05déc 06

Quand Chavez est apparu sur le balcon de la présidence après l'annonce du résultat par la commission électorale, je n'avais plus un poil sec. Ma veste était collée sur ma chemise et le tout sur ma peau. Du ciel tombait une cataracte que Chavez nomma « cette averse bénéfique ». De ma veste coulait dans mes chaussures la suite de cette bénédiction pour rejoindre au sol la petite rivière qui coulait désormais vers les caniveaux entre nos chaussures gorgées d'eau. Des milliers et milliers de gens chantaient sous cette douche « hu ! ha ! Chavez no se va ! » tandis qu'éclataient les feux d'artifice comme un tir de barrage ininterrompu. Chavez lui-même ruissela bientôt comme tout le monde, dès la fin du premier quart d'heure de son discours qu'il prononçait sur ce balcon sans auvent.

Devant moi à quelques mètres, un drapeau français, celui que tenaient à bout de bras un couple de jeunes gens, pour ma fierté la plus pure. Sur la place, venus des quartiers déshérités par vagues jeunes et joyeuses, les chavistes en chemises rouges et bariolages les plus divers scandaient des mots d'ordre politiques. Chez nous on aurait entendu les habituels glapissements footballistiques ineptes « On na gagnééé ! On na gagnéé ! ». Ici, on pense en criant : « on a besoin de Chavez pour la démocratie », « à bas l'impérialisme », « Dignité ! Dignité ! » et ainsi de suite inlassablement du haut des rues environnant le palais présidentiel vers le bas de la place et vice versa, sans meneur ni porte voix identifiable. Une forêt de poings se lèvent aussi pendant le discours quand, depuis le balcon où il parle, Hugo Chavez lance : « Viva Vénézuéla » « Viva la révolution démocratica » « Viva el socialismo ». C'est alors comme une houle dense et irrépressible qui passe sur la foule quand elle lance son cri de réponse bref et claquant « Viva ! » à pleins poumons, chacun mi amusé, mi habité. Je regarde autour de moi dans la buée qui monte et l'odeur de chien mouillé que nous dégageons tous dans nos vêtements trempés. Les chavistes n'ont pas seulement des chemises rouges. Le plus souvent ils ont aussi de grosses mains, des visages marqués et la peau très mate. On croirait un autre pays que celui qui se donne à voir sur les écrans de télé où défilent les belles personnes. Et d'ailleurs, c'est bien un autre pays. Celui des invisibles à table. Les karchérisables de ce coin ci. Ils ont gagné en donnant leurs millions de voix à Chavez ! Ils ont même gagné deux fois. La deuxième quand s'est affiché l'écart de voix entre les candidats. Trois millions de voix. Un écart tel que le perdant a pu reconnaître sa défaite sans être contredit par les violents qui l'entourent et qui ont fait des incidents bidons toute la journée en appuyant sur toutes les touches des machines à voter en même temps pour produire des bulletins de vote aberrant et pousser des hurlements destinés à la presse étrangère et aux observateurs. « Cette fois-ci ils nous ont battu » a déclaré Manuel Rosales le candidat de la droite et du parti social démocrate devant tous les micros du monde. Aussitôt ce fut une deuxième vague d'explosion de joie, aussi intense que l'avait été la première à l'annonce des résultats. Car la peur d'une nouvelle séquence d'affrontements à la manière coutumière de la droite ici nouait la gorge de tous jusque là. Les heures d'attente pour voter, passées dans les files sans fin, figées au long de kilomètres de trottoirs étaient récompensées. C'est la huitième victoire par les urnes du processus commencé avec la première élection de Chavez. Pourtant?..Ce matin, en plus de mon journal local j'avais une autre lecture. Un plaisantin qui joue avec mes nerfs a en effet déposé devant ma porte le numéro ordurier de « Libération » (90 000 exemplaires achetés en France et dans le reste du monde dont pas un par moi) qui titre à la une contre Chavez avec une mise en page style « Minute ». Dedans, encore trois pages de haine sous la signature du faussaire qui avait déjà fait le montage sur le prétendu « credo antisémite » de Chavez. Comment se fait-il que l'ambassade des USA n'ait pas encore alerté ses porte plumes pour leur expliquer le changement de ton qu'elle a imposé ici à ses commensaux ? Car il y a du changement.

L'EMPIRE FAIT LA PAUSE

En effet, la stratégie qu'affiche « Libération » n'a plus court que dans l'extrême droite vénézuélienne. Elle consistait à délégitimer toute action, institution ou vote sous Chavez. Ainsi l'enfumeur enragé de "Libération" écrit-il encore que la commission nationale électorale a été « phagocytée » par le pouvoir chaviste. Grave car c'est elle qui organise l'élection et proclame les résultats. Ce genre de mise en cause radicale, c'était la ligne de la « contra » lors de chacune des précédentes élections. A présent, de même que Libération s'était proclamé meilleur gardien contre l'antisémitisme au Vénézuéla que le président de la communauté juive de Caracas et l'ambassade d'Israël dans ce pays, "Libération" est meilleur gardien de la vigilance démocratique que les observateurs internationaux et le candidat de l'opposition. En effet, la commission nationale électorale a été remerciée pour son travail par les trois missions internationales d'observation et par ce candidat, quand bien même tout le monde a relevé ici et là des dysfonctionnements « particuliers et isolés » selon les mots de monsieur Petkoff, le porte parole du candidat de la droite. Comment pourrait-il en être autrement quand pour la première fois 97 % des bureaux de vote se trouvaient automatisés. La consigne de modération venait de loin et de haut. Dès vendredi à Madrid Thomas Shannon, secrétaire d'état adjoint du gouvernement Bush pour l'hémisphère occidental déclarait au journal espagnol « El Païs » qu'il était positif de voir des populistes dans le genre du président Chavez, "en dépit de ses positions très à gauche" agir dans un cadre démocratique "quand bien même ils sont autoritaires dans leur c?ur". Dans ce contexte il considère très important que « la lutte démocratique se déroule au Vénézuéla dans le cadre des institutions ». Cette fin de phrase a été relue cent fois ici car elle revient à reconnaître la constitution et les procédures qui étaient jusque là l'objet de toutes les injures. Fin d'un cycle donc. Cela signifie un tournant profond. Depuis Salvador Allende, pas un gouvernement de gauche n'a été autorisé en Amérique latine par le gouvernement des USA qui les a tous combattus frontalement par l'intermédiaire de droites locales hystérisées, de bandes armées ou de généraux félons. Le précédent chilien avait été la matrice de ce choix de ligne. Dans un premier temps il s'agissait d'étrangler dans la durée l'Unité Populaire par le sabotage économique. Puis, devant les succès électoraux du gouvernement, la décision fut prise d'un coup de force. C'est le succès de cette méthode qui justifia d'y recourir à chaque occasion. Au Vénézuéla encore, un putch fut aussi organisé et soutenu en 2002 contre Hugo Chavez, on s'en souvient. Peu s'en fallut qu'il réussisse. A présent le gouvernement Bush est enlisé en Irak. Pendant ce temps les majorités de gauche s'incrustent en Amérique latine en renversant à chaque fois la table du jeu politique traditionnel : Uruguay, Brésil, Bolivie, Equateur, Nicaragua, Vénézuéla. Les mal classables présidents de l'Argentine et d'Haïti se joignent au groupe à toutes occasions comme à la Havane avant-hier autour de Raul Castro. Pendant ce temps des pantins fragiles échappent aux déferlantes de façon plus que périlleuses. Soit ils trichent (Mexique) soit ils réalisent des coalitions de naufragés entre la droite et ce qu'il reste de la social démocratie (Pérou). Ils sont alors contraints à des postures qui sentent fort l'orage à venir. La caricature de l'entrée en fonction du président du Mexique réglée en trois minutes et s'achevant par une fuite par des portes dérobées symbolise bien la fragilité générale des rescapés de la vague de gauche. L'empire doit donc d'abord reprendre son souffle et réorganiser son dispositif politique. Pour cela il lui faut d'abord essayer de trouver des personnalités relégitimées après la pulvérisation de ses soutiens de droite et sociaux démocrates dans tous les pays où l'ancien système de bipartisme a explosé. Le journal de droite "el national" titre en ce sens ce matin: "le processus électoral servira à régénérer l'opposition". Shanon déjà nommé plus haut a déclaré ce matin que les Etats Unis ne voulait pas une confrontation avec le Vénézuéla, et il a félicité l'opposition pour son engagement dans les éléctions. Oubliant les grossières injures de madame Rice et les propos haineux et racistes de Rumsfeld, sans parler des tentatives de putsch, Shannon a précisé: "nous avons toujours cherché une façon d'approfondir le dialogue avec le gouvernement de Chavez et notre espérance est qu'il montre davantage d'intérêt à nous retrouver sur ce point". Après quoi, contrairement aux affirmations des milieux d'extrème droite et au journal français Libération, Shanon reconnait que le Vénézuéla est un pays démocratique, ce qui est un évènement majeur. Il complète le signal en soulignant que " pour les Etats Unis, peu importe qu'un gouvernement soit de droite, du centre ou de gauche". La dessus le porte parole du département d'Etat, monsieur Sean Mac Cormak reprend la ligne Shanon et enfonce le clou: "nous félicitons le peuple Vénézuélien pour son attitude dans cette éléction. Le président Chavez a été relu pour une nouvelle période et nous formons le voeux que nous puissions avoir une relation positive et constructive". A transmettre au zélé de Paris. C'est donc un répit très opportun qui se présente. Ici, au Vénézuéla, c'est spectaculaire ! Ce matin, lire la presse reconnaissant la victoire de Chavez, après la déclaration dans le même sens du candidat de l'opposition hier soir, faisait pleurer des militants aguerris. Pour se figurer ce que la presse et la télévision privée représentent pour un personne honnête ici il faut se souvenir que les gens que l'on voit pérorer à l'écran ou tirer à la ligne dans leurs articles ont froidement soutenu le putsch, appelé au sabotage et à la désobéissance, injurié sans trêve, soutenu un lock out au but affiché d'affamer les quartiers populaires, le tout avec la morgue insolente et bouffie de bonne conscience du type pratiqué par Libération. A cette différence que presque personne ne lit "Libération" à part l'extrême droite du Vénézuéla pour vérifier si ses tracts sont bien traduits.. Hier soir les chavistes ont occupé la place de France en masse. Cette place est en effet le point de ralliement de l'opposition, hélas pour les français… Leur intention était d'empêcher qu'elle soit le point de départ d'une manifestation de droite en cas de contestation du résultat des éléctions. Ce n'était plus nécéssaire. Tant mieux pour le Vénézuéla. Je poste cette note avant de tomber de sommeil sur mon écran d'ordinateur. Le décalage horaire, la journée et la nuit des élections ont raison de moi à cette heure pourtant peu avancée puisqu'il est à peine deux heures du matin en France et dans mon horloge biologique.


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  1. Socdem dit :

    François Marie,

    Ce genre de propos est effectivement un moyen de clôturer le débat. Les gens qui ne raisonnent pas de la même façon que toi sont nécessairement des laquais du grand capital.

    Cette vision du monde a au moins le mérite de la simplicité.

    Ne peux-tu pas imaginer une seule seconde que nous puissions avoir les mêmes préoccupations et les mêmes objectifs, tout en n'étant pas d'accord sur les moyens ?

    Et toi tu te classes dans quel camp ? Les riches ou les pauvres, ignorés de dieu ?

  2. Henri dit :

    Merci à Mélenchon pour ce beau témoignage qui fait plaisir à lire, d?autant plus que c?est rare (hélas) venant de nos dirigeants politiques. Et dans le genre, Libé est en effet un torchon mais il n?a pas le monopole, Le Monde, évidemment également anti-chaviste, a prétendu que Chavez avait l?intention de créer un parti unique au Venezuela ! Il n?a bien sûr jamais évoqué cette possibilité mais tous les moyens sont bons pour tenter de le décrire comme un affreux personnage politique.

    Henri.

  3. sousmarinvert dit :

    Mélenchon, ne les écoute pas, ces socdems qui nous mis dans la m...

    Viens donc participer à la reconstruction de la gauche... Il y aura sans doute un hoquet ce week end, mais après on va clarifier

    et il faudra créer le parti de la dernière chance...

    si, si...

  4. Henri dit :

    Petite réponse à Socdem : je n'ai pas pris le temps de lire tous vos messages car j'ai vite compris leur objectif mais je vais juste faire l'effort de vous répondre à votre avant-dernier message. D'abord la comparaison avec l'élection de Chirac est absurde puisqu'aux dernières nouvelles, notre cher Président n'a pas été élu au premier tour mais au deuxième tour par défaut donc seul l'un des deux a un véritable soutien populaire, je vous laisse deviner lequel.

    Ensuite, et plus important, à propos des chiffres sur le taux de pauvreté. Au-delà du fait qu'il serait intéressant de discuter sur la façon dont ils sont calculés, vous ne vous demandez pas Socdem pourquoi après avoir baissé jusqu'en 2001, le chiffre augmente brutalement en 2002? Rassurez-moi, pour vous permettre de cracher comme vous le faites sur Chavez, vous êtes tout de même au courant du sabottage prétolier qui a lieu au Venezuela entre la fin 2002 et le début 2003 et qui a fait perdre des milliards de dollars au pays?

    Vous êtes au courant du comportement de l'opposition au Venezuela prête à tout après avoir tenté un coup d'état en avril 2002?

    Henri.

  5. Socdem dit :

    Libé et Le Monde, des organes de propagande à la solde des grands intérêts économiques français ? Et ben ! Les grands intérêts économiques ne le leur rendent pas vraiment !

    La paranoïa et l'obsession du complot sont-elles des maladies congénitales chez les Mélenchoniens (nistes ?) ?

  6. souvenir dit :

    Il pleuvait donc à Caracas !

    Je me souviens qu'il pleuvait aussi ce soir du 10 Mai 1981. J'étais à la Bastille. J'étais jeune et j'étais tellement con !

    J'espère pour mes amis de la bas que ca se finira moins mal qu'ici.

    Merci pour les 1 200 Milliards de dettes qui n'ont serviw à rien et que mes enfants paieront.

  7. Vincent Barriac dit :

    C'est vraiment dommage de voir des débats ainsi dériver et se concentrer sur un jeu de questions-réponses avec un vengeur masqué anti-Chavez. C'est même pitoyable de vous voir tous avancer sous pseudo et refuser de faire savoir vos sources, Socdem en tête. Vraiment pas glorieux pour des gens qui se disent démocrates.

    J'espère qu'on n'a pas affaire sur ce blog à un échantillon représentatif de la gauche française, car alors elle est très mal barrée.

    On ne pourrait pas parler plutôt des sujets abordés dans le post de Mélenchon ? Ils sont pourtant intéressants. Il y est question de d'espoir suscité par un "homme providentiel". Au delà des tares et des qualités du personnage (je ne vais pas y revenir, vous en avez cité pléthore des deux côtés), il y a quand même une interrogation sur la pérennité d'un mouvement politique populaire, quand il est obligé de se faire représenter par une figure unique. En creux, exactement le contraire de ce qui pourrait se passer en France en cas de succès de la Gauche antilibérale si elle reste fidèle à ses principes actuels. En voilà un débat intéressant : la gauche antilibérale a-t-elle une chance de parvenir au pouvoir sans vendre son âme en se trouvant un "champion" ? On a déjà donné en France dans un autre registre politique avec De Gaulle, mais je suis sûr que nos compatriotes ne sont pas encore vaccinés, et l'exemple vénézuélien, avec ses succès manifestes (on ne peut pas les nier, tout de même) ne va pas les aider.

    Quant à la question de savoir comment Libération peut se permettre de donner la parole en une à de pareils exaltés, elle ne mérite malheureusement plus qu'on s'y intéresse, tant la presse dans notre pays est sinistrée. Lisez Politis, là au moins la propagande et la pression des groupes capitalistes n'a pas cours !

  8. yanhel dit :

    Moralité: union union union antilibérale y Venceremos comme au Venezuela ! JL Mélenchon doit tirer toutes les conséquences de ce qu'il a vécu au Venezuela, il porte maintenant une responsabilité devant nous peuple de gauche, depuis le non, le pas suivant c'est quitter le PS (social?)libéral et rejoindre nos collectifs unitaires, nous avons besoin de son souffle! Pour Libé, il ya longtemps que c'est réglé, c'est comme pour le PS.

  9. Seb dit :

    Les chiffres que Socdem cite (seuil de pauvreté - 1 $ par mois) sont "frais" de 2003.

    Reconnaissons avec lui que Chavez n'est pas un magicien qui, en quelques années troublées (2002 c'est l'année de quoi déjà ?), a éradiqué la pauvreté.

    Mais que dites-vous sur l'éradication de l'analphabétisme et les missions sociales qui améliorent indéniablement la santé publique ?

    Pures imprécations gauchistes ou réalités gênantes pour les anti-Chavez ?

    A part ça, je pense qu'il se fourvoye dans son action internationale en allant graisser la patte aux Iraniens dans une visée anti-impérialiste.

    Sur ce point, je vous rejoins.

    A vous lire.

  10. Sandal dit :

    @Yanhel : Non, ne pas quitter le PS. D'abord ce serait trop leur faire plaisir, au dirigeants actuels. Participer aux collectifs ET rester au PS, voilà la stratégie. Participer aux collectifs parce que nous pensons que la cause est juste et nécessaire. Rester au PS pour rappeler qu'il y a un pgm et qu'il doit être respecté par la candidate à chaque écart droitier de cette dernière. Enfin faire le trait d'union entre les deux forces, parce que la gauche ne peut gagner sans le PS, et le PS ne peut gagner sans le reste de la gauche (même s'ils ont fait le pari du contraire à mon avis, en misant sur le vote utile au 1er tour et sur un report mécanique au second, mais dans les deux cas ils ont tort). Bref, avoir le cul entre deux chaises, ce n'est pas agréable, mais c'est nécessaire pour battre la droite, parce que c'est quand même là l'essentiel, et si possible en ayant une force (les collectifs) suffisemment forte pour infuer sur le programme du prochain gouvernement (via des sièges à l'assemblée).

    Maintenant, l'avenir dira si cette stratégie est toujours possible, beaucoup de choses peuvent encore se passer d'ici le 22 avril à commencer par ce week-end !

  11. JACK NOUDILA dit :

    Tout d'abord, toutes mes excuses pour ne pas parler du Venezuela (sujet qui nous occupe), mais je connais peu le pays. Juste une brève rencontre avec un attaché d'ambassade lors de la première élection de Chavez. Un homme jeune, dynamique et sympathique qui semblait les pieds sur terre avec qui j'ai discuté un long moment. A l'inverse, je connais mieux dans son ensemble l'Amerique Latine et je suis heureux qu'une partie du continent commence enfin à sortir de la nuit où elle était plongée par la doctrine etasunienne. Un des graves problèmes du nouveau monde reste la libre circulation des armes sur tout le continent et la faible valeur accordée à la vie humaine. Cela sans doute lié au taux d'alphabétisation assez faible du continent. Pourtant, que cela soit Lula (bien sur qu'il est corrompu, mais pas plus que les autres et il fait globalement du bon boulot), Chavez (son programme est ambitieux et ressemble à celui de la troisième république sur ce sujet) ou Castro (son programme d'éducation a été la seule véritable réussite avec la santé), les choses se sont améliorés hors des cartels gérés par les grands propriétaires despotiques qui régnaient au XX siècle. Ce qui fait que je poste ici aujourd'hui, c'est de lire les réactions (enfin certaines) de certains lecteurs. Je sais la France abrutie, droguée de télévision et analphabète politiquement. Mais à ce point ? Serait-ce que tous les abonnés de Libération et du Figaro se sont donnés rendez-vous ici ? Un petit pincement de coeur pour Libé qui dans ma jeunesse était un journal de gauche. Malheureusement, les prosémites y ont pris le pouvoir. J'utilise ce mot avec un certain humour de second degré puisque quand vous êtes anti-sioniste, on vous traite d'antisémite, chose bizarre, ce curieux mélange de notions contradictoires. Quand au Figaro, j'ai un peu de peine pour les quelques journalistes qui y écrivent avec des gants tout en pensant le contraire de la ligne du journal (et j'en connais).

    Tudieu ! Quel étrange sensation de lire ces posts haineux et ignares. Quelle etrange malaise de voir en gros titre dans la dépêche du midi (quotidien centre-droit rose dilué)

    La fin des dictateurs accompagné de 2 photos montrant côte à côte Pinochet et Castro. Quelle comparaison. Castro est un despote, mais pas un dictateur sauront les personnes cultivées, il est élu par le parti (bon on n'ira pas jusqu'a dire qu'il n'y a pas de pression (rire)). Le mythe des prisons pleines à Cuba est toujours très fort, pourtant quand on sait ce que coûte un prisonnier et la construction de prisons... ET il y a TOUJOURS des braves gens pour mettre Pot pol, Kim Youg II, Castro, Chavez et Lulla dans le même panier.

    Pauvre France, infortuné royaume...

  12. julie duran dit :

    enfin un post intéressant de jack noudila

    et malgré ce qu'il dit (ne pas connaître le Venezuela) il nous en apprends plus que quelques illuminés parmi les commentataires.

    Cependant, une question me chagrine: vous parlez du problème de la circulation des armes en Amérique latine, alors que l'on vient d'apprendre la future construction d'une usine de production de kalaschnikov justement au Venezuela. Comment l'interprétez-vous?

  13. Jc dit :

    M. Mélenchon, vous parlez du bonheur qu'ont les Vénézuéliens de voir que leur élection acquiert une forme de reconnaissance internationale, au lieu de la diabolisastion traditionnelle. Eh bien sachez que lire ces lignes de votre part me fait vraiment chaud au coeur également.

    Le coup d'Etat manqué du 11 avril 2002 (voir le documentaire "The revolution will not be televised"), a peut-être fait basculé l'histoire de l'Amérique du Sud et du monde. Peuple vénézuélien, merci.

  14. serge lagrifoul dit :

    Le Venezuela c'est bien beau, mais ce qui m'intéresse c'est de savoir quand ls militants de PRS iront au bout et quitteront le PS. Ca a l'air mal barré ! Vous avez peur de perdre vos strapontin ? J'en ai + que marre de lire les commentaires sur ton blog Meluche, ca a un côté culte de la personnalité que je ne cautionne pas. Serais tu devenu d'essence divine ?

    Quand vas tu enfin mettre tes paroles en application avec tes actes ? Jusqu'ou ira tu dans la dichotomie ? Comment faire campagne pour des candidatures antilibérales et rester au PS. Ce sont des questions simples et concrètes qui restent sans réponse depuis trop longtemps, et auxquelles, à terme, il faudra bien que tu réponde !

    Amitié " a gauche toute "

  15. Sandal dit :

    @Serge Lagrifoul: Pour réponse, voir mon post du 07.12.2006 à 11:42

    Il faudrait ouvrir une rubrique "Les boulettes de Ségolène", parce qu'elle nous en a encore fait des belles. Voir http://lemondecitoyen.com/2006/12/07/affectueux-message-de-soutien-de-marie-segolene-royal-aux-palestiniens-une-construction-est-justifiee/ à propos du mur israëlien, et sur cette page cliquer sur le nom de l'auteur pour voir son texte qui traite de sa position sur la BCE.

    D'où le boulot au sein du PS pour sa gauche !

  16. Belgo dit :

    Sandal,

    tu veux bien me passer un mail stp ?

    si oui il te suffit de cliquer son ma signature. Tu ne signes pas, je ne peux pas te mailer...

    Merci

    Pierre

  17. Lykurgos dit :

    Bravo Camarade Mélenchon, certainement tout n'est pas rose en amérique du sud. Mais n'oublions pas qu'ils ont massacré Allende, affamé Cuba et lutté à mort contre les libérateurs zapatistes.

    Chavez est un héro, il doit rester au pouvoir pour libérer le Vénézuela des capitaux étasuniens, préserver le Vénézuela de l'anti-libéralisme le plus atroce.

    Chavez mérite sa place. Malgré ses imperfections il reste un rempart efficace contre les fascistes qui au Chili par exemple on laissé leurs sanglantes empreintes indélébiles.

  18. Jacques dit :

    Mes interrogations me laissent perplexe. Il faut sûrement que des questions soient débattues au sein du PS. J'ai le sentiment que ce n'est pas le cas aujourd'hui, alors que tout l'habillage veut faire croire que l'on ne fait que débattre!

    Les 226000 militants recensés pour voter pour la primaire du 16 novembre...se foutent ils de Chavez, de Lula, d'Evo Morales et du camarade Equatorien qui n'a pas à me pardonner que j'ignore encore son nom)!

    Un camarade peut il me pincer?

    Rafael Corréa président de l'Equateur .D?ailleurs on dit Ecuador !

    Libé, je ne le lis plus depuis très longtemps. Ce n?est pas de gaîté de c?ur. J?ai toujours une certaine affection et un respect pour Serge July? ; Trop c?est trop pour moi.Je me suis surpris à prendre cette décision arbitraire. "Je ne lèverai pas le petit doigt pour défendre Libé". Depuis que July n?est plus là, c?est encore plus clair pour moi. Tout cela est bien étrange. Mais si j?ai bien compris, je vais me débrouiller pour l?acheter ce numéro et le lire.

  19. Jacques dit :

    Je n'arrive pas à publier mon commentaire...Ya t'il une taille maxi? Ou des règles particulières? Ou bien un dysfonctionnement? Ou bien?

  20. JPM dit :

    Redistribuer une partie de la manne pétrolière est certainement une bonne chose, mais que fait Chavez pour créer une industrie créatrice d'emplois durables ?

    Pourquoi veut-il un axe avec l'Iran ?

    Je crains qu'il ne se prenne pour le nouveau Castro !

  21. MARTIN dit :

    Chavez est-il prêt à soutenir une candidature de MELANCHON pour représenter les antilibéraux ? Une telle annonce serait un geste magnifique, une formidable alliance qui ouvrirait un grand espoir et serait en même temps un symbole de la justesse de notre lutte. J'ai hâte de lire le prochain post de Jean Luc, nul doute qu'il a trouvé là-bas l'enthousiasme dont nous acons tous besoin. Salut fraternel.

  22. Sedreen dit :

    Ce soir le salaud Pinochet est mort !

    Honte à ceux qui n'ont jamais voulu réellement le porter devant les tribunaux pour être jugé;

    Après Franco en Espange, un autre dictateur est mort dans son lit.

  23. Sandal dit :

    @Belge : Désormais mes posts seront Email-accompagnés. Je reste anonyme, n'en déplaise à certains, j'ai mes raisons.

    Le che a rejoint le PS. Tant mieux, au moins la moitié de ses électeurs potentiels se reporteront sur la candidature anti-libérale. Enfin s'il y a un candidat :o(

  24. Socdem dit :

    La gauche "antilibérale" (qui n'est donc pas "pour" grand chose !) peine à se trouver un candidat, démontrant son incapacité à accepter les règles du jeu démocratique, essentiellement fait de compromis et de consensus.

    Tout à leurs querelles de chapelles (relativement incompréhensibles et totalement inintéressantes aux yeux du profane), nos amis de la gauche de la gauche de la gauche s'entre-déchirent, au risque de faire éclater ce qui devrait être la traduction, en des termes politiques précis, du non (de gauche) au référendum sur le TCE.

    Il est vrai que le choix du candidat est difficile : entre le burgerophobe moustachu, l'adulescente hystérique, le conseiller d'Etat austère et inconnu au bataillon (son taux de notoriété dans la société française se situe sans doute entre ceux de Daniel Gluckstein et Jacques Cheminade), et une communiste vraiment communiste, difficile de trancher...

    Heureusement, le PCF, qui a gardé quelques réflexes du bon vieux temps, semble en mesure de positionner cette chère Marie-Georges. On n'a pas fini de rigoler.

    Dans tous les cas, il est intéressant de constater que ces gens, pourtant issus de sensibilités politiques très proches les unes des autres, sont incapables de désigner, sans heurt ni drame, un représentant à leur mouvement, par ailleurs microscopique.

    On imagine ce qu'il en serait s'ils devaient accéder au pouvoir...

    Sinon, Pinochet est mort sans avoir été jugé, et c'est bien regrettable. Il faut éviter pareille déception avec les frères Castro. J'espère que Jean-Luc Mélenchon, lorsqu'il sera candidat à un score de 2% au premier tour de la présidentielle, saura rappeler cette exigence de justice !

  25. Sandal dit :

    Effectivement, socdem, difficile pour des forces qui sont bien d'accord que le but c'est un programme et non un nom, de trouver justement LE nom qui portera le pgm, parce que ce dernier existe bel et bien. C'est déplorable, mais c'est toujours moins risible que de choisir un nom puis ensuite de se demander (et de demander aux électeurs) ce qu'on pourrait bien avoir comme idées, alors qu'il existe déjà un canavas de pgm mis au point par consensus mais sur lequel la personne désignée s'assoie. Mais tant qu'elle a les médias bienséant avec elle, elle s'en fout puisque seule l'image compte. Et comme les mêmes médias ne rapportent des collectifs que la difficulté à trouver un nom, ce mouvement semble effectivement désordonné et microscopique. C'est quand il sera enfin en ordre de bataille que tu riras sans doute moins, s'il y arrive !

  26. SEVERINE dit :

    Chavez est un copain au Iraniens qui organisent une conférence pour consacrer la non existence de l'HOLOCAUSTE.

    JEAN LUC va encore crier à l'amalgame et au complot mais il y a des rapprochements qu'on ne peut s'empêcher de faire. Ma pensée doit certainement être trop simple(iste)....

  27. Sedreen dit :

    tu vois ! tu as trouvée une partie de la réponse.

    plus sérieusement, tu peux continuer à penser ce que tu veux et éructer tout autant.

    Jean-Luc s'est déjà prononcé sur le lien entre Chavez et l'Iran. Il l'a condamné et il ne t'a pas attendu mais il est visible que tu te fiches tout autant de ce qu'a dit Jean-Luc que du reste.

    Tout ce que tu recherches c'est le dénigrement de la gauche pour que ta pensée boboïde puisse prendre ses aises dans un système qui se fiche d'améliorer la vie des plus modestes tant que tes petits avantages restent préservés.

  28. Socdem dit :

    Mais quelles idées mon cher Sandal ? Celles du Parti Communiste ? Et ben, ça ne nous rajeunit pas ça !

    Non, vraiment, la mascarade des collectifs anti-libéraux est très amusante. On avait beau s'y attendre, c'est toujours drôle à observer.

    Maintenant, on attend la candidature de Jean-Luc Mélenchon, qui va faire don de sa personne à la France du "non" de gauche, et, enfin (!), se présenter à une élection au suffrage universel direct : quand on prétend oeuvrer pour le "peuple", c'est bien la moindre des choses, camarade Sénateur.

  29. Jos? Angel dit :

    socdem tu es une caricature à toi tout seul.

    Après avoir manié l'insulte "entre le burgerophobe moustachu, l'adulescente hystérique, le conseiller d'Etat austère et inconnu au bataillon " (Posté par : Socdem | 11.12.2006 à 11:21) ce en quoi tu disais que c'était l'apanache des staliniens quelques jours auparavant, voilà maintenant que tu manies la réécriture de l'histoire.

    Concernant le passé de Jean-Luc, voici un rapide résumé :

    Ministre

    * Membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

    * Vice-Président du conseil général de l'Essonne

    * Adjoint au maire de Massy

    source : http://www.senat.fr

    concernant la plateforme des collectifs, si tu étais un peu plus curieux tu irais voir sur quelles bases elle a été réalisée. Cela t'éviterai de sortir des âneries aussi grosses que toi.

    Mais continue ainsi, tu es notre plus bel allié. Quiconque te lis comprendra rapidement où se situe l'intérêt des plus modestes.

    José Angel

  30. Socdem dit :

    Toutes mes excuses. J'ignorais que Mélenchon avait été adjoint au maire de Massy. Ces responsabilités électorales élevées, ainsi que ses fonctions passées de sous-secrétaire d'Etat aux Eaux et Forêts de Seine-et-Marne en font un candidat crédible à l'exercice de la magistrature présidentielle.

    Avec Marie-Georges Buffet comme Premier Ministre et Besancenot à l'Economie et aux Finances, il vaudrait mieux en effet qu'on se rapproche de Chavez : on risque d'avoir besoin de son pétrole pour boucler les fins de mois.

  31. Florian Fumas dit :

    Est-il possible de parler de Chavez serainement ? sans diabolisation totale ni admiration religieuse...

    Certes le président du Vénézuéla fait preuve de démagogie et a surement le gout du pouvoir, mais le pays est lon d'etre une dictature (faite juste la comparaison avec d'autres gros producteurs de pétrolé comme l'Arabie Saoudite ou le Turkmenistan...). Alors faut-il l'isoler et le laisser s'enfermer avec Castro ou l'encourager à développer la démocratie ?

    Car, on a ici beaucoup écrit sur les liens tissés par Chavez avec Cuba et l'Iran. Moi-même je ne tient pas Castro pour un grand démocrate et je désaprouve le raprochement avec Téhéran, mais on ne peut pas résumer la politique extérieure vénézuélienne à ces deux pays. Il a été affirmé sur ce forum que Chavez est nationaliste, or lui-même se définit comme "bolivarien", c'est à dire en faveur d'une union des pays sud-américain; il entretient aussi de bons rapports avec l'Argentine de Kirchner, le Chili de Bachelet et le Brésil de Lula qui, sauf erreur de ma part, ne sont pas vraiment des guerrilleros marxistes. De plus, le Vénézuéla a intégré le Mercosur (contrairement aux prédictions de certains responsables du PS) et à signé la convention de la Communauté sud-américaine des nations.

    Enfin, Certains ont affirmé ici que les indicateurs économiques du pays étaient en baisse (même si le FMI estime la croissance du pays à 17% en 2004, c'est à dire après les coup d'état et les grandes grèves). Mais le développement d'un pays se limite-t-il aux fluctuations mensuelles d'un chiffres dans une colonne ? Certes le Vénézuéla ne conaitra peut-etre pas un développement aussi rapide et spectaculaire que celui de la Chine en terme financier, vu que l'argent du pays (provenant du pétrole) est investi en partie dans des secteurs non rentables (éducation, santé...). Mais l'alphabétisation de la population (reconnue comme efficace par l'UNESCO) ne constitue-t-elle pas une source de développement plus efficace et durable que quelque choix financier à court terme ?

  32. Claire Strime dit :

    Qui peut contester que Pinochet (tout comme ses potes des dictatures argentine, uruguayenne et paraguayenne-Stroessner- du "Plan Condor") n'ait pas cherché "à mettre en place un conditionnement total du corps social" (avec la bénédiction de la hiérarchie catholique et à coup de tortures et disparitions forcées)?

    Rien de tout cela chez Chavez (à qui échappent la majorité des médias il faut le rappeler).

    Le régime de Peron avait des traits autoritaires mais il y avait pluralisme politique et de la presse. Au contraire, le parti péroniste (majoritaire) était interdit à la fin des années 50-début des années 60. Il y eut certaines avancées sociales (au nom de l'anticommunisme et de la doctrine sociale de l'Eglise-mais la hiérarchie catholique était contre Peron et elle coorganisa avec l'ambassadeur américain-et le PC argentin!- le coup d'Etat sanglant de 1955). Au début des années 70 le péronisme se divisait entre une guerrilla d'extrême gauche et une aile fascisante (et criminelle), les trois A (alliance anticommuniste argentine), influencée par le modèle de l'OAS (ou du SAC).

    Le populisme sud-américain en général vaut mieux que des invectives.

  33. Jacques dit :

    Je ne comprends les critiques qui sont faites sur Chavez. En Amérique du Sud il y a une vraie contestation démocratique de la société libérale de luxe qui nous est proposée en Europe et aux EU. Ce luxe superficiel, caviar et foie gras (c'est Noël !), des objets de consommation que l'on fait miroiter dans les pubs à la télé, qui fait rêver surtout ceux qui sont en difficulté... Et qui jouent au Loto...

    Au Vénézuella, jai appris que sur les écrans de télé du service public, ce ne sont pas des voitures de luxe présentées par des filles blanches et blondes, au style civilisé, mais des gens bronzés, plutôt petits, qui ressemblent aux gens de la rue, au peuple à qui Chavez a décidé qu'il fallait leur apprendre à lire, à compter...

    A Cuba, j'ai appris aussi qu'ils avaient tous le niveau du BEPC, qu'ils apprenaient à lire la musique, que leurs nombreux médecins allaient dans les pays qui en manquaient, que l'espérance de vie était la même qu'en Hollande...

    Ouai c'est vrai ils ne sont pas riches mais ne crèvent pas de faim...

    C'est vrai que ce n'est pas une société du luxe et du gaspillage.

  34. neofutur dit :

    "On finira par demander l'asile au Vénézuela en 2007..."

    J'y pense de plus en plus sérieusement...

    Merci a Jean Luc Mélenchon pour sa franchise, c rare chez les hommes politiques par les temps qui courrent.

  35. Malczewski dit :

    Bonjour,

    C'est quand que vous irez faire une petite visite en Lituanie ? Histoire de vous faire une autre image de ce joli pays, et plus généralement dans les pays de l'est ? Ou on travaille et où les travailleurs se battent aussi ?

  36. Gerard Dutoit dit :

    bravo !

  37. Gerard Dutoit dit :

    Bravo !

  38. Devisti Shiva dit :

    J'aurais bien aimé de voir des photos des socialistes mouillés sous la pluie !
    En tout cas même sans photos, c'est un bon témoignage de la démocratie au Vénézuela.
    ............shiva


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