28oct 07

On n'est jamais aussi loin qu'on le croit. Ici je reçois les messages des amis de tout le sous continent qui me demandent si je vais passer aussi par chez eux… Et aussi des gens qui m'interpellent à propos de cette histoire de conférence de Ségolène Royal à Santiago. Il parait qu'il y a des brèves à ce sujet dans la presse en France. Sur le mode agressif que je devine. Sur ce blog quelqu'un me reproche de colporter des informations non vérifiées. Je renvoie à la lecture de ce que j'ai écrit. On peut aisément vérifier ce que je raconte sur internet que ce soit de l'annonce de la conférence elle-même ou le prix d'accès élevé (en $, c'est à dire en pesos chiliens et pas en dollar dont le sigle comporte deux barres et non une seule). A vrai dire je suis seulement écoeuré qu'il n'y ait place que pour ce type de commentaires à propos de mon voyage et de tout ce que j'écris sur l'Amérique latine. Je crois que cette situation illustre assez bien comment on peut pour finir choisir des stratégies du genre de celle qu'ont suivie les Kirchner en Argentine concernant les medias. Nous, nous n'avons pas le choix. Nos vérités devront encore longtemps cheminer clandestinement parmi les mensonges et les manipulations. J'ai cependant des satisfactions. En France et ici.

Le trait d'union est de retour

Mes amis ont fait un bon travail d'explication au Conseil National du parti socialiste. Pascale Le Néouannic, secrétaire nationale du PS, a parfaitement exprimé à la tribune de ce conseil national le point de vue de la mouvance à laquelle je participe. Ce regroupement se nomme « Trait d'Union » d'après le titre de la Contribution que nous avions déposé au début du processus du congrès du Mans, avant de fonder avec Laurent Fabius un courant commun à tous les partisans du « non » qui acceptaient de se regrouper. Son intervention peut être lue sur le site de « Trait d'union » qui est consultable par tous. Bonne occasion pour moi de dire combien je trouve déplorable que mes analyses à propos de la nécessité d'une force nouvelle à gauche soient résumées par une rumeur de confort dont j'entends l'écho chaque fois qu'on ne sait plus quoi me répondre sur le fond : « Il a déjà préparé sa valise ». La question de la réorganisation du paysage politique de la gauche d'un pays en crise comme le nôtre mérite mieux que ces rumeurs de potaches.

Etudier le collapse

Ceci fait le lien avec le fond de mon voyage en Amérique latine. J'y étudie, sous toutes les coutures que je discerne, deux questions. La première est : comment s'effondre une société complexe comme l'ont fait le Venezuela, l'Argentine, la Bolivie et ainsi de suite. Je ne demande pas « pourquoi ». Je demande comment. C'est le processus concret qui m'intéresse. L'autre question est celle de la crise de la représentation politique qui accompagne ce phénomène d'effondrement. Je m'y intéresse pour ce qui se passe avant, pendant et après l'événement. Une fois de plus c'est le « comment » qui m'intéresse. Du fait des contraintes de l'écriture en fin de journée après un agenda de rendez vous très dense et par souci du confort de lecture de ceux qui visitent ce blog je suis souvent contraint de donner une forme assez rapide à mes tableaux de situation. Cependant j'y place ce qui me semble éclairer le plus crûment ce qui se passe.

L'action et la confusion

En même temps que l'économie et l'Etat s'effondraient, la scène politique s'est volatilisée. Le slogan « qu'ils s'en aillent tous » résume ce que pensaient les milliers de gens répandus dans les rues à taper dans des casseroles, occuper leurs usines abandonnées par les patrons ou barrer les routes. Cela concernait non seulement les dirigeants politiques mais toutes les élites. Comment est-on passé de ce chaos à la victoire annoncée de Christina Kirchner au premier tour de l'élection présidentielle après demain ? Bien sûr d'abord en rompant le garrot monétariste qui asphyxiait le pays. Ensuite en bouleversant l'ensemble du dispositif des partis politiques. En fait c'est l'action qui a créé ses moyens puis son propre environnement. Et celui-ci alors a imposé ses normes aux autres protagonistes. Tout le paysage est chamboulé. Ce dimanche pour la première fois depuis cinquante ans, aucun candidat n'est autorisé à se réclamer de l'un des deux partis historiques de la scène traditionnelle argentine, péroniste ou radical. Les péronistes sont répartis en trois candidats, les radicaux en deux. Pour se faire une idée de ce que cela représente, imaginons la même absence en France avec le PS et l'UMP? Les socialistes argentins, historiquement plus modestes se portent eux aussi sur deux candidats. La crise de la représentation politique n'est donc pas terminée. La confusion des références est partout puisqu'il y a des gens venus de tous horizons derrière tous les candidats. Des appariements souvent surprenants s'exposent parmi les quatorze paires de candidats président et vice président en lice. Ainsi la candidate Kirchner a pour co-listier un radical et pour soutien les cinq gouverneurs de province radicaux et la moitié de l'organisation socialiste dont le secrétaire général. La candidate suivante dans les sondages a pour co-listier le président du parti socialiste et annonce pour ministre de l'économie un péroniste monétariste en plomb. A cette confusion des étiquettes qui peut dérouter l'observateur superficiel, s'ajoutent des extravagances et des conservatismes qui soulignent combien la sphère politique reste connectée à des cultures plus profondes. La seconde candidate dans les sondages Elisa Cario déclare entrer en communication avec Dieu et combat farouchement l'avortement. Mais Christina Kirchner affirme elle aussi « faire toujours le choix de la vie….. ». L'église ici est puissante. Donc arrogante et réactionnaire. Mais Kirchner ne s'est pas dégonflé non plus quand il a fallu lui claquer le bec. Ainsi quand l'aumônier général de la Défense nationale a déclaré que ceux qui voulaient l'avortement étaient des fous qu'il fallait jeter à la mer avec du plomb aux pieds, le président de la République lui a retiré son accréditation auprès des armées… Si l'on s'approche de plus près du tableau, on ne parvient pas si facilement à faire sa conviction si c'est ce que l'on cherche. A première vue, le président du Parti socialiste semble bien mal apparié avec cette étrange candidate, Elisa Cario. Mais lui argumente son point de vue avec force. Pour lui il faut que la gauche historique mette à distance le processus d'absorption qu'il voit à l'oeuvre de la part des Kirchner. L'ancien président radical Raoul Alfonsin dit la même chose à propos des radicaux et du radicalisme historique. Mais il est totalement isolé. Leur point de vue reflète la méfiance historique de la gauche ici à l'égard de tout ce qui vient du péronisme. Les Kirchner en viennent. Alfonsin a 80 ans. Il me dit : « je n'ai aucun intérêt personnel dans tout ça ; je défends une idée de la politique. Les Kirchner ne peuvent pas être de vrais démocrates avec de telles méthodes. Nous ne devons pas nous abandonner à eux »

Une force politique nouvelle

Quand j'ai fait le tour des groupes politiques qui entourent dorénavant les « K », l'urgence n'est plus la même. Pour eux les Kirchner ont réalisé le programme le plus à gauche qu'a connu le pays depuis on ne sait quand. Leur inclusion dans un nouvel espace politique paradoxal par rapport à leurs traditions s'explique par le contexte, en premier lieu. Ils pensent que le moment politique est celui d'une reconstruction du pays comme après une guerre…Et ensuite ils pensent que les Kirchner mettent à l'ordre du jour la naissance d'une force politique nouvelle dans des conditions et à un moment qui peut bouleverser la perception que le pays peut avoir de lui-même. C'est du niveau d'une révolution culturelle. Un peu comme lorsque est né en France le nouveau PS, ou que l'UMP a refondu toutes les droites sous la houlette de Nicolas Sarkozy. Ce qui a été premier ici c'est l'action pour toutes les raisons dont j'ai déjà fait le tableau. Les socialistes ont aussi une raison d'agir de cette façon tirée de leur expérience récente. Ils ont formé en 2002, au lendemain de l'effondrement un front avec les communistes, les trotskistes et des acteurs du mouvement social. Le résultat a été calamiteux. Ils l'expliquent de deux manières. En premier lieu, ils pensent que les électeurs voulaient soutenir Nestor Kirchner et l'aider électoralement à régler leur compte aux caciques du péronisme. En second lieu le front de cette autre gauche ne se présentait pas comme une véritable alternative de gouvernement dans un moment où le pays avait pourtant absolument besoin de trouver une issue concrète à l'effondrement. Il fonctionnait plutôt sur le registre du témoignage idéologique. Si les socialistes « K » ont fait depuis un autre choix d'action c'est, disent-ils, parce qu'ils ne voyaient pas quel pouvait être le sens concret de la critique idéologique de gauche sans objectif gouvernemental lisible. Surtout en face d'un programme d'action gouvernementale qui sur bien des points était déjà allé plus loin concrètement que le leur tel qu'il restait en paroles?..

Une certaine réserve

Pour autant, la sphère proprement politique ne résume pas l'Argentine politisée des lendemains du collapse. Aussi la trace de la crise n'est pas seulement dans la réorganisation des structures politiques. Elle est encore dans la relation des citoyens à la chose publique en général et à la vie institutionnelle. Pour dimanche on craint un fort taux d'abstention. Et il manque des milliers d'assesseurs pour les bureaux de vote. Sur le front des mobilisations sociales les plus avancées, comme dans les entreprises « récupérées » par les travailleurs, un scepticisme agressif règne souvent. Le mouvement lancé par Kirchner est loin d'avoir bouclé son programme de réorganisation de l'espace politique. D'ailleurs il se cherche. Tantôt il affiche un péronisme éclatant, tantôt il préfère mettre en avant ses nouveaux alliés et le projet de créer une force politique nouvelle. Cette hésitation n'est pas une incertitude me semble-t-il. Mes discussions me permettent de comprendre qu'il s'agit d'une façon d'épouser le terrain tel qu'il bouge de lui-même au fil de la campagne électorale. Celle-ci, il est vrai, dégage peu d'énergie. Peut-être parce qu'elle semble jouée d'avance. Peut-être parce que l'expectative est la plus forte. Ou peut-être parce que le plan de travail ne se comprend pas aussi bien que cela serait souhaitable. Ainsi que penser de ce fait incroyable : jamais Nestor Kirchner n'a dit pourquoi il n'était pas candidat.. Il n'a même jamais abordé le sujet de sa candidature d'aucune façon. Et elle non plus n'a jamais rien dit à ce sujet quand bien même elle n'a pas cessé de faire le bilan plus que positif de sa présidence. Un jour elle a dit qu'elle était candidate. Sans plus. Et la campagne a commencé…


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  1. jennifer dit :

    désolée! Je viens de me rendre compte que l'affiche du Chili est bien là et scannée mais tellement petite qu'on n'y voit rien sur les prix...

  2. jennifer dit :

    On voit quand même que le meeting c'est ce soir "le 29 octobre" et non demain. mais comme elle est arrivée ce matin, ca va. Et on voit qu'il y a plein de sponsors mais on ne sait pas trop si c'est le patronat, ce pourrait être des orga caritatives, des mairies etc...

  3. Anne dit :

    Les prix pour assister à la conférence de Ségolène Royal à Santiago du Chili (sur l'éthique en politique !) sont consultables sur cette page :

    http://tinyurl.com/2br8yo

  4. jennifer dit :

    Bon, j'ai fait ce que nous aurions tous dû faire avant de se disputer, aller vérifier les info et les liens que donnent JL Mélenchon. Bon il faut beaucoup cliquer avant de trouver les prix.

    Le meeting est ce soir à 19h et les prix vont de 48,5 $ à 128,5$. Je ne sais pas le coût de la vie au Chili mais c'est quand même pas bon marché et moi je ne pairai jamais cela pour aller voir un dirigeant de "gauche".

  5. sacha dit :

    Les gens du système actuel font tout pour une bipolarité politique de type à l'américaine. UMP (Rarti Républicain) et "la nouvelle gôche" (Parti démocrate) seraient les alpha et oméga à suivre. Une politique sans grande différence comme on peut le voir dans le positionnement sur le "nouveau" traité européen. "Ne bloquons pas l'Europe" dit François Hollande, ne bloquons pas le libéralisme pourrait-on dire. Ségolène Royal incarne pour moi la même chose que Nicolas Sarkozy. La politque du strapontin. Tout dans les éclats, rien que du terne pour les exploités qui représentent la masse.

    De toute manière, ce système explosera de lui-même car en tirant sur la corde, on en viendra à la rompre et c'est à ce moment que l'on verra dans quels camps se situent les uns et les autres.

  6. Instit dit :

    Lundi 29 octobre, Le Parisien titre : " Le sondage qui change tout ".

    " Selon notre enquête exclusive CSA, six Français sur dix préféreraient un vote populaire sur le nouveau traité européen plutôt qu'une simple ratification parlementaire. Mais le plus étonnant est que, cette fois, ils voteraient oui !

    SUR L'EUROPE, les Français veulent refaire le vote ! C'est le constat très net de notre sondage CSA : 61 % des personnes interrogées veulent un référendum - après celui de 2005 qui vit le non à la Constitution l'emporter - pour ratifier le traité européen « simplifié » adopté le 19 octobre à Lisbonne par les Vingt-sept. Seuls 31 % des Français se contenteraient de la ratification parlementaire voulue par Nicolas Sarkozy (les électeurs de droite, disciplinés, sont beaucoup moins nombreux que ceux de gauche à vouloir revoter : 43 % contre 76 %). Si l'on se souvient des débats passionnés qui avaient marqué la campagne référendaire en 2005, ce résultat en faveur d'un nouveau référendum ne surprend pas.

    Beaucoup plus inattendu en revanche, le deuxième chiffre de notre sondage : si référendum il y avait, 68 % des Français voteraient... oui. Alors qu'ils avaient rejeté la Constitution par 54,68 % des voix. Toutefois, et c'est une différence notable par rapport à 2005, la participation serait beaucoup moins importante : 48 % seulement.

    Deux raisons possibles à ce revirement en faveur du oui. D'une part, l'habileté des dirigeants européens qui ont tout fait pour banaliser ce nouveau texte, le dépouillant de sa solennité - ce n'est plus une constitution mais un simple traité - et, surtout, de ses aspects par trop « libéraux ». Certains, à l'image du « noniste » Jean-Pierre Chevènement, peuvent bien dénoncer un trompe-l'oeil et s'indigner que l'on veuille « faire rentrer par la fenêtre ce que les Français ont sorti par la porte », le fait est que le but du traité est de doter l'Europe d'institutions efficaces. Un des rares points sur lesquels le camp du oui et celui du non se retrouvaient. D'ailleurs, dans notre sondage, 86 % des électeurs de droite et 60 % de ceux de gauche se prononcent pour le oui. D'autre part, peut-être y a-t-il une sorte de regret de « nonistes » qui ont bien dû constater que le fameux plan B n'existait pas. Depuis le double non français et néerlandais, l'Europe est en panne. Pas sûr qu'un traité suffise à la relancer, mais il lui en donnera les moyens. Reste à savoir si cet élan en faveur d'un référendum va s'amplifier et s'il amènera Nicolas Sarkozy à modifier ses plans. "

    http://www.leparisien.fr/home/info/faitjour/articles.htm?articleid=291340877

  7. Le Cors@ire dit :

    M.Mélenchon, je ne suis pas du tout de votre sensibilité politique mais force est de reconnaître que vous avez des convictions et une réelle et sincère force de conviction. Je dois également reconnaître qu'avant beaucoup de politiques consensuels et hypnotisés vous aviez désacralisé la Ségomania. Restez un esprit libre car je préfére débattre avec des gens de votre honnêté et votre caractère qu'avec des "mous" redevables dont les convictions évoluent en fonction des missions qu'on leur propose...L'aseptisation des esprits en en cours mais grace à des électrons libres comme vous le débat et la confrontation d'idées sont encore, heureusement, possibles

  8. GEORGES Christian dit :

    La page est tjs accessible ce 29 oct à 15h06 Mais je l'ai copiée

    http://www.feriaticket.cl/cgi-bin/wspd_cgi.sh/WService=wsPFDD/showEvent.p?eve_id=4217

    ChG

  9. H2 dit :

    @Sacha

    oui, Sacha mais quand ? Et d'ici là ?

    @ Instit

    "Beaucoup plus inattendu en revanche, le deuxième chiffre de notre sondage : si référendum il y avait, 68 % des Français voteraient... oui. "

    Quand la Propagande continue la lobotomisation suit.

    Enfin " Instit " !?...

    Vous savez bien déjà que la première fois les Français allaient voter " OUI " à 85 %. Puisqu'on vous le dit, c'est que c'est vrai.

    L'Oracle nous l'avait affirmer hier il le répète aujourd'hui.

    Les viscères de poulets sont formels ! Ils disent très précisément les choses!

    Avant d'informer les personnes, il faut auparavant les modéliser, mouler leurs cerveaux afin de bien les aérer derrière les oreilles, et à la louche les remplir d'une consistante insignifiance. Moi, je prédits qu'ils voteront à 90,9 % pour le OUI, tellement ce système se renforce chaque jour de l'insignifiance de tous ses membres.

    Vive la com'!

    Notre autodafé quotidien.

  10. H2 dit :

    En fait c'est la suite de l'Oracle qui est interessant et je comprends pourquoi, il n'a pas été relayé par nos donneurs d'ordres favoris, nos Grands Prêtres du Temple.

    Le Temple du "4eme pouvoir" qui loin de venir contrecarrer les Trois premiers les fait tenir ensemble et les renforce.

    C'est ce que nous appelons la "cohésion sociale ".

    Les journalistes (appelons les, "novices" ou "ouvriers spécialisés" du décervelage de masse) ne sont là que pour cimenter la réalité afin que rien ne vienne faire irruption ni évènement.

    C'est l'essentiel de leur actualité à eux, professionnellement parlant.

    Faire en sorte de ne parler de rien tous les jours.

    Ce qui n'est pas facile et demande un certain bagage, un savoir-faire de tous les instants.

    La radio que j'écoutais à l'instant a bien relayé l'information du sondage mais en tronquant la dernière "information".

    La fin de l'Oracle est celle-ci :

    " 52% des inscrits voteraient blanc ou nul ou s'abstiendraient "

    Voila "Instit" vous avez désormais toutes les cartes en main. faîtes attention à ne pas passer sous une échelle aujourd'hui. Et méfiez vous des chats noirs.

  11. H2 dit :

    Donner un statut de protection internationale à ceux qui fuient à cause de la famine, de la faim.

    En des temps de lutte dure contre l´immigration illégale, c?est une proposition qui aurait un air de provocation, si elle n?était pas faite par Jean Ziegler : sociologue et économiste suisse, chargé par l?Onu d´écrire le rapport sur le Droit à l?alimentation. En 2000, il a écrit La faim dans le monde expliquée à mon fils (en France, Seuil, ndt), et plus récemment il a repris le même thème dans L?empire de la honte, (en France chez Fayard). Hier (15 octobre) il était au Parlement européen de Bruxelles pour lancer la campagne internationale de la F.I.A.N,(Face It Act Now) pour le « Droit humain à l?alimentation ».

    Comment avez-vous développé l´idée d´un nouveau régime de protection pour ceux qui fuient la faim ?

    Chaque jour une tragédie incroyable a lieu : des milliers de personnes cherchent à rejoindre l´Europe depuis les côtes de la Mauritanie et du Sénégal, de la Libye et de la Tunisie. Un exode continu qui produit des morts à un rythme, dit-on, de 1.000 par mois et dont les protagonistes sont des réfugiés du fait de la faim. Tous les trois mois le P.A.M,(Programme alimentaire mondial) de l´Onu, trace la carte des zones de la planète où il est impossible de survivre, d´où l´on peut donc facilement déterminer qui fuit pour de simples raisons de survie de ceux qui, bien qu´avec leur propre drame aussi, émigrent pour améliorer leur condition économique. L´Europe réagit à cet exode par une stratégie militaire avec Frontex (l´Agence pour le contrôle des frontières externes de l´U.E), avec des navires de guerre, des avions, des hélicoptères, même si c´est cette même Europe qui, avec son dumping agricole, est largement responsable de la faim qui tenaille l´Afrique. L´U.E paye des centaines de milliards de dollars en subventions à l´exportation et à la production de ses propres produits agricoles et, de ce fait, on peut trouver aujourd´hui dans les marchés des capitales africaines des fruits et des légumes européens vendus à moitié de leur prix de production. On tue de cette façon l´agriculture africaine et on condamne des milliers de gens à la faim. La situation est catastrophique et c´est pour ça que je propose de créer un statut de protection particulière pour eux.

    De quoi s´agit-il concrètement ?

    La seule convention qui existe sur les réfugiés est celle de Genève en 1951, qui limite le droit d´asile aux réfugiés persécutés pour des raisons raciales, politiques ou religieuses, et ici ce n´est pas le cas. Il faut créer un nouvel instrument de droit international, un droit de non expulsion provisoire pour ceux qui fuient la famine, comme celui qui a été créé pour ceux qui fuyaient la guerre du Kosovo. En attendant que la famine cesse. Nous sommes en pleine négociation à l´Onu, mais je crois que nous y arriverons parce que la pression de l´opinion publique est terrible et favorable.

    Quelles sont les échéances pour le vote ?

    L´Assemblée générale la votera quand ma recommandation sera transformée en résolution, mais on ne connaît pas encore exactement la période. Il faut comprendre que je ne parle que des réfugiés de la faim, d´un pourcentage partiel de ces deux millions de personnes par an qui essaient d´entrer dans l´Union européenne.

    D´ici décembre l´Union européenne et les pays Acp, Afrique, Caraïbes et Pacifique, devraient conclure des accords de partenariat économique Epa. Quelle appréciation en faites-vous ?

    C´est une vaste plaisanterie. L´OMC (Organisation Mondiale du Commerce) dit à l´Europe que l´accord de Cotonou signé en 2000 entre l´Union européenne et les ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) ne fonctionne plus parce qu´il est asymétrique et qu´il faut maintenant en faire un autre en syntonie avec les règles de cette même OMC, c´est-à-dire libéralisation totale, c´est-à-dire fin des taxations douanières, c´est-à-dire ouverture totale des marchés africains aux produits agricoles européens super subventionnés. Pour l´Italie et l´Allemagne, les taxes douanières ne représentent rien, mais pour les Etats africains ce sont les seules entrées fiscales.

    La Commission dit que les Epa serviront à créer un marché sud-sud qui n´existe pas pour le moment, et que les entrées fiscales (douanières) seront compensées par des fonds d´aide.

    C´est hypocrite, il n´existe pas de marché sud-sud, tout simplement parce qu´il n´existe pas d´infrastructures pour le réaliser. Et la chose la plus terrible est que les multinationales ont fait des pressions pour insérer les Epa (Accords de Partenariat Economique n.d.l.r.) même dans les investissements. Leur objectif est de n´être plus taxées de façon différente, de ne plus être obligées de donner du travail aux gens du lieu, et de cette manière une industrie locale ne sera jamais créée. Il ne faut pas oublier qu´il y a une pression folle pour conclure les Epa d´ici décembre, et pour le faire l´Ue négocie avec les Acp par le chantage. Parmi les pays Acp figurent 39 des 42 pays les plus pauvres du monde, l´Ue fait avec eux un raisonnement très simple : si vous ne signez pas nous vous supprimons notre coopération technique. C´est une opération d´une arrogance incroyable, de cynisme néocolonial. Mais c´est l´OMC qui la demande, disent les européens. En Inde on ne meurt pas de faim et il y a là la moitié des sous-alimentés de la planète, 380 millions, selon la Fao. Eh bien, après l´indépendance, l´Inde a créé un système de distribution publique, de cartes, subventionné par l´Etat ; l´Omc a demandé la suppression de ce système un nombre infini de fois, mais l´Inde a toujours refusé. L´Europe n´a pas ce courage, bien qu´étant la première puissance économique de la planète.

    Un autre sujet assez à la mode et très étroitement lié à l´alimentation est celui des biocarburants. Vous le critiquez ouvertement.

    Je demande un moratoire de 5 ans. C´est vrai que la détérioration du climat est terrible, mais transformer 26 millions d´hectares destinés à l´alimentation en terres destinées aux biocombustibles est absolument catastrophique. En six mois le prix du maïs a augmenté au Mexique de 300%, et pour 85% des Mexicains le maïs est la base de l´alimentation. Sur 53 pays africains, 38 doivent acheter sur le marché mondial leurs aliments de subsistance, et le prix du blé a doublé en une année. Et puis la pression monte pour la terre. Les multinationales savent qu´ils feront des bénéfices fous avec le bioéthanol et du coup expulsent la population pour s´assurer de grandes portions de terres cultivables. L´Ue veut qu´en 2020, 10% de son essence soit remplacée par des biocombustibles, ce qui voudrait dire que plus de 70% des terres cultivables européennes devraient changer de culture. Ce qui n´arrivera pas ; nous devrons importer, ce qui veut dire qu´en Afrique et en Amérique Latine on réduit les terres qui apportent leur subsistance à la population pour produire le biocarburant dont nous, nous avons besoin. Avec les biocombustibles il faut être très prudents : d´un côté ils contribuent à la lutte contre le changement climatique, mais de l´autre ils risquent d´affamer encore plus les populations les plus pauvres de la planète.

    Alberto d´Argenzio

    Source : il manifesto

  12. Instit dit :

    H2, si par miracle (?!) un référendum est organisé, je parie une caisse de Monbazillac que le NON va de nouveau l'emporter. Je ne crois pas un seul instant que 68 % des Français voteraient OUI.

  13. jennifer dit :

    Par rapport aux gauchistes qui disent que Cristina Kirchner voit trop les hommes d'affaires, j'ai trouvé une explication dans le message de S. Royal qui a rencontré Cristina. je pense que rencontrer les hommes d'affaires est un must quand on va aller au pouvoir, surtout si ils ont l'intention d'envoyer tous leurs capitaux à l'étranger, et de toute façon si on va faire une politique de gauche c'est nécessaire. Ce n'est pas une preuve de trahison en soi. On verra pour la suite...

    Voici l'extrait: "Nous évoquons également ce préjugé tenace, sous toutes les latitudes, qui veut qu?en matière économique, les femmes politiques soient toujours soupçonnées de moins s y connaitre que leurs homologues masculins. Je lui raconte que c?est arrivé à Angela Merkel jusqu?à ce que les milieux économiques s?aperçoivent qu?elle était fort compétente. Cristina me dit avoir multiplié les contacts avec les chefs d entreprise parce qu?elle sentait bien qu?ils s?inquiétaient de savoir quelle était, sur ces sujets, sa vision des choses."

  14. H2 dit :

    @instit

    je serais très heureux de boire du Monbazillac !

    Une anecdote en passant à modeste visée allégorique :

    "Nicolas Sarkozy a demandé à la Garde des Sceaux de modifier la loi pour les propriétaires de chiens dangereux responsables d'accidents mortels. Ils encourront désormais une peine de 10 ans d'emprisonnement, a annoncé lundi l'Elysée.

    Cette demande a été rendue publique dans un communiqué par David Martinon, porte-parole de l'Elysée, à l'issue d'une rencontre du chef de l'Etat avec les parents d'Aaron, l'enfant tué par un chien mardi à Bobigny.

    (D'après agence)

    Je n'ai pour ma part qu'une grande répugnance pour ces imbéciles qui s'achètent des chiens de guerre, le mot n'est pas trop fort, et entre deux packs de bières, laisse dévorer par leur chien, leur bambins de deux ou trois ans.

    La misère financière, sensible et intellectuel de ces pauvres personnes ne peuvent expliquer à elles seules leur négligence crasse et leur douce stupidité lorsque leur enfant sans défense meurt devant leur yeux, alors que mettre une muselière à l'animal ou éviter d'acheter ces chiens tarés aurait été plus simple.

    Et s'il ne fait aucun doute qu'ils sont plus amoureux de leur chien en tant que renforcement phallique indispensable plutôt que de leur chère progéniture, cette triste anecdote m'appararaît révéler au delà de ces carences humaines de bases, l'inanité des décisions gouvernementales en particulier et du système dans lequel nous vivons en général.

    Car ceci étant dit, voilà dressé devant nos yeux en toute lumière le Profil de l'Homme néolibéral:

    Il n'interdit rien et troujours il punit et enferme.

    Là où il serait plus simple d'interdire le commerce de ces chiens et d'en suspendre la reproduction - race de chiens qui je vous le rappelle est aussi lié à l'intervention de l'homme qui sélectionne à chaque portée l'animal le plus mauvais, le plus féroce et le fait se reproduire par la suite avec un congénère de l'autre sexe aussi taré que lui, ainsi de suite jusqu'à l'apparition finale et commercialisable d'un animal complètement dégénéré qui fera la joie des petits et des grands - l'Homme néolibéral préfère ne pas prévenir ni guérir (trop tard !) mais bien punir !

    Car sa joie toute affectueuse est dans la solenité et la jouissance de cette opprobre judicière qui ne réparera rien mais laissera à la merci d'autres molosses, des dizaines d'autres enfants.

    Nous avons là face à face l'Homme Néolibéral et sa créature imbécile.

    le punisseur et le puni, tous deux père et fils du marché libre et non faussé.

    Car interdire le commerce sur le territoire et à l'international de ces chiens irait à l'encontre de la pulsion d'achat et nuirait aux fournisseurs qui les inventent dans leurs laboratoires sordides.

    Rien n'est d'ailleurs dit juridiquement parlant, à propos de ces infames pourvoyeurs de la mort en muscles, en museau et en crocs.

    Ils ne seront viviblement pas inquiétés. Sarkozy y veille. Les affaires sont les affaires.

    Voyez cette pauvre histoire comme l'insigne métaphore de notre système aussi abérant qu'un chien malade.la métaphore du chien pouvant se décliner à l'infini pour dix mille autres choses.

  15. H2 dit :

    Flash info :

    Les amours du milliardaire "BHL" et de Dominique Valls, un temps tenté de rejoindre la Droite et Sarkozy ont dit en choeur, le second citant le premier :

    " (...) Il n'y aura pas de salut pour la gauche sans un acte de rupture qui la fera trancher dans le vif de son histoire, donc de son nom ".

    Ainsi pour le salut de la Gauche, pour qu'elle aille mieux, il faut qu'elle devienne la Droite !

    Mais alors c'est le parti unique !

    Horreur !

    La fausse philosophie, c'est comme les syllogismes, ça fait mal à la tête pour pas grand chose.

  16. Instit dit :

    Le MoDem des Ulis lance une pétition pour organiser un référendum ! Diffusez-la ! Signez-la ! Faites-la signer autour de vous !

    http://comitebayrou.lesulis.free.fr/spip.php?article2134

  17. Claire Strime dit :

    1 parti à 20 euros l'adhésion ce n'est plus un parti socialiste ou social-démocrate d'Europe mais 1 vrai mouvement populiste d'Amérique du Sud!

    Reste plus qu'à trouver une grande dirigeante protectrice. M.le Sénateur vous pouvez reprendre quelques gorgées de ginebra (gin à la genièvre), avec le cours de l'euro vous avez les moyens de vous régaler.

  18. alexandre dit :

    Et pendant ce temps là, le pouvoir d'achat des français augmentait... Enfin, de certain français :

    " Le salaire mensuel du chef de l'Etat serait ainsi revalorisé de 140%, de 8.300 à 20.000 euros bruts. "

    source Reuters.

    http://today.reuters.fr/news/newsArticle.aspx?type=topNews&storyID=2007-10-30T150605Z_01_CHE045149_RTRIDST_0_OFRTP-FRANCE-ELYSEE-TRAITEMENT-ASSEMBLEE-20071030.XML&archived=False

  19. patrice dit :

    Voila ce que j entendais dès le mois de Novembre 2006... Elle est populaire, c'est une femme, elle va gagner.

    ...

    Elle est populaire, c'est une femme, elle va gagner.

    Résultat, impossible de discuter du fonds avec les pro royal.

    Et la gauche perdit ces élections... Une fois de plus...

    Elle est n'est pas populaire, c'est une femme, ET ELLE A PERDU !

  20. patricia dit :

    Quelle analyse patrice ! ça vole haut

  21. Belgo3.0 dit :

    bonjour Camarades,

    si l'International vous intéresse,

    j'ai déposé ici

    http://cypluraghi.free.fr/forum/read.php?2,175,1605,page=10#msg-1605

    des liens vers Newsweek et le NY Times

    concernant

    l'immunité offerte aux mercenaires de Blackwater

    l'audition de l'Attorney General sur la torture par noyade

    le massacre de Haditha par des Marines

    AS

    le Belge

  22. Belgo3.0 dit :

    ouioui je sais que c'est hors sujet

    mais en France les médias ne parlent guere de Blackwater

    vous avez l'affaire de l'immunité sur yahoo en Français

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20071030/twl-usa-irak-violences-securite-prev-ba734b9_1.html

    (merci pour le pardon bloguesque sur ce hors-sujet)

    tiens au fait c'est pas la Royal qui aurait parlé de l'immunité offerte à Blackwater dans sa CELEBRE Conférence sur l'Ethique en Politique, j'en suis assuré...

    AS

    le Belge

  23. Claire Strime dit :

    Je n'arrive plus à avoir les pages 2...Effet de la genièvre transgénique?

    Et puis j'ai trouvé ça sur lefigaro.fr;

    des soutiens comme ça... (il a bu quelque chose lui aussi?):

    "Publié le 31 octobre 2007 à 07h24

    Allègre : "Ségolène pas éliminée du jeu"

    Ségolène Royal "a un comportement plus intelligent que la plupart des leaders socialistes", déclare dans un entretien à Libération publié ce matin l'ancien ministre de l'Education Claude Allègre, qui "ne pense pas que Ségolène soit éliminée du jeu".

    "Son positionnement face à Nicolas Sarkozy, ainsi que celui de Pierre Moscovici, est le bon. Je trouve Ségolène très bien, responsable", déclare CLAUDE ALLEGRE,

    qui n'avait pourtant pas ménagé jusqu'à présent ses critiques contre la candidate socialiste à la présidentielle."

  24. Anne dit :

    Ségolène ferait-elle des ménages comme Al Gore ?

    http://www.pour-politis.org/spip.php?article395

  25. kate dit :

    Je réitère ma proposition de communiquer à toute personne le souhaitant, le projet de constitution européenne pour l'Europe, qui à mon sens, répond tout de même mieux aux désirs des citoyens, sans pour autant aller contre les "désirs" des "européistes"(fédéralisme, importance de l'Europe, marché commun, etc.)

    mon adresse e mail est : kateflorin@yahoo.fr

    Si mon texte vous plait, n'hésitez pas à le faire connaitre, et mieux encore à l'envoyer à votre député ou sénateur.

    Cordialement

    Kate

  26. Annick JS dit :

    Monsieur Mélenchon, merci de ce que vous faites et de la matière a réflexion que vous apportez au débat.

    Merci aussi pour votre livre, que je viens de terminer... vivement que nous puissions tous (socialiste, communiste et toutes les bonnes volontées de gauche)nous "mettre en tas" pour reconstruire cette Gauche.

    Car après ce que j'ai lu et entendu depuis deux semaines a propos de la ratification du TCE, me mets au bout de l'écoeurement. Cett foule des démocrates du PS ne sont vraiment plus a un reniement près et l'orientation est définitivement au centre-droit.

    Ce qui m'agace le plus c'est que par leurs attitudes, ils ne permettent plus de parler de Socialisme sans devoir a chaque fois préciser qu'il ne s'agit en rien de leur version.

    Merci et bon courage.

  27. chatel dit :

    La Commission Balladur propose qu'un dixième des électeurs puissent déclencher un référendum. Il faudrait s'appuyer sur cette proposition pour exiger la tenue d'un référendum sur le mini traité, les français y semblant très majoritairement favorables. Il faudrait également interpeller sur ce point les membres de la Commission Balladur, dont J. Lang, qui, s'ils sont cohérents avec eux-mêmes, ne peuvent qu'être favorables à un référendum sur le nouveau traité.

  28. paule dit :

    et dire que tout ce joli monde se dit faire parti du PS; Ne cherchons donc pas pourquoi le PS est entrain de se casser la gueule. On dirait une bande de joyeuses comères. Du constructif Messieurs, mettez votre savoir au service de la france.Mais vous ne savez que baver.Elle vous fait peur Ségolène, alors vous ne savez pas quoi trouver pour essayer de la descendre.si seulement vous pouviez être aussi dignes qu'elle........

  29. grosse claque dit :

    Ras le bol avec l'argument débile des 17 millions etc qu'on insulterait en critiquant la pintade du Poitou.

    Dans ces conditions, critiquer Sarko, c'est insulter les 19 millions de Français etc.

    Moi aussi, j'ai voté contre Sarko, en hésitant longuement (si c'était à refaire, je m'abstiendrais), et j'irai même plus loin que H2 : parmi ceux qui ont voté Ségo au 1er tour, il y avait des gens qui, s'ils avaient suivi leur c?ur et leurs convictions, auraient voté PC, ou Besancenot, mais qui, craignant de voir à nouveau revenir Le Pen, se sont résignés à voter PS.

    D'ailleurs, osons le dire, et pour ma part, je l'ai pensé dès le début, Ségo était la candidate choisie par Sarkozy. On connaît ses liens avec les patrons de médias. Quoi de plus simple que de surmédiatiser la dame, d'où l'envolée dans les sondages, dont on sait ce qu'ils valent, d'où le choix de la candidate.Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il y a eu débat au PS. Les postulants n'ont pas débattu, ils ont monologué côte à côte, sinon, l'inconsistance de Madame Royal serait clairement apparue! Fabius ou DSK l'auraient ratatinée.

    Il serait temps pour le PS de se remettre à penser, et à faire de la politique. On aimerait l'entendre hurler devant ce qui se passe, et qui est proprement (salement plutôt) scandaleux : on refuse d'augmenter le salaire des prolos, et on bourre ses propres poches de billets.

    Ras le bol de la politique de bobos, du cucul gnan gnan bons sentiments, des protestations molles. finalement un Bayrou cogne plus fort à l'Assemblée que les députés PS. Seule, apparemment, Aurélie Filipetti a déclaré que l'augmentation que s'est fait voter Sarko était une insulte à la misère des pauvres.

  30. c?perjo dit :

    @ grosse claque

    T'es pas conscient de ton crétinisme, de ta connerie en disant la "pintade du Poitou" et "Sarko"...

    Tu te dis de gauche, comme ton gourou Mélenchon, et t'as plus comme lui, de fiel envers Royal que Sarkozy !

    Royal, bien avant d'être choisie par les militants PS,est venue, elle, discuter et débattre avec ces militants de province (on a même eu droit de la part de ses adversaires, à des videos tronquées pendant les primaires)...

    Royal sait que l'urgence c'est pour les petits, ceux qui crèvent des crédits revolvings, les assujettis du RMI, les smicards, les handicapés pauvres... C'était dans ses propositions, dans ses discours comme dans ses actes de présidente de région...

    Au contraire de l'hôte de ces lieux, dont les seuls combats ont été pour l'augmentation de la rémunération des sénateurs, empêcher la gauche de la gauche de se rassembler, et faire perdre Royal !

  31. chatel dit :

    @céperjo

    SR qui s'était fait le chantre de la démocratie participative pendant la campagne présidentielle est-elle favorable à un référendum sur le mini traité?

  32. chatel dit :

    Ou bien est-elle sur la même ligne que F. Hollande qui a décidé très démocratiquement de ne pas demander à NS d'organiser un référendum alors que la candidate du PS avait promis d'en organiser un pendant la campagne?

  33. Anne dit :

    Toute l'"affaire" Ségolène au Chili remarquablement décryptée ici :

    http://www.lalettrevolee.net/article-13427239.html

  34. FP NICOLAS dit :

    Mme Royal a rencontré les syndicats, les salariés, les médecins et les entrepreneurs: quoi de plus normal dans un pays ?

    C'est un mauvais procès par un jaloux qui n'est pas invité et pour lesquel personne ne paierait un kopeck. Désolé M. Mélenchon mais c'est bien l'ipression que vous donner.

  35. TATARD dit :

    Bioéthanol – ce qu’il coûte et ce qu’il donne

    Il faut un peu plus d’un litre d’équivalent pétrole pour produire un litre de bioéthanol.
    Ces chiffres s’entendent depuis les labours jusqu’à la dernière distillation.
    Il faut un 1,600 litre d’éthanol pour fournir la même quantité d’énergie qu’un litre d’équivalent pétrole.
    Où est la bonne affaire ?
    Ce n’est pas parce que le monde entier déraisonne qu’on doit refuser tout effort de réflexion, quelle que soit la position sociale ou politique.


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