12oct 08

Ce samedi et dimanche, après une visite d'amitié le samedi matin à la réunion de l'appel de Politis, j'ai participé activement au conseil national de PRS (Pour la République sociale), l'association politique que je préside. Les débats introduits par François Delapierre et Pascale Le Néouannic sont les plus denses auxquels j'ai participé depuis très longtemps. La plupart des délégués qui siègent là sont des gens plutôt jeunes (entre vingt et quarante ans) mais ils ont une longue expérience politique. En les écoutant je prenais la mesure de la maturité politique disponible dans ce pays à l'heure où tout tourne mal. Je suppose qu'il y a des tas d'endroits où des hommes et des femmes de leur génération se sentent prêts à affronter les enjeux politiques de notre époque. Cela me donne confiance. Car sinon il y aurait de quoi broyer du noir. Comment tout a-t-il pu parvenir jusqu'au point où nous voici rendus après avoir tant de fois sonné l'alerte? Nous avons été impuissants à stopper la politique libérale. Impuissants à stopper la logique du capitalisme. Et s'il en est ainsi de l'économie, pourquoi est-ce qu'il n'en irait pas de même pour l'éco-système? Qu'est ce qui va empêcher les voyous qui ont mené le monde jusqu'à cette catastrophe économique de nous amener jusqu'à la suivante, la totale, celle qui a commencé à détruire la planète?

Je publie la résolution finale de ce Conseil National. J'ai pensé que cela avait de l'intérêt de montrer comment des gens peuvent se rassembler pour délibérer politiquement et formuler des conclusions. Du moins voulons nous penser notre sort. Dans les semaines qui viennent nous nous sommes donnés pour tâche de faire le travail d'éducation populaire qui est notre raison d'être en faisant des réunions pour fournir des explications à ceux qui en cherchent pour comprendre ce qui se passe. Nous avons prévu une réunion nationale le 29 novembre à Paris sur la réponse politique à la crise. D'ici là, localement, nonobstant la charge de travail qui pèse sur tous ceux qui sont membres du Parti Socialiste et participent à son étrange congrès, nous tiendrons des réunions d'informations en demandant de l'aide à tous ceux qui ont les capacitès d'expertise pour nous aider. A Paris, par exemple, nous avons demandé son aide au président Conseil scientifique d'Attac, Dominique Plihon. Il a accepté de faire un exposé le vendredi 24 octobre prochain. Jour anniversaire de la crise de 1929….

UNE BIFURCATION DE L'HISTOIRE DE L'HUMANITE

 

 

 

 

 

 

 

 

La résolution finale du conseil national de PRS les 11 et 12 octobre 2008.

« La crise que nous vivons annonce une bifurcation dans l’histoire de l’humanité. Ce n’est pas seulement une crise financière. C’est la dernière en date -et potentiellement la plus violente- des crises qui secouent le capitalisme depuis son origine. C’est une crise du régime économique mondial actuel fondé sur l’endettement. C’est une crise de l’hégémonie américaine dans un monde marqué par de nouveaux rapports de force. C’est une crise des orientations politiques néolibérales qui ont inspiré les gouvernements de tous pays depuis un quart de siècle. Un cycle de plusieurs décennies est donc en train de se refermer.

La crise va muter

A court terme la suite est malheureusement connue. La crise va poursuivre ses développements. Elle va continuer au plan financier car la quantité de capital fictif qu’il faudrait garantir pour maintenir la valeur des actifs est bien supérieure aux ressources des Etats eux-mêmes. Elle va frapper de plus en plus durement l’économie réelle. Dans une économie dominée par la finance, les canaux de transmission à la sphère réelle sont très nombreux: crise du crédit aux particuliers, crise de l’immobilier, pertes enregistrées par les firmes industrielles qui spéculent en Bourse, affaiblissement des recettes fiscales des collectivités publiques, dégringolade des retraites confiées aux fonds de pensions… Elle va avoir des conséquences toujours plus violentes au plan social: déjà le chômage enregistre en France une progression très importante, les annonces de plans sociaux se multiplient. Au plan international, elle annonce de nouvelles menaces sur la paix: affrontements pour le contrôle des matières premières, lutte effrénée de l’Empire américain pour sauvegarder sur le terrain militaire une hégémonie injustifiée au niveau économique. La crise financière va donc se prolonger comme une crise économique, sociale et politique.

Pour un bouclier social

Les milliards qui ont été engloutis dans de vains pare-feux incapables de contenir la propagation de la crise au sein de la sphère financière seraient mieux utilisés à éviter la propagation du désastre à l’économie réelle et à empêcher la dégradation des conditions de vie des populations. Il est possible de limiter les dégâts pour le plus grand nombre. . Pour cela il faut l’arrêt immédiat des réformes néolibérales, un moratoire sur les directives européennes de libéralisation, l’abandon du projet de privatisation de la Poste, l’abandon du bouclier fiscal, l’abrogation des franchises médicales, un moratoire sur les prêts relais, la hausse des salaires et des minima sociaux.

Hélas, ce n’est pas le chemin suivi par le gouvernement. Celui-ci ajoute la crise à la crise en poursuivant ses politiques de réduction de la dépense publique et des protections sociales. Au prétexte d’économie budgétaire, le gouvernement pousse ainsi les feux de la RGPP (Revue générale des politiques publiques), un plan social de 500 000 emplois dans la fonction publique, qui aggraverait le chômage, affaiblirait encore les capacités d’intervention de l’Etat et priverait nos concitoyens des droits fondamentaux garantis par les services publics! La décision scandaleuse de faire supporter par l’assurance-chômage le report du paiement des cotisations des PME démontre la volonté de faire payer la crise par les travailleurs et les chômeurs. C’est continuer à aggraver le partage inégal de la richesse qui est pourtant à la racine de la crise. De même, le dessaisissement des citoyens opéré depuis plusieurs années au nom de la suprématie de la «concurrence libre et non faussée» et la crise démocratique qui en découle risquent d’être aggravés par les appels du pouvoir à l’union nationale et l’accentuation de sa dérive autoritaire. C’est donc une crise globale de la société qui se dessine.

L'URGENCE DU MOMENT

La suite à moyen et long terme est ouverte. Une telle crise globale appelle de nouvelles réponses politiques. Vers où les populations frappées par le désastre vont-elles se tourner? En France, Sarkozy veut prendre appui sur la crise pour justifier l’aggravation du démantèlement de l’Etat et des acquis sociaux. En Autriche, dimanche 27 septembre, l’extrême-droite a battu ses records électoraux. Partout les fauteurs de guerre du choc des civilisations désignent le concurrent comme un ennemi irréductible. Où la gauche incarne-t-elle une alternative crédible, une voie de paix et de progrès? La Grande-Bretagne paie l’addition de la soumission blairiste au capital financier. La social-démocratie européenne relit, hagarde, ses odes à la mondialisation en se demandant ce qui n’a pas marché. Et la présence de Pascal Lamy et Dominique Strauss Kahn à la tête de l’OMC et du FMI souligne dramatiquement l’impuissance de leurs thèses.
C’est dire la responsabilité qui pèse sur la gauche française à l’heure où ses principales organisations préparent leurs Congrès. Sauront-elles expliquer au plus grand nombre les racines de la crise en montrant que c’est le système lui-même qui est en cause? Sauront-elles proposer une stratégie politique permettant d’arrêter cette machine folle en rendant aux citoyens la maîtrise de leur devenir? Sauront-elles opérer les ruptures qui s’imposent, notamment avec une construction européenne qui lie les mains des peuples alors que la crise s’abat sur eux? C’est possible, car la crise invalide l’illusion que la gauche pourrait accompagner la mondialisation libérale. Elle démontre au contraire l’urgence d'une réinvention de la gauche elle-même. Cette tache est l'urgence de l'heure. C'est là que le devoir commande.
Pour sa part, PRS agira pour aider à faire avancer dans la crise les réponses de progrès social et de paix. PRS participera notamment aux actions engagées contre la libéralisation des services publics ou pour la hausse des salaires. PRS décide également de lancer une campagne sur la crise financière afin d’en dévoiler les mécanismes et de présenter les réponses politiques qu’elle appelle. Cette campagne culminera dans un grand rassemblement le samedi 29 novembre prochain à Paris.


29 commentaires à “Une bifurcation de l’Histoire”
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  1. THOMAS-DARGENT Christophe dit :

    Salut Jean-Luc,

    Souvent je t'envoie des mails sur ton adresse sénatoriale pour t'informer de certaines choses dont je me doute que tu dois être au courant. Je n'ai pas encore eu le plaisir de te lire. C'est pas grave ; ce que je souhaitais te dire c'est que les politique du PS en qui j'ai une confiance absolue sont DOLEZ et toi. Je me demande encore ce que tu fais au PS. Pourtant, j'y ai milité depuis 1986 jusqu'à 2004, au moment où la campagne pour le référendum du 29 mai commençait ; je me suis senti souillé et trahi par des femmes et des hommes qui avaient ma confiance et par la position officielle du parti.

    Jamais nous n'avons eu autant besoin de gens qui s'engagent, pour cela il faut que le peuple retrouve confiance en la gauche et je ne crois pas que c'est en remplissant le zénith de bobos bling bling que le peuple retrouvera confiance, c'est à vous Marc et toi de leur montrer le chemin, quant à moi, à 42 balais, j'ai compris pas mal de choses. Enfin, voilà Jean-Luc ce que je souhaitais te dire.

    Christophe THOMAS-DARGENT de 62, et sympathisant à forces militantes.

  2. Gauche dit :

    "Le PS doit-il reporter son congrès ?
    Oui, répond le secrétaire national du Parti socialiste Malek Boutih, estimant que les motions écrites avant la crise sont «à côté de la plaque». Une voix pour le moment isolée. "

    Voilà donc la pitoyable stratégie et visiblement la seule que certains socio- libéraux du PS ont trouvé pour faire capoter le congrès afin que la motion de Gauche - qui elle n'est pas " à côté de la plaque " - ne remporte pas le succès qu'elle mérite.
    Divisé par des querelles d'égos honteux et ignobles pendant que leur électorat crève depuis 35 ans sous les assauts répétés des néolibéraux, les fiottes du PS, Malek Boutih en tête, veulent repousser le congrès afin de prendre du recul en pleine débacle financière planétaire. Ah, les couards, les mesquins, les lâches ! Ils ont trop peur que le vent tourne et que les militants socialistes les balaient d'un seul coup sans que l'on ne s'y attarde plus tant leur compromission avec l'appareil idéologique sarkosyste est patente ! DSK, Pascal Lamy aux ordres de Wall Street et de la City ! ouarf ! ouarf ! Manuel Valls qui rêvait il n'y a pas si longtemps d'avoir un portefeuille à l'Elysée tandis que Jack Lang s'est déshonoré en votant les pleins pouvoirs à Sarkozy !
    Jean-Luc Mélenchon, merci de résister ! Que la victoire vous accompagne pour prendre l'appareil du PS et chasser ces carpettes qui insultent l'électorat populaire dès leur apparition ou leur prise de parole.
    Un mot rapide sur l'intervention de Monsieur Hamon à l'émission " Ripostes " sur France 5. Elle fut carrément positive mais je regrette qu'il n'ait pas plus moucher cet insupportable Elie Cohen qui ne cessait de brailler sur le plateau !
    Encore lui ! Lui qui nous a vendu sa camelote néolibérale depuis 40 ans avec les guerres d'Irak et d'Afghanistan (sans compter toutes les autres), lui qui fut l'un des pilliers idéologiques en France de cette politique qui ruine les nations et qui nous a concocté cette crise qui va peut-être propulsé le monde dans un nouveau conflit mondial. Lui enfin qui a occupé quasiment les trois quart du temps d'antenne à cette émission où quatre personnalité de droite faisaient face à une seule personnalité de Gauche ! Quelle pluralité !
    Benoît Hamon apprendra sans doute au fil de ses apparitions télévisuelles à mieux en découdre avec ces individus qui en appellent désormais au sauvetage étatique après avoir précarisé les trois quart de la population Française. A défaut de couper le micro à ce M. Cohen et consort il faut les moucher en rappelant aux téléspectateurs que ce sont eux, ces propagandistes tels Jean-Marc Sylvestre et toute une flopée d'autres corrompus de tous ordres, cumulards de salaires astronomiques, qui nous ont amené hier à la misère et peut -être demain à la guerre. Je ne doute pas cependant que M. Hamon y parviendra. Bonne chance à lui et à ses alliés.

  3. Gauche dit :

    Benoît Hamon dans Sud-Ouest: “Nous devons renverser la table”

    http://benoithamon.fr/

  4. Gauche dit :

    Grève Générale reconductible le 10 Novembre 2008 :

    Nous ne changerons rien si nous ne nous faisons pas entendre, le même jour, à la même heure avec une même volonté.
    Nos amis Belges l'ont réussi pourquoi pas nous ?

    http://www.snadgi-cgt-02.fr/phppetitions/index.php

    http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/

  5. regis dit :

    Quelques réflexions :

    « le partage inégal de la richesse qui est pourtant à la racine de la crise » Ceci est absolument vrai et consubstantiel au système capitaliste lui-même dont Marx soulignait la tendance au développement illimité de la production sur des bases de distribution antagoniques dues à la recherche effrénée du meilleur profit.

    « un moratoire sur les directives européennes de libéralisation » On a déjà entendu Guaino puis Balladur sur les critères de Maastricht j’ai peur que, comme le propose Strauss-Kahn avec ses « nationalisations provisoires », la bourgeoisie, si la situation l’exige, s’accommode de ces solutions.
    D’ailleurs, le sacro-saint principe de non intervention de l’Etat ou de la BCE n’est-il pas largement piétiné en ce moment ?
    En clair, faut-il assurer un avenir au système ou la pédagogie de la crise doit-elle mener vers de nouvelles relations sociales ?

    « Il faut bâtir un véritable «bouclier social», en protégeant l’outil productif et les travailleurs eux-mêmes »
    Oui pour les travailleurs, attention à ne pas engendrer de confusion sur « l’outil productif » lorsqu’il reste propriété privée… D’ailleurs pourquoi ne pas demander l’interdiction des délocalisations ?

  6. jennifer dit :

    Tout le monde attend l'ouverture des bourses pour voir si l'injection de liquidités va permettre aux actifs de remonter. Les actifs (qui ont été historiquement surévalués depuis 30 ans) sont voués à encore baisser (même s'il y aura un petit sursaut) sur le court terme jusqu'au bout de leur pente pour s'approcher le plus possible de leur valeur réelle. C'est inéluctable. Et après les gouvernements finiront par faire ce qu'a fait l'Islande: nationaliser tout le système bancaire. Entre temps on aura perdu du temps et gaspillé tout le fric des contribuables donné aux banques pour renflouer les pertes. S'ils ne nationalisent pas, la spirale descendante continuera.

  7. Bruno dit :

    @JM
    J'espère que Jean-Luc Mélenchon n'oublie pas de vous remercier pour ces multiples et répétitives interventions. Que quelqu'un qui ne trouve dans ce lieu que discours racoleurs, moutons bêlants et autres créatures lobotomisées et adorateurs agenouillés lui consacrent autant de temps mérite en effet ce minimum de gratitude.

  8. jennifer dit :

    En ce moment, Toni Negri sur France culture me fait comprendre quelque chose qui je commençais de plus en plus à percevoir. J'ai cru que la crise éco amènerait à une augmentation des guerres coloniales. En fait et Toni Negri le confirme ce sera l'inverse: il n'y aura plus de fric pour les financer. Impossible d'avoir un budget centré sur des guerres que les USA n'arrivent pas à gagner, avec un dollar dévalué et leur domination unilatérale sur le monde qui va être très malmenée comme le résultat de cette crise. Cette domination unilatérale ne pourra plus être, même si les USA resteront la plus économie du monde capitaliste.

  9. jennifer dit :

    Post 6 je voulais écrire sur la chute inéluctable des actifs: "sur le moyen terme" et non le court terme. En fait on n'en sait rien sur quel terme mais le mouvement vers le bas lui est inéluctable.

  10. Bruno dit :

    Fort heureusement il ne semble plus être question (pour l'instant) du report du congrès du PS. Je ne suis pas d'un optimisme béat quant à l'issue de ce congrès mais actuellement la gauche est complètement inaudible. Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon peuvent bien s'exprimer sur BFMTV ou France 5, les grands médias continuent à inviter Hollande, Royal ou Delanoé. Ce matin c'était Hollande sur France Inter. Pas brillant.

  11. Rodimtsev dit :

    Tiens! je constate que de bons amis à moi (Christophe THOMAS-DARGENT en l'occurrence) lisent la même bonne prose que moi!
    Paranoïaque comme je suis je ne laisse pas mon nom mais mon pseudo Internet. Cependant Christophe, tu devrais aisément savoir qui se cache derrière ce pseudo... un de tes collègues, camarade de syndicat, de Paris et militant à la LCR ;-)

    Passé ce petit salut à un bon camarade qui se trompe de parti politique mais refuse la trahison sociale démocrate du P"S", je tenais à insister M. Mélenchon sur l'incompréhension que nous sommes nombreux à avoir au regard de votre place au sein de ce même parti.
    En effet, vous savez mieux que nous tous certainement qu'il n'y a plus rien à tirer de cet appareil bourgeois dont la mission est de nous faire avaler plus lentement les couleuvres de la mondialisation capitaliste que son organisation soeur l'UMP.
    Vos questions sont justes, les réponses aussi parfois. Cessez de perdre votre temps parmi les vautours de l'escroquerie plurielle ! voilà qui serait un signal politique fort! Je sais qu'à PRS, nombreux sont ceux qui lorgnent vers ce que l'on appelle "la Gauche de la Gauche". Interrogez vous officiellement sur votre présence au sein du P"S", constatez enfin l'inanité de votre présence parmi ces gens et venez travailler avec ceux qui veulent vraiment que ça change.
    Bien à vous.

  12. Bruno dit :

    Bifurcation ou hoquet ? On voudrait croire à la bifurcation, car elle suppose un choix possible entre deux chemins. Mais ne sous estimons la capacité du système (je veux dire de ceux qui en vivent très bien) à très vite nous faire oublier leurs petits instants de faiblesse et d'égarement les amenant actuellement à louer les mérites de l'état. Dès ce matin un pseudo économiste dont j'ai déjà perdu le nom nous expliquait sur France Inter qu'inévitablement ces interventions massives allaient peser sur la dette publique. Et si à court terme on mettait entre parenthèse les fameux critères de maastricht à long terme il faudra bien rembourser, et donc... diminuer la dépense publique !

  13. jennifer dit :

    JM bien sûr va chercher de nouveau à critiquer Jean-Luc Mélenchon qu'il trouve ringard à chaque fois qu'il parle. Pensez donc: Jean-Luc Mélenchon parle du peuple et de bouclier social. JM, le peuple et le social, il ne connaît pas. La seule chose qui le chiffonne et l'obsède ce sont les politiques: qu'ils puissent avoir des postes etc...
    JM n'est pas unique, il représente un courant de la société typique dont l'aveuglement aux autres est ce qui le caractèrise. Pour lui ce qui compte et Digeo l'a bien résumé en le surnommant JeMoi c'est son propre vécu. Comme dans son vécu, il ne connaît ni les difficultés sociales et financières de la majeure partie de la population, alors tout cela le laisse indifférent et il pense y trouver la langue de bois des politiques. Comme disait Marx: les conditions d'existence déterminent la conscience. Et bien la conscience de JM est limitée par son vécu de petit bourgeois parisien bien installé dans son confort. Ce n'est pas une critique ni du confort, ni de sa qualité de petit bourgeois mais une critique de la non ouverture de sa conscience aux autres couches sociales. Marx lui aussi était petit bourgeois, voire peut être bourgeois et néanmoins il a su aller au délà de sa condition pour comprendre ce que vivait la classe ouvrière de son époque. JM, lui, n'y arrive pas: il est enfermé dans son mode de vie et sa conscience est limitée par son vécu.
    Peut être que Jean-Luc Mélenchon a un bon salaire et je le lui souhaite, je ne suis pas jalouse, mais lui il sait s'ouvrir et s'identifier au peuple de France, à ceux qui souffrent. Sans doute la hargne de JM contre le sénateur vient du fait qu'il lui envie sa position?

  14. Nipontchik dit :

    A conserver dans les archives, il avait déjà dit ça au mois d'avril, Sarko a dit que les responsables vont payer...

    ".
    "Le pic de la crise, derrière nous" (DSK)
    Source : Europe 1
    13/10/2008 | Mise à jour : 08:33 | Commentaires 1.
    Le secrétaire général du FMI, Domnique Strauss-Kahn, s’est dit ce matin sur Europe 1 confiant en un redémarrage de la croissance "vers la fin 2009". "Le pic de la crise est peut-être derrière nous", a-t-il ajouté. "

  15. jennifer dit :

    Bruno
    Je pense que la bifurcation s'applique à l'économie. C'est historique cette crise qui comme le dit Jean-Luc Mélenchon pourrait être plus grave que celle de 1929. "Pourrait" si nos gouvernants arrêtent de faire les conneries actuelles: injecter des liquidités quand les actifs vont continuer à descendre et donc entretenir une nouvelle plongée plus profonde qui va se solder par de nouvelles faillites en cascade.
    La question n'est pas celle des liquidités mais des actifs surévalués depuis 3 décennies de façon outrancière. Ils vont resdecendre à une valeur proche de leur valeur réelle, et c'est criminel d'injecter de l'argent (recapitaliser comme ils disent) qui va faire croire un moment à leur remontée pour que cela replonge plus tard encore de plus belle.

  16. Nipontchik dit :

    "En effet, vous savez mieux que nous tous certainement qu’il n’y a plus rien à tirer de cet appareil bourgeois dont la mission est de nous faire avaler plus lentement les couleuvres de la mondialisation capitaliste que son organisation soeur l’UMP."(rodimtsev)

    + lentement, tu parles! Les gvts Jospin de 1997 à 2002 détiennent le record des privatisations,loin devant les gvts Chirac et Balladur
    et qui a afit voter Maastricht? le gvt Mitterrand-Bérégovoy
    et d'où vient la crise actuelle? (même E. Plenel l'a dit sur France Info) de la dérégulation DE 1983
    qui est à la tête du FMI nommé par Sarko?
    etc etc
    les coupables vont devoir payer...

  17. jennifer dit :

    Extrait du Figaro sur le plan de refinancement (recapitalisation) des banques:
    "Un projet de loi est présenté lundi en Conseil des ministres pour renforcer la garantie de l'État sur le système bancaire. Une société va être créée pour emprunter à la place des banques.

    À l'instar de ses homologues européens, l'État français est prêt à apporter sa garantie pour aider le refinancement des banques. Et il est décidé à agir vite pour mettre en musique les décisions prises à l'Eurogroupe d'hier. Dès lundi après-midi, un projet de loi sera présenté par Christine Lagarde en Conseil des ministres, réuni de façon extraordinaire pour l'occasion. Le texte sera examiné dès mardi à l'Assemblée et mercredi au Sénat. L'idée est d'obtenir un vote d'ici à la fin de la semaine. Le projet de loi va notamment proposer la création d'un organisme bénéficiant de la garantie explicite de l'État - c'est-à-dire de la meilleure note possible - qui emprunterait sur les marchés pour le compte des banques. Concrètement, ces dernières deviendraient actionnaires de cet organisme, ce qui leur permettra de bénéficier de son financement et de sa garantie. En échange de cette garantie, les banques verseront une commission à celui-ci, en fonction de leurs propres notations.

    Par ailleurs, le projet de loi va formaliser la possibilité pour l'État d'entrer au capital des établissements financiers. Cette recapitalisation se ferait sous forme de titres subordonnés, c'est-à-dire des titres hybrides pouvant se transformer plus tard en actions. De cette façon, une éventuelle recapitalisation d'une banque évitera de diluer les autres actionnaires. Enfin, le texte formalisera l'engagement pris la semaine passée : la garantie de l'État français sur les emprunts de Dexia."

    Les choses ne sont-elles pas claires? L'Etat va donner du fric aux banques pour à la fin racheter des actions. Voilà où va aller l'argent des contribuables: dans des actions pour les banques. Et alors que les bourses sont en train de s'effondrer! C'est criminel comme politique. Ce n'est pas un plan de sauvetage mais de noyade.

  18. jennifer dit :

    Et bien oui qu'ils vont sauter les critères de Maastricht, que ça plaise à l'UMP ou pas. Tous les pays européens vont le faire, je ne vois pas pourquoi la France ne le ferait pas. C'est le réalisme qui guide. Vu que tout le budget va s'engouffrer dans de nouvelles actions pour les banques, (car quand même on ne peut pas nationaliser et déplaire aux patrons!) il n'y aura plus rien. Les dirigeants ne peuvent pas tout détruire, sinon là, c'est la révolte dans la rue.

    Dans le figaro: WOERTH N'EXCLUT PAS DE LAISSER FILER LES DEFICITS SI BESOIN

    Pour le ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, «on n'avait jamais vu une crise d'une telle ampleur et d'un tel niveau»

    Le ministre du Budget a toutefois indiqué que «les circonstances sont exceptionnelles et on pourra s'affranchir le cas échéant de la règle communautaire des 3 % du PIB pour les déficits publics».

  19. 4 Août dit :

    C'est une relance keynésienne des banques....

  20. jennifer dit :

    Mettre des liquidités dans les banques=Keynes?

  21. jennifer dit :

    Surtout pour que ces liquidités soient rejouées en bourse (actions)? Alors je ne vois pas comment Keynes a pu faire redémarrer l'économie. C'est pas de l'étatisme c'est voler l'argent aux contribuables pour le donner aux banquiers afin qu'ils continuent à faire joujou avec.

  22. jennifer dit :

    Le député (app-PCF) de Seine-Saint-Denis Jean-Pierre Brard a de son côté jugé que «l’Eurogroupe s’enlise dans la crise». «On est à mille lieues d’un impulsion déterminée pour refonder le système financier international dans le cadre d’un nouveau Bretton Woods. La réunion de l’Eurogroupe a veillé à protéger les dogmes libéraux et à consolider un système qui a failli, sans prendre de mesures contre les prédateurs, ni remettre en cause la spéculation», a-t-il regretté.

  23. 4 Août dit :

    C'était de l'humour Jennifer ! Relancer la machine par les dépenses publiques...

    La machine ici, c'est celle des banksters, et les dépenses publiques, ce seront nos impôts et la dette...

  24. Bruno dit :

    Quelqu'un a-t-il des échos de ce qui ressort du rassemblement de Gennevilliers (appel Politis) ? Merci !

  25. tenshu dit :

    >> C’est une relance keynésienne des banques….

    En effet, le paquet fiscal est une relance Keynésienne de la "capacité d'investissements" des plus riches.
    Selon le principes néo-libéral classique: "privatiser les profits, nationaliser les pertes".

    Les banques coulent la Droite tentent de les renflouer, pourquoi ne pas renflouer notre sécu à la place?

  26. Nipontchik dit :

    le rassemblement de Gennevilliers vient de voter 1 parachute doré à Clémentine Autain qui, seule, pourra sauver nos placements en action de la faillite

    la place Fabien et la mairie de Paris mènnet à tout à condition de...

  27. Nipontchik dit :

    .
    Travail le dimanche : les PME inquiètes
    Source : AFP
    13/10/2008 | Mise à jour : 12:26 |.
    L'ouverture dominicale des commerces pourrait porter "un coup fatal" au commerce de proximité, estime la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME).
    "Prétendre libéraliser maintenant l'ouverture des commerces le dimanche, c'est prendre le risque de porter un coup fatal au commerce de proximité, explique un communiqué. Le commerce de proximité serait dans l'incapacité d'assumer les coûts supplémentaires générés et devrait se résoudre à voir diminuer sa part de marché (...). Beaucoup de commerces disparaîtraient."

  28. DiGeo dit :

    Pas de souci Jennifer, c'est une question d'angle de vue.

    JeMoi se croit d'esprit aigu alors qu'il est obtus!

  29. 4 Août dit :

    @ Nipontchik

    Quand le petit commerce sera mort, ça légitimera la "nécessité" d'ouvrir plus de grandes surfaces, au nom de la "concurrence" (qui aura disparu). Le nain doit se frotter les mains...


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