01déc 14

La semaine qui chauffe

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En janvier, le ministre ex-banquier Macron pourrait bien se prendre une bonne mufflée à l’Assemblée nationale. Je le souhaite ardemment. Car c’est le coup de Jarnac de trop que son projet de loi qui sera présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres. Le travail du dimanche et de la nuit, ce sont, avec le travail des enfants, les fondamentaux de base de l’action de gauche depuis l’origine du mouvement socialiste. Emmanuel Maurel, le chef de la gauche du PS, a prévenu que le projet Macron ne trouverait pas de majorité. On verra bien. Mais ce sont des paroles réconfortantes. Elles viennent après la semaine où le PS du Parlement européen a disparu corps et bien de la bataille laïque. C’était à l’occasion de la présence du pape à la tribune du Parlement européen. Il est vrai que c’était à l’invitation d’un « socialiste » allemand, Martin Schulz, son président. En tous cas, avec le rapport soi-disant franco-allemand, mais surtout 100% PS, on sait qu’il n’y a aura pas de limite à la déchéance social-libérale de cette famille politique. Macron peut donc s’en sortir, Maurel être démenti. Ce serait un jour de deuil. Un de plus. Car la signature de Pierre Moscovici au bas du document de menaces de la Commission Européenne contre la France, que j’analyse dans ce post, est déjà une honte absolue. 

Je viens un instant sur ce qui vient de se passer à droite avec la tenue du congrès du FN et le vote de l’UMP pour élire son président. Je vois se mettre en place un tableau très dangereux. Mais où nous aurons notre chance tant le remuement va être important. Le reste de mes sujets est à la carte, comme d’habitude, en partant du pavé qui se trouve à la droite de l’écran. J’aimerais que ceux qui suivent la construction du Mouvement Sixième République aillent vers le chapitre paru dans ma note précédente sur ce thème. Un intérêt particulier s’attache à cette lecture. Car c’est au cours des prochains jours que sera installée, sur le site M6R.FR, la machine à débattre présentée dans ce chapitre. Cette semaine, j’ai pu annoncer l’arrivée d’un groupe d’animateurs de ce qu’il est convenu d’appeler la gauche d’EELV au mouvement sixième République après celle d’un secteur du mouvement communiste. D’autres annonces vont suivre, bien sûr. Et comme nous avons atteint et dépassé le chiffre de 70 000 signatures je crois que nous tenons le bon bout pour atteindre les cent mille signatures visées. Le mouvement va donc prendre son envol et son auto-organisation dans les délais prévus. On attend le rapport de propositions pour franchir cette étape.

Cette semaine est marquée pour moi par la visite que je vais faire aux Assises de la mer organisée par le journal « le Marin ». L’an prochain, le 17 janvier, je tiendrai, avec mes amis et de nombreux invités un forum de la mer à Lorient. Pourra venir qui veut du moment qu’on se sera inscrit d’avance car le nombre de places n’est pas extensible. Ce sera aussi la semaine de l’émission « Des paroles et des actes » à laquelle je participerai avec Cécile Duflot et Benoit Hamon sur le thème « une autre politique est-elle possible ? ». Il est possible, selon la conduite qui sera faite de l’émission que ce soit un évènement pour la gauche si le jeu ne consiste pas à pousser à la bagarre ou à démolir toute alternative avec des graphiques surprises destinés à créer cette ambiance grand oral de l’ENA que l’émission affectionne parfois.

Une bonne nouvelle à savourer. La gauche garde la majorité en Uruguay. Après la victoire de Dilma Roussef au Brésil, c’est celle de Tabarré Vasquez en Uruguay avec comme vice-président le fils de Raoul Syndic le chef des guérilleros urbains des années 70 ! Alors, les sociaux-libéraux, comment vous faites pour tout perdre et eux pour gagner sans trêve ? La « gauche latino tonitruante » comme disait ce néant ambulant de Michel Sapin devrait organiser des stages pour dirigeants PS français.     

FN et UMP le paysage de la droite est mis en place

Dominante face à une gauche officielle gouvernementale en pleine supercherie, l’évolution de la droite donne la pente des évènements politiques en France. On voit une stabilité et une capacité d’offensive à l’extrême-droite qui est sans précédent. L’historiette charmante de la troisième génération chez les Le Pen aura été une contribution remarquable à la dédiabolisation de la marque familiale. Une fois de plus, le parti médiatique s’est surpassé en veulerie. Est-ce voulu ? Je ne le crois pas. C’est juste de la stupidité. C’est en effet une nouvelle crise aigüe de panurgisme, la maladie des moutons de Panurge. On sait que ces animaux se suivent les uns les autres sans réfléchir à ce qu’ils font, jusqu’à se jeter tous par-dessus bord. L’un a commencé et, du coup, il n’est plus question que de cela. Et du reste ? Plus rien. Le FN parti banal ? Mais non ! Pas du tout ! C’est un parti trèèèèèès intéressant ! La preuve par Marion.

Par contre, la marmite des mets épicés reste en pleine ébullition dans la droite officielle. Là encore, le parti médiatique fait fort. Le score de l’opposant à Nicolas Sarkozy, Bruno Le Maire, permet aux commentateurs de faire comme si le résultat était un match nul. Erreur. Nicolas Sarkozy a gagné. Il va piloter la machine et son savoir-faire est intact. La preuve : il a gagné ! Et cela contre tous les médias et contre une large part de l’appareil des notables de l’UMP. Ne boudons pas notre plaisir dans ce contexte. Les médias nous garantissent le spectacle des « déchirements de l’UMP » comme un fil conducteur pour des mois. Il est vrai que cela servira le plan de madame Le Pen. Mais le nôtre aussi, il faut bien le reconnaître. 

En attendant, Sarkozy aura l’initiative ; le battu et ses soutiens sont cantonnés au rôle de tireurs dans le dos pour de long mois. C’est un rôle rarement populaire dans un camp politique très structuré par le culte des chefs. Mais le diagramme des forces reste clair. D’une façon ou d’une autre, la droite et le centre sont condamnés ou à se regrouper autour de Nicolas Sarkozy ou à partir divisés vers l’élection présidentielle. On connait la maison. Ils se diviseront, bien sûr. Avant cela, on peut compter sur ces gens pour tâcher de s’entredétruire à coups « d’affaires » et de coups tordus. Je serais étonné que Sarkozy soit le moins bon dans cet exercice. La ligne de pente est donc prise. On peut même dire que tout est en place pour le grand remplacement de la droite par l’extrême droite. Celle-ci a déjà imposé tous ses thèmes de ce côté de l’espace politique. Il lui reste à s’imposer comme direction. Elle dispose pour cela non seulement d’une équipe unie et cohérente, d’une stabilité reposant sur trois générations de chefs, mais surtout d’une volonté d’union des droites majoritaire à la base.

Dès lors, notre responsabilité est plus grande que jamais. Il faut rassembler les forces de la résistance à la pente dramatique prise par l’Histoire dans toute l’Europe. Les conditions pour y parvenir sont très strictes. C’est évidemment impossible autour du PS dont la politique au gouvernement est la première cause de la catastrophe qui s’avance en France. Quant aux frondeurs et autres opposants internes, le mur construit pour se protéger de moi d’une part et leur addiction au calendrier interne du PS les neutralisent jusqu’aux primaires du PS. Sauf incident de parcours. Je veux donc prendre ma part avec énergie au travail pour l’union de l’opposition de gauche au gouvernement. Mais là encore il faut être très clair si l’on veut être entendus tant le ras le bol et le « qu’ils s’en aillent tous » sont forts dans la profondeur du pays. D’abord il s’agit bien d’opposition de gauche et pas de guerre de guérilla pour obtenir des places distribuée par sa majesté solférinienne. Cette opposition doit se donner un objectif de réunir une majorité. Et pour cela, il lui faut une dynamique citoyenne pour changer la vie pour de bon, pas pour rectifier à la marge les plans d’austérité imposés par la Commission européenne. L’opposition de gauche doit donc s’obliger à fédérer le peuple à partir de ses aspirations au bien vivre écologique et social, et non à limiter la casse. L’opposition de gauche doit répondre à l’aspiration au bon gouvernement en mettant fin à la monarchie présidentielle. Bref, il ne suffit pas de se faire des sourires et bonnes manières. Il faut agir avec détermination et endurance ! Il n’est pas dit que nous y parviendrons. L’autre gauche sait aussi être un panier de crabes ou la démolition du plus proche et de toute tête qui dépasse, la suspicion permanente et l’esprit « bout de ficelle de cheval » restent des exercices très goûtés.

C’est l’action qui purgera l’atmosphère pesante actuelle. L’entente revenue au sommet entre PC et PG, après la condamnation sans ambiguïté vis-à-vis du PS affirmée par la Convention Nationale du PCF est un bon signe pour la suite. Mais, bien sûr, cela ne peut suffire à faire naître le printemps du peuple. C’est même très loin du compte. Nous n’avons aucun espoir si nous ne parvenons pas à rallumer le moteur de l’initiative populaire. Du « mouvement d’en bas » comme disait l’extrême gauche autrefois. De l’initiative citoyenne comme nous disons, nous, les partisans de la révolution citoyenne. Je plaide pour que les élections départementales soient un banc d’essai de la nouvelle formule de rassemblement citoyen à mettre en mouvement. Je plaide pour que nous prenions appui sur une initiative venant du terrain et je renouvelle mon appel pour que nos amis de Grenoble prennent l’initiative et même la conduite des opérations si cela est possible.      

Le Pape et les hypocrites.  

La venue du pape devant le Parlement européen, la piquante lettre que je lui ai adressé, ont donné lieu à la mise en scène habituelle. D’un côté une caricature de mon propos pour faire correspondre à l’image convenue du « bouffeur de curés » sans finesse, doublé de la nouvelle perversité médiatique : (« oui mais vous saviez bien que vous alliez provoquer ce genre de réaction »). Il est vrai que demander à des journalistes de savoir ce qu’est la « théologie de la libération » et la lutte contre elle des jésuite et de la papauté, s’intéresser aux 20 disparus français d’Argentine dont trois religieux et faire le bilan des hiérarques religieux dans cette circonstances, sans parler du reste, c’est beaucoup demander ! Quant à défendre la laïcité chez les importants dans cette circonstance : autant essayer de faire boire des ânes qui n’ont pas soif ! Au contraire, partout prévaut désormais l’habituelle papolâtrie nunuche qui est la règle depuis Jean-Paul II. Elle est désormais agrémentée de la fine remarque que « ce pape n’est pas comme les autres » au motif qu’il condamne le capitalisme et défend les pauvres ! Les éblouis d’aujourd’hui sont surtout des ignorants qui n’ont jamais lus ni encyclique ni discours papaux.  Car les deux papes précédents faisaient pourtant de même que ce pape-ci. « N’est-ce pas un pape de gauche ? » s’amusent les brutes médiatiques pour se distraire à nos dépends avec ces questions/affirmations qui sont devenues leur habitude. Comme si c’était le sujet du débat !

Un pape n’est ni de droite ni de gauche. Il incarne le dogme car c’est sa foi. Au demeurant, la laïcité n’est pas mise en cause par le caractère d’un homme, ni même par ses idées, mais par la pratique qu’il engage. Un chef religieux, quel que soit son culte, même s’il est personnellement de gauche, ne trouvera jamais grâce à nos yeux dans une institution politique. Autrefois, cette façon de voir était largement dominante à gauche. Et les minorités religieuses en France défendaient aussi cette règle avec ardeur. À présent, il faut bien admettre que la situation est considérablement dégradée. Côté PS l’effondrement est complet. Pas une voix au PS pour dire quoi que ce soit, ni à Paris ni à Strasbourg. Au contraire c’est le député PS belge Tarabella qui s’investit publiquement d’une mission de surveillance de mes activités contre les excès du « laïcisme ». Le « laïcisme » ! Cette expression est une signature. C’est le vocabulaire de l’extrême droite depuis toujours sur le sujet. On en est là.

Le pape a donc pu dire sans craindre d’être démenti qu’il s’adressait à nous députés « à partir de ma vocation de pasteur » pour adresser « à tous les citoyens européens un message d’espérance et d’encouragement ». Et même nous dire sans blêmir que « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence ». Tranquille ! Pour lui, au centre de « l’ambitieux projet politique européen, il y avait la confiance en l’homme, non pas tant comme citoyen, ni comme sujet économique, mais en l’homme comme personne dotée d’une dignité transcendante ». Naturellement, ces élans-là ne peuvent lui être reprochés. Il agit conformément à ce qu’il est : le chef d’une communauté religieuse. Le reproche va à ceux qui lui ont demandé de venir là faire un prêche. De même on ne saurait honnêtement condamner son discours du premier au dernier mot parce que c’est un chef religieux qui les prononce. C’est plutôt l’hypocrisie de ceux qui l’applaudissent qui doit être pointée et montrée du doigt.

En effet, voir la droite et l’extrême droite applaudir était parfois surréaliste. On sait quelles politiques économiques ces gens votent sans état d’âme. Alors comment qualifier les acclamations qu’ils ont faites au propos papal suivant : « Quelle dignité est possible, sans un cadre juridique clair, qui limite le domaine de la force et qui fasse prévaloir la loi sur la tyrannie du pouvoir ? Quelle dignité peut jamais avoir un homme ou une femme qui fait l’objet de toute sorte de discriminations ? Quelle dignité pourra jamais avoir une personne qui n’a pas de nourriture ou le minimum nécessaire pour vivre et, pire encore, qui n’a pas le travail qui l’oint de dignité ? Promouvoir la dignité de la personne signifie reconnaître qu’elle possède des droits inaliénables dont elle ne peut être privée au gré de certains, et encore moins au bénéfice d’intérêts économiques ». C’est quasi du Robespierre dans le texte. Et quand, après avoir refusé de distribuer gratuitement les excédents alimentaires de l’Europe droite et extrême-droite applaudissent le pape qui leur dit : « On ne peut tolérer que des millions de personnes dans le monde meurent de faim, tandis que des tonnes de denrées alimentaires sont jetées chaque jour de nos tables ». Et comment qualifier l’hypocrisie de cette droite et extrême droite applaudissant ces mots « De même, il est nécessaire d’affronter ensemble la question migratoire. On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière ! » Tout ceci était donc bien dans ce Parlement, et à cause de ceux qui y siègent, une comédie insoutenable.

J’ajoute que les applaudissements de la gauche officielle ne valaient pas mieux. Les mêmes qui ont supporté sans broncher une apologie de « la famille unie, féconde et indissoluble » qui, dans le contexte, sentait fort la condamnation du mariage pour tous. Ils sont aussi restés muets quand la contraception, l’avortement et le droit de mourir dans la dignité ont été condamnés. Comme en attestent ces phrases bien applaudies dans l’hémicycle « lorsque la vie n’est pas utile au fonctionnement de ce mécanisme elle est éliminée sans trop de scrupule, comme dans le cas des malades, des malades en phase terminale, des personnes âgées abandonnées et sans soin, ou des enfants tués avant de naître ». Par conséquent si le pape était dans son rôle et son discours utile au croyant et amical pour les autres, le plus choquant restera l’hypocrisie de ceux qui l’ont invité écouté et applaudi en sachant que les propos tenus ne les engageraient à rien d’autres qu’à se déjuger eux-mêmes chacun sous le point de vue central de leur doctrine.

Ça va saigner ! Pierre Moscovici menace la France

Au nom de la Commission européenne. Cet homme est dorénavant le proconsul de la Commission européenne pour la France. En effet, la Commission a rendu son avis sur le budget français. C’est simple : nos députés peuvent voter ce qu’ils veulent, dans trois mois Bruxelles se donnera la possibilité de rectifier leur vote. En attendant, la Commission poursuit le chantage entamé depuis maintenant des mois : plus d’austérité et plus de « réformes structurelles » pour éviter une sanction. L’exécuteur des basses œuvres de la Commission contre la France est Pierre Moscovici en personne. L’avoir traité de traitre avait été considéré comme excessif, on s’en souvient. Et pourtant telle est la situation. L’avis de la Commission est signé de la main de l’ancien directeur de campagne et ancien ministre des Finances de François Hollande. Le caractère ubuesque d’une décision négociée entre bureaucrates non élus pour l’imposer à un gouvernement issu du suffrage universel par celui-là même qui est responsable de ce qu’il dénonce résume à lui seul le caractère farcesque de notre « chère Europe qui nous protège » !

Pierre Moscovici estime donc que « le projet de budget présente un risque de non-conformité » avec les règles européennes. Il demande au gouvernement français de « prendre, dans le cadre de la procédure budgétaire nationale, les mesures nécessaires pour garantir la conformité du budget 2015 avec le pacte de stabilité et de croissance ». Concrètement, cela veut dire que la Commission exige plus d’austérité que les 21 milliards d’euros de coupes budgétaires déjà prévues par Valls et votées à l’Assemblée nationale pour l’an prochain.

Ce n’est pas tout. La Commission appelle à « accélérer la mise en œuvre » des réformes structurelles qu’elle a demandées au printemps 2014 : baisse du coût du travail, précarisation des salariés, nouvelle étape d’ouverture à la concurrence des services publics de l’énergie et des transports etc.

Mais la Commission renvoie sa décision finale sur d’éventuelles sanctions à dans trois mois. Elle écrit qu’elle « réexaminera au début du mois de mars 2015, à la lumière de la version définitive de la loi de finances [pour 2015] et du programme détaillé des réformes structurelles annoncé par les autorités, sa position sur les obligations qui incombent à la France ». Il s’agit donc en fait d’une liberté sous surveillance assortie d’un sursis de trois mois.

Car il ne faut pas croire que ce délai de trois mois soit un cadeau ou un répit. Au contraire. C’est un cran de plus dans la laisse autour du cou de notre pays. La preuve : les commissaires européens ont le privilège de connaître le contenu d’une lettre de Manuel Valls à propos des mesures qu’il compte prendre pour obéir aux ordres de la Commission. Mais cette lettre est secrète. Nous voilà revenus à la diplomatie des cabinets noirs de l’ancien régime ! Les Français ont-ils le droit de savoir ? Non, bien sûr. Mais un traité comme TAFTA est bien négocié en secret ! Alors ! D’ici mars, la Commission européenne va donc se livrer à un odieux chantage permanent. Comme Valls et Hollande ne veulent pas résister, ils céderont. Soit en augmentant la cure d’austérité déjà insupportable. Soit en dégainant de nouvelles attaques contre les droits sociaux et les services publics en guise de « réformes structurelles ». Et sans doute même sur les deux tableaux. Ça va saigner.

Arnaque sublime: le plan de relance de Junker

Monsieur Junker, l’homme de la « dernière chance de l’Europe », a « mis sur la table » plus de trois cent milliards d’euros. En fait il s’agit d’une grosse arnaque à têtes multiples. Arnaque : sur 315 milliards annoncés, il n’y en a que 5 avancés réellement qui soient nouveaux. Et encore. Ils viennent de la Banque Européenne d’Investissement qui, de toutes façons, les aurait sortis de ses caisses si son travail était fait, c’est-à-dire si elle trouvait de l’appétit d’investissement dans l’économie réelle. Et le reste ? D’où vient le reste de la somme annoncée ? D’abord d’un regroupement de 21 milliards de fonds européens déjà programmés. Et c’est tout. Le reste, ce sera une garantie donnée pour des investissements publics ou privés acquis par l’emprunt auprès des banques privées. Elaguez les bavardages : l’Europe se porte caution pour 315 milliards d’investissements privés ! Autrement dit : elle assume le risque de ces investissements. C’est le nouveau capitalisme à la sauce européenne ! Junker a en effet débarrassé le capitalisme de son principal inconvénient pour les actionnaires des banques : le risque ! La prise en charge du risque social que couvrent les régimes d’indemnisation du chômage, ou celle du risque santé que couvrent les régimes sociaux sont toujours trop « généreux ». Mais la prise en charge du risque capitaliste est toujours insuffisante. Ici enfin, à hauteur de 315 milliards, ce risque est tout simplement annulé. Il est totalement pris en charge par la collectivité.

Ce n’est pas la seule très bonne manière faites aux banques dans cette opération. Les prêts qu’elles feront, sur garantie de l’Union européenne, elles pourront aussi en faire un usage magique : les titriser. C’est-à-dire les répartir en petits morceaux dans des bons et titres qu’elles proposeront à leurs clients comme placement. Donc si un de ces magnifiques agrégats venait à s’effondrer, la partie titrisée serait à charge de la collectivité ! Youpi. Quelle fête pour les banques que ce Junker ! J’hésite à déprimer mon lecteur en lui annonçant encore une nouvelle de ce genre. Mais il le faut. Junker a encore trouvé une utilisation supplémentaire pour son « plan de relance ». C’est d’exiger « en échange » (de quoi ?) une réduction de la « bureaucratie ». C’est-à-dire de faire sauter les réglementations qui encadrent l’investissement dans les secteurs de l’énergie et des transports ! Génial ce Junker. Mais, mes amis ce n’est pas encore fini. Voici encore un délice de plus. Si les États mettent au pot de ce fonds d’investissement, la somme qui y viendra ne sera pas comptée dans les déficits publics. Pour savourer cette idée, souvenons-nous que les investissements nationaux, eux, sont comptés dans les déficits ! Je vous mets au défi de trouver l’analyse que je viens de vous présenter dans la presse officielle. Les hérauts habituels des vertus du capitalisme se sont cachés où ? 

Rapport franco-allemand 100% PS

C’était la fête chez les ennemis du peuple à la lecture jouissive du « rapport franco-allemand » pour détruire les acquis sociaux, « privilèges » des salariés. L’enfumage ne doit pas vous laisser aller à croire que ce soit là une étude scientifique. Juste un manifeste de plus de l’adhésion des militants du PS au dogme libéral. En effet, les auteurs du rapport ne sont pas de simples « économistes ». Jean Pisani-Ferri et Henrik Enderlein sont d’abord des militants politiques très liés aux sociaux-démocrates. Henrik Enderlein est même membre du SPD allemand qui gouverne actuellement avec Angela Merkel. Jean Pisani-Ferry a travaillé pour Dominique Strauss-Kahn. Et il occupe actuellement le poste de commissaire général à la prospective auprès du gouvernement Valls. Il y a été nommé par François Hollande en mai 2013. Les deux économistes ont une longue carrière dans les institutions libérales. Jean Pisani-Ferry a travaillé pour le FMI et la Commission européenne. Son collègue allemand représentait la Banque centrale européenne dans la Convention Giscard qui a rédigé le projet de Constitution européenne. Le Français a aussi fait un passage chez Goldmann Sachs et la banque Rothschild, comme le ministre Emmanuel Macron. L’Allemand a été le conseiller de l’actuel ministre de l’Economie d’Angela Merkel, le social-démocrate Sigmar Gabriel. Autrement dit, ces « économistes » travaillent sur commande pour les dirigeants sociaux-libéraux européens. Ils sont seulement là pour lâcher des ballons d’essai et préparer les esprits aux prochains mauvais coups.

Ils prennent leur tâche très au sérieux. Leur rapport est un appel à la violence sociale. Jean Pisani-Ferry a ainsi appelé le gouvernement français à « passer un cap » dans les réformes favorables au patronat. Pour lui, malgré tout ce qui a déjà été donné par Hollande au MEDEF, on est seulement à « la mi-chemin » ! La rengaine est toujours la même. Le premier axe des « économistes » est l’assouplissement du marché du travail. Comprenez : la baisse des droits des salariés. Comment ? La proposition est de faire reculer l’emprise de la loi au profit de « plus d’autonomie à la négociation de branche et d’entreprise ». Le but est de permettre des « accords de compétitivité offensifs ». Les « accords de compétitivité » sont ces dispositifs par lesquels un employeur peut obtenir des salariés qu’ils renoncent à certains droits, y compris une partie de leur salaire, en échange de promesses creuses. Ce type d’accord a été généralisé par François Hollande à travers la loi « made in Medef » voté au printemps 2013 suite à l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le sujet. Mais jusqu’ici, seuls des accords « défensifs » sont autorisés. C’est-à-dire que l’entreprise doit avoir des problèmes de compétitivité pour pouvoir en profiter. Et ces accords ne s’appliquent que pendant deux ans. C’est déjà inadmissible. Mais ce n’est jamais assez pour le MEDEF. La proposition Pisani-Ferry/Enderlein veut donc rendre ce type d’accord plus facile et plus durable.

C’est-à-dire ouvrir la voie à un chantage patronal encore plus grand. C’est écrit noir sur blanc dans le rapport. Le but est d’« élargir le champ des dérogations possibles aux dispositions légales dans les conventions collectives de branche, y compris lorsque ces accords comportent des dispositions qui ne sont pas bénéfiques pour les employés ». Le ministre français de l’économie, Emmanuel Macron, a dit son accord pour aller dans ce sens. Il s’est dit « à l’aise avec ce programme », parlant « d’agenda de convergence » et même de « programme commun ». Macron a répété ce qu’il a dit il y a quelques jours à l’Assemblée à propos des 35 heures : leur démantèlement continuera mais en cachette. Il propose de « dédramatiser » ces reculs sociaux, en « déconcentrant » le débat « dans les branches professionnelles et les entreprises » pour « faire un pas vers la culture allemande ». Il reprend ainsi un point central du programme du MEDEF, l’hypocrisie en plus !

L’autre offensive frappe les salaires. Pour préparer les esprits, la presse allemande avait fait fuiter l’idée d’un gel des salaires pendant trois ans en France. Il lui reste à apprendre que le gouvernement français n’a pas le pouvoir de geler les salaires dans les entreprises privées, et que le salaire des fonctionnaires est déjà gelé depuis 2010 ! Mais c’est bien l’esprit du rapport. Il propose ni plus ni moins de supprimer les négociations annuelles obligatoires sur les salaires ! Et de les remplacer par des négociations triennales, c’est-à-dire une fois tous les trois ans seulement.

L’autre proposition pour geler ou contenir les salaires concerne le SMIC. Le rapport propose de revoir le mode de calcul du salaire minimum pour freiner encore sa hausse déjà quasi-nulle. Il s’agirait de ne plus prendre en compte dans le calcul du SMIC la hausse moyenne du salaire ouvrier mais de remplacer ce critère par une prise en compte de l’évolution de la productivité. En gros, le SMIC augmenterait moins vite que les autres salaires. Un gel déguisé en somme. Le ministre Macron a précisé qu’il n’était « pas prévu » de modifier le mode de calcul. Et pour cause, il n’en a pas besoin pour geler le SMIC ! Son collègue François Rebsamen a déjà annoncé il y a quelques jours qu’il n’y aurait pas de coup de pouce sur le SMIC au 1er janvier prochain. Et comme les statistiques disent que les prix n’augmentent pas, il y a fort à parier que le SMIC sera gelé au 1er janvier, sans même avoir besoin de changer son mode de calcul.

Le troisième étage de la fusée est d’une banalité aussi affligeante que les deux premiers. Que proposent ces « économistes » ? De l’austérité ! Bien sûr, ils versent des larmes de crocodiles sur l’absence d’investissement. Dans un éclair de lucidité, ils estiment que le plan européen d’investissement bidon de Juncker est « insuffisant ». Mais c’est pour mieux appeler à encore plus d’austérité en France ! Dans leur rapport, ils proposent de réduire la dépense publique à 50% du PIB contre 55%. Cela revient à couper 100 milliards d’euros dans les services publics, les prestations sociales ou dans l’investissement de l’État ou des collectivités locales ! Valls a déjà prévu d’en faire la moitié d’ici 2017. Macron a laissé entendre que les 50 autres milliards d’euros seraient à trouver entre 2017 et 2022, c’est-à-dire dans le mandat du successeur de François Hollande. L’austérité à perpétuité pour le peuple, voilà le programme de ces gens-là !


157 commentaires à “La semaine qui chauffe”
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  1. richard30 dit :

    Des paroles et des actes. Enfin une équipe de 3 représentants des citoyens qui est capable d'apporter une parole différente de celle que l'on nous oblige à admettre, par médias interposés.
    Jean-Luc Mélenchon a su contrer les chiffres et les graphiques fournis par ces experts en économie dont les "connaissances" et les "compétences" si expertes nous conduisent dans le mur.
    Cécile Duflot a su contrer la députée allemande, en rappellant qu'elle parlait au nom d'un parti politique et non de l'Allemagne, en utilisant l'argument des Traités Européens qui ont précisément été refusés par les français en 2005.
    Benoit Hamon a recadré le débat avec le chef d'entreprise spécialisé dans les charpentes en bois et responsable d'un syndicat patronal.
    Une force vive est en train de naître, ainsi qu'un débat national. Cette force sera détruite inévitablement si elle doit être représentée par un seul responsable. Ne serait-il pas judicieux de créer une co-présidence pour assumer, le moment venu, les plus hautes responsabilités de l'Etat ? Ne serait-il pas possible d'assumer ces responsabilités par rotation des divers responsables ?

  2. Vassivière dit :

    Une fois de plus, traitement de faveur pour Jean-Luc Mélenchon hier sur la 2. Aucun des deux journalistes censés poser des questions pertinentes et écouter les réponses, n'ont cru nécessaire de respecter ces impératifs de base de leur métier face à lui. Autant B. Hamon et C. Duflot ont pu exposer leurs idées, autant les deux compères hystériques de la 2 ont pratiqué une obstruction quasi systématique dès que J-L. Mélenchon intervenait et/ou entendait répondre aux questions qu'ils lui posaient. Une sorte d'hommage à celui qui entend parler un vrai langage de rupture, apparemment si insupportable qu'il soit nécessaire de se dévoiler pour tenter de le faire taire. Les masques sont définitivement tombés hier soir. Mention spéciale pour la guest star, une députée de la CDU (une proche de N. Saint Cricq ou de F. Lenglet ?). Effet sidérant garanti !

  3. Sophie Clerc dit :

    Si quelqu'un s'énerve dans un dialogue, c'est toujours parce qu'on n'a pas confirmé ce qu'il a dit. Non pas confirmé qu'on est d'accord avec lui, mais confirmé qu'on a entendu et compris ce qu'il vient de dire. Toutes ces émissions trash sont bâties sur ce principe: les provocateurs de service ne confirment pas, ce qui a un effet fort irritant, et ils recourent à divers moyens précis pour obtenir cet effet: ils interrompent, lancent abruptement un propos absurde, contredisent et mentent sans donner le temps de rectifier, ou ignorent tout simplement et passent à autre chose. Tout cela dans un cadre d'urgence. Réussir, sous un tel feu roulant de coups tordus contraires aux règles de la bonne communication, à placer malgré tout autant de vérités percutantes que le fait J-L Mélenchon est du grand art. Ne jamais s'énerver face à une telle malhonnêteté voulue, c'est pratiquement impossible. Les spectateurs et auditeurs extérieurs n'en saisissent pas moins les vérités énoncées, n'en déplaise à Pujadas et Saint Cricq. Il faut du courage pour se mettre dans un tel gêpier, mais cela en vaut la peine.

  4. chat dit :

    Il est révoltant de constater la différence de traitement opposée à Jean-Luc Mélenchon quand il évoque une éventuelle souveraineté de la France face aux dictats de l'Europe, et la complaisance dont bénéficie le clan Le Pen quand il tient sur la question des propos beaucoup moins nuancés, avançant sortie de l'UE et de l'euro sans subir les foudres des chiens de garde. Mme Saint Cricq et Mr Langlet s'autorisent un parti pris dont on peut se questionner sur la finalité d'un tel positionnement. Deux poids, deux mesures. Pas très déontologique tout ça. D'autant que ce constat est récurrent.

  5. Franck dit :

    Très bonne prestation de Jean-Luc Mélenchon et de Cécile Duflot sur DPDA. J'ai trouvé Hamon un peu sur la retenue (il doit avoir ses raisons). En tous cas, encourageant de les voir discuter intelligemment sur un même plateau qui n'est pas réputé ouvert aux idées défendues hier soir. Le numéro de St. Cricq est franchement désolant. Sa pauvre mécanique de déstabilisation, usée jusqu'à la corde fait peine à supporter. Quant à la députée allemande, je lui dit merci. Non pas pour les idées qu'elle défend (oh que non !), mais pour la caricature de son "espèce" qu'elle propose, à l'instar de l'autre bouffon "liberallucinogène" de Guy Verhofstadt dans une autre émission. Même si on espérait la présence d'autre chose que des androïdes ultra-libéraux, son comportement montre comment nos représentants défendent l'honneur de la France face à l'insulte vis-à-vis de notre souveraineté : de notre démocratie gagné de hautes luttes !
    Et surtout de montrer que le FN n'a pas le monopôle du patriotisme, loin de là ! Le FN serait prêt à vendre père, mère, fille, nièce, beauf, etc. pour être chef de clan. Alors imaginez avec la France.
    Vivre la 6è République !

  6. Nadia MOISSET dit :

    Difficile de s'endormir après avoir littéralement bouilli devant les provocations éhontées de N Saint Criq, la morgue de Langlet pseudo économiste à la solde du système largement soutenus par La complaisance de D Pujadas tout à fait oublieux de son rôle de journaliste animateur de l'émission DPDA et ce, dés que la parole était laborieusement accordée à Jean-Luc Mélenchon, une fois passé le premier tour de table de chaque invité politique. Ces chiens de garde du système sont vraiment lamentables. Cependant les téléspectateurs ont bien senti du nouveau dans cette autre gauche qui nous a bien semblé avoir enfin pris le chemin d'ouvrir ensemble une autre voie. Et même si Jean-Luc Mélenchon a dû supporter des attaques innommables susceptibles de désarçonner les plus solides, il faut qu'il maintienne coute que coute sa nouvelle attitude qui le rend beaucoup plus perceptible dans les médias pour les moins avertis refuser de répondre aux provocations que le public ressent bien mais qui amoindrissent sa force de conviction lorsqu'il y cède. Merci d'être là Jean Luc et tu vois les avancées de l'autre gauche ont commencé grâce à toi.

  7. pichenette dit :

    Où est le respect des téléspectateurs et celui de l'invité lorsque Mme Saint Cricq et M Lenglet coupent et brouillent la parole, réponse à une question posée, à M Mélenchon ? C'est édifiant et M Pujadas sachant observer et compter, puisqu'il a su dire le petit nombre de fois que M Mélenchon avait interrompu les propos de sa voisine, va pouvoir vérifier le temps de brouillage des explications de M Mélenchon et donner réparation spontanément, loyalement !
    Oui d'autres voies sont possibles à condition que dans cette démocratie toutes les voix puissent être entendues et prises en compte. Mais depuis le piétinement des résultats du référendum de 2005, de ce NON gagné et confisqué pour être jeté à la poubelle, que de lâchetés et de compromissions mêlés à diverses corruptions dangereuses qui dilapident les biens communs, font fi de la cohésion sociale et détricotent les jours heureux engendrant toute forme de régression. Durdur ! Et le grand courage est de s'attaquer à ce qui est le plus vulnérable, mais il ne faut pas abdiquer et se contenter de charité. C'est de dignité dont il s'agit, pour les gens et le pays contre des méchants, ennemis en embuscade!

  8. AF30 dit :

    C'est quand même pénible ces conseils récurrents donnés à JL Mélenchon sur le ton qu'il faudrait adopter. D'ailleurs nous les entendons également en privé ou aux repas. Et bien oui c'est ainsi lorsque l'insoutenable remonte à la surface. Évidemment Hollande, Moscovici et tant d'autres sont bien plus lisses. Ainsi en prenant l'exemple de l'émission d'hier, le patron qui proposait de supprimer les règles qui protègent les apprentis est certainement apparu à la grande majorité des téléspectateurs calme et raisonnable. Pourtant quelle violence sociale et humaine derrière ses propos lénifiants !

  9. jean ai marre dit :

    L'émission de hier soir était attendue, parce que pour la première fois, on avait en direct, le dissident du gouvernement mais allié naturel du PS, les verts et le Front de gauche. Qu'on ne se trompe pas, c'était la réplique à la précédente émission avec la droite. Je ferais l'impasse sur les envolées de Jean-Luc, dommage qu'il n'ait pas su se montrer fédérateur de ce rassemblement de la vraie gauche, C Duflot a su mieux que tous faire les réponses les plus pertinentes, notamment à la député réac du CDU. Le problème qui nous ait posé, c'est l'aile gauche du PS. B. Hamon a été clair. Pour lui le rassemblement de la gauche se fera avec le PS. Si le PS ne se débarrasse pas des Valls, Hollande, Sapin et enfin tous les sociaux démocrates qui le pollue, alors, l'union ne sera que de façade, ou ne se fera pas. De toute façon, nous avons donné, nous n'avons pas eu notre compte, et il n'est pas question de que nous replongions dans le même travers. Même si Le FN est présent ! D'ailleurs, le débat qui a suivi a été éloquent. Nous sommes les seuls à pouvoir créer l'alternance à ce gouvernement.

  10. adda dit :

    Lors de l'émission DPDA le sondage a présenté le FN comme bénéficiant de 54 % du vote ouvrier. Qu'est ce qui influence le vote, hormis bien sur les programmes ? Les résultats du FN sont notamment soutenus par les écarts de temps de parole dans les médias et par la présentation favorable de la part des journalistes. Les résultats sont aussi liés au travail remarquable des instituts de sondage. Les résultats sont enfin liés au montant des campagne (une étude parue dans le monde diplomatique montrait il y a quelques années, la corrélation stricte entre les scores électoraux et les financements des campagnes).

  11. gray dit :

    D'accord avec Chat (99) sur la forme et le fond du débat. Les emportements de Jean-Luc, tellement compréhensibles ! J'enrageais des interventions des trois guignols, quel mépris, quels sourires entendus entre eux, la façon qu'a Saint- Criq de ne plus écouter Jean-Luc, passant à un autre intervenant, façon de dire "Ok, merci on connait votre discours, passons à autre chose", insupportable ! Idem pour Pujadas, Langlet, eux dans le registre paternaliste et indulgent. Ils n'agissent ainsi avec aucun autre politique, peut-être avec Bayrou, sinon tapis rouge pour un Sarko ou une Le Pen. Pour le fond, un espoir dans l'attitude de C. Duflot. Hamon sympa mais loin de la rupture nette que Jean-Luc défend avec conviction. Quant au projet éco (la mer, ses formidables potentialités), ce peut être abstrait pour une grande partie des abstentionnistes désintéressés de la chose publique et pour les égarés qui votent FN. J’aurais voulu que le députée allemande nous explique "ses réformes structurelles" sinon la destruction de toutes les conquêtes sociales conquises. Cette contre-révolution, c'est la Restauration. Peuple réveille-toi !

  12. Donato Di Cesare dit :

    Merci à France 2 pour son émission DPDA Une autre politique est-elle possible ? et pour avoir invité Cécile Duflot, Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. Ce qui me désole, par dessus tout, c'est que le thème n'a intéressé seulement que 2,2 millions de personnes quand TF1 concluait la saison 5 de Profilage avec 7,94 millions de fans. Ce n'est pas gagné, vive le M6R !

  13. Courrierlecteur dit :

    DPDA. Même plus de faux semblants! Écroulée, réduite en miette la façade de solennité d'une émission politique d'une chaîne publique. Les pseudo journalistes, incapables de laisser parler leurs invités de la première partie de l'émission (j'ai zappé la propagande extrême droite suivante) se sont montrés très grossiers, minables, aux abois, tels des chiens de gardes enragés par toutes idées opposées aux leurs. La mécanique de propagande libérale doit avoir une belle trouille des alliances d'oppositions qui s'amorcent, pour que l'émission politique d'un média public apparaisse désormais aussi vile, aussi méprisable. Dans ce contexte, un grand bravo, surtout qu'il n'était pas évident, avec un frondeur incertain, de faire ressortir les points de convergence en condamnant en même temps la politique du gouvernement. Finalement, ce climat d'embrouilles médiatiques, pimenté par cette caricature libérale allemande, semblent avoir contribuer à accentuer des rapprochements d'oppositions.

  14. Nicolas.B dit :

    Trés bonne émission dans l'ensemble, hormis journaleux, exécrables et lamentables. Du grand pujadisme avec sa nouvelle fonction de porte parole de Jean Luc Mélenchon. Lors de la venue d'une androïde libérale, il n'a pas pu placer une phrase. Tir de barrage en série évident, coupure, manque de respect total de Mme Cricq. Merci d'avoir garder une distance, même si vous connaissez personnellement Mme Duflot, le débat politique était de haut niveau cela aurait du être mieux avec de bons journalistes, vivement un coup de balais dans ces sévices publics. Quand au patron qui s'offusque que son apprenti ne peux pas finir la journée de 9h, pour aider à finir de poser la charpente avec son ouvrier, faudra lui demander si le retour à l'esclavage est peut être ce qu'il envisage comme finalité dans son syndicat. Il est vrai que les esclaves étaient logés et nourris normalement. On a eu droit à des caricatures pour animer ce débat, on s'en serait bien passé ! Pour le contenu, bravo malgré ces coups bas d'avoir tracer le chemin, la réserve de M Hamon ne me surprend pas, quand à Mme Duflot on attends les actes, car pour moi c'est le sens du vent qui prédomine dans ce parti écolo.

  15. @ adda 15 h 22
    Je voudrais apporter une précision sur le chiffre donné dans l'émission pour le vote FN chez les ouvriers, qui était de 43%. Par ailleurs, il y avait une erreur sur ce graphique qui a échappé aux fact-checkers, puisque dans cette catégorie, l'abstention s'est montée à 65% des inscrits (données Ipsos-Steria), et non à 54% (moyenne nationale) comme indiqué. Au final, le vote FN a donc concerné 15,05% de l'électorat ouvrier, et même moins, puisque l'Insee estime qu'il y a près de 15% de non-inscrits dans la catégorie.

  16. Anny Paule dit :

    Bien des choses ont déjà été dites sur l'émission d'hier soir. Je retiens seulement que B. Hamon était le plus mal à l'aise des trois invités, même si les interviewers lui étaient manifestement favorables. Au début, il s'est empêtré dans des discours alambiqués et confus pour ne pas se dévoiler, en bon petit soldat du PS. Il n'est devenu clair qu'après avoir dit qu'il faudrait que cette gauche (FdG, EELV) se rallie au PS pour refonder la gauche. C'est évidemment impensable mais cela démontre, une fois de plus, l'assurance de l'imposture. Donc, nous ne pourrons compter que sur nous et continuer à conscientiser ceux qui n'ont pas encore pris la mesure des enjeux. Enjeux, d'autant plus immenses sur les plans humains, sociaux et écologiques, que les organisateurs avaient cru subtil d'inviter en direct la députée européenne CDU qui nous a servi son catéchisme libéral. Son discours, sa suffisance, ses menaces intolérables procédaient du dogme le plus obscur. Au lieu de reconnaître la misère croissante, la précarité légalisée, l'absence d'avenir pour le peuple allemand, la détérioration de toutes les infrastructures, elle récitait sa leçon.

  17. j-jour dit :

    Lors de l'émission Des paroles et des actes, il me semble que Monsieur Lenglet exige beaucoup du programme politique de Jean-Luc Mélenchon en le sommant de démontrer qu'il peut éradiquer le chômage de 3 millions de personnes, quand nos brillants UMPasséistes et pseudo socialistes au pouvoir s'avèrent incapables ne serait-ce que d'inverser la courbe du chômage. Quant à la représentante allemande, Madame Grässle, on est fort aise d'apprendre à son sujet dans cet article que son apparente rigueur et sévérité fond curieusement devant la lutte contre les fraudes. Elle s'est opposée "aux investigations de l’office européen chargé de lutter contre les fraudes, l’Olaf, sur les fraudes aux subventions européennes."

  18. Autrement dit :

    Cette session DPDA a été conçue et organisée comme un traquenard avec tir à bout portant. Il est clair désormais que France 2 roule pour la droite. D'abord, inviter B. Hamon en même temps que JL Mélenchon et C. Duflot était créer d'avance confusion et dépréciation. Cela montrait une gauche (celle que les médias désignent encore ainsi par amalgame et pour brouiller les idées) désaccordée, et sans autre projet que de se faire élire ou réélire. Impossible d'exposer un projet politique dans ces conditions. Ensuite (comme déjà dit ici), les interventions de Lenglet et de St Criq étaient systématiquement hostiles, et leur mines et grimaces, lourdes de connivences avec nos détracteurs. Le chef d'entreprise venu expliquer que les avantages sociaux des apprentis nuisaient à leur embauche, et que donc il fallait, dans leur intérêt, supprimer cette protection, était sublime de pragmatisme béat. Mais le clou du spectacle, c'était bien madame CDU, venue rappeler aux Français que le laxisme de l'UE avait des limites. Sans oublier les bandeaux défilants, hostiles en majorité eux aussi. En somme, au lieu d'un débat, barbelés et miradors.

  19. naif dit :

    @Autrement
    Cette session DPDA a été conçue et organisée comme un traquenard avec tir à bout portant..... Sans oublier les bandeaux défilants, hostiles en majorité eux aussi. En somme, au lieu d'un débat, barbelés et miradors

    Il ne faut pas pousser. JL Mélenchon a très bien expliqué en préambule que certains de ses amis lui conseillaient qu'il fallait aller dans cette émission et que d'autres le lui avaient déconseillé. Bref, JL Mélenchon a choisi d'y participer. La fenêtre de tir était à saisir. Il a fait ce qu'il a cru bon de faire en toute connaissance de cause. Cela ne changera rien chez ceux qui sont convaincus, reste à savoir si la grande partie des gens non politisés ont apprécié son intervention. Ce dont je suis certain c'est que ceux qui trouvent JL Mélenchon agressif, persisteront dans cette appréciation. Quant à ceux qui pensent qu'il ne "rentre pas assez dedans" ces journalistes gardiens du temple (puisque ce sont les deux seuls qu'il pouvait cartonner) ils seront déçus également. Quant à la représentante de la CDU elle a fait honte à la gente féminine. Mais elle a dit une chose juste, c'est que F.Hollande a signé.

  20. Ajj dit :

    J'ai regardé l'émission des paroles et des actes je crois que cela va être tres difficile de faire alliance avec le PS tellement nous sommes éloignés Bernard Hamon m'apparu mal alaise. Il devait certainement ce demander ce qu'il foutait là avec ce gauchiste et quel faut semblant. Il a eu raison JL de dire en préambule qu'il se demandait s'il fallait faire cette émission (un enfumage parfait).
    JL il faut martelé le projet 6eme République à chacune de tes sortis médiatique il faut interpeller les gens qu'ils se posent des questions. Nous sommes des petites mains qui faisont un boulots de terrain, mais il faut profiter des rares passages media pour le projet. Hier je ne l'ai pas beaucoup entendu. Tu as tenté de le faire, je le reconnaît, mais il faut l'imposer dans les discutions média.

  21. Hold-up dit :

    Tandis que nous apprenons que le détournement des fonds européens vers diverses maffias désigne en seconde position l'Allemagne après l'Italie, est-il utile de rappeler que Madame la députée Ingebord Grâssle s'est opposée aux investigations de l’office européen chargé de lutter contre les fraudes, l’Olaf, qui enquête toujours sur les fraudes aux subventions européennes ? A l'heure où nous apprenons parallèlement que l'ancien président du Conseil européen non élu, Monsieur Herman Van Rompuy, a reçu une prime d'indemnité pour services rendus aux multinationales, de 700 000 euros, que devons nous penser des oligarques qui nous gouvernent ? A quand l'Europe des Peuples ? A quand la VI ° république française ?

  22. Franck dit :

    @Autrement :
    Je trouve au contraire que le différentiel était tel qu'il n'y avait plus de faux semblants possible : deux blocs s'affrontaient. La radicalité était partagée des deux côtés, alors pourquoi se plier lorsqu'un rapport de force est imposé ? On combat. Point. Mais peut-être ai-je mal compris votre commentaire.

    @naif
    Je ne vois pas se que peut signifier le genre dans cette histoire. Une affaire de familles politique suffira.

  23. page dit :

    Désolé d'être un vraiment en colère ou simplement habitué à ce manque de pluralisme, après cette émission de ce jeudi soir, peut être épuisé après dix heures au taf sans compter les deux heures de transports (comme beaucoup). Bien souvent, en accord avec les propos de Jean-Luc Mélenchon en tant que membre du FdG. Mais je me sens quand même frustré de ne pas avoir vu, sur ce plateau de France 2, un représentant du PC pour débattre dans cette future alternative progressiste. Entre frondeurs socialistes, et les verts et anciens et voir futurs ministres, et notre rassembleur de la vraie gauche (toi JL). J'ai regretté l'absence. Frustré de n'avoir pas entendu, ni des uns et des autres, le manque de contradictions dans ce débat et de ne pas s'étonner et/ou de se questionner sur l'absence d'un représentant d'une force encore influente de la gauche du FdG qu'est encore le PC.
    Bien à vous tous. Un simple militant de base, et qui ne trouve pas simple de s'exprimer sur ce genre de blog.

  24. maris dit :

    Quelque ligne sur l'intervention de la députée allemande. A l'instar des androïdes de Bruxelles, la dame utilise un catéchisme libéral éhonté. L'histoire de l'économie lui donne tort, mais faudrait-il encore que ces gens-là aient un semblant de culture économique. L'histoire montre qu'à chaque fois qu'un pays a soldé sa dette, à chaque fois s'en est suivie une période de déflation. Ce qui est en train de se produire en Europe, certains pays, dont l'Allemagne, s'acheminant à marche forcée, vers le solde de la dette souveraine provoquent un recul des investissement se propageant par une déflation. C'est un mécanisme typique de l'économie capitaliste. La question est sont-ils ignorants, bêtes, têtus ou inconscients ?
    Mais de toute façon rien n'empêchera le cataclysme si on n'arrive pas à les stopper avant.

  25. fitz dit :

    Bonjour à tous, je vais tenter une critique constructive (si c'est permis) sur l'argument récurent, la dette ramenée au PIB annuel. Jean-Luc Mélenchon a tout a fait raison de dire qu'il est idiot de la ramener à 1 année de PIB. Mais pour ma part, je pense qu'il est même idiot de comparer au PIB tout court.
    Car cette dette, n'est pas celle de la France nation, elle est celle contracté par l'état Français. L'état n'aura jamais en sa possession le total du Produit Intérieur Brut (valeur totale de tous les biens et services produits en France (à moins de tout taxé à 100%, ce qui est impossible). En fait il faudrait comparer cette dette contractée par l'état, avec les recettes annuelles de l'état sur le nombre d'année d'un emprunt moyen, soit 7 ans, pour avoir une vraie idée du taux d'endettement. Sur ce lien on peut suivre la recette de l'état sur les 7 dernières années. La somme des recettes de l'état depuis 7 ans de la France est de 2140 milliards. Dommage, ça couvre à peine la dette actuelle, nous avons donc bien un taux d'endettement à près de 100%.

  26. JeanLouis dit :

    La 6ème c'est bien, indispensable, mais au mieux en 2017 ! Quand cher JL Mélenchon allez vous vous saisir du problème des vagues de privatisations en cours. Aéroport de Toulouse, puis les autres, puis les réseaux de distribution d'énergie, puis la faillite de la France, de notre bien commun vendu qui plus est à des margoulins !

    [Edit webmestre : Cette interpellation est hors-sujet dans le cadre de ce billet. En revanche, si vous étiez abonné au petit courrier du blog (peut-être est-ce le cas, mais alors il faut le lire) vous n'auriez pas manqué de remarquer que l'argument de la semaine est consacré au sujet que vous accusez à tort Jean-Luc Mélenchon de négliger. Vous avez d'ailleurs déjà évoqué cette question dans un commentaire tout aussi hors sujet, hier matin]

  27. Barachois dit :

    @ 119 naïf
    Je suis d'accord avec vous. En tant que convaincu de la justesse de vue de Jean-Luc Mélenchon, une émission comme que nous venons de voir peut me satisfaire. Mais tout autour de moi, dans la classe petit-bourgeoise au sein de laquelle je tente chaque jour de contrecarrer le catéchisme libéral diffusé sur toutes les antennes, Jean-Luc Mélenchon demeure le trublion agressif de service. C'est, je le déplore, ce qui m'est de loin le plus souvent rétorqué, et ma plus grande difficulté sur le terrain. Les gens, en tout cas ceux qui m'entourent, famille, amis, connaissances ou inconnus abordés au gré du hasard, préfèrent un menteur qui parle posément le langage de l'ENA, ça leur en impose. Ce n'est pas une critique, que je ne me permettrais pas, juste un constat quotidien.
    @page
    J'aurais peut-être dit comme vous avant les municipales. Désormais, je me fiche de ce que peut bien dire ou ne pas dire Pierre Laurent.

  28. cris dit :

    Par rapport à l'émission, il est clair que si les trois courants s'entendaient ce serait le début de quelque chose d'intéressant. Mais mr Hamon ne me semblait pas encore prêt à franchir le pas. La prestation générale n'est pas extraordinaire mais vu les conditions de ce pseudo débat, pouvait-il en être autrement? Les idées de gauche sont continuellement dénigrées, raillées, rabaissées par les deux pseudos experts qui n'apportent rien du tout. Mention à Mme Duflot qui a remis en place cette journaliste assez insupportable dans son comportement.
    Ce qui est assez pénible, les bandeaux qui défilent en bas d'écran qui montrent pour la plupart toujours la même rengaine anti-gauche et surtout l'ignorance ou le formatage de nos concitoyens sur le remboursement de la dette, l'économie de la mer et j'en passe.
    Enfin mention spéciale à la députée allemande qui a empêché mr Mélenchon de s'exprimer, qui a été d'une arrogance insupportable. Merci à Mr Hamon et mme Duflot de l'avoir remise en place. Avec ce genre d'intervention, le FN grimpe tout seul. Reste le graphique du vote ouvrier, j'espère que c'est faux car sinon, les ouvriers ne comprennent pas grand chose.

  29. Vassivière dit :

    Certains individus du champ médiatique s'arrogent le droit d'encenser certains agents du champ politique, M. Le Pen, et d'en démolir d'autres au lance flammes, J-L. Mélenchon. Il s'agit souvent de journalistes vulgaires (disait un article de l'OPIAM), sans culture politique, ni historique. C'est un véritable coup de force du champ médiatique qui se vit comme décidant de la pluie et du beau temps dans le champ politique. D'où l'impérieuse nécessité de se reporter à d'autres sources d'information, telles que la Télé de gauche, et sites critiques des médias : Acrimed, Arrêt sur image. Voir à ce sujet l'article du blog de Brigitte Pascall "Quand le champ médiatique choisit le personnel politique".

  30. Régine dit :

    Mais qu'attendiez-vous de cette émission. Ce n'est pas la première fois que Jean-Luc participe à cette émission avec les mêmes clowns, et à chaque fois nous pouvons lire ici les mêmes commentaires sur la qualité des uns et des autres avec cette rengaine sur le comportement de notre hôte. N'avez-vous pas compris que tout cela est du mauvais cirque ? La tête du pseudo économiste qui fait mine de ne pas comprendre les arguments de Jean-Luc, allant jusqu'à dire qu'il s'agit de la poudre de "perlinpinpin" ne me fait plus rire. Est-ce là l'attitude d'un vrai journaliste ? A quel autre homme politique ferait-on ce genre de réflexion ? Est-ce avec ce genre d'émission qu'on fait avance la prise de conscience des gens ?

  31. Pierre 30 dit :

    J'ai aussi regardé DPDA.

    @maris
    "C'est un mécanisme typique de l'économie capitaliste. La question est sont-ils ignorants, bêtes, têtus ou inconscients ?"

    Je pense que les conséquences leur importent peu. La seule chose qui les intéresse est le pouvoir. Ils vivent pour le temps court et pour garder par tous les moyens ce pouvoir qui les sert tant. On peut dire que Benoît Hamon leur ressemble étrangement. Ce qui le motive, c'est 2017 ! Les vrais projets et les idées ne l'intéressent pas. Il veut juste additionner des voix ou des étiquettes pour barrer la route à la droite ou l'extrême droite. Ce n'est pas comme ça que beaucoup d'entre nous conçoivent la politique. Le but n'est pas d'empêcher bêtement les autres d'arriver au pouvoir mais d'avoir un projet citoyen empreint d'intérêt général et d'y faire adhérer le plus de monde possible pour gouverner et changer de système.
    Vive la VI ème.

  32. nath dit :

    Excellente Duflot jeudi soir face à la députée CDU. Je pense qu'il faut qu'on martèle cet argument face au catéchisme sur le modèle allemand. Ce n'est pas un problème de politique française contre politique allemande, ni d'allemands "donneurs de leçon". N'entretenons pas les nationalismes et les identitaires dangereux. C'est un problème de libéraux allemands et français, contre anti-libéraux allemands et français. Comme disaient nos fusillés en 41, "Vive le parti communiste allemand !".

  33. Louis31 dit :

    Bonjour Jean-Luc, votre blog et vos billets sont pour moi (pour nous) une vraie bouffée d’oxygène, bien que le nombre de vos lecteurs sont toujours plus nombreux, il me semble que beaucoup de vos sympathisants et d’autres qui ne vous connaissent qu’a travers les médias serait plus proche de vous (de nous) si vous utilisiez une autre forme de diffusion que ce blog dont d’ailleurs, je ne suis pas sûr qu’ils en connaissent l’existence. En effet au tout début, vous utilisiez une vidéo avec une personne qui vous posez des questions, certains trouvaient que le dialogue n’était pas assez contradictoire, peut-être ? Pourquoi ne pas remettre ces vidéos à l’ordre du jour en précisant bien que ce n’est pas un débat mais une information, de simples explications d’infos. Cette vidéo mise sur votre blog, bien sûr, mais aussi sur dailymotion et même pour quoi pas sur youtube ouvrirait d’autre horizons et je suis sûr, beaucoup de sceptiques qui aujourd’hui ne connaissent votre personnalité qu’à travers l’image de vous qu’en font les médias seraient bien étonnés de vous entendre. Dans l’attente de vous lire.
    Vive la VIè Vive la VIE

  34. nath dit :

    @125 fitz
    D'accord pour démystifier l'argument de la dette qui coupe souvent court à toute discussion sur une alternative. Cependant, je ne comprends pas ta méthode. L'Etat a une dette à 2000 Mds, des recettes annuelles à 400 Mds, donc la dette équivaut à 7 années de revenus. C'est ce qu'explique Jean-Luc et qui parait limpide. Si chacun fait son calcul, il sauterait de joie d'avoir une dette équivalent à seulement 7 années de ses revenus. Pourquoi conclus-tu que nous sommes "endettés à 100 %" ?

  35. rage au coeur dit :

    DPDA. Juste pour remarquer qu'il faudrait une fois pour toutes moucher les journalistes dont le contre-argument face à une proposition du FdG consiste à noyer le poisson en demandant "mais donnez moi un exemple de où ça a marché". À ce compte là nous serions encore sous la royauté !
    Le début de l'émission a été favorable à la diffusion de nos idées, c'est donc parce qu'ils ont flairé le danger que Saint Cricq et Lenglet sont partis en live. Il faut continuer à saisir la moindre occasion pour diffuser les idées et propositions, malgré les parasitages on peut espérer que quelques idées passent.
    Dommage aussi que face à la député allemande "moisie", personne n'ait rappelé que Hollande a signé mais au prix d'une OPA scandaleuse sur le référendum de 2005. La légalité ne fait pas tout, et c'eut été intéressant de lui rappeler qu'Hitler est arrivé au pouvoir très légalement.

  36. Michel Matain dit :

    Vol des mots. Suite. Cette fois c'est le PS qui dans dans sa nouvelle charte pour le progrès humain annonce "nous voulons bâtir un éco-socialisme".

  37. bruno dit :

    La structuration de DPDA est à l'identique de ce qui se passe dans les grandes entreprises (on peut imaginer ce qu'il en est dans les moyennes et plus petites). Le discours emprunte à la fois à la compassion (plutôt du côté de ceux qui dominent : ils souffrent, ils font ce qu'ils peuvent, c'est dur...) et dans le même temps fustigent le "monde d'en bas" pour son peu d'engouement à accepter la servitude ! Lorsque JL met les pieds dans le plat, avec forces argument et analyse, ils bottent en touche, brouillent la parole. Pour celles et ceux qui le subissent au quotidien, ce devrait être clair. Or, ce n'est pas encore le cas ? Pourquoi ? Bon nombre d'entre nous tournent la question dans tous les sens. La réponde est à la fois individuelle et collective, c'est là que le bas blesse. Comment prendre de la hauteur face au temps court (comme le dit JL) et le temps long ? Le postulat dépasse la politique, le syndicalisme, l'associatif. C'est un thème central, celui du quotidien, de la vie, de l'environnement. Une réflexion première dans l'élaboration de la 6ème République et plus encore.

  38. Mésange bleue dit :

    Bonsoir Jean-Luc,
    Je n'ai vu que la vidéo de l'émission DPDA et n'ai pu lire les sous titrages des internautes hostiles à nos idées. Quelle classe, tu as réussi à faire opiner du chef Lenglet, et les vérificateurs n'ont pas trouvé d'erreur dans tous les chiffres que tu as eu l'occasion de donner. Il me parait important que nous nous attardions sur un chiffre (hélas trop connu) 60% d'abstentions. On peut penser que 50% de ces citoyens sont dans l'expectative, ils écoutent et observent. Cette attitude, proche du zen, provoque le rejet de la violence verbale, écrite ou physique et de toute invective envers qui que ce soit. Dans mon entourage, j'ai aussi des remarques sur ta fougue verbale. Pourtant, que dire de la suite de l'émission où Pujadas affiche un air entendu lors des diatribes du maire de Bézier à l'encontre de vous trois ? Ne lâchons rien et ne négligeons rien.

  39. PJ77 dit :

    Les participants à ces débats ont-ils connaissance de l'identité et du pédigré de l'invité, étranger ou pas ? Si son identité est connue, faire savoir d'où il (elle) parle, et ses votes dans concernant des sujets délicats. Ne pas savoir qui il (elle) sera toujours un traquenard préparé par les chiens de garde surtout pour nous PG. Ils montrent des vidéo plus ou moins tronquées. Pourquoi ne pas exiger de pouvoir en faire autant les concernant ? Comme tout récemment Bourdin affirmant fermement qu'aucun homme politique n'a jamais parlé du dommaine maritime, de l'économie de la mer (jeudi matin sauf erreur de ma part) alors que Jean-Luc Mélenchon le lui dit chaque fois qu'il est reçu par Bourdin. Ces journalistes qui font du fact checking (pourquoi pas contrôle d'affirmation) ne le font jamais entre confrère (en tout cas pas sur le 28'de Arte). A quand le permis à point pour excercer le métier de journaliste ?
    Merci au PG, au FdG, à Jean-Luc Mélenchon et à tout ceux (enfin presque tous, disons la très grande majorité) qui s'expriment sur ce blog. Je ne me suis jamais tant instruit sur notre société.

  40. carlo dit :

    @ nath
    D'accord pour démystifier l'argument de la dette qui coupe souvent court à toute discussion sur une alternative.

    Sans doute, mais il faut aller plus loin et bien préciser que l'argument de la dette est utilisé afin de nous imposer ces fameuses réformes libérales qu'Angela Merkel juge encore insuffisantes. La question est alors la suivante. Peut-on mener une autre politique dans le cadre actuel ? Pour tous ceux qui considèrent que non, la priorité devient la sortie du cadre. Il est de plus en plus évident qu'on ne pourra pas demeurer encore longtemps dans l'ambiguïté à ce sujet et qu'on ne peut pas être crédible en appelant de ses vœux une politique qu'on serait dans l'incapacité de mener dans le cadre actuel.

  41. fitz dit :

    @nath 134
    Oui je peux me réexpliquer. La durée de vie moyenne d'un titre de notre dette est de 7 ans (tous les 7 ans un titre de dette est en moyenne remboursé, malheureusement on réemprunte plus qu'on ne rembourse, ce qui fait que la dette courante continue d'augmenter). Donc notre dette actuelle correspond à une emprunt de (environ) 2000 Milliard sur 7 ans si tu préfères. Pour faire l'équivalence d'une dette d'un ménage, comparer la dette de l'état au PIB national n'a pas de sens. Je disais donc qu'il faut le comparer aux recettes annelles de l'état. Tu dis qu'elles sont à 400 Milliard par an, ce n'est pas tout à fait juste, c'est plus proche de 300 en fait. Si l'on prend les 7 dernières années de recettes du lien que j'ai donné, on arrive à une somme de 2140 (et non pas 7x400 qui aurait donné 2800). La dette a dépasser les 2000 milliard cet été. Donc en 7 ans on accumule 2140 milliard, alors que l'on a un emprunt à 7 ans de un peu plus de 2050 milliards. Le aux d'endettement est 2050/2140x100, soit 96% (pas loin de 100%).

  42. ouax dit :

    L'exploitation de la mer, initiée par le PG, est très porteuse de relance d'activtié et d'emploi. Elle est ou sera récupérée par quelques opportunistes. Qu'attend donc le PG pour exposer 2 ou 3 projets concrets qui démontrent sa faisabilité, qui évaluent les investissements nécessaires (malheureusement incontournables), les emplois induits, la production et les rendements énergétiques permettant de s'affranchir à terme des sources d'énergie actuelles, ainsi que les nouvelles filières de formation à mettre en place au plus tôt. Le PG dispose de scientifiques et d'économistes en mesure d'en démontrer la faisabilité et la valeur ajoutée, impératif pour que les Français y adhérent.

  43. pichenette dit :

    59% de la dette est illégitime (étude du Collectif d'Audit Citoen), du fait des cadeaux fiscaux et d'intérêts excessifs, et si cette dette conditionne tous les choix politiques actuels, ne devrait-on pas en tout premier éviter tout gaspillage qui n'impacterait pourtant pas sur la qualité de vie mais qui n'irait pas dans le sens de l'augmentation de cette dette ? Dette qui engage le pays, les citoyens (sommes nous tous des citoyens, c'est à dire des gens conscientisés du bien vivre ensemble, du collectif ?), dette qui n'empêche pas les politiques en place d'imposer contre la démocratie, des grands projets (grands par les coûts et les impacts sur les gens et les écosystèmes), inutiles car décalés par rapport aux besoins réels et futurs (NNDL...). Tant que la dette écologique n'est pas évaluée, nous nous éloignons des objectifs indispensables à atteindre pour que les jeunes, les enfants puissent vivre en paix, et de plus sans être obligés de porter des dosimètres ou de suivre des protocoles de survie. Dommage que les débats ne portent pas sur quelle vie voulons-nous? Qualité de vie pour tous, 30h travail, vie sociale, émancipation, biens communs !

  44. Wallet Jean dit :

    Bonjour Jean Luc, je suis fière de votre combat et espère que Front de Gauche prendras le pouvoir un jour proche il est temps que la France soit dirigé par des propres et près du peuple d'en bas. Cordialement

  45. jean ai marre dit :

    Je suis surpris par la naïveté de certains qui remercient A2. Cette émission, avait un fil conducteur, c'était "la France qui gronde". Cette France qui gronde c'est plus que cette gauche qui veut se rassembler, elle ne se cantonne pas seulement à Jean-Luc, Cécile et Benoit, elle est plus vaste. Mais alors pourquoi Pujadas, l'homme de l'information du service public avec ses acolytes Lenglet et Saint-Cricq la transforment et la réduisent pour en faire un show à trois ? Quel est l'objectif de faire participer une députée Européenne du CDU et un "artisan menuisier" qui est en fait le futur leader d'une grande confédération patronale, le CGPME ? C'est pour piéger cette gauche qui veut une autre politique, et veux faire apparaître ses solutions comme utopistes. Des solutions déconnectées, en dehors du discours fataliste prôné par les libéraux. D'ailleurs, Bruno Masure qui connait bien Pujadas dit "Quant à Pujadas, il suffit d'observer ses choix éditoriaux à la rubrique "économie" pour constater qu'il a transformé le journal du service public en officine de propagande avec un matraquage subtil, répétitif et totalement...

  46. Spartak dit :

    J'ai comme ceux qui s'intéressent à la politique, donc à notre devenir, vu l'émission des paroles et des actes. Les trois mis sur la sellette m'ont agréablement surpris, sauf un peu Benoit Hamon. Mais quel désastre de voir Bernard lenglet qui fidèle à sont habitude reste une vieux ringard du système capitaliste (rappelons qu'il côtoie Mme Lagarde, ex banquière). Madame St Cricq, fut un moment odieuse et très inquisitoire sur sa prestation. Donc, on connait ces deux là, pas de surprise. Mais que dire de l'intervention de la députée allemande, proche de Mme Merkel ? J'ai senti dans ses propos la haine des dominateurs avant l'acte belliqueux suprême, tout comme ce fut le cas par 3 fois. Peut-on penser que les Allemands qui gouvernent ont toujours cette haine du prédateur que furent leurs ancêtres les teutons. 3 fois ils sont venus en un siècle, soit alliés à la droite de la fin du 19è siècle (1871), soit parce que leurs intentions belliqueuses pour étendre leur hégémonie territoriale étaient telle, que les seules solutions à leurs yeux étaient de réduire les autres peuples à leur asservissement. Et l'on sent bien encore ce sentiment de domination germanique. J'en suis encore...

  47. AlainV dit :

    Le peuple allemand est asservi par les mêmes capitalistes néolibéraux que le peuple français. Pourquoi ne pas le redire à propos de l'intervention de cette députée fédérale tellement à droite, empressée de servir nos oppresseurs ?
    Si on revient en arrière, pourquoi ne pas parler des guerres coloniales françaises, ordonnées par les capitalistes français, souvent soutenues par les socialistes français ? Et que fait la France aujourd'hui en Libye, au Tchad, au Mali ? Ce n'est pas l'armée allemande à ce que je sache! Allons-nous pour autant mettre tous les Français dans le même sac ? Alors, pourquoi parler ainsi des Allemands : soutenons les travailleurs pauvres et les 12 millions de pauvres en Allemagne, comme l'a fait Jean-Luc dans son tweet, au malheureux début. Tout amalgame, toute autre posture est indigne de ceux qui se sentent de gauche. Laissons ce nationalisme primaire au FN.

  48. Fulgence dit :

    @ AlainV
    "tweet au malheureux début".

    Reviens Cambronne ! Qu'est-ce que cette pusillanimité face à l'arrogance, l'insoutenable ingérence et au mépris affiché par ces deux réactionnaires teutonnes qui tancent les untermenschen latins et fainéants que nous serions alors que les boucheries mondiales et génocides du vingtième siècle devraient les pousser à la contrition et à l'humilité voire au silence sur certains sujets ! C'est à l'élémentaire décence que Jean-Luc Mélenchon les a enjointes. Il n'a pas éructé "à chacun son boche" en référence à l'appel des FTP à l'insurrection du peuple parisien pour libérer la capitale de la présence envahissante des touristes allemands et autrichiens en cet été 1944 ! Merci Jean-Luc de perpétuer l'esprit de Valmy face à l'Europe coalisée du capital contre les peuples.

  49. Frank dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon.
    Merci pour votre intervention lors de l'émission "des paroles et des actes". Cependant, je crois qu'il est maladroit et même faux de parler de la "cohérence idéologique" de Sarkozy, qui est probablement le plus incohérent de tous les politiciens de droite, capable de passer d'une référence à Jaurès à un discours anti-roms, au gré des sondages, dont il était un consommateur effréné lorsqu'il était au pouvoir.
    Sur l'Euro et l'Allemagne, même s'il n'est pas question de s'en prendre à ce pays en tant que tel, il faut se rappeler que tous les partis allemands, y compris nos camarades de "Die Linke", sont favorables à l'Euro tel qu'il est aujourd'hui car un abandon de la monnaie unique entraînerait immédiatement une réévaluation importante du Mark ou d'un "Euro-Nord", qui serait "préjudiciable aux intérêts des travailleurs allemands". D'où la difficulté à obtenir des changements de la part des dirigeants allemands sur la politique monétaire, sans oublier les attaques qui ne manqueraient pas de se produire de la part des marchés financiers (taux d'emprunt).

  50. lefevre dit :

    L'Europe dictatoriale des Allemands est insupportable ! Quand Mr Mélenchon dit à la députée européenne allemande : "Madame, prenez un autre ton, la France n'a pas de leçons à recevoir de vous", tout est dit. Je suis Mélenchoniste et l'assumerai jusqu'au bout. Voilà un homme politique couillu qui fait face à une Europe mal ficelée, dirigée par une technocratie ultra libérale. Une pieuvre géante à qui il faut couper les immondes tentacules.


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