07oct 08

J’ai commencé cette note après un passage à i-TV, lundi 6 octobre. Le lundi noir de la finance mondiale.  Le premier où j’ai été invité pour parler de la crise financière à la télé. Ici je reprends en partie ce que j’y ai dit. Mon intention est d’évoquer ce qu’on pourrait appeler le «bouclier social», face à la crise bancaire, à partir d’un exemple concret. Pour le reste je ne vais pas ajouter mes commentaires savants sur la crise financière à tous ceux qui pleuvent déjà sur la tête de ceux qui essaient de comprendre ce qui se passe. Comprendre est un enjeu. Ceux qui croiront avoir compris qu’il s’agit d’une crise de «la finance dérégulée» formeront le bataillon des prochains gogos du système. A ceux là, dans un passé récent les malins ont déjà tout fait avaler, du moment que ça brillait dans les conversations mondaines : la retraite par capitalisation «car notre régime d’Etat providence n’est pas viable», «l’Europe qui nous protège», «la mondialisation qui est une chance et pas un danger», «le libre échange qui crée des richesses là où le protectionnisme étouffe l’activité», «l’Etat n’est pas la solution c’est le problème». Et tutti quanti. Sans oublier la dénonciation des archaïques dans mon genre alors que «le monde a changé complètement et donc nous devons changer complètement». Et surtout «en finir avec les tabous de la vieille gauche». Si la situation n’était pas si proche de l’abîme tout cela sonnerait comme autant de spots pour une série comique a la télé. Mais c’est la vraie vie. On va souffrir. Beaucoup. Longtemps. A la fin de la note je parle de cas lamentables dans l’actualité et j’use du mode de la dérision comme contribution à la lutte contre la morosité ambiante.

UNE AVALANCHE

N’empêche que je veux dire mon mot de militant de gauche sur un point de fond. La crise de la finance ne peut pas être séparée du corps qui la porte, c’est-à-dire l’économie  capitaliste. Ce système n’a jamais été stable. Pour fonctionner il doit sans cesse étendre le domaine du marché et de l’accumulation. Mais il produit ses freins en même temps que son moteur. L’instabilité est une propriété de ce système et non une exception ou un dérèglement de sa mécanique. De 1816 à 1929 le capitalisme a connu 14 crises. La suite, on connaît. Les deux suivantes ont donné deux guerres mondiales. Le socialisme est né comme discours d’élucidation des causes de ces crises cherchant à y apporter une réponse globale de long terme. Je doute que les mièvreries sur la moralisation du système convainquent qui que ce soit comme explication et comme réponse aux problèmes du moment. Pas même ceux qui en parlent. Mais il faut bien parler. C’est tout ce que peuvent faire les gens qui ont en charge le système. Il leur faut donner le sentiment de maîtriser la situation. C’est ce qui peut permettre à court terme d’éviter la catastrophe totale. Le désastre, comme en Argentine quand toute la classe moyenne s’est précipitée pour retirer ses dépôts … Aucune banque ne peut résister à ça…. Et il y a une réalité qui résume le problème : la valeur des signes monétaires de toutes sortes qui circulent en dollars est cinquante fois supérieure à la masse de ce qui est produit réellement dans le monde entier, évalué dans la même monnaie au même instant. Quand la confiance est rompue, si chacun court concrétiser ses avoirs, l’ajustement enclenche une spirale dévastatrice. Je sais que je simplifie. Mais je donne cette image pour fixer une idée : en réalité le mécanisme d’effondrement que nous voyons se propager pourrait n’en être qu’à son début. Dans ce contexte les pare feux sont tous plus que très incertains. Mais naturellement il en faut. Personne n’a intérêt à la catastrophe. Même un ennemi du système comme je le suis ne la souhaite pas. Car le prix à payer est très élevé pour toute la société. Mais, bien sûr, la catastrophe reste la plus grande probabilité à cette heure.

D’UNE CRISE A L’AUTRE

Après quoi, voici ce qu’on peut prévoir. La crise financière va devenir une crise économique et celle-ci une crise sociale. Et donc politique. Il faut entendre ici que tout le système des relations sociales dans les pays va être mis sous tension. Et tout le système des relations internationales de même. La paix dans tous ses aspects va redevenir aussi une question de l’actualité et du concret, du local au global. Dans ce contexte il est juste en effet de proposer des mesures de court terme, de moyen et de long terme puisque la difficulté se présente dans ces trois dimensions de temps. Par simple bon sens, en supposant que la machine puisse être rapidement relancée, il serait juste de bloquer tout net les causes techniques qui facilitent la réapparition des bulles. Tout le monde sait comment. Il serait juste aussi de re-cloisonner les métiers de banque pour éviter les effets dominos des chocs. Tout le monde sait comment. Je pourrais comme beaucoup allonger cette liste et la ponctuer de la même façon chaque pause d’un «tout le monde sait comment». Car il n’y à aucun mystère dans la façon dont tout ce système dément s’est mis en place. Et les remèdes pour anticiper et empêcher le désastre ont été évoqués des milliers de fois dans des centaines de colloques de livres et d’articles de toutes sortes. L’affaire n’est pas technique, elle est politique. Cela ne résoudrait certainement pas durablement le fond puisque cela ne répond pas à la question de la transition globale vers un système de production et d’échange stable et écologiquement durable. Mais ce serait mieux que des balivernes sur la recherche de je ne sais quelle erreur de gestion et boucs émissaires qui auraient provoqué la déroute en cours. Ceux qui ont provoqué ce désastre ont agi légalement et d’après la pure logique de marché qui a consisté à ne s’occuper que de son intérêt personnel. Leur égoïsme et vision à court terme était censée faire passer la fameuse «main invisible du marché» qui devait à la fin tout mettre en équilibre, allouer les ressources avec finesse et efficacité. Peut-être doit-on faire figurer au rang des mesures de salubrité intellectuelle publique la mise à la poubelle de l’histoire des formules magiques de ce genre de doctrine fumeuse. Et s’il faut trouver des coupables qu’on juge les griots du système qui ont chanté ses louanges et mis en place les législations qui ont permis ce pillage et ce gâchis. Mais dans l’immédiat où est l’urgence pour nous?

LE BOUCLIER SOCIAL

Où placer le pare feu ? Je plaide pour la mise en place d’un bouclier social face à la déferlante. C’est en protégeant l’économie réelle qu’on se donne les meilleures chances de résistance et de rebond. Et sans doute cette économie réelle commence par la protection de ceux qui la font tourner. Je parle des gens. Des salariés. Eux aussi ont une relation au système bancaire. La crise financière percole jusqu’à eux personnellement. Et la façon dont elle les atteint rebondit sur le système tout entier. Je rappelle que c’est ce qu’on a vu avec la crise des supprimes. Quelle est la personne de trop dont la faillite personnelle a été la défaillance de trop pour sa banque prêteuse? On a vu la suite en tous cas. Dans un système à la limite de l’équilibre un choc minime fait tout bifurquer. Protéger la capacité économique des gens est une mesure d’intérêt général. Je vais donner un exemple concret. Celui des prêts relais. Il s’agit des prêts que des acheteurs d’un bien nouveau font en attendant d’avoir revendu leur bien précédent. A terme échu que peuvent-ils faire aujourd’hui? Vendre leur bien initial à vil prix puisque le marché de l’immobilier est en panne. Et s’ils parviennent à le faire la perte constatée doit quand même être remboursée. Ils sont alors défaillants pour le paiement du prêt qui porte sur le nouveau bien. Je sais que des milliers de gens vivent cette angoisse. Elle leur pourrit la vie. Vont-ils devoir tout vendre et se mettre eux-mêmes à la rue pour assumer leur dette? Combien d’entre eux vont-ils être mis en défaut de paiement sans que les banques ne se trouvent elles-mêmes confrontées au défaut de paiement ? Donc un moratoire sur le paiement des prêts relais est une mesure d’urgence bancaire d’intérêt général. Cet exemple de pratique du bouclier social en matière de crise bancaire n’est pas le seul, je suppose. Il ne coûte pas un euro. Et il permet de ne pas dévaluer les actifs des particuliers comme des banques. Il existe d’autres exemples, j’en suis sûr. Pour les trouver il faut chercher à penser la crise «depuis le bas», c’est-à-dire depuis les «usagers ultimes» qui sont aussi les agents économiques de base. Et maintenant je change d’angle de vue. Je parle d’un agent de vie civique de base. Un homme qui va à une manifestation à vélo.

«CASSE-TOI POV’CON»

Ce jour là Sarkozy venait en Mayenne annoncer le RSA aux indigènes du coin. C’est le jeudi 28 août 2008. Vers onze heures, Hervé EON, ancien conseiller général et militant PRS, se rendait à la manifestation contre la politique de Sarkozy, prévue à midi place de la mairie à Laval. A vélo. Il avait prévu un carton (format 21 par 29,7) sur lequel était inscrit "Casse toi pov’con". Genre : humour vache, en quelque sorte. Méticuleux, il note dans son récit des faits : «J’avais mis celui-ci en protection ventrale pour ne pas l’abimer». Ce provincial n’a jamais vu de cortège présidentiel. Il ne sait pas que roulent devant des motards surexcités qui dégagent la voie en faisant se serrer tous les véhicules sur le bas côté quand ils ne donnent pas carrément des coups de bottes dans les voitures récalcitrantes. Hervé s’affole un peu. Ca ne se voit pas dans son récit, mais moi je le sais. «Sur le trajet que j’ai emprunté, boulevard Félix Grat, j’ai entendu les sirènes des motards. Il devait s’agir du convoi présidentiel. Les motards enjoignaient les automobilistes de rouler vite pour libérer le passage. De nature prudent, je me suis rangé sur le côté du boulevard en restant juché sur mon vélo, sans même avoir le temps de me retourner, pour profiter du spectacle». Le naïf et sa pancarte restent là, sans tenir compte que le danger qu’il représente pour la sécurité de l’Etat va être vite repéré. Mais sauves toi, Hervé ! Cours ! Cache-toi, sinon les romains vont t’attraper ! L’innocent perd son temps à se demander comment il va dégager sa pancarte de la position «protection ventrale» tout en tenant son vélo ! Sa surprise m’atterre: «C’est alors, que 2 personnages en civil, genre pitbulls (j’ai compris rapidement qu’il s’agissait de deux flics), se sont rués sur moi, laissant mon vélo par terre et m’emmenant sur le trottoir, chacun d’eux me tenant un bras pour m’immobiliser et empêcher tous mouvements de ma part». Cet Hervé est impayable. Têtu comme une mule. Les deux romains le serrent de près mais lui s’entête. Il jette sa bombe sur le cortège présidentiel. Heu. Enfin presque. Lisons son récit: «J’ai alors entendu que la voiture de Sarkozy passait. J’ai pu sortir mon carton, qui portait la mention "casse toi pov’con"». Alors là, Hervé, tu es cuit ! Les romains l’emmènent au poste de police. «Pour le transfert du boulevard Félix Grat au commissariat de Laval, les flics ont accepté de ne pas me menotter. Le véhicule ne pouvant pas transporter mon vélo, j’ai du l’abandonner sur place (après l’avoir cadenassé)». Dans l’angoisse d’avoir abandonné son vélo, certes cadenassé, le malheureux est vite soumis à audition au corps. Il connaît vite la terrible accusation qui pèse sur lui. Délit prévu par les articles 26, 23 al.1, 42 de la Loi du 29-07-1881 et Article 93-3 de la Loi 82-652 du 29-07-1982 et réprimé par l’article 26 de la loi du 29-07-1881. Cod Natinf: 2796. Délit pénal. C’est grave. Très grave. Il s’agit du délit d’offense au chef de l’Etat ! Evidemment il ya un hic dans cette accusation. La pancarte ne mentionne pas de nom. On peut donc supposer que l’injonction s’adressait au chauffeur du véhicule, à la personne qui accompagnait le président ou en fait à n’importe qui dans le cortège ou autour de celui-ci. C’est au point que pour ma part je me demande si ceux qui injurient le chef de l’Etat ne sont pas plutôt ceux qui prétendent que l’injonction «casse-toi, pauvre con» ne pourrait s’adresser qu’au Président ! Hervé est facétieux. Il retrouve vite son sang froid: «Pour l’audition, j’ai déclaré ne pas reconnaitre que le message était à destination de Sarko. J’ai dit considérer que le message était adressé à celui qui voulait bien le prendre pour lui et que de toutes façons cette expression était de langage courant puisque Sarko lui même l’utilisait». Rien n’y fait ! Tout le monde sait bien qui est un pauvre con quand le chef de l’Etat est dans les parages ! En tous cas c’est ce que pensent ceux qui l’inculpent. Hervé est donc convoqué en qualité de prévenu, le 23 octobre 2008 à 14h00 devant le tribunal correctionnel de Laval, pour avoir «à Laval, le 28 août 2008, en tout cas sur le territoire national et depuis temps n’emportant pas prescription, offensé parole, écrit, image ou moyen de communication en l’espèce un écriteau avec les inscriptions "casse toi pov con", le Président de la République française». Avec de tels amis pour défendre l’honneur de sa fonction et de sa personne, Nicolas Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis…. Un rassemblement est prévu, à partir de midi, devant le palais de justice de Laval (Place Saint-Tugal)le 23 octobre prochain. Le tract d’appel dit: «Traduit en justice, Hervé Eon ne doit pas l’être pour délit d’opinion mais alors pour plagiat, puisque l’auteur de ces propos est Nicolas Sarkozy. Sauf à considérer que ce qui est sanctionnable pour l’un, ne le serait pas pour le Président, pourtant garant de l’égalité républicaine. Pour signer la pétition de soutien : www.prs53.org

LIBERTE IMMUABLE

Pendant le tsunami financier la guerre pour «la liberté du monde» et «la sécurité de la France» continue en Afghanistan. Certes, nous ne savions pas qui nous y affrontions au juste: «insurgés», «rebelles» ou «talibans» selon les diverses dénominations utilisées dans les communiqués de l’Otan et la prose des génies politiques qui soutiennent cette épopée. Du moins pensait-on combattre l’odieux terrorisme et l’infect ex régime obscurantiste des talibans. Patatras, un cruel retournement de situation nous est infligé. En effet la coûteuse marionnette des occupants, le président afghan Karzaï, ancien consultant de la société pétrolière américaine UNOCAL, vient d’inviter le mollah Omar à l’unité nationale. Ce mollah Omar, président islamique des talibans élevait certes des chèvres dans le palais présidentiel du temps de l’odieux régime islamique, selon le journal «Le monde». Mais il était aussi particulièrement rusé puisqu’il avait échappé à l’admirable armada de la liberté lors de la libération de l’Afghanistan en s’enfuyant sur une mobylette. Depuis ni la mobylette ni le mollah n’avaient pu être retrouvés en dépit de la présence de près de quarante contingents militaires venus du monde entier sans oublier les effectifs considérables de la première armée du monde, ses drones, ses bombes chirurgicales et tout le saint frusquin qui avait déjà permis d’annoncer la victoire une semaine après le début de l’opération «liberté immuable». Ce que les observateurs superficiels ne savent pas c’est qu’il s’agit là de la victoire d’une revendication du Parti Socialiste (France, paris, rue de Solferino). En effet dans un courrier adressé au président Sarkozy, le premier secrétaire socialiste et ses deux présidents de groupe exigeaient une action pour «la relance d’un dialogue politique entre afghans qui ait pour effet d’élargir la coalition au pouvoir autour du président Karzaï et de diviser les insurgés». Fort n’est-ce pas ? Cette phrase m’avait paru étrange et pour tout dire plutôt stupide. Mais maintenant je comprends et je m’incline ! Génial ! On prend langue avec le mollah Omar et Ben Laden va être vexé à mort, ce qui va diviser à fond les méchants (insurgé-rebelles-terroristes). Croisons les doigts. Car ce pauvre Hamid Karzaï n’a pas souvent la main heureuse dans le choix de ses partenaires. Par exemple, sur proposition de l’ambassadeur des États-Unis, Zalmay Khalilzad également consultant de l’UNOCAL, il avait désigné comme vice ministre de la défense et chef d’état major des armées afghanes le général ouzbek Abdul Rashid Dostom. En 2002 lors de l’intervention «occidentale», Abdul Rachid Dostom fut le responsable de la prise de Mazar-i-Shariff qui sonna la fin du régime taliban. Une fosse commune y fut ensuite découverte dans laquelle plusieurs centaines de prisonniers de guerre talibans avaient été ensevelis. Cela n’empêcha rien : à la guerre comme à la guerre, il fut sacré l’homme de l’afghanisation de l’action militaire. Le ralliement du général Dostom devait permettre de mettre sur pied une armée nationale qui intègrerait les différents groupes ethniques de l’Afghanistan et permettrait de rétablir un minimum de sécurité sur les axes de circulation. De fait, Dostom proposa aussitôt le ralliement de ses divisions (de 15 à 50.000 hommes), soulignant combien « (son) peuple et (lui)-même avaient l’expérience des activités militaires». En effet… Les choses se sont gâtées plus tard. On apprit le 12 mars 2008 qu’il avait enlevé le leader turkmène Akbar Bai et son fils et les séquestrait à Kaboul dans sa résidence de l’enclave diplomatique de Wazir Akbar Khan. Surtout, il les a lui-même horriblement torturés. Pour finir, la police réussit à libérer les deux hommes, et deux autres otages. Il fallut se résigner : Dostum a été révoqué, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui. Il s’est aussitôt enfuit à Shibirghan accompagné de 70 de ses hommes de main pour y reprendre le commandement de son armée privée. La dépêche qui donne l’information conclut : «Le procureur général, Abdul Jabar Sabat, a déclaré qu’il fallait en finir avec la culture de l’impunité, mais une condamnation de celui que l’on surnomme «Gengis Khan» ou encore le «nouveau Tamerlan» est peu probable, car la coalition ne peut pas se passer de son autorité pour contrôler les ouzbeks». On peut dire que dans ce contexte, vu que la loi islamique est déjà dans la constitution démocratique et que, selon la lettre du PS, «la sécurité en Afghanistan est plus précaire aujourd’hui qu’elle l’était en 2001», l’appel au Mollah Omar sonne presque comme un regret pour un brave homme.


401 commentaires à “Le lundi noir qui pleure”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Fonzie dit :

    Un film que je conseille à tous ceux qui hésitent encore : "Memoria del saqueo", "Mémoire d'un saccage", de Fernando Solanas, qui retrace l'histoire de la crise argentine, une sorte de laboratoire de la crise mondiale qui nous atteint aujourd'hui.

  2. L'Islande fera-t-elle faillite ? dit :

    L'Islande risque la faillite.

    L'Islande a adopté en urgence, lundi 6 octobre, une loi pour essayer d'éviter de sombrer dans le chaos financier le plus total. Objectif de ce branle-bas de combat national : rassurer les déposants, et raffermir la devise qui a perdu 45 % face au dollar au cours des trente derniers jours.

    En substance, le texte voté au Parlement lundi 6 octobre donne à l'Etat les pouvoirs les plus étendus sur le système bancaire du pays, très affaibli. Le gouvernement a prévenu que certaines compagnies financières ne pourraient plus continuer leurs activités comme avant.

    « Il est trop risqué pour la nation islandaise d'assurer un filet de sauvetage pour les banques. Nous étions face à la possibilité, réelle, que l'économie nationale soit entraînée dans la houle bancaire internationale et que cela se termine par une banqueroute nationale. Hier soir encore, les banques semblaient pouvoir continuer à opérer, mais ce matin et aujourd'hui les choses ont complètement changé », a affirmé le Premier ministre Geir Haarde, qui s'est aussi adressé au pays dans un discours télévisé.

    L'Etat s'est engagé à garantir tous les dépôts bancaires. Le gouvernement va prêter de l'argent à la plus grosse banque du pays, Kaupthing Bank, dont la filiale danoise servira de garantie. Le régulateur pourra saisir les actifs des banques, que ce soit des portefeuilles de prêts immobiliers ou des actifs de banques commerciales, ordonner des fusions et des dépôts de bilan.

    http://www.lesechos.fr/info/inter/4781913-l-islande-risque-la-faillite.htm

  3. jennifer dit :

    Jean-Luc Mélenchon dit: "Personne n’a intérêt à la catastrophe. Même un ennemi du système comme je le suis ne la souhaite pas. Car le prix à payer est très élevé pour toute la société. Mais, bien sur, la catastrophe reste la plus grande probabilité à cette heure."

    Effectivement, une des issues de la crise de 1929 a été l'arrivée au pouvoir d'Hitler

  4. jennifer dit :

    4 août et Bernard 01
    Ce billet de Jean-Luc Mélenchon est une réponse au mini débat que nous avions comme quoi la financiarisation pouvait être dissociée du système capitaliste dans son ensemble.

  5. jennifer dit :

    La conclusion de la réunion ce week end des chefs de gouvernement européens révèle une incompréhension sur la crise financière. Il s'agit pour eux d'abord d'injecter des liquidités dans les banques.

    Formellement ok, il faut remettre de l'argent dans les banques pour qu'elles ne s'effondrent pas. Pas de problème sur ça.

    Mais cela ne répond à la question centrale de la crise financière actuelle. La question n'est pas le manque de liquidités mais le fait que les avoirs des banques ont perdu leurs valeurs. C'est pourquoi les sommes gigantesques injectées par les banques centrales n'ont pas permis de rétablir des prêts d'argent entre les banques.La question n'est donc pas celle des liquidités mais de la solvabilité des banques. Les banques ne prêteront pas aux autres banques non pas parce qu'elles n'ont pas de liquidités mais parce qu'elles pensent que leurs prêts ne seront pas remboursés ou/et que les entreprises ou institutions emprunteuses vont s'effondrer.

    Les gouvernements européens nagent dans la plus parfaite confusion sur ces questions. C'est comme si ils ne comprenaient pas que les valeurs des biens vont continuer à s'effondrer parce qu'elles sont déterminées par des processus économiques fondamentaux de nature internationale.

    Statement after Paris summit shows UK government failing to grasp the core of the financial crisis cf http://ablog.typepad.com/key_trends_in_the_world_economy

  6. jennifer dit :

    Trois décennies de ralentissement économique mondial

    Dans les années 90, le néo-libéralisme et l’impérialisme proclamaient que le capitalisme mondial et américain étaient entrés dans une nouvelle vague de croissance économique sans précédent. On parlait même d'une « nouvelle économie ». Cette croissance américaine devenait un nouveau paradigme que les autres pays se devaient de suivre.

    Les faits ont montré que tout ceci était non seulement totalement faux mais n’était qu’une propagande grossière montée à partir de l’extrapolation de quelques événements à sensation sortis de leur contexte, et sur le refus d’analyser les tendances générales dans leur ensemble. En fait l’économie internationale est dans une phase de ralentissement depuis la crise de 1973-75, et des secteurs de plus en plus larges sont entrés en crise ou stagnent. Cette évolution n'a fait que continuer dans les années 90.

    L'exploitation américaine de l'économie mondiale

    Il est, en outre, impossible pour le reste de la planète de suivre le modèle américain. En effet, ce dernier repose sur l’extraction d’énormes quantités de capitaux venant du monde entier, comme le montre le déficit de la balance des paiements américaine qui atteint maintenant plus de 600 milliards par an, c’est-à-dire 1,5 milliards par jour, 5% du PNB, soit presque un tiers de l’accumulation du capital américaine. Le monde dans son ensemble ne peut extraire du capital net de lui-même. Il est donc impossible pour le reste du monde de suivre le modèle impérialiste américain. Les tendances cumulatives actuelles de l’économie mondiale sont les suivantes :

    • Dans les années 70 les économies africaines se sont enfoncées dans une crise dont trois décennies plus tard, elles ne se sont pas encore remises. Une grande partie de l’Afrique sud saharienne est ravagée socialement et économiquement avec des millions de morts du fait de la guerre, de la pauvreté et de maladies qu'on pourrait prévenir et maîtriser.

    • Au cours des années 80, la plupart des pays d’Amérique Latine ont connu une stagnation économique relative. Le continent n’a pas récupéré son taux de croissance antérieur malgré la reprise partielle de certaines économies dans les années 90.

    • La plus grande partie des pays d’Europe de l’Est et l’entièreté de l’ex URSS sont entrées dans une période de déclin économique catastrophique après la désintégration de l’Union soviétique en 1989-91 – connaissant la plus grande perte de production en temps de paix jamais connue dans l’histoire, souvent supérieure à 50%. Une décennie après, l’Europe de l’Est n’a toujours pas retrouvé son niveau antérieur et cela prendra probablement environ 20 ans pour que l’ex URSS y arrive.

    • Dans les années 90, le Japon a connu une longue période de stagnation économique relative, après 40 ans de croissance rapide, avec l’effondrement de la « bubble economy » de la fin des années 80.

    • En 1997-98, l’Asie du Sud Est, après plusieurs décennies d’une croissance économique rapide, a souffert d’une crise intense. Bien que la croissance ait redémarré, son taux, de 3 à 5% par an, est bien plus bas qu’antérieurement.

    • L’Europe de l’Ouest et la zone euro ont aussi stagné dans les années 90. Cette tendance s’est encore accentuée lors de phase descendante du cycle économique depuis 2000.

    • Seule la Chine et, à un moindre degré, l’Inde, parmi les principales économies en dehors des USA, continuent de démontrer une croissance rapide à long terme.

    Le ralentissement progressif et extensif - voire dans certains cas le déclin - de zones de plus en plus grandes de l’économie mondiale crée une décélération progressive de celle-ci. Les taux mondiaux d’investissement sont en baisse et le potentiel de croissance économique à long terme doit donc être lui aussi révisé à la baisse.

    Le parasitisme américain de l’économie mondiale

    A la lumière de ces données réelles de l’économie mondiale, la propagande visant à présenter les USA comme le paradigme d’une nouvelle croissance rapide se révèle complètement erronée. Les performances de l’économie américaine ne semblent impressionnantes que si on les compare au reste du monde qui, lui, a sévèrement décéléré. Les USA n’ont fait que récupérer leur taux de croissance habituel depuis un siècle, à savoir 3 à 3,5% par an, alors que le reste de l’économie mondiale a gravement baissé en dessous de son taux de croissance du siècle passé.

    La croissance américaine n’est financée que par l’énorme déficit de sa balance des paiements. Aussi, loin de représenter un paradigme, l’économie américaine n’est qu’un parasite qui absorbe le capital du reste du monde et qui, de ce fait, la ralentit.

    L’économie et la politique de l’impérialisme américain

    L’énorme déficit de la balance des paiements américaine – plus de 600 milliards par an – montre aussi que, contrairement aux fréquentes assertions des médias et des dirigeants, l’économie américaine n’est pas compétitive au taux de change habituel du dollar. Mais, une dévaluation substantielle et prolongée du dollar pour réduire ce déficit et diminuer le besoin d’un flux de capital venant de l’étranger, pèserait lourdement sur le niveau de vie américain et créerait une instabilité politique aux USA. Nous voyons là le lien direct entre la situation économique des USA et sa situation politique.

    Ainsi Nixon et Carter, les deux présidents américains qui dans l’histoire récente des USA ont dévalué le dollar – la pré condition pour limiter la dépendance des USA envers le capital étranger – ont, tous deux, été éjectés de leur poste de façon ignoble. A l’inverse, Reagan et Clinton, qui ont maintenu un taux de change élevé du dollar, et par conséquent des importations bon marché de biens de consommation et des entrées importantes de capitaux, ont été les seuls présidents américains qui aient servi jusqu’à la fin de leur mandat.

  7. bernard01 dit :

    @jennifer.connaissait vous apres la crise des subprimes celle des ventes a découvert;ou les achats et les ventes de titres on fait montés la bourse alors qu'il n'y avait pas la productivitée dans les entreprises cotés en bourse.

  8. DiGeo dit :

    Tout est perdu sauf l'espoir,

    Au bas mot, le butin va s’élever à 1000 milliards de dollars, au moins.
    Tous les gouvernements contributeurs ont un flingue sur la tempe : « Vous casquez ou on s’arrange pour que tout s’écroule, avec les dizaines de millions de chômeurs, les suicides en masse et l’extension radicale de la misère que ça va entraîner ! »
    La bourse ou la guerre mondiale ?
    Les économistes et autres éminents spécialistes médiatisés tel Elie Cohen ont déjà la tête ailleurs. En gros leur discours c'est " Allez braves gens il n'y a plus rien à voir, cette crise passera comme les précédentes, on vous prédit sans risque de se tromper qu'il y en aura d'autres des crises"
    Tels sont les tenants de l'éternel recommencement!

  9. jennifer dit :

    Bernard 01
    On dit la même chose. Lisez le copier coller que j'ai fait post 8 sur l'endettement de l'économie US qui n'a plus investi depuis des décennies.

  10. jennifer dit :

    Bernard 01
    Je complète en ajoutant cet extrait du même texte, pour ne pas retomber dans l'illusion du "bon capitalisme"
    "L'internationalisation continue de l'économie mondiale

    L'internationalisation croissante de l'économie capitaliste mondiale – appelée communément mondialisation - est à la base du développement social. Dès son origine, le système capitaliste fut international. Mais le 20éme siècle a démontré que la production capitaliste avancée s'est ainsi développée qu'elle ne peut maintenant fonctionner qu'à l'échelle internationale. Entre les deux guerres,alors que l'économie mondiale était atomisée et retranchée derrière les frontières des empires nationaux, le capitalisme a connu la plus grande crise économique de son histoire. C'est la deuxième guerre mondiale, et la création à nouveau d'une économie capitaliste mondiale de plus en plus intégrée grâce aux USA, qui a permis de relancer une croissance économique capitaliste soutenue. La mondialisation par conséquent, n'est pas un développement optionnel ni réversible. C'est la seule voie possible.

    Tout projet de créer une économie purement nationale est utopique et se révélera incapable de résister à la pression du capitalisme mondial, au-delà d'un certain délai. En ce qui concerne les alternatives purement nationales, le projet stalinien, entre les deux guerres, d'une économie nationale autarcique planifiée, a montré que « le socialisme dans un seul pays » était, bien qu'à un prix social effrayant, plus à même de développer la production que ne l'était « le capitalisme dans un seul pays ». Le capitalisme dans un seul pays ou dans des empires nationaux isolés n'est plus viable. Pour qu'une économie quelle qu'elle soit puisse s'en sortir, elle doit utiliser les ressources de l'économie mondiale.

    Ainsi, si l'économie chinoise, dans les 20 dernières année a pu se développer avec succès, (permettant à des millions de chinois de sortir de la pauvreté), c'est parce qu'elle a su se servir des tendances économiques mondiales à ses propres fins, et non grâce à l'autarcie. Mais elle l'a fait en prenant bien soin de ne pas se subordonner aveuglément à l'économie mondiale; au contraire, grâce à la nationalisation d'une grande partie de son économie, elle a utilisé les tendances économiques internationales en vue de son propre développement."

  11. bernard01 dit :

    caisse du chomage exedentaire.l'etat pour son plan de relance va ponctionner 10% sur la caisse.avec la montée du chomage que restera-t-il.

  12. Bruno dit :

    Le billet de Jean-Luc Mélenchon permet bien de distinguer les différentes échelles temporelles à prendre en compte pour réfléchir à la situation :

    1) L'urgence, et si je souscrits à l'idée de "bouclier social", formulons en une définition ambitieuse car il faut prendre garde qu'elle ne soit pas trop vite reprise et dévoyée par Sarkozy et la droite qui sont experts dans l'art de nous faire croire qu'ils font du social, genre en accordant une généreuse augmentation de 60 euros de la prime de noël, la belle affaire, 60 euros en rythme annuel ça produit un colossal bonus de pouvoir d'achat de 5 euros mensuel ! et ça a occupé combien de temps d'antenne ce ridicule "effort" ? Même le fameux milliard et demi du RSA se voit tout à coup remis à sa juste dérisoire valeur en regard des sommes en question pour sauver le système.

    2) Les mesures à préconiser au niveau international pour très vite mettre bon ordre dans les circuits financiers.

    3) La définition et la promotion d'un autre système que le système capitaliste qui tel un phoenix risque très vite de renaître de ses cendres à peine consumés les milliers de milliards de dollars ponctionnés pour le sauvegarder.

    Et là est le plus difficile, car quel "modèle" promouvoir ? La notion de système "communiste" a été complètement discréditée par l'histoire du XXème siècle et celle de système "socialiste" se heurte à l'illisibilité complète de ce que recouvrent aujourd'hui les partis socialistes européens (sauf à ce qu'ils se clarifient très vite, dans le bon sens).

    J'ai participé ce WE à une réunion départementale pour une "alternative à gauche" dans le cadre de l'appel de Politis. Pour la grande majorité des personnes présentes il est bien évident qu'il s'agit de remettre en cause le système capitaliste et pas seulement une malheureuse dérive trop libérale ou les méfaits de quelques irresponsables isolés. Mais comment définir positivement cet anticapitalisme ? J'avoue que les débats ont plus mis en évidence le flou des réponses que des pistes concrètes. A défaut de pouvoir nommer aisément ce système (pourtant il faudra bien le faire) il convient d'en tracer les contours. J'essaie de formuler des exemples de questions qui me semblent essentielles, et je trouverais intéressant que sur chacune d'entre elles on entreprenne de mettre à jour l'éventail des positions des uns et des autres (et bien évidemment sur d'autres questions que vous souhaiteriez ajouter).
    - Comment différencier plusieurs niveaux de propriété (au plan fiscal, au plan du droit de succession...) de façon à garantir un juste partage des richesses et à interdire tout processus d'accumulation non socialisé ?
    - Quels périmètres retenir pour des services publics répondant à ce que nous souhaitons ? Quelle échelle territoriale d'organisation ?
    - Quels domaines de production faut-il impérativement placer directement sous contrôle public ? Quels domaines peuvent être laissés aux initiatives du champ de l'économie sociale (coopératives...) ? Quels domaines peuvent être en partie ou totalement laissés à l'initiative privée ?
    - Quelle politique fiscale, juste socialement, efficace (pour financer l'action publique selon ses besoins) et pertinente au plan écologique ?
    - Quelle articulation entre travail / rémunération du travail et autres "allocations de ressources" ?
    - Plus profondément, quelle politique éducative, sociale et culturelle (notamment vis-à-vis des médias) ? (car rien ne se fera de durable tant qu’on abandonnera les consciences au matraquage « culturel » des vendeurs de temps de cerveau disponible)
    ...etc

  13. robespierre dit :

    J'en déduis donc que le capitalisme a connu des tas de crises et qu'il est toujours là. J'en suis conduit à penser qu'il sera là encore. Tant mieux.

    J'en déduis donc que le capitalisme est un système instable et qu'un système stable serait le paradis. J'ai peur. Un système stable comment. Fait de petit quotidien répétitif. Une fin de l'histoire en quelque sorte. Orwell donc.

    J'en déduis donc qu'il y a une économie réelle, la bonne, et une mauvaise, la Banque, sorte d'appendice inutile et nuisible. sachant que la banque date de pffff...., presque une éternité, je me dis que quelque chose cloche. Mais ne serait-ce pas le diagnostique ? Dois-je en conclure que mon compte en Banque est une illusion ?

    Quand au chiffre, régulièrement cité de 2% de transactions réelles pour 98% de transactions fictives (interbancaire ou financière) ce chiffre ne traduit rien d'autre que l'échange mondial de marchandises dans tous les sens...... Il est certes pratique pour tous mes Promothés....

  14. alexandre dit :

    Le problème c'est qu'il n'y a quasiment que les capitalistes qui ont compris la viabilité du modèle economique de Karl Marx. Relisons donc le dernier bouquin d'actualité : le capital.

    autre chose :
    Mr Mélenchon, pourriez vous revenir dans un prochain post sur le positionnement international du Vénézuela ? On entend tellement de désinformation sur les rapprochement de l'axe du mal : chine-russie-iran-vénézuela, que j'aimerais avoir un autre son de cloche. Bien qu'évidemment je sois loin de vous considérer comme tel, pour la blague !
    Que pensez vous de la lisibilité de telles alliances avec des pays peu démocratiques (mais les notres le sont-ils ?).
    merci d'avance.

  15. 4 Août dit :

    @Robespierre

    "Quand au chiffre, régulièrement cité de 2% de transactions réelles pour 98% de transactions fictives (interbancaire ou financière) ce chiffre ne traduit rien d’autre que l’échange mondial de marchandises dans tous les sens…"

    Si on considère que les produits dérivés (pari à terme sur un sous-jacent) sont des marchandises, alors...

  16. Bruno dit :

    @Robespierre

    Associer les notions de "stabilité d'un système" et "fin de l'histoire" me semble un raccourci très discutable. Il faut vraiment être bien installé dans la société pour attendre de ces crises le "frisson" qui donne sa saveur à la vie !

    Oui les banques ne datent pas d'hier. je crois même qu'on a trouvé trace de pratiques bancaires rudimentaires en Mésopotamie antique. Mais la rupture du lien entre les signes monétaires circulants et leur contrepartie en valeur physique est à échelle historique très récente. La fin de l'or comme moyen de paiement (ultime adossement physique des transactions) ne date que de 1976.

  17. 4 Août dit :

    "J’en déduis donc que le capitalisme est un système instable et qu’un système stable serait le paradis. J’ai peur. Un système stable comment. Fait de petit quotidien répétitif. Une fin de l’histoire en quelque sorte. Orwell donc."

    N'importe quoi le raccourci Orwellien....
    En quoi la stabilité serait-elle orwellienne ?
    En quoi les petits quotidiens seraient pires que les crises qui mettent les peuples à genou ?

    Le néolibéralisme ne vit que des déséquilibres: c'est là qu'il fait son blé, quand un flot d'argent coule selon le principe des vases communicants. Il a besoin de riches et de pauvres, de conflits, de chocs, bref tout ce qui est instable. Tout ce qui nous précarise.

  18. Bruno dit :

    "Si on considère que les produits dérivés (pari à terme sur un sous-jacent) sont des marchandises, alors…" (4 Août)
    Tu as raison. C'est bien le problème. Les valeurs en question ne sont rien d'autres que des supputations sur l'avenir, donc indexées à la "fameuse" confiance des marchés... c'est à dire sûrement pas des marchandises ou services à réelle valeur d'usage. Mais malheureusement les sommes englouties pour sauver le système, impôts d'aujourd'hui ou de demain, correspondent bien essentiellement à de vraies valeurs.

  19. Américain dit :

    Les architectes de la destruction de l'économie américaine et mondiale, les initiateurs des guerres en Irak et en Afghanistan, ces néo-faschistes osent encore asséner leur mensonges sur leur blog comme si de rien n'était !
    Ils ont pignon sur rue et se balladent encore en liberté, c'est fou non ?
    A quand l'arrestation de ce dangereux individu et sa traduction devant le tribunal international de la Haye ?

    Karl Rove est encore en liberté ! non mais on rêve !

    http://rove.com/election

    Il doit rejoindre les tribunaux de la Haye pour crime contre l'humanité et prendre place au coté des génocidaires en tous genre, de Milosévicth à Charles Taylor et consort.
    Que la nuisance d'un type comme Karl Rove soit définitivement asséchée serait une bonne nouvelle pour les Etats-Unis.
    Peuple américain réveille toi !
    Réveille toi avant que ton pays ne bascule dans la barbarie.
    http://www.solidariteetprogres.org/article4633.html

  20. A mort le néolibéralisme ! dit :

    Rendez-vous compte !

    Aux dernières nouvelles les autorités européennes ont qualifié les garanties publiques des dépôts bancaires, de « distorsions » à la concurrence !

    Mais qui a élu ces " autorité européennes " près à sacrifier des peuples entiers sur l'autel du veau d'or et de la main invisible ?
    Personne ! Aucun peuple n'a jamais élu ces fous !
    Vous vous rendez-compte de la folie de ces gens là ?

    Qualifier les garanties publiques des dépôts bancaires, de « distorsions » à la concurrence ! C'est complètement dingue ! Vous vous rendez compte de ces tarés ?

    Aux dernière nouvelles on emm**** Maastricht car on a pas de temps à perdre avec cette connerie et on emm**** les néolibéraux qui pensent avec leur archaïsme d'hier tandis que la maison brule et osent encore en plein Titanic nous asséner leur messe et leur musique d'un autre âge.

    En fait agir pour eux cela équivaut à déformer leur " Propre Monde ".
    Point barre. Et ça ils n'en veulent pas.
    Étant donné que le monde réel n'existe pas pour eux, ils veulent simplement s'en payer une bonne tranche et qu'on ne les emm**** pas.
    Et vu que pour eux, nous sommes de simples m****s consommatrices pour les enrichir, nous n'existons pas et restons comme des taches sur le blanc linceul de leur idéologie puriste.

    Peuples du Monde, relevons le défi d'écraser la vermine néolibérale et retrouvons un peu de dignité !
    Ne laissons pas détruire le monde entier par quelques fous délirants et encore en puissance de parler.
    Éteignons -leur le micro définitivement ! Riiez bien fort quand vous en voyez un à la télé, dans la rue ou en train de se pendre pour avoir tout perdu.

    Et face à la main invisible du cadavre, devenons cette main vivante et redevenons ce poing fort, et ce poing n'hésitons pas à le foutre dans la gueule des néolibéraux, ces destructeurs de richesses, ces critinisateurs de masse, ces criminels de guerre, ces adorateurs de la mort de tout. Ces zombies du du chiffre et du calcul.

    Ecrasons les ! Finissons en avec leur conneries éhontées.
    Soyons fiers ! Redevenons vivants !

  21. La vérité sur le mensonge néolibéral dit :

    The lunatics have taken over the asylum !
    Traduction : Les fous ont pris le contrôle de l'asile !
    D'après certaines sources - mais où donc est passé " Véritas " ? - de très nombreux traders, sont " comme des lapins pris dans les phares d'une voiture "

    Extrait : « Récupérer tous les actifs dits toxiques, c'est bien ce qu'il faut faire. Mais 700 milliards de dollars, c'est bien trop peu, il faudrait mettre beaucoup plus sur la table, les estimations du FMI parlent de 2000 milliards, en tous cas des milliers de milliards. »

    Article publié sur Rue 89 :
    http://eco.rue89.com/2008/10/06/krach-les-fous-ont-pris-le-controle-de-lasile

  22. La vérité sur le mensonge néolibéral dit :

    Pour info :

    "Dans ce numéro 22 du Global Europe Anticipation Bulletin, avec notamment notre alerte sur l'effondrement de l'économie réelle aux Etats-Unis à partir de Septembre 2008, nous tentons à nouveau de prévenir ceux qui sont concernés par les conséquences de cet événement majeur qui va générer des troubles socio-politiques très graves aux Etats-Unis (...) dont l'économie est véritablement en train de s'écrouler (...), ce qui aura bien entendu des retombées très lourdes sur l'ensemble des marchés financiers et monétaires et pour l'économie mondiale. Nous n'avons toujours pas atteint le coeur de la crise. Selon LEAP/E2020, il sera atteint dans la deuxième moitié de 2008."

    Nous y sommes désormais.
    Ecoutez tous ces menteurs à la télé qui disent que ce n'était pas prévisible tandis que la revue sur le net'LEAP/2020 " avait déjà tout anticipé depuis plusieurs années.

    Dans le n° 18 du 15 octobre 2007, la revue détaillait en 7 séquences très précisément ce qui est en train d'arriver point par point :

    Extrait :

    "Séquence 6 - « Très Grande Dépression » aux Etats-Unis, crise sociale et montée en puissance des militaires dans la gestion du pays

    Séquence 7 - Accélération brutale de la recomposition stratégique globale, attaque sur l'Iran, Israël au bord du gouffre, chaos moyen-oriental, crise énergétique "

    Lien vers la revue :
    http://www.leap2020.eu/GEAB-N-18-Sommaire_a997.html

    PS : Alors à votre avis qui va être le futur Président des States ?

  23. La vérité sur le mensonge néolibéral dit :

    " Selon LEAP/E2020, d'ici la fin de 2008, nous allons assister à une formidable déroute de l'ensemble des fonds de pension de la planète, mettant en péril tout le système des retraites par capitalisation. Ce cataclysme financier aura une dimension humaine dramatique puisqu'il correspond à l'arrivée à la retraite de la première vague des baby-boomers aux Etats-Unis, en Europe et au Japon : les revenus des fonds de pension s'effondrent au moment même où ils doivent commencer à effectuer leur première grande série de versements aux retraités. Dans ce numéro 23 du GEAB, notre équipe anticipe l'évolution de cette prochaine crise des fonds de pension, précise les pays les plus touchés (notamment en Europe) et présente des recommandations opérationnelles et stratégiques pour y faire face. "

    http://www.leap2020.eu/Crise-systemique-globale-Fin-2008-Deroute-des-fonds-de-pension_a1425.html

  24. Alex dit :

    Une seule chose à faire, pour l'heure, l'UNION NATIONALE CONTRE LE SYSTEME.

    Ne pas se taire maintenant comme nous le demande Chèrèque (Ah ! la CFDT...), mais au contraire, réclamer et détruire ce Système euro-libéral en faillite depuis déjà des années.

    Puis aux prochaines élections européennes, bien voter, ne pas se laisser embobiner par le Système UMP/PS Modem.

    http://www.levraidebat.com

  25. jean savigny dit :

    hier soir nous nous réunissons les amis de savigny egalite et la question est posée:untel :,ma mère a quelques économies,va-telle les perdre?,j'ai un pel que dois-je faire...la réponse semble incongrue tellement elle est simple:priez ou faites la révolution!Changez un système qui a terme inévitablement vous détruira ou organisez le seul qui repose sur l'humanisme et la raison:le socialisme.le moratoire des loyers en 1871,les collectivisations en catalogne en 1936 qui ont fait formidablement fonctionné l'économie et la démocratie et qui n'ont succ ombé que sous les coups de hitler,mussolini,staline aves la complicité meurtrie des "non interventionnistes" sont-ce des archaismes Si vous le pensez adhérez à l'UMP ou à la branche Gauche MODERNE du PS et....priez

  26. Alexandre dit :

    Bonjour,

    Le contribuable que je suis n'a pas de crédit, pas de produits de bourses, juste un appartement, une voiture et un compte courant. j'allais oublier un livret.
    Avant on disait de caisses d'épargne, aujourd'hui je ne suis plus certain que l'animal retrouve de l'épargne dans ces caisses.
    je me suis contenter de gérer mes revenus comme le code civil le prescrit : en bon père de famille.
    Voilà que je vais devoir payer pour soutenir les défaillances des cracs (tiens ça se dit aussi) de la finance.
    Pourquoi pas, face à la misère que va produire ce système, je veux bien encore être solidaire pour le bien des moins biens servis.
    Mais en ma qualité d'épargnant, je ne veux pas être confondu avec un actionnaire ou un spéculateur. Mon argent, je le mettais au service du logement social.
    Alors je veux une hypothèque sur les biens que je participe à sauver.

    Mais l'état est là, il va mettre de l'argent sur la table et tout va se régler.
    Mais quel argent ? les caisses sont vides !
    C'est pas grave, il va emprunter... mais à qui ?
    Pas de problème, il y a des banques pour cela.
    A bon, c'est pour sauver les banques que nous empruntons (tiens je dis nous, il n'y a déjà plus d'état).
    Vu l'état de notre dette, personne ne voudra nous confier un euro.
    On n'est pas de l'autre coté de l'atlantique. Eux quand ils n'ont plus de dollars, ils ont une imprimerie (la FED il l'appelle) et hop, c'est réglé.

    Mais qui possède suffisament aujourd'hui pour pouvoir prêter ?
    700 milliards de dollars et combien d'euros.
    Mais d'où viendrait cet argent ?

    Je n'ai jamais fait confiance au privé pour batir ma retraite.
    mais maintenant, je vais devoir travailler plus pour retraiter moins.
    j'ai explosé ma calculette lorsque j'ai voulu faire la somme des pertes pour comparer avec ce qu'il n'était pas possible ces derniers mois de trouver pour que je puisses laisser mon poste à un autre travailleur.

    Dernier point, hier soir, en changeant de chaine, je suis passer du spectacle de ces commentateurs qui s'enflamment au moindre début de commencement de crise.
    Sur l'autre chaine, une maman dans un pays de l'autre émisphère expliquait que demain elle n'aurait plus rien à donner à manger à son enfant, elle le savait condamné.

    J'ai très mal dormi.

  27. Nouriel Roubini dit :

    Lundi 6 octobre, l'économiste Nouriel Roubini écrit :

    Vendredi 3 octobre, j’ai indiqué dans mon billet « Arrêt cardiaque de la finance et des entreprises : risque d’une panique bancaire majeure » que nous risquions un effondrement systémique de la finance, avec un commencement de panique bancaire.
    Les marchés boursiers ont effectué un vote de défiance après l’adoption par le Sénat de la législation TARP [1] (les actions ont baissé de 4 % jeudi 2 octobre), puis par la Chambre des Représentants (les actions ont baissé de 3 % après l’adoption du projet de loi à la Chambre des Représentants).
    Dans le même temps, la semaine dernière, les marchés monétaires, les marchés interbancaires, les marchés du crédit ont tous implosé, avec des taux interbancaires atteignant de nouveaux sommets historiques, les surprimes de risque du crédit crevant le plafond, et l’arrêt des prêts à court-terme sur le marché du papier commercial [2] où se financent les entreprises.

    Comme je l’écrivais la semaine dernière, nous étions menacés par :

    - Une vague de retraits dans le système bancaire parallèle : plus de 300 organismes de prêts hypothécaires non bancaires ont fait faillite, les SIV et les conduits [3] sont maintenant tous morts, et les cinq grandes banques d’affaires sont désormais soit faillies (comme Lehman Brothers et Bear Stearns), soit soumises à un stress sévère, et ceci même après s’être transformées en banques de dépôts (Merrill Lynch, Morgan Stanley, Goldman Sachs). Une semblable vague de retrait menace les fonds d’investissements travaillant sur les marchés monétaires, et la garantie offerte par les pouvoirs publics ne l’a que ralentie. Les Hedge Funds sont aussi victimes de ces retraits. Enfin, les LBO ont des problèmes pour se refinancer.

    - Un blocage total des marchés monétaires et interbancaires. Il s’agit bien là d’un arrêt cardiaque pour les deux systèmes bancaires et pour le système de financement des entreprises. La fermeture des marchés du crédit finançant les entreprises est particulièrement effrayante. Des entreprises, solvables mais manquant de liquidité, qui ne peuvent pas renouveler les emprunts arrivant à échéances, peuvent maintenant se trouver défaillantes en raison de cette illiquidité. Et si le financement des entreprises s’arrête et reste bloqué, le risque d’un effondrement économique semblable à la Grande dépression devient très probable.

    J’ai indiqué que seules des mesures radicales et urgentes pourraient mettre un terme à cette situation :

    - L’extension du dispositif d’injection de liquidités PDCF [4] aux autres membres du « shadow » système bancaire [5] car le petit nombre de banques d’affaires y ayant accès ne redistribue pas ces liquidités dans le reste de ce système bancaire parallèle. Ce système bancaire parallèle est constitué par les sociétés de financement, par les sociétés de crédit-bail, et par les autres établissements financiers non bancaires octroyant des prêts aux entreprises de l’économie réelle, et qui devraient avoir elles aussi accès au PDCF et TSLF.

    - Une réduction coordonnée de 1 % des taux directeurs par toutes les banques centrales des économies développées, accompagnées éventuellement par les banques centrales des pays émergents.

    Ces crises de confiance et de liquidités étant devenues de plus en plus virulentes au cours des derniers jours et durant le week-end en Europe, on aurait pu s’attendre à une réponse radicale le week-end dernier.
    Au lieu de quoi, la Fed n’a pas agi pendant le week-end, avant le moment crucial de l’ouverture des marchés en Asie et en Europe. Elle a ensuite annoncé lundi matin des mesures qui ne traitent pas les problèmes de liquidités du système financier. Le paiement des intérêts sur les réserves des banques ne permettra à la Fed que de fournir des liquidités aux banques (et seulement aux banques), et stérilisera automatiquement les effets des injections de liquidités sur la base monétaire.
    La mesure doublant le volume des fonds alloués à la TAF (auxquels seules les banques ont accès) ne fait rien pour régler la les problèmes du secteur non bancaire et des entreprises. Par ailleurs, les liquidités fournies aux banques (sans garantie formelle des dépôts et/ou un engagement à soutenir sans condition toutes les banques soumises à une vague de retraits) n’est pas suffisante pour calmer les inquiétudes des déposants non assurés.
    Étant donné le risque d’insolvabilité des contreparties, qui concerne désormais même les entreprises les plus fiables, une politique de réduction de taux n’aura pas d’incidence sur les marchés interbancaires et le coût du crédit.
    La seule façon de mettre fin à cette panique sur les liquidités consiste à garantir le passif des établissements financiers et de diriger les liquidités injectées par les autorités dans les secteurs du système financier et des entreprises qui courent maintenant le risque de s’effondrer à cause des tensions sur leurs dettes à court terme.
    Il est donc temps que la Fed cesse de perdre du temps et prenne les mesures qui feront une différence. Nous couront désormais le risque d’une crise systémique non seulement pour le système financier, mais aussi dans l’économie réelle.

    Nouriel Roubini.

    Notes :

    [1] Troubled Asset Relief Program : Programme d’assistance aux actifs en détresse. Surnom donné au plan Paulson.

    [2] Billets de Trésorerie émis par les entreprises pour se refinancer à court terme.

    [3] SIV et conduits : entités hors bilan créées par les banques pour porter les titres adossés aux crédits qu’elles octroient.

    [4] PDCF, TSLF, TAF : dispositifs techniques d’injections de liquidité qui ont été créés par la Fed depuis l’automne 2007. Ces nouveaux outils ont permis à la Fed d’étendre le champ de ses interventions et d’assouplir les règles gouvernant l’octroi des liquidités aux établissement bancaires.

    [5] L’ensemble des établissements financiers ayant une activité de type bancaire sans en avoir le statut.

    Article original en langue anglaise :

    http://www.nakedcapitalism.com/2008/10/roubini-fed-fiddles-while-rome-burns.html

  28. 4 Août dit :

    Tous les jours, nous assistons à des fusions/acquisitions, durant lesquelles les banques récupèrent le rentable, et laissent les actifs pourris aux contribuables. La dernière est celle de la BNP sur FORTIS. La prochaine, sûrement la BP et l'écureuil (pour se débarrasser de NATIXIS sur notre dos ?)

    Que se passera-t-il quand d'un coté nous aurons un cartel de quelques banques ultra-puissantes, et de l'autre une population écrasée par le financement des actifs pourris ?

  29. dudu 87 dit :

    Bonjour à vous,
    Il est ici parlé de beaucoup de milliards! Mais à quoi ça correspond?
    - 1 km d'autoroute ===> 6 à 10 millions le km suivant configuration;
    - 1 rame TGV classique ===> 15 millions d'euros (valeur 2005);
    Dommage, je n'ai pas trouvé le prix de la ligne LVG Est.
    - 1 machine multifonctions numérique (dernier cri) ===>540000 euros (sans outillages, prise de pièce et coupe)

  30. maxou dit :

    Bonjour à tous,
    Au départ ou à l'arrivée, Sanofi-Aventis
    soigne ses dirigeants
    Tout en lâchant un parachute de 2,7 millions d'euros à son ex-directeur général, le groupe accueille son remplaçant avec une rémunération correspondant au salaire de 320 salariés.
    (La suppression du parachute doré, c'est quelque part un marché de dupes : au lieu de donner un parachute quand ils vont partir, on leur donne en arrivant. Comme ça, au moins, ils sont sûr de l'avoir. C'est un écran de fumée, cette mesure !) Délégué syndical CGT de Sanofi-Aventis France, Jacky Lebrun parle d'expérience. Début septembre, le conseil d'administration du leader de la pharmacie adoptait les (conditions relatives à la fin du mandat) du directeur général, Gérard Le Fur, sanctionné pour les mauvaises performances du groupe
    (échec de la pilule contre l'obésité, chute de la valeur du titre Sanofi en bourse...) Après avoir passé moins de deux ans à son poste, le DG le quittera le 1er décembre en empochant une (indemnité de départ) de 2705 000 euros.

    Dans le même mouvement, le conseil d'administration de Sanofi-Aventis a arrêté les (engagements pris au bénéfice) du remplaçant de Gérard Le Fur : le (talentueux) - dixit Mme Parisot hier - Chris Viehbacher, qui occupait jusqu'alors des fonctions dirigeantes chez le numéro deux mondial de la pharmacie, GlaxoSmithKline. En voici la liste presque exhaustive : (en contrepartie des avantages auxquels il a renoncé en quittant son employeur actuel),
    M. Viehbacher touchera une indemnité de bienvenue, ou (golden hello), de 2200 000 euros, 65 000 actions gratuites et 200 000 stok-options. Sa rémunération annuelle fixe s'établit à 1,2 millions d'euros. Elle est augmentée d'une part variable de 150 % à 200 % du fixe, (soumise à conditions de performance), et pouvant être encore gonflée (en cas de performances exceptionnelles). S'y ajoute un (engagement d'indemnité dé fin de mandat de deux années de rémunération totale), soumise aussi à conditions de performance. Et le bénéfice du régime de retraite supplémentaire maison, avec, dès la prise de fonction, l'octroi de dix ans d'ancienneté. total, selon le calcul des syndicats : une rémunération se situant, la première année, entre 6,6 millions et 9 millions d'euros, (soit l'équivalent du salaire minimum du groupe de plus de 320 salariés pendant un an). Dans le même temps, à quelques jours d'intervalle, les salariés apprenaient la décision de la direction de supprimer près de 1000 emplois dans la division commerciale du groupe. Sacrifiés, eux, non pour cause de manque de (talent), mais pour la recherche d'une meilleure rentabilité financière.
    Y.H

  31. bernard01 dit :

    il va y avoir des fusions ecologiques.le prince charles d'angleterre part en guerre contre les ogm bientot avec josé BOVE.a l'assemblée nationale ou l'on reparle de faire remanger de l'herbe aux vaches,le cout du petrole et des aliments deviennent insupportable,enfin la bataille gagnée pour le camembert au lait cru aura meilleur gout.deja une libération de faite les vaches dans le pré,c est vrai il fallait y penser,certain députés ont osé se retourner,on peu aller de l'avant.

  32. La vérité sur le mensonge néolibéral dit :

    Axel Miller Président de Dexia riait beaucoup en pensant à son parachute doré. Face au crash de la finance internationale, aux pillages et aux ravages administrés des élites, il va pouvoir maintenant se le mettre dans le c...

    Plus besoin de parachute doré, la chute libre suffit.

    Interrogé auparavant par une journaliste de RTBF qui se trompe dans le montant de la somme il assène un : " On est pas à la RTBF, madame ".
    Si vous voulez voir le mépris d'un type qui finalement n'aura pas ses millions c'est ici :

    http://www.youtube.com/watch?v=V0sZ67anKwI

  33. BA dit :

    1- Quand les banquiers gagnent en jouant à l'économie-casino, les banquiers empochent l'argent.

    2- Quand les banquiers perdent en jouant à l'économie-casino, les contribuables paient des centaines de milliards d'euros pour renflouer les banques privées.

    Conclusion : nous avons vu ce que ça donnait, la privatisation des banques. Depuis 1986, tous nos gouvernements ont privatisé des dizaines de banques en France. Stop. Ca suffit. Maintenant, on arrête le massacre. La banque, le crédit, la monnaie sont des services publics.

    La banque, le crédit, la monnaie ne doivent pas être confiés aux banquiers du privé.

    Nous devons inscrire dans notre programme :

    1- La re-nationalisation des banques.

    2- Le retour à notre monnaie, le franc.

    3- Le retour au contrôle du pouvoir monétaire par le pouvoir politique.

    Rappel historique : le 2 décembre 1945, Charles De Gaulle nationalise la Banque de France et les grandes banques de crédit. Encore une fois, nos dirigeants politiques ont fait le contraire de ce qu'avait fait Charles De Gaulle.

    Ils voient le résultat.

  34. Claire Strime dit :

    Marianne parle (une exception dans la presse française) du communautarisme de Delanoë et des félicitations que lui a envoyées Goasguen qui a déclaré qu'il (Delanoë) se ralliait à la laïcité positive version Sarko.
    Il faut dire qu'ils ont voté ensemble la énième reconduction des subventions aux crèches loubavitch.
    Le poids des religions, le choc des civilisations....

  35. Hadopi & C° / Echec de Sarkozy dit :

    Hadopi et C° : Le parlement Européen a dit "NON " au prétendant dictateur Nicolas Sarkozy qui veut museler la libre parole sur le Web en annulant la liberté d'expression :

    Plus d'infos ici :

    http://www.laquadrature.net/fr/riposte-graduee-la-lecon

  36. Le holdp-up du siècle dit :

    Le holdp-up du siècle, par Michael Moore :

    http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2213

  37. maxou dit :

    Sarkozy bien escorté à Sandouville
    Le président de la République s'est entretenu avec les syndicats et la direction de Renault, hier, mais à renoncé à rencontrer les ouvriers.
    Sandouville (Seine-Maritime),
    envoyé spécial.
    Les ouvriers de Renault Sandouville n'ont finalement pas pu s'adresser à Nicola Sarkozy. Et aux journalistes non plus. Isolés derrière des grilles au pied de leur atelier, repoussés par un épais cordon policier, les employés en grève n'avaient plus qu'à hurler. (Pas étonnant qu'on n'entende plus les grévistes dans ce pays !) (Il va nous faire la même que chez Arcelor Mittal !) ou encore, : (Mer-ci, Sarkozy !) Selon Josiane Kharo, seule autorisée à s'approcher, ils étaient près de 800 à avoir débrayé à l'appel de la CGT (321, selon la direction) pour protester contre le plan de suppression d'un millier de postes et contre le chômage technique. Et ce serait justement pour ça que le chef de l'État ne les a pas rencontrés. (C'est difficile de rencontrer des employés en grève, a justifié Nicolas Sarkozy. si j'étais venu sur les chaînes pour ne rencontrer que ceux qui ne font pas grève, on m'aurait dit : vous choisissez la facilité.) (C'est faux, il aurait pu s'adresser aux ouvriers sans aucun problème), a estimé Nicolas Guermonprez, délégué CGT.

    Carlos Ghosn, PDG de Renault, avait déjà préparé le terrain la semaine dernière, en annonçant l'octroi de la production d'un véhicule utilitaire au site de Sandouville d'ici à 2012 et en déclarant jeudi que (fermer une usine en France est inenvisageable). Des promesses que Sarkozy a réitérées hier en son nom propre, mais qui devraient avoir qu'un effet relatif sur les salariés. (a Sandouville, tout le monde sait qu'ils ne vont pas fermer l'usine directement, expliquait Jérôme, la trentaine, en marge de la manifestation du 25 septembre au Havre. Cela coûte beaucoup trop cher fermer un site : il faut verser des indemnités, le dépolluer. Ils vont plutôt le laisser mourir à très petit feu.) Après la déclaration de Carlos Ghosn, les syndicats réclamaient donc un autre véhicule à fabriquer, pour combler le creux de production d'ici à 2012. Rien de neuf de ce côté-là. En attendant, le chômage technique (une semaine sur deux avant la fin de l'année) fait perdre aux salariés entre 300 et 400 euros sur un SMIC. Pour beaucoup, c'est une manière de faire tourner l(usine au ralenti avant même que les 1000 suppressions de postes (sur 3700) ne soient effectives.
    A l'issu de la réunion, Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il entendait (faire profiter les salariés du contrat de transition professionnelle, en principe réservé aux PME-PMI) et leur faire
    (effectuer des formations rémunérés pendant leur chômage partiel, pour qu'ils n'aient plus de perte de pouvoir d'achat). (Tout cela doit se faire très rapidement), estime Nicolas Sarkozy, Guermonprez, délégué CGT qui attend la rencontre prévue la semaine prochaine avec Laurent Wauquiez. Le secrétaire d'État à l'emploi pour savoir si les déclarations du président seront suivies d'actions. pour mémoire, Nicolas Sarkozy, en visite à l'usine Arcelor Mittal de Gandrange (Moselle), le 4 février dernier, s'était engagé à relancer l'activité du site, quitte à ce que l'État mette la main à la poche. Fin mai, les 575 suppressions d'emplois étaient entérinées.
    Mehdi Fikri

  38. paul dit :

    Cette crise fait mal à beaucoup de monde, mais peut-on se contenter de souhaiter qu'elle en reste là ?
    Si c'est une remise en cause fondamentale du système, il y a un prix qui mérite alors d'être payé.
    Ce qui m'inquiète est la manque de conscientisation du peuple. Certes, on ne peut guère compter sur notre représentation démocratique...

    @ Claire

    Oui, Delanoé ne semble pas être l'avenir de la cité...

  39. Commandant P dit :

    @Dudu 87, post 32

    toujours pour mesurer en milliards
    1 GE = 1,5 G$
    une frégate US = 0,8 G$
    1 porte-avion (français ou UK) = 2,5 ou 3 GE
    la force de frappe nucléaire française, par an = entre 4 et 8 GE (ça dépend ce qu'on met dedans, recherche ou pas)
    le budget de défense France = 40 GE
    le budget de défense US (officiel = 600 G$, officieux = 1150 G$)
    coût de la guerre du Vietnam = 518G$
    Irak = 450 G$ (chiffre 2007)
    Corée = 456 G$
    Afghanistan = 127 G$ (chiffre 2007)
    Coût de 20 ans de conflits en Afrique = 350 G$

  40. Commandant P dit :

    j'ai mis "porte-avion" avec avion au singulier :
    si on met tout l'appareillage d'un porte-avions + tout son système d'armes
    c'est évidemment + cher...
    ;-)

  41. alexandre95 dit :

    bonjour,

    pour que les actions chutent ainsi, ils a bien fallu que certains les achètent à la hausse, qui en a bénéficié ?
    ça appartient à qui une bourse ?
    que se passerait-il si d'autorité, elles étaient toutes fermées ?
    comment feraient-ils pour spéculer ?
    qui sont les préteurs de la dette française ?

  42. ça sent le Sapin dit :

    Incroyable !

    Michel Sapin à l'instant sur France Inter en appelle à une régulation du marché par...le FMI ou par ces mêmes instances qui nous ont aménés au désastre et à la ruine !

    " Des milliards pour les pillards, des cacahouètes pour les smicards "

    Monsieur Mélanchon mais qu'avez -vous de commun avec les Michel Sapin et consorts ?
    Mais RIEN ! RIEN DU TOUT !

    " Des milliards pour les pillards, des cacahouètes pour les smicards "

    Alors on l'écrit ensemble cette chanson ?

  43. ça sent le Sapin N° 2 dit :

    " Des aggios pour les prolos, des magots pour les salauds "

  44. Résistance Citoyenne dit :

    Contre la désunion syndicale et vu le pourrissement accéléré du PS,
    agissons par nous même ! Faisons pression fasse à l'inertie de nos soi-disant représentants qui ne réprésentent plus rien !
    Contre le vol administré des élites et l'écrasement des peuples, agissons pour un vaste mouvement républicain et démocratique !
    Grève Générale le 10 novembre 2008 !
    Appel à la Résistance Citoyenne :
    http://www.conseilnationaldelaresistance.fr/

  45. Résistance Citoyenne dit :

    Lu sur le net :

    Que dirait Alfred Jarry en lisant les grands titres de la presse internationale des derniers jours, sinon qu’avec ses célébrissimes Pompe à phynances et Machine à décerveler il avait déjà pratiquement tout dit et tout compris ? Les surréalistes étaient déjà là, en filigrane. Les capitalistes aussi, qu’on n’appelait pas encore traders - « Encore une fois, je veux m’enrichir, je ne lâcherai pas un sou » - Ubu roi, acte II, scène 7- …

  46. ça sent le Sapin N° 3 dit :

    "La zonzon pour les zozos, des rolex pour la racaille "

  47. ça sent le Sapin N° 3 dit :

    " Les parasites financiers sont furieux que la pression populaire ait mis leur plan de renflouement en échec, et ils font tout ce qu’ils peuvent pour que le Plan Paulson passe au prochain coup. Mais il n’y a plus grand-chose qu’ils puissent faire dorénavant. S’ils sont si désespérés, c’est qu’ils sont bien plus en faillite que ce qui est reconnu. C’est vrai qu’il faut être sacrément désespéré pour confier à George Bush, l’homme le plus méprisé du pays, la défense du projet. La plupart des gens ne lui confiraient pas leurs clés de voitures, alors lui donner 700 milliards ! C’est clair et net, ce plan est une opération de sauvetage des parasites. C’est le même système financier ayant détruit la puissance industrielle américaine et s’étant détruit lui-même, qui demande aujourd’hui à être sauvé. Est-ce pour nous faire encore plus de mal ? "

    http://www.solidariteetprogres.org/article4623.html

  48. J..M dit :

    A "résistance citoyenne" et tous les esprits non domestiqués par une "église" ou une autre.

    Je suis de moins en moins convaincu que ce type de manifestation, ou qu'une quelconque grève ou manifestation peut faire avancer les choses. Je pourrai étayer cette affirmation d'une analyse que je ne ferai pas ici, ne souhaitant pas nourrir plus avant certaines mouvances derrière ce blog.

    Je suis de plus en plus convaincu par contre qu'une action extrêmement symbolique et à fort potentiel mediatique, relayée convenablement via le seul espace de liberté restant qu'est Internet, est une bien meilleure idée. Et j'ai une vision assez claire sur des possibles Quoi.

    Je précise que je récuse toute idée d'action violente, par principe, et également par raison car la violence décrédibiliserait toute la valeur et le potentiel de cette action.

    Ps. à post 53. vous croyez vraiment que le fait que Bush soit désigné comme porteur de ce projet a à voir avec le désespoir des financiers!?

  49. dudu 87 dit :

    Bonsoir Commandant P,
    Merci pour ces chiffres, j'avais un peu oublié ces dépenses. Appelé à servir "Marianne" dans une base aérienne où se déroulaient les campagnes de tir "Sydwinder", missile air-air, j'ai pu voir partir en fumée nos impôts et ça durait 3 semaines...
    Mais ma démarche était de nous faire rêver avec les milliards foutus par les fenêtres à l'occasion de cette dite crise. Le bien-être que nous aurions pu avoir, quoi!


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive