09oct 13

Brignoles : les nuls.

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Le résultat de l’élection de Brignoles s’explique par un mécanisme simple : très bonne mobilisation de l’électorat du Front national, très profonde démobilisation de l’électorat de gauche. Les deux phénomènes ont une racine commune : la politique lamentable mise en œuvre par François Hollande et jean Marc Ayrault. Dans ce contexte de désarmement unilatéral, le Front national n’a aucun besoin de progresser en voix pour progresser en pourcentage de façon spectaculaire. Pour résoudre le problème posé, il faudrait donc remobiliser les électeurs de gauche. C’est impossible aujourd’hui. Le gouvernement  ne changera pas une ligne de sa politique.  Au contraire, il s’apprête à l’aggraver. Le PS ne deviendra pas un parti de dynamique. Au contraire, il affiche une violence sectaire assumée, persuadé qu’en essayant de marginaliser ceux qui le dérangent il se maintiendra au centre de tout, fusse du néant. Donc la démobilisation et la démoralisation vont continuer. Jusqu’à l’abîme ? C’est possible. Dès le lendemain matin, David Assouline, porte-parole du PS, m’attribuait la responsabilité du désastre ! Pauvre garçon ! A Brignoles, avec les socialistes, tous les inconvénients ont été additionnés. Le PS a soutenu officiellement le candidat et le suppléant communiste. Celui-ci s’est fait un devoir de distribuer des tracts avec « le Poing et la Rose » et la déclaration de Harlem Désir. Il fallait donc avaler un Front de gauche ostensiblement réduit à un PCF identitaire et avec en prime la bénédiction du chef socialiste le plus méprisé que ce parti ait jamais eu. Où est passé l’incarnation d’une vraie gauche alternative indépendante dans cette campagne ? C’est pourtant la raison d’être de l’existence du Front de Gauche ! Les moutons se sont fait tondre. « C’est une situation locale » bêlent en cadence les grands esprits ! Dans ce cas, pourquoi aller chercher le soutien d’ Harlem Désir ? Il n’est pas brignolais, que je sache ! Ah, la douce illusion que le monde du passé continue avec ses électorats addicts aux étiquettes ! Mais même dans ce cas encore pourquoi ne m’avoir rien demandé ? Je vous gêne les camarades ? Vous aimez mieux les caresses socialistes que le parler cru et dru? Ça n’a pas l’air de vous avoir réussi. Mais j’aurai tort de vous en vouloir car vous êtes les dindons de la farce. Sur place, le secrétaire de la section solférienienne locale a appelé à voter pour votre concurrent EELV. Confusion et écœurement garanti ! Et cela sur la base d’un anticommunisme obsessionnel vulgaire et grossier qui rendait superflu le travail du Front national dans ce domaine.

Dans ce post, je parle de Brignoles. Je donne mon avis politique. Mais surtout, je vous donne un récit de ce qui s’est passé localement et qu’aucun des bavards médiatiques n’a raconté, alors que ce serait leur métier de faire connaitre ce que je vous rapporte. Puis, je parle des élections municipales en général et à Paris en particulier. Du coup ce post est long. Et encore, j’ai enlevé deux chapitres. Et je suis à Strasbourg, en pleine bataille des vapoteurs ! Caramba ! Mais cette actualité traumatisante ne me permet pas de faire plus court.

A Brignoles, la bricole solférinienne gâche tout

La stabilité dans la diffusion des idées du Front national est garantie. D’un côté, l’appareil médiatique n’a aucune raison de faire cesser son cirque de publi-reportage et de dédiabolisation. Ni surtout son travail délétère de décomposition de l’espace républicain : déclinisme, dénonciation de la politique et du syndicalisme, apologie de la peur de tout et de tous. Hier, d’ailleurs, était un jour d’orgasme médiatique sur le sujet. Les Français ont appris qu’ils sont les plus mauvais d’Europe (ou peut-être du monde, à moins que ce soit de la galaxie) en lecture et calcul. Mais le pire n’est pas chez les marchands de papier ou les pondeurs d’images en continu. La prostitution est moins le fait de la personne prostituée que de la clientèle. Le client a un sentiment confirmé par la société que ses désirs sont irrépressibles et que son objet est consentant moyennant finance. Sa mauvaise éducation est en cause. Ici, l’appétit des citoyens envers les idées d’extrême-droite est aiguisé par les recommandations de Valls. Et la bestialité de ceux qui l’approuvent est légitimée par le titre de celui qui profère les insanités. Pensez : c’est le ministre de l’Intérieur ! Et les sondages montrent que 90 % des Français sont d’accord avec lui. Mais 70% seulement pour jeter les Roms à la mer et seulement 10 % pour les brûler vifs. Heureusement Valls ne propose pas le feu, ni la noyade. « On voit que c’est un modéré et un bon rempart face aux idées des extrêmes » déclare monsieur Schmoll, politologue indépendant, éthique et médiatique. Valls va donc continuer son numéro de « triangulation », c’est-à-dire parler comme le Front national dans l’espoir affiché de lui prendre des voix. Naturellement, il ne lui prendra rien. Mais il augmentera la notoriété, la légitimité et donc la diffusion des idées du Front National. Peut-on l’en empêcher ? Non. Le président est d’accord avec lui et couvre ses sorties. Non. Parce que le complexe mediatico-sondagier a besoin de lui comme produit d’appel. 

Inutile de compter sur les médias pour faire davantage que des effets sensationnalistes. Le récit des aventure de la gauche à Brignoles mérite pourtant d’être diffusé, tant il explique le foutoir qui a permis au Front National d’occuper tout l’espace politique local. Ce que vous allez lire à la suite est pour l’essentiel une copie de la note de contexte venue du Var de la part des militants du Parti de gauche du secteur. Ce que vous allez lire là, personne ne vous l’aura raconté pour vous aider à comprendre ce qui s’est véritablement passé sur place. En le découvrant, vous vous rappellerez que les dirigeants solfériniens ont essayé de me rendre responsable, par mes critiques, de la débandade locale. Vous allez donc pouvoir constater une nouvelle fois quels menteurs et calomniateurs ils sont, avec l’aide de leurs chers petits camarades les porteurs de micros, qui ne vérifient rien, jamais, nulle part, mais adorent tellement les ragots et les batailles de personnes !

Les difficultés de la Gauche sur cette commune ne sont pas nouvelles… Déjà aux municipales en 2008, face à la liste de rassemblement à gauche menée par Claude Gilardo, s’était constituée une liste PS–MODEM, qui avait obtenu à peine plus de 10% au premier tour et avait refusé de se retirer au second tour en faveur de la liste menée par Claude Gilardo, qui avait pourtant obtenu plus de 30%. Il s’en était fallu de peu que la liste de rassemblement ne l’emporte face à l’UMP au second tour. Les socialistes à Brignoles portent donc depuis longtemps la responsabilité de la division et de choix politiques hasardeux !

A-t-on oublié qu’aux élections cantonales de 2011, le candidat FN, Jean-Claude Dispard était élu de 5 voix face au conseiller général sortant et maire PCF de Brignoles Claude Gilardo ? Au premier tour, le candidat FN totalisait 2757 voix (32,97%) contre 2636 (31,53%) pour le maire communiste (et conseiller général sortant). Le score de la Gauche, avec la candidate EELV, atteignait 3619 voix, soit 42,33%. L’UMP réalisait 23,69% et 1981 voix… Dans ce duel, au second tour, la porosité de l’électorat UMP avec le FN avait été criante, facilitée par des appels du pied d’édiles brignolais UMP et de son candidat à la cantonale qui adaptaient le vieux slogan des années 30 : plutôt le FN que le Front de Gauche. Avec une participation pourtant plus importante, le FN l’emportait avec 4407 voix contre 4402 pour son adversaire communiste, profitant d’un apport massif des voix de l’UMP. Il augmentait alors son score de 1700 voix, tandis que le candidat de gauche en gagnait moins de 800…

Autre élément, qui n’est pas sans démobiliser les forces politiques du Front de Gauche : l’entrée, comme directeur de cabinet du Maire communiste, d’un militant socialiste qui deviendra par la suite secrétaire de la section locale PS. Il va jouer un rôle pervers dans les discussions et les échanges entre les forces de gauche localement, pour favoriser les positions socialistes contre celles du PCF et du Front de Gauche. C’est dans ce contexte de Clochemerle glauque qu’intervient la 1ère partielle, en juin 2012, qui fait suite à l’annulation du précédent scrutin… Claude Gilardo est le candidat unique de la Gauche mais le climat de la campagne est mauvais, de par la volonté de son cabinet de la diriger et de soumettre les organisations politiques du Front de Gauche à ses orientations. L’ambiance n’est pas facilitée par le contexte des élections législatives. Dans la circonscription, le PS soutient officiellement une candidate EELV, le candidat du Front de Gauche est le premier fédéral PCF, et s’ajoute une candidature dissidente d’un maire PCF soutenu officieusement par la fédération PS… Au final, tous les candidats de gauche sont éliminés au premier tour, et nous devons déjà subir un second tour UMP / FN ! Le PCF appelle, avec les autres organisations de gauche – sauf le PG – au front républicain, espérant un retour reconnaissant pour la cantonale qui a lieu le dimanche qui suit le second tour de la législative.

Cette fois-là il n’y a que trois candidats : Claude Gilardo, soutenu par toute la gauche, le sortant FN et une candidate UMP. Le candidat PCF arrive en tête avec 39,6% (3100 voix) face au candidat FN, qui réalise 2734 voix (34,9%), et la candidate UMP (25,4%, 1991 voix)… Claude Gilardo l’emporte de nouveau au second tour… mais de 13 voix. Faible écart. Bizarre, alors même que le contexte est extrêmement favorable car, outre la dynamique de la victoire nationale du PS, la députée UMP aura fait un appel clair de soutien au maire PCF pour le second tour. Cette victoire est donc particulièrement fragile et liée à un contexte national favorable, mais les dissensions locales à gauche sont fortes et inextricables.

A 13 voix d’écart, le FN dépose un recours que validera, fin 2012, le tribunal administratif, et appel est porté au Conseil d’Etat par Claude Gilardo. Ce dernier, âgé de plus de 80 ans, annonce hésiter à une nouvelle candidature mais en aucun cas ne crée les conditions à l’émergence d’une nouvelle candidature. Pire : l’indécision sur sa candidature bloque toute possibilité de construction d’une autre. Il en est de même pour la Mairie de Brignoles, où tous les candidats possibles à mener le projet et la liste de rassemblement ont été mis de côté et où, sans consultation des organisations politiques, ce sont les élu-e-s actuels qui ont désigné en leur sein, la future tête de liste : le plus petit dénominateur commun qui ne fait d’ombre à personne ! Durant le mois d’août 2013, le Conseil d’Etat rend sa décision d’annulation de l’élection. Et les événements se précipitent ! Le PCF préempte une « candidature de rassemblement à Gauche ». C’est le dernier canton qu’il détient dans le Var. Il désigne donc le premier son candidat. C’est un militant et responsable local non-brignolais. Personne au Front de gauche n’est consulté. C’est un fait accompli, un point c’est tout. On doit pouvoir faire mieux pour « rassembler à gauche ».

La candidature PCF est annoncée par voie de presse, et s’enclenche alors la dynamique de l’élimination au premier tour. Le PS annonce refuser cette candidature ! Il affirme haut et fort être prêt à aller au clash. Le sortant communiste, Claude Gilardo, annonce découvrir dans la presse la candidature de son parti, alors même qu’il était présent à l’AG de la section. En fait, on peut penser qu’il aurait bien aimé être sollicité pour une nouvelle candidature ! C’est dans ce contexte volcanique qu’EELV annonce sa participation à l'élection. Pour cette formation, il n’y a pas légitimité de la candidature PCF du fait des scores aux législatives : EELV était en tête de la gauche, avec le soutien du PS.

Conscient de l’impasse qui s’organise à gauche, le PCF propose la place de suppléante à EELV pour un ticket commun. Refus catégorique ! En effet, les dirigeants d'EELLV savent qu’ils vont recevoir le soutien de toute l’organisation locale du Parti Socialiste. Et notamment du secrétaire de la section, devenu entre temps directeur de la communication à la Mairie, auquel s’ajoutent les élus municipaux. De son côté, la direction communiste nationale interpelle les dirigeants socialistes. Un communiqué de Christophe Borgel prend position : le PS soutient le candidat PCF. Puis, un communiqué d’Harlem Désir tombe. Il précise que le candidat communiste est le candidat de « l’union de la Gauche ». De tout cela, il ne fut pas question une seule fois dans la coordination du Front de Gauche. Le candidat, lui, n’hésitait pourtant pas à s’étiqueter « PCF-Front de Gauche ». Sans commentaire. Localement, le candidat communiste menait une rude campagne contre les politiques austéritaires du gouvernement comme contre celles du Conseil général UMP. Pourtant, la dernière semaine, les militants communistes se voient obligés de distribuer un tract de soutien à leur candidat signé Harlem Désir et siglé du poing à la rose. La confusion est à son comble !

Dans tous les cas, le soutien des solfériniens nationaux et locaux aura conduit à l’élimination de la gauche au premier tour. Il est en effet évident, à la lecture des résultats, que les abstentionnistes refusent leur soutien à la la gauche. Simple à vérifier, puisque les deux candidats PCF et EELV totalisent 1579 voix (23,5%) cette fois ci quand, en juin 2012, le candidat de gauche en totalisait le double pour une participation en légère baisse. Cette élection revêtait un caractère essentiellement national, puisque les équilibres au sein du Conseil Général ne pouvait en rien être modifiés (sur 43 élus, 10 sont de gauche, 33 de droite). C’est donc bien un désaveu de la politique Hollande–Ayrault, qui désespère les électeurs de gauche et les rejette dans l’abstention.

Le triste spectacle de ce clochemerle de gauche aura, de surcroît, permis de passer sous silence les fortes dissensions au sein même du FN, puisque le candidat sortant a été éjecté par son propre parti, qui aura placé un jeune cadre inconnu sur le territoire : Laurent Lopez. Ce dernier, tête de liste pour les prochaines municipales, aura mené une campagne nationale, sans aucune dimension locale, en s’appuyant uniquement sur la figure de Marine Le Pen. L’ancien candidat s’est aussi présenté en dissidence soutenue par le parti de Karl Lang, le Parti de la France, et a obtenu 9,1% (600 voix). Cela donne ainsi un score de l’extrême-droite cumulé de 49,5% (3330 voix). La division de la Gauche permet la qualification de la (nouvelle) candidate UMP, alors que celle-ci maintient simplement son niveau par rapport aux précédentes élections.

Le Front de Gauche autobloque

Le Front de gauche aujourd’hui peut-il être un barrage national au FN ? Non, évidemment. Pour deux raisons. Premièrement, la stratégie de lutte frontale contre le Front National a été rejetée sous les prétextes les plus fumeux, où les donneurs de conseils se sont contentés de tout détruire sans rien construire par eux-mêmes. Par compassion, en dépit de leur rôle pervers et de leur lamentable inaction depuis, je ne cite personne. Je ne voudrais pas donner l’impression de caporaliser qui que ce soit, puisque dorénavant c’est ainsi qu’on appelle le fait d’oser donner son avis à tel ou tel cacique. Les archives à consulter sont encore disponibles. Aucune stratégie de rechange n’a été proposée, sinon quelques bavardages sans signification concrète ni début de commencement de réalisation.

Deuxième cause de disqualification : la confusion et l’illisibilité de la position du Front de Gauche. Totalement inerte politiquement ou peu s’en faut, le Front de Gauche est enfoncé jusqu’aux essieux dans les jeux politiciens à Paris, la capitale, Nantes, la ville du premier ministre, Lyon capitale du rêve d’alliance au centre du PS. L’invisibilité est garantie. Car le Front de gauche n’est crédible et visible que comme alternative nationale. Une fois loué en pièce détachée, il n’est plus rien. Une fois dilué dans le ronron et la grisaille de la langue des accords diplomatiques, il n’est même plus discernable. Encore est-ce le meilleur des cas. Car une fois en pleine lumière, les listes communes avec les socialistes produiront « l’effet Brignoles » pour tout le pays ! Soyons plus direct encore. On pouvait avaler bien des couleuvres. Mais pas Paris !

Ne méritons pas les compliments de Luc Carvounas

Aux yeux de tout le pays, aux yeux de toute l’Europe de gauche, Paris n’est pas seulement une ville, et surtout pas une machine à cracher du cash électoral cantonal et sénatorial au prix d’un moment de honte vite passé. C’est la ville de la marche de la Bastille, c’est le cratère des rébellions et des révolutions en France. Et à Paris, du fait d’un seul parti, il n’y aurait pas de Front de Gauche ? On ne peut l’envisager. Les militants communistes vont voter. Le vote dure trois jours ! Il se fait directement ou même, de façon assez originale, par correspondance ! Je sais que la discussion a été très ouverte. Je veux avoir confiance. Comme je l’ai eue, en suivant de loin le cas, à Evry. Là, pour finir, la liste autonome a été adoptée à l’unanimité moins une voix ! Contrairement à ce que pensaient tous ceux qui se sont engagés pour obtenir le vote contraire.

Mais si Paris doit être privé de Front de Gauche, la conséquence ne se limitera pas à Paris. C’est impossible. Nous savons quel profit en tireront les solfériniens dans toute la France. Partout, ils chercheront à marginaliser ceux qui auront eu le courage de former des listes autonomes en les stigmatisant. Pire : ils feront des compliments compromettant comme ceux d’Harlem Désir à Brignoles. Ou comme ceux de Luc Carvounas à Pierre Laurent. Pour ceux qui auraient manqué ce morceau de littérature de notre bon maître, voici le texte intégral.

Luc Carvounas en effet ne cache pas sa jubilation. « En misant sur le rassemblement de la gauche, le PCF se montre responsable et cohérent » titre-t-il dans son communiqué du 6 octobre.

« Je me félicite du rassemblement de toute la gauche prôné ce jour par le Parti communiste français. Ces déclarations illustrent toute la responsabilité dont fait preuve Pierre Laurent, son secrétaire national. Il s’agit également d’une décision cohérente avec notre histoire commune.

« Alors que la droite essaie de tromper les électeurs en nationalisant le scrutin municipal à venir et que le risque de l’extrême droite est réel dans de nombreux territoires, je salue cette position responsable. Car il n’y aura d’alternance à la gauche dans les exécutifs locaux qu’à notre droite, voire à notre extrême droite. Par ailleurs, dans de nombreuses collectivités, la gauche unie a su montrer qu’elle sait apporter au quotidien des réponses aux attentes de nos concitoyens. Depuis plusieurs années, voire plusieurs décennies, nous collaborons dans le respect mutuel et pour l’intérêt général au sein des mêmes exécutifs locaux.

« Enfin, c’est une décision dont la portée politique est importante. Le Parti communiste français n’a pas cédé aux sirènes de certains qui pensent que l’adversaire n’est pas la droite mais le Gouvernement et les élus locaux socialistes. J’espère que les militants valideront dans la plupart des communes cette stratégie d’union, seule capable de faire gagner la gauche. »

Signé Luc Carvounas, sénateur et secrétaire national du PS chargé des relations extérieures. Le même Carvounas qui a cassé l’omerta en nous apprenant, dans la presse départementale du Val de Marne, que la négociation secrète sur les découpages des cantonales et des régionales avait commencé. Il est donc persuadé, comme proche du maître des ciseaux, Manuel Valls en personne, que personne ne peut lui répliquer.

Qui veut mériter ce genre de compliments dans sa commune ? Et qui, à l’inverse, veut se voir infliger en public les termes contraires en cas d’insoumission aux notables socialistes ? Les solfériniens locaux diront « vous êtes des sectaires, voyez vos camarades à Paris comme ils sont unitaires et responsables ». Sinon, qui a envie de se faire traiter d’agent de « la droite » s’il essaie de « nationaliser le scrutin municipal » comme tous les militants de gauche le font depuis toujours ? Et cela par ce même Carvounas ou ses avatars locaux qui, tout en plaidant le caractère local d’une élection, ne se félicitent pas moins d’une décision politique nationale ? Car, bien-sûr, les élections municipales sont des élections politiques nationales.

En France il en a toujours été ainsi. Certes, dans certains pays comme l’Allemagne, les élections municipales ont lieu à des dates différentes selon les villes. Mais en France, tous les citoyens sont convoqués le même jour ! Et c’est une élection de masse : il y a plus de 500 000 conseillers municipaux à élire. Dans la dialectique marxiste, on parlera à ce sujet de transformation de la quantité en qualité ! Surtout qu’au cas particulier, cette élection est une élection spécialement politique. Car c’est le premier vote de tout le pays depuis la présidentielle de 2012. En effet à part une poignée d’élections partielles ici ou là, les élections municipales des 23 et 30 mars prochains seront le premier scrutin organisé depuis l’élection de François Hollande et de la chambre rose. Tous les commentateurs savent que c’est la première occasion qu’ont les Français de donner leur avis sur la politique de Hollande. Ce sont donc des élections politiques nationales. Comment se fait-il qu’il faille démontrer une évidence pareille quand, dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants, il y aura des listes conduites par des partis politiques nationaux qui assumeront tous leur couleur, sauf les socialistes qui ont dorénavant honte de leur logo. Au PCF lui-même, n’est-ce pas le Conseil National qui a validé les chefs de file dans les villes de plus de 20 000 habitants ? Et, clairement, si ce ne sont que des élections locales, pourquoi le Secrétaire national du PCF s’en mêle-t-il personnellement avec autant d’insistance à Paris ? Je ne saurais le lui reprocher, bien au contraire, car il sait comme moi, étant Sénateur de Paris, que les élections municipales ont des conséquences nationales sur la composition du parlement. Les délégués des conseils municipaux constituent 95% des grands électeurs pour l’élection du Sénat. C'est vrai aussi à Paris, où douze sièges donnent automatiquement un siège de sénateur. Autant s’en souvenir : les conseils municipaux élus en 2014 décideront aux sénatoriales de 2014 et 2017.

Mais à côté de ces éléments d’appréciation purement et légitimement électoraux, il y a l’implication de la politique locale dans le budget global de l’Etat. Un quart du budget des communes dépend des dotations de l’Etat. Les communes sont donc parmi les premières victimes de l’austérité. Car le gouvernement Ayrault a décidé de réduire les dotations de 1,5 milliards d’euros en 2014 et d'autant en 2015 ! Ce n’est pas tout, notamment à propos des grandes villes. C’est ainsi que les sénateurs communistes ont voté avec les sénateurs d’EELV, il y a deux jours, contre la loi sur le Grand Paris. Celle-ci n’a été adoptée que par l’alliance de la droite et du PS, dont les sénateurs solfériniens de Paris avec lesquels ils seraient question de former une liste commune. On voit là ce que veulent dire réellement les accords « sur la base d’un projet commun» : rien ! Car la conclusion d’accord de premier tour avec les solfériniens se fera en plein débat sur la décentralisation et les métropoles. Qui ne sait que le gouvernement impose une loi sur les métropoles qui va aggraver les inégalités et la concurrence entre les territoires ? Nulle part nos camarades n’en sont d’accord. Et partout ils vont appeler les citoyens à voter aux municipales pour des listes qui refusent ces métropoles, notamment à Paris, Lyon, Marseille et ainsi de suite. Et puis, a-t-on oublié que le gouvernement a prévu deux autres lois de décentralisation après les municipales ? Font-elles partie des négociations actuelles ou bien « le projet commun » est-il discuté sans connaitre le cadre qui le rendra ou non possible ? Aux municipales, il faut dire « stop » à la mise en concurrence des territoires. Cela n’est pas possible en faisant des listes communes avec ceux qui la mettent en œuvre.

Disons pour finir que seuls des naïfs peuvent croire au mythe de l’élection localo-locale dans les villes de plus de 20 000 habitants. De toute façon, il y a toujours une lecture nationale du résultat des municipales. Sinon pourquoi les sondeurs font-ils des sondages nationaux d’intention de vote ? Pourquoi toute la presse nationale s’intéresse-t-elle autant à ces élections ? Et puis à la fin, quand même ! L’UMP et le FN en font une bataille nationale ! On ne peut donc s’y soustraire. Le Front de Gauche doit assumer la confrontation. Pour cela, il doit incarner ce qu’il est et en avoir le courage.


246 commentaires à “Brignoles : les nuls.”
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  1. jeannine dit :

    Moi aussi je suis désorientée quand je vois exhiber le soutien de Harlem Désir a un candidat communiste a Brignoles. On s'aperçoit très vite ce que cela donne ! Et bien sur le Front de gauche en prend un coup. Dans votre billet, Monsieur, je vous cite :le Front de Gauche autobloqué : Je ne voudrai pas avoir l'impression de caporaliser qui que ce soit puisque dorénavant c'est ainsi qu'on appelle le fait d'oser donner son avis a tel ou tel cacique...
    Et bien si, car après ces agressions au Front de gauche et le mal qu'elles font aux militants il est juste que vous répliquiez et vertement même, car nous n'avons pas pour vocation de prendre des baffes pour faciliter quelques carriéristes, bien loin de la haute pensée qui vous anime. Il est triste de devoir ainsi se méfier de ses "ami-e-s" d'hier, mais trop c'est trop !

  2. Ouilya dit :

    Camarades communistes, vous serez jugés selon vos actes. Perso, je renvoie ma carte au PCF et j'adhère au PG tout simplement. Puisque les curseurs se déplacent à droite toute, je me déplace à gauche toute !
    Merci à Monsieur Mélenchon de nous avoir ouvert une nouvelle porte vers la gauche avec le FdG. La Gauche existera toujours, avec ou sans les communistes car ce sont les idées qui priment !

  3. gregory dit :

    Electeur du FdG non encarté, je ne voterai pas pour un candidat socialiste au premier comme au deuxième tour. Marre des tambouilles politiciennes des élus communistes. Ces élus communistes vont nous faire la même aux régionales cantonales etc. donc je vais peut être retourner à l'abstention. Petit problème les candidats présentés au niveau local sont souvent communistes. Quid des candidats PG, FASE, gauche uni, les alternatifs, gauche anticapitaliste, et j'en oublie ils sont là pour faire joli les autres partis. C'est quand des candidats de ces partis à des postes éligibles. Je pense que des candidats venant de ces partis serait plus consistant en politique que beaucoup d'élus cocos et en plus sa rajeunirait aussi.

  4. bartneski dit :

    Bonjour,
    Ce qui me fait froid dans le dos, c'est que tous pensent d'abord à leurs privilèges avant de penser aux Français. Les communistes qui s'allient avec le PS plutôt que de se rallier au FdG me font penser à des crocodiles qui visitent une maroquinerie sur invitation du bourreau.

  5. Glières dit :

    Quelles qu’en soient les raisons, s’abstenir, voter blanc ou aller à la pêche, c’est ouvrit un boulevard électoral au FN comme le montre les résultats de Brignoles. Déplorer l’importance croissante des abstentionnistes, de gauche mais également de droite, pour finalement faire comme eux. Se replier dans l’immobilisme et s’en laver les mains. Ne pas vouloir choisir entre la peste et le choléra, c’est se livrer à pire encore : le FN.
    Pour bien comprendre le piège de notre système électoral, voici un exemple théorique et volontairement caricatural. Imaginez une élection où 25 millions d’électeurs ont à choisir entre 2 candidats. 25 millions d’électeurs votent blanc ou s’abstiennent moins un électeur. Le candidat pour qui a voté cet électeur est élu avec 100 % des voix ! Cette imposture démocratique n’a pour but que de maintenir au pouvoir les deux partis dominants, aujourd’hui le PS et l’UMP, qui se partagent tour à tour les places, les pouvoirs, les prébendes de la République. En encourageant et en agitant le spectre de l’extrême droite pour rabattre dans leurs filets à chaque élection les citoyens attachés aux valeurs fondamentales de notre République. Mais cet artifice est à bout. Et le FN, bien que minoritaire dans le pays comme à Brignoles, pourrait bien finir par s’imposer par défaut.
    Nous ne pouvons pas nous battre efficacement contre la droite avec le poignard dans le dos qu’est devenu le PS capitaliste, néolibéral et antidémocratique. Et puisque la peste et le choléra sont la même maladie, pour la combattre, commençons par éliminer ce qui nous paralyse et nous fait le plus grand mal, le poignard dans le dos. C’est-à-dire le parti socialiste dans ce qu’il a de plus emblématique et de plus exécrable, ses sénateurs-maires et ses députés-maires qui verrouillent le système politique français alors que détenant tous les pouvoirs leur mission et leur honneur seraient de le régénérer.

  6. durluche dit :

    Bien encré, des positions stables, c'est tout ce qui dépend de nous! Les alliances qui ne respectent pas les positions du front de gauche sont ineptes alors, si on voit des listes PS/PC se former, les membres du PC devront pouvoir porter notre combat contre la politique gouvernementale durant la campagne,puisque celle-ci a des répercutions directes sur les municipalités ou alors ils doivent dire clairement qu'ils se barrent du front gauche. Sinon je leur souhaite bien du courage vu que leurs colistiers ne sont pas sur le même registre que nous concernant la politique gouvernementale justement.
    Je dis ça en passant, ça chicane dans la préfecture de chez moi, une liste avec un sénateur PS avec lequel veulent aller le PC, pourtant, ils sont très critique au niveau de la politique nationale au PC alors que les PS de la liste sont franchement Hollandistes, la prochaine fois que je vois le père François, je vais lui poser la question de savoir à quel niveau il va pouvoir élever le débat durant la campagne ? Hé, il ne faut pas qu'ils s'engagent sur une campagne électorale, vous les connaissez les élus communistes, en générale, ils sont quand même plutôt grande gueule non ? (c'est pas péjoratif) En partant avec le PS, ils signent une clause de fermage de bouche.

  7. Nicks dit :

    Il faut se rassurer en se disant que ceux qui feront des choix erronés le payeront au prix fort et cela confortera la stratégie de l'autonomie. Nous ne pouvons pas continuer à laisser s'activer ce cercle vicieux qui nourrit le FN et dont le front républicain est une composante à part entière. Il y a quand même une grande majorité apparente de militants pour dénoncer l'attitude navrante de certains dirigeants communistes. Ils se tirent donc une balle dans le pied. Ayons confiance ! Je crois que le travail de Jean-Luc Mélenchon produit ses effets petit à petit et comme je l'ai souvent écrit ici, la cohérence et la droiture finisse toujours par payer.

  8. reneegate dit :

    "Pour cela, il doit incarner ce qu’il est et en avoir le courage" et l'ambition. C'est cela qui inquiète, ce manque d'ambition des dirigeants PC qui historiquement ont toujours montré une aptitude crasse à se tirer une balle dans le pied. Or ce sont nos équipiers et ils ne nous aident pas. Ils ont les sénateurs, nous avons les voix.
    Ce débat a eu le mérite de te "radicaliser" et c'est finalement cela qu'attendent les abstentionistes. Un discours clair et sincère à l'exact opposé de celui des gouvernants libéraux des 3 gouvernements précédents. Le PS doit être considéré comme pestiféré, dans le sens ou la moindre promiscuité est fatale, létale. Pour ma part je pense qu'à Brignoles nous n'aurions même pas du accepter de faire liste commune avec le PS. Il faut les laisser seuls boire leur calice jusqu'à la lie. Nous, les français, les considèront aussi dangeureux que leurs homologues libéraux, mais beaucoup plus veules. S'Il y a eu un bond technologique, alors il y a aujourd'hui un bond politique des français et je ne pense pas que les prochains scrutins vont ce gagner au centre.

  9. GENARD HENRI dit :

    Pourquoi accréditer l'idée que les communistes auraient la naïveté de croire que les élections municipales auraient un caractère "localo-local"?
    Il n'est qu'à lire l'intervention de Pascal Savoldelli lors de la réunion des animateurs de sections communistes du samedi 5 octobre pour se rendre compte du contraire. Voici ce que le dirigeant communiste a dit : "Ces élections vont être le premier scrutin d'ampleur nationale deux ans après l'élection de François Hollande"... "Elles auront immanquablement des conséquences départementales, régionales, nationales pour les populations..." "Nous sommes engagés dans une démarche globale et durable de rassemblement majoritaire contre l'austérité".
    On peut ne pas être d'accord, mais ne commençons pas par fausser l'explication du PCF pour mieux ensuite lui porter polémique. Les communistes considèrent que plutôt que de choisir l'autonomie face au PS, il faut avoir celle du rassemblement le plus large. Les communistes considèrent qu'il n'est pas question d'avoir une posture différente pour chaque ville mais une construction du rassemblement différente dans des conditions différentes tout en poursuivant les mêmes objectifs partout. Les communistes considèrent que le Front de gauche, dont personne ne peut nier qu'ils en sont les initiateurs, (ce qui ne leur donne aucun droit supplémentaire sur ses partenaires) a été formé pour entraîner toute la gauche et non une partie sur une politique véritablement de gauche, de déplacer le curseur de toute la gauche car le mouvement que nous devons construire doit être majoritaire. Reconnaître que l'on peut poursuivre les mêmes objectifs, dans des conditions différentes et donc des périmètres de rassemblement différents, est ce une faute de raisonnement ? Peut on discuter franchement sans être taxés de mots blessants ?

  10. Nicks dit :

    @Genard Henri

    Discuter oui, être pris pour des dindons peut-être pas tout de même...

  11. thersite69 dit :

    Calmos les amis! Les communistes ont beaucoup évolué positivement, ils n'ont plus leur ancienne foi "léniniste" ! Mais les institutions ont évolué dans le sens d'éviter la démocratie. Beaucoup trop de commentaires déçoivent qui dénotent un manque d'expérience politique. Une cantonale partielle met des amis dans l'état moral où nous étions après les élections de mai 1968 lorsque les gens des villages ont fait un véritable tsunami en faveur de la droite. Je venais d'adhérer au PCF et un sage militant nous a montré qu'il faut analyser le mouvement des choses seulement sur une très longue durée. Depuis j'ai appris que le capitalisme n'a pas besoin de notre entrée en révolution pour s'autodétruire dans ses contradictions. Plus simplement, comme nous le dit Jean Luc il nous faut montrer au peuple tout entier ces contradictions, pour que la chute inéluctable du système et son remplacement par autre chose ne conduise pas au pire. Le résultat des élections dans les conditions institutionnelles présentes, c'est de la gnognote, ou juste un indicateur pour l'action en vue de modifier l'opinion publique. C'est par "l'opinion publique" que, depuis la révolution de 1789, la classe dominante bride politiquement et pacifiquement toute "volonté populaire" (ses outils sont les programmes scolaires, les moyens publics d'expression, les humoristes, les élections représentatives bridées, etc. Le web est l'arme principale pour brouiller les connections rationnelles par une circulation de messages et de diaporamas racistes infectes, cependant que nous, à gauche, soit nous avons peur de tout ce qui n'est "pas de notre famille" ou de notre parti, soit nous jouons inconsidérément de la liberté individuelle, celle qui n'engage pas l'intérêt général du genre humain. Les élections sont organisées comme "piège à con", j'ai mis 76 ans à comprendre que ce n'est pas un rouage important de notre résistance aux prédateurs (rentiers, banquiers,...

  12. Essentielle unité dit :

    Qu’il y ait eu égarement, renoncement, désertion ou trahison par aveuglement ou carriérisme, appelons cela comme on veut, le fait est que c'est l'ensemble du front de gauche qui à présent est mis en danger par l'aveuglement, toujours, d'une petite poignée qui n’est représentative que d’une infime minorité et sème abusivement un chaos bien plus grand qu’elle. Ne serait-il pas temps de donner la parole au peuple qui compose notre front, toutes bannières confondues, pour assainir cette situation et restaurer au plus vite l’union, la représentativité et la crédibilité du front de gauche qui peut et doit s’étendre et non se diviser ? Ne pourrait-on pas réaliser un questionnaire sur les questions qui divisent, auxquels tous les sympathisants auraient à répondre, les questions seraient alors tranchées aux nombre de voix. Cela permettrait de déterminer clairement et démocratiquement la volonté et la position générale et ainsi de mettre un terme aux erreurs stratégiques commises par certains, qui s’approprient des décisions qui devraient être collectives.
    On ne peut laisser se fragiliser plus longtemps le front du peuple par le fait de quelques égarés dont les vues n’ont plus rien de commun avec l’idéal et le but général. Le front de gauche doit s’affirmer davantage dans son unité politique, au-delà des clivages engendrés essentiellement par ceux qui sont censés le guider et le représenter. Grand respect et soutien total à monsieur Jean Luc Mélenchon, fer de lance indéboulonnable, qui reste digne et droit malgré l’âpreté du combat qu’il mène pour nous.

  13. Unité essentielle dit :

    Qu’il y ait eu égarement, renoncement, désertion ou trahison par aveuglement ou carriérisme, appelons cela comme on veut, le fait est que c'est l'ensemble du front de gauche qui à présent est mis en danger par l'aveuglement, toujours, d'une petite poignée qui n’est représentative que d’une infime minorité et sème abusivement un chaos bien plus grand qu’elle. Ne serait-il pas temps de donner la parole au peuple qui compose notre front, toutes bannières confondues, pour assainir cette situation et restaurer au plus vite l’union, la représentativité et la crédibilité du front de gauche qui peut et doit s’étendre et non se diviser ? Ne pourrait-on pas réaliser un questionnaire sur les questions qui divisent, auxquels tous les sympathisants auraient à répondre, les questions seraient alors tranchées aux nombre de voix. Cela permettrait de déterminer clairement et démocratiquement la volonté et la position générale et ainsi de mettre un terme aux erreurs stratégiques commises par certains, qui s’approprient des décisions qui devraient être collectives.
    On ne peut laisser se fragiliser plus longtemps le front du peuple par le fait de quelques égarés dont les vues n’ont plus rien de commun avec l’idéal et le but général. Le front de gauche doit s’affirmer davantage dans son unité politique, au-delà des clivages engendrés essentiellement par ceux qui sont censés le guider et le représenter. Grand respect et soutien total à monsieur Jean Luc Mélenchon, fer de lance indéboulonnable, qui reste digne et droit malgré l’âpreté du combat qu’il mène pour nous.

  14. panda dit :

    Je rencontre des citoyens qui refusent de voter pour une liste avec le PS, j'en entends d'autres qui "exige" que nous fassions l'unité. Je vois le FN grimper dans les têtes. Et a gauche, hormis un candidat qui se déclare candidat PS après avoir été à Europe Ecologie, alors qu'il a déja perdu deux élections et semble grillé. Nous ne parvenons toujours pas à faire une liste "de gauche" nous attendons que le PC se réunisse. Je faisais partie du collectif citoyen initié par le Front de gauche. Pour ces élections municipales il semblerait que nous soyons exclus de toutes discussions hormis avec les adhérents du PG, forts peu nombreux, dans une ville de 29 000 habitants. Fatiguant, affligeant, Comment parvenir à une osmose avec les citoyens si à 6 mois des élections rien ne se profile. Pendant de ce temps la liste 100 % Draveil, dont les initiateurs sont une plume du FN et un régional FN associés avec un ancien UMP, avance masquée, - cela me donne envie d'écrire Sang pour Sang Draveil. Nous allons devoir batailler dur !

  15. Ouilya dit :

    Pierre Laurent, rien que par cette décision, a perdu toute crédibilité, c'est ça la gravité. Il oblige les camarades à, soit trahir l'idée de gauche et se commettre avec leur ennemi naturel, le PS, soit à quitter le parti ! Sans doute que les camarades voteront contre, mais le mal est fait, il vient d'entamer un processus de rupture au sein du PCF !

  16. Truhania dit :

    Je suis très attristé par l'interview de Pierre Laurent qui donne une très mauvaise image du PCF, mais je ne jette pas les militants communistes avec l'eau du bain. J'espère que les militants du PCF Parisien infligeront un camouflet aux responsables en rejetant cette alliance. Et si ce n'est pas le cas, je souhaite que les militants PCF qui auront voté contre cette ignominie soient aussi courageux que les militants EELV qui s'étaient mis en congé temporaire de leur parti durant la présidentielle pour soutenir le candidat du Front de Gauche.
    En ce qui me concerne je n'apporterai jamais mes suffrages à une liste PCF alliée au PS dès le premier tour si le PCF joue solo il le fera sans mon vote.

  17. rachel dit :

    Décidément, elle nous a mis dans l'embrouille, la direction du PCF. A un moment donné, il faut revenir aux fondamentaux. Les gens sentent bien que la crise qu'ils traversent ressemblent aux deux précédentes, avec les résultats que l'on sait. Quelqu'un à parlé du "pacifisme" des classes dirigeantes pour étouffer la "volonté populaire", ça m'a fait sourire. La seule chose qui peut protéger la population de la guerre où le capital nous mène, c'est de résister à la politique de casse des salaires. Point barre. Le faire avec des associés comme les solfériniens, ça vous fait la résistance bien molle, tout de même.

  18. jpp2coutras dit :

    Le pondéré et intelligent Pierre Laurent ménage la chèvre et les choux pour rallier des partenaires d'autres "appareils" dans une coallition future le jour J. Cela se tient après tout.
    Jean-Luc Mélenchon fin connaisseur des vicissitudes dérivantes de l'appareil PS veut clairement rompre avec cet enfermement politique à-la-papa pour constituer une alternative de progrès écolo-socialo-antiproductiviste. Très bien. Deux fers au feu pour la bataille électorale au petit goût de Valmy qui se profile, ça pourrait se concevoir en pure stratégie. Mais est-ce la bonne méthode vu l'ampleur du sentiment d'impuissance que dénote la forte abstention des sujets de sa majesté... Personnellement pour une rupture franche avec la magouillardise. L'Humain d'abord, le reste à son service et basta.
    Merci encore Jean-Luc Mélenchon de nous tenir bien informés!

  19. Fabien-20e dit :

    @Genard Henri
    "Nous sommes engagés dans une démarche globale et durable de rassemblement majoritaire contre l'austérité"
    Comment rassembler contre l'austérité ? En faisant liste commune avec le PS dans la plus grande ville de France?

    Les communistes considèrent que plutôt que de choisir l'autonomie face au PS, il faut avoir celle du rassemblement le plus large.
    Quitte à brouiller le message du Front de Gauche? Le rassemblement, oui, mais sur une ligne politique claire. Qui peut croire que les choix du PS dans une très grande ville se démarquent des politiques d'austérité ?

    Les communistes considèrent qu'il n'est pas question d'avoir une posture différente pour chaque ville mais une construction du rassemblement différente dans des conditions différentes tout en poursuivant les mêmes objectifs partout.
    En clair, vous voulez faire des alliances à géométrie variable. Un coup avec le PS, un coup avec vos partenaires du Front de Gauche, en fonction de vos intérêts.

    ce qui ne leur donne aucun droit supplémentaire sur ses partenaires
    Heureux que vous en conveniez. Mais alors pourquoi utiliser les 11% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle pour négocier seuls avec le PS des sièges pour votre propre compte?

    déplacer le curseur de toute la gauche car le mouvement que nous devons construire doit être majoritaire.
    Tout à fait d'accord. Mais vous ne déplacerez pas le curseur en vous mettant à la remorque du PS.

    Reconnaître que l'on peut poursuivre les mêmes objectifs, dans des conditions différentes et donc des périmètres de rassemblement différents, est ce une faute de raisonnement?
    Dans certains cas (petites communes), il est difficile de partir sous nos couleurs. Dans les grandes villes, en revanche, c'est parfaitement possible, et souhaitable. Vous envisagez pourtant de faire liste commune avec le PS à Paris (même EELV, allié du PS au gouvernement part en autonomie!). Où est la cohérence?

  20. françois dl dit :

    On reparle du sursaut républicain. Le tremplin médiatique offert au FN amène un questionnement de fond, qui l’initie et à quelles fins ? Le rôle d’épouvantail qui permet de casser les cohésions sociales peut servir les projets des libéraux visant à ne laisser la scène politique qu’à un seul courant de pensée, soit, mais les oligarques n’ont-ils que cette visée ? Ne souhaitent ils pas tout simplement voir s’installer un ordre répressif qui terminera l’entreprise d’éradication des maigres résistances encore autorisées par la soi disant démocratie dont seuls quelques réalistes voient le délitement ? La réponse tient en deux mots: sursaut républicain assimilé dans les esprits à une bienveillante caserne de pompiers qui viendra le moment venu éteindre le feu couvant sous la république. Les prochaines échéances électorales et plus particulièrement les prochaines présidentielles apporteront la réponse. Elle apparaitra dans la volonté de promouvoir une réaction anti FN et dans les moyens pour y parvenir.

  21. henri dit :

    Pour les militants non encartés du Front de Gauche et nous sommes nombreux, nous veillerons à ce que notre "étiquette" ne soit pas détournée lors des prochaines élections, nous agirons si certains utilisent le sigle Front de Gauche pour des listes aux élections municipales avec le PS à des fins partisanes. Pour ma part dans ma commune il y a deux ans des membres du PCF sont venus me chercher pour participer à la création du Comité Citoyen, et j'en suis devenu un des animateurs. Je ne suis pas un mouchoir jetable, on a besoin de moi, je viens, je dérange, on m'écarte. Malheureusement pour certains je suis apprécié par pas mal de personnes pour mon honnêteté, ma parole donnée, mes convictions.
    Quand à Pierre Laurent, il est dans la boutique depuis tellement longtemps dans le droit fil de son père que j'ai bien connu puisqu'il intervenait régulièrement dans ma section du PCF, qu'il ne peut se défaire du jour au lendemain d'une ancienne conception de l'union de la gauche, qui est aujourd'hui plus qu'ancestrale.

  22. La campagne électorale pour les municipales a commencé et je suis écoeuré par le comportement, local, du PCF. Ici on commence la campagne sur la même liste mais je sais bien que dans quelques semaines ils seront sur la liste conduite par le PS sortant. Cette duplicité est insupportable. Ce qui me réconforte est que je sais bien qu'au sein des militants PCF tout le monde n'est pas en accord pour jouer cette partition. Qu'attendent tous ces militants pour en tirer les conséquences comme l'a fait un jour JL Mélenchon ? Le FdG ce n'est pas que le PCF (et le PG)...

  23. HYBRIS dit :

    @Saturnin à 8h52
    Pour ceux qui n’ont pas écouté Europe 1 Samedi matin, voici ce qu’a dit Roland Cayrol : « J’avais jadis fait une petite recherche pour montrer que chacun des passages de Jean-Marie Le Pen dans l’émission de TV “L’Heure de vérité” avait marqué un progrès dans sa cote de popularité et dans les intentions de vote pour son parti. (…) La même recherche devrait être faite aujourd’hui sur le rôle des médias audiovisuels dans la montée possible de Marine Le Pen. Je trouve ça extraordinaire la façon dont (ils se comportent) depuis un an. Il fait beau, et les commentaires nous disent : ça profite au FN. Il fait mauvais et on nous dit : c’est excellent pour le FN. Il y a une espèce de climat médiatique de couverture positive du FN qui à mon avis échappe aux auteurs de ces commentaires et de ces reportages incessants. Je pense que tout est fait dans ce climat pour faire monter le FN. En 2012 on nous a expliqué pendant toute la période de la fin des présidentielles que Marine Le Pen avait atteint des scores historiques alors qu’elle ne faisait pas mieux que son père 10 avant. Et aujourd’hui on continue à nous servir cette soupe dont je me demande si elle ne va pas finir par être un peu indigeste. »
    Je trouve Roland Cayrol plutôt indulgent quant aux intentions des médias. Le “Ça profite au FN” ou la variante “Le FN n’arrête pas de monter”, on les entend certes jusque dans les rangs du FG. Il y a surement des gens de bonne foi dans la propagation de ces refrains qu’ils ont intériorisés. Mais pour d’autres, c’est l’inconscient de classe qui s‘exprime. Certains se livrent même en pleine conscience à une intox qu’ils espèrent performative.

  24. mb_49 dit :

    Honnêtes ou malhonnêtes, convaincus par la nécessité ou tout simplement à la recherche d'un mandat toutes celles et tous ceux qui prônent un front républicain ou une "fusion" avec le PS n'ont pas compris le sens de la protestation par l'abstention : tous les abstentionnistes ou peu s'en faut ne supportent plus le fonctionnement de la politique à l'ancienne, où les valeur étaient celle du productivisme et de l'arrangement avec le capitalisme... cette période est finie et cette pensée n'a plus de raison d'être. A mon avis le FdG doit rester un front ouvert à la participation de tous ceux qui on assez de la politique façon Vème. Nous sommes devant un défi écologique, devant un défi démocratique, devant un défi de société. La société doit changer ou elle ne sera pas. Trop d'indicateurs convergent : il est plus important de porter le message de l'Humain d'abord, même si cela doit nous coûter, que de s'intégrer dans une mécanique en train de se dérégler et de broyer les citoyens les plus modestes. Ne prêtons pas la main à tous les pourvoyeurs du système, faisons place à la vrai démocratie, celle où les représentants du peuple n'auront pas de conflits d'intérêt avec la loi qu'ils sont censés voter. La seule urgence est l'urgence écologique accompagnée par une révolution complète du mode de production. Un parti façon Vème ne s'intègre pas dans le projet du FdG il lui est même antithétique. Oui, ce n'est pas facile de faire changer les mentalités : donc soyons clairs, pas de quartier, disons haut et fort quel est notre but et faisons tout pour chasser les les tenants du solférinisme...

  25. Ghislaine A. dit :

    La république une et indivisible. Oh pardon, mon irresponsabilité de puriste révolutionnaire me fait divaguer ! La mode est à la géométrie variable et au maniement assidu du sophisme.

  26. Messines ch. dit :

    Bonjour à tous
    je trouve cette décision consternante, lamentable, et je ne voterai pas pour une liste PC alliée au PS, point barre. Marre de ces retournements, les partis du FdG ne sont pas jetables au gré des vents. Gare pour les européennes !
    Soutien total à Jean-Luc Mélenchon et aux différentes composantes du FdG.

  27. Bommart dit :

    Pas d'accord avec toi camarade Mélenchon. Pas de vote PS, ni au premier ni au deuxième tour aux municipale. Pas de listes Front de Gauche avec des PS "contre la politique d'austérité". S'ils sont sincèrement contre cette politique, qu'ils quittent le PS. Selon moi, c'est la seule ligne politique claire, tout le reste est embrouillé !
    Amicalement.

  28. Sansebar dit :

    Comme je l'ai écrit dans le blog de mon camarade Pierre Laurent, si les communistes de Paris s'allient dès le premier tour avec le PS, je quitte immédiatement le parti.
    J'ai avalé beaucoup de couleuvres depuis 1981, celle-là sera de trop et je ne veux pas avoir la moindre responsabilité dans la tragédie qui va suivre : le désespoir du vrai peuple de gauche, l'explosion du FdG et la mort du PCF malgré les quelques élus qu'il aura pu obtenir qui ne seront rien en comparaison de ceux qu'il aura perdu ailleurs.....

  29. julien g dit :

    Bonjour à tous!
    Pour ma part je positive! Je me doutais bien que certains au PCF encourageraient des alliances avec le PS en vue de sauver (ou acquérir) leurs strapontins. Que Pierre Laurent lui-meme soit le porte parole de cette idée... ça a le mérite d'être clair! Certains au PCF semblent donc oublier que leur parti avait quasiment disparu avant leur adhésion au FdG. J'ajoute que, pour tenter régulièrement dans mes discussions de faire bouger les consciences de mes interlocuteurs, je peux vous dire que le terme même de "communisme" bloque malheureusement tout débat tant ces mêmes interlocuteurs lui donnent souvent un sens caricatural (Staline, goulag, millions de morts....). Bref, à mon avis ils auraient du changer de nom depuis longtemps!
    Bref encore, Pierre Laurent ne veut pas comprendre que le postulat pour notre société est : il y a urgence! Le changement?!..ça aurait dû être avant-hier! Et partant de ce postulat, il n'est plus temps de faire quelque alliance que ce soit avec les solfériniens! Quitte à y laisser des plumes! On se remplumera avec tout les indécis, les écolos, les économistes atterrés...etc, et ils sont nombreux! qui ne demandent qu'une alternative claire, véritable, intègre, intellectuellement honnête.
    Pour finir, j'ai toujours pris soin de ne jamais ô jamais "m'encarter". Mais si la lisibilité du FdG est menacée, je souhaite apporter ma touche d'éclaircie en adhérant au PG de Jean-Luc qui lui, ne faiblit pas et continue son travail exemplaire d'éducation populaire.

  30. FDG69 dit :

    Dans la cohérence de l'Humain d'abord. Je suis pas de Paris, mais je suis très fier de la candidature de notre candidate à Paris Danielle Simonnet. Quoi qu'il advienne dans les choix des militants du PCF, et nonobstant les suite que laisseront leur positionnement dans l'avenir. Je pense que toute notre stratégie et notre crédibilité est dans la candidature de Danielle. J'aime à savoir qu'elle porte nos couleurs (celle de la vrai gauche et pas celle qui est aux manettes de l'Elysée sans rien faire). Le Front de gauche n'est pas une aile à géométrie variable. c'est une ligne de fracture avec les solfériniens. En sortir, c'est sortir de fait du FdG.
    Soutenez tous loyalement notre candidate ! Je lui souhaite le meilleur score possible et on fêtera le résultat ensemble.

  31. semons la concorde dit :

    Je suis entièrement d'accord avec le post 122 de mb_49.
    La 5e république a complètement foiré le "jeu démocratique" Le jouet est cassé, et n'est pas réparable en l'état.
    Chacun voit qu'en France, comme aux Etats Unis d'ailleurs, tout est verrouillé entre 2 grands partis : UMP ou PS. L'argent des grandes entreprises (sponsorisées par ces deux partis au pouvoir, et largement défiscalisées : tout le monde y gagne !) soutient les campagnes électorales et médiatiques en toute impunité. Voilà pourquoi le Front de gauche est persona non grata dans le paysage politique actuel. Il risque d'empêcher ce petit jeu bien rôdé. Et voilà pourquoi les mêmes font monter le FN. Avec lui, pas de crainte à avoir. Les rentiers seront à la fête ! Relancer les entreprises ? Oui, mais sans toucher au rapport rente / travail. Autrement dit, on change de tête, mais on continue avec le même programme ultralibéral. Tant que la ploutocratie mondiale appliquera à la politique les recettes du commerce (publicité, têtes de gondoles alléchantes et autres), on continuera de nous vendre des chefs d'état comme on nous vend des paquets de lessive. Nos young leaders sponsorisés par l'oncle Sam sont bien placés pour nous en parler. Ils attendent leur tour.

  32. alain31 dit :

    @Gérad Henri (109)
    "Les communistes considèrent qu'il n'est pas question d'avoir une posture différente pour chaque ville mais une construction du rassemblement différente dans des conditions différentes tout en poursuivant les mêmes objectifs partout.
    Les communistes considèrent que le Front de gauche, dont personne ne peut nier qu'ils en sont les initiateurs, (ce qui ne leur donne aucun droit supplémentaire sur ses partenaires) a été formé pour entraîner toute la gauche et non une partie sur une politique véritablement de gauche, de déplacer le curseur de toute la gauche car le mouvement que nous devons construire doit être majoritaire."

    Je note qu'il entend par "les communistes la direction du PCF. Sur le fond, le problème est bien là. Réunir la gauche. Mais le hollandisme en est-il ? Pour beaucoup, non. Pour la direction du PCF, apparemment, si. Dès lors, la direction du PCF ne s'adapte pas pour construire le rassemblement à des contextes différents, elle s'active à mettre en place des rassemblements sans principe. C'est cela le réel. Et en discuter fermement n'est pas faire de l'anticommunisme. Au contraire. L'anticommunisme, c'est de tourner le dos aux nécessités de l'heure : reconstruire la gauche, donc faire la différence avec le libéralisme fut-il social (selon le dosage une alouette de social, un cheval de libéralisme) !

  33. Génard Henri dit :

    Ne laissons pas croire que le PCF ne voit pas l'enjeu national que constitueront ces élections. Il n'y a qu'à lire le rapport de Pascal Savoldelli samedi à la réunion des animateurs de sections pour s'en convaincre. Si l'on doit parler des positions des uns et des autres, commençons par ne pas les caricaturer.
    Au fait, certains supplient les militants communistes de bien voter et de faire le bons choix. Malheureusement, les mêmes n'auront pas le choix de le faire eux mêmes. Si je faisais partie de telle ou telle organisation du Front de Gauche, dont certains militants ont la critique facile envers les communistes, je demanderai d'avoir la même possibilité de m'exprimer, possibilité que le PCF offre à ses militants de pouvoir voter en toute démocratie, la direction s'étant d'ores et déjà engagée à respecter le résultat des votes. Alors, donnons le pouvoir à chaque camarade adhérent à un parti appartenant au FdG. Chacun doit pouvoir voter et s'exprimer librement, comme le font les communistes.
    Salutations camarades, mais voyez vous, lorsque le mot d'ordre est "prenez le pouvoir", on commence à le donner à ces adhérents.
    De la part d'un communiste qui n'a nullement l'intention de vous donner des leçons.

  34. bdpif dit :

    Comment positiver ? Le capital gauche est divisé de cette façon:
    Le FdG s'allie avec les verts et pas avec le PS, parce qu'il n'est pas assez à gauche.
    Le PCF s'allie avec le PS pour garder ses elus dans les 800 municipalités.
    Le FdG ne s'allie pas avec les listes PCF parce qu'il fait alliance avec le PS.
    Le NPA fait bande à part parce qu'aucunes des autres gauches ne lui convient.
    Les électeurs de gauche ne veulent plus voter, l'abstention bat son plein, pendant ce temps, le front National deviendrais le premier parti de France au vu des premières estimations. L'UMP est en passe de reprendre le pouvoir partout.
    Ils vont bien rigoler au Fouquet's dans quelques temps. Bien sur, quand la droite reprendra logiquement le pouvoir, vu ces circonstances en 2017, ils n'analyseront pas la chose, comme "Le PS n'était pas assez à gauche", mais bien comme "Vous voyez les Francais nous redemandent une politique avec plus d'austérité". On marche vraiment sur la tête en ce moment. Chronique d'une mort annoncée, sic...

  35. Ghislaine A. dit :

    @ Julien G à 13h31 et FdG69 à 13h41
    Peut-on savoir ce que vous pensez des fusions démocratiques au 2ème tour parce que camarades, y a pas qu'au PCF que le bastingage tangue!

  36. Titoune dit :

    Il est possible de rester communiste mais de quitter le PCF des lors qu'il fait alliance avec ceux qui détruisent l'espoir de la gauche en fabriquant le bipartisme comme aux Etats-Unis tout en utilisant le FN pour tenter de se faire élire, ils jouent tous avec le feu sauf nous je dis nous en parlant de ceux de tous bords qui refusent de baisser leurs brailles, il y aura de la casse mais au moins la situation sera clarifiée et si le PCF peut se permettre de se saborder pour des élections qu'il aille au casse pipe tout seul, les militants de base sauront réagir, heu c'est ce que je souhaite ! De nature impatiente je sais déjà que je ne reprendrais pas ma carte au PCF, je ne pourrais pas non plus rejoindre le PG de chez moi car il collaborent avec le PS pour de minables ambitions personnelles devenir non encartée bon c'est facile mais ne fait pas entré d'argent au FdG, alors sans doute le PCOF qui joue chez nous à fond le jeu du FdG c'est à voir. Car pour me recadrer c'est pas gagné, en fait c'est dommage que le FdG ne soit pas un parti cela serait plus simple plus de guerre de chapelles tous ensemble vers le même but je ne comprend pas pourquoi cela n'est pas faisable ? Si quelqu'un peut m'éclairer ! Ne perdons pas espoir, préservons nos convictions intactes comme vous le faites.

  37. Ghislaine A. dit :

    @bdpif à 14h02
    Peut-être en vous disant que le Front du Peuple est certainement en train de naître et que les accouchements sont toujours un peu délicats, et l'avantage en politique c'est que ce n'est pas que réservé aux femmes! Le magnifique travail des Présidentielles et l'espoir que cela a engendré pourrait bien aboutir rapidement à un espace politique nouveau où les partis du même nom ont intérêts à se tenir à carreau!
    No pasaran!

  38. Bernard dit :

    Quand je pense que la dernière fois ou j'ai pris sur mes finances et sur mon temps pour me rendre à la marche pour la 6éme république, les responsables voulaient que j’adhère au PC.
    Je les ai tous regardé dans le blanc des yeux et leurs ai dit : tant qu'il s'agit de nous faire promener et payer des déplacements vous êtes unis, mais je suis pas sur que quand il va être question de place à prendre ou à garder vous n'alliez pas à la soupe comme les politiciens de bas de gamme qui peuplent notre belle assemblée nationale et l'ensemble du personnel politique de notre beau pays.
    J'ai la triste réponse à ma prémonition et je comprend mieux pour quelle raison ce mouvement, porté et incarné si magnifiquement par Jean-Luc Mélenchon ne débouche sur rien malgré la pertinence de son propos. Si la radicalité concrète s’arrête ou le confort des places commencent, je ne voie pas bien en quoi le FdG et différent des autres partis, et de plus les Solfériniens et les Néo-Cons le font mieux que vous ils ont plus de morgue et plus l'habitude parce que présent depuis plus longtemps sur la scène politique.

  39. françois dl dit :

    Si certains élus communistes carriéristes sabordent ce qui a été si laborieusement acquis par le travail de Jean Luc Mélenchon, en se compromettant avec les solfériniens, il y aura lieu d’en tirer les conséquences. Le parti (ou front) de gauche devra se recentrer sur les projets qui rassemblent, ce qui exclue les compromissions et leurs auteurs.Libres sont en effet ces derniers de fonder avec les solfériniens une alliance qu’ils nommeront comme bon leur semble ou de monter sur le pédalo ; la base quand à elle saura reconnaitre le camp qui porte le mieux ses valeurs.
    Heureusement nous n’en sommes pas encore là.

  40. richard30 dit :

    @ Glières, post 105
    Non, voter blanc ou s'abstenir, en cette occurrence, ce n'est pas aller à la pêche. Pour reprendre votre exemple, le candidat élu avec une seule voix :
    Article 3 de notre Constitution, 1er alinéa : La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par voie de référendum. Il n'est pas écrit : La souveraineté nationale appartient au peuple qui ne l'exerce que par ses représentants.
    Ensuite, comparons ces 2 éléments fondamentaux. Le peuple et le représentant de une personne parmi le peuple. Rien ne vous semble anormal ? Cet avis n'engage que ma personne mais nous évoluons depuis trop longtemps dans un monde ou les règles et les lois existantes, ne sont pas respectées et ou les normes, les règles les lois actuelles, sont dictées principalement par des responsables non élus et donc qui ne possèdent aucune souveraineté. Les dysfonctionnements avérés à tous les niveaux de notre Nation, doivent être résolus dans les plus brefs délais. Lorsque, ayant délégué votre pouvoir à quelqu'un, il est avéré que celui-ci n'est plus digne de confiance, il est indispensable de procéder à l'annulation légale de cette délégation. Pour les semaines à venir, Il est devenu, par ailleurs nécessaire et suffisant :
    - de « légaliser » le « vote blanc » et le comptabiliser parmi les suffrages exprimés
    - de « concevoir » les programmes électoraux sous forme de « contrat » souscrit entre les électeurs et les élus.
    - de « contrôler » les « contrats » périodiquement afin de les faire vivre, de vérifier leur état d'élaboration et d'y mettre terme, éventuellement.

  41. bdpif dit :

    @Ghislaine
    Ha ! Mais quand même dans la naissance hypothétique du front du peuple:
    Les électeurs du PS ne veulent pas du FdG parce que trop extrémiste dans leur pensées (les reproches qu'ils font, hein), les électeurs du FdG ne veulent pas du PS parce que trop libéral (Ce qu'il est dans sa définition propre), les électeurs du PCF sont plus modérés et veulent des élus locaux pour appliquer de demi-mesures. Les électeurs du FdG ne veulent pas d'alliance entre le PCF et le PS, car pour eux, c'est tout ou rien.
    Le magnifique travail des présidentielles, dans l'instant ou rien de concret n'a été appliqué dans le réel. C'est un peu du vent. On a même perdu la moitié de nos députés. Là, on va vers le chemin de perdre en plus de nos élus locaux, la présidence, les legislatives, les européennes. De remettre la droite au pouvoir et de constater, naïvement, la montée du FN. Ils vont bien rire de nous au Fouquet's. Cordialement.

  42. LAVOS dit :

    Voter pour le PC/PS, pour moi c'est non. Quelle que soit la conséquence. Fini le vote utile.

  43. Gilbert Duroux dit :

    Le vote des communistes me rappelle furieusement le vote pour la désignation d'un candidat unitaire à la présidentielle 2007. Vote des militants précédé par un vote de la direction qui indiquera précisément à la base pas suffisamment éclairée comment il faut bien voter.

  44. bdpif dit :

    @ Lavos
    C'est tout à fait votre choix. Et on le respecte. Mais n'attendez pas de votre non vote, que les solferiniens et l'UMP analysent votre non vote ou le prennent en compte. L'UMP en repassant au pouvoir face à une gauche qui s’entredéchire conlura cyniquement et dans les medias, votre decision de non vote par une approbation et une demande de retour à une politique de droite. Il faut savoir être lucide.
    Et ne pas appliquer une politique de "Gauche dindon" face à une de "requin de droite". Nos idéaux, nos valeurs, ils s'en contrefichent. Ne soyons pas naif. Quand aux solferiniens il n'y aura rien de changé, hélas, et de toute façon, ils ne seront plus au pouvoir, donc... Sur ce bonne journée, je me suis exprimé, place aux autres. Cordialement.

  45. quitery dit :

    A Brignoles, le PCF vient d'appeler à voter UMP au second tour de la cantonale de dimanche prochain ! Le dégoût est à son comble. Le Front de Gauche n'a plus aucun sens.

  46. Ghislaine A. dit :

    @ bdpif
    Cela fait un sacré paquet d'années qu'ils se marrent au Fouquets, vous ne le saviez pas?
    Pour l'instant le magnifique travail des présidentielles portent essentiellement sur l'éveil des consciences, l'éducation populaire, la mobilisation militante, la clarification politique et l'approfondissement programmatique. C'est déjà pas mal. Vous n'aviez peut-être pas perçu que nous n'avions pas été élus et que donc l'application de "l'humain d'abord" n'a pas été possible, surtout que le Capitaine de pédalo s'est bien gardé de nous demander quoi que ce soit sur la question, au cas où nous aurions eu quelques idées! Il s'est même employé à prendre le contre-pied, très méthodiquement! Quant à votre démonstration particulièrement réductrice laissez-moi le loisirs de ne pas m'y attacher plus longtemps!

  47. Roro 19 dit :

    @109
    "Les communistes considèrent que le Front de gauche, dont personne ne peut nier qu'ils en sont les initiateurs"
    Vous voulez rire ou quoi ? C'est ce qu'ils disent sans honte parce qu'ils croient qu'il n'y a qu'eux qui comptent, mais rien est moins faux ! je le répète encore, ils étaient pour "des fronts" et l'accord des Européennes pour lequel ils n'étaient qu'un partenaire devaient dans leur objectif n’être qu'une parenthèse. Faut-il que je développe ?

    "il a été formé pour entraîner toute la gauche et non une partie sur une politique véritablement de gauche, de déplacer le curseur de toute la gauche car le mouvement que nous devons construire doit être majoritaire"
    La vérité est que comme les objectif du PG ceux du Fd G sont de rassembler le plus largement possible sur un programme alternatif au capitalisme ! Ce n'est pas la même chose. Le rassemblement, ce n'est pas une troupe de gens qui vont dans tous les sens mais qui vont dans une même direction, et pour nous c'est la sortie du capitalisme. Il faut être sérieux. J'entends les discours selon lesquels on est pas d'accord avec la politique poursuivie et pour y remédier il faut faire l'alliance avec ceux qui la mènent. Avec de tels propos je comprends le désarroi des électeurs.

  48. jeannine dit :

    Dans son interview au journal le Parisien, Pierre Laurent explique la position du PC a Paris. Il n'y a rien a expliquer. Cela s'appelle de la traitrise a l'égard des partenaires du FdG, un point c'est tout. Quant a Eric Coquerel qui réponds les femmes et hommes du Parti de Gauche ne sont pas des partenaires qu'on prend ou qu'on rejette au gré de besoins tactiques. Solennellement nous prévenons : l'avenir du Front de Gauche est en cause. Sereinement, je suis parfaitement d'accord avec lui, car un ver dans un fruit le fait pourrir et avec, toute la récolte.

  49. cogilles dit :

    quelle stratégie étonnante, sous couvert d'un rassemblement le plus large pour contrer la politique austéritaire gouvernementale, votée par une large majorité PS/UMP en 2012 (traité Merkosy), mis devant le fait de listes d'unions PC/PS a Paris, Nantes, etc., nous voila sommés de nous taire et d'aller voter la fleur au fusil pour battre la droite et l’extrême droite, et d'élire des conseils municipaux a majorité PS donc des maires qui sont acteurs partie prenante de cette politique.
    Naïvement, je pensais que toutes les composantes du FdG se battraient, bec et ongle, pour convaincre du bien fondé du programme l'humain d'abord, vous savez les grandes lignes partage des richesses, planification écologique et changement de constitution avec la VIème republique, etc. Pour convaincre qu'on pouvait faire autrement, et que pour cela ils éviteraient les alliances politiciennes pourries avec les apparatchiks du PS. Tout n'est pas perdu, 7 des composantes du FdG ont cette position, pour le PC, il faut attendre le vote militants, ville par ville bien sur comme cela pas d'explication nationale a donner, c'est comme aux assemblées chaque élu du groupe FdG faisant comme il veut.
    Merci Pierre Laurent de me déculpabiliser, moi qui ne me déplacerai pas si il y a un PS tête de liste au 1er et 2eme tour, et encore moins au 2eme si le choix est entre UMP/FN.
    Mais la le choix est simple, ou il va se compliquer c'est aux européennes, en effet voter FdG, pas de problème, mais si la tête de liste émane du PC, dilemme, qui me garanti qu'il ne lui viendra pas a l'idée d'orientations bizarroïdes ?

  50. roro19 dit :

    @137
    Le même qui récidive. Je vous signale que je connais parfaitement le PCF et si je me réjouis que la démocratie interne ait fait des immenses progrès, la raison en est surtout qu'au lendemain des Européenne où les dirigeants voulaient aller vers une alliance avec le PS aux élections régionales les remontées de la base ont nécessité de faire trancher par un vote. J'ai salué pour ma part qu'enfin une vraie consultation ait lieu face à la nécessité. Mais surtout on comprend bien vos sous entendus sur le vote des militants, les adhérents PG seraient aux ordres. La réalité est que cette ligne politique simple et sans compromission est la base de notre engagement dans le PG. Il y a donc unanimité, et pas lieu de voter parce que nous sommes d'accord sur une ligne qui est la raison même de notre engagement !


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