06juin 13

Les heures qui ont passé depuis l’assassinat de Clément Méric ont été sidérantes. En moins d’une journée la caste médiatique a réussi a monter un barrage défensif formidable au service des Le Pen et de l’extrême-droite. D’abord aucune enquête ni question gênante aux Le Pen sur leurs liens avec les groupes violents. Silence total sur les liens personnels du chef des JNR avec Marine Le Pen elle-même. Silence total sur le lien entre le suicidé de Notre-Dame amplement célébré la semaine dernière par Marine Le Pen et les groupes de la prétendue « jeunesse nationaliste révolutionnaire ».

Deuxième volet de la manœuvre : dès le lendemain matin du meurtre, Christophe Barbier le médiacrate de « L’Express » qui court derrière le lectorat FN, commence la petite musique, « est-ce que Jean-Luc Mélenchon n’est pas aussi responsable par sa violence verbale ». Argument copie conforme de ce que dira aussi le chef des JNR ! J’ai donc été immédiatement personnellement ciblé. Je vous demande de comprendre que cela est sérieux. Ceux qui le font savent comment cela pourrait finir. Peut-être le souhaitent-ils. En tous cas à partir des premières prises de positions des gros bonnets médiacrâtes l’argumentaire a été répété en boucle. Ce fut l’exercice stéréotypé de renvoi dos à dos des « extrêmes » qui durera toute la journée dans le but de diluer la signification politique du meurtre.

Diminuer le sens du meurtre et mettre à l’abri moral le FN c’est aussi le sens de ces prétendues « enquêtes journalistiques » pour faire aboutir à la conclusion que les faits qui ont conduits à la mort de Clément Méric sont « embrouillés ». Au point que certains évoquent la responsabilité des « anti fa » dans la mort de leur camarade ! Une honte déshonorante pour leurs auteurs à supposer qu’ils aient une conscience morale. L’opération va culminer avec les « reportages » sur la manifestation place Saint-Michel. Quel meilleur moyen de donner au meurtre une couleur de « faits divers » que de noyer le poisson dans la querelle à propos de la « récupération politique ». Ben voyons ! Le meurtre d’un jeune « anti fa » par des skins ce ne serait pas un fait politique. Toute une série de perroquets médiatiques vont donc ânonner cet « angle » pour polariser le comportement des jeunes « anti fa » sur ce point et refermer le piège de la banalisation du meurtre. En réalité, sous prétexte de question sur la « récupération politique » c’est une manipulation de première grandeur qui est réalisée. Il est important de se souvenir du nom de ceux et celles qui ont participé à cette manœuvre dans la sphère médiatique. Cette circonstance me conduit à vous rappeler une nouvelle fois ce que je vous dis sans cesse : la sphère médiatique n’est pas un miroir de la société. C’est une arène. Il n’y vient que des protagonistes. Par conséquent tous ceux et celles qui y prennent part, de ce seul fait, prennent partie. Circonstance aggravante : la condition de la promotion des gens dans ce système dépend entièrement de leur conformité aux commandes qui leur sont passées. Globalement cette situation « fait système ». La sphère médiatique est la deuxième peau de l’ordre établi et ses employés en sont majoritairement ses soldats.

En ce qui concerne le Parti de Gauche les provocations contre lui n’auront pas cessé de la journée. Notre parti a pris en main l’organisation des premiers rassemblements. Dans le même temps le syndicat Sud et les « anti fa » encadraient la manifestation sur le lieu du meurtre. De ce seul fait, ensemble, nous avons fait échouer quelques petites manœuvres d’infiltrations et de provocations. Nous avons estimé que c’était la bonne façon de faire dans l’urgence. Trop de grouillements suspects se discernaient déjà. Quel cadeau cela aurait été pour les médiacrâtes que des bagarres spontanées ou des violences éparpillées permettant de renvoyer dos à dos les extrêmes sur la base de violences confuses…

Comme notre présence et notre organisation ont rendu impossibles certaines espérances dans ce domaine, nous avons été ciblés toute la journée. Il s’agissait alors de faire sauter le barrage stabilisateur que nous étions. Pour cela, rien de mieux que d’essayer de nous isoler et nous placer en porte-à-faux avec ceux que nous protégions. Ce fut donc d’abord la répétition en boucle du fait que Clément Méric aurait été membre de notre parti alors que ce n’est pas le cas et que nous ne l’avons jamais prétendu. Rien de tel pour exciter les querelles et dresser contre nous ceux qui avaient envie de crier à la « récupération ». C’est d’ailleurs ce que fit immédiatement le Parti socialiste et ses émetteur sur la tweetosphère. Mon démenti vint dans l’après-midi le temps que nous discernions la manœuvre. Sans doute un peu trop tard. Mais comment se sortir de ce piège sans donner à l’inverse le sentiment que nous prendrions nos distances avec le jeune Clément Méric ? Nous avons fait pour le mieux. L’enjeu numéro un était d’éviter que les provocateurs se livrent aux violences permettant le renvoi dos-à-dos et les dissolutions dos-à-dos que réclamaient déjà hier la droite. Je ne vais pas récapituler ici les innombrables petits faits mis en scène dans l’espoir de « mettre le feu aux poudres ». La palme de la manipulation à « France Inter » avec son reportage bien bidonné sur la « récupération politique » place Saint-Michel. Sans oublier l’impayable Patrick Cohen prétendant que le rassemblement était appelé par le PG (ce qui est vrai comme je viens de le raconter) et… « le PS ». Pourquoi le PS ? Tant d’autres partis et syndicats s’étaient joints à l’appel. On peut dire que tout aura été fait pour exciter les participants. Mais pour finir tout fut maîtrisé. Chacun eut la parole et la dispersion se fit sans aucun incident. 140 de nos camarades, garçons et filles maintinrent une parfaite discipline de service d’ordre. Mais je répète pour que cela soit entendu : vigilance ! Il faut prendre de très sérieuses précautions pour les rassemblements à venir. Dans les heures qui viennent nous luttons sur deux fronts : les provocateurs et les médiacrâtes. Je ne sais dire lesquels sont les pires. Leur but est le même. J’invite chacun à bien comprendre que la moindre violence sera immédiatement exploitée par ces derniers. Ils n’attendent que cela pour nourrir leur argumentaire confondant en un tout unique « les extrêmes » qui pour l’instant ne parvient pas à trouver de consistance. Car ne l’oublions jamais : il y a eu mort d’homme. L’un des nôtres a été tué. Les énergumènes du genre Christophe Barbier doivent à tout prix « rétablir l’équilibre ».

Ce matin la musique éditoriale s’efforçait de montrer les rassemblements contre l’assassinat de Clément Méric comme des lieux anti-politiques. La preuve en serait le mauvais accueil réservé à Anne Hidalgo et NKM. Et jusqu’à mon silence sur place fut interprété de la même façon. Je n’entre pas dans le décryptage de cet épisode. Je veux simplement vous mettre en alerte chers lecteurs. Les groupuscules violents d’extrême-droite agissent de façon violente depuis des mois et des mois au vu et au su de tous. Sur le terrain nos amis y sont confrontés de toutes les façons possibles. L’attitude actuelle des médias et des renvoyeurs dos-à-dos sont un encouragement considérable pour les violents. On peut même parler d’une mise en condition délibérée. Comme l’est la présence sur tous les plateaux de télé de Serge Ayoub le chef des JNR. Il faut donc s’attendre à une escalade de la violence de l’extrême-droite qui se sait protégée et encouragée. Cette escalade est d’autant plus probable que les groupuscules sont en compétition les uns avec les autres et multiplient les coups de publicité destinés attirer vers eux les excités qu’ils doivent se partager. Nous devons de notre côté ni céder aux paniques espérées ni aux provocations organisées. Et ne faire aucune confiance à la parole médiatique.

Le jour où Clément Méric a été assassiné par l'extrême-droite

La violence sauvage qui a assassiné Clément Méric n’est pas fortuite. C’est une culture méthodiquement inculquée et entretenue par des groupes d’extrême droite. Elle s’exprime à tous propos, en toutes circonstances comme un mode considéré comme admirable par ces groupes. Il a connu un développement particulier du fait de son impunité et de la campagne de dédiabolisation du Parti des Le Pen auxquels ces groupes sont liés. L’impunité est le fait d’un ministre de l’intérieur intéressé à manipuler l’opinion en laissant agir ces groupes pour discréditer les manifestations dans lesquels ils se nichent. La banalisation des Le Pen complaisamment entretenue en même temps que j’ai été continuellement diabolisé, a ouvert un espace de légitimité et d’encouragement à l’extrême droite dans toutes ses composantes. Je sais qu’il ne faudra pas longtemps avant que la machine à calomnier et à insulter se remette en marche dans ce registre pervers. Je note que la première arrestation dont j’ai l’écho ce matin est celle d’un jeune qui aurait menacé madame Le Pen sur internet, coïncidence médiatique qui ne manque pas d’impressionner. Mais il est possible aussi que les nombreux journalistes et photographes présents à Henin Beaumont aux législatives de 2012 retrouvent la mémoire. Il est possible qu’ils se souviennent d’avoir vu les militants des JNR, et leur chef, diffuser sur les marchés. Peut-être même retrouveront-ils la photo de la poignée de main que madame Le Pen leur donna ! D’ici là nous les publierons nous même pour éviter que madame Le Pen puisse être une nouvelle fois complaisamment disculpée de sa responsabilité morale dans les activités de ces groupuscules violents. Le ministère de l’intérieur doit dissoudre ces groupes. La complaisance et la dédiabolisation systématique des Le Pen doit cesser. Nous ne devons plus être si seuls avec les militants « anti-fa » à porter le poids de la résistance pendant que d’autres jouent sans vergogne l’instrumentalisation.

Jean Luc Mélenchon

PS : Un buzz médiatique affirme que Clément aurait été membre de notre parti. Nous en aurions eu beaucoup d’honneur. Mais ce n’est pas le cas. Nous avons milité ensemble et dans certaines circonstances assez étroitement. Mais Clément Méric avait ses propres engagements, notamment syndical à Sud. Sa mémoire et le devoir de l’honorer s’impose à tous, sans condition ni réserve.

Dimanche, le 9 juin, je participerai à la marche des femmes contre l'austérité. Le départ est prévu à 14h, au métro Palais Royal à Paris. En ce moment la condition féminine réelle est spécialement ciblée. C’est le cas d’une façon générale parce que les politiques d’austérité frappent d’abord les recours des femmes dans la Cité. Mais avec les annonces d’Ayrault sur la « politique familiale », ce qui est détruit en moyens donnés à « la famille » revient à une nouvelle diminution des moyens d’autonomie des femmes. Pour apporter ma contribution à la préparation de la marche du 9, je fais donc un rapide tour d’horizon de l’impact des politiques d’austérité actuelle sur la condition sociale des femmes. Je m’y sens d’autant plus appelé que mon passage sur D8, dans l’émission « Touche pas à mon poste » a déclenché l’intervention d’une intermittente particulièrement significative de la condition des femmes salariées de notre époque. 

Que les socialistes votent ce qu’ils veulent cette semaine à propos de l’Europe à l’occasion de leur Convention Nationale sur le thème ! De toute façon cela ne signifie plus rien. François Hollande a déjà verrouillé tout le dispositif des années à venir avec Angela Merkel. Mais j’invite les militants socialistes à voter un maximum pour les amendements que l’opposition de gauche a réussi à imposer. Ils sanctionneront ainsi les engagements du chef de l’Etat auprès de madame Merkel. Je sais qu’ils ne peuvent mettre la direction en minorité sur ce sujet comme l’avait fait « la gauche socialiste » en 1996. Mais un vote massif hostile à la ligne officielle sonnerait comme un coup de tonnerre montrant que François Hollande doit aussi affronter une opposition dans sa propre famille politique. Il pourrait freiner l’action du gouvernement au moment où il devra faire ratifier les nouvelles dispositions convenues avec la chancelière allemande. C’est elles que mon post explique.

Je dis aussi un mot de mon passage sur D8 dans l’émission « Touche pas à mon poste ». Et je réserve pour ma prochaine parution ma lecture des marches citoyennes auxquelles j’ai participé à Toulouse et Perpignan.

L'austérité cible les femmes

Ayrault et sa politique d'austérité sont actuellement collés sur la politique familiale. Naturellement il n’est pas vraiment question de famille, et encore moins d’enfants. Et surtout pas de la condition des femmes qui est pourtant la variable d’ajustement réelle de tout ce qui se décide dans ce domaine. Non, la logique à l’œuvre est purement comptable. Il ne s'agit pas de construire une politique familiale plus juste, plus efficace et plus émancipatrice. Pour les solfériniens, il faut "réduire le déficit". Voila comment l'austérité pourrit, une fois de plus, tout débat, empêche tout raisonnement. L'austérité est une réduction de la pensée. Soit vous êtes pour la défense du quotient familial actuel, alors que 46% du bénéfice revient aux 10% de ménages les plus riches, soit vous êtes d'accord avec Ayrault pour réduire le plafond du quotient familial. Ainsi entre conservatisme et austérité, il n'y aurait pas la place pour une politique familiale de gauche ? Je ne marche pas. Si l'on veut débattre de la politique familiale, ne commençons pas avec la règle à calcul. Allons directement aux problèmes posés dans la vie concrète des familles qu’il s’agit « d’aider ».

DSCF0474

Par exemple, parlons de l'accueil de la petite enfance. Question cruciale. D’elle dépend la qualité de la socialisation des enfants, d’une part, et la possibilité d’autonomie professionnelle des femmes, d’autre part. Jean-Marc Ayrault a annoncé la création de 275 000 places d'ici 2017. Cette annonce est censée faire passer la pilule des restrictions budgétaires, de la baisse du plafond du quotient familial, du durcissement des conditions d'accès à la prestation d'accueil du jeune enfant et ainsi de suite. Mais personne n'a demandé à Jean-Marc Ayrault pourquoi il annonçait deux fois moins de créations de places que ce qu'avait promis François Hollande au début de sa campagne présidentielle. Les « journalistes » ont oublié ! Les preuves existent. Il suffit de se reporter au discours de Hollande le 27 avril 2011 à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine. C'était le premier discours de Hollande comme candidat à la primaire du PS. Un événement donc ! Au point que plusieurs articles de presse s’étaient fait l'écho extasiés de ses propositions. Ah ! Le vote utile, comme il était bien amené ! Douce espérance des lendemains sociaux-démocrates qui chantent sans effort : Hollande annonçait la création de "500 000" places d'accueil pour la petite enfance. La promesse de Hollande a donc été divisée par deux par Ayrault. Mais c’est encore une entourloupe. Car le chiffre est censé impressionner pour faire la prétendue contre-partie aux sacrifices demandés… Bien sûr, les femmes seront les premières victimes de ce nouveau renoncement. Car elles sont les premières à arrêter le travail salarié pour s'occuper des enfants quand il n'y a pas de place chez la nourrice ou à la crèche.

DSCF0439-a

Ce n’est pas tout ! La mystification ne s’arrête pas là. Voyons de près ces 275 000 places annoncées. On y trouve 100 000 places de crèches, plus 100 000 chez les assistantes maternelles (les nounous). Ou sont les 75 000 manquantes à cette belle promesse ? … En école maternelle pour les enfants de deux ans ! Les instituteurs seront ravis d'apprendre que leur métier est assimilé à la garde d'enfants au même titre que la crèche ou la nourrice. Attention, je ne dis pas que garder des enfants en crèche ou en tant qu'assistante maternelle ne soit pas un métier qui nécessite une qualification professionnelle de haut niveau. J’ai moi-même rénové le CAP correspondant du temps que j’étais ministre de l’enseignement professionnel. Mais je veux rappeler que c'est un métier totalement différent du métier d'instituteur. On ne saurait donc assimiler des places en crèches avec des places à l'école comme le fait Ayrault. En agissant ainsi, Ayrault ne dit pas autre chose que l'ancien ministre UMP Xavier Darcos qui reprochait en 2008 aux enseignants de maternelle d'être payés pour "faire faire la sieste et changer les couches des enfants".

Pour ne pas en rester à la seule actualité du moment, je veux envisager la situation en plus grand angle. J’ai fait, avec mon équipe, une petite récapitulation de la situation en partant des mesures prises par le gouvernement du « vote utile ». D'une manière générale, les femmes sont les premières victimes des politiques d'austérité. Ce point échappe à la description de la situation, d’ordinaire. Elles sont d’abord les premières victimes de l'austérité salariale et dans les entreprises. En effet, 80% des salariés qui n'ont vu le SMIC n'augmenter que d'un carambar par jour sont des femmes. Les femmes sont aussi les premières victimes de la précarisation du travail. Elles occupent déjà 80% des emplois à temps partiel. Elles seront encore frappées par l'accord "Made in Medef" imposé par Hollande. En effet, cet accord permettra aux employeurs de salariés à temps partiel de changer jusqu'à huit fois leurs horaires de travail dans l'année. Mais bien sûr, aucune caissière, aucune femme de ménage, aucune intermittente de D8 n'a le pouvoir de changer huit fois l'horaire de l'école ou de la garderie de ses enfants. Face à l’instabilité des horaires ce sont les femmes qui renoncent les premières à leur emploi.

Après la loi "Made in Medef", Hollande prépare un nouveau mauvais coup contre les salariés avec la contre-réforme des retraites. Encore une fois, les femmes seraient les premières touchées par un nouvel allongement de la durée de cotisation ou un report de l'âge de départ. En effet, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir des carrières incomplètes. C'est notamment dû au fait que les femmes arrêtent de travailler après la naissance d'un enfant plus souvent que les hommes. Au moment du départ à la retraite, les femmes sont donc les plus pénalisées. Soit elles partent une fois atteint l'âge minimum de départ mais elles subissent la décote. Soit elles sont contraintes de repousser leur départ jusqu'à l'âge de départ à taux plein, 65 ans, pour éviter la décote.

DSCF0444

Les femmes seraient aussi plus violemment touchées par la désindexation des pensions. Cette "désindexation" a déjà été exigée et obtenue par le MEDEF pour les retraites complémentaires. Elle fait partie des "recommandations" de la Commission européenne pour le régime général. Et elle a déjà été évoquée dans ce cadre par François Hollande et avant lui par Cahuzac quand il était encore ministre. Cette "désindexation" signifierait une perte de pouvoir d'achat des retraités. Il s'agit d'augmenter les pensions moins vite que les prix. Tous les retraités, actuels et futurs seraient durement frappés. Mais les femmes encore plus que les hommes. Pourquoi ? Parce que les femmes ont déjà une pension moyenne nettement plus faible que les hommes. Aujourd'hui la pension moyenne des femmes est de 899 euros quand on compte la retraite de base et la retraite complémentaire. Celle des hommes est de 1552 euros. Cet écart s'explique par les écarts de rémunération tout au long de leur carrière mais aussi par les effets encore plus violents pour les femmes des précédentes réformes des retraites. Si on ne prend en compte que la retraite du régime général, le montant moyen des pensions est de 665 euros par mois : 727 euros pour les hommes, 609 euros pour les femmes. La désindexation toucherait aussi davantage les femmes pour la simple raison qu'on compte plus de femmes retraitées que d'hommes retraités. Au 31 décembre 2012 parmi les 13,2 millions de retraités, on comptait 5,9 millions d'hommes et 7,3 millions de femmes.

Dans la bataille des retraites qui commence, la situation des femmes est un des talons d'Achille des libéraux. En effet, selon l'INSEE, "en 2012, l’espérance de vie à la naissance n’augmente pas, du fait du grand nombre de décès survenus dans l’année. Elle stagne pour les hommes (78,4 ans) et diminue même de 0,2 point pour les femmes (84,8 ans)". Vous avez bien lu. L'espérance de vie à la naissance des femmes recule en France. C’est ce que j’appelle le recul de civilisation sous les libéraux.

Et maintenant, Merkhollande

Après l’ère Merkozy, voici celle du Merkhollande. Ce n’est pas seulement l’abaissement permanent des présidents français qui doit être retenu. C’est surtout que l'alliance entre les sociaux-libéraux et la droite en Europe franchit un nouveau cap. Le vote commun de l'UMP et du PS sur les traités européens en 2005, 2008 et en septembre dernier affichait déjà le programme. La conférence de presse de François Hollande le 16 mai puis la "contribution commune" Hollande-Merkel du 30 mai ont marqué un alignement définitif officiellement inscrit dans la durée. Pour les socialistes français c’est une capitulation d’autant plus misérable qu’elle se produit au moment même où est censée avoir lieu une discussion et même un vote sur le sujet dans leurs rangs.

Hollande se rallie à la Merkelisation de l'Europe. "L'offensive européenne" en quatre points qu’il a présentée pompeusement le 16 mai est en réalité une simple copie de Merkozy. L’emballage ne fera illusion qu’auprès des journalistes complaisants ou ignorants, ce qui est souvent la même chose. Ainsi de l’artifice sur « l'emploi des jeunes ». Sur ce point encore une fois, la proposition Hollande-Merkel reprend du vieux pour faire du neuf comme ce fut le cas déjà pour le pseudo plan de croissance. En effet cela n'annonce rien d'autre que l'utilisation en 2014 et 2015 des fonds prévus dans le budget européen pour 2014-2020. Bien sûr, Hollande et Merkel font comme si ce budget était voté, ce qui n’est pourtant pas encore le cas puisqu'il a été rejeté par le Parlement européen. Ces deux-là ne s’encombrent pas des apparences car ils savent bien qui, pour finir, décide. Ils oublient aussi de préciser que dépenser en deux ans une somme d'argent prévue pour six ans ne fait pas dépenser plus d'argent au total. Ils ne précisent pas non plus comment ils comptent financer après 2015 les programmes européens pour l'emploi des jeunes si tout l'argent prévu à déjà été dépensé. De toute façon, Hollande vient faire tapisserie dans cette histoire. Car les Allemands se sont déjà attelés à cette distribution d’argent déjà existant depuis quelque temps déjà. C’est ainsi que les ministres allemand et portugais des finances, Wolfgang Schäuble et Vítor Gaspar, ont déjà conclu un accord le 22 mai dernier « afin de lutter contre le chômage des jeunes dans l’État d’Europe méridionale qui croule sous les dettes ». Et Berlin a aussi signé un accord similaire avec l’Espagne le mois dernier ! Si Hollande veut savoir que penser de cette comédie, il peut écouter ses amis sociaux-démocrates allemands encore dans l’opposition ! Ils qualifient cette opération de « tentative tardive en vue de restaurer l’image de l’Allemagne en Europe méridionale ». Mais aux français, les solfériniens et leurs griots médiatiques font croire qu’il s’agit d’une initiative de leur glorieux chef élyséen…

perpignan9

Quoi qu’il en soit, le cœur de "l'offensive" est ailleurs. Hollande se rallie donc à l'idée du "gouvernement économique" européen. Que cela soit présenté comme son idée et même le cœur de son « offensive » en dit long sur l’ignorance des commentateurs qui se sont prêtés à ce numéro de cirage de pompes ! Le 16 mai, péremptoire, il a déclaré solennellement  vouloir "instaurer avec les pays de la zone euro un gouvernement économique". Hollande a cinq ans de retard. L'idée d'un "gouvernement économique clairement identifié" pour la zone euro était déjà avancée par Nicolas Sarkozy en octobre 2008. Pour être précis, voici ce que François Hollande propose pour ce "gouvernement économique" : il "se réunirait, tous les mois, autour d’un véritable Président nommé pour une durée longue et qui serait affecté à cette seule tâche. Ce gouvernement économique débattrait des principales décisions de politique économique à prendre par les États membres, harmoniserait la fiscalité, commencerait à faire acte de convergence sur le plan social par le haut et engagerait un plan de lutte contre la fraude fiscale". La "contribution commune" Hollande-Merkel reprend l'idée d'"un Président à plein temps de l’Eurogroupe des ministres des Finances disposant de moyens renforcés".

On se pince quand on connaît la réalité déjà existante. Mais Hollande la connaît-il ? C’est à se le demander. Sur le fonctionnement d'abord. Les ministres des finances de la zone euro se réunissent déjà tous les mois au sein du conseil des ministres de l'Eurogroupe. L'Eurogroupe a déjà un président désigné pour deux ans et demi. Actuellement, c'est le néerlandais Jeroen Dijsselbloem qui est président. Avant lui, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker avait été reconduit pour trois mandats soit six ans et demi. N'est-ce pas une durée longue ? La seule chose nouvelle que proposent Hollande et Merkel est que le président de l'Eurogroupe ne soit plus en même temps le ministre des finances de son pays. Qu'est-ce que ça changerait si c'est pour mettre à la place une bûche du style de la baronne Ashton ou d’Herman Van Rompuy ? Offrir une place à Moscovici après son prochain départ de Bercy ? Tout ça pour ça ?

Hollande comprend-il ce qu’il dit ? Comment peut-il attendre une politique d'harmonisation fiscale et sociale sous la houlette de ce « gouvernement économique » ? Elle est interdite par le traité de Lisbonne ! François Hollande est censé le savoir. Il a voté pour ce traité le 7 février 2008 à l'Assemblée. Et quand bien même ! De toute façon, où a lieu l'essentiel du dumping social et fiscal dans l'Union européenne ? Précisément dans les pays qui ne sont pas non membres de la zone euro : essentiellement à l'Est de l'Europe. Donc l'Eurogroupe n'est pas l'instance efficace pour cela. Enfin notons qu’il est peu crédible de vouloir lutter contre le dumping social et fiscal dans la zone euro, tout en refusant la "confrontation" avec l'Allemagne que proposait Claude Bartolone ! En effet c'est d'abord en Allemagne qu'on trouve des wagons de travailleurs précaires surexploités. Et c’est aussi d'abord l'Allemagne qui a abaissé son impôt sur les sociétés à 15% pour en faire l'un des plus bas de toute l'Union européenne !

perpignan1

Merkel a donc gagné sur toute la ligne. Pour faire plaisir à Hollande, elle a accepté l'idée de ce ""président à temps plein" pour l'Eurogroupe. Je viens de dire quel petit moins que rien c’est là. Par contre, en échange, Hollande s'est rallié à une des idées les plus violentes défendue par Merkel depuis plusieurs mois. Je prie mon lecteur de m’excuser à partir de cet instant pour la lourdeur de mon exposé. Je suis contraint pour la sincérité de mon récit de faire des citations. Comme on le sait la prose européenne est une des plus pesantes langues de bois du monde. Elle sert autant a désigner les choses qu’a obscurcir leur objet. Ici s’y ajoute la dose de mystification permanente qui est le propre du style du président français. Car ici encore, une fois de plus, c’est à coup de petites phrases calibrées comme un collier de perles que c’est fait le ralliement du si mou président français. Le 16 mai, le quatrième point de "l'offensive européenne" de Hollande consistait en "une nouvelle étape de l'intégration européenne". Officiellement, il s'agissait d'"une nouvelle étape de l'intégration européenne avec une capacité budgétaire qui serait attribuée à la zone euro et la possibilité, progressivement, de lever l'emprunt". C’est mal dit et mal écrit mais en lisant deux fois on comprend. Puis le 30 mai suivant à Paris, la déclaration commune Hollande-Merkel a été plus claire, du moins dans le vocabulaire de la novlangue des libéraux. C’est ainsi que les deux bons apôtres proposent la création d'"arrangements contractuels pour la compétitivité et la croissance". Ces "contrats de compétitivité" sont défendus par Merkel depuis des mois. Elle en avait en particulier fait la proposition le 7 novembre 2012 devant le Parlement européen. Cette idée a depuis été reprise dans les conclusions du Conseil européen de décembre 2012. Ce n'est donc pas une nouveauté. Mais la "contribution commune" Hollande-Merkel appellent à "mieux définir" ce "concept". Et elle propose en effet une définition de ces contrats : "Les Etats membres et le niveau européen entreront dans des engagements contractuels. Les deux parties s’engageront à mettre en œuvre les mesures décidées dans le cadre de ces arrangements contractuels. Les Etats non membres de la zone euro sont invités à participer sur une base volontaire. Il conviendrait d’élaborer des mécanismes de solidarité dans ce cadre. Un nouveau système d’incitations financières limitées et conditionnelles spécifique à la zone euro sera mis en place afin de soutenir conjointement les efforts entrepris par les Etats membres concluant des arrangements contractuels dans le cadre d’un ensemble global de dispositions comportant des incitations non financières. La création d’un fonds spécifique pour la zone euro sera utile dans ce contexte.".

Derrière ce langage abscons, c'est le FMI a domicile, qui se profile. Les « contrats de compétitivité », ce n’est rien d’autre que l'institutionnalisation des "plans d'ajustement structurel" du FMI et de la Troika. Le FMI et la Troika exigent des engagements de réformes brutales en échange d'argent. Mais jusqu’à présent ce chantage odieux ne s’appliquait que dans les pays qui leur demandait de l'argent et pour la période du prêt. La proposition Hollande-Merkel reviendrait en fait à créer un mécanisme permanent et universel. Il s'appliquerait aux Etats de la zone euro sans même le prétexte qu'ils aient besoin "d'aide". Chaque pays devrait signer un contrat et s'engager sur des réformes structurelles rien que pour pouvoir accéder à des fonds européens ordinaires. Ces "contrats de compétitivité" reviendraient à réserver une partie des fonds européens aux bons élèves du libéralisme et de l’austérité. Et pour les autres ? Rien !

Cette "nouvelle étape de l'intégration européenne" présenté comme une géniale vision du leader minimo est donc en réalité un ralliement de Hollande à l'exigence répétée par Merkel depuis 2011. En effet en novembre 2011, Angela Merkel avait dit très clairement sur le ton du nouveau propriétaire des lieux: "une avancée vers une nouvelle Europe ne pourra se faire que si nous sommes prêts à changer nos traités. Cela peut se limiter aux pays membre de la zone euro. Mais les Etats Membres doivent se préparer à se lier de manière contraignante à la communauté". Quelques mois plus tard, elle en a remis une couche. En juin 2012, voila ce qu'elle déclarait : "Il n’y aura pas de bonne union économique et monétaire sans union politique, synonyme d’abandon de souveraineté. Je ne peux pas vouloir des euro-obligations et me voir refuser tout contrôle sur les budgets nationaux". Enfin, l'apothéose a eu lieu le 18 octobre 2012 au Bundestag. Angela Merkel s'est prononcé pour un "droit d'ingérence" et un "droit de véto" de la Commission européenne sur les budgets nationaux. Le président de la République française est au courant de ces propositions. Quelle est sa position sur cette question ? Il ne l'a jamais dit. Il s’est contenté d’essayer de faire croire que ce serait là sa propre idée ! Lamentable !

Merkel est à l'offensive. Elle avait fait cette déclaration dominatrice à peine une semaine après que le Parlement français a ratifié le traité budgétaire Merkozy non renégocié. On voit que sitôt une étape franchie, Merkel passe à la suivante. Elle vient de faire la même chose. Le 30 mai, Hollande avale définitivement les "contrats de compétitivité". Le 3 juin, dans Der Spiegel, Merkel raccourcit encore la laisse. Dorénavant, elle ne souhaite plus que ce soit la Commission qui voit ses pouvoirs de contrôle renforcés. Elle veut que les Etats se contrôlent mutuellement sous couvert de "coordination". Dit autrement, elle veut se charger elle-même du contrôle ! Voici ce qu'elle a déclaré : "Je ne vois pas dans l'immédiat la nécessité de transférer dans les années à venir encore plus de prérogatives vers la Commission à Bruxelles. François Hollande et moi sommes beaucoup plus favorables à une meilleure coordination des domaines politiques qui ont un rôle décisif dans le renforcement de notre compétitivité. Nous pensons par exemple aux politiques de l'emploi et des retraites, mais aussi aux politiques fiscales et sociales". Les naïfs et les libéraux n'ont insisté que sur la première phrase. Oubliant la deuxième et ignorant ce que François Hollande venait d'accepter.

img_0226

De toute façon, Hollande a capitulé. Sans condition. C'est une capitulation géopolitique de la France. Et une capitulation idéologique des sociaux-libéraux. Dans sa conférence de presse du 16 mai, François Hollande a reconnu explicitement ce ralliement à l'Europe Merkel. Il est même allé jusqu'à nier la nécessité d'un débat politique sur l'Europe. Voila ce qu'il a dit et que personne n'a relevé : "L’idée européenne exige le mouvement. Si l’Europe n’avance pas, elle tombe ou plutôt elle s’efface ; elle s’efface de la carte du monde, elle s’efface même de l’imaginaire des peuples. Il est donc plus que temps de porter cette nouvelle ambition. L’Allemagne, plusieurs fois, a dit qu’elle était prête à une Union politique, à une nouvelle étape d’intégration. La France est également disposée à donner un contenu à cette Union politique. Deux ans pour y parvenir. Deux ans, quels que soient les gouvernements qui seront en place. Ce n’est plus une affaire de sensibilité politique, c’est une affaire d’urgence européenne". Le rêve de Merkhollande, c'est la fin du débat sur l'Europe. Nous sommes donc leur cauchemar.

Hollande, prix de la paix. Rire ou pleurer ?

Il ne s’en vantera pas et il est peu probable que les médias évoquent la scène. Mais la fine fleur des présidents de l’Afrique Francophone a été présente le 5 juin à l’UNESCO à Paris pour une petite séance de ridicule post-colonial. Il s’agissait du prix Houphouët Boigny pour la paix qui venait d’être attribué au meilleur ami des pacifistes, François Hollande. Pour le lui remettre, une noble assemblée que je ne me hasarderai pas à qualifier. Notons : Thomas Boni Yayi, Président du Bénin, inventeur d’un complot pour embastiller ses opposants. Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, élu perpétuel, réélu avec 90% des votants il y a deux ans. Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire, installé par l’armée française. Dioncounda Traoré, Président « intérimaire » du Mali. Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la Mauritanie, pays où l’esclavage continue à sévir. Idriss Déby Itno, Président du Tchad, qui vient de faire arrêter et emprisonner les députés de l’opposition. Mahamadou Issoufou, Président du Niger et Macky Sall, Président du Sénégal. Tous vont « entourer François Hollande lors de la remise par Henri Konan Bédié » le sinistre inventeur de l’ivoirité, du Prix Félix Houphouët-Boigny pour « la recherche de la paix » ! On hésite entre rire et pleurer !

Le Prix Félix Houphouët-Boigny – créé en 1989 – se propose d’honorer des personnes, institutions ou organisations qui ont contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO. Houphouët, qui n’avait vers la fin de sa vie que le mot « paix » à la bouche, voulait certainement faire oublier la cruauté dont il avait fait preuve et continuait à faire preuve contre son opposition. Quoi qu’il en soit, comment François Hollande peut-il recevoir ce prix alors qu’il a engagé une intervention militaire de longue durée au Mali sans aucun mandat international ? Comment peut-il le recevoir alors qu’il est à la pointe du combat pour livrer des armes aux opposants au régime syrien et que la Force Licorne est toujours active en Côte d’Ivoire ? Quel genre de paix sont ces guerres aux yeux du « jury » ? François Hollande qui dans sa politique africaine a renié ses promesses de campagne électorale, va donc recevoir un prix pour sa contribution à la paix au moment où il vient d’endosser de nouveau l’uniforme du gendarme de l’Afrique. Il recevra ce « prix » de la main et en la compagnie d’hommes qu’il disait ne pas vouloir recevoir il y a encore quelques mois. Comme en politique intérieure, le cynisme et le mensonge marchent ensemble. A la fin, c’est la dignité de notre pays qui est humiliée.

Touche pas à mon poste, ma coulisse

Il y a eu un « débat » sur les réseaux sociaux à propos de ma participation à l’émission « Touche pas à mon poste » sur D8. Comme d’habitude, une petite cohorte de soi-disant puristes se sont indignés. Leur comédie ne fait pas de moi leur dupe. Le but réel est de me casser avant même que l’émission ait lieu. Ils fournissent de façon parfaitement programmée le prétexte aux habituels sangsues médiatiques qui viennent aussitôt pomper le bon jus de discorde : « même ses amis désapprouvent : « j’ai honte » déclare sous couvert d’anonymat Jean-Patou ». Une fois la première couche passée arrive la deuxième, le tweet blasé en cours d’émission puis la troisième, le commentaire venimeux. Ainsi ce chroniqueur qui souligne mon silence pendant l’intervention de l’intermittente du spectacle et en déduit finement ma « complicité » avec son exploiteur. Ces trois temps sont devenus des classiques pour chacune de mes interventions médiatiques. En fait, ils me sont très précieux. D’une part je peux repérer les émetteurs ennemis déguisés en « amis » soit disant « déçuuuuus ». D’autre part cela déclenche une vague de répliques qui me semblent très formatrices autant pour ceux qui les écrivent que pour ceux qui les lisent. Enfin l’impact dérisoire de ces sottises confronté à l’impact de ma présence et de mon discours me réjouit dans la mesure où il atteste la pertinence de ma stratégie médiatique en désorganisant mes adversaires médiatiques. En effet, il n’y a en fait qu’une poignée pour lire le chroniqueur Schmoll, et une autre pour lire les sottises des « déççççuuuus ». Par contre un million quatre cent mille personnes me voient, m’entendent, m’écoutent et en tirent les conclusions inverses de celles espérées par les nuisibles que je viens de citer. D’abord en terme d’image, comme l’analyse parfaitement ce papier que je donne en lien.

Mais c’est une nouvelle occasion pour moi d’attirer l’attention de mes lecteurs sur un aspect de la parole politique dans les médias. Je commence par le cœur de ce qui fait problème chez les soi-disant puristes : la présence politique dans une émission de divertissement. D’abord chapeau à ceux qui en prennent le risque. Rappelons que rien n’oblige Ruquier, Ardisson ou Hanouna à inviter une personnalité politique car cette présence peut parfaitement tuer leur audience. C’est particulièrement vrai pour Cyril Hanouna. Aucun politique n’avait mis les pieds jusque-là dans son émission. Tout le risque était pour lui. Pas pour moi. D’une façon générale nous devons aider ceux qui élargissent l’espace de l’expression politique. Sinon quel est le sens de nos critiques contre le rétrécissement de cet espace partout ailleurs. Ailleurs sur une grande chaîne comme TF1 où l’audimat sert de prétexte à un drastique étouffement de l’agora. Ailleurs, dans les espaces publics privatisés interdits à la politique comme les supermarchés, galeries marchandes, boîtes aux lettres des immeubles à digicode et ainsi de suite. Enfin, répétons-le, les émissions de divertissement traitent avec respect la parole politique et ceux qui la portent. C’est un fait que chacun peut vérifier sans aucune difficulté. Aucune ne comporte une once de la méchanceté et de l’esprit de traquenard qui caractérisent nombre d’espaces médiatiques prétendument dédiés à la politique et en réalité voués pour beaucoup d’entre eux (mais pas tous !) à l’auto-célébration des journalistes vedettes. Mieux vaut cent fois dire ce que l’on veut dire tranquillement chez Hanouna que d’aller servir la soupe à un nombriliste comme Aphatie qui vous agresse en plateau et vous accable de tweets militants ensuite. Il est d’ailleurs frappant de voir comment parmi les chroniqueurs du plateau de Cyril Hanouna, le seul qui perdit son sang-froid face à moi et reprit immédiatement ses habits de militant politique médiatique fut le journaliste de l’Express. Oubliant où il était, il se lança dans la traditionnelle charge corporative dont ce journal est spécialiste contre moi, influencé qu’il est par la course aux lecteurs d’extrême-droite. Mais le premier des résultats de ma présence dans cette émission, n’est-ce pas d’abord l’irruption de cette jeune femme intermittente du spectacle sur le plateau ? Et la réaction tellement ouverte qu’eut Hanouna à son égard au point que je me suis d’abord demandé si c’était une affaire arrangée et où elle mènerait ? Pour clore ce petit chapitre j’invite mes lecteurs à ne pas manquer de lire le récit que fait dans « Les Inrocks » Sophie Tissier, l’intermittente qui a pris la parole sur D8. Et, bien sûr, je vous invite tous à vous manifester pour lui apporter votre aide sur la page Facebook ouverte à cette fin. Salut les « déçuuuuus » ! Votre coup est encore tombé à l’eau !

Tags: , , , , ,


331 commentaires à “Le lendemain du jour où Clément l’anti fa a été assassiné”
» Flux RSS des commentaires de cet article
  1. mathias dit :

    Barbier ce triste sire omniprésent sur les écrans, qui rappelons le, faisait du théâtre d'appartement dans les beaux quartiers avec son ami le célèbre juge Courroie, est un ami de Sarkozy. Il est là, comme les ectoplasmes qui écrivent dans ces journaux dits de "gôche", pour effectivement, cela est bien dit, canaliser le Front de gauche. Tout comme pour cette madame foldingue qui a entrainé une partie de l"UMP derrière elle promettant du sang, elle est maintenant servie... Nous les méprisons tous ces pauvres types et tous ceux qui nous ont insulté en traitant Jean-Luc Mélenchon de fachiste ; ce ministre ainsi que ce maire d'une grande ville, soit disant agrégé qui parle comme un chartier, régulièrement élu grâce à ses " réseaux "de droite...Nous ne les oublierons pas le jour venu des élections. Notre action porte ses fruits les "chiens de garde" se sente obligés de parler de cette fraude/ évasion fiscale massive de 600 milliards par an qui si elle était combattue apporterait 80 milliards dans les recettes de l'état. Nous leur demandons de porter leur attention sur les 170 milliards de niches fiscales, dont oh surprise, l'europe en demande la suppression. Rappelons que celle-ci, pour une bonne moitié, ne servent qu'a enrichir les hypers riches qui n'investissent pas mais f, privent l'état de 170 milliards par an pour une bonne moitié.
    De même, cette loi scélérate de 1973 qui oblige l'état à emprunter aux banques pour les gaver avec les deniers publics et non plus à sa banque centrale ; c'est un pillage de l'état organisé. Nous devons marteler ces arguments face à ces "chiens de garde" autistes quand il s'agit d'en parler. Il faut en informer ce peuple et combattre l'idée qu'il n'y a pas d'argent. Que devient la liste donnée par le comptable d'UBS planquée dans les tiroirs de Moscovici ? Qui protège-t-il ? Quand va-t-il organiser le retour de la cagniotte de 40 ans de fraude fiscale de ce pays, planquée et estimée entre 25 et 36 000 milliards ? Y a...

  2. françois dl dit :

    Imaginons un instant ce qui pourrait advenir si le FN dirigeait le pays. Jusqu'où iraient ces groupuscules néonazis armés et entrainés dans leurs actions de milices qui auraient pour cibles tous ceux qui ne leur plaisent pas, des militants syndicaux aux militants politiques en passant par des critères de couleur de peau, le patronyme, ou qui sait quoi encore ? Le tout avec la complaisance tacite de leur patronne, de son papa et de leurs amis à qui serait confiée la police. Car ne nous y trompons pas le couvre feu serait instauré la nuit tombée et tant pis pour les jeunes qui se promèneraient passé l'heure.
    Jeunes gens qui passez par ce blog réfléchissez bien à ce que représente l'idéal militaire qui se cache derrière le FN. Vous ne me croyez pas, tant pis pour vous en ce qui me concerne j'ai passé l'âge de sortir mais je vous aurai prévenu.

  3. Courrierlecteur dit :

    Point de vue sur la gestion de cet événement sordide, par les relais d'opinion du parti dominant ainsi que par ce parti lui-même. Unanimement (d'après moi, sauf erreur de ne pas avoir tout suivi) les solfériniens condamnent vigoureusement cet acte, et évitent, soigneusement, méticuleusement de froisser le FdG en reprenant même des contradicteurs (vu sur public Sénat) qui chercheraient à faire l'amalgame extrême droite, extrême gauche. La bouche en cœur, comme si tous avaient reçu les mêmes éléments de langages, ils se gauchissent donc. Pour la façade. Par contre, au niveau de la médiacrasserie, c'est un festival de flatulences plus nauséeuses les unes que les autres (amalgame sordide extrême droite, "extrême"gauche). Le contraste est saisissant, pour moi (mais je me trompe peut-être faute d'avoir bien suivi toute l'actualité).

  4. vm dit :

    Le PS veut nos voix aux municipales, alors il fait le modéré mais il laisse faire la médiacratie en place, et Valls lui, n'ose même pas interdire les bon amis du FN. Oui, il faut dénoncer inlassablement la complicité du bi-partisme dominant, qui se sert du FN pour conserver son "omelette".
    Quand aux élus de Caen (Philou 11h55), je ne connais pas la situation locale, mais ont-ils si peur d'être au chômage qu'ils en abandonnent les autres chômeurs, présents et à venir, à leur triste sort ? Que peuvent-ils faire pour eux dans une municipalité dominée par un TSCG (c'est comme cela qu'il faut désormais appeler les pro-solfériniens, c'est plus clair)? La question des finances du PCF est évidemment importante, mais vont-ils voter le budget municipal TSCG et participer à l'exécutif ? S'ils ne le votent pas, de toutes façons, ils perdront leurs indemnités, et s'ils le votent, que va en conclure la population ? N'y-a-t-il aucun autre moyen de financer les actions et les tracts locaux ? Et si le PCF acceptait enfin la double appartenance au FdG (façon FSU, avec répartition des cotisations), et si on regroupait en partie le matériel des différentes composantes pour réduire les frais de militantisme ?
    Jamais nous n'arriverons à battre complètement le FN si nous nous effaçons derrière le PS et laissons faire les dévastateurs de nos services publics et de nos industries qui sèment partout désespérance et mentent de façon éhontée.
    Il faut répéter aux crédules prêts à voter FN que sortir de l'Europe ne sert à rien si on ne sort pas du capitalisme, Français et mondial. Le FN ne fera rien contre le capitalisme, c'est-à-dire contre la finance, les banquiers et les patrons véreux, il ne fera rien contre le chômage, il ne fera rien pour les ouvriers ni en général pour le peuple, dont il combat les organisations. Sa vocation est de restreindre toutes les libertés et de recourir à la violence pour étouffer la citoyenneté. Dissolution de ses para-FN armés !

  5. thierry dit :

    Du grand n'importe quoi au sujet de ce gamin, ayant sa carte auprès du syndicat "solidarité-étudiante" (entendu sur un journal télévisé). Info vite faite, mal faite, du boulot de salopard à une heure de grande écoute.
    A ce sujet, un livre "Les petits soldats du journalisme" de François Ruffin aux éditions "les Arenes", un récit qui démonte les rouages de la machine médiatique.

  6. Genialle dit :

    Le gouvernement va dissoudre les JNR «immédiatement»

    Hier le soi-disant premier ministrable (M.Valls) semblait hésiter. C'est long, on ne sait pas comment faire etc etc. On croit rêver, mais non c'est un cauchemar ! Nous sommes en plein et c'est désolant. Il faut aller en amont de cette déplorable histoire. Mr Sarko and co sont les premiers ciblés. Le reste suit.
    Merci à vous tous et à Jean-Luc Mélenchon pour son courage.

  7. Vinnie Reb dit :

    @françois dl (8 juin 2013 à 12h58)
    L'excellent film "Mains Brunes sur la Ville", sur la gestion des villes d'Orange et de Bollène par l'extrême-droite (l'infâmante Ligue du Sud), peut donner déjà une idée de la question. En effet, retour du couvre-feu, ce qui éteindrait la plupart de la vie associative qui se réunit le soir, après le travail, avec application par la Milice, ressurgie du passé et de triste mémoire. Ca sent les années 30 et l'odeur n'est pas bonne. C'est vrai que ce n'est pas du tout une perspective réjouissante car nos libertés et nos droits civiques seraient gravement remis en cause, voire même annulés.
    Déjà qu'on criminalise l'action syndicale, ensuite on s'en prend aux militants associatifs et politiques. Jusqu'au point de tuer. Si cela s'est produit, c'est que les idées nauséabondes de la bête immonde sont bien entretenues par certaine presse qui ne vaut rien (presse écrite et audio-visuelle).
    Deux passages du billet de Jean-Luc me font froid dans le dos, même si je suis 100% d'accord avec pour leur pertinence :
    "Mais je répète pour que cela soit entendu : vigilance ! Il faut prendre de très sérieuses précautions pour les rassemblements à venir." "Je veux simplement vous mettre en alerte chers lecteurs. (...)Il faut donc s’attendre à une escalade de la violence de l’extrême droite qui se sait protégée et encouragée. Cette escalade est d’autant plus probable que les groupuscules sont en compétition les uns avec les autres et multiplient les coups de publicité destinés attirer vers eux les excités qu’ils doivent se partager."
    Oui, c'est très vrai, car si certains à l'extrême-droite n'ont pas "le couteau entre les dents", ils n'en seraient pas moins capables de nous poignarder dans le dos, au propre comme au figuré. Ils le font déjà au figuré. Vigilance constante !

  8. breteau jean claude dit :

    La nausée, à écouter les dévots des Le Pen fascistes jusqu'aux bouts des ongles. La milliardaire, en déclarant après le suicide d'un de ses amis ex OAS "qui aura tenté de réveiller le peuple de France", est totalement impliquée dans cet assassinat par des membres de groupes liés au FN. C'est donc logiquement que la meute des chiens de garde monte un pare feu. Oui, la situation est inquiétante, car le pouvoir, qui a tant besoin du clan, comme épouvantail, ne peut se résigner a le voir remis à sa place, celle d'un parti fasciste, haineux contre le peuple. Pourtant tout prouve son role dans ce systéme libéral, pour lui permettre de poursuivre le pillage des richesses produites par les salariés. Cela devraient les éclairer sur l'impasse qu'est l'extréme droite. Bravo aux camarades, pour leur sang froid face aux provocations à laquelle participent les média. Radio Paris ment, radio Paris est indécent.

  9. jeannine dit :

    Oui dissolution, mais cela ne suffiras pas, évidemment dans les grandes villes c'est prioritaire, mais que dire du mal déja fait en province aussi, dans de petites communes ou on vote pour, comme le disait un participant de ce blog "badabooum de Montretou", avec comme seul motif le racisme, pour ne pas montrer du doigt tel ou tel confession religieuse, alors que avec plus d'informations on s'apercoit qu'il n'y a pas de personnes étrangères a cet endroit, prévention, banalisations des propos de suivez mon regard ! Des porcs dessinés sur les bacs a fleurs de ma commune, là évidemment, beaucoup d'entreprises, donc une immigration très dense, et bien jamais je n'avais vu une telle honte affichée. Banalisation des propos fascistes et racistes, suivez mon regard encore une fois. Oui, nous sommes beaucoup a nous battre contre ça, mais il faut inventer autre chose, il faut que ceux qui gouvernent ce pays appellent un chat un chat et des propos anti-républicains des propos fascistes. Plus de concessions, plus d'instrumentalisations, d'instrumentalisations, combattons la bête immonde, la tête haute, et nous mériterons ainsi le droit d'être des humains.

  10. Evidemment, toute ressemblance avec les mensonges crachés par Le Pen qui affirme que le FN n'a aucun lien avec les JNR n'est que pure coïncidence. C'est exactement la même m****, basta !

  11. françois dl dit :

    @153 Courrierlecteur
    Je ne sais pas si vous faites allusion à l'émission "déshabillons les" dont le sujet était la colère en politique, sur laquelle je suis tombé par hasard, mais le passage (pris en cours) concernant Jean Luc était bien orienté à charge le concernant. Ils ont critiqué son excuse de se dire méridionnal pour expliquer ses emportements en l'accusant de faire là un amalgame incorrect pour cette catégorie de population. Ensuite lls ont relevé la bonne tenue de MLP expliquant que son bon score lui permettait sans doute d'éviter les dérapages et qu'en plus elle avait les réponses donc la maîtrise etc. Puis vint l'analyse de Balkani qui expiquait avoir un jour mis un bourre pif à un de ses détracteurs en plaisantant comme JL "que voulez vous je suis un méridionnal et mon poing me démange quand on m'offense" et là aucun reproche de la noble médiacratie sur son geste si ce n'est de revenir sur JL en concluant que, de se revendiquer méridionnal à passer à l'acte violent il n'y avait qu'un pas ! En tout cas pour leur part ils en ont franchi un beau dans la calomnie et la manipulation. Ecoeurant.

  12. Sylvain dit :

    Toute l'histoire de l'extrême droite tient en un seul mot : vengeance. Et puis son corollaire revendiqué : violence. Voici les choses présentées sur une base simple(on aime beaucoup la simplicité à l'extrême droite) : l"âge d'or comme point d'horizon d'un passé dépassé parce que l'avenir s'obscurcit et tout devient légitime. Tout. Le rejet de l'autre et son absolue destruction, la haine, la mort. Responsabilité? Aucune, on vous l'a dit, c'est pas de leur faute! Irresponsables? Bien sûr que non puisque c'est la faute des autres! Euh, puis-je comprendre? Non, trop dangereux! Bon, où sont leurs projets? Il y en a. Plein ; racisme, xénophobie, homophobie, destruction des syndicats, violences meurtrières et propagation de milices assassines. L'intérêt général? Le leur! Projet commun? L'ordre! Valeur partagée? Leur souffrance. Timocratie et passion de la mort pour ces pieux chevaliers qui se veulent défenseurs de la nation en passant sous silence leur paranoïa avérée. Nostalgie, rancoeur, amertume, dépression sont les véritables piliers que nous avons l'audace de ne pas accepter de la part de ces tristes samouraïs, dans leur tombeau à ciel ouvert. Ces chiens de la mort aussi terrifiants qu'ils puissent paraître ne sont pourtant jamais aussi présents que quand on leur déserre la laisse. Médias et mécènes vous saluent bien avec leurs brigades aux ordres! Obéir, voilà la seule véritable raison d'être des extrémistes. Obéir si possible sans réfléchir parce que la réflexion est la détestatation suprême du fasciste. Tout est trop compliqué pour eux dès que c'est complexe. Pour eux, l'idée ne vaut pas l'action même si l'action consiste à tuer. L'extrème droite est l'ennemi proclamé de la République et quand l'engeance putride s'affirme par la violence c'est la politique qui est discréditée puisque la politique a pour valeur principale un monde où la violence n'a pas sa place. Les choses arrivent rarement par hasard...!

  13. jeannine dit :

    @René Tomolillo
    Edifiant ! Merci pour le lien. A voir tous et toutes. Imaginez si Jean-Luc Mélenchon était protégé par des troupes de choc, nos " media" tomberaient en pâmoison d'indignation et ouvriraient une compétition d'information, la main sur le coeur. La " nada" ! Voila amis en 2013 comment l'information a 2 ou3 vitesses fonctionne.

  14. JCM31 dit :

    Ce matin en écoutant ça, ma tasse de café a eu comme un gout infecte. Venir raconter, à une heure de grande écoute des salades avec cet aplomb qui transpirait la mauvaise foi avec des accusations infondées qui ont été portées, à l’encontre de Jean-Luc Mélenchon et F.Delapierre donc à l’ensemble du FdG. Je crois bien que le très vilain mot de «charognard» a été employé et puis «chacal» un peu plus loin, sauf pas avec la même appréciation, me semble t-il. J’espère bien que «Tous les Français» qui ont écouté ce flot d’accusations, ainsi que ces contres vérités, n'ont pas été dupes. Oui monsieur, vous avez tout à fait le droit de dire (La preuve ce matin). Clément Méric également, avait le droit de dire, sauf que lui n’est plus là pour continuer a vous mettre face à vos contradictions, vos projets nauséabondes, afin de nous mettre en garde. Au front de gauche, nous combattons avec des arguments, des preuves et le verbe, même si parfois il est un peu haut et non pas avec des milices armées de poing américain. Alors M. Philippot, Pipo vous et vos sbires. Ceux qui vous servent la soupe à longueur d’antenne, comme le barbouse de service ainsi que l’autre abonné de C dans l’air, l’abominable Thréard, sans oublier celui qui la bouche en cul de poule en citant le bon dieu (on se demande quelle place y trouve le bon dieu dans cette histoire ?) est venu nous présenter à minima, une bande de voyous criminels. Un jour il faudra rendre des comptes devant «tous les Français» pour l’attitude machiavélique et ce pacte immonde que vous avez conclu, avec le diable. Effectivement vous êtes très éloigné de ces groupes d’extrémistes assassins, sauf qu’on vous trouve à chaque fois ensemble sur les photos et que même il paraît, qu’ils assurent le service d’ordre pour protéger la "Jeanne d’Arc" qui ferait bien par contre, quant à elle, de rendre des comptes "aux Français" de cette connivence très troublante et...

  15. cerise verte dit :

    Atterrée par la mort de Clément, peut-être l'heure est au recueillement tout simplement.
    Toutes mes pensées à sa famille et à ses amis

    @sourdon
    C'est pas le sujet mais il faut tout de même répondre [...]

    [Edit webmestre : Non ! Il ne faut "quand même" pas. Quand c'est hors-sujet, la réponse l'est aussi. De plus, répondre à @sourdon ne sert à rien. Sourdon écrit, Sourdon ne lit pas. Pas même les billet de Jean-Luc Mélenchon qu'elle ne commente jamais directement...]

  16. alain31 dit :

    Oui JCM31, j'ai comme toi entendu l'entretien entre le journaliste de France Inter et F.Philippot, lequel a affirmé sans être démenti que Jean-Luc Mélenchon avait préconisé un épuration éthique à l'encontre du Front National. A ma connaissance, c'est Libération qui a utilisé ce terme pour, jouant sur l'écho avec "épuration ethnique", déconsidérer l'appel de Jean-Luc Mélenchon au coup de balai à l'égard de cette oligarchie qui a tous les pouvoirs et qui se goinfre aux dépens de tous les autres. Le journaliste de France Inter ne pouvait ignorer cela. Alors, "on" n'ose plus contrarier les dirigeants du FN sur le service public ? Peur, consigne, nullité professionnelle ? Ecœurant dans tous les cas. F.Philippot reprenait la manipulation à son compte tablant sur l'ignorance des auditeurs et visant à obtenir chez eux le même réflexe que celui recherché par Libération et, ce faisant, établir que les violents sont aux Front de Gauche. La diabolisation de la gauche va de pair avec la dédiabolisation du FN et France Inter, ce matin, s'inscrivait dans le mouvement.
    Une dernière réflexion : en prétendant que le FN était la cible du coup de balai rebaptisé épuration éthique, peut-être F.Philippot avouait-il inconsciemment que s'en prendre à l'oligarchie, à l'establishment, c'est s'en prendre au FN.

  17. Denis F dit :

    151 mathias
    "Cette loi scélérate de 1973 qui oblige l'état à emprunter aux banques pour les gaver avec les deniers publics et non plus à sa banque centrale "

    Non Mathias, c'est encore bien pire que ce que vous croyez, la loi de 1973 dite Rotschild a été abrogé en 1994 sous le gouvernement Jospin, cette loi ne contenait pas d'interdit proprement dit (article 25 - compensé par l'article 19), mais lors de son abrogation et pour se mettre en conformité avec le Traité de Maastricht (article 104), il a été édicté l'interdiction de financement des États par leur banque centrale, bien sûr ceci au profit des banques privés. C'est l'une des raisons pour laquelle j'ai à l'époque quitté le parti socialiste en ayant voté Non au référendum sur le Traité de Maastricht. Mitterrand a mis tout son poids dans la campagne du Oui pour le traité de Maastricht, la propagande officielle a été intense, mensongère, vicieuse. Durant des mois déjà à l'époque, les larbins de l'oligarchie capitaliste, les médiacrates ont matraqués du matin au soir, insidieusement ils ont donné de la voix et de l’image pour le vote Oui. La dernière semaine a été inique et scandaleuse, dans le cas où le Non l’emportait, une crise monétaire s'en suivrait. Le Oui l'a emporté de peu (51% des votes exprimés) et la crise monétaire est bien arrivée avec. Mitterrand à subit un désaveu.
    En l'occurrence nous devons remercier les quelques 500 000 personnes ayant voté blanc, personnellement je les appelle "les couilles molles", car grâce à elles nous sommes dans la m**** la plus grave qui soit. Une personne qui vote blanc c'est quelqu'un qui n'ose pas dire Non !…
    En 2001 pour parachever l'impossible réussite de l'aventure européenne, ils nous ont mis en place l'ultime menotte, l'euro … Et comme par hasard, l'inénarrable Lionel Jospin, est à la manœuvre.

  18. françois DL dit :

    Suite au billet de JL et les commentaires de tous, une question se pose. Qu'est ce qu'on nous prépare dans les salons feutrés des dirigeants ? la dédiabolisation du FN est patente, la mise à l'écart du FdG l'est aussi, les solfériniens tuent le PS sciemment, tout cela est orchestré c'est évident mais pourquoi ? Serait on en train de nous préparer les pochaines présidentielles ? On élimine la vraie gauche, on déroule le tapis au FN afin de le mettre au second tour et qu'importe que se soient les solfériniens ou la droite UMP qui soient en face puisque ces deux la font la même politique. Et ensuite que se passera t'il ? On mise sur un autre "sursaut républicain" pour éviter le pire avec une rediabolisation du FN entre les deux tours ou bien ceux qui orchestrent tout cela s'en foutent puisque de toutes façons la finance s'accomode de n'importe quel régime. Jean Luc a raison, le danger prend corps.

  19. tchoo dit :

    Il y a des proximités troublantes et de quoi alimenter l'aspect politique de l'assassinat de Clément. Lisez cela sur la dérive aventureuse de quelques militaires et pas des moindres. Je ne crois pas en la théorie du complot en soi, mais il y a parfois des convergences de fait qui peuvent porter interrogations.

  20. Louis31 dit :

    En lisant les journaux, d'après le responsable de la sécurité, on peut lire que c'est Clement Méric qui voulait « aller à la baston » avec les « fafs » d'extrême droite. En effet, quand on voit les photos on devine de suite que c'est lui qui cherchait la bagarre. Là on ne voit que sa tête, mais il devait être drôlement musclé pour s'attaquer aux gentils fachos qui ont la main sur le cœur. Je crois que la police devrait interroger le responsable de la sécurité peut être connaissait-il certains protagonistes. Je dis ça mais bon !
    Vive la VIè Vive la VIE

  21. QGI dit :

    Les groupes d'extrême droite n'ont plus aucune espèce de retenue! Ils ont créé une page facebook "RIP Clément Meric", pour ensuite en changer radicalement le contenu à base de vidéos de propagandes fascistes et autres messages haineux clairement racistes. Je vous laisse "admirer", c'est même signé sur la vidéo mise en ligne. Le blason que chacun reconnaitra derrière l'immonde personnage qui expose une version tordue des faits. Ces gens ne méritent aucune sorte de retenue. Qu'Ayrault s'en souvienne, lui qui a promit de "les tailler en pièces" !

  22. triple A dit :

    Qui est-ce qui s'y colle pour lancer une pétition nationale réclamant la dissolution des JNR (ainsi que des autres groupes d'extrême-droite violents), à envoyer au ministre de l'intérieur? Je pense qu'on ferait pas mal de signatures, et du coup il lui serait bien plus difficile de faire jouer la montre.

  23. marie dit :

    OK sur tout mais il aurait peu être été bien de parler un peu plus de l'horreur de ce crime et d'avoir une pensée pour la famille. On lâche rien mais on reste humains.

  24. Michel Matain dit :

    Nouvelle magouille rue Solférino. Hier il a été comptabilisé que les amendements de la gauche du PS sur la convention sur l'Europe avaient obtenu 54 % des votes des militants. Les dirigeants du PS sont en train de bidouiller les résultats pour transformer cette majorité de gauche en minorité.

  25. pichot mont dit :

    Après un petit tour instructif sur différents médias, histoire de m'instruire, j'ai pu constater qu'il nous reste bien du travail en perspective, relativement à l'assassinat de Clément Méric. En dehors du fatras proféré par ceux qui plaident "l'objectivité" en ne sachant pas réellement le sens de ce terme, il y a les contributions de tous les médias qui continuent à enfumer et ne veulent pas reconnaître leur responsabilité. A l'instar de F. Barjot, qui refuse d'admettre sa "bourde" (?), qui a certainement contribué à galvaniser les fachos. Il va falloir que tout le monde comprenne que l'extrême droite est le tremplin, le bras "légal" de tous ces groupuscules qui, sous une pseudo couverture de légalité en ayant pignon sur rue, cherchent à saper les fondations de la démocratie. Les dénégations de toute la clique ne peut convaincre quiconque possède une vraie conviction à gauche : seuls, les journalistes et les médias qui ont joué avec le feu, peuvent faire semblant de croire à leur discours. Toute la gauche, quelle que soit nos solutions, avons une culture en commun, celui du respect de l'humain. Et cela nous définit à l'intérieur de l'ensemble de tous ceux qui se réclament de la démocratie, et nous place dans un registre de pensée où les fachos ne se trouvent pas. Les médias auront beau essayer de nous opposer en miroir avec l'extrême droite, - aller savoir pourquoi ? - nous ne faisons pas partie du même groupe social, et il n'y a aucune raison objective de nous comparer à ces gens-là. Et c'est pour cela que notre ennemi est bien l'extrême droite, dans toutes ses composantes, qu'elle soir polie comme le FN ou rugueuse comme ses bras armés. Il est important de suivre cette affaire, car elle marque un tournant et les solfériniens sont directement concernés car ils ont joué avec le feu. Qui sème le vent récolte la tempête. C'est une faute de leur part à nouveau contre la démocratie !

  26. Pascal des Landes dit :

    Bonsoir à tous,
    L'appel à la vigilance citoyenne est lancé. Il est pertinent. Car enfin, de nombreuses questions se posent après la stupeur et la tristesse qui a frappé le pays après la mort du jeune Clément Méric. Depuis des semaines, depuis les manifs anti mariage gay, jusqu'aux festivités du PSG, où il faut rappeler que l'extrême droite, ces groupuscules de fils à papa, agitait le COP de Boulogne jusque très récemment, on les voit ces fachos nostalgiques des SA provoquer forces de l'ordre et fomenter des incidents partout, souvent avec une violence tout à fait organisée. Lorsqu'un groupe d'ouvrier fait irruption dans une préfecture, des bureaux quelconques, une chaine de télévision, il ne se passe pas une heure avant qu'on arrête les "fauteurs de troubles" qu'on charge comme des baudets en justice à la demande des avocats des groupes "outragés". Et là, on voit des types qui passent des services d'ordre du FN à des parades paramilitaires en plein Paris, aux provocations d'incidents graves et rien ne se passe. Mieux encore, le meurtrier appelle un des leaders de groupuscule, naguère supporter du COP de Boulogne, directement sur son portable. Et lui de déclarer : il ne fait pas parti de mon organisation. Puis ce sont les tribunes qui lui sont offertes, sur les plateaux, puis dans son local. D'ailleurs, intéressant le cadrage, dans le dit local. Au dessus de sa tête une fresque, qu'on prend soin d'éviter de filmer. Bizarre on n'a pas pris ces précautions pour photographier dans le local d'un syndicat de magistrats, le fameux mur des cons. Ce leader a t'il participé à la mise en scène de ce pseudo reportage ? Et quels liens a t'il avec la police pour être aussi vite entendu dans une affaire où il est, dit-il étranger, et aussi vite relâché ? Il serait intéressant je pense qu'une enquête parlementaire ait lieu afin d'entendre la préfecture sur les liens de proximité ou non avec ce personnage, si médiatique, non?

  27. Isabel .T dit :

    Je suis triste et révoltée par cette violence qui ne cesse de grandir dans ce pays ! Ma pensée est pour les parents et tous les proches de Clément assassiné pour ses convictions si jeune et plein d'espoir. La 6è république ? Oui ! Jean Luc donnez nous sans cesse la motivation, l'envie de nous battre, de combattre sans baisser les bras. Plus de temps à perdre. Marre de ce gouvernement qui accentue de jour en jour la misère !

  28. jackie33 dit :

    Le billet de Jean Luc Mélenchon m'a réconfortée comme d'habitude. C'est bien le contre poison.
    Je suis outrée, scandalisée, écœurée par tout ce que j'entends à longueur de médias et, depuis vendredi sur l'assassinat du jeune Clément c'est l'apothéose. D'autant que le juge d'instruction n'a pas retenu la thèse de l'homicide volontaire à l'encontre de l'assassin contrairement à l'avis du Parquet. Pourtant spontanément, aussitôt après ce meurtre, à la télé une jeune femme a témoigné avoir vu l'assassin, frapper le jeune Clément avec un poing américain. Qu'est devenu ce témoignage ? Honte à tous ceux qui font preuve de complaisance et d'encouragement aux idée d'extrême droite. La famille Le Pen, haineuse est bien protégée. Madame Le Pen est blanche comme neige bien sûr. Il faut que cela cesse, il faut arrêter de jouer avec le feu. C'est trop grave, la preuve. Clément, tu as soit disant "chambré" les fachos alors ils se sont acharnés sur toi jusqu'à la mort. Eh bien, ma foi selon France Info jeudi soir, "ça change la donne" (sic) autrement dit, tu l'as bien cherché ! Horrible.
    Je suis membre du PCF depuis bien longtemps et fière d'appartenir au FdG. Je remercie Jean Luc Mélenchon pour son courage, son intelligence, sa détermination à combattre tout ce qui fait du mal aux Humains. J'ai regardé l'émission sur BFMTV vendredi matin, il a été brillant face à ce JJ Bourdin arrogant. Ayant fait le déplacement depuis Bordeaux pour aller à la manif à Toulouse le 1ier juin, j'ai été très émue de voir de près cet Homme simple, humain, chaleureux, enthousiaste, passionné. Bien l'inverse de ce qu'"ils" disent dans les médias.
    Merci à vous Jean Luc pour ce que vous dîtes, ce que vous faîtes et ce que vous représentez. Merci à tous ceux qui se battent contre la peste noire. Soyons tous "anti fa". Continuons sans relâche.

  29. Si lorsque l'un des notres se fait tuer, on est presentés comme autant responsables que les tueurs, alors qu'est-ce que nous reste a faire. Je me demande comment le fait est pris par le gens lambda, pas politisés que ne font qu'entendre la télé. Je ne sais pas si continuer a parler de dédiabolisation, je commence a sentir que c'est quelque chose d'autre par rapport au FN et tous les fachos. C'est plus, c'est presque de la propagande fachiste un peu partout. Je me demande s'ils savent qu'ils jouent avec le feu. Je me demande s'ils ne savent deja que tot ou tard tout va peter et qu'ils preferent qui pète par le biais du FN que de nous, parce qu'au fond ils savent qu'eux ne toucheront un rond de leurs interets au contraire qu'avec nous et ils sont en train de préparer le terrain pour que cela se fasse. Vous savez, en Amérique Latine ils ont eu besoin des dicatures pour imposer la mort des états benefacteurs, est-ce qu'ils sont en train de essayer les fascismes pour l'Europe?
    Au meme temps, je me demande si ce n'est pas l'heure de revenir en force avec nos mots d'amour. J'écoute moins nos dirigeants parler d'amour ces derniers temps. Au fond, si on arrive a faire voir et entendre cela, on verra d'un seul coup nos différences. Tandis que les uns prechent la haine nous, on prêche l'amour de l'autrui, l'amour du peuple. Si les gens lambda arrivent a entendre ce mesage ils n'auront aucune doute. On n'est pas pareil, on le sera jamais. Clement, on te pleure partout dans le monde. No pasarán!

  30. Courrierlecteur dit :

    @françois dl161
    "Je ne sais pas si vous faites allusion à l'émission "déshabillons les[...]"

    Oui et non ! Non, parce que je n'ai pas vu cette émission, et oui parce que ces émissions, sous l'imposture de l'information, de l'analyse ou de la critique sont interchangeables. Elles servent de relais d'opinion pour servir la soupe au discours dominant, à la pensée unique, avec en ligne de mire la diabolisation, le discrédit du FdG (et des mouvements anti fa). Jean-Luc l'explique très bien, en première partie de son billet. Cette phrase résume bien cela: "La sphère médiatique est la deuxième peau de l’ordre établi et ses employés en sont majoritairement ses soldats." Je partage entièrement ce constat au sujet des médias et, dans ma réaction précédente (153) j'ai surtout voulu souligner le double discours de l'ordre établi. D'un côté (dans une même connivence) la bienveillance des solfériniens à l'égard du FdG dans sa lutte contre l'extrême droite. Une bienveillance de façade bien sûr, pour donner l'illusion d'être associé à toute la gauche dans cette lutte contre l'extrême droite. Une extrême droite très utile (pour donner l'illusion de la combattre) qui, en plus du rôle d'épouvantail, permet aussi au pouvoir de théâtraliser son appartenance à la gauche tout en poursuivant sa politique d'austérité. (Le Premier Ministre vient d'entrer en scène. N'est-ce pas pour redorer son blason gauchiste? Le Président ne va certainement pas tarder à faire de même) Pendant ce temps, la deuxième peau du pouvoir, se charge du reste. Je ne pense à aucune émission en particulier. Ce sont toutes les mêmes, avec les mêmes éléments de langage. Que du fiel!

  31. Bernasconi dit :

    Après cet odieux assassinat et le traitement d'une tres grande partie de cette mauvaise presse me revient en mémoire une phrase que j'ai lu tant de fois "plutot hitler que le front populaire!". Ces affreux éditocrates l'actualisent "plutot le pen que le Front de gauche!"

  32. Lefeelrouge dit :

    On nage en plein cauchemar. Mais ce que j'ai appris dernièrement et ce qui me rend très triste, c'est moins qu'il y ait des assassins qu'une société qui s'en fait complice. La honte aux journalistes qui ont fait une récupération politique du meurtre en faisant une affaire d'extrême ce pas de plus vers la violence. Suivre l'actualité, c'est vraiment mettre la bouche sur le pot d'échappement de notre monde malade. Il y a pourtant des gens prêt à refaire la presse et analyser le temps long. Je regrette que les écoles sélectionnent le profil pauvre de ceux qui feront les journalistes pourtant si important pour la démocratie. Toujours les même, avec les même référence, la même culture dite générale, le même regard stéréotypé et cette ADN précaire à amplifier cette frénésie médiatique contraire à l'intérêt général.
    La résistance, je m'en rends compte chaque jour un peu plus, c'est vraiment évoluer à la marge, les plus progressistes n'ayant parfois que des discours d'apparat. À quand la révolution dans la presse ?
    Il me semble qu'il y a une faute dans la dernière phrase de l'avant dernier paragraphe.
    Je marche, le cœur lourd, je marche et même le beau temps me semble hypocrite quand le climat est si nauséabond.

  33. Maxime Vivas dit :

    Sur les liens entre Marine Le Pen, Serge Ayoub (JNR) et leur pote Ménard et sur l'instrumentalisation de l'assassinat de Clément Méric, voir un court article étayé ici.
    On y apprend comment et où les trois premiers se fréquentent.

  34. Isabel .T dit :

    Le 6 juin est une date dont il m'est impossible d'oublier tant la tristesse est immense. Une petite fille, ma nièce avait à peine 5 ans, le 6 juin 1987 a perdu la vie par une voiture folle. Je pense à Clément et cette haine doit cesser ! L'amour, la sagesse n'est plus, la stupidité a pris place. Jean Luc, vous pouvez compter sur nous ! Nous devons restaurer la paix. L'humain d'abord !

  35. lemetayerv dit :

    La méthode politicienne qui est préconisée actuellement amène à nous faire croire qu'il faut tout détruire pour tout reconstruire ("faire une bonne guerre" ou "établir un bon ordre totalitaire"), là est le but de la manoeuvre. Faisons tout péter et après vous verrez la renaissance. Bien sur, il serait impossible de s'en sortir avec la solidarité, l'innovation, l'expérience, l'action (bref, "l'humain d'abord"). Moi, je dis non "on ne renait pas de ses cendres" "on renait de son humanité" pour ceux qui l'on oubliée.

  36. Tazibus dit :

    La mort de ce jeune homme est d'une tristesse sans limite, mais elle n'est qu'un nouvel épisode de la haine et du rejet savamment distillés dans la société française par le pouvoir Sarkozyste durant de trop longues années. L'arrivée de Hollande au pouvoir n'a amené aucune rupture, la stigmatisation des minorités reste tacite dans les discours de Valls et les actions timorées de ce gouvernement ne dissipent aucun brouillard. Ajoutons à cela le climat délétère lié à la mise en lumière - enfin - de la corruption généralisée qui prévaut à tous les échelons de notre millefeuille politico-administratif, et vous obtenez un cocktail explosif. La France a besoin d'une opération "mains-propre" de grande envergure, tant le rejet de nos élites politiques professionnalisées est massif et croissant.
    J'impute en premier lieu ce meurtre abject du jeune Clément à l'incurie de notre classe politique dont le seul objectif est de garder les rênes du pouvoir, quitte à fomenter plus ou moins consciemment des troubles qui risquent à terme de nous conduire à un pouvoir autoritaire et à la guerre civile. Ces pouvoirs successifs, de droite, de "gauche", qui sont les deux faces d'une même pièces attisent une exaspération croissante que les discours humanistes ne suffiront pas à endiguer. Ce système politique est mort, il se décompose et entraîne dans sa chute des pans entiers de notre population. Tant que la majorité se sentait protégée de cette déchéance, tout allait bien pour nos dirigeants aveugles et cupides, mais ce n'est plus le cas. L'inquiétude et générale, le discrédit de nos gouvernants sans doute définitif. Il va falloir trouver autre chose, convaincre, et pour le moment, je ne vois rien venir de bon.

  37. Luda dit :

    J'ai suivi l'émission d'Hanouna, j'avais vu que Jean-Luc Mélenchon y était. J'ajoute que la jeune femme intermittente a dit qu'elle profitait de la présence de Jean-Luc Mélenchon pour intervenir comme elle l'a fait avec beaucoup de courage, repasser l'émission et vous verrez messieurs les critiques ! Je me demande si la stratégie de com de Jean-Luc Mélenchon ne devrait étre relayée plus généralement par l'ensemble de tous ceux qui portent beaucoup d'espoir dans le FdG, je ne sais comment pour l'instant, mais j'avoue que de trop nombreuses fois l'envie de tourner le bouton me gagne et pourtant savoir ce que fais l'adversaire.
    Dans les territoires semi-urbains, ruraux ou seul le Midi Libre régne comme quotidien, avec une stratégie de distribution incroyable (servir le journal a quasiment tous les bistrots, etc.) vous voyez ce a quoi nous avons a faire. Cela dit, je suis tres touchée par la mort de ce jeune militant, cela rappelle d'autres circonstances. Décidément.

  38. turmel jm dit :

    Isabel @ 184
    Du fond du coeur je vous adresse l'expression de ma compassion et de ma fraternité.

  39. Isabel .T dit :

    turmel jm @ 184
    Merci. Tous ensemble avec Jean Luc, nous devons nous battre et reussir pour laisser place à une société la plus pure pour nos enfants de demain.

  40. jeannine dit :

    @Marie173
    Faut suivre et lire le texte de Monsieur Mélenchon, ainsi que tous les posts, et votre commentaire sera plus crédible, je vous assure. Amicalement.

  41. POVEDA dit :

    Est-ce que le ver n'était pas dans le fruit dès la création du Front de gauche? Front de gauche en opposition au front national. Front contre front. Est-ce que cette naissance d'un mouvement qui aurait pu être la fondation d'un vaste mouvement d'ancrage aux valeurs sociales de la révolution Française basées sur la redistribution des richesses au moment où le parti Socialiste dérivait allègrement vers le continent de la concentration de l'argent n'a pas été polluée par une mutation génétique porteuse du gêne de l'affrontement et de la violence? Je trouve dommage que les débats forts riches, intéressants et porteurs d'espoir amenés par jean-Luc Mélenchon et bien d'autres soient pervertis par cette obsession de la lutte contre l'extrême droite. De la même façon que la perversion du pouvoir a amené François Hollande à pactiser avec celui qu'il avait déclaré comme étant son ennemi mortel lors de la campagne des présidentielles. Quand on jette des anathèmes contre l'extrême droite on fait exactement ce qu'elle attend de nous... qu'on entre dans son jeu. Pendant ce temps elle drague les couches populaires profitant du vide sidéral laissé par la gauche, toute la gauche. Elle a encore parfois du mal à contenir ses milices armées qu'elle lâchera après la victoire. Elles sont prêtes et ne se cachent même plus tant elles sont sures de l'issu du combat, mais elle ne doivent pas encore passer à l'action. L'assassinat de Clément Méric n'est donc qu'une bavure annonçant ce que sera la règle demain. Alors oui, on a tous beaucoup d'émotion et de tristesse devant ce drame. J'ajouterai pour ma part de la peur. Alors n'est-il pas tant de changer de stratégie? Pourquoi s'étonner que Jean-Luc Mélenchon ait été pris pour cible après cet assassinat? Que ce meurtre soit au moins utile en nous appelant à remettre en question la stratégie adoptée par le front de gauche et à l'origine déjà de tant d'échecs. Le succès de la Présidentielle ne permettra plus longtemps de...

  42. Fort dit :

    Les média-crates succèdent aux radiocrates des années 1930 1944 ! JJ.Bourdin pourrait être le Philippe Henriot du XXIeme siècle ou il devrait lire "Les rhinocéros" de Ionesco une seconde fois s'il l'a déjà fait. L'époque évoquée dans cette pièce est celle de la montée au pouvoir d'Adolphe Hitler. Nos médias seraient bien inspirés de la rediffuser.

  43. bernard hugo dit :

    Lorsque Pierre Overnay a été assassiné par un vigile de Renault en 1972, plus 500 000 personnes sont descendues dans les rues de Paris. A quand une grande manifestation antifasciste ?

  44. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Alain31, JCM31
    Dans cet interview comme dans de nombreuses autres, Philippot ajoute, sans que personne ne le questionne, qu'un élu PG a appelé à "casser les os de Le Pen". Une telle menace serait passible des tribunaux. En fait, dans le texte auquel Philippot fait allusion en le détournant, le bloggeur développait la nécessité de s'attaquer à la "charpente idéologique" du FN à partir d'une métaphore sur le sacrum, ce que personne de bonne foi ne peut évidemment considérer comme un appel à la violence.

  45. Fort dit :

    Il devient indispensable de trouver à la fois les compétences et le désintéressement indispensables de démocrates dévoués pour créer un média indépendant des dictatures financières du capitalisme publicitaire. Peut on espérer que cette idée devienne une réalité ?

  46. Michel Matain dit :

    @ 195 Fort
    Peut on espérer que cette idée devienne une réalité ?

    Cette réalité existe et porte le nom de L'Humanité, Politis, Le Monde Diplomatique. Cette réalité est en danger et il faut la soutenir.

  47. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à tous et à toi Camarade Jean Luc.
    Des haut-gradés de l'armée française rêvent-ils d'un putsch contre le gouvernement ? C’est la question que se pose le quotidien Sud-Ouest de ce jour. «Une revue militaire appelle certains membres de l'armée française à renverser le gouvernement... C'est l'accusation portée par un spécialiste des questions de défense». La France va très mal.
    Sinon on peut lire dans cette même édition l’éditorial de Jean-Claude Guillebaud "L’idéologie invisible", sur l’aveu du FMI de s’être (encore) trompé sur la crise financière.

  48. mephisto dit :

    Sur les forums de Yahoo, sur les articles relatifs au décès de Clément, j'ai vu en grande majorité des commentaires qui défendent plutôt les groupes d'extrême droite, commentaires qui n'hésitent pas non plus à dire que c'est Jean-Luc Mélenchon qui instille la haine et la violence. Je n'ai jamais vu de ma vie, des skinhead autant défendus que sur ces forums, comme quoi on vit dans un pays où apparemment, tuer quelqu'un permet de se donner une légitimité d'exister. C'est vachement inquiétant, et ça laisse pronostiquer les futurs scores électoraux de Mme Le Pen.

  49. jeannine dit :

    IL est 13h32. Dans une demi-heure commence la marche des femmes contre l'austérité. Je suis loin de Paris malheureusement, pas possible pour moi d'y être, mais solidairement ma pensée et toutes mes forces serons avec vous. Je vais essayer de voir si il y a des cameras quelque part.

  50. larsonneur dit :

    Sincères condoléances pour Clément. A jamais dans nos cœurs.


Blog basé sur Wordpress © 2009/2015 INFO Service - V3 Archive