11juil 14

Au début de l’été

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Il y a un an, quand la CIA, qui l’avait pourtant espionné, l’a ordonné, Hollande a bloqué l’avion de Moralès. Merkel est d’un autre bois. Elle vient d’expulser le chef des espions américains en Allemagne ! Le tout sur la base du travail d’une commission parlementaire ! Bravo l’Allemagne ! Et François Hollande ? Qui ça ?

Le gouvernement d’Israël martyrise la population de Gaza sur le principe barbare de la responsabilité collective. En état de guerre, c’est évidemment un crime. Humilier une population sans défense est une chose à la portée de n’importe quelle brute. L’Histoire en regorge. Les Juifs l’ont su avant tous. Mais vaincre la haine qu’un tel comportement répand à foison et empêcher qu’elle ne submerge ensuite les bourreaux est tout simplement impossible. Les bombes du gouvernement d’Israël creusent sa propre tombe. Que dit la France à ses amis israéliens et palestiniens ? Que dit François Hollande ? François qui ? 

La deuxième session du parlement européen à Strasbourg commence le 14 juillet. Evidemment. Le Parlement européen se réunit aussi le 11 novembre de façon quasi systématique. Cette Europe-là est absolument imperméable aux symboles fondamentaux de la part culturelle commune des peuples qui la composent. En tous cas, ce nouveau Parlement a inauguré une nouvelle période de l’abaissement de la France en Europe. Son rôle institutionnel va régressant sans cesse. Mercredi dernier, nous auditionnions d’ailleurs le candidat que madame Merkel a fait préférer au Français Michel Barnier pour le poste de président de la Commission, Jean Claude Juncker. Un moment formel mais haut en couleur. J’en parle.

Ensuite, je viens sur le vote à l’Assemblée nationale et au Sénat sur le nouveau budget de l’Etat revu par Manuel Valls. Cette séquence, avec le budget de la Sécurité sociale et les quarante milliards de cadeaux au MEDEF qu’il contient, forme un tout. Manuel Valls a parfaitement contrôlé la situation dans les institutions. Le prix à payer sera terrible pour l’économie du pays et pour ce qu’il reste de gauche politique. Le pauvre couteau sans lame qui avait été agité avec des cris de guerre n’a tranché que ce qui était dans ses moyens : du vent ! Les « frondeurs », ont ainsi fonctionné comme un paravent utile au crime en donnant l’illusion d’une résistance qui s’est opportunément effacée au moment de passer à l’acte. L’effet démoralisant de cette pantalonnade se mesurera bientôt. A une gauche politique méthodiquement minée par les manœuvres d’appareil orchestrée par l’orfèvre élyséen, s’ajoute un champ syndical mis en miettes par les coups tordus. L’affaire du report de l’accord pénibilité ridiculise ceux qui en avaient fait un argument pour céder tout le reste. Là encore, les génies de la combine détruisent tout, divisent tout. Reste que Valls n’a pas seulement fait passer sans problème au Parlement le plan scélérat en faveur du MEDEF. Il a surtout assommé l’économie du pays. Le ralentissement de l’activité et le chômage vont exploser après cette nouvelle absurde saignée. D’autant qu’au niveau mondial et continental, les évaluations du FMI sur ce point sont aussi à la baisse. L’onde de choc dépressif de cette ponction de 50 milliards va se propager sur les deux années à venir au moins. Fin 2016, nous serons donc dans un champ de ruines sociales encore plus tendu qu’à présent. A ce moment-là, le chantage au vote utile commencera plein pot pour tenter de mettre au pas ce qui restera de l’espace politique de la gauche. Je pense que ce sera sans résultat électoral. Le dire, c’est aussi pointer l’ampleur du naufrage moral que les solfériniens ont déjà provoqué dans la profondeur du pays et qu’ils entretiennent. La haine que leur vouent d’amples secteurs venus de la gauche les indiffère. Aveugles, sûrs d’eux, persuadés qu’il n’y a aucune autre politique possible, ils ne bougeront pas d’un pouce de leur trajectoire. Ces gens si partisans de « flexibilité », si « modernes », et ainsi de suite, se comportent en réalité comme les pires des sectaires fanatisés. Cependant, on peut compter sur l‘addition des peurs et des lâchetés pour voir les appareils politiques petits et grands se contenter de ce viatique pour justifier d’émouvants et stérilisants « appels à l’unité ». L’élection sénatoriale qui vient en donne un avant-goût. Donc, le terrain politique va continuer à se décomposer. De ce contexte je dis aussi quelques mots. Je commence par l’Europe. Le reste à la suite.

La France flouée en Europe

Le souvenir de la grande tuerie qui nous fait le devoir de paix sur le vieux continent ne compte pour rien aux yeux des faiseurs de phrases néolibéraux qui gouvernent partout. Pas davantage la célébration de l’évènement révolutionnaire qui a « ouvert l’ère moderne » selon Goethe. Mais dans ce cas, il y plus. La détestation de tout ce qui est français par le monde politique européen voué aux valeurs anglo-saxonne est une réalité palpable de l’univers européiste. Je le ressens parce que je ne le supporte pas. Il s’enracine dans tout ce qui a résulté de l’avènement républicain et des principes politiques que celui-ci a introduit dans l’Histoire politique réelle. Ce mépris a son écho dans la conscience des Français eux-mêmes. Le mépris de soi et le déclinisme morbide des « élites » françaises et de leurs miroirs médiatiques fait le travail. A la faveur de cette mise à l’écart, les Allemands profitent de la stupidité euro bêlante des dirigeants français pour pousser leurs pions de tous côtés. La France, rappelons-le, est « contributrice nette » pour six milliards d’euros au budget de l’Europe. Cela veut dire que nous recevons de l’Europe six milliards de moins que nous lui donnons pour subir sa dictamolle. Pour autant, la France sous François Hollande est plus absente que jamais des postes clefs des institutions européennes. Soyons juste : l’abaissement a commencé avant l’actuel euro-ravi qui nous préside.

Avec le traité de Nice, Jacques Chirac avait déjà accepté d’entrer dans l’inacceptable. Depuis lors, en effet, la France sera moins représentée que l'Allemagne au Parlement européen. Or, il n’est d’Europe viable que sur la base d’une stricte égalité entre Français et Allemands, comme l’avaient déclaré conjointement De Gaulle et Adenauer. Et cela fut respecté quand il y avait deux Allemagnes sans que les Français, alors bien plus puissants, y dérogent jamais. Mais sitôt la réunification allemande faite, sans barguigner, la volonté de puissance fut de retour. L’argument était que le nouveau nombre des Allemands leur créerait des droits supplémentaires à être représentés plus nombreux au Parlement européen. Et les dirigeants français, gorgés d’illusions et de souvenirs dépassés, sans tenir compte des permanences de l’Histoire ni des changements de mentalités, cédèrent sans réfléchir plus avant. Munificents, ils allèrent même bien au-delà du raisonnable. En effet, l’écart entre le nombre de députés français et allemands au Parlement européen est supérieur à l’écart de population entre nos deux pays. Bien sûr, l’écart est en faveur de l’Allemagne. Le nombre de députés attribué à chaque pays est censé prendre en compte son poids démographique mais, avec ses 96 députés, l'Allemagne a 30% de députés de plus que nous pour une population seulement 25% plus nombreuse, provisoirement.

L’abaissement se traduit également dans les présidences de commissions parlementaires. La France, pays fondateur de l'Europe, avec ses 65 millions d'habitants, est singulièrement absente. Ainsi, les prestigieuses commissions Affaires étrangères, Emploi et Affaire sociales, Commerce international, Transport ou encore Contrôle budgétaire sont présidées par des Allemands. De même, les Polonais ou les Italiens dirigent quatre commissions quand seulement deux sont présidées par des Français. Du côté de la Commission européenne, ce n'est pas mieux. Les Français pressentis pour être commissaires, que ce soit Elisabeth Guigou, l’actuelle présidente de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée nationale ou encore de Pierre Moscovici, ne sont attendus à aucun poste clef. En revanche, la Grande-Bretagne, après avoir pourtant menacé d'organiser un référendum sur la sortie de l’UE, a obtenu un poste de Secrétaire général à la Commission européenne. Poste certes peu connu. Il est néanmoins tout à fait stratégique. Car c’est là que se fait la veille de l'application des traités et législations européennes. Et le titulaire participe aux nominations de hauts fonctionnaires au sein de la Commission. Après quoi c’est encore un Allemand, Martin Selmayr, ancien directeur de campagne de Jean-Claude Juncker et ancien chef de cabinet de Viviane Reding, qui obtient la tête du cabinet d’intérim du futur président de la Commission européenne.

Hollande ne dit rien, ne fait rien. Tout le fait rire sans doute, comme d’habitude. Et il fait rire tout le monde en Europe. Car la France de Hollande a capitulé d’entrée de jeu sous le nouveau quinquennat. Hollande l'avait annoncé en léchant les mains de la Commission qui frappaient notre pays : « la France est le bon élève de la classe Europe ». C'est fait : elle est la colonie la plus méprisée de la Commission européenne.

Juncker le rusé

Jean-Claude Juncker est le candidat à la présidence de la Commission soutenu par madame Merkel contre l’UMP Michel Barnier. Il se situe deux ou trois pointures au-dessus de Manuel Barroso en matière de finesse politique. Fini le régime des moulinets et des coups de menton sans contenu. Fini le temps de l’homme qui parlait huit langues pour ne rien dire. Juncker dit des choses. Il est donc possible qu’il se passe quelque chose avec lui. Au moins parce qu’il semble avoir conscience du danger qui pèse sur l’Europe actuelle du fait de la désaffection massive des peuples à son endroit. Qu’est ce qui me fait dire ça ? Sa décontraction au moment où il s’exprime là où Barroso aurait contourné volubilement et énergiquement le sujet. On comprend donc ma surprise. Pas ordinaire ici d’entendre quelque chose de clair et net. Ainsi quand il dit : « vous pouvez me traiter de libéral et tout ça, mais moi je n’aurais pas fait le Hartz IV de Schroeder ! En Europe le libéralisme c’est Blair et Schroeder qui l’ont amené ». Plus étonnant encore quand il me donne raison sur le fait que la Russie ne peut être traitée sur le mode du retour à la guerre froide ou quand il affirme qu’il ne participera pas au « Russia-bashing actuel ». Si l’on tient compte de l’ambiance asphyxiante sur le sujet, et du fait que cet homme est candidat au nom des va-t-en-guerre sociaux-démocrates et conservateurs, on doit comprendre que ce n’est donc pas rien d’entendre cela. Je donnerai d’autres exemple ensuite de ce « parler net » peu habituel dans le coton poudreux des arcanes européens

Pour le reste, il est évidemment totalement l’homme de son camp. Il s’en réclame avec habileté. Il le fait en récusant la séparation du monde entre les bons de gauche d’un côté et les méchants de droite de l’autre, suppôts du capitalisme. Rhétorique banale des conservateurs. Elle ne lui permet évidemment pas d’éviter de nous assener les simplismes ordinaires de la propagande de droite la plus éculée. Ainsi contre Pablo Iglésias (Podemos, Espagne) et ceux qui protestent contre le coût du remboursement de la dette, Juncker répond que la solution « ce ne peut être de nouvelles dettes »… Un simplisme que personne ne propose. J’ai noté aussi qu’il n’a rien répliqué à mon affirmation selon laquelle « personne ne paiera jamais la dette accumulée ». En tous cas, quels que soient les talents de séduction de l’homme venu dans une salle où il sait qu’il ne gagnera pas une voix, son identité politique lui colle à la peau. Qui me lit voudra peut-être rafraichir son savoir sur le sujet. M’y voici donc.

Jean-Claude Juncker a été Premier ministre du Luxembourg de 1995 à 2013, soit dix-huit ans pendant lesquels son pays est devenu le paradis fiscal maintes fois dénoncé. L’homme est membre du Parti populaire chrétien social. En 1989, comme ministre des Finances et du Travail du Luxembourg, il a activement participé aux négociations du traité de Maastricht. Après quoi on le retrouve dans une brillante trajectoire au sommet de l’oligarchie mondiale pendant les années où le système financier actuel s’est accroche à la gorge du monde. Ainsi est-il, de 1989 à 1995, Gouverneur de la Banque Mondiale, puis de 1995 à 2013 Gouverneur du FMI, avant d’être le Premier ministre du Luxembourg avec le résultat que l’on sait. Il a toujours défendu le secret bancaire. Il faudra qu’il soit battu aux élections pour que le Luxembourg accepte enfin le nouveau système européen « d’échange automatique d’informations » fiscales sur les entreprises, le 20 mars 2014. Point culminant sur le gâteau des bons services à la finance mondiale. Mais ce n’est pas tout. De 2005 à 2013, Juncker a été le Président de « l'euro-groupe ». C’est cette instance, membre de la Troïka, qui a piloté la réponse austéritaire de la zone euro à la crise bancaire et à celle des dettes souveraines. Dans ces conditions, cela aura été un moment bien ébahissant de l’entendre dire que, pour sa part, il n’avait jamais été partisan de l’entrée du FMI dans la Troïka. Après quoi il ajoute qu’il faudrait penser à élargir la représentativité de ce groupe. Une formule sibylline qui annonce une initiative dont mieux vaut ne pas se réjouir d’avance. Car Jean-Claude Juncker a été l’un des artisans les plus actifs de l’Europe austéritaire en tant que président de l’euro-groupe jusqu’en 2013. Le « six-pack » et Traité budgétaire ont été adopté pendant son mandat et le « two pack » a été imaginé sous son autorité. C’est dans ces documents que sont concentrés les moyens d’asservissement financier des nations européennes. Tout cela fait un pedigree politique tout à fait clair. Un réactionnaire fin et compétent en quelque sorte. Dangereux à proportion de ses qualités.

De plus, comme c’est aussi le façonnier du Luxembourg actuel, on peut craindre sans procès d’intention qu’il ait de très mauvaises inclinations particulières. D’abord parce que le Luxembourg est un paradis fiscal selon ce qu’a dit l’OCDE en novembre 2013. Et ce n’est pas d’aujourd’hui. En 2008, l'OCDE avait déjà inscrit le Duché sur la liste « grise », celle des pays non-coopératifs, des paradis fiscaux. Il a été retiré de la liste en 2009 en échange de promesse de coopération. Cela n’a pas dû être convaincant car le Forum fiscal mondial, une instance adossée à l'OCDE, est en train de revoir ses données. Il est question de refaire une liste grise en 2014. Et on trouve déjà que quatre pays ont échoué à ce contrôle de conformité, dit "par les pairs" (les pays acceptant de se noter entre eux), sur la transparence et l'échange d'informations à des fins fiscales. Il s'agit du Luxembourg, de Chypre, des Iles vierges britanniques et des Seychelles. Un joyeux club ! Un autre classement confirme cette mauvaise réputation. C’est le classement des « meilleurs » paradis fiscaux par le magazine Forbes, en 2010. Il place en première position l’état nord-américain du Delaware et en seconde le Luxembourg, juste avant la Suisse, les Îles Caïman, la City de Londres, l’Irlande et les Bermudes… Fâcheuse compagnie confirmée par les mauvais résultats obtenus lors du rapport 2010 du GAFI, le Groupe d'Action Financière International. Il s’agit là d’une organisation multinationale créée en 1989, par le G7 soi-même. Il a pour mission de veiller au respect des normes internationales dans le domaine du blanchissement d’argent… tant de mauvaises indications forment un faisceau d’indications pas vraiment rassurantes. Souvenons-nous que l’encours bancaire des établissements financiers du Luxembourg représente 21 fois le PIB de ce confetti territorial. Par comparaison, celui de Chypre, qui connut la crise bancaire majeure dont on se souvient, n’était que de sept fois le PIB de l’île…

Achevons ce portrait croisé d’un homme et du pays qu’il a façonné. Sur le terrain, ça sent aussi une drôle d’odeur. Le Luxembourg est le siège européen de nombreuses multinationales. Vraiment beaucoup ! Et pour finir, cela fait sens. Ainsi sur 100 000 entreprises déclarées dans le Duché, 30 000 seulement relèveraient de l'économie réelle. Parmi ces grandes entreprises qui ont leur siège à Luxembourg il y a bien sur Arcelor Mittal et un bon paquet des géants de la net-économie, comme Skype et Apple. Pourquoi cet engouement ? Officiellement, l’impôt sur les sociétés est fixé à 29,22%, pas loin des 33% français. Mais le contournement fiscal est la vraie norme. Ainsi pour les « fonds d'investissement », l’impôt est doux comme une plume : 0,01% des actifs. Et pour les hedgefunds, la défiscalisation est presque totale. Pour le reste, le Luxembourg est une plaque tournante du dumping par la combine des travailleurs détachés. On y trouve un nombre record des agences d’intérim « boîte aux lettres » qui profitent du site alors qu’elles n’emploient personne ! Le pompon de l’art du tour de passe-passe le voici. Il concerne le succès de la marine luxembourgeoise. De 155 navires, l’effectif est passé à 254 sous pavillon luxembourgeois en 5 ans. Pourtant, le Luxembourg n’a toujours pas d’accès à la mer !

Le nouvel âge des luttes

Chaque jour, je reçois des nouvelles des luttes qui ont cours, soit qu’on veuille m’informer, soit qu’on me sollicite, soit que le parti décide de s’exprimer et que je sois appelé comme les autres dirigeants à donner mon avis sur un communiqué. SNCM, Hôpital de Garches, intermittents, ferme des mille vaches, Notre-Dame-des-Landes, Lyon-Turin, et ainsi de suite, la liste n’est pas aussi courte que certain se le disent. Je ne m’exagère pas la force de contagion de ces actions. Je vois bien l’émiettement du tableau. Cela n’enlève rien à chacune d’elle. Aussi bien, dans tous les cas, chacune a sa propre dynamique et son propre rythme. Mais toutes attestent une forme de combativité dont certains aspects ont directement à voir avec la sphère politique. Dans chaque cas, quel que soit le sujet, vient le moment où le choc implique le gouvernement et le PS. Dès lors, chaque combat porte comme leçon cette confrontation, souvent odieuse. C’est ici ce qu’on doit appeler une machine à détricoter. Car avant l’ère solférinienne, chaque lutte apportait sa quantité de liens créés ou renforcés avec ce qui était alors la gauche politique. Ici ce n’est plus le cas. Pas seulement parce que la lucidité des combattants leurs apprend que le PS est leur adversaire. Mais parce que, en conséquence de cela, viennent alors toutes les questions que cette prise de conscience créé. « La gauche et la droite c’est pareil ! », « Pourquoi êtes-vous alliés avec eux dans les élections ? », « Ils sont pires que les autres parce qu’ils font semblant, pourquoi ne les dénoncez-vous pas ? ». Comme on le sait, il y a bien des réponses possibles à ces questions. Elles ne sont pas convergentes, loin de là. A la fin, reste donc un goût d’inachevé et de leçon de choses incomplète. Les luttes ne produisent plus une conscience politique claire en ce qui concerne leur lien avec le champ des partis et des stratégies. On ne se rassurera pas en se disant que cela peut apporter de l’eau à notre moulin. Bien sûr, cela en apporte. Les adhésions sont là, n’en déplaisent à ceux qui se délectent des démissions. Surtout des adhésions de syndicalistes ou de citoyens très engagés dans un combat. Ceux qui entrent et ceux qui sortent ne sont pas du même bois.

Mais le fond de l’affaire est ailleurs. Pour le très grand nombre, la gauche, c’est le PS, ses alliés réels ou supposés et le gouvernement. Par conséquent, à échelle de masse, la perte est permanente, comme une hémorragie sans fin. Toute la sphère de gauche entre alors en dépression comme le montrent les dernières élections. Mais ce processus émollient fonctionne également dans une toute autre direction. Car ce qui progresse aussi à grands pas, c’est le rejet du système en général. Le système économique et le système politique. Ce rejet est un programme commun implicite. Un programme qui se croit sans parti ni état-major puisque aucun signal clair lui est envoyé qui le démentirait. Sauf, pour certains, le signal du Front National. De son côté, le Front de Gauche est inaudible, non parce qu’il manque de comités de base ni d’adhésion directe mais parce qu’il a été instrumentalisé pour des alliances et accords qui le situent dans le camp du système. Les sénatoriales n’arrangent rien, bien au contraire ! Suivez mon regard. De son côté, l’extrême-gauche incarne le sectarisme et donc l’impuissance. Une fois posée cette observation du terrain, il faut en tirer des leçons et des programmes d’action. Ce n’est pas mon sujet ici d’y entrer alors même que mes amis sont en pleines réflexion sur le sujet. Mais on sait quelle leçon essentielle nous en avons tirée : une mise à distance concrète et sans concession avec le système ! C’est-à-dire avec le gouvernement et ceux qui le soutiennent. Cela conduit à une ligne stratégique : « le système n’a pas peur de la gauche il a peur du peuple ». Ce qui est bien davantage qu’un slogan simple à manier !

La « fronde » est une fièvre bénigne du système

C’est dans ce contexte qu’a pris place l’épisode du vote dans les assemblées du nouveau budget de l’Etat et de la Sécurité sociale. Il s’agissait pour Valls d’inscrire dans la loi le cadeau de 50 milliards au MEDEF promis par Hollande. C’est donc l’acte fondateur de son mandat de Premier ministre et le vote phare sur le tournant libéral assumé du quinquennat. Le débat et le vote prennent donc deux sens. L’un concerne le symbole politique en cause pour un parlementaire de gauche. Le second implique le diagnostic économique que l’on engage. Pour résumer sur ce dernier point, il s’agit de savoir si le problème c’est le coût du travail ou celui du capital. Si ce sont les cotisations sociales ou le carnet de commande qui est l’urgence. La montée en puissance médiatique des frondeurs avait fait penser que l’importance du sujet déclenchait la prise de conscience et le sursaut parmi les parlementaires PS et Verts qui auraient ouvert une nouvelle phase politique dans laquelle une majorité alternative de gauche pouvait se constituer au Parlement et sinon dans le pays. On connaît le résultat. Rien sur le budget de l’État, sinon de maigres abstentions éparpillées à l’Assemblée nationale. Au Sénat ce fut pire. Tous les socialistes ont fait bloc en votant pour Valls. Ainsi a voté Marie-Noëlle Lienemann, qui par ailleurs fait des propositions de « plateformes alternatives à gauche » entre bons amis de la gauche plurielle ! Arrivé au vote sur le budget de la sécurité sociale où se nichait l’essentiel du cadeau au MEDEF, le dépit est double. Non seulement les effectifs de frondeurs ont fondu au PS, mais ce qui en est resté s’est aligné sur le moins disant.

Ce fut l’abstention. Un vote absurde, je n’hésite pas à le dire. Que signifie-t-il ? Que les frondeurs s’en remettaient au vote des autres composantes de l’Assemblée pour prendre la décision. De qui peut-il s’agir ? Pas de nous, les députés du Front de Gauche sont trop peu nombreux. C’est donc de la droite que devrait venir l’échec du plan Valls ? Imagine-t-on le contresens si une telle mésaventure s’était produite ?  Bien sûr ce n’est pas ce que voulaient les abstentionnistes. Mais cela montre bien la limite d’une attitude où l’on refuse d’assumer ses responsabilités jusqu’au bout. Car dans un sujet aussi grave et central que les budgets de l’Etat et de la sécurité sociale, l’exigence morale est qu’il faut trancher et prendre ses responsabilités. Ceux qui votent contre doivent se considérer comme investis du devoir de proposer une autre politique, un autre gouvernement. On ne gouverne pas un pays par abstention ! Le vote des budgets est fondateur de la majorité et des oppositions. L’abstention signifie que les frondeurs ne sont pas dans l’opposition de gauche comme nous-mêmes. Soit. Quel est alors le sens de leur fronde ? Il s’agit d’un acte interne au PS de désaccord sur la ligne, je l’entends bien. Mais l’Assemblée nationale n’est pas un congrès du PS ni son conseil national ! C’est le lieu d’où l’on est censé gouverner le pays. Du coup, le feuilleton de la « fronde » qui fait pschitt a masqué l’essentiel : le contenu du plan et les 50 milliards offerts au MEDEF. Double victoire pour Valls qui a remarquablement manœuvré dans cette affaire. D’une part son plan a été adopté. D’autre part « l’alternative à gauche » parait plus lointaine que jamais. En tous cas plus politicienne que jamais. Des gesticulations périphériques y ajoutent encore une touche de combines supplémentaires.

La tambouille de « l'alternative à gauche »

Dans le registre des couteaux sans lame, on sent bien que la gamme va s’élargir bientôt fort vite. Après avoir voté le budget Valls, Marie-Noëlle Lienemann tenait une conférence de presse avec l’ancien ministre Paul Quilès, flanqués de Pierre Laurent du PCF et Emmanuelle Cosse d’EELV. Il s’agissait de faire connaitre un document « base de travail » pour « une stratégie alternative » à gauche. On a compris qu’il s’agissait d’un travail confidentiel mené de longue main. Pourtant, il y a une semaine, nous rencontrions, avec le même Pierre Laurent et tout le Front de Gauche, Emmanuelle Cosse et l’état-major des Verts. Ni Pierre Laurent ni Emmanuelle Cosse n’évoquèrent la prochaine parution de cette plateforme. Mais il est exact qu’Emmanuelle Cosse répondant à Clémentine Autain récusa sans ambiguïté que son projet soit de « créer une plateforme alternative ». Puis, répondant à Martine Billard, elle confirma que son intention était bien d’organiser un dialogue avec le PS lui-même. Son objectif assumé est de former « la passerelle entre l’autre gauche et le PS ». L’initiative Lienemann/Quilès a le même projet de façon concurrente.

On sait où ça coince. Détail révélateur, Lienemann se donne la peine d’informer que sa « porte n’est pas fermée » au Parti de Gauche, dont elle affirme qu’il « n’a pas souhaité s’associer aux travaux » de bricolage qu’elle conduit. Air connu. Cambadélis parle la même langue. L’objectif est le même : briser le Front de Gauche en isolant les irréductibles opposants à l’alliance avec le PS. Cela ne peut aboutir d’aucune manière. Le Front de Gauche n’est pas une étiquette, c’est une stratégie. Il est tout à fait possible de débaucher des composantes du cartel comme les élections municipales l’ont montré. La stratégie ne sera pas abandonnée pour autant, comme l’ont également montré les élections municipales. Evidemment, comme dit le proverbe berbère : « la seconde fois que tu te fais avoir, c’est de ta faute ». Nous sommes prévenus. La samba des sénatoriales menées de nouveau sans vergogne au nom du Front de Gauche montre que l’addiction au PS est parfois irrémédiable. Elle recommencera avec les cantonales et les régionales, et ainsi de suite. Nos devoirs pour la rentrée comportent donc une question qu’il faudra maintenant trancher une bonne fois pour que le peuple à son tour puisse trancher par ses bulletins de vote, le moment venu. 


268 commentaires à “Au début de l’été”
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  1. Allan Berger dit :

    C'est dit. Il faudra trancher. Une intuition qui gagne, en ce moment, est que l'heure n'est plus aux paroles puisque nous sommes inaudibles et incompris. L'heure vient de passer aux actes, en nous enfonçant dans la masse du peuple qui combat, qui se défend. Humblement, entamer un mouvement de remise de nos forces au service de diverses causes, sans blabla médiatique. Et tant pis pour les carriéristes centrifuges attirés par l'autre machin mort. Ils sont des boulets, donc qu'ils y aillent.

  2. Tissot dit :

    Bravo ! C'est clair. Quand au "Front de Gauche" il faut lire la presse de Lyon et lire l'appel du PCF pour un accord avec le PS. Oui le PS, pour avoir une troisième place aux sénatoriales. Double langage, double stratégie... et échec !

  3. Daniel11 dit :

    N'ai rien à ajouter au commentaire de @Allan. Sauf qu'il faut y aller fort et vite. Dès maintenant même.

  4. Garnier dit :

    Que Guigou et Moscovici soient nommés à des postes clef ! Qu'est ce que ça changerait? Toubon vient d'être nommé. Remplacé par n'importe lequel des solfériniens que pourrait on espèrer ? Tous ces regrets sont significatifs de l'emprise de l'UMP et du PS (contraction non admise ici) dans les esprits les plus critiques. Il faut dire qu'appeler à voter Hollande a été une sacré erreur ou encore regretter que des Français solfériniens ne soient pas nommés ici ou là, voilà ce qui brouille encore les cartes. Encore un effort pour se sortir de cette impasse.
    Juncker: "En Europe le libéralisme c’est Blair et Schroeder qui l’ont amené". Un peu rapide mais intéressant à entendre de la part de quelqu'un qui s'installe et qui, dit on (Le Diplo), en connait un rayon en paradis fiscaux !
    Les quelques succés alliance rouges (donc avec l'extrême gauche dont fait partie le PC) et verts (donc un peu, beaucoup libéraux) doit elle être poursuivie ?

  5. Émile Galle dit :

    Oui, pour le système le peuple est un problème et le problème du peuple c'est l'Europe et son système. Nous devons contribuer à détruire le système européen dans son entier et pas seulement revendiquer davantage de députés français. Il y a du travail ! D'accord avec Jean-Luc sur la nécessaire clarification de nos alliances au sein du Front de Gauche.

  6. Gilles dit :

    Oui, il est plus que temps de trancher. Le PC a agi comme un repoussoir pour de nombreux dépolitisés qui sans ça nous aurait rejoints. Qu'ils s'en aillent tous !

  7. Patrick dit :

    Cher Monsieur Mélenchon l'analyse est comme à chaque fois claire et incisive... mais il devient urgentissime de la dépasser pour aller à l'essentiel. Le Front de Gauche tel qu'il existe aujourd'hui est mourant et sera très vite enterré par Laurent et consorts. Nous attendons de vous, après ces analyses et les constatations qui en découlent une prise de position claire et nette, sans ambiguité. Soit la sortie du PG de ce Front de Gauche ou la tenue d'un Congrès réunissant l'ensemble des militants du FdG (encartés et non encartés) pour exclure de ce Front de Gauche, de manière définitive ceux qui comme à chaque fois préfèrent la logique des places grassement rémunérées et la soumission aux Solfériniens à leurs idéaux. Il n'y a aujourd'hui que vous qui avez la possibilité de prendre ces décisions et croyez moi, vous serez suivi et appuyé par une écrasante majorité des militants !

  8. Md59 dit :

    Oui place aux actions, des alternatives existent et fonctionnent très bien car la politique politicienne ça fait longtemps qu'elle est hors sol. Des actions alternatives avancent et sont efficaces dans divers secteurs : la banque, la monnaie, le travail, l'agriculture, l'école... En fait tous les secteurs nécessaires à la vie en société. Faire connaître et adhérer à ces alternatives serait plus salutaire que de tenter de rendre meilleure une bande de politiciens hors sol. Les analyses sans fin des attitudes médiocres des politiciens de tout poil fait que le FdG reste encore dans la sphère politicienne que le peuple n'écoute plus. Quand on dit qu'on y croit plus, l'analyse fine des coups tordus n'intéresse plus. En fait ce blog et les idées, analyses du FdG ne sont lus que par des personnes acquises à ces idées mais ceux qui ne veulent plus entendre de discours sur le registre du politique ne vous entendent pas, vous êtes encore dans la sphère de la politique hors sol. Il faut s'inscrire dans des actions positives alternatives, par exemple ce que fait Van Reybouck avec le G1000 en Belgique, et si on faisait un G1000 en France pour proposer un plan d'actions pour construire ?!

  9. Christian dit :

    Membre actif du PC depuis de nombreuses années, je ne supporte plus l'attitude, en particulier, celle de Pierre Laurent. Cette stratégie de deux fers au feu, en particulier avec le PS nous mène tout droit à l'échec. Je partage l'analyse de J.Luc Mélenchon sur sa stratégie de rupture complète avec le PS. Que les "frondeurs" du PS prennent leurs responsabilités.

  10. Mister Stone dit :

    Bravo monsieur Mélenchon pour votre déterminisme politique. Heureusement que le Parti de gauche est là sur la scène politique et médiatique car on entend sinon que les perroquets habituels pro austérité et pro capitalisme. Hélas certains ont peur de vous à gauche, pourtant quand je vois la façon dont vous parlent les journalistes sur les plateaux télé et radio ça fait longtemps que je leur aurai mis des bonnes grosses baffes. Pour moi il est normal d'être ferme et de pousser des gueulantes face à des journaleux irrespectueux de nos positions politiques et de notre dignité humaine.
    Sinon je voulais vous informer de notre combat à Caen en tant qu'animateurs pause méridienne et des temps d'activité péri éducatifs. En effet près de 350 animateurs n'ont pas de contrat de travail ni les droits qui vont avec (congés payés, congés maladies, etc). Nous sommes considérés comme des vacataires par la mairie d'aujourd'hui (UMP) comme celle d'hier (PS, verts et PCF). Une journée de grève a été faite et des animateurs ont été menacés de ne pas être réembauchés. La lutte continue. Le "petit" personnel ne se laissera pas faire ! Merci de votre combativité et votre refus du PS.

  11. Sandrine dit :

    Je t'ai toujours fais confiance et je te fais confiance. C'est exactement ça, la tambouille de l'alternative à gauche. Tu as trouvé les mots justes. J'espère qu'on va retrouver un FdG sain, parce que toutes ces pseudos négociations m'insupportent. Le FdG est à la base clair, donc soit ils ces pseudos gens affligés et PCF se mettent à nos idéaux soit aucune négociation. Le PCF nous tire assez vers le bas comme ça, y a basta ! Entre lui et les médias on ne peut pas avancer sereinement.

  12. Au sud de nulle part dit :

    Bien entendu qu'il va falloir trancher. Que ce soit dans les régions, les départements ou à l'assemblée les organes de direction du PCF iront toujours à la gamelle pour la bonne et simple raison qu'ils ne savent strictement rien faire d'autre et que rien ne les différencie des membres du PS, pas même les trahisons et encore moins la participation à la lutte des places. C'était prévisible mais était ce prévu ?

  13. Rodolphe13 dit :

    Oh que je suis d accord, depuis la campagne présidentielle le PCF nous ramène 100 voix à chaque fois qu'il en perd un millier. Il est urgent de s'affranchir du Colonel Fabien. Qu'ils goûtent à la soupe avant les années de pain sec si ça leur chante. De toutes façons ils creusent leur tombe en croyant faire leur beurre. Ils nourrissent tant et plus la vilaine bête qui leur fait si peur. Nous ne bâtirons rien sans être intransigeants et d'abord avec nous mêmes. Marre d'avoir à endosser les errements des "camarades". Et précision, si certains appellent cela de l'anticommunisme primaire, je leur rappelle que c'est Marchais qui fut le pire fossoyeur français du communisme et non Mitterrand. Son exécuteur testamentaire ne sera pas Hollande mais Laurent.

  14. Nathalie Dau dit :

    Une seule chose à dire, la sagesse populaire nous enseigne qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné. Et qu'on juge souvent autrui à ses amis. Si nos amis se comportent mal, cela rejaillit sur nous tous. Et nos "amis" n'ont cessé de se comporter mal, envers nous-mêmes et envers le peuple. Une seule pomme pourrie suffit à gâter le panier. Tranchons, oui. Il est plus que temps.

  15. mougeot6 dit :

    Oui hélas, malgré toute la dialectique déversée par Monsieur Laurent, pour le Parti communiste la lutte des classes se confond désormais avec "la lutte des places" !

  16. jorie dit :

    Je constate avec tristesse que Jean-luc a raison sur tous les points. Il vaut mieux être seul que mal accompagné. Tu as tout fait pour unifier le FdG et attirer les "dissidents". Ces faux-amis ont cassé la dynamique et une fois encore, on voit la gauche plurielle et ses combines travaillant à saper tout concept de résistance et d'autonomie. Finalement, grâce à eux, le FdG a perdu des électeurs. Finalement, hélas, l'appareil du PC nous entraîne à ses scores confidentiels à 2%. Nous n'avons donc plus rien à perdre, puisque nos efforts d'union ne nous ont rien fait gagner. La double défaite aux municipales et aux européennes le prouve. Le PG a une vision claire et un diagnostics avérés par les faits. Même petit, même minoritaire, même seul, il a raison et doit continuer sur sa propre ligne. Je rajoute un bémol. Nous n'arriverons pas à nous faire entendre en Europe. Rompre et refonder, ça veut dire casser ce machin et repartir à zéro pour de nouvelles coopérations. Pas la peine de tourner autour du pot. Les Français au delà de nos rangs peuvent se rassembler sur notre ligne républicaine pure et dure. Ne pas laisser le FN confisquer notre programme.

  17. galtier dit :

    D'accord avec la plupart des commentateurs pour un débat sur nos relations avec le PC. Il faut agir vite.

  18. stephane.D dit :

    Merci pour ce billet ou tu nous éclaires une fois de plus sur ce qui et train d'être orchestré. Tu cites "fin 2016 nos serons dans un champ de ruines sociales encore plus tendu qu'a présent". Tout ce qui est prévisible dans ce billet pourquoi ne pas anticiper les choses pour ne pas à en subir les conséquences, Jean-Luc, tu as remarqué que le peuple n'en peut plus de plus en plus, il faut se préparer moralement et surtout tout faire pour éviter encore une fois "le vote utile". Comme le dit les premiers commentaires l'heure est de passer aux actes. Franchement il y a une bonne carte à jouer pour le FdG pour rassembler d'autres citoyens qui doutent encore du Front de gauche. Tous ceux qui ne veulent pas de "l'humain d'abord" et font des pinailleries avec d'autres parti pour satisfaire leurs intérêts personnels, qu'ils s'en aillent tous et faisons nous entendre haut et fort par n'importe quelle moyen existant sur cette terre. Le peuple va résister, mais si rien n'est fait très vite il va se décourager par manque d'appui et de soutien.

  19. Jacques dit :

    Il y a deux ans je disais sur ce blog ce que disent aujourd'hui Mélenchon et la plupart des commentateurs de ce blog. Mais en 2012 ceci n'était pas encore à l'ordre du jour !

  20. Antraigues dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon, c'est le billet qu'on attendait depuis longtemps. En effet, il va falloir trancher.
    A tous les amis internautes, ne généralisons pas quant à nos camarades du PCF, quelle que soit l'attitude de leur direction, les débats internes y sont particulièrement vifs.

  21. Nicks dit :

    Nous devons je crois faire avec le PC comme avec le PS. Tous les militants et sympathisants sont les bienvenus à condition qu'ils laissent tomber les étiquettes jaunies et souillées. Nous devons même aller plus loin que cela et faire passer le rassemblement du peuple avant celui de la gauche. Il nous faut un mouvement unifié de résistance au moment où l'on efface tout simplement notre pays et ce qui va avec son héritage révolutionnaire, l'idée de bonheur, d'égalité, d'universalisme, de coopération. Je ne vois pas pour le moment de meilleur porte-parole que Jean-Luc Mélenchon pour affirmer cette stratégie.

  22. Monique dit :

    Il y a bien longtemps que ce débat aurait dû avoir lieu. Maintenant il n'est pas utile d'attendre la rentrée pour agir. Il faut agir vite !

  23. COLLONGE Maddy dit :

    Bonjour mes camarades
    Je rejoins ici le décryptage de Jean-Luc, oui, il y a au sein du Front de Gauche des personnes qui ne jouent pas le jeu. Même ici, où la Montagne Thiernoise était soudée, il y a depuis quelque temps un climat malsain. Certains membres du PCF ont fondé une liste personnelle lors des municipales, et son représentant élu tourne vers le maire actuel.
    Donc nous cherchons grossir les rangs du PG, d'une part, et de trouver de nouvelles alliances d'autre part. "Nouvelle donne" serait-elle une composante acceptable, nous sommes plusieurs à réfléchir à la question. Mais le PCF dans son ensemble nous semble sujet à caution, il existe bien-sûr des militant-es qui pensent toujours Front de Gauche. Dans tous les cas, il nous faut agir ainsi qu'il l'est dit plus haut, vite, bien et fort.

  24. Daniel11 dit :

    Concernant nouvelle donne, des choses ont déjà été écrites. Les dirigeants tapent dès qu'ils peuvent sur le FdG. A mon sens il faut chercher ailleurs.

  25. Christine Duplaissy dit :

    Bonjour et Merci pour vos analyses que je partage, bien entendu. Et merci pour les informations sur l'UE, qu'autrement nous aurions bien du mal à suivre. J'ai déjà fini mon devoir de vacances. Il tient en quelques mots : finies les compromissions et le silence "indulgent" ! L'"Humain d'Abord" est notre plateforme commune minimum, non seulement au FdG, mais au peuple, dont il a déjà rallié 4 millions d'électeurs, et d'autres milliers dont la main avait tremblé au 1er tour des présidentielles, mais qui ne trembleront plus, à la lumière de tout ce qui a déjà été voté depuis 2012, et de cette guerre qui leur est faite. Et l'écosocialisme, l'horizon de notre PG. Tout le reste n'est que reculades et soumission au TINA. Puisque les fourbes jouent double jeu et nous enfument, stoppons-les nous-mêmes. Tranchons dans le vif de ce nœud gordien qui nous étouffe et nous entrave depuis juin 2012. Des assises ouvertes à tous, des adhésions directes possibles. Et, comme une fusée a besoin de se séparer, à un moment donné, des étages qui l'alourdissent pour mieux prendre son vol, séparons-nous de la "réaction" qui nous ralentit ! Un bel été à toutes et...

  26. Mat dit :

    Bonjour,
    Ne faut-il pas s'adresser directement aux militants du PC pour leur demander leur avis ? De plus, je pense que le PG a besoin de plus de démocratie directe, comme fait la gauche en Espagne et en Grèce. J'ai vu une lettre ouverte demandant un marquage plus fort sur le Référendum d'Initiative Populaire. Quelle est la réponse du PG ? Merci beaucoup !

  27. Sergio dit :

    Tranchons donc ! Et créons un Front du Peuple à la "Podemos" (ou une autre appellation, Mouvement du Peuple ou que sais-je) ouvert à des individus : politiques, syndicalistes, associatifs, citoyens qui adhèrent au manifeste de l'Ecosocialisme sans pour autant adhérer au PG. Un cartel avec des "orgas" non loyales qui défendent avant tout leur propre boutique ne fonctionne pas. Clarifions donc !

  28. Marc33 dit :

    "Nos devoirs pour la rentrée comportent donc une question qu’il faudra maintenant trancher une bonne fois pour que le peuple à son tour puisse trancher par ses bulletins de vote, le moment venu."

    Enfin ! Mais pourquoi donc a t-il fallu tout ce temps pour clarifier alors qu'il était plus que visible qu'une telle différence de stratégie mènerait à terme le FdG dans le mur ?

  29. Alain75 dit :

    Attention de ne pas exacerber les divergences qui existent au sein du FdG ! Je comprends les impatiences mais celles-ci ne justifient pas le déferlement de haine à l’égard des militants communistes qui sont toujours en première ligne pour combattre les injustices. On ne rassemble pas en stigmatisant une partie de ceux que nous souhaitons rassembler. Il y a le fond et la forme. Les communistes condamnent la politique gouvernementale et cela sans ambiguïté. Les communistes sont partie prenantes de l’analyse du FdG sur l’état du pays et du monde et partage les solutions proposées par le FdG. C’est sur la stratégie qu’il y a débat, débat à l’intérieur du FdG mais aussi débat à l’intérieur du PC et même à l’intérieur de chacun des partis. Tout cela est normal parce que la situation est complexe et nous sommes face à des contradictions difficiles à surmonter. Beaucoup avancent l’hypothèse que les dirigeants communistes cherchent des places et seraient à la remorque des socialistes. Je ne le crois pas (même si cela peut exister pour les places, comme partout) et ce serait mal connaître les rapports en communistes et socialistes considérés le plus souvent par les premiers comme des...

  30. lucide dit :

    La séparation du PCF d'avec le Front le gauche parait inévitable et avec celà la mort du Front de gauche. Un front à un seul parti restant ne vas donner grand chose, à moins de faire adhérer tout les autres membres à celui ci. Ce qui parait improbable car les courant de gauches et sensibilitées sont nombreuses avec leurs différences. On và donc vers une sectarisation de la gauche, chacun des constituants devenant isolé, avec des moyens de campagne et d'organisation pour les manifestations divisés. Le PCF et de nombreux adhérents PS ont participés à ces 11% de 2012. En se coupant de eux, et de moyens financiers du PCF ont va donc vers des moyens encore plus diminués d'aller vers la victoire. Mais on laisse nos commentateurs, droit dans leurs bottes et tout émoustillés d'une séparation d'avec les communistes nous expliquer comment on va pouvoir se passer de tout cà. Avec quels moyens ?
    Moins fraternellement, vu l’ambiance, il va falloir attention à ses formules de politesse. Sic.

  31. francis dit :

    "Nos devoirs pour la rentrée comportent donc une question qu’il faudra maintenant trancher une bonne fois pour que le peuple à son tour puisse trancher par ses bulletins de vote, le moment venu."

    Et on fait quoi ?

  32. palumbo viviane dit :

    Oui j'approuve et lève mon poing gauche ! Allez camarade Jean-Luc, on ne lâche rien résistance à tous les étages, le FdG c'est d'abord le PG et toi et Martine et je te suis, on continue !

  33. Josiane PARAT dit :

    J'ai quitté le Parti de Gauche à cause de son accord avec le PC. Ce n'est pas de l'anti-communisme primaire, loin de là. Mais j'ai commencé à avoir des doutes lors de notre soutien à Mélenchon à son meeting à Marseille. Les communistes me refusant un drapeau FdG pour me mettre entre les mains un drapeau du PC. Une autre fois lors d'une discussion, j'ai rappelé aux camarades du PC leur score en 2007 et celui du FdG en 2012, ils m'ont répondu qu'ils avaient besoin d'un tribun mais que les membres du PG, ils n'en avaient rien à faire. J'ai quitté le PG à cette époque, et les évènements ont confirmé ce que je pensais de cet accord : municipales à Paris et Grenoble (fais ce que je dis et pas ce que je fais). Voilà, je suis toujours le PG mais je n'y adhère plus.

  34. Dany 33 dit :

    Ah ! Enfin merci de cette nouvelle intervention Jean Luc. Il faut donner davantage de "peps" au PG si-possible. Ce sont les vancances, pour autant il ne faut rien lâcher. ici dans le Sud-Ouest (loin de Paris) le PG donne l'impression d'être atone. Dans ma circonscription 10eme en Gironde les jeunes dirigeants du PG se sont entre-déchirés, il n'existe plus rien. Comment faire repartir la machine ? J'en suis désespéré comment remettre tout cela en marche ? Qui peut nous donner un coup de main ? Je me suis adressé à un responsable départemental, j'attends toujours une réponse. Ne pas laisser un coin de terre en métropole sans l'existence du Parti de Gauche.

  35. Daniel Fleury dit :

    Je vois que tu es de ceux qui préfèrent pour la Rochelle les Francofolies à la fête de la rose de fin août. Et lorsque tu écris "Cependant, on peut compter sur l‘addition des peurs et des lâchetés pour voir les appareils politiques petits et grands se contenter de ce viatique pour justifier d’émouvants et stérilisants « appels à l’unité »", tu ne pourrais mieux décrire cette danse de Saint Guy qui s'empare des "têtes de gondole" des composantes du Front de Gauche en ce moment, ecoeurant chaque jour davantage les militants fatigués dont je suis. Il est temps oui de sortir du mythe de "l'alternative en marche". Nous lui avons cassé les deux pattes, les échecs et dispersion des mobilisations, la politique du PS ont fait le reste. Tant que nous ne repartirons pas de cette réalité là et que nous entretiendrons le mythe d'un front de gauche encore vivant, nous oscillerons entre gauchisme sectaire ou opportunisme intéressé. La tâche est immense, celle de participer à une recomposition, quitte à opérer une taille d'automne.

  36. Lionel Debraye dit :

    Nous en sommes à -3 et -5 ! Soit présidentielle et élections européennes. Demain, ce sont les sénatoriales. PCF et EELV en sont à resserrer les rangs (et les fesses) pour garder leurs élus autour de solférino. Après demain, ce sont cantonales et régionales, même brouet en perspective. La discussion sur les régionales a tourné court avec EELV en Pays de la Loire sur fond d'alliances avec le Modem. Rien a attendre de ce côté là ! Nos deux protagonistes PCF et EELV veulent "peser" dans les exécutifs. Défense de rire ! Les rebelles de tous poils ont fait "pshitt". On en fait quoi ? A droite, le PS et l'UMP sont en pleine désintégration avec un FN à l'affut. A gauche le PG est, seul, cohérent. Je n'avais pas encore vu un parti se créer au risque de perdre ses élus (sénateurs, députés, élus locaux) pour refonder une gauche dispersée. Je suis fier d'en être !
    Les deux batailles du moyen terme, 2017 et 2019, nous obligent à être cohérents pour rassembler ce qui peut l'être. Foin d'Europe sociale, de refondation, de bricolages alambiqués et d'atermoiements. Sortie de l'Otan et de l'UE. Assumons et qui nous aimes, nous approuves, nous soutiennes feront la...

  37. PAGES dit :

    Place en effet au peuple. Rendons nous à l'évidence, le peuple ne veut plus d'Europe, ils ont compris que ses failles (ses gouffres) démocratiques, ne pourront que favoriser toujours plus les plus riches et les plus forts. Une rupture avec fracas, pas d'europe, un France tournée vers des coopérations mutuellement profitables, une 6° république avec un referendum révocatoire et une participation des citoyens à tous les étages, une réorientation des modes de production et de consommation. 3 axes clairs, sans compromis. Je pense que c'est ainsi qu'on sera de nouveau entendus. Certes on peut déplorer le courage des contestataires, mais le système les y contraint et n'est pas Jaurès qui veut. Valls et Hollande exploitent à fond ce système. C'est eux les responsables du désespoir ou de la résignation du peuple.

  38. Alain Pairon dit :

    Ok Jean-Luc a toujours une analyse claire et qui parle à tous ceux qui le lisent. Mais vraiment il est urgent de passer à la phase suivante. Toute la vie politique française est à terre (sauf le FN). Hollande a tué le PS (pas seulement depuis qu'il est président), le PS a tué la gauche, la direction du PC a tué le FdG. Soit ! "Du passé faisons table rase", construisons le Front du peuple, vite.

  39. marc2 dit :

    Le PCF est très divisé. Ce n'est pas d'aujourd'hui mais aujourd'hui la division est plus profonde et plus visible du fait de la clarté apportée par le Front de Gauche. Cette division chronique tient à l'absence de boussole politique solide et fiable. En terme purement quantitatif, la majorité est écrasante en faveur du Front de Gauche et d'indépendance envers le PS. Mais d'un point de vue qualitatif, il en va autrement. Les cadres, à tous les niveaux, mangent au PS ou à ses relais. Même moins nombreux, ils ont une plus grande influence sur les décisions. Et ceci pour une raison limpide : même moins nombreux ils représentent plus de la moitié des ressources du parti. Celui qui paie le musicien choisit la musique.
    On aurait pu penser qu'avec la tôle que le PS leur a fait prendre ils prendraient leurs distances avec le PS. C'est terrifiant mais l'addiction au PS est encore la plus forte. La raison en est la faiblesse de la pensée politique ce qui laisse toute la place à l'esprit de chapelle.

  40. Jeanne MOLL dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Personnellement, je ne vois pas très bien à quoi serait utile la représentativité équitable entre la France et l'Allemagne à l'UE si ce n'est pour souligner la déliquescence de notre pays et sa soumission à l'oligarchie. Les représentants français à l'Europe ne sont pas de meilleure facture que ceux qui sont censés nous représenter à l'Assemblée Nationale.
    Je me réjouis de voir que vous souhaitez enfin passer à l'opposition franche à cette droite complexée qu'est le PS et ses alliés indécrottables que sont les directions PCF et EELV. Le peuple vous attend avec, enfin, une parole offensive et audacieuse. Celle de votre campagne présidentielle qui a drainé bien plus de suffrages que n'importe quelle coalition de formations politiques. Le FdG est une formation électoraliste, laissons-là tomber pour enfin s'affirmer tels qu'en nous-mêmes : fiers, combattants et résistants. Et il y a du monde qui vous attend, soyez-en sûr. Ne tardez pas, le FN est en embuscade.

  41. PG dit :

    Bien chers tous, voici la période que je redoute le plus. Tous partent en vacances et moi je reste sans les amis de ce blog, sans notre cher coprésident Jean-Luc Mélenchon. C'est un temps mort pour moi. Plus non plus de "la-bas si j'y suis. Oui je redoute vraiment cette période. Je remercie Jean-Luc Mélenchon pour ses billets si riches de mises au courant des événements passés et à venir. Je partage ce que dit @24 Daniel11 à propos de Nouvelle donne. Il me semble que ce serait la même erreur que de compter sur les frondeurs PS car ils ne sont pas contre le gouvernement.

    @Mat 26
    Ne faut-il pas s'adresser directement aux militants du PC pour leur demander leur avis ?
    Mais sur quoi ? Ils savent bien ce qui ne va pas avec leur direction qui ne pense qu'au mot sièges et pas militants.

    @32 Josiane PARAT
    Si j’achète un drapeau du FdG, je n'accepte pas un du PC. Si des communistes me disent qu'ils n'ont acceptés d'être représenter par Jean-Luc Mélenchon que parce qu'ils avaient besoin d'un bon tribun, je ne quitte pas le PG pour autant et je me dis que j'ai beaucoup de chance que mon parti ait lui, un si bon représentant.
    Je souhaite à tous bonne vacance.

  42. Tonya dit :

    @Christian
    Que les "frondeurs" du PS prennent leurs responsabilités.

    Oui. Et vous frondeurs du PC (qu'on n'entend pas, hormis ici) les vôtres. Sans vous, on ne pourra rien. Pas même Jean-Luc Mélenchon, soupçonné (à tort) de vouloir conquérir la première place.

  43. CEVENNES 30 dit :

    Bonjour à tous,
    Mr Hollande n'a aucun charisme, aucune autorité, aucune prestance, il ridiculise la fonction et humilie la France à l'étranger. Mr Pierre Laurent n'a pas une forte personnalité, il manquent d'imagination politique, il s'en tient aux vieux schémas de porte serviette du Parti Solférinien, ces deux hommes se ressemblent. Nous devons assumer notre divorce avec la direction du PCF, radicaliser notre opposition, le FdG est mort depuis des mois, la direction du PCF est un handicap aujourd'hui, il faut trancher, les militants jugeront de la bonne stratégie, n'ayons pas peur de notre traversée du désert, nous en sortirons plus fort et plus nombreux. Une décision radicale s'impose sinon nous ne serons plus crédible au même titre que les ridicules "frondeurs".
    Fraternellement

  44. mercure40 dit :

    @9 Christian
    Tout est dit. Je partage la même colère vis à vis des dirigeants de mon Parti et surtout de son secrétaire national. Mais attention de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain ! Je pense que nombre de militants du PC doivent tirer les mêmes conclusions que nous.

  45. Georges 69 dit :

    Bonjour Jean Luc,
    Le ton est donné après étude point de ton billet avec lequel je suis en total accord et particulièrement avec la fin, la séparation d'avec le PCF pas la rupture. En effet devenu majeur pour les seconds tours nous accepterons les voix communistes et bien sûr le cas échéant dans le cadre de la discipline républicaine nous donnerions nos voix au PC. Il y clair que le PC a vu dans le FdG l'occasion de se refaire une santé. Animateur PG pour ma municipalité dès le premier tract nos partisans en accord avec le FdG, appellent "On ne peut pas distribuer les tracts qu'ils proposent. En très gros PCF avec bulletin d'adhésion et FdG en tout petit". Ainsi fut lancée la présidentielle, heureusement nous avons vite comblé la lacune par nos tracts FdG, le score fut de 11 à 17%. Municipales, rien de nous fut épargné, temps de réflexion demandés par nos camarades PC élus sortants, après 16 mois de tergiversation, ils firent PC-PS même adhérer au PG un sous marin qui passa dans la presse "PG et PS, des accords de désistements existent". PS-PC furent battus, je dus trancher, imposer la sortie au traître, je démissionnai du PG, je suis...

  46. Vassivière dit :

    @29 Alain75
    "...déferlement de haine à l'égard des militants communistes..." ?

    Je n'en vois pas et depuis longtemps dans le blog de Jean-Luc Mélenchon et dans les commentaires. Tous nous ne cessons de distinguer certains dirigeants, dont Laurent, des militants. Vos postures de dramatisation ne servent qu'à masquer les graves problèmes de stratégie au sein des courants du FdG qu'il est largement temps maintenant d'affronter. Le cache sexe de l'anticommunisme primaire doit tomber.

  47. Poncet dit :

    Je conçois bien que la tentative de construire un Front du peuple sans le PCF puisse apparaître comme une solution au problème des dérives opportunistes de celui ci. Mais en avez vous les forces ? Etes vous certains de pouvoir éviter l'écueil de la marginalisation ? Quelles sont les chances d'un tel pari ? Je n'ai aucun avis sur la question car je ne connais rien de vos forces ni de vos entrées médiatiques. Mais j'ai adhéré, par le passé, à des organisations "révolutionnaires" et même à une tentative de construire une sorte de "mini Front de gauche". Je sais l'importance d'une masse critique pour réussir. Un caillou n'attire pas les grains de poussière, du moins tant que la force de gravité des planètes s'impose à tous. Et même un astre mort à une masse hélas.
    L'attitude du PCF n'explique pas celle de nos concitoyens dans leur obstination à la passivité. Elle n'est qu'un trop beau prétexte. Leurs intérêts ne sont encore touchés que trop marginalement, peut être. L'heure d'un conflit unificateur viendra pourtant. Un peu de patience ?...

  48. Michel Graziano dit :

    Bonjour à tous,bonjour Jean-Luc,
    Il faut à tout prix que nos amis communistes fassent leur autocritique, en tirent les conséquences qui s'imposent, élisent un chef qui ne soit pas une girouette qui ne pense qu'à sa gamelle et se décolle du PS et tout rentrera dans l'ordre, mais vite car il y a le feu à la maison du peuple et à la France.
    Bonnes vacances pour ceux qui peuvent.

  49. Denis F dit :

    Hier au Sénat, Paul Quilès et la sénatrice Marie-Noelle Lienneman ont présenté un document de synthèse émis par le club "Gauche Avenir" : Pour un nouveau pacte majoritaire à gauche (un attrape con de plus). Pierre Laurent, secrétaire national du PCF (membre éminent du FdG), Emmanuelle Cosse, patronne d'EELV, ainsi qu'Emmanuel Maurel, animateur de Maintenant la gauche (gauche du PS), étaient présents dans les salons du Sénat, bien sûr aux frais du peuple. Le club des gens bien de la gôche-bobo-prout-prout "Gauche Avenir" saucisses et caviar mélangé, tous les poudrés méprisants les prolétaires étaient réunis. Marie-Noëlle Lienneman, co-fondatrice de Gauche Avenir, a réconforté ses amis en précisant que cette organisation (le PG), bien que sollicitée, a toujours refusé de participer aux travaux du club politique. « Ils ne partagent pas notre conception d'un rassemblement de tous les rouges, tous les roses et tous les verts », explique la sénatrice socialiste de Paris, tout en rappelant « Aucune porte n'est fermée ». Elle peut toujours rêver la solférinienne de salon, enfin bref, il n'y avait aucun représentant des prolétaires français à la sauterie.
    Tous ces jean-foutres et bons nombres de personnes ici sur ce blog ne savent pas encore que la "Gauche" de Jaurés ou de Guesde est morte pour le petit peuple de France et plus particulièrement pour les prolétaires, et ceci définitivement, les gauchistes d'opérette traînant encore dans les parages peuvent se préparer à de funestes désillusions quant à un changement de politique en leur faveur à gauche, cet espace-là n'existe plus politiquement, et cela tient du rêve éveillé que d'y croire encore, ce n'est pas sérieux.
    Il est tout à fait vrai que les oligarchies diverses et variées ainsi que les 1% ne craignent rien de la "gauche" mais par contre, ils ont terriblement peur du peuple, ils le peuvent et le doivent, car cela durera encore un certain temps, mais finira tôt ou tard très mal, c'est ce que personne ne veut voir, le PG le premier, il a fait lui-même le constat de la mort de cette gauche socialiste et communiste, mais les esprits restent encore pris dans le piège des idées d'aménagement ou de réforme, pourtant rien ne se fera sans chambardement total.
    Vive la révolution prolétarienne, et mort au système capitaliste.

  50. Dumas Annie dit :

    Bravo Mr Mélanchon, entièrement d'accord avec votre analyse. Le secrétaire de la CGT appelle à un été offensif, il faut vite se rassembler pour battre ces solfériniens et consorts qui ne veulent que la perte du peuple. Il y a un moment que je ne suis plus d'accord avec la ligne de Pierre Laurent, c'est malheureux à dire mais le PC ne pèse que 2% et c'est la stratégie du Front de Gauche qui a permis les 11% à l'élection présidentielle, alors ne nous laissons pas enterrer par le PC. Cela ne lui plait pas de ne plus avoir le leadership, mais il faut dépasser ce petit jeu et penser à demain comme l'a si bien dit le camarade espagnol aux représentants européens.


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