28mar 14

Tourner la page, faire du neuf

Ce billet a été lu 24  473 fois.

Je marchais dans le vingtième à Paris et je tenais la petite main de Jules, cinq ans. Son père faisait avec Danielle Simonnet et moi la déambulation vers Ménilmontant, entourés d’une joyeuse brigade de propagande. Jules est le visage paisible et confiant de l’âge où l’on a confiance dans un monde de tendresse partagée. Je rechargeais la batterie en l’écoutant babiller. On saluait des gens, on bavardait, et ce phénomène d’énergie qu’est Danielle Simonnet donnait du courage à chacun pour distribuer les tracts et commencer des conversations. On vint me dire le nouveau chiffre du chômage. Une brutale et terrible dégradation. Là où tant ne voient que des chiffres, j’aperçois les visages de ceux sur qui tout cela s’abat. La misère s’ajoute à la misère dans certains quartiers. Elle se terre aussi, muette et sidérée, là où parfois on ne la voit pas, dans les copropriétés. Quel cauchemar poisseux ! Le thème était déjà venu vingt fois, chemin faisant, avec l’un ou l’autre de ceux qui s’étaient arrêté pour nous parler. Notre pauvre pays est martyrisé. Ensuite, ce matin-là, sur ma moto-taxi, j’aperçois une famille, (oui : une famille), qui se lève au milieu des cartons sous lesquels elle a dormi, sur un grand boulevard. Le gosse est emmitouflé dans la poussette. Les parents, à peine visibles sinon leurs cheveux blonds, finissent d’enfiler les pulls et de ranger les couvertures dans un caddie. Feu vert : on redémarre, une boule au ventre. Dans quel pays vivons-nous ? Quel genre de personnes sommes-nous en train de devenir ?

Sans surprise, les pires de nos pronostics se réalisent. Hollande et Ayrault n’y comprennent rien. Leur politique économique est une absurdité cruelle et dévastatrice. Ça ne va pas les empêcher de continuer « plus vite et plus fort » comme l’a déjà dit Ayrault. Qui se souvient qu’au dernier indice publié, l’effet « vacataires des colis et ventes de Noel » avait donné une microscopique amélioration ? Toute la bande du PS avait aussitôt annoncé « le bout du tunnel ». Retour à la case impasse. Puissent-ils payer cher ce qu’ils font endurer aux autres en sachant parfaitement qu’ils mentent à tout le monde.

Dans ce post, je reprends mon propos à propos du bilan du premier tour des élections municipales. C’était bien une élection politique nationale, non ? Mais « la percée » du Front national n’est pas celle qui est mise en scène. J’y suis assez venu cette semaine. Le PS a pris une très rude leçon. En tous cas on voit déjà que cela ne suffit pas à lui faire changer quoi que ce soit. A preuve le collier de perles de phrases creuses du Premier ministre et le silence du chef de l’Etat. Ils serrent les dents… Non parce que ça leur fait mal mais pour ne pas dire la vérité : ils savent que demain sera pire qu’aujourd’hui dans les communes, du fait des cinquante milliards de coupes budgétaires en préparation secrète. Il est temps de tourner la page. Temps de faire du neuf. Temps d’en faire assez pour que ça change vraiment et pour de bon pour tous ceux qui en ont tellement besoin. Et cela s’adresse aussi à nous.

Boule de cristal

Finalement, ces municipales, c’était donc bien une élection politique, contrairement à la propagande générale des solfériniens et des sondeurs qui prétendaient ne rencontrer qu’une « élection locale ». Les uns et les autres mentaient donc sciemment. Les uns pour tenter de se protéger du vote sanction, les autres pour vendre leur marchandise aux acheteurs locaux. En fait, cette élection n’a jamais fonctionné hors d’un contexte politique qui la surdétermine. Surtout depuis 2001 où se sont construites les nouvelles vagues d’abstentions massives. Elles n’ont jamais été démenties depuis. Pourtant, la caste politico-sondageo-médiatique continue à mouliner ses refrains sur « l’élection reine » et le « maire chouchou des Français », comme si toute la France était une addition de Clochemerle où s’affronteraient des Don Camillo et Pépone troublés par l’attente du diable fasciste. Grâce à cette mise en scène, aucun débat politique ni sur les finances locales ni sur l’innovation locale ni sur la politique nationale n’a pu avoir lieu dans la « presse parisienne ». Tout est allé au sensationnel, c’est-à-dire à la « percée de Le Pen » mise en scène par « le Monde » et généreusement documentarisée par certains médias audiovisuels. La presse régionale et les gratuits ont souvent été plus sérieux. Mais parfois aussi violents dans leurs mise à l’écart de nos listes.

Les listes socialistes seront sans doute punies davantage encore dimanche prochain. Surtout là où, par sectarisme, elles ont refusé si grossièrement la représentation de nos élécteurs. Les listes Front de Gauche seront partout en progrès, qu’il s’agisse de maires sortants ou de nouvelles équipes. Le petit Parti de Gauche va doubler ou tripler le nombre de ses élus, et sans doute passer la barre des 500 élus locaux. Et alors ? Allons-nous continuer à psalmodier chacun de notre côté les phrases convenues en attendant d’élargir nos parts de marché électoral et de sièges ? Devons-nous nous réjouir sur le pas de la porte de nos boutiques respectives ? Combien de temps à souffrir encore avant que cette famille aperçue à un feu rouge sur ses cartons et couvertures à la rue ait un toit ? La gauche du PS va-t-elle continuer à faire sa danse du ventre des déclarations et postures de protestation avant de continuer ses votes de soumission qui empêchent le mouvement ? Les Verts vont-ils cultiver leurs « nuances » et « sensibilités » puis engranger tous les votes comme autant de marques d’approbation de leur participation à un gouvernement aussi honteusement « a-écolo » que celui-ci ? Oui, bien sûr. C’est cela qui s’annonce. Rien ne changera tant que tout ça ne changera pas. Et nous ? Passerons-nous les prochains mois à calculer si le PCF a eu 90 % des têtes de listes ou seulement 80%, si le Front de Gauche est une stratégie, un sigle ou un label à négocier avec les socialistes ? Avons-nous fait tout ce chemin pour en arriver à cette comptabilité sans horizon ? Pour ma part, je ne m’y laisserai pas enfermer. La révolution citoyenne est un chemin qui se moque bien des habits du voyage. Il faut que ça bouge, il n’y a pas d’autre priorité. 

Et les consignes du second tour ?

Dimanche, je ne propose pas de consigne générale. Je ne dis qu’une chose : ne laissez pas s’ouvrir de faille à gauche par où passerait le Front National. Au-delà de cette formule générale, les situations locales sont toutes différentes. La multitude des bazars locaux s’est aggravée : plus d’un millier de triangulaires dans le pays, deux cent quadrangulaire et une trentaine de villes à cinq listes ! La décomposition du champ politique s’est bien approfondie. Les comptabilités et classements du ministère de l’Intérieur ont fini de tout rendre opaque ! De plus, la quasi-totalité des partis nationaux auxquels nous avons à faire sont en phase de décomposition. En effet le niveau local décide de tout selon ses intérêts et vendettas non moins locaux. Dans ce contexte, à quelle fin donnerais-je des consignes ? Que chacun fasse comme il le sent et ce sera bien. Je crois que mes lecteurs sont assez fins connaisseurs pour s’orienter dans le fouillis local. Et trop rebelles pour supporter de faire autre chose que ce dont ils sont intimement convaincus. Cependant, je demande que là où nous avons été traités par le mépris, l’arrogance et l’insulte, nous ne tendions pas l’autre joue. Donc que l’on n’aide pas ceux qui nous frappent à se donner raison.

Evidemment, à l’inverse, il y a un intérêt essentiel à mobiliser avec énergie pour nos listes là où elles sont maintenues. Cela fera la décision, par exemple, à Grenoble, à Poitiers ou dans le vingtième arrondissement à Paris ou à Evry, pour choisir des exemples croustillants. De même, pour faire la différence avec les lieux où l’on nous a maltraités, on se mobilisera sérieusement et avec discipline là où la fusion technique et indépendante s’est faite. Cela va de soi. Comme, par exemple à Guéret ou Limoges. Aidez de toutes vos forces l’élection des nôtres ! Notre résultat est un enjeu global ! Plus forts nous sommes, plus entraînant nous serons.

Pour le reste, que les sortants sectaires et leurs commensaux se débrouillent tous seuls à Paris, Toulouse, Besançon et Lille, puisque le notable solférinien local déclare lui-même n’avoir besoin de personne. De toute façon, ils seront réélus. Ne vous minez pas le moral, méprisez leur mépris. Vous marchez la tête haute ! Faites de même là où nous ne pouvions nous maintenir mais où les solfériniens, même réduits au minimum comme à Nice, trouvent encore le moyen d’essayer de nous ostraciser. Et partout où nous votons, s’il n’y a plus de camarades en lice, en prenant notre décision politique de vote, gardons à l’esprit que les listes du PS se maintiennent contre les nôtres à Grenoble, à Aubervilliers et ainsi de suite. Les solfériniens comptent cyniquement que, « de toute façon », les nôtres seront à leur service faute d’autre chose au deuxième tour… Je crois qu’ils se trompent. 

Soirée Front national en vue dimanche

La « percée du Front national » dont se gargarisent les « analystes » n’existe pas. Dans les villes où il est présent, et ce sont évidemment celles qui lui sont les plus favorables, son score moyen est juste inférieur à celui de l’élection présidentielle. Légèrement inférieur ! C’est inouï qu’il n’ait pu faire mieux du fait de la masse des publi-reportages dont il a bénéficié. Sans parler du temps d’antenne incroyable qui lui a été accordé sans que le CSA n’ouvre un œil. Je suis revenu sur la réalité des chiffres en question avec une infographie désormais bien connue. Bien sûr, le Front national devrait conquérir des villes au deuxième tour. L’analyse montrera que ce sera partout du fait de combinaisons locales plus tordues les unes que les autres où l’on aura pris chaque fois les élécteurs pour des nigauds maniables comme des pions.

Ceci doit nous conduire à revenir sur ce qui s’est passé médiatiquement. Je ne crois ni au complot ni à rien de semblable. Juste les contraintes des conditions de la production matérielle du spectacle médiatique. Pour être prêts à vingt heures et une seconde à présenter des panneaux et des infographies et un « angle » de discours, il faut l’avoir préparé matériellement avant, tout bêtement. Le message du vingt heures est donc un message préfabriqué. La percée du Front national a certes été préparée par des semaines de matraquage lancinant pour capter de l’audimat. Mais elle est surtout un angle de confort pour « animer » la soirée. Sur les plateaux, les journalistes stars qui présentent « les débats » ont souvent une connaissance très… datée des sortants et des couleurs politiques des villes, comme nous avons été plusieurs à nous rendre compte. Ils ne prennent donc aucun risque. Par conséquent, les oreillettes qui les raccordent à la production en cabine technique marchent plein pot. Dimanche soir, nous sommes donc invités à une nouvelle soirée résultat du Front national sur toutes les chaînes. A moins que les protestations si largement exprimées fassent leur effet sur l’éventuel sens moral des programmateurs de soirée. Je n’y crois pas. « Le Monde » vient d’accorder entre les deux tours une grande interview à Marine Le Pen. Le signal est donné à tous les bienpensants.

La dernière en date des protestations exprimées est celle du SNJ CGT du service public audio-visuel. Dans un style cru et dru, le syndicat ne tourne pas autour du pot : « Les dirigeants de France TV complices de la montée du Front National ». Voici le texte de cette déclaration : « Consternation et sidération à la lecture des rapports du CSA sur les temps de paroles politiques en cette période électorale ! France 3, la chaîne de service public « préférée des Français », a tendu le micro au Front National de façon éhontée : sur la période examinée par le CSA, qui court du 10 février au 21 mars, les chiffres montrent une surreprésentation du Front National et un déséquilibre total pour les autres partis. Jusqu’à 48% des temps de parole pour le FN ! Sur France 3, le FN bénéficie de 29% des temps de parole au 14 mars. On a compté jusqu’à plus de 48% la semaine précédente !!! » Ici, le syndicat pointe la méthode du rattrapage qui permet de combiner un matraquage avec des temps de digestion. Ainsi note-il ce qui s’est passé après cette orgie de temps de parole : « Mais comme il faut bien respecter l’équité jusqu’au 21 mars, un pseudo équilibre se fait la dernière semaine, in extremis, pour aboutir sur toute la période à 17% pour le FN, mais 3,9% pour EELV – 4,85 pour le Parti de Gauche – 4,79 pour l’UDI, carrément rien pour le MoDem, le NPA, le Parti radical – 33,84 pour le PS et 30,12 pour l’UMP. » Alors vient la comparaison avec le résultat réel. « A l’issue du 1° tour des municipales, le FN, qui a déposé en tout 585 listes, représente 4,7% des voix dans les villes de plus de 1000 habitants. »

« Alors monsieur le président de FTV, messieurs les directeurs et sous-directeurs de l'information, messieurs les rédacteurs en chef etc… nous osons espérer que la réapparition du Front National au niveau municipal dans le pays vous interpelle, comme elle choque une majorité des citoyens et des républicains. Le problème, c'est que vous portez une lourde responsabilité dans ces résultats, en ayant omis de veiller au pluralisme dont vous devez pourtant être les garants. Vous trahissez par votre désinvolture le travail des journalistes de terrain qui, eux, se soucient au quotidien de l'équilibre et de l'éthique de leurs reportages. Vous méprisez les citoyens en ne leur offrant pas une information permettant de faire des choix politiques éclairés, vous bafouez la mission de service public qui nous est dévolue. » Et le syndicat conclue : « Nous, salarié-e-s de France TV et aussi téléspectateurs payant la redevance, nous vous exprimons notre colère, notre honte d'être de fait assimilés à une chaîne qui fait le lit de l'extrême droite, en ayant accordé une visibilité au FN disproportionnée par rapport à son implantation municipale. Nous vous demandons des explications et attendons un changement rapide de cap. »  

Valls, bouclier de papier

Selon « Le Monde », le « bouclier Valls s’est révélé bien mince ». Nooooon !!! La vérité est pire : là où Valls est allé faire campagne, le FN progresse fortement ! Des détails ? Hénin-Beaumont. Valls y passe le 26 janvier : FN élu au 1er tour. Photo : 1000 voix de plus et 15 points de plus que Marine en Le Pen par rapport à la présidentielle après le passage de Valls. Le PS est donc battu dès le 1er tour. Forbach : Valls y va le 8 octobre. Le FN passe en tête avec 400 voix de plus et 11 points supplémentaire après le passage de Valls. Le FN ne double le PS qu’après le passage de Valls. Avignon : Valls y passe le 15 janvier. Le FN passe en tête avec 400 voix de plus et 9 points supplémentaires après le passage de Valls. Le FN passe alors de la troisième à la première place. Marseille : Valls y passe le 27 janvier. Le FN y passe devant le PS ! Avec 2 points de plus par rapport à la présidentielle après le passage de Valls. Le mythe de manuel Valls bouclier contre le FN : encore un bidonnage médiatique qui aura duré des semaines ! Félicitation à la boite de com qui a réussi à faire tenir ce bobard si longtemps.

Les solfériniens en pleine transe sectaire

Ce qui est sidérant dans ces heures d’entre deux tours, c’est l’épouvantable sectarisme du parti solférinien à l’égard du Front de Gauche qui lui a tenu tête. Rien n’arrête ce qui ressemble à une véritable haine de caste. Savez-vous qu’à Vitrolles, le PS a refusé la fusion technique avec nous malgré un FN à 24% ? En fait, les solférinien sont tenaillés par un anticommunisme désuet autant que par leur peur viscérale du Parti de Gauche. C’est stupéfiant dans les villes où nous arrivons en tête ! Les donneurs de leçon qui nous ont joué de telles musiques sur la priorité à « l’union-contre-la-droite-et-l’extrême-droite » comptent pourtant sur ceux-là pour se faire élire… contre nous. Ainsi dans les villes où nos listes sont arrivées en tête et où le PS refuse de se retirer. C’est le cas en particulier à Saint-Denis ou Aubervilliers en Seine-Saint-Denis. Dans ces villes, si le PS se maintient contre les listes du Front de Gauche, pourtant arrivées en tête, c'est donc qu'il compte ouvertement sur les voix de la droite pour nous battre. A Saint-Denis, le Front national a déjà recommandé de voter PS dès le premier tour ! On s’étonne moins ensuite d’apprendre qu’à Châteauroux, plutôt que de faire alliance avec nous au deuxième, tour la liste solférinienne préfère fusionner avec la liste UMP dissidente !

Tout aussi spectaculaire et combien significative : la situation à Grenoble. Là aussi, le PS est arrivé largement derrière notre liste EELV-PG-Citoyens : 2 000 voix et 4 points de moins que nous ! Mais il a refusé la main que nous lui tendions. Pour cela, il a posé des ultimatums inacceptables. Imaginez ça : le PS exigeait ni plus ni moins que le poste de premier adjoint ! Et la présidence de l’agglomération, par-dessus le marché. Au fond, ils voulaient que tout se passe comme s’il n’avait pas été sanctionné dans les urnes, et comme si nos amis n’étaient pas arrivés premiers. Le candidat PS exigeait de nous que nous l’aidions à nier le résultat des urnes, dans le meilleur style à la François Hollande. Le candidat PS va donc maintenir sa liste dans une quadrangulaire face à nous. Avec cette attitude irresponsable, le candidat PS préfère prendre le risque de faire gagner la droite plutôt que de reconnaître le choix des électeurs de gauche. Car la droite menace : une liste UMP à 21% et deux autres candidats de droite totalisant 8%. La provocation est si forte que le PS national a annoncé que la liste socialiste locale n’avait plus l’investiture du PS au deuxième tour. De façon étrange, la direction nationale du PCF n’a pas retiré ses candidats sur la liste de division alors qu’elle nous reprochait de ne pas être « clairs sur l’union au deuxième tour ». Le maintien de la liste PS-PC face à la liste PG-EELV n’aide que la droite ; c’est une évidence, non ? Et quel symbole ! Je ne comprends pas.

A Paris, Anne Hidalgo a posé à nos listes des conditions volontairement inacceptables pour nous empêcher d’être représentés au Conseil de Paris. Du jamais vu. Cruel mais pédagogique. Tout notre parti sait à quoi s’en tenir et nos élécteurs aussi, j’y compte bien. Alexis Corbière raconte cette incroyable rencontre avec un misérable quarteron dégoulinant de mépris et de violence sectaire. 

En résumé il fallait accepter tout le programme du PS. Et nous engager à voter tous les budgets pendant six ans. Sans les connaître, et pour cause. Autrement dit : ratifier par avance l’austérité venue du budget de l’Etat. Le PS ne tendait pas la main mais la muselière. Etait-ce utile que les dirigeants parisiens du PCF acceptent de participer à cette mascarade ? Pourquoi se sont-ils autorisés d’ajouter une provocation supplémentaire en exigeant notre abjuration ? Le chef de file du PCF parisien, porte-parole d’Anne Hidalgo, a en effet ajouté comme condition supplémentaire, en plus de celles déjà posées, que nous fassions une déclaration publique avouant que la ligne de l’autonomie serait un échec et que les critiques contre le programme du PS étaient infondées. Cette exigence d’autocritique évoque un passé mal réglé. Mais surtout, elle ne tient aucun compte de l’avenir du Front de Gauche et de ses exigences. S’il fallait aller plus loin dans le bilan, on notera que les Verts ont obtenus dix-huit conseillers de Paris avec tout juste 8 % des voix. Trois points de plus que nos listes autonomes. Les communistes parisiens ont obtenu treize sièges. Cinq de moins. Certes sans rien faire. Ou presque sinon une inépuisable guerre d’affichage et de confusion contre nous.

Nos amis ont évidemment refusé ces diktats. Danielle Simonnet maintient donc sa liste au deuxième tour dans le 20e arrondissement. Sa liste est la seule liste que nous soutenons à Paris au deuxième tour. Et nous ferons tout pour que Danielle Simonnet siège au Conseil de Paris, en toute indépendance. Le reste ne nous concerne plus, si nous en croyons les dirigeants communistes et socialistes parisiens. C’est bien noté. Que chacun de nos électeurs fasse comme il le sent et ce sera bien. Exactement comme à Toulouse, où le socialiste Pierre Cohen a repoussé toute forme de représentation de nos électeurs, déclarant que nous ne sommes « rien ». Les cinq pour cent d’électeurs de notre liste savent donc ce que Pierre Cohen pense d’eux. Il n’a pas besoin d’eux ? Ils les mets donc en congé ? Dès lors, là encore, que chacun fasse comme bon lui semble et ce se sera bien. Dans tous les cas qui ressemble à ceux-ci, je ne serai pas étonné qu’il n’y ait guère d’amateurs pour aller lécher la main qui les frappe. 


56 commentaires à “Tourner la page, faire du neuf”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. claude dit :

    Une heure nouvelle va sonner ce dimanche. Celle de notre indépendance qui nous permet de voter stratégiquement le rejet des vrais imposteurs, des faux socialistes !

  2. Lilly54 dit :

    Bonsoir Jean-Luc, bonsoir Amis, Je zappe à l'instant et je tombe évidement sur la face de Le Pen en fond d'écran et en permanence sur itélé. Rien ne changera tant que le peuple ne sera pas dans la rue. Puissions-nous être une multitude le 12 avril. Merci à toi camarade Jean-Luc pour ton dévouement à notre cause humaine et à nos côtés. Prenez tous soin de vous !

  3. jean-Marie GRANDJEAN dit :

    Bonjour. Il y a 20 ans Jean-Luc, 20 ans, à Nancy, arrêté à un feu tricolore, a 3h40 du matin, en allant au travail, j'ai assisté a la même scène. Un couple, le type en costard froissé, la femme en robe élégante, un enfant emmitouflé dans un landau. Ils se levaient car ils avaient dormi dans l’abri bus. L'homme fouillait dans une maigre valise brune. J'allais au travail, je suis reparti avec la même boule au ventre qui ne m'a pas quittée pendant des jours et des semaines. Depuis, j'y repense régulièrement. Aujourd'hui, 20 ans après, en te lisant, j'ai les larmes qui me montent aux yeux car cette scène revient comme si c'était hier. Les fumiers, les salauds... aujourd'hui, à Nantes on vend une guillotine.

  4. Robert dit :

    Rassure-toi, Jean-Luc, tous mes proches et mes amis apporteront leurs voix à Danielle Simonnet, dans le 20ème à Paris. Sa campagne et celle de tout le Front de Gauche a été magnifique. Son énergie et son courage méritent qu'elle soit élue au Conseil de Paris. A dimanche soir pour fêter sa victoire !

  5. PIETRON dit :

    Bougre de système qui corrompt la démocratie, bafoue la vertu, et noircit la clarté. Alors que ces temps requièrent justice et solidarité pour battre en brèche cet océan de pleutrerie qui nous vient du tréfonds des ambitions inutiles, voilà qu'ils nous font le coup du mépris. Le mépris des forces vives. Cela dit, le contraire eut-il été moins inquiétant? Car pour, que ce soit la droite, que ce soit le PS, que ce soit le FN en voie d’institutionnalisation, la seule politique qui vaille est finalement celle du capital, celle que Hollande et sa clique nous imposent depuis 2012. Allez je dirai depuis 1983. Le Front national (détestable plagiat du "Front national" de la résistance lors de la "drôle de guerre") s'est construit, sur la trahison d'un parti socialiste en quête permanente de collaboration systémique. Pas collaboration pour collaboration, non, non. Un choix dument consenti. Surtout depuis une trentaine d'années. La lutte est difficile, ardue. Et ce d'autant que les médias brouillent les cartes. Mais le FdG et ses composantes doivent rester porteur d'une alternative "révolutionnaire". Le mépris des versaillais finalement me rassure.

  6. Philippe Bouts dit :

    Je voudrais juste vous remercier, Monsieur Mélenchon. Merci pour deux choses, d'abord c'est grâce à vous que je me suis engager politiquement, j'attendais quelqu'un comme vous depuis mes 14 ans, que j'avais fêter en mai 68. Vous avez le courage de ne pas utiliser la langue habituelle des politiques, la langue de bois et vos idées sont à 99,9% les miennes. Ensuite vous êtes le seul à vous inquiéter des gens comme nous qui basculons petit à petit dans la misère. J'ai 60 ans, au chômage depuis deux ans et demi, je ne me plains pas car j'arrive encore à me loger et me nourrir mais pour combien de temps ? Inutile de vous dire que la culture, les sorties, les voyages, la viande rouge, les promenades en voitures... sont des choses que je ne connais plus depuis longtemps. Je ne parle pas de moi par manque de modestie mais parce que mon cas est tellement emblématique : nous sommes si nombreux !
    Mon plus grand regret est de ne pas pouvoir agir plus dans le militantisme par manque de budget. J'aurais tellement voulu siéger au conseil national du Parti de Gauche ! Mais le prix des 4 ou 5 aller-retour à Paris m'en empêche. Il est bien dommage que je ne puisse faire entendre ma voix !

  7. fred dit :

    Content d'avoir pu voter pour une liste Front de Gauche au second tour à Evry. Et dans les médias toujours la même rengaine: Front national par ci, Front national par là...Désespérant

  8. turmel jm dit :

    Hier soir Je regardais à la télévision les résultats des villes environnantes autour de Bordeaux quand arriva le nouveau maire de Mérignac PS qui succède à l'ancien du même bord. Elu difficilement selon ses dires, il était accompagné par une garde rapprochée en la personne d'un de mes camarades communiste présent sur sa liste. Cette image symbolique me dérangea au plus au point, je décide alors de zapper comme disent les jeunes. Me voici sur ITélé au moment ou A Hidalgo arrivait à la tribune pour faire son discours en tenant par la main, je n'en croyais pas mes yeux, le camarade Ian Brossat tout sourire, heureux d'être là. C'en était trop pour ma conscience politique forgée par mes 36 ans de militantisme au PCF. J'ai donc éteint et dodo.
    Si nous n'arrivons pas à obtenir un congrès, et j'en appelle à la responsabilité de tous les communistes qui écrivent sur ce blog, alors comme de nombreux anciens, je quitterai le navire, je ne veux pas couler avec lui. Le pire, pour ne plus aller ailleurs. Mais avant je souhaite me battre. Ce parti n'est pas la propriété de quelques uns.

  9. joel camier dit :

    Non, la débâcle électorale des municipales est celle du seul parti socialiste: la gauche, dans son ensemble, subit des dégâts colatéraux de la politique des usurpateurs du PS. Le PS, s'il s'accommode du rôle de parti godillot, n'a rien d'un parti de gauche. L'abstention ou les votes blancs ont bien marqué la défiance du peuple de gauche envers les dirigeants autoproclamés de gauche... qui ne sont qu'un avatar d'une droite complexée !
    De nombreux militants de base du PS, sincères, ont été trahis. Sans possibilité de changement interne, ils devront quitter le radeau de la méduse (ou pédalo, c'est selon) pour retrouver leurs frères d'arme dans la vraie gauche. J'espère qu'on se retrouvera tous le 12 avril pour la marche du ras le bol de gauche ! Et pas seulement à Paris, mais la résistance et la désobéissance s'organisera partout où les mairies ont été confisquées par la faute de ces apprentis sorciers qui ne méritent que le goudron et les plumes,(moins salissants que la guillotine) !

  10. Gilles Lemaire dit :

    Bonjour,
    He bien alors, Jean-Luc, j'utilise ton prénom non pas pour te manquer de respect mais plutôt pour marquer ma proximité. Qu'est ce que c'est que ce "coup de mou" ? Le parti socialiste a perdu les élections municipales, pas la gauche. Même les nazis ont tenu pendant la campagne, un discours de gauche. Didier a gagne contre le PS a Saint Denis, Grenoble est pleine d'espoir et presque 40% des électeurs n'ont pas voté. Le vote de droite et d’extrême droite est plus un vote "contre" qu'un vote d’adhésion comme a Quimper. Le PS a perdu, tant mieux. Leur politique est mauvaise. Les européennes nous attendent, je n'ai pas de boule de cristal, je pense que l'on va retrouver des pourcentages semblables et un peu plus clairs a analyser. Bonne journée ! bonjour a tous.

  11. Peut-être serait-il temps d'envisager le divorce d'avec le PCF et tenter de séduire de nouveaux partenaires, par exemple, EELV et la Nouvelle Donne. Pour EELV, le résultat de Grenoble est assez éloquent ! Pour le PCF, la trahison parisienne, notamment, en dit long.

  12. Bob.pollet dit :

    "Je demande que là où nous avons été traités par le mépris, l’arrogance et l’insulte, nous ne tendions pas l’autre joue."

    Pour éclairer autrement cette référence évangélique, j'ose écrire qu'il faut "tendre" l'autre joue, pas pour "en recevoir une de plus", non "tendre" dans le sens de "faire front"… Quand je tends mon arc, ce n'est pas pour me tirer une flèche dans le pied. Tendre l'autre joue, c'est manifester qu'il nous reste l'autre joue pour résister !

  13. Franz Michils dit :

    Défaite
    Le plus triste de la défaite électorale, c’est que les Solfériniens n’en tireront aucune leçon. Le médicament prescrit (austérité, dons au patronat, politique néolibérale …) n’a eu aucun effet, si ce n’est d’aggraver l’état du patient, mais le PS continuera de l’administrer et augmentera même la dose. Il fera aussi un effort de communication pour expliquer en quoi c’est un remède miracle.

  14. Dumans dit :

    Donc, résumons, les électeurs français votent massivement à droite, et il faut donner un coup de barre à gauche. Hmmmm!

  15. Antraigues dit :

    Paris : La haine des solfériniens à notre égard était visible jusque sur le terrain, où notre simple présence, quels que soient les résultats, leur donnait de l’urticaire.

  16. breteau jean claude dit :

    Ayrault a déclaré "le président va prendre des décisions dans l'intérêt de la France". Pas dans l'intérêt des Français, hors l'intérêt de la France, pour la droite, le PS ou les fascistes est France = patrons et actionnaires. Tout est dit, il faut ajuster le discours, selon les ministres, c'est vrai nous sommes collectivement c.... Tout changer pour que rien ne change, voilà l'équation que Hollande va mettre en œuvre, avec la finesse qu'on lui connait. Du FN au PS ils sont tous méprisant et méprisables. Mais c'est un drame pour des millions de familles qui ne disposeront pas d'un bouclier contre la politique ultra libérale "qu'il faut accélérer", bien sur pour garantir la rente des nantis.

  17. theo.brun dit :

    La claque est sévère pour le PS et La dernière digue, traditionnelle, voter Lui par défaut pour bloquer le FN, a donc sauté. Et comme arrive la proportionnelle pour les élections Européennes, sa chute risque fort de s'accentuer s'il persiste encore dans l'austérité. Et pendant ce temps l'enfumage médiatique se poursuit avec non pas un changement de cap politique, mais surtout un changement de gouvernement ! Alors "en avant toute" le 12 avril et cap bien à gauche !

  18. Laulau dit :

    Deux défaites du PS, peut-être prometteuses d'avenir.
    A Toulouse, Monsieur Cohen, député socialiste qui vota le traité de Lisbonne, maire avec un millier de voix de majorité il y a six ans. Arrogant comme tous les traitres a mené sa ville à la baguette. Devancé au premier tour, il a refusé dédaigneusement une alliance avec le Parti de Gauche qui tout seul a dépassé 5% et prétendaient en cas d'union garder leur liberté de vote. Monsieur Cohen ne s'allie qu'avec des robots. Monsieur Cohen a pris une veste méritée et les communistes n'ont que trois élus.
    A Grenoble, la liste d'union EELV, Front de Gauche (moins le PC) est arrivée en tête au premier tour devant la liste PS (avec le PC). Les socialistes refusent l'union, les communistes ne se désolidarisent pas du PS. Résultat, au second tour, ce sont les verts et le FdG qui sont élus avec en deuxième position une cofondatrice du PG. Les communistes n'ont aucun élu ! J'espère que cela servira de leçon à Monsieur Pierre Laurent.

  19. mihou dit :

    Je ne crois pas, comme le dit Gilles (10) que Jean-Luc exprime "un coup de mou" dans son allocution d'hier soir, mais je partage avec lui l'empathie envers tous nos camarades de gauche moulinés par la politique des solfériniens qui a provoqué cette grave sanction des urnes. Après tout, lorsqu'on couche avec des théories de droite, on ne peut accoucher que de résultats de droite, et que ces résultats ouvrent les yeux de tous ceux qui imaginaient le contraire. Reste que depuis quelques années, les majorités qui se dégagent émanent plus d'une mentalité de "faire payer" les fausses promesses qu'une adhésion à un solide projet politique. L'humain d'abord, c'est l'antipode de tous ces marigots malodorants où les solfériniens s'engluent dans la boue de la Finance. Résistance !

  20. Denis F dit :

    Il n'a jamais s'agit de soigner et de guérir le malade, il s'agit de le faire crever, c'est ce que souhaite la ploutocratie (les bildebergiens), et c'est bien pour cela [...] ce président fantoche F. Hollande élu sur une trahison, ce narcissique pervers, incapable de la moindre commisération pour son propre pays, que voulez-vous attendre de lui et de ses larbins solfériniens du gouvernement. Ce qui me met hors de moi, c'est qu'en plus de cela, certains d'entre nous se désespèrent que le Parti socialiste nous a snobés dans bon nombre de municipalités, je dis à ceux-là : mais qu'attendez-vous donc de ce parti félon à la gauche ? Et à ceux qui se réclament en plus du Front de gauche, cela ne vous suffit-il pas d'avoir été trahis par le PCF ?
    Vous remarquerez que je ne parle pas des communistes et socialistes sincères qui se mangent le chapeau depuis quelques mois déjà, ceux-là sont mes sœurs et frères de combat, le seul reproche que je pourrais éventuellement leur faire et leur hésitation à nous rejoindre. Il est temps que nous nous consacrions exclusivement dés maintenant du Parti de Gauche.

  21. h2b1 dit :

    L'échec électoral socialiste ne vient pas d'un élan sur sa gauche, poussé par des propositions ambitieuses et une adhésion populaire manifeste. Il vient de l'échec politique de François Hollande écrit Juan S.
    C'est tristement exact. L'image brouillée qu'a envoyée le Front de Gauche, du fait des trahisons du PCF (sans même parler de leur supplétif et expert en traitrise, le dénommé Piquet, censé être notre conseiller régional à Toulouse (!) n'a certainement pas aidé à la mobilisation, les électeurs ayant été très troublés. Ce fut le cas à Auch, où nombre d'amis, non politisés, me disaient combien ce double Front de Gauche nous ridiculisait. Il va falloir trancher, car nous ne pourrons longtemps naviguer dans le brouillard. Et la tenue d'assises citoyennes peut être une réponse. J'aimerai avoir l'avis de Jean-Luc à ce sujet.
    En attendant, tous sur le pont pour les européennes !

  22. Béatrice TUCCIO-LAURICELLA dit :

    J'ai entendu Hamon hier. Cet homme n'est qu'un faux nez "de gauche" du PS. Après avoir parlé assez juste sur la nécessité d'une relance par le pouvoir d'achat il termine sont intervention sur l'Europe et son grand espoir de voir Martin Schulz régner sur le parlement européen. Voilà qui va tout changer! En gros il faut voter PS aux européennes pour que tout aille mieux grâce à l'alliée de Merkel. La "gauche du PS" n'est qu'une illusion!

  23. Bob.pollet dit :

    @laulau (17)
    Merci pour ceux deux exemples. Nous le constatons à chaque élection, les "politiciens" ont horreur d'évaluer leur pratique ! Ils enregistrent la victoire ou la claque et passent à la suite. Il nous faut donc aller, sans eux, au bout de nos analyses. 2 stratégies se sont surtout affrontées. Rouler avec le PS ou rouler avec le FdG. Maintenant que les résultats sont là, faut jouer carte sur table. Quelle stratégie a gagné ? Je devine laquelle mais, chiffrée, elle parlerait mieux et aurait surtout le mérite de faire comprendre à certains que leur choix "respectable" les a conduits à l'échec. On peut se tromper parfois, mais persister dans l'erreur n'est pas acceptable !

  24. N.G. dit :

    Les élections municipales sont terminées, les listes PS ont, dans leur immense majorité, pris une claque, même et surtout quand ils s'étaient alliés avec des "dissidents" du PC. L'exception de Paris confirme la règle et ne change rien à la donne. La politique de François Hollande a été sanctionnée, et leurs alliés de circonstance ou de "maroquin" prennent l'eau avec. Par contre le Front de Gauche quand il est parti uni et en autonomie fait de très bons résultats, comme on a pu le voir à Grenoble par exemple, mais ça, vous ne le verrez pas à la télé. Chez moi, la ville principale, historiquement à gauche, viens de basculer à droite, avec un score net et sans bavures (60/40). Les communistes avaient votés l'alliance avec le PS des le premier tour comme à Paris. La liste Front de Gauche n'a plus trouvé les forces nécessaires pour contrer celle du Front National qui en présentait une pour la première fois et qui a frôlé les 10% au premier tour. Dans ma petite ville le Front de Gauche Uni a réussi un score honorable de 27% face a la liste Solférinienne sortante et bien ancrée, elle a placé 2 élus et compte bien défendre l'Humain d'Abord.
    Les choses bougent à Gauche,...

  25. ROLLAND dit :

    Peut-être faudrait-il commencer à penser que le FN n'a pas été banalisé, mais que plus radicalement d'une part il est l'avant-garde orale de ce que veut faire la droite, et d'autre part qu'il rend à la droite le service de s'emparer des idées de gauche (des nôtres donc), de nos arguments, de nos troupes et de nos terres. Faut-il montrer la carte de France ? Car la droite ne cède jamais que ce qu'elle est bien décidé à reprendre. Et tous les moyens offerts dans la conjoncture et par elle sont bons, indépendamment de toute considération morale. Elle fait de la politique, donc dans une société de classes antagonistes, elle fait la guerre sur tous les terrains. Faut-il parler des médias? Faut-il prendre le "cas" de Jean-Luc Mélenchon, la manière dont il est maltraité pour être combattu, pour que ses idées et propositions ne soient pas entendues ou rendues inaudibles, ou assimilées-comparées-ramenées à celles du FN ? Je salue ici son courage, sa persévérance, et par-dessus tout son humanité et son souci des humbles.

  26. Axel dit :

    D'accord avec Bob.Pollet
    Tendre l'autre joue, cela signifie défier sa propre peur, pas se soumettre.

  27. antigone 34 dit :

    Le résultat de Montpellier (non commenté sur les chaines nationales) pourtant est édifiant et il montre comment un candidat dit "de gauche étiquette citoyenne" peut battre le PS. Donc je dis on attend quoi pour suivre cette voie ? Pourquoi a-t-on eu la palichonne M. Ressiguier pour nous représenter ? pourquoi R. Revol nous impose sa tactique aux résultats désespérants alors que Montpellier pouvait faire une place à la gauche citoyenne ? Et je crois que cette leçon est à retenir pour le FdG. Pourquoi la candidature Saurel a gagné ? parce qu'il n'y a pas eu de ralliement avec le PS. Ceci dit, c'est horrible, parce que cette liste est truffée des pires affairistes du Montpellier Frêchiste, commerçants, juges, promoteurs, patronnes de bar et droite montpellieraine, l'imposture est en marche. Même si on souffle (un peu) d'avoir pu se débarrasser du PS (pour l'instant) sur cette ville.

  28. jean ai marre dit :

    Les résultats de cette élection, sont conformes à nos attentes. Le peuple n'est pas idiot, soit il dit non, soit il tourne le dos. Nous en France, on fait les deux. On dit non aux PS, qu'il soit solférinien ou soit disant de gauche ou on tourne le dos en n'allant pas voter ! Ce qui me parait positif, c'est la position du Front de Gauche et ses perspectives. J'ai été très agréablement surpris par les propos tenus par notre leader Jean-Luc hier à TF1 et les déclarations de Clémentine Autin. La lutte continue, certes, mais l'horizon est enfin dégagé.

  29. jean luc dit :

    Il faudra que les analystes simplistes sur le thème "c'est la trahisson du PCF" viennent m'expliquer le résultat de Viry-Chatillon, vitrine du PG.

  30. Franz Michils dit :

    La propagande néolibérale m’est devenue insupportable. Tant les journaux et périodiques détenus par les grands capitalistes, que les chaines de télévision privées et publiques, la déversent continuellement par l’intermédiaire de leurs chiens de garde : journalistes, présentateurs vedettes et experts bien sélectionnés. Mais, après le dégoût, l’espoir renait. Trop c’est trop !
    OXFAM a récemment révélé que les 85 personnes les plus riches possèdent autant que la moitié de l’humanité, les 3,5 milliards les plus pauvres. Tout est dit. De tels chiffres, non contestés,se suffisent à eux-mêmes.
    A ce stade de folie, une révolte est inéluctable. Elle sera sanglante, parce que les puissants feront usage de violence pour se maintenir au pouvoir. Une domination de longue durée, comme au Moyen-Age, n’est, toutefois, plus possible à cause des moyens de communication modernes, impossibles à contrôler entièrement. J’aurais tant aimé une solution pacifique, celle des urnes, mais l’imbécillité criminelle des Super Riches nous rapproche – hélas – de bains de sang futurs.
    Le milliardaire américain Warren Buffet, qui se situe dans le peloton de tête des 85, déclarait que la lutte...

  31. Lucide dit :

    On a gagné ou on a perdu ? Aucunes infos nulle part. Je crois qu'on a deux ou troix mairies à nous, déjà. Ce serait possible pour la tête dirigante du parti de nous faire un communiqué ?
    Merci. Cordialement.

  32. Nicks dit :

    Les municipales ont sanctionné durement le Ps, comme nous l'avions prévu. Au delà de cela, ce sont tous ceux qui n'ont pas fait l'effort de s'éloigner des solfériniens, qui ont coulé avec lui, Paris faisant quasiment seule, l'exception. S'il n'était qu'un exemple que l'ancienne union de la "gauche" est désormais totalement caduque, c'est à Limoges qu'on peut le trouver, ville que je connais bien, bastion progressiste depuis plus d'un siècle. Là-bas, le ralliement du FdG n'a pu sauver Rodet de la défaite. Nous n'avons pas donné envie aux abstentionniste et aux cohortes de gauche des environs de se déplacer, tout simplement parce que le Ps n'est plus crédible en parti de gauche. Il contamine ceux qui sont à sa proximité. S'il fallait une preuve que l'autonomie est désormais notre avenir, elle a été donnée avec force. Grenoble est là pour en témoigner. J'espère que cette leçon sera tirée par ceux qui se sont fourvoyés, car les européennes, d'une importance stratégique bien plus grande que les municipales, sont déjà lancées. Elles détermineront à mon avis, la possibilité ou non d'avoir un espoir en 2017, pour ne parler que des échéances électorales naturellement.

  33. theo.brun dit :

    La claque que vient de se prendre le PS et son "austérité" me donne à penser que ceux (CFDT -CFTC - terra nova et cie) qui le soutiennent sont aussi désavoués (mais du côté de chez eux, c'est le silence... pour le moment !)

  34. ROLLAND dit :

    A Limoges, le FdG ne s'est pas rallié à Rodet le solférinien. Il a réalisé une "fusion technique", à la proportionnelle de ses voix, comme cela était possible et recommandé y compris par le PG et Jean-Luc Mélenchon lui-même, en conservant liberté de parole et de vote. Quand on veut se débarrasser de son chien... mais en faisant cela, on ne rend pas service au débat entre nous, on ne fait que répéter à satiété ses a priori et ses exclusives. Plus intéressant aurait été de noter que le tiers des voix FN du premier tour ont assuré au second tour le succès de la liste de droite unie. Comme quoi, FN et droite rassemblée font bon ménage quand il s'agit de battre une liste dans laquelle le FdG avait toute sa place pour défendre une autre orientation municipale et une autre façon de faire de la politique.

  35. Jj app dit :

    Vois tu Laurent ou tu nous as amené, bref tu as même dis à la télé que tu prennais acte de ce qu'à dit le peuple, mais je suis désolé camarade on n'est pas tributaire des connerie du social libéralisme (j'étais outré de t'entendre dire cela). A la marche du 14 avril il faut que nous disions avec force UMP, PS, FN et et Front de Gauche. Jean-Luc tu devrais faire payer ou demander du droit d'auteur sur tes dires car ça y ils commence à s'y mettre. C'est du positif.

  36. Poncet dit :

    A propos de la misère dans les copropriétés, que Jean-Luc a déjà évoqué trois fois, sans s’appesantir, un petit développement serait souhaitable. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une lubie, mais d'une conséquence de l’évolution « automatique » d’un marché de l’immobilier aujourd’hui dans sa phase spéculative. Il attire de petits propriétaires, grisés par la croissance apparemment sans fin des prix de l’immobilier, qui s’endettent non pas pour se loger, mais dans l’espoir de « dégager une plus-value » par la revente ultérieure de leur bien. La phase suivante, celle de la « cavalerie », viendra comme elle est venue aux Etats-Unis. La phase spéculative peut avoir, entre autres, des conséquences dramatiques pour les petits copropriétaires de leur logement, premières victimes des petits apprentis spéculateurs -qui seront eux-même les victimes à l'étape suivante. En serions-nous déjà là ?

  37. Laulau dit :

    Le FN gagne un secteur de Marseille, toute la France est au courant, mais Nathalie Perrin-Gilbert du Front de Gauche gagne le premier arrondissement de Lyon avec 44% contre 31% pour la liste PS, et 24% pour la liste de Michel Havard... Une maire du FdG dans un arrondissement de près de 30.000 habitants, vous étiez au courant ? Pas moi, pas une chaine de télé pour en parler.

  38. Invisible dit :

    Comme d'autres qui le réclament ici, j'aimerais beaucoup avoir une liste des mairies obtenues par le Front de Gauche. Tout est si confus ! La vidéo de la conférence de presse, ci-dessus, est démoralisante. Par contre, Alexis Corbières au journal de Claire Servajean sur France Inter était plus optimiste.
    Jean-Luc, vous devriez prendre du recul et vous reposer dans une ferme écolo à but non lucratif et sans chambre d'hôtes, simplement un endroit où vivent des gens hors du circuit, s'il en existe encore... On compte sur vous après ça pour nous apporter vos analyses, votre foi et tout le reste. Vous avez beaucoup donné, vous avez droit de "vous reprendre" au sens propre.

  39. Nicks dit :

    @Rolland
    Il y a eu fusion technique à Limoges certes, mais on en voit les limites, clairement, quand il s'agit de s'associer avec les solfériniens, même sur une modalité plus équitable. Les électeurs n'ont pas voté suffisamment pour cette liste alors que Limoges est un bastion de gauche. Nous n'avons plus rien à faire avec le PS et les membres du PC qui le soutiennent. Rodet est responsable de sa défaite bien plus que le FN.

  40. Belgica dit :

    Je suis outré du déroulement de l'émission sur la soirée électorale de TF1 hier soir. C'est la première fois que je vois la machine à enfumer se pavaner de cette manière en présence de M.Melenchon, bien qu'il ait essayé de prendre la parole puisque qu'il n'y étais pas convié ! C.Chazal à du finir par lui promettre un droit de parole qu'il n'as au final jamais eu ! Remplacé par P.Laurent. Suis-je le seul à avoir été choqué de la manière dont notre hôte à été traité lors de cette pseudo émission d'information des élections municipale ?

  41. Invisible dit :

    Il n'y a que que sur France 3 qu'un "spécialiste" parlait convenablement du Front de gauche. C'était l'émission où seulement deux animateurs, un homme une femme, dialoguaient sur les résultats. Émission paisible. Le journaliste a même évoqué l'illégitimité des sondages qui faussent le jugement des électeurs et que le "législateur" aurait à s'y pencher à l'avenir. Cet animateur observait la progression très honorable de notre front de gauche, surtout rapporté à sa jeunesse.

  42. ROLLAND dit :

    @Nicks
    Dont acte pour Limoges. Pas de ralliement du FdG, pas d'union de la gauche, mais le pis-aller imposé par ce mode de scrutin de voleurs en lieu et place de la proportionnelle. Personne ne pense que Rodet et le solférinisme ne sont pas responsables de leurs défaites, mais encore faut-il tenir compte du double rôle du FN comme avant-garde verbale de la droite chargée de piller les analyses, orientations et propositions du FdG, pour stériliser, dérouter et prendre si possible le vote populaire. A l'usage, le peuple de gauche égaré du côté FN s'en apercevra, mais encore faut-il y aider, en particulier dans le choix des candidat-e-s quand on a affaire à un mode de scrutin tendant à la personnalisation.
    S des candidats "basiques" du FN ont connu quelques succès, les têtes d'affiche ont mordu la poussière. Pourquoi ? à croire que le "populaire" ne se reconnaissait pas en eux. Il faudrait peut-être se poser la question.

  43. s joliet dit :

    Dans "Le Monde", résultat du vote par communes. Demandez Paris: il n'y a que 19 arrondissement. Force du FG : il fait tellement peur que les logiciels perdent les arrondissements où nous avons une candidate !

  44. pichenette dit :

    C'est normal, le gouvernement PS n'est pas allé assez loin dans ses choix libéraux, il faut continuer à enfoncer le clou pour que ça saigne bien fort et vidé de son sang le malade ira mieux; c'est tout à fait le discours conforme à la ligne choisie. Il ne faut pas s'en offusquer et bien au contraire féliciter ce Parti des Serviteurs des Financiers d'avoir le courage d'envoyer au fond des tranchées les "jours heureux". Il me semble qu'il serait de bon ton de parler du "travail", cette denrée qui semble si désuète aux si Grands Patrons du Medef qu'ils la rejettent et la broient pour en faire de la précarité esclavagisante. Puisque cette caste si puissante méprise le travail, c'est sans doute que le travail est méprisable, alors suivons les et disons vive le non-travail, le temps à soi et montrons qu'il est possible d'être heureux hors travail, création punitive. Une vie à satisfaire des besoins, à partager... Pourquoi perdre sa vie à tenter de la gagner, à bosser en se rendant malade, à se cabosser? Boycotter les grandes surfaces seraient plus subtile que de boycotter les urnes. Soyons joyeux pour emm.. ces.. Le coeur du PG c'est l'écologie politique, en avant!

  45. franc93 dit :

    Bonjour,
    Le ton global des commentaires commence à me gonfler un peu, toujours sur le mode "nous les purs" et "eux les cons", notamment vis-à-vis des autres forces du Front de gauche. Je vous écris d'Aubervilliers, ville ou le PCF a perdu un canton en 2005 et la mairie en 2008. En 2008, le PS arrivé derrière le PC s'était maintenu et l'avait emporté avec l'aide discrète de morceaux de la droite. En construisant ce qui allait devenir le FdG local, nous avons repris le canton en 2011. Arrivés en tête au premier tour, nous avons battu la candidate PS qui s'était maintenue. Avec le FdG (PCF, Ensemble !, Pg et autres) nous avons devancé cette fois ci encore le maire PS de 86 voix au premier tour et devinez quoi ? Il s'est maintenu. Nous l'avons sorti... de 800 voix au deuxième tour. Ces succès, liés à nos pratiques politiques au sein du Front de gauche m'autorise, modestement, à dire aux excités de tous bord que si on fait de la politique au lieu de la chicane permanente (même si des fois il y a lieu), on peut gagner. J'en ai plein le c... de lire ici tous les messages qui se mordent la queue.
    C'est quoi concrètement les propositions nationales du Front de gauche ?

  46. bernard hugo dit :

    Magnifique intervention d'Alexis Corbière à l'émission de Zemmour et Naulleau. Merci à turmel jm pour son message 8 qui annonce une possible clarification de nombreux militants vis à vis de la direction de leur propre parti, le PCF.

  47. Alain dit :

    Bonjour,
    Penser que le seul rapport de forces avec les autres pays membres de l'UE est suffisant pour changer une virgule d'un traité ou modifier le fonctionnement de l'UE n'est qu'illusion. En effet, il faudrait l'unanimité des 27 autres pays. Pour être crédibles auprès des citoyens, avoir une chance d'être élus un jour et pouvoir appliquer la politique que notre parti propose, il faut annoncer clairement que nous sommes pour la sortie de l'Euro, de l'Union Européenne et de l'Otan. Les 35 % de français qui ne sont pas allés voter (et beaucoup d'autres qui aujourd'hui votent FN par protestation et non par racisme) n'attendent que ça (qu'un parti propose clairement et sincèrement ces mesures) pour aller voter. Le reste n'est qu'annonces, promesses, et illusions. Pour être crédibles, vous qui avez parlé de nation lors de votre discours de la Fête de L'Huma, des pays de l'Alba comme des exemples, et qui êtes député européen (et connaissez le fonctionnement de l'UE) savez mieux que quiconque que ceci est vrai et incontournable. Je pense que vous êtes quelqu'un de courageux et j'espère que vous irez jusqu'au bout de votre courage.

  48. Paulo 75 dit :

    Je vous signale l'article de Lordon dans Marianne "Pourquoi il faut sortir de l'euro". Un petit morceau de conclusion...
    "Si mon travail a un sens politique, c'est bien celui de lui [au FN] ravir ce monopole, que d'autres partis, le Front de gauche notamment, s'emparent de ces idées et nous délivrent de ce fléau où d'ailleurs l'européisme abstrait trouve désormais son premier et dernier argument. Car les alliances objectives ne sont pas toujours celles qu'on croit."

  49. jprissoan dit :

    Voir l’avenir dans la victoire EELV-PG de Grenoble est un peu court. Pour les Français, EELV est un parti de (et au) gouvernement. c'est un parti mange-tout. et si je comprends bien, cette nouvelle gauche que Jean-Luc Mélenchon appelle de ses vœux exclut le PCF.
    Tout est clair.

  50. Denis F dit :

    Puisque nous en sommes arrivé aux bilans, voilà un exemple qui dit que le FdG n'avait aucun intérêt électoral à aller aider le PS (la gauche !), puisqu'on nous a présenté la fusion "technique" de cette manière. Surtout qu'il n'y avait aucune menace FN. Le résultat aurait été le même, sans cette fusion, ce que j'avais pronostiqué. L'événement qui restera dans le souvenir des gens qui savent faire la différence, est que le PG se sera renié malgré toutes ses rancœurs vis-à-vis du PS, le PCF lui, on le savait acquis à l'alliance contrairement au PG. Cela se passe à Bourges (66 602 habitants). Abstention forte = 46,25%.
    UDI = 53,75%, Pascal BLANC - PS/FdG = 46,35% - bulletins blancs et nuls 6,04%.
    La lecture d'après le 1er tour est la suivante : l'abstention un peu moins forte qu'au 1er tour (48,53%), fait gagner 1000 voix environ à la droite qui a fait un bon report de voix de ses 3 listes (UDI+UMP+DVD), quelques verts s'y sont reportés.
    Il est évident que le FdG se maintenant aurait fait dans une triangulaire un score électoral plus important. La conclusion qui s'impose à la vue de ces résultats est que le PCF travaille a l'étouffement du PG à Bourges.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive