09oct 13

Brignoles : les nuls.

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Le résultat de l’élection de Brignoles s’explique par un mécanisme simple : très bonne mobilisation de l’électorat du Front national, très profonde démobilisation de l’électorat de gauche. Les deux phénomènes ont une racine commune : la politique lamentable mise en œuvre par François Hollande et jean Marc Ayrault. Dans ce contexte de désarmement unilatéral, le Front national n’a aucun besoin de progresser en voix pour progresser en pourcentage de façon spectaculaire. Pour résoudre le problème posé, il faudrait donc remobiliser les électeurs de gauche. C’est impossible aujourd’hui. Le gouvernement  ne changera pas une ligne de sa politique.  Au contraire, il s’apprête à l’aggraver. Le PS ne deviendra pas un parti de dynamique. Au contraire, il affiche une violence sectaire assumée, persuadé qu’en essayant de marginaliser ceux qui le dérangent il se maintiendra au centre de tout, fusse du néant. Donc la démobilisation et la démoralisation vont continuer. Jusqu’à l’abîme ? C’est possible. Dès le lendemain matin, David Assouline, porte-parole du PS, m’attribuait la responsabilité du désastre ! Pauvre garçon ! A Brignoles, avec les socialistes, tous les inconvénients ont été additionnés. Le PS a soutenu officiellement le candidat et le suppléant communiste. Celui-ci s’est fait un devoir de distribuer des tracts avec « le Poing et la Rose » et la déclaration de Harlem Désir. Il fallait donc avaler un Front de gauche ostensiblement réduit à un PCF identitaire et avec en prime la bénédiction du chef socialiste le plus méprisé que ce parti ait jamais eu. Où est passé l’incarnation d’une vraie gauche alternative indépendante dans cette campagne ? C’est pourtant la raison d’être de l’existence du Front de Gauche ! Les moutons se sont fait tondre. « C’est une situation locale » bêlent en cadence les grands esprits ! Dans ce cas, pourquoi aller chercher le soutien d’ Harlem Désir ? Il n’est pas brignolais, que je sache ! Ah, la douce illusion que le monde du passé continue avec ses électorats addicts aux étiquettes ! Mais même dans ce cas encore pourquoi ne m’avoir rien demandé ? Je vous gêne les camarades ? Vous aimez mieux les caresses socialistes que le parler cru et dru? Ça n’a pas l’air de vous avoir réussi. Mais j’aurai tort de vous en vouloir car vous êtes les dindons de la farce. Sur place, le secrétaire de la section solférienienne locale a appelé à voter pour votre concurrent EELV. Confusion et écœurement garanti ! Et cela sur la base d’un anticommunisme obsessionnel vulgaire et grossier qui rendait superflu le travail du Front national dans ce domaine.

Dans ce post, je parle de Brignoles. Je donne mon avis politique. Mais surtout, je vous donne un récit de ce qui s’est passé localement et qu’aucun des bavards médiatiques n’a raconté, alors que ce serait leur métier de faire connaitre ce que je vous rapporte. Puis, je parle des élections municipales en général et à Paris en particulier. Du coup ce post est long. Et encore, j’ai enlevé deux chapitres. Et je suis à Strasbourg, en pleine bataille des vapoteurs ! Caramba ! Mais cette actualité traumatisante ne me permet pas de faire plus court.

A Brignoles, la bricole solférinienne gâche tout

La stabilité dans la diffusion des idées du Front national est garantie. D’un côté, l’appareil médiatique n’a aucune raison de faire cesser son cirque de publi-reportage et de dédiabolisation. Ni surtout son travail délétère de décomposition de l’espace républicain : déclinisme, dénonciation de la politique et du syndicalisme, apologie de la peur de tout et de tous. Hier, d’ailleurs, était un jour d’orgasme médiatique sur le sujet. Les Français ont appris qu’ils sont les plus mauvais d’Europe (ou peut-être du monde, à moins que ce soit de la galaxie) en lecture et calcul. Mais le pire n’est pas chez les marchands de papier ou les pondeurs d’images en continu. La prostitution est moins le fait de la personne prostituée que de la clientèle. Le client a un sentiment confirmé par la société que ses désirs sont irrépressibles et que son objet est consentant moyennant finance. Sa mauvaise éducation est en cause. Ici, l’appétit des citoyens envers les idées d’extrême-droite est aiguisé par les recommandations de Valls. Et la bestialité de ceux qui l’approuvent est légitimée par le titre de celui qui profère les insanités. Pensez : c’est le ministre de l’Intérieur ! Et les sondages montrent que 90 % des Français sont d’accord avec lui. Mais 70% seulement pour jeter les Roms à la mer et seulement 10 % pour les brûler vifs. Heureusement Valls ne propose pas le feu, ni la noyade. « On voit que c’est un modéré et un bon rempart face aux idées des extrêmes » déclare monsieur Schmoll, politologue indépendant, éthique et médiatique. Valls va donc continuer son numéro de « triangulation », c’est-à-dire parler comme le Front national dans l’espoir affiché de lui prendre des voix. Naturellement, il ne lui prendra rien. Mais il augmentera la notoriété, la légitimité et donc la diffusion des idées du Front National. Peut-on l’en empêcher ? Non. Le président est d’accord avec lui et couvre ses sorties. Non. Parce que le complexe mediatico-sondagier a besoin de lui comme produit d’appel. 

Inutile de compter sur les médias pour faire davantage que des effets sensationnalistes. Le récit des aventure de la gauche à Brignoles mérite pourtant d’être diffusé, tant il explique le foutoir qui a permis au Front National d’occuper tout l’espace politique local. Ce que vous allez lire à la suite est pour l’essentiel une copie de la note de contexte venue du Var de la part des militants du Parti de gauche du secteur. Ce que vous allez lire là, personne ne vous l’aura raconté pour vous aider à comprendre ce qui s’est véritablement passé sur place. En le découvrant, vous vous rappellerez que les dirigeants solfériniens ont essayé de me rendre responsable, par mes critiques, de la débandade locale. Vous allez donc pouvoir constater une nouvelle fois quels menteurs et calomniateurs ils sont, avec l’aide de leurs chers petits camarades les porteurs de micros, qui ne vérifient rien, jamais, nulle part, mais adorent tellement les ragots et les batailles de personnes !

Les difficultés de la Gauche sur cette commune ne sont pas nouvelles… Déjà aux municipales en 2008, face à la liste de rassemblement à gauche menée par Claude Gilardo, s’était constituée une liste PS–MODEM, qui avait obtenu à peine plus de 10% au premier tour et avait refusé de se retirer au second tour en faveur de la liste menée par Claude Gilardo, qui avait pourtant obtenu plus de 30%. Il s’en était fallu de peu que la liste de rassemblement ne l’emporte face à l’UMP au second tour. Les socialistes à Brignoles portent donc depuis longtemps la responsabilité de la division et de choix politiques hasardeux !

A-t-on oublié qu’aux élections cantonales de 2011, le candidat FN, Jean-Claude Dispard était élu de 5 voix face au conseiller général sortant et maire PCF de Brignoles Claude Gilardo ? Au premier tour, le candidat FN totalisait 2757 voix (32,97%) contre 2636 (31,53%) pour le maire communiste (et conseiller général sortant). Le score de la Gauche, avec la candidate EELV, atteignait 3619 voix, soit 42,33%. L’UMP réalisait 23,69% et 1981 voix… Dans ce duel, au second tour, la porosité de l’électorat UMP avec le FN avait été criante, facilitée par des appels du pied d’édiles brignolais UMP et de son candidat à la cantonale qui adaptaient le vieux slogan des années 30 : plutôt le FN que le Front de Gauche. Avec une participation pourtant plus importante, le FN l’emportait avec 4407 voix contre 4402 pour son adversaire communiste, profitant d’un apport massif des voix de l’UMP. Il augmentait alors son score de 1700 voix, tandis que le candidat de gauche en gagnait moins de 800…

Autre élément, qui n’est pas sans démobiliser les forces politiques du Front de Gauche : l’entrée, comme directeur de cabinet du Maire communiste, d’un militant socialiste qui deviendra par la suite secrétaire de la section locale PS. Il va jouer un rôle pervers dans les discussions et les échanges entre les forces de gauche localement, pour favoriser les positions socialistes contre celles du PCF et du Front de Gauche. C’est dans ce contexte de Clochemerle glauque qu’intervient la 1ère partielle, en juin 2012, qui fait suite à l’annulation du précédent scrutin… Claude Gilardo est le candidat unique de la Gauche mais le climat de la campagne est mauvais, de par la volonté de son cabinet de la diriger et de soumettre les organisations politiques du Front de Gauche à ses orientations. L’ambiance n’est pas facilitée par le contexte des élections législatives. Dans la circonscription, le PS soutient officiellement une candidate EELV, le candidat du Front de Gauche est le premier fédéral PCF, et s’ajoute une candidature dissidente d’un maire PCF soutenu officieusement par la fédération PS… Au final, tous les candidats de gauche sont éliminés au premier tour, et nous devons déjà subir un second tour UMP / FN ! Le PCF appelle, avec les autres organisations de gauche – sauf le PG – au front républicain, espérant un retour reconnaissant pour la cantonale qui a lieu le dimanche qui suit le second tour de la législative.

Cette fois-là il n’y a que trois candidats : Claude Gilardo, soutenu par toute la gauche, le sortant FN et une candidate UMP. Le candidat PCF arrive en tête avec 39,6% (3100 voix) face au candidat FN, qui réalise 2734 voix (34,9%), et la candidate UMP (25,4%, 1991 voix)… Claude Gilardo l’emporte de nouveau au second tour… mais de 13 voix. Faible écart. Bizarre, alors même que le contexte est extrêmement favorable car, outre la dynamique de la victoire nationale du PS, la députée UMP aura fait un appel clair de soutien au maire PCF pour le second tour. Cette victoire est donc particulièrement fragile et liée à un contexte national favorable, mais les dissensions locales à gauche sont fortes et inextricables.

A 13 voix d’écart, le FN dépose un recours que validera, fin 2012, le tribunal administratif, et appel est porté au Conseil d’Etat par Claude Gilardo. Ce dernier, âgé de plus de 80 ans, annonce hésiter à une nouvelle candidature mais en aucun cas ne crée les conditions à l’émergence d’une nouvelle candidature. Pire : l’indécision sur sa candidature bloque toute possibilité de construction d’une autre. Il en est de même pour la Mairie de Brignoles, où tous les candidats possibles à mener le projet et la liste de rassemblement ont été mis de côté et où, sans consultation des organisations politiques, ce sont les élu-e-s actuels qui ont désigné en leur sein, la future tête de liste : le plus petit dénominateur commun qui ne fait d’ombre à personne ! Durant le mois d’août 2013, le Conseil d’Etat rend sa décision d’annulation de l’élection. Et les événements se précipitent ! Le PCF préempte une « candidature de rassemblement à Gauche ». C’est le dernier canton qu’il détient dans le Var. Il désigne donc le premier son candidat. C’est un militant et responsable local non-brignolais. Personne au Front de gauche n’est consulté. C’est un fait accompli, un point c’est tout. On doit pouvoir faire mieux pour « rassembler à gauche ».

La candidature PCF est annoncée par voie de presse, et s’enclenche alors la dynamique de l’élimination au premier tour. Le PS annonce refuser cette candidature ! Il affirme haut et fort être prêt à aller au clash. Le sortant communiste, Claude Gilardo, annonce découvrir dans la presse la candidature de son parti, alors même qu’il était présent à l’AG de la section. En fait, on peut penser qu’il aurait bien aimé être sollicité pour une nouvelle candidature ! C’est dans ce contexte volcanique qu’EELV annonce sa participation à l'élection. Pour cette formation, il n’y a pas légitimité de la candidature PCF du fait des scores aux législatives : EELV était en tête de la gauche, avec le soutien du PS.

Conscient de l’impasse qui s’organise à gauche, le PCF propose la place de suppléante à EELV pour un ticket commun. Refus catégorique ! En effet, les dirigeants d'EELLV savent qu’ils vont recevoir le soutien de toute l’organisation locale du Parti Socialiste. Et notamment du secrétaire de la section, devenu entre temps directeur de la communication à la Mairie, auquel s’ajoutent les élus municipaux. De son côté, la direction communiste nationale interpelle les dirigeants socialistes. Un communiqué de Christophe Borgel prend position : le PS soutient le candidat PCF. Puis, un communiqué d’Harlem Désir tombe. Il précise que le candidat communiste est le candidat de « l’union de la Gauche ». De tout cela, il ne fut pas question une seule fois dans la coordination du Front de Gauche. Le candidat, lui, n’hésitait pourtant pas à s’étiqueter « PCF-Front de Gauche ». Sans commentaire. Localement, le candidat communiste menait une rude campagne contre les politiques austéritaires du gouvernement comme contre celles du Conseil général UMP. Pourtant, la dernière semaine, les militants communistes se voient obligés de distribuer un tract de soutien à leur candidat signé Harlem Désir et siglé du poing à la rose. La confusion est à son comble !

Dans tous les cas, le soutien des solfériniens nationaux et locaux aura conduit à l’élimination de la gauche au premier tour. Il est en effet évident, à la lecture des résultats, que les abstentionnistes refusent leur soutien à la la gauche. Simple à vérifier, puisque les deux candidats PCF et EELV totalisent 1579 voix (23,5%) cette fois ci quand, en juin 2012, le candidat de gauche en totalisait le double pour une participation en légère baisse. Cette élection revêtait un caractère essentiellement national, puisque les équilibres au sein du Conseil Général ne pouvait en rien être modifiés (sur 43 élus, 10 sont de gauche, 33 de droite). C’est donc bien un désaveu de la politique Hollande–Ayrault, qui désespère les électeurs de gauche et les rejette dans l’abstention.

Le triste spectacle de ce clochemerle de gauche aura, de surcroît, permis de passer sous silence les fortes dissensions au sein même du FN, puisque le candidat sortant a été éjecté par son propre parti, qui aura placé un jeune cadre inconnu sur le territoire : Laurent Lopez. Ce dernier, tête de liste pour les prochaines municipales, aura mené une campagne nationale, sans aucune dimension locale, en s’appuyant uniquement sur la figure de Marine Le Pen. L’ancien candidat s’est aussi présenté en dissidence soutenue par le parti de Karl Lang, le Parti de la France, et a obtenu 9,1% (600 voix). Cela donne ainsi un score de l’extrême-droite cumulé de 49,5% (3330 voix). La division de la Gauche permet la qualification de la (nouvelle) candidate UMP, alors que celle-ci maintient simplement son niveau par rapport aux précédentes élections.

Le Front de Gauche autobloque

Le Front de gauche aujourd’hui peut-il être un barrage national au FN ? Non, évidemment. Pour deux raisons. Premièrement, la stratégie de lutte frontale contre le Front National a été rejetée sous les prétextes les plus fumeux, où les donneurs de conseils se sont contentés de tout détruire sans rien construire par eux-mêmes. Par compassion, en dépit de leur rôle pervers et de leur lamentable inaction depuis, je ne cite personne. Je ne voudrais pas donner l’impression de caporaliser qui que ce soit, puisque dorénavant c’est ainsi qu’on appelle le fait d’oser donner son avis à tel ou tel cacique. Les archives à consulter sont encore disponibles. Aucune stratégie de rechange n’a été proposée, sinon quelques bavardages sans signification concrète ni début de commencement de réalisation.

Deuxième cause de disqualification : la confusion et l’illisibilité de la position du Front de Gauche. Totalement inerte politiquement ou peu s’en faut, le Front de Gauche est enfoncé jusqu’aux essieux dans les jeux politiciens à Paris, la capitale, Nantes, la ville du premier ministre, Lyon capitale du rêve d’alliance au centre du PS. L’invisibilité est garantie. Car le Front de gauche n’est crédible et visible que comme alternative nationale. Une fois loué en pièce détachée, il n’est plus rien. Une fois dilué dans le ronron et la grisaille de la langue des accords diplomatiques, il n’est même plus discernable. Encore est-ce le meilleur des cas. Car une fois en pleine lumière, les listes communes avec les socialistes produiront « l’effet Brignoles » pour tout le pays ! Soyons plus direct encore. On pouvait avaler bien des couleuvres. Mais pas Paris !

Ne méritons pas les compliments de Luc Carvounas

Aux yeux de tout le pays, aux yeux de toute l’Europe de gauche, Paris n’est pas seulement une ville, et surtout pas une machine à cracher du cash électoral cantonal et sénatorial au prix d’un moment de honte vite passé. C’est la ville de la marche de la Bastille, c’est le cratère des rébellions et des révolutions en France. Et à Paris, du fait d’un seul parti, il n’y aurait pas de Front de Gauche ? On ne peut l’envisager. Les militants communistes vont voter. Le vote dure trois jours ! Il se fait directement ou même, de façon assez originale, par correspondance ! Je sais que la discussion a été très ouverte. Je veux avoir confiance. Comme je l’ai eue, en suivant de loin le cas, à Evry. Là, pour finir, la liste autonome a été adoptée à l’unanimité moins une voix ! Contrairement à ce que pensaient tous ceux qui se sont engagés pour obtenir le vote contraire.

Mais si Paris doit être privé de Front de Gauche, la conséquence ne se limitera pas à Paris. C’est impossible. Nous savons quel profit en tireront les solfériniens dans toute la France. Partout, ils chercheront à marginaliser ceux qui auront eu le courage de former des listes autonomes en les stigmatisant. Pire : ils feront des compliments compromettant comme ceux d’Harlem Désir à Brignoles. Ou comme ceux de Luc Carvounas à Pierre Laurent. Pour ceux qui auraient manqué ce morceau de littérature de notre bon maître, voici le texte intégral.

Luc Carvounas en effet ne cache pas sa jubilation. « En misant sur le rassemblement de la gauche, le PCF se montre responsable et cohérent » titre-t-il dans son communiqué du 6 octobre.

« Je me félicite du rassemblement de toute la gauche prôné ce jour par le Parti communiste français. Ces déclarations illustrent toute la responsabilité dont fait preuve Pierre Laurent, son secrétaire national. Il s’agit également d’une décision cohérente avec notre histoire commune.

« Alors que la droite essaie de tromper les électeurs en nationalisant le scrutin municipal à venir et que le risque de l’extrême droite est réel dans de nombreux territoires, je salue cette position responsable. Car il n’y aura d’alternance à la gauche dans les exécutifs locaux qu’à notre droite, voire à notre extrême droite. Par ailleurs, dans de nombreuses collectivités, la gauche unie a su montrer qu’elle sait apporter au quotidien des réponses aux attentes de nos concitoyens. Depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies, nous collaborons dans le respect mutuel et pour l’intérêt général au sein des mêmes exécutifs locaux.

« Enfin, c’est une décision dont la portée politique est importante. Le Parti communiste français n’a pas cédé aux sirènes de certains qui pensent que l’adversaire n’est pas la droite mais le Gouvernement et les élus locaux socialistes. J’espère que les militants valideront dans la plupart des communes cette stratégie d’union, seule capable de faire gagner la gauche. »

Signé Luc Carvounas, sénateur et secrétaire national du PS chargé des relations extérieures. Le même Carvounas qui a cassé l’omerta en nous apprenant, dans la presse départementale du Val de Marne, que la négociation secrète sur les découpages des cantonales et des régionales avait commencé. Il est donc persuadé, comme proche du maître des ciseaux, Manuel Valls en personne, que personne ne peut lui répliquer.

Qui veut mériter ce genre de compliments dans sa commune ? Et qui, à l’inverse, veut se voir infliger en public les termes contraires en cas d’insoumission aux notables socialistes ? Les solfériniens locaux diront « vous êtes des sectaires, voyez vos camarades à Paris comme ils sont unitaires et responsables ». Sinon, qui a envie de se faire traiter d’agent de « la droite » s’il essaie de « nationaliser le scrutin municipal » comme tous les militants de gauche le font depuis toujours ? Et cela par ce même Carvounas ou ses avatars locaux qui, tout en plaidant le caractère local d’une élection, ne se félicitent pas moins d’une décision politique nationale ? Car, bien-sûr, les élections municipales sont des élections politiques nationales.

En France il en a toujours été ainsi. Certes, dans certains pays comme l’Allemagne, les élections municipales ont lieu à des dates différentes selon les villes. Mais en France, tous les citoyens sont convoqués le même jour ! Et c’est une élection de masse : il y a plus de 500 000 conseillers municipaux à élire. Dans la dialectique marxiste, on parlera à ce sujet de transformation de la quantité en qualité ! Surtout qu’au cas particulier, cette élection est une élection spécialement politique. Car c’est le premier vote de tout le pays depuis la présidentielle de 2012. En effet à part une poignée d’élections partielles ici ou là, les élections municipales des 23 et 30 mars prochains seront le premier scrutin organisé depuis l’élection de François Hollande et de la chambre rose. Tous les commentateurs savent que c’est la première occasion qu’ont les Français de donner leur avis sur la politique de Hollande. Ce sont donc des élections politiques nationales. Comment se fait-il qu’il faille démontrer une évidence pareille quand, dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants, il y aura des listes conduites par des partis politiques nationaux qui assumeront tous leur couleur, sauf les socialistes qui ont dorénavant honte de leur logo. Au PCF lui-même, n’est-ce pas le Conseil National qui a validé les chefs de file dans les villes de plus de 20 000 habitants ? Et, clairement, si ce ne sont que des élections locales, pourquoi le Secrétaire national du PCF s’en mêle-t-il personnellement avec autant d’insistance à Paris ? Je ne saurais le lui reprocher, bien au contraire, car il sait comme moi, étant Sénateur de Paris, que les élections municipales ont des conséquences nationales sur la composition du parlement. Les délégués des conseils municipaux constituent 95% des grands électeurs pour l’élection du Sénat. C'est vrai aussi à Paris, où douze sièges donnent automatiquement un siège de sénateur. Autant s’en souvenir : les conseils municipaux élus en 2014 décideront aux sénatoriales de 2014 et 2017.

Mais à côté de ces éléments d’appréciation purement et légitimement électoraux, il y a l’implication de la politique locale dans le budget global de l’Etat. Un quart du budget des communes dépend des dotations de l’Etat. Les communes sont donc parmi les premières victimes de l’austérité. Car le gouvernement Ayrault a décidé de réduire les dotations de 1,5 milliards d’euros en 2014 et d'autant en 2015 ! Ce n’est pas tout, notamment à propos des grandes villes. C’est ainsi que les sénateurs communistes ont voté avec les sénateurs d’EELV, il y a deux jours, contre la loi sur le Grand Paris. Celle-ci n’a été adoptée que par l’alliance de la droite et du PS, dont les sénateurs solfériniens de Paris avec lesquels ils seraient question de former une liste commune. On voit là ce que veulent dire réellement les accords « sur la base d’un projet commun» : rien ! Car la conclusion d’accord de premier tour avec les solfériniens se fera en plein débat sur la décentralisation et les métropoles. Qui ne sait que le gouvernement impose une loi sur les métropoles qui va aggraver les inégalités et la concurrence entre les territoires ? Nulle part nos camarades n’en sont d’accord. Et partout ils vont appeler les citoyens à voter aux municipales pour des listes qui refusent ces métropoles, notamment à Paris, Lyon, Marseille et ainsi de suite. Et puis, a-t-on oublié que le gouvernement a prévu deux autres lois de décentralisation après les municipales ? Font-elles partie des négociations actuelles ou bien « le projet commun » est-il discuté sans connaitre le cadre qui le rendra ou non possible ? Aux municipales, il faut dire « stop » à la mise en concurrence des territoires. Cela n’est pas possible en faisant des listes communes avec ceux qui la mettent en œuvre.

Disons pour finir que seuls des naïfs peuvent croire au mythe de l’élection localo-locale dans les villes de plus de 20 000 habitants. De toute façon, il y a toujours une lecture nationale du résultat des municipales. Sinon pourquoi les sondeurs font-ils des sondages nationaux d’intention de vote ? Pourquoi toute la presse nationale s’intéresse-t-elle autant à ces élections ? Et puis à la fin, quand même ! L’UMP et le FN en font une bataille nationale ! On ne peut donc s’y soustraire. Le Front de Gauche doit assumer la confrontation. Pour cela, il doit incarner ce qu’il est et en avoir le courage.


246 commentaires à “Brignoles : les nuls.”
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  1. jr84 dit :

    Qui a la réponse ?
    Comment ne pas voter PS en refusant de laisser élire un UMP ou pire un FN. L'abstention on a vu ce que cela a donné. Le vote nul ou vote blanc, non comptabilisé ! Sans doute faudra-t-il en venir comme en Allemagne à une liste "contre" l'oligarchie politique, une liste contre le PS, contre l'UMP, contre l'UDI, contre le MODEM...et bien sûr contre le FN et l'extrême-droite en génétral. C'est plus qu'une liste autonome qu'il nous faut dans chaque commune, c'est une liste "Front du Peuple"

  2. Victor dit :

    Entre langue de bois et la voix du peuple il n'y a pas à hésiter. A propos, c'était qui ce Pierre Laurent il y a plus d'un an pour une grande majorité des 4 millions de votant FdG?
    Fini le temps des partis traditionnels, le vent change vous feriez mieux de vous en inquiéter membres du PC et du PS.
    Adieu les opportunistes!

  3. nina dit :

    Désolée, le Front Républicain n'a pour moi plus aucun sens. J'ai avalé la couleuvre Chirac en 2002 puis il y a eu "le bruit et l'odeur". Il y eu Sarko et son attaque contre les retraites, son discours de Grenoble, et "l'auvergnat" de son ministre, il y a peu les "petits pains au chocolat" de Copé, "le moins sectaire" de Fillon, et j'en passe. Puis il y a eu Hollande et son traité Merkel, Hollande et sa réforme de retraite, Hollande et son cadeau aux patrons (crédit soit disant recherche) Hollande et les ronds de jambes devant le MEDEF, Hollande et ses plus de 13 milliards de cadeaux fiscaux aux entreprises, Hollande et sa "mission" sur le travail du dimanche (!) et la cerise sur le gâteau M Valls (auto proclamé "meilleur rempart contre le FN" ! Tu parles! et jamais blâmé par Hollande Ayrault) contre les Roms. Je ne voterai plus jamais PS, même contre la droite et l'extrême droite car c'est la politique du PS qui ouvre la voie au FN. Le vote utile inutile ça suffit. Nous avons construit le Front de Gauche contre tout cela. Si d'aucuns veulent le détruire, qu'ils prennent leur responsabilité. Qu'ils s'allient avec Hidalgo (qui refuse l'aménagement d'un terrain pour les gens du voyage sur le Bois de Boulogne et vote allègrement les réductions budgétaires des communes), ils en répondront tôt au tard. C'est eux et leur Europe qui déroulent le tapis rouge à Le Pen. Basta ! Ce sera sans moi car je serai ailleurs.

  4. Jmk011 dit :

    Bonjour à tous et toutes, et d'abord un grand bravo à Jean-Luc pour sa démonstration, magistrale comme d'habitude.
    Pour ce qui concerne Brignoles, il va de soi selon moi qu'au second tour ce sera le choix entre bonnet blanc et blanc bonnet. Donc pas de front "républicain" et donc aller voter blanc (plutôt que de s'abstenir) car le droit de vote a été obtenu par nos anciens après de nombreuses annees de lutte qu'il faut souligner.
    Quant à certains commentaires, par exemple "être de gauche tendance Philippot", il faut être vraiment naïf pour penser un seul instant que le FN serait un parti de gauche (petit rappel : la famille Le Pen aime beaucoup la Suisse). Cela dit il faut aussi respecter la volonté populaire (même si 1 brignolais sur 3 n'a pas jugé utile d'aller voter) et donc accepter la probable victoire du candidat d'extreme droite au second tour (pareil si c'est l'UMP).
    Sur la position du PC au plan national je ne suis pas étonné que les élus communistes veuillent défendre leur bifteck. Je remarque simplement que dans la "grande" ville près de chez moi 87% des militants communistes ont voté pour une liste FdG dès le 1er tour alors que la municipalité sortante est socialo-communiste, ce qui laisse augurer de bons lendemains.

  5. franck MILO dit :

    C'est bien triste, il arrive au PCF ce qui est arrivé à la CFDT, la base motivée, soudée est trahie par certains de ses dirigeants. Si nos anciens étaient encore là, ils seraient abasourdis, puis en "pétards". Enfin ca ne change rien en ce qui me concerne s'il n'y a pas de consigne de vote claire nette et précise de JL Mélenchon, je vais à la pêche. FN ou pas.
    notre détermination est catalysée. pas de retour en arrière.

  6. lemetayerv dit :

    Une chose m'intrigue. Comment cela se fait-il, que les responsables du PC donnent leur accord avant le vote des militants. Le mot d'ordre du FdG n'est-il pas : "Place au peuple" et un autre : "Prenons le pouvoir" ne s'adressait-il pas aux citoyens. Comment se fait-il que dans les faits, ce soit le contraire. Ont-ils peur du peuple. Le sentent-il si versatile, si infantilisé qu'ils précèdent à leur désir. Les idées que l'on peut appliquer sans que cela ne coûte rien, en voilà une : "place au peuple" et si il en est autrement, c'est que l'on veut que rien ne change et surtout pas la république.

  7. NICO 75 dit :

    Honte à ce gouvernement. Jamais plus je ne voterai pour le PS. Quand au Front de gauche il est composé de 9 organisations. Si certains au PCF ne sont pas d'accord avec la stratégie qu'il le quitte et qu'ils aillent bouffer avec les traitres Socialistes. Les adhérents PCF qui ne sont pas d'accord avec la stratégie d'alliance peuvent rester dans notre front de gauche en créant une formation. On lâche rien.

  8. luluc dit :

    A Marseille les adhérents PC ont voté a 92.5% pour une liste pour des listes de rassemblement populaire, avec le Front de gauche ! Ca fait du bien.

  9. FDG69 dit :

    Interview de notre candidate Danielle Simonnet !
    On est derrière toi Danielle.

  10. julien g dit :

    @Ghislaine A (132)
    Bonjour, et bonne question!
    Je peux vous dire aujourd'hui que je suis dans l'incapacité de reproduire mon "exploit" de 2002 quand j'avais voté Chirac (en espérant le plus gros score possible contre Le pen afin de montrer au monde que les Français n'étaient pas devenus des couillons haineux et que c'était une regrettable et honteuse erreur de la gauche de l'époque qui s'était divisé (déjà!) à travers moult candidats).
    Il est plus vraisemblable que je vote blanc (si on est pas au 2nd tour!). C'est même assez certain. Même si le vote blanc ne compte pas dans les pourcentages finaux, cela montre au moins qu'on est intéressé par la vie de la cité (contrairement à l'abstention qui laisse un doute) et si la part de vote blanc est importante, voire majoritaire, cela accentue l'idée que la Vème a des problèmes de santé démocratique... et donc qu'il faut passer à une VIème. Ne serait-ce que pour l'idée du vote révocatoire qui calmerait bien des tendances à la trahison.
    En parlant de trahison et pour revenir à votre question, je ne regrette pas d'avoir voté Hollande au 2ème tour des présidentielles. Car, toujours selon le postulat qu'il y a urgence, imaginez si on avait encore eu Sarkozy, on en serait à se dire (beaucoup de citoyens en tout cas) "vivement 2017 pour que le PS gagne et là y aura du changement!". [...]. Donc je maintiens que malgré les effroyables conséquences que cela pourrait engendrer je ne voterais ni PS ni UMP contre le FN. Même pour 2017. Je préfère encore le clash final. Mais d'ici là, à nous de continuer à oeuvrer dans une ligne claire, susceptible de ramener avec nous le plus grand monde parmi les indécis et autres abstentionnistes.

  11. tholluche dit :

    35 ans de PC me permettent d'en parler avec objectivité. Demandez donc à P. Laurent comment "démocratiquement" la désignation de R. Hue s'est faite dans la fédération du Val d'Oise et comment les militants ont été consultés ? Et pour quel résultat ? Un sénateur inscrit au groupe socialiste et qui vomit régulièrement sur le front de gauche ! Ceux du FdG qui poseront leur nom à coté du PS et de son logo vont se prendre la branlée du siècle et c'est valable également pour la têtes de liste PCF car aujourd'hui la machine à perdre s'est de s'afficher à coté des néolibéraux solfériniens. Tant pis pour eux ils sont prévenus ! Amitiés à tous

  12. Aldo dit :

    Bonjour,
    il ne faut pas mépriser la part affective que des élus du PC peuvent avoir, notamment en regardant dans le rétro le travail accomplis dans les conseil municipaux à majorité socialiste. C'est humain d'apprécier ce que l'on a fait pour les habitants et ce malgré les contraintes pour gérer la crise et ses pénuries budgétaires. Personnellement militant communiste depuis 1970 avec de hauts et des bas, je pense effectivement qu'il faut surmonter l'affect et regarder l'enjeu, local, certes, mais l'enjeu politique national que cela implique, je suis pour des listes Front de gauche partout au premier tour, parce que c'est le seul moyen de faire gagner la gauche! S'associer au PS en le suivant est suicidaire à long terme. Mais de grâce (et je suis sérieux) un peu de clémence pour ceux qui pensent avoir bien fait leur travai.

  13. delache dit :

    Tout à fait d'accord avec coconuts "...Et que tous les donneurs de leçon de démocratie me lâchent la grappe." A quand une vraie démocratie !

  14. Daniel Fleury dit :

    Le Godot du vote interne chez nos camarades du PCF aura plongé l'ensemble du Front de Gauche dans l'ornière de l'immobilisme. Nous attendons nous aussi à Angers, ville de plus de 20 000, le vote de nos camarades. Nous connaissons depuis longtemps les positions des uns et des autres. La fédé, en présence de P Laurent en juin a annoncé sa volonté d'une alliance avec le PS au 1er tour (aucun sortant à Angers, le PS ayant depuis belle lurette viré la gauche), tandis que la section d'Angers démentait par communiqué avoir décidé. Et pour cause, jusqu'ici, nous préparions ensemble les conditions d'une liste autonome élargie, sans pour autant l'annoncer. Depuis juin, c'est Godot. Une partie majoritaire du comité angevin a annoncé sa volonté d'une liste autonome dès septembre, en attente du vote de nos camarades du PCF. Bref, l'affaire est brouillée, savamment instrumentalisée par un PS et un dirigeant fédéral Pcf 49, carriériste, et qui ose parfois se réclamer du FdG, alors qu'il s'en tenait à distance en 2012. Que tirer de bon de ces divisions entretenues et mortifères pour tous les militants ? Nous avions 4 comités militants vivants et dynamiques sur le département. Celui d'Angers était un vrai collectif. Il va falloir faire chauffer la colle et courir après nos camarades non encartés qui s'éloignent de l'épicentre du désastre. Alors pour terminer avec un peu d'optimisme, disons que cela participe de la décomposition/recomposition à Gauche, et que nous y prendrons toute notre place, si tant est que nationalement nous ne lâcherions rien. Et surtout, ce n'est pas le temps des ronds de jambes diplomatiques entre nous. L'avenir d'un front à Gauche passera par un parler crû aussi entre nous

  15. pmjtoca dit :

    Le dirigeants du PC Parisien ont voté ! Collaboration de classe ? Les adhérents, la base va voter. Le mal politicard est fait. Le PCF et ses dirigeants après toutes ces années de déconfiture persistent. Ils sont hors du coup depuis longtemps et nous ont enfumé d'autant. Maintenant, le Front de Gauche est libéré de ces dirigeants politicards là. Quand à la 6ème république est devra se faire sans eux, surtout sans eux. (I surmise I will be erased!).
    Vive le FdG et la VIeme.

  16. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Courage camarade !
    Il ne nous reste plus qu 'à espérer que les militants du PC-Front de Gauche soient moins sensibles que les dirigeants du PC aux marchandages politiciens du PS en échange d'un plat de lentilles. Le but politique de ces marchandages est évidemment de casser toute possibilité de rassemblement pour une politique de Gauche, alternative, et de compromettre le PC dans le social libéralisme austéritaire.
    On pourrait assimiler cela au « syndrome Hue », cet ancien secrétaire général du PC passé avec armes et bagages au parti solférinien. Si cette manœuvre réussit c'en est fini du redressement de la Gauche, le déclin du PC va recommencer et s'accentuer et celui de la Gauche suivra. Il n'y a rien à attendre du mariage de la carpe et du lapin qu'une nouvelle défaite du Socialisme.
    Nous vivons un de ces moments historiques où des militants tiennent entre leurs mains le destin de leur idéal, et cela va se jouer à Paris, « la toujours rebelle » : « l'Humain d'abord », au premier tour on choisit, au second on élimine.
    Front de Gauche un jour, Front de Gauche encore.

  17. mb_49 dit :

    Attention les copains ! Certains continuent à penser à l'ancienne mode. Ce n'est pas parce qu'on va faire alliance / fusion avec les solfériniens que nous allons avoir plus de voix et d'élus. Brignolles a démontré l'exact contraire. Ce que chacun d'entre nous doit comprendre c'est que les gens en ont raz la casquette de se faire "massacrer". D'où le dérapage possible vers le FN dont le discours pseudo-contestataire et le soutien médiatique piloté par le pouvoir en a fait un parti acceptable. Pour moi Le Pen et sa clique sont les dignes descendants et amis de Tixier Vignancourt, collabo notoire, épargné par De Gaulle à la libération. Leur pensée est conforme à l'extrémisme droitier extrême comme cela a déjà été avant la période du Front Populaire. Mais il n'y a plus la possibilité d'un tel mouvement coordonné par des partis de "gauche". Le PS à vendu son âme au diable des marchés financiers et à la spéculation mondiale et l'état major du PC lui emboîte le pas. J'ai connu les communistes plus subtils en analyse des situations politiques. P Laurent fait une grossière erreur qui va tendre à exploser le PC après la "rouste" que la gauche solférinienne et ses alliés vont prendre aux municipales et peut-être même avant. Quant à nous préparons nous. Il a et il y aura beaucoup de pédagogie à faire pour assurer l'entraînement de toute cette pa

  18. Ivan dit :

    Entre Jean Luc Mélenchon, qui traite les camarades brignolais de "nuls", bravo, ça ça fait avancer le schmilblic ! Et les commentateurs de ce blog qui écrivent que UMP et FN c'est pareil, ou qui écrivent qu'au deuxième tour des municipales il ne faudra surtout, surtout, pas faire d'alliance avec le PS, et enfin ceux qui écrivent qu'ils ne voteront pas pour des têtes de listes Front de Gauche s'ils sont communistes, et bien... on est bien armé pour continuer.
    Par contre, je remarque -sauf erreur- qu'aucun commentateur ne parle de diffusion de tract concernant les retraites sur les marchés, ou de travail sur le programme municipal dans sa propre commune.

  19. Eckard dit :

    Camarade Mélenchon,
    Je suis communiste, après trente ans d'absence, on est pour l'autonomie dans le 3eme. Je suis abattue.
    J'aimerais que tu développes ce que tu dis sur la décentralisation et le Grand Paris. Pour moi le Grand Paris est le pendant de l'atlantisme, on n'en parle pas. On ira voter le 17. Après on verra. On lâche rien. FE

  20. law dit :

    Faisons un peu de politique fiction.
    Imaginons, (ce que je ne crois pas mais comme Danielle Simonnet, je n'ai pas de boule de cristal) que nos camarades communistes parisiens entérinent la décision de leur direction.
    Outre le cadeau inespéré que cela représenterait en apparence pour les solfériniens (cf. Brignoles), comment envisagent-ils la campagne militante dans les quartiers.
    Connaissant la "grande tradition militante" du PS, nos camarades du PCF seraient les seuls à distribuer les tracts avec le point et la rose, coller les affiches du même label, tenter vainement d'argumenter auprès d'une population qui leur demanderait des comptes sur la politique menée par le gouvernement depuis 15 mois. Ont-ils envisagé la somme de souffrances morales qu'une telle campagne serait pour eux ? Car enfin la pseudo-dialectique a ses limites et peut mener à une schizophrénie irréversible. Ont-ils songé à cela ? Ce serait suicidaire pour leur parti, mais aussi pour chaque militant honnête et le PCF en regorge.
    Imaginons plutôt une campagne débridée avec toutes les composantes du Front de gauche unies (voire plus) vers un même objectif. La même énergie qu'en 2012.
    Votons pour l'enthousiasme, pour une campagne claire et utile à notre peuple.

  21. antonio g dit :

    On a le sentiment que bon nombre de blogueurs regretteraient presque le bon temps du centralisme démocratique proné par le PCF où les chefs décidaient et les militants appliquaient ou démissionnaient (thèse de la purification politique qui renforce le parti !). Hélas aujourd'hui ce sont les adhérents qui décident... au PCF. La démocratie c'est un peu énervant, c'est long, compliqué et incertain et en plus les décisions prises ne sont pas partout les mêmes.
    En plus çà risque d'être pareil si on se met à appliquer concrètement la démocratie citoyenne et le joli mot d'ordre "place au peuple". Faudrait-il préciser sauf s'il (le peuple) prend une décision sur laquelle nous (les éclairés) ne sommes pas d'accord ?
    Nous sommes à l'évidence dans une période de recomposition politique et les mutations ne s'opèrent jamais, pour personne, de façon linéaire. L'important est de mesurer quelle est la tendance lourde qui l'emporte même si elle n'est que majoritaire, morcelée et pas unanime à l'instant T. Ce n'est que dans quelques semaines que nous aurons une photographie exacte de la situation dans les villes de plus de 20000 habitants et qu'on pourra porter une appréciation.
    J'appelle (probablement sans succès) à la plus grande prudence au jeu de la prédiction sur les résultats des municipales.
    "Déroute","effondrement","disparition" du PS lit-on. Gardons ces termes en mémoire, nous verrons s'ils s'appliquent le soir du 1er tour.

  22. françois dl dit :

    Law
    Très bon scénario !
    "Ont-ils envisagé la somme de souffrances morales qu'une telle campagne serait pour eux ? Car enfin la pseudo-dialectique a ses limites et peut mener à une schizophrénie irréversible. Ont-ils songé à cela ?"
    Peut être serait il temps de rappeler les vertus de la désobéissance aux ordres, évoquée il n'y a pas si longtemps par Mr Mélenchon lui même.

  23. Denis F dit :

    Jeannine où as-tu trouvé ce texte d'Éric Coquerel ?
    J'entends dire à qui mieux-mieux, que le PCF est condamné à s'acoquiner avec le PS pour sauver ses élu(e)s qu'il ne peut pas perdre sinon c'est sa mort. Je n'en crois pas un mot, c'est tout le contraire.
    Certes, la direction du PCF en la personne de Pierre Laurent est traîtresse à ses partenaires du Front de Gauche. Ce n'est pas le plus grave, aucun engagement n'avait été signé dans ce sens, il faudra le prévoir dans un autre temps.
    Mais il y a pire encore, Pierre Laurent est bien plus traître envers les communistes eux-mêmes en reniant l'idéal communiste de lutte contre le capitalisme. Il l'est en prônant le rassemblement avec les laquais avérés du capitalisme qu'est le Parti socialiste dans son intégralité, le sophisme de solfériniens à vécu, il s'agit bien de tous les socialistes encartés même et surtout ceux qui se disent à la gauche de ce parti renégat et bourgeois.
    Cet homme est l'inconséquence même, il est incapable de se rendre compte que les socialistes méprisent les communistes, et lui particulièrement, il est incapable de se rendre compte que c'est parce qu'il se rallie au PS qu'il va faire mourir plus sûrement son parti qu'en s'y opposant. Il est incapable de se rendre compte que ceux qui ont fait F. Hollande Président, ne rêvent que d'une chose le faire tomber, car il les a floués et trahis. Il est incapable de comprendre que tous les élu(e)s socialistes sont aux abois car ils savent eux qu'ils vont payer pour la haute trahison de ce parti envers tous les déçu(e)s des élections présidentielles. Les Français(e)s qui ne s'abstiendront pas aux prochaines élections et partout en France voteront massivement contre l'UMP et le PS, et si la gauche n'est pas représentée comme il semble que cela soit parti, ils voteront en force pour le FN.
    C'est d'autant plus abominable, que c'est le Parti communiste lui-même qui va le porter...

  24. Ghislaine A. dit :

    @Julien g à 16h51
    Merci pour ta réponse, camarade en recherche mais tu as oublié de répondre à une partie de ma question! Ouais, je sais, je suis une puriste! Au 2ème tour, si on y est, il y a trois solutions: soit on a consenti la fusion démocratique avec le PS, dans un sens, comme dans l'autre, soit on s'est maintenu de manière autonome, contre vents et marées, soit le PS a disparu de l'horizon et nous y sommes toujours.
    Tu fais quoi, sans indiscrétion s'il y a eu fusion? Question à 4 millions de voix + les votes utiles + les abstentionnistes - Pierre Laurent (Pierre faut pas prendre ça pour une attaque ad hominem parce que ce n'est que de la mathématique) et les "mous du genou" de tous les bords!

  25. Génard Henri dit :

    @Roro19
    "Vous voulez rire ou quoi ? C'est ce qu'ils disent sans honte parce qu'ils croient qu'il n'y a qu'eux qui comptent, mais rien est moins faux ! je le répète encore, ils étaient pour "des fronts" et l'accord des Européennes pour lequel ils n'étaient qu'un partenaire devaient dans leur objectif n’être qu'une parenthèse. Faut-il que je développe ?"

    Eh bien oui, Roro 19, développez. Je vous informe que cette stratégie a été adoptée au 34e congrès du PCF tenu du 11 au 14 décembre 2008, dont le texte complet est imprimé dans le journal l'Humanité dans un supplément du 18 décembre de la même année. A la page 23 de ce supplément, on y trouve un paragraphe intitulé "Une grande initiative de rassemblement, la construction d'un front progressiste et citoyen". On y parle de créer des lieux de rencontre, des fronts, des collectifs, en visant ainsi un bouillonnement démocratique.
    Dans quel but, je poursuis le texte : "L'ambition visée est celle de la construction d'un Font progressiste et citoyen". Autrement dit, créons des débats, des fronts de luttes, des collectifs, sans corseter le mouvement en construction, dans le but de créer "un front progressiste et citoyen liant le développement de cette dynamique citoyenne et l'objectif d'une union de forces politiques de gauche déterminées à construire dans notre pays une majorité de changement." Les Européennes n'étaient donc pas qu'une parenthèse. Je mets au défi mon interlocuteur de se procurer et de lire le texte. S'il y trouve une autre version, qu'il la publie et je lui donnerai publiquement raison. Mais, s'il trouve la mienne, alors, Roro 19, donnez moi quitus.

  26. Michel S. dit :

    Combien SENSIBAR (n°128) a raison ! J'ajouterai que je suis effaré en pensant aux militants communistes qui viennent de prendre un coup terrible sur la tête. La lutte en commun forge des liens, conforte le respect mutuel. En dehors de toute réflexion politique, j'ai mal pour les hommes et les femmes qui luttent et se voient aujourd'hui conseiller de se compromettre avec ceux qui depuis 18 mois trahissent le peuple de gauche. Aucun militant de base ne peut supporter celà. Le PCF, composante principale du Front de Gauche, va sombrer dans,le naufrage des faux socialistes. C'est dramatique. Pour le moment, j'ai perdu tout courage, mais je sais que je vais devoir, une fois de plus, retrouver l'envie de la lutte. Mais plus le temps passe et avec l'âge, je crains de ne plus pouvoir sortir du désespoir.

  27. Vox populi dit :

    @145 quitery à 15h18
    Non, ce n’est pas le Front de gauche qui a perdu le sens commun mais seulement certains dirigeants du parti communiste, parmi lesquels Pierre Laurent. Seuls de petits calculs politiciens et l’ambition personnelle peuvent expliquer les prises de position et les actes de ces derniers, n’ayant cure de fragiliser l’unité du FdG, de risquer de provoquer son explosion, de ruiner sa crédibilité, de trahir l’intérêt général et la confiance des militants, qui bien heureusement semblent en majorité ne pas être dupes de cette mascarade.
    Avoir critiqué publiquement l’action de Jean-Luc, diviser volontairement le FdG, en s’alliant de ci de là et opportunément pour les municipales avec l’ex Parti Socialiste des solfériniens, nouveau parti de droite voire même d’extrême droite pour certains, comment cela s’appelle-t-il ? Le parti communiste n’était-il pas moribond avant que Jean-Luc ne ne s’empare du flambeau et qu’il n’éclaire le chemin du FdG ? Les 11% de suffrages obtenus aux dernières présidentielles, pas mal pour un début, ne l’ont-ils pas été pour beaucoup grâce à son charisme, son talent et sa détermination ? Jean-Luc a progressivement mais clairement montré ce qu’incarnent à présent les solfériniens et l’impossibilité politique autant qu’éthique qu’il y a à s’allier avec eux, comme l'importance d'incarner la seule vraie alternative, propre et sans compromissions. Comment nommer ceux qui aujourd’hui lui (nous) tournent le dos et choisissent les petites alliances politiciennes et la division ? L’UMP/PS et médias associés en jubilent et utilisent le parti communiste au travers de ses dirigeants pour semer le doute quant à la viabilité du FdG. C’est juste insupportable, Pierre Laurent ne représente plus que ses intérêts propres et ceux de ses proches, il était déjà contre l’idée du coup de balai … A l’évidence, c’est par lui qu’il faut commencer pour retrouver propreté et lisibilité. Vive la 6ème République, prenons le pouvoir.

  28. Cécile 63 dit :

    @ Ivan 168
    Si, si, je te rassure, y'en a qui bossent avec les citoyens pour construire un programme municipal FdG. Ici par exemple. Mais ils ne sont pas sur ce blog. Pas le temps. Ah, et puis y'en a aussi qui travaillent concrètement à défendre nos retraites. Ils sont .

  29. cf74 dit :

    M'analyse est comme toujours pertinente et on sent bien la rage de constater que certains n'ont toujours rien compris. Mais même s'il en était autrement, les municipales ne peuvent qu'être un échec cinglant tant le rejet est fort et tant est fort le sentiment que la population n'est pas comprise par les partis (y compris à gauche). Le combat contre le FN ne peut être crédible que s'il positionne le FdG sur son terrain : l'opposition à l'Europe, la sortie du carcan des textes et des structures et la revalorisation de la nation et de la citoyenneté.

  30. jeannine dit :

    @Denis F 173
    Pour trouver le texte de Eric Coquerel, au dessus de l'agenda de Jean Luc Mélenchon, dans la rubrique "Municipales de Paris" tu cliques sur "l'appel" du Parti de gauche. voila, bonne lecture

    @Ivan168
    Tu es évidemment libre de penser différemment que ces commentateurs (dont je fait partie) que tu critiques pour leurs positions plus radicales, mais ce que je ne t'autorise pas a dire c'est ta conclusion. Que crois-tu, ami. J'arrive a l'instant de coller des affiches avec deux camarades, justement sur les retraites, sur l'eau, et sur la venue de Jean Luc Mélenchon a Clermont-Ferrand dimanche 13 octobre ou il fait un meeting, et le 12, il est la aussi pour la convention nationale sur les Municipales et les Européenes. On est sur le pied de guerre, vois tu mais cela ne nous empêche pas d'être lucides. Bien au contraire. Comme quoi !

  31. colonel vabien dit :

    En tant que (futur ex?) communiste, j'ai honte de la position prise à Paris par la direction du PCF, qui choisit délibérément de saborder le Front de gauche et de désespérer des millions d'électeurs sur tout le territoire, en collaborant (mot choisi à dessein) avec les solfériniens. J'espère encore dans un sursaut de dignité des adhérents parisiens.
    Sachez que la majorité des adhérents du PCF sont attachés au Front de gauche et exigent des responsables renégats de rompre une fois pour toute avec les "sociaux"-libéraux.

  32. Régis de Nîmes dit :

    Les gens ont des avis bien tranchés sur ce blog ! Pourtant la situation est complexe, difficile, dangereuse par le niveau d'inculture politique et de classe dans le pays. Autonomie à tout prix ? Union à tout prix ? Toutes les analyses et réflexions sont recevables et respectables. Radicalité concrète ? Efficacité concrète ? Le PCF a une position à défendre de par sa longue histoire ; le PG n'a rien à perdre. Quelle stratégie pour se rendre plus utiles, plus forts, plus audibles, plus crédibles, plus lisibles ? Après avoir tenu compte des réalités territoriales, les communistes vont décider par leur vote.

  33. simone 94 dit :

    Déjà, aux législatives après la présidentielle, il y avait eu des mics-macs entre le PC et le PG, à chaque élection les désaccords et la non entente entre les 2 partis apparaissent. Le PC à 2% représente quand même une organisation nationale qui draine des milliers de personnes aux meetings du FdG, ce que le PG ne peut encore faire vu sa jeunesse et c'est aussi pour ça qu'il n'est pas implanté partout et que ce sont les sections PC qui se sont transformées en sièges locaux du FdG. Maintenant, que les discussions entre les responsables nationaux se soient mal passées, ça semble évident les uns voulant plus (le PG) et les autres ne voulant pas laisser la place et par dessus tout ça, le formidable travail de Mr. Mélenchon (qui agit en franc-tireur, hors appareil, donc libre) et son charisme qui a réveillé tous les anciens "cocos" déprimés par la chape de plomb social-démocrate. La question fondamentale est celle de la disparition du PC et ce qui se passe ressemble à des soubresauts convulsifs. Soit mangé par J.L. Mélenchon et le PG, soit noyé par les socialos.

  34. Vox populi dit :

    Ce qui doit nous caractériser est à l’image de l’exemple que nous donne Jean-Luc : droiture, constance, intégrité, force de conviction, résistance. Il n’y a pas lieu de perdre espoir et de se décourager comme certains semblent vouloir s’y résoudre car la situation actuelle n’est sans doute qu’un simple obstacle, un épisode qui va conduire à une nouvelle évolution du FdG et à son renforcement en tant que grande famille politique de gauche. Rome ne s’est pas faite en un seul jour et les grands hommes connaissent aussi de grandes trahisons. C’est exact, la situation est complexe : « Autonomie à tout prix ? Union à tout prix ? »… La réponse ? C’est l’intégrité à tout prix. Je pense que c’est ce qui nous représente et ce qui doit nous distinguer, toutes composantes du FdG confondues, face à la dépravation – le mot est fort mais juste – politicienne habituelle que nombre de Français rejettent avec force aujourd’hui. L’heure n’est plus aux intrigues et aux guerres de clochers, ce n’est pas le signal attendu par le peuple. Le signal attendu est un message clair, qui ne se détourne pas, ne se compromet pas, ne se vend pas.
    Quoi qu’il arrive, le Front de Gauche existe à présent et il est plus grand que ceux qui le représentent. Il ne sombrera donc pas et finira par imposer la raison là où ne résonne encore que la folle et invraisemblable cacophonie des capitalistes et celle des vrais extrémistes. Il doit juste porter bien haut les valeurs qui sont les siennes, et tant pis pour ceux qui les ont bradées. Plus les temps sont difficiles, plus le peuple est amené à réfléchir davantage à des questions qu’il se posait à peine, plus il se politise et se responsabilise. Serrons les rangs et restons unis à la base, toutes bannières confondues, délivrons le bon message, le succès est au bout. No pasarán.

  35. Nicolas B dit :

    La clarté est la forme la plus difficile du courage
    Cette citation d'un François de Gauche, tombe à pic pour résumer mon amertume vis à vis des positions et déclarations de notre camarade Pierre. Il est évident que la tâche première des composantes du Front de Gauche devrait être le rassemblement, encore faudrait il qu'il soit suffisamment compréhensible, acceptable et accessible au commun des électeurs abstentionnistes, et de gauche en particulier. Continuer à dire que le PS (avec les solférinien pour reter aimable) est de gauche, c'est se foutre de la gueule du monde, cela revient à cautionner sa politique de droite. Dire que le FN est fort alors qu'il stagne et avec l'abstention massive, il gagne mathématiquement des place, n'aide pas la clarté. Ne parlons pas des médias inféodés pour cette fois. Il n'y aurait pas le Front de Gauche, je serais moi aussi désespéré et abstentionniste. Attendons avec impatience l'avis des camarades communistes. Vive la Vie! hasta la victoria.

  36. roro19 dit :

    Des lieux de rencontre, des fronts, ce n'est pas le front de gauche ! loin de la. La stratégie des fronts signifiait des alliances à géométrie variables dans un contexte ou face aux élections européennes le PCF ne pouvait imaginer faire seul réélire ses deux députés sortants, par contre cette alliance devait laisser place à un autre type d'accord pour les régionales. Je me souviens d’ailleurs que Marie Georges disait au lendemain des Européennes que le front de gauche ce n'était pas satisfaisant. Le terme de front de gauche proposé par Alexis Corbières n'avait d’ailleurs pas été accepté en premier ressort. L'expression aujourd'hui de constituer des majorités va dans ce sens de géométrie variables.
    Je vous propose de dire qu'on a ensemble crée le front de gauche. Je ne suis pas polémique (ce qui m'exaspère) j'ai simplement fais une réponse. La réponse du berger à la bergère.

  37. COLLONGE Maddy dit :

    @Yvan - 168
    Que croyez-vous que fassent les militant-es en dehors du temps passé ici sur le blog et les commentaires ?
    J'étais du groupe de 3, deux PG et un PC qui ont pris tout le matériel pour que les revendications du Parti de Gauche et de Jean-Luc Mélenchon en particulier soient connues de tout un chacun. Jean-Luc sera a Clermont le 12 pour la Convention Nationale concernant les Municipales et les Européennes, le 13 pour un meeting. Aussi faut-il le faire savoir en dépit d'un temps pourri et de l'arrivée tardive du matériel. Mais notre combat pour les retraites et pour l'eau sont à la vue de tous.
    Non tous les militant-es communistes ne sont pas à jeter avec l'eau du bain. Mais la chasse aux voix de leurs élu-es vont engendrer au sein de ce parti des défections bien cherchées.

  38. Isabelle 49 dit :

    L'Humain d'abord c'est mon programme. Je fais partie des adhérents du PCF qui voteront pour des listes autonomes FdeG sans hésitation. Mais ils sont encore nombreux dans mon département à croire que l'avenir est dans une alliance avec le PS au 1er tour, ils appellent ça de la stratégie. Et en plus ils ne supportent pas Mélenchon. Et ça ne les dérangera pas de repartir avec le FdG aux élections européennes. Comme dit ma camarade Janine, on a pas le même décodeur.
    Vive le Front de Gauche et la 6e république.

  39. Humaniste dit :

    Si les militants du PC nous plantent le FdG pour la ville de Paris, plus jamais je ne voterais pour un de leurs candidats, même si il y a en face le FN. Qu'ils s'enlisent avec le PS en déroute complète, qui est prêt à démolir le seul groupe de Gauche que représente le FdG. Ils sont devenus "nihilistes".
    Vive l'unité du FdG avec les communistes de base, les vrais, les purs, les fidèles aux pensées humanistes et républicaines qui ne pense pas à leur carrière. Quelle déception de P. Laurent, moi qui l'ai applaudi dans ses discours aux côtés de Jean-Luc Mélenchon ! Les solfériniens lui auraient-ils proposé Matignon pour barrer la route à Jean-Luc Mélenchon ? pourquoi pas. Ils sont prêt à tout.

  40. Nina06 dit :

    Simple mais ardente sympathisante du Parti de Gauche depuis les élections présidentielles et la découverte à cette occasion de Jean-Luc Mélenchon, je stresse en prenant soudain conscience de la gravité larvée de la situation au Front de Gauche qui représente pour moi un véritable horizon et une bulle d'oxygène dans le paysage politique. Aussi je déclare ici solennellement que si un "malheur" arrive, j'adhèrerai au Parti de Gauche en soutien à Jean-Luc Mélenchon, et ce tant que je considèrerai qu'il représente l'intelligence, l'honnêteté, le courage et le désintéressement (entre autres...) Et je pense que l'adhésion à ce parti devrait être remboursée par la Sécurité Sociale car il est un bienfait pour les malades de la politique que nous sommes tous, anesthésiés par le langage de bois, lobotomisés par la pensée formatée, gangrénés par les "affaires" et sclérosés par les idées courtes de tous les autres partis.
    Merci, Jean-Luc, de m'avoir sortie du service réanimation où je croupissais.

  41. Pascale dit :

    Bonsoir Monsieur Mélenchon, juste pour vous dire que mes ami(e)s et moi-même vous sommes fidèles plus que jamais, je fais allusion bien sûr à la décision du PC de faire liste commune avec le PS à Paris. Peut importe les raisons, la décision du PC est suicidaire, rien de pire que se faire amalgamer avec le PS par les temps qui court. A terme, votre ligne est la seule qui peut aboutir, nous devons impérativement rester droit dans nos bottes, ça finira par payer. Sans cela, aucune issue possible. Nous voterons pour la liste FdG. Bonne énergie à vous.

  42. lemetayerv dit :

    Comment mettre à genoux son adversaire. En lui coupant la tête (au figuré, rassurez vous). Le PS n'est peut être pas aussi mauvais stratège qu'on pourrait le croire. Faire tomber la tête (les dirigeants PC) pour en affaisser le corps (les militants) qui continue à résister ne sachant que la tête n'est plus là. Juste une question est ce que la tête, elle-même, en est consciente ou en est-elle la victime consentante comme pourrait l'être un kamikaz obéissant à son maître et de ce fait se considérer comme un dommage collatéral ? Autre solution, la tête n'est peut être pas, la tête si pensante (communiste) que l'on croit.

  43. Ivan dit :

    @Jeannine et Maddy
    Heu... vous avez collé des affiches pour la venue de Jean-Luc Mélenchon à Clermont Ferrand, c'est bien. (C'est pas ironique, c'est sincère). Mais sérieusement, vous ne trouvez pas que dans les commentaires de ce blog, il y a très peu de commentaires sur les retraites ou sur les projets municipaux locaux ? Relisez les commentaires, vous verrez.

  44. Cécile 63 dit :

    @ Ivan
    Bonne remarque. Nous, hier, ce sont les immeubles du quartier de La Gauthière que nous avons inondé de tracts pour le meeting de Jean-Luc Mélenchon. Je croise les doigts pour que sa venue marque la fin des bisbilles de têtes de liste sur Clermont et nous permette enfin de nous lancer dans un projet municipal FdG concret, mais il est fort possible que je prenne mes désirs politiques pour des réalités.

  45. ermler dit :

    Pierre Laurent, si je résume bien, veut le rassemblement plutôt que le repli sur soi pour mieux combattre l'austérité ?! Conclusion : pour combattre l'austérité rassemblons-nous avec ceux qui appliquent ou soutiennent l'austérité (le PS) ! C'est lumineux !
    Militants communistes parisiens, si vous nous lisez, de grâce réagissez à la funeste stratégie de vos dirigeants et sauvez le Front de gauche ! Il en est encore temps !

  46. mojo49 dit :

    Tout d'abord, peut on arrêter de s'adresser à Jean Luc comme nous ferions à l'adresse d'un nouveau grand Timonnier (cher aux maos d'antan), "sauveur suprême" de la gauche française. Si on veut construire une force nouvelle anticapitaliste, féministe et écologiste il faut essayer de faire de la politique autrement. Commençons par parler aux travailleurs de ce pays à plusieurs voix (car les talents ne manquent pas dans les rangs du FdG). Bref, le ton trop révérencieux de certains copains à l'égard de Jean-Luc Mélenchon m'agace et je crois que Jean-Luc Mélenchon, lui-même, me comprendra...
    Maintenant sur la situation du FdG, je crois que nous sommes en pleine recomposition de la gauche française. Les manoeuvres des apparatchiks du PCF nous donnent, une fois encore, la nausée mais rien n'est possible sans la majeure partie des militants, sincères et désintéressés, de ce même parti. Si nous sommes à la veille d'une grande fracture au sein du vieux PCF, il faut que le FdG dépasse rapidement son état de "cartel d'orgas" pour devenir un mouvement politique auquel on peut adhérer, décider de notre politique et de nos candidats. Ceux d'entre nous qui n'envisagent que l'auto grossissement du PG (le "parti de Jean-Luc Mélenchon !") se trompent. Pour ma part, vieux militant syndical "lutte de classe", ce que je vois du PG dans ma région Pays de Loire ne me transporte pas d'enthousiasme. Par contre, je me vois bien construire avec les communistes unitaires et tous les autres composantes présentes dans les luttes sociales et environnementales, un mouvement de masse pour un socialisme du XXI°s seul capable de barrer la route aux fascistes du XXI°s...

  47. marj dit :

    Je suis assez d'accord avec Régis de Nîmes sur la complexité de la situation et sa dangerosité compte tenu de la crise économique qui n'est pas terminée et du choix clair de favoriser l'extrême droite, choix porté par la puissance des médias de masse, partout en Europe, en cas de débacle.
    Pour ma part, je ne crois pas qu'il y ait de solution simpliste, si l'autonomie à tout prix était la solution, le NPA aurait décollé depuis longtemps. Mais je comprends aussi que l'alliance, même locale, avec le PS puisse révulser. Donc le respect des positions de chacun avant tout, sans cela rien de possible, et travailler sans relâche à l'union en l'élargissant, car sans poids électoral, impossible de peser.
    Et puis quand même, n'oublions pas l'histoire, ici et ailleurs, le FN est un parti d'extrême droite (voir l'encart plus haut qui le démontre) qu'il ne faut surtout pas banaliser. Oui le PS trahit, l'UMP attend son tour mais le FN c'est encore pire.

  48. rayana dit :

    @mojo49:
    Sans vouloir défendre le culte de la personnalité, je pense néanmoins que Jean Luc en figure de proue est notre meilleur atout pour se faire entendre. C'est grâce a son charisme lors des présidentielles que la gauche anticapitaliste et écologiste s'est réveillée, entrainant devant les caméras d'autres figures de notre mouvement (Clémentine Autain, François Delapierre, Pierre Laurent etc). Sans sa verve et sa manière très particulière de s'adresser aux journalistes, aux citoyens, le FdG n'en serait pas là, et de loin. Personnellement, c'est en l'entendant fin 2011 que m'a pris une soudaine envie de m’intéresser à la politique, puis de m'y engager à fond, découvrant d'abord un homme dont les idées collaient aux miennes, et dont la sincérité n'est jamais prise en défaut, qualité qui selon moi le fait émerger bien au dessus de la mêlée des politicards habituels. Il est donc normal que son blog recueille autant de ses supporters.

  49. lemetayerv dit :

    A Cécile 63 (194)
    Il y a des bisbilles de têtes de liste, parce que c'est dur de faire de la politique autrement, on veut changer la façon de faire de la politique mais faute d'exemple et d'expérience, on continue la manière de faire à l'ancienne. Je m'explique, normalement la politique devrait être collective donc partir d'un groupe mais notre culture veut qu'une personne chapote ce groupe pour que le groupe qui le compose soit reconnu. On personnalise ce groupe et fait du leader la personne incontournable pour un parti ou mouvement, sans tenir aucun compte ou valoriser le travail de groupe. Les gens lambda par habitude, c'est ça aussi ce qu'ils veulent, ainsi que les militants. Concernant les militants, je pense que c'est par eux que le changement va se produire car ils sont de plus en plus autonome vis à vis de leur appareil et donc s'organise différemment. C'est pas encore l'explosion du libre arbitre collectif mais ça bouge, ça cherche, ça innove et deviennent moins malléable sur ce qui est bon pour eux ou pour les autres. C'est en ça que le vote militants sera important, voire révolutionnaire, car chaque militant aura son idée murement réfléchi sur la question (autonomie ou pas) sans tenir compte spécialement de ce qu'aura décidé sa direction politique. "La révolution citoyenne", c'est peut être comme ça qu'elle peut commencer par l'autonomie, la réflexion et l'action militante collective.

  50. richard30 dit :

    @ jr84, 151
    Votre interrogation est essentielle et l'exemple de l'Allemagne également, le problème est européen. Les citoyens ont pris l'habitude conditionnée, de choisir un bulletin sur les présentoirs des bureaux de vote, sans autre information que celle diffusée par les médias. Ils choisissent le bulletin le plus représentatif en terme de « publicité ».
    Aucun média ne parle du Front de Gauche et de son programme ou des partis modestes. Lorsqu'un parti est structuré mais que son programme gêne, les médias se chargent de le détruire à grand renfort de « contre-publicité » tous parlent des écologistes. L'organisation bien aseptisée des scrutins électoraux ne laisse aucune place à des partis politiques qui ne sont ni UMP ni PS, ni FN, la seule coalition admise. L'unique possibilité disponible est de saisir une opportunité incontournable pour faire circuler l'information, la pétition, ou l'interrogation d'initiative citoyenne, à tous les électeurs simultanément. Pourquoi ne pas profiter de la prochaine échéance électorale nationale pour le faire ?
    [...]


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