08déc 14

Stopper la reculade au point Macron

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J’ai attendu pour poster ce billet que Valls ait parlé. Pfffff ! Un extraterrestre ! Dire que sa politique « combat l’inégalité » et que tous les moyens sont concentrés pour le développement de l’école, quel cynisme ! C’est tellement énorme ! C’est bien là toute la méthode mille fois démontrée du vol des mots. Je ne perdrai pas un instant à commenter ce numéro d’enfumage. D’ailleurs, au moment où ces lignes paraîtront, tout le monde aura oublié jusqu’au fait qu’il a parlé à la télévision. La honte dorénavant est là chaque jour. Hier, le président des droits de l’homme à géométrie variable faisait la manche au Kazakhstan. Déguisé en glace au café chantilly il s’est fait piéger comme un gamin. Personne n’aurait songé à faire ça à De Gaulle ou Mitterrand ! La veille, il avait accepté la pièce donnée par les Américains pour ne pas livrer les navires dus aux Russes. Non ! Pas en notre nom ! L’industrie de défense française envoie ainsi le pire des messages à ceux qui pensaient qu’en achetant français ils pourraient échapper à la main-mise des super puissances. Ainsi va la France. Pourtant, il ne faut rien lâcher. Notre inépuisable capacité à rester debout finira par rencontrer une opinion majoritaire. Un jour qui paraîtra soudain, la prise de conscience s’opèrera qu’il n’y a pas d’autre limite à la reculade des acquis sociaux que la résistance à la reculade.

Ce post évoque la question de la lutte sociale. Je propose que la loi Macron soit la cible sur laquelle concentrer toutes nos forces. Sur ce terrain si cruel pour des millions de salariés nous pouvons tenir une ligne de front. Nous pouvons faire stopper là, à cet endroit, les reculades sociales que le gouvernement de Hollande et de Valls organise.

Puis je reviens sur l’émission si révélatrice « Des paroles et des actes » qui nous a réunis Hamon, Dufflot et moi. Enfin je parle de l’ouverture de la plateforme de débats autogérés qui s’ouvre sur le site du Mouvement Sixième République

Union contre Macron et sa loi

L’urgent reste évidemment d’enrayer la résignation. C’est par là que commence la propagation mortelle des idées et valeurs de nos adversaires. Le recul des repères progressistes est l’écueil numéro un de notre situation. Il faut donc reconstruire la conscience qui se dilue. C’est dans la lutte que cela se fait. Des luttes, il y en a de tous côtés. Ni relayées, ni fédérées. Le moment viendra. Dans le cyberespace aussi, des milliers de contributions montrent que le froid n’a pas gagné la partie. De mon côté, sans m’illusionner, je note aussi que les réunions politiques de cette fin de trimestre sont bien fréquentées. C’est le cas en tous cas de celles que j’anime, même si je suis capable de faire la part des choses et de la curiosité qui se porte sur moi. Et alors ? N’est-ce pas de cette façon que les idées s’ouvrent des portes et des cœurs ? Notre devoir est de proposer un point d’appui, un motif qui concentre les raisons de se battre.

Telle est la loi Macron. Elle touche de nombreux domaines. Le nombre d’ignominie qu’elle contient, de secteurs qu’elle frappe, en fait le prototype d’un déclencheur capable de fédérer le peuple. Pour ce qui nous concerne à cet instant, concentrons sur le travail du dimanche et de la nuit, même si ce que je sais de cette loi à propos des apprentis ou de la médecine du travail a aussi de quoi faire hurler. Le travail du dimanche c’est celui du commerce, de la restauration et de métiers où il s’agit essentiellement de femmes au travail. C’est le royaume des petites payes et des situations précaires qui ne peuvent dire « non ». Un jour de plus sans les gosses. Un jour de plus les gosses tous seuls à la maison ? Un jour de plus levées tôt couchées tard ? Et ainsi de suite. La lutte contre le travail du dimanche est à la fois une lutte sociale et une lutte féministe. Ça se lit dans les statistiques. Ensuite, c’est une lutte fondamentale. Voyez si vous en avez le temps ce que je dis dans mon livre à propos de la « propriété du temps social ». Qui commande la synchronisation des temps sociaux commande la société toute entière ! Quel est le temps qui doit dominer ? Celui de la vie sociale libre dans le temps social libre commun à tous ou bien celle de la circulation de la marchandise ? Le travail du dimanche c’est la sur-exploitation non seulement des individus qui y sont contraints mais de toute la société réduite à sa fonction de consommation marchande.

Pour affronter la loi Macron, nous avons besoin d’une mobilisation de masse. D’après moi, c’est aux syndicats de l’organiser. Le mieux serait que ce soit dans l’unité. Mais comme nous ne nous mêlons pas de la stratégie des syndicats, nous croyons que c’est aux syndiqués de dire ce qu’ils croient juste de faire. Donc nous allons proposer l’idée d’une marche contre la loi Macron au collectif « Triple A ». C’est là que nous saurons si la mobilisation est possible et sous quelle forme. En effet, c’est là que se trouvent à la fois des associations, des syndicats et des partis. Nous pouvons mettre en échec cette loi. Déjà des socialistes se sont positionnés en faveur du vote contre la loi. Sur le plateau de France 2, Cécile Duflot en fait autant. Dans le Front de gauche, c’est l’unanimité sur le sujet. Un front extrêmement large peut donc se constituer. Un front du peuple. Un mouvement qui fédère le refus de nombreux secteurs concernés socialement mais aussi de vastes pans de la société qui récusent le modèle du tout marchand et du tout consommation.

« Des paroles et des actes » était attendu

Je l’ai préparé avec soin, croyez moi. Sachez aussi ceci. Dans chaque équipe politique représentée, la discussion avait été âpre pour savoir s’il fallait y aller ou pas. Dans mon cas, cette évaluation se complique du fait que je suis l’ancien candidat commun de neuf organisations et que je dois tenir compte de ce que je sais de leur façon de voir. Puis ce furent des heures de révision de nos chiffres et de préparation de nos positionnements. Peu de choses ont servi car le fil de l’émission s’est vite perdu. Celle-ci a cependant rassemblé 2,3 millions de téléspectateurs et généré 37 000 tweet. Le thème initial de l’invitation était de savoir si l’on pouvait passer de l’opposition à Hollande à une alternative commune de l’opposition de gauche. Ce cadre partait de l’existence d’une opposition de gauche. Peut-elle s’unir, quand bien même ce concept est très flou à présent ? Serais-je allé sur ce plateau si je pensais que c’était totalement impossible ? Parmi mes amis, notamment au Front de Gauche, les uns espèrent cette jonction. Les autres n’ont plus aucune confiance dans la vieille gauche officielle et redoutent que je paraisse englobé avec celle-ci. Je me devais de représenter ces deux points de vue que je crois légitimes.

Je sais que l’Histoire va bientôt se charger de trancher. Pour ma part j’ai la certitude que les socialistes des diverses variétés de « frondeurs » ne rompront pas les rangs. En dehors des « socialistes affligés » tous les autres groupes de dissidents restent très soucieux de bonne réputation interne. Ceux qui sont restés à table mangent. Un petit bout de pain pour finir le petit bout de fromage, puis un petit bout de fromage pour finir le petit bout de pain. Et ce sera le refrain : des départementales au congrès et du congrès aux régionales et de celles-ci aux primaires, ad nauseum ! Pour autant, je m’en serais voulu de laisser passer une occasion d’agir utilement, c’est-à-dire d’ouvrir la route à ceux qui veulent la prendre. Je voulais montrer combien ce n’est pas moi qui bloque la voie du regroupement.  

J’agis de cette façon, en acceptant un dialogue qui m’a été refusé des mois durant. Je le fais en pensant a ceux qui se disent « ça ne peut pas continuer comme c’est là ». C’est l’état d’urgence politique : notre pays va à l’abîme, l’Europe agonise, partout l’extrême droite est en dynamique, l’humanité est menacée de guerre généralisée et d’un désastre écologique majeur. On sait que « la catastrophe démocratique » en cours, comme dit Benoît Hamon, vient d’une politique économique austéritaire absurde. Le phénomène est général en Europe. L’extrême droite vient de renverser le gouvernement suédois. Elle est en tête au Danemark, elle culmine dans toute l’Europe du nord, l’ancien paradis social-démocrate. Le vieux « mouvement ouvrier » nordique a basculé dans le libéralisme. L’extrême droite capitalise ceux que la gauche officielle a expulsés de la vie sociale.

Dans ce contexte Cécile Duflot et Benoît Hamon ont fait tous les deux un constat d’échec à propos de François Hollande et Manuel Valls. Ils disent qu’il faut faire autre chose et autrement. Dès lors, on peut leur faire des reproches pour le passé récent mais il serait sectaire de les repousser quand ils semblent venir vers nous au moins en utilisant nos arguments. En préparant l’émission j’ai repéré les convergences fortes sur lesquelles je pouvais m’appuyer si le débat l’avait permis : la Sixième République, la demande de renégociations des traités européens, la transition écologique de l’économie, la fin de la précarité et de l’austérité, et, pour la paix, la sortie de l’Otan. Dès lors, je disposais de points d’appui pour avancer séance tenante si l’émission était restée centrée sur son objet. Ce ne fut pas le cas.

Cette soirée pouvait-elle être un commencement honnête, sans tentative pour me récupérer dans le système que je combats ? Je n’ai pas eu à le craindre. D’entrée de jeu, Benoît Hamon s’est placé en mode absent. Il a paru totalement paralysé par son impossibilité d’aller au bout de sa rupture avec Hollande et Valls. Il nous a récité le discours convenu et irréel de la « lutte pour la réussite du quinquennat » à laquelle lui-même ne croit pas. Il a même voulu valoriser les acquis du gouvernement en citant ses « réussites dans l’éducation nationale »… ce qui était hautement surréaliste et se passait de commentaires du fait de l’énormité ! En fait, il n’a rien d’autre à proposer que de nous demander de l’aider dans la préparation du prochain congrès du PS. Pauvre perspective pour le pays ! Ce n’est une perspective pour personne, et peut-être même pas pour les socialistes eux-mêmes. Ils pressentent combien la partie va être pré-arrangé par ses chefs. Hamon s’est donc isolé tout seul sur ce plateau et je crois qu’il l’a fait volontairement. Dans ces conditions, la gauche du PS et les frondeurs ont montré leurs limites ce soir-là. Je le dis sans malice car je suis bien conscient que Benoît Hamon ne les représente pas formellement. La gauche du PS, c’est surtout Emmanuel Maurel. Quant aux « frondeurs », ils vont de Pascal Cherki à Jean Marc Germain en passant par Christian Paul. Des parlementaires sans ces paquets de mandats qui font les vrais seigneurs du PS. Hamon voulait se mettre en position de les représenter tous à la fois dans cette émission. Ambition légitime pour laquelle il n’est pas le plus mal placé. Mais le prix à payer pour occuper cette position est celui de toute ambiguïté assumée : on ne peut en sortir qu’à ses dépens et sans retour. Ce n’était pas le jour visiblement. Il fut donc cotonneux, techno et chaloupant toute la soirée.

A l’inverse, Cécile Duflot avait adopté un autre style plus libre et allant. Elle le pouvait du fait de son choix de rupture avant même le commencement de l’épisode Valls. Dès lors, la présence de Cécile Duflot, du fait de son évolution depuis la sortie du gouvernement jusqu’à aujourd’hui, offrait une opportunité spectaculaire. On pouvait faire constater la convergence non seulement des points de vue mais aussi des références communes à l’écologie politique. Comme elle était à l’aise et la plus performante sur ce plateau, la bonne volonté réciproque pouvait se donner libre cours sans blocage égotique. Certes, convergences n’est pas accord. Mais cette soirée marque une étape incontestable dans le rapprochement avec les Verts. Il est tout à fait évident pour moi qu’elle agissait très consciemment en affichant sa connivence avec moi. Donc, la menace de scission fulminée par Jean Vincent Placé est sans effet sur elle. Sans doute parce que l’intéressé est hors d’état de faire davantage que d’en parler. Comme disent dorénavant les entourages : « ce ne serait pas une scission, juste une démission ».

Mais au total, faute d’avoir respecté son projet, l’émission a surtout vécu en dehors des clous. Car le duo Saint Cricq et Lenglet, loin de vouloir faire exposer la pensée de chacun sur l’alternative, a passé son temps à l’habituel exercice de démolissage en mode « ce que vous proposez, que je résume d’une façon caricaturale, est inepte ». Dans ces conditions les bons moments de télé étaient hors du dérouleur prévu. C’est celui où le futur président de la CGPME, dont Pujadas avait « oublié » de dire qu’il l’était, demandait le droit de faire travailler les apprentis comme des ouvriers « ordinaires » inclus la nuit et les dimanches. Et le sommet de tout fut atteint avec cette député allemande, caricature de « boche » de bande dessinée avec cette phrase d’anthologie où elle déclare : « che n’ai pas bien kompris qu’est-ce que fou foulez faire sinon fou couper les chéfeux entre fous ! ». Du Jacques Villeret dans le rôle d’Apfelstrudel de « Papy fait de la Résistance » ! En moins drôle et même très glacial ! Dès le lendemain, je n’ai plus compté les gens qui m’ont arrêté dans la rue pour me féliciter d’avoir « bien répondu à l’Allemande ». Ce qui m’en apprend beaucoup sur ce que pense notre peuple.

François Lenglet, la dette et moi

La dette publique était l’argument massue, pourtant sans surprise, prévu par monsieur Lenglet pour abattre mon programme. Une fois de plus, il s’est pris les pieds dans le tapis pour n’avoir pas étudié nos arguments, mais seulement la caricature qu’il s’en fait. Du coup, François Lenglet choisit comme technique d’embrouiller le débat au point de le rendre incompréhensible. La dette « depuis quand est-elle illégitime ? De laquelle parlez-vous ? ». Cela revenait à me demander de lui dire quels titres de la dette, de quelle année et pour quel montant étaient visés ! Même une encyclopédie ne peut répondre instantanément à ce genre de colle à deux balles. J’aurais pu dire ce que je voulais, lui non plus n’aurait pu vérifier. C’est le style de François Lenglet : il veut impressionner en se donnant une apparence d’omniscience qu’il est bien loin d’avoir. La confusion qui règne dans ses propres livres, où il défend une chose et son contraire d’un chapitre à l’autre, en atteste. Tout est dans l’apparence : transformer une discussion en une sorte de grand oral de l’ENA. Il débarque donc avec ses graphiques souvent bien bidouillés, dont il n’a informé personne avant et dont il fait semblant que cela représente des évidences que tout le monde devrait connaître. La plupart du temps il est impossible de saisir sur le champ où est la faille du graphique sauf à le connaître d’avance, ce qui m’est arrivé déjà. Ici, il en fut de même une fois de plus. Un de mes commentateurs l’a noté. « Je voudrais apporter une précision, écrit-il,  sur le chiffre donné dans l'émission pour le vote FN chez les ouvriers, qui était de 43%. Par ailleurs, il y avait une erreur sur ce graphique qui a échappé aux fast-checkers, puisque dans cette catégorie, l'abstention s'est montée à 65% des inscrits (données Ipsos-Steria), et non à 54% (moyenne nationale) comme indiqué. Au final, le vote FN a donc concerné 15,05% de l'électorat ouvrier, et même moins, puisque l'Insee estime qu'il y a près de 15% de non-inscrits dans la catégorie. » Une fois de plus, les sondages et les graphes montrent ce qu’ils sont :  un subterfuge du parti médiatique favorable aux Le Pen.

J’ai quand même réussi à dérouler quelques-uns de mes arguments. Mais je suis bien conscient que ce fut dans un tel chaos que c’était assez largement difficile à suivre. Je pense que c’était le but recherché : m’empêcher de décrire ma vision du problème de la relance économique. Non pour des raisons politiques mais parce que François Lenglet ne saurait quoi dire en contre. Et cela pour une raison bien simple : lui-même écrit qu’il faut « euthanasier » les rentiers ! Mais le but de l’émission n’est pas de me « servir les plats » comme ils disent. Il s’agit de montrer que les journalistes sont omniscients et clouent le bec à tout le monde. Peine perdue avec moi, bien sûr. Mais quel regret de ne pouvoir jamais aller au bout d’une démonstration et d’être tout le temps interrompu. J’ai lu dans le Nouvel Obs que je n’étais pas crédible dans mes arguments. Je mets au défi que quelqu’un parvienne à l’être dans de telles conditions. Mais le reste de la démonstration dans le « Nouvel Obs » m’a aussi ouvert les yeux. La soirée était en effet construite comme un vrai passe plat pour la seconde partie et son thème sur la droitisation de la société. Quand nous avons été invités, nous ne savions pas que ce serait la suite de l’émission. On saura à l’avenir en tenir compte. Mais on ne doit pas perdre de vue que cette émission est la dernière émission politique qui subsiste sur la télé de grande audience à une heure de grande audience. On cherchera en vain l’équivalent sur TF1 !

Je veux donc ici, au calme devant mon clavier qui ne me coupe pas la parole toutes les deux secondes, présenter mes arguments dans leur enchaînement. En premier lieu, je vais rappeler ce que disait notre programme « L’humain d’abord » : « Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle. Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen. » Cet audit, c’est-à-dire l’analyse du contenu de la dette a été réalisé par un collectifs d’associations et de personnalités. Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique a rendu le 27 mai 2014 un premier rapport. Il s’est essentiellement intéressé à la dette de l’Etat. Il estime qu’au total 59% de la dette publique actuelle sont « illégitimes ». Cette illégitimité  provient du fait que le montant de la dette résulte des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs payés par l’Etat. Cette part illégitime de la dette atteint 1 077 milliards d’euros soit 53% du PIB. Si l’État n’avait pas réduit ses recettes et choyé les marchés financiers, la dette publique n’aurait représenté en 2012 que 43% du PIB au lieu de 90%.

Voici la démonstration. La hausse de la dette de l’Etat ne peut s’expliquer par la hausse des dépenses de l’Etat car celles-ci ont reculé de 2 points de PIB en 30 ans. Par contre, 488 milliards d’euros de dette proviennent des cadeaux fiscaux consentis aux plus riches et aux actionnaires. La part des recettes de l’Etat dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans. Si l’Etat avait conservé ses recettes au même niveau, la dette publique serait inférieure de 24 points de PIB à ce qu’elle est ! Voilà pour la part d’illégitimité due à la diminution des recettes de l’Etat et de son appauvrissement volontaire. Voyons à présent la part due aux coûts excessif des marchés financiers. En effet, 589 milliards d’euros de dette proviennent des taux d’intérêts excessifs imposés par les marchés financiers. Le collectif a considéré qu’un taux « normal » aurait été de 2% au-dessus de l’inflation (taux d’intérêt réel). Dès lors, les taux pratiqués au-delà ont été « excessifs ». Démonstration à l’inverse : si l’Etat avait emprunté à des taux d’intérêts non excessifs, la dette publique serait inférieure de 29 points de PIB ! Bien sûr, ces taux d’intérêts excessifs ont eu un « effet boule de neige ». Il a fallu emprunter davantage pour rembourser les emprunts « excessivement » taxés quand ils sont arrivés à terme. Et ces nouveaux emprunts se sont fait souvent à des taux eux-mêmes « excessifs » qui ont renforcé l’illégitimité de la somme due. Voilà ce que l’on appelle une dette illégitime. François Lenglet fait le malin : « depuis quand ? ». Comme si c’était une preuve nécessaire de la valeur de l’argument. Imaginez : il aurait fallu avoir à l’esprit l’histoire de chaque emprunt du trésor public à mesure que la dette contractée pour rembourser de la dette s’est accrue. Voilà le genre de savoir que François Lenglet fait semblant d’avoir, quoiqu’il ne puisse l’avoir, et qu’il somme ses interlocuteurs de prouver.  

A présent, voyons ce qu’il en est de la dette française elle-même en 2014. Assez de baratin avec les « générations futures » endettées par nos mauvaises habitudes ! La durée de vie moyenne des titres de dette est de 7 ans et 19 jours. L’honnêteté pour évaluer sérieusement la situation voudrait qu’on rapporte la dette à ce qu’il faudrait payer si on devait la rembourser en fin de course. C’est-à-dire 1 985 milliards d’euros de dette publique totale divisé par 2567 jours : cela fait 282, 24 milliards d’euros par an ! Soit à peine 13 % du Pib annuel ! On est loin des 93,6% agités sans cesse pour affoler le monde ! Car il est stupide de rapporter toute la dette à la valeur d’une seule année de production. Pourquoi le fait-on ? C’est d’autant plus absurde que le remboursement de la dette n’est pas exigible dans ce délai ! Il donc est absurde de comparer un stock pluriannuel à un flux annuel. C’est pourtant ce qui se fait à longueur de catéchismes médiatiques.

Une autre comparaison indispensable est de rapporter la dette aux avoirs du pays ! Combien le pays possède-t-il ? C’est important pour savoir s’il a « les reins » solide face à la somme qu’il emprunte. Voyons les chiffres. Les avoirs de la France s’élèvent à 35 000 milliards de « patrimoine économique ». Cette somme contient deux composantes. D’une part 13 900 milliards d'actifs non financiers c’est-à-dire des immeubles, des logements, des machines et ainsi de suite. Et d’autre part le pays possède 21 000 milliards d'actifs financiers. Au total, la dette ne représente donc que 5,6% des avoirs de notre pays. C’est-à-dire rien. Ou presque !

On me met régulièrement au défi à propos de l’annulation de la dette. Jean marc Ayrault lui-même s’était indigné : « Mélenchon propose de ne pas rembourser la dette, ce n’est pas sérieux ! » Outre que je n’ai jamais dit les choses de cette façon, je veux bien regarder de plus près cette hypothèse de travail très intéressante. Ce ne serait pas une première dans l’Histoire. Nos chers amis allemands le savent bien. Annuler la dette publique, l’Allemagne l’a fait ! Pour mémoire, ce fut le 27 Février 1953 ! La Conférence de Londres, réunie pour tirer d’affaire l’Allemagne vaincue et détruite, décida l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! L’accord a été signé par la RFA et 22 pays créanciers. Et parmi les 22 créanciers généreux, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce ! On ne peut pas dire que la reconnaissance étouffe les Allemands. Pourtant, l’addition était salée. La dette allemande d’avant-guerre a été réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. Et celle d’après-guerre de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Valeur de l’époque. Faites les multiplications pour trouver ce que ces montants veulent dire à présent ! Quand à l’ardoise des dégâts allemands, on l’a remise aux peuples qui ont reconstruits leur pays ! En lisant ces arguments vous constatez quelle extrême retenue fut la mienne face à l’odieuse député de la droite allemande qui nous parlait si mal sur ce plateau de télévision ! 

Qu’en est-il aujourd’hui de la dette de pays étranglés par les méthodes comptables de  l’Europe Allemande ? Le cas d’école est celui de la dette grecque. Selon les calculs du FMI cités par Le Figaro, le bilan est ridicule. Le montant de la dette grecque, début 2010, avant les plans d'austérité qui devait « sauver » le pays, était de 298 milliards. Après six ans d’austérité, le plan de sauvetage s’est élevé à 350 milliards, entre remise de dette, rééchelonnement et nouveaux crédits. 110 milliards de 1er plan de sauvetage de 2010, 140 milliards de nouveau plan 2012 en cours d'application, 100 milliards de dettes annulées par les banques. Je reviens dans un instant sur ces « annulations ». Restons-en aux comptes globaux. On connaît la solution proposée par le Front de Gauche : que la BCE prête directement à la Grèce pour éponger sa dette. Si on l’avait fait au début, on aurait donc déjà économisé 42 milliards ! Et la Grèce n’aurait pas été martyrisée comme l’a été et comme elle l’est chaque jour sous l’administration allemande de la troïka présente à Athènes. Et maintenant, apprenez ceci que beaucoup d’entre vous ignorent. Quand une banque achète des titres de dette elle ne les range pas dans son coffre. Elle les revend ou les intègre dans des fonds de placement. Les titres de dettes grecs ont été revendus jusqu’à 25 % seulement de leur valeur faciale. La valeur faciale, c’est celle qui est marquée sur le titre. Un titre de dette de cent euros a donc pu être vendu jusqu’à 25 euros seulement à mesure qu’il circulait de main en main. En cous de cycle, une banque a pu racheter 25 euros un titre et le revendre à la banque centrale européenne qui lui achetait 30 ou 50. A chaque tour de piste du même titre, les banques se sont gavées. Et maintenant, ces titres sont dans le bilan de la Banque centrale européenne. Laquelle encaisse les intérêts et réclame le remboursement à la valeur faciale, acheté 25 et exigé à 100, comme un vulgaire fonds vautour.

Cette comédie se vérifie pour chacun des plans de sauvetage décidés depuis 2010, pour l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. 1 100 milliards d'euros ont été dépensés sur ce mode ubuesque soit l'équivalent d’une année de production de l'Espagne ! Et pendant ce temps, pendant que les peuples étaient saignés, les rentiers en toute impunité pouvaient continuer à sortir leurs capitaux du circuit économique national. Entre juin 2011 et juin 2012 en Italie, 235 milliards se sont enfuis, soit 15 % du PIB et, en Espagne, 296 sont sortis sans laisser d’adresse, soit 27 % de la production annuelle du pays ! C’est tout ça que je voulais mettre sur la table dans la discussion sur la dette. Mais les façons médiatiques rendent ça impossibles. Et tout cela pour poser toujours les mêmes questions, réciter toujours les mêmes couplets, couper la parole et commenter des graphiques pipeautés. 

M6R.FR : lancement du réseau citoyen «Nous le Peuple»

Le Mouvement pour la 6e République a trois mois. Plus de 70 000 signataires sont enregistrés à ce jour. Une petite équipe bénévole et jeune l’anime pour l’instant, c’est a dire veille a son développement, lis les commentaires, assume toutes les tâches techniques et organise la participation de ceux qui veulent apporter une aide concrète. Comme chacun l’a compris au fil de mes interventions sur le sujet ici sur ce blog, ce mouvement est une expérimentation en matière d’auto-organisation. Peu d’observateurs semblent s’en soucier. Honnêtement, je ne m’en plains pas. J’avais annoncé que pour chaque sorte de questions qui se pose, on trouverait une réponse complète et efficace grâce aux outils de l’internet. Ici, nous passons à l’acte. Une agora numérique, baptisée « Nous le Peuple », va s’ouvrir mercredi 10 décembre à partir de 10h30. Il s’agit d’une expérience inédite puisqu’elle permet l’implication constante et directe des citoyens dans les débats et les décisions, en temps réel. Surtout elle rend possible l’auto-organisation du débat lui-même.

«Nous le Peuple» est une plateforme participative construite de manière horizontale et transparente. Elle est construite par les membres du mouvement lui-même. Ce sont en effet des développeurs volontaires qui ont proposé leur aide via le site m6r.fr. Ils ont travaillé en coordination pour créer cet outil et le mettre au service de tous. En conformité avec les principes politiques du mouvement, le logiciel utilisé est un logiciel libre et gratuit, accessible à tous. Nous ne dépendons donc d’aucune source captive.

Bien sûr, chacun pourra participer aux débats. Mais ce n’est pas tout. Chacun pourra aussi proposer des sujets de débat ! Et même soumettre des propositions au vote. On votera pour choisir les sujets de discussion. Et on votera aussi à partir de chaque débat sur les choix à effectuer. Les votes apparaîtront en temps réel au fur et à mesure de la participation de chacun.

Les signataires pourront aussi proposer des actions à mener, des projets à financer : un rassemblement, une campagne thématique, de l’achat de matériel par exemple. Ce qui sera jugé pertinents par les votes de tous apparaîtront en « une » du site. Chacun alors pourra participer à leur financement, proposer de l’aide. Ainsi trouvons-nous une mise en pratique permettant au mouvement de s’auto-organiser de manière horizontale. Je ne sais pas quelle audience ces méthodes vont trouver. Selon moi, ce sont les pratiques de l’avenir. Mais peut-être les esprits n’y sont-ils pas prêts. Nous verrons.

Mon objectif est qu’à terme rapproché, disons le début de l’année prochaine, la machine à organiser les rencontres locales soit disponible. En effet, on me demande souvent de transmettre les fichiers de signatures ici ou là pour organiser des réunions. Cette remise serait illégale. Par contre, on connaît déjà des plateformes de rencontres. On peut donc reproduire l’esprit et la méthode pour se mettre en relation de manière directe avec les autres inscrits proches géographiquement. Le M6R se construit en avançant. Il s'agit d'un processus. Nous créons ensemble un mouvement nouveau par sa nature et son fonctionnement. Si parfois cela tâtonne, c'est que nous sommes collectivement sur la bonne voie, celle du renouveau.


154 commentaires à “Stopper la reculade au point Macron”
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  1. Benjamin Hué dit :

    @jorie
    Hélas non, on ne peut faire "propre", c'est un mythe. Toute activité économique pollue, du labour au nucléaire. Déjà le plomb dans l'Antiquité romaine, et pourtant, dieu sait si l'économie romaine n'avait pas les dimensions de notre système industriel actuel. Découvrir un écosystème signifie trop souvent détruire, que ce soit sous un régime capitaliste ou socialiste. Déjà les Japonais imaginent des cités sous-marines. Vous-même parlez des hydroliennes mais connaissez-vous leur impact dramatique sur la faune marine ? Un exemple parmi tant d'autres. Surtout, cette "règle verte" prétend résoudre la quadrature du cercle productiviste : respecter la nature tout en ne renonçant pas au prométhéisme marxiste. Votre doctrine politique me semble n'être qu'un dérivé de l'économisme libéral. Le maintien de l'intégrité écologique des mangroves, des récifs coralliens ou des abysses (vos 90%) demeurent incompatibles avec votre utopie d'exploitation vertueuse. Autre exemple. Vous ne répondez-pas à cette question. Comment loger et nourrir la population attirée par ce nouvel eldorado économique ? Déjà que nos eaux territoriales ne contentent plus nos...

  2. lilou 45 dit :

    Dans l'émission des paroles et des actes l'attitude de Jean-Luc face au petit patron, mais gros réactionnaire, a été parfaite. Rappelant à ce paltoquet qu'à 16 ans ce sont encore des enfants et qu'il n'est pas question de les faire travailler comme des adultes. Ce prétentieux donneur de leçons a sans doute oublié que ses semblables ont envoyé des enfants de 5 ans travailler dans les mines, et que se sont des gens comme nous qui les avons fait sortir, et pour cela ils se sont fait tirer dessus par la troupe.
    Vive la VIème.

  3. Alain RONTEIX dit :

    Bonjour à tous,
    Je viens d'écrire un billet satirique sur le forum citoyen Agoravox sur ce sujet. Je me pose réellement la question de savoir si Macron est réellement abruti au point de croire qu'ouvrir des magasins, qui le sont souvent déjà, le Dimanche, va sauver l'économie du pays. A mon avis, ce type veut se faire mousser par tous les moyens, un peu genre Sarkozy, afin de justifier sa présence à son poste. Histoire de continuer à avoir des beaux costards et des dents blanches.

  4. Nicolas.B dit :

    @101 benjamin Hué
    Alors laissons faire, ne prenons pas la responsabilité de gérer notre espace maritimes, d'autres le ferons à notre place, comme c'est le cas en Guyanne avec un état qui laisse faire la prospection pétrolière. Les hydroliènnes peuvent être aussi prévu avec des habitats pour abriter et développer les espèces aquatiques, sacraliser ces espaces sans discernement est une abérration. Les aménagements doivent répondre à la règle verte, l'abandon des énergies carbonnées indispensables. Pour cela il faut une marine nationale capable de contrôler ce territoire. Quand au surpeuplement il y a encore de la place, et cela se fera progressivement avec une aide au développements similaires avec les autres pays. C'est un tout on ne peut pas lancer des anathèmes avec une vision rabougrie de la problématique c'est trop facile et destructeur. Autre entreprise de démolition France 2 avec le sieur sicard et son rire en coin à chaque question malveillante, croyant mettre en défaut Jean luc Mélenchon. Les chiens sont lachés, un beau nonos à la clé sur France 2 certainement, et dire que l'on paye ça avec la redevance. Vite la VIe !

  5. thery dit :

    Bonjour Jean-Luc
    Après avoir suivi les débats sur la 2, comme d'hab quand vous répondez a Lenglet, qui est de plus en plus détestable, qui pose des questions dont il se fout complétement des réponses, ayant pour seul but de pourrir l’échange avec vous et essayer de déstabiliser, d'ailleurs a ce sujet dans presque toutes les stations ou vous êtes invité je suis ulcéré par la façon dont il vous aborde et comment ils se comportent, alors qu'avec certains autres politiques le ton est différent, avenant, obséquieux, mielleux même, évidemment les ordres d'en haut (propriétaires des stations) ne sont pas les mêmes selon que c'est Sarko, Hollande, Bayrou, ou Mélenchon ! Il est évident que vous êtes dérangeant pour ne pas dire plus. On ne lâche rien. 6ème république. Merci pour ce que vous faite avec tous les camarades ! Quand aux échanges avec la députée allemande, seul compte dans sa tête les dividendes des fonds de pensions pour leurs retraités, voila pourquoi elle est comme Merkel. Elles en sont a donner des ordres. Ça marche avec Sarko et Hollande pas avec nous!

  6. Sophie Clerc dit :

    De l'utilité d'affronter sans se décourager les têtes à claques provocatrices de service, ce Sicard qui retient son souffle pour ne pas rater le moment favorable de semer. Son sourire quand il croit avoir réussi, son rictus quand le pétard a fait pfuit. Ce type n'a qu'un seul but, parvenir à énerver J-L Mélenchon. Son seul et unique objectif. Quelle prime encaisse-t-il s'il parvient à faire bouillir et monter le lait ? En fait, Sicard procure à J-L Mélenchon un drill anti-provocation de première classe, un terrain d'exercice à la dure, à J-L Mélenchon qui résiste de mieux en mieux à la tentation. La tentation d'écraser cette punaise-là à grand bruit avec beaucoup de mousse, comme nous le ferions tous sans hésiter. A part ça, l'utilité réside bien entendu dans la tribune pour redonner envie aux abstentionnistes d'agir contre l'ignominie de ce qui se passe. Accepter régulièrement de subir ces épreuves sordides revêt donc une double utilité, le drill qui fortifie et la tribune. Très cher payé, mais superbement efficace dans la durée. La gauche se retrouve peu à peu. Réalise peu à peu qu'elle existe encore. Il y faut énormément de patience, mais le but apparaît désormais à...

  7. Sentis dit :

    Mon cher jean-luc,
    Pour éviter de balancer une brique dans ma télé, lorsque tous ces pseudo journaleux font front commun pour vous démolir en direct, il y a bien longtemps que je ne suis plus toutes ces messes télévisuelles, car après un premier infarctus, mon coeur ne supporterait plus l'épreuve. Aussi, je suis toujours ravi de lire toutes vos analyses relatives à ces évênements que j'ai volontairement zappés. Je reste convaincu que pour comprendre vos arguments, il faut soigner ses fréquentations télévisuelles et éviter les "questions pour un champion", "n'oubliez pas les paroles", etc. Décidément, il y en a trop. Je suis un inconditionnel de vos idées, c'est ma thérapie et à ce titre je vous en remercie une nouvelle fois.
    Bon courage.

  8. L'ariégeois dit :

    Bonjour,
    Non au travail du dimanche, reculade sociale s'il en est, et tous les jours qui passent nous en apprennent de nouvelles. Le gouvernement Hollande, Valls, Macron est là pour ça. Arrêtons surtout d'appeler tout ça gouvernement de gauche. Il n'y a pas un seul socialiste là-dedans, simplement des ministres qui ont une carte du PS dans la poche, et encore. Je ne votais plus socialiste depuis 1984, j'ai voté Hollande par défaut en 2012 et pas prêt redonner mon suffrage à un socialiste, même sous la menace frontiste. Benoît Hamon est un rêveur, il veut rassembler la gauche, qu'il en exclu donc cette bande d'usurpateurs qui pullule dans son parti.
    France-Inter radio de service public ? Ah bon ? Jusqu'à preuve du contraire, c'est la radio au service du système. France culture est dans le même registre concernant l'info. Ecoutez le journal de 12h30. Invité du journal le lundi, un UMP, le mardi un PS, le mercredi un UMP, le jeudi un PS, et le vendredi devinez ? Vive le pluralisme à Radio France.

  9. Siamy dit :

    Ce Sicard a fumé la moquette, ou bien attendrait-il une promotion ? Difficile d'imaginer plus grotesque caricature de journaleux. Je dirais même record battu !

  10. Benjamin Hué dit :

    [...]

    [Edit webmestre : Suivez le conseil avisé du commentaire qui vous suit.]

  11. Franck dit :

    @Benjamin Hué
    Je ne comprends pas votre insistance à agiter l'épouvantail du productivisme alors qu'il est clairement signifié que l'entrée en mer doit se faire détachée de cette notion. Il est clair qu'il faut imaginer une autre approche. Quel beau défi pour le génie humain, ne pensez-vous pas ? Cela-dit, je pense qu'on peut justement en débattre sur le site m6r.fr, plateforme dédiée pour élaborer et débattre sur ce type de sujet. C'est fait pour ça. Profitons-en. Si ça vous tient à cœur, ouvrez un thème de discussion et on en parle concrètement pour qu'il en sorte quelque chose.

  12. Le Dule 39 dit :

    A propos du travail le dimanche, je viens de lire un article paru sur "alternatives économiques" qui dit en sous-titre: "En Italie, l'ouverture le dimanche, c'est traduite, selon les syndicats italiens, par 60 000 points de vente fermés et 90.000 emplois perdu". Car, bien sur, on met en avant les emplois éventuellement créés, mais on omet de parler des emplois immanquablement détruits chez les "petits" qui ne pourront pas physiquement (et accessoirement humainement) travailler 7 jours sur 7 pendant 12 semaines, et vont couler. Dans les débats je n'entend personne parler de cet aspect ?

  13. JeanLouis dit :

    Il n'est même pas nécessaire de faire référence à l'Italie. A Marseille dans les rues piétonnes du centre ville, près du vieux port, ça a été essayé et la plupart des commerces ont stoppés l'expérience. Donc peut-être à part peut être les zones touristiques parisiennes, ça ne marche pas. Le dimanche, les marseillais préfèrent la mer, les calanques, le ski l'hiver, l'OM, etc. Sans parler de tous les autres inconvénients et du glissement de la société vers le tout commerce.

  14. JP77 dit :

    Salut à tous.
    Et l’insidieuse incitation à différer les achats le dimanche ? Exemple, Castorama faisait 15 € de bons d'achat par tranche de 100 € le mardi. Depuis que le travail le dimanche est de nouveau remis dans l'actualité (coïncidence) ces bons d'achat ne sont plus remis que pour les achats le dimanche, sauf à l'occasion de quelques rares évènements.

  15. Holos dit :

    L'analyse de la dette de J.L.Mélenchon est saisissante de vérité mais ne sera jamais comprise de la grande masse. Entre ceux qui croient avoir la science révélée en prescrivant à la collectivité et à l'Etat leurs comportements de bons pères et ceux qui croient bouche bée à tout ce qu'on répète dans les médias comme des perroquets, pour être politiquement correct, il ne reste pas beaucoup de monde pour penser juste. Si toutes les bêtes qu'on mène à l'abattoir comprenaient leur sort, l'humanité serait végétarienne depuis longtemps.

  16. cheul dit :

    Il y en a vraiment marre. La France se droitise, c'est la grande reculade. Je soutiens fortement Mr Mélenchon et la 6 république.

  17. richard30 dit :

    @ Holos, post 115
    Précisément, le moment est venu d'organiser un audit citoyen de la dette. En effet, personne n'est informé sur cette dette, instrument de destruction massive, dans les mains des décideurs actuels. De plus, cette dette est nommée "souveraine" par les décideurs de Bruxelles. La souveraineté appartenant aux citoyens, il est donc indispensable puisque c'est leur dette que les citoyens en soient informés, c'est la rêgle la plus élémentaire de l'Equité et de la Démocratie. Par conséquent, il est indispensable de connaître précisément ce que contient cette dette et d'où elle vient.

  18. Joel Guibert dit :

    Mais enfin, Jean Luc, tu ne comprends rien à la macron-économie, celle qui trouve naissance dans les années 70 avec les Chicago boys de Milton Friedman, mise en application dès les années 73 au Chili, et quelques autres pays d'Amérique latine comme l'Argentine qui ne s'en est toujours pas relevée. Tu oses dénier à quelques criquets voraces le droit de détruire tout ce que les luttes sociales ont permis de gagner sur l'obscurantisme, le totalitarisme, et tous les ismes les plus pesants qu'il a été donné de connaître dans l'histoire ! Courage camarades, lorsqu'ils n'auront plus rien à piller, ni aéroports, ni réseaux de distribution, ni poches de gaz, alors, alors...
    En espérant que cette fois, une nouvelle classe montante, une autre bourgeoisie technocratique, ne détourne pas à son profit la révolution des pauvres qui s'annonce inévitable.

  19. François 75003 dit :

    L'analyse de la dette, commençant par celle de l'Etat qui en supporte l'essentiel, est très intéressante. Oui, il faut le dire, l'Etat a constamment rogné et de plus en plus sur les crédits alloués à ses propres missions, éducation... Dont la part dans le PIB n'a cessé de baisser, et pourtant sa dette a explosé, car ses recettes ont été très fortement amputées par des réformes fiscales et des exonérations de charges sociales, principalement à destination des entreprises. Mais il faut ajouter aussi, dans une perspective globale, que cette diminution des recettes de l'Etat a pris la forme de transferts de ressources de l'Etat aux organismes de sécurité sociale et aux collectivités locales, pour compenser les manques à gagner induits par ces réformes, puisque celles ci ont davantage concerné la fiscalite locale (taxe professionnelle) que la fiscalité de l'Etat. le montant de des transferts de ressources n'a cessé d'augmenter au fil des réformes jusqu'à représenter aujourd'hui 35 milliards d'euros annuels pour les collectivites (y compris les compensations de réformes fiscales en faveur des ménages) et environ autant pour les organismes de...

  20. Sergio dit :

    Comme Maryse (48) j'ai été très agréablement surpris par les interventions de Cécile Duflot. Je crois qu'effectivement des représentants EELV comme cette responsable ont leur place dans un Front élargi et dans le M6R. Sa mise au point lors de l'échange final avec une députée de droite allemande était remarquable. Cette dernière ne représente pas l'Allemagne mais la CDU, droite libérale allemande. L'Allemagne a bien bénéficié des contributions financières des Français lors de la réunification, qu'elle ne l'oublie pas aujourd'hui. Evidemment l'analyse de ce que le FMI et l'OCDE, relayés par 99 % des médias et 90 % des politiciens et élus français, libéraux (soc-lib inclus bien sûr) appellent la dette, analyse exposée par Jean-Luc, a été magistrale.
    Un rassemblement de la gauche n'a plus de sens en 2014, mais la constitution d'un front populaire, écologiste de rénovation de la Constitution présidentialiste, en a un énorme. Cela a été démontré ce soir-là. Malgré toutes les boules puantes et coups tordus de France 2.

  21. Louis31 dit :

    @Alain RONTEIX
    « Je me pose réellement la question de savoir si Macron est réellement abruti au point de croire qu'ouvrir des magasins … »

    Non, Alain, Macron ni Hollande d’ailleurs ne sont pas des abrutis et ils savent très bien ce qu’ils font. Que cette loi n’apportera rien aux grandes surfaces et que sûrement elle détruira des emplois ailleurs. Mais ils n’ont qu’une idée en tête avec le Medef, casser le droit du travail et en finir avec les « avantages sociaux » puisque c’est comme ça qu’ils parlent. Ne croyez surtout pas que c’est fait en dépit du bon sens, ils travaillent avec méthode tout est passé au crible, on commence avec des lois qui font croire que ça va améliorer la vie de certains. Mais dans leurs « têtes de pourris » comme dirait JL, c’est comme une grande braderie. Tout doit disparaître.

  22. bruno dit :

    Bonjour à tous,
    Les matins et les soirs je n'en peux plus de cette litanie d'informations idiotes et vides, toutes ces chaînes qui répètent la même chose au même moment, quelle belle unité, ça fait envie vraiment ! Et de plus en plus, la référence sur France inter, c'est ?... Le Figaro bien sur, le seul journal de confiance fournisseur d'une vraie info comme on l'aime et Sarko par ici et Jupé par là. On en sait des choses, et des non-lieu en pluie fine tout azimuts. Bel exemple de justice pour les pauvres. Courage, a bientôt.

  23. Liposuccion dit :

    Merci pour toutes ces explications sur la dette.

  24. Yannick JAGLIN dit :

    Militant CFDT autrefois (abandonné à la fin de l'ère Maire lors de sa chasse aux moutons noirs? pour revenir à la cégète), je me suis battu avec ce syndicat autrefois pour empêcher des supermarchés d'ouvrir le dimanche et les jours fériés. Ce même syndicat, aujourd'hui, selon liaisons sociales, approuve les propositions Macron. Je crains une épidémie de schizophrénie à court terme dans cette organisation qui n'a plus de syndical que le nom. Je pense important de se focaliser la lutte sur cette volonté d'ouvrir plus largement le commerce le dimanche. Un sondage (mais quelle était la question et qui a été interrogé ?) indique une majorité de Français pour cette ouverture (à condition que ce ne soit pas eux) peut être l'occasion de rappeler que certains services sont couverts le dimanche et les jours fériés : hôpitaux, justice, police, transports publics (donc, fonction publique tant décriée) et bien d'autres dans le domaine commercial (boulangeries) ou d'autres imposées par le législateur (pharmacies par exemple).

  25. Elisabeth_29 dit :

    Allemagne, un article qui vient en appui au tweet tant décrié de Jean-Luc Mélenchon.

  26. paquet dit :

    Cher Jean-luc,
    Certes des points de convergence peuvent exister entre C. Duflot, B. Hamon et toi, mais est-ce que cela suffit pour fabriquer une alternative crédible ? C'est uniquement de la poudre aux yeux pour pouvoir ratisser plus large avec un spectre élargi. Jamais! oh grand jamais, ils ne quitteront leurs partis dans lequel ils sont bien au chaud et qui leur assure leurs revenus. Idem pour les pseudo frondeurs qui sont des girouettes à gémétrie variable, qui s'arrêtent à la case abstention.
    En même temps que le M6r (qui veut bien dire mouvement et pas seulement Mélenchon) certes trés important, il faut aussi mouiller le maillot pour les prochaines élections cantonales pour s'opposer aux fachos sans donner dans le suivisme proposé par les camarades socialistes qui s'assoient allègrement sur le non-cumul des mandats (les intercos qui pour certaines, ont plus de pouvoir que les maires) ne comptent pas et pour le non-cumul de la même fonction dans la durée.
    Du peps, on va y arriver (mais pas le dimanche), no pasaran ! Lao Tseu aurait pu dire "ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace".

  27. séguélas philippe dit :

    Merci camarade pour tu ce que tu fais pour l'humanité, alors que l'obscurantisme orchestré par les très très riches, dupent ou volent tous les citoyens. Ils font cela avec élégance et nous font passer pour des révolutionnaires, alors qu'ils pillent les richesses, minières ou environnementales de certains peuples. Nous sommes seuls à vouloir éviter une paupérisation de la majorité des êtres humains au lieu d'établir un système de caste de privilégiés. Nous nous battons pourra sauvegarde de notre planète et l'éducation de nos enfants, ce qui est la seule définition de la liberté !

  28. rougette dit :

    "J'aimerais comprendre pourquoi le FdG et d'autres a gauche ne profitent pas du rejet du PS ?"

    L'association de certains avec le PS pendant les cantonales à brouillé le message politique de rupture du gouvernement. Comme par exemple l'affaire du logo FdG sur les affiches du PS. Les ouvriers, n'y comprenant plus rien sont tous partis voter FN plutôt que nous. Il n'y a pas à réfléchir plus loin.

  29. naif dit :

    @rougette
    "L'association de certains avec le PS pendant les municipales à brouillé le message politique de rupture du gouvernement"

    Malheureusement cette explication est insuffisante. Il suffit d'écouter le débat JL Mélenchon et E.Zemmour ce soir pour comprendre que les thèmes qui font l'actualité sont polarisés sur l'Islam, l'immigration musulmane, l'insécurité associée, les valeurs chrétiennes et sociétales comme le mariage pour tous et enfin l'Euro. Tous ces thèmes tournent en boucle et mettent au centre l'argumentaire FN. Si vous ajouter la ribambelle de faits divers bien orientés et choisis que l'on nous sert tous les jours sciemment dans tous nos médias nationaux et locaux, vous aurez une grande partie de la réponse. Quant à la dette, on nous dit qu'il faut la payer, point barre, on n'en discute pas. Les paradis fiscaux niet, on n'y peux rien. Les profits, salaires et retraites fabuleux de nos grands patrons ce ne sont pas des privilèges, circulez ! etc.

  30. Sophie Clerc dit :

    Etonnante à maints égards l'émission RTL de ce soir qui opposait Mélenchon et Zemmour ! Comme une loupe sur la situation actuelle, comme une loupe sur l'action de l'un et l'autre,et ces extraordinaires interruptions publicitaires pour nous inciter à acheter, toujours plus, toujours davantage, pour toujours moins d'argent, des automabiles pour rien, du foie gras en masse ! L'action de Zemmour à la solde de l'extrême-droite qui brouille le jeu, et l'action de Mélenchon qui remet les choses en place à mesure. Car pour jouer, c'est-à-dire agir et vivre, le joueur, c'est-à-dire la personne, doit savoir où il se trouve dans le jeu, et où se trouvent les autres. Privez-les de ces données-là, et il n'y a plus de jeu, il y a désorientation complète. Désorientées, les gens sont taillables et corvéables à merci. C'est ce que recherche un Zemmour avec sa clique, c'est ce que répare J-L Mélenchon à mesure, qui remet les pendules à l'heure et les principes bien clairement sur la table. Toujours à nouveau-laïcité, liberté-égalité-fraternité, le traité pourri, les rapports de force réels en Europe. De cette répétition systématique des coordonnées réelles des joueurs viendra le...

  31. Bernard dit :

    Bravo à Jean-Luc Mélenchon d'avoir remis Merkel à sa place. Les media relais du néo-libéralisme s'indignent (ce soir encore Yves Calvi dans "C dans l'air" sur France 5. Yves Calvi dont le comportement grossier à longueur d'émission télévisée n'est pourtant plus à démontrer) de la soi-disant "grossièreté" de Jean-Luc Mélenchon envers Merkel, mais ne semblent pas le moins du monde choqués par la façon odieuse dont la députée allemande s'était comportée quelques jours plus tôt lors de l'émission "Des paroles et des actes".

  32. sergio dit :

    @ rougette
    Je suis tout à fait d'accord avec @naïf (129) pour trouver votre explication du vote FN très très insuffisante. D'une part on a pu parler de lepénisation des médias et des campagnes électorales depuis quelques années quand les 3/4 des gros titres, premières pages, dossiers, double-pages, couvertures, interviews, sondages, commentaires, reportages et interviews étaient consacrés au FN et à Marine Le Pen, quand les médias ne reprenaient pas carrément le point de vue et les thèmes FN des problèmes dans leur discours. Quand l'espace médiatique ne parle que du FN à côté des partis institutionnels, et que le FdG et le PG sont censurés, la réflexion est sérieusement empêchée. Ensuite, @rougette oublie que plus de 55 % des inscrits ne votent plus, quand ce n'est pas 60 %. Ceux-là ne votent pas FN mais rejettent la Ve République et le cirque lib et soc-lib. Enfin, l'analyse politique du PG et de M6r demande des efforts, de l'abstraction, un raisonnement assez complexe et du temps, alors que l'idéologie FN n'est qu'émotionnelle et primitive ou archaïque. Effectivement sinon des magouilles d'élus locaux du PCF avec des élus PS n'ont rien arrangé.

  33. marj dit :

    @Sophie Clerc
    Bien sur que l'objectif de l'extrême droite est de brouiller le jeu politique pour raffler la mise, historiquement, elle a toujours agi ainsi pour prendre le pouvoir...et les médias sont là pour l'aider. Zemmour est partout, rien qu'hier, je l'ai entendu à la radio et à la télé et ça n'est pas le seul rabatteur de l'extrême droite à s'épancher dans les médias. Bon, les médias, il suffit de voir à qui ils appartiennent pour comprendre que cette omniprésence n'est pas anodine. Cette situation n'est pas franco française mais européenne car la faillite du système économique est européenne (pour ne pas dire mondiale) et l'enjeu est bien: qui va en profiter ? Et là, on peut observer que tout est fait pour que le nationalisme prenne le pas sur la transformation sociale. Malheureusement, seuls ceux qui ont un peu de culture politique et historique arrivent à comprendre la partie qui se joue actuellement. Par leur constance à se coucher devant l'europe de Merckel et les marchés financiers, les socialistes français (et les autres) valident l'option de l'impuissance de l'état et par la même occasion, celle du repli sur soi et de l'autorité.

  34. Courrierlecteur dit :

    Débat Jean-Luc Mélenchon - Eric Zemmour. Sur le plan de la retransmission sonore, flagrants problèmes à l'écoute (pour une oreille exercée). La voix de Jean-Luc très en dessous de celle de Zemmour manquait de présence (d'un point de vue technique) par rapport à celui-ci. La cause (j'imagine perfide parce qu'elle ne peut échapper à un professionnel du son ou de l'audiovisuel) est la position inéquitable des micros de chacun des interlocuteurs. Zemmour parlait près de son micro, Jean-Luc en était très éloigné, puisque son micro était au milieu de la table. D'un point de vue "psycho-acoustique", le fait de parler très près d'un micro, même et surtout à voix basse, accentue la présence de celui qui utilise cet effet par rapport à un interlocuteur qui semble éloigné, lointain, même si ce dernier parle fort. Fort heureusement, quand il s'est exprimé, Jean-Luc a réagit pour faire cesser les murmures d'acquiescement ou de désapprobation de Zemmour qui usurpait ainsi une position de commentateur et de débatteur en même temps. Le déséquilibre des voix est si flagrant que je soupçonne aussi, en plus de cela, une différence de réglage de puissance de rediffusion des voix et même un ajout de réverbération sur la...

  35. Michel Matain dit :

    @128 rougette
    ...Les ouvriers, n'y comprenant plus rien sont tous partis voter FN plutôt que nous.

    Mais bien sur c'est ça l'explication du vote Le Pen, les ouvriers sont tellement idiots qu'un logo FdG mal placé à Paris suffit à les faire voter FN dans toute la France ! Ca me parait juste un peu léger comme explication de la montée de l'extrème-droite en France et en Europe. Et avec un petit arrière fond un peu méprisant sur les ouvriers.

  36. Nicolas.B dit :

    Zemmour me fait penser à ces premiers de la classe insupportables, imbus de leur personne, et se croyant au dessus de la mêlée. Son discours archaïque et à l'image du personnage que les médias nous vendent, dangereux et inutile humainement. Vivement qu'il dégage avec la cinquième pour respirer un autre Ere. Sa promotion même dans les livres cadeaux pour noël ne me rassure pas. Il faudrait ne plus accepter la règle du jeu des médias, trop de coupures, trop de phrases pour interrompre le débat explicatif, cela fatigue l'écoute, alors j'imagine ceux qui essaye de comprendre si par chance ils écoute l'émission. En tout cas Zemmour avait préparer des piques foireuses, cette élu finalement PS, le vote de 92, c'est un homme du passé, dépassé, et tellement minable. Pour justifier son raisonnement il fonctionne comme Sarko, avec des syllogismes (j'ai cherché dans le dico) dont le choix laisse à désirer. Quand au commentateur pas du niveau de Sicard, faudrait créer un Nonos d'or pour le meilleur chien de garde, et un autre prix pour le meilleur économiste libéral, il y a déjà le Nobel, c'est vrai. Vive la VIe et bon dimanche à ceux qui peuvent encore en profiter

  37. mathias95 dit :

    @courrier du lecteur
    Effectivement la voix de JL manquait de présence du point de vue technique. Cela fait parti de l'arsenal technique mis en place pour le rendre inaudible, diminuer la portée de ses arguments. Le débat organisé par les pieds nickelés de France 2 en est un exemple criant avec en plus l'homme au pupitre qui changeait constamment les plans pour accentuer l'effet. JL et ses conseillers en communications, s'ils existent, doivent fixer la règle du jeu avant les débats. La communication non verbale, c'est paraît-il plus de 50% du message, alors les nouveaux chiens de garde ne s'en privent pas, en usent et en abusent. A un contre tous, il arrive néanmoins à faire passer ses messages, c'est tout à son honneur, on ne tue pas la vérité. Quant à ces organisateurs de traquenards, nous les méprisons, espérons qu'un jour ils devront rendre des comptes à ce peuple.

  38. Marie 31 dit :

    @Courrierlecteur
    Merci pour cet éclairage technique sur la transmission sonore. Pour appuyer vos dires, j'ai effectivement été frappée par ce contraste des voix, sans bien me l'expliquer sur le moment. Autant la voix de Jean-Luc était désagréable à entendre, autant la voix de Zemmour était d'une "volupté" impressionnante. J'étais d'autant plus surprise que, pour l'avoir déjà écouté, je ne l'avais jamais perçu de cette manière. Vos explications correspondent tout à fait à ce que j'ai entendu. Je précise que j'ai écouté le débat sur la Radio de Gauche, donc sans image.

  39. pichenette dit :

    @Illumination
    J'ai la réponse à la doucereuse question posée par Dame Saint Cricq (3 mais pourquoi vous faites un score si bas (alors que)), et bien c'est parce que les propos d'une autre dame, celle aux dents blanches affutées aux mensonges et à la haine des immigrés (en position de faiblesse), que cette dame et sa clique ont des discours simplistes, très simplistes, bouc émissaire désigné, et ainsi compréhensifs par les interviewers. Je l'ai compris en voyant l'hébétude tragique du visage lissé de M Lenglet devant les explications de M Mélenchon. Toujours le même mépris de l'auditeur, du citoyen qui ne doit être que consommateur, que avaleur de couleuvre, non non, nous ne sommes pas des moutons que la finance entend en silence sacrifier sur l'autel de l'ignorance. Combat gagné contre Z, comme zut à toutes ces pubs qui tuent l'intelligence, le vivant pour des soit-disantes innovations tueuses. Que vive l'écologie sérieuse, contre le libéralisme déjanté et le fascisme masqué.

  40. naif dit :

    Le débat JL Mélenchon - E. Zemmour est d'une meilleure qualité en vidéo qu'à la radio. Plus facile à suivre et beaucoup plus audible.

    @Gaulo
    J'aimerais comprendre pourquoi le FdG et d'autres a gauche ne profitent pas du rejet du PS ?
    Un peu pour les raisons que je cite dans mon commentaire 129 et aussi sur l'amalgame qui est fait dans les médias du mot gauche. Le vol des mots ne sert pas notre cause. Nous sommes associés objectivement et malgré nous à l'élection de F.Hollande. Nous en avons beaucoup parlé sur ce blog. Un dernier élément (que j'ose) qui a son importance est la posture de JL Mélenchon qui ne convient qu'à ceux qui sont convaincus (c'est à dire aujourd'hui, entre 8 et 10% des Français). Quant à ceux qui ne sont pas politisés ou qui voudraient s'instruire politiquement ils ne s'identifient dans cet art de la rhétorique et la manière employée dans les médias par ce tribun exceptionnel qu'est JL Mélenchon. Je le constate à maintes reprises dans les discussions.

  41. @Courrier lecteur, @Matthias95, @Marie 31
    Je pensais jusque-là être le seul à avoir remarqué ce genre de choses. Lors de précédentes émissions "Des paroles et des actes", j'avais noté un effet de réverbération sur la voix de Jean-Luc Mélenchon, qui par contraste avec la tonalité très étudiée de Lenglet, faisait paraître le premier inquiétant et le second rassurant. J'avais mis ça sur le compte d'une adaptation technique à la différence de volume sonore entre les deux interlocuteurs.

  42. marj dit :

    Je ne pense pas que la montée, largement encouragée, de l'extrême droite soit uniquement le fait des ouvriers, on observe aussi ce phénomène dans les classes moyennes, fonctionnaires en tête. Il n'y a qu'à voir la poussée des syndicats soutenus par la droite ou l'extrême droite aux dernières élections professionnelles dans la fonction publique, ex de FO et du SNALC chez les profs. La plupart se sent abandonnée par leur hiérarchie, souvent d'obédience socialiste, et donc se retrouve dans les discours qui prônent le retour à l'ordre.Ceci créé un peu plus de divisions et affaiblit le rapport de forces. Mais n'oublions pas que c'est avant tout l'abstention qui permet à l'extrême droite de maintenir des scores élevés même lorsqu'elle perd des voix. Donc rien n'est perdu.

  43. educpop dit :

    La description de la dette intérieure Grecque suffit à montrer ce qui attends le vieux monde. C'est comme si un siècle de progrès n'avait été qu'un rêve. On croit qu'on est en plein cauchemar et qu'on va se réveiller. Mais nous ne dormons pas, bien qu'il fasse sombre. Polémiquer avec Zemmour ou Lenglet semble un peu irréel quand la misère vient. Je rêve de voir et d'entendre Jean-Luc dire face à la caméra dire au peuple qu'il faut sonner le toccin. Sommes nous tellement englués dans l'époque que les mots ne puissent pas sortir, même dans la bouche de celui qui est le dernier tribun ?

  44. giuseppe dit :

    Bonsoir
    Je suis rentré fatigué hier soir et j'ai écouté le débat à la radio, c'était brouillon et globalement inaudible. Je viens de regarder en vidéo (donc sans les pubs) dans l'encart droit de la page d'accueil de ce site, c'était beaucoup plus clair. Entre un Zemmour qui se prend pour un grand sage et qui n'est qu'un réac de plus et Jean-Luc Mélenchon aux forceps pour se faire entendre et comprendre, il n'y a pas photo. La VIème vite !
    PS. Dites nous, Jean-Luc Mélenchon, si la main dans la g.... était autorisée, je pense que le p'tit Zemmour repartait bleuté, je me trompe ?

  45. xuxu dit :

    "Vous allez pouvoir développer juste après la pause (pub) Monsieur Mélenchon"... Ce qui résume la mise en scène de RTL lors de ce débat avec Zemmour. A écouter avec un casque pour bien ressentir le tripatouillage du son entre les deux. Ce qui me choque c'est que c'est un employé qui agit là sur les manettes. A moins qu'il n'y ait plus que des soldats aux manettes.

  46. Brigitte dit :

    Je viens de visionner le débat entre Zemmour et Jean-Luc Mélenchon, et je vous soumets un argument qui m'est venu à la suite d'un reportage sur la république dominicaine. Sur l'île de la Dominique, il existe une localité qui a été investie totalement par les Français. On y parle français, on y mange français, le business est français et le niveau de vie est complétement indécent au regard de la population autochtone. S'agirait-il d'une incapacité des Français à s'assimiler à la population locale parce que nous, les Français, nous le valons bien alors que toute autre population en France a le devoir d'assimilation ? Sommes-nous tellement imbus de nous-même qu'il faille imposer à d'autres ce que nous avons toujours été incapables de faire dans le cadre du colonialisme ?

    [Edit webmestre : Même si évoqué pendant le débat JLM-Zemmour, ceci est complètement hors-sujet dans le cadre de ce blog. C'est dit, mais cela n'appelle aucune réponse.]

  47. Courrierlecteur dit :

    RTL se moque des auditeurs. Un son pourri, sélectif, dans une émission politique, est inadmissible (voilà comment je recrache la pub que cette station m'a fait avaler en prime). La différence de qualité entre la radio et la vidéo, d'après les commentaires précédent, confirme une volonté délibérée de sabotage de la retransmission de la voix de Jean-Luc sur radio RTL. A cause d'un problème avec mon ordinateur (impossible de voir ou revoir les vidéos) il m'est malheureusement impossible de faire des comparaisons pour le moment. Je regrette aussi de ne pas pouvoir revoir, pour le moment, DPDA, suite au commentaire de Guy-Yves Ganier d'Emilion (142). Le côté positif de cette panne d'ordinateur (vidéos) m'a obligé à écouter radio RTL. Ce qui me permet de partager maintenant et d'avoir confirmation, des manipulations perfides que l'on peut trouver sur cette station.

  48. turmel jm dit :

    Je viens de regarder le débat organisé par RTL. Je suis un tantinet déçu de la prestation de notre camarade.Non sur le fond,mais plutôt sur la forme. Après avoir dit à juste raison à Zemmour de se taire lorsqu,il parlait et qu,il en ferait de même,c,eût été bien par la suite de respecter cette exigence.." Dégoupiller" lorsque l,auteur du suicide français lui rappel son vote pour Maastricht c,est totalement contre productif quant à l,explication sur les raisons de se choix de l,époque. Qui plus est,est il nécessaire de répetter que les citoyens n,aiment pas ce brouhaha qu,il se fasse à la radio comme à la télévision. Enfin,au retour de ses congés j,avais trouvé notre camarade toujours en verve et très détendu ce qui n,est absolument pas contradictoire,le débat avec Guaino l,a prouvé. Ce n,est à l,évidence plus le cas,je m,en suis aperçu lors de l,émission des paroles et des actes,ou seule Mde Duflot en apparence.".a crevé l,écran",alors que JL Mélenchon, n,était pas au meilleur de sa forme,du moins c,est mon avis. Alors,les chiens de garde et autres journaleux,ok,mais combattre le capitalisme ce n,est jamais facile. La franchise étant la mère de l,amitié. Fraternellement

  49. François Lacoste dit :

    "Hier, le président des droits de l’homme à géométrie variable faisait la manche au Kazakhstan. Déguisé en glace au café chantilly il s’est fait piéger comme un gamin."
    La lecture d'un article sur le blog de Jacques Sapir, sur ce sujet précisément, donne une toute autre lecture de l’endossement de ce vêtement offert au président de notre pays par le président Kazakh Nursultan Nazerbaiev au nom de son peuple. La politique étrangère de la France est dans un tel état qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter, je suppose que vous savez qu'une politique étrangère sérieuse tient la notion de Droits de l'Homme à distance. On peut le regretter mais c'est ainsi car nécessaire. Par ailleurs, nous sommes nombreux ici à savoir ce qui a été fait au nom des Droits de l'Homme et en notre nom ces dernières années par des démocrates certifiés. Sans compter que le mépris est une lourde erreur en politique. De plus, on pourrait facilement trouver à votre commentaire, Monsieur Mélenchon, un mauvais relent raciste. Je suis gêné et déçu. Prenez du recul et ne nous entraînez pas dans des considérations de ce genre, on mérite mieux.

  50. marianne31 dit :

    C'est vrai que Hollande ressemble a une glace au café chantilly. J'aime cet humour et ce n'est pas méchant. Beaucoup moins que le dezingage permanent de Jean-Luc dans les médias, alors que notre interet serait de le soutenir a fond, au lieu de soutenir Merkel. Les collabos sont toujours la, leur patrie c'est la finance. Ils n'ont pas une once d'humanité. Ils préfèrent la guerre de tous contre tous pour surtout que rien ne change.


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