04oct 13

Mieux vaut positiver

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La controverse entre Cécile Duflot et Manuel Valls s'est achevée en conseil des ministres par une réprimande du Président de la République sur son gouvernement. Seule la question des apparences l'a intéressé, comme souvent chez le personnage : les ministres peuvent-ils ou non polémiquer entre eux sur la place publique ? Certes ce n'est pas la question posée, mais c'est celle à laquelle François Hollande a décidé de répondre. C'est pourquoi de façon sibylline il a affirmé, scro gneu gneu, « c'est la dernière fois ! ». Bien sûr, cela ne veut strictement rien dire. La dernière fois qu'il le supporte ? Mais que fera-t-il la prochaine fois ? Il licenciera les coupables comme de vulgaires Delphine Batho ? Non, ça c'était la dernière fois, au sens de : « la fois d'avant » ! Peu importe : rien de ce qu'il a dit n'a de sens réel. C’est un divertissement. A la fin, pourtant, il n’en reste pas moins quelque chose : Valls a eu le dernier mot. Les Roms sont priés de s'enfuir en courant avant que leurs campements ne soient détruits, leurs enfants chassés des écoles, leurs baraques brûlées !

Pendant ce temps, d'autres violaient la loi, insensibles aux coûts des amendes qui en résulteraient parce qu'ils en ont les moyens financiers. Il s'agit des patrons qui ont décidé de faire ouvrir le dimanche leurs magasins ! Mais là, comme pour les « pigeons », les « moineaux », le Medef et compagnie, loin d'envoyer la police ou le fisc, la câlinothérapie a prévalu. Aussitôt, Ayrault a convoqué une conférence pour « assouplir », « flexibiliser », « moderniser » les règles et la loi. Tout d'un coup, les ouvriers sont réapparus sur les écrans de télévision et au bout des micros qui leur ont été tendus à foison. Eux, qui sont à peine 2 % des personnages vus à la télévision, devenaient tout d'un coup omniprésents. La semaine précédente, on avait vu aussi des salariés qui suppliaient qu'on les laisse travailler la nuit. Si écœurant que cela soit, cela ne suffisait pas. Car il s'agit bel et bien d'une offensive contre les droits sociaux et tout ce que nous avons pu faire pendant des années en ce qui concerne les rythmes de la vie en société ! Face aux larmes des salariés suppliants qu'on les exploite, quels coupables ont-ils été désigné ? Les syndicats, bien sûr. En écho à la campagne du Front National sur le thème, « L'Express » titre : « Pourquoi les syndicats sont nuls ». De son côté, l’abject Plantu, l’ami à dix mille euros des Qataris, a disposé de la une du « Monde » pour présenter un parallèle répugnant entre islamistes et syndicalistes. Il a fait comme d'habitude d'un jet plusieurs taches : l'islam représenté par des fous, le syndicalisme peint en gros pépère braillard mal rasé, les femmes comme des objets passifs de l'activité masculine. Toutes ces images, ces titres, ces méthodes et ces mises en scène sont des classiques, depuis le dix-neuvième siècle, de l'iconographie d'extrême droite. On comprend alors, devant une telle banalisation, une telle dédiabolisation, que Mme Le Pen refuse d'être qualifiée d'extrême ! Sur le papier, à la une du « Monde » ou de « l'express », elle a raison ! Ou alors il faudrait classer Plantu et Christophe Barbier à l'extrême droite ! Je suis sûr que cela serait aussi inadmissible pour la bonne société que dire de Manuel Valls qu'il est « contaminé par le FN ». Et d'ailleurs, où est le problème ? En Norvège la droite vient de s'allier à l'extrême droite pour constituer une majorité et gouverner. La catastrophe avance sur le Vieux continent. Et chacun y choisit son camp !

Coming out : Hollande préfère la 5e République !

François Hollande a célébré la 5e République. Il participait ce jeudi 3 octobre aux festivités organisées au Conseil Constitutionnel. Ce grand raout est à lui seul tout un symbole du régime de la 5e République. Le lieu d'abord. Les agapes ont eu lieu au Conseil Constitutionnel, siège d'une instance composée uniquement de personnes nommées par d'autres. Aucun élu du peuple ne figure parmi les invitants.

Les invités ensuite. Il s'agissait uniquement des anciens et actuels présidents de la République, Premiers ministres et ministres. Les seuls parlementaires invités étaient les présidents en exercice de l'Assemblée et du Sénat. On ne pouvait pas faire moins ! Les autres élus du peuple n'étaient pas conviés. Seul le pouvoir exécutif fêtait la Constitution. On comprend pourquoi puisque la 5e République efface tout le reste et consacre le rôle croupion du Parlement.

Sur le fond, François Hollande a encore marqué une rupture avec le discours historique de la gauche. Elu sur le thème du « changement », il a fait l'éloge de la « longévité » d'un texte adopté en 1958 après un coup d'Etat. Pour essayer de masquer ce renoncement, Hollande a glissé quelques jeux de mots vantant le fait que « la constance l'a emporté sur la circonstance et le texte a duré au-delà du contexte ». Pouet ! Pouet ! Manants, le président plaisante : on se marre s’il vous plait !

Hollande a parlé moins de huit minutes. Sur la démocratie et la République, il n'a rien à dire. On comprend pourquoi. Il a abandonné toutes ses promesses en route. La réforme du Conseil supérieur de la magistrature a été enterrée, faute de majorité. La fin du cumul des mandats est bloquée par les solfériniens cumulards du Sénat. L'instauration d'une dose de proportionnelle aux législatives n'a pas fait l'objet de la moindre proposition concrète. Et Hollande a enterré le droit de vote des étrangers aux élections locales avant même d'avoir livré la bataille. Il a préféré vanter les 24 révisions de la Constitution de la 5e République plutôt que de proposer de nouvelles avancées démocratiques. Il a su oublier que l’avis du peuple n’a pas été sollicité plus de trois fois sur ce sujet.

François Hollande est donc condamné à des artifices. C'est ce qu'il s'apprête à faire à propos du référendum d'initiative populaire. On se souvient que Nicolas Sarkozy avait fait introduire dans la Constitution une possibilité de référendum d'initiative populaire. Depuis 2008, l'article 11 de la Constitution prévoit qu'un référendum puisse être organisé "à l'initiative d'un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales". Ces conditions sont extrêmement restrictives, d'autant que la procédure prévue est complexe et permet d'enterrer de telles propositions.

Mais de toutes les façons, ces dispositions sont pour l'heure inapplicables. Elles ont besoin d'être précisés dans une loi organique, votée par le Parlement. Du temps de Nicolas Sarkozy, l'UMP a toujours bloqué le vote de ces dispositions. Sarkozy avait affiché un progrès, il ne voulait surtout pas qu'il puisse s'appliquer.

Depuis qu’ils sont dans l’opposition les élus de droite couinent : maintenant ils veulent cette loi qui leur permettrait une relance de leur campagne contre « le mariage pour tous », en attendant peut-être le retour de la peine de mort et, qui sait, même des projets communs avec Manuel Valls, comme la suppression des 35 heures, la TVA sociale ou l’expulsion automatique des Roms. On les comprend, vous devinez que nous-même demanderons un référendum sur la loi d'amnistie sociale ! Ou sur la dénonciation par la France du Traité budgétaire ! Ou sur la sortie du nucléaire !

Le gouvernement Fillon avait déposé un projet de loi. Certes, l'UMP s'était contentée de le faire voter seulement dans une assemblée avant de l'enterrer. Mais il existe. Le gouvernement Ayrault compte donc se saisir de ce texte déjà en discussion, et y proposer des amendements. Formidable : le gouvernement solférinien en exécuteur testamentaire de Sarkozy, c’est pas beau ça ? Et tous les bons soldats qui avaient voté à l’époque contre la réforme sarkoziste de la Constitution vont cette fois-ci, bien en rang, voter pour une de ses dispositions. Car c’est moins nul que si c’était pire, surement. Elle n’est pas belle la vie de la droite?

Un « tête-à-queue » de plus. La 5e République mérite un bon coup de balai. Il faut refonder entièrement nos institutions par une Assemblée constituante et un passage à une 6e République. Admettons que ce soit trop pour l’occupant actuel de l’Elysée, que le résident l’emporte sur le président comme dirait l’amusant François Hollande ! Mais de là à professer tout le contraire, sans la moindre considération pour ses électeurs qui sont de cet avis ! François Hollande a préféré donner des gages aux conservateurs les plus fossilisés. Il a en particulier rappelé n'avoir "jamais été favorable à une 6e République". Normal, la SFIO de Guy Mollet avait appelée à l’adopter et Hollande est l’héritier spirituel de cette branche des amis des guerres coloniales. Mais ici il a surtout confirmé son talent de diviseur de la gauche, puisque la 6e République est une proposition qui rassemble le Front de Gauche, Europe Ecologie-les Verts et mêmes des membres du PS comme Montebourg, Lienemann, Emmanuelli, Filoche et combien d’autres.

On comprend que Hollande soit si à l'aise dans la monarchie présidentielle. Ce régime lui permet de renoncer à ses engagements les uns après les autres sans être menacé par une révolte parlementaire ou citoyenne. Dans la 6e République, il n'aurait jamais pu se rallier au traité européen signé par Sarkozy et qu'il n'a pas renégocié. Dans la 6e République, le peuple disposera d’un référendum révocatoire pour chasser, si besoin est, le président lui-même. Des bonimenteurs de l’acabit de François Hollande seront alors mis tranquillement hors d’état de nuire. Nous avons déjà organisé quatre manifestations de masse pour la 6e République dans notre pays. Mais, comme d’habitude, Hollande regardait ailleurs : à droite.

Les municipales sont des élections politiques nationales.

Je reviens sur la question des élections municipales. Mon point de vue est qu'il s'agit d'une élection politique nationale. Je pense que nous sommes nombreux à considérer la question sous cet angle. Mais il s'agit aussi d'une élection locale. On ne peut le nier. Mais comment pourrait-on dissocier totalement les questions locales des questions nationales ? C'est tout à fait impossible sitôt que l'on parle d'éducation, de culture, d'action sociale, par exemple. Curieusement, c'est une vision très étroite du niveau local qui semble l'emporter chez ceux qui prônent une alliance de premier tour en sens contraire de ce que l'on croit juste nationalement. Bref, ceux qui propose de faire des listes au premier tour avec les socialistes dans les villes de plus de 20 000 habitants où, pourtant, le vote est très marqué par les convictions politiques. J'ai déjà développé de nombreux arguments pour montrer comment le vote ne pourrait faire abstraction des conditions politiques nationales. J'ai beaucoup insisté sur le fait que si nous devenons illisibles dans une élection, nous subissons un lourd handicap pour incarner une alternative à celle-ci comme à la suivante. Je pense que ma formule : « on ne peut manifester le samedi contre le ministre et le dimanche voter pour lui » a été bien comprise par beaucoup de mes lecteurs. Cependant, il me semble que le raisonnement en faveur de listes autonomes au premier tour de l'élection municipale doit être encore argumenté d'une façon plus précise. Il s'agit de bien montrer que le lien entre le national et local n'est pas simplement de l'ordre du ressenti ou de la psychologie politique. Il s'agit d'un lien très concret. Il faut comprendre à quoi, politiquement, s'engagent ceux qui feront un programme commun au premier tour avec les socialistes.

Je ne donnerai que deux exemples. Le premier concerne les finances locales. Les dotations globales de fonctionnement et d'investissement, dont dépendent de façon centrale les budgets municipaux, dépendent du budget de l'État proposé par le gouvernement. Cette année, celui-ci prévoit une nouvelle diminution des versements aux collectivités locales. Concrètement il y aura 1,5 milliards d'euros de moins en direction des communes. Va-t-on nous apprendre qu’à Paris ou ailleurs, là où il est question de faire des listes communes avec les socialistes, on leur demanderait au préalable de signer un texte condamnant le budget national d'austérité ? Bien sûr que non. Autrement dit, cela revient à accepter ces dotations budgétaires municipales en baisse contre lesquelles nos élus vont voter à l'Assemblée et au Sénat. Dès lors, le vote pour de telles listes ne pourra donc absolument pas prendre le contenu d'une protestation contre la politique d'austérité du gouvernement et du président de la République. Pourtant nous voulons politiser les élections municipales. C'est-à-dire que nous voulons en faire un moment d'expression politique pleine et entière. À aucun moment ne dissocions nos propositions locales de notre opposition nationale à l'austérité. Nous voulons ces deux aspects dans le contenu de nos programmes et dans le vote que nous sollicitons. Comment cela serait-il possible si, d'une main, nous signions des propositions audacieuses et, de l'autre, nous approuvions que les moyens de les réaliser manqueront à coup sûr ?

Un deuxième argument montre qu'il y a un lien très direct entre l'élection municipale et la majorité politique nationale. Le voici : les grands électeurs qui élisent les sénateurs viennent des conseils municipaux. Les socialistes s'approprient la totalité des mandats de gauche de grands électeurs au moment du vote des sénatoriales. Ils considèrent toujours comme une faveur qu'ils accordent aux autres le fait d'élire des sénateurs qui ne soient pas issus de leurs rangs, alors même qu'aucun de leurs élus municipaux ne pourrait l’être sans les suffrages des partis de gauche ! Cette sorte de faveur, ils la monnayent chèrement par toutes sortes d'engagements collatéraux. Je le sais mieux que personne, puisque j'ai été dans le passé à la fois premier secrétaire d'une fédération départementale du PS, négociant des listes commune de gauche, et moi-même trois fois tête de liste sénatoriale ! On ne me racontera donc aucune histoire pour les petits-enfants à ce sujet. Il est donc absolument impossible d'obtenir des mandats de sénateur à proportion de ce que l'on représente sans l'avoir négocié au préalable dans les élections municipales. La seule exception à cette négociation initiale est lorsqu'on est en situation d'obtenir un résultat direct par soi-même ou bien que l'on peut faire perdre davantage de sièges aux autres qu'il ne leur en coûte de vous donner ceux que vous réclamez. C'est pourquoi, dans le cas où se négocieront des « fusions techniques » de second tour pour assurer la présence d'élus représentatifs de nos suffrages recueillis au premier tour, il vaudrait mieux y adjoindre également la condition de notre représentation au Sénat.

Les municipales peuvent construire une nouvelle majorité politique de gauche.

Comme on le sait, j'ai pensé jusqu'à cet été qu'il était possible d'enjamber ces élections municipales dont je pressentais qu'elles pouvaient créer un sérieux désordre dans le Front de Gauche. Mon repère était et reste encore l'élection européenne, qui sera le moment fort de politique nationale. Dans mon interview du « Journal du Dimanche » d’aout, je soulignai qu'il ne fallait pas dramatiser les divergences au sein du Front de Gauche à propos de ces élections municipales. Mais la réplique violente contre moi à propos de Manuel Valls m'a fait comprendre quel serait le contexte de l’année. En échange d'alliance avec eux, ici ou là, et dans le cadre de la négociation nationale sur le découpage des circonscriptions départementales, les socialistes exigeront de tous ceux qui signent avec eux une prise de distance avec le Front de Gauche. La dilution de notre mouvement, rendu illisible du fait d’une stratégie à géométrie variable, est leur objectif. Vous en doutez ? Alors demandez-vous pourquoi ce n’est pas sur EELV que s’exerce le chantage aux places, alors même que leur décision nationale est de faire partout des listes autonomes. Pourquoi c’est aux communistes que Marie Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, demande de s’allier aux socialistes, et non aux écolos ?

J'ai donc commencé à envisager avec mes amis le problème tout autrement, dans des termes et avec des échéances différentes. Nous nous sommes posé la question de savoir comment ce moment électoral pouvait, au contraire de ce qui semblait se dessiner, être un moment de cohérence en direction des objectifs que nous nous sommes assignés au sens le plus large. Comment, en assumant pleinement la bataille des municipales, construire en même temps le rapport de force dont nous avons besoin pour les élections européennes qui auront lieu moins de deux mois après les municipales ? Il n'y a qu'une façon : faire de la politique, c'est à dire agir à chaque étape en fonction du but que l'on cherche à atteindre. Le raisonnement est que tous les reniements gouvernementaux, la honte de sa politique nationale, la résignation et la démoralisation que répandent Hollande et Ayrault, vont certainement pousser beaucoup d'électeurs vers l'abstention et certains vers un vote de colère que le martèlement médiatique dirige du côté du Front National. Mais en même temps, une fraction qui pourrait ne pas être négligeable parmi les électeurs de gauche peut aussi faire le choix de vouloir nous aider et, en donnant ses voix, d'exprimer leur colère et leur volonté de changement. Il n'y a pas d'autres méthodes que de faciliter ce transfert. Et comme toujours, une fois de plus, tout commence par la crédibilité et le rassemblement.

Il ne faut pas se laisser rabougrir dans un enfermement stérile et démoralisant avec les socialistes ! Mieux vaut s'ouvrir à tous ceux qui, à gauche, veulent s'en démarquer. Depuis l'acte politique de Noël Mamère et le texte d'Eva Joly, il est prouvé que de larges secteurs de l'écologie sont de nouveau disponibles pour faire du neuf. Sur le terrain, cela se traduit par des dizaines de prises de contact en vue des prochaines élections municipales et des listes à constituer. D'une façon générale, les militants du Front de Gauche, et chacun comprend que j'inclus ici en premier lieu les communistes qui souvent sont nos têtes de liste, ont immédiatement accepté l'ouverture de ces discussions. Mais il est vrai aussi que, parfois, quand localement nos camarades communistes ont préféré l'alliance avec les socialistes, c'est avec tous les autres membres du Front de Gauche que la discussion et les accords se font. A Grenoble, par exemple, le Front de Gauche est uni pour se présenter de façon autonome. C'est donc avec lui dans son ensemble qu’a le lieu la discussion avec EELV. Mais à Rennes, les communistes ayant choisi l'accord avec les socialistes, le Parti de Gauche a signé avec EELV en compagnie des autres composantes du Front de Gauche représentées sur place comme la GA, la GU et la FASE ! Ces deux exemples, pris parmi des dizaines de discussions actuellement en cours, montrent comment s'articulent étroitement la question de l'autonomie au premier tour et celle de l'élargissement en vue d'une nouvelle majorité de gauche. Dans toutes ces circonstances, l'accord local avec EELV constitue un fait politique à mes yeux essentiels.

Cette démarche qui repose sur une volonté de libre association a été rendue possible à partir du moment où Eva Joly avait fait le choix d'appeler avec nous à la marche du 5 mai à Paris pour la 6e République. Tout se tient quand une stratégie est menée avec constance et application. On voit ce que valent les songes creux de la table ronde finale des « assises du 6 juin » restant, et pour cause, sans lendemain : Pascal Durand a été éliminé au premier acte de résistance et Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de Paris, sert de rabatteur pour les listes d'union avec les socialistes et la dislocation du Front de Gauche ! À l’inverse, miser sur le clivage et les idées claires a produit ses premiers effets de rassemblement le 5 mai. Cela se concrétise à présent localement d'une manière beaucoup plus profondément ancrée, mais tout aussi libre ! Dans ces conditions, je considère que, quoi qu'il arrive, les bases de cette nouvelle majorité de gauche, et du front politique qui va avec, sont en train de se construire à travers les élections municipales. Mon souhait est qu'il se prolonge dans toutes les batailles du futur.


241 commentaires à “Mieux vaut positiver”
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  1. Patrice Camille Desmoulins dit :

    Bonjour à tous.
    En dehors des municipales, ce billet traite aussi du référendum d'initiative populaire annoncé mensongèrement par Hollande pour la fin de cette année. Et je regrette que Jean-Luc ne fasse pas la démonstration de cette manipulation : en reprenant l'expression de "référendum d'initiative populaire", il la cautionne d'une certaine manière, (même s'il dénonce un seuil trop élevé et une procédure trop complexe pour avoir une chance d'aboutir) alors que la révision de l'article 11 voulue par Nicolas Sarkozy en 2008 (dont la loi organique est en train de faire la navette entre l'Assemblée et le Sénat) n'instaure qu'un référendum d'initiative exclusivement parlementaire (même si l'initiative doit ensuite être soutenue par 10 % des électeurs inscrits). Bref, cela aurait pu être l'occasion de rappeler ce qu'est un vrai référendum d'initiative populaire, tel qu'il est au programme du Front de Gauche et tel qu'il fonctionne en Suisse depuis plus de 150 ans : il permet au peuple d'être à l'initiative d'une loi, ou bien d'abroger une loi votée par le parlement. Malheureusement, Jean-Luc Mélenchon se cantonne au référendum révocatoire. Or rien ne garantit que celui qui remplacera un élu révoqué fera du meilleur travail que lui ! Seule la démocratie directe dissuadera efficacement nos "représentants" de trahir nos intérêts dès qu'ils sont élus ! L'association "Article 3" a pour seul et unique objectif d'obtenir le référendum d'initiative populaire (www.article3.fr)

  2. jefmergen dit :

    Ce qui reste de ces partielles, c'est l'énorme abstention. Pour l'électeur, UMP ou PS, même solutions aux problèmes, même politique libérale dont ils comprennent l'échec, EEE-les Verts, utopistes loufoques et rétrogrades, Front de Gauche, extrémistes rouges agressifs et querelleurs, Maréchal, nous voilà et son lot de haines de l'étranger pauvre "qui ruine notre pays". Pas de risque de remettre en cause la Finance, l'affaire est donc sans problème pour L'Euro-Atlantisme.

  3. Michel Matain dit :

    @ 156 Patrick Sandeau
    Alors pour les municipales c'est décidé depuis hier au soir :

    Rien n'est décidé au PCF tant que les militants n'auront pas voté. Et l'élection de Brignoles avec le comportement désastreux du PS et des Verts va avoir une influence certaine. J'espère que nos camarades parisiens du PCF s'en souviendront quand ils devront choisir entre le Front de Gauche et le PS.

  4. Invisible dit :

    @Cruel
    Si on ne trouve pas en rayon l'article que l'on recherche, ne pas en prendre un autre par défaut. Attendre que le stock soit réapprovisionné. Si 68% des gens préfèrent ne pas aller voter, qu'ils fassent l'expérience de leur non-choix. C'est la seule façon. On ne responsabilise pas les gens en décidant à leur place des manœuvres et des alliances sous le coup de l'urgence et du désarroi. Mieux aller au lit et décanter.
    Il n'y a pas 40% de gens qui votent FN. Il y a 68% de gens qui ne votent pas et les agités, eux, se mobilisent pour un parti qu'il croient plus activiste. C'est une catégorie de gens qui sont sans cesse dans le faire pour faire, le y a qu'à faut qu'on les laisser se dépatouiller. Il suffit d'attendre et de rester droits et cohérents. Toute posture maintenue dans la durée avec constance finit par se remarquer. Continuer de se construire sans chercher à à aller "dans le sens des préoccupations des Français" qui ne sont que le reflet des politiques de bourrage de crâne médiatique.

  5. Nicks dit :

    @Diego
    Je ne crois pas que l'humain d'abord soit éloigné des préoccupations des milieux populaires que je peux entendre. En revanche, l'image que nous avons brouille encore notre ligne. Mais en tant que jacobin, je promeus une réappropriation de la notion de République et donc de l'ordre républicain bien évidemment. En revanche parler de sécurité physique seule serait une tragique erreur. L'insécurité sociale entraine l'insécurité physique. Tant que nous n'aurons pas changé en profondeur les fondamentaux qui nous ont conduit à la crise que nous vivons, le cercle vicieux continuera.

    @Michel Matain
    On efface pas des décennies de proximité d'un claquement de doigt. Pour le moment nous sommes associés aux échecs de la gauche, qu'ils soient réels ou non d'ailleurs. C'est la parole dominante qui fait encore loi dans ce ressenti et c'est précisément là que doit porter la première partie de notre effort : tenter de faire comprendre que ce ne sont pas des politiques de gauche qui ont échoué mais bien des mesures de droite. Le travail est considérable et il commence par une clarification radicale de notre positionnement, justifiée par notre programme.

  6. naif dit :

    Martine sur France Inter. Il fallait la sélectionner celle-ci pour que Thomas Legrand s'offusque que JL Mélenchon la classe parmi les proches du FN. Sa diatribe était clairement identifiable pour ceux qui lisent les forums sur la toile. Le coup du sénateur planqué grassement payé est reconnaissable par tout journaliste de ce nom. Personne n'a démenti que JL n'est plus sénateur depuis 2010 et qu'il ne cumule pas avec sa fonction de député européen. Ah! c'est vrai qu'avec un telle "sans T" ça fait "Mar ine". J'imagine le médiateur de France Inter croulant sous les messages ce matin: " Oui, nous nous sommes posé la question, mais fallait-il rejeter une question qui revient souvent sur le toile? Nous avons choisi..."
    Quant à la question de B.Guetta sur le rôle de la commission européenne, je pense qu'il fallait aussi mettre le conseil européen en face de leurs responsabilités.

  7. Ouilya dit :

    Ne serait-il pas indispensable et urgent d'exiger un vote national pour le rétablissement de la reconnaissance des votes blancs ? Pourquoi ne pourrait-on pas, dans la foulée, faire annuler un scrutin si l'abstention dépassait 40 voire 30 % des suffrages exprimés. Au point où nous en sommes, voter à la manière d'aujourd'hui est un pur délit républicain et démocratique !

  8. richard30 dit :

    A la question que faire pour éviter que les abstentionnistes de l'UMP et ceux du PS, ne votent pour le FN, il est nécessaire et suffisant de légaliser comptablement le bulletin blanc comme étant un suffrage exprimé. Puisque apparemment, les autres partis hors UMP ou PS, ne sont pas en mesure, dans l'immédiat, de créer un front politique cohérent et pour lequel les électeurs pourront déléguer leur pouvoir défini par les textes constitutifs de notre nation, il n'y a pas d'autres solutions. Ce bulletin blanc validé est le seul qui puisse tirer notre pays vers le haut la réhabilitation de la souveraineté du "peuple".

  9. jpp2coutras dit :

    Mieux vaut positiver... en bricolant le dimanche ?
    Merci Jean-Luc Mélenchon pour vos interventions diverses éclairantes, on en a besoin pour progresser dans notre éducation sur la Politique vue, non pas comme une compét'entre millionnaires peopolitisés pour la lutte des places, mais comme ingénierie de la construction d'une société en progrès dans l'humain d'abord. Merci de nous nourrir l'esprit.
    [...]

  10. Genialle dit :

    Quel régal ce matin sur France Inter, et la fin était extraordinaire. Ooui, MLP est... (je n'ai pas d'avocat prés de chez moi). J'ai senti Jean-Luc Mélenchon dans l'émotionnel très fort quand il parlait des roms, et je l'en remercie. Ce n'était pas de la politique, cela venait du coeur. Je pense que Jean-Luc Mélenchon est attaqué de toutes parts. Cela doit être très douloureux de vivre cela. Tenez bon. Nous avons besoin de personnes comme vous dans ce monde qui part à la dérive. Courage à vous et à tous ceux qui vous soutiennent.

  11. Ouilya dit :

    Et Jean-Luc pourra t-il attaquer en justice tous ceux qui le disent d'extrême gauche ? Elle ferait mieux de faire profil bas avec ses faux tracts en pleine campagne électorale la blonde ménopausée.

  12. Antraigues dit :

    Ah ! ça marche bien, la stratégie d'alliance PCF - PS... avis aux amateurs ! Amis, camarades militants communistes, battez vous pour que cette erreur ne se reproduise pas.

  13. Glières dit :

    @ Ghislaine A. 146
    Il n’est nullement question pour moi de favoriser les libéraux, de droite et de gauche comme à présent le PS. Et je veux bien reprendre ta réflexion. Oui, le PS est pour moi un parti de collaboration avec la droite. Il avance masqué, de moins en moins certes, mais suffisamment pour dévoyer tout ce qui porte le nom de gauche et de socialisme. C’est cela qui est perfide et terrible pour nous.
    Et quand je parle de parti socialiste - comment faire autrement - je parle bien entendu des Solfériniens qui sont aux commandes mais également de tous ses élus, petits et grands, qui les soutiennent ou pire qui ferment les yeux comme si de rien n’était, en se présentant aux Municipales. On a les chefs qu’on mérite et les Socialistes ont les Solfériniens.
    Mais je ne confonds pas le socialisme et l’humanisme dont je me réclame avec cet appareil et ses apparatchiks. Je mesure au contraire le désarroi de toutes ces personnes, qui comme moi voient cet idéal foulé aux pieds par ceux-là même qui en portent le nom.
    Tant que le PS tiendra les rênes des pouvoirs, nous ne pourrons pas déboucher. Les Municipales sont une occasion, dès maintenant, pour couper de leurs racines, à commencer par leur mairies, tous ces potentats traîtres à la gauche et à leurs électeurs. C’est notre force, elle est redoutable. Après quoi nous nous retournerons, sans l’ombre et l’hypothèque du PS, contre la droite. Plus la défaite des Socialistes sera cuisante aux Municipales, plus nous serons forts et nombreux pour affronter la droite aux Européennes. Autrement dit, on fait d’abord le ménage à gauche, puis on se rabat sur la droite. C’est à force de finasser et de prendre d’infinies précautions qu’on devient abscons et absurde.
    Quant au « haut fait de résistance » que tu évoques, s’agissant du Plateau des Glières, je préfère ne pas polémiquer.

  14. Timothee dit :

    Cher Jean-Luc Mélenchon,
    Je viens d'ecouter votre interview a France Inter (7 octobre 2013). En réponse aux attaques de la première auditrice, vous avez su garder votre sang froid et avez très habilement répondu. Merci d'assumer avec autant de sérieux votre rôle dans ce combat.

  15. Nafissatou dit :

    Le peu d'analyses des votes de gauche de Brignoles me laisse songeur. L'échec de la gauche est-il dû à l'absence d'une liste PS? A la diabolisation du vote communiste ? A l'indifférence locale à ce scrutin cantonnal ? A la désespérance du projet gouvernemental ? Même l'Huma semble bien embarrassée, à se contenter de relater l'appel du PCF local à voter UMP au prochain tour.
    Une chose est sûre, si le candidat du FdG avait approché les 50% au premier tour, le battage médiatique se serait montré discret, léger, aussi impalpable qu'un vol de papillon.

  16. Augé dit :

    Je viens d'écouter la séquence "inter'active" sur France Inter ce Lundi matin...
    C'était éprouvant, bien que n'étant pas sur le plateau. 25 minutes où l'on ne s'est pas écarté une seconde des thématiques d'extrême-droite. Et des journalistes en dessous de leur métier quand tout ce qu'ils trouvent à dire, c'est que Jean-Luc Mélenchon n'est aps très gentil de qualifier d'extrême-droite un argumentaire odieux et méprisant. La violence ne les choque que dans un sens.

  17. vm dit :

    @cruel12h55
    Cruel aussi pour tes enfants et petits-enfants ? Et les nôtres ? Tu t'accommodes qu'ils galèrent comme toi "grâce" au RSA, et "grâce" aux contrats précaires, - moyennant quoi impossible de se loger et de fonder une famille, - ou "grâce" au travail du dimanche s'ils essayent de faire des études, "yes week-end" qui leur fera rater leurs examens ? Tu t'accommodes d'une politique qui ne peut qu'aggraver la pauvreté, le chômage, le bourrage de crâne (oui, c'en est !), la difficulté à se soigner, la démission nationale, l'incapacité à prendre des mesures pour la pollution, l'environnement, l'énergie et le climat, et tant pis pour les générations futures ? Voilà à quoi sont exposées les générations qui viennent, quand elles ne s'en trouvent pas déjà sacrifiées, - désenchantement quand ce n'est pas désespoir, triste débrouille, vies gâchées !

  18. ALBERT dit :

    Mon père aimé est mort il y a peu. Il était du PCF. Jean-Luc, en t'écoutant au cours des ces derniers mois, il était ému aux larmes, se souvenant du souffle qui émanait des discours et des envolées du PCF des belles années. Je t'écoute ce matin sur France Inter. Mon père et moi t'embrassons chaleureusement. Restons unis ! L'Unité est une lutte, un combat en soi !

  19. rodfab dit :

    Super Jean-luc ce matin sur France inter. Beaucoup d’explications pour aider les gens à comprendre, beaucoup de cœur. Le démasquage de Guetta était parfait.
    Je sais que la cravate rouge est un symbole (et un beau) mais je préfère quand vous n'avez pas de cravate. Ça fait plus naturel. Enfin ce n'est qu'une broutille sur la forme, l'important c'est le fond.

  20. tersa dit :

    La lutte se précise par les questions qui vous sont posées à France inter. Ils sont payés pour dédiaboliser les milliardaires et sa Marine ! Leur pif leur fait détecter que vous êtes leur danger,puisqu'ils personnalisent à bon escient la politique politicienne. pour vous attaquer sans répit. Nous sommes des millions à penser comme vous ! c'est cela qui les gêne ! ces vérités que vous leur fichez en pleine figure (je veux être polie), ils feront tout pour ne pas les faire connaître et faire croire que nous FdG nous semons le désarroi à gauche. Heureusement ils ne peuvent plus ne pas vous entendre, vu que les videos de vos entretiens médiatiques sont divulguées sur tous les réseaux par internet ! la rivière déborde....

  21. Poncet dit :

    Electoralement parlant, il ne s'est rien passé à Brignoles. C'est une élection cantonale, plus de 13 000 électeurs s'en foutent et le FN stagne à 2700 voix. Rien donc qui vaille la peine de faire tant de bruit, sauf bien sûr pour justifier la complaisance des médias avec Marine Le Pen. Mais une grave erreur politique vient d'être commise.
    Quelle occasion ratée de ne pas appeler au vote au second tour ! Mais quelle bêtise ! C'est à désespérer de mes camarades. Les ravages du "républicanisme" sont terribles. Tout ce qui n'est pas monarchie serait bon à prendre ? La nullité ultime en politique semble atteinte.

  22. ermler dit :

    L'élection de Brignoles démontre une chose, c'est qu'une candidature commune PC-PS, même représentée par un communiste conduit à un désastre électoral absolu. 14% des exprimés et 70% d'électeurs perdus ! Que cela fasse réfléchir les camarades communistes encore tentés par des listes communes avec le PS aux municipales. Le PS les engloutira dans leur débâcle et le PC risque ne plus jamais s'en relever. Plus que jamais, des listes Front de gauche autonomes partout ! (Même si pour Paris, hélas, c'est cuit !)

  23. coucies42 dit :

    MLP a promis de mener en justice ceux qui la traite d'extrême droite. J'ai entendu E. Zemmour sur Itélé samedi insister face à N. Domecach que le FN était un parti de gauche car il avait certaines idées qui rejoignait le FdG. Ou va t-on ?

  24. Lanzat dit :

    M. Mélenchon, bravo, bravo et encore bravo ce matin à France Inter. Je crois qu'on doit sortir des studios de cette officine de la propagande complètement lessivé. Quelle bande de chiens de garde ! Epouvantable. Ah ! ce nom leur va à merveille et comme chef de meute le mercenaire Cohen. Ils se prennent à trois, il faut au moins ça quand on a atteint un tel degré de lâcheté. Ils vous ligotent bras et jambes et quand il y en a un qui mord la main, l'autre plante ses crocs dans les mollets. Quand le mercenaire en chef avec sa voix artificiellement grave lui pose une question sur Valls et que Jean-Luc Mélenchon lui répond en disant que Duflot elle-même a dit qu'il s'agit de propos racistes, le mercenaire lui répond "et vous êtes d'accord avec elle ?". Alors on se dit que le pire est à venir.

  25. Poum dit :

    @coucies42 185
    Cette idée commence à se propager, et il y a urgence à travailler notre façon de présenter en public les problèmes. Je vous invite à lire l'article d'Evelyne Peiller sur "les embrouilles idéologiques de l'extrême droite" dans le dernier Monde Diplomatique. Par ailleurs, il y a chez MLP certaines personnes passées par chez Chevènement et qui sont d'une redoutable efficacité.

  26. Ghislaine A. dit :

    @ Glière (com. 7/10 à 14h36)
    Loin de moi l'idée de polémiquer sur le plateau des Glières, j'ai un trop profond respect pour nos résistants pour le faire. Mon propos n'était pas là. Si tu le veux bien, revenons au sujet. Sur le fond, je te rejoins totalement. Je comprends cette envie d'aller au plus vite pour stopper cette gabegie mais c'est la manière de procéder qui me dérange. Bien sûr que les Solfériniens doivent être démis mais sur des convictions politiques et non sur des manipulations électorales, même si c'est pour la bonne cause.
    La révolution citoyenne c'est à ce prix car le jour où le Peuple sera aux commandes (et je veux croire que ce jour viendra inéluctablement) il faudra que nos convictions soient chevillées au corps du plus grand nombre de citoyens (les 99% par exemple) car la guerre avec les libéraux s'intensifiera de façon redoutable. Je crains fort que les municipales ne soient encore qu'une étape supplémentaire à la condition que nous ne nous loupions pas sur le message envoyé. Et sur ce coup là c'est légèrement mal parti!
    Et puis je n'aime pas me salir les mains! Salutations Camarade.

  27. jr84 dit :

    Eh oui, plus de 50% des voix au FN pour le premier tour de la partielle de Brignoles. C'est énorme ! Le constat, c'est pas de progression de vote en voix pour l'extrême droite. Augmentation au FdG, chute libre au PS/EELV et à droite UMP. Alors, qu'est-ce qui cloche ? Plus de 66% des électeurs/trices ne se sont pas déplacés ou sont allés à la pêche. Le problème est bien qu'avec seulement 20% de participation, il ressort toujours et à chaque fois un ou une élue. L'abstention semble gonfler les rangs des électeurs et électrices de Gauche et ce n'est pas prêt de changer avec la politique gouvernementale de gôche actuellement aux affaires. Alors que fait-on quand au deuxième tour on se retrouve le nez dans le caca FN/UMP? Comme le dit si justement Jean-Luc Mélenchon : c'est choisir entre la peste et le choléra car ils ont la même politique. Dans ce cas, moi, je ne choisis pas entre une maladie ou une maladie, je reste en bonne santé et au deuxième tour je passe ma journée à pêcher en respirant à pleins poumons alors que j'aurai pu me pincer le nez pour voter.

  28. Michel Matain dit :

    @ 184 ermler
    L'élection de Brignoles démontre une chose ! C'est qu'une candidature commune PC-PS, même représentée par un communiste conduit à un désastre électoral absolu : 14% des exprimés

    A Brignoles dimanche il n'y a pas eu de candidature commune : les verts ont présenté un candidat que les socialistes locaux ont fermement soutenu. L'année dernière, lorsqu'il y avait eu une réelle candidature commune, verts et socialistes inclus, le candidat PCF-Front de Gauche, avait eu 39,6 % des voix au premier tour avant que d'être élu au second. C'est pourquoi on voit à quel point les socialistes et les verts ont cette année réellement tout fait pour éliminer la gauche dès le premier tour et mettre en avant le FN. L'objectif : éliminer à gauche toute voix discordante et avancer un peu plus vers le bipartisme.

  29. thersite69 dit :

    40% des voix de 30% de votants pour le FN cela ne fait que 12% des inscrits, soit moins d’un sur dix ! Le FN ne progresse donc nullement ! Soit une grande majorité de gens qui pensent que ceux qui prennent la responsabilité de gouverner ne font rien pour sortir de la crise, et ils ressentent intuitivement que ce système économique est gravement malade, et ne font plus confiance. (« pourvu qu’on touche une indemnité de licenciement la plus élevée possible » si la boîte ferme !) Or je trouve que Jean-Luc Mélenchon (de gauche)sur France Inter et le banquier professionnel Jean Michel Naulot (qui n’est pas de gauche) sur France Culture [vidéos accessibles en replay] ont dit aujourd’hui des vérités très proches sur : comment (Jean-Luc Mélenchon en politique et JMN en technicien) "pourquoi les gouvernements ne font rien », titre du livre de JM Naulot. Nos concitoyens en sont tout à fait conscients, mais sont hélas encore totalement résignés, et ne se déplacent plus pour aller aux urnes : sauver les meubles du Parti (quel qu’il soit) n’est plus le problème des gens qui souffrent de la situation que leurs élus n’ont pas évitée quand ils ne l'ont pas même favorisée depuis 40 ans, y compris par des erreurs d'analyse passées, camarades?

  30. Denis F dit :

    Lecture du billet d'Éric Coquerel étant faite ainsi que son analyse (sur son blog) du CN du PCF de dimanche dernier, on en sort quelque peu déstabilisé. Tout y est dit ainsi que son contraire, cette langue porte un nom, je crois.
    Pourquoi les militants du PG et les sympathisants du FdeG se fatiguent-ils à disqualifier le PS de son appartenance à la gauche quand l'un de nos plus importants représentant (E.Coquerel) ne cesse de prendre le contre-pied en disant "…il appartient au FdG, 2ème force politique à gauche… " signifiant par là même que le PS est toujours de gauche et qu'il en est la première force. Qui croire le militant ou le responsable du parti politique ? Éric n'est pas le seul dans le bureau et au secrétariat du PG à tenir ce langage.
    Ensuite, comment pouvons nous clairement demander des comptes à nos camarades communistes qui eux aussi le pensent. Comment pouvons nous leur demander de considérer que le seul rassemblement de gauche qui vaille est le Front de Gauche, et qu'il ne peut d'aucune manière concerner le PS. J'aimerais que l'on m'expliqua la gymnastique rhétorique à apprendre, afin d'être compris des Françaises et des Français, qui pour le moins sont totalement largués, particulièrement les abstentionnistes. Dans mon langage à moi, je demande sur quelle chaise je dois poser mon cul.
    Aussi, poserais-je la supplique suivante. Nos responsables et leaders politiques (PCF - PG -GU - GA et FASE) peuvent-ils une fois pour toute avoir un langage cohérent et précis concernant la position exacte que tient le PS. Parti dit Socialiste qui en réalité est un parti libéral-sociètal, qui au travers de son gouvernement faussement positionné à gauche mène une politique délibérément de droite, et de droite dure, Sarkozy n'est pas allé aussi loin dans le néo-libéralisme que ce faux-nez de François Hollande et Ayrault, qu'il ne faut pas oublier.

  31. BEGUINE Jean-Jacques dit :

    Partagé entre les diverses stratégies du Front de Gauche pour les municipales de 2014, l'exemple de Brignoles éclaire mon point de vue d'un nouveau jour. L'exemple de Brignoles nous montre certes un niveau inacceptable du vote d'extrême droite mais aussi ce qui attend une gauche qui, divisée, laisserait à ses électeurs le choix de voter FN ou UMP au second tour des municipales de 2014.
    Si les Verts ne s'étaient pas dissociés de la candidature unique dès le premier tour, les électeurs de ce canton auraient eu un candidat de gauche dimanche prochain. Il n'aurait alors suffit que d'un sursaut des abstentionnistes qui ne veulent pas du FN, pour que la gauche retrouve son siège au Conseil Général et se trouve ainsi mieux placée pour mener une liste de Gauche conquérante lors des municipales.
    Merci Jean-Luc de ne pas rejeter systématiquement des alliances qui peuvent contribuer à empêcher l'élection des candidats Le Penistes. N'est-ce pas l'intérêt général qui a prévalu lorsque gaullistes et communistes se sont entendus pour libérer la France et écrire le Programme du Conseil National de la Résistance ? Je suis favorable aux alliances les plus larges à gauche quand cela peu permettre au peuple de fermer la porte de nos mairies aux représentants du FN. Aujourd'hui commençons par battre l'extrême droite, demain sera un autre jour !

  32. Willia dit :

    Quel cacophonie dans les médias au sujet de l'élection de Brignoles Le FN serait vainqueur ? C'est l'abstention qui fait le pourcentage de ses voix et Le PS avec sa politique avec Hollande qui fait tout pour l'amener au pouvoir, le résultat vient de l'Elysée comme le dit Jean-Luc à juste titre, j'entends à la télé que Marine Le Pen est d'extrême gauche ! On aura tout entendu décidément avec ce gouvernement, et tout vu....Le PS veut donner ses voix à l'UMP au second tour, qu'en pense le FdG et les communistes ? Sur le sujet, j'en aussi entendu dire que le PC appelait à voter UMP est-ce la bonne méthode ? Il faut toujours se plier aux bons vouloirs du PS qui est responsable de ces échecs, ces gens qui en ont marre de la politique menée par l'UMP et du PS ne veulent pas se rabattre sur le FdG ni sur le PC sont la plupart des jeunes qui ne connaissent pas l'histoire de France ni la guerre de 39/40 avec le nazisme et les massacres commis par Hitler, sauf ceux comme les Le Pen qui sont d'une incroyable audace et fourberie, le père je l'entends encore dire "les chambres à gaz c'est un détail de l'histoire" tandis que nous à gauche, communistes FdG renient l'Union Soviétique et Staline depuis que nous avons appris ses crimes, puisqu'il a supprimé les communistes là-bas, mais allez faire comprendre ça à ces jeunes à qui on rabâche sans arrêt que les communistes c'est "Staline" et l'Union Soviétique, qu'à l'école on ne leur apprend pas la véritable histoire vécue pas les martyrs de ces dictatures, non ce n'est pas ça qu'on veut, on veut une vraie politique de justice sociale, comme le veut le FdG et le PC UNIS ça c'est indispensable autrement on n'arrivera à rien.
    Amitiés Républicaines à tous Camarades solidaires de Jean-Luc et du PC

  33. Laurent dit :

    En 2012 la liste commune FdG/PS/EELV obtenait 3100 voix soit 15% des inscrits (20728). Hier la liste PC a obtenu 981 voix soit un peu moins de 5% des inscrits. La liste EELV soutenue par le PS obtient quant à elle 598 voix ou 3%. La gauche perd : 1521 voix sur plus de 50% par rapport à 2012. Comment l'expliquer ?
    La division est une chose. Mais n'explique pas tout. Si la moitié de ces voix s'étaient portées sur le candidat PC il aurait obtenu 1691 voix et n'aurait pas pu de toute manière se maintenir au second tour.
    Je suis de ceux qui croient que les électeurs de la formation que je soutien, à savoir le Front de Gauche, sont suffisamment éclairés sur les enjeux pour se déplacer aux urnes même s'il n'y a rien à gagner. Les électeurs du PS se seraient ils plus abstenus ce dimanche expliquant la débâcle de toute la gauche ? J'en ai peur (je peux me tromper). J'ai été confronté lors des législatives à Aubagne (BdR) à un duel UMP/FN. J'ai choisit de m'abstenir sachant parfaitement que le FN son maximum au premier tour en terme de suffrages se ferait laminer par l'UMP au second.
    L’argument du vote utile à la présidentielle était une tactique purement politicienne d'affaiblissement du FdG. Si le FdG avait fait 18% le second tour aurait de toute manière vu s'affronter NS et FH. Vu sous cet angle la stratégie des éléphants du PS (solfériniens ou droite complexée) a toujours été de nuire au front de gauche, pour avoir les mains libres et mener une politique de la sociale démocratie à la Blair/Schroeder. A mon avis, le cynisme de FH est tel que pour 2017 il espère à mon avis voir Marine Le Pen accéder au second tour pour pouvoir la laminer comme l'a fait Jacques Chirac en 2002 car il sait pertinemment que contre Sarkozy (hypothèse) il perdrait à coup sûr. La France de temps de crise tend malheureusement à se droitiser. J'espère sincèrement me tromper et que la balance tournera à l'avantage du FdG. Mais je suis pessimiste.
    Courage...

  34. mb_49 dit :

    Il n'est pas inutile comme l'a fait Denis F d'assèner les questions qui fâchent : aujourd'hui il n'y a plus aucune raison de supporter de s'entendre dire ou de lire que le PS est de gauche. Non, et même E. Coquerel s'il ménage le PS - pour ne pas perdre les militants du PS qui pourraient éventuellemnt nous rejoindre - ne doit pas mettre le doigt dans cet engrenage. Une fois pour toutes le PS a fait une politique de droite, qu'il édulcore en trompe l'oeil d'éléments prétendument à gauche un corpus politique dicté par les néolibéraux de la Comission Européenne. Nous ne pouvons plus supporter cette duplicité : si les militants de base du PS prennent conscience que les dirigeants du PS font une politique néolibérale ils viendront sans qu'on les pousse nous rejoindre, ainsi que l'électorat qui les suivra. C'est en étant clairs, en nous démarquant franchement du PS que nous devons aborder le premier tour des municipales. Avec l'élan qui nous anime nous créerons la surprise. Et si cela ne se passe pas ainsi il est hors de question de s'allier au second tour aux PS sans condition. Nous ne devons pas favoriser l'élection de gens qui font une politique diamétralement à nos souhaits et surtout ajoutent par leur politique à la misère des citoyens les plus démunis. A la même manière de Jean-Luc Mélenchon qui clame sa volonté de défendre l'Humain avant tout autre chose : soyons clairs même si cela risque de nous coûter des soutiens utiles pour avoir des élus. Aucune compromission avec ces gens-là, quoi qu'il en coûte !

  35. Michel Matain dit :

    Dans son histoire, le PS a souvent réalisé une politique de droite à commencer par l'époque du Front Populaire en 36 : la SFIO décidait de ne pas soutenir l'Espagne républicaine. La SFIO a soutenu à fond la guerre d'Algérie entre autres avec Guy Mollet en 56, ancien leader la gauche socialiste. On pourrait démultiplier les exemples (OTAN, création de l'Europe, guerres coloniales). Qu'un parti de gauche mène une politique de droite, il n'y a rien de nouveau sous le soleil de France. Mais être de droite et mener une politique de droite c'est différent. Est-ce que nous avons l'espoir d'amener la "gauche" de l'UMP ou de l'UDI à rejoindre le Front de Gauche ? Non bien évidemment non. Alors que oui, comme le dit Eric Coquerel sur son blog, ce qui se passe au sein du PS ne nous est pas indifférent, loin de là. Et nous espérons bien que, comme à Marseille par exemple, des socialistes dissidents nous rejoignent dans notre combat.

  36. alain31 dit :

    Jean-Jacques, par son intervention, me laisse supposer que pour lui le danger principal s'appelle le FN. Certains partent de la même idée et, par analogie aux années trente, en déduisent qu'il faut "rassembler la gauche", toute la gauche et ils y mettent finalement le PS.
    La situation que nous vivons ne peut être confondue avec celle des années trente. A l'époque, la montée des fascistes a été stoppée par un front populaire, c'est à dire un front des républicains de gauche. Les républicains de droite étaient au pouvoir. Le Front Populaire élargi aux républicains de droite n'eut donné aucun résultat car n'eut pas mobilisé. Aujourd'hui, c'est le PS qui est au pouvoir et sa politique est une politique de droite. Il faut assimiler le PS actuel à la droite républicaine des années 30 et non de la sfio de l'époque. Un nouveau front populaire ne peut donc inclure le PS. Est-ce à dire que nous aurons un front trop restreint. Que non. Les citoyens ne sont pas tous à droite ou à gauche. La majorité estime, expérience à l'appui, que droite et "gauche" (comprendre PS), c'est à peu près pareil. Voila notre réserve principale, avant même les sympathisants (plus ou moins déçus) du PS.
    Une question maintenant. Aujourd'hui,(j'insiste, aujourd'hui) l'ennemi principal, est-ce le FN qui divise mais n'est responsable d'aucune politique en oeuvre, ou sont-ce les libéraux qui mettent en oeuvre le programme du capital et s'attachent à faire régresser acquis et niveau de vie ? Le PS n'est-il pas l'ennemi principal, ceci sans minorer le rôle du FN comme recours du capital si nous devenons dangereux mais aussi comme propagandiste d'une idéologie dangereuse ? On me dira que les communistes dans les années trente, avant le virage des fronts populaires, avaient eu tord de mettre les socialistes dans la cible. Je réponds aucun rapport. Les socialistes de l'époque étaient accusés de dévoyer le combat des ouvriers, le PS actuelles les agresse.

  37. alain31 dit :

    Je viens de lire le commentaire de notre camarade Michel Matain. A mon avis, il commet l'erreur de confondre la sfio ou le PS d'hier, organisations social-démocrates, qui, comme telles, ne contestaient plus le capitalisme mais s'attachaient à obtenir de concessions du capital (et en obtenaient, de temps à autres), avec le PS actuel, social-libéral, c'est-à-dire acquise aux thèses politiques du capital dans un monde ou la financiarisation et la mondialisation du capital ne permet plus à des politiques social-démocrates de prospérer. Les socio-démocrates trahissaient (questions coloniales, atlantisme) ou se laissaient berner (la non intervention en Espagne), les socio-libéraux ne trahissent pas leur classe (ce sont des bourgeois). Où Michel a raison, c'est que nombre de sympathisants, militants et même élus sont encore trompés par l'actuel PS. Cela déterminer certaines de nos attitudes à leur égard, mais ne change rien au fait que le PS est aujourd'hui un parti de droite.

  38. Bonjour à tous !
    Bravo Jean Luc pour tes réponses sur France Inter.
    Personnellement, j'irais effectivement voter aux élections communales comme pour une élection nationale et rien d'autre. Au 2 ième tour, même si le Front de gauche (autonome) ne s'y trouve pas, j'irais encore voter, mais pas blanc, non je remettrais dans l'urne le même bulletin qu'au premier tour. Même si je sais que mon bulletin ne sera pas pris en compte. Encore que, si tous les électeurs du front de gauche du premier tour en faisaient autant, il me semble que cela aurait un impact sur l’esprit des personnes qui participent au dépouillement et que ce fait pourrait bien s'infuser dans leur propres entourages (famille, ami, discutions au bureau etc.) infuser, diffuser. Pour marquer son indépendance, je pense même personnellement que le front de gauche en général, et le PG en particulier devrait appeler ses électeurs à faire ce vote au second tour, dans le cas où ils ne seraient pas élus au premier. Pas de compromis avec les autres, quelque soient les résultats au premier tour (compromis = compromission). Je pense que sur le long terme, les électeurs se souviendront de ce parti qui n'accepte pas la cuisine électorale, même si cela peut prendre un peu de temps et même s'il perd des plumes dans un premier temps. Vivement la 6ème république !

  39. Alextpe dit :

    J'ai pas encore lu le billet mais j'ai regardé la vidéo de France Inter avec Cohen. Tu les as bien remis à leur place Jean-Luc ! Merci à toi ! Dingue de voir que c'est l'auditeur (Michel) qui pose la question la plus pertinente de l'émission sur l'euro. Les journalistes sont vraiment des incapables, je me pose également des questions sur le FdG mais les journalistes ne posent jamais les questions de fond donc pas moyen d'avoir mes réponses.

  40. Denis F dit :

    Comme cela devient comique, il faut bien se détendre de temps à autre, non ! Il suffit que j'émette une idée ou que je pose une question pour que notre camarade Michel ne prenne systématiquement le contre-pied. Bon si ça lui chante. Mais, ne devenons pas grotesque au point de confondre la SFIO de Mollet avec le PS de Mitterrand transformé depuis 30 ans par les bras cassés que sont les éléphants solfériniens, dois-je les nommer ?
    Soyons sérieux, on se moque de ce qu'ont été par le passé nos ancêtres, c'est de l'avenir de nos enfants et petits enfants qu'il s'agit, même pas de nous, allons cessons ce jeu délirant de la polémique gratuite et absconse, pour ma part, je m'y engage.

  41. cruel dit :

    Moi je suis d'accord avec vous tous, le PS est un parti de droite. Il ne reste donc que nous, et cette nouvelle gauche ne fait donc plus que 10 %.
    De toute facon, ni l'UMP et le PS ne veulent augmenter les petits fonctionnaires de categorie C. Qui est la majorité de notre électorat, il me semble (a confirmer) Donc UMP ou PS, pas grande différence, je pense. Donc nous n'avons pas grand chose à perdre. Sauf moi, peut être, parce que je ne suis pas fonctionnaire. En même temps, je n'avais qu'à nous naitre dans un milieu favorable aux études et passer mes concours, plutôt que d'aller bosser, comme un egoiste, en apprenti serveur à 14 ans. Mais je suis conscient que tout ces gadget (35 heures, cmu, rmi, embauches de fonctionnaires à l'education, toussa, toussa) ne sont en fait là que pour freiner toute esprit de revolte chez les gens, et que si on nous les supprimait, certainement pourrions nous les remettre en place le jour du grand soir ou les gens face à l'isoloir, en se disant, puisque je suis de gauche, je ne peux pas pas voter PS, puisque c'est un parti de droite, et que je suis de gauche. Et donc, j'entends bien que si nous sommes les derniers à s'appeler gauche, nous passerons spontanement de 10 à 53 % en quelques heures. Je trouve ce plan particulierement infaillible et digne de l'esprit de la ligne Maginot.
    Je trouve d'ailleurs cette stratégie beaucoup plus habile que de profiter de ces 5 ans, pour peaufiner notre programme économique, de par les discutions communes, afin d'arriver avec un plan en béton, en 2017, et de convaincre la majoritée des francais de la non utopie de notre programme et de notre capacité à assumer les charges economiques et sociales de l'état.
    Bonne soirée à vous les camarades. Je vais me prendre un cachet pour les nerfs, gniiii

  42. claude dit :

    Bonsoir et Bravo M. Mélenchon pour votre analyse de ce matin. Si elle ne plait pas aux calculateurs qui dénaturent la politique, elle trouvera certainement un écho auprès d'un grand nombre de nos concitoyens qui en ont ras le bol de la langue de bois et des combines. Bien à vous !

  43. Adrien dit :

    Pour les résultats de la progression du FN à Brignoles il faut se calmer car si on prend les résultats un poil dans le détail, les abstentionnistes représentent 66,48% !
    Donc le FN pour ne parler que de lui ne représente que 13 % des inscrits ! et je peux vous dire que les militants du FN se sont sérieusement mobilisés et qu'il ne leur a manqué aucune voix. Ajouté à cela les mécontents qui ont foutu leur bulletin pour ce parti, permet de relativiser sérieusement le résultat, en plus à Brignoles !

    [...]

  44. Titoune dit :

    Au secours je suis perdue, en tant que communiste je désapprouve Pierre Laurent et je viens d'apprendre qu'un responsable du PG va s'acoquiner sur une liste de rassemblement avec le PS. Ouille ! Quoi qu'il en soit je considère que vos positions sont claires et précises il était tant que le FdG apparaisse ainsi sans compromissions tant pis pour la casse nous ne sommes pas responsables de la politique menée par ce gouvernement et nous sommes les seuls a la combattre en proposant des solutions applicables et fédératrices. Super les réunions publiques succès garantis, un grand merci à vous.

  45. alain31 dit :

    Je viens, ce soir, d'écouter Jean-Luc Mélenchon sur FI. Rien à retirer. Clair, juste et avec les tripes.
    Cruel (193), ah Cruel... Il faut te reprendre camarade car tu déprimes et tes arguments... n'en sont pas. Pour bien agir, il faut penser. Il faut donc penser le PS. Il mène une politique de droite, et pas ponctuellement mais globalement. C'est donc un parti de droite. Par ailleurs, ce parti de droite, vu son histoire, a encore une influence sur des citoyens de gauche qui votent pour lui et militent pour lui. Mais la composition sociologique d'un parti ne détermine en rien son caractère de classe. C'est sa politique qui le détermine. Seule la conjugaison de ces deux réalités (son caractère de classe et sa "sociologie") peut permettre de trouver la juste attitude à son égard et à l'égard de ceux qu'il influence encore. Pas simple ? D'accord, mais pas d'autre voie.

  46. Vince_BZH dit :

    Il faut des listes Front de gauche partout, qu'importe ce qu'il y a dedans PCF, ELLV, PS, PG, FASE, etc. mais des listes Front de gauche sur 2 ou 3 idées communes, voir plus, comme la gestion publique de l'eau, gratuité des transports en commun etc. des listes réunissant des gens s’opposant au budget de l'état. C'est pourtant pas compliqué de trouver plusieurs idées qui peuvent fédérer non ? Ou bien est-ce que les candidats et élus ne pensent qu'à leur carrière ? à leur revenu ? à leur confort personnel ?

  47. Nicks dit :

    @Cruel
    Non nous ne passerons pas de 10% à 51% en un clin d'oeil en nous démarquant franchement du PS, mais nous accèderons à la condition nécessaire d'une victoire future de la gauche qu'une domination solférinienne interdit désormais complètement. Votre attitude revient à accompagner le malade vers une mort certaine. Alors bien sûr, c'est un peu moins pénible que sans soins palliatifs, mais le résultat au bout du compte est le même. Je préfère faire le choix de l'espoir.

  48. mb_49 dit :

    Il est désolant que le candidat du PCF qui s'est fourvoyé avec le PS à Brignolles soit incapable de faire l'analyse correcte de la situation et accuse EELV d'être responsable de la déroute. Comme Adrien l'écrit fort bien ce ne sont que 13% des inscrits qui ont voté FN et contrairement au reportage sur France2 il n'y a pas une majorité de brignollais qui votent FN mais les électeurs du FN sont presque les seuls à aller voter. Les abstentionnistes sont la seule réalité politique, dégoutés qu'ils sont de la politique du PS. Alors qu'un communiste appelle dans ces circonstances à un front républicain ! Qu'il fasse son autocritique ou qu'il s'encarte au PS. On nous reproche de vouloir faire les purs et de favoriser la victoire du FN alors que c'est la politique du PS qui est responsable de la déroute. Que les pleurnicheurs solfériniens s'en prennent à leur état major d'abord avant d'accuser le PG. Cela ne signifie pas pour autant que les abstentionnistes voteront PG aux prochaines élections mais nous devons garder une ligne claire. Pas de compromissions avec le néolibéralisme quelle que soit son étiquette, UMP, PS ou FN !

  49. françois dl dit :

    Mr Mélenchon, de votre brillant passage à l'antenne ce matin sur France Inter s'il ne fallait retenir qu'une chose, c'est votre intervention à propos des roms qui m'aura le plus marqué. Et si les autres politiques et journalistes continuent après ça, leurs basses combines d'intoxication sans avoir rien retenu de cette magistrale leçon d'humanisme et de politique, ce sera à désespérer pour l'avenir de notre pays. Du fond du cœur merci pour ce que vous faites.

  50. Gerguil dit :

    Oui je suis pour les listes autonomes du Front de Gauche. Oui je suis en désaccord avec les camarades du PCF qui se lancent dans des alliances foireuses avec le PS. Mais pourquoi les alliances des camarades du PG avec EELV seraient-elles encouragées ? EELV fait partie du gouvernement à ce que je sache, avec le PS. Si des membres d'EELV sont mal dans leur parti, qu'ils nous rejoignent individuellement ou en groupe comme l'ont fait le GU et GA. Pour moi consciemment ou non, madame Joly tient pour EELV, le même rôle que madame Lienemann au PS, un miroir aux allouettes. Je m'étonne qu'un esprit aussi fin que Jean-Luc Mélenchon s'y laisse prendre


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