07juin 14

De l’Histoire au présent

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Des circonstances personnelles me tiennent éloigné de France pour quelques jours. J’écris entre mes devoirs. N’étaient-ce les rendez-vous que j’ai dû annuler, j’en serais tout à fait content. Car comme on le sait, la distance n’est rien désormais. On suit tout de près, même de loin. Mais la distance kilométrique suggère son équivalent intime : mettre à distance. L’exercice tient davantage de la philosophie pratique (que valent les autres ?) que de l’art de voyager. N’empêche : d’où je suis, je vois la mer et ça aide. Les côtiers et les insulaires savent de quel remède il s’agit. Regarder les vagues moutonner, c’est les faire entrer dans l’esprit et, de là, dans tout le corps. Il peut en résulter une plage aussi lisse que fraîche. Il est vrai qu’à présent on voit les déchets suivre le fil de l’eau jusqu’au sable. Notre civilisation est celle des déchets massifs. Il faut bien que ça finisse quelque part, et mieux vaut cela que les gires sans gestion qui défigurent les océans. Je laisse donc les ordures médiatiques accumulées en six mois de campagne revenir aux lisières de l’esprit qui les avaient écartés par hygiène mentale. Je suis comme brûlé, et il m’en cuit de retrouver ces sortes de remugles. Mais il faut traiter.

Cette fois-ci je n’écris que peu. De toutes les farces que je vois de loin, toutes ne m’émeuvent pas de même. D’aucunes sont bénignes, comme ces célébrations reconstruites du débarquement en Normandie. Si notre tour vient, on passera davantage de temps à célébrer celui de Provence où s’illustrèrent les maghrébins, et on célébrera ceux qui s’enrôlèrent avec Leclerc ou la Résistance plutôt que de se trouver des bonnes raisons à faire les lâches qui « ne peuvent pas partir tout de suite ». Et on mentira moins sur la chaude amitié de ceux qui tentèrent de nous imposer une administration d’occupation, pactisèrent avec Pétain et sa bande jusqu’à la dernière minute et tentèrent même d’éliminer De Gaulle au profit de marionnettes comme le général Giraud ou cet amiral collabo Darlan, fort heureusement expédié au diable par les gaullistes d’Algérie. Mais puisqu’il s’agit d’Histoire et de sa pertinence à construire les représentations et rites du présent, comment nommer la sidération qui m’a saisi comme tant de gens en découvrant le carnaval de François Hollande et de sa petite équipe qui gesticule dans des habits trop grands ! La carte de France comme un légo pour technocrate ! L’estomac se soulève. On transpire, on reste sans voix. Tout ce qui peut être fait pour empêcher cette vivisection de notre pays doit être mis en branle-bas de combat.

Penser la France

Je crois que l’Histoire de France n’était pas enseignée, ni sa connaissance vérifiée, pour la promotion Voltaire à laquelle appartiennent ceux qui commandent dans notre pays à cette heure. C’est pourquoi l’équipe de bons amis qui tient tous les leviers de l’État pense qu’il est possible de traiter la carte de France comme un plan de table dans le beau monde. Pris dans leurs jeux, absorbés par leurs bonnes et mauvaises raisons, obsédés par leurs complots ou leurs projets de pantouflage, les importants ont consterné tout le pays. Même les pires dévots du régionalisme ne se retrouvent pas dans le pâté confus qui leur est servi. Tous les autres, ceux qui aiment notre pays, quel que soit leur bord politique, tous ceux qui connaissent son Histoire, tous ceux qui savent comment les structures de l’État et de la République sont un vin longuement muri venu d’une vigne bien longtemps travaillée, tous ceux-là commencent par tourner le regard de honte et de peine.

Comment avons-nous pu élire une telle bande de bons à rien ! Depuis Charles VI, a-t-on jamais vu un monarque aussi absent de sa tête ? Le premier était un fou que l’on plaignait quand « le mal » lui revenait. Il admit ce que l’occupant voulait : que le roi de France était dorénavant Anglais. L’actuel veut faire l’Allemand. La France des Länder ! Qui lui apprendra que les Länder sont le résultat de l’impuissance séculaire des élites politiques allemandes à se construire en Nation ? Qu’ils restent un casse-tête institutionnel pour la gestion du pays dans les domaines aussi sensibles que l’éducation par exemple ? Que ces Länder furent récrés après-guerre, sur la base de la carte d’ancien régime, pour mieux contrôler les tentations hégémonistes qui pourraient resurgir ? Qui explique à ces petits marquis désinvoltes que le sud de l’Europe, c’est-à-dire l’intérieur des frontières de l’Empire romain, est fait de cités et de citoyens quand l’au-delà des « limes » est fait de hordes et de tribus ? Qui va leur expliquer pourquoi nous notons sur nos bâtiments publics « Liberté-Égalité-Fraternité », message universaliste ouvert à tout être humain, et que les réunificateurs de l’Allemagne contemporaines firent graver sur le Bundestag : « au peuple allemand » ?

Supprimer les communes, c’est araser la base de la démocratie réelle et historique, celle du temps long où se construisit la conscience collective de nos peuples. C’est de l’addition des cités qu’est venue l’idée d’un ensemble plus vaste qui nécessite des droits égaux pour être viable. L’édit de Caracala étendant la citoyenneté romaine à tout l’Empire a mille ans d’avance sur la sauvagerie confuse des hordes qui n’avait pas l’ombre d’une idée sur ce que le mot « universel » veut dire. L’État démocratique est l’enfant de la cité civique. De là au département, il n’y a qu’un pas de logique politique. La nécessité d’ensemble plus vaste que la cité ne se discute pas sérieusement. La réponse révolutionnaire des républicains est le département. C’est la proximité et l’anomie ethnique qui rend possible cet échelon en le rendant acceptable par tous. Je ne rappelle tout cela que comme introduction à des débats qui vont dorénavant structurer l’esprit public. Bien sûr : ce qu’ils ont entrepris est odieux. Bien sûr que c’est dans toute l’Europe que les froids bureaucrates de la Commission exigent cette destruction des échelons de base de la démocratie. Bien sûr que tout va de mal en pis avec ces élites politiques et sociales du type « promotion Voltaire » sans conscience historique ni même nationale.

Pour autant, la lutte est nécessaire et elle est aussi une opportunité. Ne vous en désolez pas, vous qui me lisez. La cohérence du projet libéral exige de briser tout ce qui unit pour mettre en scène une compétition généralisée. Cette compréhension, à mesure qu’elle avancera, nous permettra de construire une conscience collective affinée et argumentée. Jamais nous ne pourrions avoir ce débat « à froid ». L’odieux projet de Hollande est une occasion de rétablir dans le grand nombre l’idéal universaliste de la République une et indivisible. Nous allons pouvoir transformer en un ridicule archaïsme la sale petite musique des néo-modernes pour qui la différence prime sur l’universel, le local prime sur le global, la racine tournée dans l’ombre confuse des humus prime sur le feuillage tourné vers la lumière de la lune et du soleil. Le débat ne sera nullement abstrait. Pour l’instant, ce qui se voit se discute entre gens qui comprennent ce qui est en jeu. Mais cette compréhension va s’étendre et percoler en profondeur quand les citoyens vont réaliser que la structure des administrations et de l’État va devoir se disloquer pour correspondre à ce bricolage. Ce n’est pas seulement la mise en compétition des territoires mais la destruction de l’État qui est engagée. Dès lors, la nature de nos tâches et de notre programme en est modifiée. C’est à l’échelle du problème politique, constitutionnel, républicain et national posé que doivent être formulées les questions en débat et les réponses proposées.

Pourquoi 14 régions et non plus 22 ? Et pourquoi pas 13 ? Ou 15 ? Peu importe. C’est d’avoir l’air allemand qui compte. François Hollande explique dans sa tribune que les régions « seront ainsi de taille européenne et capables de bâtir des stratégies territoriales ». Des stratégies territoriales ! Quel jargon pour habiller le féodalisme ! Mais les 22 régions françaises sont déjà plus grandes que les Länder allemands idéalisés par les perroquets médiatiques ! Elles font en moyenne 25 000 km² contre 21 000 km² pour les Länder d’Outre Rhin. Mais pour finir, que valent ces prétendus arguments quand on les compare aux faits qui sont censés en être déduits ? Si François Hollande considère la taille d’une région comme déterminante, pourquoi va-t-il laisser le Nord Pas-de-Calais dans ses limites actuelles ? C’est pourtant, par la taille, l’une des régions les plus petites du pays. Elle s’étend sur 14 000 km², près de 7 fois moins que la nouvelle méga-région Poitou-Charente–Limousin– Centre ! De même, pourquoi laisser la Bretagne d’un côté et les Pays-de-la-Loire de l’autre au lieu de créer une de ces prétendues « région de taille européenne » en fusionnant les deux ? Et que dire des péroraisons sur le « mille-feuille » français ! Où est l’aberration sinon dans les ajouts baroques et post féodaux de l’aménagement du territoire à la sauce néolibérale qui organisent le désert français avec ses métropoles, et autres bidouillages féodaux ? Communes, départements et régions peuvent former une construction harmonieuse si l’on ne s’acharne pas à y ajouter des structures qui les neutralisent, les doublonnent, les enchevêtrent ! 

Un embrouilli désastreux

En mai, lors de sa rencontre avec la délégation du Parti de Gauche conduite par Gabriel Amard et Danielle Simonnet, François Hollande avait promis une réforme « proche, simple et démocratique ». Sa nouvelle carte et sa tribune indiquent tout le contraire : le nouveau paysage territorial sera plus éloigné des citoyens, plus complexe, et moins démocratique.

La méthode opaque du redécoupage signe l’état d’esprit de la réforme : tenir le peuple à distance. Pour la proximité, le mensonge saute aux yeux quand on voit la taille des nouvelles régions. Où sera la proximité dans une région qui ira du Gard aux Hautes-Pyrénées, de Nîmes à Tarbes ? Ou dans une région qui ira de Chartres à La Rochelle ? François Hollande annonce que ces nouvelles régions auront compétence pour les routes, les bus, les collèges. Ces compétences sont aujourd’hui gérées par les conseils généraux, à l’échelle des départements. Demain, elles seront gérées à plusieurs centaines de kilomètres de distance. Les collèges de Moulins-sur-Allier seront gérés depuis Lyon, à 200 kilomètres ! Les routes du Gers seront gérées depuis Montpellier, à moins que ce ne soient les routes du Gard qui soient gérées depuis Toulouse, dans les deux cas à 300 kilomètres de là. Que vont devenir les personnels qui travaillent à l’entretien des routes, des collèges et des lycées ? Devront-ils accepter des mutations à plusieurs centaines de kilomètres ? Et sur quelle base seront harmonisées les conditions sociales des agents des différentes régions fusionnés ? Par le haut ou par le bas ?

La course au gigantisme ne se limite d’ailleurs pas aux régions. François Hollande veut aussi faire grossir les intercommunalités. Les Communautés de Communes ne pourront plus compter moins de 20 000 habitants contre 5 000 aujourd’hui. Pourquoi changer ce découpage alors que les électeurs viennent de voter pour élire leurs représentants dans ces instances il y a à peine 3 mois ? Et que la carte des intercommunalités du pays a été revue de fond en comble ces dernières années suite à la réforme Sarkozy ?

Ce ne sera pas plus simple non plus. Fusionner des régions ne rend rien plus simple. Déjà, les problèmes s’accumulent : Quel nom pour les nouvelles régions ? Quelle préfecture de région entre Toulouse et Montpellier ou entre Metz et Strasbourg par exemple ? Comment harmoniser les vacances scolaires entre les écoles, collèges et lycées de Basse-Normandie actuellement en zone A et ceux de la Haute-Normandie, aujourd’hui en zone B ? Surtout, François Hollande prévoit de supprimer les Conseils généraux. Mais leur suppression n’est pas prévue avant 2020. En effet, il faut pour cela changer la Constitution, et François Hollande n’a pas de majorité pour le faire. Donc les départements continueront à vivre. D’ailleurs, les élections départementales auront bien lieu en 2015. Mais ils seront progressivement vidés de leurs compétences dès l’an prochain. Au profit de qui ? François Hollande lui-même ne sait pas bien répondre. Sa tribune est d’un flou artistique. Au début, ça parait clair : « les grandes régions auront davantage de responsabilités. Elles seront la seule collectivité compétente pour soutenir les entreprises et porter les politiques de formation et d’emploi, pour intervenir en matière de transports, des trains régionaux aux bus en passant par les routes, les aéroports et les ports. Elles géreront les lycées et les collèges ».

Puis, ça devient vite encore plus confus : « la création de grandes régions, et le renforcement des intercommunalités absorberont une large part des attributions [du conseil général]. Mais cette décision doit être mise en œuvre de façon progressive car le conseil général joue un rôle essentiel dans la solidarité de proximité et la gestion des prestations aux personnes les plus fragiles. […] Du temps est nécessaire et de la souplesse est indispensable. Une large initiative sera laissée aux élus pour assurer cette transition. Certaines métropoles pourront reprendre les attributions des conseils généraux et toutes les expérimentations seront encouragées et facilitées ». Vous avez compris quelque chose ? Le seul point à peu près clair, c’est que les compétences seront réparties entre collectivités à la carte entre seigneurs locaux. Ici, c’est la région qui s’en occupera mais ailleurs, ce pourrait être l’intercommunalité ou une autre « expérimentation ». Sans compter que François Hollande annonce la suppression des conseils généraux mais précise dans sa tribune que « le département en tant que cadre d’action publique restera une circonscription de référence essentielle pour l'État, autour des préfets et de l’administration déconcentrée avec les missions qui sont attendues de lui » !

Reste la démocratie. Ou plutôt : les reculs démocratiques. François Hollande et Manuel Valls ont déjà annoncé qu’ils ne voulaient pas de référendum. Ni sur la réforme des compétences, ni sur le découpage. Ensuite, François Hollande souhaite reporter les prochaines élections prévues en mars 2015 à l’automne 2015. Après les municipales et les européennes, faut-il y voir une volonté de repousser la prochaine sanction électorale ? L’objectif est clairement affirmé par François Hollande dans sa réforme : il veut « moins d’élus ». C’est déjà ce que voulait Nicolas Sarkozy. François Hollande reprend le même discours. Et il ne prend pas de gants : les 4 000 conseillers généraux disparaîtront en 2020. Et le nombre d’élus régionaux sera lui aussi réduit parfois drastiquement puisque François Hollande veut limiter leur nombre à 150 par région fusionné. Or, aujourd’hui, par exemple, Poitou-Charente, Limousin et Centre comptent à elles trois 174 élus. Il faudra donc revoir aussi la répartition des élus régionaux entre départements puisque aujourd’hui les conseillers régionaux sont élus sur une base départementale. Qui perdra ? Les territoires ruraux évidemment. Et la démocratie. Car moins d’élus, ce sont moins de citoyens en charge de représentation de leurs compatriotes ! Bien sûr, les « petits partis » verront leur représentation réduite d’autant.

Cette réforme est bricolée dans le cadre de la politique d’austérité, cela va de soit. Le gouvernement prévoit de réaliser 11 milliards d’euros de coupes dans les budgets des collectivités locales. C’est la déclinaison du plan d’austérité de 50 milliards de Manuel Valls. C’est une somme considérable. L’enjeu est donc de réduire la démocratie pour pouvoir couper en silence dans les services publics locaux. Car le gouvernement sait que sa réforme en elle-même ne rapportera rien. Le secrétaire d’État chargé de la réforme avait parlé de 12 à 25 milliards d’euros d’économies espérées une fois la réforme achevée. Le président de l’Association des départements de France, pourtant lui aussi membre du PS, avait parlé de « chiffres farfelus ». Déjà, le gouvernement est revenu à une fourchette de « 10 à 12 milliards d’euros ». Au fur et à mesure, le montant baissera. Car même réformé, il faudra quand même acheter des trains régionaux, entretenir les routes, verser les aides sociales aux personnes âgées, construire des collèges, etc. Et la réforme va même engendrer des coûts supplémentaires. Les élus régionaux viendront de plus loin, ce qui coûtera plus cher. Les fusions de régions et l’aspiration de compétences des départements vont entraîner une révision complète de la signalétique. Il faudra mettre le logo des régions à la place de celui des départements dans tous les collèges du pays par exemple.

Cette réforme va plaire à la Commission européenne. Elle l’a voulue. François Hollande n’en avait nullement parlé dans la campagne présidentielle. Par contre, la réforme territoriale figure dans les recommandations que la Commission européenne adresse à la France. C’était déjà le cas l’an dernier. C’est encore le cas dans les recommandations qu’elle a adressés lundi 2 juin après-midi, veille de la tribune de François Hollande. Que dit la Commission ? Elle appelle « à intensifier les efforts visant à obtenir des gains d'efficacité dans tous les sous-secteurs des administrations publiques, y compris par une redéfinition, le cas échéant, de la portée de l'action des pouvoirs publics […] ; à fixer un calendrier clair pour le processus de décentralisation en cours et à prendre des mesures préliminaires, d'ici à décembre 2014, en vue d'éliminer les doublons administratifs, de faciliter les fusions entre les collectivités locales et de préciser les responsabilités de chacun des échelons des collectivités locales ; à fixer un plafond pour l'augmentation annuelle des recettes fiscales des collectivités locales tout en réduisant comme prévu les subventions octroyées par l'État ». Voilà à quoi obéit François Hollande ! Les despotes de la Commission veulent venir finir ce que Brunswik n’était pas parvenu à faire : intimider la France républicaine au profit des délires provincialistes. La prochaine étape sera l’instauration d’une « règle d’or » pour les collectivités, pour les obliger à baisser leurs dépenses au fur et à mesure que l’État baisse ses subventions. Et cela aura des conséquences directes sur le prix de la cantine dans les établissements scolaires, sur l’entretien de la voirie, sur le réseau d’aide à domicile, sur les investissements publics en matière d’accueil des personnes âgées dépendantes, de bâtiments scolaires, etc. Une fois de plus, l’affaiblissement de la démocratie est le compagnon de l’austérité. Les deux marchent ensemble. De l’Europe aux communes.

Cette réforme doit être combattue. Pour autant, faut-il être partisan du statu quo ? Oui, les institutions du pays doivent être réformées. Tout le monde en convient, semble-t-il, puisque cette « réforme » est engagée ! Mais qui en a l’autorité sinon le peuple lui-même, qui doit refonder les institutions ? C’est pour cela que la France a besoin d’une Assemblée Constituante et d’une nouvelle République. François Hollande préfère l’opacité, les copinages, les duchés d’Ancien Régime et le fait du Prince qui décide seul de la carte des régions. Face à cela, je ne sais comment porter remède sinon qu’avec le fer rouge de l’action populaire et l’insurrection civique. Je compte bien que la révolte des élus locaux nous aide à renverser ce projet funeste et ceux qui l’ont conçu. 

Vivement la fin

Je vois bien comment, dans la panique finale d’un devoir ni fait ni à faire, François Hollande a, pour finir, redécoupé les régions : comme il gérait les congrès du PS. Les barrons du Nord Pas de Calais, d’Aquitaine ou de Provence-Alpes-Côtes d’Azur ont su peser suffisamment pour convaincre Hollande de les laisser tranquilles. De même que Ségolène Royal a su mettre tout son poids dans la bataille pour hériter de la nouvelle plus grande région de France ! Les vieilles gloires du PS n’ont pas eu droit au même respect. L’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault voulait la fusion de la Bretagne avec les Pays-de-La-Loire. Il avait même le soutien de la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu. Mais ils n’ont pas eu gain de cause face au ministre Le Drian. Celui-ci s’est encore une fois comporté d’abord comme un baron local breton, et François Hollande a suivi l’avis de son copain du club deloriste « Témoin » et des trans-courants du PS des années 80 que celui de son ancien Premier ministre. Et au cas précis pourquoi ces micmacs ? Pour tenir compte de la façon de heurter le moins possible les indépendantistes bretons qui veulent de Nantes mais pas des allogènes qui infestent le reste des pays de Loire ! On en est là, sous Hollande.

Après les socialistes affligés ils faudrait un club des consternés. Tout le PS y serait inscrit d’office. Jusqu’aux lapins les plus timides se désolent. Ainsi le maire PS de Tulle, Bernard Combes. C’est lui qui a succédé à François Hollande à la mairie de la ville. Il a exprimé sa « déception ». Il parle d’un découpage « improbable et informe », précisant que la Corrèze n’a « pas sa place » dans la méga région Poitou-Charente –Limousin–Centre. Selon lui, « Il n'y a pas de réalité géographique, sociologique, démographique et économique ». Quitte à voir le Limousin disparaître, il plaidait pour un rattachement à l’Aquitaine pour aller dans le sens du « tropisme du sud-ouest » de son département et faire partie d’une région dominée par une capitale « de taille européenne » comme Bordeaux. Ici, le ridicule finit le travail que la raison commence sans peine à propos de ce projet grotesque. François Hollande sait-il qu’une semaine avant son redécoupage se tenaient des élections européennes ? Il est personnellement intervenu pour maintenir le mode de scrutin inventé par la droite qui découpe le territoire en sept immenses circonscriptions. Grâce à ce maintien, le Front national a cinq élus de plus que dans une circonscription unique. Mais une semaine après le vote, il n’a tenu aucun compte de ce découpage pour redessiner la carte des régions. Ainsi, les régions Picardie et Champagne-Ardenne, qui sont dans deux circonscriptions européennes différentes, se retrouvent fusionnées ! Et la circonscription Massif Central–Centre se retrouve éclatée entre la nouvelle région Rhône-Alpes–Auvergne, et la méga-région Poitou-Charente–Limousin-Centre. Ce sont 5 des 7 circonscriptions européennes métropolitaines qui sont ainsi démembrées ou remembrées. Pauvre François Hollande. Tête vide, mains confuses. Vivement que ce soit fini.


115 commentaires à “De l’Histoire au présent”
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  1. Courrierlecteur dit :

    A première vue, cette histoire de taillage en pièces de la France, c'est tellement énorme, cela va susciter tant d'analyses et de réactions, cela va tant occuper les médias, et bien sûr c'est une bataille qu'il faut suivre attentivement, impérativement mais, est-ce que cela ne servirait-il pas à cacher quelque chose de tout aussi grave? Une arnaque à la GMT, un abandon de souveraineté au profit de tribunaux internationaux tendance transatlantique? Ça sent l'arnaque à plein nez. "La partie de billard à six bandes", comme il est dit dans un commentaire précédent.

  2. Degorde dit :

    Content d'avoir de vos nouvelles même si on devine à travers vos mots que ça n'est pas encore la forme olympique. Courage, il nous en faut tous.
    Lu votre article sur le redécoupage concocté par un Hollande soucieux de complaire à la commission européenne. Charcutage serait mieux dire. Mains confuses ? Tête vide ? oui. Mais alors je pense pouvoir affirmer qu'il va se planter avec sa réforme territoriale. Des tas d'élus locaux se mobilisent déjà. Ca sera donc l'échec qui marquera le début de la fin et tout s'accélérera après. Il veut recomposer ? il va se décomposer.
    Salut et Fraternité.

  3. Nicks dit :

    @Connolly
    J'ose espérer que la majorité des français de Bretagne sont un peu plus fins que cela. Peut-être se souviennent-ils que les jacobins pionniers furent issus de cette région. Peut-être savez vous aussi qu'il faut éviter de faire discuter un Léonard avec un Trégorois ou un Cornouaillais. La belle unité que voilà. Par ailleurs, si les frontières administratives ne sont pas importantes, rien ne vous empêche de considérer la Loire atlantique comme bretonne sans qu'elle soit rattachée à une région Bretagne. Voyez donc, je suis originaire du Limousin et pourtant je me sens aussi breton que provençal. Je suis chez moi partout dans mon pays, je paye des impôts pour tous les français et je suis heureux de vivre pour un petit moment encore dans un endroit où la loi est la même partout on l'on se trouve, où la compétition entre territoires n'est pas encore la règle de base. J'ai comme dans l'idée qu'on peut comprendre cela en Bretagne.

  4. Galliano Eve dit :

    Bel et juste éclairage de ce qui nous attend et contre lequel nous devrons lutter avec le mépris des médias qui sont les nôtres. Une seule idée est claire pour moi, plus jamais le PS au 2ème tour. Le mot gauche est sali par ces gens et écoeure les électeurs et cela je ne leur pardonnerai jamais.

  5. jeremy13 dit :

    Salut Jean Luc,
    Merci pour la pertinence renouvelée de tes analyses. J'espère que tout cela t'aura servi de leçon et que tu n'appelleras plus jamais à voter PS pour une élection. Appel que je n'avais d'ailleurs pas suivi en m'abstenant au 2nd tour en 2012 (après avoir voté FdG au 1er) car j'étais convaincu que le courant libéral "socialiste" ne valait pas mieux que l'UMP. On voit le résultat, c'est certainement pire ! Et Hollande tu le connaissais bien mieux que quiconque pour le juger! C'est une erreur politique à mon sens que tu devras un jour t'efforcer de reconnaitre, même si tu l'a déjà fait en partie lors des élections municipales en te démarquant parfaitement du PS et du PCF lorsqu'il a fait liste commune. La crédibilité de nos idées doit en passer par là. Il est urgent de redonner aux gens un projet collectif. On sombre complètement dans la bêtise, la dénonciation de ses semblables, le racisme, le fascisme dans notre pays (en tout cas dans ma belle ville de Marseille). Cela fait vraiment peur de discuter avec tant de gens qui vote FN car ils ne savent plus quoi voter, qu'ils ont perdu espoir et qu'ils n'imaginent même plus possible la lutte collective.

  6. Adrien dit :

    56 jeremy13
    "C'est une erreur politique à mon sens que tu devras un jour t'efforcer de reconnaitre"

    Non, car JL Mélenchon en se prononçant pour "virer" Sarko et a voter F.H a devancé la chute du PS, car quand les solfériniens faisaient semblant d'être dans l'opposition ils laissaient planer qu'ils étaient de Gauche. Donc Merci à JL Mélenchon d'avoir anticiper et les avoir fait sortir du bois de leur hypocrisie.
    Pour les médias qui nous boycottent, je viens de résilier mon abonnement à C+ suite à l'invitation de F. Delapierre au Gd Journal. FD qui, dans ce bocal de piranhas a été trompé car le sujet était Alstom, alors que toute l'émission n'a été que sur les relations de JL Mélenchon avec la presse. Comme C+ soutien ce système libéral et ces politiques d’austérité, j'ai été dans l’obligation à mon tour de faire des économies jugées superflues en résiliant mon abonnement afin qu’il ne serve plus à leurs salaires et leurs actionnaires cupides de propagandistes pour que je puisse à mon tour, avant d’en arriver à survivre, simplement continuer de vivre. Je serai au moins en paix avec ma conscience.

  7. daniel2 dit :

    La réforme des régions est un leurre. On peut aussi penser que c'est une attaque directe de la nation française, ce qui n'est pas faux. Mais cette réforme ne se fera pas. Le temps manque. En revanche, Jean-Luc, tu dois t'intéresser à proposer une réponse pertinente à la débâcle électorale de la gauche, y compris "la gauche de gauche". A savoir définir une politique réaliste de plein emploi et bien sur tourner le dos à la guerre des blocs en sortant de l'OTAN sans rentrer dans le GMT. Tout cela pour dire que tu es obligé de revoir ta position sur l'Union Européenne.

  8. Alain Tétart 60150 76 ans dit :

    La démocratie est morte, vive la démocratie !
    On ne peut pas laisser Jean-Luc Mélenchon se battre tout seul pour que la politique du FdG s'applique, alors si la démocratie n'existe plus dans notre pays, il faut obliger ou contraindre d'une façon ou d'une autre tous les Français à animer cette vie dans la cité. Les riches aidés en cela par les oligarques qui veulent à tous prix mettre à bas notre base sociale acquise à la force du poignet de nos anciens, ne pensent qu'à eux et à tous ces privilèges que leur donne l'argent qu'ils amassent et qu'un jour ils ne sauront plus quoi faire ! « Qui trop embrasse mal étreint », et donc on peut espérer qu'un jour ces supers riches se prennent les pieds dans le tapis, il n'empêche que pour le moment on en crèvent tous donc il faut mettre la main sur la finance, mais si il faut assurément le dire, il faut avant tout le faire. Un seul moyen quand les gens ne votent plus, faire une révolution et une constituante pour redonner le pouvoir au peuple. Je suis prêt à ne bouffer que des patates, du riz et des pâtes pendant trois mois, alors on commence quand à ne plus acheter dans les supers marchés ?

  9. maryse dit :

    Cher Jean-Luc, merci de cette force inouïe qui reste vivace à l'intérieur de vous, même dans des moments où l'organisme et l'âme sont forcés à plier, de tant de douleur. Mon coeur vous tutoie depuis longtemps, plein d'une gratitude que le langage verbal ne peut exprimer que très partiellement. Que la mer vous ressource, que le silence, que le reflux incessant des vagues, l'horizon ouvert, et le bruit des seuls oiseaux vous ressourcent, vous soutiennent, vous stimulent, vous redonne accès à cette force inouïe et si généreuse qui est la vôtre. Prenez le temps, indispensable, des vents qui caressent ou fouettent, des marches pieds nus dans un sable accueillant. Prenez le temps de rebrancher les fils après tant de chocs, appuyé sur celles et ceux qui vous aiment, les plus proches, et aussi tous ceux qui tentent au mieux de leurs capacités de faire honneur à votre force en poursuivant coûte que coûte tout ce qu'il faut pour une lutte qui s'annonce âpre. Allez, en espagnol : "Venceremos !"

  10. educpop dit :

    Saisons après saisons les remises en question affaiblissent la république, on voit bien que derrière tout ça il y a la volonté de rebâtir un autre modèle de société. Démanteler les nations, priver les citoyens de tout moyen de décision, privatiser tout l'appareil de production, confisquer toutes les richesses. Ce plan mûrement établi est méthodiquement mis en oeuvre et il a déjà franchi des étapes importantes. Un conclusion s'impose, si rien ne vient interrompre ce processus il ira à son terme et nous nous retrouverons dans un monde inhospitalier, où des populations d'êtres humains désorientés ne pourront plus espérer de l'avenir ni de rien.. La conscientisation est indispensable, comme ce support pédagogique y contribue, et des interventions ne le seraient pas moins. On n'aura bientôt plus que nos yeux pour pleurer, si la rage ne nous prend pas de nous opposer autrement que par des arguments indignés ou désolés. Ceci est aussi consternant que la stratégie du féodalisme elle même, qui sacrifie l'humanité et la planète aux intérêts de quelques barons qui se croient propriétaires du monde.

  11. VAILLANT Gérard dit :

    La lecture dans "Libération" du vendredi 6... [..]

    [Edit webmestre : lire Libé est en soi une idée bizarre, mais venir le raconter ici est rigoureusement inutile, surtout lorsque cela n'est pas dans le sujet du billet.]

  12. maryse dit :

    Vive les esprits jeunes chez nous tous, même ayant dépassé largement la soixantaine ! La force est là et les volontés farouches. N'en déplaise à certains, nous somme Européens, et ce n'est plus seulement dans notre hexagone que nous devons lutter farouchement pour tenter d'endiguer la vague criminelle. Bien sûr, nous avons un terrible "paquet" sur les bras avec le FN qui monte, et les médias qui font son lit, bien sûr nous devons grossir nos rangs et transmettre la volonté d'arrêter le monstre. Nous tous, FG, ND, Associations, groupes, dissidents de partis, nous ressemblons un peu à ce jeune homme devant un char à Tienanmen. Avec le même courage, dressons-nous devant la Finance, les Traité transatlantique, les politiques de rigueur, le déni d'existence de toute intelligence sociale. Regroupons-nous avec tous les autres, reconnaissons-nos erreurs et voyons si nous sommes capables de véritables alliances solides avec toutes les femmes, tous les hommes de bonne volonté. Il y a urgence. Etienne Chouard avance de son côté sur une construction de Constituante, travaillons avec des gens comme lui et comme tant d'autres. En avant !

  13. Adrien dit :

    D'accord avec 64 Sylvia
    Nous devons à notre niveau nous impliquer encore et encore plus sur le terrain. A nous d'être "l'infanterie de masse" complémentaire de nos grosses pièces d'artillerie que sont nos leaders du FdG dont l'incontournable et super représentant qu'est JL Mélenchon. Les seconder avec force en assumant et en expliquant sans amertume, sans agressivité, uniquement avec les faits concrets que nous avons dans le programme "l'Humain d'abord" et les blogs de la Télé de Gauche, et de tous les leaders du FdG. Usez de tous les moyens pour apporter la solution et surtout de ne pas oublier de dire que nos arguments sont l'avenir en les comparants à ceux qui ont osés mettre en place le CNR alors qu'ils étaient traités "d'Utopistes". Eux l'ont fait avec les canons sur la tempe. Nous, nous n'avons pas à avoir cette peur, alors allons-y.
    Demain soir je fais ma première réunion d'un collectif FdG dans ma commune au nord de Toulouse. Faites pareil, les dernières élections vous donnent le nombre de FdG qui ont voté pour nous, ce qui vous permet de bien cerner le potentiel à élargir pour changer les mentalités de vote et faire de l'éducation...

  14. fou57 dit :

    Grand merci à vous, Jean-Luc, pour ce que vous faites !
    Bon, au niveau des élections, le PS dévisse, et c'est tant mieux. Les gens sont désemparés par la politique menée, alors les esprits vont pouvoir se tourner vers d'autres solutions de gauche. Chaque chose en son temps, mais il est vrai que vous aviez raison trop tôt, simplement. Continuez, cru et dru pour être entendu, SVP !

  15. PG dit :

    Merci Adrien 57 pour cette mise en place. Je partage tout à fait votre opinion. Moi aussi je me suis trompée en votant Hollande, mais je me suis dit en prenant ma décision, Hollande et le PS sont de gauche et ne vont pas continuer la route fixer par Sarko. Hélas, je me suis trompée et je ne charge personne de mon erreur. Jean-Luc nous a toujours ouvert les yeux et le bon chemin de la connaissance de la politique. Je n'étais pas une fervente de cette obligation politicarde et comme les autres je les laissais faire, même si je n'étais pas d'accord en me disant ce sont eux qui dirigent et le peuple n'y peut rien. Grâce à l'éducation de Jean-Luc Mélenchon je me suis réveillée. Mais de grâce arrêter de vous en prendre à lui car aucun autre politique ne nous a jamais averti de ce qui se passait dans cette sphère et ce que nous serions obligés de subir par la suite si nous ne réagissions pas. La lumière de l'espoir nous est revenue par lui uniquement. Cher Jean-Luc, ressourcez-vous bien, nous sommes avec vous et pour très longtemps et j'attends personnellement votre prise du pouvoir à l’Élysée. Votre parler cru et dru m'ai tout de suite plu.

  16. Le_gout_du_noir dit :

    Bonjour à tous,
    Redéfinir les contours de nos administrations territoriales, pourquoi pas ? Mais personne n'intègre la dimension écologique à la réflexion. Pourtant, raisonner en termes de bassins versants, par exemple, peut être très pertinent...

  17. Lelong dit :

    @56 Jeremy13
    Et tous ceux qui regrettent le second tour de 2012. La potion est amère mais peut être salutaire et je ne regrette pas mon vote Hollande au second tour. Imaginez que Sarkozy soit passé. On avait pour 2017 une UMP en pleine forme et un PS qui nous refaisait le coup du "vote utile" qui a, semble-t-il, pas mal marché au premier tour. Grace au vote Hollande du FdG le PS a eu l'occasion de se déconsidérer et l'UMP semble avoir du mal à se relever. Le premier tour de 2017 est beaucoup plus ouvert, à nous de nous placer. Pour cette raison, je remercie Jean Luc Mélenchon de m'avoir relevé de ma promesse faite en 2005 de ne plus voter PS. Maintenant que le PS a exposé sa vraie nature aux yeux de tous, je peux refaire ma promesse avec vous, plus jamais.

  18. jean ai marre dit :

    "Cette réforme doit être combattue." suivie de "Oui, les institutions du pays doivent être réformées."

    C'est cela même qui plonge l'électeur dans l'embarras. Le discours est vrai mais sa forme laisse à désirer. Lors des Européennes a eu droit à la même ambiguïté. Combattre l'Europe, responsable de tous nos maux et envoyer des députés qui seront des spectateurs aux lois votées. Voter Hollande et combattre sa politique. J'aurai préféré que le sujet traite des réformes démocratiques de nos institutions. Que le discours porte sur les termes de Nation et de République, et que les deux soient associés pour nous donner une projection du futur. Cela étant, c'est vrai que cette réforme est celle des copains. Et étrangement, Jean-Luc ne nous parle pas de la Corse. Pourquoi ? La droite en trainant des pieds va voter cette réforme, car en 2020, pour supprimer les Conseillers Généraux il faut changer la constitution, et là, elle aura besoin des copains de Hollande, Valls, les fameux 2/3 de représentativité.

  19. citoyen du monde dit :

    A quand l'action contre le Traité transatlantique, action populaire seule capable de stopper l'hémorragie de l'Europe en évitant une guerre qui se profile. Il est temps qu’un mouvement du peuple prenne en charge le réveil et l’unification de l’action contre ce projet et d’autres néfastes, fut-il au détriment de la construction européenne. L’anticipation est salutaire avant une destruction chaotique de l’Europe.

  20. dadafanfaron dit :

    Mr Mélenchon encore merci pour tout. Le combat continue, c'est vrai, moi aussi je ne regrette pas mon vote au 2eme tour pour le PS et François Hollande, sinon en 2017 il serait venue la bouche en coeur nous raconter son boniment et nous faire le coup du vote utile. Ce ne sera plus possible et tant mieux. Notre tour viendra avec vous a nos coté. Profitez bien de votre repos et du bienfait de la mer.

  21. Marie Pierre dit :

    Bonjour Mr Mélenchon.
    Reposez vous bien, la mer est le repos de l'âme. Revenez en forme on a besoin de vous plus que jamais. Bien à vous.

  22. lucide dit :

    "Bon, au niveau des élections, le PS dévisse, et c'est tant mieux. Les gens sont désemparés par la politique menée, alors les esprits vont pouvoir se tourner vers d'autres solutions de gauche"

    Hélas, pour le moment les gens s'abstiennent ou vont voter ailleurs. La théorie du "je suis de gauche, la vrai, donc je vais voter FdG plutôt que PS" ne marche pas, n'a jamais marché, ne marchera jamais. Un PS devissé, cà ne sert qu'à remettre la droite au pouvoir, voir pire. Si nous voulons faire adhérer les gens, il faut leur parler avec des solutions, un programme, proposer au lieu de ne faire que dénoncer. Sic.

  23. Sam Pablo dit :

    Chers camarades lecteurs et lectrices modestes et géniaux,
    Contester la réforme des territoires va réveiller les argumentaires déjà usés dans la contestation à l'Ayraultport de Notre Dame des Landes. A savoir, qu'il serait anti-démocratique que le peuple conteste les grandes projets de ceux qui ont gagné les élections en partie (juste 4 millions) grâce à nous. La prochaine fois, je préfère la droite au FN. Je préfère l'UDI au PS. Le vote "utile" ne le fut que pour les cumulards solfériniens. Le vote PS c'est fini pour moi. Ils sont les marche-pieds de l'accès au pouvoir du FN. Ils misent la démocratie et notre nation dans la roulette des élections et dilapident les bijoux de familles (barrages électriques, départements). Redonnons du sens à nos votes, nous devons voter à gauche, le PS n'en fait plus partie !

  24. j.lou dit :

    Le prétexte toujours évoqué par le pouvoir, parce qu'il est admis du plus grand nombre, c'est "ainsi nous ferons des économies". Qui pourrait être contre en ces temps de difficultés économiques. Personne. Les véritables intentions ne sont pas dites au peuple. Ainsi tout passe dans les cerveaux bien préparés à recevoir la réforme qui va engendrer des économies. Peu de gens ont conscience des enjeux démocratiques. Seul l'argent semble être l'argument de poids qui agit sur les consciences.

  25. LOUISM dit :

    Tout à fait d'accord avec Adrien56 et PG65. Si Sarko était repassé avec ensuite, 5 ans de plus de PS libéral à partir de 2017 jusqu'à 2022, on en prenait pour 10 ans au lieu de 5, pour que les votants de gauche PS comprennent enfin que le PS est libéral et n'est plus de gauche à défendre le peuple et les travailleurs qui malheureusement ne travaillent que pour engraisser les financiers par la politique menée depuis 30 ans. Donc 5 ans de gagnés en votant Hollande. Bonne tactique, bien pensée par le PG et ainsi avec plus de chance que le programme "L'humain d'abord" soit accepté par la majorité de gauche et au delà, apres 5 ans de capitaine de pédalo. Merci à Jean-Luc Mélenchon pour tout l'éclairage politique et son humanité.

  26. jorie dit :

    Moi aussi j'ai voté PS au 2e tour, pour éviter Sarkozy et ce concept qu'il avait développé d'anti-France, un concept facho qui nous rejetait dans les parasites. Au 2e tour, il n'y avait que 2 candidats de toute façon. S'abstenir c'était voter Sarko, après 10 ans de droite dure dont on voit les dégâts dans les esprits et dans la République ! Hollande avait affiché ses préférences dès 1984 pour un parti démocrate à l'américaine. Le choix de Valls le confirme. Mais au PG, on n'était pas dupes, cependant on imaginait pas à quel point ce serait encore pire. Le PS a été soumis à ces caprices du Prince, à ses errances, et de fait, a bien montré sa faiblesse idéologique, toujours prêt à s'excuser d'être de "gauche". Le PS est donc devenu une boutique sans colonne vertébrale politique. Les socialistes ont eu du mal à réagir, à s'affranchir. Par faiblesse idéologique et par opportunisme aussi pour préserver leur situation. Cela ne peut plus durer. Je ne sais pas ce que signifie ce club des "socialistes affligés" (déjà ce terme me hérisse), qui prétend ouvrir un espace pour toute la gauche dissidente. Est-ce encore un traquenard ?

  27. tholluche dit :

    Hollande champion du monde du Molletisme ! Et si j'ai retenu une chose de vos posts c'est que Hollande fait toujours le contraire de ce qu'il promet. La réforme territoriale qui est censée nous délivrer du millefeuilles administratif n'est finalement que la vision comptable et en opposition totale avec la vision humaine des régions. Les économies en opposition avec les démocraties locales. Les citoyens méprisés en leur retirant le droit de proximité pour leurs démarches en direction des administrations. Et surtout ce refus de soumettre cette réforme par référendum, quel déni de démocratie de la part de ceux qui n'hésiteront à utiliser le 49.3 si cela est nécessaire. Ce qui est dommage est la soi-disante aile gauche va encore s'émouvoir et passer sous le tapis comme d'hab. C'est triste mais les bœufs qui composent la majorité de notre peuple se laisseront faire car ils gobent tout !

  28. Fanfan dit :

    Merci Jean-Luc pour cet éclairage et votre force. Profitez de la mer pour vous ressourcer et surtout vous reposer. Je rejoins beaucoup de mes camarades quant au PS. J'ai voté pour ce parti en 1981 une fois cela m'a suffit, pour le bouffon de Merkel au second tour que nous devons supporter aujourd'hui et aux dernières municipales puisque le maire sortant a préféré faire équipe avec eux plutôt que de présenter une liste autonome. Contrainte avais-je le choix ? La droite, le FN jamais ! Et concernant le FN son évolution date des années 83-84 soit Mitterrand. Il n'y a rien de démocratique dans tout cela. Il est urgent d'imposer la Constituante et j'espère de tout cœur le réveil du Peuple. Ne sommes nous pas responsables de nos vies ? Je pense à la dernière chanson de B. Lavilliers Scorpion. Merci encore Jean-Luc.

  29. MartinAlain dit :

    Note perso au webmestre
    Peut être que cela n'arrive que sur mon ordinateur, mais je me retrouve avec, dans les commentaires portant sur le texte de Monsieur Mélenchon, des hyperliens qui me renvoient à des sites "hors sujets". Je ne pense pas que ce soit les commentateurs qui s'amusent à ces dérives. Au besoin et si j'ai votre adresse courriel, je peux vous faire parvenir une copie écran de ces détournements.
    Bonne journée

    [Edit webmestre : La question est posée régulièrement et ma réponse sera donc la même. Votre navigateur est très probablement infecté par un "Addware" ou "Malware", qui n'est pas à proprement parler un virus, mais une extension pirate de votre navigateur qui ajoute de façon aléatoire des liens commerciaux sur certains mots ou expressions du billet ou de ses commentaires. Vous êtes le seul à les voir. Comme il n'y a rien qui puisse être entrepris coté serveur, il vous appartient de procéder au nettoyage de votre appareil. Pour vous aider dans vos recherches de solutions, le plus courant de ces malwares se nomme Ezula (qui affecte internet Explorer), connu aussi sous le nom de TopText. Sur Firefox, ce genre de malware accompagne très souvent les extensions permettant le téléchargement des vidéos comme OneClickDownloader qui, selon les sources de téléchargement, ne sont pas fiables. Le plus récemment apparu se nomme RelopiX et se caractérise par un double soulignement des liens. Il affecte tous les navigateurs. Il en existe bien d'autres.]

  30. Connolly dit :

    @Nicks (N° 53)
    Mais, cher ami, dire que toutes les régions ont le droit au respect quant à leur culture, leur langue (quand elles en ont une) et leur histoire, ce ne n'est pas aller contre l'unité nationale (où est la revendication séparatiste ici ? Je me le demande bien!), ce n'est pas se prononcer pour la compétition entre territoires, pour des lois et des impôts différents selon les régions. Prétendre l'inverse, c'est faire preuve de malhonnêteté intellectuelle...

  31. Trebor dit :

    «La croyance des peines et des récompenses après la mort est un frein dont le peuple à besoin.» « Il est fort bon de faire accroire aux hommes qu’ils ont une âme immortelle et qu’il y a un dieu vengeur qui punira mes paysans s’ils me volent mon blé et mon vin.»« Je veux que mon tailleur, ma femme même croient en dieu, et je m’imagine que j’en serai moins volé et moins cocu.» De qui sont ces formules éloquentes ? De François-Marie Arouet dit Voltaire, l’homme sans doute le plus riche d’Europe à sa mort en 1778, grâce entre autre aux fournitures militaires. Dans le même ordre nous lui devons «si l’athéisme se répand tous les liens de la société sont rompus et le bas peuple ne sera plus qu’une horde de brigands.» ou celle-ci «Si dieu n’existait pas, il faudrait l’inventer.» Il est évident que l’individu ne militait pas pour un changement radical de l’ordre social «un pays bien organisé est un pays ou le petit nombre fait travailler le plus grand, est nourri par lui, et le gouverne. »
    Il est plaisant de savoir que des François, Ségolène, Michel, Dominique, et consorts soient de la promotion Voltaire, ceci...

  32. Adrien dit :

    @76 jorie
    Je ne sais pas ce que signifie ce club des "socialistes affligés" (déjà ce terme me hérisse), qui prétend ouvrir un espace pour toute la gauche dissidente. Est-ce encore un traquenard ?

    Moi aussi ce terme me hérisse car quand on est en désaccord à ce point on ne s’abstient pas lors d'un vote qui n'engageait en rien la majorité, mais aurait permis plus tôt un rassemblement des forces de Gauche qui siègent à l'Assemblée Nationale. Oui, j'ai peur hélas que ces "éclaireurs aboyeurs" parmi les plus en vue, G. Filoch, J. Dray, J. Guesdj, MN. Lienemann, etc nous mènent en bateau. Sauf que JL Mélenchon depuis très longtemps martèle qu'aucun élu de la majorité ne l'a été sans nos voix, et appelle à un grand rassemblement sur nos bases, sans compromission et sous notre drapeau "sans tâche". Souhaitons que l'expérience des municipales aura servie à nous méfier même de notre ombre ! Alors soyons positifs et faisons confiance à notre équipe pour que l’Humain d'abord soit le futur horizon de notre quotidien le plus tôt possible.

  33. bernard hugo dit :

    Nous sommes tombés bien bas avec l'électoralisme comme cheval de bataille. Cela n'est pas nouveau. La social-démocratie et ses turpitudes s'est construite sur le parlementarisme et la conquête électorale du pouvoir. Je ne dis pas qu'il ne faille pas utiliser les élections qui peuvent servir à construire un rapport de force favorable. Mais dans cette affaire, où principes, programme, stratégie et tactique sont soumises à des visées unilatéralement électoralistes, c'est l'autonomie politique du mouvement prolétaire qui est perdue. La lutte des classes ne se réduit pas à un bulletin de vote. Les gens ont été privés des moyens de combattre directement. Nous avons été châtrés. Va-t-on attendre la St Glin-Glin pour se révolter contre cette destruction structurelle du pays. Le prolétariat a été désarmé marériellement et symboliquement. Les institutions sont reverrouillées à l'échelle européenne. L'opinion publique est littéralement fabriquée au jour le jour, non seulement par la propagande politique médiatique mais aussi par l'idéologie dominante à travers l'école, la culture, la publicité, la pression administrative et l'ensemble des conditions de vie.

  34. Ardéchoise dit :

    @bernard hugo
    100% d'accord avec vous. Le peuple a été privé petit à petit de tous ses moyens d'action. Avec une petite inquiétude en ce qui concerne la révolte populaire. Les dernières "révolutions" que ce soit lors du printemps arabe ou dernièrement en Ukraine, bien qu'elles soient parties du peuple, n'ont pas profité aux peuples, mais aux extrémistes qui ont su récupérer à leur compte la révolte populaire (du moins dans un premier temps). Je ne dis pas que ce serait le cas en France, mais méfiance, le FN surfe sur le mécontentement populaire.

  35. semons la concorde dit :

    Dans le fil des deux précédents commentaires, j'ajoute qu'il est impératif d'écrire un projet de constitution pour une 6e république qui rendra au peuple sa souveraineté dans une démocratie vraie et inviolable, avec des garde-fous et une vigilance permanente sur le fonctionnement de nos représentants. Il faut que le dialogue démocratique soit renouvelé à tous les niveaux. Y-a-t-il un groupe de réflexion sur ce sujet au Front de Gauche ? ou au PG ? Il serait bon de recueillir un maximum de propositions et de confronter les avis... C'est du choc des idées que jaillit la lumière....

  36. PANDA dit :

    @40
    En lisant son commentaire, je suis immédiatement allé vérifier cette affirmation voilà l'explication d'Alexis : "J'ai déjà déclaré que, bien qu'opposant farouche à sa politique, je reconnaissais son droit (Junker) être le premier parmi les cinq candidats à la présidence la Commission pour conduire les négociations afin de former une majorité, car son parti a remporté le plus de sièges aux élections. Si cela ne se produit pas, alors l'Europe n'a pas d'avenir. Nous avons engagé un processus – même si ce n'était qu'un premier pas – de démocratisation visant à exposer au vote des peuples les partis du Parlement au travers de candidats représentant chaque parti. "!
    Ce blog est source de connaissances, de re-vitalisation, de mobilisation. Je ne peux que m'associer aux remerciements et ainsi je les amplifie.

  37. Poncet dit :

    Combattre cette réforme oui, mais... nos agendas respectifs sont déjà chargés d'autres batailles, dont le lien les unes avec les autres n'est pas si évident, sinon l'austérité, qui ne se résume cependant pas si simplement. Si la grève des cheminots qui débute (en gros, pour ceux qui ne maîtrisent pas le sujet, contre la privatisation de la SNCF telle que l'ont déjà connu feu France Télécom et tant d'autres avec plus ou moins de rapidité) rencontre une réelle envie populaire de secouer le joug, le conflit va créer de la conscience et déporter le centre de gravité des débats sur les questions fondamentales, notamment celle de la démocratie.
    Pour l'instant, nous avons le nez dans le guidon, un (mauvais) tract à distribuer aux usagers et nous touchons du bois.

  38. Ouilya dit :

    bonjour à toutes et à tous,
    je vais me répéter mais il faut absolument revenir à l'Humain d'Abord afin d'être entendu par ce fameux peuple dont on parle tant dans nos billets mais avec lequel on est en train de perdre le contact et je le constate tous les jours. Nous avons tous les éléments nécessaires pour rassembler d'abord. Je vous le dis, sans soutien du peuple, nous ne sommes rien. Par pitié, Jean-Luc, je vous supplie de reprendre là où vous étiez dans l'essentiel, là où vous parliez de l'Humain d'abord, de ses droits et des luttes de bases pour des salaires décents, pour la défense de nos acquis sociaux, pour les retraités, les chômeurs etc. Vous allez trop vite, ne soyez plus la gauche de la gauche, restez un "humaniste" avant tout !

  39. France dit :

    Depuis mes 18 ans je vote socialiste. En 2012, j'ai voté pour Jean-Luc au premier tour et Hollande le traitre au second. Quelle déception ! J'ai juré de ne plus jamais donner ma voix aux socialistes et je pense ne pas être la seule. Nos enfants vont vivre dans la misère si nous ne réagissons pas mais que faire ? Dénoncer les trahisons du gouvernement, protester. Tout est fait pour endormir le peuple. L'économie doit servir l'humain et non l'inverse. Je suis révoltée par tant d'injustices et déçue des résultats du Front de Gauche aux Européennes.

  40. jjmomo1 dit :

    Les hommes politiques sensibles à l'histoire et véritablement cultivés se font rares. Merci de résister à cette grande régression et d'avoir réaffirmé en quoi la célébration du 6 juin inepte du point de vue de De Gaulle s'est transformée en un pathétique carnaval pro-Otan qui ne témoigne que le respect minimaliste pour les 11 millions de morts russes. Le sacrifice des résistants et de ceux qui les ont rejoint et l'implication de Leclerc et De Gaulle font qu'on est français dans un pays dont le gouvernement n'émane pas de celui de Vichy. Mais dans les faits actuels quand on voit la politique menée par la droite décomplexée puis la droite décomplexée (pouvoir actuel) parfois on se demande si Vichy n'aurait pas ressuscité !
    Il faut entrer en résistance. Cultivez-vous et expliquez les faits autour de vous. Pour cela pas besoin de discours, posez les bonnes et vraies questions à ceux qui étalent leur science en ignorant tout. Mettez-les face à leur ignorance et leur bêtise !

  41. patrick34 dit :

    Au sujet de la réforme territoriale, j'ai lu ici ou là des éditos ou des partis pris sidérants. Ce que leurs auteurs fustigeaient, ce n'était pas les incongruités de ce découpage ni la méthode employée par notre cher Président, mais, rendez-vous compte, le conservatisme des Français en général, et notamment celui de ces élus qui ne chercheraient qu'à défendre leur petit pré carré d'édile local. Ainsi, peu importe pour eux l'arbitraire de ce découpage fort discutable, peu leur chaut l'autoritarisme présidentiel. Non, ce qui est choquant à leurs yeux c'est le fait de (soit disant) dire "systématiquement non à tout" et d'en conclure que ce pays est décidément inapte à être réformé ! Ou quand le mot "réforme" est complètement galvaudé par ces érudits de la pensée dominante.

  42. Nicolas B dit :

    Aucune compromission possible avec ceux qui découpent notre belle France comme une galette du Roy. Le souhait de regrouper ceux qui se disent encore de gauche pour infléchir la politique de ce gouvernement, est resté lettre morte. Il faut s'en démarquer clairement, pour pouvoir rassembler autour de l'humain d'abord comme il est dit précédemment. La sixième république pour redonner le pouvoir au peuple, pour le peuple doit être notre cheval de bataille et la seule solution possible pour rassembler le peuple en vue de 2017, si les élections présidentielles existent encore. Le GMT n'a pas l'air d'affoler plus que cela les français, ils laissent faire à 56%, pas rassurant pour la suite. Le FN ne progresse pas, il profite de la forte l'abstention, le vote utile a de beau jour devant lui. On a beau se dire après la pluie le beau temps, mais la dépression s'éternise. Reposez vous bien M Mélenchon, tant d'énergie dépensée, vous en avez bien besoin. Revenez nous porteur de l'humain d'abord, de la sixième et commençons le grand débat citoyen pour la constituante. Y'a en marre des recettes individuelles des uns et des autres, engageons une réflexion participative nationale. Pour...

  43. Jean-François91 dit :

    Si on est élu du peuple français, peut-on se dire affligé (ou consterné) par une politique et ne pas voter contre cette politique, quand elle dure et qu'elle sévit dans toutes les directions ? Pour infléchir une politique néfaste, il faut donner un coup d'arrêt, ou alors on est complice des méfaits commis. Comment faire confiance à des élus qui craignent plus la menace de dissolution que la colère du peuple ? Et s'ils pensent que leur président serait prêt à faire passer la vraie droite pour continuer sa politique, comment peuvent-ils préférer faire eux-mêmes les sales besognes libérales et atlantistes ?

  44. Pierre de Marseille dit :

    Bonsoir,
    La difficulté, quand il peut paraître utile de modifier les outils de la démocratie locale, est de proposer une forme d'organisation qui permette aux citoyens de s'identifier aux contours de leurs propres constructions culturelles. Toute imposition de forme venue d'en haut sans réflexion collective ni véritables débats et voué à l'échec. Une démocratie c'est d'abord une construction collective. La Vème République ne peut pas, par essence, permettre ces transitions car d'inspiration royaliste. J'en veux pour preuve l'incapacité de nos gouvernements successifs qui ne propose pas de référendums d'initiative populaire (combien de fois évoqués?), tant la hantise d'un jugement prédomine sur l'intérêt collectif. La durée du pouvoir prends le pas sur le sens de l'action proposée au citoyen. Il nous faut donc commencer par le commencement et récrire une Constitution pour une nouvelle République qui établisse la prédominance de la décision populaire. Mais qu'attendre de cadres des écoles d'administration ? Il faut donc faire éclore plus largement le débat qui est déjà proposé ici par Jean-Luc. Il y à du travail et de l’enthousiasme Vive la 6ème République, Vive la...

  45. Gérard76 dit :

    Merci Jean-Luc pour ton engagement et la façon magistrale dont tu fais preuve dans l’adversité autant que dans l’enthousiasme. J’ai visionné ta prestation à Montpelier, il y en a beaucoup qui feraient bien de prendre des leçons de culture politique.
    Concernant les européennes, les médias ont une nouvelle fois servi la soupe au FN en insistant sur le score, 25%. Mais 25% de 43% de votant cela ne fait que 10,75 % de voix sur 100% des inscrits. C’est bien peu pour un parti qui prétend “dire tout haut ce que les Français pensent tout bas”. Bien sûr cela n’arrange pas non plus nos chiffres. Mais allons jusqu’au bout: s’il fallait faire entrer le nombre de députés en ces proportions, compte tenu des autres pays qui se sont encore plus abstenu, on pourrait alors imaginer une assemblée européenne avec une majorité de chaises vides, donc un quorum non atteint et une impossibilité de siéger. Alors l’Europe des eurobéats serait morte, au pire germanisée.
    A par cela et sans vouloir nous défausser, la responsabilité de l’abstention massive ici comme ailleurs est à mettre au crédit d'une niaiserie sociale démocrate européiste et "pom-pom girls”, dont FH et le PS déglingué en sont des...

  46. daniel11 dit :

    J'en connais qui doivent attendre avec impatience cette réforme. Les boites privées comme Vinci par exemple. Pourquoi ce ne serait pas elle qui récupèrerait les travaux publics, l'entretien des routes aujourd'hui dévolus à la DDTM ? Thierry Mandon, cacique du PS s'il en est, ne l'a pas caché en intervenant il y a quelques jours sur RMC. Pourquoi ne pas refiler certaines missions du public au privé ? Il répondait aux question insistantes de Bourdin qui l'a poussé dans les cordes. Voila de quoi faire plaisir à la Commission européenne. Voila aussi de quoi continuer à nous mobiliser contre la saloperie ultra libérale de cette Europe qui nous emmène au désastre.
    Jean-Luc, à bientôt j'espère dans la bagarre. Avec mon bon souvenir de Carcassonne.

  47. François Lacoste dit :

    Beau texte et bellement écrit pour nous les manants, merci Jean-Luc.
    Hollande fait de la gestion de liquidation de filiale, réputée non rentable par le siège de la Maison mère. Ça consiste à désorganiser la structure et à sabrer dans les moyens financier pour justifier à postériori la nécessite de la liquidation, puis à placer des petits chef sans état d’âme qu'on récompense avec un sucre pour réaliser par la violence ce que personne n'aurait autrement accepté. Il liquide le pays France avec la maitrise de l'expert choisi pour ses précédents exploits, comme la liquidation du PS (il n'était pas seul dans cette affaire). Qui est la maison mère? Combien de filiales? Ou se trouve le siège Europe? Si l'on ne sait toujours pas répondre à ces questions ou pire si on ne se les pose pas, il n'y a plus d'espoir. Heureusement de plus en plus nombreuses sont les consciences qui se réveillent.
    Et ce n'est pas nouveau ce comportement dans notre pays.

  48. Morane DURANTON dit :

    Oui, vous avez vraiment un travail monstre pour nous remonter le moral ! Tant de sujets chaque jour qui nous mettent la rage. TAFTA, l'Ukraine, Monsanto, cette odieuse coupe de foot qu'il faudra boire jusqu'à la lie, le dépeçage de notre pays, etc. Il y en a trop pour tous les citer. Aujourd'hui est un jour sans. On se sent trop impuissants devant tous ces méfaits. Comment faites vous pour résister ? Donnez nous la recette. Pas loin de baisser les bras devant cette défection de notre population qui se fait écharper sans réagir. Pourquoi ?

  49. Courrierlecteur dit :

    "Comment avons-nous pu élire une telle bande de bons à rien !"

    C'est vrai qu'ils osent tout!
    (@Webmestre merci pour cet instant de détente, hier. J'ai peut-être manqué de discrétion. Cela m'a trop fait rigoler)

  50. Yann Oesknar dit :

    Bonjour mr Méelenchon
    Je suis un de vos militants des premières heures, merci beaucoup pour tout les messages de liberté que vous fait passer ! Je vais partager cet article qui est très intéressant, merci à vous.
    Cordialement


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