29juin 07

Voici une annonce. Mon blog fait l’objet d’attaques informatiques incessantes dont mes amis sont en train d’identifier les auteurs (quoiqu’ils passent par un serveur hébergé en Russie pour agir)….C’est pourquoi, à intervalle régulier, la communication est rendue impossible, que vous ne pouvez pas accéder au site et que je ne peux pas installer mes notes. D’une façon générale nous avons observé à quels moment ces attaques intervenaient et il est assez évident que cela est coréllé au contenu de mes notes….. Je compte sur le savoir faire de ceux qui apprécient ce que je dis et mon droit de le dire pour me proposer des répliques efficaces adaptées à la violence du procédé dont je suis victime.

La session parlementaire qui reprend c’est d’abord des auditions sur les textes de loi en préparation, notamment le texte sur les universités. Mardi l’UNEF. Et mercredi matin le groupe socialiste du Sénat auditionnait le président de la Conférence des présidents d’université puis le SNES SUP. L’après midi, mêmes auditions à la commission des affaires culturelles du Sénat. Je me suis dispensé de la deuxième tournée. Mais j’ai passé mon déjeuner avec un ami de longue date le président de l’université d’Evry, Richard Messina avec qui j’entretiens une complicité philosophique avancée. De tout cela je retire une impression générale : la réforme est mieux reçue que je m’y attendais.

Syndicalement l’opposition s’accroche sur des points à l’intérieur de la réforme. Ils sont importants. Mais ils ne contredisent pas la logique globale de cette réforme. Le président de la République peut bien céder ici où là, y compris sur des morceaux substantiels qui amplifient l’esprit de ce qu’il entreprend, cela ne remet pas en cause la direction générale de ce qu’il a engagé. Les étudiants veillent sur leur niveau de représentation et sur la sélection entre les cycles. Soit. On comprend. Ils vont obtenir satisfaction sans trop de difficulté. L’essentiel pour les libéraux n’est pas là. Le niveau de la représentation étudiante dans une université n’est pas un obstacle au projet. Autre chose : céder sur la sélection à l’entrée du cycle qui suit la licence est gênant si l’on veut relâcher la pression sur le premier cycle de l’université et améliorer les statistiques de réussite à la fin des trois premières années. Mais ce n’est pas mortel pour la réforme. En continuant à faucher les candidats au niveau licence, l’institution peut encore bien maîtriser le flux de ceux qui peuvent prétendre continuer au delà. Ca se gère. De même les amendements de la Conférence des présidents d’université sont du domaine de l’aménagement rationnel. Pour ma part je conteste radicalement l’angle d’entrée dans le dossier de la réforme de l’enseignement supérieur et le point d’arrivée visé. Voici pourquoi. Le problème numéro un de l’université ce n’est pas la manière dont elle est « gouvernée ». C’est l’objectif qu’on donne à ses missions. Et quelqu’ils soient c’est aussitôt la question sociale qui est soulevée. D’abord la misère des étudiants (40% vivent sous le seuil de pauvreté) cause principale du massacre des postulant en premier cycle (encore ne compte-t-on dans la statistique que ceux qui se sont présentés au examens, l’indigence des moyens mis à disposition des universités, la nullité des systèmes de transition du secondaire au supérieur pour les bacheliers de la voie technologique et professionnelle, et ainsi de suite. Aucune de ces questions ne peut être réglée par ce qui est proposé. Ou plus exactement tout peut l’être à la condition que l’on accepte l’idée centrale : les universités se débrouillent comme elles le veulent, l’état n’a plus d’autre obligation que celle d’une allocation pour services rendus? C’est cela le sens de l’autonomie. Ce que nous voyons est la première étape d’un projet repris cent fois depuis trente ans par la droite avec la complicité active des notables et mandarins qui voient le pouvoir et ses attributs délicieux venir dans leurs mains avec le même appétit que tant de féodaux locaux ont vu l’état se démembrer à leur profit local. Sur le fond voici l’affaire : il s’agit de créer le marché de l’Education. Pour qu’il y ait un marché de l’Education il faut qu’il y ait une concurrence des producteurs de savoirs et de formation. L’autonomie est la phase numéro un de cette mise en concurrence et sa condition initiale. Y parvenir est l’objectif clef pour les libéraux. Le reste suivra dans les prochains trains de réforme. Une fois la pente prise le reste viendra tout seul et comme logiquement. Le moyen numéro un est l’intéressement personnel des acteurs à cette mutation. La recette existe. C’est comme les stocks options. Ils ont été inventés pour intéresser personnellement les dirigeants d’entreprises au changement d’objectifs prioritaires de leur gestion. Depuis ils sont polarisés sur la « production de valeur ». De même, l’autonomie prévue « permet » donc une modulation des rémunérations et des charges de travail qui permet d’intéresser de leur point de vue particulier ceux qui vont en bénéficier. Je laisse là-dessus sur le sujet pour l’instant. Il va assez revenir dans les prochaines semaines.

Ce blog va se passer de moi ces quelques jours qui viennent. Mais ce ne sera pas à cause d’attaques russes. Je vais être retenu loin d’un clavier d’ordinateur. En effet, PRS tient une Convention aux alentours de Bordeaux ce week end. Auparavant je dois participer à des réunions de mise en place de groupes PRS dans la région Poitou Charente puisqu’il s’en crée un dans chacun des quatre départements de la Région? Nous allons donc avoir plusieurs jours de travail politique intense, loin des yeux et des oreilles trop curieux. On peut trouver cette manie de la discrétion (nous ne sommes pas secrets, nous sommes discrets?) étrange à l’heure du déballage général. Sans porter de jugements sur ceux qui adhèrent au mythe de la « transparence » de la vie collective, disons que nous avons une vision assez éloignée sur ce sujet. Pourquoi ? En réalité la « transparence » dont chacun se rengorge est un bobard destiné à la fois à enfumer les naïfs et a disposer d’un code commun avec les journalistes qui dès lors « peuvent faire leur travail », c’est-à-dire celui qui est attendu d’eux. Dans tous les cas, il s’agit d’une mise en scène de décisions déjà prises ou du fait qu’on compte sur la présence des médias pour arriver à contenir une situation trop mouvante. Des fois il y a des ratés bien sur. Mais aujourd’hui le danger de perdre le contrôle d’une image de situation est faible parce que gens de presse et politiques sont trop intimement mélangés pour que les dérapages ne soient pas aussitôt contrôlés. Déjà la plupart des images prises le sont sur commande. Cela signifie qu’en arrivant les caméramans savent ce qu’ils doivent filmer car cela a été décidé par des gens qui ne sont pas là le plus souvent. Ensuite les journalistes radios et ceux de l’écrit calent ensemble leur « lecture » de ce qui se passe. Tous diront la même chose, au détail près. Et ils diront aussi, à quelques détails près, ce que les agents d’influence des principaux protagonistes leur ont annoncé avant pour les « aider à comprendre les enjeux ». Enfin une partie d’entre eux est acquis à telle ou telle personne : leur expression et parfois leur bande sonores se coordonne jusqu’au point de s’échanger. On avance donc presque toujours en terrain connu d’avance. Mais ils reste un problème : où préparer la scène donnée à voir ? Il y a toujours une réponse à cette question puisqu’il y a toujours un besoin à ce sujet? Il est temps de dire que la transparence des relations humaines est un mythe qui débouche sur la névrose pour ceux qui se risqueraient à la mettre en ?uvre réellement. Ce qui est vrai dans la vie privée est vrai aussi dans ce cas de la vie publique. Pour toute chose il y a un temps de germination où tout ne peut pas être prévu d’avance, où les discussions rebondissent et où il faut prévoir d’être aussi capable d’oublier pour avancer?Seule ces réunions sont pleinement authentiques et seules celles-là permettent à un groupe humain de fabriquer sa cohérence et son homogénéisation intellectuelle réelle. Nous assumons complètement cette réalité à PRS. La Convention de PRS est donc préparée par un texte qui synthétise des documents déjà en circulation depuis parfois pas mal de temps sous les formes les plus diverses telles que des articles, tribunes ou discours des uns et des autres de nos dirigeants. Le texte lui-même circule une quinzaine de jours avant. Le plus souvent il est assez profondément remanié sur place par une commission d’écriture qui reçoit les amendements où s’auto saisit d’ajouts quand la discussion a prouvé que c’était nécessaire. Bien sur ne participent à cette alchimie que ceux qui en sont capables et que les groupes ont dûment mandaté pour cela. Quelques nouveaux adhérents assistent aux travaux de façon exceptionnelle : ils n’ont pas la parole ni aucun pouvoir. Ils sont là pour faire connaissance avec cet échelon de décision, apprendre ses règles de fonctionnement statutaire et ?coutumier. Nous ne pratiquons pas la démagogie qui consiste à dire à un nouvel arrivant qu’ils est censé en savoir autant que les autres alors que ce n’est pas vrai et que cela permet seulement de lui clouer le bec parce qu’il n’ose pas s’exprimer faute de connaître les codes. Aucun témoin extérieur ne vient compter les points. Dans ces conditions la réunion est totalement sincère, sans agressivité, et son résultat est davantage collectif que seulement démocratique. C’est un régal. Vous trouverez sur le site de PRS des images choisie et le texte adopté, la semaine prochaine.


Aucun commentaire à “Sous le feu "russe"”
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  1. chatel dit :

    Le but de la réforme de l?université est limpide : il s?agit en effet de créer un marché de l?éducation et de mettre en « concurrence les producteurs de savoirs et de formations ». Mais comment se fait-il que l?enjeu majeur de cette réforme soit généralement passé sous silence? Toute compétition supposant des gagnants et des perdants, ceux qui sont concernés par cette réforme croient-ils tous pouvoir figurer parmi les gagnants ? Ont-ils intériorisé à ce point le mythe du « gagnant-gagnant » ?

    "Pour toute chose, il y a un temps de germination". L?image est très juste. La germination a lieu sous terre et non en pleine lumière

  2. yves le henaff dit :

    Saluts,

    Je se suis pas russe, je vous promets...

    Mais, Besancenot'est poursuivi par des huissiers" (sic); c'est son seul message depuis 15 jours- je m'inquiete (ou,il y en a maintenant deux?...)

    Vous, c'est les Russes?

    Bigre, tout se complique?

    Quant a la democratie et PRS, je ne comprends pas, je dois dire.

    Si c'est pour empecher les imbeciles de dire des conneries:

    la politique des derniers mois a du vous apprendre une chose:

    peine perdue.

    Bonne cogitation, en tout cas

    Et, blogs, flogs (les faux blogs) et slogs.. et que faire sans vous lire...?

    Yves Le Henaff

  3. chatel dit :

    @ Social traître

    "C'est sûr que votre blog a une telle aura qu'il est dangereux...". Si vous ne le pensiez pas, pourquoi vous seriez-vous donné la peine d'écrire ce commentaire?

  4. daniel toulon dit :

    bon travail à BORDEAUX.Ayant assité à une réunion de PRS à toulon,j'ai dit ce que je souhaitais concernat PRS.D'association PRS doit devenir une organisation politique,qui sera la seule à avoir la capacité de rassembler tous ceux,les connus et les inconnus,qui se réclament de la gauche antilibérale.Les 10 prochaines années avec SARKO vont etre longues,mais peuvent etre bénéfiques pour cette gauche.J.Marc AYRAULT,président du groupe socialiste,démontre le peu d'entousiasme du PS pour une réfondation et un ancrage à gauche.Si la gauche ne se rassemble pas,ce n'est pas 10 ans mais au moins 23:je fais référence à la prise de la république par DEGAULE en 1958;il a fallu attendre 1981

  5. Delb dit :

    Salut Jean Luc,

    j'avais noté que çà "buguait" sérieux sur ton blog depuis qqs jours....Il y a des snipers dans les collines !

    Bon courage pour les temps prochains...et les débats de rénovation de notre gauche malade.

    Sinon,il faut laisser les "zopposants" comme "social traitre " s'exprimer. Sinon, il y a risque de trouver un blog,comme celui de A Montebourg,alias le poulet de batterie qui se voyait lion rugissant,dans lequel ne sont publiés que des messages de complaisance, des hagiographies, qui ne permettent pas la libre pensée.

    Amitiés Socialistes de Gauche !

  6. sedreen dit :

    Bonsoir Delbé,

    les messages de tous sont acceptés sur ce blog, seuls les messages débordants d'insultes sont visiblement supprimès de de ce blog... et c'est tant mieux !

    qu'ils apprenent donc à argumenter plutôt qu'à insulter.

  7. NEDELEC dit :

    Bonjour,

    Tout à fait d'accord sur l'objectif inavoué de la réforme des universités: créer les conditions de la concurrence des producteurs de savoirs. C'est une réforme de plus au service du projet de mise en concurrence croissante des activités humaines.

    En revanche, le théme du mythe de la transparence des relations humaines mériterait à mon sens des éclaircissements. Les médias entravent l'appropriation populaire des projets politiques et brouillent la lisibilité des clivages de fond c'est entendu.

    Mais la gauche n'a pas été capable de s'unir pour mettre en place une alternative libératrice. Comment dans ces conditions restaurer ou maintenir la confiance dans les forces politiques si l'on ne fournit pas un effort de transparence.

    Il faut que les quartiers populaires participent réellement à l'élaboration du projet politique. C'est le meilleur moyen de démonter les argumentaires sur l'assistanat et l'idéologie répressive de la droite. Ce sont ceux qui subissent le plus l'échec scolaire et l'insécurité (par exemple) qui sont les mieux à mêmes d'en expliquer les causes et d'en ébaucher les remèdes. Ce n'est pas de la démagogie. Certains citoyens des quartiers sont prêts à le faire pourvu qu'on soit capable de leur donner suffisamment confiance en eux pour qu'ils parviennent à s'exprimer dans des réunions collectives. Ils ont le courage et la volonté de consacrer du temps à la réflexion politique alors qu'ils n'ont pas la sérénité d'esprit de ceux qui sont à l'abri des grosses difficultés matérielles (la pénurie de logements abordables est une catastrophe). Ils méritent tout de même de contribuer à l'élaboration du projet de la Gauche sinon ce n'est plus la peine de parler de projet égalitaire et émancipateur.

    PRS a réalisé un travail pédagogique de valeur dans le cadre des ateliers de lecture. La logique d'éducation populaire dans laquelle s'inscrit cette activité doit pouvoir s'articuler avec l'élaboration des textes par "les plus capables" (c'est un terme que je n'aime pas)des militants. Les ateliers de lecture doivent pouvoir servir inciter à l'élaboration collective de textes dans les quartiers, il me semble.

    Cordialement,

    Hélène

  8. natleval dit :

    C'est vrai que j'ai essayé maintes fois de venir sur le blog et c'était impossible et ce sur plusieurs ordi que j'ai essayé. Je pense que c'est en lien avec l'offensive actuelle (retrouvée dans tous nos journaux) sur Chavez qui est d'ailleurs une attaque partout en Europe et aux USA. Je me disais JL ne laissera pas passer les insanités sorties dans la presse pour discréditer le processus bolivarien. Non l'empêcher de parler était le mieux.

    Les USA l'ont mauvaise sur l'Orenoque: qu'ils ne puissent pas sortir des profits juteux de ce pétrole qui ferait du Vénézuela le premier producteur au monde avant l'Arabie Saoudite. Alors ils retirent leurs firmes alors que les français eux ont préféré laisser Total, même si leur part d'actions est minoritaire face à celles du gouvernement, même s'ils doivent payer beaucoup d'impôts, c'est quand même toujours profitable pour eux.

    Mais les USA en ont pris plein leur arrogance et donc jouent les vexés et les fiers en déclarant se retirer. Puis on nous sort que Chavez est corrompu et toute sa famille et autres inventions. Alors qu'au fond c'est le pétrole et toujours le pétrole qui meut les USA.

    Je suis sûre que la campagne d'intoxication par les medias contre Chavez s'étend à la toile. Donc il faut fermer le bec au sénateur qui a le coeur pour l'Amérique latine. Comme cela les images et les mots mensongers resteront dans les têtes, et on continuera d'ignorer tout ce qui se passe au Vénézuela, ne retenant que les calomnies.

    Pour l'université, je pense aussi que c'est très grave et que les syndicats n'ont rien obtenu.Enfin je ne connais pas bien le détail, c'est une impression générale mais il me semble que l'autonomie des universités, et en particulier des budgets nous mène tout droit à la privatisation des universités. Ce qui m'étonne c'est que je n'ai pas entendu une voix claire et forte qui en parlait comme cela. On noie le poisson comme d'habitude avec Sarkozy. Même les syndicats ne sont pas très clairs, il me semble.

  9. Damien Ferlin dit :

    La politique étant le creuset nauséabond de la société, ne pensez vous pas que toutes les éjections putrides qui y sont versées soient naturelles?

    Un peu de sérieux, il n'y a rien de bon là dedans... Tout juste des bras le corps contre la partie adverse... Alors que tous ont le même sens; diriger.

    Diriger ceux qu'ils ont le plus négligés depuis le début, les petits. Diriger et subjuguer par des artifices de plus en plus lumineux...

    Mais à la base, rien ne bouge. Si!, pardon.

    On s'enfonce...

  10. H2 dit :

    Pillage de l'argent Public :

    Les nouveaux seigneurs se servent déjà !

    LA CARTE BLEUE DE MADAME CECILIA SARKOZY

    LES SARKOZY SURPRENNENT ENCORE!

    D?après « Le Canard Enchaîné » du 28 juin 2007, l?Elysée aurait demandé aux fonctionnaires de la Recette Générale des Finances de fournir un moyen de paiement pratique pour ses frais personnels : une carte bleue. Ils l?ont obtenue.

    Les dépenses de la première dame de France seront directement débitées sur le compte du Trésor Public. Le cabinet de Cécilia Sarkozy confirme et précise même : « Monsieur Sarkozy n?a pas encore utilisé sa carte et Madame s?en est servie 2 fois pour des déjeuners de travail. Les factures réglées sont de 129 et 272 euros. »

    « Le Canard » rappelle que ce procédé est une nouveauté puisque, jusqu?à présent, les femmes des Présidents étaient entretenues par « les petites mains du château » ou par l?aide de camp du président. On peut comprendre que Cécilia Sarkozy ait besoin d?un moyen plus moderne pour ses dépenses. Tiens une autre idée, que toutes les dépenses de la nouvelle « première dame » soient rendues publiques, ça ce serait moderne et novateur ! Cela permettrait une transparence totale quant à l?utilisation de l?argent public, le nôtre.

    Matthieu Martin

    Publié le 28 juin 2007 @ 19:48 par LaTeleLibre.fr

  11. max dit :

    peut etre que c'est des gens qui en ont marre qui tu soutiennes chavez, les iraniens et tous les dictateurs de la planete

  12. Belgo6.0 dit :

    Chavez est il un dictateur ?

    Ca reste à prouver.

    Je n'aime guere que les droitiers polémiquent par la calomnie.

    Si tu as des c...j'attends tes arguments.

    Le Belge

  13. UNEF dit :

    Pour repondre à Natleval, sur la reforme des universités, on ne peut pas dire que rien a été obtenu, notamment pas la CPU et les syndicats étudiants.

    D'abord, il a été obtenu un engagement sur la représentativité étudiante, ce qui est nécessaire.

    Puis evidemment l'engagement de faire une reforme qui concernerait l'ensemble de nos universités.

    Enfin, et c'était un casu belli, la selection en 1ère année de Master ne sera pas mis dans les textes, c'est un recul du gouvernement sur cette question pour la troisième fois cette année.

    Dans les conditions de négociations, avec le rapport de force impossible du aux vacances, ce sont des étapes importantes obtenues par l'UNEF notamment, mais force est de constater que c'est aussi et surtout du au fait que la CPU(Conférence des présidents d'universités) n'ai pas lacher, eux qui doivent appliquer la reforme.

    Ce texte est il maintenant acceptable? Evidemment non. Peut on envisager un recul? Evidemment non.

    La question de l'autonomie qui est en fait celle des gouvernances des universités n'est pas de celles qui peut amener la revolte étudiante.

    Donc une première étape aura été franchie dans la libéralisation des universités. Les entreprises s'implantent de plus en plus avec la volonté de mettre en place des formations à la carte pour leur besoins.

    Mais après la mise en place des PRESS et autre poles de compétitivité, après la loi sur la recherche d'avril 2006 passée sous silence pendant le CPE, c'est une logique qui continue et qui aura d'autres aboutissements.

    Mais les syndicats des universités et d'étudiants peuvent ils pour le moment changer la donne? Le programme du parti socialiste contenait en son sein la question de la gouvernance des universités. Mme Royal est favorable a cette reforme. La gauche semble avoir abandonné l'idée d'une université pour tous garantie par un veritable service publique.Les autres forces politiques étant affaiblis, il sera donc difficile, pour le moment, de frainer la logique liberal qui fond sur les univesités.

    La question ensuite posée par M Mélanchon est très juste.Quid du 1èr cycle et des 40% d'échec en 1ère année.Quid de la moitié des étudiants qui se salarient pour financer leurs études?Des 100 000 vivant sous le seuil de pauvreté?DE ce qui n'accedent pas au systeme de l'enseignement supérieur?

    Rien ne semble préparer la dessus, et c'est la qu'il faudra intervenir.

    Il nous faudra aussi intervenir sur les postes: 10 000 supressions pour 2008, veux t'on tuer notre systeme d'education?

    Enfin, pour l'université je pense qu'à terme d'autres reformes arrivent plus dangereuse avec la selection,l'augmentation des frais d'inscriptions...

    A suivre donc...

  14. Ph?nix dit :

    Les attaques de certains sur ce blog sont d'un niveau affligeant, vraiment affligeant. Allez, allez, messieurs et/ou dames, il vous faut argumenter si vous voulez nous faire croire que vous en avez dans l'cerveau :-}

    À Jean-Luc : je me doutais bien d'attaques du genre quand j'ai tenté, à maintes reprises de me connecter sur votre blog. C'est tout de même très angoissant cette manie de censurer tout ce qui gêne, mais, d'un autre côté, cela prouve une forme de peur chez ceu-là même qui usent de telles méthodes. On ne fait rien à ceux qui ne disent rien, n'est-ce pas ?

    Ce qui me terrifie le plus, c'est que je me demande dans quelle mesure ces censeurs ne sont pas des gens se disant "de gauche"... :-(

    Bon courage à vous, cher Jean-Luc, bon travail aussi parce que, waouh, il y a du pain sur la planche !

  15. Anne dit :

    Rien ne les arrête : hallucinante dépêche Reuters trouvé sur le site du Monde

    Par Bernd Debusmann

    WASHINGTON (Reuters) - Sentiment d'insécurité, narcissisme malveillant, besoin d'adulation: le profil psychologique de Hugo Chavez établi pour l'US Air Force suggère, selon son auteur, que le dirigeant vénézuélien finira par se proclamer président à vie.

    Chavez, au pouvoir depuis 1999, a été élu en décembre dernier pour un troisième mandat. Il a accéléré depuis lors la mise en oeuvre de sa révolution vers le "socialisme du XXIe siècle".

    Pour le docteur Jerrold Post, qui a établi ce profil psychologique pour le compte de l'US Air Force, Chavez "se considère comme un sauveur, comme l'incarnation même du Venezuela".

    "Il se comporte de plus en plus d'une façon messianique et il est donc probable soit qu'il fera réécrire la Constitution pour briguer d'autres mandats, soit qu'il se proclamera finalement président à vie", ajoute-t-il lors d'une interview accordée à Reuters.

    Le docteur Post travaille sur le profil psychologique des dirigeants étrangers depuis ses 21 années de carrière au sein de la CIA. Il dirige aujourd'hui le Programme de psychologie politique de l'Université George Washington.

    Il décrit Chavez comme "un joueur politique magistral" qui sait que sa popularité dépend largement de son image d'homme fort s'opposant aux Etats-Unis, aux élites vénézuéliennes et à tout autre ennemi identifié.

    "Mais pour maintenir l'engagement de ses partisans, il doit continuer ses attaques outrageantes et enflammées", souligne le Dr Post.

    Au fil des ans, Chavez a qualifié le président états-unien George Bush d'"âne" et le présente régulièrement sous le surnom de "Mr Danger". Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat, est une "illettrée", l'ancien président mexicain Vicente Fox "le caniche de l'impérialisme" et le président péruvien Alan Garcia un "brigand pourri" et un "pleurnichard".

    Jose Miguel Insulza, secrétaire général de l'Organisation des Etats américains, s'est attiré lui le qualificatif de "trou du cul" (également attribué à Bush) et l'ensemble des élus du Congrès du Brésil ont été rangés par le président vénézuélien au rang de "marionnettes".

    "DERRIÈRE CETTE FAÇADE GRANDIOSE, UNE INSÉCURITÉ EXTRÊME"

    "La principale rétribution psychologique pour Chavez découle de sa capacité à être vu comme le champion pugnace et ouvertement provocateur de l'homme ordinaire, dans un affrontement du'nous'contre'eux'", ajoute Post.

    Dans son profil, le psychologue écrit que l'un des traits majeurs de la personnalité de Chavez est son "narcissisme malveillant", soit une importance extrême accordée à soi-même qui va souvent de pair avec une susceptibilité extrême à la critique.

    "Les certitudes arrogantes que transmettent ses prises de parole en public séduisent fortement ses partisans, mais derrière cette façade grandiose, comme pour toutes les personnalités narcissiques, se cache une insécurité extrême", écrit le Dr Post dans son étude, intitulée "Le phénomène Chavez".

    "Il existe deux circonstances dans lesquelles la personnalité messianique de Chavez affecte ses prises de décision, avec le risque d'un jugement erroné: lorsqu'il vient d'enregistrer un succès majeur, et lorsqu'il a l'impression d'échouer."

    Illustration de ce double phénomène: tout juste réélu triomphalement en décembre avec 63% des voix, Chavez a nationalisé la première compagnie vénézuélienne de télécommunications, la principale compagnie d'électricité et réduit au silence la chaîne de télévision privée RCTV, qui lui était hostile.

    A l'inverse, lorsque les Nations unies lui ont infligé un de ses plus sérieux revers diplomatiques en rejetant sa candidature à un siège au Conseil de sécurité, Chavez a boycotté un sommet ibéro-américain en Uruguay. "Mes collègues ne m'aiment pas", s'est-il plaint.

    Et, à en croire Jerrold Post, c'est cette altération de ses facultés de jugement qui l'aurait conduit à comparer Bush à un "diable" laissant dans son sillage une odeur de soufre à la tribune de l'Assemblée générale de l'Onu: une sortie qui a déclenché des rires et des applaudissements, mais lui a coûté ce siège au Conseil de sécurité auquel il tenait tant.

  16. natleval dit :

    A UNEF, merci beaucoup pour cet éclaircissement. Oui le droit à l'éducation comme un droit fondamental est remis en cause par la logique néo-libérale de Sarkozy. Comme le sera le droit à la santé, et l'accès à des prestations sociales humaines, et aussi l'électricité, le gaz etc..

    D'ailleurs c'est tout l'inverse qui se passe au Vénézuela: l'éducation est gratuite et accessible pour tous, en 1an et demi l'anaphabétisme a été éradiqué. La santé est gratuite, les médicaments aussi. Il existe maintenant des dispensaires dans les bidonvilles où les médecins sont disponibles 24h sur 24 en cas d'urgence. Tout cela est repris à la base où les cours sur l'hygiène et la santé sont donnés à la population.

    Mais tout cela il ne faut surtout pas le faire savoir. Mieux vaut répandre des obscènités sur Chavez, comme il avait une fois été dit (qu'il aurait un problème sexuel avec Castro, ou comme nous le relate Anne qu'il souffrirait de narcissisme) et des analyses fumeuses sur sa personalité. Ce qui gêne les USA c'est que leur révolution orange qu'ils avaient planifié à partir des étudiants (qui vont dans des universités privées) en commençant à les organiser depuis un petit bout de temps, n'a pas pris comme en Ukraine. Il y a eu deux semaines de manifs et puis pschitt cela s'est dégonflé comme un ballon. La sauce n'a pas prise, par contre les étudiants chavistes se sont mobilisés contre.

    Et puis il récupère les gisements non encore exploités de l'Orenoque (enfin il prend la majorité des parts pour pouvoir continuer à financer la révolution populaire et non pour que l'argent du pétrole aille dans les poches de quelques privilégiés qui se la coulent belle à Miami comme c'était le cas avant des vénézueliens qui étaient cadres à PDVSA alors que le peuple mourait de faim - 80% de pauvres).

    C'est dur pour les USA, une révolution populaire qui marche et encore pas loin de chez eux. Une autre logique non basée sur l'argent et le néolibéralisme et l'individualisme mais sur la solidarité, le respect des droits humains, des minorités, des femmes, des indigènes, des homosexuels, des porteurs de handicap. Ce sont tous ces nouveaux droits inscrits dans la constitution qui sont en train de se mettre en place. Tous les gens traditionnellement exclus sont pris en compte, ou plutôt se prennent en main pour ne plus être en bas de l'échelle. Une démocratie "inclusive" comme ils disent.

    Nous avons tant à apprendre de ce peuple qui se réveille!

  17. fgabriel dit :

    Un petit mot aux inconditionels de Chavez: toutes ses réformes ont l'air de marcher, parce qu'il y a la manne du pétrole. Vous prenez Cuba ou la Corée du Nord: l'analphabétisme y a été éradiqué, la médecine est accessible pour tous, mais l'Etat est en faillite...

  18. jp dit :

    Je souhaiterais que nous ayons un petit débat sur les dernières lignes du post de Jean-Luc. Je suis moi-même militant de PRS et je suis un peu ? (disons) étonné (pour ne pas donner l?impression d?exagérer) des propos que je vais reproduire ci-après.

    « Bien sur ne participent à cette alchimie que ceux qui en sont capables et que les groupes ont dûment mandaté pour cela. Quelques nouveaux adhérents assistent aux travaux de façon exceptionnelle : ils n?ont pas la parole ni aucun pouvoir. Ils sont là pour faire connaissance avec cet échelon de décision, apprendre ses règles de fonctionnement statutaire et ?coutumier. Nous ne pratiquons pas la démagogie qui consiste à dire à un nouvel arrivant qu?ils est censé en savoir autant que les autres alors que ce n?est pas vrai et que cela permet seulement de lui clouer le bec parce qu?il n?ose pas s?exprimer faute de connaître les codes. Aucun témoin extérieur ne vient compter les points. Dans ces conditions la réunion est totalement sincère, sans agressivité, et son résultat est davantage collectif que seulement démocratique. C?est un régal. »

    Quelques questions me viennent subrepticement :

    - Que signifie être capable pour PRS ?

    - Comment sélectionne-t-on un nouvel adhérent potentiellement capable (c?est-à-dire qui peut assister « aux travaux de façon exceptionnelle » ?

    - Pourquoi faut-il des codes pour se comprendre à PRS ?

    - Comment PRS sait-il tout sur tout alors que la plupart de ses cadres ne sont absolument pas représentatifs de la société française ?

    Puis 2 questions subversives (me seront-elles pardonnées ?)

    - Est-il plus sincère de laisser parler quelqu?un pour mieux lui « clouer le bec ensuite » ou le lui interdire de l?ouvrir pendant les travaux des commissions de l?alchimie ?

    - Comment s?effectue alors la critique dans l?organisation si l?absence de démocratie interne est un régal ?

    Plus sérieusement, je me demande comment on doit considérer notre mission d?éducation populaire quand dans notre propre organisation interne la seule fonction des nouveaux adhérents se limite, lors de l?élaboration des textes dits collectifs, à « faire connaissance avec cet échelon de décision, apprendre ses règles de fonctionnement statutaire et ?coutumier ». Jean-Luc Mélenchon ne serait-il pas une sorte de Dom Corleone ? Quel « statut » ont alors les gens qui viennent nous voir dans les ateliers de lecture, eux, qui ne sont même pas adhérents ? Sont-ils seulement dignes d?écouter et (j?ose ?) de comprendre la doxa de PRS.

    A tout hasard, je précise que je ne suis pas d?une quelconque obédience d?une quelconque société secrète russe. Que de toute façon je ne suis pas très doué en informatique. Que les seuls virus que je transporte sont de nature biologique. Que j?approuve un certain nombre de points de vue exprimés par Jean-Luc sur ce blog.

    PS : J?espère que ce commentaire ne sera pas supprimé. Merci d?avance.

    jp

  19. Salsala dit :

    Bonjour,

    Vous nous dites Jean-Luc Mélenchon que vous êtes un ami de longue date du président de l'université d'Evry. Il y a sur cette université un peu plus de 1500 personnes qui y sont employées et sur sur ce total un millier qui sont des non-titulaires.

    Actuellement ils sont en lutte contre cette précarité.

    Ils ont créé un collectif, voici leur adresse:

    http://evry.precarite.free.fr/

    Je suis moi-même syndicaliste et me désole que les collectifs remplacent de plus en plus l'action syndicale alors que ce thème même de la précarité est un des plus important pour nous.

    Autre chose, cela fait un mois que j'ai tenté une prise de contact avec un correspondant local de PRS sans succès.

  20. natleval dit :

    A jp

    Moi qui ne suis pas au PRS, je ne trouve pas choquants les dernières phrases de Jean-Luc Mélenchon.

    Je pense qu'il veut dire qu'il n'y a pas de démagogie. On ne dit pas à un militant qui vient d'adhérer, tu es aussi capable que ceux qui militent depuis longtemps et ont appris plein de choses (enfin j'imagine qu'il s'agit d'un novice qui n'aurait jamais vu comment on écrivait des textes, amendements etc... C'est un long apprentissage).

    Je trouve que les Fabius ou autres qui décrètent qu'ils quittent le BN pour laisser la place aux jeunes, c'est de la simple démagogie. Quelqu'un qui a des années d'expérience peut apprendre à d'autres à diriger mais on ne met toute son expérience au panier sous prétexte de "laisser la place aux jeunes", comme on ne laisse pas le bateau couler comme Jospin quand on a perdu une élection. Un dirigeant doit montrer une attitude responsable et un cadre qui a été formé depuis des années avec l'argent des militants, on lui demande de faire profiter de son efficacité et expérience acquises à son organisation.

    Enfin peut être que ce que j'explique n'est pas clair, mais concrètement je trouve les propos de Jean-Luc Mélenchon très rassurants sur le fonctionnement démocratique du PRS bien que je n'ai aucune envie d'y adhérer.

    Il faut avoir été dans les organisations pour savoir que l'expérience est très dure à transmettre et que les gens expérimentés ne savent pas comment faire et qu'une oligarchie comme cela se reproduit. Mais aussi qu'un dirigeant a des obligations envers une organisation et ne peut pas faire que ce qu'il veut. Que son savoir faire est une propriété collective et non individuelle même si les capacités individuelles bien sûr comptent aussi.

  21. jp dit :

    A Natleval

    Je n?accuse pas Jean-Luc Mélenchon de démagogie, bien au contraire. Je me mets en revanche à douter, à la lecture des lignes « incriminées » de la capacité de critique, de renouvellement et d?autocritique de l?organisation.

    Jean-Luc Mélenchon ne parle pas de novice, ni de nouveau militant mais de nouvel adhérent. Et ce n?est pas jouer sur les mots de ma part. A PRS il est essentiel d?adhérer à la doctrine pour influer sur la ligne politique, décidée en amont par quelques uns. Une manière de faire très ? LCR dont une bonne partie des cadres est issue d?ailleurs. Je le répète, je suis de PRS et j?adhère en grande partie à la ligne politique choisie mais je trouve la manière de faire ? décourageante pour ceux qui viennent de l?extérieur, qui sentent que l?ambiance est bonne mais qui une fois entrés doivent s?engager dans la diffusion de la doctrine sans participer au débat d?idées. A quoi cela sert-il après tout : Gramsci et Marx ont déjà tout dit.

    Quant au côté secret que Jean-Luc Mélenchon veut cultiver, cela fait très maçonnique, référence que Notre vénérable maître-en-chaire a déjà évoqué dans certains posts ici mais qui prennent tout leur sens maintenant (les CN de PRS ont-ils lieu aux solstices d?été ou d?hiver, je n?ai pas fais gaffe !)

    Chacun ses références, chacun son histoire, je n?y vois pas d?inconvénients. Mais on n?est pas obligé de vouloir éclairer le monde avec sa seule lanterne. Et, à l?heure où une partie de la « gauche » laisse se transformer la lutte des classes en management « participatif », reproduire ce système que tu qualifies toi-même d?oligarchique risque fort de pousser vers le découragement ou vers cette gauche droitisée les rares âmes restantes de la gauche de gauche.

    jp

  22. Anne dit :

    jp a écrit : "Une manière de faire très ? LCR dont une bonne partie des cadres est issue d?ailleurs. Je le répète, je suis de PRS et j?adhère en grande partie à la ligne politique choisie mais je trouve la manière de faire ? décourageante pour ceux qui viennent de l?extérieur, qui sentent que l?ambiance est bonne mais qui une fois entrés doivent s?engager dans la diffusion de la doctrine sans participer au débat d?idées".

    En effet. Je suis d'accord. Et c'est pourquoi j'ai quitté PRS après seulement quelques mois, et malgré une réelle convergence avec la plupart des idées de cette organisation. J'ai écrit un mail à François Delapierre à ce sujet. Et depuis, j'ai rencontré d'autres gens qui étaient d'accord avec moi : PRS ressemble beaucoup trop à la LCR dans son fonctionnement et dans ses enseignements.

    Dans la note suivante, Jean-Luc explique que toute la difficulté pour "une gauche d'après" sera d'être en mesure de contrer les formations néo libérales décomplexées sur le plan de l'hégémonie culturelle. Je suis entièrement d'accord : c'est l'enjeu. Et je pense que lorsque PRS et d'autres orga "amies" (qui se démultiplient à l'heure actuelle autant que pendant la campagne présidentielle... Pour quelle efficacité ?) auront dépassé ces contradictions intrinsèques, elles auront beaucoup moins de mal à être audibles bien plus largement.

    Je me répète mais les 1ères années de l'association Attac (seulement les 1ères années) ont été exemplaires en matière de débats d'idées, de démocratie interne (avec toute sa dimension d'impro dans les comités locaux, et malgré tous ses défauts), de régénérescence des modes d'éducation populaire et d'actions, et de richesse des thèmes de luttes abordés. Je n'ai jamais retrouvé ça ailleurs.

  23. Claire Strime dit :

    Visiblement la droite est encore sous le traumatisme de l'échec de la loi Devaquet (1986) à propos des universités. Sarkozy doit estimer que ce n'est pas la peine de s'aliéner une partie des classes moyennes qui aspire à gagner plus en occupant des fonctions dans l'encadrement des administrations et entreprises (avec stock-options si affinités). Donc l'essentiel, pour le Medef, est de soumettre totalement l'université, idéologiquement et économiquement, les 2 étant liés. Pour cela ils ont besoin plus de professionalisation (avec stages non payés où on apprend les "savoir-être de l'entreprise") que de sélection brutale. Pour le reste il suffit de remplacer la référence aux diplômes par celle aux compétences dans les conventions collectives (quand elles existent réellement) et de casser le Statut de la fonction publique (introduction de CDI, exigée par une directive-retranscrite- européenne). Ne reste plus qu'à faire ce qui a été commencé avec Dauphine en 1971, transformer une minorité de facs en grandes écoles sélectives, le reste, concurrence aidant, ira poireauter dans des universités de seconde zone, régionalisées (pour répondre aux PME qui resteront après délocalisation de l'essentiel) et, au lieu de revendiquer, la jeunesse étudiante cherchera à obtenir un meilleur classement (dans le top50/cac 40 d'un hebdomadaire de la gauche bobo par exemple) pour sa fac.

  24. Gasper dit :

    Allez Jean Luc,

    Viens toi aussi enfiler ton costume de PomPom Girl.

    http://longuevue.blog.lemonde.fr

    Article "dans la peau d'un militant a 20 balles"

    A bientot,

  25. Cyril dit :

    Pour fgabriel, le jeu des sept erreurs :

    "Vous prenez Cuba ou la Corée du Nord: l'analphabétisme y a été éradiqué, la médecine est accessible pour tous, mais l'Etat est en faillite..."

    peut-il être remplacé par :

    Vous prenez la France : l'analphabétisme y a été (presque) éradiqué, la médecine est accessible pour tous (plus pour longtemps), mais l'Etat est en faillite (pour un bon moment)..."

    mais c'est moins génant de taper sur Chavez.


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