24sept 09

Comme c’est le G20 qui tient le haut du pavé de l’actualité à propos de la façon de sortir de la crise, j’en parle. Juste pour rappeler de qui on parle.

Le G20 est en soi un abus de pouvoir. Pourquoi vingt pays décideraient-ils ce qui est bon pour la planète ? Qui leur donne le pouvoir de parler et de décider de mesures qui s’appliqueront à 192 nations ? Surtout quand le club est constitué sur la base du seul critère de la richesse de ses membres ! Car on ne doit jamais oublier que c’est justement l’accumulation de cette richesse chez certains qui est le problème de tous les autres ! «Oui mais, diront comme d’habitude les prétendus «modérés» partisans de la politique des petits pas : c’est mieux que rien». Ah mais, voila l’inadmissible ! Car il existe une institution représentative de toutes les nations, c’est l’ONU ! Elle dispose même d’un organe dédié aux problèmes du développement et du commerce. C’est la CNUCED (Conférence des nations unies pour le commerce et le développement). Et si par improbable les puissants s’en souciaient, rappelons que l’ONU dispose aussi d’un organe nommé programme des nations unis pour le développement (PNUD) qui a produit un indicateur de développement humain (IDH). Si imparfaits que soient ces organes et leurs instruments, est-ce que la crise écologique et la crise financière en cours ne serait pas le bon moment pour les faire vivre, amender leur fonctionnement, développer leurs méthodes de travail ? Eux sont réellement représentatifs de toute l’humanité ! Par contre, le G20 est un abus de pouvoir des tous puissants. Déjà il a une lourde hérédité. Il est enfant du G8. Quand il est devenu évident que le G8 était un cénacle trop ostentatoirement étroit, un club de très riches trop visibles, le G20 a surgi. En 2008. A Washington, bien sûr. La très discrète ancienne conférence des ministres des finances des 20 premières nations a muté pour devenir ce forum splendide que l’on voit à présent. Cela prouve au moins qu’il est possible de changer du jour au lendemain le statut d’un instrument politique. Ce que j’ai dit à l’instant de la CNUCED et du PNUD n’en est que mieux démontré. Le G20 totalise 90 % de la richesse mondiale pour seulement 65 % de la population mondiale. Les chiffres soulignent la brutalité du procédé qu’incarne cette réunion. 10,5 % des pays du monde décident pour les 89,5 % de pays restants. Et ces presque 90 % de pays tenus à l’ écart de la table des très grands ne disposent que de 15 % de la richesse mondiale. Pourtant ils représentent 35 % de la population mondiale !

TOUJOURS TRES SELECT
On aurait tort de croire que les heureux invités à la jolie table des puissants sont de ce seul fait aussitôt traités en partenaires égaux en droits. Pas du tout. Dans le G20, le G8 fait la loi. Certes, ce n’est là qu’une façon de dire les choses. De lois il n’y aura jamais venant de là. Seulement celle du silence. Il y a ce dont on peut parler et ce qui est tabou. Pour le reste rien ne peut aller plus loin que les déclarations d’intentions. Lesquelles sont immédiatement bornées par la réalité institutionnelle du monde tel qu’il est. Car, si l’on veut bien s’en souvenir, le G20 ne dispose d’aucun organe capable de produire des lois où des règlements. Les parties prenantes peuvent donc juste prendre des engagements généraux. Ceux-ci ne trouvent de réalisations concrètes que si les gouvernements font des propositions à leurs parlements. Et ces derniers ne peuvent légiférer que si les traités internationaux qui les engagent par ailleurs le permettent. Ce qui ne se modifie pas par un communiqué de presse, même à vingt ! Suivez mon regard. Exemple. Si par hasard le G20 acceptait l’idée d’une taxe carbone aux frontières des grands ensemble économique du type de celle que prétend vouloir Nicolas Sarkozy, il faut alors savoir que le traité de Lisbonne l’interdit. Par conséquent il ne reste au G20 en matière économique qu’un instrument direct, le Fond monétaire international (FMI). D’ailleurs la seule mesure concrète et directement applicable du précédent G20 fut précisément de donner au FMI un budget et une mission pour huiler le système financier international. On se souvient que d’heure en heure, sans qu’on sache d'où sortaient en réalité les dites sommes, ce furent cinq mille milliards de dollars dont on parla. Personne aujourd’hui ne réclame le moindre bilan à ce sujet. Ainsi va la vie médiatique.
LA MAUVAISE REPUTATION
A l’époque, le FMI était si sulfureux et mal vu du monde entier qu’on parla de le réformer pour qu’il change ses façons de faire et ses conditions de prêt. On lui demandait aussi de remplir le rôle de surveillant de la finance mondiale  après qu’il n’ait si lamentablement rien vu arriver avec la crise du système financier. Vous aviez oublié tout cela ? Lisez vos journaux du jour. Ecoutez la télé et la radio. Je suis sur que tout cela s’y trouve. Car je crois bien que tout le monde comprend la sale passe dans laquelle est engagée l’humanité. Ca vaut donc la peine de traiter ces sujets avec sérieux et sens des responsabilités. Personne ne songerait a réduire toutes ces importantes réunions où se jouent le sort du monde a un spectacle politicien. Non personne. Donc faisons le bilan de cette réforme du FMI depuis qu’elle a été décidée.
LA (GRANDE) REFORME DU FMI
Le pouvoir au sein du FMI dépend du nombre de quotes parts de chaque pays (185 pays sont membres). Ces parts fixent le pouvoir de vote de chacun. Les Etats-Unis détiennent le plus gros paquet de quotes parts et ils ont donc plus de 16,77 % des droits de votes. Ils sont de ce seul fait le seul pays à disposer à lui seul d’une minorité de blocage. En effet les décisions ne peuvent être prises  qu’avec une majorité de 85 % des suffrages. C'est-à-dire qu’aucune décision ne peut être prise par le FMI sans l’aval des Etats-Unis. Après cela il faut savoir qu’à eux seuls les 5 pays du FMI, Etats-Unis, Japon, Allemagne, France et Royaume-Uni détiennent 38 % des droits de votes. C’est cela l’incroyable qui avait fait réagir lors du précédent sommet du G20 et obligé à annoncer une réforme.. En effet les géants démographiques et économiques du Sud sont des nains au FMI. Et cela alors même que c’est d’eux pour une très large part que dépend la sortie de crise dans la logique du système actuel. Voici les quotes part et droit de vote du bloc émergeant. 3,66 % des droits de vote pour la Chine ! 1,89 % pour l’Inde ! 1,38 % pour le Brésil ! Dès lors la situation vire au grotesque. La Russie pèse autant que les Pays-Bas. La Chine pèse quasi autant que l’Italie. Le Brésil pèse moins que la Suisse. L’Inde pèse moins que la Belgique. L’abus de pouvoir des vieilles puissances éclate au regard. L’Italie pèse autant que le Brésil et l’Inde réunis. La France ou la Grande-Bretagne pèsent plus que tous les pays africains réunis ! Et ainsi de suite.. Le G20 s’était donc engagé la main sur le cœur à rectifier cette odieuse situation. Hurra ! Cette réforme vient d’être votée par le Fonds. Hurra ! Toute la presse en parle car cela tombe en même temps que cette nouvelle réunion du G20 ? De nombreux commentateurs s’inquiètent ? Non ? Ce n’est pas le cas ? Ah bon. Faisons donc nous même l’information, modeste blogueur que nous sommes. Apprenez que la grande réforme FMI, braves gens, ne redistribue que 1,6 % des quotes parts de droit de vote ! Rien de plus.Les pays du Nord passeraient ainsi de 59, 5 % des droits de vote à 57,9 %. Et les pays du sud, qui regroupent pourtant 80 % de la population mondiale passeraient de 40,5 % à 42,1 % des droits de vote. Magnifique, non ? Ce n’est pas tout. 
DOMINIQUE L’ETRANGLEUR FINAL
Et maintenant après la réforme des statuts voyons la réforme des pratiques. Nous n’allons pas parler de mesquineries comme la permanence du soutien du FMI aux voyous qui font de bons putsch. Donc nous laisserons de côté le fait que le FMI et son directeur social démocrate défenseur intransigeant des libertés et des droits de l’homme surtout chez ceux qu’ils n’aiment pas aient accordé cet été 163 millions de dollars de prêts au Honduras des putschistes. Non. Il faut seulement observer comment a été donné suite au principal reproche fait au Fond pour la passé. Il a été mille fois démontré en effet comment le FMI, en intervenant sur des économies asphyxiées, se comportait en fait en étrangleur final avec ses mesures de rebouteux libéraux. Ce genre d’exploits fut la spécialité d’un certain Michel Camdessus, qui fit merveille contre l’Argentine, le Mexique et quelques autres systèmes bancaires qui faillirent déjà envoyer le monde de la finance dans l’abîme du fait de ces médecines ! On connait la recette. Serrer la ceinture. Rien de tel pour finir d’anémier le malade. Ca s’appelait les politiques d’ajustement structurel. Moins d’Etat moins de fonctionnaire, moins de Services public et ainsi de suite. Plus de marché libre et non faussé. Et ainsi de suite. Dominique Strauss-Kahn prolonge cette tradition sans état d’âme. Voyez plutôt. Je commence par la Roumanie. 12 milliards lui sont accordés. Mais avec obligation de réduire le poids du secteur public et du système de retraites :« réduire la masse salariale du secteur public, de 9% du PIB actuellement à environ 6% d'ici cinq ans » a écrit le FMI. Soit l’équivalent de 150 000 postes de fonctionnaires qui seront supprimés. Autre exemple l'Ukraine : 16 milliards lui sont accordés. Avec obligation d’une plus grande discipline budgétaire grâce à la réduction des dépenses sociales, à la hausse des loyers publics et au relèvement de l’âge de la retraite. Le FMI a aussi recommandé à l’Etat ukrainien d’utiliser des recettes de privatisation pour accorder des prêts aux entreprises. On n’est jamais assez prévoyant dans ce domaine au pays de la révolution orange. Voyons la Hongrie. Contre un prêt de 20 milliards d’euros le gouvernement hongrois a gelé les salaires et supprimé le 13ème mois pour les fonctionnaires et les retraités. Encore un exemple pour faire taire ceux qui me reprochent de n’avoir aucune compassion pour les pays baltes. Voyons la malheureuse Lettonie. Elle a reçu un prêt de 7 milliards de dollars accordé conjointement par le fonds et l’UE et conjurer la mise en faillite de l’Etat pourtant délivré de l’économie socialiste qui le paralysait comme on le sait. Pour répondre aux exigences de rigueur budgétaire et de réforme économique imposées par le FMI, l’Etat letton a réduit de 35 % les salaires dans les administrations et le salaire minimum de 25 %. Faut-il nommer salaire ce qui reste ? De toute façon tout était dit depuis la fin du communisme quand la contre révolution Lettonne, en plus de voter les retraites des anciens SS, réussit à imposer un partage capital travail où, à rebours de tous les autres pays de l’ancienne Europe de l’ouest, même les plus réactionnaires, le capital prend cinquante et le travail cinquante, dix points de moins qu’en France par exemple. Bien sûr les impôts ont été bestialement augmentés pour que le peuple socialise les pertes provoquées par la merveilleuse économie libérale. Ça n’a pourtant pas suffi au FMI. La Lettonie s’est donc vu retirer une aide de 200 millions de dollars cet été. Il est vrai que l’Etat avait dépassé le seuil de 5 % de déficit public qui lui avait été imposé par le FMI ! Plus dur que Barroso, Dominique ! Le reste est à l’avenant, jusqu'à la caricature.
Ce sera tout pour cette fois-ci. Je reste pendant d’attendre le résultat de ce nouveau G20. Je ne parle pas de résultats concrets. Je parle de la taille de la bulle de communication qui va sortir de la réunion. Tout en ironisant, je ne perds pas de vue non plus qu’un affichage trop déprimant pourrait avoir aussi un impact réel tout à fait considérable. Supposez que « les marchés » repartent à la baisse, faute d’avoir eu droit à une nouvelle tournée de cadeaux. A tout instant la montagne de « papier pourri » peut connaitre une avalanche. La crise financière n’est pas finie.

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103 commentaires à “Le G20 en vain!”
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  1. dav75pg dit :

    oui c'est pas bien le G20 mais le G3 (PCF, PG, et NPA) c'est pour quand ?

  2. jennifer dit :

    Honduras:

    dans la 2ème vidéo, on voit le peuple défier le couvre-feu. Dans la 3ème comment le peuple continue à protester malgré une répression très sévère

    http://committeeagainsthondurascoup.blogspot.com/

  3. jennifer dit :

    Un berger palestinien a été blessé par balle par des colons israéliens qui ont également égorgé dix moutons dans un village du nord de la Cisjordanie

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/09/15/01011-20090915FILWWW00326-israel-attaque-de-colons-sur-un-berger.php

  4. jennifer dit :

    Appel à la grève générale des citoyens arabes d’Israël

    Le racisme de plus en plus exacerbé et institutionnalisé à l’encontre des citoyens arabes d’Israel, soit un cinquième de la population israélienne, déclenche une grève générale.

    "Le climat politique de plus en plus difficile en Israël, avec le gouvernement de droite du premier ministre Benjamin Netanyahu, a poussé les dirrigeants des 1 million 300 000 citoyens arabes du pays à appeler à la première grève générale depuis des années.

    Cet arrêt de travail d’une journée doit avoir lieu le 1er octobre, date lourde de symbole parce qu’elle marque l’anniversaire d’une autre grève générale, en 2000 lors du début de la seconde Intifada, quand 13 manifestants arabes ont été tués par la police israélienne.

    Le leadrship arabe a déclaré qu’il répondait à toute une série des "mesures racistes » du gouvernement, qui catalogue la minorité arabe, un cinquième de la population, comme ennemie de l’état.

    « Au cours des derniers mois, il y a eu parallèlement une politique raciste au parlement et un plus grand laisser-faire en faveur de la la violence contre les citoyens arabes, de la part de la police et des tribunaux », a déclaré Jafar Farah, le chef de Mossawa, association arabe israélienne. « Cette attitude alimente la rue ».

    Le conflit entre la minorité arabe du pays et la coalition de M. Netanyhaou a commencé au printemps, après une série de mesures judiciaires controversées.

    (...)

    Le sondage annuel d’Israël, Democracy Index (index de la démocratie), publié le mois dernier, indique que 53% des juifs israéliens soutiennent les mouvements qui encouragent les citoyens arabes à partir.

    M. Fara a déclaré que la date de la grève a été sélectionnée pour coïncider avec l’anniversaire de la mort de 13 citoyens arabes en octobre 2000 et pour mettre en lumière la mauvaise volonté à poursuivre des policiers impliqués, comme l’indulgence à l’égard des violences continuelles et officielles contre les arabes, exercées par la police et les citoyens juifs.

    27 citoyens arabes ont été tués par la police dans des circonstances inexpliquées depuis les morts d’octobre, a dit M. Farah, mais il n’y a eu qu’ une seule condamnation.
    (...)
    Cette semaine, Shai Dromi, un propriétaire du Negev, a été condamné à six mois de travaux d’intérêt général pour avoir tiré et tué un Bédouin, Khaled la Atrash, comme ce dernier s’enfuyait.

    Jonathan Cook

  5. lola dit :

    Pourtant, pour Alexandrine Bouilhet du Figaro,

    "Les Etats-Unis, quant à eux, ne perdent rien, car ils restent sous représentés au FMI au regard de leur poids dans l'économie mondiale."

    On rêve...

  6. richard 30 dit :

    Bonjour.

    Enfin un responsable qui ose dire la vérité, à savoir : les responsables des nations les plus riches du Monde, prennent des décisions qui ne sont oas réellement en concordance avec les pouvoirs qui leurs sont attribués.

    C'est quoi le F.M.I., cet organisme qui fait disparaître la VIE au sein de certains pays en difficultés ?
    Par qui a-t-il été créé, qui le finance, qui le contrôle ?
    Il serait très intéressant d'avoir accès aux livres comptables de cette structure, pour en connaître les flux financiers entrées - sorties.

    Lorsque l'on respecte la loi, que cette loi est démocratique et qu'elle est identique pour TOUS, il n'est possible d'aboutir aux résultats obtenus aujourd'hui, sur le plan MONDIAL : la FORTUNE pour une poignée de nantis et la misère et le suicide pour TOUS les autres. Ce seul constat prouve que la démocratie n'existe pas ou qu'elle a été détournée.

    Mieux que le fusil, la recherche de la vérité sur l'axe de l'ABUS de POUVOIR exercé par ces PREDATEURS.
    Nietzsche a écrit : " pour que l'homme vive il faut que la bête meurre ".
    Il n'est pas impossible de limiter, voire annuler les nuisances de nos prédateurs.

    Et puis, pour le financement : l'argent déposé ILLEGALEMENT sur les comptes anonymes dans les paradis fiscaux et qui par conséquent, n'" appartient à personne ", pourrait être utile pour rééquilibrer la balance des 10 / 90, citée par J.L.M.

  7. jennifer dit :

    Pour aller dans le sens du billet de Jean Luc Mélenchon. Il écrit: " la seule mesure concrète et directement applicable du précédent G20 fut précisément de donner au FMI un budget et une mission pour huiler le système financier international."

    Les puissants du G20 se paient entièrement notre tête!. Le FMI a une responsabilité directe dans l'état du monde. C'est lui qui a plongé les pays du Sud dans la misère et c'est à lui qu'on donne l'argent pour résoudre la crise! C'est la même chose que donner à un incendiaire la tâche d'éteindre le feu (dixit Chavez). Ils lui ont donné des sommes gigantesques de dollars pour nous sauver de la crise!

    On voit bien la même politique criminelle au niveau du G20 qu'au plan national: on donne notre argent de contribuables à des gens qui défendent becs et ongles le capitalisme et vont renflouer avec cet argent leurs poches. Ils ont soit-disant trouver une solution à la crise: c'est les peuples qui paieront. Ce seront les pays de l'Europe de l'Est qui vont être saignés grâce aux bons soins du FMI! C'est à ça que sert notre fric. On n'a pas fini de payer pour les fauteurs de crise qui eux vont continuer de jouer avec notre argent.

  8. richard 30 dit :

    @ Jennifer 7

    Votre synthèse est en effet plus complète.
    En complément, lorsqu'un médecin, après avoir examiné un patient, peut formiler un diagnostic, il passe à la partie thérapeutique.
    Il a, à sa disposition, les éléments pour rédiger sa prescription thérapeutique.
    Notre " médecin ", a-t-il les moyens " thérapeutiques " pour vaincre la maladie dont est atteint notre pa

  9. richard 30 dit :

    Suite :
    Notre "médecin ", a-t-il les moyens " thérapeutiques " pour vaincre la maladie dont est atteint notre pauvre malade ?

  10. toto dit :

    @ dav75pg en 1

    ..................oui c’est pas bien le G20 mais le G3 (PCF, PG, et NPA) c’est pour quand ?......................

    bonne question. Je m'y associe pleinement.

  11. toto dit :

    Un petit coup de pub pour les amies de nos amis.
    En complément de la question précédente.

    http://multimedia.fnac.com/multimedia/images_produits/ZoomPE/9/9/2/9782020992299.jpg

  12. Michel D. (PG11) dit :

    Svp, où (re)voir JL Mélenchon sur Karl Zéro/BFM TV d'hier ?
    Je ne vois ni KZ ni Jean-Luc Mélenchon dans ce qui se lance à la page
    http://www.bfmtv.fr/podcast_video_bfmtv.php?id=10
    :-(
    A moins qu'il faille Vista, un nouveau Windowstrucmachin, ou un nouveau plug-in (re :-()
    Merci d'avance !

  13. Nipontchik dit :

    réponse à 1 question assez futile posée sur 1 autre fil: il est plus honorable d'être élu au Sénat de la République en faisant le tour des terroirs, des fêtes d'écoles (laïques bien sur) et autres comices qu'"eurodéputé" (quel nom à la noix) d'1 pseudoparlement avec 40% de participation populiare au suffrage!
    CQFD

  14. yalfeuaulac dit :

    Réponse peut-être lundi, réunion NPA, PG, PCF, GA,la Fédération (Alternatifs, Collectifs unitaires, Communistes unitaires...)

    -Le PCF acceptera-t-il de rompre la solidarité de gestion avec le PS si celui-ci reste dominant à gauche (et si cette "gauche" reste majoritaire!)?

    -Si le PCF préfère la soumission pour sauver quelques sièges, le PG mettra-t-il fin à un Front de "gauche" qui ne voudra plus rien dire pour créer un nouveau front (ou autre appellation) avec le NPA, la Fédération et les autres qui voudront s'y joindre?

    -Le NPA acceptera-t-il le principe de participer à la gestion des Régions si les forces de gauches sont majoritaires et que le rapport de force au premier tour permet à ce front de la "gauche radicale" d'imposer des choix sociaux et écologiques anticapitalistes?

    Si ces trois partis s'entendent pour une alliance durable, ouverte aux forces nouvelles ('Fédération...) ça peut faire très mal (ou très bien, ça dépend du point de vue)

    Si le PCF lâche, laissons-le à sa dérive à l'italienne, il s'y fracassera comme le PCI, et construisons cette alternative sans lui

    Mais de grâce, avançons

  15. jennifer dit :

    De Michel Collon sur le Honduras:

    L'appel au soulèvement : Le président bolivien Evo Morales exhorte l'armée du Honduras à se rébeller, soutenant que se sont les Etats-Unis qui lui dictent leurs ordres via le Commando Sud (US SouthCom). Il ainsi déclaré ce mercredi 23 septembre 2009 pouvoir démontrer l'implication dudit Commando Sud. Il a évoqué les nombreuses exactions commises aujourd'hui envers l'Ambassade du Brésil où le président expulsé s'est réfugié après son retour clandestin (il aurait passé les montagnes à pied avec trois camarades puis se serait dissimulé dans un coffre de voiture jusqu'à la capitale Tegucigalpa). Autour des manifestations réprimées, ladite ambassade a subi des tirs de différents armes allant des grenades lacrymo jusqu'aux balles explosives.
    (Source: Réseau Voltaire)

    L'insurrection populaire s'impose (24 septembre): A Tegucigalpa et l'ensemble du pays, la résistance populaire ne faiblit pas et repousse courageusement les militaires et la police. Les quartiers se révoltent et refusent le couvre-feu, à tel point que le régime de Micheletti s'est vu obligé de l'interrompre. En outre, du personnel de l'ONU a réussi à pénétrer dans l'ambassade brésilienne pour fournir de la nourriture et de l'eau au président et à ceux qui l'accompagnent.
    (Source: La Gilada)

  16. Michel D. (PG11) dit :

    Tiens donc, le modèle imposé à l'université française ne marcherait pas ?
    "On" nous aurait (encore) menti ?
    Et il y a même des blocages (et donc de dangereux gauchistes) en Californie ?
    Thousands of Calif. Students, Faculty, Staff Protest State Cuts at University
    http://www.commondreams.org/headline/2009/09/24-8

  17. langue-rouge dit :

    Bon alors le rassemblement hier Place Saint-Michel en solidarité avec les partisans du président renversé, ça a donné quoi ?

    Pour info quelques articles sur le site du NPA et le communiqué le plus récent:
    http://www.npa2009.org/content/honduras%C2%A0-loligarchie-contre-le-peuple
    http://www.npa2009.org/content/communiqu%C3%A9-du-npa-honduras-le-r%C3%A9gime-putschiste-doit-tomber
    http://www.npa2009.org/content/alerte-de-campesina-la-resistance-continue-et-le-president-zelaya-arrive-au-honduras

    Communiqué du NPA. Honduras : le régime putschiste doit tomber !
    jeudi 24 septembre 2009

    Cela fait quatre-vingt-dix jours que dans les rues et les villages du Honduras, la résistance civile s’organise contre le coup d’Etat militaire mené le 28 juin 2009 par Robert Micheletti, qui a destitué le président Manuel Zelaya, emmené de force au Costa Rica.

    Le retour surprise le 21 septembre dernier du président Manuel Zelaya dans son pays, a pris de court tous ceux qui s’apprêtaient à se satisfaire de l’organisation des élections générales en novembre prochain par la dictature, après avoir condamné le putsch du bout des lèvres et mené toutes les manœuvres pour une sortie sur le dos du mouvement populaire hondurien.

    Ce retour a également intensifié la mobilisation du mouvement populaire en résistance qui livre en ce moment une bataille décisive. Des milliers de honduriens se sont rassemblés, ont construit des barrages et organisé des marches pour mettre fin à ce régime putschiste.

    Le gouvernement putschiste hondurien a réagi par une violente répression. Un imposant dispositif militaire et policier a été déployé pour casser la résistance. Plusieurs manifestations ont été sauvagement réprimées devant l’Ambassade du Brésil, où se trouve actuellement réfugié Zelaya, dans les quartiers de la capitale, ainsi que dans plusieurs villes de province. On dénombre déjà plusieurs centaines de personnes arrêtées, de nombreux cas de torture et plusieurs morts par balle. Les quatre aéroports internationaux du pays et les postes frontières ont été fermés.

    Le Front national de Résistance au Coup d’Etat au Honduras appelle au renforcement de la solidarité internationale. Le gouvernement putschiste doit tomber.

    Le NPA appelle le mouvement ouvrier et démocratique en France et en Europe à intensifier la mobilisation contre le coup d'Etat et son appui au mouvement populaire hondurien. La situation est d’extrême urgence, il faut éviter un massacre alors que les putschistes mettent le pays sous une chape de plomb.

    Le NPA appelle à participer massivement aux deux rassemblements organisés à l’appel du collectif unitaire d’organisations françaises et latinoaméricaines auquel participe le NPA depuis trois mois : Place Saint Michel à Paris, ce jeudi 24 septembre et le lundi 28 septembre prochain, à 18h30.

    Ces mobilisations s’inscrivent en solidarité des demandes du Front national de Résistance au Coup d’Etat au Honduras qui exige :

    - la réinstallation immédiate et inconditionnelle de Manuel Zelaya à la présidence du Honduras,

    - l’arrêt immédiat de la répression et la libération de tous les prisonniers politiques,

    - l’instauration d’une assemblée constituante.

    Le 24 septembre 2009.

  18. Nipontchik dit :

    Dans Le Monde "quotidien de référence", rapport de comment le nain engueule Arlette Chabot! Si même A.Chabot n'est plus fiable, on doit être proche de la fin de la Vème République!

  19. 4 Août dit :

    @ Nipontchik

    Sur ce coup-là, il est défendable:

    "ll s'adresse à Mme Chabot pour déplorer l'absence de "vraies émissions politiques" à la télévision et évoque avec nostalgie "L'heure de vérité", une émission de débats en direct qu'animait le journaliste François-Henri de Virieu dans les années 1980. "Il est vrai qu'aujourd'hui il y a moins de bons clients pour faire ce genre de débat", souligne M. Sarkozy dans un sourire."

    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2009/09/25/le-vif-echange-entre-m-sarkozy-et-mme-chabot_1244962_3236.html#xtor=RSS-3208

  20. Nipontchik dit :

    je ne suis pas chabotophile! mais je voulais simplement souligner la profondeur de la crise de "gouvernance sarkozienne...

  21. richard 30 dit :

    @ Toto 11, 12

    Excellente remarque.
    Un pas pour former le G3++ : P.C.F., N.P.A., P.G. et les autres amis de toujours.
    Et un autre pas pour le G4++ : P.C.F., N.P.A., Les Verts, P.G. et las autres amis de toujours.

    Cette équipe, dont les membres ont des idées vraiment communes, est une équipe gagnante, réellement crédible et attendue auprès des électeurs.

  22. richard 30 dit :

    @ Jennifer

    Pour poursuivre avec la métaphore du médecin :
    notre société étant vraiment très malade, les patients (la majorité des électeurs), attend impatiemment qu'une équipe de femmes et d'hommes " soignants ", unie, homogène et réellement persuadée de l'efficacité thérapeutique de leurs connaissances, leur apporte le remède thérapeutique efficace.
    Cette équipe capable, obtiendra une reconnaissance puissante et durable de la part de ceux qui veulent enfin se débarrasser de cette MALADIE HONTEUSE.

  23. jennifer dit :

    Richard 30
    la question n'est pas juste le remede mais aussi la pratique. cf critique de Jean Luc Mélenchon a Sarkozy qui parle beaucoup, a beaucoup de bonnes idees mais ne fait rien. Il ne suffit pas de dire, il faut faire. De meme pour la defense de la Palestine, c'est bien beau de critiquer Israel, il faut joindre le geste a la parole. Ca c'etait pour l'UE. Ou pour le Honduras: ca c'est pour Obama.

    Les belles paroles mais aussi les actions. On est inonde de belles paroles et d'intentions en ce moment: sur l'ecologie, la Palestine etc... Mais les bonnes paroles ne suffisent pas.

  24. Nipontchik dit :

    Article à gerber du très obscurantiste (et atlantiste comme on le sait) monde.fr. Mme Le Bars propose de choisir entre voile et burqa!
    (entre Staline et Hitler il fallut autrefois choisir mais entre 2 formes complémentaires de cléricalisme et d'oppression de la femme, NON!)
    Le coup de la stigmatisation victimaire d'autres confessions monothéistes (cf le cinéma sur l'école "libre" des années 80) l'ont déjà fait. Plus personne-à gauche au moins- ne devrait s'y laisser prendre.

  25. langue-rouge dit :

    Non, Nipontchik, ça ne va pas recommencer !
    Bon, on ne va pas se convaincre mais on peut au moins trouver un terrain d'entente.

    On pourrait admettre déjà que le gouvernement n'en a rien à faire des droits des femmes et que cette énième polémique n'est qu'un prétexte pour récupérer l'électorat d'extrême droite et détourner l'attention des problèmes sociaux.

    On pourrait aussi admettre que les racistes de tout poil s'en donnent à coeur joie pour stigmatiser cette partie de la population française qui se trouve être musulmane et que l'on en trouve parmi eux des proches des milieux cathos intégristes et que les militants de gauche qui partent en croisade devraient faire gaffe de ne pas se retrouver malgré eux les compagnons d'armes des fachos.

    Alors ne tombons pas une fois de plus dans le piège.

    Pour finir, on ne libère pas par la contrainte. Si réellement ces femmes sont sous la coupe de leurs maris (ce qui n'est pas le cas de toutes, certaines la porte par choix) alors leur interdire le port de la burqa, c'est les condamner à rester cloitrées chez elles. Et ça c'est tout sauf les libérer de l'oppression.

  26. Pulchérie D dit :

    Actualités afghanes

    AFP, il ya 3 heures, 5 soldats américains tués dans le sud, bastion des talibans.
    Le général américain Stanley McChrystal réclame des renforts.
    Et Obama demande à l’OTAN de faire un p’tit effort, SVP.

    Et sarkogirouète ?

    France-Soir, organe presqu’officiel du régime,écrivait mardi :
    « La France n’a pas l’intention d’augmenter ses effectifs en Afghanistan. Elle ne les augmentera pas. »
    Dans le même article, le canard ose cancaner que le déclenchement, il y a huit ans, de la guerre d’Afghanistan était mené dans « l’ivresse de la vengeance » !
    La France aiderait donc Uncle Sam à se venger du 11 septembre ! Il ya du vrai
    la-dedans.
    Mais d’ajouter que "la guerre en Afghanistan est en passe de devenir aussi impopulaire auprès de l’opinion américaine que le conflit irakien. Pour preuve, les dernières enquêtes d’opinion indiquent que six Américains sur dix souhaitent que leurs troupes se retirent du pays."
    Dur dur d’être président et logorrhéique, s’pas, le Nain ?
    P’tit Niko ne semble pas faire la différence entre le blanc et le noir, le froid et le chaud, la richesse et la pauvreté.
    Il fera certainement date dans l’histoire humoristique de la France, au même titre que Mac-Mahon. « Que d’os ! Que d’os » doit-il penser en entendant le bilan de 8 années de représailles vengeresses là-bas, au pays de la Route de la Soie (et des opiacés).

  27. Nipontchik dit :

    LR il me semble que c'est toi qui tombes dans le piège des cléricaux (dont on connaît la grossière ficelle, utilisée par tes "amis" les "stals" il n'y a pas si longtemps: tout ce qui n'est pas avec nous est contre nous, genre les troskystes au service de l'impérialisme; du temps de Solidarnosc il n'yavait pas que les trotsks et la "gauche non communiste" qui soutenaient Walesa, loin de là!).

    Je me sens assez libre, sans gachette sur la tempe, pour ne pas avoir à choisir entre le cléricalisme de la Fraternité St Pie X ou de la Cité-Etat du Vatican et celui islamistes de tous poils et nuances, Frères musulmans et notables relevant des ambassades des pays du Maghreb!
    Je me sens à l'aise pour leur dire m...à tous!

    Quant à l'argument du "détournement des pbs sociaux" il est 1 peu éculé; d'ailleurs l'article que je cite ne vient pas d'1 ponte de l'UMP mais d'1 journaliste du journal de référence (qui en dernière analyse servent le Capital Financier mais ont leur autonomie d'action-le plus souvent).

    En cette période de crise globale les obscurantismes libéraux se sentent assez forts pour lancer leurs offensives, sous les formes les plus perverses et en utilisant les idiots utiles qui tomberont dans le cinéma victimaire.

    Un vrai débat au sein de la gauche que je me vois mal occulter au nom de je ne sais quel antisarkozysme primaire (d'ailleurs sur les droits des femmes, en France au moins, la gauche -+ exactement la gauche de gouvernement si tu veux- n'a pas de leçons à donner à la droite!).

  28. Nipontchik dit :

    les obscurantismes cléricaux (et non libéraux!)

  29. gardez le moral dit :

    Où peut-on voir l'interview de Jean-Luc Mélenchon par Karl Zéro? Le lien donné parle de l'Allemagne.

  30. richard 30 dit :

    @ Jennifer 22

    J'utilisais le terme " maladie honteuse ", parce que les citoyens n'osent pas en parler.
    Pour pouvoir prendre la décision de se soigner d'une maladie de ce type, il faut en parler avec les autres et chercher des spécialistes capables de soigner. Une fois cette démarche acceptée et assimilée, la lutte contre la maladie devient possible.

    La maladie honteuse dont on n'ose pas parler est liée au fait que nous avons (ou ils ont), en temps que citoyens, confiés nos (ou leurs) problèmes aux politiciens et leur avons donné les " pleins pouvoirs ". Pour certains la gratification en retour fut " Casses-toi pauvre con ".

    Aujourd'hui, le constat est que les politiciens ont abusé de notre confiance (ABUS de CONFIANCE).
    De plus, par rapport à la Déclaration des Droits de l'homme et du Citoyen et de la Constitution de la 5ème République, le constat est qu'ils ont commis des actes qui ne correspondent pas aux DROITS des citoyens : ils ont abusé de leur pouvoir (ABUS de POUVOIR).

    L'élément dominant qui permettrait donc de lutter contre ce fléau est : l'utilisation du droit.

    En synthèse : pour lutter contre cette " maladie vraiment honteuse ", le " remède " est la " pratique " du DROIT.

  31. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Vers une progression de la gauche de transformation Allemande et au Portugal.
    Die Linke en embuscade
    Allemagne. Sur fond de colère face aux injustices sociales et d'inquiétude liée à la crise, le courant passe entre la gauche et la population de Bernau, petite cité au nord de Berlin.
    Bernau (Allemagne).
    Envoyé spécial.
    Die linke devrait conforter sa place sur l'échiquier politique germanique ce dimanche. À Bernau, ville de la périphérie nord de Berlin, au terminus de la ligne de la S-Bahn, le RER local, on en est persuadé. L'attachement au « parti de la justice sociale » est très ancré ici. Et on éprouve d'autant plus le besoin de se tourner vers lui que le spectre des conséquences à venir de la crise – son véritable impact sur l'emploi en se fera sentir que dans les prochaines semaines – plane sur la cité, qui vit une situation déjà passablement dégradée. Pour les chômeurs de longue durée qui ne perçoivent plus, après un an sans emploi, que l'aide sociale (395 euros), c'est déjà un cauchemar.
    « Avec Hartz IV (la réforme du marché du travail, instaurée il y a quelques années par le gouvernement Shröder -, on est placés sous surveillance et confrontés en permanence aux chicaneries de l'administration ; les seuls à nous défendre, à nous venir en aide, ce sont les gens de
    Die Linke », souligne Mathias, la cinquantaine, technicien sans emploi depuis trois ans.

    Capital confiance face aux inégalités
    le versement de l'aumône Hartz IV est en effet conditionnel. Pour en justifier, il faut que le foyer dans son ensemble ne perçoive pas suffisamment de revenus « Autrement dit, explique Lutz Kupitz, dirigeant de la section Die Linke de Bernau, non seulement la personne au chômage doit être dépourvue de ressources, mais ses proches doivent établir la preuve qu'ils ne peuvent pas l'entretenir. » Le capital de confiance dont bénéficie Die Linke à Bernau n'est pas seulement le fruit de cette exaspération face à la montée des injustices sociales ou au maintien de conditions discriminatoires pour les habitants de l'ex-RDA qui, vingt ans après la réunification continuent de toucher, pour le même travail, des salaires de 10 à 30 % inférieurs à ceux de leurs collègues de l'Ouest « Bien souvent à contre courant, souligne Lutz Kupitz, nous avons dès le départ, alors en tant que PDS, prendre la défense de nos concitoyens et résister parfois avec succès à certains projets qui leur auraient rendu la vie totalement impossible. » Et d'invoquer la mise en échec de la privatisation des logements communaux, dont plus de 30 % demeurent aujourd'hui gérés par la cité. Avec des loyers qui restent abordables.
    Autre conséquence d'une autre course à la privatisation pour toute la région capitale : le S-Bahn est confronté depuis des semaines à une multiplicité d'avaries, des pannes et de travaux d'urgence qui rallongent considérablement les temps de parcours. À l'origine la volonté de la Deutsche Bahn (les chemins de fer allemands) de réaliser des économies financières de la société, et réussir son examen de passage vers le privé. Résultat : des coupes drastiques dans le personnel, la maintenance et les travaux d'entretien. Elles viennent de faire passer l'entreprise « à deux doigts de la catastrophe à plusieurs reprises », souligne Lutz Kupitz.
    Le parti ne s'est pas différencié seulement sur les terrain social de « la très grande coalition néolibérale (CDU, SPD, Verts et FDP) », selon l'expression d'Oskar Lafontaine. Il a su également rompre un autre consensus sur la participation de la Bundeswehr, l'armée allemande, à la guerre en Afghanistan. Une question devenue ultrasensible ces jours-ci après le massacre, début septembre, d'au moins 30 civils à la suite de l'ordre donné par un colonel allemand de bombarder sans discernement un convoi de camion-citernes dérobés contenant de l'essence.

    Une position claire et nette.
    L'opposition à la guerre et le retrait des troupes allemandes du champ de bataille afghan revendiqués par Die Linke sont en phase avec l'opinion. « On n'a toujours pas compris pourquoi nous laissons-nous encore entraîner dans cette aventure ! » tempête Hans-Dieter, un retraité de La Poste, sur la place du marché. On se souvient de l'influence qu'avait pu avoir, sur le scrutin de l'automne 2002, l'opposition de Gerhard Schröder aux préparatifs de la guerre en Irak. Elle avait fait basculer in extremis le vote en faveur du chancelier sortant, ce qui souligne la sensibilité à vif des citoyens sur ce sujet, écho bien sûr du terrible passif du militarisme sur l'histoire du pays. « Il n'y aura pas de mouvement d'une telle ampleur cette fois-ci, car l'enjeu de cette guerre est perçu de façon différente », prévient Hans-Peter Richter, du Deutscher Friedensrat (Conseil allemand de la paix). Il ajoute néanmoins : « Il es évident que la position claire et net de Die Linke va jouer en faveur de ce parti. Je connais des électeurs pacifistes, déçus de la position du SPD ou des Verts, qui vont se tourner vers la gauche. »
    Le ultimes sondages donnaient entre 10 et 12 % au parti de Lothar Bisky et d'Oskar lafontaine (contre 8,7 % en 2005). la seule interrogation sur la performance de Die Linke pourrait venir du parti lui-même : les tensions internes (entre les partisans d'une « meilleure social-démocratie » et ceux de divers courants plus radicaux), à l'origine sans doute de la légère contre-performance du parti aux européennes, sont loin d'avoir été surmontées. Mises sous le boisseau
    durant la campagne, la querelle demeure car le parti, qui diffère depuis trois ans l'adoption de son programme fondamental, reste en recherche d'identité.
    Lutz Kupitz, le dirigeant de Die Linke, estime que la formation aura « la force de surmonter ces difficultés ». « Quoi qu'il en soit, ajoute-t-il dans un sourire, à Bernau aujourd'hui, le courant passe avec a population. »
    Bruno Odent

  32. maxou dit :

    Les putschistes honduriens sous pression populaire
    Tegucigalpa. Cinq jours après le retour clandestin au pays du président hondurien, la résistance des partisans de Zelaya ne faiblit pas.
    Près de trois mois après le coup d'État de Roberto Micheletti au Honduras, le président élu, Manuel Zelaya, revenu clandestinement au pays lundi 21 septembre, est toujours réfugié dans l'ambassade brésilienne. Galvanisés par le retour de Zelaya, ses partisans ont depuis renforcé mouvement de résistance, malgré la brutale répression du régime putschiste qui aurait fait deux morts, dix selon Zelaya. Alors que les forces militaires et policières font toujours le siège de l'ambassade du Brésil et repoussent systématiquement les rassemblements de soutien au président légitime, des manifestations sont organisées dans tout le pays.
    À l'étranger, les pressions diplomatiques s'intensifient, Washington, qui a salué dès lundi le retour de Zelaya, a depuis durci le ton, demandant à Micheletti de s'engager vers une sortie de crise. Le président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a lui réclamé mercredi la convocation du Conseil de sécurité de l'ONU pour le vote d'une résolution exigeant l'inviolabilité de son ambassade à Tegucigalpa et la sécurité du président déchu. Une demande appuyée hier par les ministères des Affaires étrangères français et espagnol.
    En outre, certains proches du régime putschiste auraient commencé à envisager la possibilité d'un accord avec Zelaya, répondant ainsi aux demandes pressantes de ma communauté internationale de trouver une solution. De son côté, le président hondurien « de facto » ne semble pas prêt à envisager de quitter les rênes du pouvoir, et encore moins à les laisser au président élu. Face à une situation de pénurie, le régime putschiste a levé hier matin le couvre-feu imposé depuis lundi, demandant aux fonctionnaires et aux employés privés de reprendre leurs activités.
    Reberto micheletti s'est dit dans le même temps prêt à entamer le dialogue avec Manuel Zelaya si celui-ci acceptait l'organisation des élections prévues pour novembre. Cette condition fait partie du package reprenant les accords de San José, rédigés sous la direction d'Oscar Arias, président du Costa Rica et médiateur nommé par les États-Unis depuis le début de la crise hondurienne. Ces accords proposent notamment un partage des pouvoirs jusqu'aux prochaines élections, une amnistie générale, y compris pour les délits politiques en relation avec le coup d'État, l'interdiction de toute consultation populaire appelant à une Assemblée constituante. Cette offre, censée apaiser les tensions actuelles, paraît toutefois bien maigre au regard du processus politique progressiste engagé par le président Zelaya.
    Samuel Lehoux

  33. Hold-up dit :

    "Huit ans de bourbier afghan, par Gabriel Kolko"

    "Durant la période coloniale, les puissances occidentales ont tracé à dessein des Etats sans cohésion - à coup de règles et de crayons rouge agités par des diplomates raturant nerveusement des mappemondes - rassemblant ici des populations hétérogènes, divisant là arbitrairement un peuple par une frontière, et choisissant bien souvent de mettre à la tête de ces puzzles instables une minorité, forcément en situation d’insécurité, et qui n’aurait, pensait-on, d’autre recours que de se tourner vers l’ancienne puissance coloniale pour garantir un pouvoir structurellement contesté et fragile. Ce « modèle », qui n’est pas sans analogie avec celui de l’Europe des dynasties féodales puis aristocratiques - et de ses guerres incessantes - est à l’origine de la plupart des conflits du monde contemporain. Par une ironie amère de l’histoire, les Etats-Unis se sont jetés sans les comprendre au cœur de deux de ces chaudrons hérités de notre inconséquence : l’Irak et l’Afghanistan, où les forces occidentales sont embourbées depuis huit ans. "

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2805

  34. Hold-up dit :

    "Israël et le rapport Goldstone, par Uri Avnery"

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2797

    " Au siège de l’ONU, huit mois après l’opération israélienne sur Gaza : « La mission est arrivée à la conclusion que des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être par certains aspects à des crimes contre l’humanité ont été commis par les Forces israéliennes de défense "

    http://www.protection-palestine.org/spip.php?article7784

  35. Hold-up dit :

    "L'acteur-réalisateur porte plainte pour avoir été comparé à Joseph Goebbels et à l'historien révisionniste Robert Faurisson après avoir émis des doutes sur les conclusions officielles des attentats" du 11 septembre 2001.

    "En étant assimilé à un négationniste et à un adepte de Goebbels, Mathieu Kassovitz considère qu'il fait l'objet d'outrages d'une exceptionnelle gravité qui portent douloureusement atteinte à sa réputation, à son honneur et au-delà à sa famille dont il rappelle qu'une grande partie a disparu dans les camps de concentration nazis"

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/medias/20090925.OBS2498/1109__mathieu_kassovitz_porte_plainte_pour_diffamation.html

  36. Gilles dit :

    @toutes et tous

    L'Etat doit mettre sous séquestre l'usine Molex
    Vendredi, 25 Septembre 2009 15:42 Jean-Luc Mélenchon

    http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites/871-letat-doit-mettre-sous-sequestre-lusine-molex

    Communiqué de Jean-Luc Mélenchon
    Député européen du Front de Gauche
    Président du Parti de Gauche
     
     Présent à Villemur sur Tarn auprès des salariés de Molex, j'ai proposé lors d'une réunion avec les représentants de la CGT Molex que l'Etat mette sous séquestre l'usine de Villemur.  
     Cette mesure serait justifiée par le trouble à l'ordre public créé par les violations successives de la loi et du code du travail par la firme américaine Molex, comme l'ont constaté les tribunaux à plusieurs reprises :
    - entrave au comité d'entreprise
    - défaut d'information des salariés
    - non respect des procédures de licenciements
    - non paiement d'une partie des salaires
    - tentative de lock-out
    Face à de tels agissements, la mise sous séquestre constitue un instrument d'intérêt général dont l'Etat ne devrait pas se priver.
    A la libération, l'Etat n'a-t-il pas mis sous séquestre l'entreprise Renault avant qu'elle soit nationalisée ? Le motif en était alors l'enrichissement avec l'ennemi et le détournement  du travail et des produits du pays au profit d'une puissance étrangère.
    Le pillage des brevets, des machines et des carnets de clientèle de l'usine Molex constitue un cas qui peut être assimilé à cette situation.
    Cette mise sous séquestre permettrait d'empêcher la vente pour un euro l'usine à un fonds américain, qui reçoit en plus 6 millions d'euros de l'Etat pour achever la liquidation de l'entreprise.
    Cette mise sous séquestre permettrait d'obliger la tenue d'une table ronde entre le gouvernement, les syndicats et les entreprises automobiles qui utilisent les produits de Molex.
     
    Villemur sur Tarn le 25 septembre 2009.

  37. 4 Août dit :

    "Réunis le 23 septembre, les formations constitutives du Front de Gauche ont tenu à réaffirmer leur volonté de poursuivre, élargir, et enraciner le Front de Gauche dans la durée, dans les luttes et dans les urnes."

    http://www.lepartidegauche.fr/front-de-gauche/76-actualite/872-poursuivre-elargir-enraciner-le-front-de-gauche

  38. Hold-up dit :

    Les armes de Zelaya : "la raison et la volonté de mon peuple”

    http://www.michelcollon.info/index.php?view=article&catid=6&id=2277&option=com_content&Itemid=11

  39. mike dit :

    vous avez tout a fait raison le G20 SA VAUT RIEN ils ce prennent pour les ros du monde et veulent donner l'exemple alors que leurs modèles se casse la gueule leur économie faibli et leurs populations s'affaiblis ils ne font ke justifié le combat qui est le notre vivre et vivre libre pas enchainer a leurs spéculations ils jouent avec la vies des gens et es gens jourons de leurs vies le moment venu

  40. Hybris dit :

    @Marj 189 (BLOG 19/9)

    Je trouve votre posture vis à vis du P.C.F. parfaitement respectable.
    En France, depuis ¾ de siècle, ce parti a été associé à toutes les grandes conquêtes sociales. Il n’est pas interdit de s’en souvenir.

    Cela étant posé, la vérité oblige à dire que des pesanteurs social-démocrates le traversent depuis plusieurs années. Elles l’ont amené à se fourvoyer dans l’aventure de la « gauche plurielle » sur laquelle il a fait un retour timidement critique après le désastre électoral de 2002.

    Il est légitime que le P.C.F.cherche à maintenir ses positions aux Régionales. Il serait inacceptable qu’il le fasse en sabordant la stratégie du Front de Gauche.
    Prétendre y inclure le P.S. ou s’allier à lui au 1er tour, c’est clairement tuer le F.G. Mais ne serait ce pas finalement, derrière la finalité électoraliste apparente, le but recherché ?
    (Voir la récente interview de M-G B à l’Huma)

    Vous blâmez « ceux qui prônent la théorie des deux gauches ». Expliquons–nous :
    S’il s’agit de souhaiter, voire d’encourager, le basculement à droite du P.S. (Ouverture vers le Modem et Cohn Bendit) pour parier par réaction sur une éventuelle éruption politique de « l’autre gauche », franchement je n’en suis pas. C’est un petit calcul politicien qui nous conduirait dans le meilleur des cas à un total isolement.
    Mais s’il s’agit simplement de constater aujourd’hui l’existence d’un discriminant politique majeur : le refus ou l’acceptation de la mondialisation libérale et la financiarisation de l’économie, c’est un fait d’évidence. Chacun comprend maintenant que c’est cette phase de dérégulation de l’économie capitaliste qui a produit le chômage et le recul social. Pourtant tout le monde au-delà de quelques vagues formulations générales, n’est pas décidé à s’y opposer frontalement. C’est cela qui sépare la gauche en deux et ce n’est pas une petite affaire...
    Toute la construction libérale de l’Europe s’est effectuée avec l’assentiment du P.S. Le P.S. était numériquement en situation de s’opposer à la ratification parlementaire du traité de Lisbonne. Il ne l’a pas fait. Aux Européennes de juin il se réclamait d’un petit programme social, commun à tous les partis sociaux-démocrates. Plusieurs d’entre eux viennent en toute sérénité de réélire Barroso à la tête de la Commission…
    La conversion du P.S. au libéralisme a été largement facilitée par son hégémonie sur l’ensemble de la gauche. Toute la stratégie du F.G.- au moins telle que je la comprends – consiste à échapper à cette domination. Avec un objectif : battre la droite sur un projet économique et social avancé clairement antilibéral et participer à sa mise en œuvre au gouvernement. Pour cela il faudra imposer un rapport de force décisif au P.S. et aux autres composantes de la « gauche molle » avec lesquels il sera bien entendu nécessaire de s’allier.
    Les grandes conquêtes sociales de la Libération étaient d’abord le fruit de la puissance du P.C.F., et pas du simple bon vouloir de ses alliés de circonstance : gaullistes, M.R.P.ou S.F.I.O.. Proposer l’alliance à gauche sous hégémonie social-libérale comme semble le faire tacitement M-G Buffet, c’est quels que soient les engagements pris, vouloir reconstituer la « gauche plurielle » avec ses compromissions et ses impasses. C’est risquer de nouveau la coupure avec les classes populaires tant de fois échaudées. C’est en final ouvrir la voie à la réélection de Sarkozy ou à son remplacement par l’un de ses clones qui pullulent à la périphérie du P.S..

    ***

  41. Hold-up dit :

    Que L'État doive mettre sous séquestre l'usine Molex, ce serait une excellente initiative et ce ne serait que justice.

    Site de soutien : http://www.molex-villemur.com/

  42. mike gallantsay dit :

    richard 30 dit:
    25 septembre 2009 à 9:01

    Nietzsche a écrit : ” pour que l’homme vive il faut que la bête meurre “.

    Je ne sais pas dans quel texte Nietzsche aurait écrit ça...
    Ne confond-tu pas avec une citation d'un des quatre chants sérieux de Brahms inspiré de l'Ecclésiaste et cité par Chabrol dans son film " Que la bête meure!"

    La citation exacte est: " Il faut que la bête meure, mais pour cela l'homme aussi doit mourir."

    Ce qui et nettement moins optimiste mais, au vu de la situation de notre planète malheureusement quelque peu plausible... Malheureusement, car la mégalomanie, la cupidité et l'ubris des Maîtres du monde peut leur faire préférer la destruction totale de l'humanité plutôt que la perspective de leur disparition à eux. Une sorte de Crépuscule des dieux à l'hitlérienne.
    L'emmerdant c'est qu'ils ont des moyens qu'Adolf n'avait pas...

  43. jennifer dit :

    Langue Rouge 26 et Nipontchik 25

    Et je rajoute un argument: c'est aux femmes de choisir elles-memes. Tout le monde se saisit de cela pour dire qu'elles sont opprimees par leur mari mais si c'est l'Etat qui choisit pour elles, elles ne sont pas plus libres. On disait le libre choix des femmes pour l'avortement, disons de meme pour leur habillement, leur religion. Ni l'Etat avec ses lois, ni leurs maris, ou peres etc...

  44. Femme dit :

    Dans les médias italiens, la réprésentation de la femme est une caricature dégradante :

    http://www.slate.fr/story/10539/non-ma-fille-tu-nira-pas-la-tele

  45. richard 30 dit :

    @ nike gallantsay 44

    L'important, en effet, n'est pas vraiment de savoir qui a écrit cette citation.
    Ce qui est par contre évident, c'est que le mal est dans l'homme, mais pas dans tous les hommes : il est présent surtout chez les gros prédateurs, ceux qui n'ont aucun scrupule à " tuer " les plus petits, pour assouvir leur faim d'ambition et de domination par le FRIC.

    J'aime beaucoup votre dernière phrase : oui, les marchands de canons des temps passés ont été remplacés par les banquiers copieusement " assistés ", les industriels en pharmacologie, de l'agroalimentaire, des O.G.M., du Nucléaire, etc...
    La puissance de destruction est considérable et peut frapper à n'importe quel point du globe.

    Alors, inspirons-nous de la citation en préalable et faisons en sorte que la bête prédatrice soit mise le plus rapidement possible, hors d'état de NUIRE.
    Pour l'instant, le rapport de forces le permet.
    Pour l'instant, l'acte peut s'inscrire dans le DROIT.

  46. sacamuelas dit :

    @marillion,post 16 du 24 09 de 21:16
    excellente analyse marillion,du moins je la partage tout à fait,c'est pour cela que j'attends avec impatience cette nouvelle force politique porteuse d'espérences et de valeurs d'humanismes face à tous ces obscènes qui se délectent à exacerber les bas instincts de l'homme pour mieux asseoir la domination de leur caste que tous ces porcs croient méritantes.
    "à l'origine de toute fortune il y a un crime" victor hugo.(je crois!)

  47. maxou dit :

    Bonjour à tous,

    Une nouvelle impulsion pour le Front de gauche
    Politique. Dans une déclaration, les trois partis annoncent la création d'un « comité de liaison permanent » et une future « plate-forme partagée ».
    Le texte commun des trois composantes du Front de gauche attendu vainement lors de la Fête de l'Humanité a été rendu public hier, Momentanément paralysés par leurs désaccords, le Parti communiste français (PCF), le Parti de gauche (PG) et la Gauche unitaire ont finalement, après une réunion qui s'est tenue le 23 septembre, réaffirmé leur « volonté de poursuivre, élargir, et enraciner le Front de gauche dans la durée, dans les luttes et dans les urnes ».
    Un engagement qui prend la forme d'un « Comité de liaison permanent » du Front de gauche permettant « une coordination suivie de son activité au service d'un travail consistant à ancrer sa démarche dans les urnes », et l'ouverture immédiate d'un chantier pour « élaborer une plate-forme partagée du Front de gauche, contenant les grands axes de l'alternative de rupture nécessaire face à la droite et des propositions d'urgence permettant de répondre aux exigences populaires, aux dégâts de la crise capitaliste et du productivisme ».
    Pour Francis Parny (PCF), le texte signé par les trois composantes du Front de gauche va permettre « de poursuivre ce que nous avions commencé lors des européennes. Il était important de le faire dès cette semaine. Avec le « comité de liaison permanent » que nous mettons en place, le Front de gauche se structure et se met en situation d'apporter son soutien aux luttes engagées dans notre pays et d'intervenir dans le débat public d'une seule voix. C'est important, nous concrétisons, avec cette affirmation, notre engagement commun ». Le dirigeant communiste précise que « cela n'efface pas les difficultés, les points de vue différents entre nous sur la préparation des régionales, sur les relations avec le NPA qui multiplie les a priori, sur les relations avec le PS ou sur notre proposition de tenir des ateliers sur les contenus, mais nous réaffirmons ainsi notre volonté commune de renforcer le Front de gauche ».
    Même écho du côté du Parti de gauche, par la voix d'Eric Coquerel : « Il nous a paru important de nous retrouver sur l'ensemble des points qui ne faisaient pas débat entre nous pour continuer à avancer : lancer une campagne contre la privatisation de La Poste, défendre les projets de loi déposés par le PCF et le PG à l'Assemblée nationale, et préparer le sommet de Copenhague. À partir de ce qu'est le Front de gauche aujourd'hui, nous voulons construire une plate-forme partagée qui sera un projet pour les mois et les années à venir. Nous allons travailler sur ce projet très rapidement. »
    Dès la semaine prochaine, les trois partis ont prévu de se retrouver pour prendre concrètement les premières décisions. Et affirmer ainsi que le Front de gauche est un acquis pour l'avenir.
    Dany Stive

  48. maxou dit :

    Pour une planification écologique
    Par Martime Billard, députée écologiste de Paris (apparentée Parti de gauche).
    Il y a encore quinze ans, les écologistes apparaissaient soit comme de doux farfelus, soit comme des opposants au progrès, lorsqu'ils dénonçaient les pollutions, dont la pollution automobile, comme responsable de la destruction de notre planète et de notre santé. Pourtant, les émissions de gaz à effets de serre liées aux activités humaines provoquent un tel réchauffement climatique que la vie sur terre est menacée. Il ne suffit pas de pointer du doigt la responsabilité de nos sociétés,ni de se limiter à rendre chacun individuellement responsable car la somme des modifications de ces comportements individuels ne suffira pas à renverser suffisamment le cours actuel du capitalisme pour éviter la catastrophe écologique.
    C'est le système économique du profit immédiat, de la production sans limite et de surconsommation de certains, sans égard quant aux conséquences sur l'environnement qui est responsable. Il n'est plus possible de répondre par des mesurettes. Il faut des politiques fortes qui ont un coût. Dans ce contexte, le fiscalité ne peut être qu'un outil secondaire incitant au retrait du marché des produits polluants et facilement substituables, et à certaines conditions : elle doit être juste socialement et accompagnée de politiques actives des pouvoirs publics pour développer des alternatives ainsi que des actions de reconversion. Or, le résultat de certains dispositifs financiers introduits au nom de l'écologie n'est pas toujours convaincant. Ainsi, la taxe générale sur les activités polluantes appliquée aux installations de traitements des déchets ménagers devrait décourager l'incinération et l'enfouissement au profit de la réduction et du recyclage des déchets.
    Plus d'un tiers du montant de cette taxe disparaît dans le budget général. De même, seulement 5 % des sommes récoltées sur le livret de « développement durable » sont affectées à leurs objet, selon les propres déclarations des banques. Plus globalement, la droite refuse quasi systématiquement de recourir à la réglementation, aux sanctions, voire aux interdictions, particulièrement quand cela concerne les entreprises ou son électorat. Aussi, le marché européen des quotas d'émissions de gaz à effets de serre, qui concerne 3500 entreprises françaises considérées comme les plus polluantes, est-il particulièrement laxiste : 90 % d'entre elles sont exemptées des droits à polluer puisque les quotas leur son attribués gratuitement. Cela a généré une bulle spéculative qui peut éclater à tout moment. Chantal Jouanno vient d'annoncer la baisse des bonus automatiques mais pas la hausse des malus, et la SNCF abandonne toute une partie du fret ferroviaire au profit du transport routier. C'est un comble ! Au moment où la taxe carbone est annoncée pour modifier les comportements des ménages et des entreprises. Mais pour que les ménages puissent utiliser moins leur voiture ou puissent réduire leur consommation de fuel ou de gaz domestique, encore faudrait-il qu'ils aient des alternatives possibles.
    Or, les dispositifs d'aides à l'isolation des logements et au changement de chauffage sont insuffisants et extrêmement compliqués. Quant au développement des transports collectifs, l'Etat s'est retiré de leur financement depuis que l'UMP gouverne; la volonté de changer les modes de production, d'échanges et de consommation ne peut se limiter à des incitations fiscales. Les enjeux sont trop importants et trop urgents. Il faut une véritable politique globale pensée à l'échelle internationale et articulée au niveau national et à l'échelon local. Cela suppose une planification écologique démocratique pour promouvoir une relocalisation des productions, la promotion de circuits courts de consommation, l'arrêt de l'étalement urbain et un habitat de qualité et économiquement accessible. Donc, une politique écologique et sociale.
    Charles Hoarau


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