j’ai voulu faire passer. Un message non pour mes amis et partisans mais pour les autres, ceux qui hésitent, ne savent plus, ne veulent plus. Et mon idée ce n’est pas seulement de m’aider moi dans mon combat que d’aider des idées de façons de voir à exister, à être vues. Vous me direz si j’y suis arrivé. Je vous le répète je préfère mille fois une émission comme celle là à ces innombrables pugilats où on me coupe la parole toutes les quarante secondes sur des sujets  qui sont rarement ceux sur lesquels on a travaillé avant.  Une autre idée fausse est qu’Olivier Besancenot serait en difficulté depuis qu’il serait passé à cette émission. C’est donner à l’émission un pouvoir qu’elle n’a pas. Ni dire en quoi consistent les difficultés d’Olivier Besancenot. Je crois moi au contraire que c’est sa ligne et non sa personne qui est en difficulté.

Un dernier mot. Ne me saoulez plus avec ces histoires de « posture de force tranquille », look de présidentiable, mes cravates, mes dents, mes cheveux, et tout ce bla bla mal digéré de l’imagerie d’Epinal des hommes d’état revus et  colorisés par la cinquième République et ses mythes monarchiques débiles. Je suis le bruit et la fureur. Comme mon époque. Et on n’aura besoin de nous que parce que nous sommes incorruptibles, que nos mains ne tremblent pas, que notre manière d’être montre que nous n’avons pas peur. Tout ce qui fait de nous des rustres pour la bonne société fait de nous des valeurs sures pour les nôtres. Surtout quand la plupart de nos donneurs de leçons n’ont pas encore prouvé en quoi ils valaient mieux que nous tous, et que moi s’il faut en parler, sur le plan de la culture, du savoir, de la valeur humaine. 

 


504 commentaires à “Entre Drucker et Figeac”
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  1. Sandeau Patrick dit :

    Merci à vous M. Mélenchon pour cette prestation de qualité chez Drucker mais un grand merci également à Yvan Le Bolloc'h pour son "Tous ensemble". J'en ai pleuré de bonheur et ça fait du bien croyez moi par les temps qui courent !

  2. Lestivla dit :

    Bonjour Jean-Luc, merci pour cette émission de télévision qui a provoqué, comme à d'autres téléspectateurs, des larmes de nostalgie : après avoir passé plus de 25 ans au PS (à militer comme un fou), l'avoir quitté en 2002 pour soutenir un candidat de gauche et républicain, JP Chevenement, je soutien ton action depuis 2005 en militant"modérément" (prendre des coups fini par user). Ce que tu as évoqué nous parle lorsque nous avons le même âge, et parfois je me dis que tout ces engagements sont un vrai "gachis". Ton courage et ta ténacité me redonne envie de voir se réaliser autre choses pour mes enfants et nos enfants, alors je continuerai à te soutenir jusqu'à la grande échéance de 2012 : il faut absolument que ton score à 2 chiffres impose au PS des changements de ligne pour qu'enfin on voit une autre politique pour le peuple se mettre en place.
    Chapeau sur ta maitrise dans ce genre d'émission où les pièges sont nombreux, à bientôt dans un meeting à Toulouse j'espère.... Salutations citoyennes

  3. azerty dit :

    Moi aussi, j'ai regardé "Vivement Dimanche" que je ne regarde jamais, parce que malade et curieuse de voir Mélenchon dans cet exercice qui lui ressemble si peu... bravo pour les artistes choisis!
    Le personnage "Mélenchon" vu dans les médias avait commencé à me séduire par son franc parler et ses idées bien à gauche... je sais qu'on est manipulé par les médias, mais les propos hyper-agressifs qu'il a pu tenir ne m'ont pas plu (encore moins ceux adressés à des femmes que j'ai ressentis comme sexistes) et je pense sincèrement que l'agressivité "gratuite" est une arme de faible (voire Sarkozy!). Alors, s'il vous plait M. Mélenchon, conservez votre dynamique de révolte, vos positions franches et vos argumentations intéressantes mais ne cédez pas à cette agressivité qui m'a fait, je l'avoue, vous comparer à Sarkozy dans ses oeuvres ("casse toi pauvre con"). Votre passage sur le canapé rouge m'a permis de vous apprécier à nouveau et bravo pour vos propos sur la façon d'amener les jeunes à aimer la littérature... tout est une question de pédagogie!

  4. anny dit :

    Jamais encartée mais le coeur à gauche depuis toujours, j'ai peut-être enfin trouvé un politique qui me donne envie
    d'y croire encore, j'ai passé un bon dimanche avec un homme humain et intelligent, j'avais depuis quelques temps
    l'intuition que cet homme là était différent mais mon scepticisme habituel m'empêchait de trop y croire.

  5. Fraboulet Jean dit :

    Bonjour Mr Mélenchon
    Je suis venu à Carcassonne à votre meeting avec Revol aujourd'hui j'ai vu la première partie de l'émission de Drucker je regarde rarement ce genre d'émission mais je voulais vous découvrir. Je ne suis pas déçu rester naturel nous avons besoin de gens comme vous qui parle comme nous et propose des solutions à nos problèmes, j'ai 60 ans et je voudrai enfin pouvoir voter pour et non contre cela fait de nombreuses années que je choisie entre la grippe et la peste. Les socialistes nous ont déçus 1981 le programme des 113 propositions jamais appliqué. Au PS pas de représentant du peuple dans les instances dirigeantes ! comment peuvent t-ils comprendre nos problèmes, c'est des bourgeois la gauche caviar. Alors le roi Sarko il fait la pluie et le beau temps et pout lui "le cap nègre et pour le cap maigre". Ne nous décevez pas continuer proposer afin que les gens qui voteront pour le Front de gauche vote un programme et pas une tête d'affiche, je n'ai rien contre votre tête... Salut fraternel et citoyen

  6. serge dit :

    Bonsoir
    Je reviens pas sur la prestation de Jean-Luc Mélenchon chez Drucker. Les autres posts représentent bien ma pensée sur cette émission.
    Je voulais juste dire que j'ai trouver assez classe que Michel Drucker fasse un distingo particulier sur cette invitation par rapport à une invitation qu'il n'a jamais faite pour le FN. çà veut au moins dire clairement que Jean-Luc Mélenchon est tout sauf comparable au FN et çà répond de faite à certains socialistes qui nous font de la peine à ramper plus bas que terre sans que leurs "leaders" les recadrent.
    Si j'ai bien compris la réponse de Drucker, les Le Pen (père et fille) ne seront pas invités à Vivement Dimanche.
    Huchon ! honte à toi !
    Socialistes ! si voulez sortir de l'eau tiède, rejoignez le front de gauche, vous aurez du poids, vos luttes seront dignement secondés par un des trois partis du FdG (à vous de choisir). Mais au final nous sommes une même famille.
    DSK, Huchon sont de celle de Sarkozy.

  7. Ursula Jahn dit :

    Bravo, j'ai apprécié votre prestation chez Michel Drucker.

  8. daniel martin dit :

    J'ai vu l'émission cet après midi et j avoue que j'ai été un peu déçu... j'attendais peut être un peu plus de pugnacité et de dynamisme, mais il ne faut pas faire trop peur aux bourgeois qui regardent l'ex gendre idéal, le cireur de pompes national ! Je comprends ces raisons, il me parait évident qu'il ne faut pas bruler les étapes...
    Peut-être que dans la deuxième partie ou vous parlerez de votre livre, quelques vérités bien claquées vont émerger...
    Ces critiques que je souhaite constructives n'empêchent pas la sympathie que j'éprouve !
    Amicalement.
    PS : le passage sur l'autocollant m'a bien plu tout de même ! Faudrait en distribuer encore plus qu'on puisse les mettre au cul de nos bagnoles....

  9. yoananda dit :

    @argeles30 #197
    a mais oui ! a l'échelle de l'humanité, je suis tout à fait d'accord. Les 100 années de pétrole ne seront qu'une péripétie, de même que la transition vers les énergies "vertes". Le problème, c'est pour la génération "transition" qui risque de galérer grave et de revenir, pour une partie de la population, dans une sorte de moyen age semi-technologique (les riches eux continuant de bénéficier du progrès) et peut-être même d'avoir du mal à s'en sortir.
    Oui, c'est la logique capitaliste/libérale qui nous plombe.
    Il faut bien comprendre que la régression à déjà commencée. L'éducation est déjà à l'abandon... hors ces nouvelles techo il va falloir des compétences bien plus pointues que pour manoeuvrer un moteur à explosion. Il y a donc une divergence fondamentale qui se met en place. On était les mieux placés il y a 20/30 ans. La Chine (championne du renouvelable soit dit en passant, si vous faites quelques recherches sur le sujet vous constaterez) est actuellement devant, a grande échelle (les USA ont quelques entreprises innovantes, mais sont en train de perdre la main).
    Donc dans l'absolu, oui, l'humanité va parvenir à faire sa transition. Le problème c'est une question de timing. Plus on attends, plus ca sera dur, car pour mettre en place cette nouvelle industrie, on va avoir besoin de la précédente... qui est a bout de souffle... Aujourd'hui, il n'existe pas de camion ou de grues qui marchent à l'éolien ou a l'hydrogène et on en est loin...
    Tout le problème est la. Si les politiques continuent de faire l'autruche sur ce sujet, je ne donne pas cher de l'avenir de notre nation.
    Sans compter que la crise va s'approfondir avec le foreclosuregate.
    D'ou l'importance, selon moi, de s'occuper très sérieusement de ce lièvre et ne pas se dire "vive le progrès infini partagé par tous dans la joie la bonne humeur". Malheureusement il y a péril pour cette génération de Français.

  10. Forcadolmu dit :

    Mélenchon est mort.
    Ah si j'avais su ce jour là lorsqu'il est passé chez Drucker qu'il disait vrai, si je l'avais cru, j'aurais voté pour lui en 2012, peut-être que ça n'aurait rien changé mais j'aurais moins de regrets aujourd'hui. A l'époque c'était SARKO le Président, mais si souvenez-vous! "Travailler plus pour gagner plus", il s'était fait livrer un gros avion pour aller au G20, pour représenter dignement la France devant ses copains Présidents.
    Moi pour aller travailler (oui je sais j'avais la chance de travailler) j'avais une petite voiture payée à crédit sur 6 ans, un diesel pour que ça revienne moins cher de travailler. A l'époque c'était toujours aux petites personnes qu'on demandait de faire des efforts, au bon peuple de France, obéissant et coupable, coupable de trop dépenser pour se soigner, coupable de ne pas vouloir travailler juqu'à 67 ans, coupable de ne pas se contenter de 1000 euros par mois pour survivre, coupable de vouloir des loisirs, des vacances et puis quoi encore! pourquoi pas de la culture tant qu'on y était!
    Il faut dire qu'à cette époque le peuple était inconscient, inconscient de la crise économique, inconscient de la précarité des entreprises du CAC 40, inconscient de la compétitivité des pays émergeants, pauvre et inconscient! voilà ce qu'il était le peuple à cette époque.
    C'était il y a vingt ans presque jour pour jour, depuis ça a bien changé, les pauvres sont plus pauvres, on parle d'une retraite à 70 ans, quand l'espèrance de vie est à 90 ans, 20 ans de repos c'est bien suffisant! de toutes façons les retraités n'ont pas d'argent ! à quoi ça leur servirait une retraite plus longue ?
    Aujourd'hui mon petit fils est venu me voir, il cherche du travail depuis deux ans, quand il me regarde je devine comme un reproche qui semble dire "quest-ce que tu as fait pour changer cette société", alors je baisse la tête et pour effacer ma honte, je lui glisse discrètement un billet dans sa poche!...

  11. Alexandria dit :

    Merci ! cher Jean-Luc, pour cette chaleureuse après-midi chez Drucker. Cela devrait ouvrir de nouveaux horizons à bien des gens qui ne te connaissent qu'à travers la caricature que font de toi les médiacrates... À tout-à-l'heure pour la seconde partie...
    Et comme la Providence est généreuse, en attendant, qui peut-on écouter chez Achilli sur France Inter (et voir si on est maso sur iTélé...) ? Xavier Bertrand !
    Arrrrghhhhh...... (Bruit sourd de la chute d'un corps sur le sol. Rideau.)

  12. RODIER dit :

    Un "vivement dimanche" qui me réconcilie avec les dimanches après midi.... et qui me redonne l'espoir, cette petite flamme que l'on pense souvent perdue, y aurait-il en ce "bas" monde politique un homme réellement sincère, d'une conviction pérenne et efficace, d'une intelligence de cœur et d'esprit qui œuvre vraiment pour le bien du peuple sans ambition démesurée et personnelle ?

  13. moisan dit :

    Quel bonheur
    Que d'émotions
    Enfin quelque chose de crédible
    Enfin de l'espoir
    Sérénité, cohérence, puissance.
    Trop fort le type
    franck

  14. Briac dit :

    Bienvenue à toi Jean Jolly !

    On donne rendez-vous à tous les sympathisants de Saint Nazaire et de la côte et tous ceux qui ont de nouveaux envie de croire en la politique le vendredi 19 à 20h salle de l'Agora.
    Ou rendez-vous à la prochaine manifestation sur notre point fixe du PG.

    La politique est trop importante pour être laissée aux politiciens !
    Bonnes luttes des classes à vous !

    Salut

    Briac

  15. Nicole dit :

    Une émission que je ne regarde jamais, et le repassage a fait que... Merci pour ce long moment où j'ai pu vous apprécier, une fois de plus. Votre vérité est la mienne, oui nous pouvons construire ensemble, oui chaque coup de gueule nous réveille un peu plus... Parti de gauche... on se positionne très bien... on a envie... et on suit.

  16. Je suis belge et je dois dire que je ne vous connaissais pas, j'ai été vraiment enchantée de votre passage chez M Drucker.
    Je m'intéresse à la politique de mon pays très humblement mais la politique de mon pays cousin m'est très chère, je suis une Européenne convaincue mais la montée de l'extrême droite me préoccupe beaucoup ainsi que la solidarité entre les gens.
    J'aime beaucoup votre sincérité et votre façon de parler en étant avec le peuple, trop de politiciens se retirent dans leur tour de verre et devienne des "bêtes" politiques qui ne calculent que pour leur égo en oubliant qu'ils ont été élu par le peuple mais surtout pour servir le peuple.

  17. césar dit :

    Un politique qui a osé parler d'amour fraternel sur un plateau... Bravo ! Enfin de la vraie humanité là où il y en a tant besoin... si simple pourtant et combien difficile de l'admettre... et pourtant la révolution des consciences est en marche. Malgré les embuches, les freins, les dénis, une nouvelle politique et un nouvel ordre mondial s installeront doucement : celle de la fraternité et de l'équité. Qu'on le veuille ou pas.

  18. kemat000 dit :

    Et me voilà qui regarde une émission de Drucker!...Enfin un homme politique crédible qui prend la "défense" de ceux qui, chaque jour, en bavent pour vivre, voire survivre...La droite Sarkozyenne, la gauche Huchonniste...bonnet blanc et blanc bonnet...Merci pour vos coup de gueule, bien "polis" par rapport au vécu et au ressenti de tous ceux qui essaient de rêver et croire à un autre monde, avec 1000 euros par mois...ce que ces messieurs donneurs de leçons gagnent en ouvrant les yeux le matin...et au delà de ce monde de pognon, merci de redonner un sens à la solidarité, l'égalité et la fraternité...la liberté viendra ensuite...

  19. B. Javerliat dit :

    Tout le public faisant office de décor du plateau de Druker criant "Tous ensemble, tous ensemble, ouais ! ouais!", c'était surréaliste !

  20. EC dit :

    Et oui, tous les journalistes ne sont pas des stars, mais rassurez-vous monsieur Mélenchon, même en province nous avons nos étoiles régionales qui, lorsqu'on s'en approche, ressemblent plus à des vessies avec lanternes.
    Modeste journaliste provincial, et j'en suis fier, j'aime me référer à Emannuel Berl, bien oublié aujourd'hui. C'est pourtant à lui que l'on doit les meilleurs reportages des années 1930 sur la condition ouvrière... qui n'ont pas pris une ride aujourd'hui lorsque l'on voit la misère grandissante dans les villes bien sûr, mais aussi celle, plus cachée, des campagnes.
    Juste un souvenir d'une belle caricature des années 1930 : Un ouvrier à genoux (sortant bredouille de la bourse du travail, que l'on appellera bien plus tard Pôle Emploi) voit dieu lui apparaître dans le ciel. dieu lui lance "tu travailleras à la sueur de ton front"; et l'ouvrier de répondre, "mais seigneur, je ne demande que ça !"

  21. gatinais dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,

    Je vous écoute cet a.m. chez Drucker. Evidemment je suis en accord avec la majorité des vos interventions, et je vote bien sur pour vous... Mais, là où je ne vous suis pas du tout, c'est quand vous dites que la France doit s'ouvrir à la Chine, qu'on doit "aller vers eux". J'vais vous dire... les français en ont ras-le-bol de la Chine, marre des chinois et de leur modèle capitaliste (car... il s'agit bien de cela). En 50 ans, les chinois ont détruit TOUS les emplois industriels en France et en Europe occidentale ! Avec la bénédiction de nos politiques ! Ne me dites pas que vous acceptez cela ? Que vous êtes un de ces nombreux consommateurs abrutis de produits chinois en tous genres, vendus sans aucune valeur sur nos étals de marchés ! Au risque (mais j'aime ça... je suis moi aussi un anti-conformiste qui provoque !) de vous choquer, sur ce terrain là je suivrais plutot la méthode américaine : commençons par taxer tous les produits chinois importés à 300 % ! On verra qui achètera encore leurs produits ! Pour sauvegarder leur industrie métallurique, les américains l'ont fait ! Avec un grand bras d'honneur à ceux qui criaient au scandale sur le non-respect des règles du commerce mondial (il n'y a que ces imbéciles d'européens qui les respectent... au nom de quoi, on se le demande !). Il faut taxer très fortement tous les produits chinois qui concurrencent directement nos emplois, nos savoir-faire et nos industries (enfin, ce qu'il en reste). C'est à ce prix, on recréera chez nous des emplois industriels !

  22. Jean Jolly dit :

    @ Briac.

    Tout d’abord merci pour l’invitation et je m’y rendrai si mes horaires de travail le permettent car comme je l’ai déjà expliqué à notre camarade Lyonel, ma profession est tributaire des horaires liés au trafic maritime qui lui-même est lié aux aléas des conditions météorologiques mais aussi au facteur humain de chaque port et bien sûr quelquefois aux défaillances du matos.

    Quoi qu’il en soit, je vais adhérer au Parti de Gauche dès demain via l’Internet, c’est un moment fort pour moi puisque ce sera la première fois que je m’investis dans un mouvement social, mis à part au niveau syndical. Si j’estime ce moment fort c’est parce que nous vivons une fracture évidente de notre modèle social, à tous les niveaux. Certains disent, avec leurs gueules enfarinées, que deux ans de travail en plus, ce n’est pas la mort … Et bien si c’est la mort pour d’autres !

    Marre, j’en ai marre de voir mes collègues tomber comme des mouches à l’âge de 53, 54, 55 ans … même à 70 ans, c’est fatiguant et écœurant.

  23. WARNIER dit :

    Je ne regarde jamais cette émission mais je voulais vous découvrir dans ce type d'exercice. excellente maîtrise malgré les pièges. On a besoin de vous pour redonner de la couleur (d'ailleurs les coussins rouge de Drucker ont retrouvé leur couleur...)
    Enfin ! quel bonheur ! de l'espoir (re)naît enfin dans nos écrans ! Ne changez pas ! vous êtes notre seul politique honnête et humain dans ce monde des puissants qui nous déshumanisent chaque jour un peu plus.
    En ces temps difficiles, Mélenchons nous ! et portons votre message haut et fort.
    Merci à Jean Luc et tous mes encouragements à toutes celles et ceux qui souhaitent que l'humain retrouve toute sa place, celle de la solidarité - du partage - de l'espoir d'une vie plus agréable.
    J'ai envie d'y croire encore ! et toute ma famille a été très émue et convaincue.
    Merci à vous et au front de gauche.
    En 2012 on répondra présent.
    Très Cordialement,
    Patrick

  24. cricri dit :

    Monsieur Mélenchon,

    Restez comme vous êtes, et tant pis si ça fait mal ! vous représentez ceux et celles (je veux parler du peuple) qui n'ont pas l'occasion de s'exprimer. Je vous crois sincère et c'est si rare dans la politique. A la fin de l'émission vous vous demandez ce que les gens vont penser de votre passage chez Drucker ? je vous dis bravo, beaucoup de gens vous ont découvert comme moi. Vos propos commence à me plaire...
    PS : c'est la première fois que je réagis sur un forum c'est dire !

  25. Guillaume ( pas le frère de l'autre ! ) dit :

    Depuis bien longtemps je ne regarde plus VD. Monsieur Drucker en cireur de pompes me devenait insupportable. Faut dire aussi le temps maussade me força à rester dedans.

    Je me décida à regarder l'émission vu que j'écoute de plus en plus souvent monsieur Mélenchon. Ce fut mon rayon d'espoir, tous ces artistes venus témoigner de leur penchant à gauche (la vraie !) me fit chaud au coeur, montrant ainsi que le monde des artistes, des intellectuels, des gens de bien est intact. Il était temps !

    Je ressentie comme un parfum de pré-révolution dans le sens de foisonnement d'idées, une certaine fierté m'envahie. Pour tout dire une belle après midi, un certain dimanche, un 7 novembre 2010.

  26. Lionel G dit :

    Bravo pour tout ce que vous avez pu faire passer aujourd'hui dans cette émission si regardée que je regarde peu ! Vos propos et votre argumentation tiennent tellement la route, constituent un rappel de ce que j'ai toujours entendu chez moi pendant mon enfance, mes parents ayant donné leur vie à la défense des plus faibles et du monde ouvrier. Ce qui a construit ma conscience politique, vous l'exprimez clairement et on ne peut qu'être emballé.
    Bien sûr, vous aurez vos détracteurs. Vous les avez déjà. Vos attaques virulentes me font parfois peur, c'est vrai, non pas sur le fond mais sur la forme. Vous avez expliqué que vous étiez dans une dynamique de combat. Je comprends. Je trouve que la mise en garde de Nicolas Domenach de Marianne n'est tout de même pas à prendre à la légère. Vous portez une parole tellement importante, le seul actuellement dans le paysage politique et dans une société française totalement défaite.
    Tous mes encouragements et bravo encore pour cette émission !

  27. Lionel-PG44 dit :

    222 Jean Jolly

    Content de ta venue parmi nous, Jean. Notre manif d'hier était humide et peu fournie, 4000 personnes environ, mais Saint Nazaire résiste, comme toujours.
    Pour une fois, je vais être laudateur... Merci Jean Luc pour ton humanité, ta sincérité, ton combat. Et à bientôt au Mans.
    Qu'ils s'en aillent tous !

  28. Clarke dit :

    Pas mal du tout, ce passage chez Drucker ! L'alliance de la vraie gauche politique et culturelle, le cirque Plume, Agnès Bihl et les autres, ça fait du bien de les voir enfin dans la lucarne, un avant-goût de ce que pourrait être une télévision libérée. Des femmes en lutte, des travailleuses au quotidien qui s'organisent, c'est assez inédit aussi ! Bravo pour tout cela, y compris la ligne de démarcation entre vie privée et homme politique !
    Laique un jour, laique toujours !
    Ta "prestation", c'était de l'éducation populaire, à large audience, j'en suis sûre.

  29. Gwen Hergott dit :

    Quelle gageure! me faire regarder Drucker un dimanche soir..eh bien je dois dire que tu as donné du sens à cette émission et l'as entraîné plus qu'elle ne t'a agie. Félicitations! Marie-Pierre était superbe!

  30. Captain Cricri dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon,
    Vous êtes en ascension... accélérez !
    J'ai une admiration sans limites pour la politique humaniste que vous incarnez dans ce monde où solidarité est presque devenu un gros mot.
    Lors de votre passage, ce jour, chez M. Drucker j'ai eu l'impression de vivre dans un autre monde.
    Aucun politicien actuel n'a cette "aura humaniste", si vous ne devenez pas notre nouveau président j'ai très peur (je me refuse à employer le mot désespoir) pour l'avenir de mon pays, la France.
    Ceux qui ne méritent pas le titre de français ne sont ni noirs ni jaunes ni arabes, ils sont de "la nationalité internationale égoïste".
    Beaucoup de gens équilibrés, soucieux des autres, ont besoin de vous.

  31. sanglier dit :

    J'ai regardé l'émission et je suis, moi, contrairement à ce que j'ai pu lire ici, perplexe. La fin surtout, avec les stars à paillettes: Coffe, Ruquier. Entendre dire que Marx était ringard par quelqu'un qui, sans méchanceté, ne lui arrive à la cheville intellectuellement, c'est consternant. Quand les grands philosophes d'aujourd'hui, Badiou, Zizek, Rancière et consorts revivifient l'idée communiste, quand tous les problèmes du temps (et de tous temps) trouvent leur point d'appui sur l'idée communiste, entendre ce type de remarque d'un bourgeois en paillettes accable un peu. Et le manque de répartie de M. Mélenchon alors aussi.
    Quant à Coffe et son socialisme à base de repas à moins de deux euros, il me rappelle les petits bourgeois St Simonien venant exercer leur "belle âme" au dépens du pauvre. Qu'il apprenne donc à Sarkozy et sa clique, aux grandes féodalités capitalistes à manger pour moins de deux euros! Ce serait à se tordre de rire si le show médiatique ne mythifiait pas autant de si tristes sires.
    Attention à tout cela M Mélenchon. A trop sortir la lame du fourreau elle s'émousse!

  32. jennifer dit :

    Je n'ai vu que la première partie de l'émission chez Drucker (d'ailleurs comment avoir la 2ème partie) mais c'était carrément formidable. Oui un message d'une autre façon de voir et vivre le monde est passé.

    Merci aussi pour Callas qui est ma favorite aussi, et tous ces apports culturels, d'une autre culture.

    Merci pour ces femmes battues, ces ouvrières surexploitées (l'autre féministe "laïque", c'est pas mon truc comme tu sais Jean Luc)

    Olivier bedos, non, je préfère décidément le père. Le fils va dans tous les clichés et je doute qu'il soit de gauche.

    Merci pour Souad aux accents arabes merveilleux.

    Ma mère est devenue une de tes admiratrices avec cette émission et je sais que tu as touché un de ses points faibles: la culture et l'éducation dont elle a été dépourvue enfant et qui reste une valeur suprême. Ce n'est pas parce qu'on est du peuple qu'on n'a pas le droit à la culture et la culture ce n'est pas le show business, c'est aussi ce qu'on fait soi-même avec ses propres talents comme cette manifestante qui avait fait sa petite pancarte dans une manif dont tu parles Jean Luc. Cette expression-là c'est la culture.

  33. Morel Josiane dit :

    Merci mille fois pour l'espoir déversé à une heure de grande écoute...après ces mois et ces mois de grisaille enfin une lueur ! Vous incarnez le bon sens, la réflexion, l'argumentation saine et désintéressée, l'honnêteté intellectuelle, le souci de l'Homme, les fondamentaux du politique au sens noble et étymologique du terme, principes bafoués et traînés dans la fange du fric et du paraître.
    Tous mes encouragements pour la suite à faire vivre !

  34. Arthur Luma dit :

    Merci camarades, et bravo!

    Pas seulement pour l'émission de dimanche, que tu as su bonifié, mais aussi pour l'énergie et la passion que tu met dans ton engagement. C'est communicatif, vraiment, et motivant pour les batailles que nous avons à mener...

  35. Alain B dit :

    Bravo Monsieur Mélanchon,

    Comme beaucoup de gens, je vous découvre en ce moment, et ce que je viens de voir chez Drucker est formidable. J'espère que vous serez candidat à la présidentielle, car pour porter de véritables idées de gauche, vous êtes une vrai bombe à la télé...

    Au plaisir de vous voir le plus souvent possible, vous nous remontez le moral !

  36. Le rebelle dit :

    Bonsoir à tous.

    @ Jean-Luc Mélenchon

    J'ai regardé vivement dimanche en essayant de faire abstraction de mon coté "partisan". Pas facile.
    Se faisant, j'ai vu un type sincère, humain, touchant parfois, cultivé, mais à qui il ne faut pas trop casser les pieds.

    Ton point fort: l'humour. Je ne suis personne et n'ai pas de conseils à te donner, toi qui a 30 ans de politique derriere toi. Cependant, il serait peut-être judicieux d'utiliser ton point fort, l'humour, plutôt que de t'ennerver. Quoique, personnellement j'adore tes "coups de gueule". Mais l'humour sur un ton sarcastique c'est beaucoup mieux. Genre "ben vous n'avez pas l'air de trop savoir ce que c'est la jouissance alors..." réplique que j'ai entendu dans une autre émission, en réponse à l'avocat qui t'accusais de "jouir" de parler: ça c'était du grand Mélenchon!

    Dans l'ensemble, tu t'en es trés bien sorti je trouve, et les détracteurs qui dresse de toi le portrait d'un bolchévique sanguinaire en seront pour leur frais. Les médiacrates n'oseront peut-être plus t'attaquer de la sorte. Quoique, comme disait Michel Audiart: "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait..."

    Bon courage Camarade, le peuple de France compte sur toi!

    Ps: ma mère qui a 80 ans ne jure que par toi, et ne perd pas une occasion de faire ta campagne (présidentielle) bien avant l'heure... :))

  37. le Prolo (PG 01) dit :

    Ce que j'aimerais voir ce soir la tronche que doivent tirer les journaleux (je n'ai pas dit journalistes) et autres lecteurs de prompteurs "importants" qui disaient que ce mal élevé de Mélenchon n'était rien sans eux, et qui puisqu'il ne respectait pas les "usages" prétendaient pouvoir organiser autour de lui le blocus de toute la "Profession".

    Ben je crois que c'est raté.
    Cette émission a eu au moins le mérite de ré-ouvrir tout-grand le passage et d'écrouler le mur qu'ils pensaient pouvoir construire.

  38. Villeneuve dit :

    Je suis gênée lorsque certains journalistes comparent Mélanchon à Georges Marchais.
    Quand on se souvient de la réputation de clown que son franc parler et sa faconde lui ont valu, on ne peut que craindre que les dires d'un homme sincère et honnête soient passés au crible de la pitrerie jubilatoire et qu'il n'en reste rien ou si peu...

  39. Captain Cricri dit :

    Oui, encore moi...
    Juste pour vous inviter à aller voir sur le site de "Libération" la nature des commentaires concernant la même émission !
    Quand vous y aurez jeté un coup d'oeil vous comprendrez mieux contre quoi (j'ai bien dis quoi et non qui) vous vous battez et pourquoi vous appréciez tant J.Luc Mélenchon.
    Pour terminer : merci à tous les rédacteurs s'étant exprimés sur ce présent blog pour soutenir J.Luc Mélenchon, ils m'ont redonné l'espoir de retrouver un jour du plaisir à vivre en france.
    Précision : je n'ai aucune appartenance politique, pour celà il faudrait créér "le parti de l'estime des autres"
    Une idée : on parle beaucoup de "commerce équitable", pourquoi ne parlerait-on pas de "salaires équitables" ? A-t'on besoin de gagner + de 5000 euros/mois pour être motivé à travailler (ceci est dédié à tous les moralisateurs qui, en général, sont dans cette fourchette grasse de salaires et font bien sûr la morale aux petits salaires)

  40. Villeneuve dit :

    Je suis gênée lorsque certains journalistes comparent Mélanchon à Georges Marchais.
    Quand on se souvient de la réputation de clown que son franc parler et sa faconde lui ont valu, on ne peut que craindre que les dires d'un homme sincère et honnête soient passés au crible de la pitrerie jubilatoire et qu'il n'en reste rien ou si peu...
    Combien restera-t-il de porte-voix pour écouter et reprendre sans déformation ce que Mélanchon a à nous dire ?

  41. Noir dit :

    Bonjour Monsieur,
    Je suis journaliste, j'étais dans un service politique quand vous étiez au gouvernement, je vous ai souvent interrogé dans cette période. Je n'ai pas été choqué par les propos parfois durs que vous avez eu vis à a vis de certains membres de ma profession. On n'est pas en sucre. On peut se parler "entre quatre-z-yeux". On se parle souvent ainsi, dans le sud, entre journalistes et élus locaux. Et c'est sain.
    Vous avez eu raison d'aller chez Drucker. Ne croyez pas vos "amis" qui vous diront le contraire, fustigeant la "presse bourgeoise", enculant les mouches de la "critique médiatique" dont ils ne comprennent que pouic, prenant la presse parisienne pou l'alpha et l'omega, alors qu'il se passe d'autres choses qui passent inaperçues dans la presse régionale. Vous êtes allé là ou les "prolos", dont moi, sont le dimanche soir. Merci.

  42. claudine dit :

    Vous êtes monsieur Mélenchon un personnage attachant, intelligent, émotif, impulsif et peut-être même excessif. Je vous dois beaucoup, je suis PLP et me souviens comme vous avez oeuvré pour nous, pour nos conditions de travail, et pour nos jeunes lycéens. Soyez-en remercié, je vous souhaite longue vie. Félicitations pour votre prestation à l'émission de Michel Drucker, je vous ai trouvé aussi convaincant vrai et passionné qu'à l'habitude...

  43. RENARD dit :

    Je vous découvre Monsieur Mélenchon j'ai regardé la fin de l'émission de "vivement dimanche" surprise de vos propos qui m'ont plu, j'ai l'habitude d'être franche et direct, je me ramasse souvent des claques dans la figure, je me ramasse et je repars !
    Je vais prendre le temps de vous connaître d'aller puiser des infos, de regarder votre blog un peu plus près. Et de me faire une idée ! j'ai fait toute les manifs, auprès du NPA, je cherche ce qui me convient le mieux, qui rejoint mes idées ! je suis du peuple pauvre celui qui n'a que 700 euros pour vivre ! mais je me bats. Et pleins de questions restent encore sans réponse ! peut être que vous pourrez me donner ces réponses.
    Cordialement
    Régine

  44. jean-jacques dit :

    Bravo ! excellente émission !
    Du grand Jean-Luc Mélenchon, et la possibilité de toucher un public beaucoup plus large pas forcément politisé.
    Certes on peut toujours regretter que le message politique ne puisse plus passer que chez Drucker ou Ruquier puisqu'il n'y a plus d'émissions politiques dignes de ce nom, mais au moins dans ce type d'émissions l'homme politique a le temps de s'exprimer, finalement ces 2 animateurs font oeuvre civique et je leur rends hommage, ils n'ont pas la morgue et la prétention des "pseudo-stars" du journalisme politique.
    Au fond, c'est le meilleur moyen de "toucher" le peuple qui, dans sa sagesse, a depuis longtemps zappé les "chiens de garde" selon l'expression de Serge Halimi.
    J'ai apprécié les invités, merci pour tout !

  45. Jean Jolly dit :

    @ Lionel-PG44.

    Notre manif d'hier était humide et peu fournie, 4000 personnes environ, mais Saint Nazaire résiste, comme toujours.

    Humide certes, même trempée on va dire... mais tes chiffres proviennent de la "police", perso j'ai compté 11 571, 6 manifestants (les "6" étant les chiens accompagnant le cortège).

    Je suis heureux de rejoindre un mouvement d'espérance, nous sommes destinés à nous rencontrer par la force des choses et pour une cause juste.

    A très bientôt.

  46. Lorrain dit :

    Bonsoir

    Bravo Monsieur pour votre émission VD. Des mots justes, pas de connivences, pas de langue de bois, un regard franc et généreux et des invités justes, humains et vrais.
    Merci pour ce bol d'air démocratique et antiblingbling

  47. jarkafournier dit :

    Pour la première fois de ma vie, j'ai passé le dimanche après midi devant la télé! Et comme je n'ai pas la TV chez moi, je me suis déplacée, sourire. Je ne regrette rien. Merci Jean Luc pour me faire connaitre tes amis, merci M. Drucker pour les invités. Excellent ! J'ai beaucoup apprécié Maria Otero. "Entre les mains " est un excellent documentaire à neas manquer.
    Il faut rassembler, réunir toutes les idées -et voilà une autre découverte aujourd'hui sur France Culture : les villes en transition dans l'émission Terre à terre... Il y a du boulot !

  48. Mazigh dit :

    Je n'ai pas la télé, donc je compte la regarder l'émission sur le site de France 2.
    Continuez votre combat juste. Y'en a une flopée qui se réclament du gaullisme, mais c'est vous qui êtes le vrai gaulliste.

  49. Rouge dit :

    J'ai 16 ans je milite dans un parti politique et je peut vous dire que vous etes l'une des personne qui me donne l'envie de me battre pour multiples raisons.Cette franchise se fran parlé qu'on aime tant en tout cas ne vous laisser pas abbatre par ces critiques qui revienne a chaque fois comme votre atitude ou votre fran parler envers les journalistes ou je ne sais encore.Vous avait rien a vous reprocher croyer moi. Aujourdhui dans vivement dimanche je vous ai bien evidement regardé et en vous voyant je ne peut que recentir cette envie de militer et de me battre pour se que nos grannd parent ou arrieres grand parent on reussi a gagner.
    * ne faites pas attention au faute d'orthographes

  50. marc LAKDJA dit :

    Un carton !
    Bravo Jean-Luc, pour ta prestation chez Drucker.
    Bravo aussi pour tes invités qui ont porté le message de tolérance et d'amitié. Mon épouse, infirmière qui est repartie bosser après la 1ere partie est revenue stupéfaite de la réaction positive de la plupart de ses patients en majorité ruraux.
    Je sais que tu es sincère (je viens dAfrique du Nord aussi) et je te reçois 5/5. Comme toi j'ai dégagé de la gauche caviar.
    Rassure-toi, l'étau se desserre et ce n'est pas le lobotomisé d'Huchon qui pourra inverser la tendance.
    La pauvre Ferrari et les "autres grands esprits" n'ont pas le choix s'ils veulent conserver leurs avantages. Il en coûte d'être un journaliste couillu aujourd'hui.
    L'idée d'une manif monstre est excellente mais non suffisante. Les ballades de banderolles, le roitelet s'en fout : par contre bloquer le système pendant plusieurs semaines touchera au portefeuille les Bolloré, Bouygues et consorts à défaut du coeur qu'ils n'ont pas.
    Nos représentants ne représentent plus qu'eux mêmes et la voie parlementaire a montré ses limites : il faut se battre avec les mêmes armes que les financiers (pas de pétrole, pas de communications, asphyxie de l'économie) et ça ils n'aimeront pas.
    "Les USA vont être engloutis par la masse de capitaux fictifs" : grandeur et décadence de Rome, on s'en remettra ! On aurait dû faire pareil avec les banques pourries au lieu de les sauver. On a vu ce que ça a donné de les renflouer : ils n'ont pas changé d'un iota leur voracité.
    Qu'ils s'en aillent tous ! sans oublier de commencer par virer les copains du petit aux postes bidon à 5000€/mois.
    fraternelles salutations


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