06juin 13

Les heures qui ont passé depuis l’assassinat de Clément Méric ont été sidérantes. En moins d’une journée la caste médiatique a réussi a monter un barrage défensif formidable au service des Le Pen et de l’extrême-droite. D’abord aucune enquête ni question gênante aux Le Pen sur leurs liens avec les groupes violents. Silence total sur les liens personnels du chef des JNR avec Marine Le Pen elle-même. Silence total sur le lien entre le suicidé de Notre-Dame amplement célébré la semaine dernière par Marine Le Pen et les groupes de la prétendue « jeunesse nationaliste révolutionnaire ».

Deuxième volet de la manœuvre : dès le lendemain matin du meurtre, Christophe Barbier le médiacrate de « L’Express » qui court derrière le lectorat FN, commence la petite musique, « est-ce que Jean-Luc Mélenchon n’est pas aussi responsable par sa violence verbale ». Argument copie conforme de ce que dira aussi le chef des JNR ! J’ai donc été immédiatement personnellement ciblé. Je vous demande de comprendre que cela est sérieux. Ceux qui le font savent comment cela pourrait finir. Peut-être le souhaitent-ils. En tous cas à partir des premières prises de positions des gros bonnets médiacrâtes l’argumentaire a été répété en boucle. Ce fut l’exercice stéréotypé de renvoi dos à dos des « extrêmes » qui durera toute la journée dans le but de diluer la signification politique du meurtre.

Diminuer le sens du meurtre et mettre à l’abri moral le FN c’est aussi le sens de ces prétendues « enquêtes journalistiques » pour faire aboutir à la conclusion que les faits qui ont conduits à la mort de Clément Méric sont « embrouillés ». Au point que certains évoquent la responsabilité des « anti fa » dans la mort de leur camarade ! Une honte déshonorante pour leurs auteurs à supposer qu’ils aient une conscience morale. L’opération va culminer avec les « reportages » sur la manifestation place Saint-Michel. Quel meilleur moyen de donner au meurtre une couleur de « faits divers » que de noyer le poisson dans la querelle à propos de la « récupération politique ». Ben voyons ! Le meurtre d’un jeune « anti fa » par des skins ce ne serait pas un fait politique. Toute une série de perroquets médiatiques vont donc ânonner cet « angle » pour polariser le comportement des jeunes « anti fa » sur ce point et refermer le piège de la banalisation du meurtre. En réalité, sous prétexte de question sur la « récupération politique » c’est une manipulation de première grandeur qui est réalisée. Il est important de se souvenir du nom de ceux et celles qui ont participé à cette manœuvre dans la sphère médiatique. Cette circonstance me conduit à vous rappeler une nouvelle fois ce que je vous dis sans cesse : la sphère médiatique n’est pas un miroir de la société. C’est une arène. Il n’y vient que des protagonistes. Par conséquent tous ceux et celles qui y prennent part, de ce seul fait, prennent partie. Circonstance aggravante : la condition de la promotion des gens dans ce système dépend entièrement de leur conformité aux commandes qui leur sont passées. Globalement cette situation « fait système ». La sphère médiatique est la deuxième peau de l’ordre établi et ses employés en sont majoritairement ses soldats.

En ce qui concerne le Parti de Gauche les provocations contre lui n’auront pas cessé de la journée. Notre parti a pris en main l’organisation des premiers rassemblements. Dans le même temps le syndicat Sud et les « anti fa » encadraient la manifestation sur le lieu du meurtre. De ce seul fait, ensemble, nous avons fait échouer quelques petites manœuvres d’infiltrations et de provocations. Nous avons estimé que c’était la bonne façon de faire dans l’urgence. Trop de grouillements suspects se discernaient déjà. Quel cadeau cela aurait été pour les médiacrâtes que des bagarres spontanées ou des violences éparpillées permettant de renvoyer dos à dos les extrêmes sur la base de violences confuses…

Comme notre présence et notre organisation ont rendu impossibles certaines espérances dans ce domaine, nous avons été ciblés toute la journée. Il s’agissait alors de faire sauter le barrage stabilisateur que nous étions. Pour cela, rien de mieux que d’essayer de nous isoler et nous placer en porte-à-faux avec ceux que nous protégions. Ce fut donc d’abord la répétition en boucle du fait que Clément Méric aurait été membre de notre parti alors que ce n’est pas le cas et que nous ne l’avons jamais prétendu. Rien de tel pour exciter les querelles et dresser contre nous ceux qui avaient envie de crier à la « récupération ». C’est d’ailleurs ce que fit immédiatement le Parti socialiste et ses émetteur sur la tweetosphère. Mon démenti vint dans l’après-midi le temps que nous discernions la manœuvre. Sans doute un peu trop tard. Mais comment se sortir de ce piège sans donner à l’inverse le sentiment que nous prendrions nos distances avec le jeune Clément Méric ? Nous avons fait pour le mieux. L’enjeu numéro un était d’éviter que les provocateurs se livrent aux violences permettant le renvoi dos-à-dos et les dissolutions dos-à-dos que réclamaient déjà hier la droite. Je ne vais pas récapituler ici les innombrables petits faits mis en scène dans l’espoir de « mettre le feu aux poudres ». La palme de la manipulation à « France Inter » avec son reportage bien bidonné sur la « récupération politique » place Saint-Michel. Sans oublier l’impayable Patrick Cohen prétendant que le rassemblement était appelé par le PG (ce qui est vrai comme je viens de le raconter) et… « le PS ». Pourquoi le PS ? Tant d’autres partis et syndicats s’étaient joints à l’appel. On peut dire que tout aura été fait pour exciter les participants. Mais pour finir tout fut maîtrisé. Chacun eut la parole et la dispersion se fit sans aucun incident. 140 de nos camarades, garçons et filles maintinrent une parfaite discipline de service d’ordre. Mais je répète pour que cela soit entendu : vigilance ! Il faut prendre de très sérieuses précautions pour les rassemblements à venir. Dans les heures qui viennent nous luttons sur deux fronts : les provocateurs et les médiacrâtes. Je ne sais dire lesquels sont les pires. Leur but est le même. J’invite chacun à bien comprendre que la moindre violence sera immédiatement exploitée par ces derniers. Ils n’attendent que cela pour nourrir leur argumentaire confondant en un tout unique « les extrêmes » qui pour l’instant ne parvient pas à trouver de consistance. Car ne l’oublions jamais : il y a eu mort d’homme. L’un des nôtres a été tué. Les énergumènes du genre Christophe Barbier doivent à tout prix « rétablir l’équilibre ».

Ce matin la musique éditoriale s’efforçait de montrer les rassemblements contre l’assassinat de Clément Méric comme des lieux anti-politiques. La preuve en serait le mauvais accueil réservé à Anne Hidalgo et NKM. Et jusqu’à mon silence sur place fut interprété de la même façon. Je n’entre pas dans le décryptage de cet épisode. Je veux simplement vous mettre en alerte chers lecteurs. Les groupuscules violents d’extrême-droite agissent de façon violente depuis des mois et des mois au vu et au su de tous. Sur le terrain nos amis y sont confrontés de toutes les façons possibles. L’attitude actuelle des médias et des renvoyeurs dos-à-dos sont un encouragement considérable pour les violents. On peut même parler d’une mise en condition délibérée. Comme l’est la présence sur tous les plateaux de télé de Serge Ayoub le chef des JNR. Il faut donc s’attendre à une escalade de la violence de l’extrême-droite qui se sait protégée et encouragée. Cette escalade est d’autant plus probable que les groupuscules sont en compétition les uns avec les autres et multiplient les coups de publicité destinés attirer vers eux les excités qu’ils doivent se partager. Nous devons de notre côté ni céder aux paniques espérées ni aux provocations organisées. Et ne faire aucune confiance à la parole médiatique.

Le jour où Clément Méric a été assassiné par l'extrême-droite

La violence sauvage qui a assassiné Clément Méric n’est pas fortuite. C’est une culture méthodiquement inculquée et entretenue par des groupes d’extrême droite. Elle s’exprime à tous propos, en toutes circonstances comme un mode considéré comme admirable par ces groupes. Il a connu un développement particulier du fait de son impunité et de la campagne de dédiabolisation du Parti des Le Pen auxquels ces groupes sont liés. L’impunité est le fait d’un ministre de l’intérieur intéressé à manipuler l’opinion en laissant agir ces groupes pour discréditer les manifestations dans lesquels ils se nichent. La banalisation des Le Pen complaisamment entretenue en même temps que j’ai été continuellement diabolisé, a ouvert un espace de légitimité et d’encouragement à l’extrême droite dans toutes ses composantes. Je sais qu’il ne faudra pas longtemps avant que la machine à calomnier et à insulter se remette en marche dans ce registre pervers. Je note que la première arrestation dont j’ai l’écho ce matin est celle d’un jeune qui aurait menacé madame Le Pen sur internet, coïncidence médiatique qui ne manque pas d’impressionner. Mais il est possible aussi que les nombreux journalistes et photographes présents à Henin Beaumont aux législatives de 2012 retrouvent la mémoire. Il est possible qu’ils se souviennent d’avoir vu les militants des JNR, et leur chef, diffuser sur les marchés. Peut-être même retrouveront-ils la photo de la poignée de main que madame Le Pen leur donna ! D’ici là nous les publierons nous même pour éviter que madame Le Pen puisse être une nouvelle fois complaisamment disculpée de sa responsabilité morale dans les activités de ces groupuscules violents. Le ministère de l’intérieur doit dissoudre ces groupes. La complaisance et la dédiabolisation systématique des Le Pen doit cesser. Nous ne devons plus être si seuls avec les militants « anti-fa » à porter le poids de la résistance pendant que d’autres jouent sans vergogne l’instrumentalisation.

Jean Luc Mélenchon

PS : Un buzz médiatique affirme que Clément aurait été membre de notre parti. Nous en aurions eu beaucoup d’honneur. Mais ce n’est pas le cas. Nous avons milité ensemble et dans certaines circonstances assez étroitement. Mais Clément Méric avait ses propres engagements, notamment syndical à Sud. Sa mémoire et le devoir de l’honorer s’impose à tous, sans condition ni réserve.

Dimanche, le 9 juin, je participerai à la marche des femmes contre l'austérité. Le départ est prévu à 14h, au métro Palais Royal à Paris. En ce moment la condition féminine réelle est spécialement ciblée. C’est le cas d’une façon générale parce que les politiques d’austérité frappent d’abord les recours des femmes dans la Cité. Mais avec les annonces d’Ayrault sur la « politique familiale », ce qui est détruit en moyens donnés à « la famille » revient à une nouvelle diminution des moyens d’autonomie des femmes. Pour apporter ma contribution à la préparation de la marche du 9, je fais donc un rapide tour d’horizon de l’impact des politiques d’austérité actuelle sur la condition sociale des femmes. Je m’y sens d’autant plus appelé que mon passage sur D8, dans l’émission « Touche pas à mon poste » a déclenché l’intervention d’une intermittente particulièrement significative de la condition des femmes salariées de notre époque. 

Que les socialistes votent ce qu’ils veulent cette semaine à propos de l’Europe à l’occasion de leur Convention Nationale sur le thème ! De toute façon cela ne signifie plus rien. François Hollande a déjà verrouillé tout le dispositif des années à venir avec Angela Merkel. Mais j’invite les militants socialistes à voter un maximum pour les amendements que l’opposition de gauche a réussi à imposer. Ils sanctionneront ainsi les engagements du chef de l’Etat auprès de madame Merkel. Je sais qu’ils ne peuvent mettre la direction en minorité sur ce sujet comme l’avait fait « la gauche socialiste » en 1996. Mais un vote massif hostile à la ligne officielle sonnerait comme un coup de tonnerre montrant que François Hollande doit aussi affronter une opposition dans sa propre famille politique. Il pourrait freiner l’action du gouvernement au moment où il devra faire ratifier les nouvelles dispositions convenues avec la chancelière allemande. C’est elles que mon post explique.

Je dis aussi un mot de mon passage sur D8 dans l’émission « Touche pas à mon poste ». Et je réserve pour ma prochaine parution ma lecture des marches citoyennes auxquelles j’ai participé à Toulouse et Perpignan.

L'austérité cible les femmes

Ayrault et sa politique d'austérité sont actuellement collés sur la politique familiale. Naturellement il n’est pas vraiment question de famille, et encore moins d’enfants. Et surtout pas de la condition des femmes qui est pourtant la variable d’ajustement réelle de tout ce qui se décide dans ce domaine. Non, la logique à l’œuvre est purement comptable. Il ne s'agit pas de construire une politique familiale plus juste, plus efficace et plus émancipatrice. Pour les solfériniens, il faut "réduire le déficit". Voila comment l'austérité pourrit, une fois de plus, tout débat, empêche tout raisonnement. L'austérité est une réduction de la pensée. Soit vous êtes pour la défense du quotient familial actuel, alors que 46% du bénéfice revient aux 10% de ménages les plus riches, soit vous êtes d'accord avec Ayrault pour réduire le plafond du quotient familial. Ainsi entre conservatisme et austérité, il n'y aurait pas la place pour une politique familiale de gauche ? Je ne marche pas. Si l'on veut débattre de la politique familiale, ne commençons pas avec la règle à calcul. Allons directement aux problèmes posés dans la vie concrète des familles qu’il s’agit « d’aider ».

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Par exemple, parlons de l'accueil de la petite enfance. Question cruciale. D’elle dépend la qualité de la socialisation des enfants, d’une part, et la possibilité d’autonomie professionnelle des femmes, d’autre part. Jean-Marc Ayrault a annoncé la création de 275 000 places d'ici 2017. Cette annonce est censée faire passer la pilule des restrictions budgétaires, de la baisse du plafond du quotient familial, du durcissement des conditions d'accès à la prestation d'accueil du jeune enfant et ainsi de suite. Mais personne n'a demandé à Jean-Marc Ayrault pourquoi il annonçait deux fois moins de créations de places que ce qu'avait promis François Hollande au début de sa campagne présidentielle. Les « journalistes » ont oublié ! Les preuves existent. Il suffit de se reporter au discours de Hollande le 27 avril 2011 à Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine. C'était le premier discours de Hollande comme candidat à la primaire du PS. Un événement donc ! Au point que plusieurs articles de presse s’étaient fait l'écho extasiés de ses propositions. Ah ! Le vote utile, comme il était bien amené ! Douce espérance des lendemains sociaux-démocrates qui chantent sans effort : Hollande annonçait la création de "500 000" places d'accueil pour la petite enfance. La promesse de Hollande a donc été divisée par deux par Ayrault. Mais c’est encore une entourloupe. Car le chiffre est censé impressionner pour faire la prétendue contre-partie aux sacrifices demandés… Bien sûr, les femmes seront les premières victimes de ce nouveau renoncement. Car elles sont les premières à arrêter le travail salarié pour s'occuper des enfants quand il n'y a pas de place chez la nourrice ou à la crèche.

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Ce n’est pas tout ! La mystification ne s’arrête pas là. Voyons de près ces 275 000 places annoncées. On y trouve 100 000 places de crèches, plus 100 000 chez les assistantes maternelles (les nounous). Ou sont les 75 000 manquantes à cette belle promesse ? … En école maternelle pour les enfants de deux ans ! Les instituteurs seront ravis d'apprendre que leur métier est assimilé à la garde d'enfants au même titre que la crèche ou la nourrice. Attention, je ne dis pas que garder des enfants en crèche ou en tant qu'assistante maternelle ne soit pas un métier qui nécessite une qualification professionnelle de haut niveau. J’ai moi-même rénové le CAP correspondant du temps que j’étais ministre de l’enseignement professionnel. Mais je veux rappeler que c'est un métier totalement différent du métier d'instituteur. On ne saurait donc assimiler des places en crèches avec des places à l'école comme le fait Ayrault. En agissant ainsi, Ayrault ne dit pas autre chose que l'ancien ministre UMP Xavier Darcos qui reprochait en 2008 aux enseignants de maternelle d'être payés pour "faire faire la sieste et changer les couches des enfants".

Pour ne pas en rester à la seule actualité du moment, je veux envisager la situation en plus grand angle. J’ai fait, avec mon équipe, une petite récapitulation de la situation en partant des mesures prises par le gouvernement du « vote utile ». D'une manière générale, les femmes sont les premières victimes des politiques d'austérité. Ce point échappe à la description de la situation, d’ordinaire. Elles sont d’abord les premières victimes de l'austérité salariale et dans les entreprises. En effet, 80% des salariés qui n'ont vu le SMIC n'augmenter que d'un carambar par jour sont des femmes. Les femmes sont aussi les premières victimes de la précarisation du travail. Elles occupent déjà 80% des emplois à temps partiel. Elles seront encore frappées par l'accord "Made in Medef" imposé par Hollande. En effet, cet accord permettra aux employeurs de salariés à temps partiel de changer jusqu'à huit fois leurs horaires de travail dans l'année. Mais bien sûr, aucune caissière, aucune femme de ménage, aucune intermittente de D8 n'a le pouvoir de changer huit fois l'horaire de l'école ou de la garderie de ses enfants. Face à l’instabilité des horaires ce sont les femmes qui renoncent les premières à leur emploi.

Après la loi "Made in Medef", Hollande prépare un nouveau mauvais coup contre les salariés avec la contre-réforme des retraites. Encore une fois, les femmes seraient les premières touchées par un nouvel allongement de la durée de cotisation ou un report de l'âge de départ. En effet, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir des carrières incomplètes. C'est notamment dû au fait que les femmes arrêtent de travailler après la naissance d'un enfant plus souvent que les hommes. Au moment du départ à la retraite, les femmes sont donc les plus pénalisées. Soit elles partent une fois atteint l'âge minimum de départ mais elles subissent la décote. Soit elles sont contraintes de repousser leur départ jusqu'à l'âge de départ à taux plein, 65 ans, pour éviter la décote.

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Les femmes seraient aussi plus violemment touchées par la désindexation des pensions. Cette "désindexation" a déjà été exigée et obtenue par le MEDEF pour les retraites complémentaires. Elle fait partie des "recommandations" de la Commission européenne pour le régime général. Et elle a déjà été évoquée dans ce cadre par François Hollande et avant lui par Cahuzac quand il était encore ministre. Cette "désindexation" signifierait une perte de pouvoir d'achat des retraités. Il s'agit d'augmenter les pensions moins vite que les prix. Tous les retraités, actuels et futurs seraient durement frappés. Mais les femmes encore plus que les hommes. Pourquoi ? Parce que les femmes ont déjà une pension moyenne nettement plus faible que les hommes. Aujourd'hui la pension moyenne des femmes est de 899 euros quand on compte la retraite de base et la retraite complémentaire. Celle des hommes est de 1552 euros. Cet écart s'explique par les écarts de rémunération tout au long de leur carrière mais aussi par les effets encore plus violents pour les femmes des précédentes réformes des retraites. Si on ne prend en compte que la retraite du régime général, le montant moyen des pensions est de 665 euros par mois : 727 euros pour les hommes, 609 euros pour les femmes. La désindexation toucherait aussi davantage les femmes pour la simple raison qu'on compte plus de femmes retraitées que d'hommes retraités. Au 31 décembre 2012 parmi les 13,2 millions de retraités, on comptait 5,9 millions d'hommes et 7,3 millions de femmes.

Dans la bataille des retraites qui commence, la situation des femmes est un des talons d'Achille des libéraux. En effet, selon l'INSEE, "en 2012, l’espérance de vie à la naissance n’augmente pas, du fait du grand nombre de décès survenus dans l’année. Elle stagne pour les hommes (78,4 ans) et diminue même de 0,2 point pour les femmes (84,8 ans)". Vous avez bien lu. L'espérance de vie à la naissance des femmes recule en France. C’est ce que j’appelle le recul de civilisation sous les libéraux.

Et maintenant, Merkhollande

Après l’ère Merkozy, voici celle du Merkhollande. Ce n’est pas seulement l’abaissement permanent des présidents français qui doit être retenu. C’est surtout que l'alliance entre les sociaux-libéraux et la droite en Europe franchit un nouveau cap. Le vote commun de l'UMP et du PS sur les traités européens en 2005, 2008 et en septembre dernier affichait déjà le programme. La conférence de presse de François Hollande le 16 mai puis la "contribution commune" Hollande-Merkel du 30 mai ont marqué un alignement définitif officiellement inscrit dans la durée. Pour les socialistes français c’est une capitulation d’autant plus misérable qu’elle se produit au moment même où est censée avoir lieu une discussion et même un vote sur le sujet dans leurs rangs.

Hollande se rallie à la Merkelisation de l'Europe. "L'offensive européenne" en quatre points qu’il a présentée pompeusement le 16 mai est en réalité une simple copie de Merkozy. L’emballage ne fera illusion qu’auprès des journalistes complaisants ou ignorants, ce qui est souvent la même chose. Ainsi de l’artifice sur « l'emploi des jeunes ». Sur ce point encore une fois, la proposition Hollande-Merkel reprend du vieux pour faire du neuf comme ce fut le cas déjà pour le pseudo plan de croissance. En effet cela n'annonce rien d'autre que l'utilisation en 2014 et 2015 des fonds prévus dans le budget européen pour 2014-2020. Bien sûr, Hollande et Merkel font comme si ce budget était voté, ce qui n’est pourtant pas encore le cas puisqu'il a été rejeté par le Parlement européen. Ces deux-là ne s’encombrent pas des apparences car ils savent bien qui, pour finir, décide. Ils oublient aussi de préciser que dépenser en deux ans une somme d'argent prévue pour six ans ne fait pas dépenser plus d'argent au total. Ils ne précisent pas non plus comment ils comptent financer après 2015 les programmes européens pour l'emploi des jeunes si tout l'argent prévu à déjà été dépensé. De toute façon, Hollande vient faire tapisserie dans cette histoire. Car les Allemands se sont déjà attelés à cette distribution d’argent déjà existant depuis quelque temps déjà. C’est ainsi que les ministres allemand et portugais des finances, Wolfgang Schäuble et Vítor Gaspar, ont déjà conclu un accord le 22 mai dernier « afin de lutter contre le chômage des jeunes dans l’État d’Europe méridionale qui croule sous les dettes ». Et Berlin a aussi signé un accord similaire avec l’Espagne le mois dernier ! Si Hollande veut savoir que penser de cette comédie, il peut écouter ses amis sociaux-démocrates allemands encore dans l’opposition ! Ils qualifient cette opération de « tentative tardive en vue de restaurer l’image de l’Allemagne en Europe méridionale ». Mais aux français, les solfériniens et leurs griots médiatiques font croire qu’il s’agit d’une initiative de leur glorieux chef élyséen…

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Quoi qu’il en soit, le cœur de "l'offensive" est ailleurs. Hollande se rallie donc à l'idée du "gouvernement économique" européen. Que cela soit présenté comme son idée et même le cœur de son « offensive » en dit long sur l’ignorance des commentateurs qui se sont prêtés à ce numéro de cirage de pompes ! Le 16 mai, péremptoire, il a déclaré solennellement  vouloir "instaurer avec les pays de la zone euro un gouvernement économique". Hollande a cinq ans de retard. L'idée d'un "gouvernement économique clairement identifié" pour la zone euro était déjà avancée par Nicolas Sarkozy en octobre 2008. Pour être précis, voici ce que François Hollande propose pour ce "gouvernement économique" : il "se réunirait, tous les mois, autour d’un véritable Président nommé pour une durée longue et qui serait affecté à cette seule tâche. Ce gouvernement économique débattrait des principales décisions de politique économique à prendre par les États membres, harmoniserait la fiscalité, commencerait à faire acte de convergence sur le plan social par le haut et engagerait un plan de lutte contre la fraude fiscale". La "contribution commune" Hollande-Merkel reprend l'idée d'"un Président à plein temps de l’Eurogroupe des ministres des Finances disposant de moyens renforcés".

On se pince quand on connaît la réalité déjà existante. Mais Hollande la connaît-il ? C’est à se le demander. Sur le fonctionnement d'abord. Les ministres des finances de la zone euro se réunissent déjà tous les mois au sein du conseil des ministres de l'Eurogroupe. L'Eurogroupe a déjà un président désigné pour deux ans et demi. Actuellement, c'est le néerlandais Jeroen Dijsselbloem qui est président. Avant lui, le Luxembourgeois Jean-Claude Juncker avait été reconduit pour trois mandats soit six ans et demi. N'est-ce pas une durée longue ? La seule chose nouvelle que proposent Hollande et Merkel est que le président de l'Eurogroupe ne soit plus en même temps le ministre des finances de son pays. Qu'est-ce que ça changerait si c'est pour mettre à la place une bûche du style de la baronne Ashton ou d’Herman Van Rompuy ? Offrir une place à Moscovici après son prochain départ de Bercy ? Tout ça pour ça ?

Hollande comprend-il ce qu’il dit ? Comment peut-il attendre une politique d'harmonisation fiscale et sociale sous la houlette de ce « gouvernement économique » ? Elle est interdite par le traité de Lisbonne ! François Hollande est censé le savoir. Il a voté pour ce traité le 7 février 2008 à l'Assemblée. Et quand bien même ! De toute façon, où a lieu l'essentiel du dumping social et fiscal dans l'Union européenne ? Précisément dans les pays qui ne sont pas non membres de la zone euro : essentiellement à l'Est de l'Europe. Donc l'Eurogroupe n'est pas l'instance efficace pour cela. Enfin notons qu’il est peu crédible de vouloir lutter contre le dumping social et fiscal dans la zone euro, tout en refusant la "confrontation" avec l'Allemagne que proposait Claude Bartolone ! En effet c'est d'abord en Allemagne qu'on trouve des wagons de travailleurs précaires surexploités. Et c’est aussi d'abord l'Allemagne qui a abaissé son impôt sur les sociétés à 15% pour en faire l'un des plus bas de toute l'Union européenne !

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Merkel a donc gagné sur toute la ligne. Pour faire plaisir à Hollande, elle a accepté l'idée de ce ""président à temps plein" pour l'Eurogroupe. Je viens de dire quel petit moins que rien c’est là. Par contre, en échange, Hollande s'est rallié à une des idées les plus violentes défendue par Merkel depuis plusieurs mois. Je prie mon lecteur de m’excuser à partir de cet instant pour la lourdeur de mon exposé. Je suis contraint pour la sincérité de mon récit de faire des citations. Comme on le sait la prose européenne est une des plus pesantes langues de bois du monde. Elle sert autant a désigner les choses qu’a obscurcir leur objet. Ici s’y ajoute la dose de mystification permanente qui est le propre du style du président français. Car ici encore, une fois de plus, c’est à coup de petites phrases calibrées comme un collier de perles que c’est fait le ralliement du si mou président français. Le 16 mai, le quatrième point de "l'offensive européenne" de Hollande consistait en "une nouvelle étape de l'intégration européenne". Officiellement, il s'agissait d'"une nouvelle étape de l'intégration européenne avec une capacité budgétaire qui serait attribuée à la zone euro et la possibilité, progressivement, de lever l'emprunt". C’est mal dit et mal écrit mais en lisant deux fois on comprend. Puis le 30 mai suivant à Paris, la déclaration commune Hollande-Merkel a été plus claire, du moins dans le vocabulaire de la novlangue des libéraux. C’est ainsi que les deux bons apôtres proposent la création d'"arrangements contractuels pour la compétitivité et la croissance". Ces "contrats de compétitivité" sont défendus par Merkel depuis des mois. Elle en avait en particulier fait la proposition le 7 novembre 2012 devant le Parlement européen. Cette idée a depuis été reprise dans les conclusions du Conseil européen de décembre 2012. Ce n'est donc pas une nouveauté. Mais la "contribution commune" Hollande-Merkel appellent à "mieux définir" ce "concept". Et elle propose en effet une définition de ces contrats : "Les Etats membres et le niveau européen entreront dans des engagements contractuels. Les deux parties s’engageront à mettre en œuvre les mesures décidées dans le cadre de ces arrangements contractuels. Les Etats non membres de la zone euro sont invités à participer sur une base volontaire. Il conviendrait d’élaborer des mécanismes de solidarité dans ce cadre. Un nouveau système d’incitations financières limitées et conditionnelles spécifique à la zone euro sera mis en place afin de soutenir conjointement les efforts entrepris par les Etats membres concluant des arrangements contractuels dans le cadre d’un ensemble global de dispositions comportant des incitations non financières. La création d’un fonds spécifique pour la zone euro sera utile dans ce contexte.".

Derrière ce langage abscons, c'est le FMI a domicile, qui se profile. Les « contrats de compétitivité », ce n’est rien d’autre que l'institutionnalisation des "plans d'ajustement structurel" du FMI et de la Troika. Le FMI et la Troika exigent des engagements de réformes brutales en échange d'argent. Mais jusqu’à présent ce chantage odieux ne s’appliquait que dans les pays qui leur demandait de l'argent et pour la période du prêt. La proposition Hollande-Merkel reviendrait en fait à créer un mécanisme permanent et universel. Il s'appliquerait aux Etats de la zone euro sans même le prétexte qu'ils aient besoin "d'aide". Chaque pays devrait signer un contrat et s'engager sur des réformes structurelles rien que pour pouvoir accéder à des fonds européens ordinaires. Ces "contrats de compétitivité" reviendraient à réserver une partie des fonds européens aux bons élèves du libéralisme et de l’austérité. Et pour les autres ? Rien !

Cette "nouvelle étape de l'intégration européenne" présenté comme une géniale vision du leader minimo est donc en réalité un ralliement de Hollande à l'exigence répétée par Merkel depuis 2011. En effet en novembre 2011, Angela Merkel avait dit très clairement sur le ton du nouveau propriétaire des lieux: "une avancée vers une nouvelle Europe ne pourra se faire que si nous sommes prêts à changer nos traités. Cela peut se limiter aux pays membre de la zone euro. Mais les Etats Membres doivent se préparer à se lier de manière contraignante à la communauté". Quelques mois plus tard, elle en a remis une couche. En juin 2012, voila ce qu'elle déclarait : "Il n’y aura pas de bonne union économique et monétaire sans union politique, synonyme d’abandon de souveraineté. Je ne peux pas vouloir des euro-obligations et me voir refuser tout contrôle sur les budgets nationaux". Enfin, l'apothéose a eu lieu le 18 octobre 2012 au Bundestag. Angela Merkel s'est prononcé pour un "droit d'ingérence" et un "droit de véto" de la Commission européenne sur les budgets nationaux. Le président de la République française est au courant de ces propositions. Quelle est sa position sur cette question ? Il ne l'a jamais dit. Il s’est contenté d’essayer de faire croire que ce serait là sa propre idée ! Lamentable !

Merkel est à l'offensive. Elle avait fait cette déclaration dominatrice à peine une semaine après que le Parlement français a ratifié le traité budgétaire Merkozy non renégocié. On voit que sitôt une étape franchie, Merkel passe à la suivante. Elle vient de faire la même chose. Le 30 mai, Hollande avale définitivement les "contrats de compétitivité". Le 3 juin, dans Der Spiegel, Merkel raccourcit encore la laisse. Dorénavant, elle ne souhaite plus que ce soit la Commission qui voit ses pouvoirs de contrôle renforcés. Elle veut que les Etats se contrôlent mutuellement sous couvert de "coordination". Dit autrement, elle veut se charger elle-même du contrôle ! Voici ce qu'elle a déclaré : "Je ne vois pas dans l'immédiat la nécessité de transférer dans les années à venir encore plus de prérogatives vers la Commission à Bruxelles. François Hollande et moi sommes beaucoup plus favorables à une meilleure coordination des domaines politiques qui ont un rôle décisif dans le renforcement de notre compétitivité. Nous pensons par exemple aux politiques de l'emploi et des retraites, mais aussi aux politiques fiscales et sociales". Les naïfs et les libéraux n'ont insisté que sur la première phrase. Oubliant la deuxième et ignorant ce que François Hollande venait d'accepter.

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De toute façon, Hollande a capitulé. Sans condition. C'est une capitulation géopolitique de la France. Et une capitulation idéologique des sociaux-libéraux. Dans sa conférence de presse du 16 mai, François Hollande a reconnu explicitement ce ralliement à l'Europe Merkel. Il est même allé jusqu'à nier la nécessité d'un débat politique sur l'Europe. Voila ce qu'il a dit et que personne n'a relevé : "L’idée européenne exige le mouvement. Si l’Europe n’avance pas, elle tombe ou plutôt elle s’efface ; elle s’efface de la carte du monde, elle s’efface même de l’imaginaire des peuples. Il est donc plus que temps de porter cette nouvelle ambition. L’Allemagne, plusieurs fois, a dit qu’elle était prête à une Union politique, à une nouvelle étape d’intégration. La France est également disposée à donner un contenu à cette Union politique. Deux ans pour y parvenir. Deux ans, quels que soient les gouvernements qui seront en place. Ce n’est plus une affaire de sensibilité politique, c’est une affaire d’urgence européenne". Le rêve de Merkhollande, c'est la fin du débat sur l'Europe. Nous sommes donc leur cauchemar.

Hollande, prix de la paix. Rire ou pleurer ?

Il ne s’en vantera pas et il est peu probable que les médias évoquent la scène. Mais la fine fleur des présidents de l’Afrique Francophone a été présente le 5 juin à l’UNESCO à Paris pour une petite séance de ridicule post-colonial. Il s’agissait du prix Houphouët Boigny pour la paix qui venait d’être attribué au meilleur ami des pacifistes, François Hollande. Pour le lui remettre, une noble assemblée que je ne me hasarderai pas à qualifier. Notons : Thomas Boni Yayi, Président du Bénin, inventeur d’un complot pour embastiller ses opposants. Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, élu perpétuel, réélu avec 90% des votants il y a deux ans. Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire, installé par l’armée française. Dioncounda Traoré, Président « intérimaire » du Mali. Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la Mauritanie, pays où l’esclavage continue à sévir. Idriss Déby Itno, Président du Tchad, qui vient de faire arrêter et emprisonner les députés de l’opposition. Mahamadou Issoufou, Président du Niger et Macky Sall, Président du Sénégal. Tous vont « entourer François Hollande lors de la remise par Henri Konan Bédié » le sinistre inventeur de l’ivoirité, du Prix Félix Houphouët-Boigny pour « la recherche de la paix » ! On hésite entre rire et pleurer !

Le Prix Félix Houphouët-Boigny – créé en 1989 – se propose d’honorer des personnes, institutions ou organisations qui ont contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO. Houphouët, qui n’avait vers la fin de sa vie que le mot « paix » à la bouche, voulait certainement faire oublier la cruauté dont il avait fait preuve et continuait à faire preuve contre son opposition. Quoi qu’il en soit, comment François Hollande peut-il recevoir ce prix alors qu’il a engagé une intervention militaire de longue durée au Mali sans aucun mandat international ? Comment peut-il le recevoir alors qu’il est à la pointe du combat pour livrer des armes aux opposants au régime syrien et que la Force Licorne est toujours active en Côte d’Ivoire ? Quel genre de paix sont ces guerres aux yeux du « jury » ? François Hollande qui dans sa politique africaine a renié ses promesses de campagne électorale, va donc recevoir un prix pour sa contribution à la paix au moment où il vient d’endosser de nouveau l’uniforme du gendarme de l’Afrique. Il recevra ce « prix » de la main et en la compagnie d’hommes qu’il disait ne pas vouloir recevoir il y a encore quelques mois. Comme en politique intérieure, le cynisme et le mensonge marchent ensemble. A la fin, c’est la dignité de notre pays qui est humiliée.

Touche pas à mon poste, ma coulisse

Il y a eu un « débat » sur les réseaux sociaux à propos de ma participation à l’émission « Touche pas à mon poste » sur D8. Comme d’habitude, une petite cohorte de soi-disant puristes se sont indignés. Leur comédie ne fait pas de moi leur dupe. Le but réel est de me casser avant même que l’émission ait lieu. Ils fournissent de façon parfaitement programmée le prétexte aux habituels sangsues médiatiques qui viennent aussitôt pomper le bon jus de discorde : « même ses amis désapprouvent : « j’ai honte » déclare sous couvert d’anonymat Jean-Patou ». Une fois la première couche passée arrive la deuxième, le tweet blasé en cours d’émission puis la troisième, le commentaire venimeux. Ainsi ce chroniqueur qui souligne mon silence pendant l’intervention de l’intermittente du spectacle et en déduit finement ma « complicité » avec son exploiteur. Ces trois temps sont devenus des classiques pour chacune de mes interventions médiatiques. En fait, ils me sont très précieux. D’une part je peux repérer les émetteurs ennemis déguisés en « amis » soit disant « déçuuuuus ». D’autre part cela déclenche une vague de répliques qui me semblent très formatrices autant pour ceux qui les écrivent que pour ceux qui les lisent. Enfin l’impact dérisoire de ces sottises confronté à l’impact de ma présence et de mon discours me réjouit dans la mesure où il atteste la pertinence de ma stratégie médiatique en désorganisant mes adversaires médiatiques. En effet, il n’y a en fait qu’une poignée pour lire le chroniqueur Schmoll, et une autre pour lire les sottises des « déççççuuuus ». Par contre un million quatre cent mille personnes me voient, m’entendent, m’écoutent et en tirent les conclusions inverses de celles espérées par les nuisibles que je viens de citer. D’abord en terme d’image, comme l’analyse parfaitement ce papier que je donne en lien.

Mais c’est une nouvelle occasion pour moi d’attirer l’attention de mes lecteurs sur un aspect de la parole politique dans les médias. Je commence par le cœur de ce qui fait problème chez les soi-disant puristes : la présence politique dans une émission de divertissement. D’abord chapeau à ceux qui en prennent le risque. Rappelons que rien n’oblige Ruquier, Ardisson ou Hanouna à inviter une personnalité politique car cette présence peut parfaitement tuer leur audience. C’est particulièrement vrai pour Cyril Hanouna. Aucun politique n’avait mis les pieds jusque-là dans son émission. Tout le risque était pour lui. Pas pour moi. D’une façon générale nous devons aider ceux qui élargissent l’espace de l’expression politique. Sinon quel est le sens de nos critiques contre le rétrécissement de cet espace partout ailleurs. Ailleurs sur une grande chaîne comme TF1 où l’audimat sert de prétexte à un drastique étouffement de l’agora. Ailleurs, dans les espaces publics privatisés interdits à la politique comme les supermarchés, galeries marchandes, boîtes aux lettres des immeubles à digicode et ainsi de suite. Enfin, répétons-le, les émissions de divertissement traitent avec respect la parole politique et ceux qui la portent. C’est un fait que chacun peut vérifier sans aucune difficulté. Aucune ne comporte une once de la méchanceté et de l’esprit de traquenard qui caractérisent nombre d’espaces médiatiques prétendument dédiés à la politique et en réalité voués pour beaucoup d’entre eux (mais pas tous !) à l’auto-célébration des journalistes vedettes. Mieux vaut cent fois dire ce que l’on veut dire tranquillement chez Hanouna que d’aller servir la soupe à un nombriliste comme Aphatie qui vous agresse en plateau et vous accable de tweets militants ensuite. Il est d’ailleurs frappant de voir comment parmi les chroniqueurs du plateau de Cyril Hanouna, le seul qui perdit son sang-froid face à moi et reprit immédiatement ses habits de militant politique médiatique fut le journaliste de l’Express. Oubliant où il était, il se lança dans la traditionnelle charge corporative dont ce journal est spécialiste contre moi, influencé qu’il est par la course aux lecteurs d’extrême-droite. Mais le premier des résultats de ma présence dans cette émission, n’est-ce pas d’abord l’irruption de cette jeune femme intermittente du spectacle sur le plateau ? Et la réaction tellement ouverte qu’eut Hanouna à son égard au point que je me suis d’abord demandé si c’était une affaire arrangée et où elle mènerait ? Pour clore ce petit chapitre j’invite mes lecteurs à ne pas manquer de lire le récit que fait dans « Les Inrocks » Sophie Tissier, l’intermittente qui a pris la parole sur D8. Et, bien sûr, je vous invite tous à vous manifester pour lui apporter votre aide sur la page Facebook ouverte à cette fin. Salut les « déçuuuuus » ! Votre coup est encore tombé à l’eau !

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331 commentaires à “Le lendemain du jour où Clément l’anti fa a été assassiné”
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  1. coucies42 dit :

    @david 18
    Tout à fait d'accord, il faut les publier ces photos et assez vite car j'entends de plus en plus autour de moi des gens qui disent ne plus vouloir voter pour la gauche et s'orienter vers le FN. Ce ne sont pas forcément des gens de droite. Quand j'ai l'occasion j'essaie de leur dire de voter FdG et qu'ils ne seraient pas déçus mais certains m'envoient balader. Alors vite la publication de ces photos avant les municipales qu'ils aient le temps de réfléchir.

  2. Maryse dit :

    Un cauchemar, c'est juste un cauchemar. D'abord ce jeune homme, mort d'une manière tellement inacceptable qu'il n'y a pas de mots pour l'exprimer assez justement.
    Et puis cette persistance politique, qui donne à penser que tout est construit à dessein, des résistances à agir intelligemment aux alliances persistantes pour continuer à augmenter la misère et nous prouver que l'humanité est le dernier des soucis de tous les dirigeants, le nôtre entre autres. Et enfin les dommages inouïs des médias, comme ce sondage indiqué encore par BFM il y a deux soirs, indiquant les 21% des sondages pour les élections européennes, identiques pour le PS, l'UMP et le FN, insistant lourdement sur l'extrême progression du FN. Ils seraient les acteurs uniques de cette "montée" qu'on n'entendrait pas autre chose. Et pour finir, après ce moment de "gaussement" collectif des journalistes, toujours les mêmes, ce rappel que JLMélenchon ne serait crédité que de 9% maximum, ce qui indique bien qu'il ne "perce" pas. Il n'y aura clairement que nous tous, derrière et avec vous, Jean-Luc, pour réussir un virage, et quelle énergie, quelles forces, quels courages va-t-il falloir pour y arriver.

  3. Michel Matain dit :

    @ 98 david18
    pourquoi ne rendons nous pas publiques les photos montrant à Hennin Beaumont la collusion entre ces milices d'extrême droite et M Le Pen ?

    Complètement d'accord

  4. Invisible dit :

    C'est Copé que j'ai entendu le premier sortir cette bonne trouvaille de dissolution aussi des "groupuscules d'extrême gauche". J'ai eu beaucoup de mal à retrouver mon calme après ça. Cette droite n'est que fiel et huile sur le feu, Copé une vipère. Cette droite mène un combat de salissure et de détournement des mots. Ils ont re-fabriqué les mots lobbying, assistanat, privilégiés pour y introduire leur sale esprit de destruction massive par corrosion chimique interne et remplir la tête des badauds de non sens. Même dans son propre camp, Copé arrive à scandaliser les personnes quelque peu honnêtes. Oui, oui, car Stéphane Bern, le présentateur télé, s'indigne que Copé n'étant hostile pas au mariage pour tous à la base s'y soit mis ensuite pour faire de la récupération. Chapeau à Stéphane Bern ! Il en a. Na.

  5. JCM31 dit :

    Quand je pense que le FdG avec toutes ces composantes sont une nouvelle-fois assimilées aux "extrêmes" et que certains médias utilisent ce raccourci très dangereux de nous présenter sous le même plan que le FN, qu'ils nous montrent en gentilles cueilleuses de fraises et à coté qui flirte sans complexes avec des barbares, qui n'ont absolument rien à voir avec la fraternité, le respect, l'amour, pour un monde meilleur dans l'intérêt général, bref, "l'humain d'abord".
    Ce qui c'est passé mercredi soir est abominable. Ôter la vie à quelqu'un qui défend des convictions, des idées ne peut être que l'oeuvre de psychopathes dangereux, qu'il faut faire soigner rapidement. Utilisons nos armes à nous, celles du témoignages de la communications pour diffuser à l'aide de tous les moyens possibles et mis à notre disposition, pour montrer, comme le disait "Chavez" le diable.
    A ceux qui trouvent que Jean-Luc n'en fait pas suffisamment, faut-il rappeler qu'il n'est qu'un lanceur d'alerte, un passeur, un éveilleur des consciences et que c'est à tous ceux qui trouvent à redire de peut-être prendre le relais. Le passage ce matin avec Bourdin fut une nouvelle-fois sportif et à la hauteur de la complexité de la tâche. La conclusion a été excellente.
    Heureusement qu'il y a aussi des témoignages comme celui de Jocelyne à 13h09, pour nous rappeler que rien n'est encore perdu et qui redonnent espoir. Résistance, encore et toujours !

  6. jacques G. dit :

    En France, on peut mourir pour avoir des idées différentes du voisin, en France on peut être tabassé a mort pour quelques mots, en France on peut perdre la vie dans la fleur de l'age par la force de quelques demeurés embrigadés. A peine vingt ans, plein d'espoirs, plein d'illusions, cet assassinat ressemble à notre époque. Un terrible gâchis.

  7. jean ai marre dit :

    @ 80 jeannine dit
    "Oui la victime et le bourreau sont sur le même plan, c'est ce que je ressent aussi, et oui il faut réagir vite très vite".

    Les déclarations de tous ceux qui aujourd’hui mettent dos à dos extrême droite et extrême gauche me mettent en colère, au même titre que beaucoup de mes camarades de Gauche. Nous les gens du Front de Gauche sommes catalogués d’extrême gauche. C’est à dessein que ces bien pensants veulent entretenir l’ambiguïté par les mots.Ils veulent lier la vraie Gauche, celle dissidente de la social-démocratie avec le Groupe d’Action Directe. Cette organisation d’extrême gauche dont la plupart de ses membres venaient du Groupe d’Action Révolutionnaire Internationaliste (GARI) organisation armée anti-impérialiste, qui menait notamment des actions clandestines contre le franquisme et le fascisme. A D a été décapitée par l’action des policiers du RAID.
    En nous nommant Extrême gauche, ils nous poussent hors du "champ politique traditionnel" et tentent de nous associer aux groupes d’extrême droite. Les extrêmes se rejoignent n’est ce pas ? D’ailleurs même le PS qui y trouve son intérêt ne renie pas lui aussi cette appellation il nous désigne : le Front de Gauche est l’extrême Gauche. Puisque nous prenons conscience de cette ignoble stratégie, il y a urgence à la dénoncer.
    Nos leaders doivent intervenir avec force, vigueur et fermeté. Ne plus se laisser piéger, ne plus se laisser enfermer dans les ambigüités politiciennes. Nous n’acceptons plus d’être catalogués : extrême gauche !

  8. Houpin dit :

    Je partage bien sur l'analyse sur la vraie récupération politique qui est faite par les médiacrates car une nouvelle fois c'est eux qui tentent de nous mettre dos à dos. C'est extrêmement dangereux! Il faut absolument publier à grande échelle les photos de la Le Pen avec sa garde prétorienne sur le marche d Henin-Beaumont pour illustrer la collusion. Tous dans les rassemblements, c'est vital pour l'avenir ! Rassemblement sur le parvis de la gare de Creil ce soir à 17h15.

  9. Antraigues dit :

    De quel droit les médias invitent ils Serge Ayoub, ce délinquant multirécidiviste, pour commenter le drame de mercredi soir ? Un petit tour sur wikipedia donnera une idée du pedigree de cette crapule à qui on déroule le tapis rouge. C'est à vomir !

  10. isabelleh dit :

    L'avenir est-il un long passé?
    Faisons en sorte que non, tant qu’il est encore temps. Marre de cette France qui confond lutte contre le fascisme et extrémisme, de celle qui pense que ce jeune homme n’est pas mort pour raison politique, de ceux qui pensent que se promener avec une arme classée 6° catégorie est purement anodin, de cette banalisation de la haine de l’autre. Bravo pour votre intervention de ce matin chez ce soit disant « extrémiste de la tolérance ».
    Avec vous plus que jamais…

  11. Lilly54 dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour Amis,
    Notre coeur est si lourd. Mal à cette France où la bête immonde s'éveille. Mal à cette France défigurée par les politiques libérales et... libérales. Mais j'ai vu aussi cette jeunesse éprouvée si belle dans sa douleur de perdre leur ami, si soudée, si consciente du danger. Ce courageux enfant de 18 ans à peine a été assassiné pour ses idées généreuses. Mais ils n'ont pas tué ses idées. Elles résisteront à toutes les attaques, à toutes. J'espère en ce Front Populaire. Je l'appelle de mes voeux chaque jour qui naît. Les médias ont choisi leur camp depuis bien longtemps. (Ce soir encore un docu sur le FN et ses électeurs au programme). Ils ne sont pas la seconde peau du pouvoir. Ils sont le pouvoir. Pouvoir sur les consciences, sur l'intellect, sur les fragiles. Jean-Luc, vous êtes éprouvé, ciblé. J'ai trouvé Bourdin comme les autres, infâme. Prenez soin de vous. Le Front de Gauche est vivant, réactif. Ils nous trouveront toujours sur leur route. Camarades, soyez vigilants et prudents.

  12. sourdon dit :

    Salut à tous.
    "Je ne permets à personne de me rabaisser au point de le haïr".
    "Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que l'on te fasse".

    Voilà deux pensées qui traitent pour la première du respect de soi, et la seconde de celui des autres. Ainsi appliquées, ces deux maximes érigées en lois suffiraient à établir des rapports sociaux paisibles et constructifs. Mr Bourdin demande ce qu'a à dire Mr Mélenchon aux gens de gauche tentés par la violence. Ce qu'il faut relever c'est la certitude que l'utilisation de la voilence nous avilis tous, victimes et bourreaux. 500 mille ans de combats n'ont rien apporté qui n'aurait pu être obtenu dans la paix. A l'inverse du sang, du malheur, de la souffrance, la mort et le sentiment dégradant de n'être rien d'autres que des barbares, ont été au RDV à toutes nos guerres. Pourtant les usines d'armement tournent encore à plein régime, et pour justifier cette course insensée à l'hégémonie, nous en sommes arrivés au point de devoir nous fabriquer des ennemis pour entretenir la peur et notre condition de dépendance à l'égard de l'armée.
    D'ailleurs, à présent que nous découvrons que les services secrets de divers pays de première importance fabriquent et financent les Ben Laden and Co., que le mensonge devient indigeste, se sont les extraterrestres qui vont jouer les épouvantails. Medvedev a annoncé qu'il allait s'entendre avec Obama pour discuter des conditions à réunir et d'un planning pour révéler aux peuples les relations entretenues avec "les visiteurs" !?! Vodka, justification pour continuer de s'armer plus que de raison, ou volonté de faire croire au monde que la Russie est dotée de technologies avancées ? Ils sont aux commandes ceux qui pensent améliorer les choses à l'aide de bombe atomique ou de poing américain, et leur détermination affichée doit nous mobiliser avec raison car dans ce cadre, les fachos n'ont aucun argument. La violence est un piège qui nous lie tous au fond du puits.

  13. marco polo dit :

    Oui, il faut interdire les groupes fascistes, montrer du doigt ceux qui les utilisent à des fins politiques, brouillant à dessein le vrai débat d'idées afin de surnager et, finalement, maintenir leur pouvoir. Les médias, radios, télé, papier dominants -dissimulant les autres- assurent les relais et la pérennité de cette domination. A dire vrai, le PS se sert des mêmes arguments que l'UMP...
    L'assassinat de ce jeune n'est pas un fait divers, c'est le produit d'une politique, celle de la droite avec l'extrême-droite et puis celle des sociaux-libéraux dont la politique actuelle déçoit, et qui fourbit les armes de ces idéaux de droite avec le FN et l'UMP. Il n'y a que la gauche pour contrer. Jean-Luc, vous aviez raison de dire que, au bout du compte, la lutte ce sera entre eux et nous.

  14. Titoune dit :

    C'est douloureux, révoltant une jeune vie pleine de promesse avec de belles idées, un bon garçon apprécié puis l'horreur, mourir pour des idées encore ! Bien sur que cela est le résultat de la banalisation du FN, tous responsables sauf nous, et qui pour lutter contre le nationalisme encore nous, la récup politique ça alors il fallait oser, bien sur que notre place est auprès des nôtres, nous avons tant de lutte a mener, comme si nous avions besoin d'un enfant assassiné pour nous faire mousser c'est honteux ! A présent nous sommes bien en jambes avec toutes ces marches contre l'austérité il y eut de belles mobilisations et bien peu de commentaires et d'images pour en témoigner comme d'hab, j'aimerai soumettre une idée de pub pour nos médias, c'est l'été changez de télé, informez vous désintoxiquez vous avec les médias de gauche, en faire la liste blog sites presse papier fakir le ravi l'huma etc etc tant que nous ne nous ferons pas ce boulot les autres tous puissants avec leur lucarne à blaireaux auront le triste rôle de jouer le jeu sinistre de l'oligarchie à la fin ça suffit, informez c'est l'urgence, nous avons proposé notre projet à Corine Morel qui a trouvé l'idée excellente mais nous n'avons pas les moyens de réaliser ce tract affichette peut être que le PC PG réuni pourrait mettre ça en route merci.

  15. Aurélien dit :

    La leçon médiatique du jour. Les dangereux "extrémistes de gauche" n'ont pas le droit de se moquer des croix gammées des crânes rasés. S'ils crèvent, c'est de leur faute ! (C'est également la faute de Jean-Luc Mélenchon et des militants FdG, on ne comprend pas bien pourquoi, mais voilà.) L'air devient irrespirable.
    A dimanche pour une bouffée d'air frais, avec la Marche des Femmes contre l'austérité !

  16. Pobiéda dit :

    En rentrant du boulot, il y a une heure, j'ai entendu sur France Info que les premiers résultats donnés par l'autopsie concluaient à la mort suite à un ou plusieurs coups portés à la face. Bizarrement, je ne retrouve pas ces informations sur le net. Serais-je parano ! En tout cas, ces conclusions démentiraient complètement les propos que nous entendons depuis hier sur les médias dominants, à savoir que le jeune homme aurait été bousculé et que sa tête aurait heurté un poteau métallique. Et ce serait donc un homicide volontaire !

  17. titou 31 dit :

    J'ai une pensée pour Clément et sa famille.
    Mourir pour des idées ça existe encore aujourd'hui. Au delà du drame il était des nôtres,c'est doublement insupportable.

  18. naif dit :

    JL Mélenchon écrit: "Il est important de se souvenir du nom de ceux et celles qui ont participé à cette manœuvre dans la sphère médiatique."

    Ben ! j'essaie. Mais il ne me semble impossible de me souvenir de tous les noms de ces présentateurs, animateurs de débats, interviewers, liseurs de prompteurs et experts en tous genre qu'ils soient Français ou étrangers (je n'ai pas entendu de personnalité se revendiquant du métier de journalistes). Les éléments de langage sont les mêmes. A croire que leurs boulots consistent à lire ou écouter une info et la reproduire à l'infini. Bonjour la création de la valeur et la compétitivité de l'info et au revoir la démocratie. Alors s'il faut en retenir un, celui qui m'a le plus choqué et pourtant je le vois à l'oeuvre souvent, c'est Y.Thréard du Figaro (un journaliste je crois), son visage était en harmonie avec sa pensée. Cet homme est sincèrement engagé. S'il se présentait à une élection il aurait le soutien du FN. Ce qui bien sûr n'est pas une tare, n'est-ce pas ! Mr R.Ménard. J'espère que sa boite mail a explosé.
    Comme disait l'inénarrable Calvi aujourd'hui; "Si ça continue, on a pas fini d'avoir du boulot" en parlant des réformes drastiques (son cerveau se frottait les mains) que nous concocte ce gouvernement.
    Concernant l'enquête du crime de Clément, le verdict semble être clair. Les coups portés au visage ont été mortels. A 19h sur France Inter, l'info a été relayée après les infos internationales,(4 ème position). La propagande est autant dans le rang de l'info que dans les mots comme dans l'oubli ou l'occultation et la répétition. Je comprends mieux comment ce qui semblait impossible a fini par être la réalité des années 30 et 40 comme disait je ne sais plus qui.

  19. sergio dit :

    @ Philou
    Je suis tout à fait d'accord avec toi quand tu parles de Hollande : "sournois dans un gouvernement de milliardaires, pilleurs de la République, suiveurs de Sarkozy, ", hypocrites, donneurs de leçons, cyniques, cupides, qui vendent le pays, etc...
    A côté des groupuscules fachos assassins, il y a certes Le Pen, Copé, Guéant, et autres droitiers prônant la compétition entre nous et le mépris des faibles, des gens différents et des minorités. Mais j'éprouve aujourd'hui du dégoût et de la colère contre ce gouvernement vendu à la troïka. Il a désespéré les gens, jeté des centaines de milliers de salariés et précaires à la rue, des millions d'autres dans la misère ; ils ont saccagé l'économie et la société. Ils créent "la violence sociale" comme l'a rappelé Jean-Luc chez Bourdin et le désespoir. Je sais qu'on ne peut lier le meurtre d'un jeune militant antifasciste à ces violences quotidiennes et meurtrières, massives et officielles, que sont les licenciements, les endettements de particuliers poussés au suicide, mais, j'ai dû mal à dissocier dans ma colère et mon combat politique aujourd'hui les destructeurs de démocratie et de justice sociale que sont les banksters et les solfériniens avec les nervis fascistes primates. Ai-je tort ? Vraisemblablement mais j'ai eu envie de l'écrire.

  20. ariane walter dit :

    Je conseille à tout le monde de regarder la vidéo de BFMTV ce matin. Mélenchon chez Bourdin.
    Monsieur, vous avez été d'une force admirable. Je n'ai jamais rien entendu de tel. En tennis on parlerait d'un 6/0 avec revers croisés liftés gagnants chaque fois que le Bourdin s'aventurait au filet.
    J'essaie de sourire. Comme vous avez parfaitement maîtrisé tous les pièges en particulier les questions des auditeurs à qui vous n'avez même pas répondu. Silence parfait.
    Je me permets d'être élogieuse car mes récentes positions plus que piquantes sur les tweets et D8 me lavent désormais de toute accusation d'adoration béate.
    Pour en revenir à Bourdin qui s'est autant déshonoré dans cette affaire qu'Aphatie dans l'affaire Cahuzac, lui qui ne voulait pas parler d'assassinat, nous avons appris, ce soir, que Clément était mort des coups portés à la face et non de sa chute. Que n'avons-nous pas entendu d'abject à ce sujet! Une mauvaise chute suite à une bousculade! Le présumé coupable nie le poing américain. Il sait pourquoi. Venir avec une arme entraînerait la préméditation. Mais ne soyons pas désespérés. Ces évènements sont le lent cheminement nécessaire pour qu'un pays qui vivait pépère sans se mêler de rien, découvre qu'il est en route vers la misère. C'est un peu comme quelqu'un qui apprend qu'il a un cancer alors qu'il se croyait en pleine santé. il faut du temps pour en prendre conscience. Et je pense en particulier à nos "amis " socialistes qui doivent choisir entre leur parti ultra-libéral et nos voix.
    Finissons sur le discours de Hollande à Tokyo. Il a confondu le Japon et la Chine. Il a dû faire Sciences-Po-de chambre. On comprend désormais pourquoi il confond le socialisme et la friponnerie.
    Encore bravo pour ce matin.

  21. Vinnie Reb dit :

    @ naif (20h02) :
    Il serait sans doute plus facile sans doute de faire la liste des journalistes et cinéastes qui ne sont pas des serviteurs du system, qui ne sont pas des chiens de garde. Sinon, un tour aux dîners du Siècle devrait vous donner une idée. Enfin, c'est juste une suggestion ironique, bien entendu.
    Il est clair que les médias "mainstream" ont choisi leur camp. En ce sens, ils portent une lourde responsabilité dans la division de notre société, dans le meurtre d'un jeune homme à cause de ses idées, dans l'avènement du FN à l'avenir. Ils sont déjà responsables du score de la Mère Facho aux présidentielles de 2012. Mais à jouer avec le feu, on finit par se brûler.
    Je suis écoeurée par ce fratras médiatique : à supposer que le FdG et/ou Jean-Luc n'existeraient pas, il y a toujours eu des fachos, il y a toujours eu des anti-fascistes pour les combattre. L'accusation selon laquelle c'est la faute à Jean-Luc et à son parler "cru et dru", ou bien la faute du FdG, ne tient évidemment pas quand on connaît l'Histoire, notamment celle de la Résistance. Ces médias sont pathétiques.

  22. Sean Peth dit :

    Bonsoir, Je vous fais part d'une info que j'ai reçu/sms pour un appel à manifester samedi 14h à Bastille suite au décès de Clément Méric. Et une assemblée pour comité de soutien appelée par l'Action Anti-fascite Paris Banlieue (organisation à laquelle appartenait Clément) de prévue à 19h demain aussi, au Transfo 57 avenue de la République à Bagnolet (Métro Robespierre ou Galiéni).

  23. ninick91 dit :

    Bonjour. Toutes mes pensées fraternelles à la famille de Clément Méric, je suis révoltée de telles actes puissent revenir. Clément est mort pour ses idées, son encagement, par des" fachos" qui agissent en toute impunité, je suis d'accord avec Jean Luc Mélanchon ne pas tomber dans le piège de la provocation, ils n'attendent que ça. Je ne supporte plus qu'on mette le Front de Gauche du côté de l'extrême gauche, non c'est la vraie gauche en France, qu'on diabolise, alors que les Le Pen eux prodiguent la haine, la non reconnaissance des différences, la France aux français, sortir de l'Europe, fermer les frontières, etc., etc. Je suis issue d'une famille de communistes, et j'ai toujours des idées communistes sans y être encartée, mon adolescence et ma jeunesse ont été imprégnés par mes parents de l'histoire du mouvement ouvrier, et le nombre de camarades issus de cette mouvance y ont laissé leur vie, je pense aux morts de Charonne qui manifestaient contre la guerre d'Algérie après un attentat de l'OAS qui défigura une petite fille, Delphine Renard, qui jouait tranquillement dans sa chambre, un jeune communiste y perdit la vie, Daniel Ferry. Je pense aux fusillés de Chateaubriand, dont Guy Môquet âgé de 17 ans et membre du PCF, je pense aussi à d'autres comme Jean Moulin, trahit et mort sous la torture, à Auguste jeunes (secrétaire général de la FSGT, j'ai travaillé 40 ans à la FSGT, je me suis marié avec un des permanent, syndicaliste CGT et membre du PCF), des jeunes communistes fusillés au Bois de Vincennes pendant la dernière guerre, et d'autres qui luttaient pour leur liberté et pour un idéale, rien à voir avec le Front National, alors arrêtons cet amalgame qui est insupportable. Je suis très inquiète de l'avenir pas pour moi j'ai 65 ans, mais pour mes enfants, et petits enfants. Je serais dimanche à la marche des femmes contre l'austérité, je ne loupe pas une manifestation, ça me remet un peu du baume au cœur.
    A dimanche dans la rue...

  24. turmel jm dit :

    Denis F @ 76.
    Oui P Mauroy a mené pendant 1 an 1/2 une politique sociale. A l'époque le PCF à la Présidentielle avait fait 15,6 % que nous considérions comme un échec tellement nos forces organisées étaient puissantes dans tout le pays,avec nos maires qui dirigeaient plusieurs grandes villes,et nos élus par milliers. Vous conviendrez avec moi que pour mener une politique sociale cet état des lieux n'est pas un handicap au contraire. Dans une configuration différente quant au rapport de force au sein de la gauche je ne suis pas certain. Mais j'arrêterai là mes suppositions. Par la suite, P Mauroy fut l'instigateur de ce fameux réalisme de gauche, (notre Président dans son hommage n'a pas omis de le souligner. Tu m'étonnes), réalisme, pragmatisme, qui finirent par une vaste entreprise de pédagogie du renoncement qui fit très très mal à la sidérurgie, à la navale, enfin bref, à tous les gens du peuple. Vous avez l'air de faire porter toute la responsabilité sur Mitterrand. Je ne me sens pas l'âme d'un historien, qui plus est, Mitterrand qui était un excellent homme de lettres ne s'intéressait qu'à Mitterrand pour rentrer dans l'histoire a su accepter assez facilement ce que lui ont dit ses conseillers et son premier ministre.
    Vous peut être (?) J Luc c'est certain étiez au Ps dans ces années là. En toute fraternité aujourd'hui et vous savez que je suis sincère, pas de pseudo mon nom tout naturellement, ex militant communiste cheminot dans l'entreprise qui s'est souvent affronté avec la hiérarchie non pas en syndicaliste (ce qui était assez facile), mais en communiste. Il faut que vous sachiez que là c'était une autre paire de manches. Tout cela pour que vous compreniez qu'aujourd'hui en toute sincérité vous êtes mes camarades, mais je peux vous assurer qu'à l'époque vous ne l'étiez pas ! Pardonnez oui, on peut mettre du temps pour comprendre (je parle de vous militants et adhérents), pas de vos dirigeants,mais oublier jamais...

  25. Jean Luc dit :

    Jean Luc a fait un très bon travail ce matin sur Bfm, faisons le notre. A 10:00 il y avait 40 commentaires à la suite de la vidéo tous d'extrême droite, ils sont omniprésents sur les différents forum, nous restons sur quelques forum, c'est une stratégie de leur part, elle est confirmée par un article du midi libre sur un ancien d'union radicale. Sous l'anonymat ils n'hésitent pas à propager propos raciste, appels à la haine, il faut demander une enquête d'ampleur sur être question que les poursuites soient engagées et que l’anonymat soit levée sur ces propos. Le visage du FN qui se cache derrière. Ces méthodes seraient tout autre. Il nous faut aussi être présent pour développer notre argumentation.

  26. naif dit :

    @Vinnie Reb à 21h08
    "Il serait sans doute plus facile sans doute de faire la liste des journalistes et cinéastes qui ne sont pas des serviteurs du système, qui ne sont pas des chiens de garde. Sinon, un tour aux dîners du Siècle devrait vous donner une idée. Enfin, c'est juste une suggestion ironique, bien entendu."

    Bien d'accord avec vous concernant ce club sélect des gens qui comptent dans ce pays, présidé par N.Notat ex secrétaire générale de la CFDT. Mais pas d'accord sur le nombre, car je pense que ce qui ne jouent pas le rôle de chiens de garde sont bien plus nombreux. Mais eux on ne les entends pas à une heure de grande écoute. En parlant de la CFDT, nos "experts" préparent l'opinion à une division syndicale sur les retraites. La CFDT est présentée comme un syndicat de dialogue, moderne et consciente des réalités et qui devrait accompagner les décisions gouvernementales dans ce domaine comme dans d'autres.
    Concernant les médias, je suis désolé de ne pas les trouver pathétiques. Ils sont engagés et c'est plus grave ! Radio Paris ment... Sciemment ! La différence entre les années 30 et aujourd'hui, ce sont la force et la crédibilité de la télé qui pénètre dans tous les foyers en temps réel.
    Blagounette pour détendre l'atmosphère: Le Wagon situé à l'extrémité du train ne cessait de dérailler. Pas grave en soi. Mais il entraînait les autres et provoquait d'important dégâts. Un grand chef eu cette idée lumineuse, "interdire les wagons de queue !". A méditer.

  27. Maximilien R. dit :

    Puisqu'être anticapitaliste, antifasciste, antiraciste, antihomophobe, anticahuzac, antitapie, anticon, etc. Puisque croire qu'un autre monde est possible et que la lutte des classes est d'actualité aujourd'hui signifie être "d'extrême gauche", alors j'assume avec fierté.
    Salut à toi Clément Tu n'avais que 19 ans. Tu étais, toi aussi, d'extrême gauche, donc, un camarade, un frère de lutte, un résistant.
    Ecrasons la vermine fasciste !

  28. rayana dit :

    Trop bon, l'interview chez Bourdin ce matin. ça se termine en feu d'artifice, un condensé de positions politiques martelées avec conviction, que j'espère plein de téléspectateurs auront eu l'opportunité de déguster. ça, c'est de l'éducation citoyenne en intraveineuse. Bravo !

  29. domino dit :

    En 1983, quand Mitterrand abandonna le socialisme, Pierre Mauroy quitta le poste de Premier Ministre et resta au PS. Il ne pouvait aller nulle part ailleurs, il n’y avait que le PS et le PC et Pierre Mauroy n’était pas communiste. Trente ans plus tard, le PS, devenu un parti social libéral, fait avaler des couleuvres à son aile gauche, la dernière en date, l’élection truquée pour les propositions européennes du PS. Cette fois ci, l’aile gauche du PS n’a plus aucune excuse, il existe maintenant le Parti de Gauche entre le PS et le PC. Que ses membres quittent le PS et rejoignent de PdG. Rester au PS ne serait que signe d’opportunisme.

  30. penoel robert dit :

    Si le fait de combattre le fascisme vous classe à l'extrême gauche, bienvenue (posthume) au général De Gaulle !
    Encore bravo à Jean-Luc pour sa prestation chez Bourdin!

  31. pascal des landes dit :

    Bonsoir à tous camarades et amis,
    C'est tout de même intéressant d'apprendre par M Bourdin qu'un assassinat est d'abord affaire de préméditation. Alors les massacres commis dans les ghettos sous occupation ne sont plus des assassinats, dès lors qu'il n'y a pas eu préméditation. Dès lors, lorsqu'un maghrébin est passé par la fenêtre d'un train il y a quelques décennies, par les prédécesseurs des présents meurtriers, ne sont plus des assassins. Que dire des membres du service d'ordre du FN passant par dessus pont dans la seine un jeune arabe Brahim Bouaram. Là encore pas de préméditation. Un geste d'humeur. Pas un assassinat pour M Bourdin. Et les milliers de victimes des SA. Pas assassinés. Les milliers morts sous les balles fascistes, sous les coups. Pas assassinés. Et Victor Jara, pas assassinés dans le stade Chile de Santigo, en septembre 73. M Bourdin, et tous ceux qui soutiennent l'insoutenable pour je ne sais quelle raison, n'est il pas une forme de révisionnisme que de nier à ce meurtre d'un jeune à coup de poing armé, le qualificatif d'assassinat ? Et il en va de même des ratonnades des années 60-61, dans Paris, dans Metz. Quand en 61 une poignée de paras ivres de haine s'en prennent à tout ce qui bouge à Metz, pourvu qu'il soit arabe ou ressemble un Algérien. Rien ne dit qu'il y ait préméditation. Et pourtant n'est ce pas nier l'histoire que de nier la qualification d'assassinat pour ces actes ? Et enfin, des millions sont dépenser pour vidéo surveiller les braves citoyens au quotidien, et une poignée de nervis, de fils à papa venus des beaux quartier peuvent impunément s'en prendre aux travailleurs de la police pendant qu'un ouvrier un peu en colère se prend outrage et accusation de violence non amnistié. Tolérer cela n'est pas digne de la république. Ce genre de tolérance n'a sa place que dans certaines maisons. La question des droits civiques est alors posée. Liberté. Mais aussi égalité, et fraternité. Ce crime est...

  32. Guy-Yves Ganier d'Emilion dit :

    @ Pascal des Landes 23 h 46
    C'est la question de la qualification juridique dont parle Bourdin. Techniquement, l'usage d'une arme ou la nature sordide de l'acte ne suffit pas: il faut que le meurtrier ait préparé le meurtre pour que la justice le traite comme un assassin. Mais la qualification pourrait être retenue. D'après les camarades qui accompagnaient la victime, les meurtriers les ont attendus à la sortie du magasin. Si leur témoignage est confirmé, le guet-apens est avéré, et ce dernier est assimilé à de la préméditation par le Code pénal.

  33. Feili Peng dit :

    Aujourd’hui samedi 8 juin, rassemblement en hommage à Clément et contre la haine à Épinal. 15h00 devant la gare. Tout le monde est invité à se joindre à nous !

  34. Ouilya dit :

    Porter un coup de poing américain est en soi une préméditation, non ? Qu'on m'explique quelle autre utilité aurait cet objet que celle de "casser violemment" la figure d'un autre, sans se faire mal ! Même si la victime s'était moquée de ce barbare, ça ne justifie pas les coups mortels et surtout qu'on ne parle pas d'accident ou je.......

  35. pascal des landes dit :

    Bonjour à toi,
    La précision sous tes mots à toi est compréhensible, en se plaçant sous l'angle de la loi et du judiciaire, et en considérant l'acte isolément en dehors du contexte. Mais Bourdin, lui joue sous prétexte d'objectivité (très contestable) joue sur l'ambiguïté de la situation. Il interroge un politique et non un juriste à propos d'un acte qui est non seulement un crime, mais aussi un acte politique, du fait de l'écho qui lui est donné, du contexte politique et historique dans lequel il se situe. C'est là que réside la mauvaise foi de la posture, car en répétant plusieurs fois qu'il n'y a assassinat que s'il y a préméditation, il tente d'insister sur l'outrance présumée de Jean-Luc Mélenchon, en l'accusant de façon à peine voilée de récupérer cet évènement. Et on assiste bien à la tentative sur les groupes de presse lagardère, et autres, BFM, Europe, etc. de renvoyer dos à dos en falsifiant l'histoire, en manipulant les faits, ce qu'on nomme extrême gauche et l'extrême droite. C'est une autre traduction du discours de Copé qui renvoie lui aussi dos à dos extrême droite et extrême gauche. Un peu comme au lendemain du putsch de Pinochet, ou Poniatowski renvoyait dos à dos Allende qui venait d'être assasssiné et Pinochet le meurtrier. C'est bien par ce procédé que l'on masque une certaine indulgence vis à vis de certains actes en France quand ils sont l'oeuvre de l'extrême droite. La gauche a réprimé l'extrême gauche d'Action Directe notamment. La droite a souvent trouvé parmi les siens des indulgents protecteurs de pétainistes, de fascistes, d'OAS (pour l'ensemble amnistiés, tiens, tiens...). Parmi une certaine gauche aussi. Enfin, sous prétexte de détail on précise l'arrestation des présumés coupable dans le 93 ! Ouf, ils ne sont pas des Yvelines, du seizième, ceux là. En cherchant bien, on découvre qu'ils sont Picards. Voilà en quoi, ce type de journalisme est un poison, une propagande, une manipulation de masses.

  36. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    Je partage tout à fait les propos de Mélenchon sur l'utilisation obscène que les « dédiaboliseurs » et les militants médiatiques de la pensée néolibérale font du meurtre de Clément pour mettre sur un même pied le Front de Gauche et les amis de madame de Montretout.
    Dans la mesure où les professionnels de la promotion médiatique de la régression sociale s'activent pour accompagner la stratégie de « respectabilité » de la droite Nationaliste, quand un porte parole ou les militants de la Gauche intransigeante sont mis en cause, ne conviendrait-il pas d'obtenir un droit de réponse audiovisuel tel qu'il existe dans la presse écrite ?
    La profession de presse se doit d'exiger rigueur, conscience et honneur professionnel de la part de personnes se disant journalistes alors qu'ils se révèlent, chaque jour qui passe, des militants d'accompagnement d'une stratégie politique dangereuse quand on examine ce qui s'est produit en d'autres temps et en d'autres lieux. Voir la technique utilisée par Christophe Barbier, ou celle de Jean-Michel Aphatie ce matin face à Cécile Duflot.
    Ce ne serait pas suffisant, mais ce serait un bon début pour la défense d'une république et d'une démocratie menacées.

  37. Jean-Pierre GODELLE dit :

    Vraiment, ce Bourdin avec son ego surdimensionne est a vomir. "Les extremes", "l'inflation verbale". Fallait quand même oser faire le lien entre "les salopards" de Delapierre et l'assassinat d'un jeune pour ses idées ! Quelle honte ! Je suis très pessimiste pour la suite. La France, ce beau pays, est a bout de souffle et ce manque d'esprit est entretenu par l'entre-soi en place UMP, PS et médiacratie. C'est indéniablement voulu. On pourrait faire tellement mieux.
    [...]

    [Edit webmestre : La suite de votre commentaire est complètement hors-sujet et ne traite que de votre vision personnelle de la convivialité maghrébine. C'est très bien, mais sans rapport avec l'assassinat de Clément, la marche des Femmes ou la poursuite de l'austérité qui sont, entre autres, au menu de ce billet.]

  38. sourdon dit :

    Salut à tous. Si à 25 ans nous ne sommes pas sensibles à l'oncle de Regiani le fameux bricoleur (la java des bombes atomiques), c'est que nous n'avons pas de c.... et si à 50 il nous séduit encore, nous n'avons pas de tête. Allez savoir ce que ça donne à 80 ? Le plus étrange se situe dans la posture des médias béats qui s'offusquent de la violence alors qu'ils sont au service de groupes arrivés et maintenus au pouvoir par elle. Qu'elles soient psychologiques, à l'aide de propagandes hypnotiques, ou physiques, par l'instauration de famines et la fabrication d'armes comme l'HAARP, l'oligarchie les utilise dés l'instant où leurs arguments pour défendre leur hégémonie dépassent l'acceptable. C'est leur "petit plus" pour négocier. Ils connaissent si bien le pouvoir de contraindre par la force, qu'ils prennent soin d'empêcher d'autres de s'en munir. Quiconque tente d'obtenir de moyens de "défense" comme ils le font, deviennent des païens promis à l'enfer, ou des dictateurs à abattre. Eux sont sages et n'emploient les armes qu'à bon escient. Ils iront au paradis car ils tuent pour la bonne cause...Appuyer sur la gâchette pour convaincre c'est moins fatiguant que de faire marcher la cervelle, d'autant que la mauvaise foi de leur projet de suprématie ne peut s'admettre que dans un cadre oppressif. Il ne peut être soutenu par des plans respectueux de toutes les parties qu'ils contraignent et contrôlent donc par peur. Polices armées et magitrature sont "à la disposition" d'un groupe à la tête des affaires du monde grâce à la violence qui rapporte et protège les butins de guerre mal acquis. Au fil de l'évolution la nature élimine les plus gros prédateurs et tend à s'apaiser, l'humain avec. Elle l'a sûrement conçu pour soutenir cet élan. XVl et XVll ième siècles, à l'épée, la hache et la grippe, 180 millions d'indiens américains N/S rayés de la carte ! Avec des atomiques serions-nous là ? Loin du but ? Oui mais, nous grandissons ! A +.

  39. Michèle dit :

    Oui Mr Bourdin aurait pu se démarquer de cette ignominie, de ce concert indigne politiquement orchestré autour de la mort d'un homme qui doit à elle seule faire force de loi. Le mot n'est pas la chose, "coco", facho" ça ne tue pas, ce sont des mots. Si l'un est amalgamé à l'autre c'est que nous sommes dans la folie et si nous sommes dans la normalité alors le mot appartient au symbolique quel qu'il soit. Certains permettent d'exprimer la haine justement en lieu et place du passage à l'acte. La provocation reste verbale puisqu'on n'est pas fous!
    Clément est mort parce que le symbolique s'est dénoué du réel et de l'imaginaire, par conspiration. En effet, "c'est celui qui le dit qui l'est", à savoir que les médiacrates incriminés, par le jeu de l'amalgame, de la suggestion, de la banalisation contribuent au phénomène de décompensation et de passage à l'acte.
    Je suis enchantée de lire ce mot concernant l'événement survenu au cours de l'émission "Touche pas à mon poste". Cette jeune femme et son beau courage fébrile, qui vient interpeller soutenue par votre présence. Moi aussi j'ai cru un instant que cela faisait partie de la mise en scène mais c'est la conjugaison de l'espace de liberté compris dans cette émission avec votre présence que ce miracle s'est produit nous laissant sans voix.

  40. teresa dit :

    Cédric Meric décédait !
    Ne laissons pas la honte prendre le dessus !
    Ne laissons pas le fascisme gangrener notre pays !
    Ne laissons les idées nauséabondes envahir notre quotidien !
    Ne laissons pas la haine devenir notre quotidien !
    C'est pourquoi, la CGT appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens à participer a un rassemblement anti-fasciste ce samedi 8 juin à 15h00, place de la liberté à Lons-le- Saunier.

  41. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Fantasme ou masturbation ? Je préfère, et de loin, fantasmer plutôt que de me masturber, et ceci pour plusieurs raisons. La première est d'ordre physique, je n'en ai plus l'âge, mais aussi parce que mon corps n'en a plus les mêmes réflexes. La seconde est que j'aime partager, donc en fantasmant on fait participer d'autres personnes, certes sans leur consentement mais elles sont là et donc je ne suis pas seul contrairement à la masturbation. Celle-ci n'est qu'un réflexe physique alors que le fantasme est un réflexe intellectuel, celui-ci n'ayant pas de limite en dehors de nos neurones, il a donc un champ d'application immense.
    Si j'écris ces premières lignes sur le blog de Jean-Luc Mélenchon, c'est que je me rends compte que nos commentaires ne sont que des masturbations, et quand le wm ne nous vire pas, ceux-ci ne satisfont que notre ego, puisque le lieu même n'est pas prévu pour l'échange. Par contre ce blog m'est indispensable pour y trouver des liens des vidéos mais surtout les écrits de Jean-Luc Mélenchon, c'est notre bible et elle est en première page quand j'ouvre mon portable. On se cultive tous en lisant des commentaires parfois très pointus ou il y a assurément du vécu, mais souvent on trouve des critiques les plus sévères contre ces dits journalistes, ces émissions radio ou télé et cela m'énerve, car ces critiques prouvent bien que nous nous masturbons tous avec nos commentaires, alors que nous enrichissons les médias qui se font de l'argent sur notre dos grâce à l'audience que nous leurs apportons. Après ce constat j'arrête mes commentaires pour ne plus polluer ce blog, mais je continue bien sur à vous lire, je ne veux plus faire gagner d'argent à cette classe qui nous assassine via ces groupuscules entretenus pour faire le coup de poing ! Donc dorénavant ce blog sera ma seule source d'information politique. Je fais confiance au wm pour continuer de faire un tri qui ne doit pas être marrant tous les jours, et si ce commentaire est viré, pas grave.

  42. Michel Matain dit :

    Ce soir samedi à 19h Place Saint Sauveur à Manosque, hommage à Cédric à l'appel de la Ligue des Droits de l'Homme

  43. Jacques Ga dit :

    "Il est probable que lorsqu'on vote, dans ces groupuscules on vote Front national. C'est le seul lien qu'on peut établir entre eux et le FN".
    Christophe Barbier au cours d'un "débat" avec Laurent Joffrin, ce samedi matin sur Frane inter.

  44. cogilles dit :

    Bonjour
    Le poing américain est une arme blanche classée 6ieme catégorie en vente libre pour les personnes majeures mais interdit de port et de transport.

  45. Colette dit :

    Je suis toujours choquée de l'appellation "extrême gauche" utilisé par tous, même dans nos rangs (mis sur facebook). Il serait bon, d'arrêter, de parler d'extrême gauche à tout va.
    Pour le crime odieux de Clément Méric, il serait respectueux de préciser, un étudiant de 19 ans, militant anti-fasciste, (pas extrême gauche), car il ne l'est pas. Attention ceci a été créé par les médias pour faire l’amalgame avec le FN. Le Front de Gauche non plus, n'est pas "extrême gauche", c'est considéré comme une offense, dû à l'amalgame voulu avec le FN.
    Je n'ai rien contre l'extrême gauche NPA (Philippe Poutoux) et Lutte Ouvrière.

  46. jean-michel dit :

    En suivant ce lien, j'invite le modérateur de ce blog à regarder l'information que donne le Courrier picard qui connaissait Esteban Morillo. Ce journal nous apprend que les habitants de son village avaient alerté les autorités sur les activités d'Esteban Morillo. Les gendarmes avaient découvert des preuves matérielles de ses idées. Rien n'a été fait. Merci de prendre connaissance et de juger si vous devez relayer l'information.

  47. ventdebout-38 dit :

    Pour moi, les fascistes votent et sont au front national quoi qu'en dise la Le Pen. Et c'est donc bien un assassinat commis par le FN. Mais pour autant, l'UMP et le P-solférinien n'en sont pas innocents.
    Je connais bien des pays où ce meurtre aurait mis le feu au pays et où le peuple serait descendu dans toutes les rues et envahissant les places publiques. Un an de très grande souffrance, et ce n'est pas fini. Pauvres de nous!

  48. cogilles dit :

    L'article du Courrier Picard est éloquent. Concernant les dires de certains témoins que ce seraient les amis de Clément Méric qui auraient provoqués. En admettant que cela s'avère vrai, cela ne justifie aucunement les coups portés à Clément Méric, d'une force d'impact incroyable pour créer un traumatisme cranien mortel immédiat et pour ma part, si le ou les coups ont été portés avec une arme de 6ieme catégorie, il s'agit d'un assassinat.

  49. christian de B dit :

    Un peu d'histoire, pour ces journalistes qui n'ont qu'un compte en banque servile pour référence. La brave bourgeoisie française de droite préférait Hitler à Blum. Rien de nouveau sous le soleil, sauf qu'à gauche il n'y a plus de "socialiste", sauf certains syndicalistes et le Front de Gauche, et des personnes comme Clément tué par les fachos. Nous devons ne pas oublier hier pour mieux agir aujourd'hui.

  50. Philou dit :

    Dans les mois à venir, notre rôle consistera à démontrer régulièrement l’extrême proximité des groupuscules de l’extrême droite avec la vitrine light qu'est le FN. J'insiste sur le fait que ce sont ces groupuscules qui ont pour marionnettes les dirigeants du FN. Nous devons également dénoncer l'utilisation à des fins politiques de ces mouvances par les solfériniens au service des prochaines élections. Les solfériniens, de par la politique sociale et économique répressive et agressive portent également une lourde responsabilité dans le climat de notre pays. Lors des manifestations de salariés qui défendaient leur emploi, les sbires de Valls ont mutilés gravement des salariés.
    Ce gouvernement dont la politique démontre son absurdité, nous mène à la catastrophe en jouant avec le feu des extrêmes. Sur le plan politique avec les fachos, économique et européen avec la capitulation devant la bande Merkel-Barroso ou l’abandon de la souveraineté avec l’accord transatlantique. Le FdG doit fermement prendre ses distances avec les solfériniens quitte à ce que quelques élus perdent leur siège mais pas notre âme.
    Sur Caen, les élus du PC composante du FdG, parti dont l’ADN s’inscrit dans les luttes contre le fachisme, vont constituer une liste avec le baron local solférinien qui détient 4 mandats et 28 fonctions. La base du PC s’y oppose mais les responsables nationaux ne font rien sous prétexte : « il y a deux salariés permanents, qui ne pourront pas être renouvelés si le PCF perd ses élus ».
    Le choix est clair, sommes nous prêt à perdre notre âme pour quelques élus ?


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