08déc 14

Stopper la reculade au point Macron

Ce billet a été lu 50  852 fois.

J’ai attendu pour poster ce billet que Valls ait parlé. Pfffff ! Un extraterrestre ! Dire que sa politique « combat l’inégalité » et que tous les moyens sont concentrés pour le développement de l’école, quel cynisme ! C’est tellement énorme ! C’est bien là toute la méthode mille fois démontrée du vol des mots. Je ne perdrai pas un instant à commenter ce numéro d’enfumage. D’ailleurs, au moment où ces lignes paraîtront, tout le monde aura oublié jusqu’au fait qu’il a parlé à la télévision. La honte dorénavant est là chaque jour. Hier, le président des droits de l’homme à géométrie variable faisait la manche au Kazakhstan. Déguisé en glace au café chantilly il s’est fait piéger comme un gamin. Personne n’aurait songé à faire ça à De Gaulle ou Mitterrand ! La veille, il avait accepté la pièce donnée par les Américains pour ne pas livrer les navires dus aux Russes. Non ! Pas en notre nom ! L’industrie de défense française envoie ainsi le pire des messages à ceux qui pensaient qu’en achetant français ils pourraient échapper à la main-mise des super puissances. Ainsi va la France. Pourtant, il ne faut rien lâcher. Notre inépuisable capacité à rester debout finira par rencontrer une opinion majoritaire. Un jour qui paraîtra soudain, la prise de conscience s’opèrera qu’il n’y a pas d’autre limite à la reculade des acquis sociaux que la résistance à la reculade.

Ce post évoque la question de la lutte sociale. Je propose que la loi Macron soit la cible sur laquelle concentrer toutes nos forces. Sur ce terrain si cruel pour des millions de salariés nous pouvons tenir une ligne de front. Nous pouvons faire stopper là, à cet endroit, les reculades sociales que le gouvernement de Hollande et de Valls organise.

Puis je reviens sur l’émission si révélatrice « Des paroles et des actes » qui nous a réunis Hamon, Dufflot et moi. Enfin je parle de l’ouverture de la plateforme de débats autogérés qui s’ouvre sur le site du Mouvement Sixième République

Union contre Macron et sa loi

L’urgent reste évidemment d’enrayer la résignation. C’est par là que commence la propagation mortelle des idées et valeurs de nos adversaires. Le recul des repères progressistes est l’écueil numéro un de notre situation. Il faut donc reconstruire la conscience qui se dilue. C’est dans la lutte que cela se fait. Des luttes, il y en a de tous côtés. Ni relayées, ni fédérées. Le moment viendra. Dans le cyberespace aussi, des milliers de contributions montrent que le froid n’a pas gagné la partie. De mon côté, sans m’illusionner, je note aussi que les réunions politiques de cette fin de trimestre sont bien fréquentées. C’est le cas en tous cas de celles que j’anime, même si je suis capable de faire la part des choses et de la curiosité qui se porte sur moi. Et alors ? N’est-ce pas de cette façon que les idées s’ouvrent des portes et des cœurs ? Notre devoir est de proposer un point d’appui, un motif qui concentre les raisons de se battre.

Telle est la loi Macron. Elle touche de nombreux domaines. Le nombre d’ignominie qu’elle contient, de secteurs qu’elle frappe, en fait le prototype d’un déclencheur capable de fédérer le peuple. Pour ce qui nous concerne à cet instant, concentrons sur le travail du dimanche et de la nuit, même si ce que je sais de cette loi à propos des apprentis ou de la médecine du travail a aussi de quoi faire hurler. Le travail du dimanche c’est celui du commerce, de la restauration et de métiers où il s’agit essentiellement de femmes au travail. C’est le royaume des petites payes et des situations précaires qui ne peuvent dire « non ». Un jour de plus sans les gosses. Un jour de plus les gosses tous seuls à la maison ? Un jour de plus levées tôt couchées tard ? Et ainsi de suite. La lutte contre le travail du dimanche est à la fois une lutte sociale et une lutte féministe. Ça se lit dans les statistiques. Ensuite, c’est une lutte fondamentale. Voyez si vous en avez le temps ce que je dis dans mon livre à propos de la « propriété du temps social ». Qui commande la synchronisation des temps sociaux commande la société toute entière ! Quel est le temps qui doit dominer ? Celui de la vie sociale libre dans le temps social libre commun à tous ou bien celle de la circulation de la marchandise ? Le travail du dimanche c’est la sur-exploitation non seulement des individus qui y sont contraints mais de toute la société réduite à sa fonction de consommation marchande.

Pour affronter la loi Macron, nous avons besoin d’une mobilisation de masse. D’après moi, c’est aux syndicats de l’organiser. Le mieux serait que ce soit dans l’unité. Mais comme nous ne nous mêlons pas de la stratégie des syndicats, nous croyons que c’est aux syndiqués de dire ce qu’ils croient juste de faire. Donc nous allons proposer l’idée d’une marche contre la loi Macron au collectif « Triple A ». C’est là que nous saurons si la mobilisation est possible et sous quelle forme. En effet, c’est là que se trouvent à la fois des associations, des syndicats et des partis. Nous pouvons mettre en échec cette loi. Déjà des socialistes se sont positionnés en faveur du vote contre la loi. Sur le plateau de France 2, Cécile Duflot en fait autant. Dans le Front de gauche, c’est l’unanimité sur le sujet. Un front extrêmement large peut donc se constituer. Un front du peuple. Un mouvement qui fédère le refus de nombreux secteurs concernés socialement mais aussi de vastes pans de la société qui récusent le modèle du tout marchand et du tout consommation.

« Des paroles et des actes » était attendu

Je l’ai préparé avec soin, croyez moi. Sachez aussi ceci. Dans chaque équipe politique représentée, la discussion avait été âpre pour savoir s’il fallait y aller ou pas. Dans mon cas, cette évaluation se complique du fait que je suis l’ancien candidat commun de neuf organisations et que je dois tenir compte de ce que je sais de leur façon de voir. Puis ce furent des heures de révision de nos chiffres et de préparation de nos positionnements. Peu de choses ont servi car le fil de l’émission s’est vite perdu. Celle-ci a cependant rassemblé 2,3 millions de téléspectateurs et généré 37 000 tweet. Le thème initial de l’invitation était de savoir si l’on pouvait passer de l’opposition à Hollande à une alternative commune de l’opposition de gauche. Ce cadre partait de l’existence d’une opposition de gauche. Peut-elle s’unir, quand bien même ce concept est très flou à présent ? Serais-je allé sur ce plateau si je pensais que c’était totalement impossible ? Parmi mes amis, notamment au Front de Gauche, les uns espèrent cette jonction. Les autres n’ont plus aucune confiance dans la vieille gauche officielle et redoutent que je paraisse englobé avec celle-ci. Je me devais de représenter ces deux points de vue que je crois légitimes.

Je sais que l’Histoire va bientôt se charger de trancher. Pour ma part j’ai la certitude que les socialistes des diverses variétés de « frondeurs » ne rompront pas les rangs. En dehors des « socialistes affligés » tous les autres groupes de dissidents restent très soucieux de bonne réputation interne. Ceux qui sont restés à table mangent. Un petit bout de pain pour finir le petit bout de fromage, puis un petit bout de fromage pour finir le petit bout de pain. Et ce sera le refrain : des départementales au congrès et du congrès aux régionales et de celles-ci aux primaires, ad nauseum ! Pour autant, je m’en serais voulu de laisser passer une occasion d’agir utilement, c’est-à-dire d’ouvrir la route à ceux qui veulent la prendre. Je voulais montrer combien ce n’est pas moi qui bloque la voie du regroupement.  

J’agis de cette façon, en acceptant un dialogue qui m’a été refusé des mois durant. Je le fais en pensant a ceux qui se disent « ça ne peut pas continuer comme c’est là ». C’est l’état d’urgence politique : notre pays va à l’abîme, l’Europe agonise, partout l’extrême droite est en dynamique, l’humanité est menacée de guerre généralisée et d’un désastre écologique majeur. On sait que « la catastrophe démocratique » en cours, comme dit Benoît Hamon, vient d’une politique économique austéritaire absurde. Le phénomène est général en Europe. L’extrême droite vient de renverser le gouvernement suédois. Elle est en tête au Danemark, elle culmine dans toute l’Europe du nord, l’ancien paradis social-démocrate. Le vieux « mouvement ouvrier » nordique a basculé dans le libéralisme. L’extrême droite capitalise ceux que la gauche officielle a expulsés de la vie sociale.

Dans ce contexte Cécile Duflot et Benoît Hamon ont fait tous les deux un constat d’échec à propos de François Hollande et Manuel Valls. Ils disent qu’il faut faire autre chose et autrement. Dès lors, on peut leur faire des reproches pour le passé récent mais il serait sectaire de les repousser quand ils semblent venir vers nous au moins en utilisant nos arguments. En préparant l’émission j’ai repéré les convergences fortes sur lesquelles je pouvais m’appuyer si le débat l’avait permis : la Sixième République, la demande de renégociations des traités européens, la transition écologique de l’économie, la fin de la précarité et de l’austérité, et, pour la paix, la sortie de l’Otan. Dès lors, je disposais de points d’appui pour avancer séance tenante si l’émission était restée centrée sur son objet. Ce ne fut pas le cas.

Cette soirée pouvait-elle être un commencement honnête, sans tentative pour me récupérer dans le système que je combats ? Je n’ai pas eu à le craindre. D’entrée de jeu, Benoît Hamon s’est placé en mode absent. Il a paru totalement paralysé par son impossibilité d’aller au bout de sa rupture avec Hollande et Valls. Il nous a récité le discours convenu et irréel de la « lutte pour la réussite du quinquennat » à laquelle lui-même ne croit pas. Il a même voulu valoriser les acquis du gouvernement en citant ses « réussites dans l’éducation nationale »… ce qui était hautement surréaliste et se passait de commentaires du fait de l’énormité ! En fait, il n’a rien d’autre à proposer que de nous demander de l’aider dans la préparation du prochain congrès du PS. Pauvre perspective pour le pays ! Ce n’est une perspective pour personne, et peut-être même pas pour les socialistes eux-mêmes. Ils pressentent combien la partie va être pré-arrangé par ses chefs. Hamon s’est donc isolé tout seul sur ce plateau et je crois qu’il l’a fait volontairement. Dans ces conditions, la gauche du PS et les frondeurs ont montré leurs limites ce soir-là. Je le dis sans malice car je suis bien conscient que Benoît Hamon ne les représente pas formellement. La gauche du PS, c’est surtout Emmanuel Maurel. Quant aux « frondeurs », ils vont de Pascal Cherki à Jean Marc Germain en passant par Christian Paul. Des parlementaires sans ces paquets de mandats qui font les vrais seigneurs du PS. Hamon voulait se mettre en position de les représenter tous à la fois dans cette émission. Ambition légitime pour laquelle il n’est pas le plus mal placé. Mais le prix à payer pour occuper cette position est celui de toute ambiguïté assumée : on ne peut en sortir qu’à ses dépens et sans retour. Ce n’était pas le jour visiblement. Il fut donc cotonneux, techno et chaloupant toute la soirée.

A l’inverse, Cécile Duflot avait adopté un autre style plus libre et allant. Elle le pouvait du fait de son choix de rupture avant même le commencement de l’épisode Valls. Dès lors, la présence de Cécile Duflot, du fait de son évolution depuis la sortie du gouvernement jusqu’à aujourd’hui, offrait une opportunité spectaculaire. On pouvait faire constater la convergence non seulement des points de vue mais aussi des références communes à l’écologie politique. Comme elle était à l’aise et la plus performante sur ce plateau, la bonne volonté réciproque pouvait se donner libre cours sans blocage égotique. Certes, convergences n’est pas accord. Mais cette soirée marque une étape incontestable dans le rapprochement avec les Verts. Il est tout à fait évident pour moi qu’elle agissait très consciemment en affichant sa connivence avec moi. Donc, la menace de scission fulminée par Jean Vincent Placé est sans effet sur elle. Sans doute parce que l’intéressé est hors d’état de faire davantage que d’en parler. Comme disent dorénavant les entourages : « ce ne serait pas une scission, juste une démission ».

Mais au total, faute d’avoir respecté son projet, l’émission a surtout vécu en dehors des clous. Car le duo Saint Cricq et Lenglet, loin de vouloir faire exposer la pensée de chacun sur l’alternative, a passé son temps à l’habituel exercice de démolissage en mode « ce que vous proposez, que je résume d’une façon caricaturale, est inepte ». Dans ces conditions les bons moments de télé étaient hors du dérouleur prévu. C’est celui où le futur président de la CGPME, dont Pujadas avait « oublié » de dire qu’il l’était, demandait le droit de faire travailler les apprentis comme des ouvriers « ordinaires » inclus la nuit et les dimanches. Et le sommet de tout fut atteint avec cette député allemande, caricature de « boche » de bande dessinée avec cette phrase d’anthologie où elle déclare : « che n’ai pas bien kompris qu’est-ce que fou foulez faire sinon fou couper les chéfeux entre fous ! ». Du Jacques Villeret dans le rôle d’Apfelstrudel de « Papy fait de la Résistance » ! En moins drôle et même très glacial ! Dès le lendemain, je n’ai plus compté les gens qui m’ont arrêté dans la rue pour me féliciter d’avoir « bien répondu à l’Allemande ». Ce qui m’en apprend beaucoup sur ce que pense notre peuple.

François Lenglet, la dette et moi

La dette publique était l’argument massue, pourtant sans surprise, prévu par monsieur Lenglet pour abattre mon programme. Une fois de plus, il s’est pris les pieds dans le tapis pour n’avoir pas étudié nos arguments, mais seulement la caricature qu’il s’en fait. Du coup, François Lenglet choisit comme technique d’embrouiller le débat au point de le rendre incompréhensible. La dette « depuis quand est-elle illégitime ? De laquelle parlez-vous ? ». Cela revenait à me demander de lui dire quels titres de la dette, de quelle année et pour quel montant étaient visés ! Même une encyclopédie ne peut répondre instantanément à ce genre de colle à deux balles. J’aurais pu dire ce que je voulais, lui non plus n’aurait pu vérifier. C’est le style de François Lenglet : il veut impressionner en se donnant une apparence d’omniscience qu’il est bien loin d’avoir. La confusion qui règne dans ses propres livres, où il défend une chose et son contraire d’un chapitre à l’autre, en atteste. Tout est dans l’apparence : transformer une discussion en une sorte de grand oral de l’ENA. Il débarque donc avec ses graphiques souvent bien bidouillés, dont il n’a informé personne avant et dont il fait semblant que cela représente des évidences que tout le monde devrait connaître. La plupart du temps il est impossible de saisir sur le champ où est la faille du graphique sauf à le connaître d’avance, ce qui m’est arrivé déjà. Ici, il en fut de même une fois de plus. Un de mes commentateurs l’a noté. « Je voudrais apporter une précision, écrit-il,  sur le chiffre donné dans l'émission pour le vote FN chez les ouvriers, qui était de 43%. Par ailleurs, il y avait une erreur sur ce graphique qui a échappé aux fast-checkers, puisque dans cette catégorie, l'abstention s'est montée à 65% des inscrits (données Ipsos-Steria), et non à 54% (moyenne nationale) comme indiqué. Au final, le vote FN a donc concerné 15,05% de l'électorat ouvrier, et même moins, puisque l'Insee estime qu'il y a près de 15% de non-inscrits dans la catégorie. » Une fois de plus, les sondages et les graphes montrent ce qu’ils sont :  un subterfuge du parti médiatique favorable aux Le Pen.

J’ai quand même réussi à dérouler quelques-uns de mes arguments. Mais je suis bien conscient que ce fut dans un tel chaos que c’était assez largement difficile à suivre. Je pense que c’était le but recherché : m’empêcher de décrire ma vision du problème de la relance économique. Non pour des raisons politiques mais parce que François Lenglet ne saurait quoi dire en contre. Et cela pour une raison bien simple : lui-même écrit qu’il faut « euthanasier » les rentiers ! Mais le but de l’émission n’est pas de me « servir les plats » comme ils disent. Il s’agit de montrer que les journalistes sont omniscients et clouent le bec à tout le monde. Peine perdue avec moi, bien sûr. Mais quel regret de ne pouvoir jamais aller au bout d’une démonstration et d’être tout le temps interrompu. J’ai lu dans le Nouvel Obs que je n’étais pas crédible dans mes arguments. Je mets au défi que quelqu’un parvienne à l’être dans de telles conditions. Mais le reste de la démonstration dans le « Nouvel Obs » m’a aussi ouvert les yeux. La soirée était en effet construite comme un vrai passe plat pour la seconde partie et son thème sur la droitisation de la société. Quand nous avons été invités, nous ne savions pas que ce serait la suite de l’émission. On saura à l’avenir en tenir compte. Mais on ne doit pas perdre de vue que cette émission est la dernière émission politique qui subsiste sur la télé de grande audience à une heure de grande audience. On cherchera en vain l’équivalent sur TF1 !

Je veux donc ici, au calme devant mon clavier qui ne me coupe pas la parole toutes les deux secondes, présenter mes arguments dans leur enchaînement. En premier lieu, je vais rappeler ce que disait notre programme « L’humain d’abord » : « Nous agirons pour le réaménagement négocié des dettes publiques, l’échelonnement des remboursements, la baisse des taux d’intérêts les concernant et leur annulation partielle. Nous exigerons des moratoires et des audits sous contrôle citoyen. » Cet audit, c’est-à-dire l’analyse du contenu de la dette a été réalisé par un collectifs d’associations et de personnalités. Le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique a rendu le 27 mai 2014 un premier rapport. Il s’est essentiellement intéressé à la dette de l’Etat. Il estime qu’au total 59% de la dette publique actuelle sont « illégitimes ». Cette illégitimité  provient du fait que le montant de la dette résulte des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêts excessifs payés par l’Etat. Cette part illégitime de la dette atteint 1 077 milliards d’euros soit 53% du PIB. Si l’État n’avait pas réduit ses recettes et choyé les marchés financiers, la dette publique n’aurait représenté en 2012 que 43% du PIB au lieu de 90%.

Voici la démonstration. La hausse de la dette de l’Etat ne peut s’expliquer par la hausse des dépenses de l’Etat car celles-ci ont reculé de 2 points de PIB en 30 ans. Par contre, 488 milliards d’euros de dette proviennent des cadeaux fiscaux consentis aux plus riches et aux actionnaires. La part des recettes de l’Etat dans le PIB a chuté de 5 points en 30 ans. Si l’Etat avait conservé ses recettes au même niveau, la dette publique serait inférieure de 24 points de PIB à ce qu’elle est ! Voilà pour la part d’illégitimité due à la diminution des recettes de l’Etat et de son appauvrissement volontaire. Voyons à présent la part due aux coûts excessif des marchés financiers. En effet, 589 milliards d’euros de dette proviennent des taux d’intérêts excessifs imposés par les marchés financiers. Le collectif a considéré qu’un taux « normal » aurait été de 2% au-dessus de l’inflation (taux d’intérêt réel). Dès lors, les taux pratiqués au-delà ont été « excessifs ». Démonstration à l’inverse : si l’Etat avait emprunté à des taux d’intérêts non excessifs, la dette publique serait inférieure de 29 points de PIB ! Bien sûr, ces taux d’intérêts excessifs ont eu un « effet boule de neige ». Il a fallu emprunter davantage pour rembourser les emprunts « excessivement » taxés quand ils sont arrivés à terme. Et ces nouveaux emprunts se sont fait souvent à des taux eux-mêmes « excessifs » qui ont renforcé l’illégitimité de la somme due. Voilà ce que l’on appelle une dette illégitime. François Lenglet fait le malin : « depuis quand ? ». Comme si c’était une preuve nécessaire de la valeur de l’argument. Imaginez : il aurait fallu avoir à l’esprit l’histoire de chaque emprunt du trésor public à mesure que la dette contractée pour rembourser de la dette s’est accrue. Voilà le genre de savoir que François Lenglet fait semblant d’avoir, quoiqu’il ne puisse l’avoir, et qu’il somme ses interlocuteurs de prouver.  

A présent, voyons ce qu’il en est de la dette française elle-même en 2014. Assez de baratin avec les « générations futures » endettées par nos mauvaises habitudes ! La durée de vie moyenne des titres de dette est de 7 ans et 19 jours. L’honnêteté pour évaluer sérieusement la situation voudrait qu’on rapporte la dette à ce qu’il faudrait payer si on devait la rembourser en fin de course. C’est-à-dire 1 985 milliards d’euros de dette publique totale divisé par 2567 jours : cela fait 282, 24 milliards d’euros par an ! Soit à peine 13 % du Pib annuel ! On est loin des 93,6% agités sans cesse pour affoler le monde ! Car il est stupide de rapporter toute la dette à la valeur d’une seule année de production. Pourquoi le fait-on ? C’est d’autant plus absurde que le remboursement de la dette n’est pas exigible dans ce délai ! Il donc est absurde de comparer un stock pluriannuel à un flux annuel. C’est pourtant ce qui se fait à longueur de catéchismes médiatiques.

Une autre comparaison indispensable est de rapporter la dette aux avoirs du pays ! Combien le pays possède-t-il ? C’est important pour savoir s’il a « les reins » solide face à la somme qu’il emprunte. Voyons les chiffres. Les avoirs de la France s’élèvent à 35 000 milliards de « patrimoine économique ». Cette somme contient deux composantes. D’une part 13 900 milliards d'actifs non financiers c’est-à-dire des immeubles, des logements, des machines et ainsi de suite. Et d’autre part le pays possède 21 000 milliards d'actifs financiers. Au total, la dette ne représente donc que 5,6% des avoirs de notre pays. C’est-à-dire rien. Ou presque !

On me met régulièrement au défi à propos de l’annulation de la dette. Jean marc Ayrault lui-même s’était indigné : « Mélenchon propose de ne pas rembourser la dette, ce n’est pas sérieux ! » Outre que je n’ai jamais dit les choses de cette façon, je veux bien regarder de plus près cette hypothèse de travail très intéressante. Ce ne serait pas une première dans l’Histoire. Nos chers amis allemands le savent bien. Annuler la dette publique, l’Allemagne l’a fait ! Pour mémoire, ce fut le 27 Février 1953 ! La Conférence de Londres, réunie pour tirer d’affaire l’Allemagne vaincue et détruite, décida l’annulation de près des deux tiers de la dette allemande (62,6%) par ses créanciers étrangers ! L’accord a été signé par la RFA et 22 pays créanciers. Et parmi les 22 créanciers généreux, on trouve les États-Unis, la Grande Bretagne, la France, mais aussi la Grèce ! On ne peut pas dire que la reconnaissance étouffe les Allemands. Pourtant, l’addition était salée. La dette allemande d’avant-guerre a été réduite de 22,6 milliards à 7,5 milliards de Marks. Et celle d’après-guerre de 16,2 milliards à 7 milliards de Marks. Valeur de l’époque. Faites les multiplications pour trouver ce que ces montants veulent dire à présent ! Quand à l’ardoise des dégâts allemands, on l’a remise aux peuples qui ont reconstruits leur pays ! En lisant ces arguments vous constatez quelle extrême retenue fut la mienne face à l’odieuse député de la droite allemande qui nous parlait si mal sur ce plateau de télévision ! 

Qu’en est-il aujourd’hui de la dette de pays étranglés par les méthodes comptables de  l’Europe Allemande ? Le cas d’école est celui de la dette grecque. Selon les calculs du FMI cités par Le Figaro, le bilan est ridicule. Le montant de la dette grecque, début 2010, avant les plans d'austérité qui devait « sauver » le pays, était de 298 milliards. Après six ans d’austérité, le plan de sauvetage s’est élevé à 350 milliards, entre remise de dette, rééchelonnement et nouveaux crédits. 110 milliards de 1er plan de sauvetage de 2010, 140 milliards de nouveau plan 2012 en cours d'application, 100 milliards de dettes annulées par les banques. Je reviens dans un instant sur ces « annulations ». Restons-en aux comptes globaux. On connaît la solution proposée par le Front de Gauche : que la BCE prête directement à la Grèce pour éponger sa dette. Si on l’avait fait au début, on aurait donc déjà économisé 42 milliards ! Et la Grèce n’aurait pas été martyrisée comme l’a été et comme elle l’est chaque jour sous l’administration allemande de la troïka présente à Athènes. Et maintenant, apprenez ceci que beaucoup d’entre vous ignorent. Quand une banque achète des titres de dette elle ne les range pas dans son coffre. Elle les revend ou les intègre dans des fonds de placement. Les titres de dettes grecs ont été revendus jusqu’à 25 % seulement de leur valeur faciale. La valeur faciale, c’est celle qui est marquée sur le titre. Un titre de dette de cent euros a donc pu être vendu jusqu’à 25 euros seulement à mesure qu’il circulait de main en main. En cous de cycle, une banque a pu racheter 25 euros un titre et le revendre à la banque centrale européenne qui lui achetait 30 ou 50. A chaque tour de piste du même titre, les banques se sont gavées. Et maintenant, ces titres sont dans le bilan de la Banque centrale européenne. Laquelle encaisse les intérêts et réclame le remboursement à la valeur faciale, acheté 25 et exigé à 100, comme un vulgaire fonds vautour.

Cette comédie se vérifie pour chacun des plans de sauvetage décidés depuis 2010, pour l’Irlande, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. 1 100 milliards d'euros ont été dépensés sur ce mode ubuesque soit l'équivalent d’une année de production de l'Espagne ! Et pendant ce temps, pendant que les peuples étaient saignés, les rentiers en toute impunité pouvaient continuer à sortir leurs capitaux du circuit économique national. Entre juin 2011 et juin 2012 en Italie, 235 milliards se sont enfuis, soit 15 % du PIB et, en Espagne, 296 sont sortis sans laisser d’adresse, soit 27 % de la production annuelle du pays ! C’est tout ça que je voulais mettre sur la table dans la discussion sur la dette. Mais les façons médiatiques rendent ça impossibles. Et tout cela pour poser toujours les mêmes questions, réciter toujours les mêmes couplets, couper la parole et commenter des graphiques pipeautés. 

M6R.FR : lancement du réseau citoyen «Nous le Peuple»

Le Mouvement pour la 6e République a trois mois. Plus de 70 000 signataires sont enregistrés à ce jour. Une petite équipe bénévole et jeune l’anime pour l’instant, c’est a dire veille a son développement, lis les commentaires, assume toutes les tâches techniques et organise la participation de ceux qui veulent apporter une aide concrète. Comme chacun l’a compris au fil de mes interventions sur le sujet ici sur ce blog, ce mouvement est une expérimentation en matière d’auto-organisation. Peu d’observateurs semblent s’en soucier. Honnêtement, je ne m’en plains pas. J’avais annoncé que pour chaque sorte de questions qui se pose, on trouverait une réponse complète et efficace grâce aux outils de l’internet. Ici, nous passons à l’acte. Une agora numérique, baptisée « Nous le Peuple », va s’ouvrir mercredi 10 décembre à partir de 10h30. Il s’agit d’une expérience inédite puisqu’elle permet l’implication constante et directe des citoyens dans les débats et les décisions, en temps réel. Surtout elle rend possible l’auto-organisation du débat lui-même.

«Nous le Peuple» est une plateforme participative construite de manière horizontale et transparente. Elle est construite par les membres du mouvement lui-même. Ce sont en effet des développeurs volontaires qui ont proposé leur aide via le site m6r.fr. Ils ont travaillé en coordination pour créer cet outil et le mettre au service de tous. En conformité avec les principes politiques du mouvement, le logiciel utilisé est un logiciel libre et gratuit, accessible à tous. Nous ne dépendons donc d’aucune source captive.

Bien sûr, chacun pourra participer aux débats. Mais ce n’est pas tout. Chacun pourra aussi proposer des sujets de débat ! Et même soumettre des propositions au vote. On votera pour choisir les sujets de discussion. Et on votera aussi à partir de chaque débat sur les choix à effectuer. Les votes apparaîtront en temps réel au fur et à mesure de la participation de chacun.

Les signataires pourront aussi proposer des actions à mener, des projets à financer : un rassemblement, une campagne thématique, de l’achat de matériel par exemple. Ce qui sera jugé pertinents par les votes de tous apparaîtront en « une » du site. Chacun alors pourra participer à leur financement, proposer de l’aide. Ainsi trouvons-nous une mise en pratique permettant au mouvement de s’auto-organiser de manière horizontale. Je ne sais pas quelle audience ces méthodes vont trouver. Selon moi, ce sont les pratiques de l’avenir. Mais peut-être les esprits n’y sont-ils pas prêts. Nous verrons.

Mon objectif est qu’à terme rapproché, disons le début de l’année prochaine, la machine à organiser les rencontres locales soit disponible. En effet, on me demande souvent de transmettre les fichiers de signatures ici ou là pour organiser des réunions. Cette remise serait illégale. Par contre, on connaît déjà des plateformes de rencontres. On peut donc reproduire l’esprit et la méthode pour se mettre en relation de manière directe avec les autres inscrits proches géographiquement. Le M6R se construit en avançant. Il s'agit d'un processus. Nous créons ensemble un mouvement nouveau par sa nature et son fonctionnement. Si parfois cela tâtonne, c'est que nous sommes collectivement sur la bonne voie, celle du renouveau.


154 commentaires à “Stopper la reculade au point Macron”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. gaby dit :

    Entre quitter un parti ou une façon de voter et rejoindre une autre structure ou un autre vote pose toujours des problèmes. Au départ individuellement il y a une forme d'échec à assumer. On ne se recycle pas automatiquement. Mais aussi nous portons malgré nous le poids et la responsabilité (chacun sa part) de la politique de l'échec !
    Au congrès de La Rochelle, Cambadélis avait beau jeu d'affirmer que l'unité de la gauche réclamée était bien mise en œuvre. Dans 180 villes nous gérons dans l'unité avec les communistes. Dans 170 villes de + de 20000 habitants nous gérons dans l'unité avec les verts. De quoi vous plaignez-vous ? Enfin, faut bien admettre, le coup des municipales nous fait mal. On perd en crédibilité et les cantonales, ça promet à la suite des municipales. Et tout cela pèse beaucoup dans notre crédibilité malgré une volonté farouche de nombreux (ses) militants convaincus de la nécessité d'organiser une force alternative indispensable !
    Enfin, de mon point de vue, on peut bouger les choses et amener les gens à réfléchir quand on va les voir et qu'on leur parle.

  2. Anonyme dit :

    @Gaulo
    Outre le fait qu'un partie de la gauche est manifestement démoralisé et ne croit plus en grand chose et a la tête un peu ailleurs. Certains estiment que c'est parce que le FdG n'est pas assez simple et clair sur l'euro et l'union européenne, en gros. Ce qui est sur c'est que c'est comme avec les elections et le bordel avec les alliances avec le PS, c'est pas comme ca qu'on met les gens en mouvement, de fait. Frédéric Lordon et Aurélien Bernier par exemple, et d'autres, Jacques Sapir, Emmanuel Todd. Perso je comprend la stratégie du rapport de force dont parle Mélenchon avec l'Allemagne, et j'ai vu aussi son débat avec Sapir sur @si a l'époque, mais elle n'est pas forcément accessible, déjà et ce n'est pas rien et j'imagine que des gens vont se dire qu'ils ne comprennent pas bien comment on va s'y prendre et qu'en plus ils peuvent douter qu'on le fasse vraiment (Hollande allait renégocier blablabla, le traité de 2005 etc.) Et puis en creusant la chose, on en vient facilement a se dire que la conclusion sera de toute facon un éclatement de la zone et de l'€uro par conséquent.

  3. THOMAS dit :

    Bonjour Jean Luc,
    Tu as eu mille fois raison de répondre comme tu l'as fait à ce prétentieux de Lenglet et à l'ultra libérale député allemande de service. Si aujourd'hui nos "libéraux de gôche" sont courroucés c'est qu'ils sont touchés en même temps qu'ils se couchent encore un peu plus devant miss Merkel. La langue de bois et le politiquement correct, ça suffit. Merci Jean Luc pour ton parler vrai et continue de la sorte en notre nom. Avec toi, on ne lâche toujours rien.

  4. rodolphe13 dit :

    Bravo pour le tweet conseillant à Merkel de la fermer et votre réponse à la députée allemande ! En revanche, vous pouvez vous attendre à une longue période de diabolisation dans les médias. Au final, tant mieux ! Il est temps que l'arrogance de la droite allemande cesse au plus tôt, ça va mal finir cette histoire.

  5. Ajj dit :

    Le chemin va être long tant l'adversité est intense et forte. Pour la 6ème république, militons.

  6. JeanLouis dit :

    Il faut marteler, comme Jean-Luc Mélenchon le fait, que les critiques visent la droite allemande et sa politique et non le peuple allemand, et les media font tout pour faire un amalgame honteux. Et ce d'autant plus que la catastrophe est annoncée en Allemagne, voir divers articles dans Books par exemple, et Merkel ne fait absolument rien d'autre que de s'enfermer sur austérité, austérité. Même Guetta sur France Inter s'en rend compte, voir sa rubrique de ce matin. Et pourtant si vous saviez à quel point je "vomis" l’aveuglement et le militantisme de ce journaliste. Oui mais avec nos media actuels on va en rester aux commentaires de Sapin sur Mélenchon et sa grossièreté et c'est tout.

  7. agatha5116 dit :

    Je pense que les initiatives d'Acrimed pour dénoncer les abus médiatiques sont plus qu'indispensables. L'émission de Pujadas nous l'a encore démontré. Merci une nouvelle fois à Jean-Luc pour sa résistance, face à ce muselage organisé. Certes, on veut nous faire croire que personne ne souhaite le changement mais tenons-nous prêt car il peut arriver demain et nous devrons saisir la démocratie et la liberté en plein vol. Quelle perspective motivante, n'en déplaise aux "crânes d'œufs" !

  8. archerducher dit :

    Il est vrai que vous n'avez pas pu développer comme vous l'auriez voulu, au vu des coupures de paroles, par ces pseudo-journalistes-aux-ordres, mais moi j'ai remarqué que ce sont mots pour mots les mêmes mimiques et mêmes contradictions que les fois précédentes. Alors ces pseudo-journalistes-aux-ordres font offices de benêt finalement, car les gens qui vous ont regardés sont pour la majorité de gauche et le fait que G. Lenglet fasse l'âne, la prochaine fois apportez-lui un sac d'avoine peut-être comprendra-t-il.
    Le tweet et votre réaction sur le plateau vis-à-vis de l'Allemagne, vous avez osé dire ce que des millions de Français pensent tout bas, car les blessures sont encore fraiches.

  9. Dumas Annie dit :

    J'attends avec impatience qu'on puisse être aussi nombreux et efficaces que Podemos en Espagne.

  10. jpp2coutras dit :

    "Stopper la reculade au point Macron"

    Comment ? En observant les tours à droite de Valls par quarts de tour (de vis) ? Un vrai cours de mouvance politique macron-céphaliste ! Les coins, le mur, billard à bandes multiples. Encore un conseiller de françois, théoricien de la tactique du rebond, déjà démarrée pour 2017. Stop Tafta, point macron et petits pas de Valls en reculoir au service de l'hydre hyper-libérale. Et toujours les mots martyrisés, dévoyés, oxymorés. Confusion/confusionisme entretenu (arrêts-sur-images), Alexis Corbière a débattu avec brio (merci, vous êtes bien accompagné) pour démontrer comment les dominants brouillaient la réalité du système qui, tel le joueur de pipeau de la légende, mène le peuple à la noyade. Résistance active plus que jamais, pour une 6ème république renaissante! Quand pendant ce temps FH fait la manche (de la main gauche sans doute), là où NS faisait le camelot de la république. Trompettes de la renommée, vous êtes bien mal embouchées, comme chantait Brassens !

  11. Stephen Davidoff dit :

    La France est grande, vive la France ! Seulement, elle n'est plus seule, elle vit dans l'Europe et se doit de s'aligner avec les bonnes pratiques des autres pays membres de cette Europe en construction. Il est vrai qu'il est facile pour l'Allemagne de faire la morale à une France mal gérée ne maîtrisant pas sa dette publique et dépensant des deniers comme si les poches des contribuables et des entreprises étaient sans fond. Cependant, il faut se rappeler qu'à la chute du mur de Berlin, l'Allemagne de l'Ouest a récupéré une population démunie par des années de socialisme gris et qu'ils se sont retroussés les manches au lieu de pleurnicher pour devenir une des plus grandes puissances et réussite de l'Europe.

  12. BERNARD dit :

    Nous avons vu l'émission sur ce site. Bravo à Jean-Luc Mélenchon et à Cécile Duflot qui nous a agréablement étonnée par son aisance et ses réparties sans réplique. Elle a même désarçonné la marionnette allemande. Je trouve inadmissible, intolérable, qu'avec leurs mimiques et leur pièges imbéciles, des fonctionnaires de la République, sur une chaîne publique, se permettent de montrer leur tendance politique opposée au Front de Gauche !

  13. Sylvain dit :

    Cher Jean-Luc, je t'en veux. A la page 9 de ton livre tu expliques que "l'âge du dollar roi et de la finance a généré une bulle financière qui va éclater...". D'accord avec toi mais alors pourquoi ne pas dire la vérité aux gens ? L'argent dont nous privent les financiers et les rentiers ne se résume pas seulement à une perte pour chacun mais le moyen par lequel le système s'effondre inexorablement et de plus en plus rapidement. Je sais combien il te coûte de dire que nous allons au chaos mais d'un autre côté ne pas le dire n'est-il pas plus irresponsable ? L'émission que j'ai vue et à laquelle tu as participé aurait dû être le tombeau du FN tant les questions que vous avez soulevées sont primordiales et jamais évoquées par les fascistes. Or, encore une fois, tout s'est noyé en une ridicule mascarade télévisuelle. Si tu dis vrai et si la bulle doit éclater, alors elle éclatera. Point. Tout autre commentaire serait insidieux et il ne t'appartient pas de couvrir, par ton action, les intentions d'une caste à laquelle tu n'appartiens pas. Point de résignation pour autant, juste de la lucidité. Luttons ardemment pour la Sixième mais préparons nous au pire parce que le pire...

  14. CJ7556 dit :

    J'ai trouvé, pour ma part, que Mr Mélenchon avait fait preuve de retenue pendant le débat. La député allemande a répété plusieurs fois que la France n'était pas fiable. Ceci est inadmissible après tout ce que nous, les Français, avons fait pour aider l'Allemagne et les Allemands à se refaire une dignité après le guerre et encore récemment. J'ai tout de suite pensé que si on ne mettait pas un coup d'arrêt à ce type de déclarations, l'escalade continuerait. En effet, peu après, c'était le tour de Mme Merkel. Il faut que le France, normalement par la voix de ses dirigeants, arrête d'accepter d'être insultée par les uns et les autres. Merci Mr Mélenchon.

  15. Adrien dit :

    Pourquoi ne récupérons-nous pas les électeurs du PS ? Grèce, Espagne, Portugal, etc. sont à un seuil de pauvreté qui n'est pas encore celui de la France.
    Nous vivons sur l'ancien rang de 3ème puissance mondiale et aussi le pays de la Révolution, de son système social, industriel, spatial, militaire de dissuasion nucléaire qui la positionne encore dans un peloton de grande puissance. Les Français n'imaginent pas une telle descente aux enfers, mais la chute sera très rude s'ils ne se réveillent pas. Ajouté à cela le vol des mots par le PS Solférinien qui a entrainé toutes les composantes de la Gauche dans sa chute repoussant les citoyens dans l'abstention qui est le premier "parti" de France. Et ces médiacrates profitant de cette aubaine ont bien martelé sans cesse cet amalgame volontaire pour enfoncer le clou et en parallèle dédiaboliser le parti xénophobe pour faire le jeu de la finance capitaliste et faire en sorte qu'au second tour de 2017 leur candidat de droite du centre ou solférinien se retrouve en face de l'extrême droite en espérant un rassemblement républicain. Ce sera sans moi.

  16. On notera que les fact-checkers du Monde, qui ont pourtant généralement la dent dure, valident l'intégralité de la démonstration sur la dette (en faisant une erreur au début, puisqu'ils oublient les actifs financiers dans le calcul de la richesse nationale). Ne pas s'arrêter au titre de l'article, qui dit comme souvent le contraire de son contenu.

  17. oneval dit :

    L'émission était de qualité même si les interventions des journalistes étaient creuses. Point positif, la contestation de la politique Européenne ne sera plus l'exclusivité du Front national. C'est bon d'entendre des politiques parler de peuple souverain. Point négatif, dans les interventions de Mr Hamon on sent que la fronde des insurgés fera pschitt ! De ce coté point de salut. Le PS n'a toujours pas digéré et traduite dans les faits une ligne de fracture qui selon moi remonte aux positions sur le traité Européen. Au mieux quelques personnalités sauteront le pas mais la ligne du PS restera la même avec une ambition, soyons contre Marine Le Pen au second tour et les républicains nous choisiront. Un super projet pour notre pays. Les dirigeants communistes (à ne pas confondre avec militants) abonnés absents certainement entrain de négocier localement avec le PS (humour noir). Maintenant, il faut capitaliser (terme emprunté à la finance) pour retourner la table. Si le point d'appui était la loi Macron, traduction du dictat des dirigeants Allemands de la CDU dans notre droit de peuple souverain.

  18. SARTRE dit :

    Bravo pour votre explication sur la dette pleine de pertinence, de bon sens et surtout d'honnêteté. Souhaitons que la prise de conscience tant attendue vienne enfin. Nombre de personnes devraient lire et relire votre explication. Tout un chacun peut évidemment comprendre pour sortir de la pensée unique et du sempiternel "on ne peut pas faire autrement". Dans mes argumentaires futurs, je vais reprendre avec un plaisir non dissimulé cette explication qui abattra comme un jeu de cartes le catéchisme quotidien dont on tente de nous abreuver.
    Par ailleurs, je diffuse autour de moi le mouvement pour le 6e république, mais certaines personnes n'ayant pas d'adresse mail (pas de pratique du net) me demandent comment faire pour signer. Merci pour votre réponse. Je suis toujours très attachée à mettre en lumière nos valeurs communes : l'humain d'abord.

  19. jean ai marre dit :

    Revenir sur l'émission me parait pertinent. Il est très important de rappeler les argumentaires de Jean-Luc que l'émission et les acolytes de Pujadas n'ont pas permis de faire. Tout de même Jean-Luc, tu n'es pas le dernier de la nouvelle couvée, et je suis surpris que tu puisses encore espérer autre chose de Lenglet et Saint Cricq. Pujadas est un néo-libéral, il diffuse son idéologie par doses subtiles, mais tellement présentes et sans cesse renouvelées.

  20. Pierre 30 dit :

    Merci à vous Monsieur Mélenchon pour votre persévérance à défendre ardemment les valeurs de la République et les intérêts humains. Et vous êtes humain, ce qui vous conduit parfois à sortir de vos gonds. Vous n'avez donc pas pour moi et pour beaucoup d'autres à vous justifier de ces enflammements. Je dirais même que cela vous distingue de la quasi totalité des autres hommes politiques qui mettent en avant leur calme, leur sérénité. Ce ne sont que des attitudes contrôlées simulées ou apprises pour montrer qu'ils sont à la hauteur de je ne sais quelle responsabilité, comme si le calme était le gage absolu de l'engagement politique. L'atonisme et la morosité, voilà ce que ces hommes m'inspirent. Ils ne sont pas sincères. Etre, c'est aussi paraître. Vous êtes sincère. Merci.

  21. lemetayerv dit :

    Ca y est la propagande pour élargir le travail du dimanche et de nuit est lancé dans les médias. Les gens disent : c'est bien pour l'étudiant car bien sûr pour eux, l'étudiant n'est pas là que pour étudier, il faut qu'il participe à l'économie en payant ses frais d'études, de vie ordinaire (nourriture, vêtements, soins), son logement et son prêt bancaire d'étudiant. Ben oui, l'étudiant faut que ça rapporte maintenant, hein ! Et comme il travaille gratuitement pendant ses stages, il faut bien qu'on le rémunère quand même le dimanche et la nuit (pendant qu'il n'étudie pas). Puis le chômeur, c'est bien pour lui, il aura le choix de travailler le dimanche ou de nuit ou pas du tout dès l'entretien d'embauche. Et le travailleur précaire comme il ne fait pas assez d'heures dans son contrat précaire et mal payé, il pourra mettre du beurre dans les épinards au lieu d'avoir un CDI (dépassé) payé décemment, hein, le précaire. Et la caissière dont on lissera le temps jusqu'au dimanche, quelle chance ! Et les retraités seront contents de s'y remettre pour ne plus être seuls. C'est bon pour tous. Euh ! Sauf pour moi, mes enfants, ma famille et mes amis. Que pour les autres.

  22. claude dit :

    Jean Luc,
    On est bien d'accord qu'il va falloir sortir du cadre pour en construire ensemble un nouveau. Le projet de redonner au citoyen la maitrise de ses choix et de leur mise en mouvement est une option politique suffisante valant n'importe quel autre programme. Restons en la. Le résultat de cette reconstruction inconnue à ce jour mais de manière certaine favorable au peuple puisque conduite et souhaité par lui seul n'est pas une dynamique de rassemblement. Ce qui nous uni c'est la volonté et le cheminement vers cette construction.

  23. LOUISM dit :

    Nos chers mediacrates qui prennent toujours l'Allemagne comme exemple, devraient prendre la reference allemande sur le travail le dimanche. Voir site joint sur le sujet.

  24. Courrierlecteur dit :

    "Dire que sa politique « combat l’inégalité » et que tous les moyens sont concentrés pour le développement de l’école, quel cynisme ! C’est tellement énorme ![...]"

    Je n'ai pas écouté ce numéro d’enfumage, mais sa propagation, distillée par Benoît Hamon à DPDA. Exactement le même élément de langage. La stratégie d'enfumage est limpide. Puisque, sur le plan économique(sujet que BH cherchait à esquiver) rien ne distingue ce gouvernement de gôche de la droite, il suffit d'occuper l'espace médiatique avec des sujets sociétaux (école, mariage pour tous, immigration, agressions antisémites, etc) pour berner les gauchistes peu regardant.
    Autre enfumage, très pervers, est cette histoire, scandaleuse pour les pauvres gens (dont moi qui utilise ce moyen de chauffage en appoint), d'interdiction de feux de cheminée en faisant porter le chapeaux aux écologistes. Si on avait voulu rendre les écologistes impopulaires, on n'aurait pas pu mieux trouver. Le droit ancestral de se chauffer est tout aussi indispensable que de respirer.

  25. sylvie974 dit :

    Devant le parlement Allemand : la mise en cause d’Angela Merkel par Sahra Wagenknecht député de Die Linke. Voilà qui apporte de l'eau à notre moulin, on se sent moins seul !

  26. Monique LC dit :

    Moi voilà soulagée en lisant les explications de Jean Luc sur l'émission des Paroles et des Actes, car j'étais très déçue de voir la tournure des évènements, me demandant si tout cela n'était pas un piège. Sur B. Hamon je ne dirais rien mais pour C. Duflot, je suis circonspecte quand à son rapprochement et ses "caresses" (physiquement visibles), elle a très bien joué sa carte pour être présidentiable. Enfin pourrait-t elle nous expliquer les votes Verts à Bruxelles ? Pas toujours du bon côté, quand aux positions de M. Placé elles sont carrément proches du gouvernement. Je trouve que l'émission était biaisée et ne permettait pas de bien saisir pour des profanes les positions que défendaient Jean-Luc, qui au demeurant dans ces conditions s'en est bien sorti. A quand une émission lui permettra d'expliquer calmement les propositions du PG et l'intérêt du m6r ? L'intervention de l'allemande, comme celle du belge à Mots Croisés (très bon face à face avec Guaino) nous montrent bien à qui nous avons à faire et tout le travail au niveau de l'Europe (mais devons nous y rester ?)

  27. semons la concorde dit :

    Merci à @sylvie974, commentaire 75, pour la vidéo formidable qui montre une jeune et courageuse députée de Die Linke affronter Angela Merkel et sa politique suicidaire pour l'Allemagne et l'Europe. Ça fait un bien fou après le passage récent de la teutonne excitée sur DPDA. La vidéo est sous-titrée et je la recommande chaudement.

  28. stephane.D dit :

    Sur le blog de Jean-Luc, sur "sites amis", quelques liens sont inaccessibles, le blog d'Alexis Corbière et la Télé de gauche. Bizarre de bizarre.

  29. CELADIN Georges dit :

    Je suis d'accord avec @Poncet (6). Se faire piéger par Lenglet sur une affirmation fausse, est impardonnable. La dette publique allemande est de 2500 milliards d'euros soit 500 milliards de plus que la dette française et 10 fois la dette grecque au départ. Il fallait le répliquer à Lenglet, cela n'a pas été fait, c'est dommage. Une question prévisible sur la dette, la réponse se prépare. Par contre j'ai trouvé Duflot excellente dans ses réparties, alors que je suis loin de partager toutes ses idées sur l'écologie.
    Quant aux résultats de Troyes dimanche dernier, avez vous remarqué que la gauche réunie dépasse le PS. Alors qu'attendons nous pour nous unir ?

  30. Invisible dit :

    Très intéressant le dernier chapitre sur le lancement du réseau citoyen "Nous le Peuple". N'ayant pas encore signé pour la m6r, je vais le faire sans tarder, à la lumière de toutes ces précisions.

  31. Jean dit :

    Je vote 100 points Macron pour Geoffroy Roux de Bézieux pour sa répartie hier à BFMTV en faveur du travail le dimanche, qu'"Internet est ouvert le dimanche". Comme les compagnies de téléphone qu'il dirige sont aussi ouvertes jour et nuit, il suggère donc qu'il n'y a pas de raison que des salariés aient le droit de dormir et ne soient pas à leurs postes jour et nuit. Jusqu'où ira-t-on dans l'exploitation sous ce régime (Sarko en rêvait, Hollande le fait) ?

  32. Jean dit :

    Ce texte supposé permettre l'emploi de chômeurs "pose comme préalable l'ouverture d'une négociation avant toute nouvelle ouverture". Quand on gagne 16,11€ par jour d'ASS à 59 ans et que la retraite recule d'année en année, comment pourrait-on négocier quoi que ce soit et refuser n'importe quel emploi à n'importe quelle condition ? C'est une loi de maquereau !

  33. Franck dit :

    @CELADIN Georges (79)
    "impardonnable…"

    Quelle intolérance ! J'aurais bien aimer vous y voir patauger sur ce type de plateau. Être attentif sur tous les fronts à la fois en terrain hostile, pas évident. Je trouve qu'il s'en est bien sorti.
    Merci.

  34. Jean-Marc dit :

    Je sais que c'est facile après coup, il fallait être sacrément costaud pour garder son calme face aux journalistes et à la députée allemande, mais peut-être aurait-il opportun de rappeler à cette dame donneuse de leçons qui nous rappelait les traités signés par la France et notre "obligation" de les respecter que le traité de Maastricht avait été certes approuvé mais à une faible majorité sans que personne y comprenne grand chose quant à son contenu, que le traité européen avait été retoqué par les Français par référendum et qu'il nous a été imposé quand même par Sarkozy rebaptisé traité de Lisbonne, que Hollande avait promis de négocier à son arrivée au pouvoir la dernière mouture des engagements européens en matière économique et qu'il n'en a rien fait, et que donc en conclusion les Français ont été abusés par la droite comme par les socialistes dans cette affaire. Pour le reste je suis d'accord avec la plupart des intervenants et bravo Jean-Luc pour le travail pédagogique que vous ne pouvez pas développer sur les médias qui vous en laissent pas le loisir, il ne manquerait plus qu'on vous laisse ce temps nécessaire qui pourrait éclairer les Français.

  35. bonard dit :

    Bonjour,
    Je suis d'accord avec beaucoup de ce que vous dites mais je voudrais simplement signaler que dans votre argument sur les capitaux qui fuient, vous faites la même erreur que celle que vous reprochez plus haut au "cathéchisme médiatique sur la dette" à juste titre. Les capitaux sont à rapporter au stock, et non pas au PIB comme vous le faites !

  36. Jom Smims dit :

    Juste pour te dire, cher camarade, que le fait de parler de la député CDU-CSU en pointant plus sa nationalité que ses orientations politiques pourraient en désorienter certains. Un échange avec un député Die Linke un de ces jours pourrait donner un bon contrepoint. (Je recommande la vidéo de 76-Sylvie74)
    Et puis pour dire aussi que je suis toujours déçu par nombre de personnes qui, ayant vu le débat sur les conseils de camarades, nous ont souvent débriefé que tu parles trop fort et qu’ils décrochent. Il a bien joué sa partie Lenglet sur ce coup.
    Enfin pour dire encore une fois mon émerveillement devant ton énergie et ta patience, et ma crainte renouvelée que les événements nous empêchent un jour de profiter du roman d’amour que tu as promis d’écrire.

  37. Nicolas.B dit :

    @80 jean marc
    Faudrait pas oublier que Jean Luc Mélenchon n'a pu répondre correctement à cette député libérale, car le Sieur Pujadas a pris la parole a sa place, par trois fois si je ne m'abuse, pour résumer ce que Jean Luc avait à répondre sans lui donner cette possibilité, du grand pujadisme de service public. Quand aux représentants Européen, ce serait bien qu'ils en montrent plus, ces caricatures donneurs de leçon montrent le vrai visage des ceux qui gouvernent l'europe et contre qui on doit résister. En attendant, même dans les DOM, les ouvriers d'Europe de l'est sont exportés, alors que le chômage sur place est au plus haut, sans parler de cette délocalisation humaine insupportable. Après les marchandises, on déménage les humains. Le libre échange et la compétitivité favorise l'esclavage, y'a que les donneurs de leçon qui s'en mettent plein les poches, la dette a bon dos. Vivement la VIe !

  38. marc2 dit :

    Les médias défendent le système qui ne tient que par l'enfumage continuel des esprits. Mais paradoxalement leur discrédit peut nous servir dans certains cas et pour ma part, dans mon activité militante, je ne m'en prive pas.
    Dernier exemple, l'offensive contre le secrétaire de la CGT. Pour riposter j'ai choisi de taper sur les médias en citant leurs propriétaires : Bouygues, Lagardère, Dassault, Tapie, Niel, Rosthild, Arnault, etc. Ça a été du meilleur effet, tout devient subitement limpide. J'ai réussi, dans ce cas comme dans d'autres précédemment, à retourner la situation en notre faveur.

  39. Messines Chantal dit :

    Bonjour à tous
    Lamentable ce commentateur de France 2, qui ne vous a jamais laissé finir une seule phrase. Quelle patience il faut pour supporter ce genre d'individus. Je me force à aller vous écouter sur ces chaines médias, mais je n'en peux plus de voir comme ils traitent de l'actualité avec des sourires en coin cyniques quand cela concerne la vie des gens ordinaires. Bravo pour tout ce que vous dites, y compris contre Merkel, Hollande ou Macron ! Nous sommes avec vous.

  40. cheray dit :

    Ce matin, passage de Jean-Luc sur la chaine de propagande France 2 avec les chiens de garde et tètes à claques Sicart et Lémergie. Difficile de garder son calme devant ces deux méprisants. Excellent Jean Luc ! Mais que peut on envisager pour lutter contre cette caricature de service public ?

  41. Benjamin Hué dit :

    Entrée en mer ?
    Quelqu'un ici parmi les militants du Front de Gauche (peut-être Jean-Luc lui-même qui sait ?) peut-il m'expliquer en quoi l'"entrée de mer" de l'économie française prônée inlassablement interview après interview comme l'un des remèdes au marasme actuel ne serait pas l'énième avatar du productivisme ? Car enfin, la population mondiale vivant déjà près des côtes (Français compris), l'effet pervers évident ne serait-il pas un accroissement de la pression démographique sur des écosystèmes déjà mis à rude épreuve (sur terre et sur mer) ? Je me réjouis que Jean-Luc ait intégré la critique anti-productiviste et je pense cette évolution sincère, mais ne se dirigerait-on pas là vers la destruction d'un des derniers sanctuaires de la planète ? A fortiori en France puisque si Jean-Luc insiste tant sur notre surface maritime immense, c'est que cela signifie l'exploitation généralisée des eaux pacifique (Polynésie, Wallis, Canaquie) et antarctique (Kerguelen).

  42. Jacques dit :

    Je viens de visionner l'intervention de Jean-Luc Mélenchon ce matin sur France 2. Quelle perfidie ce Sicard qui se délecte via l'amalgame de la loi fourre-tout Macron de voir les notaires défendus par le FdG… Pour éviter ce piège à 2 balles il suffit d'inverser leur argument, eh oui les notaires soutiennent Jean-Luc Mélenchon !

  43. Franck dit :

    Particulièrement vicieux ce journaliste de Télématin sur France 2 avec sa pauvre tentative de faire dire à Jean-Luc Mélenchon, rien que pour le spectacle, qu'il défendait aussi les notaires et huissiers (qui ont sûrement leurs justes raisons de manifester) dans une période où on est de plus en plus à attendre dans l'angoisse des lettres de rappel d'huissiers. Je suis sûr qu'il avait déjà préparé sa phrase genre "mais alors M. Mélenchon, comment pouvez-vous défendre en même temps les victimes et leurs bourreaux ? Il faut choisir, M. Mélenchon !" (petit sourire de satisfaction matinale en coin). Alors que les bourreaux sont les grands patrons qui lui donnent sa gamelle quotidienne, entre autres. En tout cas, très bonne réaction de Jean-Luc !
    @Benjamin Hué
    Je pense que la condition de l'entrée en mer est l'application stricte de "La règle verte".
    Enfin, je ne peux m'empêcher de douter de la pertinence d'un débat avec Zemmour sur RTL. Mais bon, je vous fais confiance et suivrai ce débat en espérant un "désossage" intellectuel propre de ce… bref.

  44. cogilles dit :

    Bonjour,
    Je viens de visionner la vidéo des 4 vérités. Un constat s'impose, toujours les mêmes pinioufs avec leurs questions débiles pour essayer de faire le buzz. Rien sur le fond.

  45. Régine dit :

    Merci pour ce dossier, en tête de ce billet, intitulé "les arguments sur l'Allemagne" qui répond parfaitement aux questions de certains commentaires. Vous aviez déjà tout dit ici-même, mais une petite révision de temps en temps ne fait pas de mal.

  46. jorie dit :

    @Benjamin Hué
    Oui, il faut renverser la table et passer à un autre système que le productivisme. La mer est déjà pourrie par la mondialisation, l'exploitation crasse des fonds, pétrole etc. Mais c'est aussi un espace territorial énorme qui appartient à la France et un espace idéal justement pour servir d'appui à une relance écosocialiste. La France 2e territoire maritime du monde, cela veut dire protéger, utiliser, explorer. Ces trois mots impliquent de nombreux secteurs d'activité (défense, énergies, sciences, construction navale). On doit faire propre et écologique si on veut exploiter les ressources alimentaires, développer hydroliennes, éolienne, naviguer, construire des bateaux, les déconstruire et découvrir les 90% qu'on ignore encore sur la mer. C'est l'avenir et si on s'y prend intelligemment, et à partir de cette activité et de cette vision en aval, développer en amont toutes les activités collatérales à la mer, donc participer à une relance totale du système économique sur une base écologique. Beaucoup d'entreprises seraient boostées (bois, déchets, types de peintures, technos nouvelles de propulsion, modes d'agriculture, piscicultures différents, etc.)

  47. Martine Conan dit :

    Tout le monde se plaint des médias. Le jeudi 9/10 des représentants des partis politiques dont le PG, d'associations et de syndicats ont adressé une lettre à Laurence Bloch, directrice de France Inter, lettre publiée sur Acrimed. Une initiative intéressante à ce sujet se met en place dont voici le lien. Essayons ! Si cela permet de faire pencher la balance et mieux faire passer nos propositions.

  48. Moira dit :

    Je suis belge. Il est dommage que nous ne puissions nous joindre à vous pour des raisons de code postal et de téléphonie. Notre nouveau gouvernement comprends des anciens collabos, en ce moment des grèves et manifestations générales se déroulent chez nous, il me parait évident que si tout les citoyens de chaque pays d'Europe se rassembleraient l'impact sur les différents gouvernements extrême droite seraient plus efficace, ainsi que sur les nantis et les patrons des grands holdings. Pas de patrons pas d'ouvriers, mais pas d'ouvriers pas de patrons.

  49. Jean C. dit :

    Ce rapprochement entre Jean-Luc Mélenchon et Cécile Duflot est important. C'est ce qu'une bonne part d'entre nous espérions déjà au moment des présidentielles. Hélas, Cécile Duflot a cru bon de se mêler à un gouvernement que nous imaginions d'emblée acquis à d'autres causes qu'à celles de "la gauche". Nous aurions pu nous tromper, et Cécile Duflot aurait pu avoir raison. Elle l'a eue en partie, mais nous l'avions quand même sur le fond. Sa prestation dans l'émission a été excellente sur tous les plans. Sa réponse à la députée allemande a été éloquente, rappelant à cette femme qui n'en avait rien à foutre l'histoire de nos deux pays. Elle a été extrêmement forte en exprimant autant de raison que d'émotion. Par contre, cette députée a clairement montré, en direct, l'arrogance que dénonce Mélenchon depuis longtemps déjà.
    Émission intéressante donc, mais d'ici à ce qu'une alliance advienne, beaucoup de questions devront être réglées. Les accointances avec le PS sont très fortes chez Les Verts, et le mépris envers Mélenchon également (j'en suis personnellement témoin). Mélenchon devrait aussi revoir un peu sa diplomatie. Ses origines culturelles doivent cesser...

  50. Francis dit :

    Nouveau ton de M. Sicar aux 4 Vérités de France 2. Ce journaliste d'habitude tellement lisse montre les crocs lorsqu'il reçoit JL Mélenchon. Sans doute la crainte que les arguments sérieux et construits soient intelligiblement entendus par les téléspectateurs. Les journalistes de France 2 sont dans une compétition malsaine pour empêcher la vraie gauche de présenter ses arguments.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive