13sept 13

Juste avant la fête de l’Humanité

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Une paire de moufles rouges attachées autour du cou, Christophe Barbier, le rédacteur en chef semi-lepeniste du journal « l'Express » publie un classement des cumulards. J'ai l'honneur de figurer en 530e position. C'est un exploit. En effet je n'exerce qu'un seul mandat, celui de député européen et je n'ai aucune fonction exécutive dans cette assemblée. Le cumul concernerait donc mon mandat de coprésident du Parti de Gauche. L'idée qu'un parlementaire ne doive pas avoir de responsabilité politique est très significative de la dérive de ce journal. En effet seule la constitution de Pinochet, sous Pinochet, faisait cette injonction ! A ce tarif, Jaurès était un cumulard. Pour l'humour je demanderais volontiers que l'on tienne compte du fait qu'étant co-président je n'exerce la moitié de la tâche. Mais surtout j'attends avec impatience de savoir quel journal publiera le tableau des « cumulards de la presse », qui courent d'un plateau de télévision à un studio de radio avant d'entrebâiller la porte de leur propre bureau. Christophe Barbier premier bavard général, figurera alors, pour une fois, dans les toutes premières places du classement, celle que n’occupe pas son étrange journal.

Je publie ce post alors que je me trouve à la fête de l'Humanité où j'espère retrouver un grand nombre d'entre vous. Je reviens de Strasbourg où j'ai siégé au Parlement, dès que je suis revenu de la manifestation pour la défense des retraites à Paris. Sur place je suis heureux d'avoir pu participer au rassemblement à la mémoire de Salvador Allende, le 11 septembre. À Paris, ma camarade Martine Billard a fait une intervention magnifique au rassemblement organisé par France Amérique latine et les associations de solidarités. Au total c'est une semaine bien remplie. J'y pense, me souvenant que je n'ai vu mes donneurs de leçon nulle part dans ces circonstances où sont exprimées tant de choses fondamentales pour une conscience réellement ancrée à gauche.

Dans les lignes qui vont suivre, il est question du prétendu plan de développement industriel que le maréchal Hollande, l'ami des solutions guerrières, a présenté pour trente-quatre branches, tout en dénonçant l'incapacité des fonctionnaires à prévoir le futur, en bon libéral qui s'assume. Je fais ensuite un petit croquis de séance au Parlement européen. Enfin, j'évoque les élections municipales.

Hollande bavarde dans l'industrie

François Hollande a, parait-il, défini un plan pour l'industrie française. C'était jeudi 12 septembre. Le président a égrené pas moins de 34 plans pour autant de filières industrielles. Bien sûr, les objectifs technologiques sont parfois ronflants: TGV du futur, voiture consommant moins de deux litres pour 100 kilomètres, robotique etc. Le talent et le dévouement des ingénieurs, techniciens et ouvriers français n'est pas en cause. Heureusement qu'ils sont là. Car le plan Hollande est est affligeant.  

Ces 34 plans sont un cache-misère. Le ministre Montebourg ne s'en cache même pas. Là où il faudrait 3 millions d’emplois pour remettre le pays en route, il a annoncé que l'objectif était "475 000 emplois sauvés, confortés ou créés" en dix ans. Chacun notera la nuance entre un emploi "sauvé" et un emploi "conforté". Sans oublier de noter l'amalgame entre un emploi "sauvé" et un emploi "créé". Même en comptant les emplois "sauvés", c'est très faible. Entre 2002 et 2012, sous les gouvernements de droite, la France a perdu 750 000 emplois industriels. Avec Hollande, en 2023, la France n'aura pas retrouvé son niveau d'emploi industriel de 2002. Sous Lionel Jospin, en cinq ans, 2 millions d’emplois furent crées. Pour les solfériniens, le futur n'est jamais un progrès.

Déjà, le bilan de François Hollande en matière d'industrie plaide contre lui. Faut-il rappeler la fermeture des hauts-fourneaux de Florange et le compromis pourri passé entre Jean-Marc Ayrault et Mittal ? Faut-il rappeler l'obstruction du gouvernement pour empêcher la reprise de la raffinerie Pétroplus ? Que dire de l'absence du gouvernement Ayrault aux côtés des salariés de Fralib qui produisent le Thé Eléphant ? Que penser du refus des solfériniens de voter la proposition de loi du Front de Gauche contre les licenciements boursiers ?

Ce bilan en dit long sur les projets à venir. Hollande entend développer les "textiles techniques et innovants". Mais il a été incapable de faire appliquer les décisions de justice favorables aux salariées de Sodimédical qui produisaient des textiles médicaux. Il veut développer la voiture du futur roulant sans conducteur ou consommant très peu. Mais qui va l'inventer et la fabriquer, puisque Renault et PSA suppriment des milliers d'emplois, y compris dans la recherche ? François Hollande veut aussi que la France invente "l'usine du futur". Mais il laisse fermer toutes les usines du présent, comme l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois ! Hollande veut aussi que la France invente le "TGV du futur". Mais où circulera-t-il ? La politique actuelle ferme les lignes de circulation. Et encore une contradiction : qui remarquera que la politique d'austérité du gouvernement entraîne l'abandon de plusieurs projets de lignes ferroviaires à grande vitesse, quoique l’on pense d’elles de notre côté ?

Ce n'est pas fini. Le gouvernement continue de laisser mourir des fleurons de notre industrie. Il a laissé l'équipementier télécom Alcatel-Lucent dans les bras de Goldman Sachs. L'entreprise a fini par accepter de placer ses brevets comme garantie d'un emprunt. La défaillance financière se solderait par un recul technologique terrible pour le pays et a sa mort dans le domaine de la téléphonie. Et le gouvernement Ayrault a laissé faire. Les financiers ont tellement mis la main sur l'entreprise industrielle que le nouveau directeur financier d'Alcatel, Jean Raby, est un ancien associé de la banque Goldman Sachs ! Avec le rachat de Nokia par Microsoft, le sabordage d'Alcatel est l'autre drame pour l'industrie européenne des télécoms. N'ayant rien fait jusqu'ici, on se demande bien ce que fera le gouvernement Ayrault à propos de son plan pour la filière "souveraineté télécom".

Tout le reste est à l'avenant. Le plan Hollande pour l'industrie table sur 68 000 à 94 000 emplois "sauvés ou créés" par la transition énergétique. Quelle ambition ! Car les chercheurs réunis dans le réseau Négawatt estiment que la transition énergétique pourrait créer 439 000 emplois d'ici 2025, et même 630 000 d'ici 2030. Hollande propose de faire six fois moins ! Même ambition rabougrie dans le traitement réservé à la politique de la mer. Parmi les 34 plans filières, seul un y est spécifiquement consacré. Il s'agit de la construction de "navires écologiques". Et encore, il n'y est même pas question de l'activité de déconstruction et désamiantage des navires actuels. Quant aux énergies marines, elles sont à peine évoquées au milieu de toutes les autres énergies renouvelables. Parce que l’entreprise qui produit les hydrolienne est nationalisée ?

Hollande n'a pas de politique industrielle. Il répète le même disque rayée de la politique de l'offre. Pour parler d'industrie, il ne connait que deux mots : "innovation" et "compétitivité". La seule politique de Hollande consiste à faire des cadeaux fiscaux aux actionnaires et à laisser faire. Il a même théorisé le recul de l'Etat dans l'industrie. A propos des 34 plans, il a asséné : "Ces plans ne sont pas sortis de nulle part. Ils ne sont pas sortis de l'esprit de fonctionnaires, par ailleurs nécessaires, mais qui n'ont pas toujours la connaissance de ce que peut être l'industrie de demain, ni de l'esprit de ministres, par ailleurs nécessaires, mais qui n'ont pas toujours la clairvoyance de l'économie et de l'industrie de demain". Le mépris pour les fonctionnaires qui ne « savent pas » ce que c’est que produire est typique de la mentalité aigre du rentier très mal informé des réalités du temps long dans l’industrie. C’est le truc du zozo qui croit qu’Ariane Espace et le TGV ont été inventés, mis au point, financés et commercialisés par les Steeve Job de Courbouzon sur Marne. 

Hollande en réalité produit une rupture dans l'histoire industrielle de notre pays. Depuis toujours, en France, l'Etat a un rôle moteur, stratégique dans l'industrie. Il veut faire oublier cette vérité. On comprend pourquoi. Il brade tous les résultats de décennies d'effort national. Il a notamment relancé les privatisations en vendant des actions de Thalès et d'EADS. Pour Hollande, l'Etat, c'est le passé : "Les plus anciens se souviennent d'une période ou les grands projets étaient lancés d'en haut, d'Ariane au TGV, du Concorde au nucléaire. Nous en sommes légitiment fiers. Mais gardons nous de toute nostalgie. Les conditions ont changé. Nous sommes au nouvel âge de la mondialisation. Il ne s'agit pas de revenir aux grands plans des années 1960 ou 1970. L’État n'a pas à se substituer aux initiatives privées car ce sont les industriels qui connaissent les marchés, mais il lui revient de définir des priorités, un cadre, d'accompagner, de stimuler." Ridicule pensée de boutiquier nourri aux éditos du « Monde » qui croit, s’il croit quelque chose, que les services sont le cœur de l’économie moderne.

Mais quand bien même ! Même pour faire du Hollande, il faut des moyens. Pourtant sa politique revient à se lier les mains dans le dos. Hollande et Montebourg ne s'en sont pas cachés, ces 34 plans n'auront droit pratiquement à aucun financement public. Au mieux, ils devront se partager 3,5 milliards d'euros datant du Grand emprunt de Nicolas Sarkozy. Cela fait tout juste 100 millions d'euros d'argent public par filière en moyenne. Bon courage pour inventer le "TGV du futur" à ce prix là ! Après quoi, c'est "l'initiative privée" qui devra prendre le relai. Montebourg l'a dit clairement sur Europe 1 : "Il ne faut pas considérer que ça coûte beaucoup parce qu'en vérité, l'essentiel sera financé par l'investissement privé". Si on avait appliqué le même raisonnement dans le passé, on attendrait encore la fusée Ariane, le TGV, Airbus, les satellites et combien d'autres merveilles technologiques dont la France n'a pu se doter que grâce à son Etat.

La stratégie Hollande est vouée à l'échec. Aucune politique industrielle ne pourra réussir sans un changement radical. Rien ne sera possible sans une baisse drastique du coût du capital. L'économie et les entreprises françaises sont asphyxiés par l'impôt privé que représentent les dividendes versés aux actionnaires et les intérêts payés aux banques. Ces prélèvements du capital sont incompatibles avec les investissements publics et privés indispensables pour financer la planification écologique.

Et aucune filière industrielle ne pourra se développer sans une remise en cause de l'ultra-libéralisme qui sévit en Europe. La politique de la concurrence "libre et non faussée" pousse au démembrement des champions nationaux comme EDF avant-hier ou EADS hier. Et le libre-échange généralisé condamne l'industrie française face à la concurrence déloyale et au dumping social, fiscal et écologique. Seul un protectionnisme solidaire permettrait de reconstruire une industrie digne de ce nom en France. Hollande n'a rien dit de tout cela. Et pour cause, il s'oppose au protectionnisme solidaire en Europe. Sa politique s’écrit avec un papier carbone sous la main des androïdes de la Commission européenne.

L’Europe des truismes

Flot de truismes et cuistreries ce matin-là au parlement européen. Barroso parlait, sautant de langue en langue, pour ne rien dire. En grande forme monsieur Barroso ! Il a enfoncé environ mille portes ouvertes, dont une bonne part était installée par lui-même ! Résumé : tout va bien ! Et même : tout va de mieux en mieux. Ne croyez pas que j’exagère. Même ses amis de droite étaient consternés ! Si vous avez du temps à perdre et si vous lisez couramment l’anglais, allez lire ça sur le site du Parlement européen. Il bouge ses petits doigts d’un air terrible et appuie sur les mots d’un air plein de conviction pour proférer des paroles aussi terribles que « il n’est pas venu le moment de se reposer (hélas, beaucoup de gens y pensaient !) mais de se retrousser ses manches (sacré bonhomme, quand même !) » Sans oublier les puissantes pensées qui nous obligent à méditer : « la force de l’esprit dépend de notre réflexion et de notre endurance pour trouver les bonnes solutions et les mettre en œuvre ! » Entre les cris de joie pour ce futur étincelant et le présent radieux, de fortes injonctions nous sont adressées: « nous devons être fiers de ce qu’est l’Europe ! » Bien sûr ! Pour ma part j’ajouterai même : « Pouet ! pouet ! ». Tous les eurobéats de droite et de gauche éclatent en applaudissements. Mais oui, en plus ils en sont fiers ! Mais avons-nous le choix ? Barroso a, en effet, parfaitement identifié l’alternative à cette fierté. Il pourfend « ceux qui veulent revenir en arrière dans une Europe des tranchées ». Je suppose qu’il s’agit de nous. Oui « les tranchées », voilà notre projet politique, c’est bien connu. Sans oublier les armes chimiques qui allaient avec jusqu’à 1925, comme chacun le sait maintenant. Quoiqu’il en soit Barroso nous prévient : il ne permettra pas qu’on « oublie l’essentiel ». Oui, prenons de la hauteur comme il nous le recommande. Et souvenons nous bien qu’il s’agit « d’éviter une reprise sans emploi et donc accélérer le rythme des réformes structurelles » et surtout « éliminer tous les obstacles pour les entreprises ». Ouf ! On respire ! Beaucoup craignaient que Barroso nous annonce la socialisation des moyens de production. Et n’en profitons pas pour « oublier la défense des valeurs qui ne peuvent être négociées ». Je crois qu’il s’agit sans doute de la cupidité qui est le moteur de la concurrence libre et non faussée. Mais il est possible que ce soit les Droits de l’Homme à Cuba, ou la remise pied et poing liés de terroristes ignobles comme Snowden. A moins que ce soit la bonne tenue des bases secrètes nord-américaines, le droit pour les USA de nous espionner librement et ainsi de suite. Emouvant Barroso ! Après lui commence le beau défilé : droite « populaire » et sociaux-libéraux bêlent en cadence. Les uns contiennent raisonnablement leur enthousiasme, les autres maîtrisent dignement leurs insatisfactions. Tous communient dans le futur merveilleux que contient cette chose admirable qu’est l’Europe des pères fondateurs blablabla. Le porte parole des sociaux libéraux et des solfériniens dit que « le centre gauche et le centre droit diffèrent sur bien des points, mais…. (ah ! « mais ») » « le centre doit s’entendre pour faire vivre l’Europe ! » Voila qui est clair. Car, bien sur, mesdames et messieurs qui seriez tenté de vous disperser, quelle est l’alternative ? Hein ? « Il faut barrer la route à la xénophobie et au racisme ! » Vous voilà placés devant le vrai choix : le centre (gauche et droit) ou bien le racisme. Vous hésitez ? Du coup la seule chose intelligente qui est dite revient à la droite libérale dont l’orateur déclare : « ceux qui croient à la fin de la crise sont des somnambules. Le futur c’est une longue période de stagnation, comme au Japon après l’explosion de la bulle immobilière ». Je crois exactement la même chose. C’est ce que l’on peut appeler un chaos stable. Et c’est là la matrice de « l’évènement fortuit » qui ouvrira d’un coup la brèche comme un tissu se déchire d’un bout à l’autre s’il est en tension sur un point et qu’un humble accroc l’ébrèche. Surtout là où les populations sont jeunes et ne peuvent accepter ce surplace sans fin. Ce « centriste » tire donc la bonne sonnette d’alarme. Mais qui est derrière la porte à laquelle il sonne ? Les dirigeants et l’idéologie qui conduisent à cette impasse. Rien d’utile ne peut sortir de ces bavardages.

En début d’après-midi, voici le clou du spectacle : Lady Ashton. Quelqu’un qui réussit à donner un visage au néant diplomatique est une curiosité mondiale. La baronne commence sa récitation devant un hémicycle où nous sommes sans doute trente cinq  sur 770. Ce qu’elle dit est considéré comme n'ayant aucune sorte d’importance. Il y a bravement 10 socialistes alors même que le meilleur des leurs est, à l’Elysée, en train de demander une guerre mondiale. Les donneurs de leçon de type José Bové et Cohn-Bendit eux-mêmes ne sont pas davantage là, quoiqu’il s’agisse de la Syrie et du danger de guerre que l’on connait. Bref : presque tout le monde se moque de ce que dit cette malheureuse baronne travailliste. Et alors ? La baronne lit son papier avec application, piquante comme un bonnet de nuit. Son propos est marqué par le sens de l’équilibre et de l’observation : seul le régime Assad a des armes chimiques et il est seul à pouvoir les mettre en œuvre. Sur cette base, on devine le reste. Elle assène que les membres du conseil de sécurité n’ont pas pris leurs responsabilités. Donc, tant qu’on n’est pas au garde à vous devant les va-t-en-guerre, tout usage du droit de veto reste une obstruction. On attend de voir le moment où la Grande-Bretagne renoncera à son droit de veto contre une résolution sur la libération des Malouines ou de Gibraltar qu’elle occupe illégitimement.

A présent voici les porte-paroles des groupes politiques. Mon collègue Salafranca, ultra conservateur espagnol, vice-roi des Indes quant aux apparences, s’exprime le premier. Il interroge. « On interdit les armes chimiques mais permet-on les autres armes à Bachar el Assad pour massacrer son peuple ? » demande-t-il ? On comprend. Mais au moins a-t-il le courage de demander ce que vont devenir les femmes enlevées dans le camp de Aschraf en Irak. Il est vrai qu’elles sont bien peu de chose face au mille tués du mois de juillet, dans ce pays dont personne n’a jamais dit un mot ni ici ni ailleurs. Les bienfaits de l’intervention militaire précédente continuent de faire leurs effets. Vient le tour de l’orateur social-libéral, le tchèque Svoboda. Il parle très bien pour ne rien dire et égrène le vœu pieux comme personne. Puis on passe bravement au suivant, le président des « centristes », un bon libéral. Lui sait que c’est le régime de Bachar el Assad et personne d’autre qui est responsable. A lui tout seul et depuis sa Belgique, il vaut la délégation de l’ONU tout entière qui, elle, n’a pas encore remis son rapport sur son séjour sur place. D’ailleurs il agite sans cesse le rapport de Human Rigth Watch, cette ONG qui avait déjà démasqué en Chavez un dictateur et dénoncé son régime soviétique. Ici tout le monde fait des moulinets contre les armes chimiques. Mais, bien sûr, personne ne mentionne l’Egypte et Israël qui en détiennent tout aussi légalement que la Syrie, pour la raison qu’aucun de ces pays n’a signé ou ratifié la Convention de 1993 qui interdit la détention de telles armes et oblige à leur destruction. Destruction qui n’est toujours pas finie ni aux USA ni en Russie. Ces deux pays en détiennent encore des stocks équivalents à plusieurs dizaines de fois les quantités suspectées en Syrie. Je lève mon carton bleu pour interroger sur ce point mon collègue Broke après son intervention. J’ai eu tort de me départir de ma règle sur le sujet dans ces lieux de parole étriquée. Le président me coupe la parole au bout de 10 secondes. Bon, la comédie a assez duré ! S’il faut en plus se faire clouer le bec par un androïde comme celui qui préside la séance, à quoi bon ? Quel intérêt de rester plus longtemps à subir en silence ce défilé d’amis de la guerre ? De toute façon, la baronne n’est rien, ce débat non plus, cet hémicycle est une farce et il n’y a pas de politique étrangère de l’Union européenne. Et c’est tant mieux. Dommage qu’en rentrant à la maison, je retrouverai le même néant sous les traits du président Hollande. Je quitte la place où j’ai eu le bonheur de formuler ce matin trois cent votes en une heure et demie, et je rejoins mon bureau. En effet, il y a du pain sur la planche. Ce matin, trois collaborateurs étaient sur la brèche pour analyser les rapports de la séance de la matinée, arrivés à la dernière minute, en anglais, of course. Demain pluie de rapports et autres documents navrants. On rédige donc en équipe des explications de vote et des fiches d’explication. Mieux vaut tout bien mémoriser car les votes sont souvent très stressants dans cet hémicycle. Tout cela sera sur mon blog européen à mesure. Il ne sera pas dit que j’aurai manqué à mes devoirs de compte rendu à mes mandants. Ce que ne font pas mes détracteurs.

Aux municipales, ne te découvre pas d'un poil !

Un sondage de l’institut CSA est paru à propos des élections municipales. Publié dans Le Figaro, il place le Front de Gauche à 10% des intentions de vote. Ce résultat est très encourageant pour nous. Bien sûr, nous n’avons guère confiance dans ce genre de thermomètre. Mais nous savons que certains de nos concitoyens y croient. Et nous connaissons leur impact sur le moral des militants. L’institut nous donne en hausse par rapport à son sondage précédent. Encore une bonne nouvelle ! Pendant ce temps, l’UMP et le PS sont donné en recul. Tout va bien ? Non bien sûr. Loin de là.

Immédiatement, les médias officiels répandent les fumigènes. Pour eux, l’événement du sondage ce serait la prétendue « poussée » du Front National. Pourtant, le FN est donné à 16%. C’est beaucoup, certes. Mais où est la percée ? Je rappelle que Marine Le Pen a recueilli 17,9% des voix à l’élection présidentielle. Avec les 16% que lui donne cet institut, son parti serait donc en recul.

L’événement politique de ce sondage, c’est le niveau du Front de Gauche. Le total des intentions de vote pour les partis se réclamant de la gauche est extrêmement faible. A peine 42% ! Dans ce naufrage annoncé, la seule lueur d’espoir, c’est le Front de Gauche qui est donné sans perte, presque au niveau de l’élection présidentielle. 

C’est vraiment remarquable. Car le Front de Gauche est handicapé. Plombé. Nous souffrons de la confusion entretenue par l’idée que le Front de Gauche aurait un système d’alliance à géométrie variable. Et que certains de ses membres pourraient très bien faire campagne pour les listes du Parti solférinien. Tant que courra l’idée qu’on puisse manifester contre le ministre la semaine et voter pour le même ministre le dimanche, rien ne pourra être clair ni sincère.

Or, les élections municipales se dérouleront dans un océan d’abstention. François Hollande sème la résignation dans tout le pays. Et la compétition de ses barrons locaux n’est pas faite pour mobiliser le peuple. De notre côté, pour mobiliser les nôtres, il faut de la clarté. Nous devons donc mettre le plus loin possible de nous tout ce qui peut être pris pour du double langage et de l’ambigüité. Nous sommes payés pour le savoir ! L’ambigüité des atermoiements sur la participation ou non au gouvernement Ayrault nous a déjà coûté très cher dans les élections législatives de juin 2012. Nous y avons perdu la moitié des voix rassemblées à la présidentielle. N’avait-on pas dit à l’époque que les élus sortants et les candidats locaux « bien connus » feraient trois ou quatre points de plus qu’à la présidentielle ?  Le clivage mobilise. La confusion démobilise. C’est une des leçons que nous avons tirées de la campagne présidentielle et des législatives qui ont suivi.   

C’est la raison pour laquelle la question de notre dispositif pour les élections municipales à Paris est si importante. L’élection municipale à Paris est bien sûr une élection locale avec ses questions locales. Mais une élection municipale à Paris est un événement national à lui-seul. La visibilité y est maximale. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir la place qu’occupe déjà dans toute la presse nationale le duel entre Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Paris est une vitrine. C’est vrai pour toutes les forces politiques. C’est encore plus vrai pour le Front de Gauche, puisque c’est là que nous avons tenu le rassemblement du 18 mars 2012 à la Bastille et la marche pour la Sixième République le 5 mai dernier.

La question de notre stratégie à Paris n’est absolument pas une affaire de personne. La question est éminemment politique : le Front de Gauche est-il capable de faire la démonstration de son autonomie, de ses solutions locales et de son esprit conquérant dans les élections municipales ? Paris détient une grande partie de la réponse. C’est pourquoi avec le Parti de Gauche et sept autres partis du Front de gauche sur neuf, j’y plaide pour une liste autonome du Front de Gauche au premier tour. Danielle Simonnet s’est mise en campagne et je soutiens sa détermination. En se prononçant clairement pour l’autonomie et en refusant le jeu mortel des palabres de marchand de tapis, elle montre son audace. Et c’est d’audace dont nous avons besoin. Ailleurs en France, nous nous battons aussi pour préparer la majorité alternative de demain. Les discussions ont commencé dans dix villes de France pour constituer des listes de premier tour entre les Verts et le Front de gauche. Les municipales ne doivent pas être une juxtaposition de querelles locales mais un chemin national passant partout dans chaque localité. Bref, ce sont des élections politiques. Il faut s’en souvenir à temps.


163 commentaires à “Juste avant la fête de l’Humanité”
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  1. jean ai marre dit :

    "Ces 34 plans sont un cache-misère"

    Ils cachent beaucoup de carences. Créer, innover, entreprendre, nous en sommes capables mais la difficulté réside à garder ces centres de progrès, d'ingéniosité que représentent nos usines. Une fois inventé, le produit sera t il à nouveau spolié par la finance, qui s'en vergogne le fera fabriquer ailleurs ? Et en plus, nous vendrons notre savoir avec nos bureaux d'études au prix de la ferraille. A quoi serviront nos écoles, nos universités, si les élèves, formés par de brillants professeurs payés avec nos impôts, s'exilent ?
    Quel gâchis !

  2. Humbert dit :

    "la Convention de 1993 qui interdit la détention de telles armes et oblige à leur destruction. Destruction qui n’est toujours pas finie ni aux USA ni en Russie. Ces eux pays en détiennent encore des stocks équivalents à plusieurs dizaines de fois les quantités suspectées en Syrie."

    Pour info, il est prévu que la France commence à détruire son stock d'armes chimiques de 1914... à partir de 2014 !
    En attendant, elles nous collent aux doigts comme un scotch bi-face. Alors pour la destruction sous une semaine sinon (!) demandée (exigée par Fabius) pour celles de la Syrie, on attendra aussi un siècle, je pense. Sans guerres... cela va de soi !

  3. albireve dit :

    J'ai connu des fêtes de l'huma surtout axées sur les merguez. Grâce à J.L.Mélenchon, beaucoup de communistes sont devenus des intellectuels. C'est vraiment la seule issue.

  4. coucies42 dit :

    Barbier avec des mouffles et une écharpe rouge a l'air d'un clown, Seul Jean Luc porte bien l'écharpe rouge.
    Il faut se méfier des sondages certes, mais ce que j'entends autour de moi met des frissons, beaucoup de gens se tournent vers le FN, la bataille va être dure, je me présente moi même sur une liste FdG mais pour l'instant on a du mal a recruter.

  5. jorie dit :

    De toute façon, on n'a pas le choix, on fait avec ce qu'on a. Notre ligne est clairement de gauche, elle rétablit la clarté des objectifs là où le PS a tout embrouillé par sa Novlangue et ses régressions sociales. Certains se tournent vers le FN, alors que ce parti soi disant étatiste ne fait que picorer à gauche et dans son logiciel d'extrême droite une pseudo politique sociale, tandis que Mme Le pen Maréchal au parlement défend toujours les dividendes et les actionnaires. Si les gens étaient mieux informés, ils le sauraient. Problème : les média depuis janvier 2012 ne font que promouvoir l'aspect "social" de Marine le pen pour mieux évincer la légitimité politique du Front de gauche. Ils lui réservent ce rôle de "protestataire" ouvriériste, alors qu'elle n'aide jamais les militants, ni les ouvriers menacés par les fermetures boursières. Qui sinon le FdG a soutenu les luttes de Conti, Florange, Pilpa, Fralib. Le FdG et rien d'autre. Pendant ce temps là, quasiment tous les jours, on se tape le FN sur tous les média.

  6. Michel60 dit :

    Bonjour,
    Je suis consterné par l'attitude des dirigeants du PCF qui en voulant (et cela peut se comprendre) sauver des sièges, des municipalités, sabordent le Front de gauche, en donnant l'image même de l'ambiguité (on dénonce une politique mais on s'allie avec ceux qui soutiennet cette politique). De même entendre Pierre Laurent dire qu'il ne veut pas l'échec de la politique du gouvernement car ce serait une droite dure qui reviendrait au pouvoir est complètement schizophrenique, car dans le même temps il passe son temps à dennoncer cette politique et de toute façon la réussite de cette politique c'est dans ses résultats (peut être pas dans ses intentions) plus pour le capital et moins pour le travail, donc Hollande et ses clones finirons comme les zapateros et autres Papendreou et tant mieux. Pour finir, dans L'humanité, que je lit souvent, il y a les mêmes ambiguités pour ne pas dire contradictions et je suis ulcéré de voire que l'on continue à parler de la gauche en y incluant les (soit disant) socialistes. Bref tout cela est de la confusion qui profitera à qui? à l'absentention ou au FN.
    Amis communistes, reveillez vous, allez de l'avant, la formidable energie de la présidentielle, ne doit pas se briser pour quelques sièges.

  7. Titus dit :

    Camarade albireve, tu n'as pas assez fréquenté la fête de l'Huma. Nulle part ailleurs tu n'y trouveras, et cela depuis très longtemps des débats politiques d'un tel niveau. Il n'a pas fallu attendre Jean-Luc Mélenchon pour cela. Je la fréquente depuis plus de 40 ans, c'est un moment fort de la vie politique française, avec des intervenants exceptionnels. Et puis va voir la cité du livre et fais toi une idée.
    Fraternellement

  8. Patrice C. dit :

    Pour ceux qui veulent voir Jean Luc Mélenchon ce midi.

  9. Nicks dit :

    Les solfériniens ne peuvent qu'entrainer le dégoût le plus total. Ils seront durement jugés par l'Histoire. Mais en attendant nous devons souffrir de leurs trahisons, reniements, marchandages divers, voir notre pays et l'Europe entière sombrer dans la médiocrité et l'asservissement docile. A ce titre, il m'est de plus en plus impensable d'évoquer l'idée d'une alliance avec eux au premier tour des municipales. Pour quelques éventuels postes sauvés, c'est sans doute le FdG qui sera sévèrement touché. Pour le moins, les européennes seront sacrifiées au corporatisme le plus étriqué, au mieux à une naïveté politique teinté de localisme impuissant. Heureusement, les militants communistes peuvent éviter ce gâchis.

  10. tersa dit :

    La Sociale démocratie représente la gauche en France et ailleurs depuis 1980. Tous les critères médiatisés sont repris par ceux que cela dérange le moins, la droite libérale toute entière avant tout. Le vrai peuple de gauche n'est représenté que par nous autres, les autres sont piégés dans les 50 % des abstentionnistes ! Et tout est fait pour que cela continue ainsi. Le FdG casse cette image qui dérange ce beau monde bien protégè par le capital qui a tout à perdre, si nous étions reconnus comme la gauche. Ne pas s'étonner de ceux qui veulent nous exaspérer et qui parfois se font entendre même ici sous couvert de polémiques qui n'en sont pas. Notre but commun sont les citoyens contre les oppresseurs que l'on connait. Les campagnes électorales sont des occasions pour stimuler et éclaircir nos choix vitaux et avancer tous ensemble pour le bien commun de l'humain d'abord et détrôner la finance. Mussolini, Hitler ont commencé par du social. Ceux qui ne dénoncent pas la finance capitaliste sont de leurs bords. licenciements boursiers, emplois dits confortés, austérité avec abandon des projets du futur etc. Tout sera voué à l'échec si nous ne nous imposons pas dans les urnes, la rue, la vie.

  11. Bzh ru dit :

    Réindustrialisation, Monsieur Hollande laisse les entreprises continuer des pratiques douteuses mais rentables comme l'extraction du sable marin à des fins industrielles, agricoles ou pour le bâtiment. La raréfaction du sable sur la planète accentue l'érosion et va bien vite provoquer des catastrophes écologiques. C'est le combat des habitants et maires des communes de la baie de Lannion (22) qui se sont baptisés "Le Peuple des dunes". Dans quelques jours la décision ministérielle va tomber et l'on saura si leurs actions auront permis de sauver la dune sous-marine réserve de lançons petits poissons indispensables dans la chaîne de l'éco système. D'après les derniers entretiens avec monsieur Montebourg ce n'est pas gagné. Pourtant c'est en imposant la gestion écologique de nos ressources dans les pratiques de production qu'on inventera de nouveaux process qui redonneront un coup de pouce à l'économie. C'est quand on imposent des contraintes de créations que les idées fusent. Monsieur Hollande devraient faire confiance aux cerveaux des français qui ont bénéficié de belles études dans les écoles d'ingénieurs plutôt qu'aux sociétés rapaces.

  12. Maximilien R. dit :

    A propos des municipales.
    Parce qu'il ne saurait être question de brader l'unité du Front de Gauche contre quelques sièges d'élus locaux, laissons donc le PCF appliquer simplement ses statuts en soumettant à ses militants locaux les projets d'alliance avec la fausse gauche dès le premier tour. Après tout, certains maires (pas le mien je le précise immédiatement, puisqu'il s'est déclaré social-démocrate récemment) de communes moins importantes que les grandes métropoles urbaines peuvent encore, à l'usage, se révéler fréquentables. Si, si, dans les petites communes. Jugeons aux actes ! Par contre, il ne saurait être question de se jeter dans les bras, surtout au premier tour, des caciques solferiniens de Paris, Lille, Lyon et autres, qui préfèrent le Modem.
    Quoiqu'il en soit, il ne pourra s'agir, à moins que je me trompe, d'une alliance du Front avec solferino, même au niveau local (j'ai moi-même vécu le soutien du PC à la candidate socialiste aux législatives dans ma circonscription au second tour, sans pour autant avoir voté pour celle-ci, ne me sentant aucunement engagé par la prise de position d'une des composantes du Front de Gauche, n'appartenant moi-même à aucun des Partis qui le composent). Je n'en suis pas mort, même si le PC aurait pu s'abstenir, l'élection de la solferinienne étant courue d'avance. Et celle-ci n'ayant aucune sympathie pour la Gauche.
    Au-delà des débats stériles d'opportunité politicienne qu'affectionnent tant nos médiacrates, quand allons-nous parler maintenant des élections européennes, les seules - hélas - qui engagent nos vies pour les prochaines années ? Et pour lesquelles - re-hélas - l'abstention bat tous les records ?

  13. Vinnie Reb dit :

    J'ai adoré la saga des événements qui ont cours au Parlement européen. On pourrait se demander pourquoi alors s'y faire élire, vu ce qu'en dit Jean-Luc. Mais rien que pour pouvoir nous informer et nous expliquer ce qu'il en retourne, cela en vaut la peine.
    Sur les municipales, c'est compliqué. Dans ma commune, nous avons des socialistes dissidents qui sont venus à nous sur la base de notre programme. C'est bien. Nous savons aussi qu'ils sont soumis à une terrible pression de la part de leur hiérarchie au PS. J'espère qu'ils tiendront le coup (car c'est là un combat qui leur appartient, pas le nôtre). "L'autonomie conquérante" les concerne aussi finalement. Par contre, dans la commune voisine, c'est bien plus compliqué : les soces y sont solfériniens et n'inspirent aucune confiance. Que faire ? comme aurait dit Lenine. Je pense que tout doit se décider localement.
    Cela dit, il faudra aussi expliquer aux gens ce qu'ils ignorent pour la plupart : que nous avons affaire à des personnes et à des situations politiques locales qui diffèrent d'une ville à l'autre et que chacune de ces situations exige une analyze particulière. Tout en gardant à l'esprit que les gens ne voient qu'une seule chose : ce qui entre chez eux tous les soirs par la TV, où sont discutés les enjeux d'un point de vue national et non local. Leur expliquer que chez nous, les socialistes sont des dissidents et qu'ils sont d'accord sur le programme FdG. Ce qui n'est manifestement pas la position du gouvernement actuel ! Dans tous les cas, ça va être compliqué et délicat.
    Pendant ce temps-là, la propagande pro-FN bat son plein. Les médias ont choisi leur camp et ce, depuis longtemps. Si le FN arrive au pouvoir en 2017, c'est sûr qu'ils en porteront une grosse part de responsabilité, vu la dédiabolisation. Quant au FdG, de grâce, chers dirigeants, restez unis ! Le FdG est notre seul espoir - et le dernier avant le chaos.

  14. Nicks dit :

    @Maximilien R.
    Il me paraît malheureusement difficile de parler des européennes avant qu'aient eu lieu les municipales. Il est bien dommage que le calendrier électoral ne soit pas inversé. Par ailleurs, c'est bien l'attitude du FdG dans les villes grandes et moyennes qui sera retenu et médiatiquement diffusé. Nous devons impérativement mobiliser les abstentionnistes et les déçus du Ps pour espérer un jour gagner électoralement. Or si nous apparaissons comme liés aux solfériniens, nombre de citoyens qui souvent n'ont d'éclairage que ce qu'ils peuvent voir ou entendre sur les médias de masse, ne se tourneront pas vers nous, justement lors des européennes. Voilà pourquoi l'autonomie du FdG, à Paris notamment, est cruciale pour l'avenir. La lutte est suffisamment difficile comme cela pour ne pas en plus nous entraver nous-même.

  15. rayana dit :

    "rien d'utile ne peut sortir de ces bavardages" à propos du parlement européen. Déjà que le parlement a un pouvoir réel très limité, si en plus il n'en peut rien sortir d'utile,à quoi sert il ? La diplomatie officielle européenne, atlantiste, est représentée par un fantôme, Lady Ashton, androïde femelle lobotomisée. Pas un gramme d'imagination. Ils sont nombreux comme ça dans les instances dirigeantes. Hollande vient de se prendre encore une bonne baffe avec son attitude martiale contre la Syrie. Les deux ou trois grands discutent et décident comme s'il n'était pas là. Après l'histoire de l'avion de Moralès, Hollande nous donne encore une nouvelle bonne raison d'être fier de notre pays. Bravo ! J'espère que ça réveillera quelques électeurs socialistes de gauche pour les scrutins à venir. Il y en a sûrement pas mal, ainsi que des verts, qui pourraient nous rejoindre s'ils regardaient la réalité en face. Merci pour toutes ces infos.

  16. gege dit :

    Effectivement chaque chose en son temps et les municipales sont aussi une élection politique et pas seulement locale, une bonne stratégie comme le mentionne très justement Jean-Luc, sur des bases claires, permettra de faire le point de nos forces face aux solfériniens de l'austérité. Le degré de mécontentement qu'ils développent devrait nous permettre de progresser. Mais notre stratégie politique préparera en même temps la campagne des européennes et mobilisera davantage peut-être, sachant que c'est une élection plus difficile. Les listes autonomes ne pourront que simplifier la campagne des européennes car nous serons les seuls à avoir "cette conception de l'Europe". Alors simplifions le débat, nous y gagnerons en puissance.

  17. Magda Corelli dit :

    Magnifique billet ! Merci. L'intervention de Martine Billard m'a fortement émue et la camera sur les visages du public a amplifié mon émotion. Au sujet du plan de réindustrialisation concocté par Hollande et ses sbires (surtout ses sbires) voir le film qui y est consacré. Ridicule et tout cela a coûté un maximum. Amusant le compte-rendu de la séance au parlement. Bové et Cohn-Bendit étaient absents ? J'ai du mal à imaginer qu'ils se faisaient beaux pour la fête de l'Huma ! A propos des élections municipales, un jeune loup du PS sort du bois à St-Denis et se présente contre le PC.

  18. vm dit :

    Voici un exemple de ce que nous prépare le GMT (Grand Marché Transatlantique) cuisiné en secret par l'UE et soutenu par les Solfériniens. Il faut faire savoir aux gens ce qui se trame dans leur dos. Quelle municipalité pourra localement s'opposer à ce genre de mesures décrétées par exemple contre les paysans ? Les élus qui pensent encore pouvoir faire alliance avec le PS tendance Hollande-Moscovici-Fabius-Valls sous prétexte de "faire barrage à la droite" sont proprement des inconscients. Il n'y a pas plus à droite que ce que fait le PS dominant, en se cachant derrière quelques bisounours roses et en brandissant la peur du FN que chacun fait mousser de son côté pour consolider encore le piège du bi-partisme et du présidentialisme. Dénonçons partout la manoeuvre et montrons encore et encore pourquoi il faut une constituante et une VIe république.

  19. Jeannine Leroux dit :

    Quand je lis les commentaires, et le blog, je vois que je ne suis pas seule à constater les dégâts faits par F. Hollande et ses ministres. Mais hélas ! Les médias se font gorge chaude pour nous infliger sans cesse M. Le Pen, et même nous l'imposer, il faut bien dire que ça porte. Trop nombreux sont ceux qui si laissent prendre. Si on a voté pour ce soi-disant socialiste qui n'a de socialiste que le nom, c'était pour éliminer Sarkozy, F. Hollande fait la même politique, "Le changement c'est maintenant", et ils nous promettent la retraite, et le reste en 2025 ! Quant aux divergences qui seraient entre le PC et le FdG elles n'existent que dans les médias, j'entendais encore hier matin sur LMTV Pierre Laurent dire "Le Front de Gauche a de l'avenir devant lui". Il faudra certes un certain temps, pour que nous arrivions au pouvoir, mais l'espoir fait vivre, seulement, il ne faudrait pas attendre encore trop longtemps, on en a plus que ras-le-bol de ces gouvernements qui ne pensent qu'aux gros actionnaires avec leurs dividendes qui combleraient les trous des caisses de retraite. Et toutes ces hausses de cotisations, l'allongement de la durée de travail, et tout ce qui s'en suit.
    Quant à l'Union Européenne elle est belle ! Au lieu d'une Europe Sociale on nous impose une Europe Libérale, (ce qui peut expliquer la soi-disant montée du FN).
    Je n'en finirais pas d'exposer les calamités de cette politique intolérable pour les ouvriers, les petits, les "vieux" sur ce sujet, j'aurais encore beaucoup à dire, mais j'arrête là mon commentaire, je ne veux pas infliger d'avantage la lecture de celui-ci aux autres internautes.
    Un grand salut, et amitiés à tout le peuple de la vraie gauche !
    Bon courage Jean-Luc ! Il en faut une sacrée dose.

  20. Sébastien dit :

    Cher Jean-Luc, tu apprendras que le rapport annuel de la CNUCED (soigneusement ignoré par les médias dominants, au contraire des derniers délires du FMI) paru cette semaine vient de reprendre grosso-modo le programme du Front de Gauche en "recommandant de stopper la politique de l'offre". C'est fort intéressant, car le constat est clair : le libéralisme est moribond, il ne fonctionne plus.

  21. Tazibus dit :

    "Nous souffrons de la confusion entretenue par l’idée que le Front de Gauche aurait un système d’alliance à géométrie variable."

    N'est-ce pas le cas ? Le PC joue un jeu dangereux. Le ver était déjà dans le fruit à la création du FdG. Ceux qui révélaient cette faiblesse se faisaient tancer, il fallait se bander les yeux et croire aux lendemains qui chantent, en jetant le voile sur les ambitions (et les intérêts bien compris) des uns et des autres. Nous y sommes, et c'est désespérant : les vieux appareils ressurgissent, ceux qu'il fallait démanteler sans états d'âme pour créer du tout neuf.
    Advienne que pourra, hors listes autonomes, le FdG ou ses composantes se noieront dans la débâcle "socialiste".

  22. Momo dit :

    Camarades communistes ! Avez-vous oublié ces braves socialistes se présentant dans les communes dirigées par vous pour vous en chasser au lieu de prendre leur courage à deux mains pour prendre des municipalités à l'UMP ? (voir D. Voynet). Ne décevez pas ceux qui ont cru et croient encore en une alternative de vraie gauche !

  23. Roger Dumont dit :

    J'ai relevé les mots "protectionnisme solidaire". Bravo,on avance. A quand un discours audible sur l'euro ?
    Amitiés

  24. lemetayerv dit :

    Nous voulions aller à la fête de l'Huma avec des amis mais les finances comme d'hab, nous en ont empêchés. C'est pourquoi, je suis contente qu'il y ait un direct sur la fête qui permet de voir les débats. J'espère qu'on pourra voir la fête aussi dans son ensemble avec des promeneurs, des concerts, des visites de stand comme si on y était parce que ça réchaufferai le coeur et on aurai l'impression d'y être ou d'y participer.

  25. rodfab dit :

    @ VM
    Merci pour ce lien. Marie-Monique Robin fait toujours un travail d'éduc pop remarquable.

  26. Harry dit :

    @Michel60
    "Je suis consterné par l'attitude des dirigeants du PCF qui en voulant (et cela peut se comprendre) sauver des sièges, des municipalités, sabordent le Front de gauche"

    Et moi, je suis consterné par l’accumulation de ce genre de remarques au sein du FG. Je ne vois pas en quoi des élus communistes siégeant dans des conseils municipaux saborderaient le Front de gauche. Tout au contraire. Les citoyens en général et les plus précaires en particulier, ont besoin d'avoir le maximum de relais politiques dans les lieux ou s'exercent le pouvoir, et cela, surtout dans cette grande période d'attaques sociales. Reprocher aux communistes de vouloir exercer le pouvoir, c'est faire le jeu de la droite qui n'a jamais supporté l'existence même du PC et qui a été jusqu'à l'interdire.

  27. Tazibus dit :

    Harry,
    On pourrait vous rétorquer l'inverse : exercer le pouvoir au sein d'une municipalité "socialiste", c'est donner une couleur de gauche à une politique de droite. De plus, faire élire des listes d'union PC-PS, c'est faire élire ultérieurement des sénateurs PS dont on voit à quoi ils peuvent servir. A rien. On ne peut pas être pour une sixième République et gérer ses petites affaires comme avant. Le PS est mort. Des listes Front de gauche s'imposent, n'en déplaise aux défenseurs d'un système éculé dont la faillite n'est plus à démontrer. Sinon, vous serez jetés avec l'eau du bain. Cordialement.

  28. Willia dit :

    Le PS n'est plus le PS, il fait une politique de droite donc pas d'alliance avec y compris dans les municipales, on a vu ce que ça donnait le PC et le FdG ont toujours donné leurs voix au PS alors que le contraire n'a pas été réciproque. Qu'il assume sa politique droitière. Il déçoit la classe ouvrière, dans les municipalités c'est idem. Je le constate dans la mienne où Monsieur le Maire socialiste s'affiche avec un président du Conseil général UMP, lui fait de grandes courbettes.

  29. cogilles dit :

    Chacun prendra ses responsabilités pour les municipales, pour ma part en tant qu'électeur je prendrai les miennes. Mais se servir de la peur du retour la droite ou l'arrivée électorale du FN ou l'exercice du pouvoir pour me faire adhérer a une idée d'alliance avec des gens qui soutiennent une politique avérée d'austérité de droite, c'est mort. D'autant plus, à mon sens, qu'après les élections municipales et les européennes puisque le gouvernement et le PS sont parties prenante de la règle d'or du traité européen Merkozy et du MES (leurs députés ont voté pour en grande majorité avec la droite en 2012) et bien dans le budget 2015 il y aura a coup sur des coupes conséquentes pour les collectivités locales a rajouter aux 4,5 milliards. Il faut donc la mobilisation consciente des citoyens et pour cela il n'y a pas la place pour l’ambiguïté.

  30. Nicks dit :

    Avant la constitution du FdG, où en était le PC ? Un enracinement local encore présent mais 2.5% aux élections nationales. Comment a évolué la politique à ce moment là ? Vers plus de social ? Bien entendu que non, tout simplement parce qu'exercer le pouvoir c'est avant tout appliquer une ligne programmatique, ce que le Pc est incapable de réaliser s'il s'allie au Ps. Ne reste que des bonnes volontés locales, indéniables, mais qui malheureusement ne font que retarder le pire en appliquant des cautères sur des jambes de bois. Cela conforte ceux qui pensent que la politique ne peut plus rien faire pour eux et alimente l'abstention.
    Le FdG a besoin d'apparaître comme une force nouvelle et différente. Pour accéder au pouvoir, pas celui qui signifie être aux affaires ou limiter très ponctuellement les dégâts, mais celui qui permet de changer les choses en profondeur, il a besoin de toucher des millions de gens, pas quelques milliers de ci de là. Malheureusement et malgré les nouveaux circuits d'information sur le web, les médias de masse sont incontournables pour diffuser notre message. Bien sûr, ils seront toujours en notre défaveur mais au moins pouvons nous afficher une réelle singularité en nous démarquant des formations orthodoxes et en affichant une réelle cohérence politique. Celle-ci passe par une autonomie ferme et justifiée partout où la marque solférinienne est présente. Cela laisse donc quelques marges de manoeuvres dans les petites villes, où les étiquettes sont moins prégnantes et les représentants Ps sans doute critiques vis à vis de la politique du gouvernement. En revanche, partout ailleurs, le FdG doit creuser son sillon indépendamment, avec confiance. Dans le cas contraire, le FdG ne sera peut-être pas mort, mais il sera sans électeur et le PC pourra reprendre sa lente agonie un instant suspendue.

  31. pichenette dit :

    Les choix actuels du parti socialiste concrétisés par le Président de la République, son gouvernement et les chambres où la majorité vit couchée, sont tels qu'ils engagent le Pays dans une décadence irréversible, donc ceux qui persistent à conserver leur carte PS sont complices, dissidents ou pas. Par honnêteté et clarté, les socialistes qui ne sont pas d'accord avec ces choix, qu'ils rendent leur carte et quittent le parti, mais ce serait sans doute trop simple.
    La gauche par l'exemple est un bon appui pour ouvrir des chemins porteurs. Quant à l'extrême droite méprisons la ainsi que toute la Cour Médiatique en mal de médiocrité grave.
    L'Union Européenne doit exister, mais celle des peuples, de la solidarité, des intelligences mises en commun.
    JL Mélenchon en luttant souriant pour faire passer ses convictions si bien argumentées, bravo, bravo et que l'écosocialisme fleurisse au printemps!

  32. arrasse dit :

    Harry
    Pas de pot, Harry. Le26 septembre 1939, c'est le gouvernement Daladier (des socialistes et des radicaux) qui dissout le PCF et qui enfermera ses députés à Chateaubrillant où ils seront ensuite fusillés. C'est pas la droite, c'est déjà la fausse gauche !
    Aujourd'hui le PS et le Front de Gauche ont des positions diamétralement opposées sur tout et surtout sur le capitalisme. Une fois de plus, le PS est coupable de haute trahison et a gravement porté atteinte à l'image qu'ont les exploités des luttes politiques, ce au profit de l'abstention et surtout du FN si le FdG n'oppose pas une image soudée, transparente et offensive. Entre l'électoralisme opportuniste et la révolution citoyenne, il faut choisir et très vite. Soit l'honneur avec le FdG soit la défaite et les poubelles de l'histoire avec le PS.

  33. Juliette dit :

    En 1968 et durant les 20 ans qui ont suivi j'ai été une militante communiste. Je me suis battue sur la base du programme commun pour faire élire un gouvernement de gauche en 81. C'est à partir de cette période où les communistes ont participé au gouvernement abandonnant au passage bien des demandes figurant au programme commun et permettant le financement de notre politique que j'ai compris que le déclin était inévitable. C'est aussi à moment que j'ai quitté ce parti me rendant compte qu'il était impossible de faire avancer mes idées de l'intérieur. Cependant j'ai toujours voté communiste seule alternative possible à l'époque. Avec l'arrivée du Front de Gauche j'ai repris espoir. Et les communistes ont profité eux aussi de l'élan créé par notre porte parole Jean-Luc Mélenchon. S'ils persistent dans l'attitude opportuniste qui les conduiraient à trahir leur électorat comme ils le firent (à moindre échelle après 81), ils disparaîtront. Le Front de Gauche en souffrira sans doute, devra marquer un arrêt sans doute, mais nous résisterons car nous prouverons que nous sommes l'avenir. Aux communistes de prendre leurs responsabilités devant l'histoire et devant notre peuple car s'ils amputent nos espoirs ils en mourront.

  34. Red@rt (13) dit :

    @ Harry
    Mon esprit critique étant ce qu'il est, il butte malheureusement sur le point suivant : comment peut t'on imaginer combattre la droite et l'extrême droite en faisant alliance avec un parti néo libéral? Je vous fait grâce d'un laius sur l'hypocrisie et la trahisons de cette équipe d'extrémiste du libéralisme qui n'ont de "social" que l'abus des biens communs.

  35. Patrice C. dit :

    Quelques infos sur sur Itélé en direct de la fête de l'Huma. Mr Mélenchon ne baissera jamais les bras, nous non plus.

  36. Phil dit :

    Tant que le parti socialiste n'aura pas dénoncé les exactions du régime en place à Paris, il n'est pas raisonnable de voter pour lui. Sauf à aimer se faire escroquer. Ce régime est issu du parti socialiste. Il ne roule pas pour la France qui l'a élu. C'est au parti socialiste de montrer clairement s'il est complice ou non.

  37. CRECQ dit :

    J'ai adhéré au PC en 68. J'y suis encore après quelques "vacances" à certaines périodes. Je suis Front de Gauche à fond, je sais que Jean-Luc Mélenchon nous a fait revivre, sortir la tête haute. On osait de nouveau, grâce à lui afficher nos convictions. Je voterai Front de Gauche aux municipales ou rien du tout. Peu importe les discours que j'entendrai par ailleurs. Terminé !

  38. Vinnie Reb dit :

    Je suis impressionnée par la qualité de la dizaine de commentaires qui précèdent le mien, notamment par leur lucidité sur la situation du PS et de ses relations du FdG avec. Je suis tout à fait d'accord. Certes, on peut voir à court terme et se dire que c'est bien d'avoir un élu PC au sein d'une liste dirigée par un Solférinien, dans un conseil municipal - mais que pourra cet élu même avec toute la bonne volonté du monde s'il est minoritaire ? Honnêtement ? Que pourra-t-il faire de plus si ses propositions sont écartées ou moquées ?
    Par contre, à long terme, si l'on reste sur une ligne autonome et conquérante, alors on pourra conserver une attitude offensive (& non défensive à devoir se justifier de notre "alliance" avec les Solfériniens), claire et sans ambigüité vis-à-vis du PS. Sans parler que si l'on s'allie à des PS dissidents sincères, c'est différent car on peut leur donner le goût, l'envie de sortir du carcan de leur PSolférinien et pourquoi pas à l'avenir nous rejoindre.
    La question est d'autant plus compliquée à trancher que s'ajoute la question du remboursement des frais de campagne si l'on n'atteint pas un certain pourcentage. C'est aussi un élément à prendre en compte. Un point à méditer pour la Constituante de la 6ème République. Mais en attendant, nous devons penser à l'image et à la réputation du FdG aux yeux de nos concitoyens qui ne doivent en aucun cas nous considérer comme étant du même acabit que les autres partis. En aucun cas nous ne devons servir de caution de moralité ni de faire-valoir "de gauche" au sein d'une liste de Solfériniens.
    Sinon, comme dit dans un commentaire précédent : "Soit l'honneur avec le FdG, soit la défaite et les poubelles de l'histoire avec le PS." Dans mon cas, c'est vite vu. Ce sera l'honneur, d'autant que j'ai le sentiment d'être avec le FdG du bon côté de l'histoire. N'oublions pas que les événements nous donnent de plus en plus raison.

  39. Jean Jolly dit :

    Les prochaines élections vont être mémorables, nous ne doutons pas que le FN va faire un carton puisque cela fait trente ans que l’alternance se passe la patate chaude du FN en guise d’enfer à ceux qui tenteraient de s’éloigner du bipartisme à la mode US, mais à force de jouer avec le feu il finit par brûler. Trente années de ballottement, de la droite décomplexée vers la droite complexée, finissent par user les plus patients à gauche.
    Ce gouvernement aura fait plus de mal à la gauche que tous les gouvernements de la V° République réunis.
    Ceci dit, le FdG va aussi faire un carton, c’est obligatoire. A moins d’un retournement de situation impromptu, genre hausse significative du SMIC à un mois des élections, je ne vois pas bien comment les solfériniens vont pouvoir se dépatouiller du bourbier dans lequel ils ont plongé têtes baissées. Ils me font penser au club des « amis de Sarkozy ».
    Le plus grave sera que l’abstention fera le plus gros parti de l’électorat, parti fantôme mais partie dominante de l’électorat. L’abstention approchera les 40 % (sinon plus)… Preuve que cette constitution se complaît dans l’obsolescence avérée.
    Pour ma part je ne changerai pas ma décision de vote, FdG aux trois tours quoiqu’il advienne.

  40. Pierre Pifpoche dit :

    Merci beaucoup pour tous ces comptes-rendus assez drôles d'une réalité aux côtés parfois si attristants !
    Merci beaucoup de cet humour et de la consistance de fond de l'exposé qui est derrière, dans la meilleure des traditions culturelles de la caricature sociale de qualité. L'exposé sur les cumulards de la presse m'a semblé fort intéressant.
    Quant au compte-rendu de séance au Parlement Européen, il est délicieux pour un sujet aussi rebutant et une situation aussi affligeante, dont l'humour rend la compréhension et le goût de la lutte et la combativité possible, dans la déontologie, l'éthique et la fidélité à ses mandants, l'incorruptibilité chère à Robespierre et à Jaurès qui doit être la nôtre, sans aucune trahison de couloir. La citation des discours et la description des comportements des acteurs du parlement européen est du reportage. Ce long exposé est, à sa lecture, une grande formation pour nous, ses lecteurs, dont je vous remercie encore.
    A dimanche à la Fête de l'Huma, après y avoir été vendredi et avoir préparé des crêpes au stand du PG, avant votre venue.

  41. jacsparow dit :

    Ici, à Brignoles, au PC, nous préférons perdre avec nos convictions et nos idées que de gagner sans conviction avec les idées d'un autre.
    Bonsoir à toutes et tous ! on ne lache rien.

  42. Adrien 78 dit :

    Pierre Laurent est fils d'apparatchik. Il en garde la conception d'un "centralisme démocratique" manipulateur de militants le doigt sur la couture de la conscience politique. Aujourd'hui les communistes (dont j'ai été plus de vingt ans) ne sont plus seuls sous la mitraille politico-médiatique, ils savent ce qu'apporte à leur combat le FdG. J'ose leur faire entiérement confiance pour refuser une nouvelle aventure mortifère.

  43. mad madeleine dit :

    D'accord avec @7 et @26
    Ce n'est pas le PC qui va démolir le Front de gauche mais ceux qui sur ce blog ou ailleurs ne cessent de critiquer avant de savoir ce qui va se décider au moment des élections.
    Quant à la Fête de l'Huma, si pour certains la seule image est celle de la fumée des grillades (merguez, dis-tu), c'est ignorer ce grand moment que les communistes ont su réaliser depuis des années. Convivialité, oui, c'est aussi la vie de partager la joie d'être ensemble, mais culture avec des artistes, des créateurs, des écrivains et des débats. Organiser une aussi grande Fête ne se fait qu'avec du temps, de l'énergie du savoir-faire, donnés par les militants.

  44. Willia dit :

    Je ne sais pas si Pierre Laurent est un manipulateur de militants le doigt sur la couture de la conscience politique, toujours est-il que sans le FdG le PC serait à moins 2% et ça il ne faudrait pas que le PC l'oublie. Le PS a de tout temps compté sur les voix de la vraie gauche pour faire une politique de droite, y compris sous F. Mitterrand rappelez-vous ce qu'ont coûtés ses voyages à l'étranger au peuple ouvrier. Ceci dit je n'oublie pas ce qu'a fait son épouse qui était plus près des pauvres. J'ai toujours voté communiste, mais depuis l'arrivée de J-Luc Mélenchon, je vote FdG et ce sera ainsi à chaque élection désormais. Je ne me détourne pas du PC pour autant, qui associé au FdG font à eux deux la véritable cause pour notre avenir à tous.

  45. ermler dit :

    Amis communistes et sympathisants "compréhensifs",
    A Saint-Denis, dernier grand bastion du PC, le PS fera une liste indépendante avec l'intention clairement affichée de battre le maire communiste sortant. Et après ça vous trouveriez "compréhensible" que dans les municipalités socialistes, les communistes fassent liste commune avec le PS ? Vous pouvez m'expliquer ?

  46. Poncet dit :

    Je suis d'accord avec Harry. Et pas du tout convaincu par les démonstrations qui confondent gouvernement et conseil municipal. Quel pouvoir ont les maires dans la mise en œuvre de la politique de l'oligarchie financière ? Aucun, ils la subissent comme nous ! Solfériniens ou non n'est pas un critère pertinent à ce niveau. Bien des maires de petites communes ne sont "solfériniens" que par fidélité. Ils n'appartiennent pas à la même société qu'Anne Hidalgo.
    Je suis d'accord sur la stratégie d'autonomie à Paris : notre présence au premier tour ne compromet pas le résultat du second (et je ne crois pas du tout qu'un retour de la droite à Paris serait indifférent pour la vie du prolétariat parisien). Je suis d'accord pour le faire partout où la situation est comparable. Mais notre stratégie peut elle être de faire partout ce que fait Mathieu Hanotin à Saint-Denis (entre autres) ? Qu'a-t-on à gagner à "sacrifier" des sièges, puisque cela veut dire concrètement les sacrifier au profit du PS ou de la droite ? Quelle "clarification" en sortirait il ?

  47. tchoo dit :

    Pour se sortir du pataquès des municipales je vous propose ce lien c'est un peu long mais cela permet de prendre un peu de hauteur, bonne lecture

  48. rayana dit :

    @mad madeleine43
    Malheureusement les décisions ont déjà été prises par un certain nombre d'élus communistes de s'allier avec le PS pour les municipales, malgré la grogne ou la résistance de leurs militants. Les arguments éculés validant cette stratégie mortifère ne tiennent pas la route. Chez nous, où la bataille va être rude contre un FN bien implanté, des camarades dissidents communistes s'engagent sur les listes autonomes FdG en concurrence avec la liste PS-PC.
    Bravo aux camarades de Brignoles (jacksparrow 41) pour leur détermination. Quoi qu'en disent les médias, le FN n'a pas encore gagné la bataille des idées. Si les très nombreux abstentionnistes entendent un vrai discours de gauche clair et cohérent, nous pouvons faire de beaux scores aux prochains scrutins, contrairement aux solfériniens qui vont se prendre une baffe mémorable.
    On lâche rien !

  49. lemetayerv dit :

    @Vinnie Reb (38)
    Tu soulèves un problème intéressant que l'on entend parfois pour justifier une éventuelle alliance avec le PS, qui serait les frais de campagne. L'argent devrait alors nous détourner de nos conviction. Moi, je dis non ! Avec le programme nommé "l'humain d'abord" pour ne pas avoir ce chantage, faisons jouer la solidarité de chacun à l'heure de la défaite, d'une part et ne pas dépenser l'argent comme un rock star de la politique, de l'autre. Quand à la constituante, on en parle en attendant notre jour de gloire mais il serait bon de commencer à la créer afin de pouvoir la soumettre à tous les électeurs même si c'est une ébauche, cela nous permettra de s'appuyer sur elle et motiver le citoyen d'y participer par la suite pour une constituante définitive. Lorsqu'on parle de cette constituante, les gens en sont enthousiasmés mais le fait qu'on en voit même pas une phrase ou une idée écrite, ça reste de l'utopie non concrète. Prévoir c'est agir.

  50. Alain44 dit :

    Aux commandes de l'état, F.Hollande vient d'enlever les dernières illusions aux socialistes sur sa volonté de changement, le parti Solérinien, cette droite complexée qui ne veut pas s'assumer se donne encore des illusions de sociale démocratie. Le PC vit sur un passé et un fond de commerce qui s'effrite année après année, il est temps pour lui de tourner la page, d'analyser les véritables enjeux qui peuvent redonner espoir dans un monde dominé par la finance. Il faut rappeler aux élus municipaux du PS que la gestion de leurs communes sera soumise à une politique de droite ou les impôts que les Solfériniens auront laissés échapper dans les poches des riches manqueront pour réaliser leurs infrastructures au service des citoyens. C'est pourtant pas difficile à comprendre! Je viens de prendre ma carte au PG et vous pouvez pas savoir le bien que ça me fait.


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