Dernière mise à jour : jeudi 9 février, 9h30

Départ de Paris, direction Lyon – 11h

Jean-Luc et toute l'équipe s'installent dans le train. Au moins une dizaine d'exemplaires de Libération circulent de mains en mains. Pour beaucoup d'entre-nous, cela faisait bien longtemps que nous n'avions pas acheté Libération. Le soutien indéfectible de Libé et de Serge July au référendum sur le Traité constitutionnel européen en 2005 a laissé des traces. Mais aujourd'hui Jean-Luc est à la une de Libé et 9 pages du journal sont consacrées au Front de Gauche et à son candidat. Tout le monde épluche le journal. Que va t-il en ressortir ? Comment ces pages vont-elles être ressenties par les camarades, les sympathisants, le peuple de gauche ? A côté de la photo de Jean-Luc, Libé titre « Il faut frapper, frapper, frapper ». Nous sommes un peu déçus car ce titre oublie de préciser que c'est la finance que le Front de Gauche entend « frapper ». Mais au moins, ce titre a le mérite d'afficher notre détermination.

Tout le monde continue à éplucher la presse du matin. Jean-Luc s'insurge devant les déclarations du P-DG de GDF-Suez, Gérard Mestrallet, qui déclare dans le monde que « privilégier les énergies renouvelables pénaliserait notre compétitivité ». Quelle irresponsabilité ! L'ampleur de la crise écologique est un facteur bien plus important que des critères de rentabilité ou de compétitivité.

Il est temps pour Jean-Luc de retourner à la préparation de ses discours. Il faut continuer à préparer le discours de ce soir mais également celui pour Montpellier demain soir. Lister les différents points à aborder, réfléchir à l'articulation, réviser les citations, etc… Préparer un discours, c'est du travail. Il faut également trouver les « bon mots », les « petites piques », les traits d'humour qui sont très utiles politiquement.

Des journalistes sont présents dans le même train que nous. Ils demandent à discuter une petite demi-heure avec Jean-Luc. Une rencontre s'improvise dans la voiture-bar. La discussion s'engage sur les derniers événements de l'actualité politique. Faut-il remettre en cause le système des 500 parrainages nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle ? Jean-Luc rappelle son profond rejet de la Vème République et de son monarque présidentiel. Ceux qui ont inventé ce système doivent se débrouiller avec. Quant à l'anonymat des signatures cela est contraire au statut même de l'élu qui se doit de rendre compte de ses choix devant les électeurs. Enfin, Jean-Luc revient sur les dernières déclarations de Claude Guéant. Il explique aux journalistes présents comment ces déclarations sont dans la droite ligne du choc des civilisations de Samuel Huntington.

Un contrôleur vient à notre rencontre. Syndicaliste, il sera présent ce soir au meeting de Villeurbanne. Il informe Jean-Luc que plusieurs contrôleur du pôle SNCF de Lyon seront également présents ce soir. Ce genre de nouvelles donnent toujours du courage pour continuer le combat. Le contrôleur nous explique comment beaucoup de personnes, et notamment chez les cheminots, disent retrouver l'espoir avec le Front de Gauche.

Jean-Luc termine sa conversation avec les journalistes. Il raconte avec émotion sa rencontre la veille avec les habitantes du foyer internationale des travailleuses. C'est bouleversé que Jean-Luc est sorti de cette rencontre. Comment se fait-il qu'il n'y ait que 60 places d'hébergement pour des femmes battues à Paris ! Alors même que des centaines d'appartements sont aujourd'hui inoccupés ! Il est urgent de mettre en place de véritables solutions pour permettre la réquisition des logements vides. Il est temps pour Jean-Luc de retourner s’asseoir au calme afin de préparer la rencontre de cet après-midi avec les salariés d'Arkema, le premier groupe français chimique menacé par des actionnaires spéculatifs anglo-saxons.

Saint-Fons – 14h30

Nous arrivons sur le site d'Arkema à Saint-Fons. Plus d'une centaine de salariés sont regroupés devant l'usine pour nous accueillir. Les saucisses et merguez grillent sur le barbecue pendant que les salariés en lutte préparent des sandwichs pour tout le monde. Mais avant de pouvoir manger un petit morceau, Jean-Luc part rencontrer les représentants syndicaux dans une salle de réunion. Des représentants de la CGT, de la CFDT et de la CFE-CGE exposent la situation à Jean-Luc. Arkema est le premier groupe chimique français. Issu de Total, ce groupe est organisé en trois branches : un pôle de chimie industrielle, un pôle de "produits de performance" ainsi qu'un pôle de produits vinyliques. C'est dans ce dernier que travaillent les salariés présents aujourd'hui. Arkema souhaite en effet se débarrasser de sa branche vinylique en la vendant pour un euro symbolique à Garry Klesch, un financier américain basé en Suisse et spécialisé dans le rachat d'entreprises en difficulté. Mais les antécédents de Garry Klesch sont bien connus. En 2007, il a par exemple racheté une fonderie tout à fait rentable. 4 ans plus tard, 610 salariés se retrouvent au chômage. Les salariés d'Arkema n'entendent pas se laisser racheter par Garry Klesch qui n'est pas un investisseur mais un véritable "dépeceur".

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Jean-Luc écoute attentivement la situation exposée par les salariés. Le cas d'Arkema est pour lui tellement caricatural qu'on pourrait penser qu'il s'agit d'un "exemple directement sorti d'un manuel anticapitaliste". En effet, alors que la branche vinylique est tout à fait capable de produire une rentabilité de 5 à 10%, les financiers veulent s'en débarrasser. Pour eux, seule une "profitabilité" de plus de 20% est acceptable, quitte à se débarrasser sans scrupules de milliers de salariés. Comme l'expliquent les salariés du site de Saint-Fons, la disparition d'emplois dans cette usine aura des répercussions dans l'ensemble du bassin d'emploi. Pour 1 emploi supprimé à Arkema Saint-Fons, ce sont 3 emplois indirects supprimés avec toutes les conséquences que cela implique : fermeture de commerces, d'écoles, etc.

A 15 heures une prise de parole est organisée dans la cantine de l'usine. Les délégués syndicaux se succèdent à la tribune et expriment leur volonté de continuer le combat. Jean-Luc se félicite de voir une si belle unité, élément indispensable à la lutte syndicale et politique. La seule limite à l'exploitation, c'est la résistance à l'exploitation, rappelle-t-il. L'ensemble des salariés crient en cœur "Résistance ! Résistance !". A 15h30, il est déjà temps de repartir. Le P-DG d'Arkema, Thierry le Hénaff, vient saluer rapidement Jean-Luc. Il explique que Jean-Luc est le bienvenu pour visiter l'usine. Mais le P-DG ne veut pas que les délégués syndicaux l'accompagnent. Un comble ! Des personnels élus au Comité d'entreprise ne pourraient pas accompagner un élu de la République dans leur propre lieu de travail. Jean-Luc refuse donc cette visite.

Villeurbanne – 16h

Nous arrivons à Villeurbanne, dans la salle du Double mixte. Les camarades du Front de Gauche sont à pied d'œuvre depuis plusieurs jours pour que le meeting de ce soir soit un nouveau succès. 4 heures avant le meeting, ils sont déjà nombreux pour assurer les différentes tâches d'un tel événement : décoration de la salle, installation de la librairie militante, service d'ordre, etc. Pendant que tout le monde s'active, Jean-Luc s'enferme dans sa loge pour préparer son discours. Nous le laissons tous travailler. Secret professionnel préservé.

Salle du Double Mixte à Villeurbanne – 19h30

19h30, ouverture des portes de la salle du Double Mixte à Villeurbanne. Les premiers arrivés courent pour être certain d'être au premier rang pendant le meeting.
Ce soir, c'est une grande première pour le Front de Gauche car ce sont plusieurs meetings qui ont lieu en même temps. Sous la salle du meeting, il y a en effet une deuxième salle où les discours sont diffusés en vidéo. Le meeting est également diffusé sur internet ce qui permet à des milliers de personnes de le suivre en direct depuis chez elles où dans les écoutes collectives comme celle organisée à l'Usine, le siège de campagne du Front de Gauche aux Lilas.

La première salle se remplit en quelques minutes. Très vite, la capacité maximum de 4 000 personnes est atteinte. La salle du sous-sol se remplit également très vite si bien que les organisateurs sont obligés de démonter de toute urgence les stands installés afin de faire de la place pour plus de 2 000 personnes obligées d'attendre dans le froid à l'extérieur.
Beaucoup de jeunes sont présents ce soir. Pour de nombreuses personnes, il s'agit de leur premier meeting politique. Chose assez rare dans les meetings politiques traditionnels, mais de plus en plus fréquent au Front de Gauche, des dizaines d'ouvriers arrivent en tenue de travail et avec le drapeau de leur syndicat. Ce soir des salariés de RioTinto sont présents mais également les ouvrières de Lejaby ainsi que ceux d'Arkema rencontrés dans l'après-midi.

C'est Danielle Obono, porte-parole de Convergences & Alternative et coordinatrice des Assemblées citoyennes du Front de Gauche, qui prend la parole la première. Elle revient sur les sommes faramineuses offertes aux plus riches depuis que la droite est au pouvoir. Pendant ce temps, le peuple, lui, subit de plein fouet la casse de l'éducation, du système de santé, de l'ensemble des services publics. Danielle Obono décrit la Révolution citoyenne que nous appelons de nos voeux et rappelle qu'il est urgent de "dégager Sarkozy et sa clique une bonne fois pour toutes".

Puis c'est au tour de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du Parti de la Gauche Européenne, de prendre la parole. Il appelle immédiatement à une mobilisation sociale, politique et électorale. Mais Pierre Laurent fixe également un objectif essentiel pour le peuple de gauche : faire échec au nouveau traité que Sarkozy et Merkel cherchent à imposer de force. Le peuple a réussi à faire barrage au TCE en 2005, il gagnera de nouveau contre le traité Merkel/Sarkozy. Pierre Laurent annonce les prochaines dates de mobilisation : un rassemblement devant l'Assemblée Nationale le 14 février, jour du vote de la TVA version Sarkozy. Puis une seconde mobilisation le 21 février lors du vote sur le Mécanisme européen de stabilité. Le 29 février, la mobilisation devra être encore plus grande puisqu'il s'agit de répondre à l'appel de la Confédération européenne des syndicats. Fin mars marquera la naissance d'un Sommet européen alternatif initié notamment par le PGE. Enfin, le 22 avril, c'est grâce au bulletin de vote Jean-Luc Mélenchon que nous pourrons faire obstacle au projet Merkel/Sarkozy.

Au moment où Jean-Luc Mélenchon prend la parole, 10 000 personnes sont présentes au Double Mixte. Quel succès ! Le candidat du Front de Gauche introduit son discours en réagissant aux temps d'antenne relevés par le CSA depuis le 1er janvier : le PS et l'UMP ont eu droit à plus de 70% du temps d'antenne. La réponse de Jean-Luc est claire : "chaque fois qu'on nous demande si nous sommes crédibles, nous répondons, « rendez nous plus audibles et vous verrez bien »".

Jean-Luc a conçu son discours comme un véritable moment d'éducation populaire. L'objectif est clair. Chacun doit ressortir du meeting armé d'arguments pour mener la belle campagne collective du Front de Gauche. Tout le monde écoute attentivement dans la salle. Certaines personnes demandent même aux techniciens de la régie de parler moins forts afin de bien suivre le raisonnement des arguments présentés. Jean-Luc explique en détail la casse de la hiérarchie des normes qui protégeait jusqu'à présent les salariés français. La droite a en effet fait voter la semaine dernière une proposition de loi qui fait qu'un accord d'entreprise signé s'impose à l'ensemble des salariés même si les dispositions qu'ils proposent sont moins favorables que ce que prévoit la loi. Il s'agit d'un recul en arrière de près d'un siècle.
Jean-Luc présente également les premières mesures que le Front de Gauche prendra. En 48 heures, il est possible de titulariser l'ensemble des 850 000 précaires de la Fonction publique. Un décret sera également pris pour limiter à 5% les contrats autres que les CDI dans les entreprises (10% dans les PME).

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Le Front de Gauche mène la bataille contre le FN depuis plusieurs semaines. Ce soir, Jean-Luc démonte une à une les idées reçues en confrontant les mesures proposées par Marine Le Pen et ce que nous défendons.
L'innovation étant permanente au Front de Gauche, Jean-Luc termine son meeting en lisant une page entière du roman "Les Misérables". L'ensemble de la salle est touché par la beauté du texte de Victor Hugo et l'actualité du propos pourtant écrit il y a 150 ans.

Jean-Luc donne enfin rendez-vous à tout le monde le 18 mars, place de la Bastille, pour un grand rassemblement appelant à une VIe République, la république de la souveraineté populaire accomplie.
10 000 personnes chantent l'Internationale puis la Marseillaise le poing levé. Tout le monde repart armé et motivé pour mener le combat.

 

Montpellier – Parc des expositions – 11h30

Arrivée au parc des expositions de Montpellier. Plusieurs dizaines de personnes sont déjà présentes sur place. Les techniciens installent la scène du meeting de ce soir. Pendant ce temps les camarades du Front de Gauche organisent la journée de travail. Les tâches sont nombreuses : décorer la salle, installer les différents stands, installer les loges, l'accueil de la presse, etc.

Après l'énorme succès du meeting d'hier soir à Villeurbanne où 10 000 personnes étaient présentes, la pression est énorme pour les militants de Montpellier. Mais soyons confiants : au Front de Gauche, tous les signaux sont au vert depuis plusieurs mois. La campagne est dynamique et rassemble chaque jour de nouvelles personnes. Le meeting de ce soir devrait donc être un nouveau succès d'autant plus que l'Hérault est un département où le Front de Gauche est une force importante. Dès les élections européennes, les résultats du Front de Gauche dans ce département étaient supérieurs de près de 3 points à la moyenne nationale. En 2005, le département avait rejeté à plus de 60% le Traité constitutionnel européen. Une vraie terre de gauche.

Montpellier – Parc des expositions – 16h45

Une conférence de presse est organisée avec Martine Gayraud et René Revol, animateurs régionaux du Front de Gauche, et Jean-Luc Mélenchon. C'est l'occasion pour Jean-Luc de réagir aux déclarations de François Hollande qui affirme vouloir renégocier le traité européen : "C'est au pied du mur qu'on voit le maçon". L'histoire passée ne peut en effet que nous inquiéter : c'est grâce à la consigne d'abstention donnée par François Hollande aux parlementaires socialistes lors du Congrès à Versailles qu'a pu être adopté le Traité de Lisbonne pourtant refusé par le peuple français lors du référendum de 2005. Si François Hollande veut réellement renégocier le traité Merkel/Sarkozy alors il devra commencer par refuser l'actuel. Rendez-vous donc le 21 février pour observer ce que voteront les socialistes à l'Assemblée Nationale sur le Mécanisme européen de stabilité.

Montpellier – Parc des expositions – 17h30

Pendant que des dizaines de militants continuent à s'activer pour les derniers préparatifs, Eric Coquerel, Laurence Sauvage et René Revol rencontrent une délégation de salariés en lutte du journal Midi Libre. Il y a un an la direction du groupe a annoncé un plan social conduisant à la suppression de 158 emplois. Les méthodes des entreprises capitalistes, observées dans de nombreux secteurs depuis plusieurs années, se retrouvent aujourd'hui dans les groupes de presse. Comme tous les autres, les patrons de presse font aujourd'hui de cyniques calculs mathématiques pour augmenter leurs marges quitte à licencier plusieurs dizaines de salariés. Les salariés de Midi  Libre se battent depuis maintenant un an et n'entendent pas lâcher l'affaire d'autant plus que leur combat est observé par l'ensemble du secteur.

Montpellier – Parc des expositions – 19h30

La salle du parc des expositions est déjà bien remplie. Des centaines de personnes continuent d'affluer. Tout le monde patiente dans la joie et la bonne humeur. Une fanfare circule parmi la foule. Des commandos d'agit' proposent des petites scénettes mettant en scène des capitalistes élaborant leur stratégie pour faire passer en force un nouveau traité européen leur donnant encore plus de pouvoir. Pendant ce temps, de nombreuses personnes font la queue pour récupérer affiches, tracts, autocollants afin de mener la campagne dans les semaines à venir. La volonté de résistance est présente sur tous les visages, dans toutes les conversations. Il se passe quelque chose dans cette campagne. A la librairie militante aussi, la queue ne désemplit pas. "Les cinq mensonges du Front national" de Laurent Maffeis et "Le populisme, le fantasme des élites " de Benoît Schneckenburger se vendent comme des petits pains.

Montpellier – Parc des expositions – 20h30

Christian Picquet, porte-parole de la Gauche Unitaire prend la parole. Dans son intervention, un chiffre marque les esprits : 37 milliards d'euros. Voilà ce que les entreprises du CAC40 ont versé en dividendes aux actionnaires en 2011. Ce seul chiffre montre l'urgence d'un autre partage des richesses. Face aux puissants qui accaparent toutes les richesses, Christian Picquet lance un mot d'ordre repris par plus de 9000 personnes : "Dégagez !".

C'est au tour de Martine Gayraud du PCF et candidate aux législatives dans le Gard de monter à la tribune. Elle revient sur les dernières annonces faites par Nicolas Sarkozy. La droite cherche, avant de quitter le pouvoir, à achever une démocratie déjà bien affaiblie depuis cinq ans. La proposition de loi visant à déconstruire complètement le Code du travail votée la semaine dernière à l'Assemblée est l'exemple même d'une terrible attaque dont est capable la droite. Mais Martine Gayraud rappelle que nous ne nous laisserons pas faire. La foule l'acclame et montre que tous ensemble nous sommes plus fort qu'eux.

Jean-Luc Mélenchon s'approche du pupitre sous les cris de " résistance, résistance ". Il salue les Fralibs présents dans la salle, les cheminots et postiers venus en délégation. Jean-Luc commence son discours en se félicitant d'un changement observé depuis quelques mois dans le vocabulaire politique. Aujourd'hui, plus personne ne nous regarde avec des gros yeux lorsqu'on parle de lutte contre le capitalisme, quand on parle de classe ouvrière. Cette reprise de notre vocabulaire nous confirme dans la justesse de notre combat.

Jean-Luc décrit un mouvement d'ensemble dans tous les pays européens : une droite en train de s'extrême-droitiser. Mais en France, il existe encore une force qui mène la bataille contre l'extrême-droite : le Front de Gauche. Et à tous ceux qui osent affirmer que le Front de Gauche et le FN seraient similaires, Jean-Luc rappelle que, tandis que le Front de Gauche propose d'augmenter le SMIC à 1700€, Marine Le Pen affirme qu'une augmentation du SMIC "est une mesurette". Est-ce une mesurette de permettre à tous de vivre dignement ?

Jean-Luc rappelle l'histoire du drapeau rouge. Lorsque le peuple manifestait, la troupe sortait un drapeau rouge pour avertir qu'elle tirerait si la foule ne se dispersait pas. Prêt à mener le combat jusqu'au bout, les gens du peuple sont alors venus eux-mêmes avec un drapeau rouge pour dire qu'ils n'avaient pas peur et défendraient leurs idées coûte que coûte. Qu'il est triste de voir aujourd'hui un meeting de gauche sans drapeau rouge. Mais, Jean-Luc exprime sa fierté de voir qu'au Front de Gauche, le drapeau rouge est toujours présent.

Après les propos irresponsables de Claude Guéant, Jean-Luc rappelle que " pour aimer la France, il suffit d'aimer sa devise, quelle que soit sa couleur ou sa religion : Liberté, Egalité, Fraternité ". Le Front de Gauche n'a pas peur des débats. S'il faut parler d'immigration, alors faisons-le. Jean-Luc rappelle son immense plaisir de savoir que la France est le pays recordman d'europe des mariages mixtes.

Ce soir, Jean-Luc conclut la soirée en lisant un poème de Victor Hugo qui se conclut ainsi par ces mots : "Servir la patrie est une moitié du devoir, servir l'humanité est l'autre moitié". L'Internationale puis la Marseillaise résonnent dans la salle.

 

Le récit est de Souleymane Ba, les photographies de Stéphane Burlot


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