25fév 14

De Nantes à Florange, le temps des dégoûts

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Ce matin-là, en roulant vers France Info à l‘arrière de la moto taxi, j’ai vu le jour à peine levé colorer, en rasant l’horizon, les monuments de la place de la Concorde et le fond du paysage. Le pyramidion de l’obélisque, le toit des Invalides et les chevaux du pont Alexandre III avaient pris la couleur de l’or rouge. La beauté des choses dilua l’amertume des mauvaises nouvelles du matin. Elles venaient de l’Amérique latine. Nous venions de perdre Quito aux élections municipales en Equateur et quelques autres villes d’importance. Du Venezuela aussi m’était arrivé un flot d’informations très contrariantes sur le déroulement de l’offensive putschiste de la droite contre le gouvernement. L’écœurante agressivité des médias, leurs méprisables truquages montrant des scènes de rue filmée en Syrie ou ailleurs pour les imputer au Venezuela, tout cela me faisait mesurer le niveau de l’adversité que nous affrontons. On venait de vivre en France le lamentable numéro des provocations dans les rues de Nantes. C’est assez pour savoir comment un système d’information docile peut détourner un débat de la question d’un grand projet inutile vers une injonction à tous de condamner ses opposants criminalisés. Notre camarade Françoise Verchère, conseillère générale du canton où Ayrault veut construire son aéroport, pointe les bizarreries de la situation qui font penser à une manipulation de la violence dans les rues de Nantes. Mais, lundi, l’occasion d’être écœuré avait déjà changé d’accroche avec l’adoption de la loi Florange, pauvre reste sans consistance du candidat Hollande.

Fort heureusement, madame Le Pen est allée au salon de l’agriculture. Elle y a dénoncé le grand marché transatlantique. Les médias habituels ont aussitôt relayé sa précieuse parole. Les mêmes n’avaient pas consacré une ligne aux motions que nous avons déposées et faites adopter aux conseils régionaux d’Île-de-France et de PACA. Les mêmes, bien sûr, n’ont pas poussé la curiosité jusqu’à se demander ce qu’a voté le FN. Les mêmes viendront ensuite nous lancer finement : « vous dites comme madame Le Pen : vous dénoncez le grand marché transatlantique ». « Le Monde » devrait donc bientôt s’intéresser à une question dont il obère l’existence depuis dix ans. Il faut comprendre : en difficulté financière et en panne de lectorat, « Le Monde » essaie de regagner des parts de marché à droite en consacrant de nombreux publi-reportages sur madame Le Pen. Encore une belle page ce mardi ! Pour ma part, je reviens sur la question car nous venons d’entrer dans une nouvelle phase de notre campagne contre ce nouveau traité.

Mais c’est aussi l’international, mon sujet, ce jour encore. Je n’évoque pas cette fois ci l’Amérique du sud mais l’Ukraine et la Tunisie où se joue, d’une façon ou d’une autre, le sort de nos sociétés !

La loi Florange est aussi froide que les hauts fourneaux abandonnés.

L'Assemblée a adopté la proposition de loi PS dite "loi Florange". Je crois utile de revenir sur ce sujet très instructif. En effet d’aucuns pleurnichent que ce serait «mieux que rien ». Une fois de plus est mise en cause notre « opposition systématique ». Elle nous conduirait à sous-estimer les « petits pas » qu’un de tel texte comporterait ! Mauvaise plaisanterie ! L’intitulé emphatique du texte gouvernemental souligne Manifestation contre la privatisation du railbien l’ampleur de la fumisterie dont il est question ! En effet, il s’agirait ni plus ni moins que d’une "loi pour reconquérir l'économie réelle". Pauvre vestige verbeux du temps où Hollande prétendait faire la « guerre à la finance » et parodiait mes discours sur la nécessité de « définanciariser l’économie ». En réalité, c’est une « loi prétexte », un simple affichage. Faute de pouvoir l’amender, le groupe Front de Gauche au Sénat avait déjà fait rejeter le texte en s’abstenant à chacune des deux lectures. Peine perdue : le gouvernement est resté fidèle à sa méthode du passage en force.

Il est vrai que c’est au Sénat que s’est joué la volteface solférinienne sur ce sujet. Au Sénat notre groupe avait déposé une proposition de loi contre les licenciements boursiers. Les socialistes dans l’opposition l’avaient votée. Puis, de retour de Florange, touchés par la grâce, Hollande et Ayrault avaient pris la pose. Ils avaient déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi bien avancée. C’était le 28 février 2012. Hollande en était le premier signataire, Ayrault le second. Mais tout était bidon ! Ce texte ne sera jamais discuté. En effet c’est un tout autre document qui est arrivé à l’ordre du jour des assemblées. Il a été déposé le 15 mai 2013. Son seul dépôt est déjà un enfumage. Car, à l’époque, le PS, dorénavant, gouverne. Et, pas de chance pour lui, il se trouve mis au pied du mur par le Front de Gauche. En effet le 16 mai arrivait en débat à l’Assemblée notre texte déjà adopté par les sénateurs socialistes. « Comment se sortir de là ? », se sont demandé les hiérarques menteurs. Un d’entre eux, plus cynique que les autres, trouve la parade : déposer un nouveau texte. De cette façon, les solfériniens se sont donné le moyen d’exiger des députés de la majorité gouvernementale qu’ils ne confirment pas le vote de leurs camarades du Sénat. Il suffisait de leur promettre un « riche débat » sur la nouvelle proposition. Bien sûr, personne n’était dupe. Mais tous ont pu faire semblant. La gauche du PS a tout avalé comme d’habitude et avec le même cynisme que lors du renvoi en commission de la loi sur l’amnistie sociale. Après avoir passé cet obstacle, il ne restait plus qu’à finir de diluer le projet dans l’eau tiède.

Hollande promettait « l'obligation » pour un industriel de céder un site rentable qu'il souhaite fermer si un repreneur se manifeste. Montebourg avait ensuite évoqué une loi qui serait "parfaitement applicable aux deux hauts-fourneaux du site de Florange" et parlait de "procéder à la transmission forcée [du site] par la voie de justice". Tout cela, c’est fini. La loi qui vient d’être votée ne prévoit pas « d'obliger » à céder un site rentable. Elle prévoit seulement : l'obligation de « rechercher » un repreneur pendant 3 mois et de transmettre les éventuelles offres de reprise au Comité d’Entreprise. Si le CE estime les recherches insuffisantes, il peut saisir le Tribunal de commerce. La belle affaire ! La peine maximale est à disposition du tribunal de Commerce. Mais est-ce là un vrai organe de justice ? En toute hypothèse, c’est une condamnation bien vénielle. Le tribunal peut condamner le propriétaire du site à une pénalité de 20 SMIC par emploi supprimé (28 000 euros). Mais, dans le débat parlementaire, les zélés ont pu encore restreindre la peine. Le total des pénalités a été plafonné à 2% du chiffre d'affaires. Où sont passés les zélés socialistes qui affirment « c’est de l’intérieur qu’on est le plus utile et efficace » ? Puisqu’il n'y a aucune obligation de Manifestation contre la privatisation du railcéder un site rentable, il suffira de payer pour contourner l’esprit de la loi. Comme la loi ne s’applique qu’aux groupes de plus de 1 000 salariés, on peut dire sans exagérer que cette loi vient d’instaurer une nouvelle taxe sur les licenciements, un point c’est tout.

Le meilleur réquisitoire prononcé contre ce texte prétendument « anti fermeture de site » a été prononcé par Edouard Martin. Il était alors responsable CFDT de Florange. Le nouveau texte venait d’être déposé. « Elle a été pas mal vidée de sa substance », avait-t-il déclaré. Or, depuis lors, elle a encore été édulcorée. Qu’en dit-il ? A l’époque il était plus bavard : « C’est bien de voter une loi, mais servira-t-elle à quelque chose ? Je ne sais même pas si elle conserve encore un peu de l’esprit de l’origine. (…) On ne parle même plus de sites rentables ni d’obligation de céder au repreneur. Je sais que des pénalités financières sont prévues mais, compte tenu de la puissance des groupes en question, ils s’adapteront et provisionneront l’argent nécessaire. Exemple : avant même la fermeture de Gandrange, Mittal avait provisionné les 35 M€ dont il avait besoin pour le plan social. Ces sommes-là, 20 fois le Smic, ne les feront pas reculer. » Nous faisons la même analyse. Et j’ose dire que nous en tirons les mêmes conclusions que celles d’Edouard Martin lui-même à l’époque : « Si c’est seulement la traduction de ce qu’est Hollande, je me dis que la démocratie permet d’en changer aux prochaines élections. » Ces fortes paroles ont été prononcées par Edouard Martin, le 18 septembre 2013. Depuis, il est devenu la tête de liste du PS dans la circonscription européenne du grand est. Il prétend aller défendre au Parlement européen des idées que son parti abandonne au même instant au niveau national ! Il ferait mieux de suivre son propre conseil électoral. Mais ira-t-il jusqu’à voter contre lui-même ?

17 millions de Français hors GMT

On se souvient que Hollande l’Américain a co-signé un texte avec Obama où il appelle à une prompte adoption du nouveau traité instituant un marché unique avec les Etats Unis d’Amérique. On se souvient que sa hâte est motivée par la crainte d’une « diffusion des peurs » et des « résistances » que sa majesté républicaine juge inacceptable. Pour nous, c’est évidemment tout le contraire. Nous sommes en campagne pour faire s’accroitre le rejet de ce terrible projet. Et cela depuis le premier jour. Et tout au long de la longue séquence très discrète et enfumée de ce processus. En 2009, seul dans toute la campagne européenne, leManifestation contre la privatisation du rail Parti de Gauche avait édité une brochure d’information récapitulative. Plus de six cent journalistes en reçurent un exemplaire, comme 100 000 Français. Nous ne sommes pas parvenus à percer le mur a peu près total de l’indifférence médiatique. Nous avons donc entrepris d’ouvrir la brèche en partant d’un autre point du tableau. C’est ce qui a été entrepris en région Île-de-France. Et après la région Île-de-France la semaine dernière, le Conseil régional PACA à son tour vient d’adopter une motion exigeant l’arrêt des négociations du grand marché transatlantique (GMT). Ainsi, les deux plus grandes régions françaises, soit 17 millions d’habitants au total, se sont désormais déclarées zone hors GMT. La campagne lancée par les élus du Parti de Gauche passe d’une assemblée à l’autre. Elle donne lieu à d’intéressantes convergences et de non moins révélatrices opposition. Convergences ? Sur proposition du groupe PG-Alternatifs en Île-de-France  et du groupe FDG en PACA, à chaque fois on a retrouvé côte à côte les partis du Front de gauche, les groupes EELV et, dans le sud, beaucoup de socialistes pour voter ensemble. Rappelons qu’il s’agit d’un vote contre un projet pourtant défendu par le chef de l’Etat. A l’inverse, en votant contre cette motion en PACA, le FN a montré sa duplicité : pour la souveraineté populaire et contre le libéralisme sur les plateaux, à l’heure des votes, il est atlantiste et défenseur du « système mondialisé » !

L’objectif à poursuivre est évidemment d’élargir sans cesse le nombre des assemblées locales qui se déclarent « hors GMT ». Il faut ainsi construire une légitimité démocratique qui isole le président de la République et mette en cause son droit à refuser la saisine du peuple : lorsque les élus de la République sont appelés à s’exprimer sur cette négociation anti-démocratique, ils votent contre.

Ces votes dans les assemblées locales sont la preuve que la mobilisation citoyenne peut arriver à percer le mur du silence médiatico-politique sur la question en le contournant. Ce genre d’initiative est donc un vecteur de prise de conscience tout à fait fondamental. Bien sûr, ces votes ne remplacent pas l’action moléculaire sur le terrain. Nous nous y appliquons. A lui tout seul, notre camarade Raoul Manifestation contre la privatisation du railMarc Jennar aura tenu plus de trente-sept réunions d’information sur le sujet dans tout le pays. Ce travail méthodique va trouver une occasion exceptionnelle de se développer avec les élections européennes. Voyez le dispositif qui se met en place. Le Front de Gauche est hostile au projet, le NPA et les autres groupes trotskistes aussi. EELV a changé de pied sur ce sujet : lui-aussi a pris courageusement position contre le projet. Partout, ses élus votent avec les nôtres pour instituer des zones hors grand marché. On peut penser qu’EELV en fera un axe de sa propre campagne électorale européenne. Tout comme nous. Nous allons donc prendre en tenaille les solfériniens avec l’aide de tous ceux-là. Ainsi va naître un nouveau « non » de gauche au nouveau traité. A la sortie des urnes, le total des opposants de gauche sera plusieurs fois supérieur à celui des votes socialistes en faveur du marché unique Europe-USA. Le président Hollande y perdra sans doute le peu de légitimité qui lui reste, et cela avec l’aide d’une partie de sa majorité parlementaire et gouvernementale. Le front que nous sommes parvenus à faire émerger contre l’aéroport Notre-Dame-des-Landes et le Premier ministre, nous pouvons le constituer sur ce sujet crucial face au président de la République. La consigne est donc lancée : il faut faire de l’élection européenne un référendum contre le projet. Il faut aussi tout faire pour agir conjointement avec EELV sur le sujet, sans frilosité ni préalable d’appareil. Unir sur des contenus, il n’y a pas de meilleures préparation de masse à la construction d’une nouvelle majorité de gauche.

L’Ukraine, nouvelle frontière américaine

Ukraine. Cette fois ci c’est un putsch ! Et une nouvelle fois, la propagande tourne à plein régime et c’est bien normal. L’enjeu géopolitique est énorme. L’offensive contre la Russie que mènent les Nord-américains, Manifestation contre la privatisation du railen compétition avec les allemands, bat son plein. Comme d’habitude dorénavant, la France n’a pas de politique indépendante, sauf d’ineptes gesticulations « pour la paix et le dialogue » opportunément dosées pour servir toujours le même camp : celui choisi par les Allemands ou les Nord-américains. Il faut se demander si Fabius n’est pas parti si vite de Kiev parce qu’il s’attendait au putsch. Car le fait est que ses bonnes paroles et celle de son collègue allemand peuvent être considérées comme des appoints de la préparation du putsch. Soi-disant venu pour trouver « une conciliation », les deux enfumeurs ont surtout réussi à faire admettre que le pouvoir n’était pas légitime et devait passer devant les urnes. Le lendemain, le coup d’Etat avait donc l’air d’une formalité, d’une anticipation. Le « Journal du Dimanche » pousse l’audace jusqu’à titrer et illustrer sa une avec la corrompue Ioulia Timochenko, icône de la presse occidentale, affairiste pourrie jusqu’à la moelle. La voici dorénavant auréolée d’un « Ioulia, la voix de la liberté ». C’est incroyable ! Un peu comme si les Balkany étaient à l’Elysée après une nuit d’émeute de l’extrême droite. L’ampleur d'une telle manipulation souligne la force des enjeux.

La violence atlantiste de la diplomatie de Hollande, alignée sur la droite des Etats-Unis, a déjà été démontrée en Syrie. On se souvient des appels à la guerre sainte pour la démocratie, lancée par Hollande et Fabius. Les djihadistes ont répondus à l’appel ; mais ce n’est pas ce qui était prévu… Mais on se souvient aussi que, malgré toutes les mises en garde, Fabius et Hollande avaient déjà volontairement occulté la nature violemment islamiste de l’opposition armée syrienne. Il est vrai que celle-ci disposait d’un sauf-conduit bien apprécié par le gouvernement actuel comme par le précédent : son financement par le Qatar et l’Arabie saoudite. Ces deux pays, il est vrai, étaient déjà des clients par ailleurs déjà concernés de près par le déclenchement de la guerre en Lybie ! Comment oublier que le PS en Tunisie participe à un gouvernement avec les islamistes ? L’atlantisme a des voies décidément très dangereuses. Manifestation contre la privatisation du railOù est l’intérêt de notre pays dans cette attitude ? De qui notre diplomatie est-elle devenue le bras armé ?

Avec ce cas Ukrainien, nous voici revenus au sommet de la vague des manipulations des opinions. Ici, il s’agit de valider un coup de force dont l’unique contenu est l’hostilité à la Russie. En France, comme d’habitude, pour connaître en direct le sens du vent d’ouest, observez les voiles du vaisseau amiral de la presse sous influence nord-américaine : « Le Monde ». Celui-ci ressort le grand jeu ! Il n’en finit plus de mettre en scène le Disneyland du bien et du mal qui lui tient lieu de récit géopolitique. Entendons-nous bien : la mise en cause du gouvernement Ianoukovitch est fondée. La corruption, le surplace économique et tout le saint frusquin des « démocraties » issues de la fin du « camp socialiste » à l’est sont insupportables. Mais ce n’est pas une raison pour encenser l’opposition, mentir sur son identité, amnistier des criminels et des délinquants, tout cela pour participer à une manœuvre contre la Russie contraire aux intérêts de la France. Le même scénario s’était observé quand on avait vu les mêmes belles consciences encenser le gouvernement totalitaire géorgien parce qu’il venait d’attaquer les enclaves russophones de son pays. C’était pourtant le jour même de l’ouverture des jeux.

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En Ukraine, la kleptocratie était tout autant au pouvoir sous l'équipe libérale "pro-Europe" au pouvoir auparavant. Loulia Timochenko, soi-disant voix de la liberté, était en prison pour des détournements de fonds exactement comme son mari l'était aux Etats-Unis pour fraude fiscale. On verra très bientôt qu’il ne suffit pas que les Mickeys des médias inventent une figure tutélaire pour que les rudes barbares qui agissent en veuillent et pour que les princes charmants soient d’accord. Les combattants prétendument « indépendantistes », « pro-Europe », c’est-à-dire le gros de ceux qui ont affronté réellement la police de Kiev en première ligne et ratonnent dans les rues de Lviv à Kiev sont politiquement très clairement identifiables. Les prétendus partis de la « liberté » et de « l’Europe » sont des partis qui s’affichaient encore il y a peu comme des partis de la plus extrême droite. Tel ce « Svoboda », ex-Parti National-Socialiste d'Ukraine ! Leurs partisans se sont déchaînés. On a vu le retour des pogroms antisémites comme dernièrement à la sortie d'une synagogue du quartier de Kiev de Podil. Mais les attaques contre les musulmans ne se comptent plus non plus ! C’est dans cette ambiance que fut révélée le contenu de la conversation où l’on entendit la secrétaire d’Etat nord-américaine faire son commentaire sur l’action des allemands et parler comme si elle s’apprêtait à désigner les membres du prochain gouvernement ukrainien !

Mais ceux qui, en Europe et aux Etats Unis valident les putschs et les insurrections, nous préparent des lendemains furieux d’un bout à l’autre du continent. La Russie ne va pas se laisser faire. C’est bien normal. Le peuple Ukrainien non plus. Sa fraction saine, débarrassé de la tutelle des corrompus qui s’étaient imposés comme leur porte-parole et leur gouvernement, va reprendre l’initiative. On peut donc compter sur une mise en cause populaire de l’extrême droite putschiste qui ce soir tient le haut du pavé aux acclamations de « l’Occident ». Le danger vient de la violence que tout cela peut déclencher et du risque de partition du pays que l’offensive « occidentale » peut provoquer. Sans oublier les traditionnels effets de dominos.

Tunisie : c'est le moment d'aider !

Vendredi j'ai eu la joie d'accueillir au siège du Parti de Gauche notre camarade le député tunisien Mongi Rahoui. J'ai déjà parlé de lui sur ce blog après notre rencontre à Paris avec le leader du Front populaire Hamma Hammami en janvier. J'avais déjà rencontré Mongi deux fois. A Tunis, en septembre, où il dormait avec un gilet pare-balle sur la place du Bardo occupée. Et en novembre, quand j'ai accueilli au Parlement européen une délégation de l'opposition tunisienne. Figure parlementaire du Front Populaire, Mongi a joué un rôle de premier plan dans la résistance des députés d'opposition après l'assassinat de Mohamed Brahmi. C'est cette résistance obstinée d'élus militants qui, combinée à de puissants mouvements populaires, a permis de sortir la rédaction de la constitution tunisienne de l'ornière islamiste où elle s'enfonçait. J'ai déjà raconté ici que c'est à Mongi que nous devons l'avancée décisive opérée par la constitution tunisienne en matière de liberté de conscience et d'interdiction des appels à la violence au nom de la religion. Mongi a dédicacé au Parti de Gauche un exemplaire en français de la nouvelle constitution tunisienne. Il est à la fois fier d'avoir contribué à empêcher la confiscation religieuse de la constitution et en même temps lucide sur les difficultés d'interprétation du texte de compromis adopté. A peine la constitution adoptée en Tunisie, Mongi a entamé une tournée en France. Partout, les camarades du Parti de Gauche se sont mobilisés pour Manifestation contre la privatisation du railcontribuer au succès de ses passages : une réunion de 200 personnes dans le local de campagne de notre camarade Marie Batoux à Marseille, une réunion avec notre camarade Elisa Martin à Grenoble et une participation active du PG à la réunion de Mongi à Paris.

Comme celle d'Hamma Hammami en janvier, cette visite d'ampleur en France traduit un double objectif. D'abord, cultiver l'ancrage méditerranéen et francophone de la Tunisie là où les islamistes voudraient la tirer vers le Golfe persique qui les finance. Ensuite, impulser la structuration militante du Front populaire en France où résident 625 000 Tunisiens. Cette population est un grand enjeu politique pour les prochaines élections qui se tiendront d'ici la fin de l'année 2014. Les Tunisiens de France, qui sont aussi souvent des binationaux Français, représentent 400 000 électeurs inscrits dans 144 bureaux de vote. Ils élisent 10 députés. Mais seulement 30 % d'entre eux se sont déplacés pour les élections de 2011, contre plus de 50 % en Tunisie. Et les islamistes y ont dépassé les 30 %, avec un pic à 44 % en Seine-Saint-Denis. Si la percée des islamistes doit être respectée comme expression de la libre volonté des électeurs, il n’y a pourtant aucune raison de s’y résigner. Car cette percée des islamistes s'explique très largement par l'absence d'organisations et de moyens des partis laïques lors de la dernière élection. Et aussi par leur inexpérience totale à la sortie de la clandestinité dans ce domaine si particulier des campagnes électorales et de l’agitation publique. Pendant ce temps, les islamistes s'appuyaient sur les réseaux des mosquées, l'argent du Qatar et l’expérience du quadrillage social des Frères musulmans. Pouvons-nous cette fois-ci faire la différence ? C’est possible. Nous avons pour nous, dorénavant, la bonne identification du Front populaire, ses réunions régulières, notamment en Île-de-France, et sa structuration militante. Cela devrait changer la donne. J’appelle tous ceux qui me lisent à faire ce qui est en leur pouvoir pour aider matériellement nos amis à organiser et tenir leurs réunions, faciliter leur déplacements, assister bénévolement leurs efforts.

D'ores et déjà, nous avons la joie d'accueillir dans nos campagnes municipales et européennes des militants de plusieurs partis du Front populaire. A Paris, Paul Vannier et Ramzi Kebaili travaillent à préparer un évènement départemental commun du Front Populaire et du Front de Gauche. Nos militants feront de même à leur tour dans les campagnes tunisiennes de l'automne, comme ils l'ont fait lors de précédentes missions d'études et de solidarité. La dernière, effectuée pendant les vacances de fin d'année, a conduit mon directeur de cabinet et un groupe de jeunes camarades de notre parti à partir à la rencontre Manifestation contre la privatisation du raildes militants de la Tunisie révolutionnaire de l'intérieur. Notamment à Sidi-Bouzid, Siliana et dans le bassin minier de Gafsa.

Aucun autre parti n'avait jamais fait cela avant nous. A partir de ces échanges et du travail de notre commission Maghreb-Machrek sous la houlette d'Alain Billon, nous développons une coopération pérenne dans le domaine clef de la formation militante. Si je donne ce luxe de détails, c’est que je veux faire sentir qu’il s’agit d’une bataille concrète à laquelle nous pouvons pleinement participer. Bien sûr, il faut le faire à notre place, sans vouloir se substituer. Nous avons pour tâche d’être les petites mains de nos camarades. Nous devons les soulager de toutes les façons possibles du poids de la gestion matérielle ordinaire de leurs activités politiques. N’oublions pas non plus qu’en travaillant à la défaite démocratique de l’extrême droite en Tunisie, nous travaillons aussi à la libération de notre propre société, qu’elle travaille aussi sous le masque du communautarisme religieux. Lequel conforte à son tour les prétentions communautaristes de l’extrême droite ethniciste « française ». Dans la bataille politique que mène le Front populaire pour exister comme alternative politique, nous croisons les enfumeurs habituels. C’est-à-dire le parti solférinien qui soutient la coalition gouvernementale avec les islamistes. François Hollande ne vient-il pas de remercier le parti islamiste pour sa participation à la rédaction de la Constitution ? Bref : il s’agit de faire vivre concrètement notre solidarité humaine et civique au moment où elle est nécessaire. Il s’agit de faire vivre concrètement la société commune que nous formons avec les Tunisiens, et plus largement les Maghrébins, par-dessus la Méditerranée.


219 commentaires à “De Nantes à Florange, le temps des dégoûts”
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  1. Daniel Mérino dit :

    L'Ukraine, c'est 20 millions de russophones. Laissez les mains libres aux groupes nationalistes néonazis pour imposer comme seule langue officielle aux régions russophones l'ukrainien et donc une politique de répression comme dans certains pays baltes, membres de l'Union européenne, et ce sont des millions de personnes qui seront contraintes à l'émigration vers la Fédération de Russie, qui n'est pas en mesure de les accueillir sans que cela pose problème. Les Russes et les Ukrainiens ont une histoire et des valeurs communes. Kiev première capitale de la Russie, Nicolas Gogol l'un des plus grands écrivains de langue russe de toute la littérature mondiale. Si le peuple ukrainien doit construire lui-même son destin, c'est dans le respect de ses composantes culturelles et non dans le rejet et la xénophobie. Le rôle de la France et de l'Europe n'est pas de promettre des milliards, c'est de tenir le langage de la fraternité, de rompre toute ambiguité de langage en cessant d'employer des mots corrompus. La corruption des idées, à l'est comme, à l'ouest est le terreau où surgit la corruption par l'argent.

  2. Poncet dit :

    La "loi Florange" est encore pire que simplement inefficace. Elle va servir d'exemple, de démonstration, que finalement "on ne peut rien faire" contre les licenciements imposés par le capital. Car la démonstration viendra, et les commentaires médiatiques qui vont avec. A ce titre, on peut dire que c'est une loi contre nous et pour finir contre les ouvriers. Nos élus ont eu parfaitement raison de se battre contre, n'en déplaise aux chantres du "c'est mieux que rien". Non, souvent rien vaut mieux qu'une démonstration de nullité.

  3. reneegate dit :

    De qui notre diplomatie est-elle devenue le bras armé ?

    Est il possible aujourd'hui de répondre à cette question sans risquer de nombreux ennuis connexes ? C'est cela qui est très grave aujourd'hui, une réduction drastique de la liberté d'étudier, d'analyser, de projeter et de conclure. Notre soutien hasardeux et précipité de l""opposition syrienne" n'est que cerise, le gâteau étant tous les renoncements à voir appliquer en Palestine "les droits de l'homme et du citoyen".

  4. lemetayerv dit :

    Ok avec educpop (50). Il serait bien que de vrais journalistes d'investigations se penchent sur ce problème qui fait penser à ce qui se passe au Vénézuela et en Ukraine. On a d'un côté des accapareurs de colère (bonnets rouges) instrumentalisés en sous-mains par des mercenaires d'extrême droite patronale au service du capital et des intérêts privés que l'état surévalue et dont les médias parlent en boucle et de l'autre des manifestations pacifiques qui ont tendance à tourner au vinaigre et sont minimisées voire criminalisées ou ridiculisées par l'état et les médias. Je verrais bien un documentaire analysant les deux positions pour qu'elles soient décryptées par le plus grand nombre de citoyens comme les films engagés qui circulent grâce aux militants dans toute la France avec des débats comme "les jours heureux". A voir notamment si il n'y aurait pas d'infiltration de flic dans les groupes d'extrême gauche ou au milieu des jeunes lambda désœuvrés qui suivent ou profite de ces instants de violence pour soulager leur frustration dans les manifs pacifiques qui par l'anonymat les manipule en excitant la police. Qui se cachent derrière les cagoules ?

  5. Posta56 dit :

    Tout à fait d'accord avec l'excellente analyse d'educpop @50 et de lemetayerv @55. Il serait très intéressant que des journalistes dignes de ce nom enquêtent sur les méthodes de forces de l'ordre qui se comportent comme des milices ayant tous les droits pour eux et n'en respectant aucun des citoyens contestataires. Tout contestataire est de + en + assimilé à un terroriste potentiel. La criminalisation de toute contestation sociale par l'Etat est bien en marche. Bien aidée par les médias dominants appartenant aux grands patrons dont le pouvoir en place, à leur solde, utilise les forces de l'ordre comme des milices défendant les politiques économiques absurdes, telle NDDL ou Lyon-Turin. Sous prétexte de croââââssance et de prôôôgrès. J'étais à la manife à Nantes le 22 février. Il y a eu de la casse, certes, mais le centre-ville n'est absolument pas "dévasté"! J'ai eu le plaisir de croiser Jean-Luc Mélenchon et ses coéquipiers cherchant leur chemin dans les rues hyper contrôlées par une démonstration de force de police, en hommes et en matériel. Tout a été fait pour créer des images d'émeutes devant servir la démonstration préparée d'avance par Valls et ses sbires,(préfet...)sur...

  6. Dim dit :

    P. Laurent propose ce matin une grande rencontre de toutes les forces de gauches opposées à la politique du gouvernement. Pourquoi pas ? Mais il faudra y pointer fermement le décalage entre les prises de positions médiatiques de l'aile gauche du PS contre la ligne et gouvernementale et la servilité de ses votes à l'Assemblée nationale.

  7. tchoo dit :

    Un fonctionnement vraiment démocratique du FdG ferait que les députés et sénateurs qui s'en réclame viennent expliquer à tous leurs différents vote, comme le fait Jean-Luc Mélenchon pour le parlement européen. On ne peut pas dénoncer un certain nombre de choses dans les partis qui le compose et voter autre chose quand on est leur représentant ou alors cela mérite eclaircissement et explications.
    Et demandons nous pourquoi, alors que Jean-Luc Mélenchon parle de cet accord GMT depuis 2009, soudain il suffit que la Marine ouvre la bouche pour qu'une majorité des médias s'y engouffrent.

  8. Nuno dit :

    Cette union européenne, quelle catastrophe. Il faut bien que les citoyens prennent conscience que le faite de vouloir intégrer toujours plus de pays ou parfois le salaire moyen est d'une centaine d'euros sans aucune harmonisation sociale ni fiscale entrainera inéluctablement le destruction de notre modèle sociale et un changement de société radicale. Je pense que c'est ce qui est voulu par l'oligarchie financière, casser ce qui a été mis en place par le Conseil National de la Résistance, d'ailleurs les Denis Kessler, Gattaz et autres ne s'en cachent pas. Et tout les médias les BFM, TF1..., de reprendre la bouche en coeur l'Europe, l'euro c'est la paix, vouloir en sortir c'est la guerre, c'est être pour le FN. A ce sujet scotcher par le culot de Marine Le Pen qui a repris mot pour mot les propos de Jean Luc sur la puissance maritime de la France et l'économie de la mer.

  9. rayana dit :

    Faisons savoir partout, et particulièrement à ceux qui seraient tentés par un vote FN la contradiction entre le discours de Marine et leurs votes en général. C'est du grand écart de compétition ! Au parlement européen les députés FN votent la plupart du temps tous les textes régressifs avec la droite et les socialos. Egalement les bilans catastrophiques de la gestion des villes où ils ont été élus.
    Le GMT au coeur des débats sur les européennes devrait nous permettre d'élargir l'indispensable éducation populaire dont Jean Luc est le pilier le plus solide.

  10. turmel jm dit :

    Un de nos copains communiste qui faisait partie d'une liste d'union PS-PCF-EELV dans une ville assez importante a retiré sa candidature dés le lendemain de la manifestation des cheminots (e) européens à Strasbourg ou, avec lui, nous étions venus afin de manifester notre colère. Rien n'est figé, je peux vous assurer que cela bouge dans de nombreuses têtes, y compris celles qui ont choisi inopinément une autre voie.

  11. giuseppe dit :

    Bonjour à tous
    Voilà l'escroquerie des Le Pen à nouveau en marche. Reprendre les mots issus du contenu de ce que propose Jean-Luc Mélenchon dans les médias. A nouveau le FdG ne contre attaque pas ? Il faut faire la lumière surs ces escrocs en communication et leurs médias préférés. On devrait proposer une nouvelle théorie sur la cuisine du cassoulet et montrer l'impact macro économique sur le gavage des oies... mais le faire très sérieusement, juste assez pour que les agents de comm de la Marine s'y collent et en fassent leur propagande. Jean Luc dénonce tout çà à tes prochains passages radios et parler des collectifs qui se montent contre le GMT !

  12. pascal des landes dit :

    La question de nos rapports avec l'Amérique Latine, mais aussi avec l'Ukraine, pose nettement l'absence d'autonomie de politique étrangère de l'Europe, mais aussi de politique de défense. L'allégeance à l'OTAN est renforcée par la politique de Hollande. La crise qui semble se dessiner avec la Russie est une illustration des poudrières que posent l'OTAN et la Troika dans les Balkans, en Turquie et en Ukraine. Le GMT est lui aussi un instrument US pour saper toute autonomie de l'UE. Songez camarades, que ces négociations sur le GMT sont menés en catimini, sans aucune information des peuples, ni même de certains gouvernements, alors que les grandes multinationales elles, ont toute l'information qu'elle souhaite. Ainsi, le GMT au delà des questions de normes, de l'affaiblissement déloyal des économies de l'UE, a pour premier principe de permettre à ces firmes d'attaquer et de faire plier les Etats qui oseraient prétendre à leur souveraineté. Ainsi un état porteur de la légitimité populaire, serait criminalisé au nom des intérêts privés d'une multinationale. On criminalise les mouvements sociaux aujourd'hui, demain, le GMT aura la peau de la...

  13. jeannot dit :

    Je reviens de ma réunion mensuelle de retraités cheminots. Les sujets d'insatisfaction grossissent. Un camarade nous conte sa participation à la manif de mardi dernier à Strasbourg pour la défense de l'entité SNCF. Les cheminots sont parait-il écoutés avec beaucoup d'attention. Divers intervenants plaident en leur sens. Ils sont même à l'honneur en première page du quotidien local "Les dernières nouvelles d'Alsace". J'interviens pour déclarer simplement et clairement sur ce sujet : "Les députés français du parti de l'UMP et du pari socialiste ont voté comme un seul homme pour le démantèlement de notre entreprise". C'est grâce à l'information reçue dès hier soir. Merci

  14. Denis F dit :

    @Poncet
    " La "loi Florange" est encore pire que simplement inefficace. Nos élus ont eu parfaitement raison de se battre contre, n'en déplaise aux chantres du "c'est mieux que rien"."

    Voilà comment on falsifie la vérité, non monsieur Poncet nos camarades élus à l'Assemblée Nationale ne se sont pas battus contre cette loi, ils ont fait leur le "c'est mieux que rien" et se sont abstenus, cela est la vérité, allez donc vérifier sur le Journal Officiel.

  15. AlainV dit :

    Voici des précisions sur le Grand Marché Transatlantique (TAFTA - TTIP).
    Le célèbre hebdomadaire allemand "Die Zeit" revient en détail sur le TTIP en publiant quelques-unes des propositions européennes. Vous savez qu'en Allemagne, les principes démocratiques sont un peu mieux respectés qu'en France, la presse moins dépendante de la finance. Alors quand, à la suite d'une indiscrétion, les journalistes ont pris conscience que Barroso voulait donner plus de pouvoir aux multinationales qu'aux parlements, leur sang n'a fait qu'un tour. Si vous souhaitez approfondir, voici le texte intégral en anglais, donné par die Zeit, de la proposition européenne ici (45 pages). On apprend entre autres que l'accord interdirait les expropriations - d'où les termes de la "loi Florange" ! Ceci explique cela. Les députés français appliquent à l'avance le GMT. Peugeot pourrait porter plainte contre les limitations d'émissions de CO2, etc.

  16. jean ai marre dit :

    Il est de notre devoir, parce que c'est notre droit de demander aux journalistes de nous informer objectivement sur les fameuses révolutions. Même les journaux qui nous paraissent acceptables, présentent des articles teintées de tendances libérales. Il nous faut réagir, ne nous privons pas de porter argumentaires et demandons notre droit. Ces révolutions, de toutes couleurs, ont un même lien. On les appellent révolution velours, révolutionde la rose, révolution orange, en fait, toutes ont le même objectif, le renversement des pouvoirs dictatoriaux. L'objectif, serait louable, s'il ne cachait pas l'envie de passer tous les peuples à la moulinettes libérales. Serbie, Georgie, Ukraine, tout est fait avec le même logiciel, suivant la procédure inscrite dans le petit livre intitulé de la dictature à la démocratie. Diffusé en très grands nombre dans les milieux étudiants. Où la CIA avançait jadis masquée, les Fondations ont pris le relais et financent à grands coups de dollars ces révolutions. L'américain Bob Helvey sous les ordres de Mc Cain ne s'en cache pas !
    L e GMT fait partie de cette stratégie.

  17. RATEL SVETLANA dit :

    Je vote toujours pour la droite, mais j'ai apprécié la franchise de M.Melenchon. J'ai vécu 30 ans en Union Soviétique et La Russie, pas loin d'Ukraine. Il y avait toujours deux Ukraines: Est et Ouest qui ne s'entendaient pas du tout. L'une des raisons c'est la collaboration de l'Ukraine de l Ouest avec des Nazis. Plus de 255 000 ukrainiens avaient rejoint SS. Même à l'époque soviétique, S.Bandera était un héros national. Tout ce que se passe aujourd hui, c'est le débordement de la haine contre la Russie des nationalistes ukrainiens. La preuve, plus que la moitié des ukrainiens est pour La Russie. Je suis persuadéee que leur prochain président sera proRusse; Il faut pas oublier que des liens sont très bien tissés entre La Russie et L'Ukraine. Les deux peuples avaient des rapports fraternels pendant des sciècles.

  18. Alain Doumenjou dit :

    L'UE, les USA et l'OTAN sont en train de nous ramener aux pires moments de la guerre froide. Le putsch qu'ils ont financé, organisé, attisé et qu'ils soutiennent en Ukraine, risque d'avoir pour conséquence une des crises les plus dangereuses pour la paix depuis celle des missiles de Cuba en octobre 1962. Mais je déraisonne sans doute puisque l'UE et Obama sont l'un et l'autre "Prix Nobel de la Paix" et puis, ne nous a-t-on pas enseigné et ne nous dit-on pas quotidiennement que l'UE c'est la paix ! Quant à nos médias, où puisent-ils pour l'essentiel les nouvelles et les images qu'ils nous diffusent depuis des semaines sur l'actualité en Ukraine ? Auprès de "Radio Svoboda" (et ils ne s'en cachent même pas) branche ukrainienne du groupe "Radio Free Europe" financé (source Wikipédia, le site de la gauche radicale bien connu) depuis 1949 par le Congrès américain, via la CIA jusqu'en 1971 et contrôlé depuis par IBB (International Brodcasting Bureau) dont tous les membres sont nommés directement par le Président des Etats Unis d'Amérique. Et ces pseudos journalistes s'indignent d'être maltraités par Jean-Luc...

  19. Emilio Sellier dit :

    Relier et unifier les plus longues extrémités de la vraie gauche, dans la démocratie et le respect des idées essentielles. Courage, camarade !

  20. kontarkhosz dit :

    @ educpop
    Les Ukrainiens croient à la promesse de l'Europe mais nous aussi on y a cru il n'y a pas si longtemps, et il y a longtemps qu'on ne croit plus que la Russie est un modèle de civilisation.

    Oui certes, mais quid de ce peuple qui par l'intermédiaire de ces nouveaux dirigeants appellent le FMI au secours, et qui vont connaitre les affres et les délices des réformes consubstantielles à toutes demandes de prêts en passant sous ses fourches caudines. Quid des salaires qui vont baisser ? Quid des pensions de retraites ? Quid de leur système de santé ? Quid de leur réaction, quand ils vont voir débarquer dans chaque ministère, les agents zélés de ce fond monétaire, entamant des coupes sombres dans les budgets, dans un pays qui est au bord de la banqueroute ?

  21. Poncet dit :

    Au temps pour moi, Denis F. Nos élus ont eu tort. Je ne retire rien de ce que j'ai dit sur cette loi.

  22. carlo dit :

    @ educpop
    Les Ukrainiens croient à la promesse de l'Europe mais nous aussi on y a cru il n'y a pas si longtemps"

    Les socialistes y ont cru... et ils y croient toujours. Rappelez-vous des menaces de FH : " Je ne laisserai pas faire, au cours des prochains mois, ceux qui veulent en terminer avec l’idée européenne. (...). Je ne laisserai pas non plus faire ceux qui veulent sortir de l’euro, qui pensent ainsi sauver la Nation alors qu’ils la mettent en péril. Parce que notre avenir, c’est dans l’Europe… »
    Mais l'autre gauche a, au contraire, longtemps été hostile à la construction européenne, notamment le PC qui avait appelé à voter contre le Traité de Maastricht (il faut lui en reconnaître le mérite) et qui s'est malheureusement partiellement converti à l'Europe sous Robert Hue, pour pouvoir entrer dans le gouvernement de LJ.

  23. Louis31 dit :

    @Alain Doumenjou
    « Et ces pseudos journalistes s'indignent d'être maltraités par Jean-Luc »

    Je me souviens que beaucoup, pas dans notre camp, critiquaient JL lorsqu’il s’en prenait aux journalistes, quand les journalistes traitent les problèmes du Venezuela, de l’Ukraine, ou de nos manifs (7000 au lieu de 100000), certains les croyaient. Aujourd’hui, les mêmes sont outrés quand ils découvrent comment ils montrent la manif sur l’aéroport de Nantes et comment ils manipulent. Peut-être vont-ils ouvrir les yeux. Aujourd’hui un de nos grands combats c’est le GMT, alors il faut se servir des réseaux sociaux et aller sur tous les sites et journaux pour commenter sur les GMT et surtout ne pas rester qu’ici à le critiquer. Nous devons convaincre les autres avant la manif du 12 avril et les européennes.
    Vive la VIè vive la VIE

  24. sergio dit :

    @ archerducher - 22
    Evite des amalgames qui pourraient se retourner contre toi. Tu fais allusion au passé de FO en sous-entendant que la confédération aurait activement collaboré jadis (et tu vas remonter le temps jusqu'à Bergeron) avec les pouvoirs politiques et financiers comme le fait ouvertement la CFDT depuis Nicole Notat. L'histoire du syndicalisme mérite plus d'attention, de finesse et d'exactitude si elle ne veut pas être une caricature de plus à celles créées par l'enfumage médiatique. Dirais-je par exemple que la CGT de Bernard Thibault ou la FSU de Gérard Aschieri ont laissé de façon machiavélique une réforme torpiller les retraites du public lors des grandes mobilisations de 1995 ? Que la CGT thibaldienne a laissé faire la casse des entités publiques EDF-GDF, SNCF ? Que l'UNEF avec son ancien leader intégré depuis au PS, a cédé à la casse de l'université ? Non, car ces procès n'apportent rien de bien pertinent ni d'utile pour l'analyse politique et syndicale d'aujourd'hui. Donc pensons "utile" et "unitaire", les médias et les puissants oeuvrent assez pour nous diviser.

  25. marianne31 dit :

    Vous devriez tous relire ceci de JL Mélenchon sur la position du PG sur l'Europe et l'euro. C'est clair et plus intelligent, o combien ! que ce que sort MLP sur l'euro.

  26. sergio dit :

    Deux précisions. Les grandes mobilisations de 1995 s'opposaient à la réforme de la Sécurité sociale (retraites et maladie), celle de 2010 visaient celle des retraites. Le pouvoir a vite compris qu'il fallait "saucissonner" et étaler dans le temps les réformes destructrices pour mieux les faire passer. En tout cas, certaines directions de grandes centrales n'ont pas été très inspirées, pour ne pas dire autre chose. Quant au leader de l'UNEF qui a finalement facilité le travail de Pécresse contre l'Université malgré de très fortes oppositions dans tout le pays, était Bruno Julliard. Maintenant, les choses ont changé. Le FdG est apparu dans le paysage politique et les manipulations des esprits par des leaders politiques ou des syndicalistes retors, s'avèrent beaucoup plus difficiles. Merci au PG et à Jean-Luc, ne serait-ce que pour cela.

  27. Denis F dit :

    @ 75 sergio
    Non, t'as raison camarade, il vaut mieux leur cirer les pompes, hein !
    Tous ces planqués (il y a des gens très bien sur le terrain) qui ont vendu les ouvrières et ouvriers de France, tout en paradant dans les salons du MEDEF et dans les ministères, tous ces rufians qui pour une retraite dorée se sont parjurés toute honte bue. Aujourd'hui, ils sont soit à la retraite, soit dans des sinécures dorées et tranquilles pour finir avec des payes de secrétaire d'état. Et il ne faut pas les importunés avec des procès qui n'apportent rien d'utile à l'analyse politique et syndicale, dis-tu. Mais on s'en fout des analyses politiques et syndicales, il va bien falloir que les Notat, Chérèque, Thibault, Bergeron et consorts payent un jour leur infamie, il est bien dommage que la guillotine n'existe plus, car ils seraient de sérieux clients, ces fumiers. D'ailleurs à propos de Nicole Notat, cette femme assoiffée de pouvoir est aujourd'hui encore présidente du club "le Siècle" vestibule des valets de l'oligarchie.

  28. Boudine dit :

    Concernant l'Ukraine, tout ce qui est dit dans le billet de Jean-Luc me semble juste, mais il est possible qu'il y ait autre chose à noter : je pense qu'il y a des "assemblées populaires" et que, par exemple, le nouveau gouvernement a du se présenter devant une telle assemblée, accueilli moins que médiocrement. Donc oui, c'est l'extrême droite qui chevauche le mouvement, mais pour combien de temps ? Le FMI va arriver avec ses gros sabots, l'Europe avec ses sacoches pleines de vide. Qui disait "nous devons être capables d'entendre l'herbe pousser" ? En fait, non, l'opposition à la Russie n'est pas le seul contenu de ce mouvement.

  29. françois 70 dit :

    @Sergio-75 a parfaitement raison: l'histoire du syndicalisme est faite de pages glorieuses, mais aussi de renoncements et de trahisons. Il faut toutefois distinguer la CFDT des syndicats ouvriers traditionnels. Cette organisation, crée à l'origine sous l'impulsion de la hiérarchie catholique (sous l'étiquette CFTC) pour aider le patronat à combattre le syndicalisme de classe, a toujours été fondamentalement un cheval de Troie des exploiteurs dans le mouvement syndical. Cela ne signifie évidemment pas que de nombreux militants intègres et courageux ne se soient pas saisis de cette organisation pour militer au service de l'émancipation sociale. Reste qu'aujourd'hui la CFDT montre son véritable visage, celui d'une force néolibérale assumée alliée au MEDEF !

  30. sergio dit :

    @ Denis F
    Je crois que tu ne m'as pas compris. J'ai listé des erreurs et des choix dramatiques entrepris par ceux que tu cites. Comme toi, je les condamne puisqu'ils ont largement contribué à la désyndicalisation des salariés d'une part et à la casse sociale et économique d'autre part. Or comparer F.O. à la CFDT n'a aucun sens et ceci depuis vingt ans au moins (en gros depuis Blondel). Aujourd'hui SUD, F.O., de nombreuses branches professionnelles de la CGT et sinon, des sections locales d'autres syndicats (y compris, ne t'en déplaise de la CFDT, CGC, CFTC et UNSA) se mobilisent pour empêcher la poursuite des saccages à différents niveaux. Que les responsables syndicaux compromis dans les "réformes" soient un jour jugés, serait en effet une très bonne chose. Donner l'impression de discréditer un des derniers syndicats qui a le courage et la lucidité de s'opposer à l'ANI et aux dernières décisions pourries de Sarkozy ou de Hollande, à savoir F.O., ne me semble guère justifié ni opportun. Je clos là un échange qui repose sur un malentendu.

  31. HYBRIS dit :

    « L’écœurante agressivité des médias, leurs méprisables truquages montrant des scènes de rue filmée en Syrie ou ailleurs pour les imputer au Venezuela, tout cela me faisait mesurer le niveau de l’adversité que nous affrontons. »

    A ce propos, Je viens de relever cette information sur “Le blog de cubasifranceprovence” : « Une enquête réalisée par l'entreprise Internacional Consulting Services (ICS) révèle que 85,3% des Vénézuéliens sont en désaccord avec les barricades – Protestations violentes en jargon local – montées par des secteurs de l'extrême droite. »
    Comme quoi, il ne faut pas désespérer, un peuple instruit politiquement dans un pays où une parole progressiste peut se faire entendre, n’est pas condamné à se laisser duper. Et cela quels que puissent être les sujets d’insatisfaction que par ailleurs nous devons lucidement observer.

  32. tchoo dit :

    Une fois de plus Jean Luc avait (a) raison. Y-a-t-il un média qui saura le dire ? J'en doute.
    Encore ce midi, à la télé on blablate sur la Marine et sa (soudaine, ça c'est moi qui le rajoute) opposition au GMT, sans mentionner bien sur, que par ailleurs elle vote pour. Il devient urgent de dégager tout ce monde !

  33. jmr dit :

    "Si vous abaissez les frontières vous transformerez les travailleurs en cerfs." Abraham Lincoln.
    Il est temps de revenir aux valeurs de la gauche internationale. Mais sans nation il n'y a plus d'international, il n'y a plus que des grands marchés, la jungle et sa loi du plus fort. L'histoire nous jugera sévèrement, si l'on n'est pas capable de revenir à la notion de frontière, pour protéger le peuple, comme unité de lois. Si nous laissons cette notion à l’extrême droite, nous nous préparons de cruelles désillusions électorales politiques et humaine. J'en appelle à tous les militants, sortons du culte de l'Union Européenne qui tue et fait souffrir tant d'Européens, revenons à l'Europe de l'amitié entre nations, et construisons les Airbus et les Ariane de demain. Pour ceux qui croient que l'on pourra créer une Europe sociale, n'avez-vous pas assez de preuves devant les yeux ? Il est des utopies dangereuses. Je demande un débat sur la sortie de l'union Européenne au ceint du PG, je souhaite que nous soyons très nombreux à le demander.

  34. pascal des landes dit :

    La loi Florange dans sa rédaction montre que la logique du GMT s'est invitée en catimini, sans même que l'adhésion populaire n'ait été recherchée, la preuve est qu'on a soigneusement éviter de parler d'expropriation, le GMT l'interdisant formellement. Il faut donc continuer de multiplier les votes régionaux contre ce projet TTIP. @jmr, D'accord pour ce débat. Mais sortir de l'UE, n'est pas ce que demandent les partis européens amis. La plupart rejettent le libéralisme, l'austérité, la dissolution des services publics, en un mot la politique de la Troika (BCE-FMI-UE). Sortir de l'UE serait reconnaître l'incapacité de nos peuples à imposer un rapport de force face au libéralisme. Il faut au contraire mobiliser partout pour renverser par les urnes le mode de gestion européen et les libéraux. Entre autre, la VI République et son référendum révocatoire, défendus partout en Europe amènerait les conseils des ministres à être responsables et révocables devant leur peuple. C'est justement pour que l'Europe, idée historique de gauche puisse vivre que la révolution citoyenne s'impose partout dans l'UE que nous voulons démocratique, sociale, laique.

  35. gege dit :

    "Je ne laisserai pas faire ceux qui veulent en terminer avec l'idée européenne" ça c'est Hollande, mais lorsque ce même capitaine de pédalo et son groupe au parlement votent pour le démantèlement du réseau ferré en l'ouvrant à la concurrence c'est donc son pays qu'il brade à la finance dans tous les domaines puisque le GMT va dans ce sens. Allons-nous égaler les méfaits qu'ont vécu les anglais avec leur ferroviaire ? Je rejoinds Denis 78 sur son analyse syndicale, émettre les critiques qui s'imposent font progresser l'unité et il y a beaucoup à faire dans le mouvement syndical. Sa division n'était pas entretenue par les arrosages des Sauvagnac et compagnie après le Plan Marchall. Pourquoi le mouvement ouvrier resterait-il le seul à être divisé face aux exploiteurs ? Doit-il se complaire à participer à cette comédie patronnale sur ce pacte de responsabilité à la place du tireur de ficelles en chef et capitaine de pédalo à ses heures perdues ?

  36. lampedusa dit :

    Potemkine
    Je ne suis pas admirateur de Poutine. Mais que diraient les américains si on soulevait la question de Guantanamo et les anglais à propos de Gibraltar? Qu'on se souvienne aussi de la guerre des Malouines ! Les américains et les britanniques sont les plus mal placés pour donner des leçons. De plus dans ces cas cités les bases ne sont sont pas sur leur territoire. Ce qui n'est pas le cas de la Crimée historiquement russe.

  37. Courrierlecteur dit :

    "Pacte de responsabilité". Les négociations ? (qui se déroulent, outrageusement, dans les locaux du Medef) Du pipeau, du bla bla bla, de la gesticulation, une parodie de négociations. Tout est déjà décidé, sans contreparties. Le reste, promesses d'emploi et je ne sais quoi encore (en fait plus rien du tout) n'est que supercheries pour faire avaler encore plus de largesses aux actionnaires et encore moins d'avantages sociaux pour les travailleurs. Trop c'est trop ! Il faut appeler un chat un chat et un pacte "Thénardier" un pacte "Thénardier"! Thénardier, dans le roman de Victor Hugo, c'est celui qui dépouillait les cadavres et les blessés, sur les champs de bataille, et qui se faisait passer pour un bienfaiteur, sauveur de blessés. Hé bien, les Thénardiers, ils encore là, aujourd'hui, à se repaître sur le champ de bataille d'une crise économique qu'ils ont déclenchée. Et ils en veulent plus, encore plus, toujours plus derrière leurs airs de sauveurs d'emplois. On ne lâche rien! En marche camarades.

  38. PIGEAUD Pierre dit :

    Je pense effectivement qu'il faut rendre accessible la notion de GMT à la plupart des gens qui, à ma grande surprise, sont peu à comprendre les enjeux quand ils ne sont même pas au courant de la préparation de ce traité démoniaque, personnellement j'essaie d'en parler un maximum autour de moi, comment le diffuser plus largement ? Faire une pétition nationale sur internet en expliquant les conséquences avant que le FN ne récupère cela médiatiquement (alors que le FdG en parle depuis longtemps déjà) ?
    Bravo Jean Luc (et ton entourage) pour ton combat!

  39. rB dit :

    Dernièrement aux informations de 13h sur France Inter le "spécialiste" de l'Europe Quentin Dickinson (orthographe approximative) annonce que les députés européens français sont parmi les moins assidus. La faute à qui, d'après ce "journaliste" : à Rachida Dati, Marine le Pen et... Jean-Luc Mélenchon. Voilà qui a dû faire plaisir à ce pitoyable José Bové qui, lui, soit dit en passant, avait oublié de citer Marine Le Pen et Rachida Dati. Ras le bol de cette radio de non service public et de parti pris.

  40. lemetayerv dit :

    @rB
    Le seul moyen de contrer les médias menteurs (TV, radio, journaux) c'est de les boycotter comme ça plus d'audience, plus de part de marché. Car nous sommes considérer comme de la marchandise, ni plus, ni moins. Mettons à 0 leur audience. C'est pas compliqué à faire mais, je ne sais pas pourquoi les gens du FdG pourtant informés, spécialistes des luttes ne commencent pas par là. Black out sur les médias et je rajouterai sur les sports suralimenté par la finance comme le foot, le rugby, les JO... Ignorer, zapper les publicités. L'esclave croit qu'il peut mieux sauver sa peau et sa famille que l'homme libre, mais c'est faux. L'esclave souffre plus longtemps physiquement, est plus malheureux moralement des humiliations subie, il est enterré dans sa solitude et aucune joie ne le pousse à vivre d'avantage, à part l'instinct de survie (que nous avons tous). L'homme libre prend plus de risque mais la liberté, la combativité, la fierté, la solidarité le fait vivre sans regret et à contrairement à ce que l'on croit a plus de chance de survivre et de ressentir de la joie dans des moments simples ou dans des moments de lutte collective.

  41. Bob.pollet dit :

    @nicks
    On ne peut pas pas indéfiniment faire équipe avec quelqu'un dont on ne sait pas quelle sera son attitude dans l'adversité...

    Cruelle évidence avec le coup de jarnac à Hénin Beaumont avec la décision de dernière minute du candidat communiste de se rallier au maire sortant. En si peu de temps comment le FdG pourrait-il présenter une liste autonome ? La question reste donc bien posée : Finalement on avance avec qui ? Avec des structures verticales qui, décidant seules, nous lâcheront au dernier moment ou avec des citoyens, des motivés, décidés à aller jusqu'au bout ? Si le front de gauche est réellement un mouvement, un élan, il ne pourra pas avancer s'il dépend de partis qui serrent les freins ou qui sautent du train en cours de route. Et cette exigence de clarté, nous devons l'avoir au point de départ !

  42. Raymonde dit :

    Qu'il est bon de retrouver sur le blog de Jean Luc, la vérité sur ce qui se passe en Ukraine, en Tunisie et tant d'autres pays. Courage aux peuples en lutte, mais surtout qu'ils prennent conscience des enjeux européens et américains qui ne protègent en rien les peuples et les laissent, si non les enfoncent de plus en plus dans la misère. Tout cela fait peur. Allons nous nous faire entendre ? Bravo à toi Jean Luc !

  43. educpop dit :

    Ce sont nos capacités humaines à résister aux drames paradoxaux qui sont en cause. Le PG énonce depuis longtemps de bonnes idées pour affronter la fausse crise qui est devenue vraie, et on ne l'entends pas. Mais des manipulateurs malfaisants les simplifient abusivement et les détournent à leur profit avec un certain succès. Des peuples croient qu'ils vont se débarrasser de leurs dirigeants autoritaristes corrompus en marchant sur les palais, mais l'itinéraire de la marche est décidé par les espions américains pour la diriger dans la nasse de la troïka. Cet assemblage symbolise la barque où prenaient place les passagers vers l'enfer. Même les tragédiens antiques tireraient leur chapeau aux scénaristes maudits qui écrivent cette pièce. Classiquement, yle peuple bénéficie à la fin du sacrifice des héros mais là ce qui va se passer risque de ne rien laisser debout. De plus en plus il semble que la lutte des classes, en étant tellement niée, prend la forme d'une défense de la civilisation elle même,q et n'est-ce pas le sens du sacrifice réel des anciens combattants de la liberté ?

  44. Sylvain dit :

    Les nouvelles mesures souhaitées de la part du patronat à l'encontre des intérimaires traduisent à merveille quelles sont les préoccupations véritables des patrons. Dans l'intérim, il y a un peu de tout mais une chose est certaine, c'est que ceux qui ont du travail à longueur d'année par ce biais ne doivent rien à personne parce qu'ils sont capables et travailleurs. C'est même à ça qu'on reconnaît un élément de qualité : sa régularité à enchaîner les missions de façon efficace et efficiente. Mais voilà encore un cas où l'on va préférer casser véritablement la valeur travail avec des discours de bonimenteurs qui cache la seule volonté de faire baisser les coûts de production. C'est une honte et un scandale que les charognards feignent de ne pas entendre mais qui ne duperont personne ! Les grands manitous qui ont jeté les accords sacrés du Conseil National de la Résistance au feu n'ont plus aucune vergogne quant à ce qui est de décharner toujours plus le tissu industriel et social français. Ils en viennent petit à petit à bafouer les Droits de l'Homme sans vergogne. Il faut réagir !

  45. naif dit :

    @lemetayerv
    "Le seul moyen de contrer les médias menteurs (TV, radio, journaux) c'est de les boycotter comme ça plus d'audience, plus de part de marché."

    Et non ça ne marche pas. Il faudrait que ce soit les détenteurs des fameux boitiers Médiamétrie qui boycottent ces médias. Vous pouvez éteindre vos télés, vous n'êtes pas pris en compte. Ni les zappeurs, car quand vous êtes choisi pour faire fonctionner le fameux boitier, vous ne pouvez pas changez de chaine à tout moment. Concernant les radios, les sondages par téléphone posent des questions idiotes: "Avez-vous écouté 1 fois dans la semaine? dans la journée... la radio et laquelle..." On ne vous pose jamais la question de l'émission que vous avez écouté ou de la durée de votre écoute. Bref le système est verrouillé et il est surtout fait pour fixer le prix des annonceurs (la pub). Médiamétrie c'est comme les sondages, il a des outils tordus corrigés par des esprits tordus et vicieux.

  46. lemetayerv dit :

    @Naïf
    Même s'ils trafiquent les audiences n'empêche que les parts de marché, ils les perdent et mentir ne fera que retarder la réalité des choses. Ceux qui profitent de ce système mafieux se perdront à terme même à coup de subvention, à coup de pub, à coup de mensonge. Libération n'est qu'un début même si l'état avec ses copains de la finance veulent le perfusé, il tombera et d'autres suivront. Le mensonge ne survit pas à la détermination. Et laisser tomber sous prétexte qu'on nous mentirais sur l'audience me chagrine de peu de combativité.

  47. COLLONGE Maddy dit :

    Merci Jean-Luc de ce nouveau billet qui de la poésie décrivant Paris au petit matin va nous transporter partout dans les révoltes ou révolutions qui secouent notre monde en passant par GMT, l'aéroport d'Ayrault et la Loi Florange. Les pays d'Amérique Latine doivent sévir sans tarder contre les revanchards de droite et d'extrême-Droite. Quant à l'Ukraine, tiraillée entre les pro-Europe, les Russes et l'extrême-droite qui fait suite aux nazis ayant participé à la shoah par balles et ont sévi dans les ghettos de Lodtz et Varsovie, souhaitons lui de se tirer au mieux de ce bourbier sordide. Certes Mr Poutine ne laissera pas faire en Crimée, alors la question se pose. Allons-nous vers une troisème guerre mondiale avec toutes les horreurs inhérentes ? A qui cette guerre apporterait-elle ?

  48. Daniel Fleury dit :

    Je viens de regarder le témoignage que tu fais de la manifestation de Nantes et de la manipulation dont elle a fait l'objet. Nous ne pouvons oublier qu'il y a quelques années, un jeune militant perdait un oeil. Cela avait fait un scandale national, dans une période sans bfm 24/24. Les yeux des uns et des autres ne se valent pas sans doute, à moins que sous Hollande, on soit moins regardant. Nous avons partagé les mêmes lacrymos et nous partageons sans doute la même colère contre les affidés locaux de Monsieur Ayrault qui pourtant sont censés être des alliés de notre Front de Gauche qui eux aussi sont le soir même montés au créneau contre les "manifestants irresponsables". Décidément, après Paris, Nantes, Hénin Beaumont, la feuille de route s'embue et devient si peu lisible.

  49. Béatrice Jacob dit :

    Bonjour à tous
    Depuis quelque temps je lis tous les billets de JL Mélenchon, bien-sûr, et tous vos commentaires. Je vous adresse un grand merci de camaraderie républicaine, car j'apprends énormément, je fourbis mes arguments à la lumière de de toutes vos réflexions et je les relaie comme je peux. Cela atténue mon désespoir. Je suis une fervente de la 6e république et voudrais rebaptiser le FdG dans ce sens (Peuple lève-toi, par ex.) Pas encore encartée, je vais à toutes les manifs (revigorantes) et donne suite à des appels de fonds (le nerf de la guerre). A part le mouvement crée par les talents de penseur et d'orateur de JL Mélenchon, la politique serait morte dans ce pays ! Alors merci à lui, à ses collaborateurs et à vous tous ! Lutter c'est mieux que geindre dans son coin.

  50. Christian09 dit :

    J'attends quelques jours pour réagir aux événements ukrainiens, car nous disposons de peu de faits certains. Aussi je me demande à partir de quels faits Jean-Luc Mélenchon base-t-il ses commentaires? Ils m'apparaissent comme des commentaires presque personnels, ce que font tant d'autres, et il a raison de ne pas s'en priver, mais quels sont les faits réels permettant son analyse. Ses convictions politiques ne pouvant suppléer à cette absence de faits réels. Dommage. Quelle est la réalité des forces politiques en Ukraine ? Un peu plus de pédagogie nous serait bien plus utile que des prises de positions assez bruyantes. Et je suis un adhérent du Front... La lutte politique est usante, enthousiasmante, alors sachons garder notre sang froid afin d'être moins échaudé, un jour prochain. Ce que je ne souhaite pas !


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