29juin 15

La Grèce résiste pour nous

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Il est vrai, cette fois ci, que les heures qui viennent seront décisives pour l’avenir de l’Union Européenne et pas seulement pour la zone euro. L’ultimatum prononcé contre le gouvernement grec et la réplique décidée par Alexis Tsipras constituent un seuil franchi dans la brève histoire de l’Union européenne. Dorénavant, la suite à venir de cette Union européenne sera à l’image du vainqueur de ce bas de fer. Soit « la règle d’or » et l’ordo-libéralisme en général, soit la démocratie tout simplement.

Le gouvernement allemand est à l’évidence le chef de file du coup d’État financier en cours contre la Grèce, comme il l’a été contre Chypre et le sera demain contre chacun des pays de l’Europe du sud. Où est passée la France ?

Je viens donc sur le cas grec une fois de plus, à l’heure où ce pauvre pays est agressé par une faillite planifiée depuis Bruxelles et Berlin de son système bancaire. La Grèce réplique par un vote de son peuple. Une fois de plus, la caste médiatico-politique n’avait rien vu venir et aucun de ses plans de marche ne prévoyait autre chose que la capitulation des Grecs. Sa rage est décuplée. La Grèce doit s’attendre à une élévation croissante du niveau des violences contre elle ! Ceux qui ont déjà exclu son ministre des Affaires étrangères de la réunion où se décidait le plan de guerre financière contre la Grèce vont redoubler d’esprit de vengeance et de punition. Où est la France ? Ses chefs n’ont toujours pas compris que sa frontière se défend sur celle des grecs !

L’agression contre la Grèce

Sans Tsipras, il n’y aurait aucune résistance gouvernementale en Europe face à l’absurde étranglement de tous décidé à Bruxelles et Berlin. Pour autant, la Grèce ne dispose d’aucun des moyens matériels du choc qu’elle doit subir sinon sa volonté de ne pas se laisser faire. Ici se signale le courage dont elle fait preuve. Et cela nous apprend aussi la pente que prendront les évènements à venir.

La Grèce ne peut se défendre que par l’intervention de son peuple. C’est ce que signifie le recours au référendum. Pour contrer ce mouvement, si les Grecs choisissent la résistance, alors leurs ennemis devront recourir à la force non par goût mais parce que c’est le seul moyen que l’on connaisse, depuis que l’Histoire s’écrit, pour briser la volonté collective d’un peuple. La logique de situation est si forte ! C’est pourquoi Arnaud Leparmentier dans le journal « Le Monde », qui n’a rien d’un violent en temps normal et qui a l’habitude d’argumenter ses passions, a pu préconiser un putsch en Grèce pour trouver « peu importe qui » capable de signer le mémorandum de l’Eurogroupe.

Car les « mémorandum », les « plans d’ajustements structurels », et autres variantes de l’annexion économique au nouvel ordre européen, c’est l’Europe actuelle, celle qui existe réellement, celle du traité de Lisbonne et du traité budgétaire. Il n’y a aucune autre Europe en dehors de ce cadre. Et la preuve devait en être administrée aux yeux de tous. C’est ce que signifie l’agression contre la Grèce depuis le premier jour ! Je le répète : après la Grèce, la totalité des moyens de force employés contre elle seront légitimés pour être appliqués à n’importe quel récalcitrant. Donc aux pays de l’Europe du sud dont les dettes publiques sont insoutenables, donc à la France.

Dans ce contexte, on mesure quel crime est l’absence politique de la France sur la scène européenne et le prix qu’il faut payer du fait du lamentable alignement de ses dirigeants sur la politique du gouvernement allemand. Ma conviction est que le gouvernement français est tout simplement en état de sidération. Dans la bonne logique traditionnelle de la présidence actuelle chacun espérait que « ça finisse par s’arranger ». Et si l’intransigeance allemande était bien perçue, l’idée que les grecs et Tsipras ne céderaient pas n’était même pas envisagée.

D’ailleurs chacun se souvient comment les médias n’ont cessé d’annoncer la « capitulation » de Tsipras à chacun de ses voyages à Bruxelles. Cette jubilation morbide a même atteint une bonne partie de la mouvance d’extrême gauche. D’ailleurs, sur place, le parti communiste grec a même voté contre le référendum sous le prétexte que cela ouvrait la voie à une possible acceptation du mémorandum !

Quoiqu’il en soit, une fois de plus, l’aveuglement médiatique et son incapacité à penser autrement que par et dans le conformisme est aveuglant. Ils n’avaient pas vu venir la victoire de Syriza. Ils n’ont pas vu arriver le refus grec, quoique nous l’ayons annoncé des dizaines de fois ! En temps de lutte, il faut admettre que c’est pour nous un précieux atout car ces gens croient à leur propre propagande. Dans ces conditions, il est possible encore de nombreuse fois de les prendre par surprise et d’effondrer leurs plans les plus certains.

Je ne me lance pas ici dans l’appréciation de cette propension de toute la caste à prendre ses désirs pour des réalités. J’en reste à la face sombre de la situation. Les soi-disant défenseurs de l’Europe, les faiseurs de discours sur « l’Europe qui protège », sont les accoucheurs d’un monstre : l’Europe qui exclut, l’Europe qui frappe les faibles, l’Europe qui pille les pauvres, l’Europe de la CDU/CSU, l’Europe Merkel. Rien de tout cela n’est viable. Le scénario grec est la fin d’un monde. Pour assumer les conséquences de ce crime, les dirigeants européens rangés derrière le gouvernement allemand vont faire de la surenchère de violences et de contraintes. Il faut qu’ils déchaînent le chaos pour faire très peur, et dissuader les imitateurs de la résistance grecque.

C’est peut-être la fin de l'Europe

Le dernier épisode des sommets de l’Eurogroupe et le contenu de « l’accord » proposé à la Grèce est stupéfiant de clarté politique. C’est caricatural. C’est à tout point de vue extraordinaire de violence et d’irresponsabilité. Tout le système « d’aide proposé à la Grèce » consiste à lui prêter 15 milliards au compte-goutte mensuel pour qu’elle rembourse… les mêmes qui lui ont prêté les sommes précédentes ! Pas un euro n’irait dans l’économie réelle du pays ! Le FMI, la BCE prêtent lundi l’argent pour être remboursé mardi de la somme qu’ils ont prêté dimanche !

En échange de ce jeu d’écriture, le peuple grec serait soumis à une série de mesures cruelles dans un pays déjà dévasté et en état de catastrophe humanitaire : augmentation de la TVA, baisse des retraites, « déréglementation du marché du travail ».

Tsipras convoque le peuple grec pour qu’il décide s’il doit ou non accepter ce plan. Ça c’est la démocratie. Aussitôt, l’Eurogroupe a décidé d’exclure le ministre grec Varoufakis de sa réunion ! De quel droit ? Aucun règlement ne prévoit une telle possibilité ! D’ailleurs, la Grèce est toujours membre de la zone euro ! Là-dessus, la Banque centrale européenne accentue l'étranglement : elle refuse de relever le plafond des liquidités d'urgence et peut couper le robinet à tout moment ! Elle sait parfaitement ce qu’elle fait ! Elle sait qu’elle provoque immanquablement l’effondrement du système bancaire de la Grèce. C’est ici le retour du précédent impuni du sort réservé à Chypre ! D’aucuns pensent que les peuples cèdent sous les coups. La France ayant approuvé ces mauvais traitements du temps où Moscovici était ministre de l’économie, elle a de nouveau applaudi avec Michel Sapin ce nouveau coup de force.

De fait, le référendum va avoir lieu dans un pays en état de choc à cause de l’effondrement du système bancaire, délibérément provoqué. Mais ce ne sera pas le seul. Si la Grèce est mise en banqueroute le mécanisme européen de stabilité financière se retournera vers ses bailleurs de fonds : la France devra payer 40 milliards et l’Allemagne 60 ! Comme c’est intelligent ! Ce n’est pas tout. Tous ceux qui ont des avoirs en Grèce perdent tout. C’est le cas d’un certain nombre de banques en Europe…

On ne peut exclure donc un effet domino sur tout le système bancaire européen. Quelle habileté ! Quant au reste du monde, tous ceux qui détiennent des avoirs en euros vont sans doute vouloir se réfugier sur une monnaie moins exposée. On peut donc là aussi envisager un effet de contagion des paniques car si on est certain qu’il y aura beaucoup de vendeurs d’euros jusqu’à dimanche, il est moins sûr qu’il y ait des acheteurs. Et parmi les vendeurs, on peut penser qu’il doit déjà y avoir un certain nombre d’entités qui n’allaient pas si bien avant cette aventure qui dégrade leur bilan.

Bref, le « modèle allemand » de décision égoïste est en train de démontrer sa stupidité et son irresponsabilité. Et le modèle du suivisme des Français derrière les gouvernements allemands inauguré par Sarkozy et prolongé par Hollande montre sa dangerosité totale : quand la France et ses intérêts sont absents, l’Europe va très mal.

La planète financière pourrait bien recevoir un très gros coup de grisou. Les finances de la France aussi. Les dirigeants allemands espèrent-ils que les gros détenteurs d’euros se précipiteront pour acheter de la monnaie européenne dans le but d’empêcher son effondrement ? Les Chinois et la planche à billet des USA viendraient à la rescousse ? Encore faudrait-il que le monde marche sans panique ni autre chose que des calculs rationnels. Encore faudrait-il que les USA soient réellement embarrassés des difficultés de l’Europe.

Naïfs, alors, ces gouvernants allemands ? Ou juste des cyniques qui ont trouvé le moyen de recomposer l’ordre des choses à leur main avec la Grèce? Tous ceux qui ont brocardé la prétendue germanophobie de mon livre sur le « poison allemand » se regardent-ils tranquillement dans leur glace désormais ?

En toute hypothèse, une chose meurt cette semaine : l’idéal européen. Cette chose qui dévaste la Grèce, met le monde en péril après avoir provoqué autant de catastrophes humanitaires par ses politiques commerciales qui remplissent la Méditerranée de cadavres, cette chose est à l’évidence une chose nuisible. De toute façon, ce n’est plus la même que celle du début. Depuis le traité budgétaire l’ordo-libéralisme allemand est la nouvelle constitution européenne, aggravant le pourtant déjà très libéral traité de Lisbonne. Mais une nouvelle Union européenne, sous la direction de la CDU-CSU allemande, est officiellement née de la guerre financière actuelle contre le peuple grec. Elle n’est pas davantage viable qu’aucune autre formule d’Europe de la violence tentée dans le passé.

90 000 partisans de la 6e République : on vote sur m6r.fr

Le sujet peut vous paraitre très déconnecté mais il ne l’est nullement à mes yeux. La préparation d’un bouleversement de la donne politique en France est une affaire de méthode qui doit se préparer de longue main. Qui serions-nous si nous en restions à acclamer l’effort de mobilisation des Grec, à faire des gargarismes sur Podemos, la tarte à la crème du bla-bla ordinaire, tout en restant muets et inactifs sur ce que nous devons faire !

Le mouvement pour la 6e République veut répondre depuis son origine à la question de savoir qui décide et d’après quels principes. C’est la grande question de l’actualité européenne. Sa mobilisation pour rendre majoritaire l’idée d’une refondation de la démocratie française vole de ses propres ailes. Après la réussite de son assemblée représentative le 6 juin dernier au Palais de la Découverte, les 90 000 signataires (mais oui, vérifiés et certifiés) sont appelés à voter pour construire collectivement le M6R tel qu'ils le souhaitent. Tout se passe sur vote.m6r.fr !

Ce vote clôt une étape importante de son auto-organisation : ce procédé est absolument inouï et sans précèdent pour organiser un mouvement politique. Une assemblée représentative a été désignée grâce aux outils numériques construits par les bénévoles eux-mêmes. Elle a été mandatée par les signataires qui avaient voté sur l'ordre du jour. Elle a ensuite délibéré des meilleurs moyens d'organisation (vous pouvez ainsi écouter l'ensemble des travaux au bas de cette page).

L'ensemble des travaux retourne maintenant devant les signataires pour qu'ils approuvent ou désapprouvent le résultat obtenu. La modernité démocratique repose sur la sollicitation de l'ensemble des citoyens. Cette logique est appliquée au sein du M6R, par l'expression de la souveraineté des signataires. Un texte, véritable carte d'identité du mouvement, est soumis au vote, dans son ensemble et paragraphe par paragraphe. Intitulé « Pour la 6ème République », il définit des objectifs politiques et stratégiques ainsi que les moyens que choisit de se doter le mouvement.

Ce texte est la synthèse de multiples étapes de contributions et d'amendements des signataires et des membres de l'assemblée représentative. Il contient des avancées majeures concernant les droits nouveaux que contiendra la 6e République que nous défendons : les notions de biens communs ou de République sociale chères à Jaurès y sont ainsi présentes. Sa démarche s'appuie sur le respect de la souveraineté du peuple et du refus des diktats des traités internationaux illégitimes comme l'OTAN ou le traité de Lisbonne.

Rien n’est vain dans l’activité pour changer le monde. Ce travail patient c’est le levain d’autres initiatives à venir. C’est la démonstration qu’un mouvement citoyen est techniquement possible en plus d’être politiquement nécessaire. Croyez-moi, vous qui me suivez sur ce blog et qui des fois choisissez de m’aider. Ceci prépare l’avenir tel que je le crois possible. Chers lecteurs, si vous voulez aussi faire avancer notre objectif de la révolution citoyenne, c'est le moment de participer au mouvement sur vote.m6r.fr ! D'autres votes portent également sur l'organisation du M6R et sur ses futures actions. Fourmillant d'idées, l'assemblée a proposé par exemple de mener une campagne de cahiers de doléances dans tout le pays. À nous de voter et d'agir !


134 commentaires à “La Grèce résiste pour nous”
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  1. Nicks dit :

    La BCE n'a pas encore coupé le financement d'urgence aux banques grecques. Cela pourrait arriver mercredi, si la Grèce fait défaut demain. Pour le reste, je suis de plus en plus convaincu qu'il faut un rassemblement de tous les républicains qui pourraient s'unir sur la défense de la souveraineté citoyenne pour pouvoir faire bouger les choses. Un mouvement uni de résistance.

  2. chris_84 dit :

    Votre discours sur les évènements grecs montrent du réalisme. Je le trouve trop tardif. Personnellement, je regrette que les composantes de la vraie gauche ne réalisent que très tardivement que les traités européens ne permettent pas une autre Europe. Changer l'Europe de l'intérieur est aussi vain que les frondeurs veulent changer un PS de l'intérieur. Une perte de temps inutile. Une energie inutile pour un résultat perdu d'avance (les instances européennes sont trustées par les libéraux). Et l'euro est l'instrument de l'asujetissement des peuples dont le peuple grec fait partie. Combien de temps encore pour vous entendre prendre parti contre tout cet édifice ?
    Pour beaucoup, dont je fais partie, je peux dire que vous êtes en de nombreux points un "phare éclairé". Mais pas sur l'euro et l'UE. Les Lordon et Sapir ont démontré à maintes fois pourquoi tout cet édifice était à abattre, et toute gesticulation contre cet ordre établi non démocratiquement était vaine. Même contre le TAFTA, nos gesticulations sont vaines si nous continuons avec cet l'édifice antidémocratique.

  3. l'écossais dit :

    Jean-Luc avait bien raison de traiter les dirigeants européens, donc les socialistes français, d'imbéciles. Tsipras a parfaitement mené tout le monde au point de rendez-vous de la démocratie (les commentaires d'Eric Toussaint le prouvent). Ce qui me consterne terriblement c'est la réponse des Français que j'interroge au sujet des Grecs et de la crise actuelle. Jean-Luc est bien le seul à nous informer, cela ne suffit pas pour l'instant à éveiller les consciences, mais le coup de tabac qui s'annonce va en amariner plus d'un. Merci Jean-Luc, le combat va entrer dans le dur.

  4. Sylvain dit :

    L'Europe sans solidarité de fait n'a plus de raison d'être. La paix y survivra-t-elle ?

  5. Darfons dit :

    Soutenir le Peuple Grec et sa démocratie aujourd'hui c'est protéger la France de la dictature demain, chez nous.

  6. Nicolas.B dit :

    Retour aux sources, La Grèce et Tsipras nous donne une leçon de démocratie, de résistance. Quelle honte pour la France de ne pas être aux coté d'eux, décidément nos gouvernants ne sont que des larbins serviles et capitulards. Juste bon à forcer notre parlement sous injonction des eurocrates. Cela aurait été l'honneur de la France de renégocier en 2012, quel gâchis, que de misère répandue, et ils en redemandent encore du haut de leur superbe, aveuglés par leur incompétence, donnant des leçons de malheurs pour saigner les humbles. Comment accepter ce nouveau mémorandum, alors que les précédents se sont avérés inefficaces, sauf pour certains, un enfant de cinq ans le comprendrait. Merci la Grèce, cent fois merci de tenir la tranchée, je suis de tout cœur avec eux, il est temps de donner un grand coup de balais.Si cela pouvait réveiller les Français ce serait pas trop tôt.
    En tout cas 90.000 signataires ça fait plaisir, et j'apprécie l'évolution du M6R. Vive la VIe.

  7. Grézat Patrick dit :

    Merci pour toutes ces dernières informations. Ce qui dérange le plus le dollar, c'est l'euro. Si l'euro s'effondre, c'est tout bénéf pour le dollar et plus de difficultés pour l'initiative des BRICS. L'objectif des Etats-Unis, c'est la balkanisation de l'Europe car l'empire ordolibéral états-unien sait qu'il n'est qu'un colosse aux pieds d'argile qui préfère les extrêmes-droites européennes, fonctionnant à coups de drones, de planche à billets et d'officines de propagande, style Soros et les quatre fonds de pension qui ont attaqué la Grèce, pour faire de l'argent et au profit de leur théorie du choc des civilisations. Depuis 1974, je milite pour l'écologie sociale.

  8. Vega dit :

    Oui Lordon et Sapir avaient raison mais Syriza, lui, avait la responsabilité de conduire son peuple à prendre conscience que seule la souveraineté populaire devaitt primer sur les directives européennes broyeuses de vies. Il n'a pas seulement dit non. Par le processus de négociations il a pu révéler, aux peuples européens encore crédules, toute la nocivité de ces institutions. Il a opposé la démocratie aux dogmes économiques néolibéraux. Il est ressorti agrandi par son intégrité et sa résistance. Une lutte plus dure commence pour le peuple grec qui aura besoin encore de toute notre solidarité.

  9. Hélène Lacheret dit :

    Les souffrances infligées à tous les peuples, dont le peuple grec, sont inutiles et vaines car tout le fonctionnement monétaire actuel est basé sur la création monétaire par les banques à partir des dettes. Sans dettes, il n'y a plus aucune liquidité monétaire dans notre système donc celui-ci se bloque. La dette peut permettre la création d'investissements utiles à tous ou l'enrichissement de quelques uns au détriment de tous les autres et de la survie possible de l'humanité sur cette planète. C'est un choix vital pour l'humanité : privilégier l'échange réel ou consolider un système inique d'accaparement de la richesse créée par tous par quelques uns. Tel est l'enjeu de l'acte de résistance du gouvernement Tsipras à l'heure actuelle et, pour tous les humanistes, pour cela, il doit être profondément remercié pour son courage et soutenu de toutes nos forces.

  10. JPPG dit :

    Bonjour,
    L'Europe néolibérale c'est la Noblesse d'Etat (gouvernants, hauts fonctionnaires) qui s'allie avec la Noblesse d'Argent! A quand une nuit du 4 Août ? Abolition des privilèges ! Place au Peuple.

  11. maximilien r dit :

    Que faisait Mr Sapin quand le ministre grec a été exclus de la réunion ? Il aurait dû se lever et sortir avec lui.

  12. magda corelli dit :

    Merci pour votre billet concernant la Grèce. La propagande éhontée des médias pour nous désinformer est tellement grossière qu'elle en devient risible. Le service public n'en ai plus un et c'est sur Europe 1 que j'ai entendu un JP. Chevènement parfait et qui parlait comme vous. En tous cas c'est bien jouissif de les voir patauger ces gros nuls. Draghi, Merkel, Lagarde et les lâches ministres des finances européens. Quant à Hollande, il me fait honte.
    Merci aussi pour votre discours en hommage à François Delapierre. J'étais au Père Lachaise. Le discours de la soeur de François, celui de Charlotte Girard, sa femme, m'ont profondément émue. J'aimais ce garçon et son départ à l'âge de mon fils ainé me fait très mal. Une injustice de plus à mes yeux. Avant cet hommage je voulais baisser les bras mais j'ai décidé de continuer à défendre nos idéaux d'une manière ou d'une autre.

  13. le Prolo du Biolo dit :

    L'Histoire bégaie, mais les salauds se répètent au mot près d'un siècle à l'autre. Une citation de Rockfeller, à propos des luttes ouvrières aux Etats-Unis, et qui pourrait être de Schäuble "il ne faut surtout pas leur laisser croire que la révolte peut marcher".

  14. chris_84 dit :

    Concernant les solidarités possibles avec le peuple grec, s'ils choisissent de refuser le pacte avec le diable et d'arrêter l'austérité, et prendre en main leur destin sans euro, le meilleur moyen de les aider serait de faire imploser l'euro, de sorte que leur future drachme soit moins dévaluée contre d'autres monnaies européennes hors la monnaie allemande.
    Pas d'accord avec "Ce qui dérange le plus le dollar, c'est l'euro. Si l'euro s'effondre, c'est tout bénéf pour le dollar et plus de difficultés pour l'initiative des BRICS". C'est tout à fait faux. L'euro n'est absolument pas protecteur. Le néolibéralisme Etatsunien s'arrange d'une zone harmonisée monétairement et va en profiter pour l'annexer avec le TAFTA. L'euro protecteur ? Pour qui ? Pour faciliter les échanges de capitaux au détriment des peuples. L'euro monnaie de réserve ? Une foutaise. Avec la planche à billet pour résoudre les crises à répétition, ce ne sera jamais une monnaie de réserve, et le dollar a aussi fait long feu. L'initiative des BRICS s'accompagne aussi d'une dose de convertibilité or. A la BCE on ne gère que des écritures comptables. Du vent.

  15. Francis dit :

    A l'issue de l'imposante manifestation pour le NON à Athènes, Alexis Tsipras a demandé un NON massif au peuple grec. Selon lui un NON massif permettrait au gouvernement grec de retourner renforcé à la table des négociations. Il a précisé que si le OUI l'emportait, le gouvernement accepterait la décision mais ne l'appliquerait pas. Clairement donc la responsabilité du gouvernement Tsipras est engagée devant le peuple. Il fallait cette clarification salutaire. Concrètement cela signifie que si le OUI l'emporte le gouvernement démissionnera. Commencera alors un cycle qui ne pourra mener qu'à de nouvelles élections législatives. Une nouvelle campagne devrait permettre de préciser alors les choix qui seront à opérer si les orientations majoritaires en Europe restent les mêmes que celles qui ont conduit au blocage actuel. Je crois que chez nous aussi il est grand temps que la réflexion sur cette question soit actualisée. Nous constatons que l'euro est un instrument de domination du capital financier à dominante allemande. Après mure réflexion je me prononce pour la sortie de cette monnaie impérialiste qui ne peut fonctionner qu'en écrasant la souveraineté des peuple.

  16. eh tugdual dit :

    Il vaut mieux parler de coupons ou d'intérêt plutôt que de dividendes quand on parle des paiements des Grecs sur leur dette. Pour le reste, on ne lâche rien !

  17. Maxime Vivas dit :

    La Grèce et nos spécialistes des médias (Leparmentier, Quatremer...), en 4 mots.

  18. Manuel dit :

    Une petite erreur à corriger. Celui qui a été exclu à la fin de la réunion de l'Eurogroup du samedi 27 juin, c'est Yanis Varoufakis. Il est Ministre des Finances, pas des Affaires étrangères.

  19. Volodia dit :

    En ce moment véritablement historique pour le destin du peuple grec et de tous le peuples d'Europe, notre devoir militant et citoyen est de manifester notre solidarité au gouvernement Tsipras pour dire non au diktat de l'euroligarchie. Je propose que dès ce soir et tous les soirs jusqu'à dimanche 6 juillet au moins, un rassemblement ait lieu Place de la République à Paris, et dans toutes les villes de France où nous pourrions l'organiser.

  20. Rabatel Sylvie dit :

    Ce qu'il faut craindre le plus, c'est le retour des colonels ! Parce que les États-Unis ont de grands intérêts en Grèce. Entre autre empêcher le gazoduc de passer, puisqu'ils magouillent déjà en Macédoine pour les mêmes raisons. A souligner aussi, étrange comme personne ne parle de la dette Ukrainienne que Kiev refuse de payer. Je tremble tous les jours pour la Grèce.

  21. Adrien dit :

    Et si les accords de Gazprom entre Tsipras et Poutine cachaient d'autres accords d'aides financières, voir même une intégration de la Grèce dans les BRICS ?

  22. Pierre Pifopche dit :

    Comme dénoncé, quel cirque communicationnel et médiatique des oligarques européens que ces soi-disant prêts destinés simplement à pouvoir rembourser, au lieu d'un jeu d'écriture !... Quelle comédie de Molière ou de La Fontaine tellement absurde des prétendus tous-puissants et de leurs carpettes obéissantes !

  23. gise dit :

    En effet, il faut soutenir le peuple de la Grèce (le 1er maillon d'une spirale monstrueuse), afin de soutenir tous les peuples européens et autres peuples de l'humanité. La logique est de commencer par l'alpha pour atteindre l'oméga. Souffrir pour souffrir il vaut mieux souffrir pour une vraie cause démocratique humaine, et non pour ces monstres comme le dit si bien Jean-Luc Mélenchon pour supprimer la démocratie mondiale (personnellement je dirais décapiter la démocratie) et si nous ne réagissons pas en actes, et bien, nous ne pourrions pas dire que nous n'avions pas eu l'occasion. J'avais envoyé un mail concernant la souffrance à Hollande lors de son élection en 2012, pas eu de réponse. Très sincèrement je ne crois pas du tout à la naïveté de ces leaders politiques européens et de toute l'humanité.

  24. Volodia dit :

    Syriza France appelle à manifester en solidarité avec le peuple grec et avec son gouvernement jeudi 2 juillet à 18h30 à la Bastille à Paris. Mobilisation de la plus haute importance en ce moment historique pour la Grèce et pour l'avenir de tous les peuples européens. A relayer massivement !

  25. naif dit :

    Le grand credo pour les Editocrates à bout d'argument est la démocratie contre la démocratie. D'après eux, les autres pays auraient choisi et décidé la politique d'austérité menée en Europe contrairement à la Grèce qui, elle, a choisi le référendum pour décider quelle politique elle veut mener. Ils n'ont vraiment pas honte nos M.Semo, D.Seux, J.Quatremer, JM Sylvestre etc. qui reprennent en chœur les propos de Sarkozy et de toute la droite libérale. Depuis quand les Français se sont-ils exprimés concernant la politique d'austérité ? Après nous avoir bassiné sur la mise à genoux d'A. Tsipras (il s'est couché, il a plié...) ils sont comme des rats pris dans la nasse. Le seul fait que ces gens là se mettent à grenouiller comme ça, c'est que A. Tsipras a raison. J'espère que tous ces médiocres qui n'ont rien vu venir vont avaler leur chapeau.

  26. Vassivière dit :

    Jeudi 2 juillet, rassemblement de soutien au peuple grec à 18h30 à la Bastille. Faites passer.

  27. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Non @Grézat Patrick 7, c'est l'inverse qui est vrai, l'Euro protège le Dollar, l'UE et l'Euro sont une construction de l'Empire pour le démantèlement des états nations Européens (principalement de la France) avec la complicité de l'Allemagne qui demeure un protectorat US en Europe.
    Oui @Chris_84, je suis d'accord avec vous, cette prise de conscience de Jean Luc, sur l'Autre Europe est trop tardive, la seule issue est de dénoncé l'article 50 du traité Européen et sortir de l'Europe, de l'Euro et surtout de l'Otan qui nous pousse à la guerre contre la Russie. Alors pourquoi ces prévisions apocalyptiques sur la sortie de la Grèce de la zone Euro ? Le peuple grec peut-il regretter les mémorandums et cette Europe qui asservi, je crains un coup d'état de l'euro-groupe comme avec Papandréou en 2011 et le chaos qui pourrait suivre.

  28. jpp2coutras dit :

    Bravo pour vos propos clairs, ici et là, sur ce qui commence à crever les yeux et qui s'éclaire grâce à votre perspicacité malgré les embruns parfois durs. Ainsi les panzers de la caste financiarisée sont sortis du bois et tirent leurs vieux obus, leur camouflage feuillu est tombé. Tsipras et son gouvernement en sortent grandis et dignes de faire front stoïquement avec de l'humanité sur le visage. Des bons humains d'abord, alors que Chaud-bleu marine et rumine de sales coups; capables de presque tout ces petits tyrans de bureaucratie. Des pinochets de caste !

    @adrien_22
    "...d'autres accords d'aides financières, voire même une intégration de la Grèce dans les BRICS ?"
    D'autant qu'en cas de défaut l'euro risquent de plonger la Chine, la Russie et les autres, au lieu de se débarrasser de leur tas d'euro frelatés après, feraient mieux de parier illico quelques wagons de liasses d'€ sur la Grèce contre quelques avantages qui couperaient l'herbe sous le pied de la prédation qui mène la troïka à son profit. Et intégrer les BRIGCS quand tout sera bien en place. Qu'en pensent les chinois ? Plan C ?

  29. La haine des éditorialistes envers la Grèce est un vrai petit moment de bonheur. Que révèle-t-elle ? Qu'ils n'ont rien vu venir ! Que valent leurs annonces de châtiment pour la Grèce ? La même chose que la soumission qu'ils nous annonçaient encore la semaine dernière...

  30. Jacques dit :

    Grâce à Tsipras et à son gouvernement, la vraie nature de l'Union Européenne est mise à nu, de façon obscène : une bureaucratie tyrannique au service de l'oligarchie financière. Elle n'est pas réformable et doit être détruite. La sortie de l'euro est un préalable nécessaire à une relance de l'économie, pas seulement en Grèce. Les dangers grandissent, l'urgence est de manifester notre soutien à la Grèce. Jeudi prochain à la République pour les Franciliens, ce sera un début.

  31. Gryphe dit :

    Ce mardi 30 juin, à 22 heures, il me semble que les commentaires au texte de Jean-Luc Mélenchon sont empreints, pour la plupart, d’un optimisme exagéré sur la capacité des Grecs à renverser la table. Pendant que nous écrivons notre solidarité et nos espoirs, Juncker, Merkel, etc. s’affairent (avec la complicité active des socio-libéraux) à liquider Tsipras. Ce matin, dans un commentaire à un article de l’Huma, je m’interrogeais « comment vont-ils tuer Tsipras ? ». Ce soir, mes inquiétudes sont redoublées. Je trouve aussi, dans le texte de Jean-Luc Mélenchon, des éléments qui devraient tempérer notre euphorie. « Si les Grecs choisissent la résistance, alors leurs ennemis devront recourir à la force…» mais aussi « le référendum va avoir lieu dans un pays en état de choc… ». Les sinistres manœuvres qui se déroulent, en ce moment même, à Bruxelles, Berlin, Madrid, etc. n’ont qu’un objectif, liquider Tsipras et Syriza. Il n’est pas exclu qu’elles y parviennent.
    Salut et Fraternité.

  32. Victor D dit :

    Les contres vérités des médias et le bourrage de crâne continue, les importants et la caste qui va avec ! la manip continue avec les manifestants du oui en Grèce, la violence des propos envers le peuple grec est insupportable. Alexis Tsipras en prend plein la tête avec les économistes et les politiques sur tous les plateaux des chaînes infos.
    Seul Besancenot a tenu la dragée haute. Heureusement que comme vous Jean Luc que d'autres défendent la Grèce, mais c'est tellement marginal ! La seule chose qui me console, ils sont tous si agressifs et humiliant avec la Grèce, çà veut dire que la trouille est là ? J'espère bien que les Grecs diront non pour fermer la bouche à ce tas d'imbéciles qui sont aussi anti-démocratique. Força Jean Luc !

  33. Franck dit :

    @Gryphe
    C'est vrai que la propagande et les intimidations initiées par Junker et Merkel avec la complicité des libéraux grecs s'intensifient. Mais il se passe aussi autre chose non négligeable et c'est une belle surprise. Beaucoup de jeunes grecs qui avaient fui le chômage et la misère dans leur pays ces dernières années, sont en train de revenir en masse. Je pense vraiment qu'il se passe quelque chose !

  34. Sophie Clerc dit :

    Trou noir. Il faut rappeler de quoi est faite cette dette: d'intérêts à des taux usuriers cumulés indéfiniment. Un système juteux qui permet aux criminels au pouvoir de jouer au monopoly sur le dos des populations. Les "créanciers" ne sont en réalité que de vils usuriers. L'usure au pouvoir, le presse-citron financier installé au sommet tel un trou noir. Jean-Luc Mélenchon ne cesse de répéter que tous vont être avalés, mais la majorité inconsciente ne veut ou ne peut pas entendre, trop occupée à gagner de quoi nourrir le monstre.

  35. Titoune dit :

    Merci Jean-Luc d'être sur tous les fronts de lutte malgré les coups venant de partout et les pires ceux de ton camp donc du notre ça fait pitié, ce n'est pas toi le fossoyeur du FdG, notre gauche divisée, ce chacun pour soi est catastrophique, c'est tuer l'espoir qui avait grandi avec l'humain d'abord, je ne comprend toujours pas pourquoi l'ensemble des composants du FdG ne se sont pas emparés de la VIème épublique alors que cela faisait parti du programme ? C'est vraiment suicidaire, cependant dans les discours des uns et des autres il en est question ? Rien d'étonnant ensuite que le FN gagne du terrain et que "le plus grand parti de France" soit celui des abstentionnistes plus personne ne croit aux représentants des partis politique, je l'ai entends bien ces gens déboussolés ayant perdu toute confiance et n'osant plus rêver le monde meilleur pour n'avoir jamais gagné hors là avec la VIème République c'est la chance à saisir pour connaître enfin la démocratie. L'UE veut la peau de Tsipras cela n'étonnera aucun d'entre nous, plutôt les fachos que les anti capitalistes, tient bon camarade !

  36. Gryphe dit :

    Avec la meute qu'il a aux trousses, si Tsipras s'en tire, il aura bien mérité de son pays et, plus largement, de tous les peuples européens que les représentants des nantis veulent réduire à la misère pour mieux asseoir leur domination et leurs profits. Il n'y pas beaucoup d'exemples, dans l'histoire européenne, de gouvernements qui soient parvenus à faire prévaloir les intérêts des plus modestes contre l'avidité des puissants. En France, le gouvernement révolutionnaire de 1848 ne put résister à la puissance de l'aristocratie financière, le gouvernement du Front populaire de 1936 se fracassa contre le mur de l'argent. C'est l'Histoire toujours recommencée. C'est l'indépassable lutte des classes dont seuls les naïfs croient qu'elle a été abolie par la société de consommation ou parce que les partis socio-démocrates en ont fait disparaître la mention dans leurs statuts. Quoi qu'il arrive, nous sommes condamnés à poursuivre, toujours et encore, la lutte pour que la majorité des humains ne soit pas broyée par l'incommensurable avidité des puissants. Vive la Sociale !

  37. Daniel 77 dit :

    Enfin un chef de gouvernement qui lutte contre la finance et cherche à renégocier les règles européennes. En fait, la politique menée par Alexis Tsipras est celle que François Hollande avait promis de faire, et qu'il a abandonnée dès son élection assurée.

  38. vals dit :

    On va voir si le peuple Grec va voter non. Ce qui n'est pas encore acquis. Si je me souviens bien, Syriza a été élu avec un peu plus de 30% des voies, ce qui lui a permis de constituer un gouvernement de coalition. Le 5, si le référendum a lieu, il lui faudra plus de 50%. C'est sur cela que l’Allemagne compte pour faire capituler Tsipras, car si le oui l'emporte, ce qui est une probabilité, le gouvernement Syriza tombe.

  39. Mat dit :

    Bonjour à tous,
    Le plus important, à mon avis, c'est de dénoncer les mensonges flagrants de la caste au pouvoir. "La Grèce quitte la table des négociations". En réalité ils se sont vus offert une offre "à prendre ou à laisser", avec le couteau sous la gorge du blocage des liquidités par la BCE. "Le gouvernement Grec a déclenché le référendum par surprise". En réalité les Grecs ont dit depuis des mois qu'ils trancheraient par référendum si leurs lignes rouges étaient dépassées, de plus Merkel et Hollande ont bien été informés par téléphone (mais impossible de trouver facilement l'info, sauf à parler Allemand !).
    [...]

  40. Rafik dit :

    N'oubliez pas le SPD dans la coalition CDU/CSU qui dirige l'Europe. Sans le SPD (PS allemand), la CDU/CSU n'aurait jamais la majorité au parlement allemand ! Le ministre allemand de l'Economie est SPD. Le président du Parlement européen, qui se targuait jusqu'à très récemment d'être l'ami d'Alexis Tsìpras, est SPD.

  41. gege dit :

    Devant pareille situation de cette Europe de la finance qui montre son vrai visage à ceux qui n'avaient pas encore perçu cette réalité, il nous faut répondre par une large présence à la manifestation de soutien demain jeudi à la Bastille, tous derrière ce peuple grec qui se bat aussi pour nous, c'est la plus grande reconnaissance que l'on peut lui apporter.

  42. Michel dit :

    D'après la lettre envoyé par le gouvernement grec, il semblerait que la Grèce passe sous la table plutôt que de la renverser. Dans ce cas ils resteront sous la dictature européenne. Et nos médias sont radieux de préciser que Tsìpras s'est couché et il est vrai qu'il n'y a pas d'autres alternatives. L'Allemagne va-t-elle accepter cette reculade ? Car Merkel a démontré qu'elle ne voulait que le plan de l'eurogroupe.

  43. naif dit :

    @Michel
    D'après la lettre envoyé par le gouvernement grec, il semblerait que la Grèce passe sous la table plutôt que de la renverser.

    Je crois que vous n'avez pas bien lu la lettre. Les conditions proposées par Tsipras restent les mêmes. Croissance, restructuration de la dette, et rester dans l'Euro. Quant à Shauble il ne semble pas avoir détecté que la Grèce se soit couchée.

  44. Nicks dit :

    Maintenant que le FMI est (temporairement peut-être) hors du jeu, la nouvelle proposition de Tsipras est à mon sens destinée à mettre l'Allemagne sur le devant de la scène en lui faisant assumer à elle seule l'avenir de la zone euro, tout en comptant mettre à jour les divisions qu'on l'on entrevoit déjà, avec la France notamment. Le gouvernement en reste à ses lignes rouges et demande la restructuration de la dette comme il l'a toujours fait. Si les créanciers refusent, Tsipras tient un nouvel argument pour le non au referendum.

  45. Manuel dit :

    @naif @Michel
    Peut être ne parlez vous pas de la même lettre. Celle publiée ce matin par le Financial Times peut effectivement apparaître, aux yeux de certains, comme une sorte de rétro-pédalage. Elle est .

  46. Michel dit :

    @naif, @Manuel
    C'est bizarre que les lettres ne comprennent pas les mêmes termes. Bref, sur la page live du Monde il y avait à condition de "renégocier la dette".
    Il y a maintenant du gaz entre Hollande et Merkel.

  47. @Michel dit :

    Le monde fait référence à l'autre lettre du 30 juin, plutôt dans l'après midi, dans laquelle Tsipras demande à l'Eurogroup et à l'ESM une nouvelle aide comprise entre 20 et 30 milliards d'euros pour assurer les besoins de services de sa dette pour fin 2015 et tout 2016. Cette première lettre mentionne effectivement une "restructuration" de sa dette vis à vis de l'EFSF. Oui, je sais, c'est compliqué. Cette première lettre est ici. Le fait est que dans la lettre publiée ce matin, il est écrit "as part of an extension of the expiring EFSF program and the new ESM Loan Agreement for which a request was submitted today".
    Donc voilà, pour Tsipras les deux lettres sont "liées".

  48. desmoulins dit :

    Bravo Tsipras. Non il ne capitule pas quel belle leçon de courage !

  49. le révolté dit :

    Tiens bon camarade Tsipras, le sort de l'Europe est surement entre tes mains, et tous ces médias pourris qui continuent à désinformer l'opinion, c'est affligeant, écoeurant.

  50. lilou45 dit :

    A.Tsipras maintient le référendum. Toute la journée les médiacrates ont bavé sur l'annulation de celui-ci et la capitulation de Syriza. Mais ce soir les Gecs prouvent qu'ils sont déterminés et plein de courage et surtout que nos médias sont vendus à la finance et aux riches, honte à eux.


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