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Archives pour 2012

27nov 12

Nationalisation d'Arcelor-Mittal, Notre-Dame des Landes, politique d'austérité en Europe

Invité de la matinale « Bourdin direct » sur RMC et BFM-tv

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Mardi 27 novembre 2012, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de la matinale de Jean-Jacques Bourdin sur BFM-tv et RMC. Il y a notamment réagi au projet de nationalisation d'Arcelor-Mittal suite à la menace de fermeture du site de Florange. Il a rappelé que les 22 000 salariés d'Arcelor peuvent faire de l'acier sans Mittal mais que Mittal ne peut pas en faire sans eux.

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25nov 12

Invité de « On n’est pas couché » sur France 2

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Samedi 24 novembre 2012, Jean-Luc Mélenchon était l'invité de "On n'est pas couché" sur France 2, interrogé par Laurent Ruquier, Natacha Polony et Aymeric Caron.

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23nov 12

Sarrebruck, le 20 novembre 2012.

Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon

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Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe ! 

 

Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRIZA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat.


22nov 12

Le moment Moody’s et Copé

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J'ai rencontré Oskar Lafontaine ce mardi 20 novembre à Sarrebruck pour faire le point politique. Ensemble nous avons rédigé une déclaration politique sur notre perception commune de la situation de l'Union européenne

J’étais fier d’eux. A l’annonce de la dégradation de la note de la France, mes camarades du Front de Gauche ont couru manifester devant le siège de l’agence voyou. En trois heures, de bouche à oreille, tweets et textos, ils n’ont rassemblé certes qu’une petite centaine de militants en début de soirée. Mais c’est l’impulsion qui compte. Je crois que tout est dans la capacité d’initiative et de résistance dans les temps qui courent. La déclaration de guerre de la finance contre la France ne devait pas être laissée sans réplique, même symbolique. Compte tenu de ces conséquences concrètes, c’est un coup rude qui est porté au pays. La réponse politicienne du nouveau gouvernement (« c’est pas moi, c’est l’autre ») n’est pas seulement peu honorable d’un point de vue national. C’est surtout une reddition particulièrement contre-productive. Le nouveau gouvernement accepte l’appréciation de cette agence et ses prémices. C’est-à-dire à la fois son autorité et ses critères d’évaluation. Il a mis le doigt dans un engrenage dont il ne sortira plus. C’est du Papandréou pur jus. La sortie de gauche de cette nouvelle phase de la crise est de notre côté. En rencontrant une fois de plus Oskar Lafontaine à Sarrebruck cette semaine c’est cela que j’avais à l’esprit.

Le moment Copé et le nôtre

A propos de l’anecdotique, je veux dire du ridicule et des rebonds, de la nouvelle grotesque faillite des sondeurs, tout est dit. Mais ça ne compte pas vraiment. Le PS triche autant et certains ont même un logiciel pour gérer ça. Mais ce genre d’épisode exprime toujours une tendance plus profonde que ne le laisse voir le jeu confus des circonstances. Ici c’est simple : la droite confirme la mue sarkoziste vers le libéralisme économique et vers l’ethnicisme. Cela renforce pour nous l’exigence de clarté pour être identifiés dans notre distance avec la droite, qui n’est bien sûr pas en cause en dépit de la propagande nauséabonde du PS. Mais il s’agit aussi d’une claire mise à distance d’avec le nouveau gouvernement.

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Le vote des motions à l’UMP confirme cette bascule culturelle. La motion la plus droite dure a été plébiscitée. Dès lors Copé a vraiment gagné de toutes les façons possibles. Il incarne la nouvelle droite qui ouvre les portes à coups de pied et anime son parti comme un club de gym. Fillon c’est le ramassis gélatineux de la droite aigrelette, celle de la bonne société des gros bourgs, gens en place, garçons bien coiffés et filles en jupes soleil qui boivent du lait en famille mais se déchirent en soirée. Cette droite-là essayait d’être gaulliste quand elle pouvait. Elle peut être encore la plus nombreuse dans la société, elle n’est plus la force allante. Son rôle est de faire l’appoint de la nouvelle droite comme Fillon l’a fait pendant cinq ans au service de Sarkozy. Celui-ci n’avait-il pas déjà battu la vieille droite ? Fillon a perdu. Sa façon de perdre est une signature supplémentaire de sa défaite. Geignard, besogneux, notarial. Copé peut lui sauter sur la tête à pieds joints et il ne s’en prive pas. Il va le finir à coups de pieds. Il tient le manche il ne le lâchera plus ! La force ira à la force, comme d’habitude. Surtout dans ce milieu-là.

La droitisation de la droite se lisait dans le résultat du deuxième tour de la présidentielle tellement plus serré que ce qui avait été annoncé ! La dédiabolisation des Le Pen a été celle de ses idées davantage que celle de sa personne. Dès lors, tout a poussé dans le même sens. Evidemment, les autres politiciens du système se frottent les mains. Socialistes, centristes, politologues à la papa continuent comme s’ils vivaient encore dans les années 90. C’est-à-dire avec les mêmes grilles d’analyse désuète : la clef des élections est au centre, le cœur du pays est dans la tisane. La bataille pour le contrôle du robinet d’eau tiède va faire rage entre eux. Déjà au PS s’explorent les entrées rebattues du sentier de l’alliance au centre avec la bénédiction du journal « Le Monde ». Mais la société, elle, continue sa pente hors du vieux décor, hors des règles du jeu formel, en se disloquant dans les précarités et la violence du quotidien. La droitisation de la droite dit comment se formule idéologiquement la radicalisation d’une bonne partie des catégories moyennes en perdition qui avaient adhéré au système et ne savent plus que faire. La dynamique est de leur côté pour l’instant. Il y a un moment Copé aussi longtemps que le Front national fait le chauffe-plats de ses banquets.

Notre problème est que nous ne sommes pas en situation pour l’instant de créer l’effet parallèle vers notre camp. Le pire vient évidemment de l’action délétère du Parti Socialiste. En validant les thèses de la droite, comme par exemple sur le coût du travail, ou en donnant raison aux mouvements corporatifs, comme par exemple celui de la médecine libérale, le nouveau gouvernement et son parti rétrécissent tout l’espace culturel où poussent les idées de gauche. Il atrophie le champ de conviction en quelque sorte. Le plus lamentable n’est pas tant sa façon de traiter par le mépris alliés et concurrents. C’est la coupure qu’il introduit dans les forces sociales de la gauche entre ceux qui sont poussés à la résignation par le comportement du parti dominant et ceux qui résistent. Le risque de la coupure de notre bloc social entre une fraction radicalisée et une fraction résignée est notre grand défi. Sans oublier le défi autrement plus angoissant de l’auto-isolement politique de ceux qui chôment de longue date ou sont dans l’hyper précarisation.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue notre discussion au Front de Gauche à propos du vote sur le budget de l’Etat. Ce n’est pas un secret : le Parti de Gauche, comme la totalité des représentants des partis du Front de Gauche à la coordination, sauf ceux du PCF, étaient partisans de voter contre ce budget. Ce n’est pas une affaire de posture plus ou moins frontale vis-à-vis du PS et de son budget. C’est d’abord une appréciation sur le fond : c’est un mauvais budget pour le pays et dans le contexte de récession commencée. C’est le budget de la plus grande contraction de la dépense publique depuis plusieurs décennies. C’est aussi le budget d’une RGPP aggravée dans tous les ministères non sanctuarisés. Enfin parce que nos groupes parlementaires ont voté contre la loi de programmation budgétaire pluriannuelle. Dès lors il est normal d’en refuser la première application. Mais le fond est aussi politique : il s’agit de la mise à distance qu’il faut affirmer avec tout le système et la politique du nouveau gouvernement. Bien-sûr, aucune voix des nôtres n’a soutenu ce budget. Pas un parlementaire du Front de Gauche n’a voté le budget des socialistes. C’est le point clef. Il n’y a donc pas de fracture politique dans le Front de Gauche à propos de l’autonomie face au gouvernement et au parti qui le dirige.

Le groupe à l’Assemblée s’est donc abstenu. Mais pourquoi pas de vote contre ? Croyons-nous réellement qu’il peut se passer quoi que ce soit qui inverse la politique du nouveau gouvernement hors des clous de la loi de programmation budgétaire contre laquelle nous avons voté ? L’orientation n’est-elle pas affichée sans ambages ? Nos amendements n’ont-ils pas tous été rejetés ? Et cela alors même qu’ils étaient exactement rédigés comme ils l’étaient à l’époque où nous étions dans l’opposition et que les socialistes les avaient votés avec nous ? Cette ligne n’est-elle confirmée et approfondie depuis par le plan Gallois et la déclaration de la conférence de presse du président ? Je sais très bien que nous partageons tous cette appréciation. Que veut dire alors l’abstention dans ces conditions ? Selon nous c’est une source de confusion pour les nôtres et un signal de souplesse que la violence du gouvernement Ayrault interprète comme un aveu de faiblesse et l’affichage d’une divergence interne au Front de Gauche. Tout cela parce que les socialistes et leurs journalistes jouent le petit jeu de répéter que nous votons avec la droite ? Qui est-ce que cela trouble à part ceux qui sont déjà troublés de toute façon ? Le PS faisant la leçon sur les votes avec la droite après sa collusion avec le traité de Sarkozy ?

Au Parti de Gauche nous entendons autour de nous une exigence forte d’être clairs et nets, faciles à identifier. C’est la période politique qui l’exige. Cette attente doit-être entendue. C’est de cette manière de faire que dépend notre capacité à être entendus dans le pays profond. Pour l’avenir s’impose le débat sur la conception que nous avons de la façon dont doivent fonctionner ensemble les groupes parlementaires et le Front de Gauche. L’exigence du travail collectif entre le Front et les groupes doit s’imposer en dépit de toutes les difficultés pratiques que notre petit nombre d’élus soulève. D’autant plus que nous travaillons sous le double régime du groupe autonome et du vote autonome de chaque parlementaire. Il faut dire avec franchise que cette conception de la place, du rôle et du pouvoir solitaire des parlementaires ne correspond pas à l’idée que nous nous en faisons. Le Front de Gauche est une construction permanente. Il ne peut avancer sur le régime du fait accompli sur les décisions collectives. Je n’évoque toutes ces questions que pour deux raisons. D’abord en direction de ceux qui me demandent déjà des explications sur ce vote à l’Assemblée. Ensuite pour que chacun de mes lecteurs que cette question intéresse fasse le même effort que moi pour traiter les problèmes qui se présentent en prenant en compte toutes ses dimensions et avec la volonté de sortir par le haut de toutes les difficultés. Sans rien céder de ce qu’il croit juste.

Le mariage pour tous ? Pour tous ? Le mariage de qui ?

Le droit au mariage pour tous, c’est-à-dire l’extension de ce droit au mariage aux homosexuels, est un utile ouvre-boite. Combien d’indifférents sont en train de découvrir l’intérêt qu’il y a se mêler des débats réputés abstraits ou philosophiques quand on essaie de les faire vivre. Je suis prêt à admettre que sur le moment la pleutrerie de Hollande l’ait poussé à marquer un recul pour se faire bien recevoir chez les maires où la droite est active. Mais sur un tel sujet tout fait sens avec une force que ne portent pas d’autres sujets. Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est l’avancée d’une ligne cohérente avec une vision de ce qu’est la loi, la communauté légale et même la république. Il a juste oublié qu’il s’agissait de la dignité de personnes déjà beaucoup brutalisées.

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Mais comment oublier le pronostic que les stratèges me rabâchaient : « Hollande lâchera tout sur le social et l’économique. Mais il regroupera la gauche sur les thèmes de société. » C’était la stratégie Zapatero en Espagne. Pourtant, ici, il a cédé à la première escarmouche. C’est trop ! En trop peu de temps ! Qu’est-ce que ça montre ? Pour moi ce n’est pas une reculade. C’est la confirmation d’une vision globale. Je m’étais senti bien seul quand j’ai tiré la sonnette d’alarme sur les trouvailles de François Hollande discrètement glissées en cours de campagne à propos de l’introduction dans la Constitution d’un renversement de la hiérarchie des normes en plaçant le contrat au-dessus de la loi ! Et quand il a rappelé qu’il comptait introduire dans la réforme constitutionnelle « la démocratie sociale » j’ai noté dans ce blog combien j’étais étonné qu’aucun journaliste ne le relève. D’un autre côté, depuis plusieurs semaines, les responsables socialistes qui s’expriment sur la prochaine vague de décentralisation ne cessent de faire l’apologie d’un fumeux « droit d’expérimentation législatif local ». Tout cela forme un tout, une doctrine : c’est la république à la carte, la loi à géométrie variable. C’est-à-dire la fin du droit égal pour tous et partout. Appliqué au droit social c’est aussi terrifiant qu’appliqué aux droits de la personne.

Je trouve finalement assez significatif, et lamentable, que ce soit à propos du mariage pour tous que ce débat de fond affleure à la surface. Car dans le mariage pour tous il y a l’idée de la fin d’une disqualification. Le mariage pour tous affirme que tous les couples sont égaux en droit. Donc d’une façon ou d’une autre que les personnes qui les constituent sont elles aussi égales en droits à tous les autres. Mais ce n’est rien d’autre que la fin d’une discrimination. En effet, le mariage civil n’est pas un sacrement ! C’est un contrat de vie commune passé entre deux personnes devant la société toute entière représentée par l’officier d’état civil. A partir de cette conception classique, dès lors qu’un droit est reconnu, s’y opposer, c’est s’opposer à une liberté fondamentale. Y faire obstruction serait un abus de pouvoir. D’ailleurs, actuellement, le code pénal sanctionne cet acte. Raquel Garrido, mon avocate, m’indique que l'article 432-1 du Code pénal prévoit bel et bien le délit « d'obstruction à l'exécution de la loi par une personne dépositaire de l'autorité publique ». Le maire est dépositaire de l’autorité publique en tant qu’officier de l’état civil. Si les maires, pourtant officiers d’état civil, étaient autorisés à l’objection de conscience pour l’application de la loi chaque fonctionnaire pourrait alors légitimement prétendre à une telle objection dans l’exercice de son métier. C’est la logique d’une situation où la communauté légale ne serait plus une et indivisible. Un droit ne vaudrait que si je l’admets. Le fondement du régime républicain serait atteint.

L’intention discriminatoire dans le cas de Hollande prend la forme plus euphémique du différentialisme. La « liberté de conscience » à bon dos dans cette affaire. Sa seule évocation fonctionne comme une flétrissure. En quoi la « conscience », car bien sûr seule une conviction religieuse peut prononcer une telle injonction, pourrait-elle être offensée par un mariage civil ? Personne n’a l’intention d’obliger les religieux à célébrer des mariages homosexuels dans leurs temples ! En quoi un acte d’état civil à propos d’un contrat légal entre citoyens adultes consentants peut-il impliquer la conscience d’autrui jusqu’au point de lui enjoindre de s’y opposer? Evoquer la liberté de conscience c’est bel et bien sous-entendre un doute sur la valeur morale du mariage des homosexuels. Je ne m’épuise pas à démontrer le caractère infâme de l’insinuation implicite de la vision de François Hollande. Je me contente de demander : quel problème moral soulève le mariage de deux personnes homosexuelles ?  Quel tort est fait ? A qui ? Allons au bout de cette façon de voir.  

Personne n’est obligé d’être maire. Il faut quand même le rappeler ! Les maires qui voudraient réserver le mariage aux hétérosexuels parce que leurs convictions religieuses les y obligent doivent choisir entre les injonctions de leur conscience et les obligations de leur fonction. Ils ne sont obligés à rien contre leur « conscience » : ils peuvent démissionner. Accorder à chaque élu le privilège personnel de dire s’il veut bien ou non appliquer la loi est un abus qui a déjà été châtié. Raquel Garrido me dit que la Cour d'appel de Papeete a condamné, en septembre 2011, à 4190 euros d'amende, pour obstruction à l'exécution de la loi, un maire ayant refusé "en raison de ses convictions religieuses" de célébrer le mariage d'une personne transsexuelle !

C’est maintenant le moment de se mettre du côté du sens de l’acte que veut poser le refusant pour bien en mesurer la portée. Celui qui refuse de marier quelqu’un d’autre peut le faire tout à fait tranquillement. Chaque semaine des dizaines d’adjoints officient à la place du maire. C’est évidemment pour des raisons d’emploi du temps des uns et des autres. J’ai connu cet exercice. On se répartit les samedis après-midi et même les tranches horaires entre adjoints-au-maire pour ne pas y passer tout son temps. Parfois, on insiste pour marier tel ou tel couple, souvent à sa demande, parce qu’on connait les époux. D’autres fois on a l’élégance de se défausser sur un collègue quand on a un différend personnel avec tel ou tel qu’il faut marier. J’ai connu aussi un cas ou un copain s’est dédit pour ne pas avoir à (re)marier son ex-compagne ! On comprend ! Ces choses-là se font à la bonne franquette et sans déballage infamant. Dans le cas des maires qui ne veulent pas marier des homosexuels du « fait de leur conscience », c’est le contraire. Il s’agit d’une discrimination ostentatoire. Donc elle est stigmatisante par intention! L’indifférence à la dignité des uns au motif de la « conscience » des autres est tellement révélatrice ! Cet aspect du problème posé n’a pas l’air de déranger le Président Il n’y a pas meilleur indication des archétypes qui le structurent sur le sujet.

Pourtant cet épisode qui ressemble tellement à une reculade devant les groupes de pression religieux n’en est pas une. C’est l’affirmation d’une doctrine constante de François Hollande. Le différentialisme est un fond de référence très construit chez lui. Davantage sur un mode politique que philosophique car il n’a pas d’appétence à la philosophie ni aux constructions doctrinales explicites qui exposent ceux qui les portent à donner prise aux autres. S’il est quelque chose, c’est un sophiste. En tout cas il n’est que faiblement universaliste. La République chez lui est un impensé doctrinal. Ce qui ne veut pas dire, bien sûr, qu’il ne soit pas républicain. Pour résumer son rapport à cette idée je dirai qu’il pratique mais il ne croit pas. Comme beaucoup de technocrates de la deuxième gauche socialiste, rien de tout cela ne lui parait mériter passion ou systématisation. Ultra-sensible au rôle des « corps intermédiaires », ceux-ci lui paraissent plus proches de l’ordre spontané et durable des réalités humaines, plutôt que l’interminable tension qu’implique notre idéal républicain. La nouvelle doctrine a donc là aussi remplacé l’ancienne sans crier gare, de petit bougé en petit glissé. Comme la politique de l’offre est devenue la nouvelle doctrine à la place de l’ancienne politique de la demande, le « chacun sa vérité » devient vite une sorte de « chacun sa loi », remplace l’universalité du droit et des droits. A présent, c’est à bouche que veux-tu ! Tous les hiérarques socialistes qui courent la campagne pour vendre la troisième étape de la décentralisation se lâchent : expérimentation législative locale, exceptions et exemptions régionales, tout y est. Et cela fait doctrine où de l’intime à l’état tout est relatif et vrai en même temps. Tel est le soubassement idéologique qui fait ensuite du libéralisme économique le prolongement naturel du libéralisme « philosophique » de notre temps. Le blabla sur les « territoires » et leurs « identités » prépare le droit à géométrie variable, le code du travail à la carte et la loi « adaptée aux réalités du vécu ». Le social-libéralisme est un avachissement de la forme républicaine posé sur les cintres de l’ancien régime.   

L'Allemagne, c'est le problème

Dans cette partie je mets au clair mes idées à propos de la politique du gouvernement allemand actuel. Donc de l’Allemagne. C’est un résumé. Dans mon livre « Qu’ils s’en aillent tous ! » je suis déjà venu sur ce point. Très rapidement. Mais je l’ai fait. Je m’oppose à « l’irrealpolitik » qui consiste pour des dirigeants français hors du réel à ne pas être capable de voir la volonté de puissance quand elle se manifeste. Que ce que l’on nomme « la crise » ne cesse jamais d’être le cadre d’action d’une stratégie du capital contre le travail pour l’appropriation de la richesse ne doit pas faire oublier que les événements prennent toujours leur place dans des cadres qui leur préexistent : les nations, entendues comme espaces de normes, de règles et de culture politique, autant que les classes sociales. A la fin de cette partie, je publie une déclaration commune que nous avons rédigée, Oskar Lafontaine et moi, mardi de cette semaine à Sarrebruck où j’ai fait un saut depuis Strasbourg où je siège au Parlement européen cette semaine.

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Il y a une semaine, après une matinée à Hénin-Beaumont, je suis allé à Bruxelles où madame Merkel devait parler devant la conférence des présidents qui avait ouvert ses portes à tous les députés. J’avais été suffoqué par l’arrogance du ton et le caractère dominateur de son propos. Sa façon de parler des Grecs et des Portugais m’avait scandalisé. Cette semaine je suis allé faire le point avec Oskar Lafontaine à Sarrebruck, comme je le fais à intervalle régulier. Nous avons rédigé une déclaration pour conclure notre soirée d’échange dans son bureau au Land de Sarre, puis au restaurant français des lieux. Oskar a une bonne fourchette et le bec fin, croyez moi. Mais surtout il pense vite. Oskar est conscient des dégâts que provoque madame Merkel, pas seulement sur le plan économique mais aussi sur le plan de la perception négative que les autres peuples se font de son pays. Il pense qu’elle n’a pas de culture européenne, qu’elle est très marquée par son origine enfermée dans l’ancienne RDA. Cela me ramène à une réflexion plus générale sur l’Allemagne telle qu’elle est aujourd’hui et le problème qu’elle pose à toute l’Europe et à ce que l’on appelait il y a peu la construction européenne.

L’Allemagne c’est le problème en Europe. C’est sans doute même le problème fondateur. C’est pour contenir une propension allemande à toujours vouloir pousser les murs que les politiques européennes ont été construites. La première union européenne, n’en déplaise à la légende dorée, n’a pas d’autres but que d’empêcher une retour de l’antagonisme franco-allemand inacceptable dans le cadre de la confrontation avec le glacis soviétique dont la point avancée sur l’ouest était… l’autre Allemagne. Quand la réunification s’est faite, on a su immédiatement que l’histoire ne s’était pas effacée autant qu’on le croyait. Comme les Français l’exigeait, le gouvernement allemand mit un mois à reconnaitre la ligne Oder-Neisse comme frontière intangible à l’est. Mais il reconnut. Ce ne fut pas la même musique quand, sans attendre les garanties que les Français avaient demandées sur les droits de minorités, Berlin reconnu l’indépendance de la Croatie et de la Slovénie en quarante-huit heures, aggravant le sentiment d’impunité des dirigeants Croates d’alors. Ces souvenirs nous font rappel au réel. L’Allemagne est une puissance politique en premier lieu. Souvent les dirigeants français pratiquent un angélisme très bêta à ce sujet. Comme ils sont travaillés à mort par le déclinisme ambiant et très intrusif de la bonne presse des élites françaises, ils commettent deux erreurs. La première est de croire que les dirigeants allemands sont complexés comme eux. La seconde d’oublier que l’esprit de capitulation est une tradition des élites françaises. Comment oublier l’ampleur de la collaboration de celles-ci pendant l’occupation nazie ? Ni combien et quels journaux durent être confisqués à la Libération.

La réunification de l’Allemagne avait donné lieu à une première tension. L’ouest établit une parité de un pour un entre les marks des deux côtés. Une folie que Oskar Lafontaine à l’époque avait été un des rares à dénoncer. La droite douta de son patriotisme ! Cette accusation fonctionnait comme un aveu, en quelque sorte. Car alors on voyait bien qu’un tel taux de change aberrant ne pouvait avoir qu’un but : finir d’un coup la réunification. Dit autrement : empêcher que l’unification ne prenne du temps et de ce fait même soit contrariée ou utilisée par d’autres dans la durée. Un peu de temps, il est vrai, aurait permis à une classe politique de se reformer à l’est, de défendre une identité spécifique collective et ainsi de suite. La volonté de puissance est donc présente dans cette précipitation. Au plan économique, elle engendra une surchauffe liée à la mobilisation de milliards de marks pour remettre l’est aux normes productive de l’ouest. Les taux d’intérêts s’envolèrent pour contenir le risque de l’inflation. Toute l’Europe fut obligée de suivre. Il s’agissait d’éviter de se faire siphonner toute l’épargne par le mark. Et il fallait respecter le système de parité fixe entre monnaies européennes nommée à l’époque « serpent monétaire européen ». Cela fut fait au prix de taux d’intérêts grotesquement élevés. La croissance fut déjà mise en panne partout. Mais l’Allemagne avait le dernier mot. En ce sens nous avons tous payé pour la réunification. Seuls les naïfs jetaient de petits sanglots d’émotion sans tenir aucun compte du géant qui venait de surgir comme première conséquence peu favorable de la fin du bloc de l’Est. On échangea tant de bonne volonté contre la mise en place de l’euro. Je me souviens de l’argument du président Mitterrand aux jeunes sceptique de mon acabit. En substance : « Nous allons clouer la main des allemands sur la table et la finance ne pourra plus spéculer contre la monnaie de nos gouvernements ». Comme on avait connu quatre dévaluations, un contrôle des changes et un emprunt forcé après notre victoire de 1981, ce genre d’arguments ne laissait pas insensible. Je fus convaincu. Je votai donc le traité de Maastricht. On connaît la suite.

Depuis, c’est l’Allemagne qui nous a cloué les mains sur la table et ce sont ses médiacrates, ses hommes de paille type Schroeder et les déclinistes de la cinquième colonne en France qui complotent contre nous comme l’a montré la séquence qui a précédé la parution du torchon anglais « The Economist ». Préparation d’artillerie magnifiquement synchrone avec la dégradation de la note française par une des agences voyous. A présent l’Allemagne s’est installée sans trop d’efforts au poste de commande. Nous vivons l’Europe allemande ! C’est-à-dire une Europe conforme aux intérêts des seuls rentiers allemands, retraités ou en passe de l’être, qui ont choisi la retraite par capitalisation. Il s’agit là de 15% de la population, la plus aisée, installée aux postes de commande et servant de caution aux intérêts parallèles des mêmes rentiers dans toute l’Europe qui aiment l’euro fort et les cours de bourse stables ou en hausse dont dépendent leur revenus présents ou futurs.

Pour l’instant qui est gagnant ? On nous le rabâche assez. L’Allemagne. Toute ses gesticulations austéritaires et sa propagande, dans et hors le pays, payent, au sens littéral. Elles compensent dans l’imaginaire débile des salles de marché et des transactions électroniques automatiques, les faiblesses de sa situation réelle. Car la situation de l’Allemagne n’est pas brillante. Le vieillissement de sa population n’est pas réversible, à court ni moyen terme, et il engendre une dépendance sociale que nous ne faisons que commencer à constater. Le modèle productif est exclusivement fondé sur l’export. Il fonctionne par niches. Il est donc presque exclusivement dépendant de la demande extérieure alors même que sa politique contribue à déprimer sévèrement. Sur le marché intérieur allemand, la consommation est frappée de plein fouet par la pauvreté croissante. Les engagements financiers du pays dans les systèmes de garanties financières européennes sont très lourds. Tout cela doit nous aider à évaluer correctement le rapport de force avec l’Allemagne au lieu de nous traîner à la remorque de la chancelière, des retraités et des trouillards.

Car une partie du tableau se dérobe. L’agitation du moment ne doit pas nous faire perdre de vue le sens général de la tendance. Tout le monde sait que la Grèce ne paiera pas. Tout le monde sait que la contagion de la récession par les politiques d’austérité va frapper à mort le système européen en le plongeant dans le cercle vicieux de la hausse du chômage, de l’aggravation des déficits, et donc de la hausse de la dette. Ne méprisons pas nos adversaires. Ils savent comme nous que le brasier est allumé. Donc ils anticipent. Quoi ? Le tableau du jour d’après. Le tableau conforme à la volonté de puissance des conservateurs allemands et de leurs auxiliaires est le suivant. L’Europe du sud expulsée de l’euro. La France au tapis politique. L’ancienne zone mark rétablie sous appellation d’euro maintenu. Mais, bien sûr, ce n’est qu’un scénario. Rien de plus. Le futur est si profondément probabiliste. En tous cas, je sais que si j’avais à en connaître, je placerais ce scénario comme une des grilles d’explications de comportements sinon inexplicables. Et plutôt que de m’y retrouver conduit par naïveté je me tiendrais à distance de tout ce qui pourrait y conduire, même par mégarde.

Pour éviter le fractionnement et l’explosion de la zone monétaire il faut éteindre la crise de la dette. Pour cela il faut éponger tous les titres de dette d’état qui traînent, quelle qu’en soit la forme, et les jeter au frigo de la BCE. Celle-ci doit être autorisée à assurer le financement direct des Etats par la Banque centrale et accepter une solide et entraînante dévaluation de l’euro qui ré-ouvre le marché mondial aux marchandises européennes. Naturellement ils ne feront rien de tout cela avant que le système craque. C’est-à-dire avant qu’un pays fasse défaut. Ou que l’Allemagne passe, elle aussi, dans la zone rouge. Si un pays fait défaut, soit la contagion disloque tous le système bancaire et donc tous les systèmes politiques, soit l’Allemagne parvient à se tirer de la fournaise et on arrive au scénario évoqué précédemment. Avant cela notre carte peut être jouée sans complexe. En ce qui concerne l’alternative de gauche que nous voulons incarner, le moment est à bien comprendre, bien mobiliser, bien se préparer, bien construire une force cohérente et qui sera notre point d’appui le moment venu. Dans ce registre il n’y a pas de petits progrès ni de petites tâches.

Déclaration Oskar Lafontaine et Jean Luc Mélenchon.
A Sarrebruck, le 20 novembre 2012.

« Nous constatons avec consternation l’usage qui est fait de l’Union Européenne comme outil d’une politique d’austérité généralisée. Elle ne mène nulle part sinon à un désastre auquel aucun pays ne pourra échapper. Cette politique discrédite l’idéal européen en conduisant nos peuples dans l’impasse de la destruction de l’Etat social, la récession économique et l’indifférence écologique. Nous mettons solennellement en garde contre l’incitation aux égoïsmes nationalistes que cette politique cruelle provoque. Nous savons qu’en brutalisant partout les procédures parlementaires pour imposer aux peuples des plans d’ajustement structurels néolibéraux la démocratie elle-même est mise en cause. Imprégnés des leçons de l’histoire de notre vieux continent, nous voulons alerter les consciences en rappelant que la misère sociale, la récession et la compétition généralisée entre les peuples sont toujours des terreaux de guerre et de violence. Cette menace commence en Europe !

Nous déplorons que la social-démocratie européenne n’oppose plus aucune résistance aux injonctions du capital financier, ses agences de notation, et ses marchés. Nous avons vu Georges Papandréou en Grèce, Zapatero et Socrates en Espagne et au Portugal capituler sans condition. Puis nous avons été stupéfaits de voir le nouveau gouvernement français s’aligner purement et simplement sur les directives du traité rédigé par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. Dans ces conditions, pour affronter la destruction sociale de l’Europe et garantir la paix, les salariés doivent construire de nouvelles majorités politiques de gauche et augmenter leur capacité d’initiative citoyenne. Nous connaissons bien la difficulté de mobilisation dans un tel contexte ou la peur du lendemain et la pression du chômage et de la misère paralysent tant de forces ! Nous voyons l’extrême droite progresser partout en Europe. Mais nous voyons aussi nos forces émerger avec vigueur jusqu’au seuil du pouvoir comme en Grèce avec SYRISA. Nous affirmons notre certitude que la chaine austéritaire qui enserre les peuples européens va craquer quelque part dans l’un des pays aujourd’hui martyrisé, comme ce fut le cas après la décennie d’ajustement structurel en Amérique du sud. Une révolution citoyenne s’inscrit comme nécessité en Europe. Le peuple doit pouvoir fixer librement la politique qu’il pense bonne pour lui, sans être soumis à des procédures de contrôle préalable non démocratiques et des punitions, comme ceux qu’imposent les nouveaux traités européens. Cette exigence se vérifie dans bien des endroits dans le monde. Elle a donné lieu a des changements profonds en Amérique du sud et au Maghreb. Nulle part ils n’ont pris leur forme définitive. Mais partout ils expriment une puissante aspiration pour la démocratie sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’unir notre action personnelle pour construire, avec les progressistes qui le veulent sur les cinq continents, un cadre commun de rencontre et de propositions, un Forum Mondial de la révolution citoyenne. Nous voyons avec espoir la Confédération Européenne des Syndicats (CES) organiser l’action de résistance des salariés. Nous saluons le travail du Parti de La Gauche européenne pour soutenir la coopération active des partis de la nouvelle gauche européenne dans la lutte des peuples. Nous affirmons notre confiance dans notre capacité, le moment venu à diriger les nouveaux gouvernements progressistes qui sont nécessaires pour changer le cours de l’histoire et éviter la catastrophe ! Nous appelons toutes les consciences progressistes à entrer dans ce combat. »


20nov 12

Communiqué du 20 novembre 2012

Dégradation de la note de la France : il faut résister !

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La dégradation de la note de la France est une agression sans fondement contre notre pays. Cette décision de dégradation est d'autant plus étrange qu'elle vient d'agences dont l'honnêteté a été mise en cause et qu'elle résulte d'un calendrier préparé de longue main hors de toute conjoncture.

Dans cette circonstance, la capitulation exprimée par l'entourage du chef de l'Etat est consternante. Donner raison à l'agresseur, c'est la ligne Papandréou. Cela ne mène nulle part ailleurs qu'à une déroute et des souffrances immenses.

Il faut résister. La preuve est faite que les cajoleries faites au MEDEF et aux grands actionnaires du CAC 40 comme aux "pigeons" ne font qu'encourager les appétits de la finance.

Il est déplorable que la riposte soit aussi politicienne de la part du nouveau gouvernement et se limite à mettre en cause ses prédécesseurs. Il est urgent d'avoir une stratégie de riposte globale et offensive.




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