19mar 10

Meetings et deuxième tour

Carnet de campagne: retour de Limoges

003J e rentre du limousin. De la gare d’Austerlitz, j’ai marché vers Bercy où il a été convenu de se retrouver avec Marie Georges Buffet, Pierre Laurent, Martine Billard et les dirigeants du Parti de gauche pour un tractage. Une pause sympathique pour finir cette campagne et clore cette semaine si frustrante.

 

 

 

 Quelques uns de mes plus proches amis s’ennuyaient à mourir au meeting des socialistes au Zénith à Paris. Une salle molle et trop bien parfumée. Les nôtres ont, pour l’essentiel, négligé l’assemblée générale des copropriétaires de la gauche officielle. Peu, très peu de communistes dans la salle, encore moins de pégistes ! De toute façon il fallait donner ses listes pour être dans un des parcs réservés aux importants visibles. On n’était pas au courant. Mais à quoi bon ! Il y a déjà les singes savants du MJS pour faire «l’ambiance jeune» au premier rang devant ! Après le détournement de sens donné à notre rassemblement pour le deuxième tour des régionales contre la droite, mes amis franciliens ne voulaient plus dire un mot. Donc Pierre Laurent parla pour nous tous. Il le fit bien et mieux que tous les autres qui vinrent à parler entre les spots publicitaires de Noël Mamère pour 2012. Europe écologie peut dire ce qu'elle veut et Aubry baptiser sa rencontre avec le Parti Communiste et les Verts comme elle veut, je sais que nous n'avons pas voté pour cela dimanche dernier. Les 10% de voix de l'autre gauche n'ont pas voté quitus du passé ni chèque en blanc pour l'avenir! Nous nous regroupons pour assurer la défaite de la droite au deuxième tour des régionales. Pas pour négocier le premier tour de la présidentielle de 2012.

Au Zénith, nous n'étions pas chez nous. Ils ne nous aiment pas et nous le leur rendons bien. Entre eux et nous il y a le Languedoc Roussillon, le Limousin et la Picardie ! Il y a l'étrange Michel Vauzelle, à qui j’ai offert de venir donner le coup de main, qui le refuse, puis s’amuse à réduire dans sa profession de foi le Front de Gauche au seul parti communiste. Il y a ce Bartolone qui explique, aux médias qui l’interrogent, mon absence à ses simagrées par le fait que je «boude» ou mieux que je suis « jaloux ». De telles méthodes, de tels personnages montrent si vite ce qu’ils pensent de vous, qu’il est même impossible de faire semblant de pas l’avoir vu. De toutes façons, la pudeur interdit de faire la fête avec la famille des coupables. Bref, les miens, baillant d’ennui, m’adressaient des sms plein d’envie ayant eu écho de l’ambiance survoltée de Limoges. Et moi, depuis la tribune, sur place en limousin, j’observais les deux mille personnes tassées serrées qui entonnaient «Ma France». «Que je chante à jamais celle des travailleurs !» Bien dit, Jean Ferrat. Ici en Limousin se prolonge de façon imprévue, davantage subie que choisie, une démonstration politique essentielle à gauche. J’y étais à ma place, de cœur et d’esprit, mille fois mieux qu’au Zénith des tartufes. 

Mais d’abord la scène ! Tous ces gens ! Jamais, m’a-t-on dit, 000on en avait vu tant ici! En voici assis par terre, debout dans les allées, entourant la tribune sur les trois côtés ! Drapeaux, applaudissements, rires et clameurs de toutes parts et à tous propos quand bien même nous les orateurs n’apprenons nous rien de neuf a ceux qui nous écoutent! Pourtant tout a été convoqué en quarante huit heures ! Et deux cent mètres plus loin à vol d’oiseau, se tient le meeting de François Hollande, mal et peu fréquenté. Mais personne ici ne songe à faire la comparaison. La vérité est qu’il s’agit d’un autre monde qui ne fait guère envie quand il ne fait pas pitié.

Quel ramassis cette gauche officielle ! Pour avoir son os à moelle en bouche, la liste Europe Ecologie a capitulé sans condition. Les traditionnels donneurs de leçon de morale en politique et autre verbeux des « nouvelles exigences des citoyens » se sont montrés tels qu’ils sont: des clochards déclassés qu’un siège et son indemnité tiennent comme chien en laisse. Le maitre a parlé. Et le représentant des comités contre la LGV a été viré de la liste par ses propres amis. Il faut intégrer ce type d’information pour comprendre à quel point notre gauche commence par un haut le cœur de dégout. Mais ce n’est pas seulement cela. Je l’ai déjà décrit me semble-t-il : c’est toute une gauche des catacombes qui a le sentiment de revenir dans la lumière du soleil de la politique visible.

Raison pour laquelle Alain Krivine lui-même, qui parlait aussi ce soir là, fut emporté par l’ambiance. Ses compliments pour la soirée, son appel à prolonger la démonstration sonnaient comme du bon pain de la part de quelqu’un qui a utilisé toute son influence et son intelligence à faire le contraire, y compris ici, en s’opposant de toute ses forces à cette union de l’autre gauche qui est à l’origine de la puissance du mouvement qu’il avait sous les yeux hier soir. A tout pêcheur miséricorde ! Si le cours d’anti capitalisme élémentaire qu’il nous a brillamment présenté péchait un peu par abus de couleurs sombres et d’absence de perspectives, chacun pourtant fut content d’Alain. Moins, il est vrai, ses propres camarades locaux qui s’ébahissaient de le voir parler devant deux mille personnes en sens contraire de ce qu’il professait parmi les siens il y à peine quinze jour de cela. Est-ce l’annonce d’un tournant politique du NPA ? Ce serait tant mieux. Mais je n’y crois guère. J’ai été tellement échaudé ! Sur le quai de la gare le lendemain matin je l’ai retrouvé comme d’habitude, prompt a agonir les communistes et leur parti, rabâchant les formules les plus éculées sur le lien organique du PC avec le PS et les autres sornettes sur la dépendance du PC à ses élus. Aucun changement d’analyse, alors même qu’il vient d’avoir la démonstration du contraire sous les yeux. Mais Krivine est plus têtus que les faits !

Et maintenant du bonheur! Maints parmi nous voyaient se rendre visible et concrète une force politique dont nous étions certains de l’existence mais qui restait comme une matière cachée du champ 005politique à gauche. La voici ! Elle existe. Le coup de schlag des faces de pierre du PS de la haute Vienne vient de lui donner sa consistance définitive. En ne cédant pas aux chantages, en refusant de se disperser comme on le lui ordonnait, et, pour finir, en se maintenant au second tour pour s’en remettre à la décision des électeurs, l’union de l’autre gauche a fait cristalliser une réalité bien plus grande que l’addition des partis qui la compose. Dès lors, le résultat final, celui de dimanche, va trouver une portée bien au-delà de la région qui va le formuler. Au premier tour nous avons fait vivre le droit à l’autonomie de notre gauche. Au second nous étions disponibles sans ambigüité pour nous mettre au service commun de la défaite de la droite. Cyniquement les socialistes ont voulu commencé cette deuxième période par une domestication.

Le regroupement de la gauche vu par les socialistes se résume à un alignement pur et simple sur le «vainqueur» du premier tour. Autrement dit, à partir du deuxième tour il n’y a plus qu’une gauche et un programme, et c’est le PS qui incarne le tout. Que dis-je le PS ! Ici, en Limousin, il s’agit du cœur de son appareil, la petite poignée autour du Maire de Limoges qui fait la pluie et le beau temps. Comme l’a dit, à l’occasion du conseil fédéral socialiste de la haute vienne, le doberman du maire de limoges au petit garçon qui fait office de président de région : «toi tu te tais, et tu fais ce qu’on te dit». Le reste des socialistes de la région paieront l’ardoise. Et ça passe mal. Dans la presse locale, Robert De Merlia dont tout le savoir faire politique est concentrée dans la mâchoire, écumant de rage, me couvre d’injures. Dans les départements de la Creuse et de la Corrèze des élus socialistes et divers gauche de tous niveaux, maires conseillers généraux, prennent publiquement position contre les diviseurs et appellent à voter pour la liste du Front de gauche et du NPA !

Ceux qui ne le font pas, il est vrai, auront du mal à convaincre les électeurs attachés à l’union des gauches, à l’avenir, de l’intérêt qu’il y aura à voter pour eux au premier comme au deuxième tour. Ainsi François Hollande fait une belle bêtise en faisant du zèle pour aider les basses manœuvres du  maire de Limoges. Il serait plus judicieux d’aider la gauche unitaire. Surtout un an avant des cantonales quand on dirige une majorité départementale qui tient à un siège et, par-dessus tout, dans un département où les communes à plus de 20% de Front de gauche sont si nombreuses dorénavant. Mais je sais que de toute façon les dégâts sont faits. Rendez vous compte que, par-dessus le marché, le président de région, socialiste, a appelé les électeurs du Modem (3,2%) à voter pour sa liste !!! Et comme, de plus, à la radio, François Hollande a rappelé que le Modem restait un partenaire possible dans sa vision de l’élection présidentielle, on voit que le vote du Limousin est riche en contenus divers. Même si évidemment tous n’apparaissent pas clairement à la conscience de chacun,  tout de suite.

Ce deuxième tour en Limousin joue donc, en concentré géographique et en résumé politique, la forme d'équilibre de la gauche pour l’avenir. Est-il possible de combiner unité et diversité ? Peut-on marier union face à la droite et indépendance mutuelle à gauche ? Non répondent les socialistes. Leur doctrine: «au premier tour vous vous défoulez et au deuxième vous nous obéissez.» C’est là une terrifiante machine à faire de l’abstention et des défaites.. Le vote pour notre liste en Limousin a donc la signification d’un refus positif à cette impasse ! 


550 commentaires à “Carnet de campagne: retour de Limoges”
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  1. André Assiétoi dit :

    nicolas du PG03 (71) dit:
    20 mars 2010 à 16h04
    "Mais bon, à regarder le Limousin, on se dit que c’est possible! Ce qui n’empêche pas de se dire la vérité de temps en temps! Il faut savoir: on se plaint quand il y a de la langue de bois, mais on se plaint aussi quand on dit la vérité! Jean-Luc Mélenchon n’a jamais été adepte de la langue de bois…"

    Tu mélanges deux choses différentes. On peut très bien ne pas avoir la langue de bois et ne pas dire la vérité pour autant... La vérité, c'est toujours quelque chose de relatif.
    Je me garderais bien de trancher entre Krivine et Mélenchon pour savoir lequel des deux tient un discours de "vérité". Ce que je sais, c'est que l'un des deux, a su passer la main en abandonnant la direction de son parti et la prétention à être candidat aux présidentielles, renonçant ainsi à toute ambition personnelle. Ce qui est plutôt rare dans l'Histoire, on en conviendra. Ça, plus le fait qu'il n'a jamais zigzagué d'un camp à un autre, contrairement à tant d'autres, me fait lui accorder du crédit.

  2. lionel du 08 dit :

    Jean-Luc Mélenchon pourrait s'abstenir des attaques contre alain krivine un des rares dans ce pays qui n'a jamais renié ses idées à croire qu'il ne veut pas de l'alliance avec le npa comme le pc.Ce pc donc beaucoup de candidats ne recherchent comme les socialistes que la place.Il y a déja assez d'abstention pour ne pas en rajouter....

  3. Pierre L dit :

    ermler dit:
    20 mars 2010 à 15h00
    "Je ne dis pas que j’ai raison. Mais c’est ainsi. Je ne PEUX pas…"
    Pareil.

  4. Nipontchik dit :

    que el mundo es y fue una porqueria...

  5. Claude PG35 dit :

    @ermler (57,59 et 60):

    Pour faire court : je plussoie :D

  6. pichenette dit :

    Les Français demandent à être soutenus dans leurs actions face aux choix politiques actuels brisant tout espoir de justice, de qualité de vie (environnement, santé, logement, études..) par manque de moyens financiers, vu tous les "gaspillages" tous azimuts du gouvernement
    Ainsi le soutien politique du PG aux personnels de santé est indispensable. Quelles actions est-il possible de coordonner?
    De même le choix de construction de nouvelles centrales nucléaires alors que les déchets s'accumulent sans solutions, que les démantèlements des anciennes dont l'âge à la retraite est repoussé au mépris des risques énormes pris..donc ces nouveaux EPR qui coûtent des fortunes colossales réclament des actions citoyennes soutenues par les politiques, à Rouen ce 24 mars conférence débat sur le nucléaire, coordonnées sur le réseau sortir du nucléaire.
    Autre question majeure, les OGM; il est nécessaire de considérer l'énorme travail, l'énorme implication d'individus faucheurs qui dépassent les commérages des responsables politiques si peu responsables. Ces faucheurs sont des donneurs d'alertes VITAUX, par exemple le tribunal de Chartres les relaxe avec "arguments sérieux" à l'appui et Versailles en appel dans des conditions... les condamnent fortement!

    Tous ces choix (énergie, semences, santé) sont au sommet de la politique et il est regrettable de constater que ce sont des groupes d'individus qui se posent les bonnes questions et qui s'engent pour trouver des réponses sur le long terme en préservant la paix, l'environnement alors que les élus (tiens cela me fait penser aux tympans des églises romanes) ne sont que des fabricants de damnés...
    Tout est fragmenté, en morceaux, plus de liants de liens, cet éclatement pour disperser les actions, les revendications communes écoles santé justice emplois bien sûr..une grande démonstration citoyenne est salutaire, démonstration à inventer, du spectaculaire dans la tragédie qui monte, il ne faut pas continuer à jouer à cette grande bête déplumée..
    Et dimanche mettre dans sa poche des insatisfactions mineures et dans l'enveloppe un espoir. Dommage que l'on ne puisse ajouter la mention, comme sur le bulletin du second trimestre d'un élève: passe en 5° sous réserve d'efforts soutenus et de bons résultats au 3° trimestre.

  7. ydaho dit :

    Dimanche soir, lorsque vous serez sur les plateaux télé... Et que l'on vous parlera de l'abstention.. (Qui sera surement un très beau chiffre) malgré que tous appelle a aller aux urnes pour ne pas faire le lit du FN... dites leurs ceci de la part d'un abstentionniste :

    "Il a toujours eu a peu prés le même nombre de voix le FN, je ne me culpabiliserais plus sur ce thème !
    D'autant que ceux qui disent ça, sont les mêmes qui ont votés le mini traité au parlement sans tenir compte du NON franc et massif, résultat, LUI, obtenu au suffrage universel !

    Il faut assumer ses fautes et ne pas les rejeter sur un "bouc émissaire" virtuel !... Je n'en veux pas de leur Europe libérale ! et si on me l'impose, que ce soit de manière démocratique !
    Les grecs n'en veulent plus, les Espagnols et les Portugais vont suivre... A qui le tour après ?

    Voila ce qui arrive quand on ne tient pas compte du résultat des urnes ! on qu'on essaye de l'esquiver ! Le mini traité a été "voté" contre l'avis de la plupart des peuples ! et sciemment de plus.. Maintenant c'est le retour du boomerang !
    Merci de leur rappeler ça ! je craint qu'il ne l'esquive encore !

    Et sur ces plateaux télé, n'oubliez pas de vous réjouir le plus bruyamment possible de la mine déconfite des UMP !... Je vais regarder TF1 ce soir là uniquement pour ça !

    Merci a vous et a votre combat !

  8. jean 28 dit :

    Les Staliniens encore en place,
    ou comment le PC en région Centre utilise le FdG à son profit :

    Sous la responsabilité de la sénatrice PC M.F. Beaufils, tout le travail accompli par les militants du PG a été foulé aux pieds par le PC. (le FdG recueille près de 8%)
    Un accord national avait été conclu et ratifié entre le PC et le PG que sur 8 candidats éligibles, ¼ reviendrait à des membres du PG (6PC et 2 PG).
    En Eure et Loir, le candidat tête de liste PG s’est engagé entièrement dans la campagne avec tous les militants PC et PG du département.
    Le 15 mars, le PC à décidé de rompre l’accord, il y aura donc 8 PC en position éligible sur la liste PS (dont la candidate PC en 2ème position d’Eure et Loir !)
    Y-a-t-il eu un accord PC-PS pour rejeter le PG ? (du genre 1 vice- présidence si pas de PG ?
    Veut-on participer au sein du C.R. à des magouilles sans témoin ?
    Comment peut-on travailler avec un PC qui bafoue ses accords signés ?…
    Cette sénatrice communiste, qui sous la pression du PC, a préféré fermer les yeux pour accepter de rompre l’union avec toutes les composantes du FdG pour 2 élus supplémentaires, ne se rend pas compte des dégâts quelle commet.
    Il faut espérer qu’elle n’aura pas l’outrecuidance de présider un groupe se nommant FdG alors qu’elle aura évacué toutes les composantes, et qu’il n’y aura que des élus PC.

  9. Pierre L dit :

    Rions un peu :

    PS, Nos valeurs
    "Réformistes, nous entendons exercer les responsabilités de gouvernement, à tous les niveaux, afin de changer la société. Le Parti socialiste veut contribuer à changer la vie en portant un projet de transformation sociale radical."
    Source : http://www.parti-socialiste.fr/le-ps/nos-valeurs

    Pour le "projet de transformation sociale radical" voir ici.

  10. jorie dit :

    Je comprends le dégoût de certains pour cette tendance hégémonique et condescendante du ps à l'égard des formations moins fortes mais sans lesquelles, le ps ne serait pas passé. ça ne fait rien, avalons les couleuvres et soyons dans la place. Peu à peu, le ps se radicalisera à gauche ou disparaîtra pour laisser la place à la vraie gauche.C'est le prix de la démocratie Patience et présence. Il faut y croire. L'essentiel est devant : virer la droite,ils sont encore plus insupportables, vous en conviendrez. Ils ont un pouvoir de nuisance épouvantable et en plus, ils vont nous pondre une réforme du scrutin aux collectivités locales qui fera disparaître les petits partis. Cette idée d'union n'a de qualité aussi que par la qualité de ceux qui la représentent. Les partis, et tous, cachent de sérieux imbéciles et entâchent l'idéal d'une gauche réunie, ce n'est pas pour autant une idée fausse. Jlm et ses copains,gardez courage et gardez la tête haute, ne sabotez pas le 2ème tour en boudant les urnes. La droite ne fera que s'en réjouir. Vous imaginez ? le PS au pouvoir (le grand) et l'autre gauche en 2ème place, dans l'opposition. La droite ramenée à 5 %, le rêve....non, mais je rêve, je sais bien !

  11. guillot dit :

    @Ermler post 57

    J'ai oublié de te dire que le NPA défend la même position que le PG sur les fusions: démocratiques ou techniques.

    Ce qui se traduit concrétement par la proportionnelle intégrale et la liberté de vote dans le conseil régional pour les élus de la liste

    Le NPA n'a donc aucun désaccord avec la demande de fusion démocratique ou technique proposée par la liste FdG-NPA en Limousin, et qu'a refusé le PS.

    Dans une interview donnée au Populaire par le président PS sortant, on lit ceci:

    Jean-Paul Denanot revient sur les ultimes échanges : « J’ai proposé au Front de Gauche sept postes sur la liste en position éligible[faux : 6]. Ils étaient d’accord. Je leur ai demandé combien de vice-présidences ? Réponse : “Cela ne nous intéresse pas”. J’ai compris qu’ils ne voulaient pas être associés à l’exécutif, qu’ils ne voulaient pas mettre les mains dans le cambouis ».

    « La notion de solidarité dans la gestion était déterminante. Je l’avais déjà dit, je l’ai répété : pas question d’avoir une opposition dans la majorité », appuie Jean-Paul Denanot.

    La liste "Limousin Terre de Gauche" aurait donc proposé une fusion démocratique(la proportionnelle aurait donné 7 places éligibles, 1° refus: le PS avait accordé 6) et "technique" (liberté d'être associé ou non à l'exécutif et de vote)

    Dans la plupart des régions ou des fusions FdG et PS ont eu lieu, le FdG a dû "passer sous les fourches caudines du PS", selon les propres expression du journal"Sud ouest". Ainsi, voici ce qu'ont lu ses lecteurs cette semaine :

    "Ce fut un peu laborieux en Aquitaine,puisque l’accord ne fut arraché qu’aux petites heures du matin, mais pour aboutir finalement aux propositions qu’avaient préparées le PS en amont. Il est vrai qu’en Aquitaine, les partenaires n’avaient pas le choix s’il ne voulaient pas passer la mandature sans aucun conseiller régional pendant les quatres prochaines année".

    Ce faire élire pour appliquer un autre programme...

  12. neness dit :

    Mr Mélenchon, vous faîtes preuve d'une mauvaise foi évidente à l'égard d'Alain Krivine. Nous avons toujours défendu, au NPA, une alliance des forces à la gauche du P.S, mais dans la cohérence et il me semble que votre principal allié dans le Front de gauche, le P.C, à tout fait pour exclure le NPA du Front de gauche et continue à le faire !

    Il n'y a rien à attendre de positif de la direction du P.C.F, leur seul préoccupation est de sauver ce qui peut l'être pour eux, c'est-à-dire le mandat des élus qu'il leur reste, et pour cela, je vous le dis, ils n'hésiteront pas à vous planter un couteau dans le dos pour s'allier avec le P.S ! Ne voyez-vous pas que le Front de gauche n'est qu'un alibi pour eux pour tenter de se refaire?

    La gauche de la gauche aura sa chance quand le P.S sera mort, alors accepter de participer à des exécutifs régionaux avec le PS et ses alliés, c'est plus que vendre son âme au diable, c'est trahir la confiance des électeurs qui font confiance à la vraie gauche pour changer les choses dans ce pays !

  13. Pierre L dit :

    jorie dit:
    20 mars 2010 à 18h56

    "ça ne fait rien, avalons les couleuvres"
    Beurk.

    "Peu à peu, le ps se radicalisera à gauche ou disparaîtra pour laisser la place à la vraie gauche."
    Et demain il pleut des grenouilles.

    "C’est le prix de la démocratie"
    Trop cher, j'achète pas.

    "Patience et présence."
    ça ira mieux demain...ou après demain...enfin plus tard, un de ces jours quoi !

    " Il faut y croire."
    Demain, après avoir voter PS, vous n'oublierez pas d'aller à la messe.

    "Il faut y croire. L’essentiel est devant : virer la droite,ils sont encore plus insupportables, vous en conviendrez."
    Non.

    "mais je rêve, je sais bien !"
    Ce n'est pas une raison pour essayer d'endormir autrui.

    Patience et présence. Il faut y croire.

  14. VERGNES dit :

    C'est vrai le NPA n'a pas fait un bon score, mais son exigence de ne pas participer à une solidarité de gestion avec le PS s'est avérée juste et de n'accepter que des fusion démocratiques permettant de réintroduire une représentativité proportionnelle, reflétant la réalité électorale que ce mode de scrutin ne permet pas.
    Refuser ce type de fusion, montre clairement que le PS rejette une juste représentation de l'ensemble des composantes de gauche.
    De plus le FdG a du se plier à une fusion politique pour avoir quelques élus, et en nombre moindre que la proportionnelle leur aurait accordé, ce qui bien sûr amoindrira leur poids en nombre et différenciation politique vis à vis du PS.
    La situation du Limousin est une leçon de chose, non seulement par la campagne unitaire menée et son score, mais aussi parce que le PS avait fixé comme diktat la non présence du NPA, sachant bien que le NPA refuserait la solidarité de gestion (et sur ce point le PS avait raison).
    Cet attitude du PS doit nous éclairer sur sa volonté de soumettre tous ceux qui à gauche ne soutiennent pas sa politique social-libérale. C'est un avertissement clair à l'ensemble du Front de Gauche: pas d'alliance dans l'avenir avec le NPA sinon pas d'élus (même en nombre restreint).
    Ce que craint le PS, c'est effectivement l'émergence sur sa gauche d'une force significative et indépendante. Refuser par avance une solidarité de gestion avec une politique que nous condamnons me semble la meilleure façon de faire bouger les lignes et de mettre fin à l'hégémonie du PS paternaliste qui concéde des miettes aux seuls qui auront l'extrême obligeance de ne pas trop faire de vagues.

    Que le Ps ait refusé la présence du NPA, est pour moi une bonne nouvelle, cela montre clairement la différenciation entre nos 2 projets. Que la liste du Limousin ait refusé le diktat PS est une meilleure nouvelle encore. Chapeau camarades du FdG!

    Cette liste a montré que l'unité de l'ensemble des orgas paye, mais plus encore que le PS craint cette unité de la gauche de combat et fera tout pour qu'elle ne se développe pas.

    Comme quoi la participation ou non aux exécutifs, n'était pas un prétexte de désunion mais une nécessité pour marquer clairement la rupture avec le PS...C'est ce qui s'est passé en Limousin.

  15. did606 dit :

    Pur le coup en picardie on s'est bien fait mettre par le PS j'en ai encore mal au c.. pour nous le vote blanc et plus que seduisant désolé mais c'est ainsi.

  16. jcmig dit :

    et bien moi, que ça plaise ou non à certains je voterai en Bretagne pour EE, au moins pour voter contre ce charognard de Le Drian (PS) mais aussi pour ne pas donner une voix à la droite.

  17. jcmig dit :

    à DARTHE-PAYAN

    j'aimerais que tu précises ce que tu mets derrière ta longue liste concernant le projet éducation nationale, car je ne suis pas sur de tout partager. Une énumération n'est pas un projet. Il faut en définir un peu le contenu. Tu ne crois pas ?

  18. guillot dit :

    @Vergnes

    En octobre, lors d'une rencontre avec Alain Rousset, le président PS sortant, le chef de file (Lot-et-garonnais) des communistes aquitains pour les listes du FdG lui avait déclaré qu'il souhaitait la présence de camarades du NPA sur ses listes. Alain Rousset lui avait répondu :"Le NPA ? Jamais avec lui !" Témoin de cet échange, un journaliste du quotidien "Sud Ouest" qui l'a publié dans ses colonnes.

    Mais malheureusement pour l'unité de la gauche de la gauche en Aquitaine, le PCF aquitain n'est pas celui du Limousin.

  19. le Prolo du Biolo dit :

    @ 84 - Guillot

    Tu dis que les élus FdG vont voter avec le P.S. une fois en assemblée et qu'ils en seront les prisonniers ?

    C'est juste pour crédibiliser la thèse du NPA officiel, comme on sait seul parti vertueux de la planète ?
    Ou bien tu l'a vu dans le marc de café ?

  20. toto13 dit :

    Lu sur le site du Parti de Gauche:

    "...Le Parti socialiste et les partis qui constituent le Front de gauche appellent à voter massivement pour les listes du rassemblement de la gauche.

    Ils appellent les Français le 21 mars à se mobiliser pour amplifier le résultat du premier tour. Les Français ont besoin de politiques de gauche dans les régions. Face à un gouvernement qui refuse d'entendre le message des Français, qui pratique depuis dimanche soir le déni de démocratie, le score de la gauche et la victoire dans toute la France sont le meilleur rempart contre le tour de vis social prévu au lendemain du scrutin."

  21. toto13 dit :

    Pourquoi? Parce que: Jean-Luc Mélenchon est mieux que Aubry qui est mieux que Bayrou qui est mieux que Chirac qui est mieux que Sarko qui est mieux que LePen.
    Au 1er tour on choisit, au 2ème on élimine. C'est simple, la politique...

  22. patrice83 dit :

    Depuis le référendum européen et le traité de Lisbonne qui suivit je me suis promis de ne plus jamais voter pour le PS, du moins celui qui ne représente plus le socialisme auquel je suis attaché depuis mon plus jeune âge. Damned…Jean Luc…tu vas m’obliger à me renier demain matin…..car c’est à ce prix que l’on peut faire élire les copains du Front de Gauche sur les listes Vauzelle en PACA…..Pas trop cher pour faire entendre une autre musique dans les exécutifs régionaux.Merci encore pour ce que tu es…..et ce que tu fais…..avec d’autres. Amitiés et Fraternité

  23. dorant dit :

    NPA
    Le NPA dépensant une partie importante de son énergie à critiquer le PS (l'autre partie étant consacrée à essayer d'amoindrir le PCF) il ne faut pas s'étonner du refus du PS d'embarquer avec ce parti sur les nefs des Conseils régionaux, que ce soit en Aquitaine ou en Limousin.
    On appelle ça le "retour du bâton" ou le "boomerang". Rien d'étonnant.

  24. guillot dit :

    @Dorant
    Donc tu es d'accord avec le programme du PS ?

  25. guillot dit :

    @le prolo de bio post 90

    As ton avis,c'est quoi la solidarité de gestion ? Pourquoi le PS du Nord Pas de Calais a exigé cette fois-ci comme condition pour fusionner avec la liste FdG d'Alain Bocquet d'accepter la "discipline de groupe" avec lui, chose qu'elle avait refusée dans l'ancienne mandature ? En fait c'était leur demander de renoncer à leur liberté de vote. Menaçant de se maintenir au 2° tour, le FdG du Nord Pas de Calais a finalement réussi à fusionner tout en sauvegardant sa liberté de vote.

    Le NPA ne serait donc pas le seul "parti vertueux de la planete" à exiger de garantir son indépendance politique (et programmatique) dans un conseil régional. Il y a aussi la liste unitaire du Limousin. Ce qui est étonnant, c'est ta réaction, car le PG partage aussi la même exigence que le NPA !

  26. iléane dit :

    33,59 % pour le Front de Gauche à Antraigues sur Volane, le village de Jean Ferrat... personne ne l'a noté mais comme il est joli ce résultat... et si Politique et Poésie se faisaient quelques petits signes tendres de temps en temps ?

  27. Anny Paule dit :

    @ Darthé-Payan
    Bonsoir,
    Fabien, tout ce que tu écris et analyses ne manque pas de pertinence. J'apprécie et je partage d'autant plus que nous appartenons au même parti. Cependant, (et j'espère que tu liras ceci avant le 21 mars à 18 heures, c'est-à-dire avant la fermeture de bien des bureaux de vote), je ne peux que t'inviter à ne pas déposer de bulletin blanc. Je partage ta rage de voir un PS conforté dans ses erreurs, mais je ne voudrais, en aucun cas, que l'UMP tire les marrons du feu de ces régionales.
    Ce second tour sera serré. Les ténors du gouvernement ont mis en oeuvre tout leur arsenal. Si jamais ils avaient l'avantage, nous en prendrions pour 5 ans de plus... Et avec quelle arrogance, avec quel cynisme, avec quelle casse supplémentaire!
    Il sera temps, juste après cet épisode, de tirer les leçons, de remettre le PS à sa juste place pour préparer l'avenir, mais en ce moment précis, il me semble essentiel de faire barrage à une UMP qui n'aurait pas le triomphe placide et humble !
    J'ai entendu, à la radio, tout à l'heure, tout à fait subrepticement, (et une seule fois, en douce ! comme certaines "rumeurs" pour le TCE, que ce second tour pouvait inverser la tendance... cela dit en coulisse, une seule fois, comme par effraction... mais, si tel était le cas, nous en serions tous responsables !
    Tu me diras que nous avons vécu 2002... En ce qui me concerne, pour la première fois de ma vie (je suis une vieille dame) j'ai voté Chirac, donc à droite, pour éviter la bête immonde... et me demande aujourd'hui si cela aurait été pire...
    Tu me diras que rien n'a d'égal que nos idées, nos projets, notre conscience de l'humain, et j'en suis bien certaine... mais, comme la dérive est extrême, il s'agit de ne pas nous tromper d'adversaires. Les pires ont le pouvoir. Ne leur en donnons pas davantage !
    Demain, dans mon Aquitaine, je voterai à contre-coeur, pour une liste dirigée par le PS triomphant (même s'il a intégré quelques membres de Front de Gauche) pour ne pas que Darcos soit en position de force et pour que le Modem (encore en lisse) n'ait pas voix au chapitre.
    L'après-demain nous appartient ! Mais, comme, même au PG de mon comité, les responsables sont des ex. socialistes (avec encore tous leurs travers), nous aurons du pain sur la planche !
    Courage ! Nous vaincrons ! Même s'il faut du temps !

  28. Asse42 dit :

    Juste pour dire à la gauche pure et dure, telle qu'elle en devient sectaire, que vous vous fourvoyez dans une stratégie de division d'avec la gauche gouvernementale que vous ne pourrez pas tenir au final. Le PC n'acceptera jamais de disparaitre de la carte des élus au nom d'un dogme sectaire du PG Mélenchoniste qui entend laver plus rouge que rouge pour se retrouver grosjean comme devant. A méditer. Le serpent de la division il est déjà au sein du FdG.

  29. Annie dit :

    @Assé42 post : ça suffit tes pénibles efforts pour nous refourguer ta came ségolâtre ;
    merci de nous avoir tout de même prévenus que le "serpent est dans le FdG", on sait c'est vos cadres pourris de la rue Solférino qui jouent avec les quelques coucouches paniers existants au PCF pour diviser l'union cahin-caha de l'autre, car vous en avez peur.
    Je pense plutôt que les eemples de Chassaigne peuvent faire bousculer la base communiste, car ils en sont légitimement fiers.
    Je note ton hypocrisie crasse, bien symptomatique des médiocres du Péèsse : on intervient de temps en temps pour signifier tout son respect à Jean-Luc Mélenchon, tout en signifiant quelques désaccords idéologiques, puis on revient pour le traiter de "dogmatique, sectaire" avec un ton méprisant.
    Tu prends vraiment les militants de l'autre gauche et Jean-Luc Mélenchon pour des imbéciles.

    GARDE TA CAME SEGOLÂTRE !

  30. Descartes dit :

    @jean 28 (#110)

    Un accord national avait été conclu et ratifié entre le PC et le PG que sur 8 candidats éligibles, ¼ reviendrait à des membres du PG (6PC et 2 PG).

    Est-ce qu'on pourrait consulter cet "accord" quelque part ? Comment sais-tu que cet accord existe ?

  31. le Prolo du Biolo dit :

    @ 127 - Guillot

    D'accord avec toi pour rester très vigilants.
    Mais ce qui me saoule un peu c'est cette perpétuelle suspicion, "ils se trompent, ils vont nous trahir, le NPA avait bien raison".
    Toujours à nous ramener sous le sable et toujours comme foutus d'avance.

    Laisse leur au moins le bénéfice du doute aux camarades du FdG, ils ne sont même pas encore élus...

  32. jennifer dit :

    Annie

    Voilà un article du Monde qui parle de la montée de l'extrême droite là-bas. Il y a quelque chose qui se passe en Europe et qu'il ne faut pas négliger même si chaque pays a ses spécificités.

    En Italie, la Ligue du Nord s'apprête à prendre les commandes de la Vénétie

    Ce n'est plus qu'une question de jours : le 29 mars, au soir du deuxième jour du scrutin des élections régionales, le parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord présidera la région de Vénétie. Une première pour cette formation née il y a vingt-cinq ans sous les regards goguenards des politiques traditionnels et qui dirige aujourd'hui 350 communes et 14 provinces au nord du Pô.Les sondages donnent à la liste de droite (Ligue du peuple de la liberté) conduite par le ministre de l'agriculture, Luca Zaia, entre 10 et 12 points d'avance sur son adversaire du centre-gauche. "Je suis dans la position d'une équipe de football qui gagne par 5-0. Mon problème c'est de ne pas faire de faute", explique le ministre dans la voiture qui le conduit ce jour-là de Conigliano, sa ville natale de la province de Trévise, à Padoue, où il doit participer à un débat. Puis il pique un somme.

    La campagne ? M. Zaia n'y consacre au maximum que deux jours par semaine et jamais le dimanche : "La famille, c'est sacré", dit-il. Et ses chevaux, dont il prend soin. A quoi bon les meetings et les mains serrées. La Ligue, ici, tout le monde connaît. Elle s'est implantée méthodiquement, sur un mot d'ordre simple et efficace : le Nord d'abord et le rejet de tout ce qui viendrait menacer son identité.

    Des milliers de petits entrepreneurs fatigués de voir leurs impôts "dilapidés" pour venir en aide aux terrone ("les culs-terreux du Sud"), à leurs employés craignant que les immigrés ne viennent prendre leurs emplois, en passant par les agriculteurs et les viticulteurs en pétard contre les règlements tatillons de Bruxelles, jusqu'aux artisans inquiets de la concurrence de la Chine et des pays émergents, tous ont été séduits. D'élection en élection, la Ligue a d'abord laminé la gauche et finit par concurrencer - voire dépasser - son allié du Peuple de la liberté (PDL, droite). "Ici c'est Zaia Land", s'enthousiasme un supporteur du ministre.

    Agé de 43 ans, le cheveu gominé, sanglé dans un costume noir très ajusté, M. Zaia représente la nouvelle génération légiste. Seule une discrète pochette verte (la couleur symbole du parti) dépassant légèrement de sa veste signale son appartenance. Les discours xénophobes qui constituent l'identité du parti, les immigrés qu'il faudrait "rejeter à la mer, les minarets" qui "dénaturent les beaux paysages de Vénétie", ou les insultes au cardinal de Milan, traité "d'imam" parce qu'il prêche l'accueil, il les laisse à d'autres. On ne le verra pas non plus siffler l'hymne national, ni promouvoir les "rondes citoyennes" ou soutenir les opérations consistant à dénoncer les clandestins. Du moins pas ouvertement.

    Profitant de sa position de ministre de l'agriculture, il s'est promu en défenseur de "l'identité". Plus politiquement correct qu'un brutal discours sur le rejet de l'autre dont se chargent les trois autres ministres de la Ligue au gouvernement, cette notion lui a permis de mener une campagne efficace pour la promotion des produits made in Vénétie. On ne compte plus les appellations contrôlées qu'il a accordées aux vins locaux ni les photos où il apparaît un verre (ou une salade de Trévise) à la main.

    C'est encore au nom de l'identité qu'il combat l'installation d'une centrale nucléaire dans son futur fief (alors qu'il a voté en faveur du retour de l'atome en Italie), qu'il a parrainé le lancement du "McItaly", le nouveau sandwich 100 % italien de McDonald's, et promeut la diffusion d'un journal télévisé en dialecte. "Sept personnes sur dix en Vénétie le parlent, explique-t-il. Je ne vois pas ce qu'il y a d'étrange à ce qu'une région défende sa langue. Une langue qui meurt, c'est un monde qui disparaît", dit-il en citant le linguiste Claude Hagège.

    "Les thèmes traditionnels de la Ligue comme la lutte contre l'immigration et la sécurité sont des sous-chapitres du thème général de l'identité du territoire, explique le politologue Stefano Bruno Galli. Plus générique, cette problématique peut séduire de l'extrême droite à l'extrême gauche. La Ligue a compris avant tout le monde que la fin des idéologies et la crise de l'Etat central allaient aboutir à la territorialisation du vote. Peu à peu, le parti est devenu une agence territoriale ou s'agrègent les intérêts locaux."

    "La Ligue est parvenue à élaborer un discours où la sécurité du territoire et la défense des traditions apparaissent comme un refuge face à l'insécurité du monde", souligne de son côté Ilvo Diamanti, professeur de sciences politiques à l'université d'Urbino.

    Le site Internet du ministre candidat use et abuse de cette thématique. "La Vénétie d'abord", peut-on lire dès le premier clic. Sa première décision quand il sera gouverneur ? : "Appliquer immédiatement le fédéralisme. Nous avons mille ans d'histoire, nous sommes prêts à devenir le laboratoire de l'autonomie. Nous pouvons gérer de nouvelles compétences comme l'éducation, l'eau, l'énergie", explique M. Zaia en soulignant que "la région donne 90 milliards d'euros de taxe à l'Etat et reçoit bien peu en échange".

    Repli frileux ? "Absolument pas, rassure le ministre, il n'y aura pas de fermeture sur nous-mêmes. La Vénétie, qui compte des entreprises comme Luxottica ou Benetton, a autant besoin de son exposition internationale que de son identité. Un produit sans histoire ne se vend pas. Il faut être "glocal" : global et local." Et les immigrés, seront-ils mieux ou moins bien traités avec Luca Zaia président de région ? "Je ne suis pas contre les immigrés, mais contre les ghettos. D'ailleurs, même l'Eglise a compris que nous étions de braves garçons."

  33. jennifer dit :

    Annie

    Autre article du Monde qui montre bien que le nouveau thème de l'extrême droite c'est l'islam.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/17/les-formations-fonctionnent-en-reseau_1320457_3214.html

    Il y a presque un an, le 9 mai 2009, le mouvement d'extrême droite allemande Pro-Köln avait invité ses correspondants européens à son rassemblement de protestation contre le projet de construction d'une grande mosquée à Cologne. Il y avait là le FPÖ autrichien, des partis de dissidents du Front national (FN) français, la Phalange espagnole, les Catalans de Plataforma per Catalunya.

    Et surtout le Vlaams Belang (VB), la formation xénophobe et séparatiste flamande, dont le dirigeant et député européen Filip Dewinter est à l'origine d'un réseau européen des "villes contre l'islamisation". Une réunion de même nature est prévue cette année, le 27 mars, à Duisbourg, où un représentant de la Ligue du Nord italienne est attendu.
    La votation suisse du 29 novembre 2009 qui a interdit la construction de nouveaux minarets a donné un coup de fouet à toute cette "nouvelle" extrême droite qui se définit par sa dénonciation de l'islam vécu comme "une colonisation". Une peur de l'islam directement inspirée de la théorie du "choc des civilisations" popularisée depuis 2001 et sur laquelle a surfé le parti populiste suisse UDC, à l'origine de la votation.
    Cette "nouvelle" extrême droite présente la particularité de fonctionner en réseau. Le FPÖ autrichien et le Vlaams Belang belge y font figure de partis grands frères auxquels s'agrègent des formations plus modestes telle, en France, la Nouvelle Droite populaire (NDP) de Robert Spieler, qui a présenté aux régionales deux listes estampillées "Non aux minarets" en Lorraine et Franche-Comté. Ou encore le MNR, parti créé en 1999 par Bruno Mégret.
    Autre formation française à se placer dans une perspective de réseau européen : le Bloc identitaire. Créée en 2002, ce groupe d'extrême droite qui se revendique "populiste" prend comme modèle la Ligue du Nord italienne et fait de "l'incompatibilité de l'islam" avec la société française sa marque de fabrique. Les identitaires entretiennent aussi des relations avec le Vlaams Belang belge. A tel point que lors de leur dernière "convention" en octobre 2009, Mario Borghezio, représentant de la Ligue du Nord, a proposé de créer "une école européenne de formation pour cadres politiques" avec le Vlaams Belang et le Bloc identitaire. Des réunions mensuelles ont lieu à Bruxelles entre ces partis.
    Cette extrême droite n'est pas la seule à entretenir des liens avec d'autres partis européens. Ainsi, même s'il est quasiment privé de correspondants européens, le Front national est lié au British National Party de Nick Griffin. Il a aussi participé à un grand colloque sur l'Europe organisé le 25 février par le mouvement des étudiants nationalistes flamands, le NSV, à Gand (Belgique). Frank Vanhecke, député européen, ancien président du Vlaams Belang et Andreas Mölzer, député européen du FPÖ, et Bruno Gollnisch, pour le Front national, étaient présents.

    Abel Mestre et Caroline Monnot

  34. jennifer dit :

    La droite populiste se porte de mieux en mieux en Europe. Le score élevé du Front national (11,42 %) au premier tour des élections régionales françaises n'en est que l'une des faces visibles.

    A l'Est, rien de très nouveau : en Hongrie, en Slovaquie, en Roumanie, des partis authentiquement profascistes sont toujours en forme. Dans la filiation des idéologies nationalistes des années 1930, ils prônent une identité nationale ethnico-religieuse, raniment de vieux contentieux territoriaux et la question des minorités hors frontières.

    En Hongrie, les législatives du 10 avril devraient consacrer la victoire du grand parti conservateur et nationaliste, le Fidesz, mais aussi confirmer la percée du Jobbik, antisémite, xénophobe, qui a obtenu trois députés européens. En Slovaquie, le Parti national slovaque (SNS), radicalement nationaliste, devrait se maintenir dans un gouvernement de coalition après les législatives du 12 juin.

    A l'Ouest, l'extrême droite prospère sous un visage lifté. "On assiste à une grande rénovation des droites identitaires, une nouvelle génération de partis de droite radicale", analyse Jean-Yves Camus, chercheur à l'Institut de relations internationales et stratégiques.

    Les chefs de ces partis s'arrangent pour ne pas se faire attribuer l'adjectif "extrême" et rester à la lisière de ce que les démocrates et la loi considèrent comme une ligne jaune. "Populistes de droite", ils préfèrent, comme leurs homologues de gauche, la démocratie directe à la démocratie représentative, dénoncent des élites qu'ils disent déconnectées de la réalité, auto-reproduites, corrompues par le cosmopolitisme et la mondialisation.

    Ils prônent une démocratie d'opinion qui transforme l'air du temps en loi. Le peuple, affirment-ils, sait ce que les élites n'ont ni vécu ni compris. Bruxelles est leur bête noire. A cela, ils ajoutent la xénophobie, la reconstitution d'une identité ethnique, la dénonciation de la société multiculturelle et, surtout, de l'islam.

    Aux Pays-Bas, historiquement terre de tolérance, le retour de bâton se traduit par la montée du parti "anti-islam" : le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders peut devenir la première formation du pays lors des législatives du 9 juin.

    En Italie, la Ligue du Nord d'Umberto Bossi fait campagne sur le rejet de l'autre, d'abord les Italiens du Sud, puis désormais les immigrés. Aux élections régionales du 28 mars, elle devrait remporter la Vénétie, peut-être le Piémont, et devenir le premier parti de droite dans le nord du pays, devant le parti de Silvio Berlusconi.

    Mais l'extrême droite "traditionnelle" ne fait plus recette à l'Ouest. Question d'image et de législation : dans de nombreux pays, du fait des lois contre le négationnisme, l'antisémitisme ou le racisme, la référence à l'histoire du fascisme conduit à l'impasse.

    Certes, au Royaume-Uni, le xénophobe British national party (BNP) s'est implanté localement et a obtenu deux députés européens. En Grèce, la non moins raciste Alarme populaire orthodoxe (LAOS) surfe sur le vote protestataire avec 15 députés.

    Aucun de ces partis ne peut ps être accepté comme partenaires de gouvernement. "En Europe occidentale, observe Jean-Yves Camus, les extrêmes droites d'aujourd'hui s'éloignent de la référence habituelle au fascisme et aux régimes autoritaires de l'entre-deux-guerres. Les extrêmes droites traditionnelles, elles, deviennent des cultures de marge, un bruit dans la société plus qu'une réalité politique, comme le parti néonazi (NPD) en Allemagne."

    M. Camus avait théorisé le concept de "populisme alpin" à la fin des années 1990. Au même moment, le Parti autrichien de la liberté (FPÖ) de Jorg Haider s'alliait aux conservateurs en Autriche, l'Union démocratique du centre (UDC) de Christoph Blocher prenait son envol en Suisse, la Ligue du Nord était entrée dans le gouvernement de Silvio Berlusconi en Italie.

    "Dans le discours, explique M. Camus, les trois partis se rejoignent : aux marges de la Mitteleuropa, ce coeur alpin véhicule des souvenirs de la menace ottomane, un fantasme de l'islam et le spectre de la guerre yougoslave, à l'origine de flux migratoires."

    Le populisme alpin est le prototype des nouvelles droites populistes de l'ouest de l'Europe. S'y est ajouté, depuis, un événement aisément exploitable : les attentats du 11 septembre 2001 et la phobie de l'islam qu'ils ont parfois provoquée.
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/17/la-nouvelle-droite-populiste-europeenne-prospere-sur-la-denonciation-de-l-islam_1320455_3214.html

    La nouvelle droite populiste européenne prospère sur la dénonciation de l'islam

    La Suisse vient de voter par référendum contre la construction des minarets, s'inspirant de la réglementation "anti-minarets" de deux Länder autrichiens, le Vorarlberg et la Carinthie.

    En Scandinavie, la rhétorique sur le danger de l'islam et des immigrés musulmans est efficace : le Parti du peuple danois (DF) est depuis 2001 l'indispensable soutien parlementaire du gouvernement libéral-conservateur ; le Parti du progrès (FrP) est le deuxième parti en Norvège ; et les Démocrates de Suède (SD) pourraient entrer au Parlement à l'automne.

    Marion Van Renterghem

  35. jennifer dit :

    Désolée l'article ci-dessus est arrivé à l'envers. Le titre "la nouvelle droite populiste européenne prospère sur la dénonciation de l'islam" et les premières phrases apparaissent à la fin!

    Dernier article qui montre aussi le "pot" commun dans lequel tous les partis d'extrême droite puise en ce moment

    Aux Pays-Bas, Geert Wilders surfe sur la peur de l'islam

    LE MONDE | 19.03.10 | 16h45 • Mis à jour le 19.03.10 | 18h26

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2010/03/19/aux-pays-bas-geert-wilders-surfe-sur-la-peur-de-l-islam_1321530_3214.html#ens_id=1320532

    Almere, La Haye, Rotterdam Envoyé spécial

    A la stadhuis (l'hôtel de ville) de La Haye, Geert Wilders jubile ce soir-là. "C'est la fête", lâche-t-il. Chevelure blonde peroxydée, cravate bleu ciel et bras grands ouverts, le leader du Parti de la liberté (PVV) s'installe à son banc de conseiller. Le PVV a fait une entrée fracassante à la mairie lors des municipales du 3 mars : 8 sièges sur 36, deuxième parti de la capitale politique du pays. Un peu moins bien qu'à Almere, la seule autre ville où il se présentait : premier parti avec 21,6 % des suffrages. Le PVV ne cherchait pas à gouverner des villes, mais à montrer qu'il pourrait remporter les "vraies" élections, les législatives du 9 juin, organisées à la suite de la chute récente du gouvernement de Jan Peter Balkenende. "Ce qui est possible ici [La Haye et Almere] est possible dans tous les Pays-Bas", a prévenu le leader la droite radicale et populiste.
    Ce soir-là à La Haye, Ruud, un immense gaillard habillé d'un polo noir XXL et doté d'un triple menton, est partagé entre joie et tristesse. Il a voté pour "Geert", mais les services de sécurité lui barrent l'accès à la mairie. Il fallait s'enregistrer pour franchir les contrôles et se tenir à distance de la vedette de la soirée, protégée depuis des années par des agents de la sûreté. Alors, Ruud s'énerve contre les "petits débiles marocains" qui lui "pourrissent la vie" dans son quartier ; la police "inefficace" ; les adeptes "de l'Eglise de gauche et leur foutu multiculturalisme".
    Ruud est l'électeur-type du PVV que décrit, pour Le Monde, le sociologue Paul Scheffer : "Peu éduqué, en quête de protection." "Pour lui, l'immigré est la métaphore de sa perte d'identité et d'un changement plus vaste, celui d'un monde globalisé auquel, lui dit-on, il doit s'adapter", explique l'auteur du Drame multiculturel, un livre qui dénonce les illusions de la société néerlandaise et la ségrégation croissante. M. Scheffer attribue une partie du succès de Geert Wilders aux trois grands partis traditionnels (chrétien-démocrate, travailliste et libéral). Ils n'ont, dit-il, proposé aucun choix politique, par exemple en matière d'immigration, et ont tenu un discours sans espoir.
    "Ils ne sont plus compris, mais ils peinent à se réinventer", ajoute-t-il. Pour M. Scheffer, Geert Wilders est donc "plus un symptôme qu'une cause de l'instabilité des Pays-Bas ", où quatre gouvernements sont tombés en neuf ans.
    Le PVV a fait d'Almere-Stad, le centre de la ville nouvelle, une sorte de laboratoire. Il dénonce une insécurité et un "terrorisme de rue" qu'aucune statistique criminelle n'illustre. Anil V. ne cache pas qu'il s'est, lui aussi, rallié à Geert Wilders. Et il recommencera le 9 juin. Né d'un père indien et d'une mère néerlandaise, ce jeune informaticien avoue ne pas s'intéresser à la politique. Alors pourquoi ce vote ? "J'en ai assez", dit-il. De qui, de quoi ? "Des politiques qui ne comprennent rien à nos problèmes." Selon le bureau Motivaction, le vote protestataire est la première caractéristique des supporteurs du PVV.
    Parmi eux, des soutiens traditionnels de la gauche et de l'extrême gauche, soucieux du maintien de la protection sociale et hostile - comme le PVV - au relèvement de l'âge de retraite. Mais aussi des électeurs du centre chrétien et de la droite libérale opposés aux hausses d'impôts. "Le discours de M. Wilders sur la liberté d'expression qui serait menacée par des musulmans séduit un électorat populaire et une partie de la classe moyenne", relève Paul Scheffer. "Ce thème de la "protection culturelle" est aujourd'hui au coeur du débat dans de nombreux pays européens."
    A Rotterdam, c'est "la peur de l'islam" qui a poussé Jackie Cahen à voter, d'abord, pour les populistes de la Liste Pim Fortuyn et, aujourd'hui, pour le PVV. Cette commerçante ne ressent "aucune insécurité". Elle apprécie Ahmed Abouteleb, le maire travailliste d'origine marocaine, mais s'inquiète de la construction d'une très grande mosquée et n'a "jamais supporté" l'idée qu'un imam refuse de serrer la main d'une ministre, comme ce fut le cas il y a quelques années. Alors, elle s'est ralliée à Geert Wilders qui, se rassure-t-elle, "n'est ni raciste ni antisémite".
    "La peur de l'islam est devenue tellement présente aux Pays-Bas qu'elle fait faire des folies", commente Laurent Chambon, un Français qui a siégé pour le Parti travailliste à Amsterdam. Cofondateur du site Internet minorites.org, il décrit le PVV comme "une extrême droite 2.0", capable d'organiser une violente campagne anti-islam - comme le court-métrage Fitna, dont Geert Wilders prépare une suite -, et qui peut aussi mobiliser les minorités opprimées d'hier.

    "Les plus fervents activistes de cette campagne de haine sont ceux qui en ont le plus souffert il y a quelques décennies à peine : des juifs, des homosexuels et des descendants des Indonésiens rapatriés en métropole lors de l'indépendance", remarque Laurent Chambon.
    Geert Wilders peut-il conquérir le pouvoir ou y participer ? La gauche dit "non". Le premier ministre (chrétien-démocrate) démissionnaire, M. Balkenende, n'exclut personne "par principe". Maxime Verhagen, le ministre des affaires étrangères, s'inquiète de ce que "la haine et la discrimination se répandent. Cela conduit à la ségrégation, la polarisation, l'escalade et, finalement, la confrontation".

    Jean-Pierre Stroobants

  36. jennifer dit :

    Annie

    Mais oui il y a une désindustrialisation, oui il y a une crise économique. Mais justement ce parti FN va désigner un bouc émissaire, les musulmans, les immigrés etc... Certainement la raison fondamentale c'est la crise mais il ne faut pas négliger les idées que diffusent ces partis d'extrême droite et comment tout peut aller si vite. Regarde l'exemple de l'italie avec leurs rondes, leurs milices. Regarde l'exemple de l'Angleterre: aux européennes, le BNP gagne deux députés, 5 mois après leur "bras armé" va casser la gueule aux immigrés et terrorisent tout ce qui ressemble à un musulman dans les rues quand ils font leurs parades.

    Je ne vois pas pourquoi tu veux opposer la désindustrialisation et la montée du racisme comme on voit combien ça s'articule dans la bouche des démagogues qui veulent détourner la colère du peuple vers les immigrés et les musulmans.

  37. jean-jacques dit :

    Ma tante épousa un mari qui la battait. Il buvait comme un trou à tel point qu’il en est mort. Encore jeune et belle, elle se mit en quête de l’époux idéal. Aujourd’hui elle est seule et âgée
    car elle ne l’a jamais rencontré. Il y avait toujours un défaut. La perfection ne semble être de ce monde
    Il y a sur les listes, des colistiers de notre propre camp avec qui peu-être nous ne nous entendrions pas. Les régionales ne sont pas les cantonales ici c’est la gauche contre la droite. Nous votons pour une ligne politique générale à l’échelle d’une région. Comme je suis « d’un caractère bien trempé », même s’il y a trop de PS et trop peu de PG dans les listes « à mon goût », je voterai aujourd’hui pour une « petite gauche » mais qui reste celle qui me permet de soutenir les gens du PG ainsi que J-L Mélenchon, avec en plus le deuxième effet Kisscool une deuxième claque à la droite.
    Aujourd’hui c’est : liberté, égalité, fraternité contre… l’inverse
    Salut à tous !

  38. Annie dit :

    @Jennifer post 139 : je n'oppose pas désindustrialisation et xénophobie, je dis que tout l'effort de l'autre gauche doit se concentrer sur une perspective socio-économique crédible à apporter au pays. Je dis que c'est le vote ABSTENTION qui doit d'abod nous interpeller.
    La colère légitime des populations peut, avec un peu d'habileté, être détournée vers autre chose qu'un bouc émissaire connoté ethniquement ou religieusement : la bureaucratie européïste ; ça a l'avantage d'être une institution, de mettre en lumière l'expropriation citoyenne qu'a été la construction européenne depuis 30 ans (accelérée depuis Maastricht), et en plus ça pourrait donner le goût de la reconquête de la souveraineté populaire, base sur laquelle la "perspective socio-économique crédible" peut s'appuyer pour mener à bien de grands projets industriels. Et ça peut donner courage, détermination et effet d'imitation chez nos voisins insultés PIIGS. Et ça peut souder la population.
    ça me semble une stratégie plus forte que le remake des années Mittérand, et sa tactique de jouer l'épouvantail borgne. Mais bien évidemment, ça demande un effort programmatique collossal, une bonne intuition, un sens de l'Histoire, être bien entouré (avoir les bons conseils), un certain sang froid quand la crise nous tétanise, qui je le répète, ce qui est à a portée de très très peu de gens actuellement à gauche.
    J'avoue que je me désole de voir qu'on peut faire l'effort de développer des idées et prendre du temps pour les faire partager (cf post 29), et voir que c'est comme si on avait rien fait.

  39. jeannot dit :

    assez de bla-bla; il faut battre l'Union des Magouilleurs Professionnels.
    Là où le score est serré, pas d'hésitation, votons PS; à contre cœur certes, mais il faut parfois faire des sacrifices.
    Là où le PS est en tête avec une bonne avance, inutile d'accentuer son hégémonie, un vote blanc s'impose.

  40. dorant dit :

    Sociaux-libéraux
    Il va bien falloir qu'un jour certains des commentateurs les plus proxiles nous expliquent concrètement comment une collectivité territoriale, la région, avec un cadre précis de compétences attribuées par la loi, peut être gouverné avec des "mesures socio-libérales".
    Ces compétences étant principalement les transports, la formation professionnelle, le développement économique et territorial, la gestion des lycées, j'ai beau me pencher sur le bilan des régions et je n'y vois guère de "socio-libéralisme" surtout quand certaines de ces régions ont développé les TER, rendu gratuites des formations qualifiantes et développé d'autres, créé des bourses et pas mal embauché. même sous formes contractuelles. Mais sur ce dernier point, peuvent-elles faire autrement?

  41. marco polo dit :

    Je ne m'étonne pas de la claque de la droite, je la souhaite encore plus forte pour ce soir. Mais une défaite de droite ne fait pas une victoire de gauche. Bien sûr, le compte y sera très probablement, mais pour quelle politique ?
    Le pg devra éclairer le chemin, sans aucune illusion sur l'attitude du ps. Une victoire électorale ne fait pas la victoire politique au sein d'une gauche où l'on sait pertinemment que le ps va continuer à gérer comme si de rien n'était, les leçon, on le voit déjà, ne seront pas tirées comme ça. Mais quelle que soit l'issue du scrutin de ce soir, il y a désormais LA chose nouvelle qui s'ancre à gauche, un front de gauche à 7%, l'enfant prend forme, le ps devra bon gré mal gré en tenir compte.
    L'autre versant de la naissance de ce front, c'est le recul important du npa, ce n'était pas souhaitable, mais seulement significatif d'un isolement politique. Alors que dans bien des cas, les propositions npa et le dynamisme de ses militants équivaut à celui des militants du front de gauche, la réponse du peuple dans les urnes est sans appel : s'unir sur un vrai programme pour changer en vrai la politique de ce pays, rendre impossible la gestion d'accompagnement du capitalisme en maîtrisant l'économie et redonnant le pouvoir au peuple.
    Suivre avec beaucoup d'intérêt les résultats du Limousin.
    Le front de gauche a du pain sur la planche.

  42. turmel jm dit :

    C est vrai
    Comme la référence à Pierre Dac de Assiétoi.Nous sommes quelques communistes à ne pas avoir, pour le moins,sauté de joie en découvrant dans l huma le radieux sourire de MGB avec les deux autres miss..Cest aussi vrai,JLUC,nous n avons pas voté pour ça,et comme dans ma vie de militant je n ai jamais rien caché,dailleurs pas de pseudo.,que se soit à l époque du bilan globalement positif que j ai combattu au sein de mon parti jusqu à nos jours,cela m appartient c est ma part de vérité meme si elle se heurte aux décisions majoritaires,à la raison politique,que sais je encore, aujourdh ui je vais voter: Social ou pas,non au libéralisme! C est ma cohérence,je ne prétend pas qu elle est la vérité universelle,encore moins qu elle soit partagée j ai trop de respect pour la liberté de chacun,que je revendique pour moi meme,et je revendique également le droit de me tromper.

  43. Descartes dit :

    @Annie (#141)

    Ça me semble une stratégie plus forte que le remake des années Mittérand, et sa tactique de jouer l’épouvantail borgne. Mais bien évidemment, ça demande un effort programmatique colossal, une bonne intuition, un sens de l’Histoire, être bien entouré (avoir les bons conseils), un certain sang froid quand la crise nous tétanise, qui je le répète, ce qui est à a portée de très très peu de gens actuellement à gauche. J’avoue que je me désole de voir qu’on peut faire l’effort de développer des idées et prendre du temps pour les faire partager (cf post 29), et voir que c’est comme si on avait rien fait.

    Tout à fait d'accord avec toi. Il faut rompre avec les réflexes gauchistes qui font de la tactique l'alpha et l'oméga de la politique, et consacrer les efforts à l'élaboration, idéologique d'abord, programmatique ensuite. Mais cela suppose pour la "gauche radicale" une rupture fondamentale avec un certain nombre de dogmes qui paralysent son action depuis vingt ans (la primauté de l'action sur la réflexion, la méfiance envers "ceux qui savent", l'individualisme idéologique, le spontanéisme). Revenir à un "sens de l'histoire" (ce qui suppose d'admettre que le volontarisme a des limites), ce n'est pas un truc évident. D'autant plus que ces dogmes correspondent aux intérêts d'un groupe social (les classes moyennes, pour aller vite) qui dominent amplement la gauche radicale...

    En fait, la gauche radicale n'a rien inventé, elle ne fait que suivre une transformation sociale dans une attitude mi complaisante, mi démagogique. Prenons un seul exemple, le choix des candidats aux élections. On se croirait dans le casting d'un jeu de télé-réalité: il faut un homosexuel, un noir, une femme voilée, un transexuel... les idées qu'ils portent, le fait de savoir si ces gens sont capables de tenir un poste d'élu, s'ils connaissent les dossiers qu'ils auront à traiter, c'est finalement secondaire. L'important, c'est le look, c'est le fait de "cibler" telle ou telle catégorie "d'audience". C'est en fait une fausse représentation: l'élu "catégoriel" ne représente pas les électeurs dans le sens où il est reconnu capable de défendre leurs intérêts, il les représente dans le sens où il est comme eux. C'est une représentativité statistique, pas politique. Car on peut parfaitement être noir et raciste, homosexuel et homophobe, femme voilée et... et quoi au juste ?

    C'est toujours dur d'aller à contre-courant. Dans une société qui privilégie le court terme, le visible, le banal, le facile, l'individuel, il n'est pas facile de remettre à l'honneur le travail de long terme, l'étude, l'institutionnalisation des rapports. Cependant, on ne peut changer le monde qu'à cette condition.

  44. jennifer dit :

    Annie

    Si des immigrés se font rafler, enfermés dans des conditions inhumaines, des musulmans agressés dans la rue et tabassés comme en Angleterre, tu dis qu'il ne faut rien faire et juste parler de la crise économique?

    De quel post 29 parles-tu?

  45. jennifer dit :

    Annie
    tu veux dire ton post 39 et non 29? J'ai lu. Ta comparaison avec la Colombie n'est pas de mise. Comme je dis le fascisme peut se développé très vite, sur la base du racisme. Regarde l'Italie, et la Grande Bretagne. Regarde la montée de Le Pen dans les années Mitterand après être passé à la télé.

    Par ailleurs, les commentateurs se divisent en 2: ceux qui disent que ce n'est qu'un vote protestataire et qu'il faut minimiser et ceux qui y voient un danger, en le liant à toute la montée de l'extrême droite en Europe

    As-tu lu de ton côté les différents articles du monde que j'ai postés?

  46. jennifer dit :

    La liste de l'UMP en Ile de France demande des logements pour les classes moyennes.

  47. Pascal dit :

    Que de confusion : Buffet, elle est sur la photo au nom du Front de gauche ou du Parti communiste. Quoiqu'il en soit, Front de gauche ou pas, elle est tellement identifiée au PC que quand on la voit on pense PC. Quant à sa position sur l'indiscipline des candidats PC qui sont allés sur les listes PS en dépit du vote des adhérents, c'est consternant ! Le PC tuera le Front de gauche qui lui sert uniquement à parquer le NPA derrière la barrière des 5% !

  48. jean 28 dit :

    @ Descartes (# 132)
    J'ai la photo du document, comment puis-je faire pour insérer celle-ci sur ce blog ?


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