12juin 13

Le gouvernement grec ferme l’entreprise publique de télévision. C’est-à-dire une chaîne internationale, 19 chaînes régionales, six radios, un magazine de programmes de télévision, un site internet et la totalité des archives nationales audiovisuelles. Trois mille personnes sont débarquées. Même la dictature des colonels n’avait pas osé. Pourtant cette décision monstrueuse est parfaitement logique. Elle est même sage du point de vue qui guide l’action du gouvernement qui a déjà accepté la dictature de la troïka. (Attention : je suggère au journal « Libération » de recopier les phrases qui suivent pour les citer hors contexte et titrer « Mélenchon trouve sage la fermeture de la télévision grecque »). A quoi sert une télé publique quand il y a déjà des chaînes privées qui ne coûtent rien à l’Etat ? (un tweet pour Aphatie : « Selon Mélenchon la télé publique coûte trop cher ! ») Il est logique que le raisonnement du moindre coût, en tout et pour tous les sujets, conduise à cette décision. Il n’y a aucune limite à l’extension du domaine d’application de ce raisonnement. Pour les libéraux, tout ce qui est public est illégitime. Tout ! On entend dire parfois que les libéraux voudraient réduire l’Etat à ses fonctions régaliennes. C’est faux. L’armée et la police par exemple sont d’ores et déjà en voie de privatisation comme le montre la prolifération des officines de sécurité dans tous nos pays et celle des compagnies de mercenaires déjà à l’œuvre en Irak et en Afghanistan. Tout, absolument tout, sera donc privatisé soit par mise en vente des secteurs publics soit par leur disparition pure et simple. Bien sûr nous allons dire haut et fort notre indignation et réciter les diverses mantras d’usage sur de tels sujets. Mais il ne se passera strictement rien. (« Le Monde : « Mélenchon pense qu’il est inutile d’agir contre la fermeture de la télé grecque ») L’Union européenne et les eurobéats nous ferons dévaler la pente libérale jusqu’au bout. flyerA5.inddLe Parlement européen, avait bondi pour condamner le changement d’une attribution de fréquence au Vénézuéla ! Cette fois-ci la Commission s’est contentée de « prendre note » de la décision du gouvernement grec en rappelant que c’est une décision souveraine. Le comble de l’hypocrisie. Bien évidemment dans la mesure où il s’agit cette fois-ci de médias on doit s’attendre à l’expression de beaucoup d’émotion. De belles tartines de bons sentiments seront beurrées en public. Mais il s’agit tout de même d’un gouvernement d’union nationale en Grèce. Imagine-t-on que les socialistes et la droite vont se tirer dessus eux-mêmes ? Quelqu’un a-t-il l’intention de leur poser à Paris une question gênante ? Allons donc ! Je conseille donc de ne pas se laisser manipuler. Inutile de courir devant. Voyons ce que vont déclarer et faire les sociétés de rédacteurs et autres comités de vaches sacrées dans les différentes rédactions « prestigieuses » du pays. Voyons comment elles expliquent que le libéralisme s’applique à tous sauf à elles ! Pourquoi prendre seuls à notre charge de défendre la main qui nous frappe ? La vérité est que la disparition de ces outils de propagande officialistes n’a aucune espèce de conséquences concrètes pour nous. Que rabâchaient du matin au soir les « journalistes » éthiques et indépendants de ces organes de presse ? Qu’il n’y avait « pas d’autre politique possible ». Ils sont servis ! Les défendre est une posture médiatiquement profitable. Mais elle ne saurait être aveuglée.

La liberté qu’il s’agit de défendre c’est celle d’une caste en accord avec le système, qui l’a bien défendu et qui renvoie systématiquement dos à dos victimes et bourreaux. Il s’agit d’un milieu qui permet sans broncher une surexploitation des précaires et intermittents absolument éhontée. On ne saurait défendre la liberté de la presse et le droit à l’information en donnant l’impression d’avaliser les privilèges moraux et matériels d’une caste. Je ne défendrai pas la télévision publique grecque sans rappeler ce que doit être un vrai service public de l’information. On ne défendra pas le service public de l’information sans parler des conditions de sa démocratisation. On ne défendra pas la télévision grecque sans exiger que soit dénoncée la politique qui conduit à cette monstruosité et notamment celle qui frappe tous les jours les pauvres gens. On ne défendra pas les journalistes sans rappeler que les métallos, les cheminots, les hospitaliers, les enseignants, qu’ils méprisent et ridiculisent le reste du temps, dont ils ont dénoncé sans relâche les « privilèges »et contre qui ils ont soutenu avec zèle toutes les mesures qui les frappaient sont eux aussi dignes de respect. Bref notre indignation contre une mesure insupportable ne doit pas fonctionner comme un blanc-seing et une amnésie. Au contraire il faut que l’exécution de la télé publique grecque fasse réfléchir les personnels des médias. Il faut qu’une prise de conscience s’opère dans leurs rangs. Il faut qu’elle aille au-delà du cercle des précaires et des techniciens déjà majoritairement conscients et politiquement convaincus, jusqu’aux bureaux où trônent les bons statuts professionnels. C’est là qu’il est temps d’ouvrir les yeux. C’est là qu’il s’agit de comprendre de quel monstre est en train d’accoucher la hiérarchie des normes à laquelle tous ces gens ont cru et qu’ils défendent chaque jour. A eux de comprendre que la liberté de penser et de s’exprimer n’est pas menacée par les « rouges » mais par ceux qu’ils ont adulé et par les normes qu’ils ont encouragées. Vous verrez : il ne se passera rien. Rien. La sphère médiatique est la deuxième peau du système, pas son antidote.

Après le meurtre, à quand la dissolution ?

Cette semaine j’avoue que j’ai broyé du noir. Le meurtre de Clément Méric m’a sonné. Pas seulement politiquement quoi que ce soit là un grand malaise pour moi. Mais dans une dimension purement humaine. Pourquoi ce visage si jeune m’obsède-t-il ? J’ai beaucoup pensé à ce jeune homme dont je découvrais au fil des heures des aspects de la personnalité qui le rendait touchant de pure et brûlante sincérité. Et la dimension criminelle du geste qui l’a tué m’a saisi d’effroi. Clément  Méric est mort quasi sur le coup parce que l’arête de son nez est entrée dans son crâne. La perforation l’a plongé immédiatement en coma phase 4. Celui qui l’a frappé à cet endroit avait nécessairement conscience de ce qu’il faisait. En effet, les amis sportifs qui connaissent quelque chose aux questions de combat m’apprennent qu’on ne peut parvenir à ce résultat à poing nu, sauf à se détruire le poing. Raison pour laquelle personne ne frappe jamais cet endroit du visage en boxe ou combat. Si donc celui qui a frappé l’a fait c’est qu’il savait son poing protégé du choc. Et donc qu’il savait la violence du coup qu’il donnait. Le procureur avait incriminé un « homicide volontaire ». Le juge d’instruction a requalifié à la baisse. J’en suis pantois. Pendant que je mâchais ces cendres, me parvenaient par intervalle les échos de la sphère médiatique. Dans une absolue irresponsabilité et paresse intellectuelle, elle  renvoyait dos à dos les protagonistes du drame. D’aucun n’hésitèrent même pas à en faire quasiment une querelle de clients venus à des soldes de chiffon. Au fil des heures on a vu aussi se construire une barrière de protection médiatique autour des Le Pen pour empêcher que le lien soit fait entre les groupuscules de cette mouvance et leur vaisseau amiral : le parti de Marine Le Pen. Mon ami Alexis Corbière a publié une note qui est une véritable bombe par le nombre des renseignements qu’elle contient ! Comment comprendre que des nuées de photographes et de journalistes ont fait les beaux dans le bistrot d’Ayoub sans voir l’effroyable tableau qui se trouve derrière lui. Cette cécité est-elle le résultat d’une commande, ou seulement un effet du panurgisme médiatique, ou un effet d’auto-aveuglement ? J’en parle.

La dissolution des groupes violents comme mesure durable

Dans les suites étranges de cette séquence politique j’ai noté aussi le barrage construit contre la dissolution des groupuscules d’extrême-droite. J’ai capté qu’on consultait ici et là sur les plateaux des « experts ». On se gardait bien d’indiquer depuis quel balcon chacun parlait. Pour l’un d’entre eux au moins je savais cependant qu’il appartenait à une fondation de droite. Je connais l’argumentaire. C’est le même depuis quinze ans. Ces soi-disant experts concourent à l’expulsion des politiques, réputés « partisans », au profit de prétendu techniciens supposés impartiaux. Dans le cas qui nous occupe c’est spécialement choquant. L’expérience historique et militante est une expertise autrement plus informée que le point de vue prétendument « technique ». Le journal « Libération » aurait gagné à demander l’avis des partisans de la dissolution plutôt que de nous infliger ses deux pages prétentieuses de leçons « d’experts » pour servir la soupe très suspecte du refus de dissoudre ! Juste histoire de respecter un minimum d’équanimité entre deux séances de confusion organisée. Comment oublier que cet inepte journal pourtant issu du maoïsme militant a été capable de publier dans le même numéro un éditorial dénonçant la violence des bandes organisées et l’ambiance tendue dans la manifestation contre le mariage pour tous, et, quelque pages plus loin, un reportage valorisant « l’ambiance bon enfant » et paisible qui y régnait.

Au demeurant ici le raisonnement des adversaires de la dissolution est démenti par l’expérience historique. C’est en dissolvant les ligues fascistes que la France parvint à désorganiser la force qui partout ailleurs en Europe avait fini par prendre le pouvoir. L’exception française, celle du Front populaire au milieu d’une Europe brune, n’a pas d’autre origine. La dissolution des ligues était le point un du programme du Front Populaire. S’en souvient-on ?

Dissoudre, paraît-il, n’empêche pas la reconstitution des groupes. « Au contraire » prétendent même certaines bonnes âmes. Cet argument méconnaît un point décisif. Les groupes ne se reconstituent que si on les laisse faire. La « tentative de reconstitution de ligues dissoutes » est également répréhensible. Elle est punie. Par conséquent l’argument selon lequel la dissolution n’empêche pas les groupes de ses reconstituer ne vaut qu’en raison de la faiblesse et la pusillanimité de ceux qui dissolvent. Une fois le groupe dissout, ses membres doivent être surveillé et leurs tentatives de reconstitution peuvent être poursuivies. Ainsi la dissolution peut-elle produire tous ses effets. Le principal de ces effets est la désorganisation, la confiscation des moyens matériels et la dissuasion d’appartenir à un groupe sous surveillance. Cela revient à se demander d’où viennent et comment se propagent les pratiques et les idées. Elles ne tombent pas du ciel. Il leur faut un terreau, certes, mais pas seulement. Il y faut surtout un agent opérateur qui en tire parti et l’ensemence. Cela est vrai à droite comme à gauche. C’est une organisation qui est capable de se donner un mode opératoire, une stratégie et une tactique pour élargir sans cesse son audience ou l’impact de son action. Dissoudre brise le tout. Dissoudre ouvre un espace de récupération et donc de dilution. Pourquoi croyez-vous que madame Le Pen se prononce pour la dissolution de ce groupe sinon parce qu’elle se prépare à en accueillir les membres et davantage encore les sympathisants.

Face à des groupes de cette nature c’est la détermination qui compte. La protection médiatique accordée depuis le meurtre a été un encouragement pour cette mouvance qui s’est sentie reconnue et validée par l’impunité qui lui a semblé acquise. Loin de baisser le nez, dans la honte du meurtre et la crainte du châtiment, ils se sont enhardis. Dès le lendemain des violents attaquaient une femme voilée dans l’Oise. La queue de cortège à Rouen était aussi prise à partie. En fait une semaine après le meurtre de Clément Méric, les menaces et les provocations des groupes d’extrême-droite continuent de plus belle. Dans le Cher, le Bloc identitaire menace et fait savoir à : « tous les soi-disant antifas que, si ils viennent agresser des militants comme à leur habitude, la mort peut être malheureusement au tournant. » Ce genre de déclaration est le résultat direct des caresses médiatiques. Dans le Lot-et-Garonne, à l’occasion de l’élection législative partielle, la candidate du Front de Gauche a vu ses affiches recouvertes d’inscriptions antisémites. Dans ce dernier cas, l’activité repérée de groupuscules d’extrême-droite, manifestement Renouveau national ou Bloc identitaire, détruisant les affiches de gauche, va de pair, dans une répartition des rôles évidente avec la campagne du FN qui, elle, n’est jamais visée par ces brutes. Enfin, de nombreux témoignages attestant de violences verbales contre des militants antifascistes ou du Front de Gauche nous reviennent. Cette rage inonde aussi les réseaux sociaux, les commentaires des blogs, etc. Incontestablement, tous les indicateurs attestent une montée en puissance de l’agressivité des groupes d’extrême-droite. Si Valls tergiverse encore, s’il ne réprime pas la totalité de la mouvance, la situation s’aggravera. Jusqu’à ce qu’un nouveau palier de violence soit franchi. Ce que j’écris ici est de l’ordre de la prévision plutôt que de la crainte. Mes lecteurs militants doivent en tirer des conclusions pratiques réalistes et raisonnées. Déjà dans tous nos comités nous avons commencé la sensibilisation de nos adhérents que nous appelons à la vigilance, bien sûr, mais surtout à l’action déterminée.

Les tendresses du « Monde » pour le FN

Un moment je me suis demandé si je n’allais pas devenir la tête à claque du show médiatique qui a entouré le meurtre de Clément Méric. Ainsi quand j’ai entendu par exemple Christophe Barbier de « L’Express » interroger le sénateur Jean-Vincent Placé sur la responsabilité de mon langage dans « le climat de violence ». La formulation de sa question reprenait mot pour mot les arguments du barbare Serge Ayoub. Je connais le sens de cette pose éditoriale. Ce genre de question, du seul fait de leur formulation puis de leur répétition par toute la volière médiatique, fabriquent comme on le sait un environnement. J’ai d’ailleurs retrouvé l’argument tournant en boucle sur les réseaux sociaux venus aussi bien de l’extrême-droite que du PS. J’avais la nausée. Auparavant nous avions eu droit à une longue série de dénonciations indignées des mêmes contre la « récupération politique ». L’opération permettait bien sur de stigmatiser le Parti de Gauche. Mais surtout elle avait deux visées concrètes : si la riposte au meurtre ne doit pas être politisée c’est que le fait qui l’engendre ne l’est pas lui non plus ! Bref il n’y a pas meilleur moyen de transformer en fait divers un meurtre politique ! L’autre résultat était d’isoler la mouvance « anti-fa » présentée comme sectaire et hostile à toute forme de présence de militant politique. En réalité il s’agissait d’isoler les « anti-fa » seuls avec l’espoir de débordements violents. C’est contre cette manœuvre que mes amis s’arcboutèrent en entourant d’amitié, de solidarité et de camaraderie les réseaux anti-fa avec lesquels nous étions en contact tout au long de la nuit pendant laquelle Clément agonisa.

La nouvelle de la bagarre était parue dès 19 heures sur le site du journal « 20 minutes ». Cela suffit pour que le corporatisme joue à fond : aucun organe de presse ne la relaya du fait du traditionnel mépris des médias officiels pour la presse gratuite. Aucun journaliste ne vint rôder autour de l’hôpital pour pêcher les informations. Pourtant cette nuit-là il y avait au moins deux cent jeunes venus aux nouvelles et beaucoup repartis en larmes. Les dirigeants de notre service d’ordre national, le réseau Gracchus Babeuf, y vinrent. Ils y passèrent la nuit aux côtés de leurs camarades. C’est eux qui nous alertèrent et nous donnèrent l’analyse du contexte. Alexis Corbière me contacta à Rennes où je me trouvais. Pour eux tous, c’était un nouveau franchissement du niveau de violence des groupes de l’extrême-droite. Il venait après celui du premier mai ou l’on avait vu sortir les couteaux et les bombes à acide. C’est alors qu’il fut décidé, en parfaite harmonie avec les responsables anti-fa présents sur place, de donner l’alerte politique et de ne pas laisser l’affaire se diluer dans les faits divers. L’AFP réagit au quart de tour et donna une dépêche à partir du communiqué informatif d’Alexis Corbière. Dans la nuit tous les responsables de notre parti se mirent en mouvement pour préparer le rassemblement de la place Saint-Michel. Objectif central : entourer politiquement et syndicalement au maximum la mouvance « anti-fa » pour éviter son isolement et les provocations. Les échanges entre nous nous trouvèrent unis sur la même conviction : si après un meurtre les « anti-fa » étaient stigmatisés et mis sur le même plan que les assassins, ce serait une déroute pour tous et un encouragement incroyable donné aux groupes d’extrême-droite. Notre idée était aussi d’élever le niveau de prise de conscience de toute la gauche sur le sérieux du problème qui nous est posé à tous. Car il est évident à nos yeux que Manuel Valls, qui en sait autant que nous depuis des mois et qui dispose de surcroît d’une vision des faits mieux alimentée, a totalement sous-estimé la situation et bloqué la prise de conscience nécessaire. Peut-être parce que ça l’arrangeait pour laisser pourrir les manifestations contre le mariage pour tous. Impossible de comprendre sans cela qu’il ait déclaré en octobre dernier « réfléchir à l’interdiction » du groupuscule responsable de l’occupation du chantier de la mosquée de Tours et qu’il n’ait rien fait. Et cela alors même que cette inertie permis une véritable escalade attestée de tous côtés par nos amis sur le terrain.

J’ai déjà dit ce qu’il faut penser de la campagne contre « la récupération politique ». Puis il fallut subir le spectacle inouï de ce Serge Ayoub paradant sur les plateaux de télévision. Puis l’incroyable veulerie de ceux qui avalèrent tout rond les explications de madame Le Pen prétendant ne pas connaître ces groupes et leurs responsables. Le paroxysme de cette ambiance glauque fut la page du « Monde » consacrée à un tendre portait de Serge Ayoub. L’homme est dépeint comme une sorte de baroudeur romanesque que l’on retrouverait même protégeant des « femen » de la vindicte des groupuscules fascistes. Pas un mot, là encore, des liens de ce dernier avec Marine Le Pen. La stupeur vient du nom de la signataire de l’article. Il est en effet rédigé par quelqu’un qui est une spécialiste du dossier et qui a été la première à révéler ce lien dans un chapitre d’un de ses livres. Qu’est-ce que tout cela pouvait bien vouloir dire ? Le sentiment du danger me serrait la gorge. A cette heure encore je ne comprends pas tout ce qui s’est passé. Je sais qu’il s’est passé quelque chose. Le plus évident c’est que la population droitière des rédactions a évolué dans le même sens que tout le reste de la droite dans la direction décomplexée que lui a proposé Nicolas Sarkozy en son temps et que résume si bien Patrick Buisson dans son interview au journal « Le Monde » (titre respectueux du contenu et photo correcte) quand il parle d’un nouveau « populisme chrétien ». Ceux-là parfois aussi jubilent à voir les musulmans maltraités et humiliés par ces groupes et leur vouent une tendresse parfois agacée mais quand même  bienveillante.

Dans ce ciel tout noir des percées ont fini par venir. Un soir, « Le Petit Journal » fut grand en étant seul à montrer le lien entre les Le Pen et les groupuscules d’Ayoub. Et ce mardi dans l’hémicycle, Jean-Marc Ayrault redevint socialiste le temps de ces interventions où il refusa d’arrache-pied l’amalgame entre l’extrême-droite et ceux que la droite appelle « l’extrême-gauche » sans pouvoir citer un seul nom à mettre en parallèle avec les violences meurtrières des groupuscules lepénisants.

Austérité : rien ne marche comme prévu

L’absurdité de la politique d’austérité du gouvernement se confirme. Comme prévu et annoncé par nous, et par moi notamment, partout où l’on m’a donné la parole depuis deux ans : les recettes de l’état se sont mises à baisser. Le déficit va donc se creuser. A moins que l’on diminue les dépenses de l’Etat d’autant. Ce qui ralentira l’activité économique encore davantage. Et donc fera baisser les recettes fiscales. Et ainsi de suite. Comme nous l’avons annoncé et comme cela s’est produit déjà au Portugal, en Grèce et en Espagne. Quand on regarde le détail de cette baisse de revenus de l’Etat, on est frappé par la netteté de la conformité des faits avec nos prévisions. Car les recettes de l’impôt sur le revenu progressent de 11% ! Le changement du barème en est la cause. Preuve que cet outil fonctionne pour produire le résultat attendu de lui. Mais la TVA, elle, produit une recette en recul de 2,3%. C’est peu ? Il faut se souvenir que ce recul s’applique à la moitié des recettes de l’Etat ! La baisse de rendement de la TVA ne signifie qu’une chose : la baisse de la consommation. Vérification faites par le fait que le rendement de la taxe sur l’usage des produits pétroliers est lui aussi en baisse. On circule moins, on consomme moins. Dans le modèle économique productiviste actuel, c’est mortel. Notre pronostic se réalise. Hélas.

Mais restons-en aux pures questions de gestion dont les petits « je sais tout » qui nous gouvernent font si souvent leur apanage. Parlons donc de cette magnifique gestion « sérieuse », de la rigueur qui n’est pas de l’austérité et qui se pratique comme chacun le sait dans la justice. Ramenons tout ce blabla à l’essentiel de ses prétentions. Je rappelle que cette politique a pour objet de réduire la dette du pays. Je rappelle que la dette est égale au montant du déficit augmenté des intérêts dus aux emprunts qu’il faut faire pour le financer. Je rappelle que ce déficit résulte de la différence entre les recettes et les dépenses dans le budget de l’état. Je rappelle que cette différence vient soit de l’accroissement des dépenses soit de l’abaissement de recettes. La politique d’austérité diminue les dépenses de l’état et augmente les recettes de l’impôt direct ou indirect. En tous cas c’est ce qui est prévu. Mais en réalité les choses se passent exactement en sens inverse. Les dépenses augmentent. Ainsi, celles des comptes sociaux du fait, par exemple, de l’indemnisation du chômage croissant provoqué par la baisse d’activité lui-même engendré par la baisse de la dépense publique. C’est ennuyeux car ces dépenses-là comptent pour l’évaluation à Bruxelles du déficit total de la France et pour la formation de sa dette publique. La baisse des recettes que je viens de décrire achève de détruire les pronostics sur lesquels reposent cette politique. J’espère avoir rendu tout cela plus clair par mes explications pour tous ceux qui en avaient besoin parmi mes lecteurs. Et maintenant, que prévoient de faire les aigles qui dirigent notre pauvre pays ? Citons ce qu’ils en disent dans leur programme de stabilité transmis à la Commission européenne, notre bon maître. « Après avoir fait porter majoritairement l’effort sur les hausses de recettes en 2012 et 2013, le gouvernement privilégiera l’ajustement sur les économies de dépenses publiques ». Compris ? Après avoir augmenté des recettes qui en fait ont diminué le gouvernement se prépare à diminuer des dépenses qui vont encore faire baisser les recettes ! Les intelligents et réalistes c’est eux, les irréalistes pas sérieux c’est nous. Evident, non ?   

Les Socialistes crucifient les Solfériniens sur l'Europe

De bonnes nouvelles viennent du parti socialiste en pleine décomposition. Un bon point pour les socialistes du rang. Ils parviennent à desserrer l’étau de François Hollande sur la question de l’Allemagne et de l’Europe en général. Le groupe « la gauche populaire », pourtant composé d’une majorité d’anciens Strauss-Kahniens, fortifié par l’appui de Claude Bartolone et Arnaud Montebourg, a remis sur le devant de la scène la question de l’alignement du gouvernement Ayrault sur la politique des conservateurs allemands. Peu importe que leurs « quatre propositions clé » soient très molles et quasi inefficientes compte tenu du fait que les traités qui les rendent inapplicables ne sont pas mis en cause. Il n’en reste pas moins que rien ne fait davantage de bien à notre argumentaire que cette prise à revers du dispositif officialiste venue des rangs même du parti de la rue de Solférino. Comme l’ambiance a changé ! Il y a trois ans, j’ai publié mon livre « Qu’ils s’en aillent tous » et j’y évoquais l’impasse dans laquelle Angela Merkel conduisait la France et l’Europe. Aussitôt, Cohn-Bendit et sa bande avaient aboyé contre ma prétendue mise en cause des « boches ». L’habituel chœur des indignés et des « déçuuuus » avait jeté des grosses larmes sans même aller s’assurer de ce que j’avais réellement écrit où il n’était nullement question de « boches », évidemment, mais bien de l’émergence de l’hégémonie de la droite allemande en Europe. A l’époque l’angélisme régnait. « L’iréalpolitique », triomphait. Aveuglé par la propagande doucereuse d’Outre-Rhin, saoulés de certitudes libérales en acier chromé, ivres d’argumentaires iréniques, tous les Jeannot-lapins de la politique gambadaient dans les prairies hallucinogènes où vivent les Bisounours. De son côté, le Parti de Gauche, de réunion en congrès a progressivement fait sienne d’une façon détaillée et argumentée la dénonciation de l’hégémonie de la droite allemande sur la construction européenne. J’ai publié une suite de notes que j’ai réunies en un recueil ordonné de textes et celui-ci a déjà été traduit au moins dans une revue espagnole, du fait de l’appétit pour ce type de décryptage partout en Europe ! Nous avons mis à nu le cœur du moteur libéral de cette politique et fait un inventaire soigneux de ses conséquences néfastes pour les Allemands eux-mêmes. Autour de nous l’ambiance est devenue plus perméable à nos thèses. Ainsi, même le journal « Le Monde », au moment où Marine Le Pen a repris elle aussi cet argumentaire, s’est lui aussi fendu d’un titre barrant toute une page pour mettre en cause « l’Europe allemande ». En fait, la ligne de fracture à propos du rôle de l’Allemagne recoupe celle sur les politiques d’austérité. Mettre en cause le gouvernement allemand et mettre en cause les politiques d’austérité, ce sont deux façons de dire la même chose. C’est pourquoi tout ce qui disloque le dispositif européen de madame Merkel est bon à prendre. A condition de ne pas se laisser embarquer dans le nationalisme où vont bientôt tomber les convertis de la dernière heure. Autrement dit l’hostilité à la politique allemande n’a de sens que vue et pensée depuis le point de vue anti-austéritaire qui permet le trait d’union entre nos peuples.

Le cœur du dispositif de madame Merkel est à Paris. Tout l’espace qu’elle peut occuper repose sur la soumission de la France. Tant que la France consent, aucun autre pays ne peut résister. Du coup cela explique pourquoi nous devons nous attacher à aider de toutes les façons possibles ceux qui minent de l’intérieur, quelles que soient leur motivations, la construction politique qui permet a François Hollande et aux solfériniens de tenir son pacte néo-libéral avec les Allemands de la CDU CSU et du SPD héritier de Gerhard Schröder. Savourons donc le vote qui vient d’avoir lieu au PS la semaine passée. Il est deux fois profitable. D’abord à cause du résultat dans tous ses aspects. La très faible implication des militants, venus voter à moins de 35 %, et la majorité acquise aux amendements hostile à la politique de François Hollande sur l’Europe sont deux signes avancées de la décrépitude de la prétendue majorité qui gouverne le parti du président de la République. Ensuite à cause de la manipulation des résultats pour rendre très minoritaires les votes pourtant majoritaires. Cette basse manœuvre montre que même quand la « gauche du parti socialiste » gagne un vote, elle a quand même perdu ! Dès lors, tous les discours sur l’utilité du « combat à l’intérieur » se voient signifier de façon humiliante leur limite. Le PS ne sert qu’à une chose : donner des places. Et pour les prendre il faut accepter de cotiser au système en le protégeant. Je prends le pari que l’indignation des « vainqueurs/vaincus » n’ira pas plus loin que ce qui est compatible avec les prochaines investitures aux municipales et aux européennes. La preuve : ce résultat ne tiendrait pas une seconde devant un juge. Mais bien sur aucun juge ne sera saisi ! Même pas ceux de la Commission des conflits du parti solférinien, qui est pourtant habilitée à apprécier si le règlement intérieur du parti est respecté. La direction du parti solférinien le sait bien. C’est pourquoi elle n’épargne aucune humiliation à ceux qu’elle a décidé de traîner derrière son char de victoire. A preuve l’arrogance du communiqué de la direction donnant son analyse du résultat. Qu’on en juge. "Les résultats du vote, pérore l’équipe d’Harlem Désir, témoignent d’un très large soutien du Parti socialiste au projet européen défendu par le gouvernement et le Président de la République avec l’adoption du texte « Notre Europe » par près de 90% des votants. La cohérence et l’équilibre d’ensemble du texte ont été préservés dans la mesure où au maximum un peu plus d’un quart des votants a souhaité le compléter par un amendement." Le sel ultime de cette gifle en pleine face est que les 90 % de votants n’avaient pas d’autre choix que ce seul texte dans la mesure où la direction n’avait pas autorisé que le texte de la minorité soit mis aux voix. Bonjour les donneurs de leçon de démocratie ! Un proche d’Henri Emmanuelli a exprimé sa colère dans des termes très durs. Stéphane Delpeyrat, pourtant secrétaire national chargé de la recherche, retweeté par Emmanuel Maurel, a tonné : "J'invite mon parti, en ce jour si triste, à ne pas injurier son histoire en adoptant les méthodes de comptage des votes en vigueur à l'UMP".

Evidemment, les courants Maurel-Lienemann (« Maintenant La Gauche ») et Hamon (« Un monde d'avance ») affirment que leurs amendements ont obtenu plus de 50% des voix. Il est difficile de leur donner tort. Mais la direction du PS persiste à affirmer que ces amendements ont recueillis autour de 25% des "votants à la convention". Voilà une nouveauté en démocratie ! D’habitude l'adoption des amendements est validée en fonction des votes "pour" et "contre" sur chaque amendement. Quand il y a davantage de pour que de contre l’amendement est adopté ! C’est comme ça que ça se passe dans toutes les Assemblées du monde. D’ailleurs le bulletin de vote officiel du PS prévoyait explicitement une case "pour" et une case "contre" pour chaque amendement ! Pour gagner, quels que soient les votes, la direction du PS auraient pu se contenter de confier le dépouillement à Philippe Kemel, l’illustre député d’Hénin-Beaumont ! Non ! Ils ont carrément inventé une nouvelle théorie du débat démocratique et du vote des amendements ! Pourquoi une telle brutalité ? Pourquoi une telle violence faites aux usages les plus constants de la démocratie la plus ordinaire ? Pour le comprendre voyez plutôt quels amendements l’ont emporté au vote. Ils remettent totalement en cause la politique européenne de François Hollande. Ainsi contre le pacte de stabilité, le "dogme des 3%" et le "budget européen en baisse", l’amendement 4 (Maurel) et 5 (Hamon), quasi identiques étaient majoritaires. L'amendement Maurel demandait même la "suspension" et la "renégociation" du pacte de stabilité. L'amendement Hamon demandait son "adaptation". Ensuite le vote a donné une majorité à un amendement pour "réformer les statuts de la BCE" et lui permettre de "pouvoir acheter directement les titres de dettes publiques des Etats lors de leur émission sans que ces Etats aient à subir les conditionnalités prévues par le Mécanisme européen de stabilité" (Amendement 8, commun aux deux courants). C’est mot pour mot notre position sur le sujet. Enfin cet amendement pour "refuser le traité transatlantique" et "suspendre les négociations" (Amendement 10, commun aux deux courants). Un amendement d’autant plus novateur que Benoît Hamon avait voté favorablement à toute les étapes antérieures de la mise en place de ce grand marché quand il était député européen. Enfin, je ne veux pas oublier l’amendement 13 présenté par Emmanuel Maurel. En effet il reprend les 4 points clé du texte que son courant n’avait pas été autorisé à déposer : "suspension du pacte de stabilité", "la fin de l'euro cher", le refus d'un budget en baisse, "la suspension des négociations du traité transatlantique". Il proposait d'en faire la "feuille de route du PS" pour une "confrontation démocratique avec la droite européenne". Il va de soi que nous allons en faire un élément essentiel de notre propre feuille de route aux élections européennes ! Et dans ces conditions, la gauche du parti solférinien devra arbitrer si elle accepte de prendre position contre son propre programme en servant comme d’habitude de flanc-garde chargé de la sale besogne contre nous. Je prends le pari qu’ils ne vont plus accepter ce statut. Ce vote devrait même être un seuil pour de nombreux socialistes de cette culture. Nombreux voteront avec nous en juin prochain ! J’estime aussi que la tonalité de nos assises du 16 juin prochain sera largement imprégnée de cette nouvelle ambiance. Car l’équipe de Maurel et de Lienemann qui a décidé d’y participer y sera reçue en compagnon d’un même combat.

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223 commentaires à “Si la télé publique coûte trop cher, le gouvernement, le parlement et les élections encore plus !”
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  1. Genialle dit :

    @198 Invisible
    Mais oui, tout change et surtout pas terrible ! Mais regarde ceux qui sont le "mariage pour tous". Ils campent sur leur décision et sont en colère. Que faire ? On ne peut revenir en arrière, mais pourquoi le FdG ne profiterait pas de faire comme Nagui ? Une télé, une radio ? Ici, nous en parlions avant les élections, et rien n'a été fait. Il faut tirer profit des changements qui vont se faire dans la société et non regarder en arrière. Toujours en amont et non en aval.
    Courage à tous (j'écris cela car c'est la phrase que je me dit a moi même tous les jours).

  2. Louis31 dit :

    @ 193 bernard hugo
    « La fermeture des chaînes publiques en Grèce n'est pas une histoire de pognon. »

    Maintenant c’est sûr, comme je le disait plus haut c’est une façon caché de transférer le public et les pub vers le privé. Lu sur l’Huma, l’ERT était rentable « Malgré la récession, qui engendre des pertes dans l’ensemble des entreprises de médias, ERT est une entreprise rentable. Si, « au premier trimestre 2013, les recettes ont diminué de 1,46%, soit de 3.659.200,00 € sur un total de 246.377.740,00 € », le courrier précise que « les dépenses ont aussi diminué. Elles s’élèvent au total à 205.410.000,00€ ». L’entreprise a donc dégagé un bénéfice de 40.967.740,00 € »
    Vive la VIè Vive la VIE

  3. Barousset dit :

    @Genialle
    Pourquoi ne pas faire comme Nagui ? Mais parce que nous ne voulons pas des sponsors qui ne manqueront pas de le gaver (et je doute que, s'il s'en proposait, ils nous suivraient).
    Rien n'a été fait ? Pourtant ce que propose "la télé de Gauche" permet des écoutes collectives fructueuses, me semble t il ? Si on veut aller au delà de notre information personnelle. Et n'oublions pas L'Humanité, Politis, Fakir, tous les liens mis ici à notre disposition à la suite des excellentissimes analyses de Jean Luc Mélenchon.
    Merci à toi Jean Luc et à toutes et tous, celles et ceux qui, avec toi, ne ménagez pas vos forces.

  4. vm dit :

    Pour sortir le moral des chaussettes et le mettre là-haut, voir la fête du Front de Gauche à Besançon !

  5. alain dit :

    @ Jeannine
    Je vous trouve bien optimiste. Voici par exemple ce qu'on peut lire dans le journal Ouest France (+ de 700.000 ex./jour), sous la plume de l'éditorialiste et directeur du journal Mr François Régis Hutin à propos des relations Franco-Allemandes. Voila comment en, rapportant des propos non tenus, on désinforme les lecteurs de ce journal pour discréditer le dangereux gauchiste Mélenchon.

  6. Invisible dit :

    Té, un nouveau coup vient d'être porté à Jean-Luc sur France Inter tout à l'heure, au journal méridien (un joli mot bien pédant, n'est-ce pas?) Donc, l'émission Tous Politique y est passée à l'épreuve du "véritomètre". Et quoi ? Hé ben, Jean-Luc est donc un menteur selon eux. Je détaille pas ! Les personnes vraiment intéressées pourront faire la recherche, et le WM en particulier pour le compte de Jean-Luc. Moi, je commence à avoir l'habitude de ces sales coups en vache et cela ne me fait plus douter. Par contre, c'est un sacrée mauvaise publicité aux yeux des gens non impliqués. Les choses y sont décrites par un filtre qui ne mesure que la présence inerte et non l'investissement global ni le fait que le vote de (vraie) gauche ne fait absolument aucun poids dans les décisions. Moi, je sais que Jean-Luc nous tient au courant de ce qui se passe au parlement. Je sais qu'il a son blog européen (où je ne vais guère mais c'est pas le sujet) où il consigne les problèmes européens. Je vois régulièrement l'agenda ici en haut où il est noté la session au parlement. Je sais que Jean-Luc nous alerte en permanence sur les coups fourrés au niveau européen. Je sais que lui met en lumière le GMT alors que tous les autres font profil bas. Etc ! Jean-Luc va devoir encore dépenser une énergie à se disculper des accusations de journaleux à l'esprit strictement comptable. Quel gaspillage !

  7. breteau jean claude dit :

    Je constate avec plaisir que nous sommes nombreux à voir le rôle de la "goche" du PS dont la seule utilité est de contrecarrer les progrès du FdG. Elle joue donc contre le camp qu'elle prétend représenté, "la gauche" offensive contre le libéralisme. Nos faux amis sont toxiques, n'avalons pas leur verbiage "plus à gauche que moi tu meurs".
    Un sujet va devenir d'actualité,c'est le sauvetage d'un des escrocs de la bande organisée aux 400 millions de butin et ci-devant patron d'orange. L'oligarchie est mobilisée allant de "syndicalistes" admiratif en passant par Bercy (encore) tous les patrons et l'élysée tous sont la, font bloc autour du "héros" le tout soutenu sans discordance, évidemment par les chiens de garde, répétant qu'il doit bénéficier de la présomption d'innocence. Il a pourtant expliqué son rôle et celui de l'ex de l'Elysée. C'est donc de culpabilité qu'il faut parler. Sauf de nous dire qu'il ne craint rien et ne sera pas condamné, parce que "puissant ". La 6è république prouve sa nécessité, cela suffit ces intouchables mafieux, coup de balai, vous avez dit coup de balai, la aussi c'est urgent !

  8. teresa dit :

    Montreuil c'était bien ! Et ouvert à ceux dont nous ne sommes pas friands ! Mais sûr que nous devons nous respecter dans nos différences. Nos convergences peuvent seules faire avancer le processus unitaire qui fera gagner majoritairement notre combat pour le peuple et contre la dictature du capital qui pourrit nos vies. Voynet m'a quand même provoquée un haut le cœur et je n'ai pu l'écouter jusqu'au bout ! La salle l'a bien sifflée, elle est peu restée ensuite. Ouf ! La victoire en chantant se fera quand même. Bonne initiative à prolonger dans nos actions communes. Les médias où sont-ils ?

  9. Titoune dit :

    Changer de cap !Voilà le chemin débroussaillé le boulot le plus pénible mais le plus exaltant car au bout il y a l'espoir,voilà ce que vous avez accompli avec les autres représentants du fdg,ça bouge enfin cela se craquelle au PS ,nous voilà moins isolés,le chemin s'élargi ouf ! Le danger du FN est à nos portes alors bien sur qu'il faut réagir en rassemblant, parce qu'un peuple qui cesse de faire de la politique (et c'est le cas) et s'endort dans les plaisirs(c'est encore le cas) est mûr pour le despotisme et la servitude,comme vous le savez ces mots sont d'Antoine Moulin le père de Jean j'ai l'impression que nous en sommes là,mais dans le même temps j'entend les mêmes analyses que les nôtres sur les ondes ,l'assassinat de Clément plus l'austérité qui vide notre pays de travailleurs actifs prouvent que le changement de cap est indispensable une fois encore c'est le Front de Gauche qui alerte,mon inquiétude est que la classe ouvrière est à présent minoritaire d'ou la difficulté de mobiliser plus,lorsque la classe moyenne sera encore plus touchée cela risque de servir l'alternative que nous proposons,nous ne pourrons rien faire sans une adhésion massive de citoyens.Le gentil Front de Gauche mérite mieux que de porter les valises je l'aimerais en première ligne pour la suite de l'histoire que nous écrivons chaque jours sans avoir rien lâché !

  10. Christine Duplaissy dit :

    Les provocations d'EELV, aux Assises de Montreuil (MN Liennneman l'a jouée plus finement) : franchement, après les provocations de Voynet, se laisser traiter, par Pascal Durand, de démagos,au travers de la personne de Clémentine Autain, et d'anti-écologistes, via ses attaques contre les syndicalistes CGT de l'automobile, c'est quand même fort de café, puis se faire copieusement engueuler par Pierre Laurent parce qu'on a "osé" les siffler ! Et bien oui, justement, nous "osons" : c'est fini le "consensus mou", supportez, Messieurs-Dames les "alliés objectifs" du gouvernement PS, d'entendre la manifestation de notre désaccord profond avec la politique de droite que vous avez laissé faire ! Elle n'est que la faible expression de la juste colère du peuple que vous ressentirez encore bien plus crûment et de façon incandescente quand VOUS les aurez poussés encore plus fort dans les limites de leur désespérance et de leur exaspération ! Et si le vent tourne du côté du fascisme, ça ne sera pas la faute des nôtres, qui le combattent depuis toujours et que vous avez laissés bien seul-e-s au charbon et à la peine, notamment contre M. Le Pen, à Hénin-Beaumont (ah ! votre mémoire de poissons roses !), ça sera la faute à la politique que vous soutenez et qui nous mène droit dans le mur ! Le temps n'est plus à "infléchir", le temps est à la radicalité ; le problème n'est pas de réformer, le problème est la révolution, le changement total de système. Tant que vous n'aurez ni cette exigence, ni votre propre remise en cause, nous ne pourrons rein construire ensemble. "On peut rire de tout mais pas avec n'importe qui,", disait Desproges ! Pareil pour le militantisme : je ne peux pas militer aux côtés de n'importe qui, donc ne comptez plus sur moi pour convaincre de futurs potentiels électeurs de voter pour vous : n'étant absolument pas convaincue, je ne serai pas convaincante ! Venus "prendre la t°pour les élections de 2014 ? vous avez eu votre réponse !

  11. pascal des landes dit :

    Et voilà et de 8 ! et une nouvelle fois, duel UMP FN au programme de la semaine prochaine à Villeneuve sur Lot. Pas de quoi pavoiser, il reste 2 voix d'avance à la majorité PS à l'assemblée ! Une réussite ! L'addition est salée et méritée, et au lieu de revoir ses bases, Hollande poursuit la lente soumission à l'austérité. Et la propagande de poursuivre son travail de sape sur les retraites à coup de sondages bidons du genre vous préférez qu'on vous coupe une oreille, un bras, un pied ? Bien sûr la question Préférez vous qu'on vous foute la paix n'est pas posée. Même discours, même tactique que sous Sarko. Bientôt le gouvernement déterrera le travailler plus pour gagner plus. Il est clair qu'il est plus facile de s'en prendre aux salariés, ceux qui ont encore un bouleau, que de taper du poing sur la table devant les financiers et la commission. Il ne sert à rien de compter sur le PS. C'est vrai il y a un énorme dépit chez beaucoup d'entre nous. Mais si nous persistons à attendre quoique ce soit d'eux, alors nous courrons à notre perte. C'est le moment de prendre la tête du mouvement et de gagner chaque voisin, chaque proche, qui se laisserait aller au découragement. C'est le moment de se retrousser les manches, et de battre la campagne, les rues, les escaliers. Si nous attendons et laissons faire, les sondages, les médias, les défaitistes, auront raison de nous car nous ne nous serons pas engouffré dans la brèche qu'ouvre le FdG. Adelante ! C'est maintenant ! Ca suffit l'air de la déception, on prend le mords aux dents, et on attend plus rien des notables de tous poils qui entraîne derrière eux et leur pipeau ceux qu'ils considèrent comme des rats, comme le Ratenfänger de Hammeln (un vieux conte allemand à lire...). La victoire est celle que nous nous ferons.

  12. jmb dit :

    S'il existe un travail sur les idées qui avance pas à pas, et ce we en témoigne, pour lequel les prestations de Jean-Luc apporte une contribution incontestable, il faut aussi prendre sa part individuelle dans le combat sur les symboles. Un petit truc me paraît être une façon de se battre pour la presse, mais une presse libre vis-à-vis des idées néo-libérale, pas une presse médiacrâte, c'est d'aller acheter son numéro de l'Huma et de sa balader avec celui-ci sous le bras, histoire de montrer sa fierté d'en être et deuxièmement de rendre public la multiplication des adhésions aux idées du Front de gauche. Qu'en pensez-vous ?

    [Edit webmestre : Les autres je sais pas, mais moi j'en pense que c'est complètement hors-sujet par rapport au billet. Ce genre d'intervention, c'est pour les réseaux sociaux ou les forums de discussions, mais ici on commente un blog politique...]

  13. zebulon dit :

    Pour le meurtre vos informations sont claires et précises, pour Ayoub l'article du Canard de mercredi dernier est également précieux, il faudra continuer à éclairer les gens sur le terrain avec ces éléments. A contrario, les positions de nos adversaires doit être bien référencées pour la suite. Qu'ils s'en mordent les doigts en toute circonstance et en toute occasion.
    Pour l'ouverture des accords EU-USA, suite logique du GATT, de l'OMC, du traité de Lisbonne, la route est longue. Il faut déjà neutraliser à gauche les adeptes de ces consensus mous avant même de songer à la droite.

  14. Jérôme V. dit :

    Très bon sur BFM bravo! En pleine forme et sans cravate, ça le fait!
    Bravo Jean-Luc, toujours avec vous!

  15. Désert des Tartares dit :

    Cher Jean-Luc vous ne vous remettez que péniblement et stupéfait de l'assassinat - n'en déplaise à ce juge inconscient qui ne retient pas l'évidence de la volonté de tuer - du jeune, brillant, et attachant Clément Méric ! A mon modeste niveau également.
    Les derniers mots que je ne peux toujours pas taire sont le dégoût pour les assassins et leurs complices, mais surtout la tristesse et la compassion pour la famille de la victime, ses proches, nos camarades, enfin quoi, les humains ! Le deuil ne se fait que difficilement après de tels assassinats, aggravés et manipulés comme vous le soulignez ici justement par tout ce que ce pays détient comme relais de la pensée de droite, et de droite extrême, via ses serviles médias télé, hebdos, et certains quotidiens qui ont vomi leur venin habituel. A défaut d'être un capitaine d'industrie notre pauvre Parti Solférinien n'est plus qu'un machiavélique opportuniste agitateur (l'Obs, Libé, et le Monde, c'est lui !) qui ne cherche qu'à réprimer ce qui s'oppose à lui et lui rappelle que jadis il fut de Gauche. Et voilà qu'ainsi on mit dans cette affaire, dos à dos, extrême droite et extrême gauche, en précisant insidieusement que le FN ne faisait plus partie de la première catégorie! Alors qui pour la seconde ? Nos amis du NPA ou de L.O, d'autres qui n'ont jamais touché qui que ce fut, ni formé milice ou ligues comme les autres de droite dont c'est le fonds de commerce ?
    Je le dis, à titre tout personnel, le PS et ses amis de l'UMP s'arrangent pour tenter de créer de toutes pièces une extrême gauche pour faire pendant à celle, si utile pour chacun des deux à droite, et leur servir de rempart d'honorabilité; qualité qui leur fait tant défaut. Notre réponse, votre réponse, si vous le voulez bien, doit être ferme, sèche, radicale et déterminée. Face à la collusion de cette droite qui la rend complices de cet assassinat, le FdG ne doit plus être un observateur.

  16. Nani dit :

    Qui a dit "Il peut y avoir des pratiques qui sortent de la loi." Un nervi du FN ? Perdu ! C'est Manuel Valls.
    Entendre ça après le meurtre de Clément Méric et le traitement médiatique qui a suivi, on peut affirmer qu'un cap est franchi. Je suis en colère et plus déterminée que jamais comme vous tous je pense.
    Définitivement "On lâchera rien" rien, rien, rien...

  17. Michel dit :

    Bonjour,
    Les Portugais ont perdu, en moyenne, la moitié de leur patrimoine et le tiers de leurs revenus sans qu’un nouvel 25 avril se produise. Les Grecs ont certes manifesté, et parfois très violemment, mais la droite et la gauche gouverne ensemble sans anicroche. L’Italie vit mal sous un gouvernement d’union gauche-droite, mais la vie continue. L’Irlande connaît cette même tendance de passivité résignée. Reste l’Espagne qui est peut être le maillon faible, l’avenir le dira.
    Quant à la France, les derniers mouvements de rue massifs étaient orientés à droite toute, avec « La Manif pour tous ». Bref, « Indignés » ou pas, pour le moment tout va bien pour le capital dans l’Europe du chômage des jeunes et de la perte massive du pouvoir d’achat. En France, par exemple, la présidence Hollande vivote dans un bain de distraction politique et de scandales qui, finalement, font office de puissant calmant. Aux USA, la fiction d’un retour de la croissance tient lieu de palliatif. Bref, rien ne bouge. Les bouleversements politiques sont cantonnés à la périphérie du « premier monde », par exemple à l’espace arabe.
    Nous devons constater que les populations occidentales ont accepté en six ans un réel changement de mode de vie et finalement assez facilement. Le « monde d’avant » est bien loin déjà. L’austérité, ou plutôt la paupérisation, est devenu une constante. En Europe du sud, la jeune génération ne voit le salut que dans l’émigration (Amérique du sud pour les Espagnols, Brésil ou Angola pour les Portugais…). Sans conteste, ce round de la guerre sociale a été gagné par l’hyper bourgeoisie monopoliste, grâce au contrôle et à l’aliénation.

  18. LACOMBE FRANCOISE dit :

    L'austérité. Franchement, comment un gouvernement sensé peut-il croire, ou nous faire croire, que l'on peut relancer une économie par une période d'austérité. Notre dette, nous n'allons pas y revenir dessus mais il faut, d'une part, la diviser en 3. Si je dis en 3, c'est parce qu'en principe un Etat n'a pas de dettes, et si le gouvernement avait du répondant, il effacerait purement et simplement la dette. Mais, elle sert à mettre en place cette austérité, qui n'est ni plus, ni moins, qu'un moyen déguisé pour nous ôter tous les acquis sociaux, que le peuple à conquis, pas toujours de manière facile, et là, nous avons trop tendance à oublier, ce que nos ancêtres ont fait pour nous. Ils nous avaient laissé une vie plus agréable, que celle que nous allons laisser à nos descendants, si nous ne reprenons pas la direction en main. Car, ne nous leurrons pas, l'esclavage existe toujours, même de nos jours, c'est de l'esclavage moderne, qui a évolué avec le temps, mais c'est quand même de l'esclavage, car, à partir du moment où une famille n'arrive pas à subvenir correctement à ses besoins, elle est en état d'esclavage.
    Jean-Jacques Rousseau a dit : "Tout être humain est né, pour vivre, libre, dans le respect et dans la dignité"... Nous ne sommes plus libres, on ne nous respecte plus, alors où elle est notre dignité ?
    Reprenons le pouvoir, réinjectons de l'argent dans l'économie, par le biais de meilleurs salaires, dignes, par la réindustrialisation écologique qui peut générer beaucoup d'emplois, par une modernisation et un contrôle de l'agriculture, reprenons les services publics, car, les services privés nous coûtent plus chers. Nous payons plus, pour moins de services. Il me semble que quelqu'un avait dit. Travailler plus, pour gagner plus! Là, c'est payer plus, pour avoir moins.
    En conclusion : Si l'on diminue le panier de la ménagère, il est bien évident, qu'en fin de courses, moins de production, moins de TVA et donc les...

  19. marie dit :

    Vas-y Jean-Luc Mélenchon, tu as carte blanche ! On t’appuiera. C’est le printemps pour JK, ce n’est pas trop tôt !
    JK n’a rien encaissé et rien que çà ça veut tout dire. Il y a beaucoup de JK, de bien pires que JK qui se servent au passage, dans beaucoup de sociétés. Mais en principe ces sociétés sont tellement honteuses de leurs failles, humiliées par leur propre naïveté qu’en toute bonne logique elles se taisent, elles étouffent les affaires même si le prix à payer est gros. Personne n’en entend parler de ces sociétés là.
    Ce qui veut dire que quand une société en parle, en long en large et surtout de travers, c’est qu’elle a quelque chose de bien plus grave à cacher. Que même son honneur est rikiki face aux vraies causes, aux vrais coupables. C’est qu’elle est décomplexée de tout. Elle n’a plus d’âme depuis belle lurette. Une banque qui laisse filer 5 milliards n’est pas une banque. Ce n’est pas possible. C’est tout juste une PME de pacotille de rien du tout.
    Les banquiers et les politiciens ne sont plus responsables de rien, pauvres victimes. Pendant que les Cahuzac, les Lagarde et les Tapie jouent aux billards financiers, les JK et les imbéciles comme nous devons gaver les gueules des loups.
    De la ‘Cosa Nostra’ ils sont passés à la ‘Cosa Vostra’. Payez… payez… payez… crise… payez… dettes… payez… caisses vides… payez… retraites… payez…
    La SG est coupable. La Société, en général, est coupable.
    Nous sommes tous des JK en puissance. Soutenir JK c’est délier des langues d’autres traders, c’est leur permettre de prendre conscience de leurs dangerosités. Ce n’est pas sur le sale fric qu’ils prennent des risques, c’est sur leurs vies.
    Je repense aux ‘Temps modernes’ de Charlie Chapin. C’est la même histoire. JK est une victime, un héros, un résistant. Naïf peut-être, moins blanc que blanc sûrement mais victime quand même. Un simple trader parmi tant d’autres ne peut pas servir de cible. Ça n’a aucun sens. C’est le pétard mouillé qui cache la bombe.

  20. ORJOL Monique dit :

    Clément est mort le 6 Juin dernier. Et depuis? Rien! Les groupuscules néo nazis ne sont toujours pas dissous, on n'en entend même plus parler, aucune question gênante n'a été posée à la walkyrie du FN, on a renvoyé les "deux extrêmes" dos à dos, et voilà, le tour de passe-passe est réussi! Pauvre Clément!
    Le Petit Journal m'avait étonné aussi lorsque, après le "traditionnel" défilé du 1er Mai, il avait montré "la foule" se pressant autour de leur Madonne, était largement bidonnée, puisque reprenant en plan serré les images d'un filml tiourné pendant un meeting de la Présidentielle. Je m'étais "tiens, Barthès devient intéressant", alors que j'avais cessé de le regarder depuis un moment et que c'était par hasard que j'étais tombée sur ce moment du Petit Journal. Après, quand il a mis en évidence les liens de la présidente du F Haine avec Serge Ayoub, ça s'est confirmé. Et encore cette semaine, lorsqu'il a montré le candidat du FN en Lot et Garonne qui recevait des SMS sur son portable pour lui indiquer les réponses à donner, face à son adversaire UMP, ce qui sous-entendait largement son incapacité à mener un débat public. Je pense que je vais con tinuer à surveiller un peu cette rubrique, ce n'est pas mauvais de sortir u ronron médiatique.
    Quant à l'appel du Front de Gauche pour voter UMP dans cette même élection, je ne suis pas d'accord du tout avec cette orientation. La frontière étant de plus en plus poreuse entre l'UMP et le FN, le rempart républicain n'a plus aucun sens. Il faudrait peut être même que des députés FN rentrent à l'Assemblée pour qu'on puisse montrer à leurs électeurs comment ils votent réellement, comment ils sont pour la privatisation contre les services publics, et quel est le grand écart qu'ils font en permanence entre leurs position "publiques" et leurs votes réels!

  21. jpbron dit :

    Contre l'austérité, je persiste à penser que l'essentiel de l'argumentaire doit porter sur l'économie et il faut donner aux gens des idées claires et commencer par là avant même de promettre augmentation du smic etc. pour lesquels on est tout de suite renvoyé dans ses filets par l'idée malheureusement très forte des cadeaux pour lesquels il faudrait ensuite payer.
    L'idée que l'austérité favorise la récession et donc ne réduit pas la dette (cette idée me semble la seule vraiment mise en avant).
    L'idée que la crise vient fondamentalement du transfert de la richesse à une minorité (transfert qui marque historiquement la dernière période), et que cette richesse accaparée s'est déconnectée de l'économie réelle, et n'a plus l'effet qu'elle a pu avoir historiquement sur l'évolution des salaires et sur celle du PIB national (idée à préciser par les économistes) pour contrer l'idée que donner aux riches ça aide l'économie
    Dans le même sens, travailler un argumentaire étayé sur la recapitalisation des banques, qu'on nous prétend nécessaire pour soutenir l'économie. Réduire le paradoxe qui consiste à dire que les banques à la fois s'en mettent plein les fouilles et sont en faillite / montrer que les banques -voir en Grèce- se retirent du financement de l'économie, etc. (à préciser par les économistes)
    Sur la dette elle-même, je trouve intéressant ce que dit JLuc sur la façon dont les EU la traitent. Ce n'est pas du socialisme peut-être, mais c'est de l'argument à partir de ce qui peut marcher plus ou moins ailleurs, très important à mon avis pour être crédibles.
    L'idée que l'inflation n'est pas nocive dans un contexte récessif (défendre l'inflation contre la BCE n'est pas tenable sans un argumentaire solide, il y a des désastres inflationnistes dans l'histoire)
    Je trouve que certaines idées fortes sont parfois emportées par le flux de la parole brillante de JLuc, et ne ressortent pas assez.

  22. Gérard Marcel Zimmermann dit :

    Le système néolibéral se base sur un modèle d'économie qui n'admet pas l'existence du public. Tout est privé et ce qui ne l'est pas encore le deviendra. Dans ce contexte tous les secteurs clés d'un pays et de l'Europe entière seront absorbés par cette force centripète qui n'admet aucun obstacle ni social, ni éthique, ni syndical. La seule existence monolithique de ce mouvement d'extrême droite est fondé par et pour des groupuscules minoritaires dont le seul but est le lucre pour eux, comme dans une monarchie de l'économie mondiale. Il est parfaitement clair qu'ils ne reculeornt devant aucun moyen pour parvenir à leur fin. Privatiser tout, telle est leur consigne.

  23. Redon dit :

    [...]
    Jean Luc, tu as raison pour Kerviel. Dénonçons le système et ses serviteurs escrocs dont Christine Lagarde.


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