09mar 15

Pour ou contre la guerre avec la Russie ?

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J’aurais bien d’autres sujets à traiter que celui de la préparation de la guerre contre la Russie. Mais une polémique d’une incroyable hargne a été déclenchée contre moi (je rappelle que c’est moi qui suis censé être agressif) sur ce thème. J’en suis accablé. Même si, comme à l’accoutumée, des centaines de personnes sont venues à ma rescousse dans les commentaires des articles les plus infâmes contre moi. Plusieurs de mes proches ont publié des mises au point argumentées très méthodiques. A tous un grand merci de compagnonnage de combat.

Quoi qu’il en soit, les attaques que je subis en disent long sur leurs auteurs. En effet, aucun ne parle du risque de guerre avec la Russie. Quelle meilleure préparation à la guerre que la diabolisation de l’ennemi en vue et la disqualification de ceux qui s’opposent à la guerre ? En toute hypothèse, je ne crois pas un instant que les éditorialistes qui m’ont accablé à propos de la Russie pendant plusieurs jours soient réellement intéressés par ce que je dis vraiment sur le sujet. Il suffit de me lire pour vérifier que ce qu’on m’impute ne se trouve pas dans mon propos. Leur but est d’utiliser ce que je dis pour interdire la parole dissidente et, surtout, pour contribuer par ce moyen même au bourrage de crâne en faveur de la guerre. Après quoi, hors des salles de rédactions, pour certains il s’agit de règlements de compte collatéraux en vue de 2017, pour d’autres il s’agit d’exacerber tout ce qui peut créer des difficultés dans le cadre du rapprochement avec EELV. Deux semaines avant les élections départementales proclamées gagnées d’avance par le FN, déclencher une polémique contre moi dans le style du dénigrement avilissant est une manœuvre certes fruste mais assez traditionnelle.

Cependant, il est stupéfiant qu’un journaliste comme Thomas Legrand s’y abandonne un matin sur « France inter » en appelant  les dirigeants du Front de gauche à prendre leurs distances avec moi ! Depuis que je lui ai refusé une interview pour le journal « LUI », où il travaille aussi, je le sens encore plus crispé qu’il l’est d’habitude du fait de ses opinions politiques. Le plus stupéfiant est qu’il se trouve des personnes qui obtempèrent ! Cette campagne de dénigrement vient à la suite de celle menée contre moi à propos de la Grèce. Elle prend place dans l’objectif de diabolisation de mon personnage qui est la forme du combat dorénavant contre tous les porte-paroles de l’autre gauche en Europe

Je veux cependant résumer mon point de vue. Je récuse le « débat » Poutine ou pas Poutine. Mon action a le but suivant : je suis opposé à la guerre qui se prépare contre la Russie. Totalement. Irrémédiablement ! Oui, je suis en campagne contre le danger de cette guerre ! Je dis bien : en campagne. La seule arme dont je dispose est ma parole, mes écrits dont j’essaie de faire des outils de désintoxication. Je n’ai pas choisi la polémique et l’outrance des attaques qui me sont faites. Je les subis. J’attends de mes amis qu’ils ne les relaient pas. Et pour les plus courageux, qu’ils viennent m’aider dans le but que je poursuis : lutter contre la préparation de la guerre avec la Russie. Mes adversaires sont toujours les mêmes sur ce sujet comme sur tous les autres, les mêmes journalistes, les mêmes médias. Mais aussi les mêmes esprits qui se trompent de sujet : ce n’est pas du degré de détestation contre moi mais de la guerre dont il est question.

Notez bien : aucun de ceux qui m’accablent n’en parle ! Ou alors seulement pour désigner Poutine comme ennemi principal du contexte. Cette attitude revient à une contribution de fait à la préparation de la guerre. La méthode contre moi est toujours la même : le dénigrement personnel et, bien sûr, l’assignation au « camp adverse ». Le grand Jaurès était lui aussi décrit comme un agent allemand parce qu’il combattait la préparation de la guerre dont il savait qu’elle serait mondiale. Beaucoup d’entre nous ont déjà été repeints en agent de Saddam Hussein, en ami de Bachar el Assad ou de Kadhafi chaque fois que nous avons refusé la guerre qui, parait-il, devait tout régler, tout arranger. Le spectacle du monde fait de la paix un enjeu ! Il faut jeter ses forces dans cette partie dont dépend la civilisation humaine ! Pas de guerre avec la Russie !

Je déplore la polémique lancée contre moi par Clémentine Autain sur ce sujet. Surtout pour me prendre à partie sur des propos que je n’ai pas tenus. Je déplore la violence des mots qu’elle emploie contre moi. « Complotiste » ! Quand même ! Surtout quand c’est pour dire, à la fin, la même chose que moi. Ainsi quand elle déclare: « Notre famille politique s’attache à combattre la vision des grands médias français qui opposent les "gentils Ukrainiens" aux "méchants Russes" : la situation est autrement plus complexe. Nous voudrions entendre parler davantage des nazis ukrainiens et que les enjeux géopolitiques de nos relations avec la Russie soient mieux pris en compte ». Bien sûr, cette phrase ne dit rien politiquement du risque de guerre ni des moyens d’y faire face. Mais quand même ! A ce degré de proximité des appréciations, à quinze jours des élections, n’avons-nous pas davantage besoin d’unité que de fausses querelles et de prise à partie personnelle ?

Le comble de la perversité étant de m’attribuer la volonté du trouble que les calomniateurs créent contre moi, selon la recette du journal « Le Monde ». Dois-je rappeler que ce journal est un partisan systématique de toutes les guerres, non seulement dans le passé depuis la première guerre du golfe ou celle d’Afghanistan mais encore au Mali, en Centre Afrique, à présent contre la Syrie, l’Iran, la Libye et dorénavant comme pousse au crime face à la Russie ? Si « Le Monde » était écouté, la France serait à cette heure en guerre dans sept pays ! N’est-il pas temps de se demander si tout cela est bien sérieux pour un journal qui prétend être « de référence » ? Pendant ce temps, la masse de ses publi-reportages pour le FN ne ralentit pas un jour. Ceci va avec cela.

La guerre est un sujet sérieux. Je suis en campagne contre la préparation des opinions à la guerre contre la Russie. Je suis stupéfait que certains de mes propres amis ne voient pas l’enjeu. Exiger de moi des condamnations contre Poutine pour avoir le droit de m’exprimer librement sur le danger de guerre, c’est déjà entrer dans les logiques de préparation psychologique à la guerre. Le prétexte de la charge contre moi est que, si j’ai condamné l’assassinat de monsieur Nemtsov sans ambiguïté, j’ai cependant refusé de l’admirer. Comme j’ai décrit qui il était politiquement, on argue que je « crache » sur lui ! Me cracher dessus sans raison paraît poser moins de problème aux intéressés. Monsieur Nemtsov était le leader de la liste « Union des forces de droite ». On peut deviner que cela ne crée pas une grande passerelle idéologique entre nous. A l’élection où monsieur Poutine a perdu 77 sièges, monsieur Nemtsov a recueilli moins de 1% des voix ! Il avait pourtant fait 8% des voix aux élections précédentes ! Dans ces conditions, vouloir en faire « le principal opposant » à Vladimir Poutine, n’est-ce pas marginaliser l’opposition ? Pourquoi le nommer ainsi alors ? Sans doute parce que le premier parti d’opposition, au plan électoral, est le Parti Communiste Russe ! Et ainsi de suite jusqu’au dernier du tableau en passant par l’ultra nationaliste Jirinovski ! On aura du mal à y trouver des gens représentatifs de ce que nos pays connaissent d’habitude ! Comme on le devine, je regrette amèrement que les groupes politiques en contacts avec mes amis au Parti de Gauche soient si minoritaires. Je ne le leur reproche pas. Nous le sommes dans la plupart des pays de l’ancien « bloc de l’est » où nos références à « l’éco-socialisme » sont mal comprises. Je ne suis donc lié d’aucune façon avec le parti de monsieur Poutine. Pour autant je refuse de mêler ma voix à ceux qui font de leurs désaccords avec lui un prétexte suffisant pour une entrée en guerre contre la Russie ou une bonne raison d’accepter l’élargissement des frontières de l’OTAN !  

Oui, je suis en campagne : contre la guerre en Russie

Je soutiens l’accord de Minsk 2, résultat de l’initiative Hollande et Merkel allant à la rencontre de Vladimir Poutine. J’approuve sans réserve l’exigence de retrait de toutes les troupes étrangères, notamment les forces nord-américaines, sur le sol de l’Ukraine tel que garantie par l’accord de Minsk 2, approuvé par les USA. Cette entrée dans le sujet, limitée au seul aspect géopolitique, laisse sur leur faim légitime ceux qui sont soucieux de défendre les droits de l’opposition en Russie. Je le comprends. Je rappelle seulement qu’en cas de guerre, plus aucune opposition ne tiendra sinon celle des plus violents contre ceux qui le seraient moins ! Et j’ai déjà rappelé quelle eaux très mêlées comporte l’opposition réelle de ce pays aux dernières élections. Je demande que l’on comprenne la situation réelle de la vie politique actuelle en Russie. Si j’ai dit que pour ce meurtre il fallait regarder plutôt du côté des ultra-nationalistes, c’est qu’ils constituent aujourd’hui les adversaires de Poutine les plus puissants et les plus dangereux en ceci qu’ils poussent à la confrontation directe avec les USA. Je sais parfaitement que monsieur Poutine est lui aussi dans une expression nationaliste chez lui. Est-ce incompréhensible ? Quel devrait être le registre d’un président voyant ses ennemis d’hier approcher un système d’arme comme les batteries de missiles anti missiles stationnées en Pologne qui ont dans leur rayon d’action 75% du dispositif russe ? Que doit-on attendre d’autre quand, contrairement à toutes les promesses faites au moment de la réunification de l’Allemagne, l’OTAN continue d’étendre son périmètre jusqu’aux portes de la Russie ? Le dire, ce n’est pas l’approuver. C’est comprendre les raisons d’agir de l’un des principaux  protagonistes de cette situation. Des raisons rationnelles. Il faut le faire au moment où la propagande fonctionne sur le registre qui vise à en faire un aliéné imprévisible. « Mais quels sont les buts de Poutine ? » ont demandé en refrain la plupart de médias soudain ingénus….

Tous les médias ne sont pas aussi suivistes que les nôtres en Europe. On me signale l’analyse (en anglais) de Seumas Milne – un journaliste qui couvre l’Ukraine depuis le début des événements pour « The Guardian ».  Je ne suis pas capable de mesurer chaque propos du journaliste, car mon anglais est sommaire. Mais je constate que son étude correspond à mes déductions à propos du rôle des ultra-nationalistes en Russie. Selon cet article du « Guardian », Poutine refrène leurs ardeurs bellicistes très présentes dans une part significative de l’opinion des Russes. En politique intérieure russe, le problème auquel le pouvoir fait face ne serait donc pas tant le pourcentage très faible de Russes contre la guerre en Ukraine. Il existe, cela va de soi. Et il existe à l’intérieur de cette opposition des gens qui ne sont pas pour autant des agents américains. Le danger vient du profond mouvement nationaliste diffus qui appelle à l’intervention militaire russe en Ukraine ! Ceux-là jugent donc Poutine « faible » en Russie et… trop lié aux Occidentaux ! Il y a par exemple un hashtag très populaire « Putin vvedi voiska » (Poutine fait la guerre !). C'est en réponse à ce mouvement qu'a été réalisée une vidéo de propagande gouvernementale pour convaincre les Russes « qui veulent faire la guerre depuis leur canapé » que cela aurait des conséquences désastreuses pour la Russie. « La défaite de Poutine aujourd’hui en Russie ne signifierait donc pas mécaniquement une victoire de "démocrates de type occidental", coopératifs avec l’OTAN et obéissant avec le FMI. Croire à cette fable dénote une méconnaissance profonde de la réalité sociale et politique russe » m’explique un ami très bon connaisseur du dossier.

L'assassinat de Boris Nemtsov par des ultra-nationalistes russes est donc une hypothèse qui n’est pas une trouvaille de ma part pour blanchir monsieur Poutine mais une des hypothèses de réflexions de nombreux gens sérieux. Elle a d’ailleurs été émise dans la presse française par plusieurs analystes et même par plusieurs journalistes. Mais comme on le sait, la sainte corporation ne se critique jamais entre elle. Dans ce cas, il faut savoir aussi que ces « ultra-russes » sont aussi dans l'appareil d'Etat et dans les forces militaires. Le responsable de la commission défense du Parti de Gauche me rappelle que, lorsque le sous-marin « Koursk » a coulé le 12 août 2000, la totalité des bombardiers stratégiques russes ont décollé vers leurs cibles ! Deux semaines après, Poutine limogera tout l'état-major. Si on veut faire de la géopolitique sérieuse avec la Russie, il est urgent de comprendre cela.

Etrange silence sur l’antisémitisme de certains opposants russes qu’encensent pourtant les médias qui m’accablent ! C’est le cas notamment à propos d’Alexey Navalny, principal co-organisateur de la fameuse manifestation avec Boris Nemtsov. Lui aussi, il est présenté comme un « leader de l’opposition en Russie » sans autre précision. J’ai déjà dit qu’il se distinguait par ses expressions xénophobes et racistes régulières. Notamment à propos des tchéchènes qu’il compare à des « cafards » et qu’il recommande de liquider physiquement ! J’ai déjà précisé qu’il est aussi antisémite. Pourtant, rien de tout cela n’est mentionné quand il s’agit de lui. Pas la moindre réserve ni précaution ! C’est pourtant le Forum pour la coordination de la lutte contre l’antisémitisme qui nous l’apprend. Selon cette source, Alexey Navalny porte des toasts à la Shoah ! Rien de moins ! On dispose de nombreux témoignage de presse (anglo-saxonne évidemment) sur le fait que des juifs de Moscou craignaient de le critiquer publiquement lors de la dernière campagne municipale à Moscou après avoir reçu des menaces de ses supporters. Cela ne gêne pourtant aucun journaliste français de présenter ce compagnon de Boris Nemtsov comme un « défenseur des libertés et de la démocratie ».

Même étrange silence à propos des actes du gouvernement de Kiev ! Deux effroyables commémorations viennent d’en attester. Sans qu’aucun des médias défenseurs de la démocratie et de la liberté ne s’en émeuvent, encore une fois. Ni que l’Union Européenne le condamne. Le Parlement ukrainien vient de faire une minute de silence en mémoire de l’officier ukrainien Roman Choukhevytch. Cet homme est pourtant un criminel de guerre. Meurtrier de masse de milliers de juifs en tant que chef d’unités de la police auxiliaire de la Gestapo en Ukraine, il fut ensuite à la tête d’une compagnie chargée de convoyer les juifs vers les camps d’extermination. En dépit de ces horreurs, il fut proclamé en 2007 héros national de l’Ukraine par le président Ioutchenko. Ce président, dont le malheureux Boris Nemtsov était le conseiller économique, comme je l’avais indiqué dans mon précédent post. Pourtant, c’est le silence radio chez les zélés du « Monde » et de « Libération ».

Ce n’est pas tout ! Le Parlement ukrainien vient aussi de décider de célébrer l’anniversaire de la naissance de Petro Diachenko. Encore un bienfaiteur de l’humanité ancien officier de renseignement ukrainien au profit des nazis. Cet homme a commandé ensuite un bataillon contre le ghetto de Varsovie, y massacrant ses résidents et prisonniers juifs polonais et… ukrainiens. Voilà, mes chers lecteurs, avec qui on vous propose de vous embrigader ! Pensez-y la prochaine fois que vous verrez les mêmes petites factions en France, et leur appointés médiatiques du style de monsieur Frédéric Haziza, m’accuser d’antisémitisme. Qui tient la tranchée aujourd’hui contre les vrais antisémites et les louangeurs des assassins d’hier ? Oui, qui ? 

Je condamne l’assassinat de Boris Nemtsov. Mais je refuse de l’admirer !

Puisque certains se sont sentis obligés d’en refaire le panégyrique, je veux à mon tour dire ma propre vision du personnage telle que je l’ai constituée à partir du travail de mon équipe. Organisateur de manifestations pour l’Ukraine en Russie, Boris Nemtsov était-il vraiment le « principal leader » de l’opposition comme l’ont dit beaucoup de médias ? J’ai dit qu’il était un illustre inconnu «  de l’opinion publique européenne ». Je suis prêt à retirer cette affirmation car j’ai pu constater que tout le monde connaissait monsieur Nemtsov autour de moi, et bien sûr dans la presse française avant son assassinat. Cependant, je ne dirai pas qu’il était un parfait inconnu en Russie ! Tout le contraire. Avec les autres responsables de la « thérapie de choc » libérale des années 1990, il fait au contraire partie des politiciens parmi les plus méprisés et honnis du peuple en Russie. Il faut comprendre pour cela le traumatisme national du krach russe de 1997-1998. Ce n’est pas une simple crise financière que traversa alors la Russie mais un véritable chaos économique, social et politique. Et le sommet d’une décennie de déclin comme la Russie n’en avait pas connu depuis la Seconde Guerre Mondiale et l’invasion allemande.

Boris Nemtsov fut un des principaux responsable et acteur de ce désastre. En tout cas un des plus visibles pour le peuple russe, puisqu’il fut présenté en 1997 par Eltsine comme son successeur à la présidence. Le journaliste de "Politis" qui me tape dessus fait de ce titre un sujet de glorification de Nemtsov. Pour ma part je n’utiliserai pas sa méthode et je ne l’accuserai ni lui ni « Politis » de vouloir blanchir ainsi l’œuvre de Boris Eltsine… Reste que ce passé glorieux d’eltsinien n’est pas oublié en Russie ! Un petit rappel d’Histoire peut permettre de mieux comprendre.

En 1997, alors que le pays s’enfonce dans l’affairisme et la récession sous l’assistance du FMI, Eltsine décide de faire monter au gouvernement de jeunes néo-libéraux. Avec le FMI, ils organisent ce que l’économiste Patrick Artus a appelé « un équilibre financier du désastre ». Nemtsov, déjà privatiseur frénétique comme ministre de l’Énergie, est promu 1er vice-premier ministre. Chargé de l’économie, il conforte la tutelle du FMI. Le malfaisant directeur du FMI, Michel Camdessus, celui qui a aussi ruiné l’Argentine et le Mexique, conseiller social du pape Jean-Paul II, fait alors deux fois le voyage à Moscou. Boris Nemtsov et lui détruisent le peu qu’il reste de l’Etat russe et de son budget. Et ils poussent les banques russes à s’endetter massivement en dollars pour acheter de la dette en rouble. Jusqu’au défaut de paiement. Le choc fut alors terrible : 720 banques sur les 1 600 du pays firent banqueroute. Le système monétaire disparut de fait pendant plusieurs mois. L’investissement du pays fut divisé par 5 par rapport à 1992. Et la Russie vit son PIB chuter au niveau de celui du Danemark. Peu de pays au monde ont subi un tel choc. Le taux de pauvreté bondit de 20 à 65 %. Au milieu de ce chaos, les plus riches, étroitement liés aux gouvernants néo-libéraux, doublèrent leur part dans la richesse du pays. En moins de 10 ans entre 1992 et 1999, la part des 10 % les plus riches est ainsi passée de 20 à 42 % de la richesse totale !

Au milieu de ce chaos, Nemtsov réussit à survivre dans un premier temps à la valse des gouvernements. Le pays vit en effet se succéder 5 gouvernements en 18 mois. Nemtsov fut même celui qui fut le plus longtemps ministre pendant cette période. Il est donc tristement connu en Russie. Ainsi, en plein naufrage, c’est à un jeune protégé de Nemtsov qu’Eltsine fit appel pour contenter le FMI. Ce libéral le plus fanatique est le jeune Sergueï Kirienko. Nommé premier ministre à 35 ans, il a été formé par Boris Nemtsov dans la région de Nijni-Novgorod. Il dirigeait à la fois une banque et une compagnie pétrolière qui furent le théâtre d’intenses malversations. Bien que son mentor Nemtsov ait un bilan calamiteux comme ministre de l’Économie, il obtint qu’il soit gardé au gouvernement. Nemtsov est néanmoins rétrogradé ministre des Monopoles et des Réformes du Secteur public. Son bilan dans ce domaine sera tout aussi effroyable. Et reste dans les mémoires de toutes les couches populaires russes. Les fonctionnaires n’étaient plus payés, des enseignants de Sibérie restant par exemple sans paye pendant 8 mois ! Tout comme les mineurs, qui se mirent plusieurs fois en grève par centaines de milliers. Même les pensions des millions de petits retraités de l’époque soviétique ne furent plus versées. Face à l’aveuglement des néolibéraux au pouvoir, des insurrections populaires éclatèrent un peu partout en Russie. En 1998, les mineurs de Tchéliabinsk, en Sibérie, bloquèrent le Transsibérien, axe vitale de la Russie d’Est en Ouest, tant qu’ils ne seraient pas payés. Des instituteurs moururent en grève de la faim. Des dizaines d’agents des banques se jetèrent par les fenêtres de leurs bureaux. Les Russes furent plus largement contraints par Nemtsov et ses amis à une économie de survie : retour du troc et de l’auto-production agricole. Les Russes des villes et des campagnes couvriront ainsi grâce à leurs lopins jusqu’à 45 % de la production alimentaire du pays. Et 90 % de celle de pommes de terre. Rappeler tout cela, est-ce « cracher » sur Nemtsov ou bien seulement donner les informations de contexte que mes dénigreurs devraient donner si leur métier était bien d’informer et non de prêcher ?

Au terme de cette décennie « libérale », la Russie avait cependant perdu 3 millions d’habitants. Le désastre économique étant cumulé avec la guerre de Tchétchénie, engagée par les mêmes gouvernants, le pays était au bord de la dislocation. Eltsine mourant fit appel à tout ce qui restait d’Etat. Il nomma en 1999 Vladimir Poutine, comme Premier ministre. Le rouble fut fortement dévalué. La Russie fit défaut sur 80 % de sa dette publique. Et Poutine restructura ce qui restait avec une décote de 90 %. Le FMI fut chassé de Moscou. Et 10 ans plus tard, la dette russe a été ramenée de 90 % du PIB à 9 %. En vertu d’une politique visant une indépendance croissante face aux marchés financiers et grace à l'opportune envolée des cours des hydrocarbures.

Voilà l’histoire de Nemtsov et Poutine. Tout le monde la connaît en Russie. Mais aucun média français n’en a encore parlé. Loin d’être inquiétés pour le chaos dans lequel ils ont plongé le pays, Nemtsov et ses collègues de gouvernement se sont confortablement recasés. Pourtant, la justice révèlera que, sous leur règne, 50 milliards de dollars ont été détournés par la Banque centrale via des comptes à Jersey. Et les enquêtes qui ont suivi le krach montrent que 80 % des prêts du FMI étaient détournés par des intermédiaires financiers liés aux oligarques proches du gouvernement. Nemtsov parviendra pourtant à prendre en 2004 la direction d’une banque, la Neftyanoi, dans le secteur de l’énergie qu’il a abondamment privatisé. Avant de devoir démissionner prématurément en 2005 suite à diverses enquêtes pour malversations.

Compte tenu de son passif historique, Boris Nemtsov n’a pas eu un grand succès en politique. Il cofonde en 2000 le parti d’opposition « l’Union des forces de droites », avec les principaux néolibéraux de l’ère de la thérapie de choc, Anatoli Tchoubaïs et Igor Gaïdar. Ils font 8 % aux législatives de 1999 et obtiennent 29 sièges de députés. Faute d’implantation réelle dans le pays et bénéficiant uniquement de soutiens étrangers, ils tombent à 3 % aux législatives de 2003 en ne conservant que trois députés. Mais aux élections de 2007, ils obtiennent moins de 1 % et n’ont plus de députés. Le parti de Boris Nemtsov ne compte plus aujourd’hui que trois élus régionaux sur les 3 800 élus des régions de la Fédération de Russie. On fait plus représentatif.

Nemtsov et son parti n’ont pas eu de député aux dernières élections. Il n’a nullement profité de la contestation qui s’est exprimée à cette occasion contre le parti du gouvernement. J’ai rappelé en début de ce post que, lors des dernières élections législatives, le parti de Poutine avec 49% des voix a perdu 77 sièges ! Ainsi donc, 51 % des électeurs n’ont pas voté pour des candidats de Poutine. Une proportion comparable à celle observée dans la plupart des pays. Pour autant, les Russes mécontents n’ont pas voté pour des candidats de Nemtsov. Trois partis d’opposition ont pourtant vu leur nombre de députés augmenter fortement. 36 pour les communistes, 26 pour les centristes de Russie juste et 16 pour l’extrême droite de Jirinovski. D’autres partis avaient présenté des candidats sans obtenir de sièges, comme les libéraux, pourtant encensés dans « Le Monde », de Yabloko. Il y a donc une opposition parlementaire en Russie. Boris Nemtsov en faisait partie. À la place que lui avait désormais réservé le peuple russe : celle de conseiller régional de l’Oblast de Yaroslav. Paix à ses cendres.


145 commentaires à “Pour ou contre la guerre avec la Russie ?”
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  1. Michel Peiro dit :

    Total soutien à Jean-Luc Mélenchon. Bravo pour votre courage et votre intelligence face à des chiens de garde médiatiques toujours plus hargneux et imbéciles. L'enjeu, c'est bien une guerre contre la Russie, voulue par les USA (même la chancelière Merkel s'en inquiète) qui, confrontés à un inexorable déclin, tentent par divers moyens qui vont de la déstabilisation à la guerre de reprendre la main (au Venezuela, en Ukraine, Russie, au Brésil, en Syrie, Irak, Libye...) et d'asseoir leur hégémonie pour quelques décennies supplémentaires. Cette guerre doit être déclarée illicite par tout citoyen éclairé, je suis particulièrement outré que l'argent de mes impôts serve à financer cette propagande belliciste et que tout point de vue divergent (mais étayé, lui !) soit dénigré de la sorte. Si je n'écoute plus France Inter depuis longtemps, sachez que j'ai pour ces mêmes raisons résilié depuis longtemps mon abonnement à Médiapart et depuis peu également à Politis, qui dans un style certes plus subtil mais au final bien peu honnête se permettait par exemple d'évoquer la présence (jamais prouvée, pas même par l'OSCE !) de troupes régulières russes dans le Donbass.

  2. serrano valérie dit :

    C'est la première fois que je réponds à votre courrier. Je vous trouve très courageux Jean-Luc, je suis sure que vous êtes une bonne personne. Votre analyse géopolitique est juste. J'ai hélas depuis peu décidé de ne plus aller voter. Pourquoi cela ? J'ai découvert que mon pays, la France, est un pays non démocratique. C'est une république bananière, moi communiste depuis très longtemps, je ne voterai plus le PC. Il y a dans ce monde des pays qui adoptent vraiment la démocratie et nos médias même de gauche ne les cautionnent pas. J'en arrive à un point ou j'ai honte de vivre dans ce pays, qui n'oublions pas, est un pays hélas raciste. La misère, je la vois au quotidien, j'ai honte. Avant de regarder la paille chez ton voisin, regarde la poutre qui est chez toi. Encore un conseil Jean-Luc ne vous associez pas ni avec les socialistes et ni avec les communistes.

  3. Autrement dit :

    Oui, c'est pour une très large part notre réintroduction et notre maintien actuel dans l'OTAN, qui expliquent la propagande outrageusement atlantiste et mensongère dont nous inondent les médias dominants. La lutte pour la paix a besoin de tout notre engagement !

  4. Paulo 03 dit :

    La question posée ici est bien celle du refus d'une guerre en Europe à partir de l'Ukraine et ce n'est pas une vue de l'esprit du seul Jean-Luc Mélenchon ! C'est évidement là encore, après la multiplication des conflits au Moyen Orient, en Afrique etc., une étape nouvelle de la stratégie du "choc des civilisations" si chère aux leaders du monde libre pro-atlantique par excellence. Dans de telles circonstances graves, chacun choisit son camp. Le chemin que tu traces te vaut des attaques mais c'est celui de la vérité. Continue de donner les informations en ta possession, elles sont un contre poids indispensable dans l'océan des mensonges médiatiques diffusés. "JL Mélenchon l'homme à abattre" écrit fort à propos Jack Dion dans Marianne et c'est bien de cela qu'il s'agit, oui abattre celui qui dérange le bel ensemble des fauteurs d'exploitation et de guerre, celui qui vise plus loin que l'horizon actuellement trouble des plans électoraux bien en vogue.

  5. Carol Deby, de Liège dit :

    Jean-Luc Mélenchon nous livre le fond de son attitude géopolitique actuelle, qui passe avant les problèmes politiques intérieurs dans les phrases suivante qui donnent la clé de sa pensée.
    « Je veux cependant résumer mon point de vue. Je récuse le « débat » Poutine ou pas Poutine. Mon action a le but suivant : je suis opposé à la guerre qui se prépare contre la Russie. Totalement. Irrémédiablement ! Oui, je suis en campagne contre le danger de cette guerre ! Je dis bien : en campagne. La seule arme dont je dispose est ma parole, mes écrits dont j’essaie de faire des outils de désintoxication. »
    Je souligne le terme désintoxication, bien approprié. Mélenchon est lucide et conscient de l’urgence actuelle de lutter contre une catastrophe qui accélèrerait le processus de changement climatique qui nous menace : la guerre nucléaire. Il laisse de côté les rêveries d’un monde apolaire, totalement désarmé. Il s’adapte à l’urgence, aux contraintes de la réalité immédiate qui peut devenir catastrophique. J’approuve sans réserve l’attitude de Mélenchon.

  6. Claude RIBEYROL dit :

    N'étant ni au Front de Gauche, et ayant des réserves sur la méthodologie employée par celui-ci en vue de faire émerger une gauche radicale populaire dans notre pays, je suis d'autant plus heureux de dire à Jean-Luc Mélenchon : oui votre combat pacifiste est noble et vous honore, oui cette voix nous est nécessaire.
    Ayant personnellement subi en un temps insultes et menaces au sein du site Médiapart (A. P., T. C.) et de certains de ses lecteurs curieusement non censurés malgré les alertes sur des propos à mon encontre (du style "écrasons la vermine..."), je me sens d'autant plus solidaire face à ces attaques ignobles dont vous êtes la cible, et qui sont extrêmement proches dans leur contenu de celles que j'ai connues (elles visaient mon opposition pacifiste et anticolonialiste aux guerres de l'OTAN). Et il n'est nul besoin d'être grand clerc pour éclairer le contexte politique de ces attaques !

  7. cogilles dit :

    Je n'ai pas grand chose à ajouter aux participations des défenseurs de JL Mélenchon sur la situation en Ukraine et des responsabilités et des méthodes employées. Il serait bien que tous les vas en guerre lise l'article de l'Huma aujourd'hui "Junker se reve en chef de caserne, adjoint de l'Otan" de Gael De Santis. Tout y est dit sur la position de la Russie et ce depuis 2008 (et même avant). Alors que JL Mélenchon continue a nous éclairer. Comme il disait récemment, ce que tous ces détracteurs combattent a travers lui, c'est un choix de société.

  8. Gilbert La Porte dit :

    Aujourd'hui sur Mediapart, François Bonnet rajoute une louche, en faisant croire aux lecteurs qu'ils n'auraient pas bien lu ses collègues, qui eux-mêmes ont dû penser qu'ils étaient les seuls à avoir lu le billet de Jean-Luc Mélenchon. Alors que celui-ci n'a même pas demandé un droit de réponse, mais je pense que ce n'est pas dans ses habitudes et c'est ce qui l'honore, ils sont nombreux les lecteurs de Mediapart qui l'ont fait à sa place et fort bien, démontrant ainsi l'amateurisme des Bonnet, Arfi et consorts, quand ceux-ci tronquent, travestissent voire produisent des preuves qui les enfoncent encore (comme par exemple sur la posture de l'OTAN). Et ils ont la prétention de stigmatiser les lecteurs qui disent leurs écœurements comme n'étant qu'une minorité extrémiste obnubilée par un quelconque gourou que serait Jean-Luc Mélenchon.
    Ayant moi-même retiré mon abonnement de Mediapart ce jour en les priant de supprimer ma connexion sans attendre la fin de la période d'abonnement, j'ai réinvesti dans "Là-bas si j'y suis numérique", car je vais quand même continuer à soutenir la presse, la vraie, tout comme Le Monde Diplomatique.

  9. Rimbus dit :

    Merci M. Mélenchon ! Face à vous, M. Juncker veut créer une armée européenne pour la protéger de l'ogre russe. Mais qui a élu ce sinistre personnage, adepte des comptes occultes, et qui veut nous mener à la guerre ? Certainement pas le peuple. Je vous soutiens pleinement. Non à la guerre !

  10. marianne31 dit :

    Décidément tous ces va-t-en guerre et journalistes manquent d'intelligence et d'humilité. Une guerre nucléaire, rien que ça, se profile et les voila a pérorer sur Jean-Luc Mélenchon qui, fort justement, nous met en garde.

  11. Evariste dit :

    Je ne suis pas toujours d'accord avec tout ce que dit Jean-Luc Mélenchon. Mais je respecte toujours son engagement, son courage et la profondeur de ses analyses. Ce n'est pas le cas de Médiapart dont la rédaction, manifestement incapable de se hisser à sa hauteur de vue, a ces derniers jours révélé sa vraie nature d'auxiliaire du pouvoir contre l'émergence d'un pôle de gauche radicale en France, seule option capable à la fois de contrer le FN et de proposer une alternative crédible et démocratique à la dictature néolibérale en Europe (même si du chemin reste à faire pour rendre cette alternative évidente aux yeux du plus grand nombre). Je me suis donc désabonné de ce journal qui ne m'apporte finalement rien de positif. Sans doute cela ne les atteint pas, Médiapart est un organe de la mouvance bobo, catégorie de pseudo intellectuels dont la suffisance n'a d'égal que l'insuffisance (aurait dit Talleyrand) et qui masquent la vacuité de leur pensée par des attaques ad hominem, des falsifications, des excommunications. Ils ne me regretteront pas mais moi non plus je ne les regrette pas!

  12. Veytizoux Jean-Philippe dit :

    Au delà de la controverse sur le billet de Jean-Luc, cette affaire marque surtout l'incapacité de certains à lire un texte de plus de 15 lignes.
    Le soutien de Jack Dion a ce grand mérite d'être court, au moins le liront-ils jusqu'au bout.
    Merci de nous éclairer sur le parcours politique de Nemtsov et la suite des résultats électoraux de son parti... opposant de 1ère main à Poutine ? Pas vraiment.
    Pour autant, il va de soi, comme le dit Jean-Luc que rien ne justifie ce lâche assassinat.

  13. Poncet dit :

    A propos de l'article ordurier dans Médiapart, les réactions n'étaient pas toujours très appropriées. En particulier les annonces ou menaces de désabonnement (une quarantaine, sur plus de 2600 commentaires...). Aucun intérêt si l'on n'est pas capable de coordonner une opération de désabonnement en masse.
    C'est d'autant plus dommage que c'est nous qui marquons le point. Médiapart a déjà relégué l'article en question dans les oubliettes du site, et vient d'autre part de publier une interview de Gratchev qui, tout en essayant de s'en distancer, valide ce qu'a écrit Jean-Luc ("Nemstov ne représentait aucun danger réel pour le pouvoir.", "on peut difficilement imaginer que Poutine avait intérêt à un tel événement.", "Poutine se conduit pour l'instant de manière rationnelle.", "deux paranoïas s’affrontent. D’un côté celle des Russes qui pensent que (...) l’Otan veut installer aux frontières ses bases, et pire encore imposer un changement de régime comme lors des printemps arabes. Ces craintes ne sont pas dénuées de tous fondements."). La tonalité de l'entretien se veut mesurée, au contraire de nous, mais c'est...

  14. JeanLouis dit :

    En accord avec tout ce qui se dit en gros ici et ayant moi aussi résilié mon abonnement à Médiapart, je voulais juste faire une remarque à ceux, ici ou ailleurs, comme @102 serrano valérie, ont décidé de ne plus aller voter ! Mais alors comment voulez vous qu'il y ai une chance de changer tant soi peu les choses ? Usez de votre droit de vote bonsoir !

  15. PIETRON dit :

    Ce n'est pas d'aujourd'hui que les médias français tirent à vue contre tout ce qui pourrait "interroger" les sens cognitifs des gens.
    Il fut un temps où tout communiste français était apparenté à Staline et devait être traqué en tant qu'ennemi de l'intérieur. Les militants (syndicaux et politiques) suspectés de "voir rouge" n'en avaient pas fini avec l’héroïque résistance qu'ils avaient opposée à la fange occupante nazie ainsi qu'à la bourgeoisie française qui collaborait. La presse française et surtout les médias télévisuels sont infestés de ce type de comportement qui n'a plus rien à voir avec l'information. Il y a quelque temps déjà un journaliste américain déclarait: "les journalistes français sont les plus pourris au monde". Tout un programme venant d'un US. Je pense que le Watergate en France n'aurait pas pu avoir lieu et le Nixon français serait toujours en place. Une monarchie (qu'il faudra à nouveau abattre).
    Cela dit, tout homme de progrès, tout homme doté de raison et de cœur, ne peut que s'opposer de quelque manière que ce soit à la guerre. Et en effet la Russie est devenue une cible, dans les faits...

  16. jonopap dit :

    @serrano valérie
    En réponse à ton intervention sur ce blog, plutôt que de faire un long discours, allez plutôt sur le blog d'Alexis Corbière (Valls entre angoisse et irresponsabilité). Il explique beaucoup mieux que je ne pourrais le faire les raisons pour les quelles il faut aller voter, même si l'envie de ne plus se déplacer me vient aussi.

  17. Nicolas.B dit :

    Voilà quelque temps que je n'avais plus internet, la tête dans le guidon du travail, le week pour se reposer, la télé pour se divertir occasionnellement,les infos en zappant pour voir si on parle de la vrai gauche, cela ne dure pas longtemps, juste le temps de voir la bouille de Valls, Le Pen, la propagande UMP-PS-FN habituelle écœurant. Bref une vie sans info, j’imagine que beaucoup de Français sont comme moi, ils vivent en dehors de ce cirque, préfèrent voir scène de ménage, ou plus belle la vie, ou encore nos chers voisins, après huit à neuf heures de boulots le break s'impose. Me revoilà connecté, je respire à nouveau en lisant ce blog et les commentaires, une centaines en trois jours, outré par ces attaques à votre encontre. La liberté de parole et de pensée est bien en danger dans cette douce France et amère Europe. Les Ricains tirent les ficelles, ils ne savent faire que cela depuis le massacre des peuples indiens. Poutine n'est pas un ange, mais depuis quand on décide à la place des peuples pour démocratiser les pays. L'Irak, la Libye, la Syrie sont des fiasco humains, la France n'aurait jamais du être le fer de lance de ces nouvelles croisades. Honte à ceux qui vous...

  18. mmilochevitch dit :

    M. Mélenchon, merci pour ce que vous êtes et ce que vous faites. Quant à moi, je me suis désabonné de Médiapart.

  19. marco polo dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon pour votre clairvoyance et votre courage politique. Oui, il ya effectivement un grand danger de guerre dont les manoeuvres de moins en moins souterraines avec les américains via l'OTAN. En gros le capital financiarisé a besoin de toute la place et fait feu de tout bois contre toute forme d'opposition, la Russie représente un danger pour eux. D'ou la guerre en Ukraine, dont l'armement en Pologne, dans les pays Baltes. L'épisode Nemtsov permet à la classe médiatique de hurler avec les chacals et de salir tous ceux qui osent résister. Médiapart que je croyais à l'abri de cette curée est entré dans l'arène social-démocrate. A-t-il rejoint la cohorte des cracheurs ? il faut croire que oui. Le pire c'est la position de Clémentine Autain qui n'a pas dû lire les billets de votre blog, quelle irresponsabilté politique ! Ou bien de l'opportunisme, au choix !....Je me demande désormais de qui et quoi est composé le Front de Gauche. Avec une partie de communistes qui ont glissé aux municipales vers les socialistes, on est mal barrés ! le seul moyen c'est de rejoindre le M6R et peut-être que les chantiers de l'espoir vont faire naître une nouvelle force !

  20. michelle dit :

    Quel bonheur chaque fois de découvrir tes écrits cher Jean-Luc ! Ils sont un enrichissement et un superbe instrument de connaissances et de transmission des valeurs de sincérité et d'humanité dont tu es porteur. Ta générosité est là tout entière. Elle dérange. Elle est un éclaircissement salutaire ! En avant pour la VIème !

  21. Sylvain dit :

    Nemtsov était considéré comme paria corrompu en Russie, pays de 143.5 millions d'habitants. On nous le fait passer en France, pays de 66.03 millions d'habitants, pour un courageux démocrate. On manipule donc près de 210 millions de personnes de ce que pourraient enseigner celles qui savent à celles qui ne savent pas. Quel est pourtant le rôle des médias ? Informer. Quel est le droit des citoyens en matière d'élaboration de leur réflexion citoyenne apte à juger de manière responsable ? Le droit d'être informés. Or, si l'on prend le cas de BFM.tv, diffusée toute la journée dans les lieux publics, on se rend compte que 25% du temps d'information est utilisé à diffuser de la pub, 31% à répéter en boucle ce qui avait été dit dès le premier bulletin, 34% à analyser ce qui a été répété des dizaines et des dizaines de fois entretemps (ce n'est pas de l'information) par des "spécialistes-experts-devins-journalistes" qui appartiennent directement ou indiretement à des institutions pro-atlantistes. Il est donc clair que BFM manipule et qu'elle n'est qu'un exemple de ce petit monde médiatique qui broie notre citoyenneté. Pourquoi les lieux publics lui appartiennent ?

  22. michel de toulon dit :

    L'analyse géopolitique de Jean-Luc Mélenchon sur la situation en Russie est, je pense, totalement proche de la réalité. Je suis par contre stupéfait des commentaires de Médiapart et Politis ou leur commentaire sur Mélenchon son a la limite de la haine. Cela me semble incroyable ou plutôt calculé.

  23. Invisible dit :

    Thomas Legrand remet ça sur France Inter ce matin ! (L'édito politique 7h45, à 00:57) Nous y sommes habilement mis dans le même sac que le FN et l'UMP, et nous sommes tout bonnement accusés de relayer "aveuglément" la propagande russe... Thomas Legrand militant PS ?

  24. naif dit :

    Encore une manip de la part de France Inter ! L'envoyé spécial à Moscou (dont je n'ai pas pu retrouver le nom) affirme de source sûre que l'assassin de Nemstov a avoué son meurtre sous la torture. L'enquête se déroulant en Tchétchénie il est difficile d'avoir des infos. Puis l'envoyé spécial dont la voix est très claire, il a le temps de citer sa source (Mr x représentant des droits de l'Homme) puis il est interrompue brutalement par semble t-il un incident technique et la journaliste présentatrice Hélène Fily du journal de 9h00 à Paris réagit en disant que la relation avec Moscou est très difficile (ben voyons). Sur le site internet de France Inter cette partie du journal a disparu ! Le journal de 10h répétera l'info, sans envoyé spécial, mais en précisant que c'est un responsable des droits de l'homme qui a vu le suspect en prison avec des marques de torture. JL Mélenchon a raison nos médias sont très orientés contre la Russie de Poutine. Il n'y a qu'eux qui ne le savent pas.

  25. bob dit :

    Bonjour
    Lire "Quand Alexandre Zinovev (le dissident), dénonçait la tyrannie mondialiste et la démocratie coloniale". Vous pouvez lire l'article dans site la toupie.org, ou tiens blogs.mediapart (ils ont du l'oublier). Zinoviev était assez lucide pour savoir où tout cela nous mène et quel est le but de l'occident (USA, Europe). Tant que les multinationales US et autres ne dirigeront pas la Russie, se partagerons pas le gâteaux des richesses Russes, ils ne seront jamais satisfait. Bien sur la démocratie est un excellent cheval de Troie pour pénétrer l'adversaire de l'intérieur. Mais les peuples, souvent plus naïf que réaliste, se font souvent avoir. Nos chères Ukrainiens veulent la liberté et la démocratie, mais ils vont devoir d'abord se serrer la ceinture et immigrer à l'ouest, servir de main d'oeuvre, pendant que les multinationales s'installeront dans leur pays et mettrons leur pays en coupe réglée. C'est le même destin qui est proposé aux Russes. Mais comment ces gens ne peuvent pas comprendre que la démocratie c'est extraordinaire ? On va les aider.

  26. gp91 dit :

    C'est pas pour faire le beau mais dans mon commentaire 53 du 9 mars à 13h34 j'écrivais "Ou que les aveux aient été extorqués par des méthodes dignes de Guantanamo. Allez savoir."
    C'était tellement prévisible. Que ce soit vrai ou pas d'ailleurs. Tous les remugles de guerre froide semblent être les bienvenues ces derniers jours.

  27. lelis dit :

    Depuis deux jours, les grands médias Russes rapportent les aveux de Poutine "C'est le 23 février, vers 7 heures du matin, que nous avons décidé qu'il fallait rattacher la Crimée à la Russie". Pas de quoi faire la guerre à la Russie, évidemment ! Qui en a envie ? Quasi personne. Mais il faut rester vigilant. Aujourd'hui-même, on lit que Poutine a décidé de renier unilatéralement l'échange d'informations au sujet des armes conventionnelles (traité FCE). Je décris des faits, pas de la propagande atlantiste.

  28. Nicks dit :

    @lelis
    Encore une fois, personne n'a envie de taper dans le dos de Poutine et de faire copain-copain. Simplement, il faut avoir une vision globale de la situation. Or, autant le rattachement de la Crimée que les mesures militaires peuvent prendre le prétexte de l'activité occidentale inamicale en Ukraine et dans certains pays frontaliers de la Russie. Le bouclier anti-missile américain, ça aussi ce sont des faits, bien antérieurs. L'Europe et la France en particulier n'ont pas à choisir un camp plutôt qu'un autre. Leur devoir devrait plutôt être de proposer une voie médiane permettant d'amorcer des relations plus coopératives qu'axées sur la compétition. Il me semble que cela a toujours été la position de Jean-Luc Mélenchon.

  29. Guy-Yves Ganier d'Émilion dit :

    Aujourd'hui, Mediapart publie un long entretien avec Andrei Gratchev, ancien conseiller de Gorbatchev, dont le contenu est pour l'essentiel ce que dit JL Mélenchon: l'assassinat de Nemtsov, opposant de peu d'intérêt, est probablement imputable aux ultras et ne pourrait que desservir Poutine. Par ailleurs ce dernier doit être considéré comme un dirigeant rationnel (sinon raisonnable). Il ne cherche pas à annexer l'Ukraine, mais défend ses frontières. L'expansionnisme que lui reproche l'Occident est une interprétation erronée. Cet article est réservé aux abonnés, mais la revue Regards (Clémentine Autain) publie également un entretien avec Gratchev, qui va dans le même sens, et qui est en accès libre.

  30. Kevina scooter dit :

    Une fois de plus, les chiens de garde ont montré leur capacité de nuisance. Ca ressemble beaucoup à l'hystérie va-t-en guerre d'avant 1914. Qui voulait la paix était forcément un agent pro-Allemand, à coller au poteau d'exécution. Aujourd'hui on ne peut pas parler de l'affaire sans dire obligatoirement :"certes, Poutine est un affreux dictateur...!" Précaution oratoire indispensable pour être entendu. C'est une affaire entendue, circulez y a rien à voir ! C'est le passeport et la caution morale délivrés par les chiens de garde pour être autorisé à en parler. Le problème c'est le soupçon. Si vous êtes soupçonné un tant soit peu d'avoir cautionné parce que ça a été dit quelque part et relayé en boucle, même si c'est faux, peut importe même si vous êtes copain avec celui qui est soupçonné. Vous n'en ferez jamais assez, il y aura toujours quelqu'un sur le plateau TV qui ressortira le mensonge en boucle "ad nauseam" et fin de la partie. C'est pourquoi Jean-Luc a raison de ne pas céder à l'hystérie anti-Poutine destinée au bourrage de crâne préparatoire à la guerre. Clémentine, c'est pas pareil, elle est journaliste, elle craint pour son boulot. Ca je peux comprendre.

  31. Brice dit :

    Bonjour,
    Je suis membre d'Ensemble et candidat du Front de Gauche sur mon canton. Je milite tous les jours auprès de camarades du PG et nous sommes d'accord sur presque tous les sujets. Mais je voudrais rappeler l'un des plus vieux principes du mouvement ouvrier : "Paix entre nous, guerre aux tyrans." Pas question d'aller faire la guerre à d'autres peuples, et surtout pas en prenant comme prétexte le fait que ces peuples sont opprimés par leurs dirigeants. Notre gauche s'est opposée aux guerres du Kosovo, d'Afghanistan, d'Irak, de Libye etc. Jamais, pourtant, nous n'avons nié que Milosevic, les talibans, Saddam Hussein ou Khadafi fussent bel et bien des dictateurs sanguinaires. Si nous l'avions fait, quelle crédibilité aurait eue notre opposition à la guerre ? Face au risque de guerre avec la Russie, il n'est donc pas question de décrédibiliser nos mises en garde en niant ce qui est évident. Poutine aussi est un tyran. Ce n'est pas une raison pour faire la guerre à la Russie, mais c'en est une pour soutenir les Russes qui s'opposent à Poutine, ceux-là même qui, les uns après les autres, connaissent des morts violentes.
    Bon courage à tous pour vos luttes et...

  32. bonnet dit :

    Perraud et Arfi se sont fait rentrer dedans à juste titre, beaucoup de gens pas encartés ni "mélencholatre" n'ont pas appréciés et ont condamnés avec force ces jounaleux manipulateurs et imbuent de leur personne. En définitif, les 2 journaleux ont perdus de leur crédit. Perso, que l'on soit d'accord ou pas avec Jean-Luc Mélenchon et d'autres n'est pas un problème, mais transformer des propos à des fins de rancune personnelle ou de soutien à un journal comme Le Monde et ceci à 2 semaines d'élection n'est pas le fait du hasard. Bon courage Jean-Luc et à tout ceux qui résistent.

  33. marco polo dit :

    @ Brice (132)
    Ça ne suffit pas. Jean-Luc Mélenchon n'a jamais dit qu'il soutenait Poutine il a démontré que le traitement médiatique du meurtre de Nemtsov ne pouvait pas arranger les affaires de Poutine. La manière de traiter l'information (qui n'en est pas) met dans les têtes que la Russie de Poutine est à abattre.
    Puisque tu es membre de Ensemble, que dire de la démarche de Clémentine Autain ?

  34. Louise dit :

    Excellente mise au point.

  35. Christopher dit :

    Bonsoir,
    La faible diversité des points de vue qui s'expriment dans les principaux médias sur la situation en Russie et en Ukraine, et l'invective dont il est fait usage vis-à-vis de ceux qui défendent un point de vue divergent, ne sont pas que des problèmes français.
    Aux Etats-Unis, Stephen F. Cohen, professeur émérite à l'université de Princeton et auteur de nombreux ouvrages sur la Russie, propose des analyses qui semblent proches de celles exprimées sur ce blog. Toutefois, hormis The Nation, magazine à la rédaction duquel il est associé, sa possibilité de se faire entendre est limitée. Il décrit cette situation dans un de ses derniers articles. Il y évoque notamment les quolibets dont il fait désormais l'objet dans la "grande presse", y compris celle qui se revendique liberale au sens américain du terme, soit les équivalents locaux du Monde, etc. Selon lui, l'unanimisme est bien plus prononcé que ce qu'il a pu connaitre comme opposant à la la guerre froide dans les années 70 et 80. Une recherche rapide sur internet laisse penser qu'il est aussi peu sollicité par les médias français.

  36. guy giraud dit :

    Poutine or not Poutine?
    On peut bien évidemment toujours oblitérer sa personnalité par le mot "paix", mais les évenements le font rouler sur ses penchants, tout comme la personnalité de Bush a une époque manifestée clairement, ses accointances avec l'industrie pétrolière et le complexe Américain militaro-industriel. La guerre contre l'Irak a été le produit de ces deux penchants. Le président Hollande a lui aussi ses penchants. Son "social libéralisme" est l'un d'eux, voilà, pourquoi, il gouverne avec les parties les plus à droite du parti socialiste et que Macron se trouve nommé ministre de l'économie, tout cela suit sa vrai pente.
    Il n'y aura pas de guerre des occidentaux contre la Russie, même si la situation est très tendue. Les gesticulations Euro-Atlantistes seront sans effets, pas plus que les embargos divers n'ont jamais produit de changement dans les pays qui les ont subi ou les subissent, c'est juste les populations qui trinquent (Iran, Cuba, etc.) La Russie est un pays qui par son immense territoire peut encaisser les coups portés, ça a très souvent été le cas dans son histoire. Ensuite, en Ukraine Poutine est quasiment déjà arrivé a ses fins, la situation...

  37. cardona dit :

    Je n'ai pas du tout apprécié les attaques de Médiapart à votre égard, que ce soit sur la manière, mensongére et calomnieuse de travestir ce que vous aviez écrit sur votre blog, que ce soit leurs interprétations douteuses sur ce qui concerne l'Ukraine. Cela fait longtemps que je m'interroge sur Médiapart, dont un nombre grandissant d'articles se rapprochent sur certains sujets, comme ceux qui concernent la cuisine politique française, de plus en plus souvent du Monde, de Libération ou du Nouvel Obs, ce qui est curieux pour un journal qui se prétend de gauche. Peut être que Plenel, ancien responsable du Monde, ultralibéral à cette époque, veut revenir à ses anciennes amours. Je n'ai pas non plus apprécié que ces articles insultent ceux qui vous défendent en les présentant comme des groupies, dénués de tout esprit critique.
    Même si globalement je soutiens le Parti de gauche, tant qu'il continuera à soutenir une politique sociale respectueuse de l'environnement, à combattre les politiques libérales. Ce qui ne veut pas dire que je sois d'accord sur tout, en particulier sur la question de l'euro, du maintien dans l'UE, vos positions ne sont pas claires.

  38. Kamaz Revenge dit :

    Bonjour Monsieur Mélenchon et merci pour votre analyse,
    Je suis tombé sur votre blog par hasard. Je partage entièrement votre analyse. Depuis quelques mois maintenant je ressens ce matraquage quotidiens de nos médias de masse envers Poutine et la Russie comme un lavage de cerveau et une préparation à la guerre. Tous les jours une petite dose d'anti-russe. Ca me fait peur, j'y pense presque constamment. J'essaye d'en parler à droite à gauche mais les gens me prennent pour un cinglé. Je suis maintenant en froid avec ma soeur et ma mère se pose de sérieuse questions sur ma personne. Je lui ai fait peur. Que faire ? Attendre ?

  39. TOM dit :

    Bien sûr, il ne faut pas diaboliser Poutine, et bien sûr il faut parler avec la Russie, avec les Russes. Mais dans les années 30 n'aurait-on pas dû diaboliser Hitler plus sévèrement ?

  40. Anne V dit :

    C'est vrai, la russophobie de la caste (médias et politiques surtout de Gauche) est dangereuse et insupportable.

    Seul le blog de Jacques Sapir est un espace d'information critique intéressant en France. Les blogs Sputnik et les Crises apportent aussi bien des infos..mais les autres médias sont totalement inféodés aux Atlantistes.

    Je vous engage à relire le discours de Poutine à la 43ème conférence sur la sécurité à Munich, en février 2007.
    "La gouvernance unipolaire est illégitime et immorale".

    Oui, Poutine résiste depuis son entrée en fonction à ne pas être colonisé par les américains.
    Ll'UE aurait pu résister avec les russes. Hélas, les fonctionnaires et des élus européens sont tellement manipulés, soumis et/ou corrompus avec les US !

    Merci Jean Luc Méllenchon pour votre analyse et votre force de résistance.

    Merc

  41. JP77 dit :

    Bonjour et merci pour ce blog par lequel notre hôte et la plupart des intervenants me permettent de comprendre, de m'instruire et développer mon esprit critique. [...]
    Une des malhonnêteté de l'article de Bonnet c'est où il est dit avec un lien pour ceux qui ne le savent pas "Mélenchon est pour l'intervention en Libye". Surpris car j'ai vu toutes les vidéos, je clique sur le lien et là le titre du lien devient "Mélenchon favorable a une intervention militaire en Libye sous mandat de l'ONU". Sous mandat de l'ONU, mais ça change tout ! Du journalisme comme ça, c'est du Libé ? de l'Obs, du Monde ? Faut continuer, camarade Jean-Luc, nous avons grand besoin de personnes comme toi. Encore merci.

  42. Jarry Danièle dit :

    Merci, Mr. Mélenchon, pour cet éclairage à propos de l'assassinat de Mr. Nemtsov dont les médias français ont voulu faire une autre victime du régime de Poutine, en occultant son histoire politique et son affiliation ancienne avec ce que je ne nomme plus que la "troïka", attelage des trois grandes puissances au service des néolibéraux dans le monde. Je me doutais bien que tout n'était pas si clair que çà en faisant appel à ma propre mémoire. Mais... On laisse le doute s'installer. Et tout semble tellement confus dans ce qui se passe réellement dans ces contrées. Mais qu'en est-il des forces véritablement de gauche de ces pays ? La presse occidentale semble les ignorer totalement. Qu'on ne me parle plus plus de l'objectivité journalistique, ni de l'honnêteté intellectuelle des journalistes, à de rares exceptions près ! Les médias sont aux mains, pour beaucoup, de banquiers, industriels et autres propriétaires de l'opinion. Quoiqu'ils en disent, ils ne sont pas libres. C'est en tout cas ce que je pense. Et on nous parle de liberté d'expression ? De qui se moque-t-on ?

  43. DUBOIS Jocelyne dit :

    Merci pour ces propos d'une grande clarté qui permettent de prendre le temps de la réflexion. Il me semble que de plus en plus, dans nos rangs, des réactions à chaud, sans prise de recul, prennent le pas sur une véritable analyse politique de ce que le monde vit à l'heure actuelle. Ces propos font le jeu d'un univers médiatique qui peu à peu prend le pouvoir sur nos consciences. Les personnalités, sûres de leur aura, prennent la parole et comme des adolescents dans une cour de collège savent bien qu'en dirigeant les arguments contre une autre personnalité particulièrement ciblée ils vont s'assurer les bonnes grâces de journalistes friands de ces arguments qu'en aucun cas on ne pourra leur imputer.
    Tout doit se réfléchir avec une vrai volonté de découvrir les enjeux des paroles exploitées, détournées. Je pense comme vous, Monsieur Mélenchon, qu'on nous manipule (politiques et médias complices) pour nous amener à accepter un conflit qui réglerait les problèmes de chômage et permettrait à nouveau des bénéfices pour les grandes multinationales. Tout ceci s'est produit lors des deux dernières guerres mondiale et le capitalisme ultra libéral n'a que faire des peuples.

  44. Fulgence dit :

    Viens de terminer la lecture de "Mélenchon de la gauche au peuple" sur le site Ballast, recommandé par Jean-Luc Mélenchon lui même (tweet). Demande d'y consacrer un peu de temps et de concentration, mais remarquable et très riche travail de synthèse, rigueur et documentation sur l'itinéraire politique et théorique de l'homme et sur son (notre) contexte politique. A lire et recommander.

  45. Drweski dit :

    Ce que Jean-Luc Mélenchon soutient devrait au moins susciter un vrai débat dans ce qu'on appelle encore la gauche. Le torrent d'injures et de simplismes qui le vise est du type de ceux qui en leur temps on accusé, faute d'arguments, Jaurès puis Lénine d'être des agents du Kaiser. C'est bas, c'est stupide et c'est dangereux. Car soyons en conscients il s agit de guerre ou de paix.


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