17nov 14

Le lendemain et même ensuite

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Je publie ce post juste après la marche du 15 novembre. Je dirai dans ma prochaine édition ce que je pense de cet évènement. Car la satisfaction du travail accompli, et surtout de l’arc de forces constitué, ne me masquent aucune des difficultés rencontrées dans la mobilisation et l’organisation matérielle de l’évènement. L’appel par un collectif mal connu, la convocation de marches régionales bientôt doublée d’appels à plus de trente rassemblements départementaux très inégaux, a ôté sa visibilité à notre grand nombre et diminué la motivation à agir dans les secteurs les plus résignés parmi le peuple. La vigueur militante, l’enthousiasme des groupes qui marchaient doivent être savourés. Pour autant il ne faut pas manquer d’analyser ce qui doit être impérativement modifié pour que notre dispositif soit à la hauteur de la tâche à accomplir. Car à mes yeux le rôle du « collectif 3A », véritable front du peuple réunissant des syndicats des associations et des partis et mouvement politique n’est pas fini. Loin de là. Selon moi, il va être même central.

Ici, mes lignes traitent d’un jeu vidéo qui m’a impliqué dans quelques savoureuses polémiques. Puis je reviens sur les questions de stratégie pour notre camp après un bref séjour à Grenoble.

Au niveau national, les déclarations de Pierre Laurent sur France 3 le dimanche 16 novembre ont refermé la plaie ouverte aux municipales et retiré au PS son unique point marqué contre nous : désormais, plus question d’alliance avec le PS. Sauf au détail et uniquement pour ceux qui abjurent l’allégeance à Valls et sa politique d’austérité. Le contexte pour notre gauche change donc profondément.

Je rappelle quelques évènements récents qui me paraissent essentiels comme l’adhésion au Mouvement pour la sixième République des « socialistes affligés » et d’un groupe de membres dirigeants du MJS. Enfin j’annonce la signature au Mouvement pour la sixième République de deux des trois co-présidents de « Nouvelle Donne », la député Isabelle Attard et le conseiller régional Patrick Beauvillard. Dans le prochain post je rendrai compte du point où nous sommes rendus dans l’évolution du mouvement après la réunion du comité d’initiative qui va lui permettre de franchir un seuil d’organisation après qu’il a déjà atteint 66000 signatures.

Peut-on parler des jeux vidéo ? Je l’ai fait.

Et de nouveau de la grande Révolution de 1789. Ici le point de départ est le soutien que j’ai apporté à une saine interpellation lancée par mon ami Alexis Corbière sur son blog à propos d’un jeu vidéo situé dans cette période-là. Cela m’a valu une masse considérable de commentaires sur les sites spécialisés comme sur d'autres supports. Je suis très heureux du défi intellectuel que cela a représenté pour moi. J’ajoute que souvent grâce à la violence des répliques qui me furent faites, je fus conduis à devoir non seulement clarifier mes idées, mais encore à faire un effort pour les exprimer aussi clairement que possible.

Je vais donc partir de ce que j’ai trouvé de plus fruste dans ce qui m’a été objecté. Je montre donc d’abord l’importance qu’a à mes yeux le cyberespace dans toutes ses composantes et je discute la distinction faite d’habitude entre le monde « réel » et le monde « virtuel ». Puis je montre pourquoi je prends le jeu en général au sérieux et ne partage pas non plus le point de vue qui distingue absolument les activités « sérieuses » et le jeu « futile ». Ensuite, j’en viens à ce que je pense du jeu vidéo que je considère comme un art à part entière. Et de ce fait, le droit à la critique sur la forme comme sur le fond, loin d’être un mépris est, à l’inverse, une reconnaissance. Pour moi donc, ceux qui m’ont prié de ne pas m’en mêler, s’ils sont sincères, tirent une balle dans le pied de leur propre passion. Pourquoi la critique sur le fond et la forme d’une œuvre serait-elle réservée à certains arts et serait-elle futile pour d’autres ? Je persiste et signe. D’ailleurs je vais m’offrir une console de jeu.

Le nombre des commentaires est, à lui seul, est une indication très précieuse. Elle confirme l'étendue du cyberespace à l'intérieur du monde dans lequel nous évoluons. Il prouve sa forte capacité de réaction et d'interactivité en son sein et dans le monde réel. Pour une partie de ceux qui me lisent à cet instant, tout cela est parfaitement clair. Pour d'autres, ce que je dis est à peu près incompréhensible. Ce que j'ai à expliquer à présent s'adresse pourtant aux deux catégories de personnes. Je ne suis pas sûr d’être aussi clair qu’il le faudrait et je prie mes lecteurs de m’en excuser. J'appelle cyberespace l'ensemble des « lieux » sur Internet ou s'opèrent les relations interactives entre ceux qui s’y connectent. Pour résumer, cela concerne à la fois, bien sûr Facebook et les réseaux sociaux, mais aussi tous les lieux de réalité virtuelle comme par exemple l'espace de jeu vidéo puisque c’est d’eux dont il s'agit à présent. Ce cyberespace est capable d'englober toute la réalité connue de chacun d’entre nous puisqu’il la pénètre de mille et une manières. L'arrivée des objets connectés va étendre ce cyberespace dans des proportions désormais inouïes. Cet exemple des objets connectés permet d’ailleurs de comprendre à quel point la frontière entre le « virtuel » et le « concret » n'a pas le sens l'on pourrait d'abord croire. Bien des choses seront désormais à la fois virtuelles et réelles.

J'ai déjà eu l'occasion de décrire ici même comment un réseau « virtuel » du type de Facebook est souvent plus réel, humainement parlant, qu’un réseau « concret » comme celui que constitue un immeuble pour l'ensemble des voisins qui y vivent. En effet votre voisin, pourtant bien concret, peut être parfaitement virtuel dans la mesure où vous ne le rencontrez jamais, vous ne lui adressez peut-être jamais la parole, parfois vous ne connaissez même pas son visage. A l’inverse, un ami de Facebook, que vous n'avez jamais rencontré, échange avec vous, parfois chaque jour, des images, des impressions, il partage avec vous des centres d'intérêts politiques ou culturels, vous connaissez sa date d’anniversaire et ainsi de suite. Vu sous cet angle, l’« ami Facebook » est ainsi devenu plus concret et votre voisin plus virtuel qu’il n’y paraissait d'abord.

Dès lors, en ce qui concerne les jeux vidéo, il ne faut pas du tout commencer par se dire qu’il s’agit d’un espace « irréel » dont l'expérience serait sans impact sur la personne réelle qui joue. Et je ne vise pas seulement le fait que ces jeux donnent à ceux qui les pratiquent mille occasions d’en parler avec les autres joueurs « virtuels » ou « concrètement » connus. La raison la plus importante à évoquer concerne la pratique du jeu lui-même. Le jeu a toujours été une affaire très sérieuse. Contrairement aux apparences superficielles le jeu n’est jamais gratuit au sens où il serait sans motivation, sans finalités et sans résultat. Pour les enfants le jeu est indispensable dans la construction de soi. Il est un mode d’apprentissage social essentiel. Pour l’adulte le jeu est toujours l’occasion d’une réalité augmentée en émotion et en empathie. Qu’il s’agisse de jouer ou de regarder jouer, il s’agit d’obtenir des sensations d’un registre particulier, mais toutes aussi réelles que les autres sensations de l’existence. En ce sens, le jeu est une fin en soi comme activité et c’est aussi vrai qu’il s’agisse de poker ou de jeu vidéo, de la marelle ou de la belotte.

S’il fallait être provocateur pour surligner le trait, je dirai qu’on ne joue pas parce qu’on s’ennuie, mais qu’on s’ennuie parce qu’on ne joue pas, que la réalité du jeu n’est pas un pauvre à côté pour personnes inapte à la vie sociale réelle. A l’inverse, il est le fait de ceux qui cherchent une vie sociale augmentée par les émotions du jeu. La 3D et l’implication personnelle du joueur donne à l’expérience du jeu vidéo une force qui se distingue que fort peu de l’expérience réelle. Attention, ce surlignage ne doit pas conduire à une autre erreur d’évaluation. Le jeu n’est pas meilleur que la vie, mais il n’est pas moins bon que la vie réelle. Il en est une composante et, comme tel, discutable non parce que c’est le jeu et que « ce n’est pas sérieux » mais parce que n’importe quelle préférence d’activité faite à un instant se discute. D’ailleurs chacun d’entre nous le fait en soi avant de décider ce qu’il va faire. Il n’y a pas de hiérarchie entre les activités sinon relativement au moment et aux enjeux qu’elles comportent. Entre donner à manger aux gamins et jouer il y a une évidence : il faut donner à manger. Mais cela ne veut pas dire que jouer soit futile. La preuve : on peut le faire ensuite sans dommage mais utilement pour son plaisir. 

J’en viens maintenant à la place du jeu vidéo comme art. Le mot fera peut-être bondir. En ce qui me concerne, le refus de hiérarchiser les genres d’expression et de création est ancien et il s’applique « tous azimuts ». J’ai expliqué dans une note sur ce blog il y a déjà quelque temps le rôle qu’a joué dans mon auto-éducation ce que certains appellent avec mépris « la littérature de gare ». C’est de cette façon que j’ai découvert toute la science-fiction et la plupart des auteurs américains qui ont structuré ma manière d’écrire et de représenter les choses vues ou senties. J’attends à présent celui qui viendra m’expliquer que Philip K. Dick n’est pas un génie de la littérature. Et, après avoir vu « Blade Runner », je demande au même si la puissance philosophique du roman de Dick dont il est tiré, « les androïdes rêvent-ils de moutons électriques », lui parait aussi dérisoire que le titre pouvait le lui faire penser. J’ai même avoué la futilité de mes motivations d’achat et j’ai expliqué pourquoi, réflexion faites, elles me semblent tout à fait respectables : oui j’ai acheté des livres et découvert des auteurs à cause du dessin de la couverture ! Et c’est comme ça que j’ai acheté mon premier Erskine Caldwell qui a provoqué sur mon sens esthétique de littéraire le même choc que Marx sur ma vision du monde social ! J’ai eu une autre occasion de vivre moi-même la séquence mépris avant adulation dans un autre genre. Je lisais Mickey et Tintin. J’étais pressé de savoir lire couramment pour suivre les aventures des héros quand j’ai commencé à voir les vignettes dont j’essayais de deviner les liaisons. Puis quand advint « Pilote » et même « Harakiri hebdo » (les moins de quarante ans ne peuvent pas connaître), je me souviens de l’insondable océan de mépris que ces « lectures » suggéraient à maintes belles personnes. Aujourd’hui, elles considèrent Corto Maltese comme un sommet du minimalisme graphique et Enki Bilal comme un Rembrandt de la vignette. Elles donnent des sommes folles pour avoir des originaux ou des premières parutions. Pour eux le marché a tranché. Je l’ai vérifié : on m’a cambriolé sans prendre mes romans reliés cuir mais en emportant mes BD de Tintin pourtant en loques. Je ne finis pas ce tour d’horizon des « genres mineurs » sans dire que pour moi, le zapping est une « écriture » à plusieurs niveaux d’entrée et le tumblr bien davantage qu’une pure rigolade même si on s’amuse bien avec.

Tous ces genres, toutes ces écritures, ne se hiérarchisent pas. Les critiquer c’est les apprécier les unes par rapport aux autres au hasard de nos appétits changeants et entre elles a l’intérieur d’un même domaine. On ne peut pas comprendre la splendeur de « Out of Africa » si l’on n’est pas capable de comprendre que « Les bidasses en folie » jettent un maximum de pâté. Mais demain les étudiants vont peut-être se jeter sur « Les bidasses en folie » comme sur un monument de l’humour troupier, lui-même issu de la longue tradition du comique troupier, genres aujourd’hui incompréhensibles depuis que la conscription a été abandonnée… Il n’est donc pas certain que le pâté d’aujourd’hui ne soit pas demain le morceau de bravoure qu’il faudra avoir vu pour être honnêtement informé des avatar de l’humour dans nos familles. Dans ce domaine, la liste est longue des réhabilitations tardives. Les « arts premiers » d’aujourd’hui sont les gribouillis de sauvages d’hier. Je reviens de l’exposition « Hokusai » au Grand Palais. Je n’y ai pas seulement rencontré l’un des ancêtres au dix-huitième siècle de la bande dessinée, auteur d’innombrables mangas aujourd’hui encore bien méprisées. J’y ai trouvé la production dont l’arrivée en Europe provoqua un choc esthétique dont l’un des enfants est sans doute l’impressionnisme. Je dis donc à ceux qui me soupçonnent de regarder de haut le jeu vidéo qu’ils ignorent combien l’honnête homme de la fin du vingtième siècle que je suis a appris à se départir de tout académisme. Et je forme le vœu que tous les « gamers » aient pour la contemplation des colonnes de Buren et sur les colonnes elles-mêmes le respect et la curiosité émotionnelle qu’ils demandent pour leur jeu.

Pour moi, je ne dis pas seulement qu’il faut accepter toute licence en art mais que tout art ne peut être que licence devant ce que nous croyons d’abord être le réel. Car plus cette liberté est grande et plus la complexité et la splendeur du réel nous est révélée. La « vérité » du bombardement de Guernica est davantage dans le tableau de Picasso que dans n’importe quelle photo ou film faits le jour même et même que dans le vécu de quelqu’un qui se trouvait, ici ou là, ce jour-là, sous les bombes. Ce qui est dit du monde par un air de Claude François et ce qui nous en est dit par Mozart ne diffère que par son but. Non par son instrument. On n’écrit pas à son patron pour une augmentation de salaire comme à la personne qu’on aime pour lui dire ses sentiments. La confusion serait audacieuse mais sans doute très contre performante. Les deux réalités se distinguent par leur mode d’accès. Entre autres choses bien sûr, mais aussi par eux ! Le jeu vidéo a d’ores et déjà ses chefs d’œuvre. Le graphisme et l’histoire, et sans doute la musique et les bruitages sont autant de composantes qui ont chacune leurs critères d’évaluation exactement comme au cinéma. Un jeu s’apprécie donc dans diverses directions, non ? Pourquoi celle du sens, de la signification politique serait la seule à devoir rester par définition hors débat ? Peut-on discuter le tableau « La Liberté guidant le Peuple » sans tenir compte ni du contexte dans lequel il fut fait, ni de ses finalités, ni de sa signification ? On parlerait de quoi alors ? Du tour de main du pinceau ? Des seins de la Liberté ? De l’impression reçue sans la décortiquer, comme si nous étions des animaux ? Qui connait les entreprises qui réalisent un jeu de cette nature sait qu’elles mettent un soin fantastique à leur préparation historique et contextuelle. La reconstitution du Paris de la Révolution dans le jeu qui nous occupe est considérée par mes amis historiens comme un pur tour de force.

Dans ces conditions, comment espère-t-on me faire croire à la neutralité purement ludique du jeu ? Il y a un parti pris idéologique. Le nieriez-vous si vous veniez à apprendre que tel ou tel personnage clef de cette entreprise ou de la réalisation a des liens personnels avec l’extrême droite ? Non, vous seriez troublés, n’est-ce pas ? Mais pourquoi le seriez- vous ? Parce que le rapport entre ces personnes bien réelles et la trame ludique virtuelle exposée vous sauterait aux yeux. Je vous propose de vous dispenser de cette preuve. Contentez-vous de voir ce qui est dit, raconté et mis en scène. S’agit-il de découvrir qui complote contre la vie de Robespierre ? Où est l’armoire de fer secrète où Louis XVI et Marie Antoinette cachent leurs correspondances avec le roi d’Autriche pour lui suggérer d’envahir la France ? S’agit-il de découvrir des preuves des complicités dans le parti révolutionnaire dont a bénéficié le Chevalier de Maison Rouge qui tenta de faire s’enfuir la reine ? Cherche-t-on les preuves de l’argent qui a circulé pour convaincre de voter la guerre alors que Robespierre défendait le contraire de peur que le régime républicain ne s’effondre, soit sous les coups de l’envahisseur, soit sous la botte d’un général ? Qui a tué Lepelletier de Saint-Fargeau, ancêtre de monsieur Jean d’Ormesson, notre actuel académicien, ami de Robespierre et rapporteur sur l’éducation ? Qui a payé Vadier, président du comité de sureté générale, élu de l’Ariège, qui se vantait de « faire tomber les têtes comme des tuiles », pour monter le complot contre Robespierre et faire croire qu’il agissait sur les suggestions d’une diseuse de bonne aventure, Catherine Théot, dite « la mère de dieu » ? 

Je pourrai en écrire des pages où l’on verrait que l’époque permet des milliers d’enquêtes où les grands hommes (et femmes) de la Révolution sont pris en tenaille entre des « exagérés » violents et le parti monarchiste des traitres à la patrie. On ne cherche pas à savoir combien Barras, « le prince des corrompus », Carrier, l’homme qui noyait les prêtres à Nantes, ou Fouché, celui qui décida de raser Lyon, ont payé pour former une majorité qui décrète l’arrestation de Robespierre le jour où il avait prévu leur élimination ? Ce n’est pas cette trame-là qui est proposée. Et ce n’est pas sans raison. Les gentils, ici, ce sont la reine, cette infâme traitresse et corruptrice, le roi, ce mollasson vendu, les aristocrates agents des autrichiens, des anglais et de n’importe qui qui soit contre le peuple, voilà les héros, subliminaux ou bien déclaré. Il suffit de voir le « trailer », écrit par un débile américain, pour comprendre le mal que fait ce genre de scénario à l’image de la France populaire et historique ! Que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et donc de l’égalité en droit de tout être humain, soit présentée comme l’œuvre de brutes sanguinaires et absurdes ne peut-être un hasard ludique. Aux « gamers » je leur dis : cette version de l’Histoire vous manipule. Que ça ne vous empêche pas de jouer ! Au contraire, ça rajoute au jeu. Essayez de repérer les manipulations en cours de route… Un bon début est de visionner ce bref résumé des bobards de la légende noire de Robespierre.  

Et voici un autre jeu. A vos heures libres, essayez de savoir « qui est qui », politiquement, parmi les décideurs de ce jeu. Ce n’est pas trop dur à éclaircir, croyez moi. Et ça vous explique la violence de certaines réactions contre moi parce que j’ai dit mon accord avec la critique qu’Alexis Corbière, le premier, a fait de ce jeu. Là non plus, il n’y a pas de débiles qui jouent sans cervelle. Ce sont des militants politiques qui font exprès de confondre la mise en cause d’un scénario avec la mise en cause du jeu vidéo, parce qu’ils considèrent les autres « gamers » comme des gens incapables de faire la différence ! Quant aux historiens qui minaudent, demandez aussi lesquels travaillent pour les sociétés de jeu et pour combien. Et je m’empresse de dire que je souhaite beaucoup la participation des historiens à ces scénarios car leur implication permet qu’à la fin quelque chose de vrais passe du virtuel au réel par l’intermédiaire des temps de cerveau disponible. Quant à moi je n’en fait pas mystère : l’occasion est bonne pour faire naître, dans une bataille culturelle, des consciences politiques.

La semaine passée j’étais à Grenoble.

Le dimanche, je suis allé enfin jusqu’à la Bastille qui surplombe la ville. Je voulais voir ce paysage que j’ai manqué à cinq reprises depuis que les remue-méninges du Parti de Gauche se tiennent dans cette ville. Cinq années de suite, il y a eu une fausse bonne raison de n’avoir plus de temps disponible pour cette promenade édifiante. Car on devine combien la hauteur permet de voir dans un grand souffle l’organisation de la plaine, des montagnes et des deux rivières. Comme toujours dans ce cas, la splendeur de la vue percole dans tout le corps et l’esprit. C’est comme une « limpia », l’exercice à vocation purificatrice des chamans des Andes. En tout cas, après ce regard porté sur ce tableau, on ne sait pourquoi, on se sent mieux qu’avant. Grenoble est bien posée de longue date comme un entre-deux mondes. Natif de Tanger entre Méditerranée et Atlantique, comme l’est aussi mon caractère, je repère ces sortes de lieux à des signes invisibles comme un oiseau migrateur connaît son chemin dans l’air. Les deux cours d’eau ont fait la loi ici au fil du temps long. Et si on a dompté leur croisement tout le paysage, reste un compromis avec l’eau. Elle affleure presque du sol partout où, pendant dix mille ans elle couvrait encore tout. La voie romaine savait cela et se tenait écartée de la zone restée inondable après le retrait du lac, au temps des marais. Je commence toujours par regarder ce qu’on fait les romains. Où est le « Cardo maximus » dans Grenoble, l’axe central fixé par l’arpenteur de l’Empire ? C’est la grande rue. Le plan n’a pas bougé pendant mille ans et la ville est restée sagement dans la muraille du troisième siècle. Je me demande comment s’est manifestée en ce temps-là cette constante tension politique qui semble couler du paysage. Je la sens comme une sorte de résurgence de l’énergie dissipée par le surgissement des Alpes, l’explosion du sous-sol calcaire en plateaux tout fripés et les fluides tumultueux des deux rivières se choquant l’une à l’autre pendant des millénaires. On me racontera ça, je suppose, un jour où l’autre.

La ville a d’abord été gauloise, bien sûr, car le lieu est habité depuis le temps le temps profond le plus abyssal, celui des silex taillés et des grottes en surplomb. Je suis stupéfait d’apprendre l’existence de cette église mérovingienne où l’on voit représentés des palmiers et des animaux du Moyen-Orient. A ce compte, la ville sent plus fort l’aventure que son air placide ne le laisse croire. D’ailleurs, la Grande Révolution a formellement commencé ici, un an avant l’heure parisienne et nationale. J’humais donc l’air, cherchant les fumets des remuements. Ils marquent la piste qui conduit jusqu’à Dubedout, gérant l’avant-garde de la gauche post soixante-huit et ensuite jusqu’à Eric Piolle, Elisa Martin et mon équipe d’amis. Ceux-là, depuis mars dernier, annoncent selon moi le futur de la gauche qui viendra après la nuit de la bureaucratie solférinienne.

Sous l’ancien régime, l’évêché trônait à l’est et le palais delphinal à l’ouest. Les consuls s’installèrent à mi-chemin, sur le centre-ville actuel. Le peuple ici, tel qu’il s’est défini au fil des âges, ne s’est jamais tenu sous les sujétions prévues pour lui. S’il y a consenti, c’est toujours comme si c’était négocié davantage que subi. La journée des tuiles se passe en 1788. Le parlement local se tourne en rébellion contre le roi qui envoie ses troupes pour rétablir l’obéissance. Le peuple harcèle les troupes royales en leur jetant depuis les toits les tuiles qui s’y trouvent sous la main. Le Cazeneuve de l’époque fit tirer. Sans parvenir à terroriser. C’est là une grande sagesse politique du grand nombre. Car partout en France ces Parlements étaient des antres réactionnaires défendant les refus devant l’impôt des puissants du moment. Reste qu’il fallait s’opposer et ruiner le pouvoir du monarque sachant qu’en cas de victoire sur celui-ci, la tourmente emporterait les autres privilèges ! Et c’est bien ce qui se passa. Une fois entré en rébellion, le Parlement se réunit dans une salle mise à sa disposition par un puissant notable bourgeois, dont un lointain descendant sera le président de la troisième république Casimir Perier. On vérifie ici que le temps long a toujours eu sa part entre le hasard et la nécessité. Une fois réuni, le Parlement proclama la confusion des ordres, une majorité du bas clergé et une grosse proportion de la noblesse locale se fondant avec les représentants du Tiers Etats. Un an avant la même scène à Paris, libérant l’énergie de la Révolution qui a ouvert l’ère moderne. C’est la même force préfiguratrice qui crée le maquis du Vercors, véritable et seule armée de plus de 4000 personnes en résistance constituée en pleine occupation. Les allemands eurent les plus grandes peine à la détruire en dépit de l’énorme différence de moyens mis en œuvre. Bref, Grenoble est davantage qu’une ville. C’est un cratère essentiel du volcan populaire français. Les activités souterraines et informelles de la tension politique d’une époque se libèrent ici combien davantage qu’ailleurs !

Conformément aux lois du temps long et des hasards bien ordonnés, l’élection municipale de l’an passé a ouvert la brèche par où va se constituer la nouvelle période de notre camp. Le deuxième tour avait montré comment se passent les choses quand elles le doivent. Quand ils furent convaincus que les nôtres incarnaient le vote utile du second tour, ce fut une marée qui déferla depuis les quartiers ou régnaient l’absentéisme. Tout fut emporté : la droite autant que la coalition du PS et de ses commensaux. L’onde de choc de la déroute de nos adversaires de cette séquence n’a pas fini de travailler le terrain. L’émergence des nôtres a reconstruit de fond en comble le paysage. Je me réjouis de savoir que la direction locale du PCF est en pleine restructuration. Il le fallait après la déplorable aventure qui l’a entrainé à nous combattre de bout en bout et même à se maintenir au deuxième tour contre notre liste pourtant arrivée en tête. Sur la base des nouvelles orientations du PCF affichées en Convention, la grande convergence sans ambiguïté à laquelle nous travaillons depuis des mois est désormais possible localement, me semble-t-il. La logique d’élargissement du Front de Gauche sur la ligne de l’opposition sans ambiguïté au gouvernement est à portée de main. Je crois que Grenoble peut en être le point de départ une nouvelle fois. Je dis à nos amis de la majorité municipale qu’ils ont une responsabilité particulière. Elle leur fait devoir. Je sais très bien que c’est plus facile à dire qu’à faire. Car j’ai bien vu sur place mes amis dévorés à plein temps par l’action municipale, affrontant par-dessus le marché les traquenards que tendent les revanchards socialistes et leurs divers suppôts locaux, confits de haine et de rancœurs après avoir perdus leurs prébendes. Ici comme ailleurs les équipes municipales sont aussi confrontées au coup de rabot sur les finances publiques imposé par Berlin et Bruxelles via Hollande et Valls.

J’ai vu sur place l’effort réalisé pour constituer des assemblées citoyennes sur les thèmes municipaux. Je veux dire qu’on m’en a largement parlé. L’expérience ne manque donc pas, ni la légitimité à en parler. J’ai produit ici même ce que le Parti de Gauche pense sur cette forme d’organisation pour construire l’action dans l’avenir. Dès lors, nous serions à la disposition des Grenoblois pour relayer ce qu’ils nous demanderaient de faire. Car le temps est venu de passer aux actes. Leur autorité morale est grande à cet instant de désarroi généralisé. Nous devons impérativement entrer dans la fondation d’un nouveau cycle.

Le temps du PS est passé.

Il finit de s’effondrer moralement dans les connivences du libéralisme. Sa nécrose clientéliste et bureaucratique le prive même des ressorts du sursaut comme le prouvent l’évanescence des frondeurs et leur pusillanimité. L’actuel premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait annoncé la fin du PS issu d’Epinay. Il se plaint à présent publiquement que certain veuillent la mort du PS. La belle affaire ! Il n’y a pas de PS possible en France autrement que sur les bases de rupture avec le capitalisme qui furent celles endossées par le PS d’Epinay. Par conséquent, la situation présente ne demande pas de grandes enquêtes pour savoir qui veut la fin du PS. Ceux qui en ont réuni les conditions sont à l’intérieur des murs. De l’extérieur, nous ne faisons rien d’autre que de prendre sur la tête les éboulis de l’effondrement ! C’est bien pourquoi dorénavant plus personne ne veut s’allier avec le PS, de sorte que la principale fracture que les dirigeants PS avaient ouvert dans les rangs du Front de Gauche est refermée pour aborder les étapes suivantes. Cette étape sera celle à la fois de l’implication citoyenne mise au poste de commande et de la coalition des oppositions de gauche.

Nous ne partons pas de rien. Le Front de Gauche fournira sa part des fondations de la nouvelle alliance. Mais il doit tirer la leçon de ses propres limites. Ni avant, ni pendant, ni après la conquête d’une majorité, on ne peut agir sans s'appuyer sur un ressort populaire plus large que celui de nos partis. Les assemblées citoyennes, les vraies, sont notre avenir. C’est la condition de base. La conjonction des partis de l’opposition de gauche est évidemment nécessaire. Mais on voit que ce n’est pas un exercice facile. Les pesanteurs du passé moelleux, la peur panique du déclassement qui anime les nantis du système politique, la force des chantages de toutes sortes, tout cela compte beaucoup. Parmi ces âmes molles, la tentation de donner au moins disant le pouvoir de décision est si forte ! La pente est si bien huilée ! On a vu comment les « frondeurs » sont passés du vote contre à l’abstention « pour être plus nombreux » et de là au silence à l’heure de Rémi Fraisse.

Les aguichages concurrents des universités d’été socialistes sont finis. Le PCF vient d’en tirer la leçon à sa Convention Nationale. Pierre Laurent a été parfaitement clair dans son émission de dimanche à France 3. Il n’est plus question d’alliance avec le PS. L’arc de force visé est celui que nous défendons aussi depuis des mois : le Front de Gauche, les oppositions de gauche d’Europe Écologie-Les Verts, Nouvelle Donne, les socialistes affligés et ceux des groupes rompant avec la politique de Valls. Pour autant, tous les efforts accomplis par Pierre Laurent n’auront pas été vains. Ils ont permis de bien voir quelles étaient les limites des divers groupements concurrents de « la gauche » du PS de Hamon-Emmanuelli à Martine Aubry en passant par Emmanuel Maurel. Je n’en suis pas surpris. Ils ont donné le change. Rien de plus. Bien sûr il faut maintenir la porte ouverte. Bienvenue à qui veut combattre. Mais encore faut-il qu’ils veuillent combattre. Pour l’instant et pour de longs mois, tout ce petit monde va rester dans les méandres et les reptations des investitures cantonales et régionales et du congrès du PS.

Le congrès du PS sera intéressant. On peut présager sans mal que la « gauche » sera diluée et ce qui en restera sera écrasé. Au total, qui compterait dessus se lierait pour des mois à un poids mort. Je pense qu’en avançant, en agissant, se créé une dynamique plus efficace qu’en restant assujettis au règne des colloques et parlotes et de la diplomatie inter-groupusculaire. J’en veux pour preuve le mouvement opéré par Liêm Hoang Ngoc et les « socialistes affligés » accompagnés par un nombre significatif de dirigeants du mouvement des jeunes socialistes en adhérant au Mouvement pour la sixième République. En même temps qu’eux, ce sont des dirigeants de premiers plans, deux des trois co-présidents du mouvement « Nouvelle Donne » qui ont également décidé de s’impliquer dans le déploiement du Mouvement pour la sixième République. Il s’agit de la députée Isabelle Attard et du conseiller régional Patrick Beauvillard. Dans ces conditions, la question du passage à la sixième République est en train de s’inscrire comme une idée centrale dans le programme de l’opposition de gauche en construction. Et c’est bien le but si l’on veut qu’elle devienne demain l’idée capable de fédérer le peuple tout entier.


149 commentaires à “Le lendemain et même ensuite”
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  1. jpp2coutras dit :

    Saine réaction face au détournement de l'histoire pour justifier un jeu. Vous avez 100% raison de souligner l'impact culturel de ces jeux violents à charge contre la masse. En zappant sur l'émission C dans l'air, vu un invité souligner l'utilisation des jeux vidéos avec images subliminales ajoutées pour fanatiser les jeunes crédules à jihader mortellement, comme dans un jeu à la "Doom". Pour former les jeunes à tuer. Dans Doom fallait dégommer un tas de zombies pixellisés, aujourdhui les graphismes sont réalistes au point de recouvrir une réalité quotidienne. Et la submerger ?
    Toujours la peau de banane de fin dans "mots croisés" et autres débats TV. Original toutefois ce missile-dominici belge, torpille androïdale des états unis européens, larguée pour vriller un échange intelligent comme les gens aiment. On comprend mieux leur Europe.
    L'Humain d'abord! l'humanoïde dehors!

  2. Pierre 30 dit :

    Le débat dans mots croisés. Entièrement d'accord avec @Roussel (90). Des idées, du respect entre Jean-Luc Mélenchon et Henry Guaino. Jusqu'à ce que ce trublion de Guy Verhofstadt arrive.
    @maya (68)
    Cela était prévu pour faire le buzz et noyer les discours argumentés des 2 précédents débatteurs. Mots Croisés voulait un duel dès le départ dixit Lapix. Ce genre de personnage truculent, rieur, débonnaire, rigolard est très dangereux. Sous ces airs là se cachent et nous l'avons quand même vu l'irrespect (il coupe la parole en permanence) et le martelage de 2 idées phares, le prix de l'électricité est trop cher et l'ouverture des marchés à la concurrence aussi bien en Europe qu'avec les EU est la solution. Il promet "qui peut croire qu'on ne sera pas attentifs aux intérets des européens". C'est un clown dangeureux, une marionnette aux mains des puissances financières libérales promptes à faire disparaître les entraves que sont pour eux les droits sociaux et les normes qui nous protègent.

  3. magda Corelli dit :

    Très agréable moment à la vue de l'émission Mots croisés. Il en résulte que j'ai moins de préjugés vis-à-vis de Monsieur Gaino qui d'ailleurs m'a paru parfois embarrassé par la personnalité de notre ex-Président. Quant à l'homme politique belge, il était tout simplement ahurissant.

  4. Reveur dit :

    Sur la page Facebook d'Ubisoft, le jeu est ainsi présenté "Alors que la Révolution entraîne Paris dans le chaos, notre combat pour la Liberté commence… C’est à vous d’écrire notre Histoire."

  5. Calou dit :

    Je reviens sur le fil pour réagir aux nombreux messages de personnes qui se disent déçus de Jean-Luc sur la question du jeu vidéo, la plupart prétextant que le jeu ne serait qu'un divertissement. Un point de vue intéressant (au sens rhétorique du terme) : il a existé des jeux vidéo dits de divertissement qui consistaient à tuer des clochards. Ou encore celui-ci, qui se "contente" de nous en faire incarner un qui court après des pièces sur une route au risque de se faire écraser. D'aucuns diront qu'ils ne s'agit que de divertissement. Je m'en méfie généralement. Ceux qui font la promotion de la légèreté à tout moment me rappellent cruellement le monde Orwellien de 1984.
    Alors à mes camarades gamers (dont je suis), jouez à Assassin's Creed pour en tirer un plaisir ludique (justifié) si cela vous chante. Mais ne vous faites pas les naïfs de la manipulation à l'oeuvre. Jean Luc a raison (comme souvent). Et pour ceux qui auraient raté le lien qui prouvent que ce n'est pas une exagération.

  6. BQ dit :

    Bon si on est dans le jeu vidéo, depuis que j'y joue le seul que j'ai trouvé avec un message social voire même écologique très intéressant est un freeware appelé "Oiligarchy". Il est très actuel puisque l'on incarne un PDG de multinationale pétrolière qui doit maximiser ses profits et par conséquent étendre ses activités d'extraction coûte que coûte tout en faisant face au peak oil inévitable. La corruption, le déplacement forcé, a destruction de vies et de l'environnement y sont finalement dénoncés dans un jeu très bien fait, graphiquement et éthiquement. Je viens de voir que le Guardian avait fait un article sur ce jeu.
    Bon jeu !

  7. le Prolo du Biolo dit :

    Un jeu n'est-il toujours qu'un jeu ? Pas plus qu'un bouquin, qu'un film ou qu'une peinture, évidemment.

  8. killevan dit :

    Que de blabla pour un jeu dont 90% des Français se foutent et ne joueront jamais, moi le premier. Je m'inquiète beaucoup plus pour les 7.5 millions de Français sans emploi, les millions de smicards, les centaines de milliers retraités qui se serrent la ceinture, les millions de Français qui vivent mal de leur boulot. Près du tiers de la population française qui vit dans la panade et on se dispute pour un jeu ? Redescendons sur terre, et pensons à tout ceux qui vont dormir sans chauffage, dehors ou dans leur voiture, aux enfants mal nourris etc.

  9. yanhel dit :

    Pablo Iglesias a ainsi fait une préface expliquant la comparaison entre "jeu des trônes" qui est aussi un jeu en ligne et la vie sociale te politique. Cela prouve la nécessité de comprendre les référentiels de la jeunesse qui ne vivent plus dans une culture uniquement livresque, ou qui sont très éloignés des livres. Mais alors, si JL Mélenchon perçoit que nous sommes dans des références différentes et des pratiques nouvelles, pourquoi ne pas aller jusqu'au bout du raisonnement et rejeter le verticalisme et le caudillisme ? [...] Suivons donc la voie ouverte par Podemos en Espagne.

  10. Fanfan dit :

    Vous êtes nombreux à parler de l'Europe. Certains pensent qu'il faut en sortir et donc sortir de l'euro. D'autres pensent qu'il faut y rester et donc ne pas sortir de l'euro. Je me range du côté des seconds, en ajoutant que même si l'on reste dans l'euro il est indispensable de sortir du système dans lequel fonctionne l'euro. Comme jacques Généreux, je pense que dans le cadre du compromis de Luxembourg, un pays peut, dans un cadre légal, bénéficier d'une exception à l'application d'une poignée de règles européennes. Comme lui je suis partisan de l'action subversive, c'est à dire dans un bras de fer par la désobéissance. Je pense à l'Allemagne. La France en a les moyens.

    [Edit webmestre : Hors sujet. Ce n'est pas l'objet de ce billet.]

  11. roussel dit :

    Les jeux, les débats, l'Europe ! Ne vous trompez pas de combat. Le crash monétaire mondial arrive petit a petit. Ce que l"Argentine a connu en 2001, nous allons le connaitre en Europe dans peu de temps. A ce moment la, l'Euro sera fini. Et il faudra tout reconstruire sur les bases d'une 6e République. Jean-Luc seras-tu notre nouveau De Gaulle ? Sinon le chaos s'installera et cela finira très mal !

  12. Citoyen Pat d'Alés dit :

    Et si nous étions des milliers, des millions dans les rues. A manifester. A dire que les temps sont dures. A dire que l'avenir est sombre. A dire que la misère ne doit être plus de ce monde. A dire que nous ne pouvons plus supporter les trahisons, les mensonges de cette gôche. A dire que nous ne voulons pas du Grand Marché Transatlantique, de cette Europe Néolibérale.
    A dire...
    Et si nous nous prenions la main une bonne fois pour toute.

  13. Eric dit :

    Je suis stupéfait. Comment ? Dumas a réussi à faire du Cardinal de Richelieu un des vilains les plus connu de la planète et certains refusent de voir la puissance de l’imaginaire sur la réalité ? Les jeux dit vidéo ont un impact et une puissance d’évocation que même un film ne peut égaler parce que le joueur décide (de plus en plus) quoi faire et ses décisions ont un impact sur le jeu. L’idéologie véhiculée est aussi puissante que dans « Autant en Emporte le Vent » ou « Ben-Hur », voire « Moise », le premier dans l’idéalisation du Sud esclavagiste, les deux derniers étant de la pure propagande Chrétienne.
    Ces jeux offrent un espace de liberté de choix qu’un film ne peut pas par définition offrir (des romances à la façon de résoudre les problèmes). Les scénarios sont comme pour les films, pour le meilleur comme pour le pire, dépendants des auteurs, et la violence bien moindre, et moins graphique. Le sexe est évoqué, jamais montré. Vous riez, avez la gorge serrée, souriez pendant que vous progressez, et éventuellement pleurez à la mort d’un des protagonistes, comme dans un film. Et, comme dans une tragédie grecque, au sacrifice ultime du héros/héroïne que vous avez crée/e, que...

  14. Jean-François91 dit :

    Dans un jeu on sait (on est censé savoir) que "rien n'est pour de vrai" et que dans la vie réelle les règles (et donc les interdits) ne sont pas, pas du tout, les mêmes. Il est vrai que même des romans, des films, des pièces peuvent reposer sur une trame mensongère ou maligne et instiller du venin dans les esprits. Mais dans les jeux contemporains on agit, et, grâce à une simulation parfaite, l'action "ludique" ressemble en tous points à l'action réelle. Un pilote de drones qui assassine jusqu'à des milliers de kilomètres ne se croit-il pas en train de jouer à détruire des ennemis virtualisés, ce qui lui permettra de dormir tranquille après sa journée d'assassinats. Il y a l'expérience connue où des étudiants, par écran interposé, torturaient sans retenue leurs victimes, ou celle plus ancienne d'un centre d'éducation surveillée montrant nettement combien la violence des séries vidéo influait sur la violence des jeunes au quotidien.
    La qualité technique des virtualisations efface la frontière entre le jeu où l'on peut faire n'importe quoi, perdre, tuer, mourir et le monde réel où l'on a en principe des responsabilités. Nous restons vulnérables irrationnellement.

  15. Vasseur dit :

    Je n'ai pas tout lu, c'est trop découragent. Mais en tout cas en ce qui concerne les jeux vidéo faut essayer avant de critiquer.

  16. pichenette dit :

    La véritable question n'est-elle pas que certains prennent la Terre et son contenu errant sur sa croûte, pour un terrain de jeu ? Êtres humains, pions manipulés à loisir, ainsi font font les cliques à la Goldman Sachs et C° complétement déhumanisées entraînant des vampires drogués. Les limites entre jeux et réalités sont floues et d'autant plus que le joueur séduit se laisse absorber par le jeu. Limites, mesures, repères balayés de plus en plus par les tireurs de ficelles réalistes, qui savent où ils vont. Quels tableaux immondes dressés devant nous en ce moment pour peu que l'on sort de sa "console", encore un mot qui dit. Temps passé à jouer, temps de réflexion, de citoyen, temps d'action pour infléchir les orientations folles actuelles, temps pis. "Tu me fends le coeur" belote éternelle où jaillit une déclaration au représentant actuel de notre pays étranglé. Tricher c'est quand même le plus rigolo dans le jeu, alors sachons tricher, désobéïr à la règle pour le bien de tous.

  17. turmel jm dit :

    C'est vrai il y a évolution chez notre camarade P Laurent. Notre Convention Nationale l'a démontré. Peut-être a t-il écouté ce qu.un grand nombre d.entre nous disent depuis un bon bout de temps. La fédération Girondine a t-elle fait remonter ? Que suis-bête, bien que proche Noel ce n'est pas encore. Espérons tout de même que cette volonté se poursuive définitivement dans ce sens. Ouf !

  18. bertin dusl dit :

    Oui, il faut investir les jeux vidéo dans un travail politique ceux de ushuia sont bien pauvre, il n'y a rien pour cultiver les jeunes et aussi les adultes vers des scénarios en respect de l'écologie et une émancipation sociale. Le jeu est pour certains jeunes la seule littérature mais si elle est merdique, il n'y reviendrons pas. C'est un vrai problème. Comment développer autre chose que la norme libérale. Les jeux qui plaisent aux jeunes ont besoin d'un budget important. Ils collent à une idéologie du combat, où le jouer seul est face contre ce qui lui arrive etc. Travaillons avec des développeurs pour les aider à concevoir d'autres jeux.

  19. Etincelle dit :

    Cher M. Mélenchon,
    Je suis très heureux de vous voir vous mettre aux jeux vidéos. Notez cependant que si vous optez uniquement pour une console, certains jeux vous seront inaccessibles de par leur exclusivité à certaines plateformes. Je pense par exemple à la série Anno, uniquement sur pc, qui regroupe des jeux de gestion de civilisations. Ils sont susceptibles de vous plaire et notamment le dernier opus (Anno 2070) dans lequel l'expansion en mer de votre civilisation est un aspect central. De plus, vous aurez le choix entre une société écologique ou industrielle et de nombreux aspects que vous avez évoqué s'y retrouvent (éolienne, hydrolienne, culture d'algues, géothermie profonde, etc.). Sinon côté console, je vous conseille alors "Shadow of Colossus" ou encore "Okami" qui sont un peu anciens mais considérés comme de très belles œuvres. Bon jeu à vous monsieur Mélenchon.

  20. fadila dit :

    Un article du New York Times vous cite sur la critique du jeu video Assassin’s Creed Unity.

  21. mimi dit :

    @110 enfin une réaction saine !

  22. Vassiviere dit :

    @124
    Tout fait sens, tout est sens. Quand on sait l'importance des jeux vidéos dans la vie quotidienne de la jeunesse, il est légitime de s'interroger sur leur contenu. Bien sûr que Jean-Luc Mélenchon est parfaitement habilité, en tant que politique intéressé à la vie du peuple, d'exercer son analyse critique avec la pertinence qu'on lui reconnaît. Cette capacité d'analyse doit s'exercer sur tous les domaines investis par le capitalisme. Elle nourrit l'action militante à tous les niveaux idéologique et pratique.

  23. thersite69 dit :

    Je m'intéresse beaucoup à notre échange entre personnes ayant le même projet écosocialiste, de leurs points des vue, grâce à Jean-Luc Mélenchon sur les jeux vidéo. C'est en tant qu'ancien enseignant. Ce qui fait leur attrait dans leurs formes les plus élaborées, c'est l'interactivité. Bonheur d'une interaction, dans un monde virtuel, avec les copains de classe, après le temps scolaire. Ou dans le temps libre après le travail subi. Et je la compare à la directivité dans l'activité éducative. Comme dans d'autres activités de groupe. Puis je note que des éducateurs considérés comme marginaux pratiquaient déjà l'interactivité bien avant le développement des techniques hypersophistiquées de l'informatique. Méthodes pédagogiques "particulières" mais qui ne sont pas encore "constitutionnellement" proposées. Et suffit-il de donner à chacun un ordinateur basique pour favoriser le principe de l'échange interactif des savoirs? D'autre part ces principes classiques de jeux poussant les individus au combat et à la compétitivité entre eux pour réaliser un objectif prédéterminé sont la norme aussi dans la vie quotidienne et l'organisation sociale.

  24. oberon dit :

    Je ne partage pas l'optimisme de M. Mélenchon "Pierre Laurent a été parfaitement clair dans son émission de dimanche à France 3" à l'égard d'alliances électorales avec le PS. Attention. Pierre Laurent n'exclut pas d'alliances avec le PS localement. Comme pour les municipales... Si localement, les sections PS sont affligées par la politique du gouvernement PS/PRG, qu'elles quittent le PS et rejoignent l'arc de gauche dessiné par la manif 3A ! Chacun doit prendre ses responsabilités et aller au bout des logiques. Les atermoiements usent, sèment la confusion gauche/droite dans l'esprit des gens et l'abstention de gauche est forte.

  25. Bernard Barthuet dit :

    Le jeu vidéo est un art ! C'est une affirmation très post-moderniste. Tout se vaudrait. L'industrie culturelle (capitaliste) serait créatrice d'art. La marchandise "artistique" n'est-elle pas est le support de valeur pour la valorisation du capital de cette industrie ? Il serait peut-être intéressant de voir ce qu'en disent les auteurs de l'Ecole de Francfort et les critiques de cette "industrie culturelle" abreuvant son marché. Ou pourquoi pas, dans un autre registre tout aussi intéressant, relire "la nuit des prolétaires" de Rancière.

  26. Denis F dit :

    Dépêchez-vous de regarder cette vidéo (3'50") et de la diffuser autour de vous avant qu'elle ne disparaisse. France 2 au nom de la propriété intellectuelle a supprimé l’accession à cette vidéo. Le comble pour un service public. Bon visionnage. Il n'y a pas de crise, tout se passe… comme prévu. L'auditoire est totalement scotché aux paroles de l'intervenant, c'est d'une telle limpidité !

  27. Vassivière dit :

    Elle est toujours là cette vidéo ! E. Chouart dit ce que tout le monde constate à longueur de post ici et ailleurs. La question à laquelle il ne répond pas c'est que faire pour inciter le peuple à l'action, et au changement de modèle politique.

  28. Courrierlecteur dit :

    Par le jeu, dans la détente et le recul, réussir à susciter la curiosité et peut être l'intérêt, la coopération en attisant l'esprit critique, l'éveille des consciences et bien d'autres choses encore, c'est une belle entrée en matière. Des "gameurs" vont-ils s’intéresser, s'impliquer dans le jeu de société, encore en cours de développement: "Le Bal des Empires" ? En bref, c'est un jeu assez gore, plein d'embrouilles, où une poignée de très riches veulent devenir encore plus riches en bouffant une multitude de plus pauvres en s'accaparant le bien public (transport, énergie, eau, etc). Comme la partie se déroule dans un contexte démocratique, le pouvoir des plus riches repose sur le contrôle des médias afin d'embobiner les plus pauvres. Ainsi ceux-ci se sentent coupables, par exemple, d'une dette résultant en partie d'une magouille de très riches banquiers. Le but du jeu, pour simplifier, est d'éveiller beaucoup de consciences pour ne pas se laisser sucer des avantages sociaux par des comme avant, en pire.

  29. Anny Paule dit :

    Pour prolonger positivement l'idée de rassemblement de gauche. Un article du quotidien Sud-Ouest, édition Dordogne, daté du 19/11 annonce une réunion débat à Proissans (Sarlat) organisée par "le PS, les Verts et le Front de Gauche", samedi 29/11 à 15 heures. Ils ont formé "Le Collectif sarladais pour une VIème République" et espèrent "parvenir à sensibiliser les gens" ; c'est pour cela qu'ils ont "choisi un samedi après-midi", se disant "qu'ils seront plus disponibles que le soir en semaine". Cette information est intéressante. Il semblerait que certains socialistes commencent à changer de cap... au moins, à Sarlat !
    Le Front du Peuple serait-il en train de se mettre doucement en place par le monde rural ? Les organisateurs (souvent, des élus locaux, mais pas tous) estiment qu'il est "urgent de poser la question de la démocratie pour rétablir le lien de confiance entre la vie politique et les citoyens", "que les salariés ont leur mot à dire", et que "la volonté doit partir de la base, du peuple" (selon cet article de Sud-Ouest).
    Affaire à suivre en espérant que d'autres suivront ailleurs.

  30. Antoine T dit :

    Étant à la fois gamer et militant PG je dois dire que ça me fait bien plaisir de voir que sur ce sujet aussi tu as une position logique et réfléchie. Ça change de tous les commentaires à deux balles qu'on se prend régulièrement de la part de gens qui n'y connaissent rien et qui ont un QI inférieur à leur age (ou qui disent ça uniquement pour l'audimat, montrant ainsi une mesquinerie et un cynisme abyssal). Le jeu vidéo, comme tous les arts mais aussi plus largement comme tous les moyens de communication, peut potentiellement être porteur de messages, de valeurs. Tout jeu qui raconte une histoire comporte des personnages auxquels le joueur va pouvoir s'identifier, des personnages qu'ils va aimer ou pas, avec qui il va être d'accord ou pas...Et qui vont être présentés d'une manière plus ou moins positive. Un bon exemple est le jeu Final Fantasy X et le personnage de Wakka qui au début du jeu est raciste (par ignorance et par le fait d'une propagande intensive). Le joueur est clairement amené à penser que son comportement est stupide, et le personnage évolue au cours de l'aventure et finit par réaliser qu'on lui mentait. Bref dans le jeu comme ailleurs, faut choisir ce qui...

  31. catherine kieffer dit :

    Cher Jean Luc, vous êtes un auteur, un orateur, un fabricateur de pensée. Magnifique, cela pulse et nous emmène. Phase deux, action. Les mains dans la chaux, le purin d'ortie et tous les éléments qui construisent. On est prêts à y aller. On sait bien qu'un leader charismatique ouvre le chemin, mais le boulot c'est à la base qu'il se fabrique pour que le pueblo soit unido. Que nous arrêtions tous de penser que la solution va nous tomber d'en haut, mais que chacun bouge dans sa manière d'être pour rendre son soi à la confiance. Donc, indispensable, continuer à bouger les consciences par la parole, et tisser les réseaux bâtisseurs.

  32. VERDIER dit :

    Merci pour vos écrits Monsieur, ils devraient être lus dans les écoles et discutés, élèves / professeurs, afin d'éclairer les électeurs de demain.

  33. Denis F dit :

    @129
    Si vous même en avez une toute petite idée, c'est le moment de nous en faire part. Seulement voilà, les constats et les critiques sont plus simples à émettre que des concepts et mots d'ordres. C'est bien pour cela que l'on nous serine qu'il n'y a pas de mot d'ordre, d'où l'improvisation permanente depuis plus de 3 ans, improvisation en ce qui nous concerne, mais pas chez les tenants du pouvoir : ceux d'en face savent eux où ils vont et pour qui ils bossent.

  34. girard dit :

    Il y a une constance sur les commentaires de ce blog. Dès que Jean-Luc Mélenchon parle du PCF que cela soit en bien ou en mal on voit ressortir les vieux commentaires de l'anticommuniste bobo. On s'y habitue. Mais concernant Grenoble je surpris que Jean-Luc Mélenchon passe sous silence ce grave événement survenu à Grenoble. Je ne parle pas du maire écologie Piolle qui a toujours des actions dans une société basée à l'étranger de valorisation des capitaux, mais de la décision du conseil municipal de Grenoble d’attribuer à une société cotée au CAC40 (Bouygues-Vinci) le marché de l'éclairage public au détriment de la GEG entreprise d'économe mixte (50% ville de Grenoble et 50% autres). C'est cela aussi les contradictions de cette nouvelle direction municipale (école/PG). Après cela critiquer les communistes grenoblois (même si on est pas toujours d'accord) me paraît pas très crédible et même sérieux. Je le dis d'autant plus que je vis à Echirolles (+30 000 habitants) avec une majorité municipale PC/PG/PS. Et les élus PG ne se plaignent pas de cette alliance avec le PS.

  35. jorie dit :

    Sur le FdG, je vous comprends. Que pourrait-on faire sans lui, c'est déjà une identité de "but". Sauf que les têtes dures à l'intérieur sont extrêmement disparates et elles-mêmes attachées à leurs appartenances groupusculaires au point de risquer le sabotage de l'ensemble, parce qu'ils ne sont jamais d'accord sur le "comment faire" et pire encore sur le "comment dire". Quant à nos 2 lanceurs, le PC et le PG, le discours de rupture de Pierre Laurent par rapport au PS autorise à la fois une souplesse en fonction du local. Déjà, ça ne sent pas bon et là c'est un problème de fond. Le mouvement m6r.fr touche au delà de toutes ces appartenances, mais ces appartenances rejailliront inévitablement sur les projets. Au total, il faut bien exister et faire quelque chose, mais cette hyper dispersion, moi, je ne vois que Vous capable d'unifier tout ça, avec un discours cohérent de a à z. Mais je ne le vois pas ailleurs. Je n'ai pas le sentiment que l'écosocialisme qui m'est très cher soit partagé par le PC par exemple. Quant à votre programme, il nécessite un homme de caractère, capable d'imposer des idées forces, et si vous rendez les clés après la constituante, alors...

  36. Nicolas.B dit :

    Tout a fait d'accord avec Jorie@137, comment concilier inconciliable, vouloir rassembler le maximum de concitoyen, donc beaucoup réfutent l'idée des partis et les différents mouvance politiques. Mettre en avant les responsables politiques sur leur signatures à M6r, est aussi problématique, l'enjeu doit être prédominant, le but du M6r clair pour pouvoir convaincre les abstentionnistes de participer. Chacun des signataires ne peut représenter que lui même, en tant que citoyen-n-e. L'appartenance à un parti doit être connue pour jouer franc jeu avec ceux qui nous rejoignent sur la nouvelle constituante et la VIe. J'admire l'abnégation de Jean Luc de maintenir la flamme de l'unité et le cap dans les tempêtes. En attendant en face l'incurie de la république continue, pour moi ce sont des traîtres vendus. L'androïde de la commission européenne est un bel exemple, il ne voyait que par des grands groupes du top 10 mondial, aucune discussion possible, on aurait dit un comédien diligenté pour venir pourrir un débat républicain, une métaphore de ce que fait la commission européenne avec les différents peuples. Faudra bien qu'ils dégagent, tôt ou tard.

  37. marco polo dit :

    Bravo ! Excellente prestation à "Tous politique" sur France Inter. Pour unr fois, les jouranlistes n'ont pas été trop agressifs, tout au moins, Jean-Luc Mélenchon ne leur a pas permis de toucher le sol !

  38. ouionpeut dit :

    Vous avez été magistral et extraordinairement convaincant au cours de cette émission. Bravo, et que vos paroles germent et portent leurs fruits !
    Avec toute mon estime et ma sympathie

  39. naif dit :

    Tous Politiques, au poil ! Là c'est du grand art. On avait envie que ça dure. Désolé pour le coté "j'suis content" de cette émission. L'essentiel a été dit et bien dit.

  40. durluche dit :

    Comment rassembler le maximum de citoyens au M6R ? Tu sais bien que tu dois te mettre hors compétition, en juge de touche.

  41. rayana dit :

    Trop bon, Jean Luc ce soir à la radio ! Pendant un moment j'ai cru entendre des prophéties qui m'ont fait froid dans le dos. Soit ça sera nous, soit ça sera la guerre, en insistant sur le rôle historique du FdG. Je crains fort qu'il aie complètement raison, que nous sommes en train de vivre une des bifurcations déjà décrite par l'auteur de ce blog, à savoir le basculement de la puissance mondiale vers l'Asie et l'effondrement rapide et inéluctable des USA qui risque de créer de très graves problèmes pour notre sécurité. Il va falloir être encore convaincants et ne rien lâcher, les prophéties passées depuis quelques années se sont toutes révélées exactes. La chaine va enfin craquer quelque part en Europe.

  42. Adrien dit :

    Super JL Mélenchon sur France-Inter. Ah, quand ce n'est pas ce chien de garde de Cohen, l'interview se passe tellement mieux. L'image de JL Mélenchon sans qu'il ne change rien à son discours va fédérer le peuple car les journaleux commencent à constater qu'il a raison depuis longtemps. Rappelez-vous sa maxime lors des meetings bien avant les présidentielles "quand ils fredonneront notre refrain nous aurons en partie gagné" ! Aujourd’hui ils commencent à reprendre nos paroles !
    Je mets du m6r partout et j'ai toujours des petits stickers format 4x6 cm sur moi pour laisser trainer là ou je passe et j'en ai même collé un sur ma boîte aux lettres.

  43. magda Corelli dit :

    Merci pour votre prestation sur France Inter Monsieur Jean Luc Mélenchon. J'ai apprécié votre mise au point quant à l'interprétation des récents sondages. Seule Martine Aubry vous devance mais comme sa "gauchitude" n'est qu'un vernis, vous ne tarderez pas à être le premier, c'est tout ce que j'espère. Oui, nous payons les retraites par capitalisation des descendants de nos tortionnaires et je suis bien d'accord avec vous, la guerre ne s'oublie jamais et les plaies à tout moment peuvent se rouvrir. Un blog récent sur Médiapart vous éreinte en tant que député européen, peut-être allez-vous y répondre.

  44. jb dit :

    De tout coeur avec Jean-Luc Mélenchon dans son combat contre les inégalités. Vive les salariés des jeux vidéo (à ne pas confondre avec une revisitation de l'histoire, eux n'y sont pour rien...)

  45. Jean Jolly dit :

    Si cela n'a déjà été fait, je voulais signaler pour ceux qui vivent à plusieurs sous le même toit, et partageant donc la même adresse IP, qu'il est possible de signer pour la 6e République en changeant l'adresse-mail. Par exemple, chez Orange on peut posséder cinq adresses-mail, ce qui doit être le cas chez la plupart des FAI. Bien sûr sans tricher, sinon cela n'a plus aucune valeur...
    Passons au plus vite le cap des 100 000 signataires, cette parodie de démocratie n'a que trop duré.

  46. jp dit :

    Sympa le débat avec Guéno, d'ailleurs Guéno semble sympa. Guéno et Mélenchon se sont bien entendus, respect les deux débatteurs et surtout ils se sont écoutés (ce qui est rare) et quand on s'écoute on se rend compte qu'on a des points communs, presque les mêmes idées, sympa, non ? Et Mélenchon a beau s'en défendre, il a beau dire que ça c'est une vision des journalistes, trop tard on l'a tous entendu, il a bien dit "je suis d'accord avec Henry". Sympa, non ?

  47. bolvin dit :

    Merci beaucoup pour ce passage sur la ville de Grenoble, la ville native de mon fils. J'aime surtout votre côté poète et historien, vous menez la narration avec talent comme toujours. Merci Jean-Luc, c'est un grand plaisir de vous lire.

  48. jorie dit :

    @JP
    Ben oui, parfois les gens partagent certains points de vue sans pour autant partager les solutions ou la vision. Il est clair que la forme de patriotisme républicain de Mélenchon touche certaines personnes de droite. Idem, sa vision de l'empire américain touche de près le combat de De Gaulle pendant des années pour empêcher la main-mise des USA sur la politique européenne. Et alors ? ça ne fait pas de Mélenchon un gaulliste. Loin de là. Quand il défend la Russie contre l'hégémonie US via l'UE, ça ne fait pas de Mélenchon un "ami" de Poutine. Il faut s'ancrer sur ses convictions et non sur des personnes. Le FN a voté contre le TCE, nous aussi, mais serions nous suspects d'être fascistes ? C'est hélas le propos qui a été tenu par les média dominants à l'époque. Moi je n'ai pas peur d'obtempérer à certaines idées, et je m'en fous que d'autres pensent comme moi sur certains sujets, l'essentiel c'est de savoir où on va et ce qu'on veut. Les courants d'idée se traversent sans pour autant atteindre les convictions profondes de tout un chacun. L'essentiel, ce sont bien les convictions et la vision géopolitique d'ensemble. Le cap ! écosocialisme, république et...

  49. Tchoucky dit :

    D’abord, merci du respect dont vous faites preuve vis-à-vis du genre vidéoludique et de ceux qui apprécient ce genre. Loin de la condescendance habituelle dont il est gratifié habituellement dans les médias, vous lui reconnaissez sa valeur culturelle. D’ailleurs, avant même que vous ne le précisiez, j’avais déjà perçu votre critique de fond sur le contenu d’un jeu vidéo comme une reconnaissance de son statut d’œuvre, et j’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre développement sur le rôle du jeu dans la vie de l’Homme, rôle que je suis d’autant plus ravie de voir souligné que je consacre moi-même beaucoup de temps à l’analyse de fond d’œuvres de pur divertissement.


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