16déc 13

De Bogota

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Je suis de nouveau sur les grandes distances. Pour la deuxième fois de l’année, je suis en Amérique latine, au milieu de mes dix voyages internationaux de l’année. Je me rends en Equateur, à l’invitation du gouvernement de ce pays. C'est le début d’une campagne de longue haleine pour moi, comme on le verra. Il s’agit pour l’instant de participer à l’opération des témoignages internationaux contre la multinationale « Chevron » qui a souillé l’Amazonie, comme deux ou trois pétroliers en même temps l’auraient fait en s’échouant sur nos côtes. Laquelle multinationale fait à présent un procès à l’Etat Equatorien et met en jeu un de ces tribunaux d’arbitrage. Tribunaux privés qui sont l’avenir lamentable du droit international, en violation de la souveraineté des peuples et des lois que votent leurs députés. Ce sera bientôt à l’ordre du jour en Europe si le Grand Marché Transatlantique est créé, car les Etats-Unis et la Commission Européenne en sont partisans. De tout cela, je ne parle pas cette fois-ci, mais dans mes prochains posts, après que j’ai commencé mes pérégrinations. Mardi et mercredi, je serai en Amazonie.

Ici, je retiens seulement ce qui me revient au cœur au moment d’écrire. J’ai commencé la semaine par le procès de Béthune, que j’ai engagé contre Marine Le Pen à propos du faux tract à mon nom qu’elle a fait distribuer pendant notre affrontement dans la législative du Pas de Calais en 2012. Puis j'étais au Parlement européen, où ce procès m’a fait rater quelques grands dossiers, mais où j’ai eu fort à faire. D’abord parce que j’ai participé a une réunion publique, à l’Université de Strasbourg, sur le sens du texte « Horizon 2020 » de l’Union européenne à propos de la recherche. Ensuite, dans le travail parlementaire. En témoigne mon blog Europe, auquel je vous renvoie, comme je voudrai que vous le fassiez pour suivre ce qui se passe à ce niveau de réalité, si obscur pour tant de Français. Il y a six ans que je tiens ce blog avec mes collaborateurs. Des centaines de votes sont ainsi expliqués et les fiches argumentées sont mises à disposition pour une très grande proportion de textes. Pour cette session, mes visiteurs pourront assister à un fait doublement rare : ma prise de parole effective. C’est-à-dire orale et non écrite (puisque je me défoule à l’écrit de tout ce que je ne peux faire à l’oral). Rare d’abord parce que je n’ai (presque) jamais la parole. Cela non seulement du fait du peu de temps dont dispose mon groupe, mais aussi du fait que pour ce qui revient aux Français, il faut encore partager entre nous, opération qui n’est pas toujours simple, même quand tout le monde y met de la bonne volonté. Rare ensuite parce que je fais un discours… d’une minute ! Ce qui n’est pas mon « format », comme on le sait…

L’évènement européen de la semaine, c’est la capitulation du SPD devant Merkel. L’onde de choc de cet évènement n’a pas fini de traverser le continent. L’évènement, sinon, c’est l’alunissage des Chinois. 37 ans que les humains n’avaient pas été capables de réaliser cette opération. Bravo la Chine !

Ici, je vais venir sur trois évènements, donc. La contre-révolution libérale en région Bretagne avec Jean-Marc Ayrault, le procès de Béthune, le congrès du Parti de la Gauche Européenne.

Du masque de Robespierre à celui de Jean-Marc Ayrault

Ce jour-là, c’était la distraction. D’aucuns prétendaient avoir reconstitué le vrai visage de Robespierre.  « Avec le logiciel du FBI » ! Tu te rends compte Dugenou, « comme on a vu aux ''Experts'', à la télé »! Résultat, loin de tous les portraits de l’époque qui nous montrent un visage étroit et un menton pointu, nous voici avec une face à la Danton ou Mirabeau. Une tête bien peu engageante, si j’en juge par la photo publiée. Vieille ruse de l’iconographie, dont je fais les frais plus souvent qu’à mon tour : la laideur du visage est censée révéler la laideur de l’âme ! C’est le but que se proposait Madame Le Pen quand elle a dit de moi, de façon surprenante, que j’avais un « physique repoussant ». Sans doute la pauvrette m’aura-t-elle étudié dans les photos de presse. En voyant le prétendu masque de Robespierre, comme beaucoup, j’ai vite compris que c’était un épisode de plus de la lutte idéologique sur le sens du contenu de la Grande Révolution. Les auteurs de cette farce n’ont pas lésiné sur les moyens de gruger le tout-venant. Tout est dans l’émotion ! « Quand j’ai vu cet homme apparaître sur mon écran, j’ai su qu’il faisait peur » dit le manipulateur, responsable de l’opération de dénigrement. Et ces journalistes, ignorant comme des peignes, de commenter les traces de « petite vérole » sur le visage de l’Incorruptible. « Petite vérole », ça fait maladie vénérienne, vie déréglée. En réalité, il s’agit de la variole, maladie endémique des siècles durant. Ce détail situe le niveau de la bassesse auquel est située cette opération de communication débile. Alexis Corbière a bien démonté le procédé dans son blog. J’en donne de nouveau le lien.

Ce qui est nouveau, c’est qu’ici où là des commentateurs ont réagi pour dire un peu de bien du grand Maximilien. Il y a peu, on n’aurait rien entendu. Je ne nomme personne dans aucun média, mais il y en a eu assez pour que des amis m’en parlent. Il y a peu, personne n’aurait bougé, sur l’air bien connu : « à quoi bon, c’est perdu d’avance ! ». Je pense qu’à force d’y revenir nous avons desserré l’étau qui tient notre histoire bâillonnée. Tout ceci est fait d’enjeux très concrets. Disqualifier Robespierre, c’est depuis toujours disqualifier la Révolution et, à travers celle-ci, son œuvre libératrice, les principes d’action politique qui ont triomphé avec elle. Par exemple, l’unité et l’indivisibilité de la communauté légale, et donc du peuple français. C’est un combat pour l’hégémonie culturelle d’autant plus nécessaire aujourd’hui que les solfériniens sont en train de faire franchir un seuil crucial au démembrement du cadre républicain de la Nation. Non parce qu’ils seraient monarchistes, cela va de soi. Mais parce qu’ils sont libéraux.

Car le capitalisme de notre temps est une exaltation de toutes les compétitions. Celles des « territoires », comme ils disent, produit celle des personnes et des droits sociaux. Les solfériniens sont à l’avant-garde de cette opération. On les a vu à l’Université, avec la loi Fioraso, aggraver la loi Sarkozy pour mettre en compétition « les autonomies » universitaires. C’est une méthode généralisée. On l’a vu avec l’ANI, avec les rythmes scolaires et ainsi de suite. Les gargarismes permanents, avec le mot « territoires », de tous les petits seigneurs féodaux qui n’en finissent plus de légitimer leur prétention à un pouvoir local total. C’est la colonne vertébrale de cette orientation. En région Bretagne, le prétexte s’est présenté d’aller plus loin. Un seuil est franchi. C’est à pleurer. Le Premier ministre s’exprimant en langue bretonne, prétendument unifiée en… 1942, par un collabo, avant de d’évoquer une « communauté de destin » régional ! Voilà qui ravira sans doute, en plus des intrigants qui ont obtenu cet abaissement de l’Etat républicain, les naïfs et ceux qui ne prennent pas la mesure de l’outrage et des affrontements que cet odieux renoncement va déclencher en rompant l’égalité des Français devant la loi. Car après la braderie des industries de souveraineté comme Alcatel, EADS ou Safran, voici la vente à la découpe de l'unité de la loi. Le transfert d'une partie du pouvoir réglementaire, l'expérimentation des compétences à la carte et la mise en œuvre des articles anticonstitutionnels de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires font franchir un seuil sans précédent dans l'hexagone. Juste avant cela, la semaine dernière, c'est l'Association des régions de France, dirigée par le PS, qui réclamait le droit pour chaque région "d'adapter les règles y compris fiscales".

Donc, Ayrault annonce la reprise d’une proposition de loi du groupe socialiste pour l’adoption des articles anticonstitutionnels de la Charte des langues régionales. Ancien président de groupe pendant onze ans, il sait ce que les mots veulent dire. Parce que c’est une « proposition de loi » et non un « projet de loi », le texte ne peut être adopté définitivement qu’après référendum. C’est une excellente chose ! Qu’on en finisse et que le peuple tout entier soit l’arbitre de cette grossière tentative de liquidation de l’unité républicaine du pays. Mais bien sûr, cela n’aura jamais lieu. Comme la grande « remise à plat fiscale » qui se vide de contenu de jour en jour, cette initiative ne peut aboutir. Car il est écrit d’avance que la réponse populaire sera « non » avec un score écrasant. Un tel mauvais coup ne peut passer qu’en réunion du Congrès entre élus tenus en laisse comme on l’a vu pour les retraites, l’ANI, j’en passe et des meilleures de ce quinquennat de liquidation.

Comme d’habitude on caricaturera ma position, et les amis des indigènes de toutes sortes se sentiront obligés de recommencer les sempiternels numéros d’accusation contre le jacobinisme transformé en insulte. La dizaine de mes textes, articles, tribunes et discours sur le sujet montrant que je ne récuse pas les langues ni les cultures, mais le fait d’en tirer une différence des droits, n’y feront rien. Je place cependant de nouveau un lien avec mon dossier sur la question pour aider ceux qui le souhaitent à argumenter. L'opposition de gauche ne doit pas accepter cette exaltation de la compétition entre les territoires et les populations de France. Je dis à mes amis qui ont eu des illusions sur le sujet qu’il y urgence à réagir et à cesser les tergiversations compassionnelles sur le contenu de ce que les bonnets rouges ont engagé pour notre malheur à tous.

Puisque ce chapitre a commencé avec l’évocation de la Grande Révolution de 1789, je l’achève en rectifiant une erreur grave de mon précédent post, où je me suis fait l’écho de la légende selon laquelle le roi louis XVI aurait été condamné a mort à une voix de différence. Cette affirmation est historiquement fausse, et est le fruit d'une reconstruction de l'histoire par les royalistes. L’historienne Mathilde Larrère me fait l’amitié de me corriger. Je l’en remercie, et je me fais un devoir de vous faire savoir ce qu’il en est, car ce blog doit être un lieu d’apprentissage sérieux quand il affirme sur des faits établis. La mort a été votée à une majorité bien plus large. Le romantisme révolutionnaire y perd un peu. Mais la Révolution y gagne en légitimité. Le 16 janvier 1793, 433 ont voté pour la mort (éventuellement avec sursis) dont 361 pour une mort immédiate et sans condition. 288 ont voté contre, pour une autre peine. Cela fait un large écart de 145 voix entre le total pour la mort et le total "pour une autre peine".

Au procès de Béthune, Marine Le Pen bredouille

J’ai consacré deux jours au procès de Béthune, qui m’oppose à Marine Le Pen à propos de son faux tract dans la campagne législative d’Hénin-Beaumont. J’ai pris ces deux jours sur ma présence au Parlement européen, puisque le calendrier faisait qu’il se réunissait aux mêmes dates. Une après-midi de préparation et d’apprentissage juridique avec mes conseillers, une journée à Béthune pour suivre personnellement l’audience. Car à mes yeux, des principes essentiels se jouent dans ce procès. Je ne suis pas partisan de la judiciarisation de la bataille politique ni des plaintes « coup de com » comme en formulent continuellement les Le Pen. Mais le procès du faux tract de madame Le Pen, qui voulait faire croire qu’elle parlait en mon nom et en arabe, est reporté une nouvelle fois. Son avocat a pu prétendre que c’était à ma demande, et la collection des gogos médiatiques ordinaires a avalé tout rond le potage. Désespoir de mes camarades les plus naïfs et rigolade de mon côté, car je les avais prévenus que les médias parisiens ne feraient rien, ne s’intéresseraient à rien, puisqu’il n’y avait ni sang ni buzz à l’horizon. Quel procès ! Le simple fait qu’il puisse avoir lieu est un exploit. En dépit de ma plainte, en dépit de la fourniture immédiate de l’identification des distributeurs de tracts et de leurs photos, aucune enquête de police ne fut demandée par le Garde des Sceaux, ni aucun de mes bons amis socialistes, ces faux derches qui passaient leur temps en campagne contre moi plutôt que contre elle. A Marine Le Pen, le PS reconnaissant en quelque sorte ! Nous avons donc avancé en la citant nous-mêmes, faute de pouvoir espérer la protection de nos droits et de ceux de la société par la Chancellerie.

Et bien sûr, il n’aura pas été dit un mot du contenu de cette séance, pourtant si révélatrice, du procès de Béthune. L’attitude de la défense de Madame Le Pen était d’une incroyable arrogance, disant aux juges qu’ils n’avaient pas a discuter, que la décision à prendre n’était pas de leur ressort mais de celui de la Cour de Cassation. Je pense qu’il s’agissait de provoquer une réaction qui aurait pu donner prise à l’argument de partialité. Peine perdue. Le tribunal ne cilla pas, si peu que ce soit. Car le reste valait son pesant d’abus. Excusez du peu : Madame Le Pen prétendait inconstitutionnel un article du code électoral constant depuis 164 ans, reconduit par trois Républiques, condamnant les « manœuvres frauduleuses » en matière d’élection. Un sujet beaucoup trop compliqué pour les récitants qui vont, pleurnichant et se tordant les mains, braire de façon si déchirante qu’il est temps d’agir face au péril. Ces faux inquiets et vrais dédiabolisateurs de la firme Le Pen l'entretiennent en fait du matin au soir, par des sondages racoleurs et leurs soi-disant enquêtes, psalmodiant en boucle les mêmes hagiographies depuis des mois. Pourtant, il est vrai que, dans cette affaire, Madame Le Pen risque l’inéligibilité !

Mais cela ne rentre pas dans le plan de marche de tous ceux qui ont besoin d’elle ! Et ils sont nombreux dans les rédactions ! Tous ceux qui pensent, comme on l’avait entendu en 2002, qu’avec le score Le Pen « les arabes vont se tenir tranquilles » ; ou bien les socialistes, dont c’est le dernier espoir pour provoquer le « vote utile » ; ou bien les disques rayés du Front Républicain ; ou encore la droite moisie, qui pense toujours que mieux vaut « Hitler que le Front populaire », celle à la Christophe Barbier, qui vit des jus de la poubelle anti-musulmane. Oublions.

Le prochain rendez-vous est fixé au six février à Béthune. La défense de Le Pen avait déjà obtenu un premier renvoi en septembre, en déposant son inepte « question préalable de constitutionnalité ». Elle fut tranchée ce jour-là : « manque de sérieux ». Rejeté ! Mais comme c’est une victoire pour nous, la discrétion médiatique fut de mise. On imagine dans le cas inverse ce qu’eut été la titraille des bulletins paroissiaux du PS et de L’Express réunis. Ce jour là, à ce moment de vérité, la défense de madame Le Pen, affolée à l’idée de devoir débattre séance tenante sur le fond, imagina un nouveau subterfuge : il lui aurait manqué des pièces du dossier de l’accusation. Demande de report.  Stupeur dans le prétoire où le tribunal avait, par courtoisie et respect pour les autres prévenus et victimes, reporté les autres affaires inscrites à l’audience ! En fait, la Le Pen avait tous les éléments du dossier, à l’exception des adresses des témoins ! Le tribunal délibéra et reporta. J’en déduis qu’il veille scrupuleusement à ce que nul ne puisse se dire jugé sans avoir pu produire tous les moyens de sa cause dans cette affaire exceptionnelle.

Exceptionnelle ! J’utilise à dessein cet adjectif. Cela ne tient pas seulement à la personnalité de l’accusée ni au risque politique que lui fait encourir son escroquerie politique. Voici pourquoi. Des lettres anonymes, il y en a dans toutes les élections. Certes, il n’y a pas de cas où l’on en ait vu comme ici, au rythme d’une par jour. Cette crucifixion m’a pourtant été réservée à Henin-Beaumont ! Certes, il n’y a pas de cas où leurs auteurs aient été appréhendés, comme ce fut le cas cette fois-ci. Et, encore plus exceptionnel, il n’y a pas de cas où leur auteur se soit déclaré responsable de leur fabrication à la télévision comme l’a fait la Le Pen devant je ne sais plus quel gamin médiatique, qui en est resté sans commentaire, bouche bée : « sans transition maintenant on passe au troisième festival mondial des fabricants de castagnettes ». Mais ce n’est pas le plus extraordinaire de l’affaire, quoique cela seul suffise à justifier une sanction exemplaire. Ce que le matériel anonyme de madame Le Pen a d’extraordinaire, c’est qu’il prétend être un document que j’aurais édité moi-même. C’est un travail de faussaire. C’est nouveau. D’habitude, les documents anonymes insultent ou diffament d’un point de vue hostile. Ici, il est fait comme si c’était moi qui parlais. Autrement dit il y aura une jurisprudence de ce tribunal à l’issue du procès. Si madame Le Pen obtenait la relaxe qu’elle demande, cela signifierait que chacun a le droit, dans le pays, d’éditer des tracts sous le timbre de ses adversaires politiques. L’UMP pourrait éditer des tracts PS et vice versa. Tout le monde pourra aussi faire des tracts du FN, et vice-versa. Avec photo s’il vous plait !  Car c’est ce qui a été fait avec moi. Je pense que même au dernier degré de haine contre moi et de séduction pour elle dans la bonne société des nomenklaturistes et de leurs griots, s’il reste un soupçon du sentiment de l’intérêt général, il serait temps pour les démocrates et les républicains de s’alarmer de ce qui se passe là, dans cette affaire. Sans oublier que, dans le fil de l’action juridique, Madame Le Pen a réussi à faire mettre en examen mon avocate, fait sans précédent ! Et cela parce que maître Raquel Garrido aurait dit de madame Le Pen qu’elle était une « délinquante », fait qui semblerait littéralement avéré par le fait que le casier judiciaire de madame Le Pen n’est pas vide. En tous cas, le tribunal semble avoir bien entendu ce que nous avons dit sur le sujet dans le cadre de la double élection qui s’annonce cette année. Mieux valait que tout soit engagé avant le vif des campagnes électorales. Si bien que la prochaine audience est fixée au six février, au grand dam de la défense de madame Le Pen.

Au congrès du PGE notre motion écosocialiste devient majoritaire

Le congrès du PGE (Parti de la Gauche Européenne) vient de se tenir à Madrid. C’est un parti qui regroupe une série de nouveaux partis comme le PG français ou le Syriza grec, le Die Linke allemand ou le Bloco portugais, l’alliance Rouge Vert du Danemark et une série (mais pas tous) d’anciens Partis Communistes d’Europe de l’Ouest ou de l’Est. Accolé à une fondation, il dispose d’importants moyens. Le PGE fonctionnait jusque-là au consensus. Ce congrès a interrompu cette habitude, qui aboutissait à l’étouffement des débats et des initiatives, dans une routine fade qui condamnait le parti à une certaine illisibilité dans des moments cruciaux, comme au moment de l’adoption du traité budgétaire. Depuis son adhésion, notre parti a pris au sérieux sa participation aux travaux et à l’action quand il y en a eu. L’inclusion de la thèse de la Révolution citoyenne dans les thèses du PGE est le résultat de ce travail de dialogue approfondi. Je le mentionne parce que la thèse de la Révolution citoyenne n’est pas la reprise, sous vocable euphémisé, de l’ancienne thèse sur la révolution socialiste. Mais cela ne suffisait pas au renouveau doctrinal, selon nous.

La « Révolution citoyenne » est une stratégie. Il faut dire au service de quel projet. Ici, il est question de la rupture avec le productivisme et de la reformulation du projet collectiviste dans le sens d’un projet d’intérêt général humain. Ce travail, nous l’avons conduit sans désemparer pendant deux ans, essentiellement sous la houlette de Corinne Morel-Darleux. Les thèses sur l’écosocialisme, adoptées à Paris en 2012, ont été présentées dans une dizaine de pays et traduit en une quinzaine de langues. Comment l’idée pouvait-elle cheminer dans le congrès du PGE ? Nous avons décidé de nous mobiliser au plus haut niveau. En amont du congrès, deux séances du secrétariat national de notre parti en plénière ont permis un débat sur le fond et la méthode qui serait employée au congrès. La délégation, conduite par Martine Billard co-présidente de notre parti, intégrait tous les responsables du parti qui avait été en charge d’une partie du dossier Europe ou Ecosocialisme. Deux exceptions : Eric Coquerel et moi dont il avait été décidé que nous n’irions pas au congrès. Un système de contact et de compte rendu permanent a permis à tout notre bureau national de suivre l’évolution du travail. Une téléconférence fut même organisée le premier soir. Tout cela pour signaler combien nous avons pris au sérieux ce congrès. Sur place, réunie à intervalle régulier, notre délégation s’est attelée a un intense travail de dialogue. La répartition des langues parlées par les membres de notre délégation permettait un accès direct aux plus importantes délégations. Quand il fut devenu évident que la thèse écosocialiste, pourtant soutenue depuis des mois dans les commissions de travail ad hoc sombrerait dans les sables mouvant, conformément à son mandat, notre délégation a voulu porter le débat devant le congrès. Très rapidement les nouveaux partis tombèrent d’accord avec nous. Le texte de l’amendement fut rédigé en commun et soumis au vote. C'est ainsi que le PG, avec l'alliance rouge-verte du Danemark, le Bloco du Portugal, die Linke en Allemagne et Syriza pour la Grèce, ont proposé une motion faisant de l’écosocialisme l’axe de l’orientation idéologique proposé au Parti de la Gauche européenne. Un texte présenté en amendement, en cohérence avec le texte politique général. Celui-ci avait été déjà sérieusement retravaillé en amont par nos délégués pour réaffirmer sans ambiguïté un rejet complet de la ligne libérale de la social-démocratie, la nécessité d'une alternative au capitalisme et la stratégie de la Révolution citoyenne. « Avec l'écosocialisme comme projet et la Révolution citoyenne comme stratégie de réappropriation de la politique par chacun, la gauche européenne peut se donner les outils pour mener de front lutte institutionnelle, bataille culturelle et résistances de terrain » a expliqué à la tribune du congrès Corinne Morel Darleux. Après débat, l’amendement a été nettement adopté : 47,6 % pour, 42,9% contre, 9,5% abstention. Nous n’avons pas compris pourquoi la délégation du PCF a voté contre. Nous pensions que le rapprochement idéologique était déjà accompli sur ce point. Une abstention aurait été comprise, compte tenu du débat des communistes français sur le nucléaire.

Quoi qu’il en soit, Martine Billard avait tracé notre ligne d’action dés le début du congrés : « la responsabilité de nos partis, du Parti de la Gauche européenne est de tracer une alternative politique qui redonne espoir à nos peuples. C’est le sens que veut donner le document politique qui nous est proposé. Il affirme clairement la nécessité d’une rupture avec les traités européens et les politiques menées en Europe et dont la responsabilité est partagée entre la droite et la social-démocratie. Dans ce contexte, il est absolument nécessaire pour reconquérir la confiance de nos peuples et renforcer le PGE de construire une cohérence entre nos textes et nos pratiques. Aussi, nous saluons la proposition de présenter Alexis Tsipras à a présidence de la Commission européenne comme symbole de la lutte des peuples contre les politiques d’austérité. Nous sommes aussi convaincus que cette stratégie d’autonomie de nos partis du PGE doit s’exprimer dans nos élections nationales. Comme elle doit s’incarner au plus haut niveau de représentation du PGE. En France, nous aurons des élections municipales deux mois avant l’élection européenne. Ces élections sont à deux tours. Le Parti de Gauche défend l’existence de listes autonomes du Front de Gauche dès le premier tour de ces élections.  Malheureusement, à Paris, Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste, a décidé que le PCF partirait avec le PS dès le 1er tour. Cela pose un problème pour l’image de la présidence du PGE. Nous considérons que le fait que le président du PGE, appelle à aller sur la même liste que les socio-démocrates deux mois à peine avant l’élection européenne brouille le message d’autonomie du PGE, et ce, pas seulement en France. Aussi, au nom du Parti de Gauche, j’ai le regret, comme nous l’avions annoncé il y a deux mois, de vous dire que nous voterons contre la reconduction du mandat de Pierre Laurent. Ce n’est ni une remise en cause de la personne, ni du travail fait. C’est une divergence politique. C’est le refus d’une image brouillée pour le PGE. »

Que cela soit clair : nous ne demandions rien pour nous même. Même lorsque nous avons proposé la création d’une co-présidence pour instaurer la parité. Idée acceptée et reportée au prochain congrès pour une raison inexpliquée. De même, il ne s’agissait pas de mettre en difficulté le PCF dans le PGE. Un autre membre du PCF, non engagé dans une liste avec les socialistes, aurait reçu notre aval, quel qu’il soit. Mais Pierre Laurent a semblé ne rien vouloir entendre ni comprendre, alors même que tout le monde cherchait un consensus, que la reconduction d’un président du PGE est un fait nouveau par rapport à la tradition de rotation, et que le cumul de mandats aurait dû conduire a rechercher un soulagement de son activité. En vain. Il fallut donc partir de cette intransigeance pour réfléchir. Etrange. Il est regrettable que Pierre Laurent ait cru utile de fustiger « les donneurs de leçons » dans son intervention de clôture, sur un ton et un état d’esprit qui n’était pas celui du congrès. Et, pour finir, il fut bien incongru de le voir défendre, en clôture de congrès du PGE, la liste municipale de Paris…

Pour autant, l’important pour nous était l’axe idéologique. Devenu idéologiquement majoritaire sur sa proposition stratégique, tout en restant ferme sur son exigence de clarté en tous points, le PG a joué le jeu et il a tenu tous ses engagements vis-à-vis du PGE. Il n’a pas présenté de candidat à la présidence. Son but n’était pas de provoquer une bataille de personnes. Au demeurant, le rôle est apparu extrêmement limité dans une organisation qui fonctionne encore pour l’essentiel au consensus en ce qui concerne le quotidien, fait de réunions dans tous les coins d’Europe. Dans une tribune parue en espagnol, François Delapierre avait nettement tracé la ligne rouge à ne pas franchir : « nous n’avons pas fait tout ce chemin pour nous replacer si peu que ce soit dans les wagons de la social-démocratie ». La participation du PG au PGE est donc suspendue jusqu’à la fin des municipales.


239 commentaires à “De Bogota”
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  1. Eric Jamet dit :

    Bravo à la délégation du PG à Madrid pour ce bon travail.

  2. Louis31 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous.
    Pierre Laurentaà fait des choix qui ne vont pas dans le sens de l'autonomie du Front de Gauche ni de l'écosocialisme, même si nous demandions l’arrêt des centrales nucléaires. Il ne peut que s'en prendre à lui même des conséquences.
    Je suis sûr que "la Le Pen" trouvera une autre excuse en février pour reporter le procès après les élections. J'espère que le tribunal ne va pas se laisser gruger.

  3. beaujean dit :

    Merci Jean-Luc pour toutes ces nouvelles informations allant du... capitalement triste au radicalement revigorant. Je crois que l'aspiration du SPD dans le trou noir de l'eurolibéralisme est en effet un évènement majeur. Quelle meilleure manière de faire tomber les masques aux yeux des citoyens pour qui le mot socialisme veut dire plus qu'un bulletin de vote contre la peur ? A cet occasion, dans l'espoir qu'une décision juridique pourra faire justice aux agissements nauséabonds du FN, je joins ce petit texte que des collègues de collège ont eu la gentillesse de livrer aux commentaires de leurs élèves...
    Ces gens qui ont la diversité qui s'arrête au cousinage, la solidarité au voisinage, l'humanité à leur image, la liberté à leur lit-cage, l'égalité à leur étiage, la fraternité au ramage de leur copinage, Humanité-narcisse, toxique, chasseur vain à l'esprit en sommeil se décomposant dans son reflet, se noyant dans sa rage

  4. FDG69 dit :

    Je voulais simplement et sans arrière pensée vis à vis de nos amis communistes, dire que je soutiens la position du PG émise par François Delapierre et très bien expliquée dans le billet de Jean-Luc Mélenchon. Je veux que Mr Pierre Laurent sache qu'il ne peut pas me représenter au PGE à cause de ses positions trop proches du PS de l'austérité, de la règle d'or, de la non renégociation du Traité Européen et bien d'autres choses. Le PG devenant une force autonome me convient bien, car elle est en phase avec le peuple de Gauche. Merci aux équipes du PG d'avoir eu une ligne en pleine lumière.

  5. Cathy Rousseau dit :

    Merci de tes explications Jean-Luc, très claires !
    Bon séjour, fraternellement

  6. carlo dit :

    La participation du PG au PGE est donc suspendue jusqu’à la fin des municipales.

    Et la participation de la France à l'euro et à l'Europe des libéraux et des sociaux-démocrates ne devrait-elle pas être elle aussi suspendue ? C'est sur cette ligne qu'il faut se présenter aux élections européennes et non sur la ligne sociale-démocrate de P. Laurent qui ne peut que faire le jeu du FN.
    Jean-Luc Mélenchon a bien raison d'aller chercher son inspiration en Amérique du sud plutôt qu'auprès de partis insuffisamment critiques au regard de l'Europe comme die Lincke qui n'a pas suivi O. Lafontaine lorsqu'il préconisait à juste titre une remise en cause de l'euro.

  7. MICHEL GUENOT dit :

    Bonjour,
    Bien vue, l'incohérence organisée par la direction du PC à Paris, fait tache d'huile ailleurs, ceci brouille tellement nos positions politiques (contre l'austérité et le néo-libéralisme) au sein du FdG, certains militants ou sympathisants se trompent d'ennemis, pire encore l'opinion publique et surtout les électeurs risquent une grosse abstention. Cet état des lieux nous fait perdre deux ou trois ans sur le terrain idéologique face aux calendriers électoraux jusqu'en 2017, espérons que la pause du PG au sein du PGE (comme dans certains sports) rafraichisse les esprits.
    amicalement

  8. MICHEL D dit :

    Toutes les vidéos sont sur le site du PG à partir de Sites amis (bande en haut de ce blog).
    Merci Jean-Luc, pour ces informations très précieuses pour la compréhension de tous ces évènements qui conditionnent notre avenir politique et notre devenir de citoyens et d'humains. J'ai bien écouté toutes les interventions et je suis fière de constater que votre (notre) ligne politique gagne en influence. Je suis 100/100 d'accord avec la suspension et le compromis que vous proposiez.
    Nos amis communistes sont placés dans une situation invraissemblable à cause de la décision de leur direction. J'espère qu'ils manifesteront par leurs vote le rejet massif du PS et leur adhésion à l'espérance que représente le Front de gauche. Je pense que le prochain billet traitera de "nouvelle donne ". Bravo à Eric Coquerel pour sa participation à Arrêt sur images.
    Il nous faut une vigilance de tous les instants.

  9. Pierre Magne, parti de gauche. dit :

    "tout en restant ferme sur son exigence de clarté en tous points, le PG a joué le jeu et il a tenu tous ses engagements vis-à-vis du PGE."

    Nous devons rester ferme et clair en tous points de notre programme. Pierre Laurent qui divise le Front de Gauche, et ensuite qui réclame dans son discours du 1er décembre l'unité de la gauche à plusieurs reprises, se contredit ! Il est difficile dans sa position d'avoir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière (Danielle Simonnet) !

  10. Dominique LE BRETON dit :

    Je n'ai qu'un mot à dire, merci Jean Luc Mélenchon pour vos analyses politique qui nous permettent de comprendre les évènements tels que jamais les médias en rendront compte. Chacun de vos billets est une moment d'éducation populaire.
    Hier il y a eu un déchainement contre vous et le PG suite au Congrès du PGE, et je ne vous cache pas que, ne maîtrisant pas le fonctionnement de ce Parti Européen, j'attendais avec impatience des explications claires et précises. C'est fait. Sur le fond j'avais bien compris qu'il s'agissait comme l'a dit François Delapierre de ne pas "nous replacer si peu que ce soit dans les wagons de la social-démocratie", mais comment on en était arrivé là ?
    Bravo en tout cas à la délégation du PG pour cet énorme travail de conviction idéologique accompli depuis plusieurs mois et surtout pendant le Congrès, le "ronron" a été rompu et des avancées très importantes accomplies pour faire approuver les thèses sur l'Eco socialisme. Quelles seront les conséquences de la non participation du PG au PGE sur la campagne électorale des Européennes ? Est ce que cela peut handicaper Alexis Tsipras ?
    En tout cas je vous conserve mon entière confiance, mais la bataille sera rude car les ennemis sont de tous côtés et il va nous falloir des militants endurcis car les mauvais coups vont pleuvoir. Je me désole parfois du pessimisme et des pleurnicheries de certains sur Facebook ou twitter. Tout ceci et encore une question d'éducation populaire et...

  11. Vassivière dit :

    Ce que c'est bon la clarté politique, le respect des engagements, les têtes qui pensent juste et la droiture. Le courage aussi lorsqu'il le faut de faire barrage aux manipulations, à l'esprit de chapelle, au carriérisme et au double (triple) langage qui gangrène la vie politique française y compris au sein du FdG. Excellentes interventions de F. Delapierre, C. Morel Darleux et M. Billard.

  12. pichenette dit :

    La convergence des luttes sur des bases claires et saines est plus que jamais nécessaire, il y a urgence alors pas de précipitation, être bien identifié, être efficace. Vive l'écosocialisme, la planification écologique, puisse entre autre, la forêt amazonienne être sacralisée pour le devenir de l'Humanité en symbiose avec la biodiversité. Pour avancer dans le sens choisi mieux vaut être draisine que wagon. Ne pas perdre le nord, aller dans l'hémisphère sud, bonne philosophie appliquée !
    Un vent d'air frais tonifiant souffle, pas de trêve, des rêves à réaliser.

  13. Ouilya dit :

    Aux camarades communistes, je pose la question : êtes-vous attachés au PC pour son histoire ou pour l'Humain d'abord ? En ce qui me concerne, j'ai très vite fait mon choix, l'Humain d'abord ! Je l'avais dit, je l'ai fait, j'ai rendu ma carte PC pour celle du PG.
    Merci à Jean-Luc d'aller chercher les solutions qui ont réussi à tenir tête au libéralisme car en Europe, j'ai l'impression que tout le monde se couche. Lorsqu'ils en auront marre de jouer les serpillères, ils se lèveront et nous seront là, droits dans nos bottes et dans nos têtes, nous ne nous coucherons jamais !

  14. thery dit :

    Merci JL pour tes explications concernant les tribunaux a la solde des trusts et multinationales avec l’épée de Damoclès qui rode sur nous en Europe.
    [...]

  15. DELORME Claude dit :

    Nous pensions que le rapprochement idéologique était déjà accompli sur ce point. Une abstention aurait été comprise, compte tenu du débat des communistes français sur le nucléaire.

    Dans un commentaire précédent ("Pour qui sonne le glas") je pointais la nécessaire clarification à mener suite au positionnement du PCF à Paris en ces termes :
    Au-delà des vicissitudes du moment, à Paris, mais qui raisonnent dans tout le Front de gauche, une clarification va s'opérer au Front de gauche vis à vis des communistes et avec eux. Le grand écart du PCF à une histoire fondée sur une conception du marxisme toute imprégnée du positivisme comme théorie du progrès. Son socialisme est essentiellement productiviste et chauvin et constitue encore aujourd'hui un obstacle au rassemblement pour l'écosocialisme comme en témoigne son positionnement sur la question du nucléaire et son fétichisme pour EDF...
    Félicitation pour la motion adoptée faisant de l'écosocialisme l'axe de l'orientation idéologique du PGE. Le PCF va de devoir approfondir sa révolution culturelle s'il veut survivre.

  16. grya26 dit :

    Merci JL pour ce compte rendu d'activités. Je tenais à te dire tout le bien que je lui accorde. Pour ce qui est de notre combat écosocialiste je me réjouis de le voir prendre son essor même si les communistes ne le voient pas d'un bon œil. Pour ce qui est de Pierre Laurent, je le dis sans ambages, je lui refuse tout net le droit de s'exprimer en mon nom au sein du PGE Membre du PG, je condamne son positionnement socio-libéral honteux par les temps qui courent.

  17. Adrien78 dit :

    Assez de gamineries de cour de récré ! " Y m'a traité m'sieur ! " " Jean-Luc Mélenchon y m'a tiré les ch'veux m'dame"... La problématique en cause avec le virage à 180° de la direction du PC pour les prochaines municipales ne concerne pas que le droit à la diversité des points de vue en fonction de la réalité de chaque commune. Elle concerne le fond de l'analyse sociétale et la stratégie anti-capitaliste qui en découle, toutes deux contenues dans notre programme longuement élaboré "l'humain d'abord". Elle ne dénie pas aux communistes leur fonctionnement démocratique atomisé après avoir été caporalisé. Ce qui est en cause ce sont des positions inconciliables avec la ligne du FdG qu'ils avaient eux-même co-élaborée et ratifiée. Et il n'y a pas qu'à Paris mais aussi dans certaines communes de plus de 20 000 ha. Dans cette situation dont vos dirigeants et leurs complices sont les seuls responsable, les communistes dans leur ensemble doivent impérativement sortir de cet imbroglio opportuniste et mortifère avant les prochaines municipales et européennes. L'Histoire ne ressert jamais deux fois le même plat.

  18. Vassivière dit :

    "Dans ma ville de banlieue, la situation est bien différente, et je n'ai eu aucun soucis à soutenir une liste autonome du FdG. Le PS ne voulait même pas parler programme avant qu'on signe avec eux, dans ces conditions, pas question. Mais à Paris, où le PS a fait d'importantes concessions, j'aurais eu beaucoup de mal à choisir."

    Tout est dit dans ton intervention : tu soutiens le FdG dans ta ville parce que le PS n'a pas voulu de vous. Et tu considères que le PS parisien a fait de grandes concessions, alors qu'il n'en à fait aucune sauf à considérer que 13 postes pour le PC à la place de 8, pour une assemblée qui en comporte près de 200 est une avancée considérable. Les communistes parisiens ont vendu leur âme pour un plat de lentilles. Et toi tu te vantes d'avoir failli faire de même. Que de hauteur politique ! Oui la responsabilité n'incombe pas qu'à la direction du PCF mais aux militants qui ont démocratiquement approuvé cette trahison. Quant aux autres, chapeaux bas, mais ils ne doivent pas en rester là.

  19. Davesnes dit :

    "Afin que les choses soit claire, ce n'est pas Pierre Laurent qui a décidé que la fédération PCF de Paris partirait le PS mais les militants par un vote démocratique. La position de Pierre Laurent prise peut te gêner mais ne déformons pas une réalité. Le centralisme démocratique n'existe plus au PCF."

    Il ne faut pas faire preuve d'une aussi mauvaise foi. Quand on soumet un vote aux militants avec inscrit sur les bulletins de vote "le bon choix", celui de la direction, il s'agit bien d'une forme de centralisme démocratique. D'aucuns parleraient de procédé stalinien. Je suis gentil, je n'irais pas jusque là.

  20. Nicks dit :

    Pierre Laurent s'est personnellement impliqué pour que l'alliance avec le Ps se fasse à Paris. De ce fait, il engage son parti en contrevenant à la règle qui voulait que chacun décide localement. On ne peut donc avancer cette dernière pour justifier la position parisienne. Or elle constitue une erreur majeure car le FdG ne peut exister que par son positionnement autonome.
    La recherche de l'indépendance face au Ps est une nécessité, d'une part parce qu'il est évident aujourd'hui que nous ne partageons quasiment plus rien idéologiquement avec lui et que, d'autre part, nous ne pouvons faire émerger nos idées, les distinguer de celle de l'ancienne gauche, que si nous sortons de l'ombre toxique des solfériniens. Ces derniers par leurs reniements discréditent toute la gauche, notamment auprès de la masse des gens peu politisés qui sont autant d'abstentionnistes, voire d'électeurs du Fn.
    Or ces gens ne sont pas sensibles à la parole libertaire, sympathique, mais déconnectée de mécanismes socio-politiques qu'elle n'a jamais voulu accepter et qui a systématiquement conduit à l'échec. En revanche, leur parler de structures protectrices, égalitaires et démocratiques, objet d'un jacobinisme rénové, qui sait prendre de Marx ce qu'il y a de pertinent, de notre tradition historique ce qu'elle a de meilleur et du contexte les innovations nécessaires, ça c'est signifiant.

  21. Pierre H dit :

    Voilà qui a le mérité d'être enfin clair. L'union est un combat disait autrefois, combat que nous avons perdu de notre fait car nous ne l'avons pas mené. A cause de cela, nous avons perdu toute influence dans le pays. Ce combat continue aujourd'hui, c'est le PG qui en a hérité et qui cette fois le conduit. Merci !
    Mais on juge comme le mal s'est répandu puisque des communistes, plutôt des membres du parti communiste, la défendent !

  22. reneegate dit :

    Il faut tout de même rappeler à ceux qui minimisent la portée du soutien de Pierre Laurent à la liste PS de la majorité sortante, que le bilan de 13 années de gouvernance libérale à Paris est très lourd et est annonciateur, je le crains, de celui que nous ferons de ce quinquénat. Qu'une des mesures phares de Mme Hidalgo soit 30% de logements en plus, alors que les parisiens lui ont donné mandat pour le faire il y a de cela 13 ans suffirait à prouver soit sa mauvaise foi, soit son incompétence, soit les deux. Rajoutons à cela les milliards engagés dans des contrats public/privé, c'est à dire JC Decaux, Bouygues, Vinci,,,, J'attends avec impatience d'entendre ces militants communistes parler de gagnant/gagnant. Alors évidemment pour ne pas mettre de l'huile sur le feu vous aurez tendance à ne pas diffuser mon propos, c'est pourtant très grave de voir des communistes (pas tous loin de là et ils ne sont pas les seuls non plus) ne pas se rendre compte que notre adversaire est là, peu importe sous quelle bannière, ce libéralisme privilégiant toujours la propriété à la solidarité et à l'égalité. Et je dis cela pour leur venir en aide car beaucoup d'électeurs désormais en ont conscience. A titre d'information des bilans de citoyens ont été faits sur ces 13 ans de politique solfériniene à Paris et sans forcément y adhérer complètement, très instructifs.

  23. jr84 dit :

    Tout à fait d'accord avec le choix de suspendre la participation du PG au PGE mais je ne saisi pas vraiment pourquoi cette suspension sera effective jusqu'aux prochaines municipales de 2014. Sachant que les Elections Européennes seront trois mois plus tard (juin) pourquoi ne pas allez jusqu'à la redistribution des cartes Européennes? C'est à dire jusqu'en juin. Une nouvelle mandature Européenne peut tout à fait changer la donne.

  24. jeannot dit :

    Beau combat du P.G. à Madrid.
    Je viens de visionner l'oeuvre de Gilles Perret "Les jours Heureux". Quelle magnifique réponse et quel lucide encouragement à cette actualité.

  25. de Patagonie dit :

    Bon, ça fais loin quand même pour venir te voir. Mais courage Jean-Luc
    de JMG du PG

  26. boulier dit :

    @nick
    Je comprends bien votre point de vue, mais nous ne sommes pas en Grêce. Ce pays a eu un climat de crise et re prérevolution apte à nos idées de gauche, mais en France, nous souffrons d'un conservatisme absolu, et de plus (d'aprés mes sources à Paris, que je n'ai pas le pas le droit de citer mais dont vous me ferez l'amitié de me croire) la situation économique va se relever (sic),de pas beaucoup, mais assez pour ne pas aller encore plus vers le bas. Du fait de certains facteurs internationaux. Donc, c'est d'autant plus difficile à convaincre, et vraiment nous ne pourrons appliquer q'une partie de nos idées que par des unions de gauche et des compromis. Un tien vaut mieux que deux tu l'auras. Cordialement à vous. Boulier.

  27. FDG69 dit :

    @42 Gerlub
    En prolongement de mon intervention, plus haute, je pense comme vous qu'il est temps d'aborder la question Européenne sur nos valeurs propres. Que ce soit du point de vue des institutions, du rapport au PS et sur l'écologie (notamment le Nucléaire) nous avons de toute manière des divergence de vue avec le PCF. j'entends que Jean-Luc Mélenchon et le PG nous explique l'interface qu'il compte créer lors de l'élection Européenne. quel sera la place de l'Euro, de l'Allemagne, de la 6ème République dans cette élection?
    Autant pour les Municipales l'enjeu reste local, autant les Européennes devront inclus une stratégie monétaire et économique différente.

  28. Nicks dit :

    @Boulier
    C'est l'offre politique qui fait la demande, pas le contraire. Quant au tien qui vaut mieux, c'est assez miséreux de se contenter de cela quand on a un projet de transformation comme le nôtre. Cela fait trente ans que le Pc s'embourbe avec cette alliance et regardez à quel point vous avez fait progresser vos idées. Rien, des reculs incessants, y compris de vos scores électoraux. Tant pis pour vous.
    Par ailleurs, la situation économique est suspendue à l'éclatement de nouvelles bulles financières, abreuvées par les liquidités qui coule à flot des banques centrales, sans contrôle aucun il va de soi, ce qui ne profite donc qu'à la finance. Les solfériniens la cajolent d'ailleurs. Vous êtes sûr de vous sentir bien avec eux ?

  29. Poncet dit :

    Un détail, idéologiquement important toutefois : vous écrivez, sur votre blog européen, "cet empire des lois « locales » dont rêvent les libéraux."
    Quelle contradiction ! Les libéraux rêvent au contraire d'une loi universelle, peut-être un peut trop universelle même, ce qu'ils appellent "la loi du marché".
    Ceux qui rêvent de l'empire des lois "locales" sont souvent les réactionnaires les plus assumés, qui se revendiquent rarement du libéralisme. Le Front National par exemple, ne se revendique pas du tout du libéralisme et c'est parfaitement cohérent de sa part.
    En pratique, quand chacun défend une idéologie conforme à ses intérêts personnels, il n'est pas rare de voir un riche marchand et potentat local défendre à la fois "libéralisme" (ses intérêts marchands) et l'empire des lois locales (ses intérêts de potentat local).
    Sans défendre absolument le libéralisme, qui nous a donné aussi bien Marx que l'abolition (pendant quelques années) des écoles de médecine avec les conséquences sanitaires que l'on peut imaginer, nous n'avons pas intérêt à entretenir cette confusion entre deux idéologies contradictoires, séparées (excusez du peu) par la révolution de 1789, même si le "libéralisme réellement existant" a souvent été porté par de riches marchands qui n'ont jamais été embarrassés d'incohérences idéologiques pourvu que le syncrétisme résultat soit totalement favorable à leurs intérêts.

  30. mb_49 dit :

    Désolé, mais je ne puis être d'accord avec un dirigeant éminent du PC qui tel Janus possède deux visages : un visage où il joue la stratégie de la gauche, pas de compromis(sion) avec la droite quelle qu'elle puisse être et l'autre qui dit l'exact contraire. Que les camarades communistes soient perturbés par la manoeuvre, qu'une fraction non négligeable jugent l'opération Janus possible, soit. Mais nous sommes libre de penser qu'on ne peut réaliser d'entente et défaire tout le travail de réunification de la gauche, si difficile à faire, si certains n'entendent pas sonner au loin les trompettes de la trahison, celle de tous partis dits "socialistes" européens avec la droite néolibérale. C'est un non sens politique, mais c'est d'abord un non sens économique / écologique. Pensons à l'intervention si dense de Jean-Luc Mélenchon sur les "fiscal havens" et la compromission actuelle du PS français avec les banksters en tout genre que l'on trouve dans les rangs des socialistes : c'est l'histoire de la pomme pourrie dans le panier de pommes. Cahuzac parti, le panier est sain : mon oeil, tout le panier est contaminé. Et P Laurent veut faire alliance avec ces gens-là ? Finissez mon raisonnement à propos du panier de pommes, amis communistes !

  31. georges 13 dit :

    Un jeu dangereux c'est l'impression que donnent les responsables du PC et du PG. Parler de "rassemblement" et s'unir au PS ou aux Verts selon les partis concernés semble peu compatible avec la nécessité du moment qui est de faire front ensemble (FdG d'abord) pour faire échec à la politique droitière de Hollande, au retour de la droite et empêcher le FN de couvrir leur propre forfaiture dans le pillage de la France au profit des "financiers". Parler d'unité du Front de gauche en se privant de montrer son influence au premier tour des municipales dans les villes principales ne peut manquer de troubler les électeurs qui ne verront dans cette union (qui ressemble a un piège) qu'une compromission avec ceux qui ont trahi nos espérances (?) Le trouble créé ne pourra que renforcer l'abstention, augmenter la défiance dans la volonté de faire bouger les lignes du PS qui reste ainsi hégémonique et ne permettra pas de réaliser l'union sur de réelles bases de gauche à tous les niveaux ! Je dois dire que je doute de mon parti et la position de pierre Laurent me chiffonne pour ne pas dire plus. Dans ces conditions, les perspectives sont plus que graves et je n'y vois que des inconvénients. Si rien ne bouge je crois que l'on ne va pas tarder à constater les dégâts. [...]

  32. la pavana dit :

    L'écosocialisme est l'avenir au sein du FdG en particulier et pour l'Europe qui devra combattre le GMT (grand marché transatlantique). Grave problème.
    La position de bureau national du PC représentée par Pierre Laurent est illisible que se soit aux municipales ou au congrés du PGE. L'article sur "l'Huma" le démontre clairement.
    Je salue le courage du PG de suspendre sa participation au PGE avec un président qui cumule et accumule les mandats, qui reporte la parité qui nie dans les faits ce qu'il déclare dans les meetings (1er décembre à Paris) etc.
    Le PC a voté démocratiquement partout. Oui. Qu'en est il lorsque des 10 adhérents PC d'une ville de 12 000 habitants, 8 décident de reconduire la liste avec PS au détriment de la majorité FdG qui voulait une liste autonome FdG avec le PC ? Où est la démocratie ?

  33. NICO 75 dit :

    Tout a été dis sur l'accord du PC Parisien avec les sociales traitres. Mais quand même il faut bien reconnaitre que cela s'appelle une traitrise.
    Maintenant c'est vrai il faut aller aux élections le coeur vaillant et soutenir les liste autonomes. Alors au boulot.

  34. gus003 dit :

    Moi je suis fils de résistant, et je dis que dans la vie il faut choisir son camp, ne vous en déplaise.

  35. Nicks dit :

    @Poncet
    Si le néolibéralisme, qui ne s'inscrit que partiellement dans le libéralisme politique, souhaite l'avènement de la loi universelle du marché, celle ci n'édicte que la prépondérance des intérêts particuliers donc invalide toute portée collective de la loi, sauf celle qui permet au puissant de faire prévaloir son intérêt justement. Ce que dit Jean-Luc Mélenchon est donc pertinent. Les néolibéraux souhaitent dissoudre les structures qui préservent l'égalité devant la loi, pour mieux assurer la victoire de l'intérêt particulier, in fine celui des dominants. Voilà pourquoi la régionalisation a depuis les lois de décentralisation en France été le marche-pied des expérimentations néolibs. Diviser pour mieux régner, c'est classique.
    Cela dit, rien à voir avec le libéralisme politique en tant que tel et le terme "libéraux" utilisé par Jean-Luc Mélenchon désignait probablement les néolibéraux, de façon générique.

  36. Daniel Plault dit :

    Merci aux camarades du PG qui me renforcent dans la fierté que j'ai d'appartenir à ce grand parti. Et merci à toi Jean-Luc pour ce travail de synthèse et ce compte-rendu, comme d'habitude très précis

  37. souria dit :

    Bonjour Jean-Luc,
    Je te souhaite tout d'abord un bon séjour en Amérique latine et surtout repose-toi bien et reviens nous en forme. Sinon concernant les faux tracts, le FN récidive, cette fois-ci avec le logo du Monde à Paris : "Le Front national distribue des tracts électoraux utilisant, de façon illicite, la « une » du Monde et reprenant, partiellement, le contenu du journal. Censé dénoncer le « matraquage fiscal » de l'« UMP/PS », le document vise à attirer de nouveaux adhérents au FN."

  38. GILBERT dit :

    Le choix est simple pour tous ceux qui veulent faire vivre le FdG et surtout son programme, c'est voter pour les listes du Front de Gauche clairement indépendantes de la sociale démocratie libérale. Ne nous laissons pas détourner de ce but (je suis membre du PCF depuis 40 ans).

  39. ermler dit :

    @boulier
    Ce ne sont pas les "discours radicaux jusqueboutistes" qui ont conduit le PCF à 2%, mais, bien au contraire, vingt ans d'alliances et de compris électoraux passés avec le PS ! Votre oraison funèbre du FdG est donc fondée sur un contre-sens total.
    Comment certains peuvent-ils encore défendre l'idée d'une alliance-compromis de "toute la gauche" (c'est à dire sous la bannière du PS) pour les municipales ?! Comme s'ils n'avaient rien appris de l'Histoire récente. Comme s'ils ne tiraient aucune leçon de la dynamique de rupture qui s'est créée autour de la naissance du FdG et de la présidentielle, comme s'il ne voyaient rien, ne comprenaient rien à la catastrophique politique anti-sociale menée par ceux avec qui nous devrions "nous allier"! C'est à désespérer ! On recule de dix ans !
    Je découvre avec stupeur (fus-je naïf ?) que, contrairement à la "légende" (hélas entretenue aussi sur ce blog), Paris n'est pas une "exception", puisque, dans près de la moitié des communes de plus de 20 000 habitants, le PCF fera alliance avec le PS ! La crise est donc systémique. Je ne sais pas si le Front de Gauche en mourra, mais le PCF sûrement et je le regrette pour mes amis communistes. Je salue la position du PG de suspendre sa participation à un PGE présidé par Paul Laurent. Comme disait Martine Billard, ça n'a rien de personnel, c'est une divergence politique qui, n'en déplaise aux noyeurs de poissons, n'a rien à voir avec une querelle d'égos!

  40. jacquelin dit :

    Je ne serais pas surpris outre mesure que le 6/02 l'attitude des médias soit tout a fait différente, MLP risquant une période d'inégibilité. Le PS sautant sur une aussi belle occasion. Quand a dire que cela servirait le FdG c'est autre chose.
    Concernant le PCF la messe est dite. Que chacun choisisse son camp.

  41. chan dit :

    Puisqu'on défend l'écosocialisme (seule réponse raisonnable), n'oublions pas que tout est en place pour construire N-D des Landes, pour la plus grandes satisfaction des barons et patrons aux beaux nez rouges, alors que l'aéroport fantôme de Ciudad Real vient d'être mis en vente, comme d'autres fermés, faute de passagers.

  42. naif dit :

    Après les faux tracts du FN à Hénin-Beaumont, c'est le journal "Le Monde" qui se retrouve arroseur arrosé. La directrice des rédactions du journal est scandalisée. Dommage qu'elle ne le fût pas en 2012 pour défendre JL Mélenchon et pendant le procès de Bethune. "Mais cela ne rentre pas dans le plan de marche de tous ceux qui ont besoin d’elle ! Et ils sont nombreux dans les rédactions !"

  43. Denis F dit :

    Il fut un temps où l'on mettait Paris en bouteille avec des "si", maintenant on temporise la réalité avec des "sauf". C'est moderne coco. T'es qu'un con coco si t'as pas compris, c'est ça la jeunesse coco sauf si ça vient d'un vieux bourgeois.

  44. Christian B dit :

    @ Boulier
    "Quand nous devrons gérer une population entière"

    Cette phrase démontre que vous n'avez pas encore compris l'idée de Démocratie et que vous en restez à la logique confiscatoire de la démocratie, concrétisée par la 5eme République repésentative et oligarchique qui effectivement gère le peuple !
    Le peuple mérite le respect et l'attitude de Jean-Luc Mélenchon et du PG qui ferme la porte des compromissions, ouvre grand le champ des possibles. En effet le peuple n'est pas un objet, c'est nous tous, qui ne supportons plus les roitelets qui se permettent depuis 1794 de de coucher leur intérêts personnels devant le bien commun. Si le PG conserve cette ligne et la renforce (l'autonomie aux deux tours), s'il entend redonner la parole et la décision au peuple, alors il deviendra tellement visible, que le FN repartira aux oubliettes de l'histoire avec aussi les oligarques et faux républicains de tous ordres. La voix des petits arrangements pour les plaplaces est méprisable, minable et morte.

  45. Adrien78 dit :

    La pavana 46
    Merci camarade de rappeler des évidences aux aveugles qu'on voudrait faire de nous. La si vantée démocratie toute neuve du PCF qui se glorifie de décider de sa politique à la base, quand ça lui chante, à Paris, Lyon ou à Trifouillis-lès-Brouettes est aussi dans les fait refus de prendre en compte l'avis de ses alliés du FdG qui sont juste bons à faire élire ses candidats, têtes de listes naturelles du fait de leur appartenance à l'aristocratie de la classe ouvrière.

  46. souria dit :

    Un peu de joie ! Une photo de JL Mélenchon à Quito (Equateur) interviewé pour sa lutte contre Chevron en soutien au président Correa.

  47. le révolté dit :

    Sympatisant FdG non encarté, j'ai voté pendant 40 ans communiste et a 2 exceptions Besancenot et Bové, soulagé de voir arrivé une force autonome comme le FdG, je n'ai pas du tout apprécié la traitrise de Pierre Laurent de s'associer aux socialistes a Paris. Une force était née capable de passer devant les socialistes aux européennes, avec ce choix tout est ruiné. Maintenant je préfere que le FdG eclate et se separe des communistes qui veulent faire alliance avec les socialistes. Il est temps que les élus pensent a leurs électeurs plutôt qu'a leurs places.

  48. denis dit :

    Budget 2014 à Paris : "Un vrai budget de gauche" (Ian Brossat) Article honteux sur l’Humanité. Apres cela ont nous demande pourquoi le PG quitte provisoirement le PGE, alors que Danielle Simonnet et Alexis Corbière votes contre ce budget et l'explique sur le site de campagne de Danielle.
    En passant je souhaite un très bon séjour à la voix du FdG en Amérique du sud.

  49. Red@rt (13) dit :

    @ Boulier
    "situation économique se relève … selon des sources … du fait de facteurs internationaux"
    Voila une information claire, nette et précise! Nous voila rassuré. Grâce à vos informateurs parisiens, qui sont certainement les mêmes que Libé et consors, nous avons enfin la certitude que la courbe du chômage va s'inverser, nous allons peut être éviter la phase "croissance négative. Vive le temps des cerise!

    @Tous
    Vive l'intransigeance du PG. C'est précisément la raison pour laquelle bon nombre d'entre nous restons fidèle. C'est la condition de notre engagement. Nous avons toujours défendu le FdG avec pour principale condition la non compromission. Si certains communistes sont assez mesquins pour d'une part trahir, d'autre part torpiller la belle idée qu'était le FdG nous en prendrons acte. Le FdG associé au PS est juste un non sens, antagoniste. Pierre Laurent et ses amis porterons une immense responsabilité en cas d'échec. Pour notre part, au parti de gauche, nous seront resté fidèle à nos engagement, à nos idées, à notre programme, à notre combat, à nos électeurs.

    @ Ceux qui trouvent à redire
    Libre a vous de vous associer au gouvernement Hollande pour affirmer votre engagement à gauche, à Ayraut pour défendre la république une et indivisible, à Sapin pour défendre les droits des salariés, à Moscovici pour relancer l'économie, à Valls pour lutter contre le racisme, à Pierre Laurent pour affirmer votre intégrité. Bon vent et bon courage. Nous...

  50. tchoo dit :

    Qu'il était difficile au PG de soutenir le candidat Pierre Laurent comme représentant de l'unité, alors qu'il y a opposition qui fait la joie de tous les diviseurs employés à diviser à Paris.
    Que la suspension semble être habile minimum pour ne pas tout jeter, et tenter, encore et encore de garder l'unité.
    mais jusqu'où cela sera possible, quand je lis ici que certains imagine déjà une déculottée aux municipales qui serait due à l'intransigeance supposée du PG, j'ai peur que la suite soit autrement plus compliqué au sein du FdG qui semble de plus en plus s'enfoncer dans le coma, juste pour quelques promesses vagues de logement sociaux à construire dans 30 ans (où serons-nous dans 30 ans?)
    Arrivé à un moment, il faudra peut-être se rendre à l'évidence que la belle idée du FdG telle que nous l'avons connue est en train couler, pour éviter de couler avec elle....


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