03sept 14

Retour au clavier

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Je reprends ma place au clavier. On me pardonnera la raideur de plume de la rentrée. Ce n’est pas que j’ai les doigts engourdis par les châteaux de sable de mon été. Au contraire, j’ai passé tout mon temps ou presque à écrire. Mon livre parait en octobre. Il s’intitule « l’Ere du peuple ». Notre période estivale a été assombrie par le spectacle violent du monde. Mais aussi par des coups qui nous frappaient de plus près, comme c’est le cas dans toute communauté humaine. Ainsi, quand nous avons eu à subir la mort de notre camarade et ami de tous, Bruno Leprince, éditeur de cinquante de nos livres. Sans oublier que, parfois, le sort semble s’acharner et vouloir frapper de tous côtés en nous serrant de près.

Dans ce premier post je survole la scène. Mais je précise, pour ceux que ces questions intéressent, une vision du moment et de la stratégie à mettre en œuvre.

La géopolitique commande la politique

Cet été nous avons été les témoins d’un franchissement de seuil de la scène internationale vers une catastrophe qui s’avance à pas tranquille. Le pilonnage de Gaza n’a pas seulement martyrisé une population. Les crimes de guerre sans sanctions internationales ont créé une ambiance délétère qui effondre les repères. Mais partout la résistance des consciences aux embrigadements a été exemplaire et rien n’a permis d’en fausser la signification en dépit des tentatives honteuses de quelques agences d’influence finalement ridiculisées. Ne perdons jamais de vue qu’en Israël même, et dans de nombreuses communauté juives du monde, une courageuse gauche indépendante a aussi manifesté contre la guerre à Gaza. Ce qui est terrible, c’est de voir comment les visions de court terme font de la politique de guerre dans cette zone une suite de bêtises et d’erreurs tragiques qui fragilisent sans cesse davantage les maigres points d’appui des forces démocratiques là où il en reste quelques traces. Le choix du pire conduit au pire. Le soutien aveuglé aux opposants islamistes de Bachar el Assad conduit à armer des gens qu’on s’acharne ensuite à combattre un peu plus loin. Les voilà rendus sur le plateau du Golan comme n’importe qui pouvait le prévoir.

Même aveuglement en Europe. La compétition des agences nord-américaines de sécurité a joué le coup de trop. Menacer la Russie et croire qu’elle va réagir comme un pays sous développé est une stupidité d’une ampleur inouïe. La Russie a joué gagnant à chaque coup parce que l’offensive n’a pas les moyens de ses provocations. Le rejet de toutes les ouvertures faites par les Russes à mesure du conflit a solidarisé la société russe. Quand à l’Europe, ses peuples se mordent les doigts des sanctions qui ne fragilisent qu’eux. Et maintenant quoi ? La guerre totale avec la Russie ? Transformer en champ de bataille les alentours de Tchernobyl ? Bien sûr que non ! Et surtout pas pour soutenir un régime et un gouvernement ukrainien qui compte des néo-nazis dans ses rangs ! La presse française est assez curieusement la seule en Europe à avoir une vision strictement pro-ukrainienne du conflit. Elle est aussi la seule à ne pas mettre en rapport les faits les uns avec les autres dans une guerre d’ores et déjà globale. La réplique aux sanctions économiques que les USA ont fait adopter est déjà là, à échelle du globe. C’est la décision en juillet des BRIC cet été de construire un FMI et une banque mondiale alternatifs. C’est la décision de la Chine et de la Russie en août de s’acquitter de leurs échanges mutuels en monnaie nationale et non plus en dollars… La marche au chaos monétaire avance, en même temps que les agressions de l’Otan et les manœuvres agressives de cet empire aux abois que sont les Etats-Unis d’Amérique. Ce n’est pas un spectacle au loin. C’est un fait qui entre dans ce que va être notre quotidien sous peu. Entre deux vagues de quarante mètres dans la mer, puisque c’est paraît-il devenu courant avec le changement climatique désormais irréversible. Mais qui se saisit de ce dernier volet du problème ? Hollande ?

Valls et Hollande fabriquent de propos délibérés une crise dans leur camp

Le point de départ pour juger de ce qui va se passer après le sketch saignant des universités de la Rochelle est le suivant : la politique économique du gouvernement ne peut pas marcher. Nulle part cette recette n’a marché. Mais en fait, ce diagnostic n’est vrai qu’à condition d’observer la situation du point de vue des perdants actuels : chômeurs, travailleurs pauvres, intermittents précaires et ainsi de suite. Mais il y a un autre point de vue sous lequel cette politique est un succès total. C’est celui du CAC 40 qui se gave comme jamais. Et pour beaucoup, c’est cela qui compte. Pour beaucoup, tout le reste est du spectacle. Ceux qui se gavent sont en état de se payer les relais d’opinion et les moyens de croire qu’ils contrôleront la situation jusqu’au bout. C’est pourquoi pour le duo des fossoyeurs de la gauche entre le populo toujours mécontent et qui ne vote pas, et les puissants qui commandent et arrosent, le choix est vite fait. Le centre de gravité de leurs propos va se déplacer toujours plus loin dans la transgression et sans peur de la provocation la plus vulgaire comme l’a montré le discours de Valls reprenant le « j’aime les entreprises » en « j’aime les socialistes » devant un parterre de benêts contents d’être aimés par un tel personnage !

Mais je ne veux pas sortir du registre de la politique de scène dont nous avons été abondamment régalés ce weekend end. Les frondeurs et autres espèrent un congrès tôt, pensant pouvoir apporter la preuve du mécontentement du parti et leur droit à diriger. Le premier secrétaire fait le même calcul pour ses raisons, c’est-à-dire pour construire une position centrale qu’il occuperait sans muselière ni laisse, au nom d’une unité à préserver aujourd’hui au bord de l’abîme. Le président et le Premier ministre veulent un congrès tard, à la veille de la séquence présidentielle en 2016. Ils détruiront sans problème le parti socialiste ou, dit autrement, ils se préparent à le caporaliser comme jamais. C’est ça la ligne Blair et Schroeder. Dans tous les pays où le virage social libéral a été pris le changement de programme s’est accompagné d’un changement du parti et du système d’alliance électorale, que ce soit sous la forme des partis membres de la coalition, ou sous la forme des clientèles prioritaires du programme. Ni Valls ni Hollande ne s’arrêteront en chemin. Le dos au mur, ils n’ont pas d’autre choix. La scission du PS est donc possible. Elle est souhaitable et utile s’il s’agit de reconstruire « la gauche » dans le pays. Mais elle n’est pas indispensable. En tous cas il ne peut être question de résumer l’action à l’attendre ou à cajoler des gens pour les aider à être courageux. Au contraire, si l’on veut fédérer le peuple sur des revendications de la vie quotidienne, mieux vaut marquer ses distances pour ne pas être confondu avec les pusillanimes. Et comme il est impossible de sortir le pays de l’ornière sans une vigoureuse action de la société elle-même. Voilà qui me ramène aux leçons d’un passé récent.

Du bon usage de l’échec

J’évoque assez régulièrement le mot « échec » à propos des européennes pour que vous l’ayez remarqué. Ce n’est pas mon habitude. D’autant que la meute en a fait un large usage à chaque étape. Dès le soir de la présidentielle il était question de mon « échec » puisque je n’avais pas atteint 18 % comme le prévoyait un sondage. Les neuf points gagnés par rapport au score de départ ne comptaient pour rien. Non plus que les mille voix gagnées en trois semaines à Hénin-Beaumont. Nouvel « échec ». Et ainsi de suite… Dans ces circonstances, je protestais plutôt contre l’usage du mot. Car je voyais bien qu’il était utilisé pour effacer ce qui avait été accompli et donc interdire l’essentiel : en tirer les enseignements positifs. C’est toujours la capacité à tirer positivement les leçons d’une situation qui est l’enjeu d’un résultat électoral. De même en ce qui concerne celui des élections européennes. Si nous n’admettons pas « l’échec » et si nous passons à la petite popote suivante, nous ne pouvons pas tirer des leçons et chercher d’autres points de passage pour notre projet. Il ne faut pas être dupe de la grossière campagne sur mon prétendu « départ à la retraite ». C’est toujours le même but: empêcher d’analyser et de comprendre. Il ne faut pas craindre ces comportements, surtout quand on a fait soi-même l’analyse de la place des chiens de garde. Pourquoi s’étonner ensuite qu’ils le soient ?

On ne doit donc pas avoir peur de discuter d’un échec ! En quoi consiste « l’échec » ? Ne pas avoir atteint notre but, bien sûr. Notre stratégie (je parle de celle de mon parti) ne s’est jamais réduit au rôle de « témoignage ». Nous avons toujours eu comme objectif la conquête du pouvoir politique par les urnes en vue d’un programme de gouvernement de rupture avec l’ordre néo-libéral. La séquence allait d’une élection européenne à l’autre. Il s’agissait, par pallier, de passer en tête de la gauche pour être le centre de la recomposition politique de notre camp. Il s’agissait de le faire à ciel ouvert devant des millions de personnes que nous rendions juges. Jusqu’à l’élection présidentielle, tout fonctionne. La progression est là, spectaculaire. Premier écueil aux législatives où nous perdons la moitié des voix qui viennent d’être gagnées même si, localement, il y a de nombreux cas où l’on fait même mieux, comme ce fut le cas de François Delapierre en Essonne, par exemple. Aucune leçon n’est tirée de ce fait. La suite vous la connaissez. Aux européennes de cette année, peu me chaut que nous ayons gagné 150 000 voix par rapport aux précédentes et que nous soyons seuls à gauche dans ce cas. Ce qui compte est ailleurs. Une abstention énorme s’est abattue. Elle nous a atteint d’autant plus facilement que nous nous étions rendus illisibles avant et même pendant. Si nous avions, comme l’extrême-droite, mobilisé les deux tiers de nos électeurs, le but était atteint. Mais c’est l’extrême droite qui est arrivée à mobiliser les deux tiers de son électorat de la présidentielle.

Au PG il y a eu une intense réflexion, de nombreuses séances de travail. Peut-être trop nombreuses, vu l’état de fatigue de la fin d’année, de sorte que certaines ont parfois été inutilement tendues. En tous cas, les axes de travail ont été dégagés. Une formule stratégique a été définie qui tient dans la phrase que vous connaissez désormais : « le système n’a pas peur de la gauche il a peur du peuple ». Cette formule a une conséquence de longue portée. Elle trace un chemin et en exclut un autre. Pour nous le « rassemblement de la gauche » n’a aucun sens concret. Se rassembler avec qui ? Pourquoi faire ? Avec le PS ? Avec les Verts ? L’un et l’autre se définissent comme membre de la majorité gouvernementale. Quel sens cela a-t-il dès lors ? Avec les partisans de la rupture qui s’expriment dans ces partis ? Pourquoi pas. Mais en quoi sont-ils en rupture ? Où sont leur vote et où sont les initiatives qui actent cette rupture ? Naturellement tout cela peut bouger. Le vote de confiance pour Valls le dira. Tant mieux si cela se fait, bien sûr. Ce serait une situation complètement nouvelle. Elle ouvrirait bien de l’espace. Mais il est vain de croire que ce sont nos cajoleries qui les aideront à avoir du courage. Dès lors tant qu’ils n’ont pas eux-mêmes fait le pas,  quel est l’intérêt de faire croire que toute la situation du pays est suspendues aux jeux des courants de ces partis ? Notre devoir n’est-il pas au contraire de former la force politique indépendante et conquérante qui sera l’appui de tous, demain, quand la bataille éclatera au grand jour ? N’est-ce pas de former et d’encourager les esprits à l’air libre du combat frontal contre la main qui nous frappe ? Bref, l’enjeu ce n’est ni de construire une agence de bons offices ni de croire qu’on va trouver un raccourci en bricolant les bois du naufrage ! C’est pourquoi, dans une formule qui reste encore générale, j’en conviens, nous disons qu’il s’agit de « fédérer le peuple » plutôt que de « rassembler la gauche ». C’est le sens du mot d’ordre de 6ème République. Il met en avant le plus grand dénominateur commun: le pouvoir des citoyens, leurs aspirations à ne plus être des jouets dans les mains des politiciens des médiacrates et des puissants. Quand je me retourne et que je regarde ce que nous avons pu dire et faire, je peux même sourire. Quand je pense qu’il y a un an on trouvait excessives mes critiques de… Manuel Valls ! Oui, mes amis, c’était seulement il y a un an !  Aujourd’hui, c’est la chasse aux chômeurs après celle aux Roms…

Le mouvement Sixième République

Pendant que je suis à regarder en arrière pour y trouver des points d’appuis raisonnés, je viens au 5 mai 2013. Nous étions très nombreux dans la rue. L’affaire Cahuzac venait d’éclater. Elle nous avait soulevés d’indignation. Notre marche voulait montrer que d’autres institutions étaient nécessaires, qui rendraient impossibles l’impunité dont le ministre du Budget avait été le symbole. Nous faisions le lien entre la politique d’austérité que le gouvernement mettait en place en dépit de ses engagements, le régime de la monarchie présidentielle qui rendait possible ce coup de force, et le recrutement de ministres immoraux. Le thème avait rassemblé des partis et des organisations syndicales ainsi que des dizaines de personnalités. C’était marcher pour le « coup de balai » et la nécessité de la 6ème République. Tout l’appareil médiatico-politique du PS s’était arcbouté en me ciblant. « Le Monde » publiait un numéro de son magazine spécialement infâme avec photomontages et une première page ou j’étais comparé à Hitler. « Libération » m’avait attribué une phrase purement inventée : « la purification éthique » publiée à la une. La pression psychologique était telle qu’on vit même de bons amis faire des mines et des pauses lancinantes à propos du « balai » devenu symbole du populisme, caractérisation sans contenu sinon une haine du peuple mal dissimulée. Pour moi, c’était la quatrième manifestation de masse sur ce thème. Les trois précédentes avaient été appelées sur ce thème dans la campagne présidentielle, à la Bastille, place du capitole à Toulouse et au Prado à Marseille. Dans chacun des discours que j’y ai prononcés, j’ai développé un aspect de ce que l’idée pouvait contenir et ce qu’elle permettait de mettre à l’ordre du jour.

Pour moi, cette question est le cœur de la stratégie de « révolution citoyenne ». C’est-à-dire d’un changement profond de la règle du jeu social par la voie démocratique. Dans ce projet, le changement de République se fait élisant une Assemblée constituante et en étendant le processus de prise du pouvoir en tous lieux où se joue la vie quotidienne des citoyens. La 6ème République est le premier point du programme présenté au meeting de Saint-Ouen à l’occasion de la fondation du Parti de gauche. Comme les évènements ont confirmé notre analyse d’alors ! A présent, le président de la République peut offrir sans contrepartie des milliards d’argent public au MEDEF, sans qu’il soit possible de l’en empêcher. Un Premier ministre est désigné après une déroute électorale sans précédent, dans la fraction la plus minoritaire de la majorité parlementaire. Aussitôt, celui-ci affiche sans vergogne une allégeance stupéfiante aux ultras du MEDEF et au président du patronat français. Il se fait acclamer par eux et renchérit aussitôt sur des mesures de la réaction la plus grossière comme le contrôle des chômeurs. Pendant ce temps, le pays agonise dans le chômage ; la pauvreté et la mal-vie s’étendent. L’inconscience à l’égard des défis écologiques et les impératifs de l’intérêt général humain sont stupéfiants de désinvolture. Et quoi encore ? La France est aussi engagée dans des guerres et des soutiens au plan international sans aucun débat public. Quoiqu’il arrive, quelle que soit la forme de la protestation du pays, qu’elle soit électorale, sociale, parlementaire, la monarchie présidentielle n’en a cure. Dès lors, le discrédit de toutes les institutions de la démocratie est si élevé que seule l’extrême droite peut y prospérer. Ses progrès sont un symptôme. La violence de la réaction du pays encore davantage : aux élections européennes, le peuple a laissé l’extrême droite se mobiliser sans réagir et en s’abstenant massivement. Mais c’est la cause qu’il faut traiter. Le pouvoir ne peut avoir recours au coup de force permanent qu’à la faveur d’institutions qui le lui permettent. Notre diagnostic commun était le bon le 5 Mai 2013 : c’est la forme du régime qui est en cause, c’est la constitution de la Cinquième République qui rend tout cela possible.

C’est cela qu’il faut changer de fond en comble. Parfois on m’objecte : tout ça est trop abstrait, il faut mobiliser les gens à partir de leurs problèmes concrets. On sous-entend par là les questions de salaires ou de services publics et ainsi de suite. Pour ma part, je ne crois pas que l’action politique ne devient « concrète » qu’avec des discours tournés vers des clientèles concernées. Ni qu’il soit de bon augure de sous-estimer la capacité de compréhension du grand nombre. Une immense majorité de gens comprend que la question posée est : qui décide dans la société et au nom de quoi. Cette question est révolutionnaire. Elle ne connait pas de frontière. Elle s’applique aussi bien à la société tout entière qu’à la vie dans l’entreprise. Pourquoi la citoyenneté s’y arrêterait-elle ? Ce raisonnement conduit à donner une place essentielle aux processus constituants dans les révolutions de notre temps. Car en définissant la Constitution, le peuple s’identifie à ses propres yeux. Il se constitue lui-même en quelque sorte. Par exemple en disant quels droits sont les siens, en organisant sa façon de prendre les décisions, en définissant l’ensemble des pouvoirs qui agissent pour faire fonctionner tout cela.

Le processus constituant est l’acte fondateur de la conquête de la souveraineté par le peuple. Ce n’est pas un à côté de la stratégie révolutionnaire de notre temps. C’est son vecteur politique. Dans cet approche, se battre pour la convocation d’une Assemblée constituante, c’est ce battre d’abord pour l’existence même du peuple comme acteur de l’Histoire. Le peuple est constituant ou il n’est rien, comme Marx disait du prolétariat qu’il était révolutionnaire ou bien qu’il ne serait rien. Tout cela souligne l’importance d’une reconstitution solennelle du peuple politique. Il s’agit donc bien de convoquer une Assemblée constituante. Sans sa convocation, sans les élections qui la forment, sans les auditions de toutes sortes qu’elle doit organiser, la Constitution n’est qu’un coup de force supplémentaire. On en a assez vu ! Car depuis la promulgation de la Constitution de 1958 en France, le texte a été changé vingt-deux fois sans consultation populaire. Et, bien sûr, sans aucune participation des citoyens à la rédaction du texte ou des changements prévus. Quant à nous, il ne s’agit pas simplement de changer la règle du jeu mais de prendre le pouvoir. La Constituante dont je parle n’est pas un arrangement technique pour peaufiner les rouages. C’est une révolution de l’ordre politique pour répondre aux questions concrètes que le système est incapable de régler. Dans mon esprit, ce projet doit nécessairement reposer sur une action de masse dont les principes d’organisation doivent correspondre au projet. Autrement dit : tout le monde doit pouvoir y participer et l’animation doit être collégiale et tournante.

Je crois en effet que les esprits y sont prêts. Dans tous les pays où l’on a fait appel à cette démarche, la réponse a été toujours très ample et au-delà des prévisions. Ce n’est pas une découverte pour moi. Je vais me permettre de me citer. Le 5 mai je m’étais exprimé avant le départ de la marche. Et voici comment je m’étais résumé : « Rien n'est plus puissant, dit Victor Hugo, qu'une idée dont l'heure est venue ! Rien ne sera plus puissant que ce mouvement pour la 6ème République que nous construisons ensemble et dont vous voyez qu'il s'élargit, qu'il n'appartient à personne sinon qu'à vous-mêmes. Ce mouvement va encore s'élargir et je vous appelle à le construire là où vous êtes !" Ma proposition devant le Parti de Gauche cet été est de reprendre l’ouvrage là où nous l’avions laissé avant la calamiteuse période des municipales.


211 commentaires à “Retour au clavier”
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  1. mangione daniel dit :

    Comme en toute chose, la flatterie en politique ne produit que des dévots, parfois des alliées opportunistes, mais jamais des combattants pour construire ensemble de grandes idées et les faire vivre avec des stratégies y associant le peuple dans leurs constructions. C'est pourquoi révolution citoyenne et 6ème République ne peuvent avoir qu'un langage cru et dru, sans flatterie, ni démagogie. C'est toute une vie de militant (PCF, CGT) qui me fait avoir cette réflexion et que mon activité d'aujourd'hui de militant associatif et au PG me confirment. Les citoyens aspirent a un langage clair sans détour. La langue de bois les fait fuir et ils ont raison. On est avec toi Jean-Luc. Déja des idées formidables surgissent dans les commentaires, telle celles de Denis F (50). On lâche rien !

  2. Franck dit :

    Je viens de lire un papier de Liêm Hoang Ngoc sur Médiapart, fort intéressant, il reprend les points principaux de la stratégie pour la 6è République. Il était au premier rang lors du discours de clôture des RM par Jean-Luc, vu aussi dans les marches avec nous. Vous pensez qu'il va franchir le pas en embarquant du monde ? Ce serait un bon signal, non ?

  3. Jeannot dit :

    Les balais rangés depuis le 05 mai 2013 de la Bastille à la Nation sont prêts à être ressortir. Jean-Luc vous posez bien la question: ceux qui sont décidés à agir qui le montrent et vite. Les méfaits de la politique gouvernementale menée ne souffrent plus d'atermoiements.

  4. Tomasz dit :

    Un commentaire sur la stratégie d'approche de la 6ème République. C'est un très bon choix, mais il faut surtout ne pas surestimer l'intelligence de nos concitoyens non-politisés, à l'inverse de tous ceux qui commentent ici. Il faut vite ajouter à vos arguments des exemples plus terre-à-terre.
    En quoi la 6ème République serait meilleure contre le chômage ? : avis du peuple pour graver dans la Constitution le refus de la mondialisation sans protectionnisme ciblé, développer que la France peut tout produire chez elle, et pour l'import d'énergie on montera des accords bilatéraux.
    Contre le dépeçage de nos entreprises vitales ? : graver dans Constitution la maitrise totale de l'eau, énergie, défense et armement, 1 réseau téléphonique, transports publics, moins de coûteuse publicité privée et/ou redondance (ondes EM)
    Contre les loyers surélevés ? : graver dans la Constitution etc...
    Bref, donner des exemples concrets aux Français lambdas qui rejettent tout, surtout des concepts vagues (pour eux) de souveraineté populaire.
    [...]

  5. restivo jean claude dit :

    "Parfois on m’objecte : tout ça est trop abstrait, il faut mobiliser les gens à partir de leurs problèmes concrets".
    J'entends ça moi aussi, c'est pourquoi il faut expliquer, vulgariser le pourquoi il faut passer par là, la 6ème République et comment cela se met en place. La 6ème République que nous construisons ensemble et dont vous voyez qu'il s'élargit, qu'il n'appartient à personne sinon qu'à vous-mêmes. Ce mouvement va encore s'élargir et je vous appelle à le construire là où vous êtes !
    "Ma proposition devant le Parti de Gauche cet été est de reprendre l’ouvrage là où nous l’avions laissé avant la calamiteuse période des municipales".
    Surtout ne pas répéter ce genre de période.
    Pour finir, pour quelqu'un que ses salopards avaient déjà mis en bière tu te portes plutôt bien! Et c'est tant mieux.

  6. Didier PLAGNOL dit :

    Je pense que s'impose en effet une 6° république, mais il me semble que la 5° est suffisamment bien rodée pour réussir à résister aux attaques s'inscrivant dans ses rouages. La démocratie apparaît aujourd'hui au peuple comme une sinistre farce. En créant le Parti de Gauche, nous avons commis l'erreur de le nommer "parti", ce qui le disqualifie aussitôt aux yeux du public. Il nous faut aujourd'hui, non plus un parti pour rassembler le peuple en colère, mais un mouvement populaire, un front populaire, qui rejette radicalement cette 5° république soi-disant démocratique, alors qu'elle a suffisamment montré son mépris du peuple. Le peuple, à son tour, doit lui dire son mépris, en se rassemblant pour rejeter toutes les échéances électorales inféodées aux communicants et autres publicitaires, qui désinforment et abusent les citoyens. Il nous faut un front du refus allant en campagne électorales sans candidat, appelant à boycotter les "élections piège à cons" comme on disait en 68 ! La vraie victoire, c'est un boycotte massif, qui provoquera une réelle crise constitutionnelle, prélude indispensable à la réunion d'une constituante pour une 6° république.

  7. Antoine dit :

    Vos interventions sont un régal. Ce que j'aime chez vous monsieur Mélanchon, c'est que vos analyses sont claires, logiques et,vérifiables. La plupart de vos détracteurs n'ont que des arguments superficiels et tablent sur le délit de faciès puisque dans un grand nombre de journaux vous apparaissez sombre, colérique voire grimaçant. La montée du FN, m'inquiète autant que vous, mais concrètement c'est une perte d'énergie et une logique de division que de le combattre. En vue des présidentielles, rassembler et gagner me semble bien plus important. On peut combattre la connerie sans stigmatiser les cons qui sont, d'une certaine manière, également des victimes. On peut rassurer sans prostituer une ligne politique qui se veut résolument humaniste, non ?

  8. Md59 dit :

    Pour avancer sans continuer à commenter, il faut agir et il y en a déjà des exemples dans le monde et bien sûr en France. Je vous propose de regarder un documentaire intitulé "Il est urgent de ralentir", à voir en replay sur ARTE. Tout est dit et montrer, en résumé les solutions premières sont au niveau du local. A méditer.

  9. Gilles hernandez dit :

    Très sérieusement, ça va encore durer longtemps ce gouvernement ? Que faut il faire ! Descendre dans la rue est la seul solution puisque ce gouvernement umps ne veut rien entendre. Perdu pour perdu.

  10. Boissy saint léger 94 dit :

    Merci, comme les autres qui fréquentent ce blog nous voyons la tempête arriver. J'entends et je reconnais la pertinence de la formule d'un peuple qui fait peur au système. D'autres qui ne sont pas de notre bord semblent, tel Dupont-Aignan, favorables à une constituante, comment devons nous les considérer. Car une nouvelle constitution doit redonner le pouvoir au peuple, tout le peuple et permettre l'alternance. C'est à dire qu'une grande et belle constitution doit nous échapper bien plus qu'elle n'est appelée à nous porter au pouvoir. Sommes-nous aussi responsables et aussi responsables pour de tels enjeux?

  11. Thomas dit :

    Merci M.Mélenchon.
    Merci de tout ce temps passé pour nous, le peuple

  12. Alain Doumenjou dit :

    Richard30@ 72 : " Cela repose la question de l’urgence de cette nouvelle Constitution car si elle était déjà écrite, le TAFTA ne pourrait pas être adopté."

    Malheureusement, juridiquement ce n'est pas aussi simple que vous semblez le penser, mais ce serait beaucoup trop long à développer dans cet espace. Ceci dit, il ne m'en paraît pas moins indispensable pour autant (même si cela ne suffira pas à nous en prémunir totalement) qu'une nouvelle constitution voie le jour et que celle-ci grave dans le marbre institutionnel de la République Française, des règles et principes qui soient radicalement incompatibles avec une soumission aux traités que prétendent nous imposer les euro-atlantistes au service de l'oligarchie capitaliste mondialisée.

  13. champa10 dit :

    Je vis en HLM, les voisins ne retiens que le discours du FN sur les migrations rien d'autre le reste ils ne veulent pas l'entendre même que je leur répond vous ne pourez pas dire je ne le savais pas ils ne souhaite pas le changement la preuve alors pour eux la 6ème république ils cherche pas a comprendre voilà pour le Français de base triste véritée nous avons du boulot a covaincre les Français en lache rien vite pour la 6ème république RDV a Paris.

  14. Michel dit :

    "Dès lors, le discrédit de toutes les institutions de la démocratie est si élevé que seule l’extrême droite peut y prospérer. Ses progrès sont un symptôme. La violence de la réaction du pays encore davantage : aux élections européennes, le peuple a laissé l’extrême droite se mobiliser sans réagir et en s’abstenant massivement."

    Eh bien justement, tout est fait pour que le FN soit dans les deux premiers à la prochaine présidentielle. PS, même UMP et les valets journalistes. Pourquoi ? Tout simplement compte tenu de la politique de la droite et maintenant du PS, la seule issue possible pour gagner et de se retrouver avec le FN et gagner avec l'idée du "Front Républicain". Hollande ne pense qu'à ça et il doit se dire que les sans dents marcheront encore et encore une fois.

  15. tholluche dit :

    Arrêtez de croire au père noël, naïfs que vous êtes. Il n'y a pas d'aile gauche au PS ! Ce n'est qu'une illusion pour faire croire qu'il y a encore un souffle de gauche dans ce parti devenu libéral et sans retour en arrière possible. C'est un parti gangréné comme tous les Partis socialistes européens qui ne servent que de roue de secours à la finance le temps que la droite se refasse une virginité. Mais aujourd'hui devant l’échec des droites et des social-démocraties a vocation libérale, la finance est prête à jouer la carte du national-socialiste incarnés par la top-modèle glamour du FN. C'est une évidence ! Allez hop un p'tit coup de fascisme, quelques millions de morts comprenant surtout les marxistes et comme avec Mars, ça repart ! Les frondeurs feront comme d'habitude, ils vont se prendre les pieds dans le tapis et passer dessous. Les socialistes ont toujours trahi leurs idéaux pourquoi changeraient-ils? J'ai rencontré des soi-disant socialistes de gauche qui m'ont dit qu'ils ne quitteront pas leur parti car ce parti leur appartenait. Tous pourris. Il faut éradiquer le PS de la vie politique française, c'est ma conviction et commençons a les traiter en...

  16. turmel jm dit :

    Voyons si j'ai bien compris. Ok pour une 6ème République et sa constituante, mais cela doit bien passer par les urnes en 2017 dans le cadre des institutions de la 5ème, non ? Ensuite, c'est notre score qui déterminera si oui ou non le peuple adhère. Je poursuis. Rester au sein de cette UE en continuant à vouloir la changer de l'intérieur, ou militer pour en sortir ? Le doute est un concept philosophique m'avait on appris à l'école du PCF il y a 36 ans. Sur tout ces sujets, j'ai beau écouter les uns(e) les autres et réfléchir, je n'arrive pas à me forger une véritable opinion. Par contre, je milite depuis un bon bout de temps pour une certitude. Il serait bien que mon parti adopte une fois pour toute une attitude d'autonomie à gauche avec un rassemblement le plus large autour de proposition en rupture avec les logiques capitalistes. Mais c'est loin d'être gagné, parfois c'en est même désespérant, et pour ce qui me concerne, contrairement à d'autres de mes camarades, les applaudissements de La Rochelle ne m'ont absolument pas redonné le moral. Déjà, attendons le résultat des votes, ainsi que l'attitude de chacun(e) sur la confiance à la politique libérale du premier ministre.

  17. Carole Goj dit :

    Monsieur je me me permets de m'adresser directement à vous avec le plus profond respect, il n'y a pas à proprement parler d'échec mais de l'incompréhension. Une incompréhension due aux médias qui vous attaquent sans cesse pendant qu'ils déroulent le tapis rouge à madame Le Pen, une incompréhension due à l'erreur de stratégie de Pierre Laurent pendant les municipales qui a discrédité le PCF par ricochet le FdG, une incompréhension due au fait que vous avez traité de "benêts et de benettes" les électeurs du FN, bref c'est vrai que parmi eux il y a des fachos et des alcoolos incultes mais il y a pour le plus grand nombre des désespérés laissés pour compte. De l'incompréhension à votre départ de la co-présidence de notre parti. Il est temps monsieur de parler au lendemain de la fronde désorganisée de la gauche du PS, au lendemain du pamphlet de l'ex-première dame. On ne peut nous traiter de "sans dents" sans réagir. Monsieur écoutez ma doléance de reprendre la parole, la lutte nécessaire Front contre Front est dépassée. Reprenez donc la parole non plus en candidat mais en président calme et déterminé (fi des attaques) ainsi vous nous rendrez les clés de l'Elysée en 2017. Vive la...

  18. fernand dit :

    Lire l'analyse de Jean-Luc Mélenchon et les commentaires des lecteurs m'est un vrai plaisir. Mais ce plaisir est atténué par le fait que je mesure, parallèlement, l’impossibilité pour le commun des citoyens (je bosse dans le social) de comprendre, de se mobiliser autour de la constituante et de la 6e république. La révolution citoyenne passe par les urnes. Et bien je peux vous dire que pas un des "fragiles, des vulnerables ou des precaires" ne votera pour ça. Ils ne se sentent pas concernés. La blonde l'a bien compris. Faut-il être fourbe et hypocrite et menteur pour arriver au pouvoir ? J'en ai bien peur.

  19. claquin dit :

    Je partage cette analyse qui affiche la nécessité de la rupture avec un rassemblement de sommet de partis. Je pense que les communistes partagent cet avis tout en ne réussissant pas à rompre avec une démarche électoraliste de peur de perdre les quelques acquis qui leur restent et qui à leur yeux sont nécessaires à l'existence même de leur propre parti. L'existence du Parti avant tout ! Combien de fois ai-je entendu cela, considérant que rien n'est possible sans le parti apprécié a priori encore comme l'avant garde révolutionnaire. Ses rapports avec le PS dépendent de cela. Il ne faut pas les accabler.

  20. marianne31 dit :

    @tholluche
    Complètement d'accord avec vous. On se moque des "sans dents", on leur fait croire tout et n'importe quoi, on les oriente vers le FN consciemment. C'est le calcul de tous ceux qui servent la finance.

  21. raphaël dit :

    Je voudrais revenir sur ce qui me semble un des points centraux du processus qui pourrait mener à la VIème République, la lutte contre l'ensemble des traités instituant une constitution impériale du capitalisme (tafta, teca, tisa) qui se négocient dans notre dos et dont les signatures sont imminentes. D'abord parce qu'ils rendraient illusoires toute affirmation d'une souveraineté populaire. Regardez ce qui se passe en Argentine. Il y a bien là une confrontation directe entre deux modèles de souveraineté. Ensuite parce que ces traités s'attaquent directement à tout ce qui fonde notre vivre-ensemble au quotidien. C'est du concret palpable par tout le monde, et en réaction peut émerger la volonté d'une autre société solidaire et responsable écologiquement. La mobilisation contre ces traités peut constituer une réappropriation de la politique par les citoyens de tous horizons.
    La conscience naît dans la lutte! Et là il y a urgence!

  22. martine conan dit :

    Effectivement, comme le dit @champo10, nous avons du boulot pour faire avancer l'idée de la 6ème république dans la conscience des citoyens. Soyons lucides, cela passera inévitablement par les médias et particulièrement la télé. Je propose donc que nos élus prennent ce problème à bras le corps. Que nos élus locaux demandent (exigent) systématiquement un droit de parole pour chaque mouvement social de leur région à leur station régionale de FR3 car ils sont les seuls à faire le lien entre les problèmes de leur région et la politique nationale. Il est impératif que nos élus nationaux s'emparent eux aussi de ce sujet. Le SNJ-CGT dans sa revue "Témoins" de février 2014 a lancé un débat sur la création d'une instance de régulation des médias et un appel solennel (intersyndical) de journalistes a été lancé le 28 juillet dernier au président de la république. Une table ronde entre nos élus et les syndicats de journalistes, pigistes, travailleurs de la presse qui déboucherait sur une proposition de loi. Pourquoi pas ?

  23. françois dl dit :

    Il n'y a rien à attendre des médias pour la promotion de la VIème si ce n'est des bâtons dans les roues. Le message passera par le bouche à oreille. Or, bien des messages révèlent que pour bon nombre l'aspect technique pose un problème de compréhension. Si la première étape consiste à faire de la VIème un candidat pour 2017, le reste du processus n'est pas aussi simple et il serait intéressant d'en énumérer les étapes et d'en expliquer le contenu pour que nous puissions diffuser à notre entourage, sinon les populistes qui usent de formules simples auront un boulevard devant eux, bien entretenu, celui là par les médias. Puis-je vous suggérer qu'un billet informatif vienne un prochain jour nous éclairer, merci d'avance.

  24. naif dit :

    Certains sentent le vent tourner. Vincent Placé (sénateur EELV) affirme qu'il faut aller vers une 6ème république à marche forcée (source le Figaro - l'interview du sénateur de l’Essonne et président du groupe EELV au Sénat, qui était l'invité du Talk Orange-Le Figaro. - désolé). Avec des soutiens comme ça on est sûr d'y arriver !

  25. daniel2 dit :

    Comme le dit @raphaël 121 il y a urgence à prendre conscience et lutter contre les traités TAFTA qui se négocient en arrière de la scène, mais il y a encore plus urgent à s'opposer à la montée belliciste concernant l'Ukraine. Hollande doit aller voir Poutine et faire entendre une voix française pour la médiation. L'Ukraine n'a jamais été une nation "constituée" dans la période moderne et de ce fait deux blocs devenus hostiles se font face. L'Ukraine doit se fédérer ou se couper en deux (comme par exemple l'ex Tchécoslovaquie). Si Hollande en avait (du courage) il pourrait proposer ses services hors l'OTAN pour aller vers une solution réaliste. Un peu à la manière de Chirac dont on ne retient que son rôle important au moment du déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Ainsi Hollande pourrait rester digne dans l'Histoire de notre pays.

  26. Michèle dit :

    Oui mille fois, et la calamiteuse période des municipales y compris, concourt à la vérité qu'il n'y a pas d'homme ni de femme providentiels et qu'il n'est plus question de "faire confiance" mais de faire, ce qui est bon pour nous, nous le peuple. Oui, depuis que je me suis remise à m'occuper de ma famille, des amis, des emm****s, qui me reprochaient d'ailleurs de les laisser en plan depuis toutes ces élections, c'est ce que j'entends. Oui Jean-Luc je les entends aussi ces voix dissonantes qui veulent tout changer et ont mille choses à dire.

  27. Mahé dit :

    Avec l'élection de Hollande, il existait, malheureusement serait-on tenté de dire, un boulevard pour faire renaître une gauche sociale, réformiste, populaire et engager un "rapport de force" nécessaire et salutaire, puisque la politique, depuis son premier jour, le suppose. Malgré toutes les mises en garde, les conseils, les critiques, vous avez poursuivi votre stratégie alternative ex nihilo et votre tactique de disqualification de toutes les parties concurrentes, sans parler de vos revanches personnelles. Le résultat, la gauche, dans sa traduction organisationnelle, fédérative et électorale, n'existe quasi plus. Lancez-vous donc dans le combat pour la VIè République, c'est très bien, mais cela n'intéresse personne aujourd'hui. De Gaulle lui-même a cru emporter l'adhésion en 46/47 sur des mutations constitutionnelles, il lui a fallu une douzaine d'années pour revenir au pouvoir et seulement à la faveur de la guerre d'Algérie. Bref il serait temps de refonder plus profondément et sérieusement le corpus du FdG, sa stratégie, ses tactiques, ses alliances et au passage les directions, ou alors nous finirons tous absorbés dans le "trou noir" apparu à la suite de...

  28. richard30 dit :

    Connaissez-vous, en gestion d'entreprise, la règle des 10 / 90 ? 10 % des articles les plus importants et les plus chers, utilisés par une entreprise de production, représentent 90 % de la trésorerie nécessaire pour acheter ces 10 %. Pour que la gestion soit « efficace », il est préférable et plus rapide de lister, négocier les prix d'achat et les rotations, des 10 % qui peuvent générer une économie importante, plutôt que de perdre sont temps à passer en revue les 90 %, moins chers qui n'apporteront rien de moins, sur le plan de la trésorerie.
    Par extrapolation, quels sont les principales attentes que pourraient, devraient formuler les citoyens si notre pays était une vraie démocratie ? N'êtes-vous pas convaincus que déterminer les 10 % des attentes citoyennes qui réhabiliteraient leur souveraineté usurpée est plus efficace que de perdre son temps à résoudre des problèmes futiles, les 90 %, sans valeur ? En conséquence, inventorions, les «10 % essentiels » , c'est à dire les quelques attentes impératives non satisfaites à ce jour ou usurpées par nos mandataires politiques traditionnels, qui sont communes à l'ensemble des citoyens, le peuple de France.

  29. PèreDugland dit :

    Camarades,
    Je suis un "vieux déçu de Mai 81", pour la première fois je me suis abstenu, et pour la première fois les média ont parlé de mon (absence de) vote !
    Jean-Luc, tu écris "Premier écueil aux Législatives (...) Aucune leçon n'est tirée de cet échec", et plus loin "nous nous étions rendus illisibles avant et même pendant"... (les Européennes). Ma famille et mes proches subissent les sept plaies de Sarkholland, et j'attends, comme Aragon, Jean Ferrat et des millions d'autres, "un jour couleur d'orange, un jour de palme". Mais, pour "fédérer le Peuple", Jean-Luc, il faudra d'abord le laisser s'exprimer, et l'écouter. D'autres le font, à bon escient et mauvais esprit, et "ont mobilisé les deux tiers de leurs électeurs". Je reviens lire ce blog, que j'avais délaissé, je veux bien mettre un bonnet phrygien. J'attends de te lire ?

  30. Pascal Jean-Michel dit :

    La discussion est passionnante. Cela montre bien l'actualité des problèmes soulevés et la difficulté à les résoudre, mais aussi difficulté des moyens d'action. Je crois vraiment qu'il faut rompre avec certaines pratiques anciennes qui ne sont plus adaptées au Monde dans lequel nous vivons. Il est désormais incontournable, sans que ce soit exclusif, d'utiliser intelligemment les technologies nouvelles et de miser très fortement sur les réseaux sociaux. Partout où ça a été fait ça a payé. Il faut donc s'y mettre résolument, quitte à entamer des actions de formation des militants. Je suis sensible aux arguments avancés sur la presse par François dl, mais je n'en tire pas forcément les mêmes enseignements. La presse, c'est nous qui l'amèneront à ne pas nous ignorer ou déformer nos propositions. C'est une bataille idéologique et croyez moi, si nous nous saisissons des réseaux sociaux, les médias en parleront. Enfin, n'opposons pas les moyens d'action : organisons les !

  31. Fred dit :

    Le « coup de balai » est aussi nécessaire dans les médias. J'ai fait l'effort d'écouter votre intervention sur Europe 1 (enfin la version vidéo sans les pubs au milieu des questions, faut pas pousser non plus) et franchement on se demande, sans trop se faire d'illusion, si la mission des "journalistes" présents est de vous poser des questions ou de vous empêcher de parler. C'est minable, ça vole pas haut, vous avez du courage de ne pas laisser tomber. Espérons que les auditeurs habituels ne soient pas trop abrutis par une écoute quotidienne. Sinon vous êtes passés sur les matins de France Culture ? C'est autre chose.

  32. champa10 dit :

    Oui certains Français préfèrent les voleurs, les menteurs, comme UMP, PS, FN, que d'avoir des hommes comme Jean-Luc Mélenchon et d'autres sincères et surtout très humains. A quand le retour du grand coup de balai pour faire place nette pour notre grande 6ème république. On lâche rien !

  33. Nicolas.B dit :

    Belle initiative que ce Mur citoyen à Montpellier. Avec les 35.999 autres, cela fera déjà une bonne assise pour notre VIe. Moi j'y afficherais bien la sécu à 100% comme le CNR l'a instauré à l'après guerre, pour que les sans-dents puissent sourire à nouveau à pleines dents et que les sans lunettes puissent aussi voir la lumière. Vive la VIe

  34. Denis F dit :

    Aujourd'hui le monarque Gouda 1er est à 13% de satisfaction (IFOP), cela veut-il dire que ces 13% de français sont des nantis avec des dents plein la bouche ? Aujourd'hui les nouveaux aristocrates (les parlementaires) se demandent s'ils vont accorder leur soutien à Valls regard vide et lointain, celui qui hait la France, mais aime le pouvoir. Aujourd'hui la populace (lu plus haut) n'a d'yeux que pour la "fille à papa", la fasciste du FN.
    Et nous demandons comment on va expliquer la constituante et la 6è à ces gens là qui du premier au dernier sont sourd à nos raisons. C'est fort simple, dans 6 à 9 mois, selon le bon désir de son altesse royale Gouda 1er, auront lieu les élections cantonales, demandons, nous peuple français, l'application de la constitution actuelle (Titre 1, article 2, alinéa 5) et exigeons la transformation des élections cantonales en élection constituante, le peuple nommant parmi lui même ses représentants au canton puis à la région et à l'assemblée constituante par tirage au sort. Simple non !

  35. L'écossais dit :

    Richard 30 (128) a raison. Beaucoup de commentaires apportent des éléments de réflexion intéressants. Plutôt que de disperser les propos il faut cibler les plus pertinents en terme de "réponse immédiate" et cogner. A mon humble avis c'est vers là que nous allons, au plus près des attentes basiques et essentielles du peuple d'en bas qui ne nous entends plus. Mais l'actualité risque aussi de nous aider, la parole de Jean-Luc peut percer à tout moment ! Les médias savent aussi être opportunistes.

  36. stanislas dit :

    François Hollande et Manuel Valls poursuivent leur descente aux enfers comme en attestent les derniers sondages. La majorité actuelle étant de plus en plus en difficulté, d'aucuns parlent de dissolution possible de l'Assemblée Nationale et notamment au terme du vote de confiance qui doit intervenir le 16 septembre prochain. Dans l'hypothèse où le gouvernement Valls tomberait, j'aimerais savoir si Jean Luc Mélenchon défend toujours le point de vue selon lequel point n'est besoin de dissoudre, qu'il suffirait de déplacer le centre de gravité actuellement à droite vers la gauche. Dans l'affirmative, une occasion lui est donnée, dimanche sur France 5, de le reprendre et de le développer en l'articulant sur le projet de VIe République. Ce qui permettrait, tout en définissant une perspective, un horizon (la Constituante) de présenter au peuple les mesures concrètes immédiates qu'il engagerait s'il était appelé au poste de premier ministre.

  37. Maximilien R. dit :

    Enfin ! Kerviel en conditionnelle. Il existe donc encore une Justice pas aux ordres des banques et de bruxelles en France. Espérons que celle-ci va dorénavant incarcérer les véritables voleurs, la commission européenne liquidatrice des services publics, la patronne du FMI rapace, les présidents (anciens et actuels) renégats et soumis aux diktats de la soit disant europe, les ministres socialistes parjures et amateurs de paradis fiscaux, les secrétaires d'état fraudeurs du fisc, les députés aux ordres, les conseillers régionaux et départementaux complices du pouvoir en place, les maires asservis, etc.
    LA VIème république c'est maintenant ! Les "Sans dents" ont trouvé leur "con". Le con des sans dents, qui vallse avec les patrons millionnaires.

  38. jpp2coutras dit :

    En 1789 il y a eu les sans culottes, aujourdhui ce sont les sans dents. Où est passé le progrès? y aura-t-il des sans têtes... alors que l'idée de changer le jeu et ses règles fait son chemin dans les esprits, même dans la marine. Remettre les ouvrages sur le métier, multiplier les ateliers tous reliés via internet atteignables sur tous les sites de la plate-forme-pour-une 6ème république, reconstruite sur de bonnes bases. Merci Jean-Luc Mélenchon de batailler courageusement comme avaient dû le faire les Robespierre, Jaures et autres résistants pour donner des couleurs à notre république. Vous avez la bonne hauteur de vue et la passion utile qu'il faut.

  39. Arnaud-53 dit :

    N'étant pas encarté dans tel ou tel parti politique qu'il soit de gauche ou de droite, je me retrouve ici en terre inconnue. N'ayant jamais voté à quelques élections que ce soit, je trouve enfin en vous Mr Mélenchon une personne disant la vérité sur ce qu'est la Veme république, est ce que devrait être la VIeme, un peuple. Élevons le niveau du débat au delà des parties politiques, redonnons le pouvoir a ceux qui connaissent la réalité du terrain, de l'entreprise. Donnons nous la liberté d'entreprendre, d'imaginer la France de demain. Ce qui me séduit dans votre projet, l'idée de se battre pour le peuple et non pour un candidat.

  40. richunter dit :

    Bonjour camarades et à vous Mr Mélenchon
    "Le souverain, c'est le peuple !" Eh bien, commençons par l'écouter et recueillir ses doléances, ses souhaits, ses besoins, sa vision de l'avenir. Pourquoi ne lancerions-nous pas une vaste campagne de recueil dans la perspective de préparer l'assemblée constituante ? Servons nous de tous les moyens possibles de communication (rencontres dans les marchés, le porte à porte, les assemblées citoyennes, les settings dans les quartiers, les différents médias) pour populariser ce questionnaire qui serait décliné à travers les grands thèmes sociaux-économiques (emploi, santé, logement, éducation, pouvoir d'achat, vision sur l'Europe, politique étrangère, place de la France face aux autres puissances, etc.). Les gens veulent que l'on s'intéresse à leurs préoccupations basiques. S'ils ont le sentiment que notre démarche est sincère, constructive et qu'elle est portée également par de simples citoyens adhérents de "l'humain d'abord", alors peut-être arriverons-nous à leur redonner espoir et force de s'engager avec nous.

  41. lemetayerv dit :

    Ben moi et bien d'autres, si on nous donnent les outils, on veut bien commencer à l'écrire cette constituante, on est même pressé. Dans notre tête et dans nos débats journaliers (travail, discussion de voisinage, de camaraderie) on est fin prêt et depuis un moment. Nous avons plein d'idées et de créations sur le terrain qui ne demande qu'à s'exprimer à la face de la France et sur tous les sujets (santé, transports, écologie, autres moyens de consommation, l'éducation nationale et populaire, l'Europe, l'OTAN, l'altermondialisme, les citoyens et l'entreprise au sein de la société qui n'est pas dissociable (l'entreprise ne devrait pas être un statut à part de la législation civile par exemple), le droit des femmes, des enfants.

  42. Pascal Jean-Michel dit :

    Jean-Luc,
    A la lecture des contributions, il y a un accord profond avec l'orientation donnée lors des Remue-Méninges. Il ne faut pas attendre. Dès le prochain CN, il est vital de lancer concrètement la bagarre sur les bases de Grenoble. J'attends avec hâte le jour où je vais pouvoir remplir mon bulletin d'adhésion au mouvement pour la Sixième République et j'y prendrai toutes mes responsabilités. On ne lâche rien !

  43. Georges ROULLIER 69 dit :

    A monsieur le Webmaster,
    Dans la recherche d'efficacité pour une vie militante, la mienne, je demande que mes commentaires passent sur mon nom complet prénom et patronyme accessoirement étant le seul de ce nom dans le 69, nom breton d'Ille-et-Vilaine. Merci.

    [Edit webmestre : Vous n'avez rien à me demander, pas plus qu'à me remercier. Je n'ai pas la possibilité de changer globalement le pseudo des anciens commentaires quels qu'ils soient.
    J'ai déjà expliqué à d'innombrables reprises que les commentaires sur ce blog sont anonymes, simplement autorisés par l'existence d'une adresse mail valide pour écarter les spammers et les trolls. Cette adresse est vérifiée mais n'est pas publiée. Ainsi, vous écrivez bien ce que vous voulez dans la case "pseudo", cela n'a aucune importance et cela ne vaut que pour le commentaire en cours. Certains d'ailleurs, changent assez souvent de pseudo, ce qui n'a pas plus d'importance. D'ailleurs, même pour ceux qui "signent" d'un nom vraisemblable, rien n'indique qu'il s'agit réellement du leur.]

  44. thersite69 dit :

    @138 a raison de rapprocher le terme « sans-culotte » avec l’image de « sans-dents » attribué aux pauvres, ce qui en soi n’est pas méprisant, pas plus que « sans-papiers » ou « sans-logis ». Mais ne suivons pas la droite dans l’utilisation des rancœurs d’une femme éconduite. De celui qui, Président, aurait employé cette image, nous qui sommes héritiers des sans-culottes et revendiquons pour aujourd’hui une démocratie égalitaire, attendions du successeur de Sarkozy, se prétendant de gauche, qu’il « prenne le mors aux dents », qu’il ait vraiment « la dent dure » à l’égard des banquiers, qu’il « prenne avec les dents » non pas la lune mais la question sociale, et le réchauffement climatique, qu’il rende « dent pour dent » au MEDEF qui a « la dent longue », etc. En fait il a menti comme un « arracheur de dents » ! Au sens figuré l’appellation incriminée ne méprise donc les pauvres pour leur aspect physique (comme la réaction des Merveilleuses et Incroyables méprisaient le pantalon rayé comme costume des pauvres), elle exprime que notre actuel président lui-même manque du mordant attendu par l’électorat de gauche.

  45. Hervé dit :

    Dans le droit fil de l'initiative pour une 6eme république de Jean-Luc Mélenchon, voici un lien qui explique clairement la mise en place pratique d'une assemblée constituante de citoyens.

  46. Guerbert dit :

    Rien n'y fait, je n'adhère pas totalement à cette primauté donnée au combat pour la création d'une 6ème. Je crains que ce combat ne paraisse trop obscur et trop lointain pour la part non politisé des électeurs. En particuliers ceux dans la précarité ou au chômage. Quid de l'Europe, de l'Euro, par exemple ?
    Je crois également qu'une des autres causes de l'échec des européennes (en plus du message brouillé par l'attitude conciliante du PC vis à vis du PS lors des municipales) est à chercher du côté d'une campagne trop centrée sur le Grand Marché Transatlantique. Combat vital, certes, mais trop lointain pour l'électorat populaire le moins politisé. Alors, oui à une 6éme mais du concret tout autant.

  47. Alain Tétart 60150 76 ans dit :

    @ Georges ROULLIER 69
    Rassures toi ami Georges, depuis des mois sinon des années, je mets ici mon nom, mon adresse postale et même mon âge, et personne ne m'a envoyé de l'argent ni de tueur à gage, tu peux donc te présenter tout nu no problème ! Et durant cet été je n'ai mis aucun commentaire car il me semblait que la fibre républicaine n'était plus présente. Je sens à nouveau Jean-Luc Mélenchon prêt à relancer un mouvement mais je ne saisi pas encore comment cela va se faire, toutefois j'aimerais dire une chose qui me paraît assez simple. Si nous avons fait 68 c'est que nous avions des dents (tiens donc) et que nous n'avions plus de pain, aujourd'hui nos enfants ont des dents, mais pas faim, parce que nous les vieux on continue de les nourrir, alors pour les voir mordre il faudrait peut être que nous arrêtions de leur donner du pain. La sixième République ne se fera qu'avec des crèves la faim. Nos parents en sortie de guerre ne pouvaient pas nous nourrir, alors obligeons gentiment nos enfants à faire cette République qui est devenue indispensable !

  48. Max Bézard dit :

    "Retour au clavier"
    Vous me devançâtes de peu cher pérenne, mais qui du neuf se croivait le chantre seul de cette diatribe ? Aussi vous jette-je ce clin d’œil à cliquer vu d'un Angle redevenu droit et Hun. ;).

  49. jihel dit :

    Il y a un hic et de taille. Avant d'instaurer la sixième république il faudra virer les exploiteurs. Eux n'attendront pas nos votes !

  50. GaM dit :

    Face à tout, à tout cela, comme nous sommes seuls.


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