16nov 13

Après la bruine, et jusqu’au 1er décembre

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Une petite bruine fine tombait gentiment pendant cette balade matinale dans Tarbes, peu avant mon départ pour Pau. Je cheminais au hasard des rues avec Christophe, mon camarade, déjà mon accompagnateur de sécurité depuis deux jours. Allez savoir pourquoi, je décidai à cet instant de commencer ce post par l’évocation de ce moment. Les discrètes et fines gouttes de pluies brillaient sur mon manteau comme un tissu de petites perles. Mon chapeau fit son office de parapluie de circonstance pour protéger la tignasse qui est à l’origine du nom de ma famille parait-il. Sous le manteau gris des nuages, la ville avait cet air tranquille que prennent les choses, loin de l’agitation fébrile des capitales régionales. Je raconte sans ordre ce qui me revient de ce périple que je viens d'accomplir de Barbaste dans le Lot-et-Garonne à Pau dans les Pyrénées Atlantiques, avec un séjour à Bagnères-de-Bigorre et Tarbes comme halte. Trois meetings, trois salles combles pour recharger les batteries et connaître toutes ces rencontres, ces paysages, ces odeurs qui sont le meilleur de ce que l’on ramène dans son bagage de retour.

La bataille pour le changement fiscal est cette fois-ci sérieusement engagée. Cela signifie qu'avec l'appel du Front de gauche à la marche du 1er décembre sur Bercy, une alternative existe à côté de l'incroyable confusion des rôles créés par l'opération « bonnet rouge » manigancée par le Medef, l'UMP et le Front National, flanqués de la fédération départementale de l’agriculture productiviste. Ces « bonnets rouges » devraient se retrouver le 30 novembre à Carhaix où se trouvaient les nôtres la dernière fois à l'appel des syndicats ouvriers du département. L'inversion des lieux créera de la confusion dans les mémoires, mais quelle importance ? La confusion en général est en train de reculer de façon très nette. Les organisations CFDT de Bretagne se sont exprimées d'une manière on ne peut plus claire. La CGT, Sud, la FSU en avait fait autant avant cela en manifestant ensemble à Carhaix le jour où les autres étaient à Quimper. À présent c'est le syndicat FO qui prend ses distances en dénonçant le corporatisme qui structure l'opération « bonnet rouge » et la logique « identitaire » qui l’anime. Le 23 novembre prochain les organisations de salariés prennent la rue pour la défense de l'emploi dans chacun des départements bretons. Et nous serons, nous autres, le lendemain dans la rue à Paris le 1er décembre pour la révolution fiscale et contre l'augmentation de la TVA en janvier prochain. Ici, après la confusion c'est l’éclaircie. Nous avons tenu bon et maintenant cela est apprécié rétrospectivement. Nous traçons un chemin sur le futur qui va à la racine des problèmes que rencontre le pays : la question de la répartition des richesses et du système fiscal qui l’organise. La marche du 1er décembre est une marche sociale, elle implique la vie quotidienne des citoyens, et touche au cœur du mécanisme institutionnel. Car l'impôt plus que tout est le résumé des relations entre les catégories sociales dans un pays. J'y reviens en partant du dernier coup de menton de M. Moscovici.

De Barbaste à Pau

A Tarbes, on a fini trop tard, selon moi, au restaurant avec Marie-Pierre Vieu et son équipe, après le meeting. Je n’ai pas assez dormi et la fatigue est déjà là, quoi que la journée ne fasse que commencer. Il est vrai que la viande servie à Tarbes était exquise. Je n’en aurai trouvé que de bonnes, d’Agen à Bagnères-de-Bigorre, Tarbes et même à Pau où elle fut servie en brochettes de tapas, mangées de bon cœur avec Olivier Dartigolles. Chaque fois c’était cette ambiance du travail accompli et de la joie du succès rencontré. Les salles combles et la ferveur des participants, leurs réactions amusées ou leurs huées d’indignation contre le gouvernement, Manuel Valls et Hollande, surlignent la complicité des présents, leur envie de se sentir ensemble et d’en découdre, ne serait-ce qu'en nommant les choses par leur nom. Mon parler « cru et dru » est assez bien compris, non seulement dans sa visée tactique mais aussi pour l'intention humoristique qu'il contient ! Une autre chose aussi qui compte dans cette circonstance. Les salles sont combles, joyeuses et pleines d'entrain, de façon d'autant plus enthousiaste que je me trouve à la tribune en compagnie de dirigeants communistes de premier plan. Comme c'est le cas à Tarbes où Marie-Pierre Vieu, mais aussi Marie George Buffet, s'exprimèrent, ou à Tarbes aux côtés d'Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF. Bien sûr je ne me trouve là que par ce qu'il s'agit de listes autonomes du Front de gauche au premier tour. Sans qu’il n’y ait jamais besoin d'évoquer la difficulté que nous subissons du fait du lâchage parisien, le nombre et le comportement des participants exprime une forme d'adhésion politique très nette et très consciente.

A Bagnères de Bigorre, après une visite au local de la CGT où s'étaient rassemblés une trentaine d'amis à midi, et encore après une bonne tablée, on fit route vers l'abattoir municipal. A table, les camarades, dont plusieurs professionnels impliqués, m'avaient décrit leur bataille pour garder un abattoir municipal dans ce secteur. On n'y pense pas mais c'est le type d'instruments sans lequel il est absolument impensable d'envisager le maintien et le développement de certaines productions agricoles décisives. En particulier parce que l'agriculture familiale d'élevage ne permet pas l'organisation des transhumances modernes où les animaux naissent à un endroit sont engraissés à un autre, abattus à un troisième et ramenés sous forme de livraisons à un quatrième ! Dans cette discussion qui a d'abord un aspect économique entrent ensuite en ligne de compte d'autres dimensions peu souvent évoquées. Parmi celles-ci la façon avec laquelle les animaux sont traités à l'occasion de tous ces transferts. Leur martyr prend souvent la suite de conditions d'élevage de masse déjà écœurante de cruauté. Je ne peux manquer d'y penser à cet instant. Et je veux le relever pour vous tous qui me lisez. Je vous propose cette réflexion de l'admirable Marguerite Yourcenar. Voici: « L'homme a peu de chances de cesser d'être tortionnaire pour l'homme, tant qu'il continuera à apprendre sur l'animal son métier de bourreau ».

Il y a aussi un autre aspect qui lie directement la nature de l'élevage au territoire et au modèle économique. À Tarbes il y a un abattoir. Il est privé. Pour lui l’abattage des moutons produit peu de poids et rapporte peu : il n'est donc pas intéressant. Par conséquent le mouton n'y est plus traité. C'est pourtant lui, et souvent lui seul qui peut être élevé sur les territoires pentus de cette zone. Si donc on en restait aux normes de rentabilité de l'abattoir privé il ne servirait à rien d'élever des moutons et par conséquent les territoires qu’eux seuls peuvent valoriser seraient à l'abandon. En fin de compte, si ma visite sur le site de l'abattoir était assez symbolique toutes ces rencontres et discussions qui l'ont environnées de l'étaient en aucunement. C'est tout le contraire ! J'y vois plus clair sur tout ce qu'impose l'idée de relocalisation de l'agriculture. Pour y passer massivement il faudra une organisation des services indispensables pour mettre en place les nouveaux processus de production agricole.

Ici, je parle du lien qui unit la planification écologique et la transition du modèle agricole. Laurent Levard, qui est le responsable au Parti de Gauche des questions agricoles et qui a doté notre parti, pratiquement à sa fondation, d'un programme fortement charpenté sur le sujet, m'a bien préparé. Aussi bien, depuis le temps lointain où j'étais le responsable provisoire du « Jura rural » au journal les dépêches du Jura jusqu'à cet après-midi à Bagnères-de-Bigorre, je n'ai pas perdu le goût du sujet. Je me méfie des déclamations qui ne s'appuient pas sur un contenu clair d'organisation concrète. Les délires bucoliques des citadins m’ont souvent exaspéré. La transition depuis l'actuel modèle productiviste vers celui que nous voulons construire est une question très délicate. La réussite est une obligation si l'on veut bien se souvenir qu'il s'agit ici de nourrir la population ! Il faut tout considérer. Cela va des moyens à mettre en œuvre en aval de la production jusqu'à ceux de l'amont. Je parle ici de la formation professionnelle des agriculteurs et de leur statut social. On ne peut écrire comme nous le faisons dans nos programmes qu'un passage à l'agriculture paysanne créerait 300 000 nouveaux postes de travail sans se demander qui va les occuper et à quelles conditions. Pour faire bref je veux dire qu'on ne peut passer à côté de la détresse de vie qui est actuellement celle des petits producteurs agricoles pris à la gorge dans tous les aspects de leur existence quotidienne. Je n'évoque pas seulement les conditions économiques encore que celles-ci soient souvent au point de départ de tout. Chaque jour un paysan se suicide dans notre pays. Chaque jour ! Il n'en est pourtant jamais question. Mais c'est la réalité ! Le désespoir que cet acte contient s'est noué dans l'impasse économique d'innombrables chefs d'entreprises agricoles. Mais aussi dans leur solitude affective, leur isolement, l'asservissement nuit et jour à une tâche sans horizon de mieux être.

À Pau, la nouvelle excitante du moment c'est évidemment le retour sur la scène des élections municipales de François Bayrou. Vu de Paris Jean-François Copé et les autres chefs de l'UMP ne veulent pas en entendre parler. Sur place il en va tout autrement. Les UMP du coin et les centristes font leurs tambouilles ensemble depuis tant d'années ! Bayrou a de l'espoir. Car sur place le milieu socialiste est un nid de guêpes irresponsables comme dans beaucoup d'endroits. Les féodaux locaux se livrent d'indicibles guerres comme chaque fois qu'un apanage tombe en jachère. Ici, le départ du député-maire sortant à dégoupillé les appétits. Une lutte mortelle et publique a éclaté entre le député-maire socialiste d'une commune voisine et le premier adjoint de Pau. Pour imposer un armistice et faire conclure une paix des braves, il aura fallu faire venir le patriarche landais Henri Emmanuelli, qui les apaisa en effet en partageant les bénéfices : à l’un la commune et son titre prestigieux, à l'autre l'agglomération. Depuis, tout baigne dans l'amour et la concorde, cela va de soi. J'en déduis que nous avons nos chances avec Olivier Dartigolles, figure montante du Front de Gauche, le seul qui agit, dans ce contexte, avec l'esprit ouvert de ceux qui n'ont rien à perdre. Sa liste a reçu presque aussitôt la participation de l'ancien bâtonnier des lieux Jean-François Blanco, avocat des questions sociales qui jusque-là n'avait jamais eu d'engagement politique ! C'est un signal fort dans le contexte. Je n'ai pas l'intention de résumer ici les données de l'élection municipale de Pau. Je veux juste souligner que le Front de Gauche en sera un acteur central du fait de son indépendance. Mais je ne veux pas manquer l'occasion de rappeler à mes lecteurs les fortes pensées de François Bayrou sur le grand sujet de la dette, de la dépense publique et de l'austérité, qui sont aujourd'hui le cœur de l'actualité réelle. C'était alors le « monsieur plus » de l'austérité. Combien de fois l’ai-je pointé dans le cours de la campagne présidentielle ! Mais, à l'époque, le plus grand nombre ne réalisait pas la conséquence réelle des plans d'économies et de réduction de la dette que les candidats alors réputés importants se jetaient à la figure comme autant de gages de leur sérieux et de leur courage. A présent tous ceux-là rasent les murs.

Comme le Modem est aussi dans les petits papiers suaves de plus d’une liste municipale socialiste, je crois utile au débat de rappeler quelle est la pensée de François Bayrou à propos de l’austérité. Il aime ! Il en redemande. Il battait des records pendant la campagne présidentielle: "Il faut un plan de 100 milliards d'euros : 50 milliards de recettes et 50 milliards d'économies sur les dépenses" ça c'était sur TF1. Puis il en rajoutait, il se répétait à chaque occasion comme dans « la Tribune » le même mois de novembre : "On doit économiser 50 milliards : 20 milliards pour l'Etat, 20 milliards pour la Sécurité Sociale et 10 milliards pour les collectivités". Pour finir et revenir dans l'actualité, n'ayons pas la mémoire courte. En préparant la marche du 1er décembre nous penserons aussi à François Bayrou qui déclarait :"Il faudrait également relever le taux normal de la TVA de deux points. On l’a vu avec l’Allemagne qui avait relevé son taux de trois points : c’est relativement indolore". Oui, bien sûr, c’est très bien dit ! L'augmentation de deux points de TVA est « relativement » indolore. C'est-à-dire que plus on a de hauts revenus et plus c'est indolore et, à l'inverse, moins on gagne d'argent et plus ça fait mal… Et justement c’est contre cela que nous manifestons.

Je serais électeur de Pau, je me méfierais. Ceux qui ont l'intention de prendre un bulletin socialiste devraient y réfléchir à deux fois. Car pour appliquer la politique d'austérité que lui-même proposait, François Bayrou rêvait de cette union dont nous ne voulons pas. Il disait sur la chaîne parlementaire: "Il faut une majorité centrale pour faire ce qu’ont fait les Allemands avec l’agenda 2010 ou les Espagnols avec la règle d’or". Reconnaissons qu'alors, il se rendait parfaitement compte des limites d'un tel attelage. Il s'exprimait d'ailleurs sur le sujet sans détour : "Bien sûr, les réformistes sont compatibles et ils auront l’obligation de travailler ensemble. Mais c'est autre chose d'affirmer que la gauche de la gauche, type Mélenchon, pourrait se retrouver dans une telle démarche. Je suis sûr que c’est une illusion, un leurre » (Le Figaro). Vous voilà prévenus !

Ma première halte avait été, après l’arrivée à Agen, roulant de nuit, passé Nérac la magnifique, un hameau de Barbaste. C’était un hôtel de charme où je passais la nuit avec ma petite troupe. Après le réveil aux confitures maison, on commença cette journée si spéciale au petit monument de Lausseignan. Puis le moment fort à Barbaste, devant l’église d’où le monument aux morts a été sorti il y a de cela plusieurs décennies. Sous les grands arbres torturés, avec les enfants des écoles portant des fleurs simples, les pompiers au garde à vous et les porte-drapeaux en rangs, nous rentrions en nous tandis que jaillit la sonnerie « aux morts ». Puis « La Marseillaise » que je chantai fermement, quoiqu’on la joue ici bien lentement. D’esprit je me trouvais heureux d’être là comme on ne se le figure pas ! Mon beau pays ! Un pas derrière la maire de Barbaste, Bernadette Jayles, que je crois connaître depuis toujours, je me tins attentif aux usages locaux en la circonstance pour m’y plier aussi naturellement que je le pouvais. Du plus loin qu’il m’en souvienne, hasard et puis devoir avant de devenir un rite personnel, j’ai pratiqué le onze novembre comme une communion avec ma patrie Républicaine. Ce n’est ni la victoire sur le Reich, ni le retour de l’Alsace Lorraine dans la République qui m’ont accroché sur cette date. Il y avait pourtant de quoi. C’est la liste des morts. D’année en année j’en ai mesuré la longueur, je l’ai comparée en pensée au nombre de la population qui vivait alors dans les villages, j’ai compris l’ampleur de la tuerie en entendant les noms de familles que portent en commun trois, quatre, cinq disparus mentionnés à la file. L’effroi m’a gagné au fil du temps. Et maintenant que je suis un homme sensible aux nuances et flamboiement de l’automne, j’ai le cœur qui saigne en y pensant. Car je sais qu’il s’agissait de politique, de volonté humaine, qu’il n’y avait aucune fatalité à tout cela.

A Massy, en Essonne où j’ai pratiqué le rite tant d’année au petit cimetière du Mont Gaudon, on voyait, côté face du monument, la liste des morts de la grande guerre et, côté pile, la liste des volontaires de la levée en masse de 1792. C’est si rare ! Le moment venu on rendait hommage aux morts à deux voix. L’une lisait les noms inscrit sur le monument, l’autre disait à chacun d’eux: « mort pour la France ». C’était long, comme c’était long ! A mesure de la liste, les deux voix semblaient psalmodier une mélopée. Un jour j’ai tenu le rôle d’avoir à dire « mort pour la France » après chaque nom. En le disant, en le répétant, j’entendais le nom de mon pays comme un son de ces grands tambours de basse, battu à la cadence d’un pas de marche. Mais à mesure, c’est comme si je les voyais, tous ceux-là dont on nommait les fratries, devant moi, ombres pâles et grises comme ces matins de novembre où les brumes s’effilochent. Si tous nos morts dans cette guerre étaient rangés épaule contre épaule, ils formeraient un ruban d’hommes allongés sur sept cent kilomètres. Plus jamais ça ! Jaurès évoquait les « morts d’orient » dont « la puanteur » arrivait à ses contemporains comme « l’odeur du remord ». Le remord pour moi, ce serait de n’avoir rien dit quand il était temps. Nous l’avons fait à chaque étape où s’est construite la machine infernale de l’actuelle Union européenne austéritaire. C’est le chaudron ou cuit la catastrophe de notre temps. Pour le reste, mon discours à Barbaste m’a donné le moyen de dire ce que je pensais à propos du bilan de cette séquence de l’Histoire, pour notre usage contemporain. Les camarades l’ont déjà mis en ligne. Je veux saluer cette équipe bénévole qui agit autour de moi en grande modestie et rend possible toute cette diffusion des idées ! Puis j’ai encore cité Jaurès, beaucoup, au fil des meetings que j’ai animés, vous le savez. L’Histoire, mes chers lecteurs, n’est pas une matière morte. C’est non seulement une culture commune dans un grand pays instruit, mais un terreau d’expériences pour penser et agir dans le présent.  

TVA et compagnie

Pierre Moscovici a confirmé sur RTL sa décision d'augmenter la TVA le 1er janvier prochain. Et alors ? Moscovici est un tigre de papier ! On l’a vu céder en une journée au Medef à propos de l’impôt sur les sociétés et aux « bonnets rouges » en moins de temps encore quoiqu’ils aient détruit beaucoup de matériel ! A présent, en prime de son coup de menton face à ceux qui vont devoir payer, l'hypocrite ministre demande à la grande distribution de ne pas répercuter la hausse de TVA sur les prix. Il l'appelle même à avoir un comportement "civique" et "vertueux". Pantalonnade ! Ridicule ! Il demande aux grands enseignes de diminuer leur prix de vente réel ? Il ne peut y croire ! Des cours de morale comme rapport de force avec la grande distribution, on croit rêver. Les études produites par son propre ministère ont démontré dix fois que les hausses sont directement répercutées. Elles montrent aussi sans discussion que moins on gagne plus la part de ses revenus qui passe dans les impôts indirect est forte. Moscovici est un cynique ! En plus de leur faire les poches, il prend donc les français pour des imbéciles.

Pendant longtemps la TVA a été considérée comme un impôt « indolore » disait monsieur Bayrou. Ce temps est fini. En réalité, l’hostilité et la mobilisation montent dans les catégories les plus diverses contre la hausse prévue pour le premier janvier. De toute part on prend la mesure du choc fiscal que le pays va subir au quotidien. Maints économistes relèvent que cette nouvelle amputation du pouvoir d'achat va diminuer la consommation et donc l'activité, et par conséquent augmenter le chômage et la dette. Nous ne sommes plus seuls à décrire de cette façon le cercle vicieux de l'austérité. Notre initiative de marche au premier décembre a ramené le thème dans l’actualité sociale. Les syndicats de salariés se sont exprimés dans ce sens. A présent c’est l’UPA, l'union professionnelle de l'artisanat, qui mobilise ses composantes et ses adhérents dans une mobilisation placée sous le sceau de la défense de la consommation populaire. J’ai aussitôt capté l’importance de cette situation. Je leur ai écrit pour leur proposer de les rencontrer et de faire le point. Il va de soi que la distance avec les fédérations patronales du bâtiment et des services que cette union rassemble est tout à fait évidente quand il est question de droit social. Mais ce qui importe, c’est le point de convergence. Le premier, qui est immédiat : contre la hausse de la TVA, et en particulier des taux intermédiaires. François Hollande avait sournoisement omis de les signaler quand il a évoqué l'augmentation de la TVA. Ces taux intermédiaires étaient à 5 %. Sarkozy les a passés à 7 %. Hollande les passe à 10 %. Ces taux s'appliquent d'une façon irresponsable à toutes sortes d'activités qu'elle pénalise quand il faudrait les encourager. C'est le cas pour la collecte des ordures ménagères, les transports publics, les maisons de retraite et ainsi de suite. Si le patronat des très petites entreprises de l'artisanat se met en mouvement pour défendre la consommation populaire dont il dépend, le paysage commence donc à bouger en profondeur.

A côté de l’enjeu revendicatif immédiat qui est le même sur la TVA, il y a la perspective plus large. Celle d’une remise à plat globale de tout le système. Qu’on l’appelle « réforme globale », comme Thierry Lepaon, ou bien, comme Thomas Piketty, « révolution fiscale », cela importe peu à mes yeux. Ce qui compte, c’est la conjonction des forces qui réclame ce « big bang » fiscal. C’est en effet une revendication qui touche de plein fouet le politique dans sa forme la plus élevée. Autre chose qu’une jacquerie de patrons routiers et de syndicat agricole productiviste flanqués d’identitaires folkloriques, comme ce fut le cas à Quimper en Bretagne récemment. Cette question de l’impôt soulève immédiatement la question de la redistribution de la richesse dans un même pays. De toute part s’exprime la nécessité d’une réforme radicale de l’impôt pour que toutes les charges du pays cessent de peser sur les seules classes moyennes et populaires. Cela pourrait suffire à retenir notre attention et à nous impliquer dans cette lutte. Mais il faut bien considérer que de par sa nature même elle engage immédiatement un champ de transformation de très grande ampleur. L'impôt, son montant, sa collecte, la décision de son usage et la dépense qui permet sont le coeur de toutes les questions institutionnelles et politiques d'une nation. Si avec le 1er décembre et la marche des citoyens nous somme capables d'entraîner de nombreux publics inactifs politiquement le reste du temps, nous aurons commencé à prendre la tête du mouvement qui travaillait profondeur de la société en vue d'un grand changement. Contrairement à Mme Le Pen, qui dorénavant gesticule dans les médias pour « le retour à l'ordre normal des choses », nous savons bien nous que cet « ordre normal » est la cause du désordre actuel. La tactique des Le Pen est d'envenimer les conflits pour se présenter ensuite comme la solution d'ordre. Banal ! Notre démarche est à l'inverse de partir de la prise de conscience du désordre actuel pour aller vers un nouvel ordre des choses. Les « bonnets rouges » ont défendu un intérêt particulier, celui de certaines branches patronales. Ils ont créé un grand désordre.

Nous proposons à cette société en ébullition une sortie par le haut, c'est-à-dire une sortie positive sur le terrain de l'intérêt général. Il ne fait pas de doute dans notre esprit que, de cette façon, nous construisons une relation de confiance et, si possible, d'adhésion politique que nous voulons retrouver demain dans les urnes, pour en recevoir de nouvelles responsabilités dans le pays et régler les problèmes que nous soulevons aujourd’hui. Ainsi, la façon de travailler du Front de Gauche, aussi longtemps qu'il reste fidèle à son indépendance, est clairement lisible. Il combine lutte sociale, marche civique, mobilisation électorale comme autant d'épisodes intimement liés par l’objectif politique commun qui est visé. On en pense ce qu'on veut, mais c'est cohérent. Que nous propose-t-on d'autre « à gauche » ? Il est étrange que la question ne soit jamais posée. Pourtant elle l’est. J'y reviens : qu'y a-t-il à côté ou en face de ce que propose le Front de Gauche ? Rien d'autre que de supporter en silence la politique appliquée par le gouvernement, même si elle fait souffrir inutilement, même si elle détruit, même si elle est inepte et inefficace !


134 commentaires à “Après la bruine, et jusqu’au 1er décembre”
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  1. Max Linder dit :

    Pour le passage de Jean-Luc Mélenchon sur C/Politique, le communiqué hebdomadaire de France 5 confirme ce que l'on pressentait :
    "Record de saison pour C Politique présenté en direct par Caroline Roux avec 828.000 téléspectateurs pour 4.5 % de PdA, dimanche 17 novembre à 18.00. Invité : Jean-Luc Mélenchon."

  2. semons la concorde dit :

    Encore une charge au bazzouka contre Jean Luc Mélenchon de la part d'Emmanuel Todd dans Marianne. A propos de la révolte des Bretons, il entend nous expliquer ce qu'est une vraie révolution. [...]
    Réponse. Le Front de Gauche est la seule gauche qu'on ait dans le paysage, le PS s'en est exclu. Mr Todd confond révolution citoyenne (la nôtre) qui se veut pacifique et démocratique et révolution anarchique et aveugle qui risque de plonger le pays dans le chaos. C'est la seconde qui lui plait ? Hélas, nous avons aussi les intellectuels les plus bêtes du monde !

    [Edit : Merci de ne pas recopier toutes les calomnies concernant Jean-Luc Mélenchon que vous trouvez sur le web. Ceux qui veulent en prendre connaissance sont assez malins pour les trouver, et ce blog n'a pas la vocation d'"amplifier" ces écrits. Vous citez l'esprit de l'article, son auteur et sa source, c'est suffisant.]

  3. durluche dit :

    Nous proposons une sortie parle haut à chaque problème, une sortie qui aille dans le sens du mieux vivre et du partage. Pendant ce temps là, l'UE se prépare à devoir affronter le mécontentement du vil peuple, il ne sont pas sourds comme tu l'as dit, ils s'en foutent, c'est tout et le jour venu, il y'a une force prévue pour mater les révoltes, "la Force de Gendarmerie Européenne" pour info. Remplaçons Oceania par UE, le parti par dogme libéral et big brother par commission Européenne et on y vient tranquillement dans le monde de Orwell.

  4. Stockholmare dit :

    En écho à ce billet très juste, comme toujours, je viens de jeter un coup d'oeil au contre-budget du PG, présenté hier: Quel bol d'air ! Quelle intelligence dans sa conception ! J'en recommande fortement à lecture, elle permet de mesurer encore d'avantage l'ampleur du désastre solférinien et ultra-libéral que nous subissons depuis fort longtemps maintenant.

  5. durluche dit :

    Allez, je fais mon boulet.
    Notre premier sinistre déclare dans "les échos" qu'ils vont faire la grande reforme fiscale dont la France a besoin etc...
    Au final il est hors de question de revenir sur la hausse de TVA et sur le logiciel "moins de dépenses et baisse du cout du travail", un bel enfumage communicationnel en vue à n'en point douter.

  6. Pierre Lemay dit :

    @Stockholmare (104)
    Militant dans le monde associatif de la maladie depuis longtemps, je remarque cependant malgré le "bol d'air et l'intelligence" du contre budget (que j'approuve totalement par ailleurs), que la dépendance du fait de l'âge ou du handicap n'est pas prise en compte et je le déplore. Chirac en avait vaguement parlé, Sarko en avait beaucoup parlé et avait remis le projet à plus tard, Hollande n'en parle plus (ce qui n'a rien d'étonnant !), j'attendais plus du PG.
    Pour le moins faire sauter la frontière imbécile des 60 ans entre handicap et personnes âgées pour mettre l'APA à un niveau plus décent. Traiter le coût prohibitif des maisons de retraite (1800 euros mensuels moyen au regard des faibles retraites de l'ordre de 900 euros pour un couple dans nos campagnes). Prendre en compte la problématique des 4 millions d'aidants familiaux plus épuisés chaque jour, sans eux rien ne fonctionnerait dans la prise en charge de la dépendance (combien meurent avant la personne aidée ?). C'est un sujet difficile mais j'ai lu que ce contre projet 2014 dégagerait des ressources de l'ordre de 25 Mds d'euros, ce qui est amplement suffisant pour la dépendance.

  7. tilk dit :

    Tout à fait mon cher Jean-Luc, le capitaine de pédalo restera dans l'histoire de France plus surement que le bilan du président susnommé... comment s'appelle-t'il déja ? Mais bon, il est pardonné puisque nous étions avertis, voire si ce n'est pas une erreur in fine de n'avoir pas ré-élu le précédent voyou rien que pour voir gesticuler le PS. Nan, c'est trop horrible. Tout de même, la dame animatrice qui vous recevait dimanche insistait pour vous faire dire du mal de Hollande et faisait pince lèvre avec ce doux surnom comme si c'est méchant. Certes un peu mais tellement vrai.

  8. Antraigues dit :

    @semons la concorde
    Emmanuel Todd n'en n'est plus à une ânerie près.

  9. lilou 45 dit :

    @ durluche. 105
    Si cette FGE devait intervenir dans notre pays nous devront la considérer comme une armée hostile et la traiter comme nous avons traité les nazis, par la lutte armée. Les mercenaires n'ont aucune légitimité, nous devons déclarer "la Patrie en danger" et les bouter hors de France. Quand à ceux qui ont permis une telle chose, ils devront être jugés et sévèrement punis pour haute trahison. La résistance doit s'organiser maintenant, pas quand il sera trop tard.

  10. jpp2coutras dit :

    @104_Stockholmare à 9h20
    Merci pour le lien vers le très attendu contre-budget 2014 du PG. A mon sens très, très raisonnable dans ces grandes lignes. C'est le squelette, le script de l'ensemble, où on ne peut entrer en détail dans tous les domaines comme la dépendance due à l'âge ou au handicap ainsi que l'exprime bien Pierre Lemay (106_à 10h12). Mais tout cela en découle, reprendre les manettes pour mobiliser les ressources et tout réorienter vers l'intérêt général matériellement et culturellement. Le président Raphael Correa parle bien de cela à la Sorbonne (merci pour le lien) et des difficultés auquelles ils doivent faire face pour remonter le désastre ultra-libéral imposé par le cartel américain.
    Bravo pour l'entretien de haut vol sur France 5 où vous avez tendu une main amicale, de force tranquille, à la miss Roux qui semblait perdre un peu pied par effet de vertige sans doute, l'appel du vide médiatique est si terrifiant, un trou noir du futile.
    Le premier ministre, qui aurait déjà un pied dehors, dans un entretien aux "échos" lance un message de fumée pour une vraie grande réforme fiscale, ça mange pas de pain. Quant à l'"EuroGendFor", la réalité semble doubler la fiction des théories du complot en klaxonnant, d'où l'urgence de la révolution citoyenne qui peut seule mobiliser les peuples contre la maffia Finance. Résistance rouge écarlate!

  11. tersa dit :

    JM Ayrault reprend vos phrases sur la fiscalité à remettre à plat, la transparence, l'impôt juste, et sa participation normale à payer, quelle réflexion le gars ! Mais le contenu sera opposé au vôtre et à celui du FdG. Les partenaires sociaux dont il se réfère, pour faire passer la pilule décongestive, serviront encore une fois pour son décor médiatique. Preuve que cette gauche le gêne. Certainement son salut final.

  12. Antraigues dit :

    Oui, il faut mettre les racistes au ban de la société. On ne peut qu’être révolté par les propos contre Mme Taubira, qu’ils proviennent de « Minute », de l’UMP ou du FN. Mais l’anti racisme ne doit pas être un concept à géométrie variable servant à instrumentaliser les émotions. Manuel Valls affirmant que telle ou telle ethnie n’a pas sa place en France ou Harlem Desir traitant Jean-Luc Mélenchon d’anti sémite : ils portent eux aussi une réelle responsabilité dans la dérive extrème droitière et raciste actuelle, en semant amalgame et confusion dans les esprits, même si maintenant ces pyromanes veulent éteindre l’incendie …

  13. reneegate dit :

    Tu as vu? il suffit que tu appelles à manifester pour que le gouvernement souhaite réformer.

  14. Louis31 dit :

    Le 1er décembre, JL et le FdG demandent à tous de monter à Paris. Certains comme moi ne pourront le faire compte tenu de leur état de santé, d’autres en fonction de leur moyen financier. Comme je l’ai préconisé dans une réunion de notre comité (sans suite) pourquoi, les personnes qui financent leurs voyages ou comme moi qui peuvent financer tout ou partie d’un voyage pour une tierce personne, au lieu de verser cette somme sur un compte dédié à ce voyage, il ne serait pas préférable de donner cette somme sous forme de « don » au PG (ou au PG31 en ce qui concerne Toulouse) par exemple, et c’est le PG - PG31 qui paierait la totalité des voyages en bus, étant donné que 66% de cette somme serait déductible des impôts pour chaque participant, chacun peut donc donner beaucoup plus que son voyage ou son aide à un voyage pour une tierce personne. Si chacun donne seulement 50% de plus que le prix de son voyage, cela permettrait d’une part d’augmenter le nombre de participant de 50% et en plus son voyage coûterait moins cher (-16%). Il suffit que les têtes d’œufs du PG (Humour) réfléchissent à la faisabilité de cette proposition.
    Vive la VIè Vive la VIE

  15. Dauphinoise dit :

    Dans la série "innovations pour ponctionner" voici ici le rapport du Conseil d'Analyse Économique présenté au Premier Ministre le 10 septembre dont on n'a pas entendu parler. Après la volonté d'intégrer la part versée par les employeurs aux mutuelles dans les revenus imposables des salariés ils finiront bien par nous faire le même coup qu'aux Grecs en intégrant dans les revenus la valeur de notre véhicule. Mais pour ce qui est de supprimer les niches fiscales qui ne servent à rien hormis de permettre toujours aux mêmes de payer moins d'impôts, ou de lutter réellement et efficacement contre la fraude et l'évasion fiscale, alors là ils sont muets ! Mais on commence à en avoir l'habitude.

  16. jean ai marre dit :

    C'est avec un immense plaisir que je remercie J L Mélenchon de m'avoir appris à analyser une situation politique et développer mon sens sens critique. Je me sens moins nul.
    Dans mon commentaire @ 98, je faisais part de l'immobilisme de Hollande, qui, par habilité, allait le présenter comme un mouvement. Aujourd'hui, Ayrault dégaine, acculés, étriqués dans leur costume de sociaux libéraux, ils annoncent leur intention de " s'attaquer à la réforme de fond " ! En fait il s'agit d'allumer un contre feu, pour contre carrer la marche du 1° décembre. La preuve c'est qu'il propose de modifier la feuille de déclaration de l'impôt , alors que le pb c'est la justice de l'impôt et la souveraineté de l'Etat en matière de souveraineté budgétaire qu'il est question.
    Vendre son immobilisme comme un mouvement, ne nous fera pas reculer et ne nous empêchera pas d'aller au portique de Bercy.

  17. Max Linder dit :

    Comme nous le savons tous, les paroles c'est une chose et les actes une autre. Et nous, ce sont par les actes que nous vérifions les engagements réels des uns et des autres, et aujourd'hui les masques tombent, la totalité des députés PS / RG / EELV (-2 abst. et 1 contre) ont voté le budget austéritaire 2014 du gouvernement solférinien. Donc tous les pseudos socialistes "de gauche" ont rejoint une énième fois le bercail, là ou la soupe est bonne. L'enfumage de Ayrault sur une "mise à plat" de la fiscalité ne fera pas long feu après ce nouveau coup de couteau dans le dos des masses populaires. Tous dans la rue devant le portique du Medef le 1er décembre, car en cette semaine de réélection au Chili où la "gauche" devrait revenir aux commandes, rappelez-vous la mise en place du "blocus", par les camionneurs, de la capitale chilienne sous Allendé, qui donna le signal, par le patronat et son bras extrémiste de droite, du début de la mise à bat du gouvernement de gauche de l'époque. La droite patronale française des camionneurs annonce une tentative de "blocus" de Paris dans les jours qui viennent, seule l'action que nous engageons pour le 1er décembre ouvre un réelle perspective à tous ceux qui luttent aujourd'hui pour une société meilleur et humaine.

  18. pichenette dit :

    On hume l'humain dans les mots, les évocations (entendre "mort pour la France" quand on est enfant, devant les noms figés dans la pierre, la sonnerie aux morts glaçant l'air froid, cela laisse des traces), donc ce billet, la vidéo et la participation plus aisée, une estrade à la place d'une arène dans l'émission télévisée donnent de la hauteur et de la profondeur par les explications aux actualités affligeantes.
    La crainte d'un blocus de Paris par des grosses machines creusant des sillons pour récolter les subventions, argent public, c'est cette crainte devant les forts, qui a comme écho: la remise à plat fiscale. Mais bonnes gens pas question de toucher à l'augmentation de la TVA, c'est pas du fiscal sans doute. Plus d'écotaxe, ben c'est normal y a plus de portique espion. Conclusion ? Hum non ce n'est pas le début d'humain, l'humain c'est quoi, du minerai sans doute, ce qu'on racle quand on a pris les bons morceaux.
    Ce n'est pas la marche du 1er décembre qui va faire frémir ceux qui sont bien en place, eh ils ont élus, ils font ce qu'ils veulent sauf bien sûr si un mastodonte bloque leur passage. Mais il faut la faire en aidant ceux qui ne peuvent payer le déplacement dans cette bonne ville soumise mais qui ne se rend pas (un prénom, une fosse aux lions et le miracle). Donc le 1er peut-être que des chars (fleuris) accoucheraient d'une révolution fiscale et d'une planification écologique ? Otons social devant social-libéral!

  19. thierryj93 dit :

    @Stockholmare 9h20
    Un grand merci pour le lien avec le Contre-Budget 2014. A lire impérativement, il est remarquablement réalisé. N'en déplaise aux anti-communistes primaires à la sauce d'E.Todd, voilà un budget crédible, cohérent et de gauche ! Oui, vous avez bien lu, un budget de gauche ! C'est une formidable outil d'éducation populaire.
    A Jean-Luc Mélenchon de réussir avec le talent qui lui est propre, à démontrer que la gauche, en France, existe et que par ce contre budget qui enfonce les solfériniens dans leur dérives néolibérales, le Front de Gauche représente l'alternative politique.

  20. Bravo pour la Carton à C/Politique et Vive la proposition du 1er décembre.
    La montée depuis Montpellier s'organise. Et en attendant l'élargissement du FdG qui se précise ce week-end avec la réunion nationale du 3ième pilier du FdG, dans l'Hérault, un appel départemental est lancé pour les militant-e-s du 34. On lâche rien.

  21. E.R dit :

    Merci Mr Mélenchon. Un peu d'air et d'intelligence dans cette société.
    Constamment on se sent toujours rabaissé, on veut se battre mais on ne sait plus par où commencer, comment faire. J'espère que nous en sortirons de toute cette crise par le haut et que l'on sera entendu.

  22. magda corelli dit :

    @Louis 114
    C'est prévu. On peut faire un don en précisant Marche du 1er décembre

  23. dedifun29 dit :

    Le 1er décembre et plutôt 2 fois qu'une. Bon, en attendant le budget 2014 a été voté à l'Assemblée, et dans la plus insouciance des médias et de 1 français sur 2 qui étaient en totale exaltation devant les évadés fiscaux de footballeurs, qui vont encore les tenir en haleine durant 8 mois, et cela bien évidemment, arrange les affaire de Hollande...

  24. vm dit :

    Pierre Carles analyse le rôle des médias après l'élection présidentielle : à consulter ici avant d'aller tous à Paris balayer le portique de Bercy avec le contre-budget du PG !

  25. breteau jean claude dit :

    Attention de ne pas lire, mal, entre les lignes, Ayrault ne propose pas une réforme fiscale, mais une remise à plat. Le but est de tenter de désamorcer la fronde et de gagner du temps. C'est le sport favori des social-traites. Si il s'était agi de rectifier le tir, le premier ministre aurait annoncé la fin de la hausse de l’impôt le plus injuste, la TVA. Ce n'est pas le cas, le reste n'est que littérature. Se foutre de nous reste la ligne de ce pouvoir. Elu Sarko avait immédiatement choyé ses financeurs électeurs, logique, son remplaçant gate ceux qui ont voté contre lui. 2 raisons de voter contre eux et leur épouvantail fasciste, appendice du systéme. Le processus d'élimination commence le 1er décembre, car ne soyons pas dupes, ce qu'ils veulent mettre à plat, c'est notre porte-monnaie, notre austérité, c'est 25%de plus en un an pour les 500 plus grosses fortunes de France. Plus haut, plus fort, plus vite c'est le "challenge" pour ce pouvoir, exigé par le Medef, il peut le faire, il va le faire, voilà la vérité.

  26. Poncet dit :

    Le contre-feu allumé par Ayrault est une bonne nouvelle. Nous pourrions craindre qu'il désamorce la mobilisation, si cette idée lui était venue plus tôt. Mais c'est trop tard : personne ne sera dupe.
    Prenons donc acte que Jean-Marc Ayrault reconnaisse que nous avons raison : il y a un problème fiscal. La bataille va maintenant s'engager sur la révolution à faire.

  27. Serge Palestine dit :

    Plus libéral qu'eux,tu meurs! Ils osent tout. Même la droite n'aurait pas osé le faire. Michel Sapin propose de supprimer les élections prud'homales après 2015. Sans doute pour "favoriser" le dialogue social. Gérard Filoche, qu'attends-tu pour quitter leur rafiot pourri. Un seul député "vert" a voté contre leur budget austéritaire 2014 (Noël Mamère), tous les autres ont voté pour. Et bien sûr tous les députés godillots du PS ont voté pour !
    Le débat sur leur casse des retraites a commencé hier à l'Assemblée Nationale et se prolonge jusqu'au 26 novembre. Ne les laissons pas dormir tranquilles, il faut interpeller massivement ces députés godillots en signant la pétition sur le site du "Collectif Retraites 2013", la méthode est facile à utiliser, en 2 clics de souris, c'est fait (un texte est tout prêt).

  28. Hold-up dit :

    @ 127 Serge Palestine
    C'est fait. J'ai aussi signé la pétition du "Collectif Retraite 2013" et j'ai interpellé mes députés. En te lisant, par rapport à la dégénérescence de la pensée politique chez M. Sapin, j'ai repensé à cet article qui jette un éclairage bien noir sur ce qui se trame à un autre niveau. Il faut lire cet article sur l'annulation de la démocratie par la finance. Où l'on voit que certains aspects de la question échappe aussi à M. Emmanuelli (PS) qui apporte (à son corps défendant ?) son soutien aux marchés financiers au delà de toutes les espérances de ces derniers. Lire sans tarder, sur le blog de Paul Jorion " Emprunts « toxiques » : le commerce des indulgences politiques, par Zébu". L'heure est encore plus grave que l'on ne pense.

  29. nabila halot dit :

    Comment les députés verts, sauf un, ont voté le budget de Hollande, comme les socialistes. Moi qui les croyais de gauche car il faut faire des listes avec eux au 1er tour des municipales plutôt qu'avec le PS. Je y comprend plus rien.

  30. Christian B dit :

    A la suite de ce que dit Pierre Lemay (106), j'ajoute deux remarques sur l’aspect financier et humain. Pour les groupes financiers qui "gèrent l’or gris », l’affaire est très rentable, ils investissent et exportent leur savoir-faire Europe et même en Chine. Voilà l’application du capitalisme sans scrupules bien sur, et du laisser-faire institutionnel. C’est une injustice doublée d’une tragédie.
    Injuste car les retraites sont faibles et une chambre en EHPAd c’est minimum 2200 euros, alors c’est les familles qui doivent payer, et la déduction fiscale est minime.
    Tragique surtout. C’est la vie subie par ces pauvres gens, un grand nombre d’entre eux va connaitre
    l’enfer jusqu’à la mort, proprement immonde. Dans l’indifférence totale, généralisée, même chez nous (FdG), il faut rester jeune et en pleine santé.
    Souvent l’arrivée aux urgences signe la descente aux enfers. La chute du fémur, accident banalisé dans les hôpitaux en déliquescence, et comme la règle est de ne pas garder les gens, c’est le transfert direct en EHPAd avec le fauteuil roulant assuré, accompagné la plupart du temps d’une mise sous tutelle (voir le rapport 1998 qui décrit l’odieux scandale).
    Alors ne pas prendre ce cancer social dans notre contre-budget et une grave erreur que l’on doit absolument réparer, sous peine de changer le nom de notre programme. Et surtout imaginer d’autres solutions qui respectent la dignité des...

  31. Odile dit :

    Le temps travaille pour nous au final, en effet, la notion de temps est une des composante du bon sens humain qui nous anime. Plus la volonté résolue des militants à transmettre les enseignements que nous savons, pour que l'humanité s'élève et parle à tous. Le 1er décembre, donc.

  32. albireve dit :

    La secte libérale n'aura eu besoin que d'une génération pour liquider l'idéal européen.

  33. Lemay Pierre dit :

    Merci à Christian B (20nov 19h38) pour avoir prolonger mes remarques. Vous êtes même allé plus loin que moi en écrivant : "ne pas prendre ce cancer social dans notre contre-budget et une grave erreur que l’on doit absolument réparer". Pour ma part, j'ai écrit aux concepteurs du contre-budget et j'attends la réponse. Peut-être seront-ils sensibles aux arguments. Merci pour la dignité des personnes dépendantes.

  34. Hervé LE BARS dit :

    Bravo Jean-Luc ! Quand je vois le déferlement de haine dans la presse Régionale Bretonne contre Jean-Luc, sa stratégie et ses propos, je me dis que quelque part il doit avoir raison ! Ouest-France par son éditorialiste parle "d'alliance contre nature" entre la Droite et les Communistes au SENAT mais ne trouve rien à redire lorsque la Droite, le MEDEF, le Modem, l'Extrême-Droite, la Manif pour tous vont manifester tous ensemble à Carhaix en compagnie du NPA Breton ! Au contraire, il trouve cela très bien ! Bizarre...


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