16déc 13

De Bogota

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Je suis de nouveau sur les grandes distances. Pour la deuxième fois de l’année, je suis en Amérique latine, au milieu de mes dix voyages internationaux de l’année. Je me rends en Equateur, à l’invitation du gouvernement de ce pays. C'est le début d’une campagne de longue haleine pour moi, comme on le verra. Il s’agit pour l’instant de participer à l’opération des témoignages internationaux contre la multinationale « Chevron » qui a souillé l’Amazonie, comme deux ou trois pétroliers en même temps l’auraient fait en s’échouant sur nos côtes. Laquelle multinationale fait à présent un procès à l’Etat Equatorien et met en jeu un de ces tribunaux d’arbitrage. Tribunaux privés qui sont l’avenir lamentable du droit international, en violation de la souveraineté des peuples et des lois que votent leurs députés. Ce sera bientôt à l’ordre du jour en Europe si le Grand Marché Transatlantique est créé, car les Etats-Unis et la Commission Européenne en sont partisans. De tout cela, je ne parle pas cette fois-ci, mais dans mes prochains posts, après que j’ai commencé mes pérégrinations. Mardi et mercredi, je serai en Amazonie.

Ici, je retiens seulement ce qui me revient au cœur au moment d’écrire. J’ai commencé la semaine par le procès de Béthune, que j’ai engagé contre Marine Le Pen à propos du faux tract à mon nom qu’elle a fait distribuer pendant notre affrontement dans la législative du Pas de Calais en 2012. Puis j'étais au Parlement européen, où ce procès m’a fait rater quelques grands dossiers, mais où j’ai eu fort à faire. D’abord parce que j’ai participé a une réunion publique, à l’Université de Strasbourg, sur le sens du texte « Horizon 2020 » de l’Union européenne à propos de la recherche. Ensuite, dans le travail parlementaire. En témoigne mon blog Europe, auquel je vous renvoie, comme je voudrai que vous le fassiez pour suivre ce qui se passe à ce niveau de réalité, si obscur pour tant de Français. Il y a six ans que je tiens ce blog avec mes collaborateurs. Des centaines de votes sont ainsi expliqués et les fiches argumentées sont mises à disposition pour une très grande proportion de textes. Pour cette session, mes visiteurs pourront assister à un fait doublement rare : ma prise de parole effective. C’est-à-dire orale et non écrite (puisque je me défoule à l’écrit de tout ce que je ne peux faire à l’oral). Rare d’abord parce que je n’ai (presque) jamais la parole. Cela non seulement du fait du peu de temps dont dispose mon groupe, mais aussi du fait que pour ce qui revient aux Français, il faut encore partager entre nous, opération qui n’est pas toujours simple, même quand tout le monde y met de la bonne volonté. Rare ensuite parce que je fais un discours… d’une minute ! Ce qui n’est pas mon « format », comme on le sait…

L’évènement européen de la semaine, c’est la capitulation du SPD devant Merkel. L’onde de choc de cet évènement n’a pas fini de traverser le continent. L’évènement, sinon, c’est l’alunissage des Chinois. 37 ans que les humains n’avaient pas été capables de réaliser cette opération. Bravo la Chine !

Ici, je vais venir sur trois évènements, donc. La contre-révolution libérale en région Bretagne avec Jean-Marc Ayrault, le procès de Béthune, le congrès du Parti de la Gauche Européenne.

Du masque de Robespierre à celui de Jean-Marc Ayrault

Ce jour-là, c’était la distraction. D’aucuns prétendaient avoir reconstitué le vrai visage de Robespierre.  « Avec le logiciel du FBI » ! Tu te rends compte Dugenou, « comme on a vu aux ''Experts'', à la télé »! Résultat, loin de tous les portraits de l’époque qui nous montrent un visage étroit et un menton pointu, nous voici avec une face à la Danton ou Mirabeau. Une tête bien peu engageante, si j’en juge par la photo publiée. Vieille ruse de l’iconographie, dont je fais les frais plus souvent qu’à mon tour : la laideur du visage est censée révéler la laideur de l’âme ! C’est le but que se proposait Madame Le Pen quand elle a dit de moi, de façon surprenante, que j’avais un « physique repoussant ». Sans doute la pauvrette m’aura-t-elle étudié dans les photos de presse. En voyant le prétendu masque de Robespierre, comme beaucoup, j’ai vite compris que c’était un épisode de plus de la lutte idéologique sur le sens du contenu de la Grande Révolution. Les auteurs de cette farce n’ont pas lésiné sur les moyens de gruger le tout-venant. Tout est dans l’émotion ! « Quand j’ai vu cet homme apparaître sur mon écran, j’ai su qu’il faisait peur » dit le manipulateur, responsable de l’opération de dénigrement. Et ces journalistes, ignorant comme des peignes, de commenter les traces de « petite vérole » sur le visage de l’Incorruptible. « Petite vérole », ça fait maladie vénérienne, vie déréglée. En réalité, il s’agit de la variole, maladie endémique des siècles durant. Ce détail situe le niveau de la bassesse auquel est située cette opération de communication débile. Alexis Corbière a bien démonté le procédé dans son blog. J’en donne de nouveau le lien.

Ce qui est nouveau, c’est qu’ici où là des commentateurs ont réagi pour dire un peu de bien du grand Maximilien. Il y a peu, on n’aurait rien entendu. Je ne nomme personne dans aucun média, mais il y en a eu assez pour que des amis m’en parlent. Il y a peu, personne n’aurait bougé, sur l’air bien connu : « à quoi bon, c’est perdu d’avance ! ». Je pense qu’à force d’y revenir nous avons desserré l’étau qui tient notre histoire bâillonnée. Tout ceci est fait d’enjeux très concrets. Disqualifier Robespierre, c’est depuis toujours disqualifier la Révolution et, à travers celle-ci, son œuvre libératrice, les principes d’action politique qui ont triomphé avec elle. Par exemple, l’unité et l’indivisibilité de la communauté légale, et donc du peuple français. C’est un combat pour l’hégémonie culturelle d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les solfériniens sont en train de faire franchir un seuil crucial au démembrement du cadre républicain de la Nation. Non parce qu’ils seraient monarchistes, cela va de soi. Mais parce qu’ils sont libéraux.

Car le capitalisme de notre temps est une exaltation de toutes les compétitions. Celles des « territoires », comme ils disent, produit celle des personnes et des droits sociaux. Les solfériniens sont à l’avant-garde de cette opération. On les a vu à l’Université, avec la loi Fioraso, aggraver la loi Sarkozy pour mettre en compétition « les autonomies » universitaires. C’est une méthode généralisée. On l’a vu avec l’ANI, avec les rythmes scolaires et ainsi de suite. Les gargarismes permanents, avec le mot « territoires », de tous les petits seigneurs féodaux qui n’en finissent plus de légitimer leur prétention à un pouvoir local total. C’est la colonne vertébrale de cette orientation. En région Bretagne, le prétexte s’est présenté d’aller plus loin. Un seuil est franchi. C’est à pleurer. Le Premier ministre s’exprimant en langue bretonne, prétendument unifiée en… 1942, par un collabo, avant de d’évoquer une « communauté de destin » régional ! Voilà qui ravira sans doute, en plus des intrigants qui ont obtenu cet abaissement de l’Etat républicain, les naïfs et ceux qui ne prennent pas la mesure de l’outrage et des affrontements que cet odieux renoncement va déclencher en rompant l’égalité des Français devant la loi. Car après la braderie des industries de souveraineté comme Alcatel, EADS ou Safran, voici la vente à la découpe de l'unité de la loi. Le transfert d'une partie du pouvoir réglementaire, l'expérimentation des compétences à la carte et la mise en œuvre des articles anticonstitutionnels de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires font franchir un seuil sans précédent dans l'hexagone. Juste avant cela, la semaine dernière, c'est l'Association des régions de France, dirigée par le PS, qui réclamait le droit pour chaque région "d'adapter les règles y compris fiscales".

Donc, Ayrault annonce la reprise d’une proposition de loi du groupe socialiste pour l’adoption des articles anticonstitutionnels de la Charte des langues régionales. Ancien président de groupe pendant onze ans, il sait ce que les mots veulent dire. Parce que c’est une « proposition de loi » et non un « projet de loi », le texte ne peut être adopté définitivement qu’après référendum. C’est une excellente chose ! Qu’on en finisse et que le peuple tout entier soit l’arbitre de cette grossière tentative de liquidation de l’unité républicaine du pays. Mais bien sûr, cela n’aura jamais lieu. Comme la grande « remise à plat fiscale » qui se vide de contenu de jour en jour, cette initiative ne peut aboutir. Car il est écrit d’avance que la réponse populaire sera « non » avec un score écrasant. Un tel mauvais coup ne peut passer qu’en réunion du Congrès entre élus tenus en laisse comme on l’a vu pour les retraites, l’ANI, j’en passe et des meilleures de ce quinquennat de liquidation.

Comme d’habitude on caricaturera ma position, et les amis des indigènes de toutes sortes se sentiront obligés de recommencer les sempiternels numéros d’accusation contre le jacobinisme transformé en insulte. La dizaine de mes textes, articles, tribunes et discours sur le sujet montrant que je ne récuse pas les langues ni les cultures, mais le fait d’en tirer une différence des droits, n’y feront rien. Je place cependant de nouveau un lien avec mon dossier sur la question pour aider ceux qui le souhaitent à argumenter. L'opposition de gauche ne doit pas accepter cette exaltation de la compétition entre les territoires et les populations de France. Je dis à mes amis qui ont eu des illusions sur le sujet qu’il y urgence à réagir et à cesser les tergiversations compassionnelles sur le contenu de ce que les bonnets rouges ont engagé pour notre malheur à tous.

Puisque ce chapitre a commencé avec l’évocation de la Grande Révolution de 1789, je l’achève en rectifiant une erreur grave de mon précédent post, où je me suis fait l’écho de la légende selon laquelle le roi louis XVI aurait été condamné a mort à une voix de différence. Cette affirmation est historiquement fausse, et est le fruit d'une reconstruction de l'histoire par les royalistes. L’historienne Mathilde Larrère me fait l’amitié de me corriger. Je l’en remercie, et je me fais un devoir de vous faire savoir ce qu’il en est, car ce blog doit être un lieu d’apprentissage sérieux quand il affirme sur des faits établis. La mort a été votée à une majorité bien plus large. Le romantisme révolutionnaire y perd un peu. Mais la Révolution y gagne en légitimité. Le 16 janvier 1793, 433 ont voté pour la mort (éventuellement avec sursis) dont 361 pour une mort immédiate et sans condition. 288 ont voté contre, pour une autre peine. Cela fait un large écart de 145 voix entre le total pour la mort et le total "pour une autre peine".

Au procès de Béthune, Marine Le Pen bredouille

J’ai consacré deux jours au procès de Béthune, qui m’oppose à Marine Le Pen à propos de son faux tract dans la campagne législative d’Hénin-Beaumont. J’ai pris ces deux jours sur ma présence au Parlement européen, puisque le calendrier faisait qu’il se réunissait aux mêmes dates. Une après-midi de préparation et d’apprentissage juridique avec mes conseillers, une journée à Béthune pour suivre personnellement l’audience. Car à mes yeux, des principes essentiels se jouent dans ce procès. Je ne suis pas partisan de la judiciarisation de la bataille politique ni des plaintes « coup de com » comme en formulent continuellement les Le Pen. Mais le procès du faux tract de madame Le Pen, qui voulait faire croire qu’elle parlait en mon nom et en arabe, est reporté une nouvelle fois. Son avocat a pu prétendre que c’était à ma demande, et la collection des gogos médiatiques ordinaires a avalé tout rond le potage. Désespoir de mes camarades les plus naïfs et rigolade de mon côté, car je les avais prévenus que les médias parisiens ne feraient rien, ne s’intéresseraient à rien, puisqu’il n’y avait ni sang ni buzz à l’horizon. Quel procès ! Le simple fait qu’il puisse avoir lieu est un exploit. En dépit de ma plainte, en dépit de la fourniture immédiate de l’identification des distributeurs de tracts et de leurs photos, aucune enquête de police ne fut demandée par le Garde des Sceaux, ni aucun de mes bons amis socialistes, ces faux derches qui passaient leur temps en campagne contre moi plutôt que contre elle. A Marine Le Pen, le PS reconnaissant en quelque sorte ! Nous avons donc avancé en la citant nous-mêmes, faute de pouvoir espérer la protection de nos droits et de ceux de la société par la Chancellerie.

Et bien sûr, il n’aura pas été dit un mot du contenu de cette séance, pourtant si révélatrice, du procès de Béthune. L’attitude de la défense de Madame Le Pen était d’une incroyable arrogance, disant aux juges qu’ils n’avaient pas a discuter, que la décision à prendre n’était pas de leur ressort mais de celui de la Cour de Cassation. Je pense qu’il s’agissait de provoquer une réaction qui aurait pu donner prise à l’argument de partialité. Peine perdue. Le tribunal ne cilla pas, si peu que ce soit. Car le reste valait son pesant d’abus. Excusez du peu : Madame Le Pen prétendait inconstitutionnel un article du code électoral constant depuis 164 ans, reconduit par trois Républiques, condamnant les « manœuvres frauduleuses » en matière d’élection. Un sujet beaucoup trop compliqué pour les récitants qui vont, pleurnichant et se tordant les mains, braire de façon si déchirante qu’il est temps d’agir face au péril. Ces faux inquiets et vrais dédiabolisateurs de la firme Le Pen l'entretiennent en fait du matin au soir, par des sondages racoleurs et leurs soi-disant enquêtes, psalmodiant en boucle les mêmes hagiographies depuis des mois. Pourtant, il est vrai que, dans cette affaire, Madame Le Pen risque l’inéligibilité !

Mais cela ne rentre pas dans le plan de marche de tous ceux qui ont besoin d’elle ! Et ils sont nombreux dans les rédactions ! Tous ceux qui pensent, comme on l’avait entendu en 2002, qu’avec le score Le Pen « les arabes vont se tenir tranquilles » ; ou bien les socialistes, dont c’est le dernier espoir pour provoquer le « vote utile » ; ou bien les disques rayés du Front Républicain ; ou encore la droite moisie, qui pense toujours que mieux vaut « Hitler que le Front populaire », celle à la Christophe Barbier, qui vit des jus de la poubelle anti-musulmane. Oublions.

Le prochain rendez-vous est fixé au six février à Béthune. La défense de Le Pen avait déjà obtenu un premier renvoi en septembre, en déposant son inepte « question préalable de constitutionnalité ». Elle fut tranchée ce jour-là : « manque de sérieux ». Rejeté ! Mais comme c’est une victoire pour nous, la discrétion médiatique fut de mise. On imagine dans le cas inverse ce qu’eut été la titraille des bulletins paroissiaux du PS et de L’Express réunis. Ce jour là, à ce moment de vérité, la défense de madame Le Pen, affolée à l’idée de devoir débattre séance tenante sur le fond, imagina un nouveau subterfuge : il lui aurait manqué des pièces du dossier de l’accusation. Demande de report.  Stupeur dans le prétoire où le tribunal avait, par courtoisie et respect pour les autres prévenus et victimes, reporté les autres affaires inscrites à l’audience ! En fait, la Le Pen avait tous les éléments du dossier, à l’exception des adresses des témoins ! Le tribunal délibéra et reporta. J’en déduis qu’il veille scrupuleusement à ce que nul ne puisse se dire jugé sans avoir pu produire tous les moyens de sa cause dans cette affaire exceptionnelle.

Exceptionnelle ! J’utilise à dessein cet adjectif. Cela ne tient pas seulement à la personnalité de l’accusée ni au risque politique que lui fait encourir son escroquerie politique. Voici pourquoi. Des lettres anonymes, il y en a dans toutes les élections. Certes, il n’y a pas de cas où l’on en ait vu comme ici, au rythme d’une par jour. Cette crucifixion m’a pourtant été réservée à Henin-Beaumont ! Certes, il n’y a pas de cas où leurs auteurs aient été appréhendés, comme ce fut le cas cette fois-ci. Et, encore plus exceptionnel, il n’y a pas de cas où leur auteur se soit déclaré responsable de leur fabrication à la télévision comme l’a fait la Le Pen devant je ne sais plus quel gamin médiatique, qui en est resté sans commentaire, bouche bée : « sans transition maintenant on passe au troisième festival mondial des fabricants de castagnettes ». Mais ce n’est pas le plus extraordinaire de l’affaire, quoique cela seul suffise à justifier une sanction exemplaire. Ce que le matériel anonyme de madame Le Pen a d’extraordinaire, c’est qu’il prétend être un document que j’aurais édité moi-même. C’est un travail de faussaire. C’est nouveau. D’habitude, les documents anonymes insultent ou diffament d’un point de vue hostile. Ici, il est fait comme si c’était moi qui parlais. Autrement dit il y aura une jurisprudence de ce tribunal à l’issue du procès. Si madame Le Pen obtenait la relaxe qu’elle demande, cela signifierait que chacun a le droit, dans le pays, d’éditer des tracts sous le timbre de ses adversaires politiques. L’UMP pourrait éditer des tracts PS et vice versa. Tout le monde pourra aussi faire des tracts du FN, et vice-versa. Avec photo s’il vous plait !  Car c’est ce qui a été fait avec moi. Je pense que même au dernier degré de haine contre moi et de séduction pour elle dans la bonne société des nomenklaturistes et de leurs griots, s’il reste un soupçon du sentiment de l’intérêt général, il serait temps pour les démocrates et les républicains de s’alarmer de ce qui se passe là, dans cette affaire. Sans oublier que, dans le fil de l’action juridique, Madame Le Pen a réussi à faire mettre en examen mon avocate, fait sans précédent ! Et cela parce que maître Raquel Garrido aurait dit de madame Le Pen qu’elle était une « délinquante », fait qui semblerait littéralement avéré par le fait que le casier judiciaire de madame Le Pen n’est pas vide. En tous cas, le tribunal semble avoir bien entendu ce que nous avons dit sur le sujet dans le cadre de la double élection qui s’annonce cette année. Mieux valait que tout soit engagé avant le vif des campagnes électorales. Si bien que la prochaine audience est fixée au six février, au grand dam de la défense de madame Le Pen.

Au congrès du PGE notre motion écosocialiste devient majoritaire

Le congrès du PGE (Parti de la Gauche Européenne) vient de se tenir à Madrid. C’est un parti qui regroupe une série de nouveaux partis comme le PG français ou le Syriza grec, le Die Linke allemand ou le Bloco portugais, l’alliance Rouge Vert du Danemark et une série (mais pas tous) d’anciens Partis Communistes d’Europe de l’Ouest ou de l’Est. Accolé à une fondation, il dispose d’importants moyens. Le PGE fonctionnait jusque-là au consensus. Ce congrès a interrompu cette habitude, qui aboutissait à l’étouffement des débats et des initiatives, dans une routine fade qui condamnait le parti à une certaine illisibilité dans des moments cruciaux, comme au moment de l’adoption du traité budgétaire. Depuis son adhésion, notre parti a pris au sérieux sa participation aux travaux et à l’action quand il y en a eu. L’inclusion de la thèse de la Révolution citoyenne dans les thèses du PGE est le résultat de ce travail de dialogue approfondi. Je le mentionne parce que la thèse de la Révolution citoyenne n’est pas la reprise, sous vocable euphémisé, de l’ancienne thèse sur la révolution socialiste. Mais cela ne suffisait pas au renouveau doctrinal, selon nous.

La « Révolution citoyenne » est une stratégie. Il faut dire au service de quel projet. Ici, il est question de la rupture avec le productivisme et de la reformulation du projet collectiviste dans le sens d’un projet d’intérêt général humain. Ce travail, nous l’avons conduit sans désemparer pendant deux ans, essentiellement sous la houlette de Corinne Morel-Darleux. Les thèses sur l’écosocialisme, adoptées à Paris en 2012, ont été présentées dans une dizaine de pays et traduit en une quinzaine de langues. Comment l’idée pouvait-elle cheminer dans le congrès du PGE ? Nous avons décidé de nous mobiliser au plus haut niveau. En amont du congrès, deux séances du secrétariat national de notre parti en plénière ont permis un débat sur le fond et la méthode qui serait employée au congrès. La délégation, conduite par Martine Billard co-présidente de notre parti, intégrait tous les responsables du parti qui avait été en charge d’une partie du dossier Europe ou Ecosocialisme. Deux exceptions : Eric Coquerel et moi dont il avait été décidé que nous n’irions pas au congrès. Un système de contact et de compte rendu permanent a permis à tout notre bureau national de suivre l’évolution du travail. Une téléconférence fut même organisée le premier soir. Tout cela pour signaler combien nous avons pris au sérieux ce congrès. Sur place, réunie à intervalle régulier, notre délégation s’est attelée a un intense travail de dialogue. La répartition des langues parlées par les membres de notre délégation permettait un accès direct aux plus importantes délégations. Quand il fut devenu évident que la thèse écosocialiste, pourtant soutenue depuis des mois dans les commissions de travail ad hoc sombrerait dans les sables mouvant, conformément à son mandat, notre délégation a voulu porter le débat devant le congrès. Très rapidement les nouveaux partis tombèrent d’accord avec nous. Le texte de l’amendement fut rédigé en commun et soumis au vote. C'est ainsi que le PG, avec l'alliance rouge-verte du Danemark, le Bloco du Portugal, die Linke en Allemagne et Syriza pour la Grèce, ont proposé une motion faisant de l’écosocialisme l’axe de l’orientation idéologique proposé au Parti de la Gauche européenne. Un texte présenté en amendement, en cohérence avec le texte politique général. Celui-ci avait été déjà sérieusement retravaillé en amont par nos délégués pour réaffirmer sans ambiguïté un rejet complet de la ligne libérale de la social-démocratie, la nécessité d'une alternative au capitalisme et la stratégie de la Révolution citoyenne. « Avec l'écosocialisme comme projet et la Révolution citoyenne comme stratégie de réappropriation de la politique par chacun, la gauche européenne peut se donner les outils pour mener de front lutte institutionnelle, bataille culturelle et résistances de terrain » a expliqué à la tribune du congrès Corinne Morel Darleux. Après débat, l’amendement a été nettement adopté : 47,6 % pour, 42,9% contre, 9,5% abstention. Nous n’avons pas compris pourquoi la délégation du PCF a voté contre. Nous pensions que le rapprochement idéologique était déjà accompli sur ce point. Une abstention aurait été comprise, compte tenu du débat des communistes français sur le nucléaire.

Quoi qu’il en soit, Martine Billard avait tracé notre ligne d’action dés le début du congrés : « la responsabilité de nos partis, du Parti de la Gauche européenne est de tracer une alternative politique qui redonne espoir à nos peuples. C’est le sens que veut donner le document politique qui nous est proposé. Il affirme clairement la nécessité d’une rupture avec les traités européens et les politiques menées en Europe et dont la responsabilité est partagée entre la droite et la social-démocratie. Dans ce contexte, il est absolument nécessaire pour reconquérir la confiance de nos peuples et renforcer le PGE de construire une cohérence entre nos textes et nos pratiques. Aussi, nous saluons la proposition de présenter Alexis Tsipras à a présidence de la Commission européenne comme symbole de la lutte des peuples contre les politiques d’austérité. Nous sommes aussi convaincus que cette stratégie d’autonomie de nos partis du PGE doit s’exprimer dans nos élections nationales. Comme elle doit s’incarner au plus haut niveau de représentation du PGE. En France, nous aurons des élections municipales deux mois avant l’élection européenne. Ces élections sont à deux tours. Le Parti de Gauche défend l’existence de listes autonomes du Front de Gauche dès le premier tour de ces élections.  Malheureusement, à Paris, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a décidé que le PCF partirait avec le PS dès le 1er tour. Cela pose un problème pour l’image de la présidence du PGE. Nous considérons que le fait que le président du PGE, appelle à aller sur la même liste que les socio-démocrates deux mois à peine avant l’élection européenne brouille le message d’autonomie du PGE, et ce, pas seulement en France. Aussi, au nom du Parti de Gauche, j’ai le regret, comme nous l’avions annoncé il y a deux mois, de vous dire que nous voterons contre la reconduction du mandat de Pierre Laurent. Ce n’est ni une remise en cause de la personne, ni du travail fait. C’est une divergence politique. C’est le refus d’une image brouillée pour le PGE. »

Que cela soit clair : nous ne demandions rien pour nous même. Même lorsque nous avons proposé la création d’une co-présidence pour instaurer la parité. Idée acceptée et reportée au prochain congrès pour une raison inexpliquée. De même, il ne s’agissait pas de mettre en difficulté le PCF dans le PGE. Un autre membre du PCF, non engagé dans une liste avec les socialistes, aurait reçu notre aval, quel qu’il soit. Mais Pierre Laurent a semblé ne rien vouloir entendre ni comprendre, alors même que tout le monde cherchait un consensus, que la reconduction d’un président du PGE est un fait nouveau par rapport à la tradition de rotation, et que le cumul de mandats aurait dû conduire a rechercher un soulagement de son activité. En vain. Il fallut donc partir de cette intransigeance pour réfléchir. Etrange. Il est regrettable que Pierre Laurent ait cru utile de fustiger « les donneurs de leçons » dans son intervention de clôture, sur un ton et un état d’esprit qui n’était pas celui du congrès. Et, pour finir, il fut bien incongru de le voir défendre, en clôture de congrès du PGE, la liste municipale de Paris…

Pour autant, l’important pour nous était l’axe idéologique. Devenu idéologiquement majoritaire sur sa proposition stratégique, tout en restant ferme sur son exigence de clarté en tous points, le PG a joué le jeu et il a tenu tous ses engagements vis-à-vis du PGE. Il n’a pas présenté de candidat à la présidence. Son but n’était pas de provoquer une bataille de personnes. Au demeurant, le rôle est apparu extrêmement limité dans une organisation qui fonctionne encore pour l’essentiel au consensus en ce qui concerne le quotidien, fait de réunions dans tous les coins d’Europe. Dans une tribune parue en espagnol, François Delapierre avait nettement tracé la ligne rouge à ne pas franchir : « nous n’avons pas fait tout ce chemin pour nous replacer si peu que ce soit dans les wagons de la social-démocratie ». La participation du PG au PGE est donc suspendue jusqu’à la fin des municipales.


239 commentaires à “De Bogota”
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  1. Jeanne Moll dit :

    Notre FdG, avec 11% en devenant puissant est devenu la cible du PS. P. Laurent est soit un imbécile qui ne mesure pas la portée de ses choix sur le long terme, soit un enfoiré qui sait très bien ce qu'il fait. Et là, il a entériné la fracture du FdG tant souhaitée par le PS. Quand à la démocratie au sein du PC, permettez-moi de sourire juste à la lecture du bulletin de vote à Paris et à mon expérience locale : A ma question "mais vos militants n'ont pas encore voté ?", mon objection a été balayée d'un revers de manche, sous-entendu : ils voteront comme on leur vendra le produit. Je rajoute le vote du PCF contre l'écosocialisme au PGE et la boucle est bouclée. On ne fait pas un front avec du friable. Aujourd'hui, il va falloir du béton, du béton armé même. Les communistes non suivistes et ayant le cœur au FdG vont devoir choisir. On a fayoté la" gôche" du PS pendant combien de temps ? On va dragué le PCF encore longtemps au nom d'une unité qui n'est que de façade ? La société civile est riche de gens qui nous suivent, nous ensemençons tous les jours. Que les guerres partidaires filent aux oubliettes et que les partis sclérosés meurent de vieillesse. Soyons clairs dans notre opposition à l'austérité. Il y a 50% des français qui s'en foutent des guerres internes, sauf à nous ranger dans la même catégorie que les autres.
    Aux armes citoyens et hauts les cœurs.
    L'avenir déblayera le terrain...

  2. thierryj93 dit :

    Demander à Pierre Laurent de rejoindre son illustre prédécesseur Robert Hue, n'est pas faire injure aux communistes puisque ceux-ci ont en grande majorité choisi la stratégie d'autonomie dans le cadre du FG.
    Mais dès l'instant où le N°1 du principal dirigeant du principal parti du FG invite "à quitter le Front de Gauche à Paris" (extrait de l'entretien au Parisien du 07 octobre 2013), la stratégie du FG devient incompréhensible.
    Comment le FG peut-il survivre lorsque l'un de ses animateurs pactisent avec les solfériniens tout en les critiquant en permanence dans le seul but de sauver des places ? Comment accepter cette duplicité qui consiste à s'allier avec le PS tout en utilisant les logos du FG ?
    En d'autres termes, au soir du second tour des élections municipales, le FG sera définitivement mort au profit d'un autre front, le Front du peuple. Les militants communistes devront rapidement trancher par rapport à leur ligne stratégique et s'ils souhaitent poursuivre la ligne de résistance, de l'autonomie et de l'Humain d'abord, alors ils n'auront d'autres choix que de mettre une direction favorable à cette stratégie.
    La décision du PG de suspendre du PGE est liée.

  3. Laurent Loubère dit :

    Bonjour, Cher Jean-Luc, Bonjour à tous ! Extraordinaire revirement politique et éclaircissement quant aux orientations politiques dépassées des "Mandarins" du PC. Vive l'Eco-socialisme !

  4. Jean-Pierre GODELLE dit :

    Pierre Laurent (d'abord) puis les militants qui l'ont suivi ont commis une enorme faute politique dont on n'a pas fini de payer les conséquences. L'union sacrée rompue,les opposants au FdG auront beau jeu de reprocher a JL Mélenchon d'être le leader d'un parti comme les autres, prêt a s'allier au PS pour des motifs electoraux, cette bassesse ordinaire devenue en France une façon d'être. Les convictions collectives s'effacent devant des intérêts particuliers, et une fois encore la plupart des militants idéalistes se sentent floués, grugés, cocus. C'est si difficile de faire de la politique honnete et surtout exigeante, cohérente, intègre. Par leur attitude, Pierre Laurent et les siens (première division notable du FdG) l'ont joué très petit a un moment de l'histoire ou plus que jamais la grandeur de s'élever au dessus de la mesquinerie était essentielle. Ego jaloux de Pierre Laurent, suivisme de ses afficionados. Soyez contents, les Solferiniens se frottent les mains!

  5. naif dit :

    Souvenez-vous de nos murmures amplifiés au fur et à mesure que les citoyens se rassemblaient: Résistance, Résistance, Résistance, Résistance, Résistance, Résistance, tout le FdG soufflait doucement avec force Résistance, le poil dressé qui ne ment pas. C'était hier et ce matin. Je vous ai cru, j'y ai cru et j'y crois encore. On ne lâche rien, disions-nous, et on va même allumer les étoiles disaient les plus aguerris et les plus expérimentés. On ne va pas s'évanouir au premier coup de vent. Exigeons de nos représentants de nous représenter ! Si nous avons pu nous aimer nous pouvons encore le faire. Pensons aux enfants. C'est l'hiver bientôt. Mais je suis naïf.

  6. Noaeraultport dit :

    JL
    Dis à Correa (qu'au demeurant, j'ai trouvé brillant à la Sorbonne) que les OGM = brevetage du vivant= Monsanto = Amérique latine corvéable à merci ! Non, L'Equateur n'a pas le droit d'empoisonner sa pacha mama ! plantes pesticides = poison ! Irréversible!
    Hasta la Victoria

  7. Nicks dit :

    Les alliances avec les verts se font sur des propositions allant dans le sens de l'écosocialisme, avec un parti qui, c'est peu de le dire, n'est pas aussi dominant que le PS et qui avait désigné Eva Joly comme candidate à la présidentielle. Ce n'est donc pas avec les quelques apparatchiks que les négociations sont menées.
    Ce qui est ahurissant, pour le moins, c'est de voir que certains au PC, une assez petite minorité il faut l'espérer, s'en tient à une stratégie qui non seulement a vu le recul des idées progressistes depuis trente ans, mais aussi le score électoral du PC quand il se présentait seul. Qui est suicidaire à ce compte là ?

  8. cok-cinelle dit :

    Il y a toutes sortes d'élus. Il y a d'un côté le maire (ou le président) et les adjoints (ou les vice-présidents) c'est à dire ceux qui ont le pouvoir réel et il y a de l'autre les élus de "base".
    Il faut l'alliance avec les verts quand c'est sur une bonne orientation mais il faudra clarifier les positions respectives sur la décentralisation, les langues régionales, la laicité...

  9. Roro 19 dit :

    Ce qu'il faut comprendre est que, le parti communiste n'a pas été pour le Front de gauche, il été et est toujours pour des fronts, des majorités, c'est à dire des alliances à la carte. La nouveauté est qu'il cherche à entrainer la FdG sur cette ligne. Mais les militants de base sont toujours nos alliés sur des positions unitaires et anti-libérales. Or dans leur parti on leur a expliqué depuis longtemps qu'il été bon d'avoir le maximum d'élus. Ce qui fait que malgré les désaccord, ils se rangeront in-fine du coté de leur organisation si le débat s'éternise et devient dur. J'ai constaté que certain adhérents du PC qui l'avaient quitté, parce qu'ils n’acceptaient pas l'alliance au 1è tour avec le PS, l'ont à nouveau rejoint dés l'instant où les affrontements s'éternisent. Ils ressèrent les rangs parce qu'il vivent la situation comme une menace pour le parti lui même. Ils sont habitués à avaler des couleuvres. Dans la dernière période, ils ont recruté, y compris des anciens du PG. Notre ligne politique est approuvée dans les masses et nous ne recrutons pas. Que pouvons nous faire, si nous n'avons personne sur le terrain. C'est bien la raison pour laquelle nous avons au sein du FdG tous besoin les uns des autres. Malgré les désaccords il faut reconstruire une unité. Être unitaires pour deux, sans rien céder sur le fond, ce n'est pas chose aisée, personne ne nous fait de cadeaux.

  10. rayana dit :

    Vive l'écosocialisme, seule voie possible pour la pérennité de l'espèce humaine. Merci d'avoir fait le nécessaire afin de rassembler autour de ce thème si crucial, si éloigné de la politique à la petite semaine, si peu repris par la médiacratie, et pourtant si impératif quand on pense à l'avenir plutôt qu'aux temps courts des mandats électoraux. Il faut se battre pour que les soucis de cohérence au sein du FdG, dus à quelques apparatchiks cumulards, aboutissent à un véritable front du peuple, seule force révolutionnaire capable de renverser la table. On lâche rien !

  11. Antraigues dit :

    Bravo Jean-Luc Mélenchon, continuez, gardez le cap, votre résolution finira par porter ses fruits.

  12. OPTIMIST dit :

    Le FdG et son programme l'humain d'abord sont un engagement politique, social, écologique et humain. Les différents partis qui les ont signés ne doivent et ne peuvent avoir qu'une seule parole et cela s'appelle entre nous: la confiance.
    Aujourd'hui Pierre Laurent et quelques camarades ont trahi cette confiance pendant que d'autres dans ce même parti souffrent de ce grand écart que je qualifie aujourd'hui de permanent, de volontaire, de prémédité (voir les conséquences au congrès du FGE). Pierre et tes amis, vous nous avez bernés depuis bien trop longtemps et fait perdre à notre vie toutes ces années précieuses.
    Après un gel militant de plus de 30 ans, j'ai cru, Pierre, à ton engagement pour une vraie politique sociale débarrassée de tous tes intérêts personnels. Et une nouvelle fois, je me suis trompé, je me sens trahi, je suis déçu et en colère de ton attitude irresponsable qui peut nous faire reculer et surtout contribue à encourager la Droite, le PS et le FN à distiller leurs saloperies contre le peuple.
    Alors, à mes amis et ma famille communiste, je vous demande d'en finir avec ces compromissions nauséabondes, réagissez, soit en demandant un Congrès extraordinaire, soit en démissionnant en masse pour rejoindre ceux qui défendent véritablement vos intérêts. Et si je m'en mêle, mes chers amis, c'est parce que cela me fait mal de voir une telle trahison, héritier et ayant droit de cette famille politique qui me crache dessus par un tel...

  13. Adrien dit :

    Pour ma part j'ai été trahi et suis remonté sérieusement contre non seulement les dirigeants collabos du PC mais aussi par le peu de militants qui dans ces cellules ont voté pour cette scission de fait avec le FdG. J'imagine le sentiment de trahison pour JL Mélenchon qui marchais (sans jeu de mot) la main dans la main avec P. Laurent ! Quel coup de poignard dans le dos du FdG à ce moment préélectoral municipal et européen.
    Le PG fait bien de se mettre en retrait du PGE et le discours de M. Billard a au moins le mérite d'être clair en affirmant que le PG ne voterai pas pour P. Laurent. Les points sur les i sont bien mis et sans ambiguïté.
    P. Laurent n'a pas eu que les sièges à négocier, mais je pense que le poids de la dette effacée par l’État des 4 millions d'€ de son journal l'Humanité a du sérieusement peser dans la balance pour ce reniement à nos fondamentaux. Même si l'Huma reste pour nous le journal de Jaurès, n'empêche que je suis convaincu qu'il a du être dans le plateau de la balance.
    Vive l'Ecosocialisme. Il va bien falloir que le Front du Peuple avance avec ou sans les traitres du PC, mais pour cela il va falloir poser rapidement la question aux membres afin qu'ils se démarquent ou pas de cette attitude "un pied dedans, un pied dehors". J'ai déjà posté dans un précédent billet que notre seul position qui éclairera les citoyens déçus de la politique, c'est d'être le plus transparent possible, tel le cristal et pour l'instant ce...

  14. el jefe dit :

    Foutage de gueule
    Donc 1,1% d'augmentation du Smic, soit 12 euros/mois, en retirant l'inflation 0,6% ça fait une augmentation réelle de 0,5% soit 5,45 euros/mois ou encore 18 centimes par jour. Ça coute combien un carambar?

  15. jpp2coutras dit :

    Le trou noir PS semble encore attirer des corps célestes en déshérence, des Pierre qui roulent, alors qu'une Galaxie (G comme Gauche) en cours d'agrégation s'en éloigne et forme un front de plus en plus large et haut. Si,si, ne perdons pas quelque parcelle d'énergie et d'espérance éco-socialiste que ce soit! Cette volonté des peuples est en train de grandir partout avec force bruit, étouffé par les médias néolibéraux bien-entendu. Alors résistance!
    PC comme Pourquoi Comment? La première question est: "pourquoi forcer un vote destiné à déroger à la stratégie conquérante plébicitée pour une Grande Force Alternative de Gauche, de Front du Peuple? Voter, oui, bien, mais pas pour rentrer dans le rang des partis mode-antique devenus des ramassis d'égos disparates se chamaillant pour la gamelle. On cherche, mais on ne peut pas comprendre, alors que l'heure est grave et qu'il est plus qu'urgent de mobiliser tous les humains d'abord autour d'une vraie idée de société fraternelle à construire dans la joie créative la plus libre, égalitaire, solidaire (et clairement laïque). Pourquoi se racrapoter ainsi? Alors qu'il faut se dresser debout.
    Comment? En taillant une route à la machette comme le fait Jean-Luc Mélenchon en allant partout afficher notre volonté haut et clair. Merci encore de nous montrer ce qu'on ne peut pas toujours voir du premier coup, un horizon lumineux et chaleureux! Là à portée de mains. Avec le rouge et le vert de l'arc-en-ciel.

  16. Semaphorum dit :

    Comprends pas ! Comment Pierre Laurent pourra promouvoir la motion écosocialiste comme représentant porte parole du PGE et aller aux municipales sur une liste concurrente à celle de l'écosocialisme ? Il doit trancher dans ses positions, non?

  17. jeannine dit :

    Eélections municipales a Clermont-Ferrand ce matin dans le journal local "les communistes s'allient au P S dés le premier tour"
    Sans commentaires pour ne pas me tromper d'ennemis. Seulement une impression, pénible certes, celle que doit ressentir tout être humain en découvrant l'adultère ainsi que sa grande naïveté.

  18. semons la concorde dit :

    Il semblerait que le PCF ait un sigle qui lui appartiendrait : Front Populaire de Gauche . Pourquoi ne l'utilise-t-il pas pour ses aventures extraconjugales ? ça aurait le mérite d'être plus clair et plus honnête. Pas de grande notoriété, certes, mais qui pourrait le devenir si le PS en pleine décrépitude a besoin de se refaire une virginité en changeant de blason. Qu'a-t-on fait pour mériter une telle oligarchie ?

  19. pascal dit :

    @Adrien63
    "les dirigeants collabos du PC"

    Tu t'égares camarade. Quant tu emploies ces mots tu sais très bien à quoi "collabos" est associé. Alors quoi, le PS c'est les Nazis et le PC c'est Pétain ! Faut arrêter les conneries et la bile anticommuniste déversée à longueur de texte. Vous voulez faire le front de gauche tous seuls ? Bon courage. Je ne suis pas encarté au PC, juste un militant du Front de Gauche et je trouve insupportable ces insultes et ces allusions qui viennent de notre camps. C'est dramatiquement démobilisateur. Je suis désolé de dire que je partage pas la stratégie du PG contre le PC. Le PC réglera ses problèmes et ses incohérences, à priori il est assez grand pour le faire. Le seul résultat de ce cirque sera la claque que nous recevrons pour les européennes, car qui nous allons mobiliser? Bien évidemment, ce message sera certainement supprimé, je ne suis pas anticommuniste et ne manifeste pas un enthousiasme délirant. Tant pis.

  20. AlainV dit :

    @68 pascal
    Camarade,
    Ne changez pas de sujet. "Collabo" signifie en langage de gauche "collaborateur de classe". Le PS est collabo avec le Capital. Point barre. La 2e GM est loin, la guerre contre le capital est notre actualité de 2013-2014.

  21. lucile dit :

    Je lis un peu tout et je vois que vous, Jean-Luc Mélenchon et le PG, vous seriez partant pour présenter Alexis Tsipras à la présidence de la commission Europeenne. J'ai une certaine méfiance par rapport à ça. Est-ce que ce sont les visites de cette personne reconnue dans tous les pays européens, pour aller parler aux dirigeants de ces pays qui me crée ce doute ? Je le crains car je préfère quelqu'un qui fait front comme vous, surtout pas le béret à la main, une fois qu'il est élu, plutôt que de marchander une place éventuelle au plus haut sommet. Peut-être s'agit-il de stratégie qui ne me parlent pas, mais je préfère la votre, crue et drue, droit dans vos bottes. Allez convaincre les copains de voter pour soi, est une chose, aller voir et discuter avec l'ennemi en est une autre et je n'aime pas ça. Ce groupe Syriza a subit déjà une scission, les autres ont rejoint probablement les lignes sociaux démocrates, collabos des pouvoirs européens, collabos en devenir des pouvoirs états-uniens. Je ne vois aujourd'hui, à être le seul à pouvoir avoir ce poste de président de la commission européenne, qu'un seul homme dans cette Europe misérable, le seul qui est resté clair tout le temps, vous, Monsieur Mélenchon, uniquement vous. Le FdG, comme Syriza subira des scissions, exemple le groupe ensemble qui vous tire déjà dans les pattes, sans compter certains communistes avides de places, qui suivront Pierre Laurent.

  22. durluche dit :

    Dites moi, est ce possible de dire dans son programme qu'on remettra le vote sénatorial entre les mains des habitants en organisant une élection locale ? Pour les petites communes ça donne la possibilité de ne pas voir sa commune "apolitique" voter pour la droite comme c'est souvent le cas. Si si, les maires apolitiques sont souvent de droite ou du centre mais c'est tellement pareil.

  23. souria dit :

    Jean-Luc Mélenchon rejoint la protestation contre Chevron.

  24. Lagrifoul Serge dit :

    Ce que je vois sur ce blog depuis quelques temps m'attriste profondément, partisan d'une ligne claire au niveau des alliances, et sur ce point en accord total avec le PG, je regrette par contre profondément les anathèmes anti "PC" laissé sur ce site. Ces types de comportements peuvent à termes détruire littéralement le FdG que nous avons construis et qui est a ce jour la seule organisation capable de répondre aux attentes des travailleurs, des différences nous en avons cela n'est pas nouveau, et c'est justement ce qui fait notre force, je pense que nous devons mettre de côté ce stérile débat sur les municipales et nous concentrer des maintenant sur le scrutin suivant, les européennes. Les fachos sont en ordre de marche et beaucoup de nos concitoyens sont prêt à franchir le Rubicon et à voter pour eux, si nous continuons à nous écharper sur des questions qui n'intéressent que le microcosme (parce ce que c'est ce que nous sommes au fond, étant au contact des travailleurs tout les jours je mesure de plus en plus le décalage entre nos débats et leurs réalités), nous serons plusieurs à pleurer et à ce demander ce qui a bien pu se passer.

  25. thierryj93 dit :

    A Jacky 44
    Tu es très fort dans la dialectique: le fautif serait la victime et non l'assassin !
    Au cas précis, dans le cadre du PGE, le PG a présenté avec d'autres partis membres du PGE (dont les nouveaux membres Die Linke, Syriza) une motion écosocialiste avec une orientation politique claire, qui a obtenu une majorité relative des voix. Par ailleurs, le PG a dit clairement que le choix d'un communiste autre que P. Laurent ne posait aucun problème.
    Mais dès lors qu'il a été évoqué la question d'une présidence paritaire (mixte) et le caractère problématique d'un leader (P.Laurent) qui décide de s'allier avec des socialistes qu'il prétend combattre par ailleurs, et ce lors d'une élection importante dans la capitale du pays, l'absence de réponse ne pouvait pas rester sans... réponse !
    Prétendre que c'est le PG qui tue le FG, c'est brillantissime !
    Je croyais que P.Laurent dans son entretien du 07/10/2013 invitant à "quitter le Front de Gauche à Paris", avait décidé d'assassiner le FdG d'autant que quelques semaines plus tôt, au mois d'Août, il a poignardé dans le dos de Jean-Luc Mélenchon lorsque celui-ci a fort opportunément mis en cause Valls en pleine intoxication lepéniste !

  26. NICO 75 dit :

    Et les amies faudrait se calmer un peu. Je suis totalement d'accord avec la position de PG, mais quand même un désaccord politique ça arrive, ce n'est pas pour cela qu'il faut se battre comme des chiffonniers. Pensez que nous avons des batailles à mener ensemble, et pas des moindres. Alors reprenez vous les uns et les autres. De la modération. Rappelez vous les paroles de Jean-Luc Mélenchon c'est un désaccord politique, ce n'est pas une question de personne. Alors si vous voulez que nous progression aux élections, au boulot.

  27. Nicks dit :

    Ceux qui appellent à la modération sur la forme ont bien entendu raison. Reste qu'il faut tout de même bien que des responsabilités soient prises car il en va justement des combats futurs. On ne part pas avec un associé dont on ne sait pas s'il ne préfèrera pas l'adversaire au dernier moment. Les divergences sont possible au sein d'une même formation mais il n'est en revanche pas acceptable, pour notre cohérence, notre visibilité, que les alliances stratégiques soient à géométrie variable. Aucune confiance ne peut s'établir de la sorte. Faut-il rappeler encore une fois que l'important, ce sont les idées, pas les partis ?
    De la modération donc oui, mais de la fermeté sur les principes car il en va de la solidité des collaborations dans le futur. Or à l'instant où l'on parle, comment s'entendre avec un militant qui soutient l'asservissement au PS, ce qui conduit droit à l'échec de notre mouvement ?

  28. Jean-Pierre NEEL dit :

    Personnellement, vu de Nîmes où je réside, je regrette le résultat du vote des communistes parisiens... pour autant, je ne suis pas d'accord avec le fait d'en faire porter la responsabilité à Pierre Laurent... J'ai deux amis parisiens qui ont voté pour la participation des communistes à la liste de Anne Hidalgo... j'en ai bien sûr discuté avec eux... je vous assure qu'ils l'ont fait en conscience, après avoir débattu sereinement et sans être manipulés par personne (fut-ce notre secrétaire national), avec des arguments que je ne partage pas en définitive, mais qui peuvent parfaitement s'entendre et dont nous pourrions nous aussi peut-être débattre tranquillement... Je pense comme Serge Lagrifoul que les anathèmes anti "PC" sont contre-productifs... le FdG sans le PC n'a pas de sens...

  29. jorie dit :

    OUI, P.Laurent nous a lâché à Paris aux municipales,oui la position de certains leaders pc qui négocient leur maintien à des places au nom de la gauche unie, tout cela nuit au FdG. On en est bien d'accord. Cependant,n'oubliez pas les militants de base pc qui se battent sur des lignes autonomes du FdG, n'oubliez pas leurs forces, on a besoin les uns des autres, même si on s'engueule souvent ! Le PGE est le groupe des partis de gauche européens. Il vient d'adopter comme coeur de cible notre programme écosocialiste. On a un rayon d'action au niveau européen. Et que choisit le PG (mais qui d'abord?), il choisit de faire la gueule pendant 3 mois, quitte à perdre toute notre légitimité au sein de la vraie gauche européenne, tout ça parce que P.Laurent en prend la tête. Je trouve cette stratégie stupide et j'estime qu'on aurait dû être consultés, parce que ces années de combat ne méritent pas de se faire jeter dans les rangs d'une extrême gauche protestataire et impuissante. Ecoutez, et regardez autour de vous. Je comprends bien les écrits de Coquerel et de Corbières, leur raisonnement. Mais n'oubliez pas le terrain, déjà qu'on s'est pris un premier choc avec le ralliement de P.Laurent au ps aux municipales de Paris, on vient de s'en prendre un deuxième en "boudant" comme des gosses notre participation au PGE. C'est profondément désolant, nous qui nous sommes tant battus pour ça. Quelle faute politique!

  30. tchoo dit :

    Tout les arguments de la terre en faveur de l'alliance de certains communistes avec les solfériniens peuvent être valable, un seul argument contre aurait du peser contre tout cela, c'est que immanquablement cette alliance allait affaiblir gravement le Front de Gauche, brouiller l'image et la volonté de celui-ci de se démarquer de ces solfériniens qui dans l'exercice quotidien du pouvoir donnent encore plus de raison de les repousser et qui donne matière à tous les adversaires de démontrer la vacuité de ce mouvement.
    Cela aurait du peser, et rien que le fait que ce ne soit pas le cas, ne peut que laisser des doutes durables sur la fiabilité d'un allié, qui, la victoire aidant, devrait être présent pour gouverner face à des tempêtes autrement plus violentes.

  31. j.lou dit :

    L'Europe est un outil utilisé par les riches pour casser notre République.

  32. Vince_BZH dit :

    Il y a un paquet de boulot à faire tout de même. Quand je vois qu'au FN ils parachutent les premiers des idiots venus un peu partout en France et qu'ils font des Municipales une campagne nationale, à raison d'ailleurs. C'est un gouffre qui nous sépare d'eux dans la cohérence de l'offre politique...

    Heureusement qu'il y a eu ce petit instant de plaisir aujourd'hui si le webmestre me permet

  33. chris dit :

    @63 Adrien 80 Tchoo
    Également déçu des conséquences de ce choix qui est une faute politique et le fait que le seul risque d'entacher la visibilité du FdG pour les prochaines élections auraient dû l'emporter sur tout autre calcul.
    Par ailleurs, pourquoi n'y a-t-il pas eu clairement l'exposé du roblème de l'Humanité et de la dette de 4M€ ? Il me semble que 4M d'électeurs ont voté FdG, et une 1€ de solidarité par personne aurait pu être collecté et ainsi éviter le pacte avec le diable. Pour ma part, je mène un petit combat d'explication chaque fois que cela est possible autour de moi, sans grande envergure, mais je pense avoir suffisamment expliqué pour que 4 personnes autour de moi viennent avec nous pour le FdG. Les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, j'espère que ce petit calcul pourrait être dupliqué partout... 4x4M...
    Autre chose qui me semble très importante: le pouvoir du net. Imaginons une info importante qui nous est expliquée et démystifiée par Jean-Luc Mélenchon ou autres représentants alors que les médias désinforment (genre la soi-disant amélioration du chômage en octobre). Imaginons qu'autour de nous chacun d'entre nous explique et informe réellement 2 personnes, et que chacun des informés s'engagent à informer 2 autres personnes, il suffira que cela se répète 26 fois pour toucher 67 M de Français !
    A bon entendeur: les mediacrates médiocres de tout poil n'ont qu'à bien se tenir!

  34. HYBRIS dit :

    Et maintenant ?
    Il n’y a pas d’espace politique pour la ligne que Pierre Laurent et ses amis portent pour les municipales. Il ne faudrait pas, par des maladresses tactiques leur ouvrir cet espace et leur permettre, s’ils en avaient la tentation, de déserter le FG avec les honneurs. Il faut éviter d’exacerber le conflit tout en menant le débat jusqu’au bout. La prise de distance avec l’inflexion libérale du PS est consubstantielle à l’existence du FG. Le mieux est de profiter de cette crise pour obliger chaque composante à se définir avec précision à cet égard. Il faut savoir où nous allons et vite. Que les instances du FG se réunissent et que chacun vide son sac. Voilà mon avis.

  35. carlo dit :

    @ Lagrifoul Serge
    "Je pense que nous devons mettre de côté ce stérile débat sur les municipales et nous concentrer des maintenant sur le scrutin suivant, les européennes".
    Absolument d'accord. Mais pour cela, il faut être beaucoup plus offensif sur l'Europe et nous opposer vigoureusement aux déclarations européistes de Pierre Laurent ("Certains d’entre nous ont pu se poser la question de sortir de l’euro. Mais très vite, cette hypothèse a été abandonnée. La conséquence aurait été pire que le mal. On aurait abandonné l’idée d’une Europe solidaire. Nous ne sommes pas pour une mécanique qui conduirait à faire exploser la zone euro")

    Les fachos sont en ordre de marche et beaucoup de nos concitoyens sont prêt à franchir le Rubicon et à voter pour eux...
    Effectivement. j'ajoute que ces concitoyens, issus des classes populaires, constituent l'électorat naturel du FdG. Il nous faut impérativement les reconquérir.

    ... si nous continuons à nous écharper sur des questions qui n'intéressent que le microcosme
    Le problème est beaucoup plus grave que cela car, sur l'Europe, le discours de Pierre Laurent est au fond le même que celui du PS (et d'EELV). Comment s'étonner, dans ces conditions, que Pierre Laurent soit prêt à s'allier avec le PS dès le 1er tour ?

  36. gege dit :

    Gilbert 38
    Tu as tout à fait raison, la bonne solution c'est celle là. Renforcer le Front de gauche contre vent et marée, la vérité finira bien par l'emporter. Il faut garder le moral. On ne peut pas tromper tout le monde tout le temps. Courage à tous ! Avec ce grand traité transatlantique nous auront du grain à moudre en montrant aux citoyens tout ce qui les attend.

  37. jeannine dit :

    Je suis agacée de voir avec quelle facilité certains renverse la vapeur. Tout de même, mettons nous d'accord, qui a quitté le navire pour rejoindre ceux qui hier encore nous vilipendions ensemble ? Moi ou mon parti sûrement pas. Alors pour reconstruire, permettez nous de prendre du recul, ce qui a été fait a Madrid avec intelligence car c'est nous les oubliés du "comptage" de places a pourvoir, non ? J'approuve a cent pour cent cette position. Ce que nous voulons construire ne trouve pas sa place dans cette logique de choix des fauteuils a pourvoir au détriment des idées. Ce dont nous pouvons être fiers, ceux qui résistent a l'appel des sirènes.

  38. jpp2coutras dit :

    @Hybris
    "Que les instances du FG se réunissent et que chacun vide son sac."

    Oui, mais en relativisant par rapport à l'urgence absolue de contrer le monstre qui nous fonce dessus, en profiter pour faire une mue de croissance et regraver dans le marbre les objectifs fondamentaux contenus dans le programme. On comprends mieux aujourd'hui pourquoi des instances du PC (et d'autres?) bloquent la création d'une réunion des forces citoyennes au-delà des partis dans un Front du Peuple Souverain où des millions de citoyens pourront s'associer en dehors des duels partisans et contribuer à la bonne cause clairement définie et représentée. Le dessus du PC semble tenter de se dédiaboliser (plus de faucille/marteau) et se dédouaner vis-à-vis de la dominance socio-libérale. Pour être invités à la grande table du Siècle? Chez PL on se trompe d'époque si on pense ainsi rallier des gens de gauche. On n'est pas en vacances entre amis où chacun choisit son activité selon le temps et l'humeur, c'est plutôt "vacances à Zuydcoote" imposées! Aussi ce n'est plus le temps des grandes manoeuvres électoralistes qui dégoûtent la masse des citoyens décolorés par le déluge télévisé. Mais le temps des Forges populaires et des cerises.
    Merci Jean-Luc Mélenchon de nous tenir informé des péripéties strasbourgeoises. Une minute de parole, quelle bonté, vous pourriez aussi bien faire une minute de silence en leur montrant des panneaux bien sentis sur leur pseudo-démocratie! Résistance le buzz...

  39. pascal des landes dit :

    Bonsoir à tous camarades,
    Une crise est comme un tunnel. Il faut faire en sorte de retrouver la lumière en état d'en profiter. Ainsi, la crise que nous vivons avec cette décision parisienne, est effectivement un différent politique de fond, mais il faut le prendre dans le calme, avec des positions comme celle adoptée à Madrid au congrès du PGE. Au delà des élections municipales, il faudra bien rediscuter au delà des querelles personnelles, et discuter politiquement des conditions de reconsolidation du Front. Autrement dit, si nous continuons à nous balancer la vaisselle à la face, il y aura peu de chance de retrouver une ligne commune en France, pour faire face aux échéances qui se présentent, et encadrer le mouvement social qui s'annonce. La position au PGE est sage, mais il serait stupide au moment où l'écosocialisme vient au coeur de son programme que la France, et son FdG soit affaiblie, au point de ne plus peser dans la stratégie européenne qui se dessine. A qui profite l'erreur politique parisienne? A qui profite nos invectives? Aux libéraux ! à ceux que nous affrontons ! Qui blesse t'on? Des milliers de gens communistes ou non, qui croient en nos arguments, en nos propositions, et qui se détourneront de nous si nous poursuivons dans le tunnel, à nous entretuer ! La responsabilité dans l'alternative que nous proposons, nous appelle au calme. Le PG a tout à gagner à rassembler. Ayons confiance en nous !

  40. Adrien78 dit :

    Tout a déjà été dit et redit. Maintenant plus que jamais les communistes ont l'avenir de leur parti entre leurs mains. Fi des faux fuyants, des pauses de martyrs, ils sont seuls à pouvoir retrouver leur honneur et leur place dans le combat de classe s'ils le souhaitent. Et c'est maintenant. A eux de choisir et surtout d'agir !

  41. Jerome v dit :

    La question est: ou serait Pierre Laurent aujourd'hui sans Jean-Luc Mélenchon, combien aurait fait le PCF en 2012 face à la candidature du PG ? C'est une question que M. Laurent devrait se poser et y répondre rapidement parce que si aujourd'hui, il capitalise sur le succès de la présidentielle, ce qui ne le porterait pas bien longtemps s'il devait se retrouver opposé au PG dont la proposition d'un renouveau idéologique est à même de susciter l'engouement du "peuple de gauche".

  42. Guy 51 dit :

    Cette décision de rompre la stratégie unitaire du FdG nous plonge dans une jolie crise qui ne va pas se résoudre sans que ne soit réglée cette question fondamentale des alliances à géométrie variable en fonction des intéréts du PCF et sans tenir compte des autres composantes du FdG. Si rien n'est éclairci rapidement les élections européennes sont perdues d'avance, mais pensez aussi aux militants du FdG qui se divisent et deviennent en proie aux ressentiments pour les raisons les plus diverses, une campagne européenne unitaire dans de telles conditions et avec un FdG en proie à la division n'est même plus envisageable. Ce ne sont pas les municipales qui doivent trancher par les résultats ce qu'elles n'ont pas à trancher sur la ligne politique unitaire et de réelle alternative qui a fondé le FdG, ce sont les militants de toutes les composantes du FDque les responsables de toutes les composantes du FdG prennent leurs responsabilités et que l'on sorte de cet imbroglio au plus vite, c'est ce qu'attende à n'en pas douter la trés grande majorité des militants qui vont finir par se lasser. Les "têtes dures" ne sont pas de bois. Tout vaut mieux que de laisser pourrir cette situation qui ne peut que s'envenimer. Le PCF et ses militants ont le droit de vouloir suivre ou non une stratégie unitaire et même d'étre consultés de nouveau sur cette importante question, mais les militants des autres composantes du FdG ont le droit aussi d'avoir une réponse claire, voire...

  43. gege dit :

    54 Jean Pierre Gotelle
    Oui grugés, cocus floués, l'évanouissement n'appartient pas au PG. Faire comme nous le faisons une politique honnête, exigeante et intègre ne peut que créer une dynamique d'autant que les solfériniens risquent de ramasser des gamelles avec "toutes les gâteries qu'ils ont distribueé". Je ne suis pas sûr que leurs manoeuvres, leur agressité ne laisse masque pas un sentiment de peur !

  44. marco polo dit :

    Notre histoire, je veux dire celle de la gauche et du mouvement ouvrier en général, est construite autour de choix entre construire le socialisme ou gérer le capitalisme en tentant d'aménager des espaces sociaux, permettant aux classes sociales exploitées de "respirer". J'ai appris en lisant et aussi connu par les expérimentations à travers la lutte de classe que la social démocratie avait ses limites et ses renoncements, le mouvement révolutionnaire s'est constamment heurté à cela, je ne rappellerai aucune date pour en démontrer la véracité. Aujourd'hui et après un accouchement pas sans douleur, le FdG est né et reste toujours le seul phare susceptible d'éclairer la route. Les communistes sont aux prises à des choix fondamentaux qu'ils devront faire, coûte que coûte. Les élections municipales et les résultats obtenus devront éclairer ces choix. Le Pg, avec les composantes du FdG aussi. Le prix pour que ces changements s'opèrent sera lourd, je crois que c'est un passage obligé. N'oublions surtout pas que dans la circonstance, même importante, il s'agit d'une minorité de communistes. Syndrome du congrès de Tours ? peut-être, mais pas seulement. Tous les mouvements qui se sont créés dans cette Europe néolibérale pour organiser la résistance sont confrontés à ces conflits idéologiques. C'est aux militants du Pg notamment d'aider à franchir le cap pour aller plus loin et nous y arriverons, j'en suis convaincu. Ensuite plus rien ne sera comme avant.

  45. richunter dit :

    Il ne faudrait pas que certains de nos camarades communistes qui interviennent sur ce blog, fassent passer P. Laurent et ses lieutenants comme étant des victimes. Repartons à partir des faits et rien que des faits. Qui a déclenché ce brouillage à l'intérieur du FdG, en initiant et validant le rapprochement du PC avec le PS sur Paris ? Du coup, cela a été un signal pour certains dans le reste du pays d'en faire de même. Qui a encore voté contre l'éco-socialisme, à Madrid ? On ne peut pas continuellement faire le grand écart (à moins d'être très souple et amateur de gymnastique !) entre la critique de la politique nationale du PS et son ralliement à ce même parti sur le plan local en sachant que ces politiques locales seront forcément sous la contrainte de la politique nationale. Les communistes qui ne se reconnaissent pas dans leur direction, qu'est-ce qui les empêchent de quitter ce parti et de rejoindre une autre composante du FdG ou bien de militer en tant que simple citoyen du FdG ? Camarades, vous vous passez des menottes virtuelles. Si vous quittez ce parti, vous enverrez un message fort à cette direction.

  46. cogilles dit :

    un article dans l'Huma titre "le Parti de gauche relance la polémique électorale"
    Bien sur comme souvent la discorde c'est la faute aux autres, les dirigeants PC eux rien dans les mains rien dans les poches. Il y a eu plusieurs signes annonciateurs de cette situation. En plus mais ils comprennent rien tous ces gens, c'est de la tactique ou de la stratégie (je sais pas) pour amener le PS à transformer leur politique austéritaire droitière, en une véritable politique de gauche. Ben voyons. Et si t'es trop critique t'es taxé d'anticommunisme primaire.
    En attendant, régulièrement et systématiquement, l'espoir soulevé est étouffé dans l'œuf, nuit a la mobilisation éclairée, sème le doute, comment faire confiance si ce qui est dénoncé dans les discours est contredit dans les actes. Quel casse tète aux élections européennes. L'électeur lambda va toujours ce demander si ce pourquoi il a voté va étre respecté.

  47. ced75 dit :

    On est dans le dur. On a beau dire mais en politique, la question du leadership est somme toute essentielle.
    A titre personnel j’ai pu voter pour Lajoinie puis MG Buffet et quelle que soient les qualités humaines de chacun je crains de penser que c’était au fond par pitié.
    Avec JL Mélenchon, le vent ne s'est il pas levé ? Du souffle, du nouveau, de la résistance affichée et beaucoup d’énergie avec à la clé 11 % des voix. On est libre de penser que le style est trop agressif que c’est groupies, coteries et cie mais il y a un beau mouvement ridiculisé par de la politicaillerie, de pauvres petits sièges merdiques et des subventions à sauver au détriment de belles idées qui ont pu retrouver un peu de lustre et de crédibilité surtout.
    Ce n’est pas de l’anticommunisme (Ah les grands mots) que de pleurer sur des mésalliances minables à Paris ou ailleurs. C’est un triste constat. Il suffit de constater dans la foulée la curée médiatique hostile de Guillon à Riché en passant par Béglé, qui ont compris qu'on doit frapper en période de turbulences. Curieux quand même on dirait que Pierre Laurent fait même pas peur.

  48. jacques bounoume dit :

    @Chris
    "je mene un combat d'explication autour de moi chaque fois que celà est possible"

    Moi aussi et je pense que c'est la recette du succès, nous sommes quatre millions de porte voix, de porte parole, qui savons parler dans nos milieux respectifs, avec les mots qui s'y emploient. Un paysan écoute un autre paysan qui lui parle d'écologie, parce que justement ce mot si galvaudé ne fera pas partie de la conversation. Nous sommes nos meilleurs porte parole ! Regardez les politiciens professionnels sensés nous représenter. L'odeur de la soupe leur fait vite oublier leurs convictions, la plupart du temps il n'en ont plus de convictions, la direction de la gamelle est la seule qui les interresse. Foutons tout ce trop beau monde dehors, ils sont frais les aparatchiks. Nous pouvons virer trés efficacement la sphère politico-médiatique, d'en bas comme ils disent, alors haut les coeurs et au travail, simplement, calmement mais avec une détermination sans faille !

  49. lulu dit :

    Je suis étonnée que vous ne parliez que de Paris pour les municipales même si j'en comprends le symbole. Sur ma ville (40.000 habitants) je milite depuis 4 ans avec le PC, depuis 4 ans ils critiquent notre maire PS totalement solférinien. Depuis 4 mois nous avons discuté sans fin avec eux pour la constitution d'une liste autonome. Ils nous ont fait lambiner en repoussant de semaine en semaine le vote des militants. ce soir ce vote est tombé: 75% veulent aller sur la liste PS alors qu'ils ne cessent de le critiquer. Depuis un mois, nous avons lancé notre liste avec le NPA, Ensemble, le PG dont je fais partie et tous les non encartés. Alors moi je dis "ils sont fous". Tous les militants "jeunes" du PC nous affirment depuis des mois qu'ils n'iront pas avec le PS. Moi je dis le vote a été truqué ! Je les plains, ce soir ils doivent se ronger les ongles.
    Alors oui, Jean-Luc, soyons clairs face aux PC et contrairement à ce que disent certains sur ce blog, tous les communistes qui ne sont pas d'accord avec la ligne de leurs dirigeants, nous rejoindront. J'en ai marre de parler du PC, depuis des mois j'en ai mal au dos, à la tête. Donc c'est fini, je milite pour tous ceux qui veulent que ça change et pas pour ces apparatchiks!

  50. Hold-up dit :

    "Le syndicaliste Edouard Martin d'Arcelor Mittal Florange annonce sa candidature PS aux élections européennes"
    Quelle tristesse ! C'est à pleurer. Les têtes de listes "social fashion" vont pousser comme des champignons. Une grossière et dernière ruse des félons pour rabattre "les damnés de la terre" vers le panier à salade du parti solférinien, ce puits sans fond de la misère et de la haute trahison. Paix à Edouard, il est perdu, il ne sait plus ce qu'il fait. Les damnés de la terre ne sont plus dupes du vain stratagème politicien. Les places sont chaudes, ça fume déjà et ça panique dans les étages supérieurs. En conscience, marchons, œuvrons, votons !


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