Un haut niveau de maîtrise technique est nécessaire pour programmer la machine à graver les cylindres de cuivre, qui servent ensuite à imprimer.

L’imprimerie Hélio Corbeil fabrique depuis des décennies de nombreux magazines et revues (Télé 7 jours, Elle,?). Créée en 1829, elle a su, tout au long de son histoire, évoluer et s’adapter afin de rester compétitive sur le marché de l’héliogravure, procédé d’impression par gravure sur cylindres. Mais son rachat en 2001 par le groupe canadien Québecor risque bien de sonner le glas de cette imprimerie. Deuxième imprimeur mondial, premier en France, Québecor possède la plupart des entreprises d’héliogravure sur notre territoire. La stratégie du groupe se mène à coups de fermeture de sites, restructurations, suppressions d’emplois.

A Hélio-Corbeil qui dégageait pourtant l’an passé encore 2,5 millions de bénéfices, 133 licenciements

L’une des rotatives en action

sont prévus (plus de la moitié des effectifs). Le motif : des salaires « trop élevés », des conditions de travail « trop avantageuses », pas assez de rentabilité à court terme pour les actionnaires. Alors, Québecor n’investit plus sur le site, préférant le sabordage plutôt que l’investissement dans un projet industriel viable et durable.

Mais les salariés sont fortement mobilisés et proposent un véritable projet d’investissement novateur qui permettrait de pérenniser les emplois -qui sont hautement qualifiés- à Corbeil, de maintenir en France une industrie graphique de haut niveau. Ce projet reçoit le soutien de nombreux élus, personnalités, citoyens. Il s’agit aujourd’hui d’obtenir la constitution d’un comité de pilotage réunissant l’ensemble des partenaires (Québecor, syndicats, collectivités territoriales, pouvoirs publics) afin d’étudier la mise en ?uvre de ce projet.

J’ai été reçu par les salariés d’Hélio Corbeil, accompagné de Jérôme Guedj, Président du groupe des élus socialistes du Conseil général de l’Essonne ; de Marie-Pierre Oprandi, Vice-présidente du Conseil général de l’Essonne chargée de l’insertion et l’emploi et de François Dufant, secrétaire fédéral du PS de l’Essonne chargé des entreprises.

En bout de chaîne : un produit fini de haute qualité

Le contrôle minutieux de la production