25mar 15

La grande bidouille

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Je n’écrirai que quelques lignes. La période de l’entre-deux tours est propice aux provocations et je veux m’en protéger. Il faut en tenir compte car vous avez vu comment j’ai été traité dans les deux semaines qui ont précédé le premier tour. D’abord repeint en ami de Vladimir Poutine puis en ami de monsieur Patrick Buisson. Bien sûr, il s’agissait de nous porter un coup collectif et ceux qui l’ont imaginé savaient parfaitement bien ce qu’ils faisaient. J’ai alors retrouvé l’ambiance de la dernière semaine de la campagne présidentielle où, chaque jour, j’avais droit à une boule puante. Je suis donc devenu avare de paroles et j’ai l’intention de le rester jusqu’à ce que la campagne officielle soit close et que le pouvoir de nuisance de ceux qui me pourchassent soit le plus bas possible par rapport au résultat de l’élection au second tour. 

Je vais donc me contenter pour aujourd’hui de vous renvoyer sur le blog du coordinateur du parti de gauche Eric Coquerel. Vous lirez aussi avec profit l'édito de François Delapierre. Pour ce qui concerne la note d'Eric Coquerel, ce qu’il dit est le résultat de notre réflexion mise en commun depuis dimanche, recoupée avec nos partenaires et alliés. Vous y apprendrez que le Front de gauche, évalué à partir du résultat des différentes listes autonome du PS qu’il a présentées ou soutenues en binôme avec EELV atteint 9,4% et que si on le rapporte aux seuls cantons où il était effectivement présent il sort à 11%. Si bien que c’est la première fois que nous finissons une élection en ayant retrouvé le score de l’élection présidentielle. Sur le terrain, il s’est passé quelque chose de plus pour nous. Je n’en parlerai qu’après le second tour. Mais nous savons déjà que la formule imaginée qui combine assemblée citoyenne et union des organisations de gauche indépendante du PS fournit un très haut niveau de résultats.

Pour parler des résultats du premier tour des élections il faudrait les connaître. La soirée électorale a été un grand moment de grand n’importe quoi. Entre les bidouillages du ministère de l’Intérieur et les instituts de sondage qui présentaient chacun et sur chaque chaîne des chiffres différents, on ne pouvait rien comprendre mais surtout rien savoir. Mais, au total, on a surtout pu vérifier le ridicule du recours aux entreprises de sondage pour donner des résultats. Il a éclaté au grand jour à 20h00. Chaque média a annoncé un résultat différent en fonction du sondeur utilisé. On avait ainsi l’UMP-UDI à 29% pour i>Télé, à 31% pour BFMTV, mais à 37% pour Le Monde, Libération et France Info ! Le PS était donné à 20% par BFMTV et à 21% par i>Télé mais jusqu’à 27% pour « Le Monde », 28% pour « Libération » et même près de 29% pour France Info. Lundi, ça ne s’est guère amélioré. Direct Matin se contente donc de donner des fourchettes. De 5,8 à 9,7% pour le FDG, de 19,7 à 25% pour le PS et de 3,5 à 7,7% pour les « divers gauche ». Si on additionne toutes les « fourchettes », on se retrouve avec un « total gauche » compris entre 30,3 et… 44,4% ! À ce niveau, c’est plus une fourchette : c’est un râteau.

Une nouvelle fois est démontré le rôle hallucinogène des sondages dans la vie politique du pays. Pendant des mois, on nous a asséné que le Front national allait gagner, qu’il serait le « grand vainqueur de ce scrutin », etc. Cette pression sondagière et médiatique s’exerce sur les esprits et elle modifie le réel. Elle pousse certains électeurs à se dire que la dynamique à droite est du côté du FN. Elle en pousse d’autres à se dire qu’il faut faire « l’unitéééé » à n’importe quel prix avec les socialistes. Elle en pousse beaucoup (qui finissent par se dire « à quoi bon ? ») à ne pas aller voter. Bref, comme c’est bien normal, les citoyens forment leurs décisions à partir des informations dont ils disposent.

Reste que grâce aux bidouillages du ministère de l’intérieur le PS sort à un niveau purement factice. L’UMP se garde bien de protester car c’est avec la même bidouille qu’elle se retrouve en tête après s’être vu attribuer les voix de tous les divers droite et même celles de ses dissidents. Le PS bat tous les records de tripotage en s’attribuant tous les « divers gauche » parmi lesquels ont été classés par exemple par les préfectures tous les binômes d’union du Front de gauche et d’EELV.

Naturellement, le sujet ce n’est pas pour eux de changer une réalité qui de toute façon va se traduire dès dimanche prochain. Il s’agit juste de gagner l’effet « 20 heures ». Au niveau annoncé à 20 heures, le PS « sauve la mise » car c’est ce que retiennent les gens avant de changer de chaîne. J’estime que sur le plan de l’histoire médiatique c’est une grande première pour un soir d’élection. Pour la première fois, le « bruit » l’a emporté sur l’information. Il en est resté une « impression » davantage qu’un savoir rendu impossible. Dans cette impression, le FN n’a pas gagné, le PS a bien résisté grâce à Valls, Sarkozy a marqué le point. Et nous n’existons pas. Ou seulement à 5%. Fermez le ban. Selon moi, rien de tout cela n’est vrai. Pour autant, la situation est catastrophique. L’idée progressiste a subi un immense revers. Jamais les valeurs d’extrême-droite n’ont été aussi influentes, couvrant un large champ commun qui va du FN jusqu’à une très ample proportion de l’UMP. Le résultat électoral ne le mesure pas tout fait. En effet une partie des gouvernementaux est elle-même travaillée par un corpus d’idées étrangères a notre monde philosophique comme lorsque Valls dénigre les Roms ou Macron propose aux jeunes comme rêve de devenir milliardaire. C’est tout l’espace des représentations de soi et des autres qui est en jeu dans le moment que nous vivons. La vague brune n’est pas seulement politique. Elle est peut-être d’abord un fait d’une « culture » devenue dominante.


167 commentaires à “La grande bidouille”
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  1. YJAGLIN dit :

    Je partage bon nombre des avis, notamment celui de @Poncet. Le FN a sensiblement toujours le même nombre d'électeurs. la seule différence avec le passé, sa couverture médiatique et son important liés principalement aux abstentions de vote. Mais c'est pratique pour les Sarko, Hollande ou Valls. Cela permet de mettre en avant un épouvantail. On essaie de nous refaire le coup de l'élection de Chirac. Désolé, cette fois-ci, je ne tomberai pas dans le piège. Dimanche, à Rennes, j'irai seulement prendre l'air sans passer par le bureau de vote. Voter blanc (les choix se limitent au PS ou à l'UMP), c'est considérer que ces deux parties sont identiques, ce que je ne pense pas. S'abstenir, cela veut dire que j'en ai rien à foutre des choix proposés. ça me plait mieux.
    Maintenant, il me semble urgent de s'organiser plus clairement. Le FdG ne doit pas seulement être compris comme " Jean-Luc Mélenchon " (que je salue au passage pour sa combattivité), mais énoncer plus visiblement sa politique et travailler sur un éclatement du PS, des écolos et une ouverture vers le NPA et la nouvelle donne.

  2. Truhania dit :

    @Yjaglin
    Le problème c'est que c'est le Front de gauche tendance non Jean Luc Mélenchon qui pose problème et nous conduit à ces échecs, les Autain, Laurent, Chassaigne d'ensemble et du PC qui ne manquent pas une occasion de taper sur celui qui est le plus en phase avec nos électeurs et qui chantent à qui mieux mieux le chant du vote futile pour le PS au second tour. Qu'il est dur de construire avec des alliés qui préfèrent la soupe et le poignard dans le dos à l'union et aux idées. Moi je vous préviens chers camarades d'une si on ne met pas tout ce petit monde au pas on va aller de mauvais scores en mauvais score, et parvenir à peine avec l'aide des verts à retrouver le score de la présidentielle c'est pas vraiment un progrès. De deux si jamais ils nous mettent Pierre Laurent comme candidat pour la présidentielle moi je ne voterai pas FdG, voter pour quelqu'un d'autre que Jean Luc ne me gêne pas, mais jamais pour un des responsables majeur de nos échecs.

  3. Adrien dit :

    Je pense qu'il va falloir appeler comme JL Mélenchon "un chat un chat" et poser l'alternative aux dirigeants du PC de savoir s'ils sont avec nous ou avec les Solfériniens ? Que ceux qui veulent rester avec le FdG le signifient clairement et que les autres se cassent manger le bout de croûte de fromage que leur laisse en pitance le PS.
    Que ceux qui continue la casse du CNR et celle du pays sans s'attaquer à la finance se débrouillent avec la montée du FN, nous au FdG, n'y sommes pour rien, alors moi ce sera un bulletin nul, mais avec celui du FdG récupéré dans les enveloppes du premier tour pour leur montrer que nous sommes pas les "suivistes" ou les "godillots" du PC.

  4. Ppol dit :

    J'ai voulu connaître les résultats des partis autonomistes, UDB... impossible, elles ont été classées en divers n'importe quoi. Pour ce qui est des listes purement régionales ou départementales, pas la peine de chercher, ça n'existe pas.
    Tout à fait d'accord avec ce commentaire : "A ceux qui s'arrachent les cheveux face..., nous devons rappeler le point de départ calamiteux suite à l'assassinat du Front de Gauche de nos "amis" dirigeants communistes comme... P.Laurent éternel socialo-compatible lors des municipales 2014." Il faut choisir entre la lutte des classes et la lutte des places. Je pense en particulier au PC de Paris qui a su donner le mauvais exemple et a fait perdre des milliers de voix de militants ecoeurés au FdG.
    Je ne comprends pas le souci de ceux qui sont effarés par le fait d'avoir 17 composantes au front de gauche. Il est important que chacun puisse défendre ses idées et puisse choisir un mouvement aussi proche de lui que possible et il est tout aussi important que tous se retrouvent pour les échéances importantes. Il doit y avoir beaucoup d'anciens militaires dans les commentateurs, l'habitude de ne voir qu'une tête.

  5. christine dit :

    Bonjour à tous,
    Je suis écœurée par l'attitude du PCF dans mon canton de Mérignac 1. Au 1er tour nous présentions une liste FdG avec 1 titulaire homme PG et les 3 autres, homme et femmes appartenant au PCF. Nous avons eu un peu plus de 6% de suffrages. Restent au 2eme tour l'UMP et le PS. Notre candidat PG et la suppléante femme PCF appellent les électeurs à aller voter librement, en leur âme et conscience, tandis que les 2 autres PCF appellent à battre la droite. Deux attitudes différentes dans un même canton. Que comprennent nos électeurs dans ce méli mélo ? Nous ne sommes plus crédibles à cause de l'attitude du PCF. Pour moi, il est devenu impossible de travailler avec le PCF aussi bien au niveau local que national. Ils se servent de nous. A midi au journal plusieurs réactions de l'UMP, de Valls, EELV et du PCF (et non pas du FdG), Pierre Laurent. Coucou le revoilà puisqu'il fait ami ami avec le PS. Beaucoup de citoyens n'en peuvent plus des partis, il va falloir vraiment faire vivre M6R ou les chantiers de l'Espoir.

  6. SebJC dit :

    Autant je suis communiste, autant je suis contre les liaisons entre PCF et PS. Je ne sais pas ce qu'ils ont en tête mais peux être qu'il devrait prendre exemple sur ce qu'il s'est passé avec Georges Marchais. De toute manière, je ne veux pas de Pierre Laurent en temps que secrétaire national du PCF, je veux une personne plus radicale. C'est comme dans les JC, il y en a qui vont faire alliance avec le PS et d'autre qui ne le font pas et je connais énormément de camarades qui pestent ces liaisons.

  7. Thierry 54 dit :

    Eh oui, bidouillage des résultats aux départementales en France, serrage par la commission européenne et la BCE de l'étau financier en Grèce, résultats en-deçà des attentes pour Podemos en Andalousie (15% tout de même pour un mouvement qui a tout juste 1 an...), tout est bon pour minorer la progression de l'autre gauche en Europe ou pour l'empêcher d"appliquer son programme. Tous ces gens savent bien qu'en Amérique Latine l'ordre dominant a été bousculé et remis en cause par cette autre gauche. Le FN ne dérange pas car ce parti ne remettra jamais en cause l'ordre financier établi. Ce sont nos solutions qui inquiètent. Alors, je sais qu'il faut une bonne dose de courage et d'abnégation pour résister mais surtout Jean-Luc et tous les autres ne lâchez rien, ne lâchons rien ! Bientôt les cerisiers refleuriront !

  8. nasser dit :

    Bonjour,
    Dans mon canton (Lodeve, Ganges), il y aura un duel FN/PS. Nous avons le PS déguisé en diverses gauche. Après 2002 et 2012, je me refuse maintenant d’effectuer un vote "utile" ou de "barrage". Je suis contre la politique du PS aussi bien au niveau communal, départemental et national. Je voterais blanc dimanche prochain.

  9. CJ7556 dit :

    Bidouille par le gouvernement pour ces élections départementales. Il risque fort d'en être de même pour les régionales à venir. Le mode de scrutin n'est pas connu (réforme territoriale, nouvelles régions...). Gageons que le pouvoir saura à nouveau brouiller les cartes.
    Bidouille aussi dans la gauche non PS. Et là aussi cela risque de continuer, voire de s'amplifier à l'approche de la présidentielle. Notre vie démocratique est pourrie. Un seul espoir, une déclaration rapide de candidature de Mr Mélenchon pour la présidentielle et la 6ème république. Toutes ces bidouilles futiles nous usent. Il faut en sortir et revenir à un débat national de niveau convenable. Qui d'autre que Mr Mélenchon pour le tirer vers le haut aujourd'hui ?

  10. TP dit :

    Dimanche, j'irai voter blanc pour la première fois de ma vie. Mais j'ai le choix entre l'UMP et le FN, aucun des deux. Et même si il y avait eu le PS, c'était non aussi car il font une politique de droite. Révolution dans la rue, voilà ce qu'il nous faut pour nous en sortir. Les dividendes augmentent, les pensions diminuent, les salaires aussi, le chômage augmente, les entreprises ferment et partent à l'étranger. Révolution, nos bulletins de votes ne suffisent plus il faut renverser la 5ème république et instaurer la 6ème.

  11. Françoise ALVERGNAT dit :

    En Equateur depuis le 16 janvier, je me suis rendue à l'ambassade de Quito le 9 février afin de faire établir une procuration. Le 22 mars, premier tour des élections, la personne mandatée n'a pu voter pour moi, la procuration n'étant pas arrivée. J'ai aussitôt fait une réclamation et bizarrement la procuration est arrivée en mairie ce mercredi. Je pourrai participer au 2em tour. Que penser, manipulation une fois de plus ?

  12. ROLLAND dit :

    Je pense que l'extension dans notre pays du domaine électoral du nouveau national-socialisme, celui qui est à la fois sorti et au service du néo-libéralisme capitaliste, devrait être l'objet prioritaire de toutes nos réflexions et interrogations. De la même manière que la criminalité a changé de formes et d'habit (col blanc), de même cette nouvelle peste brune se présente autrement qu'avant, tout en empruntant toujours des mots et des thèmes auxquels notre peuple est sensible et attaché. Beaucoup d'entre nous ont remarqué ce pillage délibéré, pour séduire et pour tromper.
    Que faisons-nous contre ? La solution magique consiste à s'imaginer "pouvoir renverser la table", d'un seul coup si possible. Forcément, dans notre pays, ce serait d'un seul coup électoral. Est-ce réaliste ? Ne serait-ce pas ce que Lénine appelait le "crétinisme parlementaire", qui se manifesterait chez nous, à chaque moment d'élections, par une sorte de crétinisme électoral, les résultats et les comportements des uns et des autres n'étant presque jamais ce que nous espérions ?
    Dimanche, je voterai blanc pour des raisons précises. Mais je n'en déduis pas que je ne voterai jamais plus...

  13. christiane 60 dit :

    Bonsoir à tous. Je voudrais revenir sur les nombreux commentaires "anti PCF". J'ai fait partie d'une équipe FdG et EELV au 1er tour. Nous avons refusé de nous exprimer sur une quelconque "consigne" pour le 2ème tour et bien que militants PCF nous partageons avec vous l'idée : plus de vote pour le PS. Cependant, plusieurs camarades du FdG sont encore en lice et parfois face au FN. C'est le cas dans 2 cantons de l'Oise par exemple. Stratégiquement, soyons clairs : ils peuvent s'en sortir si les traditionnels électeurs PS reportent leurs voix sur eux. Peut-on froisser ces électeurs là ? Si j'étais responsable d'une formation je serais obligé de bien mesurer les enjeux, il faut analyser la situation dans son ensemble et pas seulement avec ses humeurs. L'entre 2 tours n'est pas le moment propice aux règlements de compte mais après, oui, il faudra taper du poing sur la table.

  14. Max dit :

    Bonsoir,
    Alors que devons nous faire maintenant ? Serrer les rangs et les dents ?
    Joyeuses Pâques, route qui s'ouvre dans la mer pour échapper, comme les hébreux, à l'esclavage.

  15. Sylvain dit :

    Encore une fois le vieux truc moisi du vote utile n'aura servi qu'à chercher à impressionner et faire peur. L'épouvantail FN avec sa poupée gonflante qu'on sort pour se soulager et qu'on remet au placard sitôt l'élection terminée marche toujours ! La magie a encore opéré et on s'y laisse encore prendre mais il faut dire que c'est bien foutu quand même. Pensez donc, les mecs qui font le spectacle disposent de tout le pognon qu'il leur faut pour un "son et lumière" du plus bel effet. Le défilé de clôture de la soirée a commencé avec "petits guignols" Valls/Sarkozy en tête d'affiche. L'un pour dire qu'il faut continuer le massacre avec les forces du progrès et l'autre qui a dit la même chose et dans la même langue mais pas dans le même micro. Applaudissons, Mesdames et Messieurs, notre enterrement va avoir lieu et nous devrions être heureux que ces deux bouffons fassent tout pour abrèger nos souffrances. La santé, l'éducation, l'intérêt général, ils s'en balancent. Le petit nerveux veut faire la chasse à l'assistanat qu'il organise depuis 15 ans et le petit placide veut réunir la gauche qu'il a tout fait pour désunir. A part ça ? Rien, le carnage continue.

  16. lilou45 dit :

    Je suis en colère et désabusé. Comment voter pour des partis, UMP, UDI, que nous avons rejetés en 2012 ? Les Français ne voient ils pas que la politique de la droite est la même que celle du PS ? Ne voient ils pas que les médias nous mentent ? Avant, pour moi, le mot peuple avait une consonance noble, aujourd'hui je ne sais plus quoi penser. Les électeurs populaires du FN ne savent ils pas que l'extrême droite n'est jamais du coté des plus faibles ou de ceux qui travaillent. Les gens ont ils entendu parler de Pinochet, des colonels Grecs, de Franco, des militaires argentins, de la dictature au Portugal. Nous allons avoir un énorme travail pour imposer la VIeme République, les gens ne croient plus aux politiques et ils ne font pas la différence entre les bavards et les partisans du Front de gauche. Comme le dit Jean-Luc, on ne lâche rien, mais bon diou que c'est difficile.

  17. Jérôme Dautzenberg dit :

    « Jamais les valeurs d’extrême-droite n’ont été aussi influentes, couvrant un large champ commun qui va du FN jusqu’à une très ample proportion de l’UMP. »

    De l'UMP ? Seulement ? A mon sens, pas besoin de prendre de pincettes, il a contaminé une très large proportion du PS, de Hollande et Valls. Faire l'apologie du racisme et de la xénophobie anti-roms c'est quoi sinon ? Pour moi ça a de large échos de la mode d'avant guerre sauf que les juifs étaient le sujet. Ça fait bien longtemps que les roses se sont fanées. Il n'y a plus que des épines sur des tiges grisâtres.
    Le monde politique pue et vous faites partie des rares qui tentent courageusement de nettoyer à la pelle les tombereaux de lisier déversés par la ferme des milles vaches, porcheries industrielles et autres marées noires ou Fukushima Daichi du monde de la grande finance. Ça vous fait mal ? C'est normal, le combat est très déséquilibré. Mais si on continue à ramer dans le bon sens dans sa petite barque, on sera quand même mieux placé le jour ou le courant changera.


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