26sept 07

C’est l’asphyxie. Au rythme d’un discours fondateur tous les deux ou trois jours, le président de la République réalise une figure tactique inconnue jusqu’à ce jour, celle qui consiste à submerger amis et ennemis sous un flot d’annonces de toutes sortes qu’il leur est impossible d’analyser sérieusement et de discuter de façon argumentée avant qu’arrive la vague suivante. Dans de telles conditions le système médiatique est pris au piège : une information succède à l’autre, toute l’énergie dont il dispose est consacrée à ne pas manquer l’évènement que serait telle ou telle annonce. Alors le premier objectif de Sarkozy est atteint : tout ce qu’il dit prend l’allure de l’évidence puisque personne n’a le temps de le décrypter. Au mieux a-t-on ici ou là un débat « contradictoire » sur le mode : un pour, un contre dont les conditions mêmes de déroulement ne peuvent permettre de faire mieux qu’un bruit de fond du type « il ya un peu de vrai, un peu de faux » et ainsi de suite. Ce simulacre ne peut permettre un gramme de doute raisonné sur l’annonce faite ni même sa formulation.

Le système du CSA pour le décompte des temps de parole a lui aussi volé en éclat puisque la parole du président n’est pas prise en compte. L’équilibre de ses pointages était déjà bizarre : un tiers pour le gouvernement, un tiers pour la majorité, un tiers pour l’opposition?. Il est devenu surréaliste. Passons évidemment sur les fameux plateaux média où sont présents en même temps jusqu’à huit personnes supposées commenter de leur point de vue particulier (écrivain, syndicaliste, élu des deux bords, économiste etc.) des questions aussi complexes que les régimes spéciaux de retraite, les dépenses de santé, le droit international sur le nucléaire, que sais je encore, en quelques minutes de pugilat sonore entre les pages de pub. Chez les responsables politiques, plus personne ne touche terre. Il y a des spécialistes de telle où telle question ? Ils sont inconnus du système médiatique. Le temps de les trouver le sujet du jour a changé. Mais quand ils arrivent jusque sur un plateau média ils se montrent totalement désemparés par le niveau de simplification et la vitesse à laquelle se déroule le temps médiatique. Ils sont inaudibles, au sens littéral du terme, du fait même de leur talent et de leurs connaissances qui leur fait refuser les formules à l’emporte pièce et les demi vérités tant ils connaissent la complexité de leur sujet. Comme ils ne se sont jamais entrainés à la présence médiatique, ils sont aussi démunis que des oiseaux de nuit jetés en l’air en plein jour. De leur côté les journalistes paniquent. Comment pourraient-ils maitriser tous les sujets et tirer la substantifique moelle d’un discours en quelques minutes ou même en vingt quatre heures alors même que celui-ci a mobilisé pendant des semaines des bataillons de spécialistes pour parvenir jusqu’à sa mise en page ! Et comment ignorer que ces rédacteurs ont eu aussi, entre autre objectif, le but de rendre l’énoncé aussi « furtif » que possible au radar de la critique. Du coup l’effet « miroir » des commentaires d’un média à l’autre n’a jamais été aussi élevé. Il ne peut en être autrement. Car dans de telles conditions de travail, la borne de sécurité absolue c’est de ne pas se décaler par rapport à « l’angle » moyen sous lequel les confrères examinent une question. Ainsi, rendu au point où nous en sommes la question n’est plus celle de la critique des médias. La question posée est celle de la volonté délibérée qui est à l’?uvre visant à les asphyxier pour obtenir d’eux une forme nouvelle d’instrumentalisation. Si nous en doutions il suffit de voir à quoi nous en sommes réduits dans l’opposition. Au PS, parti des nuances infinies, le système des communiqués balancés susceptibles d’être lus dans tous les sens est tout simplement explosé. La modération alambiquée de la critique « en gants blancs » est dépecée vive par le tourbillon médiatique qu’a déclenché Sarkozy : vous n’êtes pas vraiment contre, donc vous êtes pour. Quand arrive le bombardement des sondages, il ne reste souvent déjà plus personne au créneau. Le seul commentaire qui vaudrait alors serait celui qui crierait au miracle : quand 68 % des français qui ont tout compris aux 128 systèmes des régimes spéciaux de retraite (comme le prouve l’opinion de 825 sondés) disent qu’ils approuvent leur suppression, il faut s’ébahir de voir qu’il en reste 23 % qui sont contre en dépit de l’invraisemblable déluge de propagande qui leur est tombé dessus.

De mon côté je suis tout aussi submergé que les autres. Nous avons monté un système de veille avec mes collaborateurs et quelques camarades pour pallier le fait qu’aucune structure du parti ne m’aide d’aucune façon puisqu’il est entendu que je suis un partisan de « l’opposition frontale » qui n’est la position du Parti sur aucun sujet. Amer constat : nous n’arrivons plus à suivre la cadence. Trop de discours, trop d’annonces, trop de sujets différents. Les camarades qui aident n’ont pas tous fait les écoles qui apprennent à faire des notes brèves. Mais est-ce possible ? Je reçois des commentaires parfois plus longs que le texte initial. Peut-il en être autrement ? En tous cas c’est inutilisable à la cadence imposée. On passe donc la grosse écumoire sur les discours et on passe aux lignes arrière l’analyse détaillée. Quand elle sera prête, évidemment, l’actualité sera ailleurs. Nos analyses seront donc alors inaudibles.

Jusqu’ici j’ai évoqué la situation des « producteurs d’informations » (pour utiliser le vocabulaire marchand de notre époque). Celle des citoyens appelés à en prendre connaissance est bien pire. Par quel miracle pourraient-ils ingurgiter tout cela, écouter, prendre connaissance, construire leur propre avis ? C’est tout bonnement impossible. Par conséquent la méthode de la saturation sarkozienne, d’un bout à l’autre est une méthode d’asphyxie de la démocratie. Je ne sais pas combien de temps il faudra aux professionnels de l’information pour réagir et comprendre la finalité du régime de cavalcade qui leur est imposé. Peut-être n’y aura-t-il aucune réaction. Je suis stupéfait du retournement de situation auquel nous assistons. Il y a peu encore la politique (une expression simplificatrice certes) se plaignait de ne pouvoir vivre au rythme des médias. J’ai écrit moi aussi toute sortes de choses sur les conséquences sur la démocratie de cette discordance des temps politiques et médiatiques. A présent Sarkozy a renversé la table. C’est le temps médiatique qui est à la traine, domestiqué par le tempo politique construit par le président, émetteur suprême et quasi unique de messages. Je vais revenir sur ce sujet aussitôt que possible.


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  1. Gemini dit :

    J'ai voté Sarko, mais, même moi, je n'en peux plus de ce tourbillon d'annonces.

    Je suis gaulliste, alors, sans grandes convictions, je vote UMP.

    Mais que fait le PS?

    Ce n'est pas sain pour la démocratie d'avoir une opposition aussi atone.

    Heureusement Villepin est là pour équilibrer le débat!

    Villepin en 2012, c'est l'alternative.

    Cela dit, je vis un rêve. Gaulliste contre gaulliste, la gauche a disparu!

  2. Belgo3.0 dit :

    Monsieur le Sénateur,

    chers Camarades (de l'équipe),

    pour ma part je suis pas optimiste sur le même constat.

    Le monde en 2007 a changé, les citoyens sont certes passifs mais plus complexes dans leur approche, informés et décidés.

    Nous le savons : il y a eu une vague bleue.

    Qu'elle repose sur du sable ? He bien elle refluera...Il suffit d'aller chercher nos fondamentaux (le collectif, la République, etc), de diagnostiquer le moteur fondamental de cette agitation, le césarisme, et de proposer un brise-lames.

    Pour ma part, j'attribue à une certaine culture franco-française le fait de cantonner une critique politique à ce que j'appelle des relations interpersonnelles. C'est jouer dans l'éphémère et rester dans le domaine Sarkozyste, càd le superficiel.

    Les Français, grâce à l'école, à leurs familles, ont un sens critique développé. Ils savent que la droite (meme celle du PS, sisi) a toujours touché au portefeuille. Hé bien, ils attendent simplement que nous quittions la posture laiciste des "gants blancs" pour montrer du concret.

    Intéressant cette remarque de Jean-Luc Mélenchon sur les gants blancs : pour moi c'est la culture bourgeoise et les réseaux bourgeois dans le PS.

    C'est là que je vous attends : sur le concret d'une laicité renouvelée qui réforme enfin le monde économique...

    Pierre le Belge de Lille

  3. dirtydiel dit :

    Merci Monsieur Mélenchon, vous m'ôtez les mots de la bouche. Ayant la même vision et la même conclusion concernant ce vampirisme médiatique, je voulais en faire un billet sur mon modeste petit blog et vous le faîtes beaucoup mieux que moi. Ca fait du bien de partager le même regard.

    Cela dit, on critique, on critique, mais c'est peut-être la seule bonne idée qu'aura la majorité pour diminuer le chômage. Je veux dire que si l'activité de Sarkozy dépasse en nombre les médias, que ceux-ci embauchent! ;)

    Plus sérieusement, pour contrer cette tactique Sarkozyenne, le boycott me semble la réaction la plus appropriée.

    La journée du 30 novembre est donc une première initiative à relayer.

    Les médias dans notre pays sont aux mains du pouvoir en place. Internet est alors pour ceux qui ont la chance d'y accéder une bonne alternative.

    Eteignons notre télé et notre radio dés que le nom de notre président est prononcé, sortons des sites web qui y consacrent leur une, n'achetons pas les journaux qui en font leurs gros titres. BOYCOTTONS!

  4. wilo dit :

    En même temps, si il se comportait comme Chirac ou Mitterrand, vous écririez sur ce même blog que notre président se comporte comme un "sphinx" et laisse à son premier ministre la responsabilité de l'échec (forcément naturel puisque c'est la droite)...

    Sarkozy a phagocyté Fillon, et c'est lui et lui seul qui sera tenu pour responsable des échecs et des réussites de sa politique.

    Moi, pardonnez moi, mais je trouve çà vachement plus moderne que les innombrables "collectif" forcément "citoyens" et "engagés" qui ne font que brasser du vent.

  5. H2 dit :

    PARIS (Reuters) - Les syndicats de journalistes français ont annoncé mardi des actions pour mobiliser leur profession et la société civile afin de garantir l'indépendance des rédactions menacée à leurs yeux par la

    "mainmise" du pouvoir sur les grands médias.

    "Face à cette situation d'une extrême gravité, les syndicats de

    journalistes ont décidé pour la première fois depuis 15 ans de se

    rassembler pour passer à l'action. Ils appellent les journalistes et les

    citoyens à s'engager avec eux pour gagner la bataille de l'indépendance",

    écrivent dans un appel commun le SNJ, le SNJ-CGT, l'USJ-CFDT, le SJ-CFTC,

    le SPC-CFE-CGC, le SJ-FO.

    Cette intersyndicale met en cause le contrôle de grands groupes de

    presse par des proches du président Nicolas Sarkozy et fait état de

    plusieurs cas récents de ce qu'elle considère comme des interventions dans

    le contenu rédactionnel de médias.

    Les syndicats organiseront le 4 octobre prochain une réunion publique

    à Paris, au Musée social, dans le VIIe arrondissement. Ils ont saisi

    parallèlement les partis politiques, la ministre de la Culture Christine

    Albanel et Pierre Méhaignerie, président de la commission des Affaires

    sociales de l'Assemblée, pour demander une réforme législative.

    Ils demandent que les "équipes rédactionnelles" soient dotées d'un

    statut juridique pour que leur indépendance soit mieux protégée, et aussi que les chartes nationale et internationale d'éthique de la profession soient annexées à la convention collective.

  6. Bernard Bonnech?re dit :

    S'il faut dénoncer vigoureusement les pratiques d'intoxication de Sarkozy, ce n'est peut-être pas la peine de se lamenter plus que de raison, mais se poser la question: Comment trouver la parade?".

    Elle n'est pas facile mais elle est simple : elle est dans le "courage", comme Jean-Luc Mélenchon l'a bien dit dans son intervention à la Fête de l'Humanité.

    Le courage pour nous, gens de gauche (sans exclusive)n'est-ce pas de reprendre ou d'acquérir le goût de l'étude, de la lecture sérieuse.

    Le courage de faire vivre collectivement et chacune/chacun, à notre niveau,selon nos moyens propres, notre détermination à propager ou à profiter de l'Education populaire, que toute la Gauche à a promouvoir, dès aujourd'hui, en utilisant les moyens modernes de communication qui ne sont pas négligeables,et développer l'échange par la parole ou l'écrit.

  7. H2 dit :

    @ Wilo :

    Que grand vent bien vous brasse, Moderne l'autre bien vous nie !

    @ Gémini :

    vous vivez un rêve :

    la Gauche n'existe plus !

    Vous voilà donc parfaitement démocrate !

  8. Fran?ois dit :

    Allons Jean-Luc, ça fait depuis 1981-82 que ça n'avait pas bougé comme ça ! 25 années de somnifères, fallait que ça change !

    Moi je déteste Sarko mais j'adore ce rythme ! C'est le rythme de la société actuelle. Si tu veux du plus mou Jean-Luc, regarde du côté de la Belgique, ils se régalent là-bas !

    A+

  9. Bernard Bonnech?re dit :

    "L'amendement sur les tests ADN supprimé en Commission au Sénat."

    Qui a dit que les sénateurs ne servaient à rien?

  10. H2 dit :

    Pour accéder à la page 2 :

    -Cliquer sur la page 2 en bas des commentaires.

    -Dans le bandeau en haut de votre navigateur (l'url, autrement dit le http etc), supprimer le premier zéro, celui qui est juste avant "parent".

    -Appuyer sur enter

    C'est parti : la page 2 vous ouvre son Sésame ! (mais bon, ça pourrait être plus simple...)

  11. dirtydiel dit :

    Freud avait qualifié l'hystérie de féminine, Sarkozy nous démontre qu'il n'en est rien. C'est peut-être une façon de nous crier son désarmement par rapport à un costume trop grand pour lui. N'est-il pas en train de travailler pour une nouvelle constitution plus à sa taille?

    @Willo

    "Vachement moderne"? Mmmmh... C'est un argument. Alors à quand les douze mois illustrés par notre chef à tous un micro juste devant l'ultime pudeur?

  12. a-sophia dit :

    Il fait tout pour nous désinformer. Intoxiquée, je n'arrive plus à écouter la radio... une demi-heure de france info, c'est une insulte à l'intelligence et à la démocratie... je n'achète plus la presse... pour rester dans ma sphère et sur cette sphère, je me suis abonnée à l'huma... il ne m'aura pas quand même celui-là!

  13. Gemini dit :

    @H2

    J'étais ironique.

  14. etHop dit :

    Le boycott est la meilleure réponse :)

    ça fait 5 ans que je ferme radios, télés et journaux qui causent le Sarkozysme.

    Mon quotidien en est véritablement plus légé.

    vous deviez le faire, ça soulage :)

  15. kalmos dit :

    Continuez votre travail d'analyse du fond des multiples annonces de notre supra-président.

    Un jour viendra ou il faudra passer des annonces aux réalisations. Le fond prendra alors le dessus sur la forme. Ca viendra forcément.

    En attendant, il serait bon que le PS décide enfin qui il est afin qu'on puisse avoir une opposition crédible.

  16. Alain dit :

    Et si c'était une opportunité ? Cell de se se redonner enfin un agenda en propre ?

  17. david dit :

    une belle initiative a decouvrir !

    http://rever-ensemble.fr

  18. Mistral dit :

    Ce qu'écrit Jean luc est vrai.

    Mais c'est aussi en partie grâce à Nicolas que 85 % des français se sont déplacé pour aller voter, avec donc moitié moins d'absention et moitié moins pour les extrémes.

    Et si on avait besoin de celà pour remuer un vieux pays un peu endormi depuis tonton ?

  19. JEAN CHARLES dit :

    Certes il y a sur dose de verbe et d'agitation chez sarko, amplifiée par la caisse de résonance des médias dans leur état actuel d'asservissement au pouvoirs divers.

    mais je te rassures, cela ne reste que du verbe et du vent, l'important n'est pas ce qu'il dit mais ce qu'il fait.

    l'analyse, elle est somme toute assez vite faite, bouclier fiscal, franchises pour nos soins, démantèlement du service public, clientelisme,etc..

    Le travail à faire est encore plus important que de suivre sarko, il faut le devancer, en faisant bien sur de la politique et en trouvant une voie claire à gauche, différenciée de la politique libérale (assez loin de ce que propose le PS depuis des années).

    D'autre part ce brassage de vent ne peut que lasser et s'essouffler, mais il peut tenir longtemps comme ça

  20. cyclomal dit :

    Cette politique gesticulatoire, je ne sais pas si ça le réveille, mais ça doit te lui mettre une de ces nostalgies à notre vieux pays! Surtout à sa fraction qui a connu la guerre, elle, et qui a passé le reste de son temps à en souhaiter une bonne autre aux planqués nés trop tard pour se la manger pédagogiquement en pleine tête.

    Encore un nouveau jeu mortel, après le karcher bien tempéré, le tazer à papi.

  21. Fran?ois dit :

    Vous vous dites débordés mais est-il si compliqué de réagir collectivement sur certains sujets cruciaux comme les régimes spéciaux? Y a-t-il volonté de le faire? Un de vos camarades, Filoche, avançait un autre moyen de combler les déficits de la SECU, recommandé par le CORE (comité d'orientation des retraites je crois, même pas un repère de bolchevicks) qui préconise entre autres d'augmenter la cotisation patronale de 0,3% / an. Ca comblerait le fameux trou, disent-ils et ça ne plomberait pas spécialement les entreprises. C'est une orientation écartée par Fillon. Pourquoi le PS ne le dit-il pas? De quoi a-t-il peur?

    Il devrait y avoir de la part de vos dirigeants un feu roulant de critiques et de contre-proposition sur les sujets importants. Anticipez! Proposez!Attaquez-le par surprise!

  22. Joseph dit :

    en dehors du pacte fiscal pour faire plaisir à "son" électorat je ne discerne que super-Tapie à l'Elisée le temps des emm... finira aussi par le rattrapper

    c'est le moment de travailler et arrêter de vomir les uns sur les autres

  23. natleval dit :

    Hier et avant hier je me suis demandée mais qu'elle est cette fameuse divergence au sein du gouvernement entre les partisans de la rigueur (Fillon et Lagarde) et Sarkozy qui annonce qu'il veut la relance. La relance je ne sais pas trop de quoi il parle car bien sûr on n'a pas remarqué qu'il faisait du keynesianisme. La relance par la consommation peut être grace aux heures sup et aux cadeaux fiscaux aux riches? C'est vraiment peu comme moteur de relance...

    Bon hier matin quelqu'un sur France culture dit qu'en fait c'est exactement la même politique sauf que Fillon et Lagarde veulent lui donner son vrai nom: une politique de rigueur et que Sarko lui ne dit pas ce qu'il fait (on pourrait même dire qu'il ment) en tout cas ne met pas les vrais mots sur ce qu'il veut faire et est contre annoncer la couleur, mais... il fait.

    Je ne sais pas si c'est juste. On s'y perd. Mais si vous avez des lumières sur ce sujet, éclairez-moi. Merci d'avance.

  24. TTO dit :

    Cette technque d'asphyxie a été théorisée par le New Labour de Blair qui l'a mise au point : voir l'interview de Alistair Campbel dans Le Monde du 16 septembre.

    Ma thèse est que cela permet de faire disparaître le politique de l'action publique. Il ne reste plus que la gestion sur le modèle de l'oeuvre, deuxiéme des trois activités humaines distinguées par Arendt. Le gestionnaire tue le politique.

    http://tto45.blog.lemonde.fr

  25. chris dit :

    Mistral ! Arrêtez s'il vous plaît, avec vos "extrêmes "!

    Chaque idéologie, chaque croyance contient en elle-même son "extrême " comme si bien, vous ne le dites pas.

    L'absolutisme catholique est l'extrême de son propre corpus au cours des âges jusqu'à sa modération forcée et désirée par le peuple. (Révolution Française)

    De même pour l'absolutisme monarchique dont la monarchie constitutionnelle est la variante modérée par le peuple.

    (Révolution Anglaise).

    Le stalinisme est l'extrême du communisme et la terminaison de celui-ci dans la plupart de ses composantes initiales.

    Quand au Libéralisme, nous en avons maintenant une petite idée :

    Bush pour prendre cet exemple, est bien l'extrême de ce mouvement du libéralisme moderne en ce sens qu'il en est l'agent mutant et la parfaite incarnation, de ce que l'on désigne sans doute un peu rapidement, par le corpus idéologique global de "Néolibéralisme" en tant que synthèse de la pluralité des courants conservateurs et anciennement "libéraux" au sens historique du terme, vers un impérialisme revendiqué et un autoritarisme parfaitement assumé.

    La problématique des "extrêmes" vu comme les poncifs anciens de l'extrême droite et de l'extrême gauche sont les faux -nez pratiques de la pensée en retard et la "tarte à la crème " que l'on nous jette quotidiennement à la figure pour nous effrayer et ne plus penser, ni oser inventer.

    Le but visé étant bien la "Sidération mentale ", le gel de toute perception, affect ou réflexion renouvelée.

    Cette vision commune des "extrêmes " est une vision dépassée et bonne historiquement pour le XXeme siècle.

    Elle ne nous aide pas à penser le XXI ème siècle, sa réalité constitutive, et la potentielle barbarie qu'il peut contenir comme n'importe quelle époque, si tombe, chez tout/toute citoyen-ne, toute vigilance :

    Post-humain, Technocapitalisme multinational, Rabougrissement des pouvoirs politiques issus du suffrage universel, Post-démocratie, Biopouvoir, Brevetabilité du vivant, Marchandisation de toute l'existence humaine, Destruction écologique mondiale, Religions et intégrismes post-modernes, Idéologies identitaires et sécuritaires, etc, etc... la liste augmente au fur et à mesure que les jours passent.

    L'extrêmisme en France ?

    Il est désormais évident que c'est la synthése des idées xénophobes du Front national et de L'UMP et le PS atlantiste qui le caractérise bien volontiers.

    Et que M.Sarkozy est bien cet agent extrême et mutant du "Gaulisme finissant", l'incarnation vivante de cette conversion de la vieille idéologie libérale en offensive néoconservatrice, prompte aux réarmements idéologiques contre toutes les conquêtes populaires réussies des siècles derniers.

    L'assumation d'être les nouveaux soutiers du nouvel ordre mondial sous bannière religieuse étoilée universelle, est bien cette extrêmisme nouveau qui nous prépare assurément des lendemains qui chantent.

    Si nous ne comprenons pas celà, nous ne comprendrons rien à ce "faschionfascisme, ce nouvel autoristarisme bon-chic-bon-genre " qui se construit sous nos yeux, sous couvert de "retour à l'ordre ", "au Travail ", au néocaporalisme supposé viril, toutes ces belles oboles payées au " bon sens populaire près de chez vous ", pour mieux dépouiller une population qui a voté contre elle -même dans un auto -dénigrement jouissif, un ressentiment majoritaire à sa propre encontre. Lasse qu'elle est de ne pas ressembler une bonne fois pour toute à ses Maîtres qui sirotent sur des yatchs un féroce mépris pour leurs "semblables", bien mérité.

  26. Anne dit :

    Les médias asphyxiés, je n'y crois guère. Ca fait un bail que le temps médiatique est rapide, très rapide. Parlez-en aux documentalistes qui travaillent dans les rédactions depuis 20 ans.

    Le choix des invités, des thématiques ne procèdent pas de l'asphyxie, ce sont des choix la plupart du temps raisonnés. Certes beaucoup d'ignorants chez les journalistes, un certain nombre de naïfs aussi, mais pas que, loin de là. Il y a aussi un paquet d'idéologues parmi les journalistes, surtout les plus en vue, les cumulards, ceux qui fréquentent les mêmes clubs, think tank, conseils d'administration, loges, que les patrons du Medef et le gratin politique.

    Pas trop d'asphyxie en "Une" du Point, sur le plateau de "C dans l'air", dans les chroniques de France Inter, sur le plateau d'Arlette Chabot, chez Madame Okrent... Et j'en passe. Ca respirerait même plutôt le grand air... depuis le 6 mai 2007.

    Quant aux annonces de Sarkozy, je pense qu'on ne découvre pas la lune. Il applique un programme libéral totalement décomplexé, on sait exactement où il va, surtout avec un Fillon - encore en poste pour quelques temps - qui est très méthodique. On pressent assez facilement ce qui va être sorti du chapeau. Le service public et la protection sociale sont en 1ère ligne. L'éducation ne tardera pas à être bradée non plus, car c'est un marché très convoité. Le traité simplifié passera comme une lettre à la poste, avec l'aval du PS. Le droit du travail a déjà commencé à prendre de sérieux coups, et ce n'est qu'un début. J'imagine assez bien aussi qu'une chaîne de télévision publique puisse être privatisée, pas tout de suite, mais dans pas trop longtemps...

    Mais pour vous faire gagner du temps, le sujet qu'il convient de "bosser" dès maintenant, afin d'être fin prêt, le sujet le plus important de tous pour une opposition frontale, il est déjà connu : Non à la guerre, non au bombardement de l'Iran.

    C'est le sujet sur lequel il faut être prêt, car m'est avis que l'opinion ne suivra pas aveuglément son chefaillon sur ce coup-là. Dès que la brèche va s'ouvrir, il faudrait être prêt à l'obstruer.

    Le modèle, c'est Laurent Fabius entre les 2 tours, avec la TVA sociale. Une vérité simple, simplement révélée, une question sensible (le pouvoir d'achat)et une riposte immédiate. Des petites souris m'ont raconté qu'il n'avait pas monté son coup tout seul, mais avec l'aval des autres éléphants. Comme quoi, quand ça devient critique, même le PS est capable de contre-attaquer intelligemment et de marquer des points.

  27. alexandre dit :

    je ne pense pas qu'il faille critiquer chaque mesure au moment où elles tombent. De toute façon, comme vous le dites, on n'en aurait pas le temps. Ne nous laissons prendre par le flot du torrent. Non, il faut garder la tête froide et reprendre calmement les propositions et textes de loi, qui seront pas la force de la démocratie parlementaire, votés.

    Reprendre, décortiquer et expliquer aux français de manière didactique. Faire le bilan, mensuel ou trimestriel, de ce qui a été dit et de ce qui a été fait et des répercutions dans la vie de tous les jours. Peut-être les français veraient-ils là un PS plus constructif que conspirateur.

    Les français ne sont pas énarque, ils n'ont pas fait science po. Par contre ils sont loin d'être aussi cons et désintéressés qu'on voudrait nous le faire croire. Mais il faut leurs traduire tout ce charabia technique.

    Maintenant, il faut trouver les bonnes âmes pour décortiquer et le média qui diffusera cette information d'un nouveau genre. Utopie ?

    Arretons le "ils sont nuls, voter pour moi". Disons plutôt "ils font ça, ça donne ça. Moi je propose ça pour faire ça".

    un militant motivé, encore.

  28. Florent dit :

    M. Mélenchon, au lieu d'essayer de suivre le rythme épuissant des déclerations quotidiennes du président il serait plus simple d'habituer les personnes qui vous suivont à nous faire part de votre POINT MENSUEL de l'activité,et des déclarations présidentielles - sauf cas d'extrème urgence qui mériterait de ne pas attendre l'échéance mensuelle - cela parmettrait de péparer les analyses, la documentation, et nous serions en position d'attente du point mensuel de M. Mélenchon, un peu comme nous attendons chaque mercredi la parution du Canard. Vous avez suffisaamment d'autorité et de crédibilité pour que les médias vous écoutent et nous aussi.

  29. Tom- dit :

    < >

    Raison de plus pour élargir encore et toujours le cercle de ceux qui travaillent à plusieurs. Individuellement, on se fait prendre dans la nasse sans pitié. A plusieurs, le doute raisonnable peut s'installer assez vite.

    forum left

  30. Actustragicus dit :

    Monsieur le Sénateur,

    je vais vous donner la recette : il ne faut PAS réagir aux discours, il ne faut pas tenter d'analyser les déclarations de Sarkozy. Ne tombez pas dans le piège qu'il vous tend et que vous avez fort bien résumé : concentrez-vous sur les seules mesures concrètes et effectives, et vous imposerez peu à peu VOTRE tempo.

    La première règle en politique est d'ignorer le calendrier et les thèmes choisis par l'adversaire. C'est à vous de choisir les vôtres en fonction de la situation réelle, et non de répondre à ses provocations. Au moment même où vous lui répondez, au moment où vous analysez son discours, c'est lui qui a gagné : il a réussi à imposer SON cadre d'action politique.

    Courage !

  31. H2 dit :

    Info / Réécriture / Méditation Spirituelle :

    Issu du magazine « Challenges » :

    Le total des 500 plus grandes fortunes professionnelles de France est passé en

    un an de 200 milliards (Mds) à 280 Mds et pèse désormais 15% du PIB contre

    6% il y a dix ans.

    Au cours de la décennie 1997-2007, le patrimoine professionnel des 500 plus

    grosses fortunes a triplé et a progressé trois fois plus vite que la

    richesse nationale.

    Exemples:

    Bernard Arnault (société LVMH) : sa fortune est passée en 10 ans de 3,3

    Mds à 23 Mds ;

    Gérard Mulliez (Auchan) : 17 Mds ;

    Liliane Bettencourt (L'Oréal) : 15 Mds ;

    François Pinault (PPR) : 10 Mds ;

    Romain Zaleski (Homme d'affaires franco-polonais) : 9,1 Mds ;

    Vincent Bolloré (Groupe Bolloré) : 4,3 Mds ;

    Arnaud Lagardère : 802 millions ;

    Gérard- Augustin-Normand : 240 millions ;

    Le 500e : Pascal Lota (Corsica Ferries) : 60 M

    Le magazine économique indique que l'origine de cet enrichissement général des fortunes provient de la flambée des cours de la Bourse, de la

    multiplication des opérations juteuses de rachats d'entreprises, et du retour en grâce des valeurs d'internet. En 1997 il suffisait d'une quinzaine de millions d'euros pour faire partie du classement.

    Commentaire spirituel :

    "Pour trouver de l'argent pour la Sécu, il suffit de prendre là, de leur

    enlever tout ce qui dépasse du SMIC, comme 85 % des Français " ! Démagogique ? Mais non, Pas con puisque ces gens là n'en ont rien à carrer du "peuple" et qu'ils en rajoutent toujours une couche via leurs marionnettes politiques.

    En ces temps de rigueur sarko-fillonesque, il est temps que tout le monde trinque, et pas seulement les smicards !

    c'est le contraire qui serait "démagogique" !

    Le peuple, toujours le peuple !

    Assez de complaisance avec le peuple ! Un peu les riches !

    Et dire que Sarko est allé tout larmoyant dans les foyers français au moment du souper demander

    avec insistance où il allait trouver de l'argent pour financer les

    dépenses cancer, alzheimer et soins palliatifs !

    Et dire que les brillants journalistes, les meilleurs d'entre eux, qui l'interviewaient

    n'ont même pas eu la charité de lui révéler que la manne était là à porter

    de main !

  32. H2 dit :

    Et bien c'est du joli ! :

    Le 19 avril 2005, des chômeurs, des intermittents du spectacle, des

    retraités, bref des travailleurs se sont invités au siège de la CFDT pour

    demander pour quelles raisons et au nom de quoi "les accords" les

    concernant avaient été signés.

    Deux ans plus tard, sans autre motif que la violation de domicile, deux

    des manifestants (Michel Roger de la Compagnie Jolie Môme et Ludovic

    Prieur animateur du webmédia associatif et coopératif hns-info.net) sont

    mis en examen à la demande de la Direction Nationale de la CFDT.

    Mais qui dépasse la ligne jaune ?

    Des travailleurs qui en arrivent à occuper un local syndical ?

    Ou un syndicat qui porte plainte contre des travailleurs en lutte ?

    Quoiqu'il en soit, moi, si j'avais su j'y serais allé... !

    Pour signer la pétition ==> http://cie-joliemome.org/petition/signer.php

    Source : http://www.cie-joliemome.org/petition/

  33. Le Marcassin dit :

    Les intermittants du spectacle, faut avouer que, quelque part, qu'ils n'ont aucun " capital sympathie " parmi la population, ni parmi l'électeur lambda, ou si peu.

    Travailler, certes oui, mais pas avec nos euros qu'on nous ponctionne ! C'est aussi si simple...

    Ceci étant, revenons à Sarko, le fil du post. Deux amis, mais réellement amis, ont émis la même opinion : " quel dommage qu'il ne soit pas socialiste ".

    J'ai cru rêver là.

  34. Marianne dit :

    Gemini (1er message) : je suis d'accord avec vous pour Dominique de Villepin. Mais, à votre place, en tant que gaulliste, je n'aurais pas voté pour Sarkozy. Il est le contraire de cela.

  35. Souvarine dit :

    Bonjour camarade Mélenchon,

    Les médias ne sont pas submergés, ils sont complices! Passons sur TF1, dont le patron est le parrain du petit dernier Sarko et dont le directeur est issu du cabinet de Sarko... France2 c'est la même chose! Le journal de 20h de Pujadas n'est ni plus ni moins que de la propagande.

    On revient au bon vieux temps de l'ORTF et du ministère de l'information.

    Souvarine

    http://caspieds.over-blog.fr/

  36. Georges dit :

    Nous sommes gouvernés par un malade mental. C'est la raison principale de la difficulté à le contrer. Il est la proie d'une pathologie lourde et incurable!

    On le sait nerveux, complexé, perclus de tics, colérique, animé d?une soif de revanche obsessionnelle, démesurément ambitieux, psychologiquement instable, émotionnellement fragile, atteint d?une névrose paranoïaque sévère, dévoré par une susceptibilité irrépressible et un égo pathologiquement surdéveloppé...

    Il serait intéressant que psychiatres et psychanalystes se penchent sur la question. La pathologie qui affecte Sarko est infiniment lourde. Ce malade est en train de mettre la France en danger. Il y a urgence à dénoncer cette situation.

  37. Matam dit :

    Après une campagne où l'on cherchait ce qu'avait de socialiste la candidature du PS, le poison du "il n'y a pas d'autre solution" fait son oeuvre. Le capitalisme est la seule voie, la reforme de notre régime était donc imminente. Les médias sont unanimes, si on excepte l'huma et le Plan B.

    Ainsi, Lagardère & Bouygue hérite du président parfait pour mener la réforme du tout et n'importe quoi qu'ils ont promotionnés à tue tête.

    La méthode de l'elysée, réformer partout en même temps, de façon à ce que fasse au flot d'information, les propos de communistes subversifs comme Phillipe Seguin passent à la trappe (il a proposé d'imposer les Stock Options pour boucher le trou de la secu)...

    Vite, de l'air..

  38. Claire Strime dit :

    Je suis convaincue que les prochaines mobilisations sociales, si elles sont d'ampleur (sur les régimes spéciaux, les franchises, les salaires...) poseront rapidement cette question, très politique, du contrôle absolu des médias par le pouvoir et les "élites" atlantistes-européistes. y aura du "sport"?

  39. Beurk dit :

    Il est en effet très difficile de s'opposer dans ces conditions. Les principales chaînes de télévision ressemblent de plus en plus à des organes de propagandes. On organise régulièrement des débats sur des sujets toujours renouvelés, ce qui donne l'illusion d'une vie démocratique intense, tout en évitant de s'appesantir sur des questions telles que les politiques fiscales, économiques et sociales. Le PS dans ces conditions doit adopter une stratégie de long terme. Tout d'abord il ne doit pas se contenter des mass médias, mais investir sur le net et ne pas oublier le bon vieux porte-à-porte. Ensuite, il faut éviter de suivre Sarkozy dans son mouvement perpétuel, mais plutôt l'attaquer là-dessus, en pointant la superficialité de ce bougisme, et en revenant régulièrement sur les quelques sujets fondamentaux que j'indiquais plus haut.

  40. tgb-rue-affre dit :

    c'est précisément le moment de faire le test :

    êtes vou sarkocompatible ?

    http://rue-affre.blog.20minutes.fr/

  41. kalmos dit :

    Ou l'on apprends que le scndaleux amendement sur le tets ADM proposé par les députés UMP "sans tabou" a été adopté aà l'assemblée par 91 voix (UMP) contre 45 (PS, PC verts).....

    A quoi sert d'élire des députés de gauche si ils ne sont pas là pour voter contre des textes aussi degeulasse que cet ammendement?

    A rien.

  42. florentis dit :

    Ne t'inquiète pas Jean-Luc. Les sujets sont abordés à la va-vite.

    Mais Sarkozy n'a pas un nombre infini de sujet à traiter, il va donc fatalement tourner en boucle (chaque année sa loi sur la justice, la sécurité et l'immigration), ne serait-ce que par la lenteur relative du temps législatif.

    Je pense qu'on va bientôt se rendre compte qu'il agit par cycle.

    Aux échecs, on ne va pas s'enfoncer dans les lignes de l'adversaire avec une seule pièce - on serait sûr de la perdre, par-contre on sort patiemment toutes les pièces les unes après les autres, en se positionnant de manière à peu à peu étouffer l'adversaire.

    Il suffit de réagir sur le même mode :

    A chaque pièce, on sort la notre, puis on attend. Au prochain mouvement, on avancera encore.

    Donc il faut pour l'instant noter les sujets abordés, les uns après les autres, y répondre "vaguement".

    Mais dans le même temps, on peut lancer des réflexions en parallèle jusqu'à l'épingler sérieusement lors du retour sur le sujet.

    Voilà de quoi donner du travail à tous les dirigeants et militants du PS !

  43. Rosay dit :

    1)- Connaissez-vous L'INTOX ?

    2)-Pour le P.S.= Démission de l'ollandai.

    3)-Non à la guerre en Iran=14/18.39/45.

    4)-Trop d'impots tue l'impot.

    5/-Trop de sarco tue sarco.

    A bientot.

  44. Hugo_Anti-cons dit :

    Voyage en Chine de Ségolène Royal : Réponse de Me Jean-Pierre MIGNARD, Avocat à la Cour, à Lionel Jospin

    Dans son livre l?Impasse M. Lionel Jospin stigmatise « les propos de touriste » de Ségolène Royal lors de son voyage en Chine, qui aurait vanté les mérites de la justice chinoise.

    Accompagnant, en qualité d?avocat de nombreux étudiants poursuivis après les évènements de la place Tien An Men, Ségolène Royal lors de ce voyage, et sur sa demande, je me dois d?apporter les précisions suivantes puisque cette mise en cause concerne directement ou indirectement tous ceux qui faisaient partie de sa délégation.

    Ségolène Royal a dès ses premiers pas à l?aéroport de Pékin demandé aux autorités chinoises à rencontrer des détenus ou condamnés, dont trois journalistes et deux avocats, dont un dit « aux pieds nus ».

    Elle m?a demandé, ainsi qu?à un parlementaire français de porter une lettre aux présidents de l?association des journalistes chinois et à l?association des avocats chinois pour les interroger sur le sort de ces professionnels dissidents réprimés. Nous avons accompli ensemble avec M. Bruno Le Roux député de Seine Saint Denis cette mission, en compagnie de M. Jean Luc Domenach, avec un relatif succès auprès de l?Association des journalistes et sans résultat apparent en direction de l?association des avocats.

    Elle a remis copie de cette lettre à un représentant du comité central du PCC.

    Plus tard elle a interrogé à maintes reprises le ministre du commerce extérieur en présence d?une nombreuse délégation sur l?avenir du Tibet et elle a protesté contre le refus du dialogue opposé au Dalai Lama.

    Dans sa conférence de presse elle a notamment indiqué que si elle était élue Présidente de la République elle suspendrait la signature de la convention d?extradition franco chinoise à la ratification des instruments du Pacte relatif aux droits civils et politiques de 1966 de l?ONU par la Chine, ce que ce pays n?a toujours pas fait. Ceci en contradiction avec le choix du gouvernement français de l?époque. C?était évidemment cela l?information.

    Ouvertement solidaire des démarches identiques effectuées par Mme Merkel, Ségolène Royal a fait informer les autorités allemandes de ce qu?elle avait entrepris durant ce voyage pour que dans l?avenir puissent se coordonner leurs démarches respectives.

    La campagne lançée contre Ségolene Royal, suite à un de ses propos détaché de son contexte, l?a été, avec un talent consommé, par Mme Myriam Levy, journaliste au Figaro, devenue depuis membre du cabinet de M. François Fillon.

    Voilà les faits et rien d?autre qui ressemble à une soumission quelconque de Mme Royal vis-à-vis de la justice chinoise.

    Que 9 mois après M. Jospin se joigne à une contre information de nature aussi orientée et partiale, sans avoir même tenté d?en vérifier le bien fondé, est consternant. Qu?il puisse penser que les personnalités nombreuses qui accompagnaient Ségolène Royal, dont trois présidents de Région, auraient pu cautionner une quelconque complaisance vis-à-vis de l?arbitraire est tout simplement humiliant.

  45. H2 dit :

    A propos de la "Presse Libre" et des

    " Médias Libres ":

    Quand le "Quatrième pouvoir" renforce les Trois premiers !...Eteignez la Télé, annulez vos abonnements (ou changez de canards !)

    Source "ACRIMED" :

    Grégory Rzepski

    Publié le lundi 24 septembre 2007

    http://www.acrimed.org/article2699.html

    " Le pouvoir UMP s?ouvre à la

    nomenklatura médiatique "

    Depuis le 6 mai 2007, l? « ouverture », c?est-à-dire le débauchage de quelques personnalités membres ou proches du Parti socialiste par le président UMP et son gouvernement, fait les délices des commentateurs. Mais les bras du nouveau pouvoir se sont aussi très largement ouverts ? et l?on en parle moins? ? pour accueillir des personnages du monde des médias [1].

    Dès le 16 mai, Georges-Marc Benamou, éditorialiste à Nice-Matin et chroniqueur à La Provence, est nommé conseiller pour la culture et l?audiovisuel du nouveau chef de l?Etat. Dans le même temps, Catherine Pégard du Point est aussi nommée à l?Elysée et Myriam Lévy, chargée de suivre la campagne de Ségolène Royal au Figaro, l?est à Matignon [2].

    La mise en place de différentes commissions par la présidence a aussi été l?occasion de les faire bénéficier des « compétences » de quelques éditorialistes et chroniqueurs et de satisfaire les besoins de considération de ces professionnels pourtant déjà reconnus par des médias qu?ils squattent allègrement. Dans le « comité de réflexion sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République » institué en juillet et présidé par Edouard Balladur, on retrouve ainsi : Jean-Louis Bourlanges, chroniqueur dans l?émission « L?esprit public » sur France Culture ; Guy Carcassonne, chroniqueur au Point ; Jean-Claude Casanova, éditorialiste associé au Monde et co-animateur de l?émission « La rumeur du monde » avec Jean-Marie Colombani sur France Culture ; Olivier Duhamel, chroniqueur sur France Culture. Dans la commission pour la « libération de la croissance française » dont la présidence a été confiée à Jacques Attali, lui-même éditorialiste à L?Express, on retrouve : Yves de Kerdrel, éditorialiste au Figaro et chroniqueur à BFM, et Eric Le Boucher, chroniqueur économique au Monde.

    Il est vrai que Carcassonne ou Duhamel sont professeurs de droit avant d?être des éditorialistes. Il est vrai également que la participation de journalistes ou de chroniqueurs à des comités gouvernementaux n?est pas une nouveauté. Dans le groupe qui a élaboré le rapport Camdessus (déjà sur la croissance) en 2004, on retrouvait Olivier Blanchard, chroniqueur à Libération, et Philippe Lefournier, éditorialiste à L?Expansion. En 2004 aussi, Jean-Marc Sylvestre (LCI, France Inter) présidait la commission d?orientation pour le débat « Agriculture, Territoires et Société ». Enfin, on peut citer Alain-Gérard Slama, chroniqueur à France Culture et éditorialiste au Figaro, qui était membre de la commission Thélot (sur l?éducation) mise en place en 2003 [3]..

    Mais une ouverture si « large » et si « décomplexée », réalisée en si peu de temps, est, sauf omission, sans précédent sous la Vème République. Quelle est exactement la fonction sociale exercée par Eric Le Boucher quand, le 2 septembre 2007, il livre, aux lecteurs de son journal, les premières réflexions que lui inspire le travail qui lui a été confié au sein de la commission Attali ? Journaliste ? Rendant hommage à « M. Sarkozy » qui « débloque beaucoup de choses en tout secouant », il le met toutefois en garde : « la popularité est superficielle. La confiance s?ancre, elle, plus profond. » La profondeur ? Elle consiste dans les préconisations de Le Boucher : « L?université ne peut attendre de se rénover entièrement. La recherche doit épouser l?industrie. L?Etat devrait devenir plus régulateur qu?acteur. L?intervention devrait devenir l?incitation. »

    Décidément, rarement, voire jamais président, depuis 1958, n?était parvenu à séduire autant de représentants des chefferies éditoriales [4]. Ces cas individuels sont l?expression (et non la cause) de l?interdépendance des pouvoirs politique et médiatique dont les commissions sont un des lieux de rencontre. Une interdépendance qui se conjugue à l?emprise de l?économie sur les médias ainsi qu?aux convergences d?intérêt et aux liens spécifiques qui existent entre le nouveau pouvoir et l?oligarchie capitaliste qui détient la plupart des médias.

    Grégory Rzepski

    _________________________________________________

    [1] Et réciproquement : Laurent Solly, très proche conseiller de Nicolas Sarkozy, a ainsi intégré la direction de TF1 dans les jours qui ont suivi la victoire du candidat UMP.

    [2] Lire (...) « Sarkozy et les médias, les médias face à Sarkozy ». (Site /Acrimed)

    [3] Un lecteur aimable et attentif nous signale que Jacques Julliard (Le Nouvel Observateur) et Françoise Laborde (France 2) ont contribué au rapport Pébereau de décembre 2005 consacré aux finances publiques (note du 25 septembre 2007).

    [4] Une séduction qui ne s?explique pas seulement par l?attribution de breloques et les rencontres estivales qui permettent de l?entretenir. Il reste que, au hasard d?un article du Monde (le 26 août 2007), on apprenait que « Jean-Claude Dassier recevait cet été, au Pyla, le porte-parole de l?Elysée, David Martinon. Quant à Claire Chazal, elle loue chaque année une maison à Sperone, en Corse, avec son vieil ami l?ancien ministre de la culture UMP Renaud Donnedieu de Vabres. »

  46. Robert dit :

    Bonjour à tous

    Je voulais simplement apporter mon soutien fervent à Jean-Luc Mélenchon et à Françoise Morvan à propos du précédent post - désolé pour le hors-sujet, mais je pense que c'est infiniment important.

    J'ai lu avec attention les nombreux commentaires relatifs à ce post de Jean-Luc Mélenchon intitulé : "Il y a Breton et Breton" (Jean-Luc Mélenchon, je te signale qu'il faut quand même des majuscules à "Breton", ne nous en déplaise c'est comme ça qu'on écrit le français?).

    Le "droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", je le dis clairement, je suis contre. Je suis A FOND contre, et je ne crains pas de revendiquer cette position. Le président américan Wilson avait TORT. Il avait TORT. Il s'est GOURRE. Il a DECONNE.

    Les Droits de l'Homme, c'est le droit des INDIVIDUS à disposer d'eux-mêmes, ce n'est pas le droit des "peuples". Les "peuples", c'est un concept fondamentalement fasciste. Le "peuple" breton, je le hais, je le vomis. Les Bretons, je les estime, non parce qu'ils sont bretons (sans majuscules, Jean-Luc Mélenchon), mais parce que ce sont des individus, des Hommes, des humains, quoi.

    Au fil des nombreux commentaires ayant répondu à ce post, on pouvait lire des peudo-comparaisons avec la situation des "indigènes" d'Algérie ou celle des Palestiniens. C'est fallacieux, c'est malhonnête, c'est mensonger. Les "indigènes" d'Algérie n'avaient pas la nationalité française, ils n'avaient aucun droit civique, zéro droit de vote au sein de la nation française. Ils étaient exclus, méprisés, écrasés, exploités. De même les Palestiniens n'ont jamais eu aucun droit en Israël. Cela n'a jamais été le cas des Bretons, et cela n'a jamais été non plus le cas des Corses, ou des Savoyards, ou des Basques. Les Bretons ont pu devenir ministres (René Pleven, le papa des quasi-autoroutes gratuites, un grand pote de Mongénéral) ; les Corses ont pu devenir? Empereur. Ces rapprochements pseudo-historiques sont tout simplement scandaleux, indignes, misérables.

    Moi je suis jacobin, oui, je suis un vrai jacobin, un vrai de vrai. Je suis pour la politique, la vraie. Je l'affirme, je le le revendique, je l'écris !

    A bas l'apartheid ! A bas le ticket modérateur et les franchises médicales ! A bas les tests ADN ! Vive la République ! Vive la Loire-Atlantique ! Vive le jacobinisme ! Vive la Wallonie française ! Solidarité avec les rattachistes !

  47. ALLAIN JULES C@MMUNICATION dit :

    Monsieur Mélenchon,

    C'est maintenant que vous vous "réveillez" me semble t-il. Au lieu de cogner sur Sarkozy qui, depuis, certains voyaient sa dangérosité, vous vous êtes concentré sur Ségolène Royal. Tous, sans exception.

    Aujourd'hui, vous semblez ouvrir les yeux....mais jusqu'à quand ? Est-il trop tard ? Les journalistes se sont aussi "réveillés"

    Bonsoir !

  48. Claire Strime dit :

    Ségolène Royal, pour sa campagne, avait beaucoup investi dans le net. Pour sa campagne interne ça avait été très utile, mais ça n'a probablement pas ramené de voix pour la présidentielle.

    La présidentielle est née en France avec la télé, le grand Charles, Giscard avec le porte-soupe Elkabbach, Mitterrand avec Anne Sinclair, Duhamel,... savaient très bien l'utiliser. C'est le côté stratégique de Sarko, depuis 25 ans il courtise tout ce qui occupe l'espace cathodique.

    Internet par contre a été très utile pour le référendum de 2005 et dans des mouvements sociaux (baptême du feu: la quasirévolution argentine de fin 2001).

    Mais ce qui intéresse la social-démocratie "clintonisée" c'est les élections et pas la lutte de classes, non?

  49. Mise en Bulle dit :

    Mise en Bulle


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