11jan 14

Merci Tunis !

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Je suis de retour en France depuis Dimanche dernier. J’ai tâché toute la semaine d’amortir le choc du décalage horaire qui est très violent pour moi dans le sens inverse à la course du soleil. Six heures, ce n’est pas rien. J’ai travaillé chaque jour comme aux heures de bureau sur toutes sortes de documents à propos desquels mon avis est sollicité. En fait, en dehors de la lutte contre le sommeil décalé, j’ai passé le plus clair de mon temps sur les documents de l’écosocialisme et les correspondances qu’il génère. La préparation de notre prochaine réunion internationale sur ce thème et le bilan de mes rencontres récentes dans le nouveau monde m’ont absorbé. La vérité est que j’ai le plus grand mal à retourner dans le champ de mines confus créé par le lâchage des dirigeants communistes, qui nous ont quittés pour passer sous la direction socialiste dans la moitié des villes de plus de 20 000 habitants. Décalé, certes, mais conscient, j’ai siégé dès lundi soir au secrétariat permanent du Parti de Gauche. Nous avons eu une longue et salutaire discussion stratégique de plus de quatre heures. Je m’inspire de ses conclusions pour proposer mon coup d’œil.

Comme il n’y a pas moyen d’y échapper, je parle aussi de l’affaire Dieudonné, de Valls et du CRIF, le trio infernal. Entre un antisémite assumé, un politicien sans scrupule, une arrogante poignée communautariste, il est vrai qu’une conscience républicaine honnête ne trouve qu’un chemin étroit où il n’est pas facile d’éviter les faux pas. Arrive là-dessus une diversion, certes plus gaie, mais tellement consternante, sur la vie privée du Président. Ce sera le sujet que je n’aborderai pas. Bref, en retrouvant le débat politique en France je n’ai pas encore réussi à atteindre son altitude. Je continue donc à m’impliquer dans le monde qui m’entoure. Je veux achever mon compte-rendu de séjour politique en Équateur, revenir sur la violence en politique et faire le lien avec la visite au siège du Parti de Gauche de Hamma Hammami, le porte-parole du Front Populaire tunisien. C’était mon sujet de méditation. Le surlendemain, jour sublime, l’Assemblée constituante tunisienne a adopté la stricte égalité des droits des femmes et la parité obligatoire dans toutes les élections ! Ainsi est née une Tunisie, pays le plus avancé du monde arabe, du bassin de la méditerranée, et d’une bonne partie de l’Europe continentale dont la France. A vous tous, chers tunisiens l’expression de notre admiration, notre respect et notre gratitude.  Au cœur des pires difficultés et dangers, en dépit des meurtres et des menaces, vous avez montré qu’il reste toujours un passage pour le courage et ses lumières. Tunis fonctionne comme un appel. La révolution citoyenne ne meurt que si l’on renonce à elle. Merci Tunis ! Merci très chers député(e)s insoumis(es).

Comme tout ça est bien long, je rappelle qu’on peut faite son menu de lecture avec mes chapitres en utilisant le pavé à la droite de l’écran et ne lire que par chapitre, quand on veut, ce qu’on veut, quand on peut.

Dieudonné : la manip totale !

En atterrissant, j’ai trouvé l’affaire Dieudonné en débat dans des conditions qui puent la manipulation à plein nez. Mais puisqu’il y a débat public, pourquoi le contourner. Même si le sujet fonctionne comme une diversion gouvernementale. Au contraire, cela vaut la peine d’y prendre part et d’essayer d’en utiliser le moment pour faire avancer les esprits. Et combien de masque tombent ! Qui a entendu l’infâme Plantu sait dorénavant que les dix mille euros payés par le Qatar sous le nom de « Prix de la liberté de la presse » étaient un bon investissement salafiste. Je sais bien que ce point de vue se discute, mais je ne crois pas que ce soit une affaire de liberté d’expression, ni de spectacle. Dieudonné est engagé dans un combat politique sur le fond. C’est bien son droit. Et le nôtre est de vouloir qu’il perde ce combat. La République n’est pas un régime politique neutre. C’est un choix global. Dieudonné doit être politiquement vaincu par tous les moyens pacifiques et légaux dont nous disposons. Si nous ne disposons pas de tels moyens, il faut qu’il soit écrasé par un rejet civique de masse.

Pour moi, l’affaire a commencé quand j’ai pris position publique en défense de Patrick Cohen, bestialement agressé par Dieudonné. Là-dessus arrive la blague pourrie de Hollande contre l’Algérie devant le CRIF. Je condamne et la blague et l’ambiance de cette réunion communautariste. Loin de répondre à ma critique, le CRIF pense pouvoir m’assommer avec une de ses fameuses fatwas à répétition contre tous ceux qui ne se prosternent pas devant lui. Je suis donc aussitôt traité d’antisémite par tweet. Avec les grosses bottes mentales qui le caractérise, en réponse à ce que j’ai écrit sur l’ambiance des diners du CRIF, celui-ci réplique que je serai « bientôt l’invité d’honneur » de Dieudonné dont je dégagerais selon lui « les mêmes relents ». Et quelques jours plus tard, avec la même subtilité intellectuelle, le même aigle de la pensée déclare, encore une fois par twitter, que « l’anticommunisme est un humanisme ». C’est exactement « l’humanisme » que pratiquaient les nazis en expédiant à la mort nos camarades communistes, juifs ou pas, comme ceux, par exemple, de la MOI. Sans oublier les vingt millions de soviétiques morts pour vaincre les armées allemandes nazies. On me dira que j’accorde trop d’importance à une organisation au nom pompeux et d’ailleurs très discutable, dont les dirigeants sont désignés par moins de trois pour cent des électeurs de la communauté. La grande majorité des juifs de France ne se sentent en effet nullement représentés ni impliqués d’aucune façon par ce prétendu « conseil représentatif » des soi-disant « institutions juives » de France. Dans les synagogues, on prie pour la République française. L’immense majorité des citoyens français de toute religion sait que le Parti de Gauche, les Communistes et tout le Front de gauche sont la première ligne de défense contre l’antisémitisme. Et ils savent que cela ne se confond pas avec un blanc-seing donné à des énergumènes communautaristes vaniteux dont les injures irresponsables mettent en danger la cohésion de la ligne de défense qui protège la cohésion de la société et de la République française face a des tentatives comme celle de Dieudonné.

Vouloir interdire un spectacle, dans ce cas, n’est peut-être pas fondé juridiquement. Le point de vue des tribunaux a divergé sur ce point. Il est certain que la volonté de Valls d’instrumentaliser le rejet de Dieudonné a été si mal organisée que ce dernier est sorti renforcé du bras de fer. Nous aurions dû, nous aussi, tenir compte de l’avis de nos camarades avocats qui nous ont avertis du risque. Mais à nos yeux il ne s’agissait pas d’une question de liberté d’expression. Je sais que ce point est très discuté. Je lis ce qui se dit et je note que beaucoup d’arguments sont de bonne foi. Pour nous, l’idée du combat politique l’a emporté. A part la liberté de conscience, aucune liberté n’est illimitée dans notre pays. Exemple encore récent : la liberté de se vêtir à son goût est limitée par l’interdiction de circuler nu ou entièrement voilé. La liberté du culte est également limitée par des autorisations préalables, par exemple dans le cas des processions. La liberté d’expression est très encadrée. Il est interdit de diffamer, d’injurier, et ainsi de suite. La liberté d’opinion de même. Certaines affirmations sont considérées comme des délits et non comme des opinions. Bien sûr, chaque fois qu’on limite une liberté, il faut s’assurer que l’on ne crée pas un précédent qui atteindrait de façon imprévue d’autres libertés.

Mais au cas de Dieudonné, pour nous qui ne sommes pas gouvernants du moment, la bataille est exclusivement politique et idéologique. Pour nous, la République n’est pas un régime neutre. C’est une organisation de la société politique fondée sur des principes. En particulier la règle de l’absolue égalité en droit et en dignité de tous les êtres humains. Il est certain que nous n’aurions pas dû nous engager de cette façon sur cette question d’interdiction. Non parce que c’est une limite à la liberté d’expression, comme je viens de le dire. Mais parce que la base juridique n’était pas du tout assurée. Valls nous a emmenés dans le mur ! Non seulement il offert une formidable promotion au spectacle de Dieudonné, mais il affaiblit la bataille contre l’antisémitisme militant. Il s’est engagé de la pire des façons dans cette affaire, tournant tous les feux des médias sur cette décision sans s’assurer des moyens d’action. Une situation nouvelle aggravée est ainsi créée. Pour autant il ne faut pas perdre de vue l’essentiel. Cette histoire fonctionne d’abord comme une diversion gouvernementale. Certes. Mais il faut rester lucide et saisir les enjeux profonds de ce bras de fer. Dieudonné tient des « spectacles » qui ont un résultat politique : créer un antisémitisme décomplexé officiel. Pour cela il compte sur la force de propulsion que lui donnent le scandale médiatique plus ou moins sincère qu’il provoque, et l’instrumentalisation que font de lui un politicien sans vergogne comme Manuel Valls et des communautaristes arrogants. C’est donc une lutte politique globale qui est engagée. Cette défaite provisoire ne doit pas nous désarmer. Si la liberté d’expression de Dieudonné doit être garantie, elle ne peut inclure la liberté d’organiser une campagne antisémite. Rien ne peut faire oublier ce qu’il dit : cruel et insupportable au plan humain, honteux au plan républicain. C’est pourquoi nous continuons d'affirmer à propos de Dieudonné : une tournée de "rire antisémite" n'est pas tolérable en République. Nous continuons la lutte sans compromis ni concessions : la France aux républicains ! 

Le moment Équatorien

Bogota, Bucaramanga, Cúcuta, Merida, Caracas : l’océan n’est plus si loin. De retour des Andes, je fais la planche. L’éveil demi suspendu je me laisse traverser par les images et les visages qui ont marqué mes jours au point de revenir d’eux-mêmes à la surface des souvenirs. Au demeurant, l’avion me procure une aide merveilleuse : un formidable flot de musique « classique », absorbée à plein volume des écouteurs. Juste compensation si je tiens compte de l’état dans lequel mes oreilles sont mises par le jeu des décollages et des atterrissages, de l’altitude et de cette absurde climatisation qui m’inflige une sinusite devenue permanente avec le temps. Ce soir la houle de la mémoire est bien vive. Mes rencontres en Colombie ont remué des terreaux profonds de ma vie de militant. Mais je n’ai pas été le seul, je crois bien. Le simple récit de ma soirée avec Carlos Lozano aura beaucoup touché certains de mes lecteurs. Et, parmi eux, les vétérans de ma génération et de celle d’avant, qu’ils soient restés au combat sous toutes ses formes, ou bien qu’ils aient mis sac à terre. Je leur redis à tous mon affection profonde et ma fidèle fraternité. Le passé ne veut pas mourir. Plus d’un a voulu me dire son mot en passant par les canaux discrets les plus divers. Eux sont à fleur de peau. Ils pensent que notre tour viendra en France. Ils craignent de me trouver naïf en ce qui concerne la violence des dominants. Beaucoup soupèsent pour moi le bilan de ce qu’ils ont vécu. Ils saignent encore. Personne ne fait la leçon. Les visages des disparus et nos rêves saccagés valent meilleur usage.

Le contraire des aigreurs d’un Paolo Paranagua, le « journaliste » du Monde. Oui, celui qui me fait un procès pour avoir révélé son passé argentin au temps où le soi-disant groupe de gauche « fraction Roja », qu’il dirigeait, enlevait, séquestrait ou tuait, et cela même après la fin de la dictature du général Lanusse, dans l’intermède « démocratique » argentin, avant le retour des bouchers. Celui-là poursuit de sa vindicte les gouvernements de gauche de l’Amérique latine. A lui pourrait s’appliquer aussi le bilan de cette période et de ces méthodes: tous ses camarades sont morts. Qu’il soit l’étrange rescapé de cette hécatombe, zombie relâché par les militaires, n’est pas ce que je veux interroger ici. Au tribunal, il se dira ce qui doit l’être. Mais sa survie nous renseigne surtout sur la part qu’occupent dans les situations de ce type les provocateurs, les agents doubles, dénonciateurs et autres meneurs de discordes et d’entretueries qui s’ajoutent aux cruautés insupportables de ces moments. Démoralisante, au sens littéral, la violence, quand elle est une stratégie, reste en tout point contre-productive pour nous. A mes yeux elle abandonne l’essentiel : le travail d’auto-éducation populaire de masse. La libération de la société doit être l’œuvre de la société tout entière. Et pour les tâches qui nous incombent, aujourd’hui plus que jamais, cette règle est indépassable. Car l’objectif n’est pas seulement de changer les règles de répartition de la richesse produite et d’appliquer la violence politique que cela implique contre ceux qui refusent de partager ! Il s’agit bien de changer le contenu de cette richesse, les moyens de la produire, et donc en amont la formation du désir et du besoin, toutes choses qui ne se règlent pas à coup de fusil mais par la formation d’une conscience humaine élargie.

C’est cette conscience élargie que je vois se construire avec la gauche à l’œuvre en Equateur. Le gouvernement de Rafael Correa nous parle comme une source d’inspiration. Seuls les frivoles croient que c’est là une obsession exotique. Tout ce qui se fait là-bas, raccourcit la distance d’apprentissage qu’il faut parcourir dans tous les quartiers du monde pour reconstruire la gauche de ce nouveau siècle. Quel genre de dirigeant serais-je si je ne regardais pas, si je n’apprenais pas, si je ne prenais pas ma part d’étude sérieuse pour nous préparer à gouverner autrement, en analysant ce qui se fait de mieux dans le monde ? Un bureaucrate obsédé de réélection et de chasse aux places ! Dès lors, j’encourage les nôtres à voyager, à s’impliquer et à étudier de toutes les façons possibles. En particulier, les plus jeunes doivent s’avancer tête la première et s’engager, agir, pour apprendre et perfectionner notre aptitude au combat ! Cette vie-là vaut la peine, croyez moi. Comme je suis fier de retrouver sur place à Quito un comité du Parti de Gauche. Et ces militants éprouvés, venus se mettre au service de la Révolution citoyenne. Ainsi quand je vois au feu Celine Ménesses, responsable dans le gouvernement Correa pour la campagne politique de riposte à l’agression de Chevron. Ou bien Sophia Chikirou, qui fut la directrice du service de presse de ma campagne présidentielle, diriger la campagne de communication de cette même riposte à Chevron ! Et combien d’autres à toute sorte de postes de combat : Eduardo, Marie, et ainsi de suite ! Ils servent, mais ils apprennent. Nos ressources intellectuelles et militantes s’accroissent d’autant.

Et c’est d’abord la révolution concrète qui marque des points. Cette semaine, la cour d’arbitrage saisie par Chevron a accepté la demande de nos avocats de reporter son travail jusqu’à la fin des jugements en cours devant les tribunaux américains et Equatoriens ! La stratégie s’affine. Les nôtres, tout en durcissant le ton, ne s’égarent pas dans la vindicte abstraite. A présent, c’est aussi sur la responsabilité sociale dans la gouvernance de la pétrolière qu’ils appuient leur effort  de conviction. Les actionnaires de Chevron ne sont peut-être pas tous d’accord avec cette façon inhumaine, immorale, et compromettante de mener l’action de leur entreprise. Au demeurant, Chevron est présent partout en Amérique latine. Dites, camarades, ne regardez pas ailleurs quand je vous fais ce tableau de détail. Car vous devez savoir aussi que le quartier général de Chevron pour l’Europe est en France, au Havre !

La figure de Rafael Corréa s’impose à l’étude, non comme celle de je ne sais quel improbable prophète mais pour le travail de synthèse et de prospection concrète qu’il fait aux frontières des acquis de la réflexion de la nouvelle gauche mondiale. A mes yeux il est d’abord le praticien le plus accompli de la rupture institutionnelle comme stratégie de conquête du pouvoir et de nettoyage civique de l’Etat. En refusant de présenter d’autre candidat qu’à l’élection présidentielle sur l’engagement ferme de dissoudre toutes les institutions et de convoquer une assemblée constituante, il a mis en œuvre la plus brillante méthode de construction d’un peuple souverain et d’une révolution citoyenne.  Ce n’est pas une anecdote locale ! C’est un acquis tactique et théorique pour notre mouvement en général dans le monde. Sur ce point et avec toutes les réserves que cette expression a toujours soulevé en moi, c’est un modèle. Je crois qu’il n’est ni marxiste ni écologiste dans le sens où nous l’entendons en France. Pour autant, l’expression de sa pensée et sa capacité à la faire devenir des actes gouvernementaux signalent un visionnaire avancé, ancré dans la pesanteur du réel. Le contraire d’une pantoufle aussi dérisoire qu’un Jean marc Ayrault. Les larmes de Corréa à la télé, au moment d’annoncer qu’il renonçait au projet de gel de l’exploitation du gisement de pétrole de Yasuni, sont un moment de sincérité qui bouleverse par ce qu’elles nous apprennent de la situation et de l’homme.

L’équateur de Corréa avait pris une décision sans précédent dans l’histoire politique de l’humanité : renoncer à une richesse au nom de l’intérêt général humain. La Révolution citoyenne s’était engagée à ne pas exploiter un gisement pétrolier si les Etats dominants du monde acceptaient de mettre la main à la poche et de verser la moitié de la valeur marchande du stock sur un compte à l’ONU. Au bout de six ans, à peine quelques millions de dollars étaient promis. Il a fallu trancher et changer de cap car les sommes attendues sont vitales pour les tâches sociales du nouveau régime. Le gisement sera exploité. Il affectera 1% du territoire de Yasuni. Ceux qui ont vu fonctionner le champ pétrolier de Panacocha savent qu’une exploitation absolument propre est possible. Ils voient aussi comment l’attribution de 12% de la recette pétrolière aux communautés indigènes du secteur bouleverse de fond en comble la dignité des populations humiliées et abandonnées pendant des siècles dans les détours de l’Amazonie profonde. Je connais les airs supérieurs de ceux qui entendent parler de cette façon de gouverner. Vous souvenez-vous de cette morgue de tireur dans le dos, le ci-devant Michel Sapin, ministre du chômage et des accords anti sociaux ? « Nous ne sommes pas la gauche vociférant à la latino-américaine, nous sommes la gauche qui agit ! » Beuark ! Au nouvel an les camarades tonitruants faisaient le point : 324 000 adultes équatoriens ont appris à lire et à écrire. Ils sont sortis de l’illettrisme, cette affreuse humiliation, cette abominable discrimination. Et toi, Sapin, avec ta bande de la « gôche qui agit », combien en affiches-tu ? Il lève les yeux au ciel : « Pfff ! Quand même on est en France ! ». C’est que les solfériniens ignorent qu’il y a trois millions d’adultes cloués dans l’illettrisme dans notre pays ! Ce n’est pas leur souci ! Ah certes, Ayrault a proclamé en 2013 la lutte contre l’illettrisme « grande cause nationale ». Des mots. De la « com », comme d’habitude. « Compétitivité, flexibilité, bla bla ! » et chômage pour tous ! L’année prochaine sera pire. La récession pourrait revenir puisqu’elle n’a jamais vraiment cessé. Pendant ce temps, la gauche « tonitruante » en Equateur a sorti 34 000 personnes de l’extrême pauvreté cette année encore. Combien Hollande en a–t-il jeté dans la misère noire depuis qu’il « agit ». L’espérance de vie allonge chez les « tonitruants » ! En France elle recule, à mesure que Hollande « agit ». 

Depuis quelques jours, le gouvernement équatorien est inquiet. Les Etats unis montrent les dents et les réseaux sociaux liés aux nord-américains fourmillent d’allusions malsaines. L’effectif des militaires gringos présent à l’ambassade des Etas unis en Equateur est monté à 50 personnes. Corréa demande publiquement la raison de cette inflation ! « Soyons courageux, sans être provocant ni téméraires » déclare-t-il, en annonçant que son gouvernement n’accepte pas cette situation. Surtout quand elle coïncide avec une campagne qui commence aux Etats unis comme dans la droite et les médias gorilles contre « les menaces sur les libertés publiques » que ferait courir la politique de Rafael Corréa. Je suppose que les médias français liés aux agences nord-américaines vont s’y mettre bientôt. Il est vrai que Corréa vient de renvoyer chez eux les effectifs de USAID, cette soit disant ONG qui alimente en dollars l’opposition sous prétexte « d’aider la démocratie Equatorienne à se renforcer ». Argument d’autant plus offensant qu’il vient d’une nation qui espionne le monde entier et viole les libertés individuelles des citoyens de tous les pays ! L’Equateur prend ainsi la suite de la Bolivie pour cette expulsion. Le moment venu il faudra bien avoir aussi en France du courage. Au moins celui d’un Charles Pasqua ministre de l’Intérieur de Jacques Chirac. Il avait expulsé en son temps quarante-sept « diplomates » nord-américains accusés d’avoir corrompu des hauts fonctionnaires et espionné (déjà) le gouvernement ! Il ne faut pas avoir peur face aux USA. De la Colombie d’où j’observais quelques-uns des aspects des activités nord-américaines, j’ai vu quelques réalités peu flatteuses pour l’Empire. Les gringos sont… 2500 à l’ambassade US de Bogota. En fait, une noire bureaucratie où tout le monde se monte sur les pieds. Une inefficacité crasse. Et des manipulations délétères  générées par les bastons entre « services ». Pourtant, c’est là le deuxième poste nord-américain au monde, aux frontières du Venezuela et de l’Equateur.  Si vous y ajoutez l’activité de l’agence anti-drogue qui a ses réseaux interlopes, on devine quel chaos tout cela porte en soi, non seulement dans ce pays mais dans l’environnement régional. Dans l’immédiat, la vigilance est mère de solidarité. La sécurité du gouvernement Corréa est notre bien commun. Les bagarres entre services américains et les surenchères entre eux peuvent déclencher toutes sortes de dérapages violents. Il faut donc se tenir prêts si besoin est.

Mongi Rahoui, juste avec un gilet pare-balle

J’avais l’esprit plein de ce travail d’écriture sur les stratégies de la violence quand j’ai su que nous rencontrions au siège du PG Hamma Hammami, le porte-parole du Front populaire Tunisien. Quel homme mieux que celui-ci peut m’en apprendre davantage sur la violence et la riposte à la violence ? Car lui est confronté directement et concrètement a la question comme à une question de vie ou de mort. Hammami est un homme à qui nous portons un respect considérable. J’ai dit "respect" car c’est là un sentiment plus construit intellectuellement que l’admiration, par exemple. Ce n’est pas de cette rencontre à Paris qu’est né ce sentiment. Mais de Tunis. J’ai vu de près pour la première fois Hamma dans une réunion de format restreint, juste aux lendemains de l’assassinat de Chokri Belaïd. La Tunisie retenait son souffle. C’était des heures sombres d’angoisse et de peurs. Comme souvent l’impression première peut nous apprendre beaucoup si on la médite. Hamma était très marqué. Sa voix restait posée mais je le sentais, comme nous l’étions tous, envahi par l’idée du déferlement que le meurtre de Chokri pouvait déclencher. Les islamistes allaient-ils commencer un cycle du type des escadrons de la mort latino-américain ? Comment riposterait-on alors ? Quelques-uns des nôtres allaient-ils rendre coup pour coup ? Ou nous mènerait une telle escalade ? Le tour de table a eu lieu pour répondre avec amitié à nos questions. Une tâche de plus pour une équipe déjà éreintée de travail. Mais Hamma, dans cette situation, en portait plus que d’autres sur le dos. Parce qu’il est la figure de proue du Front. Il assume sa tâche avec un total engagement. Il s’est démis de ses fonctions de parti pour accomplir la tâche qui lui a été confiée par le Front. 

Ses camarades comme lui-même ont une longue expérience politique et tous leurs comportements sont encore profondément marqués par les réflexes de la clandestinité. J’ai d’ailleurs noté comment Hamma en appelle au dépassement de cette culture spontanée tout en étant vigilant à en conserver le réalisme. Car, en dépit du silence médiatique en France et du lamentable soutien de Hollande et de son gouvernement au pouvoir islamiste et à ses alliés, la Révolution tunisienne n'est pas terminée, 3 ans après son déclenchement le 14 janvier 2011. Et les rebondissements sont rarement tranquilles. Quelques meurtres le rappellent. Mais à chaque fois que certains ont tenté d'étouffer ou de "terminer" cette Révolution, le peuple tunisien s'en est mêlé. Par exemple, une véritable insurrection civique s'est déclenchée après l'assassinat du député Mohamed Brahmi. Le 6 août dernier, selon les comptages effectués sur des images satellites états-uniennes, 475 000 manifestants étaient alors dans la rue pour refuser la violence politique et dénoncer le coup d'Etat rampant des islamistes. Rapporté à une Tunisie de 10 millions d'habitants, c'est comme si 3 millions de Français descendaient dans la rue. Dans les 6 mois qui ont suivi ce nouvel assassinat, le Front populaire a concentré ses forces sur la lutte démocratique et pour les libertés. Il a pour cela été à l'initiative de la constitution d'un Front de Salut national, avec l'ensemble des composantes, y compris libérales, de l'opposition au pouvoir islamiste. Pour autant, il ne s’est pas dilué dans ce rassemblement. Et, en dépit du « danger-de-la-droite-et-de-l’extrême-droite » brandi par les « grands frères » français, qui les appellent à se cacher aux élections sous le logo grande taille du Front de Salut national, le Front populaire maintient l’autonomie de ses candidatures. Une forte pression sociale et populaire a été construite notamment avec le sit-in de la place du Bardo devant l'assemblée constituante et plusieurs marches civique. Je ne suis pas prêt d’oublier celle du 7 septembre dernier à Tunis. J’ai eu l'honneur d’y prendre la parole. Bref, cette stratégie, c’est celle de l’éducation populaire de masse et le refus clairement énoncé et argumenté de la violence. Cette stratégie qui a fini par payer. Le dialogue national engagé sous les auspices du puissant syndicat ouvrier UGTT a obtenu la démission du gouvernement islamiste. Ennahdha a donc dû quitter le pouvoir qu'elle occupe de manière illégitime depuis que l'Assemblée constituante a épuisé le mandat de un an qui lui avait été donné lors de son élection le 23 octobre 2011. Puis, coup sur coup, une série de victoires fondatrices ont été arrachées dans l’enceinte du Parlement. Le point de départ est une fois de plus une réplique à une tentative de passage en force des Enhadistes.

Le Front populaire et plus largement les Tunisiens, ont d’abord remporté une victoire remarquable contre la violence des religieux. C'est une nouvelle provocation haineuse d'un député d'Ennahdha qui l'a précipitée. Ce député se fait appeler cheikh Habbib Hellouze. Il a désigné samedi dernier son collègue député du Front populaire Mongi Rahoui comme "ennemi de l'Islam", en appelant "le peuple à prendre les mesures adéquates contre lui". Chez les extrémistes, cela constitue un appel religieux au meurtre pour apostasie, sous le nom de "takfir". Diffusé à la radio, cet appel au meurtre, a immédiatement suscité une émotion considérable. Mongi Rahoui, l’homme à abattre, je l’avais rencontré en septembre à Tunis. Il était déjà équipé en permanence d’un gilet pare-balle. Et je l’avais accueilli au Parlement européen en novembre, toujours aussi ferme et posé, cette fois ci sans gilet. Il se lève dans l’Assemblée et interpelle son accusateur fanatique : « Combien de temps encore faut-il que le sang coule pour revenir à la raison ? Aujourd’hui, ma femme ne peut plus vivre à la maison, mon fils est perturbé en cette période de révision pour ses examens ! Je suis musulman, mon père est musulman, mon grand-père est musulman ! Je n’attends pas que le cheikh des menteurs me le certifie ! » L’émotion fut considérable ! Dans l'impossibilité de cautionner publiquement un tel appel au meurtre, le parti islamiste Enahda fut obligé de prendre ses distances. Spectaculaire : il est alors obligé d'accepter ce qu'il avait toujours refusé jusqu'à alors : la proscription constitutionnelle du "takfir" et de toutes les incitations à la violence au nom de la religion. Cette avancée est aussitôt inscrite dans l'article 6 de la Constitution en cours de discussion à l'assemblée constituante. Cet article introduit aussi pour la première fois dans une Constitution d'un pays arabe la "liberté de conscience", en complément de la liberté de culte et de croyance. C'est une avancée historique non seulement pour la Tunisie, mais plus largement pour l'émancipation de l'humanité. Car cela peut servir d'exemples à d'autres. Certes, l'Islam est toujours reconnu comme religion de la société tunisienne comme elle l'était depuis le compromis adopté par Bourguiba après l'indépendance. Mais les tentatives des islamistes pour faire de la religion une source de droit ont toutes été mises en échec. La charia n'aura pas sa place dans la Constitution tunisienne, contrairement à ce qu'escomptaient au départ les islamistes. Une autre avancée historique vient de se produire dans la discussion de la Constitution : l'affirmation d'une stricte égalité entre "citoyen et citoyenne" et l'interdiction de toute discrimination entre homme et femme. Là aussi, il s'agit d'un texte unique dans le monde arabe. La discussion de la suite des articles de la Constitution se poursuit et devrait aboutir d'ici 4 semaines.

Une fois la Constitution enfin adoptée et le nouveau gouvernement formé, s'ouvrira une nouvelle phase civique pour le Front populaire pour porter son programme économique et social devant les électeurs. La relance de l'activité, le partage des richesses, le retour de l'Etat et de la planification dans le développement du pays sont autant d'axes d'action urgente qui distinguent le Front populaire de toutes les autres forces politiques tunisiennes. En l'état actuel des choses, le Front a décidé à l'unanimité des 13 forces qui le composent de partir uni comme Front populaire aux prochaines élections législatives et présidentielles. Selon les sondages, il est bien installé comme la 3ème force du paysage politique tunisien. Dans cette nouvelle phase, les mobilisations sociales et civiques, mais aussi écologiques joueront un rôle décisif. Le Front populaire a bien conscience qu'elles sont la clef du rapport de force dans la société qui déterminera le résultat des urnes. Alors que nos camarades viennent de traverser l'année la plus dure et meurtrière depuis le début de la Révolution, l'avenir est donc à nouveau ouvert pour la Révolution tunisienne. Nous leur avons dit toute notre disponibilité pour soutenir toutes les initiatives de solidarité et d'échange. Nous avons la conviction que nous formons avec les peuples du Maghreb une société commune méditerranéenne. C’est la thèse que j’ai développée au meeting de la plage du Prado à Marseille. Le peuple tunisien est le héros de notre temps en méditerranée car il est en train de démontrer concrètement que le monde arabe n'est nullement voué au despotisme. L'aveuglement du PS français et des sociaux-démocrates européens à ce sujet est définitivement consternante et criminelle. Nous savons qu'au-delà du soutien politique aveugle que François Hollande et son gouvernement ont apporté au gouvernement d'Enahda, le PS français a financé les alliés des islamistes, notamment le parti Ettakatol, sans lesquels ceux-ci n'auraient jamais eu de majorité à l'Assemblée. Bien des supplices auraient été épargnés aux Tunisiens et bien du temps aurait été gagné. Mais la Révolution citoyenne a été plus forte qu'eux.

Municipales, le Front de Gauche en piteux état

Martine Billard, qui dirige le travail de mise en place des listes auxquelles participe le PG, et Eric Coquerel, qui gère nos relations unitaires, ont préparé la discussion de notre Secrétariat national sur la base du bilan de notre activité et des accords locaux qui se sont conclus au dernier trimestre de 2013. Le lâchage du Parti Communiste dans la moitié des villes de plus de vingt mille habitants et la volonté de réduire le Front de Gauche à une étiquette donnée au plus offrant a rendu notre situation illisible. Cela est vrai sur le terrain, où l’usurpation du logo Front de Gauche dans les listes socialistes aggrave la confusion. Ce sera vrai dans les résultats finaux du ministère de l’Intérieur, qui comptabiliseront comme liste PS la moitié des villes ou le PCF est son bagage accompagné, diminuant ainsi de moitié le score national des listes autonomes labélisées Front de gauche. Comme si cela ne suffisait pas, les dirigeants du PCF veulent interdire l’usage du logo Front de gauche quand ils ne sont pas sur la liste. Et quand ils y sont comme à Montpelier, ou ailleurs, certains d’entre eux peuvent encore changer d’avis en cours de route pour mieux marchander leur postes avec les socialistes. Avec de tels amis, nous n’avons plus besoin d’ennemis. Le Front de gauche est en lambeaux. France Info pouvait dire qu’il est la première victime des municipales. On sait pourquoi et à cause de qui. Comment reprendre pied dans ce champ de ruines ?

Le nombre de listes où les communistes ont ralliés les socialistes est trop important pour que nous puissions espérer faire comme s’il s’agissait de retards à l’allumage ou de spécificités locales comme dans le passé. C’est une ligne qui se substitue à une autre. Sans le dire. Car dans le passé, à chaque élection, le Conseil national du PCF proposait une option stratégique. Pas cette fois ci. La ligne des « fronts » à géométrie variable, écartée après les européennes de 2009 est donc redevenue la règle. Elle commence avec ces élections, elle s’élargira aux régionales-cantonales de 2015. S’il s’agissait d’autre chose, les communistes auraient essayé de convaincre leurs partenaires du Front, ils auraient pu proposer de les embarquer pour négocier ensemble, ou que sais-je encore. Rien de tout cela. Le contraire : des négociations en double, des allers et retours pleins de secrets et sous-entendus trompeurs. A Paris, nous avons appris dans le journal « Libération », par une interview de Pierre Laurent, l’appropriation des résultats du Front de Gauche à la présidentielles par les négociateurs communistes parisiens, et le nombre des postes mendiés au PS. L’énormité du prix payé par les solfériniens, treize sièges de conseillers de Paris, trente-et-un conseillers d’arrondissement et un siège de sénateur, montre ce qui est visé. Les solférinien veulent bien autre chose qu’un apport électoral, puisque le PC parisien faisait 2 % dans la capitale la dernière fois qu’il s’est compté seul. Les solfériniens ont payé pour disloquer le Front de Gauche et ils ont trouvé des partenaires pour le faire. La preuve par un contre-exemple : rien n’a été dit ou fait pour éviter que les Verts fassent une liste autonome. Tout le monde sait que le premier tour est sans risque pour la gauche à Paris. C’est donc de propos délibéré que tout ce sabotage a été fait. Le mal est donc très profond.

Le Front de Gauche est une stratégie, pas un logo. La politique à géométrie variable du PCF a tué dans l’œuf le principal argument de crédibilité du Front de Gauche : sa cohérence et son indépendance depuis 4 élections consécutives. Elle porte un très rude coup au PCF lui-même et démoralise des milliers de militants communistes. Sa ligne devient illisible, elle aussi, passant du zig au zag comme on peut le voir en lisant « L’Humanité », qui tantôt affirme : « les communistes parisiens font le choix de l’union » et tantôt décrit avec précision comment les socialistes font tout pour effacer la signification nationale de cette élection pour sauver la peau du gouvernement. L’erreur serait de s’enfoncer dans des batailles de sigles, de logo et ainsi de suite. Ce qui ne fonctionne plus doit être changé, et les vieilleries inutiles abandonnée aux fétichistes. Nous savons bien que si le PCF était si sûr de son affaire et s’il croyait lui-même à sa ligne il ne se cramponnerait pas au sigle Front de Gauche pour aller sur les listes socialistes. Il se contenterait de dire qu’il est le PCF et qu’il propose ceci ou cela. Mais les solfériniens payent pour avoir le sigle Front de Gauche. Si le PCF croyait vraiment au « risque-de-droite-et-d’extrême-droite » dès le premier tour il essaierait d’en convaincre et d’associer les autres composantes de notre gauche. C’est tout le contraire. A Paris, il prétend que la liste Hidalgo est celle de « la gauche rassemblée ». Et celle qui regroupe tous ses alliés du Front Gauche, c’est quoi à ses yeux ?

Nous avons donc proposé une rencontre le 17 janvier prochain pour clarifier la situation. Nous allons faire des propositions à la direction communiste. Il y a deux lignes rouges. D’abord, la confusion doit cesser. Le sigle Front de Gauche ne peut sous aucune forme être associé aux listes du PS. Ensuite, cette situation ne doit plus se reproduire dans l’avenir. Pour cela, il y a un moyen simple : le vote de tous les électeurs du Front de Gauche qui le souhaitent. Ce n’est pas une primaire. Quand les autres proposent de trancher entre des personnes, nous proposerons aux nôtres de trancher entre des lignes d’action. Il est donc temps de reprendre l’idée d’une « association des amis du Front de Gauche », qui établirait cette liste électorale chargée de décider entre les orientations proposées. Cette idée avait été acceptée au début du Front de Gauche. Elle fut présentée au congrès extraordinaire du PCF en juin 2010 par Marie Georges Buffet. Elle y fut repoussée. Je suis certain que des milliers de communistes doivent le regretter amèrement aujourd’hui.

Le Front de gauche est notre bien commun. Un seul parti ne peut se l’approprier pour son avantage. Il nous a coûté de le construire. Surtout à nous qui avons quitté nos partis d’origine et remis tout en cause dans notre vie militante. La ligne conductrice de notre action ne peut pas être dans les micmacs d’appareil mais dans l’accompagnement de la situation du pays et des gens vers l’opposition de gauche. Les mois à venir vont être encore plus durs pour tous en France. L’économie va retourner aux limites de la récession ou même y replonger. Le chômage va s’aggraver. Les cadeaux au patronat vont s’accélérer. En Europe, l’alliance des sociaux-démocrates avec Merkel va faire peser une chape de plomb sur les peuples. Être collés aux solfériniens est la pire position pour porter un discours d’opposition de gauche crédible aux yeux du grand nombre. On a le droit de ne pas le penser et de croire aux balivernes sur « les politique locales » qui serait d’un autre ordre que la politique nationale. C’est gravement méconnaître l’intelligence politique des citoyens et les résultats électoraux de ces dernières années. Mais nous n’avons pas le droit, pour des raisons de diplomatie intergroupusculaire ou de peur du « qu’en dira-t-on dans la presse », de laisser la confusion s’installer et souiller tout le monde. D’une façon très personnelle, je veux dire que je ne me laisserai pas entraîner dans cette impasse.

Mais quel gâchis ! Car s’il n’y avait pas eu ce lâchage communiste parisien, ouvrant les vannes des ralliements aux socialistes dans tout le pays, que verrions-nous à la place de ce tableau pitoyable ? Non seulement il y aurait une liste Front de Gauche dans chaque ville, mais on verrait que notre énergie politique a élargi son espace. En effet, dans nombre de villes, l’alliance avec les structures de base d'EELV se réalise. C’est le moment de demander au lecteur assommé par la situation de regarder le tableau présent avec d’autres yeux.

La présence ou non du parti communiste n’est pas l’horizon ultime de l’autonomie ni de l’existence d’une opposition de gauche. La preuve ! Pour l’instant, le plan de marche que nous avons fixé fonctionne. L’opposition de gauche que nous voulons construire se met en place certes lentement, avec de gros revers parfois, à un rythme et sous des formes différentes selon les lieux. Mais ça avance. Avec ou sans PC, les listes autonomes incluant le Front de Gauche sont présentes dans une écrasante majorité de commune de plus de vingt mille habitants. En prenant appui sur cette réalité, Il faut faire un bond en avant. Cela va encore bousculer bien des routines. La stratégie qui a fondé le Front de Gauche (je ne dis pas le logo !) n’est pas un emballage pour ripoliner les vieilleries. C’est une stratégie de guerre de mouvement. C’est dur, nous sommes trompés et parfois trahis, mais ça avance. Il ne faut pas faiblir ni avoir la main qui tremble. Nous ne défendons pas une marque, un parti, ni des sièges, ni des ressources. Nous sommes appelés à rendre réel un rêve de renouveau humain dans la déchéance d’un monde voué à l’argent. Cette ligne dégage peu à peu un contour plus large d’année en année. Elle aura son heure si nous lui sommes fidèles.


100 commentaires à “Merci Tunis !”
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  1. BIBI dit :

    Ouf ! Enfin ! Les mots que je voulais lire sur le Front de Gauche. C'est clair, net, précis ! Moi qui ai passé tant d'années au PC (je n'y suis plus) je n'ai plus que mépris pour ceux qui trahissent leurs idées pour des postes. En avant pour un nouveau Front de Gauche où pourront adhérer tous ceux qui le souhaitent. Et ceux qui tergiversent, rechignent, ne doivent pas être un frein à cet élan. Nous n'avons pas besoin d'eux, on fait ! Rien ne peut attendre : autonomie du FdG !

  2. Genialle dit :

    Personne encore n'a laissé la célèbre phrase "Il est interdit d'interdire" ? Dommage. Deux très gros égos qui se sont rencontrés et qui font bouger la France, deux humoristes qui ne font pas rire. Bref sous le regard du monde qui voit notre "ravi" de la crèche d'un autre oeil... là nous pouvons rire.

  3. gswan dit :

    @Pierre Bergé
    Dieudonné est très probablement pour l'établissement de la charia en France. Visionnez donc cette vidéo en deux partie, où il est invité par une chaîne Iranienne (vous la trouverez facilement sur Youtube), c'est assez clair. Ce type est complètement syphoné. Regardez ensuite son film "l'antisémite". Au dix-neuvième et dans les années trente de grandes théories fumeuses faisaient des juifs la source de la destruction des valeurs et de la décadence occidentale. Aujourd'hui Dieudonné parle du sionisme dans les mêmes termes. Je suis anti-sionniste, mais parler du sionnisme comme s'il s'agissait de la source de tous les maux modernes (comme il le fait dans la vidéo en question) c'est non seulement d'une navrante stupidité, mais surtout exactement parallèle aux délires d'une certaine extrême droite historique et contemporaine (Soral par exemple).
    Je suis en revanche contre la limitation de la liberté d'expression. Je pense que la peur de la répression de son opinion n'est pas efficace pour empêcher un ignorant de penser ceci ou cela ou lui ouvrir l'esprit, bien au contraire cela le renforce dans son sentiment de persécution, ressenti souvent lui-même à la source de ce genre de délires. Dans ce contexte de tabou, les manipulateurs et propagandistes d'extrême droite avancent masqués. Ils devraient avoir le droit de dire ce qu'ils pensent clairement et en public, qu'on puisse et les démasquer, et les combattre par les meilleures de nos armes...

  4. alain31 dit :

    Bonsoir,
    Sur l'affaire Valls Dieudonné, je vois plusieurs aspects. L'atteinte à la libre expression (ne nous trompons pas, je ne défends pas radicalement ce principe mais ceux qui le remettent en cause le feront contre nos idées, nos manifestations, donc attention), l'atteinte à l'antisionisme puisque ce feuilleton a été l'occasion pour les dominants d'assimiler antisémitisme et antisionisme, une incompréhension, qui est la marque de la classe dominante, de la révolte des "laissés pour compte" qui se reconnaissent dans tous les anti-système, le refus de voir que le racisme est aujourd'hui avant tout antimusulman et antirom, la grossièreté des instigateurs de cette campagne destinée à amuser la galerie pendant que les crimes des libéraux continuent de s'accomplir et que s'en préparent d'autres. Conclusion : je ne suis pas dans le camp de Valls et la position du PG ne m'a pas convaincu.
    Sur la violence. Oui, mais lorsque l'empire et les forces de la réaction passeront à la violence (ce qui est loin d'être à écarter, même avec une solide majorité électorale), faudra-t-il réagir avec non violence ? Espagne, Chili... Je n'ai pas de désaccord frontal mais pense que nous avons à travailler sur ce que nous entendons par peuple au pouvoir et notamment sur la nature du rapport de force à instaurer qui ne peut en aucun cas ressembler aux déjà vues victoires électorales de la gauche en notre pays.
    Sur la situation du FdG et la stratégie à adopter...

  5. magda corelli dit :

    Riche billet ! J'y reviendrai comme vous le suggérez.
    Je m'inquiète pour l'Equateur et son Président, homme sensible, brillant et si charismatique. Je suis heureuse pour les Tunisiens. Les médias français ne parlent pas beaucoup et même pas du tout de ces avancées. Que dire du comportement honteux de certains communistes ? Je suis bien triste et leur souhaite la raclée avec le PS. Quant aux communistes si vaillants et sincères que j'ai croisés dans deux de vos meeting qu'ils quittent le PC pour le Parti de gauche. Quel gâchis. Je ne voulais rien dire à propos de Dieudonné, Valls, le CRIF... mais je ne résiste pas. Cohen est à mes yeux un très mauvais journaliste mais le propos de Dieudonné est indigne. Valls est un raciste : "mettez-moi des blancs sur le marché d'Ivry", "les Roms n'ont pas vocation à s'intégrer en France", les juifs peuvent porter la kipa avec fierté mais chasse aux foulards... Quant au CRIF qui vous attaque, leurs adhérents sont des ignorants.
    Et notre Président non seulement il trahit les Français mais ses femmes aussi. Bravo le bonhomme !

  6. Martine C. dit :

    Je suis communiste depuis fort longtemps. J'ai voté au niveau de mon parti pour que vous soyez candidat aux élections présidentielles. J'ai participé à toutes les manifestations du Front de Gauche. Je ne comprends plus très bien à présent les attaques formulées à l'encontre du Parti Communiste et notamment de son dirigeant, Pierre Laurent, concernant la composition des listes aux élections municipales de mars 2014. Certes les communistes parisiens ont fait le choix de se présenter sur une liste commune avec les socialistes, j'ai effectivement été perturbée par cette décision, mais un vote a eu lieu et je respecte ce vote. Vous avez hurlé à la traitrise, puisque vous pensez qu'il est hors de question de traiter avec les socialistes, dont vous et nous combattons les choix politiques faits. Par contre lorsque vous décidez, vous, Parti de Gauche, de faire alliance avec Europe Ecologie les verts pour les élections municipales dans certaines villes, surtout lorsque c'est contre les Maires communistes, alors que ce Parti est dans le gouvernement de François Hollande, là je ne comprends plus quel est le but recherché.

  7. Jeanne MOLL dit :

    Merci pour ces nouvelles de Tunisie et de l'Equateur.
    Je soutiens complètement votre position à propos du FdG. Nous devons nous situer clairement dans l'opposition au gouvernement solférinien. Et l'idée d'une "association des amis du Front de Gauche" me paraît une très bonne idée. Cela permettrait de rassembler très largement ceux qui nous soutiennent et nous aident. A suivre... Le PC n'est pas un élément indispensable. P. Laurent n'a qu'une crainte, c'est que lui fassions savoir qu'on peut continuer sans lui.
    Avez-vous déjà vu un spectacle de Dieudonné ? Et vos conseillers ? Dommage. J'espérais de votre part une position sans ambiguïté à propos de la liberté d'expression. Ce qui arrive à Dieudonné arrivera à tous les dissidents. L'interdiction d'un spectacle pour un délit non encore commis avec une procédure qui ne permet pas à la défense de s'exprimer ouvre la porte à l'arbitraire et à la censure. (article de Sire-Marin sur Slate.fr) Le commentaire 7 de Sébastien qui cite Robespierre sur la liberté d'expression en République est très clair. Valls est plus dangereux que Dieudonné et nous disposons d'un large éventail de lois pour condamner le racisme et l'antisémitisme. Taddeï, Médiapart et son contrôle fiscal, Cohen et ses invités choisis, voilà où nous allons. Valls en premier est raciste à propos des Roms. Les cibles seraient-elles inspirées par le CRIF ? Si nous faisons bien notre travail, les côtés fachos de Dieudonné seront inopérants.

  8. gege dit :

    @38 Glières
    Je rejoinds un peu ta stratégie d'élimination prioritaire afin de faire le ménage des solfériniens, tant pis pour leurs "associés" car contrairement à Gilboune qui oublie que pour l'instant c'est la droite et le Medef qui applaudissent la politique des solfériniens qui va se poursuivre. Explique moi la différence ? Mais là ça dégagera le paysage et ils pourront s'allier avec la droite, ce sera plus clair. Les socialistes allemands ont choisit Merkel. Ce qui se fait partout en Europe ! L'autre solution étant le vote blanc plutôt que l'abstention (dom 25). N'oublions pas qu'une raclée des listes Solfériniennes (car ils ne sont plus de gauche) nous permettrait d'être plus offensifs aux européennes qui sont importantes pour la suite notamment sur le GMT qui nous attend. Tous les militants communistes fidèles au front de gauche ont leur place pour faire avancer notre stratégie commune, à tout prix il faut conserver ce trésor d'avenir. Courage Jean Luc ! Courage à tous ! Il faut sortir par le haut de cette mauvaise passe, nous sommes la seule vraie gauche et il faut s'y cramponner.

  9. Cécile 63 dit :

    Je ne comprend pas pourquoi notre hôte nous parle du "lâchage du PC dans la moitié des villes de plus de vingt mille habitants". A partir du moment où ce seuil a été décidé unilatéralement par nous (et il serait d'ailleurs intéressant de savoir par quelle instance), on ne peut pas parler de "lâchage". Le PC avait depuis fort longtemps annoncé sa stratégie pour les municipales : autonomie ou alliance avec le PS en fonction des situations locales, stratégie décidée après débat et vote militant. Point. Si l'union est un combat et si un peu de mise en scène dans le rapport de force ne nuit pas, tout est une question de dosage et il faudrait peut-être maintenant arrêter de jouer la surprise et la partition usée de la traîtrise. Par ailleurs, il est à noter que les cas d'autonomie du PC au 1er tour n'ont jamais été aussi nombreux lors de municipales depuis fort longtemps. Quitte à théâtraliser ce qui se passe dans le FdG, on pourrait tout aussi bien choisir de mettre en scène cette autonomisation inédite (mais progressive!) de nos partenaires vis-à-vis du PS. Les évolutions politiques ne se font pas toujours d'un claquement de doigt. Par ailleurs et non contradictoirement, je n'en peux plus de la politique de plus en plus libérale Ayrault-Hollande-Mosco et j'ai du mal à voir en quoi le fait de balancer la composante majoritaire du FdG par-dessus bord nous avancera dans la construction d'une alternative à vocation majoritaire à cette politique désastreuse.

  10. macheprault dit :

    Pour moi, franchement, c'est clair comme du jus de boudin ces histoires d'antisémitisme, et d'ailleurs qu'est-ce que ça veut dire au juste "antisémitisme" ? "Une forme de racisme dirigée contre les juifs", nous dit le dictionnaire. Ah bon, un juif c'est pas un religieux ? Donc ce serait plutôt un racisme dirigé contre les Sémites alors ? Problème, les Palestiniens sont aussi des sémites, non ? Et puis les races n'existent pas, comme cela a été prouvé. Drôlement pratique pour les sionistes en tout cas cette accusation d'antisémitisme. Parce que bon, d'antisioniste à antisémite n'y a qu'un pas c'est bien connu !
    Tout ça est totalement contre-productif, croyez-moi et ne fait que renforcer l'idée de complot médiatico showbiztico financiero politique dans la tête des gens. D'ailleurs, le plus drôle c'est que Jean-Luc Mélenchon en fait lui-même les frais. Depuis le temps que l'état sioniste s'abrite derrière le bouclier de l'antisémitisme ne croyez-vous pas qu'il serait temps de mettre les pieds dans le plat ?

  11. tybcr dit :

    Même s'il vit actuellement une période difficile, le Front de Gauche a tout de même obtenu une victoire dont on ne mesure pas bien la portée: il a réussi a dessiner une ligne de démarcation idéologique entre le PS et nous, au point que chacun se réclamant de la Gauche se voit contraint de se positionner de plus en plus clairement: (social)-libéral ou progressiste. Dire celà peut paraître paradoxal dans la situation présente mais, si certains communistes "institutionnels" ont faibli et obtenu l'appui de leurs militants proches, ces derniers ne l'ont, dans l'ensemble, pas accordé de gaité de coeur. Les communistes sont ainsi: ils font corps, même si ils éprouvent des réserves en leur for intérieur, c'est dans la tradition du parti. Par ailleurs, Si certains communistes ont commis l'erreur de s'allier électoralement avec le PS, le PG en a commis une autre, selon moi, en suspendant sa participation aux travaux de European Left. Là aussi, cà n'était pas le moment.
    Quelles que soient ces erreurs de part et d'autre, le Front de Gauche s'est imposé comme la force politique de référence à gauche en ayant largement contribué à réveiller les consciences. Ce que dit Jean-Luc Mélenchon à longueurs d'interventions depuis plusieurs années commence à s'exprimer à voix haute au-delà du FdG. D'une certaine façon, on peut dire que, par exemple, l'émergence de Nouvelle Donne doit beaucoup au travail du FdG. Se seraient-ils lancés si nous n'avions pas tracé la route ?

  12. communiste06 dit :

    Alors bon, tout est de la faute du PC. C'est tellement facile comme explication. Reporter la cause de la division sur le PC, c'est finalement ce que le PS avait fait lors de la rupture du programme commun à la fin des années 70. Un peu marre que certains ne cherche qu'à bouffer du PCF. Et si on dépensait toute cette énergie à convaincre la population de nos idées ? J'écoute Pierre Laurent dans ces interviews : et il faut franchement être tordu pour y voir un quelconque soutien au gouvernement. Alors on peut ne pas être d'accord sur certaines stratégies locales aux municipales, mais qui prends la responsabilité de ce prétexte pour détruire nationalement le Front de Gauche ? pour quitter le PGE ? pour empêcher de commencer la campagne des européennes ?
    De supputer que municipales 2014 = régionales 2015 ? franchement, il faut pas être bac+10 en stratégie électorale pour comprendre que sur le territoire d'une région, c'est bien plus facile de monter une liste FdG maintenant que la stratégie est mure (du moins était, maintenant, c'est moins sur avec la méfiance que certains s'ingénient à instituer de toute part), qu'à l'échelle d'une commune, fut-elle de + de 20000 habitants.

  13. Christian dit :

    Quelles sont les limites légitimes de la liberté d'expression ? On ne peut pas légitimement dire sur autrui ce qu'on ne peut supporter qu'on dise sur nous, individuellement ou collectivement. Personne ne peut accepter qu'on appelle directement à la violence contre soi, personne ne peut accepter qu'on le calomnie ou qu'on le diffame, si cela a effectivement pour conséquence de nuire à ses droits ; dans une moindre mesure l'injure n'est pas acceptable si elle est effectivement de nature à empêcher l'exercice de ses droits (par exemple si un homme traite sa femme de prostituée devant ses enfants). La loi reconnaît cependant et à juste titre que si on prouve ce qu'on dit de mal sur quelqu'un, ce n'est pas une diffamation. Et si une injure est une réponse à une autre injure, il y a non lieu.
    Tout cela s'applique-t-il à l'humour et aux spectacles en général ? Non, car tout le monde sait que ce qui se dit sur une scène ou dans un cadre artistique n'a pas prétention à la vérité mais au divertissement. La loi protège normalement toute production artistique comme expression de la liberté de penser. Elle l'a fait pour les caricatures de Mahomet, de Jésus, les hommes politiques en général, ou de différentes époques troubles de l'histoire en dehors de l. Sous la pression du pouvoir exécutif, le pouvoir judiciaire tel qu'organisé par les institutions de la Vème république ne l'accepte pour

  14. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Quel était le but de Manuel Valls en engageant cette affaire alors que rien n'avait été fait pour combattre Dieudonné et faire appliquer les décisions de justice le concernant ? Pour arriver à un tel résultat et à donner cette gigantesque campagne publicitaire gratuite à Dieudonné M'bala M'bala, il n'est pas possible de ne pas le faire exprès. Il y avait d'autres moyens de s'opposer aux positions de Dieudonné, ne serait-ce qu'en appliquant la loi et en faisant appliquer les décisions de justice à son égard, le gouvernement ne l'a pas fait et s'est embarqué dans cette galère à la remorque du plus Sarkozyste de ses ministres, le ministre de l'intérieur.
    Résultat, à l'image des États- Unis qui ont mis en place une justice d'exception après le 11 Septembre, le « Patriot Act», le pouvoir tente de mettre en place une censure préventive qui ouvre la voie à toutes les dérives, et qui tente de remplacer la liberté d'expression (liberté qui engage la responsabilité devant la loi de celui qui en use). La cacophonie Tribunal administratif / Conseil d'État, fait apparaître le premier : en gardien de la liberté d'expression, et le second : en instrument du pouvoir pour établir la censure préalable et la suspicion de culpabilité.
    La République est bien malade des manœuvres politiciennes pré-électorales, des ambitions d'un aspirant chef, des effets du Social Libéralisme et de la domination de la Spéculation financière, vers quel Chaos cela nous mène-t-il ?

  15. communiste06 dit :

    Prenons Vallauris, 28 000 habitants, menacé par le FN face à l'incompétence du maire UMP. Ancienne ville communiste, et pourtant impossible de trouver les 39 noms pour faire une liste FdG (que ce soit PG ou PG+PCF). Ce qui au passage montre bien qu'en perdant des élus, on perd la présence politique. Et que le "courage de la pureté" ne permet pas l'activité militante, au quotidien. On pourra regarder l'exemple de Biot à ce propos. La ville a perdu son activité communiste (vous savez, ces traitres). A-t-on eu une renaissance par le PG ? Non, on a l'absence de tout par le vide.
    Revenons à Vallauris. Fallait-il soutenir le candidat EELV, qui se déclare apolitique ? ("ni gauche ni droite" ou "et gauche et droite" selon les circonstances, et avec des fachos dans son comité de soutien). C'est vrai que ça aurait aidé pour les statistiques nationales de Martine Billard. Ou le candidat socialiste avec lequel il a été possible de s'accorder sur un programme de gauche ? Le PCF a finalement choisi ce second choix et fut suivi par le PG. La fédération départementale du PS a décidé de ne pas soutenir son militant, mais le candidat EELV : ouf ! Ce simple exemple prouve bien l'importance de juger localement des situations locales.
    Le PG va-t-il exclure ses militants qui se sont engagés sur une liste avec un socialiste en tête ? Démettre le secrétaire fédéral PG qui a approuvé ce choix ?
    Et puis Arles, Dieppe, etc... Jean-Luc Mélenchon en pense quoi ? qui est responsable ?

  16. AlainV dit :

    Sur les 50 premiers commentaires, quinze expriment l'étonnement quant à la position sur l'affaire Dieudonné. Si on n'a pu voir les spectacles de celui-ci, pour se faire une idée de ce qu'il y dit réellement, on peut visionner des vidéos sur Youtube. Et là, surprise ! On découvre un humoriste qui traite beaucoup de sujets et un antisioniste et non pas un anti-juif (les arabes sont aussi des sémites, le terme antisémitisme ne convient donc pas). Il a fallu l'intervention d'un Cohen, malencontreusement soutenu par Jean-Luc, dans un tweet que je pensais être un faux jusqu'à aujourd'hui, pour que quelqu'un enregistre une parole hors micro qui vouait ce personnage à l'enfer. Et les organisations non représentatives, communautaristes et parfois extrémistes se déchainent. Et qu'un conseiller d'état menace de provoquer des troubles dans le pays. Quand un ministre de la République se permet des réflexions racistes et finit par tordre le droit pour empêcher quelqu'un de parler, on enfonce sa victime ? Est-ce vraiment cela, l'attitude que nous tolérons au PG ?
    Une mise au point s'impose, pour éclaircir la position du PG sur la liberté de parole et sur l'exigence de condamnation de toutes les formes de racisme, y compris de la part de ceux qui prétendent combattre le racisme. On sent que cette limitation de liberté de parole pourrait bientôt se retourner contre nous. Il sera alors trop tard pour regretter de n'avoir pas été plus clair quand nous pouvions encore nous...

  17. L'écossais dit :

    Courage et merci Jean-Luc, et courage à tous ceux qui veulent remettre notre cher pays en ordre de marche ! Ne nous laissons pas emm****r par tous ces connards qui occupent des postes clés et nous enfument un max pour tenir la Société. Jean-Luc et ses prometteurs lieutenants nous offrent des perspectives encourageantes, à nous de les concrétiser sur le terrain par toutes sortes d'initiatives qu'il faudra porter à la connaissance de tous pour que l'on sache ce que fait le Front de Gauche avec ses militants. Oui on va montrer que le fric n'est pas le maître du jeu démocratique, et qu'il n'est productif que bien partagé. Merci encore Jean-Luc de nous dire ce qui se fait de bien ailleurs. Lucidité et courage à tous les humains d'abord !

  18. marco polo dit :

    Ainsi donc, la dure vérité va nous passer dessus. Le PC devra faire l'analyse politique de son alliance avec le PS et en payer le prix fort. En attendant la confusion est reine. J'ai entendu plusieurs fois Pierre Laurent sur certaines chaînes radio, il a vraiment adopté l'art de botter en touche sur les questions liées au Front de gauche et particulièrement de vous Jean-Luc. Nous assistons à l'accouchement dans la douleur d'une gauche qui va passer de sales moment mais d'où va émerger la force motrice d'un mouvement populaire. Force qui va balayer les vieilles structures politiques mourantes. Si les communistes se sont enfermés dans une alliance avec le PS dans la moitié des villes de 20 000 habitants, l'autre moitié est restée au Front de Gauche. Même si c'est très dur, elle est là, la force qui renaît.

  19. AlainV dit :

    A Nantes, le tribunal administratif a suspendu l'arrêté d'interdiction en adoptant une argumentation de bon sens juridiquement adaptée mais le Conseil d'Etat, saisi d'urgence pour appel par le ministre de l'Intérieur, l'a maintenu selon des modalités expéditives ne permettant même pas à l'avocat de Dieudonné d'être présent à Paris. L'axe central du raisonnement suivi par le juge des référés Bernard Stirn, en rupture par rapport à la jurisprudence classique, est extrêmement préoccupant pour les libertés publiques et les spectacles de toutes sortes puisque s'attachant au contenu présumé de la représentation, il valide ainsi, pour ce qu'il qualifie ici ou là d'atteintes à la dignité humaine, l'interdiction administrative en s'opposant frontalement à l'état de droit qui relève, qualifie et poursuit après. Régression "lourde de conséquences pour la liberté d'expression" selon la LDH.

  20. pedro dit :

    Je ne sais pas si Dieudonné est proche de l'extrême-droite. Beaucoup de ses positions ou de ce qu'il est le rendent surtout proche de la gauche : fils métissé d'une bretonne et d'un camerounais, enfant des banlieues, partisan des sans-papiers et du DAL, etc. Ce ne sont pas là des référence collant à priori à l'extrême-droite.
    De même, si on regarde son public, à moins d'être de très mauvaise foi et d'avoir une très mauvaise vue, il est difficile d'y trouver des hordes de skins. A ma grande désolation j'y ai vu beaucoup de jeunes, des gentils couples, des personnes qui viennent avec des amis, pas mal de femmes et une majorité de blacks, de beurs et un peu de blancs (des blancos comme dirait Valls l'antiraciste). Globalement des électeurs de second tour de Hollande venant des horizons divers de toute la gauche.
    C'est bien ça qui me semble être le fond du problème. La gauche semble découvrir qu'il y a des arabes et des noirs racistes, des homos fascistes et des femmes antisémites. D'où cette gène bien ressentie à gauche car contraire à un postulat quasiment mythique qui énonce que toute minorité, toute communauté, plus ou moins "stigmatisée" serait par nature progressiste. "L'affaire Dieudonné" semble montrer le contraire.

  21. francis dit :

    Les masques tombent ! Les embourgeoisés du PC - poste, notabilité, statut, grande culture de l'inculture pour faire référence à F Lepage - comme les socialos avant eux, ont le réflexe bourgeois de penser avant tout à eux, à se reconduire dans cette vie. La force numéraire qu'ils représentaient était un talon d'Achille. Je le sentais depuis si longtemps. Productivisme, verticalité de l'organisation... Bref le monde d'hier.
    Si "Nous sommes appelés à rendre réel un rêve de renouveau humain dans la déchéance d’un monde voué à l’argent" (dixit Jean-Luc Mélenchon), c'est pas ces représentants qui vont nous y aider ! Avec cette fausse démocratie, qui plus est dans le monde médiatico-capitaliste d'aujourd'hui, c'est l'assurance de l'impuissance éternelle ! Il faut réellement que les choses se construisent de la base, de cette multitudes des ouvrières, de leur résistance, combat, lien, essaimage. Il faut que le projet soit La Démocratie (assemblées citoyennes peu ou pas renouvelable, nouvelle constitution faite par et pour nous...) car là est le seul terreau de la justice sociale, de la conscience écologique et humaniste et seule en prise directe avec celui-ci viendra l'aire de léco-socialisme.
    Bref il faut résolument et patiemment travailler à constituer cette biodiversité du terrain et arrêter de croire que c'est quelques pots de celui-ci sur les beaux balcons qui va changer notre vie, car un pot ça tombe, ça s'épuise, il faut sans cesse l’arroser.

  22. Oliv dit :

    Marcher sur des œufs. Heureusement que nous connaissons la position de Jean-Luc sur le CRIF, communautaristes arrogants.
    Si nous soutenons la liberté d’expression en voulant distinguer antisionisme et antisémitisme, nous serons accusés de faire le jeu du FN particulièrement par le PS, dont la manipulation, la fabrication de la peur du FN est justement destinée, elle aussi, à disloquer le Front de Gauche.
    Si nous saluons la décision du Conseil d’État, nous serons accusés de confondre les deux, et de perdre la main sur une colère populaire, qui ne vient pourtant pas de l’antisémitisme.
    Le chantage à l’antisémitisme nous oblige, en plus de la situation très illisible du FdG, à prendre parti dans le format médiatique, donc pour ou contre sans nuances : vous êtes contre Dieudonné donc vous êtes vendus à l’establishment donc vous êtes tous pourris. Ou vous êtes pour, donc vous êtes des nazis, et d’autres infâmes de dire, tous pourris.

  23. kontarkosz dit :

    Mr Valls en fait une affaire personnelle, il veut se payer Dieudonné, c'est tout. Il travaille pour ses intérêts présent et à venir. Mr Ayrault sera remercié après les Européennes, l'impétrant y pense et est en bonne place pour lui succéder, d'ailleurs le Premier ministre et lui ne se parlent plus. Ses communicants Fouks et Bauer lui collent aux escarpins pour qu'il joue les gros bras, il passe à l'acte en bandant ses muscles, c'est pas de la politique, c'est de la recherche de part de marché communautaire, en montant en épingle un évènement qui ne le méritait pas, jouant ainsi avec des allumettes.
    En grimpant aux créneaux, il fait d'une pierre deux coups, il évince Me Taubira qu'il déteste et qui lui rend bien et Me Filippetti Ministre de la culture lui coupant l'herbe sous le pied, car si il y a bien deux Ministres concernées par cette affaire c'est bien celles-ci.
    J'ai assisté à deux spectacles de Dieudonné, est ce que cela fait de moi ou d'autres des antisémites ou de futurs antisémites ? C'est pourtant ce qu'affirme Mr Valls. Mais de quoi se mêle t-il pour sonder les coeurs et les âmes, par des propos accusateurs et péremptoires à l'adresse du public ou de futurs publics ? Dieudonné tape sur tout le monde, le système, les religions, les Noirs, les blancs, les Chinois, les gays, les Arabes, les juifs, c'est que je retiens et ce que j'ai entendu de lui. Ce qui devient nauséabond, ce sont les restrictions des libertés d'expressions individuelles et collectives qui s'emparent...

  24. richunter dit :

    Et si nous profitions du sabotage organisé par les dirigeants communistes pour leur couper l'herbe sous leurs sabots à eux et leurs "maitres" solfériniens. Ils veulent garder le sigle FdG pour l'associer au PS et bien laissons-leur ! Créons un nouveau rassemblement comme a su le faire certaines composantes du FdG avec "ensemble". Pourquoi ne pas appeler notre rassemblement "le Front Républicain de Gauche" ou "La Vraie Gauche" ou " Le front du peuple de Gauche" ou "Le Front du Peuple" ou " Rassemblement du peuple", que sais-je encore. Cela permettrait à plusieurs milliers de communistes d'être en accord avec leurs consciences et enfin de s'extraire de la sphère solfériniennes. En plus cela porterait un coup très dur à notre cher P. Laurent et ses sbires, car ils ne seraient plus que les représentants d'un club comptant qu'une poignée d'arrivistes.

  25. pascal des landes dit :

    Bonsoir à tous camarades,
    Bonne analyse dans ce billet, mais je pense qu'il fallait s'attendre à ce que cette dualité historique du PCF nous mettent en défaut dans le FdG. Cette dualité est historique car elle a toujours opposé les militants en lutte, et les bureaucrates de l'organisation obéissant à des objectifs souvent antagonistes avec les aspirations de la base. Ce fut le cas dans la défense coute que coute de Staline, du pacte germano-soviétique, entre la ligne Duclos et du colonel Fabien. On la retrouvera plus tard en 68, puis même en 84 lors du tournant libéral sous Mitterrand.
    Pour Dieudonné, je suis d'accord avec Jean-Luc Mélenchon. Oui on peut rire de tout comme l'affirme certains camarades, mais certainement pas avec n'importe qui. Or quand Dieudonné s'affiche et fait la promotion de négationnistes et de fascisants notoires, c'est la nausée qui donne des rictus et du rire. L'anti sionisme dont certains parlent... Comment ne pas voir l'imposture de M'Bala M'Bala, quand il se dit anti colonialiste et s'affiche avec des pro Algérie française, et donne à sa fille un parrain cautionnant la torture et le meurtre en Algérie. C'est notre histoire dont il s'agit et qu'il foule au pied. Enfin de quel sionisme parle t'on ? Celui des fondateurs socialistes d'Israël ? Celui de la révolte du ghetto ? Celui qui colonise en Palestine ? Vouloir un Etat Palestinien, c'est aussi vouloir Israël. L'Humain passe par cette paix là et même par une réconciliation.

  26. Nina dit :

    M.Mélenchon, j'espere que vous lirez ces quelques lignes exprimant ma profonde déception. S'il y avait bien un homme politique en lequel j'avais foi pour ne pas se faire une opinion en écoutant uniquement ce qui se dit dans les medias, c'était vous. Helas, j'avais tort. Dieudonné n'est pas un "antisémite assumé". Il le rappelle d'ailleurs aujourd'hui dans une déclaration. Vous savez à quel point l'accusation de l'être (antisémite) arrive vite. Et Dieudonné, à la différence de bien d'autres, a poussé le vice en provoquant toujours plus et n'a pas cédé aux intimidations. Bien sur, maintenant il mène un combat, un combat de résistance contre une politique, un lobby, qu'il juge omnipotent, à tirer (souvent discrètement) sur les ficelles. Ce combat est-il condamnable à ce point ?
    Quant aux spectacles (qui ne sont pas des meetings rappelons le), ils sont bourrés de blagues "piquant" toutes les religions et toutes les races. Sans tabou ! Je les ai tous vus et soit dit en passant j'ai beaucoup ri.
    Enfin, s'agissant de M. Cohen, vous n'évoquez pas la genèse du conflit. Pour information, cette phrase (sortie du contexte) venait en réponse à une intervention de M. Cohen dans c à vous qui reprochait à M. Taddei de continuer à inviter certaines personnalités, dont Dieudonné, le qualifiant alors de "cerveau malade". En réaction, et avec un brin d'humour, Dieudonné lui a répondu. Mais qui n'a pas eu de mauvaises pensées contre quelqu'un qui lui...

  27. LASIXIEMESINONRIEN dit :

    La gauche ne mourra pas, nous n'avons pas rassemblé 4 millions de français en 2012 sur un malentendu.
    Si le PC s'allie aux municipales avec ce parti qui n'a que mépris pour les moins favorisés, il doit en prendre toute la mesure politique. Le FdG aussi. Nous ne pouvons pas envisager l'avenir de la gauche avec un allié qui gouvernera son parti en fonction de ses seuls intérêts électoraux. Non, notre lutte pour accéder à des postes de responsabilité pour rétablir une France plus juste ne "vaut pas une messe" ! Le compromis ne doit pas nous faire accepter la compromission. Les français sont déjà en train de la vivre avec Hollande ! Redonnons de l'espoir à ceux qui souffrent. Notre main de devra pas trembler au moment de prendre la bonne décision. Elle devient évidente.
    L'idée de faire voter les "sympatisants" de gauche comporte le risque de voir intervenir le PS en embuscade. Ce serait une catastrophe. Les sympatisants de gauche viennent de voter leur soutien pour la réforme sociale à 75 %. Il ne faut pas oublier que les soit-disants critiques de l'aile gauche du PS ont toujours voté les lois scélérates d'Hollande/Ayrault le doigt sur la couture du pantalon. Et il s'en prépare de plus violentes !
    Pour sauver le corps il faut accepter de se couper un bras. Nous repartirons au combat amoindris, avec la trace du couteau dans le dos, mais dignes et sincères, la probité chevillée au cœur.

  28. victor d dit :

    Bonjour a tous, Jean Luc bon retour en France. C'est la première fois que je suis en désaccord avec vous sur Dieudonné, cet homme n'est pas antisémite, il est antisioniste et l'histoire Cohen, c'est vrai que ses propos sont limites, mais Cohen dans une émission a insulte Dieudonné, vous même vous avez traiter d'antisémite a tord, vous savez mieux que personne quand la machine médiatique se met en route comme un rouleau compresseur pour discréditer quelqu'un. Ne portons pas un jugement trop hâtif sur cet artiste. Je me souviens d'un temps ou Desproges n'y allait pas avec le dos de la cuillère sur les juifs et personne a l’époque personne n'as crier au loup. L'aspect de dire que c'est une manip pour occuper les médias par Vals, la je suis d'accord.

  29. Nicolas.B dit :

    Merci Tunis, alors que notre France se rabougrie, la valse Dieudonnée pour ne pas parler de la TVA qui augmente, de l'impunité des politiques, des radiations anti-chômeurs pour ne parler que de la courbe, etc., etc. C'est l'hiver en France et Tunis nous réchauffe le coeur. Quelle leçon, quel espoir, cela redonne du courage et ridiculise ces faiseurs de leurres, ces manipulateurs et autres marionnettes du système libéral européen. Quand au Front de gauche il est temps effectivement de faire le ménage, maintenant que les masques sont tombés, quand on s'allie au PS du gouvernement, quand on mène un double jeu, quand on ne respecte pas le choix des camarades, on ne fait plus parti du FdG. Si ils s'accrochent à l'étiquette pour abuser les électeurs, cela deviendra Farce de Gauche et nous n'en auront plus besoin. Qu'en pensent les autres composantes du Front de Gauche, le PG serait il le seul à demander cela ? et le PC, y a t il un questionnement des camarades sur cette posture ?
    Faire le ménage pour clarifier le devenir du Front de Gauche ne peut être que profitable,mais la direction du PC doit attendre les municipales pour adapter sa stratégie. Si cela ne bouge pas d'ici là, je serais pour élaborer au vue du premier tour une stratégie nationale, pour essayer de sanctionner là où c'est possible avec l'accord des camarades locaux certaines listes symboliques de Gôche, pour les autres cas : le maintien de nos listes ou le bulletin Front de Gauche.

  30. Gilboune dit :

    Quand je lis les commentaire ci-dessus, je vois renaître toute la haine anticommuniste que j'ai vécue pendant des années, les années où les purs et durs militants d'extrême gauche le trainaient dans la boue. Que sont-ils devenus ? Nul ne le sait, mais leur anticommunisme reste bien vivant. Étonnant ce besoin d'insulter quand il y a des désaccords. Étonnant ce besoin de condamner. Désolant, plutôt.
    Je ne suis pas communiste, mais j'ai été longtemps un électeur communiste. Quand je vois le retour à l'anticommunisme des années 70, je me demande bien ce que j'irais faire avec vous. L'union est un combat, disait Marchais, quand Mélenchon était au PS. Je trouve qu'ici le combat est un combat à mort. Et j'en suis attristé, même si pas très surpris.
    Le mouvement social traverse une période difficile. Nul besoin de rajouter des condamnations et des insultes. Ce dont on a besoin c'est de vrais débats, pour avancer, pas de condamnations et d'insultes. Je crois encore au front de Gauche uni, car sans l'une de ses composantes, il terminera comme bien des mouvements à la gauche du PS : un mouvement de plus, convaincu d'avoir raison, mais très, trop minoritaire.

  31. maximilien R dit :

    @Giboune
    Moi entre deux libéraux je ne choisis pas, la prochaine fois je met un bulletin rouge dans l'enveloppe. Je n'oublie pas que la présidence de "moi président" a commencé par une révérence à l'université d'été du MEDEF d'une dizaines de ministres, puis il y a eu le vote du TSCG, de l'ANI, les 20 milliards de cadeaux sans contrepartie au grandes entreprises, la non amnistie des syndicalistes sans oublier le traitement ou le laisser faire de ce gouvernement qui se prétend de gauche des conflits sociaux (Peugeot, Goodyear, Air france, Mittal, Sanofi, Fralib....) la hausse de la TVA, l'augmentation du SMIC de 12€ par mois, la loi sur les retraites, la volonté de supprimer le vote aux prud'hommes et on remet ça en 2014 avec la pacte de responsabilité. N'en jetez plus.
    Quelle est la différence entre un Hollande et un Sarko, un Ayrault et un Fillon, un Moscovici et une Lagarde ? C'est le changement dans la continuité. Et cerise sur le gateau, le PCF version P.Laurent avalise cette politique en s'alliant dans de nombreuses villes avec cette caste. A Paris par exemple il y a sur la liste un Modem, une UMP, des PS et des PCF. Leur combat est identique. Maintenir leurs privilèges avec la bénédiction du MEDEF et de la finance.
    Alors je dis pour conclure : basta.

  32. JA.M dit :

    Salut, je ne partage pas l’entièreté de ton analyse sur le cas Dieudonné. Je ne crois pas qu’il soit antisémite pour être antisioniste. Mais après tout, je ne le connais ni ne l’apprécie plus que ça. Et ne refuse pas de croire que ma naïveté puisse être abusée. Cependant, je déteste cette chasse à l’homme, ces bandes de loups hurleurs, et je ne veux faire nombre avec eux. En outre, celui qui part en tête de cette croisade, ne me parait pas le mieux placé pour la mener, avec ses déclarations passées sur les Roms, les non-assimilables, ses « mets-moi plus de blancos et de whites », etc. Mais sans doute que son racisme patenté est plus fréquentable que celui réel ou supposé de Dieudonné ! Et pire, lequel de ces deux hommes représente la République ? Je finis avec la quenelle, soi-disant geste nazi déguisé, alors qu’il ne s’agit que d’un geste vulgaire, un bras d’honneur, un « vas te la prendre dans le... », mais faire accroire qu’elle est une sorte de salut nazi, c’est prendre le risque qu’elle le devienne pour bien des nazillons en herbe que cette histoire peut contribuer à ensemencer.

  33. jonopap dit :

    Honte à tous ces militants PC qui rallie sans vergogne le PS. Ils déshonorent tous nos anciens résistants qui ont crée le conseil national de la résistance. Par leur attitude et celle du PS, ils sont en train de fouler au pied tout les acquis sociaux si chèrement obtenu en 1945.
    Il serai temps que les militants du PC se pose la question: Quel aurait été le score à la présidentielle d'un éventuelle candidat communiste? Ont ils oublié le score du PC en 2006!

  34. PrNIC dit :

    A moins d'avoir raté une info, une rencontre des seuls PCF-PG pour recentrer les choses au sujet du FdG, pose problème. Quid des autres partenaires du FdG qui semblent compter pour du beurre ? C'est bien une démarche typiquement partidaire (une démarche d'états majors) qui est bien loin des aspirations des citoyens du "Prado" et d'ailleurs, motivés par Le mouvement et l'espoir du FdG. Le FdG appartient-il à des partis ? Surement pas ! Alors où sera-t-il reconnu quand même pour ce qu'il est dans ces municipales ?
    A ce jour des citoyens (de Gauche) sont engagés dans des listes autonomes ou des listes avec le PS. Alors, au lieu de se préoccuper si tel parti est inscrit ici ou là, il serait peut être plus judicieux de vérifier où se situent aujourd'hui les électeurs : Des PG, GU, PCF, alternatifs, Ensemble etc. sont en route dans une liste autonome ? Qui manque du FdG ? Personne. Nous avons donc une liste FdG (eh oui, des communistes y sont bien présents !)
    Des PCF et des PS sont en route pour une autre liste ? Qui manque du FdG ? vous devinez la réponse ! Nous avons donc une liste qui en aucun cas ne peut être intitulée ou récupérée comme étant FdG. Pour la bonne raison, que ce ne sont pas des communistes FdG qui ont voté pour telle ou telle stratégie, mais bien des communistes appelés à trancher entre communistes (c'est leur Droit, dans la configuration actuelle du FdG).

  35. Sophie Clerc dit :

    Pourquoi cet échec passager ? Comment se fait-il, après tout ce qui a été dit et écrit ici, que les communistes rejoignent les solfériniens ? Pourquoi la population socialiste reste-t-elle fidèle aux solfériniens ? Pourquoi les Français ne votent-ils pas en masse pour Mélenchon ? Triste, révoltant, mais facile à comprendre les gens ne sont pas informés. En dépit de tous les efforts. Pourquoi ? Là est la question. Une question de communication. L'ennemi a réussi, à ce stade, à empêcher la communication de masse, à brouiller le message. Ici, dans ce cadre, tout le monde est d'accord, mais c'est un blog et non la mer. Dans le bocal, il y a 30 000 poissons, dans la mer 65 millions. Facile à résoudre ? Non, très difficile, mais possible. La bataille est peut-être perdue, mais certainement pas la guerre. La victoire passe par la communication - ses règles, sa connaissance, ses possibilités.

  36. Glières dit :

    48@gilboune
    Je ne suis ni pur ni impur. Je ne fais la leçon à personne. Je n’ai pas de certitude absolue, je ne suis pas dogmatique. J’ai des convictions que je soumets à la réalité des faits. Ce ne sont pas les paroles et les étiquettes qui me déterminent mais les actes. Et je ne m’exprime pas au nom du PG que par ailleurs je soutiens.
    Oui, le Parti socialiste en trahissant la gauche sans vergogne tout en s’en revendiquant, est devenu à mes yeux plus dangereux que la droite traditionnelle. En se convertissant aux idées du libéralisme, comme vous l’écrivez, le PS est aussi devenu un parti antisocial et antidémocratique. Il faut donc le combattre ouvertement et sans ambiguïté. Nous avons sorti Sarko. Maintenant que le PS a tombé les masques, il faut le sortir à son tour en nous appuyant si besoin sur sa famille politique, désormais la droite. C’est une tactique du faible au fort qui n’est pas le seul apanage des arts martiaux. En dépit des apparences, en sortant le PS y compris de cette façon, nous affaiblissons toute la droite et nous nous fortifions pour les Européennes et les échéances politiques nationales à venir. Je ne vote jamais pour un « type », fût-il de gauche. Au-delà des personnes, je vote pour un programme et son application. Enfin, par mes propos, je ne souhaite me couper de personne, simplement leur apporter mon point de vue. A eux de se faire une opinion. Mais s’abstenir, voter blanc ou voter nul, dans notre système électoral actuel, c'est subir.

  37. Bob.pollet dit :

    Je voudrais appeler nos responsables à un peu plus de considération envers la conscience des citoyens, des électeurs ! Je pense qu'il ne faut pas prendre ces derniers pour des imbéciles. Si la clarification sur le problème du logo FdG ne se fait pas, je crois qu'ils sauront faire la différence entre une liste PS agrémentée de quelques PCF (dits du FdG) et une liste "pur jus" FdG. Entre le canada dry et le vrai...

    @gliéres (20h37)
    Je crois que ta stratégie "cohérente jusqu'au bout" (voter à droite pour se débarrasser d'un PS) est une impasse qui ne débouche surtout pas sur ce que tu espères ! Voter contre le pire Sarko ne nous délivre pas aujourd'hui du "moindre mal" Hollande. Voter contre Le Pen ne nous a pas évité un Chirac à 80%, nous pondant un vrai casseur social en la personne de Raffarin. Alors soyons cohérents, si aucun candidat ne nous convient, ne les subissons pas, n'abandonnons pas les urnes, ne soyons pas nuls. Votons dans les seconds tours contre les deux restants en piste !

  38. claudius dit :

    Ce qui m'interroge au fond de cette affaire Dieudonné ce sont les intentions réelles de Valls:
    A-t-il voulu règler son compte à Dieudonné ? Stupide.
    A-t-il voulu donner un coup d'arrêt à l'antisémitisme ? Mais alors pourquoi pas à toutes formes de racisme (y compris le racisme visant à stigmatiser les assistés et qui, lui aussi, porte atteinte à la dignité humaine).
    A-t-il voulu faire diversion ? Un peu grosse, la ficelle.
    A-t-il voulu se faire de la pub ? Déjà assez m'as tu vu sans cela.
    A-t-il voulu créer un précédent en portant un mauvais coup aux libertés démocratiques sous le prétexte commode des haines de Dieudonné ? Peut être a-t-il compris que le seul moyen d'imposer les choix politiques actuels passe par une destruction de la démocratie. Peut être même a-t-il été mandaté pour ouvrir ce chantier. Décidément ce type m’inquiète.

  39. educpop dit :

    Accorder une telle importance à l'extraversion d'un artiste c'est ne pas comprendre que le spectacle est fait pour ça. Dans cette affaire c'est le spectacle vivant qui est menacé. Ce qui est sous entendu dans les indignations antagonistes provoquées par cette polémique c'est le fait qu'une société tolérante n'est pas adaptée pour affronter la réalité, ce qui est recherché c'est la mise sous tutelle de la liberté en tant que définition de l'autonomie humaine et citoyenne. Jean-Luc Mélenchon a parfaitement raison de signaler la manipulation. La menace cachée semble être la volonté pour tous les réactionnaires de converger vers une reprise en main par l'ordre moral. Ils procèdent en même temps à la confiscation des richesses. On pourra dire tout ce qu'on veut, être plus ou moins complice de cette domination c'est bien un abandon de la cause du peuple, dont toute exploitation malveillante n'est que tentative passagère de le faire taire.

  40. jean ai marre dit :

    @ Naïf
    " Effectivement cette affaire est politique."

    Naïf, pas tant que ça ! Ce pseudo ne te vas pas. A la lecture des commentaires je m'aperçois que beaucoup de nos amis tombent dans la mélange des genres. certains ne veulent pas défendre Dieudonné, mais l'attitude de Valls fait l'autoritarisme prend le pas sur la raison ! On va même jusqu'à confondre les limites et les interdits. En France, nous sommes dans un état de droit, ce qui veut dire que chaque citoyen doit respecter la loi, donc pas besoin de rajouter circulaires et autres conseils, fussent ils d'Etat. On assiste à la faillite morale du PS, ceci est encore vérifié avec le Sénat sur Dassault.
    Jean Luc dit clairement "une arrogante poignée communautariste", encore une fois les lobbys commandent ! Le fait est politique parce que un spectacle, demande de la part de son auteur une réflexion, une démarche intellectuelle dans le temps, pas de place à l'improvisation. Donc l"interdit" a préparé ses tirades, du spectacle déclaré il est passé au meeting. Au lieu de briser l'oeuf, on laisse faire et devant les jacasseries du Crif, ceux qui défendent la politique Israëlliene interviennent aveuglément, au défis de cohérence avec les valeurs de notre République. En agissant ainsi, sous la pression des communautaristes, le pouvoir en place laisse filer l'occasion de porter un coup républicain fatal à l'antisémite et à la défense des valeurs.

  41. turmel jm dit :

    Cecile @ 63
    Bravo, rien à rajouter ! Mais je suis triste de constater que JL Mélenchon (certainement très marqué), écrive "comment reprendre pieds dans ce champ de ruine" ceci en parlant du FdG aujourd'hui. A quoi ça sert alors que ce matin avec mon camarade pendant plus de trois heures nous collions des affiches du candidat tête de liste du FdG pour Bordeaux? Des esprits chagrins pourraient nous rétorquer qu'il est membre du PCF donc. Sauf que c'est par un combat semé d'embûches que nous avons réussi par un vote à 90% à imposer cette stratégie d'autonomie qui n'était pas celle choisie par certains(e) de notre direction.
    J'ignore si Cécile 63 est encartée mais sa vision est lucide. Allez maintenant tête dans le guidon poussons sur les pédales, le temps presse. Ou bien déposons les armes du FdG et que chacun reprenne son chemin avec son parti. Si par malheur pour notre peuple c'était l'issue annoncée, voire programmée (?), non seulement l'échec sera total et les rêveurs inexpérimentés politiquement en seront pour leur frais, en tout cas cela se fera sans moi.

  42. Bof dit :

    @ bernard hugo 42
    Vous pensez sincèrement que le PG a été complaisant avec le PC ? Qu'aurait fait Jean-Luc Mélenchon sans le PC, ses adhérents et ses militants en 2012 ? Qui a assuré (financièrement) la campagne des législatives pour le FdG. Arrêtez de raconter n'importe quoi! J'ai écouté Mme Simonnet ce matin sur Itele. Elle a bien dit que la droite et Mme Hidalgo ça n'était pas pareil et qu'au second tour, il va falloir... Le PG doit aller au bout, si les candidats PS ont un programme d'austérité et surtout parce qu'ils sont PS, au second tour pas de négo et si le PG ne fait pas les 5%, il sera out. Question de cohérence.
    Personnellement je pense que le FdG est mort par manque de démocratie. Donc aux européennes, chacun fait sa liste.

  43. jnsp dit :

    Lorsque je repense aux position de JL Mélenchon au début, quand on a commencé à le comparer à MLP cela a du lui faire un choc et il a voulu s'en distinguer en prenant des positions intenables ou en tout cas qui n'entrainent pas l'adhésion de beaucoup de gens. Il y a aussi d'autres raisons comme par exemple l'incapacité à s'opposer frontalement au NPA dans sa volonté de créer un rassemblement large. C'est un peu triste mais ce n'est pas une critique, la tâche est difficile.

  44. Regis de Nimes dit :

    Avec la théorie des deux gauches irréconciliables (depuis 1920 et le congrès de Tours, le PS a choisi la voie d'un réformisme assumé) comment auraient pu être crées les conditions du rassemblement à vocation majoritaire dans le cadre d'un rapport de force en 1936 : Front Pop., 1945 : CNR, 1972 : Prog. Com. Le tour de passe-passe consiste à dire que le PS a changé de visage à partir des années 80. Les compromis programmatiques ne sont pas les mêmes avec un PCF à 20 ou 2%. Au soir du 1° tour en 1981 en voyant le rapport de force déséquilibré mes parents nous ont dit "c'est cuit..."

  45. pichenette dit :

    Ce n'est pas les communistes qui sont visés dans les remarques ci-dessus, mais les décisions de s'allier avec les socialistes qui actuellement cassent le pays, en s'attaquant à la production industrielle, aux services publics, aux syndicalistes (procés pour refus de prélèvement d'ADN, alors qu'ils défendaient les salariés), à l'accés à la santé, en faisant le choix de grands projets inutiles dispendieux, des EPR à l'ayrauport.... c'est la cohésion sociale qui est ébranlée fortement, trop de précaires, de pauvres.. A ne pas opter pour une sobriété heureuse pour tous on est en pleine régression physique et mentale. Trop de gaspillages, de corruptions encouragées...
    Les exemples pullulent pour désavouer ce gouvernement qui aurait pu faire autrement mais qui a choisi le clan des riches, du libéralisme mortifère, regardons nos amis grecs, portugais.. C'est honteux, les solfériniens avaient tous les pouvoirs et ils se couchent les-uns après les autres et ceux qui les soutiennent en allant sur leurs listes, comment comment peut-on intelligemment le comprendre et l'accepter?
    De toute façon à quoi servent des élections dites démocratiques quand on ne respecte pas sa parole (pour l'élu) ou lorsque le peuple est pris pour du bétail qui n'a qu'à suivre les chefs?
    Les issues se ferment, l'écoeurement est là surtout quand on voit comment sous la torture des femmes des hommes n'ont rien dit, c'est salir leur mémoire que d'être lâche. " Les jours heureux"!

  46. proletaire dit :

    L'affaire Dieudonné n'est qu'un symptôme de l'abandon de nos politiques de l'éducation et de la culture nationale. Le niveau de leurs budgets est proportionnel à l'avenir radieux qui attend nos enfants. Notre époque marche à reculons et ce qui se passe avec Dieudonné me fait penser à l'Inquisition médiévale (ou certaines périodes sombres plus proches de nous), l'Eglise brûlait les hérétiques. La liberté, c'est aussi la liberté de penser le contraire. La critique permet de se remettre en question. Sans critique, il n'y a pas de débat, il n'y a pas de culture et il n'y a pas d'éducation vertueuse. Comme disait un ancien nazi: "quand j'entends le mot culture, je sors mon révolver". Alors n'utilisons pas les idées de notre ennemi pour le combattre.

  47. Olivier dit :

    Dans un premier temps, concernant les propos de Gilbourne, lorsqu'un parti qui est en principe à Gauche mène une politique de droite, il faut comprendre que les militants (qui sont effectivement de gauche) ne se sentent pas représentés par leurs élus ou leur parti.
    Le Front de gauche est une alternative de fond, avec des convictions et je comprend le combat pour que cette étiquette reste dans les lignes sur lesquelles elle s'est constituée. Les problématiques sont plutôt celle des hommes, de leur poste et de leur égaux. Lorsqu'une lueur de conviction et de patriotisme traversera leur esprit, ils franchiront le pas et nous rejoindrons.
    Perso, je suis du Parti de Gauche et tu as mon soutien Jean luc. Garde courage, nous nous battons pour nos convictions et nous avons besoin de ta force et de ta détermination !

  48. avantipopolo dit :

    J'espère que la rencontre de demain éclaircira un peu l'horizon. Pour ma part j'ai du mal, communiste, à me retrouver lié de fait, via une liste pour les municipales, à un parti qui se déclare socio démocrate, c'est-à-dire socio libéral. J'ai en bonne foi voté Hollande comme Jean-Luc Mélenchon l'a demandé en bonne foi sans doute lui aussi? Et voici que celui que nous avons contribué à faire élire change les règles du jeu un an après. C'est une trahison et une rupture de contrat, et je ne vois pas comment P Laurent (pas le PC, qui compte plus de militants honnêtes qu'on ne croit), comment P Laurent, donc, peut appeler à soutenir des listes PS ici où là: il ne peut plus dire qu'il n'est pas au courant? Il n'y a pas qu'à Valérie T. qu'il doit des éclaircissements, et d'ailleurs on s'en fiche, mais aux citoyens envers qui il s'était engagé. V

  49. semons la concorde dit :

    Très heureuse de voir que les commentaires au blog sont à nouveau ouverts. Certains apportent un regard neuf et des idées pour avancer. J'ai suivi les interventions de Jean Luc dans les media après le discours du président : effectivement, pas de quoi se réjouir. Ce matin encore J M Ayrault enfonce le clou. L'ornière ultra-libérale se creusera encore un peu plus en 2014. Je suis sidérée d'entendre cette fine équipe asséner avec autant de sérénité la certitude que la France se portera mieux quand on aura saigné les petites gens à blanc.
    [...]

  50. Courrierlecteur dit :

    Un prétendu comique qui milite très activement pour un parti d'extrême droite, cela ne me fait pas rire du tout. Je n'éprouve pas le besoin, personnellement, d'en savoir davantage sur la nature de ses spectacles (même gratuitement sur le net). Bien plus qu'une diversion, le matraquage médiatique sur l'interdiction ou non d'un de ses spectacles, me semble être non seulement une démesurée campagne de promotion pour lui, mais aussi pour le parti extrémiste qu'il a rejoint. Tout ceci est tellement gros, que cela semble orchestré par le parti de gôche au pouvoir, pour promouvoir une opposition d'extrême droite plutôt qu'une opposition à sa gauche. Comme par hasard (s'il y en a qui croient aux "hasards" en politique), au moment où ce gouvernement "gôche" renie ses engagements de campagne pour faire de grandes largesses aux puissants patrons déjà gavés outrageusement depuis le début du quinquennat.


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