17oct 13

Entre figue et miel

Ce billet a été lu 34  411 fois.

Trois jours dans le sud-ouest, d’une réunion à l’autre, sans oublier les « points de presse ». On roule beaucoup dans ce genre de tournée. Mais où est-on ? Sous nos yeux le présent du moment, de l’ici et maintenant. Sur l’écran du téléphone les brefs messages de plusieurs points du territoire où se joue l’action qui m’implique. Je vois le viaduc de Millau pendant que se joue la riposte pour faire valser Valls. J’en fais un bref récit.

Rodez d’abord. Mille personnes à la réunion. Nous en attendions avec optimisme quatre cent ! Puis Mende. Après une rencontre avec le collectif contre l’exploitation des gaz de schiste, je réponds depuis la salle en duplex à France 3. Puis on ouvre les portes de la salle. trois cent cinquante personnes y sont entrées ! Pour les cent quatre-vingt-quatre places assises de la salle communale Urbain V, c’était trop. Assis par terre et dans les couloirs on s’est serré comme on a pu pour y tenir tous. Et on sonorisait aussi le parvis. Le lendemain me voilà, à une heure et demie de route, dans Saint-Georges de Luzençon, à côté de Millau. Nous faisons le buffet des « meneurs d’opinion » au lieu-dit, magique, « Château de Verghonac » ! Le GPS s’affole et nous demande de faire demi-tour ou bien de rouler à travers champs. « Tournez à droite, tournez à droite ». Quelle erreur si on le faisait : on tomberait dans le fossé ! Le Château est à un jet de pierre de l’usine Lactalis qui produit le Lou Pérac, fromage que vous connaissez.

Puis de là, hop, on roule encore une heure et demie, cette fois ci vers Béziers ! Là, une cinquantaine de camarades me font l’escorte. On va au point de presse où je viens soutenir la liste du Front de Gauche uni contre ce petit naze de Robert Menard. Mais où suis-je vraiment ? Car au fil des heures, miracle des sms, je suis en direct, l’action à Paris sur le cas Valls. La « rafle », comme a dit Bernard Roman, député socialiste du Nord, a mis le feu aux lycées : 14 lycées sont bloqués à Paris. Les jeunes de Mende, aussi, ont bloqué. Magnifique réaction spontanée des jeunes. La veille, Martine Billard avait fait partir un communiqué bien calé sur la situation. Notre parti est aussitôt sur le pont, en appui au mouvement. Eric Coquerel avait senti mieux que moi la température. Il a pris en main le pilotage politique de l’action, tout le monde s’est déployé sur le terrain et dans les médias. Les dirigeants qui sont sur place m’envoient leurs impressions et commentaires à mesure. Dès fois je donne mon avis, avec le recul du lieu où je suis. Danielle Simonnet est aux avants postes et son coup d’œil m’éclaire le tableau à mesure qu’il se met en place. Le secteur de la propagande a sorti à temps le matériel. Bastien, Pascale et Marie-Laure ont finalisé le tract. La coordination du parti l’achemine partout où il y a un moyen de communication rapide. La consigne est d’aider partout la mobilisation pour la démission de Valls et le retour des jeunes expulsés.

A ma fenêtre, le Larzac défile. Voici le viaduc de Millau. Qu’il est beau ! Mais surtout, la splendeur mordorée du paysage immense, qui semble vierge,  éclate sous le soleil. On me "maile" de Berlin que le SPD a commencé officiellement à discuter avec Merkel pour constituer un gouvernement commun de la droite et des sociaux-démocrates. Les copains allemands pensent que ça va se faire. Ce sera le douzième gouvernement de ce genre dans l’Union européenne. La route brille sous le soleil. Quand on descend du Larzac, bientôt le viaduc reste en vue, au loin, tout le temps. Alors, l’arrangement des plateaux carrés surgissant des pentes et des vallées compose une harmonie qui traverse le corps. Le bleu du ciel est doux. Laurence Sauvage me prévient que le préfet est venu à Poissy, sur le site de la grève de la faim des copains de PSA. Il semble que ça bouge. Elle organise comme elle peut une mobilisation de soutien. Hier, le froid pesait un peu à Rodez avec une petite bruine agaçante. Mais ici, c’est le grand beau temps et il fera 25 degrés tout à l’heure à Béziers. J’ai tenu ma conférence de presse en bras de chemise sous un murier platane, vaillant comme un printemps, avec ses belles grosses feuilles joufflues. Partout, les copains sont là, ardents, souriants chaleureux. Mon équipe est épuisée. Christophe, du Lot, fait l’agent de sécurité, Hélène, de Toulouse, pilote et fait l’aide de camp. Laurent, le bureau mobile dans son sac à dos, coordonne tout et tout le monde en plus de m’aider avec ses fiches à préparer, les discours et rencontres. Dans la voiture, on donne son avis sur les verrines d’épinards et carottes du château de Verghonac. Le cuisinier était si heureux de nous les faire goûter ! Le sujet de rigolade dans l’équipe c’est « La Dépêche ». Le journal réussit le tout de force d’annoncer pour le lendemain la réunion de Rodez que je viens de tenir. Mais ce n’est pas tout ! Le « journaliste », qui m’appelait par mon prénom pendant la rencontre, a inventé une interview à partir de la discussion avec ses collègues ! Bravo monsieur Baylet, ça c’est de la presse ! Mais qui a sorti le paquet de bonbon dans cette voiture ? On lit à tour de rôle un article à voix haute. Le temps passe dans l’habitacle. François Delapierre appelle. Je l’ai vu ce matin sur BFM qui ouvrait la séquence reportage sur le cas Valls. On fait le point. Son argumentaire est dense car il vient de sortir son  livre « Délinquance: les coupables sont « à l’Intérieur », avec en une le portrait de Valls et de Sarkozy. A mes pieds, le sac que m’a offert cette camarade, Marie José, bergère à Saint-Sernin sur Rance. Je découvre le pot de miel de pays qui s’y trouve. A midi, j’ai mangé les figues du jardin du copain de Saint-Georges et je ne m’attendais pas à les trouver si bien muries. Réflexion faite, je ne savais pas non plus que la saison des figues s’étire jusqu’à si tard dans le mois d’octobre. Pendant la rencontre avec les cheminots, la passion de la discussion aidant, j’en ai abusé déjà. Au moment de partir de Saint-Georges j’en emmène deux ou trois comme gourmandise pour la route. On a pris les coordonnées des cheminots pour organiser, si on peut, ma participation à leur marche pour défendre la voie ferrée Bézier Clermont-Ferrand. Contre le paquet ferroviaire européen numéro quatre, il faut défendre les lignes une par une. Militer, s’engager. Une seule goutte peut faire déborder le vase.   

C’est un post court. Il est fini. Dans le train du retour je somnole pour que les visages et les moments remontent du fond de la mémoire comme des bulles du fond de l’eau. Je sais comment la caste officialiste-médiatico politique va riposter. D’abord disqualifier la personne de Leonarda comme ce fut le cas pour Méric après son meurtre. Puis ils mettront en cause une manipulation des lycéens, un complot des réseaux et ainsi de suite. Enfin ils diront que l’action ne sert à rien ou bien ne fait qu’aggraver la situation des victimes. Excellent. Les imbéciles et les convaincus d’avance le croiront. Mais ils ne comptent que pour les sondages. Dans la vraie vie, il en va tout autrement. Car tous les autres ressentiront cette grosse propagande comme une gifle. Le dégoût de médias augmentera, le rejet des solfériniens va se décupler parmi ceux-là. Excellente séquence d’éducation populaire. Maudite soit cette manie de mettre de la climatisation partout. Dans le train, j’ai froid. Laurent aussi a mis son manteau. La sinusite ne me lâche plus ! Tout à l’heure il faisait 25 degrés. A Mende j’ai diné au Tipaza. Le patron et ses deux fils avaient fait un couscous d’enfer. La population locale est bien intégrée. Elle adore leur cuisine. « Nous on est du côté de Bougi. Je suis venu de Clermont. Il y a trente-deux ans que je suis ici » me dit-il. Attention quand on sortait de la ville c’était le désert ! Mieux valait ne pas tomber en panne parce que le téléphone portable, ça n’existait pas ». Les deux fils sont des garçons tout en longueur. Ils sortent de l’adolescence. Ils sourient à propos de cette époque sans téléphone portable. Le mien n’arrête pas de vibrer. La vie s’invite sans cesse dans mes pauses.


181 commentaires à “Entre figue et miel”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. Mickaël dit :

    Bonjour à tous
    je suis enseignant et je viens de découvrir avec stupéfaction que les étrangers extracommunautaires n'avaient plus le droit de se présenter aux concours de recrutements de l'enseignement privé.
    J'ai de nombreuses connaissances qui travaillent depuis près de 10 ans en tant que contractuels dans des conditions très souvent difficiles au sein de l'enseignement public (envoyés à plus de 60 km de chez eux sans moyen de locomotion personnel, des établissements compliqués car c'est là que les personnels sont le plus souvent fragilisés et que les besoins de remplacement sont les plus importants, des retards de paiements chroniques etc...).
    Sans avoir effectué de remplacements dans le privé ils ne peuvent pas passer le concours interne du privé et obtenir de telles vacations ne semble pas du tout évident pour les extracommunautaires ayant une origine disons trop voyante (en tout cas dans l'académie de Montpellier).
    Lorsqu'enfin ils finissent par remplir tous les critères, du jour au lendemain, sans aucune information nationale, alors qu'ils se connectent pour faire leur inscription, tous les espoirs s'effondrent.
    En une seconde demain n'existe plus.
    Pourquoi ? Parce qu'un gouvernement de "gauche" leur interdit de pouvoir exercer dans des conditions dignes.
    Parce qu'un gouvernement de "gauche" qui avait affiché avoir abrogé la circulaire Guéant sur les étudiants étrangers a promulgué une circulaire Peillon-Fioraso et je ne sais trop qui encore !
    Ces enseignants étrangers participent activement à l'éducation de nos enfants.
    Ils leur apprennent à lire, à compter, à s'ouvrir au monde, à se construire un avenir, un métier pour eux-mêmes et pour le bien de nous tous.
    Et à eux, quel avenir leur réserve notre pays ?
    Nous devons rendre cette information publique car à ce jour, mis à part dans un article de Médiapart, je n'en ai trouvé aucune trace que ce soit dans les médias ou dans les interventions publiques des membres du...

  2. mimi dit :

    Combien de papa menteurs dans notre pays, pour profiter des différents services sociaux, je peux comprendre que l'on soit choqué par l'attitude du gouvernement, mais je suis outré que des bobos de gauche (acteurs, personnalités) ne soit pas plus impliqués lors de fermetures d'entreprises pour déplacement de fond à l’étranger. 200 milliards d'euros de dividendes versés a l’actionnaire, ça ne choque qui ? Alors vous savez "etudiants en colère" hier, mais aujourd'hui c'est les vacances.

  3. Florent dit :

    La position du Front de gauche sur cette histoire Leonarda est absurde et suicidaire pour la gauche. Et les retraites dans tout ça ? Et les agriculteurs bretons ? Le Front de gauche n'a aucun avenir sur cette ligne sans papieriste bourgeoise. Aucun ouvriers ne vote pour le Front de gauche parce que le libéralise libertaire sur le multiculturalisme et tout sa est intrinsèquement bourgeois. Il faut de l'ordre en ces temps troublés. La ligne Front de gauche vas prendre quelques électeurs au PS et aux verts qui sont des électorats de petits bobos citadins ou de petits fonctionnaires et rien d'autre. Et ce n'est pas en parlant plus de Le Pen que des retraites que nous servirons a quelque chose.

  4. elgreco dit :

    Camarades, vous sentez bon l'automne qui s'étale, Merci Jean Luc pour cette plume qui prend des allures de pinceau.
    Quand cela s'arrêtera-t-il? Et les médiacrates qui nous bassinent encore que 2/3 des français soutiennent Valls et 65% sont même pour le non retour de Leonarda. C'est pas la valse à mille temps, c'est la valse brune !

  5. claudius dit :

    @ 48
    Merci pour la leçon mais je persiste à constater la sélectivité de l'indignation.
    Quand à Valls, il a manifestement été mis en place pour ultralibéraliser le PS et le pays. De ce point de vue l'immigration est une des armes essentielles de l'ultralibéralisation, de la baisse des salaires et de la casse des droits du travail. Donc Valls est là pour mettre en place l'immigration massive. S'il singe le gendarme régulateur de l'immigration, ce n'est que pour s'assurer sa popularité et assoir sa position au sein du PS. Il est donc en pleine schizophrénie, d'une main ouvrir les vannes, de l'autre faire croire qu'il les ferme. En appuyant fort on doit pouvoir lui coincer les doigts.

  6. lemetayerv dit :

    A Florent. Arrêtons de nous mettre des barrières ou de nous mettre dans des cases. Tous les humanités doivent être défendues, il n'y a pas de petites ou grandes misères à défendre, elles sont toutes légitimes. En quoi une cause humaine serait plus bourgeoise qu'une autre et quel en est le critère. Est ce que le racisme est plus important à défendre et à mobiliser que le chômage ! Est ce que le chômage est plus important que la retraite ! Est ce que l'effondrement du services publics est plus important que les baisses de salaires.... Comment à ce moment là, les trier. Tout cela est un ensemble et non des individualités de misères. Vous-même quel serait votre chronologie, le savez-vous ? Moi, non et j'essaie de les défendre toutes lorsqu'elles se présentent en faisant de mon mieux. C'est juste le nombre des participants qui manque et toutes les bonnes volontés rassemblées et actives. Mais les gens ont du mal à se bouger car ils ont pris l'habitude qu'on les défendent sans qu'ils ne lèvent le petits doigts, et c'est ça le fond du problème.

  7. Denis F dit :

    Hier soir 18/20 sur FR3, micro trottoir sur le vote communiste de ce week-end.
    Ian Brossat dit : " il y a deux choses qui comptent dans le vote des communistes, ils ont à la fois envie de continuer avec la gauche à Paris, mais ils sont inquiets des conséquences de la politique gouvernementale sur la vie quotidienne des Parisiens, donc ce sont ces deux éléments qui entrent en ligne de compte. "
    Premièrement réflexion, est-ce que Monsieur Ian Brossat a bien vécu en France depuis 18 mois ? Si oui, il devrait enlever la m**** qui l'empêche d'entendre et de voir, donc de constater que la gauche à Paris et plus généralement en France n'est plus, mais plus du tout incarnée par le PS, mais bien par son parti et les nôtres, ceux du Front de Gauche. On se casse le cul à répéter à qui mieux mieux que ces socialistes ont viré leur cuti à droite toute, que ce gouvernement de ruffians et de renégats nous mènent tout droit dans le mur avec leur politique d'austérité, ou il se fout ouvertement de notre gueule, ou c'est un incapable de première.
    Deuxième réflexion, si ce monsieur veut suivre Anne Hidalgo sur ses promesses concernant le logement social à Paris dans 17 ans, soit lui-même est un renégat de première bourre, car on ne peut pas faire plus vide que les propositions de la donzelle qui ne fait que dire qu'elle va continuer au rythme actuel, donc on ne bouge pas d'un poil. Cela signifie à mes yeux que le petit monsieur Ian Brossat se voit bien encore dans 17 ans à la mairie de Paris, tu m'étonnes qu'il ne soit pas pressé de voir arrivée la 6è république le gamin qui se crée un plan de carrière mheu-mheu.

  8. Michèle dit :

    "Tournez à droite, tournez à droite, quelle erreur si on le faisait!"
    De fait, c'est la question à gauche qui fait que soit on poursuit radicalement à gauche et cela ressemble à la prise d'élan d'une spirale soit on fait des zig-zags en tournant tantôt à droite tantôt à gauche et on se prend le mur d'avoir perdu la voie.

  9. Florent dit :

    @ lemetayerv
    Je comprend votre point de vue. Ma façon de voir est assez simple en réalité, il y a deux grande famille de question les questions sociales et les questions sociétales. La question sociale c'est la défense des intérêts des plus humbles et la lutte des classe proprement dite. Après les questions de mariage homo et d'immigration sont des questions sociétales donc secondaires de mon point de vue car le coeur du problème est social. Je crois que tant que nous aurons ce positionnement libéral libertaire soixantehuitard attardé les ouvriers nous regarderons de travers et a quoi sert la gauche si elle ne représente plus les ouvriers? J'ai parler de point de vu bourgeois car l'armé de réserve du capital qu'est l’immigration doit être réguler pour protéger le travail de nos compatriotes. C'est un point de vue sans prétention qui vaut ce qu'il vaut. Pour répondre a Jeannine, je crois que ce qui fait l'appartenance a la gauche c'est le combat social et la défense des travailleurs français. Et pour moi ce qui fait cette appartenance ce n'est pas cette préférence pour les immigrés en stigmatisant le beauf blanc. Je ne suis pas moins humain en ne faisant pas du sans papier un sans culotte. L'immigration est une conséquence de la mondialisation et d'être libéral la dessus nous fait les alliés du patronat. Ne pas réfléchir a ces questions et de me suggéré de changer de parti est symptomatique.

  10. lemetayerv dit :

    C'est vrai que l'immigration vient du fait de la mondialisation. La mondialisation qui asservi les êtres ou les détruits. Mais lorsque tu parles d'immigration est ce que tu parles aussi des français qui partent à l'étranger pour chercher la même chose que ceux qui viennent ici. Les immigrations sont fluctuantes selon ou la mondialisation est la plus forte sur le moment. Par exemple : avant les marocains venaient en Espagne pour subvenir à leur besoin, avec la crise due à la mondialisation, ce sont les espagnols qui vont au Maroc (entre-autre mais aussi en Allemagne, en Equateur...). Est ce que l'immigration pose problème aux Espagnols maintenant car même les marocains retournent chez eux. Donc on ne peut plus dire qu'ils prennent le travail des espagnols. L'immigration n'est pas si simple pour les citoyens mais très lucrative pour les financiers car où que les gens se déplace sur terre c'est toujours à leur avantage.

  11. SANTONI dit :

    Manuel Vals fait bien le boulot pour lequel il a été choisi. Les policiers font le leur pour lequel ils sont payés. La presse fait le sien aussi, aboyer avec les loups. La loi a été appliquée et Leonarda expulsée. Certes les exécutants ont manqué de discernement, les rafles pendant le temps scolaire sont inappropriées. Quand on pense qu'il aurait suffi que ces lampistes, au lieu de prendre au mot leur ministre avec précipitation aient bien voulu patienter une petite semaine, ils auraient embarqué tout ce beau monde pendant les vacances de Toussaint et on y aurait vu que du feu. Juste quelques Roms-italo-kossovars, menteurs, buveurs, violents de plus renvoyés chez eux et même pas en Roumanie. Je propose que le collège Lucie Aubrac (elle ne méritait pas ça) où était scolarisée Leonarda change de nom et s'appelle désormais Collège Philippe Pétain et que chaque matin on y Vals(e) sur l'air de Maréchal (pas Marion, le vrai) nous voilà!

  12. occimaure dit :

    Attention au GPS ! celui qui mène Jean-Luc Mélenchon à Vergonhac (et non pas Verghonac, comme il est écrit 2 fois) dont le nom est un résumé à lui tout seul, je cite Wikipedia : "La Vergonha, qui signifie honte en occitan et se prononce [beɾˈguɲɔ], fait référence en Occitanie à l'ensemble des effets néfastes qu'ont eu diverses politiques gouvernementales en France sur des enfants et des citoyens français dont la langue maternelle constituait l'un des prétendus patois — qu'il conviendrait plus justement d'appeler des langues non officiellement reconnues parlées sur le territoire de l'État français, — et en particulier la langue d'oc. La Vergonha consiste au rejet forcé et honteux de sa langue natale non française (ou de celle de ses parents) par le biais de l'exclusion officielle, de l'humiliation à l'école et/ou de l'ostracisme médiatique organisés et justifiés par les responsables politiques français, d'Henri Grégoire à François Hollande. La Vergonha peut être considérée comme une tentative de linguicide à l'échelle d'un pays, comme la suite le démontre"

  13. Vox populi dit :

    @Claudius48
    Tu as parfaitement raison, on assiste encore et toujours à la même exploitation sordide de l'actualité par les médias, qui montent en épingle un scandale pour masquer tous les autres. Rien ne change depuis sarkosy, les solfériniens poursuivent sournoisement la même stratégie pour cliver la population et continue de chasser sur le terrain du FN en utilisant à dessein 20.000 pauvres bougres pour détourner l'attention du pays, comme l'avait fait leurs prédécesseurs. Pas d'éthique, pas d'humanité, pas d'empathie, pas de limites, il est facile de reconnaitre l'action des libéraux de gaute ou de droiche. Mais au fait, comment appelle-t-on les individus correspondant à cette description en criminologie ? Et pendant qu'à Bruxelles on agite les ficelles de ces pantins, que l'austérité si salutaire qu'on nous impose étrangle encore davantage notre économie, que les plus riches continuent à planquer des centaines de millions d'euros hors des frontières, que les grands patrons surfent sur la conjoncture et ferment nos dernières usines - combien de dizaines de milliers de chômeurs et de familles en difficulté en plus cela représente-t-il sur un an ? - les joueurs de foot multi-millionnaires en euros se plaignent et menacent de faire la grève si la taxe sur les salaires de plus de 1 million d'euros (!) est maintenue, ils se comportent comme des multinationales. Voilà ce que devient l'esprit sportif dans une société obsédée par l'argent et par le profit, c'est écœurant.

  14. Denis F dit :

    @ 59 Florent
    Bravo camarade, je suis de cœur avec toi, et tu n'as certainement aucune raison de changer de parti, quel que soit celui auquel tu appartiens. Effectivement on crève dans le Front de Gauche à s'occuper de sociétal plutôt que de lutte sociale proprement dite. Évidemment les socialos n'ouvrent des brèches que dans le sociétal, c'est leur jeu, le mariage pour tous en est une caricature terrifiante, cela doit concerner deux tondus et un pelé et ça a soulevé la France entière, Valls amuse le peuple et copie le FN, et pendant ce temps là ils font passer les lois anti sociales.
    Membre du PG je ne peux qu'être d'accord avec ton point de vue, et je m'y retrouve. Mais ne nous y trompons pas, chez nous de même nous ne sommes pas tous faits du même métal, ni n'avons les mêmes objectifs. Je pense pour ma part que le mot peuple est totalement galvaudé par les bobos qui ne savent aucunement de quoi est fait ce peuple. Ils en ont trop souvent pris la pelisse, mais n'ont malheureusement jamais chaussé les sabots, cela ne suffit ni pour prétendre en être, ni pour savoir qui est véritablement ce peuple. Prolétaire, je suis et je peux te garantir, que l'intelligence du peuple prolétaire et des travailleurs salariés ou pas, vaut celle de la bourgeoisie. Cette bourgeoisie opportune, qui loin des intelligences altruistes affichées, voudrait reprendre la révolution là où elle l'a abandonnée, là ou la banque et le capital l'a détroussée. Mais ce qu'elle ignore, c'est que justement ce peuple s'est inséré en son sein et n'a pas tout à fait les mêmes objectifs qu'elle, qu'il n'a nullement l'intention de suivre les mêmes desseins ; ce peuple sait pertinemment que le vocabulaire, qu'elle lui emprunte, n'est souvent que celui du leurre.
    Il y a encore beaucoup de personnes chez nous qui s'interrogent, du pourquoi les gens dit d'en bas rejoignent plutôt le FN que nos rangs, la raison se trouve dans les centaines de commentaires qui émaillent ce blog.

  15. naif dit :

    @Florent 11h30
    "La position du Front de gauche sur cette histoire Leonarda est absurde et suicidaire pour la gauche. Et les retraites dans tout ça ? Et les agriculteurs bretons ? Le Front de gauche n'a aucun avenir sur cette ligne sans papieriste bourgeoise. Aucun ouvriers ne vote pour le Front de gauche parce que le libéralise libertaire sur le multiculturalisme et tout sa est intrinsèquement bourgeois. Il faut de l'ordre en ces temps troublés."
    Vous regardez trop la télé. Le FdG s'exprime tous les jours sur les mesures économiques: TSCG, ANI, Retraites, l'emploi. etc. Ecoutez demain dimanche sur France Inter à 18h00 et vous verrez les journalistes poser préférentiellement les questions sur l'actualité: "l'affaire Léonarda, les mots forts; "rafle", démission de Valls, le divorce avec les communistes à Paris, la fin du FdG. etc; le temps sera épuisé et on ne parlera très peu du reste. Pourtant offrir des papiers à ceux qui n'en n'ont pas est la meilleure garantie d'éviter les exploitations grossières de ces gens là, ainsi que la concurrence salariale déloyale que des crapules leur font jouer. L'ordre cache très souvent le désordre sous le tapis. Les problème restent.

    @Florent à 13h10
    "Ma façon de voir est assez simple en réalité... Je crois que tant que nous aurons ce positionnement libéral libertaire soixantehuitard attardé les ouvriers nous regarderons de travers et a quoi sert la gauche si elle ne représente plus les ouvriers?... l'armé de réserve du capital qu'est l’immigration doit être réguler pour protéger le travail de nos compatriotes."
    C'est le discours du PCF des années 60 et du FN aujourd'hui. Choisissez: les années 60 ou le FN. Ce n'est pas l'immigration le problème mais le salaire et la légalité des immigrés. La face cachée est: qui fera le travail que fait cette population lorsqu'elle sera "éloignée" comme on dit. Vous! Va t-on revenir au travail forcé? Quid de nos émigrants? Pas si...

  16. AF30 dit :

    Florent confond la politique et la charcuterie fine. Être de gauche c'est un tout. Tout est lié le social et le sociétal. La gauche relève d'une approche globale et universaliste et par conséquent là où apparaît une injustice sociale elle doit manifester son point de vue, ici ou ailleurs. C'est d'ailleurs une des difficultés pour la gauche de ne pas omettre de se positionner relativement à à toutes les conséquences engendrées par les structures de dominations capitalistes. C'est également une des difficultés pour elle de faire passer le message que rien n'est insignifiant et comme on dit que "le diable est dans les détails" si jamais détail il y avait. Quant aux termes tel que bobo il serait judicieux maintenant qu'il a été récupéré par ceux du FN - eux qui recyclent honteusement à leur avantage et le vocabulaire et certains concepts de gauche pour les détourner - de le leur laisser. Il serait plus exact de parler de néo-petits bourgeois [...]

  17. Florent dit :

    @ Denis f et naif
    Denis je vous remercie, votre appui me rassure, non pas sur les points d'accord que nous avons mais sur le fait qu'un débat puisse être posé. Pour répondre a naif je ne dis pas que le Front de gauche ne fait pas ce qu'il peut pour ce battre et que ces difficile d’intéressé les voyeuristes ou journalistes c'est selon, a des questions de lutte. Le fait que les dernières force de résistance soit au front de gauche est la seule raison pour laquelle je suis la a vous parler. Je crois en la loi et a l'ordre mais pas l'ordre réactionnaire et borné mais pourquoi au lieu de donné des papier a n'importe pourquoi ne pas faire respecter la loi et sanctionné avec dureté les patrons qui ont recours a cette mains d'oeuvre. La France ce renforce des différence j'en suis moi même issu mais il est de notre devoir de défendre les travailleurs français (de toute couleurs et de toute origine) au lieu de satisfaire une idéologie multiculturaliste bobo qui a terme risque d'atteindre l'unité et l'indivisibilité de notre république. Si vous voyez dans mon discours celui du FN j'en suis navré et profondément attristé étant descendant de républicain espagnol. Mais oui pour le discours du PCF des années 60 qui était entre 20 et 30 % des suffrage. Je préfère les années 60. Ne voyez vous pas que le seul pendant idéologique qui relie le FdG au PS sont ces questions sociétales ? J'étais au PG mais je me sens de moins en moins en accord.

  18. B.BILLEL dit :

    Bonjour camarades, de mon point de vue je pense clairement que s'allier avec le PS est une erreur. Le message dans ce cas est de dire que les places dans le système sont bien plus importantes que la vision d'une vraie politique de gauche, chose qui manque dans ce pays et que seul le FdG représente vraiment, ça vaut dire en même temps que PL n'y crois pas une seconde, et si un dirigeant doute et la joue stratégique, les conséquences seront lourdes très lourdes, un pas en avant deux en arrière c'est comme dire votez pour moi même si moi je n'y crois pas un seul instant ! Mes camarades votez avec votre cœur ne gâchez pas tout, et surtout ne donnez pas l'occasion aux adversaire de nous montrer du doigt.

  19. rosa dit :

    Faire de la politique implique d'avoir la tête froide, de prendre du recul ! Pas d'utiliser des mots à l'emporte pièce. Qui peut parler de rafle en parlant d'une expulsion de clandestins ? Quelle image donne-t-on de la France ainsi, et surtout de ce parti ? On ne rejette pas ces pauvres gens pour ce qu'ils sont, mais pour ce qu'ils font, ou ne font pas et les parents de cette gamine manipulée, ont menti, n'ont pas manifesté un grand empressement à s'intégrer à notre société. Oui, les enfants sont scolarisés, mais c'est un des fondements de notre société, tout enfant a le droit à une scolarité ! C'est triste d'avoir une belle connaissance de notre langue et d'utiliser des mots qui ne soient pas adaptés à la situation. Juste pour se démarquer, pour choquer !
    Et là, Hollande fait un geste pour la gamine en lui proposant de poursuivre ces études en France et c'est le mot "abject" qui tombe ! Décidément, nous n'avons pas la même appréciation des choses. Moi j'y vois de l'humanité, une chance pour cette enfant. Qui parle de la séparer de sa famille ? Combien d'enfants font des études loin de leurs parents, et des plus jeunes encore ?
    Mal, j'ai mal à gauche, ma vraie gauche ! On mélange tout, on râle sur tout. Dans quel but ? Quel est le message ? Vous avez raison, ne respectez pas la loi, ce n'est pas la nôtre ? La loi est la même pour tous, et s'applique à tous sans distinction. Cruel paradoxe. Et quand un jour nous serons au pouvoir et qu'il y aura quelques mécontents, que pourrions-nous dire quand ils ne voudront pas respecter la loi ! Enfin, ce jour, je doute qu'il soit pour maintenant, nous avions un boulevard avec cette politique et qui en profite. Prenez un peu de hauteur, revenez à de vraies questions de société. Arrêtez de faire de la politique de compassion, d'émotion. La politique c'est autre chose !

  20. jauresist dit :

    @ Florent
    Je soutiens aussi ton point de vue. Je suis content de voir que d'autres membres du PG se posent des questions sur les choix de lutte du PG et l'écho ou le manque d'écho que ceux-ci lui donne auprès des classes populaires.
    [...]

  21. sergio dit :

    Florent,
    D'un côté, républicain et universaliste plutôt qu'européiste, je trouve normal de nous indigner contre l'instrumentalisation nauséabonde des Rroms par les médias, l'ump-FN et Valls-Hidalgo. Les Rroms créent un problème parce qu'ils sont pauvres et migrants dans un pays en pleine crise grave économique et politique. Cette crise est l'oeuvre des Financiers et des "1%" comme on dit aux E.-U..
    D'un autre, il faut effectivement se méfier du courant catho-cfdtien très présent partout et aussi en nous, qui consiste à dire que les camps rroms ou les expulsions sont des affaires beaucoup plus importantes que la défense des retraites et de la sécu, de l'emploi et des lois sociales car " eux, les rroms, les sans-logis ou les sans-papiers, ils ont encore moins que nous ". Je l'ai entendu tout comme le discours anti-fonctionnaires ou anti-"statut".
    Nous ne devons pas privilégier un combat et dévaloriser un autre en trouvant qu'il est ou moins urgent ou moins dramatique. En cette période où la presse est une presse-cerveau, et où la seule chance de survie électorale du PS est la bouillie intellectuelle servie quotidiennement, il faut bien cadrer les choses. Les Rroms ont les droits que reçoivent tout immigré en France mais il faut aussi répéter avec tous les exemples que nous donne le PG et les syndicats ouvriers, que notre pays est actuellement pillé et désorganisé par la Finance et ses agents (PS, Ue, cfdt, unsa, Ump-FN). Donc la restauration de nos droits doit occuper l'essentiel de nos discours et de notre combat, quitte à bien montrer que cela induit une réaction "sociétale" par moments. Maintenant si celle-ci pouvait faire valser le PS et les tenants hollandiens et droitiers du désordre financiariste, à partir de grèves de lycéens, pourquoi pas ? Mais ne rêvons peut-être pas. Les gardiens de l'ordre bourgeois sont très puissants.

  22. Citoyen93 dit :

    Aux zélotes du respect de l'ordre et de la loi. Déjà je récuse les épithètes du type "bobo sociétal multicuturaliste" sous prétexte de désavouer le 1er flic de France dans l'affaire actuel. Ce flic est un incapable mauvais gestionnaire et provoque le désordre plus qu'autre chose. La loi doit être respectée dites-vous, la belle affaire scrogneugneu. Combien de lois, et même des décisions de justice, ne sont-elles pas respectées aujourd'hui en France ? C'est la fonction même des forces de l'ordre et de la justice de faire en sorte qu'elle le soit autant que faire ce peut, c'est-à-dire avec des priorités, c'est-à-dire avec discernement.
    Alors je me mets dans la peau de ce mythique "ouvrier français tenté par le FN parce que la gauche ne s'occupe pas de lui" et je me dis : mais il n'y a rien de mieux à faire que d'envoyer des escouades de gendarmes pister des cars de collégiens ? ça serait pas plus utile de les envoyer immédiatement s'occuper d'un tas d'autres personnes également en infraction avec la loi ? Quand est-ce qu'on aura des descentes de flics chez les recéleurs, fraudeurs du fisc, trafiquants d'armes et d'êtres humains, etc. ? J'ajoute tous ces patrons voyous qui ne respectent pas les décisions de justice sur le traitement de leurs salariés, sur les interdictions de rejets polluants, etc. Savez-vous que pendant qu'on pourrit la vie à une jeune pauvre parce qu'il manquait 2 mois avant sa régularisation, un Cahuzac continue ses petites affaires financières au soleil sans aucune crainte de la moindre décision de justice pendant de longs mois encore ?
    Quand on aura réglé leur compte à tous les véritables délinquants pour des fautes plus importantes que cette famille rom, à ce moment là seulement je tolérerai peut-être qu'on se pose la question de leur régularité vis-à-vis de la loi.

  23. Vox populi dit :

    Tu établis un curieux distinguo entre social et sociétal, deux notions intimement liées, pour finalement avancer des idées et des arguments qui sont étrangers au FdG. Je partage l'avis d'AF30, les valeurs qui sont les nôtres ne peuvent être vendues au détail. Tous les problèmes sociétaux et sociaux, les uns découlant des autres, qui engendrent des souffrances et des inégalités sont à prendre en compte dans une globalité. La vie d'un homme, d'où qu'il vienne, doit avoir la même valeur aux yeux de la société, on s'inscrit autrement dans un discours hélas bien trop d'actualité et qui n'est pas le nôtre. Refuser de voir que les inégalités, le chômage, la misère, la délinquance et la xénophobie sont des fléaux qui croissent et s'épanouissent sur le fumier de la politique libérale et anti-sociale menée par les pouvoirs successifs que nous connaissons, celle des technocrates soumis et à la solde des puissances de l'argent, c'est poser le problème à l'envers, comme le font aussi les aficionados du FN. Et dans le cas de notre société, prendre le problème à l'envers et désigner les plus petits, qu'ils soient alcooliques, dépressifs ou violents comme bouc-émissaires, c'est vouloir protéger les véritables responsables du désordre et de la souffrance sociale qui ne cesse de croître, au rythme des intérêts des banquiers et ceux des actionnaires.

  24. jeannine dit :

    @florent
    j'etais au P G mais je me sens de moins en moins en accord
    je comprends, je comprends. Par contre certains que j'aimais bien je ne les comprends plus.

    @af30 et naif
    Ce que je peux dire par contre c'est que je n'ai pas besoin de sélection pour me sentir de gauche et particulièrement PG. Chaque cas de figure me touche aux tripes. Pas la peine pour moi de séparer le social du sociétal. Les deux ont leurs valeurs et méritent selon moi le même combat. Il n'y a pas un cas prépondérant et ni de pensée unique a défendre. Il y a l'humain d'abord. A force d'imposer ses propres visions on déborde sur l'arbitraire.

  25. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ rosa
    Ce sont les policiers eux-mêmes qui dénoncent une politique de rafles et sont écœurés quand leur hiérarchie exige qu'ils ciblent prioritairement les familles à enfants scolarisés pour des raisons de « rentabilité ».

  26. vm dit :

    @Rosa 16h02
    "Mal, j'ai mal à gauche, ma vraie gauche ! On mélange tout, on râle sur tout ! Dans quel but ! Quel est le message ? "Vous avez raison, ne respectez pas la loi, ce n'est pas la nôtre" ? La loi est la même pour tous, et s'applique à tous sans distinction ! "

    La loi ? Mais quelle loi ? Qui l'a conçue? Qui l'a votée ? C'est cela qu'il faut se demander, pour comprendre qu'il y a des cas où il faut respecter la loi, et d'autres non, quand la loi n'est ni respectable, ni efficace ! Une loi qui autorise ce qui est arrivé à Léonarda et à sa famille est une mauvaise loi. L'ANI est une mauvaise loi. La loi sur les retraites est une mauvaise loi. La loi sur les hôpitaux public est une mauvaise loi. La loi sur la condamnation des syndicalistes est une mauvaise loi. La loi sur l'enseignement supérieur et la recherche est une mauvaise loi. Le budget voté par le Parlement actuel est un mauvais budget, y compris pour l'écologie. La loi sur les élections municipales est une mauvaise loi, etc. Comme l'ont dit d'autres intervenants, la politique de la vraie gauche, c'est un tout cohérent, qui se propose de suivre dans chaque cas concret, à grande et à petite échelle, la logique de l'Humain d'abord, et non celle de la "dette" d'abord, mensonge qui ne fait que dissimuler la logique du profit capitaliste d'abord. Vivement la VIe République et le renversement du rapport de forces en faveur du peuple souverain. Ça veut dire quelque chose, "on lâche rien" !

  27. BOULARD Mireille dit :

    Vivre à 100km/h et passer à côté de l'essentiel, comment est ce possible ? Prenez le temps de lire Serge Halimi sur le diplo de septembre, l'essentiel pour notre combat est là. Reconquérir notre avenir en ciblant l'ennemi, la finance internationale. SH propose de focaliser la lutte contre les paradis fiscaux, l'annulation de la dette, la mise au pas des banques. J'attends que le PG soit en première ligne derrière un tel programme.
    Personnellement je suis en ordre de marche !

  28. chris dit :

    Pas d'accord avec Florent.
    La crise que vit le pays est la conséquence de la crise financière, et de l'austérité qui s'est mise en place partout en Europe. On coupe les budgets dans tous les domaines, on délocalise vers des pays où on peut esclavagiser, on coupe la dépense publique, on augmente la taxation des agents économiques. Bref, une politique économique que nos chères têtes pensantes d'en haut savent très bien vers quoi cela mène: un cercle vicieux où les recettes fiscales seront encore amoindries. Ce terreau est propice à la revanche de l'ultra libéralisme et c'est pour cela qu'il est entretenu. Les gens se regardent les uns les autres, prêts à dénoncer et attaquer mutuellement les avantages sociaux ou autres acquis de longue lutte. On prône la chasse au gaspi. Gaspi l'intervention de l'état ? Gaspi les dépenses publiques? Gaspi l'hopital public? Gaspi la sécu? Gaspi les retraites? Ah j'oubliais, l'immigré, et le migrant de passage, le Rom, vivant dans des endroits sales, "quasi-animaux" dont on ne veut pas, çà coute trop cher, faut bien économiser, car chez nous çà va très mal. Ils vont manger le pain des Français. Que dirait Fernand Reynaud ?
    Mais enfin, vous ne voyez donc pas que vous raisonnez comme ils souhaitent vous faire raisonner? Il ne s'agit pas de réflexion de Bobo. Réveillez vous. Mon père immigré d'Espagne a vécu en son temps dans ce que vous pourriez dire bidonville dans les quartiers Nord de Marseille. Pas d'eau courante. Pas de WC. Sept enfants et un père malade. Ils ne sentaient pas bon à cette époque et les bons français les montraient du doigt. C'etait difficile. Et pourtant. La vie prenant le dessus, l'ecole, la volonté, fait que,2 générations plus tard, nous sommes de bons Français.
    Il faut résoudre le pb de répartition des richesses, de la financiarisation, et il y a aura de la place pour chaque être humain. rom, ou autre. Vous prenez le problème par le petit bout de la lorgnette, et comme...

  29. THIERRY MORVAN dit :

    Une remarque à propos de Lactalis. Des usines à faire de faux fromages (Le Petit, Lanquetot, etc.) et à faire disparaître nos vrais fromages artisanaux.

  30. alain verce dit :

    Ainsi donc la boucle est quasiment bouclée. Valls a rejoint le FN par bonds successifs. Le PS (ex ?) se tourne de même depuis des mois vers la droite en appliquant la même politique. Et mes camarades communistes, enfin certains, qui critiquaient avec justesse la politique menée par le gouvernement PS, lui (re)trouvent à l'approche des municipales des vertus autant arrivistes qu'éphémères. Le PS vire donc à droite et le PC vire avec lui !
    Je viens de recevoir le journal de ma fédération PC départementale. Un gloubi-glouba de poncifs sur "le rassemblement des forces de gauche" ou je cherche encore une position claire sur le PS. Bref, ça sent la carte à la poubelle si ça continue ainsi.
    Un communiste atterré.

  31. Denis F dit :

    @ ceux qui vivote sur le sort des roms et qui apparemment n'ont pas d'autres soucis en tête, voici une suggestion plutôt que des palabres.
    Les roms sont des citoyens européens à part entière puisqu'originaires de Roumanie, donc ils ont le droit de circuler partout en Europe, seulement personne ne leur permet de se poser de s'intégrer, pas plus la France que les autres pays. Ils sont par obligation perpétuellement en itinérance puisque personnes ne leur concède le droit de s'installer où que ce soit en Europe. Alors que leurs plus chers désirs et de se sédentariser quelque part. Et malheureusement ou heureusement d'ailleurs, le pays en Europe étant le plus attractif semble être la France, où ils souhaitent vivre.
    Donc les roms sont actuellement un faux problème au regard de l'immigration puisque la définition adoptée par le Haut Conseil à l'Intégration, est "un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France."
    La générosité voudrait que nous les accueillions dans de bonnes conditions, je connais quelques petits villages et hameaux abandonnés et déserts dans les causses ou en Ardèche et aussi dans le quercy qui ne demanderaient pas mieux que de retrouver vie et que leurs champs revoient des semailles et des récoltes, mais voilà il faudrait donner, alors !
    Oui, alors il serait effectivement question d'immigration, et ensuite d'intégration. Ils auraient le droit de vivre ou de mourir cela serait alors leur fait et non celui d'une loi inepte dont je demande l'abrogation.

  32. kontarkhosz dit :

    La Le Pen et ses sbires n'ont même plus besoin d'être élus dans nos institutions représentatives, car désormais ils règnent sur les esprits. En effet, chaque décision est déterminée à droite comme chez le ravi tulliste, à l'aune du poison distillé dans les têtes depuis des années, et cela au prix d'une lente décantation qui diffuse strate après strate jusqu'à atteindre le sédiment de notre société. Notre discours ne passe pas et nous avons perdu le combat contre l'extrême droite.
    Nous nous devons de défendre la République et ses lois, nous ne pouvons un jour en être les thuriféraires et un autre jour les objecteurs de consciences pour ne pas les l'appliquer. Le Parti de Gauche n'est pas une ONG, certes il est normal qu'il se scandalise sur le sort fait à Léonarda et sa famille, mais il se doit d'être avant tout pragmatique et soucieux de ces propres nationaux, dont 5 millions sont au chômage, qui vivent des situations toutes aussi dramatiques. Notre internationalisme ne vaut que par l'exemple, le soin et les combats que nous portons auprès de notre propre classe ouvrière.

  33. THOMAS dit :

    @Roza - post 68
    Oui c’est abject ! Quand on est d’une famille très pauvre où règnent le manque cruel d’argent, la violence et j’en passe, éloigner un enfant c’est l’exposer aux pires tourments, angoisse et anxiété concernant les siens. La situation de Léonarda n’a rien à voir avec celle de la majorité des autres jeunes qui partent étudier loin des leurs. La misère gangrène tout !
    Et ça Monsieur Hollande le sait sûrement. Je pense que les psychologues lui ont dit.

  34. chris dit :

    Oui. Le "diviser pour mieux régner" est on ne peut plus d'actualité. Les débats sociétaux ont été utilisés. L'islam aussi. Maintenant les Roms. Et pendant que les Français sont divisés et se déchirent sur ces débats, le TSCG est passé, l'ANI est passé, la réforme de la retraite est passée, le budget passe. Le tout dans une purée médiatique rendant audible les seuls sujets de division lancés par le pouvoir en place, et inaudibles car brouillés pour le reste qui est le coeur du problème.

  35. Florent dit :

    @ ma chère voix du peuple
    Quel mépris gardez votre ton condescendant ! Vous avez raison je suis un enfant et vous un adulte éclairé, avec des adultes dans votre genre le FG a de beaux jours devant lui. Vous n'avez pas lu ce que j'ai dis "nous ne pouvons pas exprimé un point de vue construit et détaillé avec un simple post". Donc effectivement ce que j'ai dis est un condensé a la limite de la caricature mais c'est comme sa que les gens du peuple voient les choses mon cher. Les gens ne supportent plus les bien pensant dans votre genre qui font des leçons d'humanité et veulent parler au nom du peuple. Vous voulez rééduquer les gens mais qui êtes vous un nord Coréen ? Vous répondre est une perte de temps. Le message est clair la gauche ne représente plus ceux qui ont le plus besoin d'elle c'est tout et vos délires libertaires discréditent notre combat contre la finance et l'Europe et nous fait perdre en écoute auprès du peuple.

    [Edit webmestre : Ce sera le mot de la fin sur ce débat qui s'éternise. Vous avez exprimé votre point de vue et vos contradicteurs également. Une suite éventuelle sera considérée comme hors-sujet et modérée en conséquence.]

  36. rienamoi dit :

    Mot d'ordre "Merci a la jeunesse dans la rue..." qui oblige notre président et Léonarda a revenir.

  37. Christine Duplaissy dit :

    Virer les plus pauvres, les plus faibles, les plus fragiles pour favoriser les élites et les possédants, c'est social ! Et ça s'appelle la lutte des classes ! C'est pour ça qu'on s'en mêle !

  38. CONTOLI Attilio dit :

    Merci Jean-Luc. Continuez vôtre chemin, berger de l'humanité. Grand espoir pour demain, une génération au seuil de la maturité nous apporte un souffle d'espoir. Elle refuse le racisme, elle rejette l'injustice. Demain les urnes parlerons, la mutation du civisme gelé d'une caste endormie et sclérosée lui fera un pied de nez. Continuez Jean-Luc, avec vous nous résistons, avec vous nous espérons.

  39. PG PAULETTE dit :

    Que de chaleur a procuré ce billet et le passage de Jean-Luc Mélenchon dans le sud de la France. Il nous requinque tous. Après avoir lu ce dit billet, je m'empresse de lire les commentaires.
    J'ai trouvé que la première page était sympa, la suivante m'a beaucoup déçue car je ne retrouvais plus l'élan de fraternité dans les commentaires.
    [...]

  40. tchoo dit :

    Ça y est c'est fait, les militant PC de Paris ont choisi. Plus rien ne sera comme avant. Ils ont pris une lourde responsabilité dans la suite.

  41. Jean-Philippe VEYTIZOUX dit :

    A Limoges, nous votons toute la semaine, dépouillement vendredi 25 à partir de 17heures.
    Ne proférons pas de jugements définitifs à l'issue du vote parisien, ni d'aucun autre d'ailleurs. Si le vote parisien change tout, vous faites quoi des communistes de Marseille ou de Bordeaux ou d'ailleurs qui ont voté l'autonomie, vous leur demandez de quitter le PCF pour rejoindre le Front de Gauche ?
    Et même, les 43 % de camarades du PCF de Paris qui ont voté pour l'autonomie avec une tête de liste PG, on leur demande quoi ?

  42. ermler dit :

    Honneur aux 43% ! Honte aux autres, qui par calcul égoïste, lâcheté, esprit de "discipline" ou de chapelle ont sombré !
    Merci aux camarades communistes qui, dans toute la France, sauront garder le cap, même au prix, quelquefois, de la désobéissance.
    Mais je partage l'avis de Tchoo : rien ne peut plus être comme avant !

  43. perro patrick dit :

    Je me demande ce que pourront bien se dire le "club des 57" quand il croiseront le "club des 43" à Paris...

  44. sylvia dit :

    Comme nous tous ici, nous sommes déçus par ce vote. Mais beaucoup de communistes le sont aussi. Les 43% d'adhérents certes, mais aussi les électeurs non cartés, et ils sont nombreux. Nous sommes désormais seuls avec nos camarades FdG (les autres) à porter le message engagé aux présidentielles. Dans le secret des urnes, tout est possible. J'espère qu'ils enverront le bon message et qu'ils ne se diviseront pas, comme certains par le passé, en gonflant les rangs du FN.
    Je déplore la tournure du discours de certains intervenants de ce blog qui hiérarchisent les problèmes. Peut-on dire pour caricaturer que le problème des ouvriers est supérieur à celui des abeilles ? Quel lien entre ces 2 thèmes s'offusqueront certains ? Pourtant il y en a un et toujours pour caricaturer bien sûr au risque de choquer, les conséquences de la disparition des abeilles sont dramatiques sur la survie de la vie.
    On s'attaque aux bobos, et dans l'esprit de ces intervenants, est bobo tout ceux qui ne sont pas ouvriers. Grave ! Qui instruit, qui soigne le fils de cet ouvrier ? Cet ouvriérisme à outrance me gêne d'autant qu'on est loin aujourd'hui de l'ouvrier des années 50. L'ouvrier d'aujourd'hui est souvent hautement qualifié (grâce à qui ?) et assisté par des robots qui ont évincé ces fameux ouvriers des années 50, bobo lui aussi ?. Seul le sous-prolétariat serait digne d'intérêt ?

  45. Stockholmare dit :

    Le PCF a décidé d'aller passer les Roms et, plus largement, tous les précaires, au karcher, avec miss Hidalgo - bravo! Rien de surprenant de la part d'un parti qui sert de local poubelles au PS depuis plus de 30 ans. Entre partis pro-nucléaires et pleins à craquer de cumulards corrompus, c'est logique. Tout comme le PS n'est plus socialiste depuis longtemps, le PCF n'est plus communiste depuis tout aussi longtemps. Le communisme se trouve ailleurs, ce n'est pas une étiquette. Tout le monde peut s'auto-proclamer tout et n'importe quoi, seuls les actes comptent.
    Le FdG a toujours eu pour moi un manque de crédibilité, un quelque chose de schizophrène, du fait de la simple présence de ce parti au si lourd passif (c'est pour cela que j'ai voté Mélenchon aux présidentielles mais boycotté le candidat PCF cumulard, lèche-cul du PS aux législatives - faut pas nous prendre pour des quilles!). Il est important pour le FdG de garder une position claire, sous peine d'une perte totale de crédibilité, et donc d'un effondrement. La seule chose à faire pour garder crédibilité et intégrité, se séparer du PCF, dont le poids électoral n'est de toute façon que de 1 ou 2%.
    Certains encartés se cabreront comme pas possible, mais j'oserai dire une chose. Le score de JL Mélenchon et du FdG à la présidentielle (et encore plus aux législatives qui ont suivi) aurait été clairement plus haut sans la présence du PCF. Il ne faut pas sous-estimer l'aspect répulsif de ce parti, il ne faut pas prendre les électeurs pour des moutons amnésiques. Personnellement, je m'abstiendrai de voter FdG tant que le PCF y sera associé.
    La candidature de Danielle Simonnet, tout comme les Européennes, sont une superbe occasion de prouver que l'on peut faire mieux sans le PCF qu'avec.

  46. perro patrick dit :

    Donc au lieu des coller des affiches pour le Front de gauche, des communistes colleront des affiches pour Anne Hidalgo. Visiblement pour Pierre Laurent et "le club des 57" le programme politique c'est "les interets d'abord, l'humain après".

  47. cyrille dit :

    Depuis hier soir, il existe bien les communistes de Paris et les communards de Paris. Ces derniers se tourneront vers "l'humain d'abord" et la nécessaire planification écologique indispensable à l'avenir de notre planète.

  48. lemetayerv dit :

    Comme on dit c'est l'expérience qui compte. Lorsqu'on dit à un enfant que mettre sa main au feu ça brûle et qu'il le fait quand même et qu'enfin il pleure de douleur. Ben là, c'est pareil, ils ne pourront pas dire qu'ils n'étaient pas prévenus, l'histoire nous le dira. C'est comme caresser la main qui te frappe, quel est c'est étrange phénomène humain. Enfin, c'est fait, on n'y peut rien. Paris apparemment n'est pas en France où l'on subit : l'ANI, le traité Européen, le recul de la retraite, la casse de l'emploi et de l'industrie, le chômage, la précarité, la métropolisation, le manque de logement, le manque de soins, la fermeture des hôpitaux. J'espère que l'on ne va pas perdre 10 ans à s'en remettre car les électeurs ne sont pas les militants à moins que ce soit une mystérieuse stratégie qui nous dépasse et dont on ne sait pas tout ?

  49. Guillaume dit :

    Hâte d'entendre ce que va dire Jean Luc ce soir sur France Inter. D'accord les militants communistes qui votent pour l'autonomie sont à saluer, mais que dire des autres ? Comment rester alliés avec un parti dont le premier secrétaire et la quasi moitié de la direction préfèrent leurs carrières à leurs engagements ? Le PCF par cette décision entraîne le FdG dans le fossé, ne pas s'en rendre compte et laisser faire nous fera tous plonger avec eux. Un peu de courage politique et d'esprit d'initiative. Désormais, personnellement, je me vois mal continuer à militer pour une entité ou l'un des partenaires se comporte ainsi, tout comme je me vois mal aller applaudir dans un meeting ou s'exprimeront coup sur coup un opposant farouche à la politique du PS et son défenseur. Résistance.

  50. Messines ch. dit :

    Bonjour,
    Comme beaucoup je suis très déçue par ce vote, mais est ce vraiment un vote ? Et quel grand écart les PC vont-ils faire pour défendre un PS à Paris et lutter contre le gouvernement PS dans les autres villes ? Encartée PG, je ne comprendrai pas un départ d'un FdG avec le PC pour les européennes.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive