Il pleut. Sans cesse ! J’ai fini d’écrire mon livre il y a une demie heure, à la campagne, dans le Loiret où je me trouve. Depuis trois jours, non stop, je découpe, raccourci, précise, biffe, rature, colle et recolle du matin au soir et une partie de la nuit. Je pensais qu’un cadre bucolique faciliterait le transit des mots vers le clavier de l’ordinateur. Au lieu de ça, j’ai ramassé un rhume de première. Le 9 août sous la pluie à côté de Montargis avec un rhume, l’univers entier est un rêve glauque…

L’affichette à la maison de la presse de Timory affirme que la météo n’a pas fait fuir les touristes… J’approuve les touristes qui ont eu le cran de rester à Montargis.

Mon poste de télé lui a explosé. Je n’ose pas attribuer ça à l’humidité. Car j’ai parfaitement compris qu’avec le réchauffement climatique la sécheresse avançait. D’ailleurs, quoiqu’il tombe des seaux d’eaux du ciel, la mare à côté de chez moi se vide à vue d’oeil. Le monde et la réalité, d’une façon générale, deviennent des états confus en ce moment. En ce qui concerne la télé, j’ai acquis un modèle de poche, ou presque, pour pouvoir suivre l’actualité. J’ai pas été trop bousculé dans mes habitudes. Excitant comme jamais ! Sarkozy va être reçu à déjeuner par Bush. Mille dieux ! Même en plein été pourri le spectacle continue ! Je comprends que ma télé ai préféré exploser ! Mon éditeur se la coule douce en Bretagne et quand je l’appelle il ne fait même pas l’effort de s’écarter de la mer que j’entends clairement battre le rivage. Michel Soudais tourne en rond parce qu’après l’avoir coincé quatre fois par jour pendant quinze jours j’ai disparu depuis la dernière navette du texte entre lui et moi dimanche soir dernier. Je suppose que c’est pour ça qu’il à décider de « faire le canal du midi à vélo » comme me l’indique son dernier SMS dont je déduis qu’il me l’a envoyé depuis le bistrot où il est allé acheté des palmes pour sa bicyclette…

François Delapierre m’a appelé de Pékin pour me donner son impression sur le livre tel qu’il l’a reçu.
Demain Delapierre sera au Tai Chan, la montagne sacrée des chinois. Exactement ce que j’aimerai faire ! Ici sur la place de Timory ça le fait moins quand j’y passe. Mais je suis entre mes quatre murs le plus clair du (mauvais) temps. Un chat d’une taille monstrueuse s’obstine à vouloir entrer chez moi. Je me demande pourquoi. Essayer de comprendre les intentions d’un chat est peine perdue. On fait avec. Je lui ouvre. Il entre. Et veut ressortir de l’autre côté. J’ouvre de nouveau, de l’autre côté. Il passe. Il m’a domestiqué.

Vous pouvez retenir mon livre en le commandant chez votre libraire préféré. Ca s’appelle: « En quête de gauche » et ça parait chez BALLAND. Si vous le faites, le libraire est content et ça permet de contrer les grandes surfaces qui se mêlent de librairie. Mon éditeur aussi est joyeux parce que ça augmente le nombre de points de ses points de vente. Michel Soudais sera aux anges parce qu’il se dira qu’il a participé au chef d’?uvre de l’été. Et moi, je serai rassuré de penser que cette vie de malade sous la pluie du Loiret a quand même un sens?

Sinon je devrais en rester sur l’impression glaçante du courrier que m’a envoyé le parti socialiste. Génial ! J’apprends qu’il n’y a pas de place dans les Hôtels à la Rochelle et que je n’ai qu’à me débrouiller pour me loger si je veux venir. Et on me demande aussi si je veux préciser dans quel atelier je veux  » parler depuis la salle » pour  » laisser du temps aux participants ». On peut dire que je suis attendu. Ca fait plaisir ! En tous cas on ne pourra pas dire que c’est à la lecture de mon livre que mes chers camarades auront décidé de me maltraiter. En fait, renseignements pris pas mal de monde est traité de cette façon. Il va donc y avoir une ambiance du feu de Dieu là bas. Et le calendrier est superbe. Juste avant où le même jour, il y a aussi la Fête de la Rose à Frangy chez Montebourg et l’autre fête à Melle, chez Ségolène Royal. Au sujet de celle-ci le message envoyé à la terre entière entière, et même à moi, précise qu’il y aura des bus à la gare pour rejoindre la fête. Si ça se trouve ils vont me proposer un hébergement et un temps de parole dans un atelier pour présenter ma version de  » l’ordre juste« …. Au moins, je sens qu’eux s’intérressent aux gens qui vont prendre le car.

Je pense que toutes ces activités et ces débats très excitants, ça va dégager un maximum de camaraderie et que ça donnera quelque chose de très encourageant pour la gauche… Non?

Avant ça, il me faut des vacances d’urgence. Mais je dois d’abord sortir ce mon lit. Car le rhume est monté aux oreilles et je suis sur le flanc. Le vétérinaire est passé. Il a dit que dans une semaine il n’y paraitrait plus! Je pense qu’il se voulait rassurant! Une semaine! Au secours. Et mes vacances?