10mar 10

Leçons politiques de la tempête et traitement médiatique de la campagne

Carnet de campagne de Rodez à Carcassonne

Pas de bol ce matin-là il me faut revenir de Carcassonne à Toulouse d’où j’étais parti à la fraîche pour deux rendez vous avec des élus locaux. Je devais rebondir vers Lyon depuis Narbonne pour le meeting du soir. Mais ici c’est devenu la petite Sibérie et tous les trains sont bloqués. Donc : avion ! Beuark ! Fouille complète, ceinture et chaussures ôtées, plus un zélé qui m’a reconnu et qui veut absolument me faire ouvrir ma petite valise pour vérifier mon «aérosol» car, m’a-t-il répondu avec cet humour délicat qui signale sa finesse : « ce n’est pas écrit sur mon scanner que c’est votre mousse à raser, monsieur Mélenchon». C’est vrai. D’ailleurs c‘était bien la bombe avec laquelle je comptais faire sauter l’avion. Logique. Surtout ne rien répondre. Sourire et ainsi de suite. Ce genre de zélé fait de l’abus de pouvoir en moins de temps qu’il en faut pour dégainer. Ensuite voici la cabine d’Air France où je reprends mon stage "sardine en boite" là où je l’avais abandonné la dernière fois. Cette fois–ci s’y ajoute une variante bien connue des connaisseurs : «le siège de devant s’incline jusqu’à votre front combien de temps vous faut-il pour en faire autant à votre voisin de derrière ?». Bref, le voyage en avion. Hier ça faisait rêver. Maintenant ça fait trembler. De rage.

GLAÇONS PERDUS

Lundi j’étais à Rodez, puis à Decazeville et Albi. Et le soir à Toulouse pour le meeting. Le tout sous la neige et en pataugeant dans les glaçons perdus. A midi, à Decazeville on a fait une pause casse croûte assez réussie pour ce qui est de la fraternité. Ici le Front de gauche c’est le parti pris majoritaire de la gauche. Comme souvent ce sont les communistes qui ont offert le socle de départ militant et qui constituent aujourd’hui toujours le point d’appui le plus large. Mais l’amalgame avec les Pégistes et les non inscrits a formidablement élargi l’impact de la formule politique nouvelle qu’est le Front de gauche dans ce paysage. Les chiffres que me transmet l’adjoint communiste à la jeunesse de Decazeville,  Pascal Mazet, me font la démonstration de cette dynamique. Aux élections cantonales de 2008, le candidat communiste a fait 11 % à Decazeville. Aux élections européennes  de 2009, la liste du Front de Gauche  que je menais a fait  20,5 %. Le paysage politique alentour confirme cette tendance à la remobilisation sur la gauche. A Firmi, ma liste a fait un score de 26 % ! Elle est passée devant celle du PS ! Dans ce secteur donc, la dynamique est palpable et la façon d’être s’en ressent de toutes les façons possibles. Guilhem Serieys, le dirigeant du PG est la tête de liste départementale pour les élections régionales. C’est un homme de moins de trente ans qui a déjà été le directeur de la campagne pour les européennes. Son expérience, et sa connaissance du moindre recoin du lieu, forcent le respect de tout un chacun dans le secteur. Il est ici comme un poisson dans l’eau. Je m’amuse de le voir faire les toasts de début de banquet à l’ancienne, comme je les aime. Je me souviens comme je fus glacé d’effroi quand il me fallut faire cet exercice pour la première fois comme ministre. Et spécialement au cours d’une visite en Chine où l’hôte avait décidé de faire de l’humour vache. Il avait dit «nous savons qu’il est difficile de gouverner les Français, un peuple qui a trois cent cinquante fromages comme l’a dit le général de Gaulle» Ah ! Ah ! J’ai bien compris le deuxième degré : en Chine personne ne mange de fromage car c’est considéré comme aussi dégoûtant que pour nous manger des cafards. Comme on servait à ce moment des limaces de mer en potage je répliquais : «nous reconnaissons le mérite de ceux qui gouvernent un peuple capable de goûter toutes les limaces de leur pays avant de choisir celles qui sont dans la mer pour en faire des potages». Les nôtres se tenaient les côtes avec la même ostentation aimable que les autres le faisaient juste avant ! On fit la trêve des picotages polis à coup de nombreux toasts à l’alcool de riz. Ici rien de semblable. Mais juste l’art délicat de remercier sans ennuyer et de dire de la politique sans avoir l’air d’en rajouter. Guilhem s’en sort comme un dieu. D’ailleurs, c’est Guilhem qui a préparé la tournée tout au long de la journée. Et ça roule tout seul, précis comme une horloge. Le soir, à Toulouse, mon vieux frère Jean Christophe Sellin a lui aussi tout millimétré autour de moi avant, pendant et après le meeting. Ceux là, ils font tant et si bien qu’ils s’oublient eux-mêmes. Lui, Jean Christophe, s’est cassé la figure sur les marches en sortant du meeting à cause de la glace qui couvrait traîtreusement les marches. De la glace il y en avait partout ces deux jours là ! Je marchais comme un petit vieux à tous petits pas. Plutôt ça que de me faire photographier dans un vol plané comme celui que je me suis donné à la sortie de la gare de l’est le jour de neige à Paris ! Bon. Je reviens à la politique.

CHANGEMENT DE MENTALITÉ

Ce qui me frappe dans tous les contacts c’est la nature de ce qui m’est dit. Là haut dans le bassin minier, en Aveyron, avec les amis de l’hôpital de Decazeville, puis à Rodez avec les délégués syndicaux du comité d’entreprise de Bosch, et ensuite, d’une autre façon, quand je me suis trouvé à Albi pour la conférence de presse dans le Tarn, c’est la même chose. On me demande ce que nous comptons faire. Pas sur le plan de la stratégie, ni rien de tout ça. On me parle de programme. Comment on pourra relancer l’hôpital public, qu’est ce qu’on peut faire pour l’industrie, et ainsi de suite. C’est pourquoi je parle de gouvernement du Front de Gauche partout où je passe. Et que je n’hésite plus à dire comment je vois les problèmes et leurs solutions plutôt que d’en rester à des formules générales ou des débats à propos de la gauche. Je n’ai pas non plus de pudeur de gazelle pour me situer comme quelqu’un qui sait par quel bout empoigner un problème gouvernemental compliqué. Car je crois sentir dans cette façon de m’interroger un ressort important de notre temps. Les gens ont compris qu’il n’y a pas d’avenir avec le baratin des "libres et non faussés", alors que beaucoup ont cru très longtemps: "on ne peut pas faire autrement". L’arrogance des puissants, la cupidité des banques et la certitude d’être réduit au rôle de chair à canon du système a miné l’essentiel. Je ne sais pas si je le dis bien au moment où je le dis. Mais au total voici deux éléments de la psychologie du commun que je crois décisifs. D’une part la logique du système, ses fondamentaux, ses repères, ses mots, ses valeurs ont perdu leur force d’évidence et donc leur légitimité, d’autre part les gens ont envie de futur. C’est comme quand on fait beaucoup d’enfants alors même que la crise pourrait être l’éteignoir du goût du futur ! Maintenant dans la déprime, on veut quand même savoir qu’on pourra faire autrement le moment venu. Et quand bien même nous sommes donnés à sept pour cent des intentions de vote, nous, ceux du Front de gauche, devons apprendre à ne pas mettre nos ambitions à sept pour cent mais à cent pour cent de notre programme. J’essaie d’insuffler cet état d’esprit partout où je passe: "il n'y a pas de fatalité à ce tout aille de travers".

QUELQUES LEÇONS DE LA TEMPÊTE

Comme je crains d’être trop abstrait à propos de ce que je dis sur la perte de légitimité du discours libéral je vais l’appuyer sur un exemple et une démonstration. Je vais prendre l’exemple de la tempête qui vient de tuer tant de monde sur les côtes ouest du pays. Pour dire les choses simplement on dira qu’elle a montré les limites d’un urbanisme non maîtrisé, quand se produit un étalement des constructions et une gestion anarchique du foncier avançant largement jusque dans les zones hautement inondables. On sait à présent que cent mille logements ont été construits dans les zones inondables depuis la tempête de 1999. Il faut écouter la parole des officiels pour mesurer le recul de la vulgate néo libérale. Tous ne parlent que de règlements, et même, dans le cas de De Villiers de sanction des promoteurs qui devraient selon lui dédommager les gens qui leur ont fait confiance. Le gouvernement se répand donc partout pour dire qu’il faut plus de rigueur dans les règles d’urbanisme, pour éviter les constructions anarchiques. Sarkozy le 1er mars 2010, comme d’habitude en rajoute : « une réflexion va être engagée sur le plan de l'urbanisme pour qu'une catastrophe de cette nature ne se reproduise plus ». Il est temps. Et madame Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie de préciser avec cette profonde pensée novatrice : « Il ne faut pas construire dans des zones qui sont derrière des digues. Il faut durcir les règles dans ce sens. ». Je ne vais pas m’amuser du degré de généralité de tels propos. Vous le ferez à ma place ! Ce qui frappe c’est qui sont ceux qui les tiennent et quelle capitulation en rase campagne ces mots contiennent. Où sont donc passées leurs certitudes libérales en matière d’urbanisme ? Il faut se souvenir de la violence et de l’arrogance qui prévalait en matière de pensée sur l’urbanisme il y a peu encore. Lisez attentivement cette citation du président Nicolas Sarkozy dans son discours sur l’urbanisme et la ville, lors de l’inauguration de l’exposition sur le Grand Paris, le 29 avril 2009. Voici : « Le problème c’est la réglementation. » Exactement le contraire de ce qu’il dit aujourd’hui. Puis il ajoutait et c’est a peine croyable : «Pour libérer l’offre il faut déréglementer, élever les coefficients d’occupation des sols et rétablir la continuité du bâti dans les zones denses, permettre à chaque propriétaire d’une maison individuelle de s’agrandir, d’ajouter une pièce ou un étage, » Puis il complétait par ces mots qui ont une résonance bien spéciale aujourd’hui, il fallait selon lui «rendre constructible les zones inondables pour des bâtiments adaptés à l’environnement et au risque, utiliser les interstices, les délaissés d’infrastructures… Il faut changer nos procédures, notre façon d’appliquer le droit, sortir du respect passif d’une réglementation de plus en plus pesante, non pour laisser le champ libre au marché mais pour que la ville vive, respire, évolue, se développe en respectant des règles fortes, compréhensibles, efficaces, écologiques. J’ai demandé que soit conduire une réflexion approfondie sur ce changement de philosophie de notre droit de l’urbanisme. » On peut penser que personne n’a entendu. Mais le fond musical de l’idéologie dominante a été celui là sur tous les sujets depuis combien d’années ? Et maintenant les gens ont sous les yeux les maisons englouties. La démonstration et le doute qu’une telle image instille après de tels discours sont terribles. Et c’est bien normal ! Chacun sent confusément que ce genre de conséquence de la gestion libérale ne fait que commencer.

LE CYCLE DES CATASTROPHES

Le manque d’entretien des digues est symptomatique de la politique de l’appauvrissement des moyens des services publics. Sous prétexte que les digues sont pour moitié des propriétés privées, l’Etat les a laissées ses dégrader. Dès 2008, un rapport de la Direction Départementale de l’Equipement (DDE) de Vendée tirait la sonnette d’alarme sur le risque de submersion du littoral vendéen, faute notamment d’entretien des digues. Mais le gouvernement s’abritait régulièrement derrière une loi de 1807 qui rend les riverains responsables de l’entretien des ouvrages de protection contre la mer, pour refuser aux communes ou aux syndicats de digues tout soutien pour renforcer ces digues. Et les gouvernements de droite ont sabré depuis plusieurs années dans les effectifs de l’équipement. Depuis 2002, ce ministère a perdu 15 % de ses effectifs. Les DDE ont notamment largement abandonné leurs missions d’assistance et d’ingénierie auprès des communes. Ces dernières sont évidemment invitées à se tourner vers des prestataires privés. Ce sont pourtant des missions particulièrement décisives en matière de risques majeurs. Contre lesquels les petites communes sont très démunies techniquement et financièrement. Les catastrophes ont ainsi une origine politique davantage que naturelles. Et les politiques libérales ont amorcé un cycle de catastrophes directement lié aux décisions politiques prises.

 LES CATASTROPHES FUTURES DU SARKOZYSME

Premier exemple, la privatisation de l’inspection et de la sécurité des navires. Il sera toujours temps de pleurer ensuite quand viendront les échouages et les naufrages de bateaux polluants. En effet, le gouvernement veut externaliser auprès de cabinets privés l’essentiel de la mission de contrôle de la sécurité des navires ! C’est aussi incroyable que ça. Alors même que l’expérience récente a démontré qu’il fallait faire exactement le contraire ! Sarkozy a oublié l’Erika ? En 1999, ce navire poubelle venait d’être inspecté et « certifié » par une société privée de classification, la RINA ! Face à cette impasse de l’inspection privée des navires, le gouvernement Jospin avait décidé d’investir massivement dans les Centres publics de sécurité des navires ! Ils sont aujourd’hui en cours de liquidation.

Deuxième exemple: le démantèlement du contrôle aérien contre lequel les aiguilleurs étaient récemment en grève. Là encore, sous couvert de coopération européenne, le gouvernement est en train de démanteler la Direction générale de l’aviation civile. Il met fin à l’intégration entre le contrôle aérien et l’inspection de la sécurité des avions. En effet le contrôle aérien doit être transféré à un organisme européen sans garantie suffisante en termes de contrôle public et de souveraineté sur l’espace aérien français.

Je finis par le plus effrayant. Les barrages mal entretenus. En 2007, une note d’EDF avait révélé que 200 barrages étaient vétustes. En dépit des efforts affichés par EDF pour relancer leur entretien, le contexte d’ouverture à la concurrence conduit au report de dépenses d’entretien. Ne pèsent-ils pas sur la sacro-sainte rentabilité. C’est le même risque que fait courir la mise en concurrence au nucléaire. Quel sera le prix à payer pour cette désastreuse astuce comptable qui a conduit à décider en 2003, pour améliorer la rentabilité, de reporter des investissements qu’EDF en allongeant de 30 à 40 ans la durée d’amortissement des centrales nucléaires ?

L’INFO QUE VOUS NE DEVEZ PAS CONNAÎTRE

La presse reste, comme on le sait, mon sujet d’amour-haine de prédilection. Pas jour où je ne regrette de ne pas appliquer un conseil donné par François Mitterrand lui-même : «ne lisez pas les journaux. Les nouvelles importantes n’ont pas besoin d’eux pour vous arriver». C’est vrai. Voyez ! Vous avez aimé la photo de Lénine ou l’on avait effacé Trotski qui se tenait au pied de la tribune ? Alors vous avez dû adorer le numéro du «Monde» où l’élection régionale en île de France est « analysée ». Le Front de Gauche n’existe pas, Pierre Laurent notre candidat non plus. Tous les autres, si. Même le MODEM que les sondages mettent dans les choux derrière nous ! Ah ! Ah ! Avant je lisais ce journal pour savoir ce qui se passait, maintenant vous l’achetez pour ne pas le savoir. Génial. Je propose des slogans aux créatifs de ces journaux : «l’info que vous ne devez pas connaître est absente de notre journal !». Et ainsi de suite. Heureusement il y a les gratuits et les chaînes de télé privées pour contourner tous ces boursouflés officiels. Direct Matin plus nous a donné deux fois la une! Toutes les chaînes de télé sauf France 2 évidemment, ont fait un portrait de campagne de notre « Front de gauche » ! Ca vous a gavé ? Alors si vous si vous ne supportez ni la photo, ni le nom, ni le moindre sondage à propos du Front de gauche, achetez les quotidiens protecteurs contre votre allergie. A part les pages dossiers régionales du « Monde», vous pouvez aussi lire « les Echos » et son cahier spécial élections régionales ou même « le Parisien », jadis libéré. Ceux là vous ont conservé des espaces libres de toute infection informative. Les masochistes pourront toujours signer bientôt des pétitions pour sauver la liberté de la presse quand tous ces canards boiteux auront bu le bouillon. D’autres iront cracher sur leur tombe. De toutes façon j’estime que ces consommateurs de subventions publiques devraient être soumis aux mêmes normes d’exigences pluralistes que le sont les télés et les radios publiques ou privées. Ouest France, monopole du grand ouest ne devrait pas avoir le droit de terminer le travail de strangulation médiatique que leurs coreligionnaires de France 3 régions organisent. Et ainsi de suite.

LES ELEGANTS ET RUSTIQUES

Vous pouvez vous offrir une partie de rigolade en lisant « le Midi Libre » dont l’hebdomadaire « l’Express » a révélé qu’il est vendu à Frèche ! Horreur ! Mais l’organe reste «indépendant», bien sûr ! Comme le disait Danton de lui-même : «acheté oui, vendu non !». Ces gens, qui n’ont pas le pourcentage de lecteurs – et loin de là – que nous avons d’électeurs, nous regardent de haut. Quelle blague ! Je me suis bien amusé en lisant l’édition où «Midi libre», couine contre ceux qui l’ont snobé, sur ce ton de moralisateur qui est toujours le charme spécial de ces tartuffes ! En effet, il se trouve que Fillon et Aubry passaient par Montpellier et qu’ils n’ont pas accordé d’interview à Midi libre. Evidemment tout le monde devine pourquoi. Qui a envie d’aller se faire prendre dans un traquenard qui est directement sous l’influence de Frèche comme l’a révélé «l’Express» ? Alors le Midi libre sort le gros violon : « quand les ténors perdent la voix » ! Waouh ! La méchante allusion ! « Ils sont en campagne. Avec une communication qu’ils entendent orchestrer. Diriger. Cadrer. C’est leur choix, c’est leur droit. C’est aussi celui de Midi Libre de révéler leur mépris. Leur condescendance ». Wee ! Vous avez vu, ils «révèlent». Ca c’est du journalisme d’investigation ! J’adore ! D’ailleurs moi aussi j’ai écrit à plusieurs reprises que l’Express avait révélé que midi libre était vendu ! Le mot révélé flatte la paranoïa ordinaire du lecteur. Je vous ai un peu manipulé pour que vous le compreniez. Et ensuite le journal pleurniche contre « l’inélégance » du procédé qui a consisté à leur refuser au dernier moment ces entretien. Pauvres chéris ! Et là ? Patatras ! La grosse ficelle fréchiste directe : « Mais il est vrai que l’ambiance ouatée des plateaux de télévision ou l’atmosphère feutrée des bureaux parisiens resteront toujours plus confortables que les interrogations rustiques de la presse locale ». Hé ! Hé ! Je suis le député du coin, j’ai participé à une dizaine d’événements militants sur place dont certains ont été relatés en long et en large sur ce blog. Pourtant, pas une fois les tintins du « Midi Libre » n’ont eu l’élégance de me proposer leurs rustiques questions. Et dans l’édition où ils avouent que tout le monde se méfie d’eux dorénavant, les rustiques continuent leurs grossiers numéros. Ainsi dans l’infographie sur le deuxième tour. On apprend que Roumégas plus Mandroux ça ferait 32 %. Notre liste et René Revol sont  tout simplement gommés. Pourtant il avait bien fallu la mentionner dans le sondage qui la place à 8%. Mais il est vrai que les rustiques avaient présenté notre liste comme « liste NPA-Front de Gauche ». C’est ça l’élégance rustique au fréchistan.


61 commentaires à “Carnet de campagne de Rodez à Carcassonne”
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  1. hirondelle dit :

    Salut Jean-Luc,
    A l'instar de Midi Libre, La dépêche du Midi de ce cher Baylet, n'est pas mal non plus.
    Il est loin le temps ou Jaurès y prêtait sa plume. Pour le TCE ils ont fait campagne pour le oui, et depuis Malvy y apparaît tous les jours ou presque. De plus ce dernier avait appelé à voter non (assez discrètement il est vrai) au traité constitutionnel, (il ne lui en on pas tenu rigueur apparemment).
    Donc ici aussi si l'on veut connaître l'existence du PG et du Front de Gauche, il faut se munir d'un gros, mais très gros paquet de colle à tapisserie, de bonnes paires de jambes et pas mal de paires de bras.
    Bonne fin de campagne, courage, les racines ont prient.

  2. VCLR dit :

    Bonsoir Jean-Luc,

    Une remarque quant à votre paragraphe "Changement de mentalité"... J'en suis un de ces citoyens autrefois convaincus de la supériorité du capitalisme (que je n'acceptais que raisonnable tel qu'il avait été dans les Trente Glorieuses et pas débridé tel qu'il est devenu depuis 1989) mais qui s'est interrogé depuis quelques années sur la pertinence de ce mode d'organisation des sociétés et qui a vite reconnu ses immenses défauts et ses ignobles exigences. Ce citoyen que je suis a eu du mal et a mis du temps à en tirer LA conséquence logique, à savoir qu'il fallait sortir du capitalisme et pas seulement le moraliser, l'encadrer, l'humaniser comme certains le préconisent de nos jours. D'où mon évolution politique et philosophique de la droite gaulliste au Centre puis du MODEM à la gauche "moderne" puis finalement, toutes ces expériences s'étant révélées finalement contraires à l'humanisme qui m'anime depuis toujours, avoir trouvé ma vraie famille politique il y a quelques mois au PG. Suis-je le seul à avoir ce cheminement. Jene le pense pas. La déviance extrême du système capitaliste risque bien de pousser nombre d'humanistes authentiques qui se seraient fourvoyés comme moi à choisir dorénavant et à soutenir durablement le seul camp de l'humanisme véritable, le vôtre, le nôtre.

    Quant à l'attitude de certaines chaînes de télé, stations de radio ou organes de presse écrite, nous ne pouvons que déplorer cette situation et vous avez raison de ne pas cesser de le faire quand c'est légitime. Heureusement que certains continuent à défendre le pluralisme. Vos passages récents à C POLITIQUE de Nicolas DEMORAND sur France 5 comme à La TRIBUNE de BFM-TV avec Olivier MAZEROLLE ont été, à mes yeux, très positifs. Vous avez pu y développer des arguments solides, convaincants, étayés de manière sereine malgré des questions parfois délicates. Ce qui me frappe chez vous, j'ai déjà eu l'occasion de le dire, c'est votre talent de tribun mais il y a bien plus que cela. Vous inspirez confiance car vous exprimez vos idées et vos projets avec une telle conviction que l'on se dit à vous entendre que vous seriez vraiment capable d'assumer la présidence de notre pays. Vous n'vez pas besoin, comme d'autres, de jouer sur le registre de l'orgueil ou de l'égo démesuré pour donner le sentiment que vous savez où aller et comment y aller. C'est communicatif. Et cela dépasse largement les capacités d'un tribun. À sa manière, le Président SARKOZY est un tribun mais par contre je ne lui reconnais pas cette capacité à entraîner et à convaincre que vous avez vous-même.

    Dernière remarque relative à l'affiche de campagne que, ce matin, en allant au travail, j'ai vue depuis mon bus placardée partout dans la ville de Nice: celle du PS. Leur slogan: "Notre Président, notre région". Ouahhhhhhhhhhh! quelle puissance dans le message! Que c'est percutant un truc pareil! Une telle audace donne-t-elle envie d'aller en redemander même si par ailleurs le bilan de cet ancien proche du Président MITTERRAND n'est pas détestable? J'ai bien ri! Cela confirme tout à fait ce que vous disiez quant à la campagne pépère, plate que mène la gauche. Surtout pas de vague et pas de débat sur rien. Désolant! Ridicule! Consternant! Ah heureusement qu'il y a notament le PG et le Front de gauche pour dynamiser un peu cette campagne électorale.

    D'ailleurs, je suis convaincu que les fameux 7 % que nous donnent les sondages vont laisser place à un score à deux chiffres. Je le souhaite évidemment mais honnêtement, je crois que cette surprise sera au rendez-vous. De même qu'il y a fort à parier sur un très joli score des écologistes.

    Rendez-vous dans quelques jours...Et surtout bon courage pour cette dernière ligne droite.

  3. VCLR dit :

    Autre chose que je voulais dire et que j'ai zappé dans le message précédent:

    J'ai regardé le débat "C dans l'air" du lundi 8 mars sur le thème "les jeux sont-ils faits?". Très intéressant comme toujours. Ce qui m'a fait sourire, c'est que feu Jacques MARSEILLE a été bien vite remplacé...par Dennis OLIVENNE. Ce nom vous dit quelque chose? C'est le principal responsable du Nouvel Obs. Incarnation jusqu'à la caricature de la gauche caviar. Il "appelait le PS et Martine AUBRY à ne surtout pas interpréter une large victoire à gauche comme le signe de la volonté du peuple français de mettre la barre à gauche". Au contraire, selon lui, "voter largement pour les exécutifs socialistes sortants, cela doit être interprété comme la volonté des Français de soutenir les socialistes "modernes" et "réalistes" contre les partisans de l'autre gauche.". Je vous laisse apprécier!

    Celui-là, c'est un brillant porte-parole de l'alliance PS-MODEM et peut-être même d'une alliance PS-UMP même s'il n'a pas encore osé aller jusqu'à défendre une telle évolution de notre paysage politique. L'important à ses yeux est d'être réaliste, donc d'oublier la perspective de changer la vie pour la rendre meilleure pour tous.

    Des fois je finis par me demander si ce genre de personnalité n'est pas encore plus dangereuse pour la gauche et pour notre pays et son peuple que la droite authentique. Car que la droite aime les contre-révolutions, les régressions sociales et le réalisme, ça peut se concevoir. Mais que la gauche s'y prête, c'est confondant. Sans aller jusqu'à reprendre la division faite par Philippe VAL dans son livre "Les traîtres et les crétins", il y a de quoi s'interroger. Que veut dire être de gauche si on renie tout ce que historiquement elle a porté?

    J'incite chacun de vous à visionner cette émission avant qu'elle ne soit plus disponible en ligne puisque les vidéos ne restent disponibles que cinq jours et que cette émission date de lundi dernier. Voici le lien: http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1386

  4. BAB64 dit :

    Oui, je crois aussi qu'il y a effectivement un changement de mentalité qui est en train de s'opérer que je qualifierai de radicalisation citoyenne: il ne suffit plus de critiquer la droite néolibérale (bien sûr) et la gauche social-démocrate molle. Cette phase est certes nécessaire mais plus suffisante; je le constate tous les jours: les opinions radicales contre la dérive libérale et financière actuelle s'expriment spontanément et dans des couches sociales qui sont loin d'être les plus défavorisées.
    Il faut maintenant passer à la phase construction programmatique car c'est de cela que les citoyens ont besoins; pouvoir se projeter sur un avenir à la fois possible et radicalement différent de la société qui est en train de se déliter sous nos yeux. Et, il y a urgence!
    100% d'accord donc pour passer d'un Programme PG de 7% à 100%...

  5. jennifer dit :

    Je dois dire que je suis très flattée que Demetrio passe tant de temps à s'intéresser à ma personne. C'est vraiment que je dois le déranger politiquement.

    Malheureusement le débat politique est réduit a minima. Il préfère de loin les déclarations fraternelles envers "son frère républicain" et les attaques sur ma personne, et donc classer les bloggeurs en "bons" et "mauvais". Ca marche à l'affectif: il s'agit de diviser les bloggeurs entre les "bons", les "élus" etc.. et "les autres" (l'autre qui toujours dérange).

    Vraiment on est loin du parti "creuset" mais plus de celui du fractionalisme, et de l'exclusion.

  6. Poulmarc'h Jo-Bernard dit :

    @ marc.malesherbes post 19 billet précédent
    Jean-Luc Mélenchon parle, dans son livre ‘‘l’autre gauche’’, en terme de dépassement du capitalisme et non en terme de régulation de celui-ci. Du bouclier social, il dit ceci page 64 : « (…) mais ce projet de bouclier social n’est pas seulement une réponse technique d’urgence de gauche face à la crise. Son explication et sa déclinaison comme mot d’ordre dans les manifestations et les entreprises en font une pédagogie de la rupture avec le capitalisme. »
    Sur l’écologie il confirme, page 74 : « (…) donc, pas de sortie de la crise écologique sans rupture avec le capitalisme (…) ».
    Et enfin sur le capitalisme il conclue, page 95 : « Les esprits sont disponibles pour dépasser le capitalisme. (…) Dès lors bien des gens révisent leurs anciennes certitudes. Dorénavant, ils sont prêts à entendre ce qu’ils n’auraient pas écouté hier. Dépassement du capitalisme, nationalisation, planification écologique ne sont plus des mots bizarres. En quelque sorte, les esprits sont devenus disponibles. Un grand chambardement est engagé. Dans la vie et dans les têtes (…) ».
    Je ne pense pas que ce que dit l’auteur de ces lignes puisse être interprété comme de la simple régulation du capitalisme. Si le fait de sortir du secteur marchand une activité économique – ou activité des hommes, tout simplement – pour toi cela s’appelle régulation. Alors, de régulation en régulation la gauche aura accompli le dépassement du capitalisme, chose qui aurait pu être exécutée à partir de 1981 s’il n’y avait eu l’arrêt brutal de la révolution démocratique en 1983. Alors que la gauche, depuis cette date, de révision en révision est revenue dans le capitalisme.
    Si nous devons remettre les nationalisations à l’ordre du jour d’un programme de gauche, j’estime, pour ma part, que nous ne devons pas nous contenter d’une régulation étatique de ces secteurs de production ; les citoyens, à leur niveau, doivent avoir leur mot à dire, comme ils doivent s’emparer également de leurs services publics. Il reste donc à inventer la véritable démocratie.
    Jo-Bernard Poulmarc’h

  7. Patriote résistant dit :

    LE PATRIOTE RÉSISTANT

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    PR juillet 2009

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    Les nazis voulaient effacer 1789 de l'histoire, la Résistance reprit les grands principes de la Révolution française à son compte pour mener le combat libérateur. Pour elle les dates du 14 juillet ou du 20 septembre (Valmy) devinrent des symboles éclatants.
    Ci-dessous un rappel de l'opposition fondamentale entre les idées des uns et des autres... en ce 220e anniversaire de la prise de la Bastille.

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    Quand le nazisme déclarait la guerre à 1789

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    Nazisme, fascisme et un peu moins ouvertement vichysme se veulent et s'affirment comme « l'anti-89 ». Il s'agit de rayer de l'histoire tout ce qui donne à la Révolution française sa grandeur, sa richesse à la fois pour les quelques années de son existence, mais encore pour les deux siècles qui l'ont suivie.
    La Résistance fut l'expression du non catégorique à cette prétention. Sans doute ne fut-elle pas tout entière une opposition au nazisme et au vichysme parce qu'elle s'affirmait héritière des valeurs nationales et démocratiques de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et des acquis dans tous les domaines de l'¦uvre révolutionnaire de 1789-1793. Sans doute pourrait-on signaler des résistants, voire des mouvements entiers de la Résistance pour lesquels 89 ne fut pas une référence constante. Mais parce que tous sans exception combattaient pour l'indépendance totale de la nation française, sa grandeur et pour que le peuple ait droit souverainement à la parole, ils voulaient rétablir la France dans les droits conquis par 1789.
    Dans leur immense majorité, des générations de Français et de Françaises avaient été élevées dans le souvenir de 89. Les grands mots de Liberté, d'Égalité, de Fraternité avaient un sens profond et l'on devrait dire quotidien.
    Ajoutons tout de suite, pour mieux comprendre l'aspect souvent international de notre Résistance que les masses d'immigrés et les antifascistes européens étaient habités des mêmes sentiments d'admiration pour la grande Révolution et que la Marseillaise était l'hymne de tous les partisans de la liberté et de la démocratie dans toute l'Europe.

    La contre-révolution fasciste et nazie

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    Immédiatement Hitler et le nazisme ont représenté l'ennemi le plus dangereux, le plus haineux des idées de la Révolution. Déjà le 7 avril 1926, Mussolini dit dans un discours : « Nous représentons l'antithèse des immortels principes de 1789 ». Dans son livre de 1933 Le fascisme, doctrine et institutions, il affirme que le fascisme est la réaction contre « le mouvement des illuminés du XVIIIe siècle et de l'Encyclopédie ». Révélant la véritable nature du fascisme (comme du nazisme) qui prône l'obscurantisme, le Duce dans un discours du 24 octobre 1922 déclare : « Le siècle du fascisme verra la fin du travail intellectuel, de ces intellectuels qui sont inféconds et qui sont une menace pour la nation ».
    Citons encore cet extrait d'un article de Mussolini pour l'Encyclopédie fasciste : « Le fascisme est hostile à toutes les abstractions, individualistes, à base matérialiste, genre XIXe siècle ; c'est pourquoi aussi il est contraire à toutes les utopies et les innovations jacobines. Il ne croit pas à la possibilité du "bonheur " sur la terre, comme le voulait la littérature des économistes du XVIIIe siècle ».

    « Une époque pourrie »
    « L'époque de 1789 touche à sa fin. Elle a été vaincue sur les champs de bataille des Flandres, du nord de la France et de Lorraine, cette époque qui, bien que pourrie, voulait encore déterminer le sort de l'Europe. »

    (Extrait du discours de l'idéologue nazi Rosenberg, prononcé le 28-11-1940 à la Chambre des députés.)

    « Une portée historique immense »
    « En essayant de nier ainsi le sens et la portée historique immenses de la Révolution française, M. Rosenberg s'est bien gardé de rappeler les paroles que prononça le plus grand poète de l'Allemagne, Goethe, qui a dit au soir de Valmy : ³Ici et aujourd'hui commence une ère nouvelle de l'histoire du monde, et vous pourrez dire que vous y avez été.²
    Mais M. Rosenberg et ses collègues ne sont pas en guerre seulement contre les penseurs et écrivains français du dix-huitième siècle : ils renient ou ³mettent au pas² les plus grands penseurs et écrivains de l'Allemagne : Lessing et Herder, Goethe et Schiller, Kant, Fichte, Hegel et Heine, de même qu'ils sont en guerre contre tous les représentants de la pensée avancée de toutes les époques. »

    (Extrait de la réponse clandestine à Rosenberg faite par le philosophe Georges Politzer en février 1941. Politzer sera fusillé en mai 1942 par les nazis.)

    Les hitlériens seront encore plus brutaux dans leur déclaration de guerre à l'idéal de 89. Goebbels proclame dans son livre (La révolution des Allemands) : « L'an 89 sera rayé de l'histoire » et, à la même époque, Gregor Strasser (discours du 14 juin 1932) définit ainsi l'objectif de son Führer : « Nous voulons détruire l'immorale idéologie de la Révolution française ».
    Mais c'est à Paris même que sera proclamée avec le plus de force cette volonté d'anéantir tout ce que représente la Révolution française.
    Alfred Rosenberg est Reichsleiter, c'est-à-dire, officiellement le « mandataire » du Führer, et responsable de l'ensemble du travail de formation et d'éducation idéologique du Parti national-socialiste (NSPAD). C'est en novembre 1940, dans la salle des séances de la Chambre des députés, avec toute la solennité possible, qu'il prononce le discours qui sera publié dans le Deutsche Zeitung in Frankreich [Journal allemand en France] sous le titre de : Règlement de comptes avec les idées de 1789. Un résumé officiel, et atténué sur plusieurs points, sera publié par la presse collaboratrice sous le titre : Sang et or ou L'or vaincu par le sang. C'est un texte contradictoire, confus. Pourtant la pensée de Rosenberg est sans équivoque et elle est fort ancienne. Écoutons ce qu'il écrivait en 1921 : « L'année 1789 signifie pour nous tous l'affranchissement des juifs, c'est l'heure de la naissance de l'esprit destructeur dans la culture européenne ».
    Et encore, à propos des mots symboles de l'esprit révolutionnaire : Liberté, Égalité, Fraternité, il écrit : « Ces mots, paroles incendiaires, n'ont jamais manqué d'agir sur les masses ; néanmoins avec leur fond confus, ils ont accumulé désastre sur désastre... L'Égalité ! Ceci n'est autre chose que l'appel à tous les sentiments grossiers des hommes ».
    Le Reichsleiter croit pouvoir affirmer dans son gros ouvrage, Le mythe du XXe siècle : « La Révolution de 1789 est morte ; elle n'aura été qu'une explosion sans pensée créatrice et c'est pourquoi nous assistons aujourd'hui à sa décomposition ».
    C'était là la doctrine officielle que les écoliers du IIIe Reich devaient engranger, comme en témoigne cet extrait d'un manuel «... C'est ainsi que toute la Révolution, sinon directement, du moins indirectement, par le truchement des francs-maçons, fut une affaire juive ».
    Fait révélateur qui exprime une sorte d'osmose entre idéologie nazie et vichysme par le canal de l'antisémitisme, Rosenberg dans son Règlement de comptes avec les idées de 1789 considère comme un « chef-d'¦uvre l'ouvrage de Drumont dont le thème central est ainsi résumé : "Le seul auquel la Révolution ait profité est le juif. Tout vient du juif, tout revient au juif" ».

    L'anti-révolution de Vichy

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    Les partisans du régime de Vichy, les amis de Pétain se sont affirmés, plus ou moins clairement, comme étant à l'antipode de l'idéal des grands révolutionnaires de 89-92. C'est ainsi que dans son livre, Aux origines doctrinales de la Révolution nationale, l'ambassadeur Olivier Wormser écrit : « Pour le maréchal et ses partisans il importe de procéder à une réaction contre l'¦uvre de 1789 ou contre celle accomplie depuis, c'est-à-dire contre tout ce qui a été lait depuis l'époque où il y a eu "maldonne", où la France s'est engagée dans une fausse voie. Il ne s'agit pas de revenir à Poincaré, à Méline ou à Guizot, mais à une époque où Jean-Jacques Rousseau n'avait pas encore répandu ses nocives conceptions, Vichy se propose donc de contester et si possible d'abolir ce qui dans nos lois et m¦urs politiques vient de 1789 ».
    Un autre ambassadeur, Jean Chauvel, exprime la même appréciation sous une forme différente. Il note dans ses souvenirs la façon dont Vichy donne « à sa révolution un air très Charles X ».
    D'autres avaient exprimé les mêmes ambitions bien avant l'accession de Pétain au pouvoir, dans la période où ils préparaient, en liaison avec le fascisme international, et en luttant contre la République, cette prise, de pouvoir que seule la victoire des armées de Hitler et la trahison devaient leur donner.
    Dans la brochure intitulée C'est Pétain qu'il nous faut, le propagandiste Gustave Hervé invitait les Français à « se rallier derrière le grand nom et le panache de Pétain, sur son programme de révision constitutionnelle pour remplacer la République parlementaire basée sur les factions politiques, par une République autoritaire, à base professionnelle ». Et il ajoutait plus loin : « Le sauveur que la France attend est celui qui saura faire de son pays ce qu'ont si magnifiquement accompli ailleurs les Mussolini, les Hitler, les Franco : c'est Pétain ».
    Tout autour du chef de l'État de Vichy et choisis par lui comme de vieilles relations, grouillent les disciples de Maurras, celui-là qui a salué l'effondrement de la République comme une « divine surprise ». Dès 1906, il proclamait : « Nous prenons le ciel à témoin de la vivacité de notre haine pour la démocratie et pour le principe, absolument faux, de la souveraineté du nombre ».

    Défendre les valeurs de la démocratie

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    Lorsque sonna l'heure de la défaite et des capitulations, des compromissions et des trahisons, en 1940, parmi les toutes premières mesures édictées par les nazis dans la partie de la France alors occupée, figure l'interdiction formelle de célébrer le 14 juillet 1940. Les hitlériens n'avaient pas perdu leur temps : deux ou trois semaines après leur installation, ils s'en prenaient au symbole du 14 juillet. Comment la raison n'aurait-elle pas pris le relais du romantisme pour persuader la partie consciente de la population qu'il fallait défendre les valeurs sur lesquelles était fondée la démocratie et dont l'envahisseur entendait effacer le souvenir ? Plus peut-être que le filandreux discours prononcé par Rosenberg au Palais Bourbon et dont peu de lecteurs eurent le courage d'aller jusqu'à la dernière ligne, cette interdiction du 14 juillet prenait valeur de symbole. Être patriote, c'était, comme au temps de la Révolution, à la fois aimer son pays et prendre le parti des valeurs essentielles dont 1789 avait assuré le triomphe.
    Parallèlement, mais avec toute la cautèle qui caractérise ses actions, le gouvernement de Vichy escamotait progressivement la célébration du 14 juillet. Et il remplaçait par « Travail, Famille, Patrie » la devise venue de la Révolution « Liberté, Égalité, Fraternité ». Une grosse et facile plaisanterie d'avant-guerre consistait à lire, au fronton des édifices publics, les trois mots de la devise en nommant le signe de ponctuation qui suivait chacun d'eux : Liberté, point ; Égalité, point ; Fraternité, point. Elle ne faisait plus rire alors que les partisans de Pétain et ceux de la collaboration entreprenaient d'effacer 89.
    Les chemins de la Résistance étaient balisés, entre autres signes, par les images de la Révolution française.

    « Le chemin de la liberté »
    Dans la Zone interdite, le journal L'Enchaîné du 21 janvier 1941, porte un large titre : Comme en 1793, comme en 1871, il faut agir français.
    Dans un article il dénonce le scandale du journal collaborationniste Le Grand écho du Nord qui dans son calendrier distribué à tous ses lecteurs a purement et simplement supprimé la fête nationale du 14 juillet. L'Enchaîné écrit : « Pourquoi ce coup de crayon sur cette date dont le peuple français est si fier ? Parce que le 14 juillet rappelle au peuple de France que ses aïeux ont les premiers montrés aux peuples du monde entier le chemin de la liberté. Parce que le 14 juillet rappelle la première Révolution française d'où est issue la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Révolution accomplie non seulement sans le secours de l'étranger, mais malgré une coalition terriblement puissante et des troubles intérieurs fomentés par des traîtres. »

    « L'esprit de Valmy »
    Dans Libération du 21 septembre 1943, on peut lire :
    « L'esprit de Valmy anime notre combat et assure notre victoire. Une fois de plus, les Français ont vibré au souvenir de Valmy. Le 151e anniversaire de la victoire libératrice les a fait tressaillir de fierté et d'espérance. Le 20 septembre 1792 est une grande date pour notre nation et pour tous les peuples épris de liberté. Jamais pourtant, plus que dans ces heures douloureuses, son rappel n'a eu davantage de signification, n'a pu autant parler à nos cours. Les cris poussés par les volontaires massés derrière Kellermann, c'est toute notre pensée d'aujourd'hui qu'ils traduisent aujourd'hui, toutes nos aspirations les plus chères... Les Français ne s'y trompent pas quand ils évoquent Valmy, victoire de la ferveur et de l'élan populaires. Ce n'est pas seulement parce qu'ils retrouvent devant eux, pour les combattre, les mêmes adversaires étrangers. C'est aussi parce qu'ils savent avoir affaire à d'autres ennemis, complices aujourd'hui encore des envahisseurs, en haine de la liberté et des aspirations du peuple. Nul ne peut s'y méprendre »

    La Résistance, c'était, certes, le désir primordial de libérer le sol national envahi, partiellement d'abord, totalement après le 11 novembre 1942 par un ennemi arrogant et cruel qui, sur le plan des menaces, ne le cédait pas au duc de Brunswick - mais qui pouvait, hélas ! les mettre à exécution ! La Résistance, c'était aussi le désir de conserver un héritage dont « les immortels principes de 89 » étaient une pièce maîtresse : la permanence de la République et de ses valeurs. Lorsque des membres de son entourage, alors qu'il entrait dans Paris libéré, en août 1944, pressèrent le général de Gaulle de proclamer la République, il eut raison de s'y refuser, la République, dit-il, n'ayant jamais cessé d'exister.
    Les idées de la Révolution dans la Résistance, ce sont de multiples titres de journaux, les parallèles entre les événements, les rappels historiques qui du 14 juillet à Valmy, servent à mobiliser et à faire prendre conscience.
    C'est aussi ces Marseillaise chantées dans les prisons et dans les camps, y compris face au peloton d'exécution. Ainsi peut-on dire que la République née de la Révolution de 1789 a vécu dans le coeur de ceux qui luttaient en 1940-1945. Ne s'agit-il pas aussi d'un même combat pour la dignité et contre toute humiliation de l'homme ?

    Ce texte est extrait d'un article paru dans le PR de décembre 1988.

  8. Inquiet dit :

    Non mais c'est-y pas bientôt fini non ?! Je ne vais pas tarder à prendre les uns pour taper sur les autres. :mrgreen:

    Je souhaite bon courage à ceux qui tractent par ces températures polaires.

  9. bastille dit :

    @Hold-Up fil précédent
    Avant de prendre des postures de pondération, il serait beaucoup plus conséquent de t’appliquer à toi-même les principes de retenue que tu sembles défendre ici.
    Faut-il rappeler que tu as qualifié sans autre forme de procès Descartes d’agent rétribué par l’UMP ?
    Plus récemment notre camarade Darthé-Payan fit insidieusement par tes soins l’objet de la question : « Es tu au PG ou au POI ? Sur le coup je ne sais plus…OK. »
    Même méthode sinueuse à l’égard de Louise Michel : « Pour le reste et au delà de la contribution de Louise Michel qui aurait « instruit » les petits Kanaks, je ne dirais pas exactement la même chose car je n’oublierais pas que les petits Kanaks avaient avant Louise Michel, eux aussi une Culture et une Civilisation »
    Le comble du colonialisme, instruire les pauvres ! Pas besoin qu’ils sachent lire au risque de revendiquer la liberté ? Doivent ils rester, eux comme nous, prisonniers des coutumes ?
    J’aimerai comprendre…

  10. Annie dit :

    Une messe célébrée au Parlement européen : la laïcité mise en cause

    Communiqué de Jean-Luc Mélenchon
    Député européen GUE-NGL
    Vice-président de la « Plateforme du Parlement européen pour la laïcité »

    Le Parlement Européen doit représenter tous les citoyens européens à égalité. En tant que député européen je déplore donc que des offices religieux soient célébrés en son sein comme nous l'avons constaté le 3 mars dernier. Ce jour là tous les députés européens ont reçu une invitation à une « Sainte Messe Catholique » se déroulant dans l'enceinte du Parlement chaque mercredi dans une « salle de méditation » où trône un crucifix ! La laïcité, garante de la liberté de conscience de tous les citoyens est ainsi bafouée au su et au vu de tous.

    FONT CHIER LES BIGOTS ET LES AGENTS DE L'OPUS DEI !

  11. turmel jm dit :

    BJR. Lorsque je lis sur ce blog des interventions du style de VCLR,je trouve que c est intéréssant et constructif,mais des que je vois certains habitués qui se chatouillent le nombrile entre eux,s invectivent parfois,alors je passe vite..Quel changement d aller coller tout les jours,oui tout les jours,pour le FdG sa tete de liste G Boulanger,pour la Région,et mon cde Dubertrand,pour la gironde.Si certains e ont tant d énergie à dépenser pour reprocher à l autre etc etc..qu ils la concrétise directement sur le terrain,avec le frais c est plus sain pour l esprit que devant un écrant d ordi,dans une piece surchauffée Oh que c est gonflant!

  12. jennifer dit :

    Alexandra
    Merci pour la liberté d'expression!

    A propos de la Chine qui n'était que tournée vers l'exportation, le tournant vers le marché intérieur se confirme:

    http://ablog.typepad.com/key_trends_in_the_world_e/2010/03/chinas-trade-surplus-continues-to-shrink---confounding-critics-of-the-asian-growth-model.html

  13. BA dit :

    Gérard Longuet est sénateur UMP de la Meuse, et conseiller régional de Lorraine.

    Voici les débuts de Gérard Longuet (ça explique ses attaques contre Malek Boutih) :

    "Après une scolarité passée au lycée Henri-IV de Paris, il entame des études de droit et de lettres. Diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris en 1966, il obtient un diplôme d’études supérieures (DES) de sciences politiques en 1968.

    En 1964, il prend part, en compagnie d’Alain Madelin, à la création du mouvement Occident, organisation de militants d’extrême droite souvent impliqués dans des affrontements violents contre l’extrême gauche.

    En 1967, soupçonné en sa qualité de dirigeant du mouvement d’avoir été co-instigateur d’une expédition violente menée par Occident contre des étudiants d’extrême gauche à l’université de Rouen (l’un de ces derniers étant laissé dans le coma après l’attaque), il est inculpé et incarcéré.

    Gérard Longuet est condamné le 12 juillet 1967 à 1 000 francs d’amende pour complicité de « violence et voies de fait avec armes et préméditation », en même temps que douze autres militants d’extrême droite, dont Alain Madelin et Patrick Devedjian.

    De cet engagement, il dit : « J’assume avoir été d’extrême droite. On s’est simplement trompés sur le modèle colonial, qui ne pouvait perdurer. »

    Il entre à l’École nationale d’administration (ENA) en 1971 et en sort en 1973 (promotion François Rabelais).

    Entre temps, en 1972, il rédige le premier programme économique du Front national, créé la même année.

    Source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9rard_Longuet

  14. Pulchérie D dit :

    Cette initiative de création d'un espace religieux catholique au sein du Parlement européen va susciter l'apparition automatiquement d'espaces protestant, orthodoxe et, naturellement, musulman. Justice oblige.
    Quatre salles de méditation !
    Et j'ai oublié une synagogue : cinq espaces !
    Faudra-t-il reconstruire le Parlement ?...
    Ou le supprimer tout simplement en l'air, parce qu'inutile. Un centre européen de brocante pourrait y tenir ses assises.

  15. Pulchérie D dit :

    Avant-dernière ligne de (14) : biffer "en l'air", merci.

  16. Demetrio dit :

    @ JENNIFER

    oui Jennifer politiquement tu déranges, je ne suis pas le seul à le penser.
    tes contradictions, tes volte-faces nous empêchent de débattre avec toi,
    et pourtant je suis pour le débat !

  17. Demetrio dit :

    @ HOLD UP (fil précedent)

    je suis prêt à entendre ce que tu me dis.
    Tu as raison il faut arrêter la chasse aux fantômes !
    salutations partisanes

  18. Al dit :

    Bonjour,

    juste une petite réflexion concernant les affiches et tracts en général.
    Pourquoi le front de gauche, à gauche maintenant etc.. se sentent-il obligés
    de les rédiger dans un langage soit disant "populaire" ?
    Je prends pour exemple les affiches de "à gauche maintenant" qui clament :
    "Sarkozy touche pas à nos retraites" ou "Sarkozy touche pas à nos
    services public". Le message est-il moins percutant si on le rédige dans
    un français correct en disant "Sarkozy ne touche pas à nos retraites" ou
    "Sarkozy ne touche pas à nos services public". Le PG qui prône l'éducation
    populaire devrait mettre un point d'honneur à rédiger correctement ses affiches.

  19. Gérard dit :

    Voici ce que je dis aux gens : moi qui vais voter Front de gauche, peut-être que je cours un risque, mais vous qui allez voter autre chose, on vous fait marcher !
    Quant à vous, qui ne vous sentez pas concernés et n’allez pas voter, hélas ! Vous êtes immobiles…

  20. Hold-up dit :

    @Bastille

    Épargne-moi ta morgue. Quelle rapport en ce qui concerne le lynchage par certains ici d'une militante PG et mes vues en ce qui concerne un activiste de droite sur le blog qui appelle, entre autres choses, à matraquer les femmes dans les manifestations pacifiques sous prétexte d'"égalité" des sexes, en se faisant l'allié objectif des répressions policières ? Qui joue la carte de la sinuosité ici ? Quand à confondre toute civilisation et culture avec l'empire de la " coutume ", c'est assez pathétique comme réponse et elle éclaire sur un mépris souverain envers bien des choses.

  21. Hold-up dit :

    Oui, Quel rapport ?

  22. pichenette dit :

    ..La pêche contre Frêche et les autres, bien juteuse de mots, de convictions et aussi d'humilité, avec un noyau dur préservant le coeur.
    Le mot coeur évoque le coeur de la matière que les maîtres du monde se négocient. Ainsi lundi matin l'empereur, sans sa femme et des mini princes sont venus à Paris, place de Colombie pour vanter le nucléaire, comme "sortir du nucléaire" souhaitait les distraire, une bande de bleus manifestèrent en parquant sur le trottoir "ceux qui voulaient en sortir..", bottés et en surnombre ils gagnèrent (banderole dans la valise pliée), mais l'AFP et les échos avaient joué les souris.
    Coeur, coeurs des enfants de Tchernobyl malades de se nourrir de leur terre. Dénis.
    Oui il y a des informations argumentées, précieuses mais plus que troublantes hors champs habituels, ainsi l'association indépendante "la CRIIRAD" initie aux charmes éternels de la formidable énergie rayonnante des radionucléïdes, de leur extraction à tous ces produits joyeux cachés sous les tapis.
    Coeurs contre coeurs, écoeurant!
    Quant à la Grèce si attaquée, une intuition: n'est-ce pas à ce lieu originel de la Démocratie que l'on s'attaque symboliquement, car il faut reconnaître que la Démocratie est plus que mise à mal en France. Les bases de la Justice volent en éclats et le reste.
    Intéressant aussi de se reporter à la lettre de Zola à Félix Faure..."c'est un crime d'égarer l'opinion...C'est un crime d'exaspérer les passions de réaction et d'intolérance. C'est un crime que d'exploiter le patriotisme pour des oeuvres de haine".
    Oui il faut encourager chaque Français à plier dans une enveloppe la feuille de route.
    Oui tout est fait pour engourdir les esprits, mais le martellement ne date pas d'aujourd'hui..et l'orientation qui est donnée à l'Education va poursuivre à grands pas l'enfermement des consciences.

    Quant aux contradictions des politiques au(x) pouvoir(s) c'est en eux, puisque pour le capitalisme de connivence seul compte l'instant présent. Le passé (à 5minutes en avant) n'existe pas, donc pas de remords, pas de reconnaissance de fautes. Il faut avancer, innover (se bourrer de nanos, c'est tout petit donc inoffensif), croire que par de la technique tout va se résoudre, vive les robo (coop), bouger, faire et défaire c'est travailler (sachant que défaire c'est souvent plus facile)...

    Quand est-ce que le peuple se prendra en charge pour l'intérêt du pays?
    Le calendrier annonce le printemps pour le 20 mars.

  23. VERGNES dit :

    Cas décolle

    A Orléans
    Stéphane Bois, tête de liste du NPA pour les élections régionales dans le Loiret, chargé de mission à mi-temps au rectorat, s'est vu signaler que sa présence au sein du cabinet du recteur n'était plus tolérée et que sa mission se terminerait de manière anticipée en juin, à cause de son engagement et de ses opinions politiques opposées à celles du ministère.

    A Calais
    Le NPA et le Front de gauche ont 48 heures, à partir de la réception de la mise en demeure, pour décoller leurs affiches au risque de devoir payer une amende. « Dans 48 heures, la police municipale devra refaire des constatations et dresser un PV. Le tribunal poursuivra, ou pas », continue l'élu, qui relève au passage les complications à venir. « Si ces affiches et autocollants ne sont pas décollés, cette opération incombera à la ville. C'est du temps de perdu, de l'argent gaspillé, et des procédures à respecter. Comme devoir demander les autorisations à ERDF pour s'attaquer aux portes des transformateurs, même chose pour le mobilier de France Télécom et autres. On utilise des produits spécifiques et il faut leur accord pour opérer. Tout ça va demander une débauche d'énergie inutile. » En général, dans ces cas-là, l'amende prévue par le tribunal est « budgétisée » dans les comptes de campagne. À moins, bien sûr, qu'Olivier Besancenot ne vienne réparer cette erreur d'affichage en personne dès lundi.

  24. izarn dit :

    Et "La Dépèche" (Du Midi) c'est vendu à qui? Parceque le niveau la aussi dans le genre cire-pompe deputé-sénateur-maire PS, ou President du Conseil Général et Régional PS ou l'inverse... Car le qui perds gagne dans cette mafia provinciale de notables indéboulonnables est un jeu de chaise musicale. T'as perdu les législatives? On va te trouver une place au Parlement Européen! T'es plus conseiller général? Tu sera bien conseiller régional? T'en fait pas coco, grace aux listes c'est du tout cuit!
    Dans ma région, Midi-Pyrénées, 95% des deux premières tètes de listes dans chaque département sont conseillers sortant, ex-ministre, ex-députés, maire et ex-maire sans poste, présidents et ex-présidents de conseil géneral, de communauté de communes, conseillers généraux...Des pros de la politique qui vivent à 100% de ça depuis leur naissance, car leur pere meme était déja maire. Féodalisme pas mort!
    Et c'est pareil pour l'UMP, bien sur!
    Bon courage à JL Mélenchon pour rénover tout ça!
    Comme quoi tout le monde a son Figaro...

    La rupture avec le capitalisme? Ne soyons pas si radicaux, ce n'est meme pas utile!
    Ce serait une bonne chose de créer des "fonds" régionaux, dans le genre banques SCOP qui ne feraient pas partie des marchés financiers, n'inventant pas des crédits titrisés et autres saloperies de CDS. Si ces banques pouvaient se financer auprés de la BCE à taux réduit (1%!) comme les autres banksters, cela permettrait d'attaquer le capitalisme financier globalisé, et de lui oter l'os à moelle de la bouche!
    Si la BCE et les traités sont contre, il faudra songer sérieusement à faire du chantage au retrait radical de la France de la zone euro, devenue un repaire et un refuge de néo-libéraux avec ses superbes paradis fiscaux, ou ne pas payer d'impots sur les société est naturel et légal selon "la libre circulation des biens" et de la "concurrence libre et non faussée".
    Sur la liste du NPA j'ai trouvé une bonne idée, d'ailleurs analysée par Ségoléne Royal sous forme de SCOP: L'aide à la reprise des salariés de leur instrument de travail. Reste à savoir si la SCOP n'est pas vue comme "capitaliste" par le NPA. Cette solution n'est pas du tout cuit, mais Véolia a 90% de son chiffre d'affaire dans ses pantoufles données par les élus UMP qui privatisent la distribution d'eau au profit de cette entreprise ex-dirigée par ce patron que le monde ne nous envie certainement pas: Proglio. Savez vous que vous l'enrichissiez en prenant un bain?
    Ajoutons que Proglio profitait aussi de l'eau vendue aux pauvres africains, obligés de privatiser leurs services publics sour l'ordre du FMI: Si tu veux du pognon, t'as qu'a privatiser ton eau! Y parait d'aprés les blogs africains, que Proglio vendait meme de l'eau polluée...C'est vrai quoi, les africains, il y en a trop, non?
    Bref si on donnait quelques contrats à ces SCOP, comme le DoD américain à Boeing, ça irait peut-etre un peu mieux au lieu de se retrouver avec quelques 300.000 chomeurs de plus en perspective avant la fin de l'année.
    Des solutions il y en a; en dehors des esprits bornés de l'UMP et du PS, qui croient encore que la crise va se terminer bientot: Les gars c'est qu'un mauvais moment à passer...
    Les mauvais moments commencent à s'accélerer depuis 20 ans...Ca risque de mal finir quand on voit les financiers continuer à s'enrichir de manière obscene, sans états d'ames, comme jadis les nazis d'IG Farben...

  25. VERGNES dit :

    Pays de la Loire

    Hier soir à Nantes, 2 meetings : Un PS avec F. Hollande, l'autre "Tous Ensemble, la gauche vraiment!" (FdG/NPA), sans Mélenchon (prévu, mais excusé la veille).

    Résultat: Match nul, 850 participants à "gauche" et 850 participants à Gauche Vraiment!

  26. Hold-up dit :

    @izarn

    Merci pour ce message clair et vif.

  27. 4 Août dit :

    @ izarn

    Tu as bien fait le tour. Par contre, savoir si la crise est finie ou pas...

    Extrait: "C'est d'ailleurs le second enseignement de ce palmarès Forbes : pas ou peu de crise pour les milliardaires. Ils avaient un peu souffert en 2009 avec plus de 150 sorties du classement. En 2010, ils reviennent en force et leurs milliards avec : 1011 sont inscrits avec 3600 milliards de dollars de fortune contre 793 un an plus tôt et 2400 milliards. Le record de 2008 avec 1125 milliardaires n'est pas loin. Malgré la situation économique tendue de leur pays, les Russes redressent la tête avec 62 nouveaux milliardaires autant que les nouveaux entrants venus d'Asie, notamment de Chine. Les Etats-Unis toujours dominant (403 soit 40% du classement et 38% en valeur) s'érodent un peu (respectivement 44% et 38% en 2009)."

    Et un spécial coco-rico pour notre cher Bernard Arnault, l'homme le plus riche d'Europe ! (Désolé, j'ai pas réussi à mettre une majuscule à "homme")

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20100311trib000486169/un-milliardaire-des-emergents-plus-grande-fortune-du-monde.html

  28. pierre dit :

    A propos du monde, et de la tentative réussie des marchés contre la Grèce.

    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/03/09/l-agence-fitch-met-en-garde-le-royaume-uni-la-france-et-l-espagne_1316757_3234.html

    Le monde diffuse des notes d'agences de notation. Dans ces notes, les agences se permettent d'avertir les états, et menacent de baisser leur note. Elles essaient d'influer sur la politique budgétaire, et donc sociale. Là où le social a encore des budgets.

    Plus de rigueur budgétaire, on le sait, ce n'est pas plus d'imposition sur les revenus financiers, mais moins de salaires, moins de santé, moins d'éducation, moins de tout, mais plus d'argent, pour certains. D'autant que l'émission de dette grecque, à 6% et des belles broutilles, a connu un franc succès.

    Le principe est simple: la banque peut emprunter à 1% auprès de la BCE ou de la FED grâce, entre-autre, aux impôts grecs. Ensuite, l'agence de notation crée la panique, et oblige la Grèce à augmenter son taux, la banque passe derrière et empoche les 5% et ses très belles broutilles. Mathématiquement pur, socialement catastrophique : qui paye les 5% ? Révoltant.

    La Grèce n'est qu'un début. Après l'immobilier américain, la noblesse financière cherche d'autres poches à vider. Celle des états, les notres. Tant que les élites, classes dérivantes, refuseront la remise en cause du libre-échange, les bankster garderont une longueur d'avance, et nous perdrons.

    Le front de gauche a déjà ma voix pour les régionnales, il l'aura pour 2012.
    +

  29. Pulchérie D dit :

    Pour ceux qui n’achètent pas le Monde Diplomatique.

    1.Edito de Serge Halimi est accessible sur la Toile
    http://www.monde-diplomatique.fr/2010/03/HALIMI/18882
    Le président-directeur général de Goldman Sachs, M. Lloyd Craig Blankfein vient d’encaisser un bonus de 9 millions de dollars, pour avoir conseillé à Athènes comment contourner la réglementation pour emprunter des milliers d’euros en secret. Contre-partie, les fonctionnaires grecs vont perdre un mois de salaire.
    Moralité de B. Obama : en apprenant ces procédés de falsification, en bon Américain, il a apprécié l’astuce : « Comme la plupart des Américains, je ne médis pas du succès et de la fortune. Cela fait partie de l’économie de marché. »

    2. Article de Lordon (Jacque Lordon que méprise royalement dieucartes, sans justifier son attitude) : L’urgence du contre-choc (allusion au livre de Naomi Klein). Malheureusement, l’article n’est pas « en ligne », mais …
    Mais une interview de Lordon (d’une heure) sur ce sujet se trouve sur le site de Daniel Mermet, « Là-bas si j’y suis ».
    http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1898
    Titre de l’émission : « Et si on fermait les Banques ? »
    Lordon propose le retour d’une forme d’autogestion, entre autres.
    Mais cela plaira-t-il au défenseur de dieucartes, Bastille ?
    Qu’en penses-tu, Hold-up ?

    3. Une multitude d’articles intéressants, tels que :"Un pays peut-il faire faillite ?".

  30. Pulchérie D dit :

    Rectification au (26) : le prénom de Lordon est Frédéric. Jacques, c'est celui de Sapir.

  31. toto dit :

    En écho de Annie (9) et Pulchérie D (13)

    Selon Odon Vallet, historien des religions, "des rencontres entre des responsables européens et des responsables religieux" sont "de l’ordre du dialogue républicain et européen. En revanche, il existe un risque de surenchère entre les religions pour que chacune demande une part de faveur à l’égard de ses fidèles.

    Source: http://www.arte.tv/fr/Comprendre-le-monde/dieu---de-quoi-j-me-mele-_21/2341386.html

  32. Poulmarc'h Jo-Bernard dit :

    Après Frédéric Lordon, que dire de plus !
    Ah si, Lordon ministre des finances après la révolution !

  33. Hold-up dit :

    @Puchérie D

    Ce que j'en pense par rapport à Lordon ? Que du bien. (J'avais mis les mêmes liens il y a 6 jours sur le blog mais tu fais bien d'enfoncer le clou -)

  34. jean ai marre dit :

    @ 2 VCLR,@ 10 turmel jm

    Lire vos posts redonne du tonus. Autour de moi on parle de gauche, mais de plus en plus de front de Gauche.

    Je suis dans la même région que VCLR, nous sommes entourés de front national pur et dur.
    Le pb de cette région, comme en le languedoc- Rousillon, c'est qu'il n'existe plus de journaux d'opinions.

    Nous avons Nice-matin ou Nice-Var ou Nice- Corse.Tout comme le Midi-libre.
    Comment faire pour être dans une colonne ?

    Je souhaite ardemment que les droits d'information changent,
    Il n'est pas démocratique que les magnats de l'information sévissent, et dictent leurs volontés.

  35. André Assiétoi dit :

    J'ai vu passer des commentaires, sur ce forum, qui faisaient de subtils distinguos parmi les statuts des entreprises ou des établissements bancaires. Comme si les statuts à eux seuls étaient garants d'une quelconque déontologie.
    Ainsi, je crois que c'est Darthé-Payan (qu'il m'excuse si je fais erreur) disait qu'il fallait privilégier, parmi les banques, les mutuelles.
    Je rappelle aux naïfs que le Crédit Mutuel, tout comme la Caisse d'Épargne, n'ont plus rien de mutuel. Ou alors faut croire qu'être mutualiste n'empêche pas d'être âpre au gain. En effet, aussi bien le Crédit Mutuel que la Caisse d'Épargne ont des établissements dans les paradis fiscaux.

  36. Annie dit :

    @VCLR posts 2 et 3 : merci du témoignage de ton évolution, d'autant plus précieux parce que tu sembles avoir connu la période 30 Glorieuses, et celle qui a suivi (crise qui a commencé il y a 30 ans), et donc a le recul nécessaire pour te rendre compte de ce qu'est le capitalisme une fois tout nu.

  37. Annie dit :

    @Al post 16 qui demande Le PG qui prône l’éducation populaire devrait mettre un point d’honneur à rédiger correctement ses affiches.

    Pour les affiches ou tracts communs, le PCF a tendance à faire sans nous consulter. Je ne sais pas si c'est le cas dans les autres régions, mais en IDF, c'est quoi leur manie de mettre du jaune canari ?
    Par contre, pour ce qui est du matériel du PG même, perso j'ai déjà mentionné à ceux qui sont dans la Commission Propagande que la reprise du "Casse toi pov'con" de Nickoléon, NAN MERCI (autocollant ou affiche que je refuse de coller). Comme toi, je refuse l'utilisation d'un style populo simpliste.
    On peut très bien faire court, simple, percutant, mais avec du style.

  38. Michel D. (PG11) dit :

    Amérique latine :
    "L’accaparement des terres en Amérique latine" - GRAIN, mars 2010
    C'est là:
    http://www.grain.org/articles/?id=63

  39. Descartes dit :

    @ Al (#16)

    Pourquoi le front de gauche, à gauche maintenant etc.. se sentent-il obligés de les rédiger dans un langage soit disant « populaire » ?

    C'est comme dans la vieille anecdote prêtée à de nombreux personnages historiques, ou l'anglais dit au rrançais "je ne comprends pas pourquoi vous vous battez pour l'argent, alors que nous nous battons pour l'honneur" et qui se voit répondre "Il est normal que chacun se batte pour ce qu'il n'a pas". Au fur et à mesure que la gauche devient de moins en moins "populaire" dans sa composition, elle éprouve de plus en plus le besoin de se faire "populaire" dans son langage. Le PCF de Marchais n'avait pas besoin, lui, de "faire popu", il l'était. Et c'est pourquoi il pouvait se permettre de rechercher au contraire dans ses textes un langage qui dans certains cas était même exagérément littéraire. A l'époque c'était un journal comme Libération, qui était le porte-voix de la jeunesse des classes moyennes, qui faisait des manchttes "popu".

    A partir de la fin des années 1970 et surtout des années 1980 la gauche change progressivement de base sociologique, et le langage change en conséquence. C'est ainsi que SOS racisme, le groupe fondé par des prolétaires du quartier latin comme Julien Dray ou Harlem Désir, choisit son slogan "touche pas à mon pote" pour faire semblant d'être un mouvement issu des quartiers. Et depuis, ça continue.

  40. Descartes dit :

    @ Jean-Luc Mélenchon

    Dans ton billet, tu écris ceci:

    C’est le même risque que fait courir la mise en concurrence au nucléaire. Quel sera le prix à payer pour cette désastreuse astuce comptable qui a conduit à décider en 2003, pour améliorer la rentabilité, de reporter des investissements qu’EDF en allongeant de 30 à 40 ans la durée d’amortissement des centrales nucléaires ?

    Et bien, la "durée d'amortissement" ne modifie en rien les investissements. Car il ne faut pas confondre la "durée d'amortissement" (qui est une notion purement comptable) et la durée de vie d'une installation (qui, elle, décrit l'utilisation qui peut en être faite). Le fait de changer la "durée d'amortissement" ne change en rien la durée de vie, ni les investissements qui doivent être faits pour la prolonger.

    Prenons un exemple pour clarifier la question: le micro-ordinateur que vous utilisez dans votre bureau. Lorsque votre entreprise l'achète disons pour 1200 €, il figure au bilan de l'entreprise en tant qu'immobilisation (investissement, pour aller vite) pour sa valeur d'achat. Mais projetons nous dix ans après: est-il raisonnable de continuer à le compter à cette valeur-là, comme si l'entreprise pouvait toujours en tirer 1000 € ? Bien sur que non. C'est pourquoi chaque année votre ordinateur sera déprécie dans les comptes de l'entreprise: Par exemple, au bout de la première année à 800 €, au bout de la seconde à 400, au bout de la troisième à zéro. On dira alors qu'il est totalement amorti... et que la durée de l'amortissement a été de trois ans.

    La durée de l'amortissement a donc une influence sur la valeur comptable de l'entreprise (plus on amortit vite, plus la valeur des immobilisations s'évapore rapidement...), mais aussi sur la fiscalité (puisque certains impôts, comme la défunte taxe professionnelle, sont basés sur les immobilisations. On ne laisse donc pas une totale liberté aux entreprises pour choisir la durée d'amortissement de leurs immobilisations. Le principe général est que la durée d'amortissement d'un bien doit avoir un rapport avec la durée "d'utilisation" et non pas la "durée de vie". En d'autres termes, si la pratique d'une profession déterminée est de changer les ordinateurs de bureau tous les trois ans, on peut amortir en trois ans même si l'ordinateur lui même est capable de fonctionner pendant dix ans. Ainsi, les règles comptables en vigueur permettent d'amortir un ordinateur en trois ans, alors qu'un bâtiment s'amortit en vingt à trente ans.

    Mais on voit bien que changer la durée d'amortissement ne change en rien les "investissements", qui eux sont liés en fait à l'utilisation effective du bien. Je peux amortir mes ordinateurs en trois ans et les faire tourner pendant dix ans. Le fait de changer leur durée d'amortissement n'a aucun rapport avec le report des "investissements" que je pourrai faire, puisque c'est la durée de vie et non pas l'amortissement qui impose le renouvellement de l'équipement.

    Dans le cas d'EDF, le passage d'un amortissement en 30 à un amortissement en 40 ans avait pour objectif de "gonfler" la valeur comptable de l'entreprise au moment de la privatisation (en gonflant au passage les taxes dues aux collectivités locales et à l'Etat...). Mais une telle modification n'a en soi rien de scandaleux, puisqu'elle tend à approcher la "vérité comptable" de la durée d'utilisation réelle des équipements. Mais ce changement ne modifie en rien les "investissemenst": un amortissement en 40 ans n'empêche nullement EDF de construire de nouveaux réacteurs et d'arrêter les anciens.

    Il faudrait te faire briefer plus sérieusement sur les questions techniques, Jean-Luc...

  41. Michel D. (PG11) dit :

    Rien pour soutenir les Grecs en lutte?
    Et si on écrivait à son député européen ?! LOL (cf. où je suis)

  42. Darthé-Payan dit :

    @ Hold-up

    Je vois que tu professes le respect, la tolérance mais tu te l'appliques point. Je pense camarade Hold-up que tu es dans la plus totale hypocrisie et aussi tu n'oses pas aller à la confrontation du débat à propos de république, de laïcité qui sont malmenée voire décriée par certaines et certains intervenants membres du PG. Ta réponse à mon post est une réponse à côté de la plaque car tu n'as rien à m'objecter (tu fais comme Jennifer) et en plus tu termines par « Es tu au PG ou au POI ? Sur le coup je ne sais plus…OK. » qui se passe de commentaires ! Hold-up, je reprendrai le débat avec toi quand tu auras fait le ménage dans ton fouilli idéologique et surtout quand tu auras balayé une bonne partie de ton hypocrisie.

    Ta réponse à Bastille est du même tonneau. Hold-up arrange toi avec toi-même avant de venir faire le donneur de leçons. C'est fort dommage que je sois obligé de te dire cela mais faut pas exagérer Hold-up ! Vraiment c'est désespérant !

  43. Darthé-Payan dit :

    @ Michel D (PG11)

    Bonsoir camarade partisan,

    Pourquoi ne pas envisager une manifestation centrale à Bruxelles d'un maximum de salariés, de militants politiques de gauche, de syndicalistes, de citoyens de la plus part des pays européens ? Ce serait signe fort de reprise en main de la question politique et économique face à la crise par les citoyens de chaque pays.

    Et puis comme je suis un farouche partisan de retrait de la France de l'Europe, des traites successifs, de la BCE, du GMT afin que notre République retrouve sa pleine et entière souveraineté politique, économique, sociale, monétaire et législative ?

    Qu'en penses-tu ?

    A bientôt.

    Bonne nuit.

    Fabien

  44. Pascal PG32 dit :

    Hold up, pour ta participation sur ce site, instructive et constructive, bref pour l'ensemble de ton oeuvre : Merci !

    Cela fait bizarre de voir que certains, se voulant defenseur de la république ne font que la fragiliser en s'en servant comme bouclier et l'exposant ainsi à tous les coups.

    La république, c'est la table autour de laquelle on peut s'assoir et discuter, quelle que soit notre opinion ou notre origine. Et une grosse table, style de ferme, qui survivra à plusieurs générations de tapeur du poing sur elle !

  45. ermler dit :

    Je me joins à Pascal PG22 pour remercier HOLD UP pour la haute qualité de ses interventions sur ce blog.
    (Et ça ne date pas d'hier). Si certains intervenants - prolixes et omniprésents- nous adressaient des contributions de la même tenue que les siennes, ce blog serait moins déserté.

  46. sacamuelas dit :

    HOLD UP,grand respect pour toi et bravo pour tes interventions,pour moi tu es dans la même ligne que jlm

  47. Michel D. (PG11) dit :

    @39 Darthé-Payan :
    Je suis bien sur la même ligne que toi (retrait de la France...).
    Je trouve regrettable qu'on laisse les Grecs se dém... tout seuls - à moins que je sois mal informé ? Quelqu'un organise-t-il quelque chose en ce moment ?
    Peut-on même organiser un soutien de manière efficace ?
    Le plus souvent, les citoyens de chaque pays agissent seuls face au rouleau compresseur, indépendamment les uns des autres, l'un après l'autre, sans concertation.

  48. dudu87 dit :

    Bonjour à vous,

    Tu vois, Darthé-Payant, la réponse est dans les messages de soutien à Holp-Up aux quels d'ailleurs je me joinds.
    A bientôt

  49. Pulchérie D dit :

    Hold-up, je me joins aux manifestations de sympathie (40), (41) et (42), à ton égard.

    Souvenons-nous que l'intolérance croissante a amené 93, la Terreur, et en réaction, l'instauration du Directoire et
    la dérive rapide vers l'Empire

    J'avais proposé aux participants compétents en la matière un débat sur les coopératives, les SCOP et l'autogestion.
    Je réitère cette demande.
    Nos jacobins ne pourraient-ils ouvrir le débat. Cela plairait, j'en suis sûre, aux membres du NPA.
    Le FdG n'est-il pas un creuset ?

    D'autre part, il me semble qu'une autre Europe doit continuer à être envisagée, et que la proposition de Michel d'organiser un soutien au peuple grec est parfaitement justifiée. Mais comment ?

  50. 4 Août dit :

    C'est la Saint Hold-Up aujourd'hui ?

    Info qui est passée inaperçu: "Après la Grèce, la France? La France, mais aussi le Royaume-Unis et l’Espagne pourrait effectivement voir la note de leur dette publique remise en cause par l’agence de notation Fitch. Ils doivent mieux gérer leurs finances publiques et «énoncer des programmes [de réduction des déficits] plus crédibles et plus robuste cette année », a prévenu ladite agence."

    On est prévenus...

    http://www.usinenouvelle.com/article/fitch-met-en-garde-la-france-et-le-royaume-uni.N127661


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