19fév 14

Jour de dictamolle

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La dictamolle, ce n’est pas la dictature. La dictature est rustique. Elle surveille, réprime et nécessite une vigilance de chaque instant. En dictature, il y a des morts. La dictamolle est bien plus efficace. Sa formule générale d’action est « cause toujours tu m’intéresses ». Rien ne sert à rien, tout veut dire n’importe quoi et même son contraire. La dictamolle est une situation d’autoritarisme insaisissable. Tout simplement parce que le dictamou vit dans la demie-teinte, mi-chair mi-poisson. Tel le caméléon, il se confond avec le paysage qu’il occupe ; il tient tout le monde hors de portée sous un feuillage de mots truqués, d’humour de muscadin, de blagues et de jeux de communication. La dictamolle de Hollande est un exemple de ce que l’on peut faire dans ce registre extrêmement exigeant en matière de cynisme post-électoral et d’absence d’affect face aux souffrances qu’on déclenche. Mais cette semaine, le dictamou a commis une erreur. Il s’est laissé trop aller dans le paysage qu’il occupait. Et c’est ça qui le rendait trop visible. Bisouter des patrons très discutables, admirer bouche bée le président démocrate qui a espionné son pays : tsssss ! tsssss !

L‘insatiable Pierre Gattaz, celui que Hollande nous demande d’applaudir, veut réduire « le stress » des patrons. Quelle impudence que ces mots quand on sait ce qu’est devenue la vie pour les salariés dans tellement d’entreprises ! Et quand on sait quelle pluie de bienfaits Hollande a déjà fait couler sur la caste cupide et insatiable dont Pierre Gattaz est le pleurnicheur en chef. J’écris donc ici sur ce qu’est vraiment le MEDEF. Devant Danielle Simonnet qui le mouchait à Paris sur sa prétendue représentativité, il faisait moins le faraud que sur les épaules de François Hollande ! Il s’est sauvé par une porte dérobée. Le MEDEF est un groupuscule bien placé. Faire comme s’il représentait « le patronat » est un contre-sens. Faire comme s’il représentait « l’entreprise » est une imposture. Je le démontre. 

Tenir tête, haut et clair, comme l’a fait Danielle Simonnet à Paris : voilà le chemin à prendre. Trop c’est trop ! C’est le sens de la marche du « ras-le-bol de gauche » dont nous avons proposé le principe ensemble, NPA et PG, avec la proposition de la date du 12 avril prochain. Je ne parle pas ici seulement d’un état d’esprit à reconstruire. Je parle ici de l’entrée dans une nouvelle phase du quinquennat après les deux élections municipales et européennes. Car la déroute du gouvernement ne sera pas seulement un incident de parcours électoral. Le contexte n’est plus celui des alternances à la papa, connues dans le passé. L’ambiance aujourd’hui est d’abord celle d’une combinaison à haut risque. D’un côté, la panique des classes moyennes étranglées et déclassées sur fond de marée montante de la misère générale. De l’autre, la mobilisation exaltée d’une droite de la société unie autour de ses thèmes et objectifs les plus durs. Et, pour finir, l’effondrement de l’autorité du président en exercice. Deux pour cent de « très satisfaits », c’est du jamais vu. Un chiffre en deçà de la marge d’erreur. Les institutions ne sont plus une garantie suffisante face à une conjonction aussi détonante. Pas question de compter les points en attendant le désastre. Je reviens donc sur l’appel à la marche du « ras le bol de gauche ».

Danielle Simonnet a bien raison : le MEDEF est un groupuscule

Vendredi 14 février, lors d'une initiative organisée par l'association Emmaüs, Pierre Gattaz, le meilleur ami de François Hollande, s’est bien fait remettre à sa place par  ma camarade Danielle Simonnet, candidate du Front de Gauche à la mairie de Paris. Car l’incendiaire patronal était invité au bal des pompiers sociaux ! Plutôt que de participer à la congratulation générale, Danielle Simonnet a rappelé au président du MEDEF qu'il ne représentait que lui-même ou presque. Décontenancé et ne sachant que répondre, Pierre Gattaz a fui comme un petit garçon. Il a quitté la salle ! Ridicule ! Merci Danielle ! Pauvre homme ! Il venait de descendre de l’avion qui le ramenait de son triomphe aux Etats-Unis dans les bagages de François Hollande ! Mais il ne représente que 8 % des patrons de notre pays, et encore faut-il compter large pour arriver à ce résultat !

De fait Pierre Gattaz a le melon. Il se sent pousser des ailes. Depuis le début du quinquennat, François Hollande cède à tous ses caprices ! Il réalise point par point le programme du MEDEF : gel du SMIC, allongement de la durée de cotisations pour la retraites, facilitations des licenciements avec la loi ANI écrite dans le bureau du MEDEF, baisse des dépenses publiques, refus de l’amnistie sociale, et ainsi de suite. Bref, c’est le seul homme vis-à-vis duquel Hollande se sent engagé lorsque ce dernier souhaite quelque chose. Dès lors, Pierre Gattaz a même pu se permettre de tirer dans le dos des Français en lançant une polémique très marquée par les refrains aux Etats-Unis d’Amérique contre le président de la République. Du jamais vu lors d'un voyage à l'étranger. Mais, ensuite, Hollande l’a même fait applaudir !

Alors, le Medef se croit tout permis. Chaque jour, son président Pierre Gattaz peut multiplier les crises de nerfs provocantes. Gattaz se gorge de ce pouvoir d’injonction comminatoire qui lui a réussi si bien. Ce mardi, il a exigé un "moratoire" sur les projets de loi qui, selon lui, "stressent les patrons". Pauvres chéris ! En fin de semaine dernière, il réclamait la suppression pure et simple du régime des intermittents du spectacle, dont dépendent plus de 100 000 travailleurs de la culture. Avant cela, avec son équivalent allemand, il avait carrément lancé un "appel" au Conseil des chefs d'Etat et de gouvernement européens pour renforcer encore la logique austéritaire de l'Union européenne avec "la création, au sein de la zone euro, d’un organe exécutif permanent ayant des compétences budgétaires et fiscales propres"

Pourtant, il n’y a aucune raison de reconnaître au MEDEF autant d’autorité. Mais, dira-t-on, il faut bien ménager ceux qui « donnent-de-l’emploi-et-produisent-les-richesses-gna-gna-gna ». Je ne le pense pas. Pour la raison essentielle que le MEDEF n’est rien de tout ça. Le rapport aux entreprises et aux patrons dans notre pays est faussé par toute une série de lieux communs répétés sans discernement. Les mots ici, comme souvent lorsqu’il s’agit de nommer les protagonistes des rapports sociaux, créent davantage de confusion que de clarté. Ce n’est pas neutre évidemment, comme toujours en pareil cas. Par exemple, on voit bien quelle objection non dite oppose le concept de « partenaires sociaux » à la compréhension du mécanisme de la lutte de classe. Ici encore, l’équation « MEDEF égale entreprise » est davantage un slogan qu’une désignation. Le MEDEF ne représente pas « les entreprises ». Son nom même éclaire ce point. Le MEDEF ne veut pas être d’abord un syndicat comme l’était le CNPF d’autrefois. Il veut être un « mouvement ». Il s’avoue donc lui-même porteur d’une idéologie. Pas seulement vis-à-vis des salariés, des pouvoirs publics et de la société en général. Mais aussi et peut-être surtout aux yeux de tous les patrons. Le MEDEF défend ce qui est utile aux très grandes entreprises multinationales françaises et à celles qui vivent de l’export pour l’essentiel. Il représente un secteur du capitalisme français inscrit dans le cadre de la mondialisation des échanges et de la finance. Tout le reste du patronat qui est, du fait des activités de leurs entreprises, intéressé à un marché intérieur actif et à la consommation populaire, n’a aucune voix au chapitre dans la stratégie du MEDEF. Pierre Gattaz lui-même est l’incarnation de cette petite fraction du patronat français, puisque sa propre entreprise fonctionne pour l’essentiel à l’export et, d’ailleurs, beaucoup avec les Etats-Unis, ce qui en fait un partisan inconditionnel du Grand Marché Transatlantique. Mais cette objection à la représentativité du MEDEF n’est pas la seule que je veux présenter. 

Le MEDEF ne représente même pas le patronat lui-même en tant que catégorie sociale. Je l'ai déjà pointé à l’occasion de la campagne présidentielle, dans mon discours à Vierzon. J’y suis revenu il y a plusieurs mois sur ce blog. Je vous ai parlé des 800 000 entreprises de l'économie sociale et solidaire dont les employeurs se sont regroupés dans une autre structure patronale, l'USGERES. Ils ont obtenu près de 20% des voix aux dernières élections prud'homales de 2008 ! A ces mêmes élections, le MEDEF a eu peur de se compter, préférant se présenter sur des listes communes avec deux autres organisations patronales, la CGPME et l'UPA. En fait, Danielle Simonnet avait raison quand elle a pointé le fait que le "le MEDEF ne représente que 8% du patronat". Elle s’appuyait sur une étude de la Fondation Concorde parue en 2011. Cette fondation défend des idées libérales. Elle est très proches des milieux patronaux. Et son rapport se donne pour ambition de "renforcer la voix du monde de l'entreprise". Il ne peut donc pas être suspecté de rouler pour le Front de Gauche. Or, cette étude affirme que "le taux moyen d'adhésion à une organisation syndicale" patronale ne dépasse pas 8% des patrons ! Danielle Simonnet a même été trop généreuse avec le MEDEF. Car, pour arriver à 8%, la Fondation Concorde additionne ceux qui adhèrent au MEDEF avec ceux qui adhèrent aux deux autres organisations représentatives, l'UPA et la CGPME. Le MEDEF tout seul représente donc moins de 8% du patronat !

Vérifions. Le MEDEF revendique "750 000 adhérents". Or, il y a en France plus de 3,5 millions d'entreprises selon l'INSEE. Selon les propres chiffres du MEDEF, celui-ci ne représente donc qu'au maximum 21% des entreprises du pays. Mais les chercheurs spécialistes du patronat s'accordent pour considérer que le nombre officiel d'adhérents revendiqué par le MEDEF est très largement surévalué. C'est ce qu'a démontré Michel Offerlé, politiste, professeur à l'Ecole Normale Supérieure. Il a croisé les annuaires du MEDEF et les données de l'INSEE pour essayer d'évaluer le nombre réel d'adhérents au MEDEF. Il abouti à des chiffres bien moins flatteurs que ceux mis en avant par le MEDEF. Son hypothèse la plus favorable au MEDEF donne à peine plus de 334 000 adhérents soit moins de 10% des entreprises du pays. Sa deuxième hypothèse aboutit à 111 463 adhérents au MEDEF. Soit 3% des entreprises du pays ! Le MEDEF est un nain. Et Gattaz ne représente que ce qu’on veut bien lui reconnaître d’importance.

Le MEDEF est une coquille vide. Ce n'est qu'une confédération à laquelle il est très rare que les patrons adhèrent directement. Ceux que l'on présente abusivement comme des adhérents au MEDEF sont en fait des adhérents à des syndicats spécialisés, eux-mêmes adhérents à une fédération patronale de branche. Et c'est la fédération de branche qui décide – ou non – d'adhérer au MEDEF. Le lien qui unit le patron adhérent au MEDEF est donc presque uniquement un lien administratif. Depuis les années 1970, le nombre de fédérations patronales adhérentes au CNPF puis au MEDEF est en nette diminution. Il est passé de plus de 100 à 75 environ. Plusieurs branches professionnelles ont choisi de rester en dehors du MEDEF. C'est le cas du Syndicat de l'Edition, de la Fédération Nationale des Transporteurs routiers, du Syndicat des Agences de Voyages  (Syndicat National des Espaces de Loisirs d'Attraction et Culturels), et ainsi de suite. L'usurpation du MEDEF, soit-disant représentant « des entreprises », a assez duré. A quoi bon lui donner cette importance et ce rôle surévalué ? La représentativité des organisations patronales doit être constatée par des élections démocratiques, comme c'est le cas pour les syndicats de salariés depuis la réforme de 2008. En 2008, l'UMP a protégé le MEDEF et refusé de soumettre sa représentativité à des élections. Ce privilège doit cesser. Il est absolument certain que si les Français comprenait et connaissaient la réalité de la situation que je viens de décrire, leur crainte et leurs préjugés sur la puissance de la caste dominante seraient beaucoup changés.

L'entreprise, ce n'est pas le MEDEF

Avaler tout rond que les entreprises sont représentées par le MEDEF fait perdre de vue l’essentiel. Les entreprises ne se limitent pas à leurs dirigeants et propriétaires. Une entreprise est d’abord un collectif de travail. Elle fédère en vue d’une production le travail des salariés, source de toute la richesse, et les moyens de cette production : les savoirs-faire, les machines, l’environnement local et ainsi de suite. Dans la liste raccourcie que je viens de noter, un facteur est essentiel à mes yeux. C’est la qualification des salariés. Car la qualification, c’est du savoir. Compte tenu de ce qu’est l’économie moderne, c’est du savoir de haut niveau dans de nombreux compartiments de l’activité. « L’entreprise », c’est donc d’abord ça : le lieu où la valeur d’usage des savoirs humains se transforme en valeur d’échange socialement utile. Toute la production en amont de cette qualification, puis sa reconnaissance sociale, sont ainsi des facteurs directement liés à la production. Ils sont même premiers. Une machine n’est rien sans celui qui sait l’utiliser. Elle-même n’existe pas sans l’action intellectuelle de ceux qui l’ont conçue. Et ainsi de suite. Le travail qualifié n’est pas seulement une nécessité de la production mais sa condition toute intellectuelle.

Par conséquent, résumer "les entreprises" aux revendications sociales de ses propriétaires n’est donc pas seulement un raccourci moralement inacceptable. Il l’est surtout politiquement. Et cela vaut pour nous peut-être davantage que pour d’autres. Si nous acceptons le cadre mental dominant, si nous voyons les entreprises seulement comme des machines à cracher du cash, nous nous mettons à côté de la plaque. Cela nous empêche de réfléchir et de travailler sur une idée essentielle : comment devrait fonctionner une entreprise pour être à la fois socialement utile par ses productions, efficace dans leur mise en œuvre, et socialement et écologiquement responsable ? On s’empêche ainsi de réfléchir à ce que devra être, du point de vue du travail à accomplir, la planification écologique. On s’empêcherait de réfléchir concrètement à des plans d’ensemble comme ceux que nécessite « l’entrée en mer » écologiquement réfléchie. Tout le cercle des décideurs politiques du pays et celui des nôtres aussi doit être décontaminé de la vision intellectuellement étroite et socialement ringarde que dessinent les discours et gesticulations de Hollande et Gattaz à propos de l’entreprise.

Trop c'est trop ! La marche du ras-le-bol de gauche

Elle vient de loin, la proposition d'organiser une marche du « ras-le-bol de gauche », sous l'antienne « trop c'est trop ». Pour ma part, j’avais évoqué l'idée dans mon post du 10 février en précisant le cahier des charges pour réussir ce que nous voulons faire. À vrai dire, j'exprimais des arguments déjà largement répandus dans nos rangs. Faisons un retour rapide sur l'enchaînement des événements. Après le succès de notre marche contre l'augmentation de la TVA, nous avons voulu, au Front de Gauche, constituer un collectif pour organiser une nouvelle mobilisation sur le thème. Des dirigeants comme Éric Coquerel se sont donné beaucoup de mal pour réunir un collectif crédible. Dans les discussions nombreuses qui ont eu lieu, le Parti de Gauche et le NPA se trouvaient être les seuls favorables à une nouvelle démonstration de force dans les rues. Une compréhension commune s’est forgée dans cette circonstance. Mais reconnaissons que les objections avaient leur poids d'arguments. Il y avait aussi une ambiance morose créée par l'absorption des militants politiques dans les élections municipales, d'une part, et, d'autre part, le scepticisme dans les organisations syndicales après les mobilisations maigrelettes contre la retraite à soixante-six ans imposée par François Hollande. Certes, notre marche du premier décembre a été un succès de terrain considérable. Personne, dans la gauche politique ou syndicale, n’a réuni autant de monde depuis… des mois. Mais les faits sont une chose et leur image une autre. Il faut admettre que la bataille médiatique orchestrée par le ministère de l'Intérieur pour minorer le nombre des manifestants et le sens de cette marche du 1er décembre a été gagnée par lui. On se souvient comment. La conjonction désormais traditionnelle d’attaques ciblées sur moi (cette fois ci c’était un sondage si vous vous souvenez), la hargne traditionnelle du duo « Libé »-« Le Monde » a été cette fois ci amplifiée par une opération de communication de haut niveau. Valls et Olivier Schramek, le président du prétendu CSA, ont joué main dans la main d’une façon efficace, appuyés par les « erreurs d’images » de Canal+ et i>Télé et les accusations de truquages contre TF1. Bref, d’astucieuses trouvailles créant une diversion magique. Je n'oublierai pas de mentionner la sottise de ceux de nos amis qui se sont sentis obligé d'étaler leurs passionnantes angoisses sur le fait de savoir si nous étions 100 000 ou bien 70 000 ou même 15 000. Aucun d'entre eux, bien sûr, n'était capable d'apporter la moindre preuve de leur ahurissante convergence chiffrée avec nos adversaires. L'essentiel était de me « casser ». En vain, pour ce qui me concerne. Mais il est vrai que tout cela a eu son efficacité pour refroidir la force qui aurait dû s'exalter à partir de la réussite de ce jour-là.

Nous pensions avoir tiré la leçon. Nous avons compris qu'il fallait d'abord se protéger des jalousies et coups de billard venant de notre propre camp. Pour cela, entendait-on dire, il fallait procéder de façon plus ample, plus lente, avec « davantage de concertation », en partant d'un collectif. Mais le résultat à la fin, lui aussi, nous a servi de leçon : un mois et demi de discussions pour décider de faire une pétition et d'aller l'apporter à l'Assemblée nationale ! Autant dire que tout cela était sans rapport avec les besoins du moment politique. Arrivent là-dessus les manifestations de l'extrême droite et de la droite ! Elles ont eu au moins un effet bénéfique : réveiller la compréhension de tous nos amis. Tout le monde a enfin convenu qu'il était nécessaire de tenir le haut du pavé par une démonstration de force. La prise de conscience a été générale. Et la conclusion identique : le rapport de force doit être reconstruit dans la rue. De toute façon, toutes les autres issues sont bouchées par la dictamolle de Hollande. Clémentine Autain, Pierre Laurent ont embrayé publiquement sur cette idée en mettant toute leur autorité dans la balance. De mon côté, sous le titre « Marchons, marchons », j'ai publié une synthèse des discussions et analyses qui avaient conduit notre équipe à vouloir aller de l'avant dans ce sens dès le mois de janvier. Le plus important, à mes yeux, est que tous nous allions dans le même sens en ce qui concerne non seulement le diagnostic mais la méthode. De son côté, le NPA, lui aussi, passait à l’initiative en adressant une lettre à tous les partenaires de l'autre gauche pour proposer une initiative. Nous avons aussitôt analysé l'initiative du NPA comme un moyen de déclenchement. À nos yeux, il ne fallait ni se laisser enfermer dans les intrigues des municipales, ni laisser le NPA sans réponse au moment où il faisait un geste unitaire. L'analyse attentive, ligne à ligne, de ce qu'écrivait le NPA montrait une vraie convergence de méthodes, d'état d'esprit, de perspectives. Lundi dernier a donc été la journée décisive.

Lundi matin, la coordination nationale du Front de Gauche s’est accordée sur le thème « trop c'est trop » et sur la décision de travailler un appel large pour aller dans la rue. Ici, ce qui est fondamental, c'est que la méthode lie l'objectif de reprendre le terrain avec la condition incontournable : se situer dans une claire logique d'opposition de gauche à la politique du gouvernement. Autrement dit, personne parmi nous n'est dupe des gesticulations des solfériniens sur le thème du « 6 février 1934 » qui pointerait à l'horizon. Tout le monde est bien conscient du fait que le gouvernement et son parti voudraient provoquer, sous prétexte de contrer l'extrême droite, une mobilisation-amnistie à son profit pour masquer l'ampleur du désaveu qui le frappe. Dans ce cas précis, une nouvelle fois, nous retrouvons une démonstration de ce qu'il lie ensemble la capacité de mobilisation et la rupture avec le PS et son gouvernement. La rupture est la condition de la crédibilité. La crédibilité est la condition de la mobilisation. Tel est l'énoncé de l'équation dont nous devons fournir le contenu concret. Une fois le Front de Gauche mis d'accord, la rencontre que nous avions l'après-midi avec une délégation du NPA, conduite par Olivier Besancenot lui-même, à notre siège national, a été simple pour nous. L'accord de tous étant dorénavant possible, il fallait avancer, déclencher, mettre sur la voie concrètement ce qui jusque-là n'étaient qu'une analyse abstraite. D'où la prise de position commune et la conférence de presse tenue séance tenante avec Olivier Besancenot, Martine Billard et les camarades de nos deux délégations dont l'un des artisans essentiels de cette percée : Éric Coquerel. Le soir même Pierre Laurent, au nom du Parti communiste, donnait son approbation. La machine est donc lancée.

Je crois que la date que nous avons proposée sera retenue car elle tient compte des réalités du calendrier prévisionnel. En effet, d'ici au premier tour des élections municipales, nos organisations appellent aussi à soutenir le mouvement intersyndical du 18 mars. Puis ont lieu les deux tours des élections municipales. Et le week-end suivant est celui de la mise en place des conseils municipaux et de leurs exécutifs. C'est pourquoi un délai de quinze jours après le deuxième tour de l'élection municipale nous a paru être efficace. À partir d'aujourd'hui, cela nous laisse deux mois. Nous n'avons eu que trois semaines pour préparer la manifestation du 1er décembre. C'est dire que nous sommes certains de pouvoir faire mieux.

Entre ce récit que je viens de faire, et le retour sur ma note où je traite de la méthode, c'est déjà bien de la lecture. Je voudrais cependant insister sur le sens de ce que nous venons de décider d’entreprendre. Et davantage encore plaider pour une prise de conscience à propos du moment que nous allons vivre. À sa façon, la marche du 12 avril ouvrira, de notre côté de la barrière, le processus que nous devons construire en réplique aux résultats des deux élections. La droite et l'extrême droite ne s'y sont pas trompées non plus puisqu'elles convoquent, pour le week-end précédant le nôtre, une nouvelle « journée de la colère » sur le mode de celle où l'on avait vu les exactions et les slogans d'extrême droite dont chacun se souvient. Pas question de les laisser formater politiquement l'espace béant que la déroute du pouvoir en place va ouvrir. Je sais très bien, pour avoir en main d'ores et déjà les documents que Valls a préparés pour présenter les résultats (et minorer aussi notre existence), que tout sera fait pour masquer le sens de ce qui va se passer réellement dans les urnes. On peut compter sur un système médiatique paresseux et docile pour recommencer le numéro d’escamotage et de confusion bavarde que l'on a toujours connu jusqu'à présent. Qui pourrait oublier la soirée électorale présidentielle où les perroquets ont annoncé et laissé Marine Le Pen s'attribuer 20 % des suffrages toute la soirée et la nuit, là où elle n'en faisait pas dix-huit ? Mais cette fois-ci, tout ce qui sera fait pour regrouper, par la peur du loup, autour du pouvoir et de son compère de l'UMP, nous servira en dépit des apparences. Car cela ne fera qu'aggraver la détermination de tout ceux qui sauront, du fait de leurs résultats locaux, ce qu'il en est réellement.

La composante médiatique du système de maintien de l'ordre ne doit certainement pas être sous-évaluée. Mais il ne faut pas lui supposer la toute-puissance que nombre de nos amis lui attribue souvent. La machine à abrutir peut enfumer et retarder. Mais elle ne peut pas arrêter. Nous devons savoir la manipuler pour l'amener agir jusqu’au bout de ce que sa propre sottise et paresse lui suggèrent de faire. À la fin, le bouchon du cratère explose tout entier.

Que cela ne vous empêche pas, d’ici-là, de continuer à rester critique et d’observer attentivement comment est menée l’opération « Whisky de Périgueux » pour nous nuire. Surtout, montrez si vous le pouvez les séquences où cette « affaire » est « traitée ». Apprendre les techniques du traquenard médiatique est une composante essentielle de l’éducation militante de notre temps. Et n’ayez aucun scrupule à dire très haut ce que vous pensez de cette caste partout où vous le pouvez, de manière à créer une ambiance qui leur soit partout contraire et méprisante. Et consolez-vous : ils ne valent pas plus cher. Sachez qu’aucun d’entre eux n’a été vérifier quoique ce soit ni sur l’identité des « démissionnaire du Whisky » ni sur la réalité de leur démission pour ceux qui étaient en état de le faire. Les « journalistes » ont juste sauté sur une occasion de nous nuire et de nous insulter. C’est tout. Une partie des personnes « signataires » ne l’étaient pas et ont demandé à retirer leur nom noté contre leur gré. Nombre d’autres ne pouvaient pas démissionner pour la raison que c’était déjà fait depuis plusieurs mois, une autre au moins pour la raison qu’elle avait déjà adhéré au NPA depuis deux mois. Et ainsi de suite. Journalisme ? Rien n’est vérifié, rien n’est recoupé. Journalisme ? Où ça ?


251 commentaires à “Jour de dictamolle”
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  1. archerducher dit :

    Lisez bien et entièrement le billet de J-Luc Mélenchon et délectez-vous du raffinement de ses propos. Mais de grâce stoppé toute polémique envers P. Laurent et son parti que nous en avons besoins, O.Besancenot se lâche et tant mieux, ou alors certains se délectent de continuer à pourrir ce blog ?

  2. Franck dit :

    L'idée des cartes postale est sympa, mais il faudra des "containers à lettre" sur le parcours non ? Et peut-être aussi qu'éviter de submerger la boîte aux lettres du PG aussi. Par contre si un travail de préparation des convois (bus, trains) à tarifs réduits partant de toute la France pouvait être lancer. En avril, il faut vraiment taper un gros coup ! Slogans précis, sur l'Europe, les conditions d'existence, etc. "Trop c'est trop" est peut-être un peu vague (un peu comme "jours de colère", colère de quoi ?), un peu fourre-tout. Ça va bientôt craquer, il faut être prêt. On ne ramollit pas, on ne lâche rien !

  3. naif dit :

    Discours de Bergerac en 2 parties. ici

  4. Courrierlecteur dit :

    Le GMT, quand va-t-on en parler ? Comment contraindre le gouvernement, les médias à le faire si ce n'est pas à l'occasion d'une grande manifestation avant les européennes. N'est-ce pas le moment, l'occasion de sonner l'alarme, le tocsin, pour alerter nos concitoyens à ce sujet? N'est-ce pas grave ce coup fourré qui mijote dans l'ombre? N'est-ce pas un déni de démocratie?
    ""Le ras le bol de gauche", "Trop c'est trop", oui certes ! Mais peut-être serait-il souhaitable que ces slogans prennent de la consistance par des mots d'ordre un peu plus consistants.[...] pourquoi ne pas mobiliser à cette occasion contre le GMT et le ralliement de Hollande qui entend en outre priver les citoyens de tout débat démocratique à ce sujet."
    Je partage entièrement le point de vue de Alain Doumenjou exprimé en 44 le 20 février 2014 à 0h28.
    "La machine* (*médiatique) à abrutir peut enfumer et retarder. Mais elle ne peut pas arrêter. Nous devons savoir la manipuler pour l'amener agir jusqu’au bout de ce que sa propre sottise et paresse lui suggèrent de faire."
    N'est-ce pas le moment, l'occasion, par cette marche, de la manipuler et de la contraindre à sonner le tocsin?

  5. CEVENNES 30 dit :

    0Antigone 34
    Lors du Meeting de Montpellier, M. Olivier Dartigolles (PC Pau) appelle à voter Solfériniens au second tour, la machine à perdre est en marche, nous devons être clair et lisible et adopter une position intransigeante avec la direction de PCF, aucune alliance de second tour avec les Solfériniens, maintien des listes autonomes où rien. Ce double langage est très démotivant et nous dessert auprès des électeurs.
    Oui à une marche le 12 avril mais dans toutes les grandes villes de France, la proposition de Denis F avec déplacement des dirigeants du FdG sur une semaine pour une manifestation quotidienne dans les grandes villes est très originale, aux dirigeants a venir à la rencontre de leur électeurs pourquoi pas ?

  6. MICHEL D dit :

    J'étais au meeting de Montpellier! Ambiance, jeunesse, enthousiasme. Que de visages amicaux et souriants.
    Oui, l'ambiguïté des propos de Datigolles a fait réagir autour de moi. Des cris ont fusé : pas d'alliance avec les socialistes ! La façon dont il a présenté sa venue à Montpellier hier soir m'a fait penser que les communistes de la liste l'avaient appelé à la rescousse pour faire pendant à la présence de Jean-Luc (?) Et même à propos de cette liste (que je soutiens à 1000/100, je suis venue de Martigues pour sentir l'ambiance) il y a un bémol à éclaicir. Le NPA n'a mis qu'une condition à leur participation qui était de se maintenir si elle atteint les 10%. Cela ne leur a pas été accordé. Je n'ai pas pu savoir pourquoi (à vérifier sur NPA 34). Ils vont donc présenter une liste à part. Quel gachis !
    Et c'est quoi des "fusions techniques" pour le 2ème tour ? Bonne campagne à tous et à bientôt dans les manifs !

  7. Christine dit :

    En effet, je pense que le PS perdra la plupart de ses billes au second tour. Assouline pleurera-t-il cette fois que "les sbires" de Jl Mélenchon ne lui ont pas obéi ?

  8. Titoune dit :

    Jean-Luc le magnifique ! Hier au soir à Montpellier la salle de son Zénith bondée. Si, il faudra le dire à tous ces "branleurs" des médias, heu ! Pour un Homme seul c'est plutôt réussi, et puis nous les anonymes tout sourire, des sourires sur tous nos visages, et puis les intervenants tous excellents et surtout leur jeunesse, de quoi s'endormir sur nos deux oreilles parce que la que relève est assurée, un grand moment d'émotion aussi, la présence de Roland Leroy, 88 ans tout neuf ! Et encore, nos rires que vous avez déclenché en parlant de choses terribles, du grand art, du talent pour rebooster le peuple de la vraie Gauche dans nos petites villes de provinces ou rien ne bouge sauf pour les fêtes votives, pour les tournois de pétanques, ou nos AC ne mobilisent qu'une poignée de militants, nous les veinards des villages aux maisons sages, envions dans de pareils moments la dynamique des militants dans leur grandes agglomérations, il faut bouger sortir de son département se frotter au meilleur des rassemblements, les marches du FdG, les meetings du FdG et puis rentrer chez soi confiant pour les luttes en cours et à venir et surtout, ne rien lâcher jusqu'au bout.

  9. Nicks dit :

    Je ne peux que m'associer à toux ceux qui souhaitent une clarté de position vis à vis du PS au second tour des élections. Pour ma part, je ne voterai plus solférinien, quel que soit le cas de figure. Par ailleurs, si les militants PC ne questionnent pas Laurent et les quelques caciques du parti sur leur double discours et une stratégie qui alimente la confusion et le dégoût du politique, je ne vois pas comment je pourrai avoir un quelconque espoir en l'avenir du FdG sous sa forme actuelle.

  10. Jacques dit :

    Pour ma part pas question de voter Moure (ou autre socialiste) au second tour quand on voit que dans ses supporters (et sans doute sur sa liste) on trouve les députés qui ont voté l'ANI, la réforme de retraites, le TSCG, et tout le reste…
    Ce serait très décevant (ou beaucoup plus) que le FdG donne une telle consigne ou ne se maintienne pas si la liste atteint plus de 10%.

  11. Franck dit :

    L'hypothèse d'une fusion avec les listes PS au second tour me pose un problème de cohérence, je m'explique. Jusqu'à maintenant, lorsqu'on nous demandait (avec un sourire narquois) pourquoi alors avoir voté Hollande au 2nd tour des présidentielles, il était déjà compliqué de faire comprendre que c'était d'une part, pour se débarrasser de Sarkozy, et d'autre part qu'on n'imaginait pas que Hollande irait aussi loin dans la trahison. Aux municipales, si on reproduit la même chose au 2nd tour, on n'a plus d'excuse : on sait ! J'imagine bien que tout ça est compliqué à gérer, mais si on s'inscrit sur une construction solide et pérenne, la clarté radicale vis-à-vis de la population dans son ensemble est bien plus efficace que le maintient de conseillés municipaux au prix de compromissions (à ne pas confondre avec compromis), dont les "fines stratégies" échappent à la plupart. Jean-Luc, tu as dit à juste titre, que la clé de notre réussite doit venir de la base (je cite de mémoire). Il faut donc que cette "base" n'ait aucun doute sur notre fidélité à nos engagements communs.

  12. reneegate dit :

    Pourquoi déconsidérer Hollande (pédalo puis dictamolle) ? Cela minimise l'intention du personnage. Hollande n'est ni un imbécile, ni un socialiste, c'est un fanatique libéral (takfiriste) et il vaudrait mieux le présenter aux Français comme un grand méchant loup (en référence aux dents qui rayent le parquet).
    Enfin les manifestations où l'on suit sagement l'itinéraire indiqué par la préfecture (celle qui se fout de nous ensuite), où l'on se détourne de l'objectif (Bercy) pour ne pas risquer le désordre public, où arrivés c'est la dispersion pour ne pas faire face aux forces publiques, où il n'y a plus de délégation exigeant d'être reçue par un officiel, franchement à mon age, je fatigue.......
    Ces petits détails évoqués, félicitation pour tes diverses interventions où tu ne laisses passer aucun lieu commun, aucune idée préconçue dont les journalistes abusent. Ton évocation du CNR était vraiment touchante.
    L'union et l'élargissement du mouvement est nécessaire mais pas à tout prix, les communistes comme les socialistes doivent prendre leurs responsabilités.

  13. lemetayerv dit :

    La marche "trop c'est trop" est une très bonne idée. Ce thème de marche permet de pouvoir porter tous les slogans qui nous tiennent à cœur, ce qui élargit l'information des luttes. C'est vrai qu'en règle générale, le fait de préciser une lutte par rapport à une autre restreint le champ des motivations car en tant qu'être humain avec le vécu qui lui appartient, tout en s'occupant du bien commun, a des raisons diverses de s'appuyer sur telle ou telle lutte car on ne peut lutter sur tous les fronts et les sujets ce qui nous éparpillerait individuellement. Et les thèmes ne manquent pas : GMT, métropoles, GPII, nucléaire, acquis sociaux... D'autre part, nous sommes les acteurs de notre destin, si on veut faire ce rassemblement localement pour ceux qui ne peuvent se déplacer, rien ne nous en empêche. Par contre ce serait bien que cela se fasse à la même heure que celle de Paris car sinon ça nous diluent. J'en parle car c'est déjà arrivé de faire partout en France mais s'était cacophonique pour les heure de rassemblement cela allait de 10 h, 10h30, 11h, 12h,13 bref aucune cohérence mais beaucoup d'invisibilité. Voulons-nous être invisibles ? Non ! Alors sortons !

  14. lucide dit :

    Il faut savoir mettre les pieds sur terre aussi. Ok, on ne vote plus PS au second tour. Mais du coup, on laisse donc passer la droite au second tour. Et on privilégie des ministres de droite plutôt que des élus PS alliés avec des PCF. Quel que soit l'état du PS qui est social libéral à outrance, les gens ne comprendront jamais comment un parti de gauche laisse passer la droite consciemment. On aura beau essayer de leur faire un discours éducatif, leur faire comprendre qu'on en a assez du vote utile qui ne nous est jamais favorable, que le PS et l'UMP c'est pareil pour nous, eux verront la différence au niveau local avec es élus de droite, et cà va être difficile de leur expliquer qu'il vaut mieux cà pour eux que le PS. Sans parler du FN. Non, pour ma part, désolé, n'ayant pas choisi Hollande au primaires du PS où je suis parti voter parce que c'était l'occasion de ne pas le choisir, je me vois mal laisser l'UMP ou le FN par rage contre les socialistes. Ce sera donc vote utile. C'est à nous de convaincre de par notre programme et de gagner les suffrages. Fraternellement.

  15. GaM dit :

    Incroyable qu'en ces temps de dégoût intellectuel et morale inéluctable (dégoût qui fait justement progresser le fascisme par absence d'horizon) on puisse encore soutenir le dérisoire et malsain "vote utile" comme le mal-nommé Lucide !
    Je voterai Parti de Gauche à Saint-Étienne puisque le PC part avec le PS. Et je n'irai pas voter au second tour car j'ai de la cohérence. C'est ma seule ligne aujourd'hui.
    Et pour les Européennes, bien sûr, boycott des élections européennes, trompe-l’œil pour nous faire croire que nous sommes en démocratie alors que nous sommes évidemment en ploutocratie depuis le Traité de Lisbonne. On ne me paiera plus de mots.

  16. Franck dit :

    @ lucide
    Concernant votre difficulté à "leur" faire un discours "éducatif", cela tiens plus à votre manque de conviction sur ce sujet ou bien à un choix personnel bien défini plutôt qu'à une hypothétique difficulté exogène. Enoncée clairement, de manière sentie et argumentée, une idée, une notion, un point de vue passe toujours.

  17. Nicolas Folmer dit :

    Bravo, monsieur Mélenchon pour votre émission sur BFM, un saut d'obstacle que vous avez une fois de plus réussi haut la main, j'ai été très déçu par David Assouline et de son comportement.

  18. COLLONGE Maddy dit :

    @ 30 Denis F
    Super chouette ton idée camarade, ainsi toutes et tous ceux qui ne peuvent pas forcément marcher (raison de santé) pourraient participer aux meetings évoqués !

  19. marc2 dit :

    @ Denis 30
    Excellente proposition. Il nous faut combiner la mobilisation parisienne pour être visibles avec la participation d'un maximum de citoyens dans chaque région. Et surtout l'union symbolisée par la présence simultanée de JL Mélenchon, P Laurent, Olivier Besancenot, Clémentine Autain génèrerait une valeur émergente qui irait bien au-delà de la simple addition de nos forces respectives. Comme en 2005 !

  20. Alain44 dit :

    Mitterrand a démembré le groupe PS et Hollande fin connaisseur de la vie politique se sert de la constitution Gaullienne pour assoir son pouvoir afin de ne pas être contrarié par les partis. Aujourd'hui, Hollande utilise ce pouvoir au service de l'oligarchie financière, donc le groupe dit socialiste n'existe plus depuis longtemps. Les socialistes de base vivent comme les chrétiens dans l'illusion et comme le conformisme de la société n'est pas trop pénible, la révolution n'est pas pour demain! Sauf que comme le dit JL le peuple doit reprendre le contrôle de la finance pour replacer l'économie réelle sur les rails et l'écologie au coeur d'une perspective qui ne soit pas un leurre comme aujourd'hui, il y a urgence. Aussi je ne vois pas pourquoi j'irai encore entretenir l'illusion en votant solférinien au second tour de n'importe quelles consultations, j'ai adhéré au PG par ras le bol, plus question de reculer, c'est pourtant simple.

  21. Cac40 dit :

    Pour en revenir à Bfmpolitique, que de points marqués lors de cette émission. Entre un Assouline arrogant et des journalistes très partisants, vous avez fait ce qu'il fallait. En effet, à lire les commentaires sur tweeter et sur Facebook le retour de bâton pour Assouline fut rude. Ce que je veux reprocher c'est la suite. En effet, tout le bénéfice obtenu grace à cette émission ce voit extrêmement réduit du fait d'un papier de M Bousquet avec un mot qui peut être très mal interprété"cafard". Ensuite, le fait de ne faire aucune différence entre les journalistes pose un sérieux problème. Car personnellement si je peux être très critique envers cette profession je pense qu'il y a bq de journalistes compétant qui ne méritent pas d'être mis d'en le même panier que ces médiocres de bfmpolitique. N'aurait-il pas été plus judicieux de faire une vidéo reprenant toutes les questions de Véronique Jacquier, par exemple, en démontrant à quel point ses questions n'étaient absolument pas neutre et à quel point elle n'a pas travaillée son sujet. Démonstration par l'argumentation du partis pris de certains journalistes et de leur médiocrité.

  22. communiste06 dit :

    Pour la marche du 12 Avril, il faudrait que les dirigeants du FdG comprenne qu'il n'y a pas que Paris en France et que tout le monde ne peut pas se rendre à Paris, pour une seule journée, pour des questions de couts et de temps. Venant de Nice, faire 6h de TGV aller et 6h retour pour marcher 2h et débourser 190 euros, ça refroidit quand même. C'est plus que la hausse de la TVA de Hollande !
    Alors pour une fois, on a le temps d'organiser ça bien. Pas une seule manifestation à Paris. Ni plétore de manifestation dans chaque bourgade (ça, ça sera bien quand on saura mobiliser 10 millions de personnes !) Mais tout simplement faire en sorte que la manifestation soit accessible à un maximum de personne. D'où je suis, beaucoup peuvent par exemple faire l'effort d'aller manifester à Marseille. Si le même jour (ou sur le samedi et le dimanche pour permettre aux dirigeants d'animer 2 manifs), on a de grosses manifs à Marseille, Toulouse, Rennes, Clermont-Ferrand, Paris, Strasbourg, Lyon, alors on réunira en cumulé plus de monde, certains défilés réuniront même plus de 100 000 personnes, l'impact médiatique sera plus grand et sur tout le week-end. Valls et ses sbires ne...

  23. Courrierlecteur dit :

    @GaM
    "Et pour les Européennes, bien sûr : boycott des élections européennes[...]"

    Bien sûr que non! N'est-ce pas le moment de se faire entendre, de faire entendre nos revendications ? N'est-ce pas le moment de faire une démonstration des forces d'opposition de gauche par rapport à la politique du gouvernement actuel ? Bien au contraire, il faut se mobiliser pour se faire connaître et reconnaître. Convaincre ceux qui doutent de l'importance de cette élection qui, c'est envisageable, face aux désarrois de ceux qui ont voté utile, et qui se sont fait bernés, peut faire arriver en tête, ou tout au moins devant le PS, "l'opposition de gauche" comme la première et authentique force de gauche. Ce serait une grosse claque pour ce gouvernement de "gôche". Ne serait-ce que pour cela, n'est-ce pas un enjeu important ?

  24. sergio dit :

    Est-ce que PG-FdG gagnerait-on beaucoup plus de voix encore au premier tour en refusant de se prononcer pour le PS si celui-ci est malheureusement présent au second et en soulignant notre refus de l'Europe libérale imposée avec l'euro merkelien, la dictature de la BCE et le TSCG ? Une cohérence qui pourrait s'avérer très très payante si elle s'affiche bien haut ni trop tard. Ou bien est-ce que je me trompe ?

  25. chan dit :

    Oui, la marche d'avril doit avoir des mots d'ordre et des propositions précis préparant les élections européennes : rassembler contre le traité transatlantique aux effets pervers, pour la défense des droits des travailleurs-citoyens, pour une société plus juste et une solution écologique : Pour un Europe vraiment de gauche ! Mais l'idée d'une manif tournante, de région en région, est à retenir.

  26. Lilly54 dit :

    Bonjour Amis, moi je dis qu'il faut aller à Paris pour la manif d'avril "Trop c'est trop !". On doit nous voir. Et une nouvelle Bastille ne pourrait être ignorée médiatiquement. Je sais que ce n'est pas facile pour beaucoup. Mais l'enjeu est de taille. Les manifs régionales c'est bien mais les médias n'en rendent que très peu compte. Il faut faire cet effort. Il le faut, c'est impératif. Nous devons envahir Paris de notre bruit et de notre fureur. Nous avons le temps de nous organiser pour faire de ce rassemblement une journée de lutte incontournable. Courage et merci à tous ! Et on ne remerciera jamais assez Jean-Luc de sa présence pour nous.

  27. jean montal dit :

    Belle soirée hier au Zénith de Montpellier. Finalement cela leur va bien au PC de ne pas être tête de liste et à nous d'en avoir la responsabilité ! On rêve que partout il y ait la même fraternité de combat. Et pour les plus anciens, les accolades de Roland Leroy et Jean-Luc. Bravo et merci à Jean Luc et tous les camarades.

  28. Lilly54 dit :

    On vient d'apprendre que le PCF75 a décidé de retirer le logo FdG de toutes les affiches et matériel électoral d'Hidalgo ! Si c'est confirmé, ouf !

  29. henri dit :

    Dans certaines communes, les électeurs du Front de Gauche resteront à la maison puisqu'ils n'ont pas de candidats, en ce qui concerne le meeting de Montpellier où j'étais présent, les interventions des uns et des autres étaient proches, si vous avez compris l'appel d'Olivier Dartigolles sur le deuxième tour, faites en une explication de texte car la clarté n'a pas été de mise en espérant de nombreux élus d'opposition du Front de Gauche dans les Conseils Municipaux.(?).
    Je souhaite demander à Jean-Luc Mélenchon d'être plus clair quand il évoque les richesses de la mer et de leur utilisation, comme il a précisé en préambule que des millions de Françaises et de Français vivaient à proximité de la mer et c'est le cas de nombreux méditerranéens, il est nécessaire de mesurer que le discours doit être précis et non pas généraliste, il a parlé devant de nombreux portuaires qui connaissent les métiers de la mer mais qui demandent à découvrir d'autres possibilités maritimes. Jean-Luc Mélenchon au delà des mots prononcés hier soir, pouvez-vous définir clairement les nouveaux enjeux stratégiques maritimes? Concrétement comment "exploiter les richesses maritimes sans abimer nos...

  30. pascal des landes dit :

    @65 LUCIDE
    Nombreux sont les camarades qui conservent ce réflexe républicain de "vote utile". A nous de te convaincre donc. D'une part, il nous faut montrer que sans nous aucune politique de gauche n'est possible, ni même un victoire. Ensuite, en U.E. comme ici, la droite et la sociale démocratie s'entendent sur une non gestion libérale des problèmes humains au mépris même de l'avis des peuples, même contre des scrutins passés qui ont été bafoués. Le PS a choisi son camp. Celui de la troika, de l'impuissance politique contre l'offensive depuis 30 ans des patronats boursiers, et de la finance. Le PS dérégule socialement et finance cela sur le dos des peuples, qui subissent le chômage et la pauvreté que produit l'enrichissement d'une caste oligarchique qui contrôle tout y compris la culture.D'une part, nous pourrons nous maintenir dans de très nombreux cas. Ensuite, voter PS retardera la prise de conscience qu'une alternative est possible. C'est donc un vote inutile. Après la marche du 12 Avril, partout en France, pourquoi pas une marche sur la mer à la Gandhi en 1930 ? Nous avons le même but de sensibiliser tout le peuple.

  31. naif dit :

    "Et n’ayez aucun scrupule à dire très haut ce que vous pensez de cette caste partout où vous le pouvez, de manière à créer une ambiance qui leur soit partout contraire et méprisante."

    Soyez sûr que les prochains interviews vont porter sur ce sujet. Alors Mr Mélechon, vous excitez les foules contre les journalistes, vous voulez que se reproduise l'évènement récent contre BFM et Libération ? Vous copiez votre modèle Vénézuelien ? Répondez Mr Mélenchon, les gens veulent savoir! Ah, j'oubliais, S.Dassault mis en examen, vous en pensez quoi ? c'est votre ami ! Non ! répondez Mr Mélenchon, les gens veulent savoir. Et l'Ukraine et Poutine ? Le boycott de la cérémonie de clôture de Sotchi par les délégations occidentales, répondez ! Mr Mélenchon. Et le PCF ! répondez ! On n'a pas le temps de parler du GMT ni du... J'attends la matinale de France Info à 8h15 le 24 février.

  32. Guy 51 dit :

    @ 80 Lilly54 dit:
    C'est bien de retirer le logo à Paris mais pour les autres listes provinciales nous on ne compte pas ? Le PCF sauve le sigle FdG pour les européennes pour pas cher.

  33. Colette dit :

    Le vote républicain est-il toujours d'actualité ?

  34. NICO 75 dit :

    Le vote républicain c'est le vote pour des listes autonomes. Pas de ralliement avec les solfériniens qui mènent une politique de droite. Donc si nous passons la barre des 10% il faut se maintenir, si non mettre des bulletins rouge au 2em TOUR. L'autonomie est la seule ligne claire.

  35. richunter dit :

    Mr Mélenchon, votre ligne politique est la bonne. La cohérence, l'engagement, la conviction et l'honnêteté envers nos concitoyens doit rester votre fil conducteur. C'est pourquoi, face au message de Mr Dartigolles, hier soir, à Montpellier, nous sommes un très grand nombre à penser qu'au soir du 1er tour des municipales, il faut maintenir les positions suivantes. Si nous faisons au moins 10%, maintien de la liste autonome, quel que soit les forces en présence face à nous. Si nous faisons moins de 10%, aucun appel à voter pour l'une des listes présentes au 2nd tour, même en présence du FN ! Il faut montrer notre totale autonomie face au PS et ainsi ne pas apparaitre comme un dragueur de voix pour le compte de ce dernier. Ainsi, nous les renvoyons à leur responsabilité ainsi que celle de l'UMP, qui, à eux deux, ont enfanté la résurgence de l'extrême- droite, par le biais de leurs outils médiatiques (Libé, Le Monde, Nouvel Obs, BFMTV, RTL, etc...). Evitons de tomber dans le piège, sans cesse réchauffé, du vote utile ou du front Républicain face à la bête immonde.

  36. mihou dit :

    bonjour à tous camarades résistants!
    @lucide 65
    Dont je comprends comme Pascal 82 les hésitations, j'oppose une autre argumentation. C'est dans le vocable employé que se trouve le trouble. Socialiste ! Boirais-tu du vinaigre si sur l'étiquette il est écrit "Beaujolais"? Quand on achète du "Beaujolais" et qu'on boit du vinaigre, et bien on n'achète plus de Beaujolais, même s'il faut soutenir la viticulture beaujolaise.
    Dans ma ville, il y a 12 ans les citoyens on décidé de virer un "maire de gauche" style solférinien, pire que le vinaigre. Six ans plus tard la liste de droite s'est pris la raclée avec 74% pour une nouvelle équipe de gauche, la vraie, et qui est ancrée pour longtemps. Sans ces six ans de "purge" où en définitive la droite n'a pas fait pire que notre socialiste, ni mieux, les citoyens ont compris et évolué. Hollande a au moins raison sur un thème de sa campagne 2012. Le changement est pour demain, mais sans lui. Du balai !

  37. Thierry_M dit :

    @henri 81
    « Dans certaines communes, les électeurs du Front de Gauche resteront à la maison puisqu'ils n'ont pas de candidats »

    La responsabilité du citoyen lorsqu’il vote c’est de choisir ou d’éliminer, à plus forte raison lorsqu'il a un conscience politique. Pour ma part, ce sera tout ce qui est proche du PS. Les abstentionnistes ont toujours fait le jeu de ceux qui sont en place.

  38. Lilly54 dit :

    Bah, je viens de lire le communiqué du PCF concernant l'utilisation du logo. Je ne suis pas convaincue du tout. De l'art de nous prendre pour des niais. A mon avis déclaration pas du tout apaisante et qui ne règle rien. Fausse joie et pardon à vous et au wm.

  39. Jérémy dit :

    Edito de Caroline Roux sur le PG et Jean-Luc Mélenchon hier où la "journaliste" crache sa bile pendant 3 minutes en personnalisant au maximum le débat. Wikipédia nous indique : Elle est en couple avec Laurent Solly (ex-directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP (2004-05) puis pendant la campagne de 2007). La parfaite neutralité journalistique en somme ! Comme d'habitude... Courage au PG et à ses représentants !

  40. sandrine dit :

    Donc, après une fausse joie de ce matin concernant le retrait du logo FdG sur les torchons d'affiches PCF à Paris, je viens d'apprendre que le PCF garde la mention "PCF membre du FdG". Qu'ils aillent donc au diable, et qu'ils cessent de nous prendre pour des quenelles ! Jean-Luc, j'aimerais vraiment que cette histoire soit résolue, je ne supporte pas de voir le FdG sur ces torchons d'affiches. Vous ne pouvez pas faire quelque chose ? Y a pas de loi pour ça ? Ils salissent nos idéaux et j'en ai vraiment marre !

  41. Ouilya dit :

    Concernant les européennes, je considère que nous avons déjà répondu NON en 2005, donc cette Europe là n'est pas légitime, j'irais voter pourtant mais mon bulletin sera blanc. Je ne voterai jamais plus pour une alliance avec le PS, même au risque de laisser passer la droite qui de toute manière est déjà là, le gouvernement "socialiste" est devenue une droite dure et de ce fait rédhibitoire. Faut savoir ce que l'on veut une bonne fois pour toute et s'y tenir.

  42. lemetayerv dit :

    Depuis les élections présidentielle de 2012, les citoyens engagés ont pu voir que le vote utile n'est pas, n'est plus de mise. La première : on ne peut pas changer un parti, une mairie ou un département de l'intérieur. Il vaut mieux être petit et vigoureux que grand et malade. Mieux vaut peu de mairie FdG que beaucoup d'élus dans des mairies dont nous serions les sous-fifres méprisé, sans moyen de lutter donc bâillonnés. Vaut mieux se trouver à l'extérieur et continuer à lutter de toutes nos forces sans compromission les idées avanceront inévitablement. Il n'y aura plus ce reproche de :"vous êtes coincés mais c'est vous qui l'avez accepté notamment en vous ralliant". les électeurs sont libres et ne sont pas des enfants, ce sont des adultes pour certains mal informé mais des adultes quand même. La deuxième : Si Gandhi avait capitulé ou s'était rallié ou se serait contenté de compromis avec les politiques coloniales l'Inde serait encore un empire britannique. Ca c'est de la résistance. La vraie. Bien sûr ça oblige chacun à choisir son camp, son destin. Esclave ou homme libre.

  43. BODI Daniel dit :

    Je viens de suspendre mon adhésion au PCF dont j'étais membre depuis 1970 à 62 ans. Après avoir visionné l'émission sur BFMTV et suivi ce blog depuis sa création, je me permets d'intervenir à mon tour afin d'exprimer ce que nombre de mes camarades pensent aussi. Le rassemblement Front de gauche est indispensable, les idées développées, expliquées thème par thème prennent dans la tête des gens. Notre représentant, Jean-Luc Mélenchon est la personne de la situation, il a su lors de cette émission "tronquée", retourner la situation contre les fourbes du pouvoir, cette oligarchie "bien pensante". Bravo, c'était encore une fois fort, très fort. D'où l'intérêt qu'il nous faut porter à l'éducation populaire. Pour les municipales, pas la peine de continuer à polémiquer, Jean-Luc Mélenchon a eu le bon niveau de réponse, conciliant, non polémique, objectif, au comportement de mes camarades dirigeants du PCF (je n'ai fait que suspendre...), Paris, Bergerac... Il faut débattre encore et encore, convaincre, celà va bouger y compris au sein du PC. Mais ne nous rejetez pas avec des mots si durs. Nous avons besoin de toute cette gauche pour aller vers cette société de partage, écologique et la 6ème.

  44. antonio G dit :

    Visiblement on perd de vue ici que la prochaine échéance électorale n'est pas un référendum où il faut répondre à la question "Approuvez-vous ou non la politique de droite menée par le PS ?". Il s'agit bien de désigner des conseils municipaux appelés à mener des politiques publiques locales très différentes selon leur orientation politique, politiques locales qui ont des incidences fortes sur la vie quotidienne des habitants. Un conseil municipal peut opter, ou non, pour la construction de logements véritablement sociaux, pour l'accès gratuit, ou non, aux transports, pour une activité culturelle ouverte à tous, ou non, pour la gestion publique, ou par délégation au privé, de l'eau, des déchets, pour des tarifs sociaux, ou même la gratuité, pour l'accès aux cantines scolaires, bio ou non, aux bibliothèques, etc. Il y a donc des choix politiques différents possibles au plan local qui peuvent être déconnectés, même si les marges de manoeuvre se rétrecissent, des choix nationaux. Doit-on négliger tout celà et risquer des politiques sociales et culturelles régressives au nom d'une clarification politique certes nécessaire ?

  45. bob dit :

    J'espère que dans ce grand rassemblement d'opposition, de ras le bol de gauche, il y auras tous le monde, y compris PCF, est si sa direction n'y est pas, au moins sa base, ses militants en grande partis, car nous avons besoins d'unité. Ras le bol les divisions !

  46. Francis dit :

    Les dirigeants du PCF parisiens perdent le peu de crédit qui leur restait avec cette histoire de logo. En même temps c'est l'expression de la grosse panique par rapport au score que pourrait faire la liste de la vraie gauche.
    C'est quand la mer se retire que l'on voit ceux qui se baignent nus. Imaginez un peu que la liste du Front de gauche passe la barre des 10% comme c'est fortement envisageable, combien le PCF représente t-il à Paris et ailleurs ? Je regrette cette attitude mesquine car je vote PCF depuis plus de 40 ans. Ce que je regrette encore plus c'est l'attitude de Pierre Laurent qui est une personne que j'estimais.

  47. ROLLAND dit :

    Il est vrai que des propos ne facilitent pas toujours la discussion d'analyses différentes. L'usage d'épithètes infâmantes et de comparaisons injustifiables, le recours à l'insulte, masquent toujours le déficit d'arguments pertinents. Ce sont les équivalents des "yaca" en matière de programme. C'est céder à la facilité, alors que la difficulté, toujours affrontée par Mr Mélenchon dans ses interventions, est de convaincre des gens qui pensent autrement que soi. Finalement, [...] c'est faire comme les pires des journalistes de télé, qui invectivent "poliment", coupent la parole, énoncent des slogans sous forme de questions ou d'évidences. Le PCF a au moins deux lignes pour ces municipales, qu'il tente de justifier par des considérations locales. Ne pouvant le faire à l'échelon de l'Europe, il y aura nécessairement des listes de tout le Front de Gauche. Il faut donc arrêter les procès d'intention.

  48. Denis F dit :

    @ 95 antonio G
    Vous avez totalement raison, vous n'oubliez qu'une seule chose, les décisions se prennent toujours à la majorité qualifiée (50 % + 1 voix). Que ferez-vous avec vos 2 ou 3 conseillers d'opposition ? Rien bien sûr, hormis de la figuration et éventuellement toucher quelques ridicules subsides. À si ! Vous aurez le droit de vote pour les sénatoriales, suivez mon regard !
    Il faut gagner et non se rallier, si vous partez à la bataille perdue d'avance, en pensant à la deuxième manche et à ses compromissions, je vous plains beaucoup.
    La France ne se cantonne pas qu'à Paris, les métropoles de province sont toutes aussi importantes, en faire le tour en 1 semaine ou une dizaine de jours nous ferait tenir l'attention des rédactions de presse et de radio-télévision. L'investissement personnel des leaders organisateurs du FdeG et du NPA doit être total si nous voulons effacer les élections municipales au profit des élections européennes, sinon elles seront aussi mauvaises que les précédentes.
    Répétons sans cesse nos fondamentaux : le SMIC à 1 700 €, la retraite à 60 ans, un logement pour tous, la sauvegarde de nos services publics, etc.

  49. archerducher dit :

    @sandrine92
    vous n'y allez pas de mains-mortes "torchons d'affiches,nous prennent pour des quenelles", vous allez finir par fâcher des sympathisants communistes votant pour le FdG. Je vous signale que le PCF a derrière lui un certain nombre de décennies qui lui vaut le respect, même si je condamne son alliance avec ce PS là. Et pour votre gouverne, le PG n'est pas propriétaire du logo, et dans la totalité du billet de J-luc, qu'il faut bien lire comme il faut, il n'y a pas de haine comme vous l'exprimez dans votre post.
    Amicalement

  50. jeannine dit :

    Marche pour le "ras le bol de gauche"
    Oui, Monsieur c'est un beau et grand moment que cette rencontre constructive avec Olivier Besancenot, et on aimerai tellement voir des efforts de travailler en commun, avec chacun ses différences bien sur, se produise de plus en plus souvent pour renforcer et consolider cette vraie gauche qui nous tient tant au tripes. Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon n'ont pas exactement la même ligne politique me semble t-il, mais ont en partage le fait qu'il ne sont pas a la recherche de "fauteuils" et ça voyez vous pour moi c'est précieux. Beau moment en effet !


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