31mai 13

Wir werden nicht kapitulieren, Frau Merkel !

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Je suis rentré d’Espagne pour aller manifester à Toulouse puis à Perpignan dans le cadre de la mobilisation européenne des 1er et 2 juin. J’étais dans la péninsule depuis lundi pour présenter à l’université de Madrid « Le manifeste pour l’écosocialisme » adopté par le congrès du Parti de Gauche. Après Tunis, Alger, Rabat, c’était ma part de la tâche que mène Corinne Morel-Darleux. Elle-même a déjà fait le même travail à Rome et elle se prépare à le faire encore à Bruxelles, Londres et Budapest, en plus des sessions régionales qu’elle anime sur le territoire national.

Puisque j’étais à Madrid, j’ai également tenu une réunion publique avec Izquierda Unida au siège mis à disposition des conférences par le journal « El Pais ». Le lendemain j’étais à Valence. J’y ai tenu une nouvelle réunion publique avec la branche valencienne d’Izquierda Unida. La réunion était modérée par le « Mundo Diplomatico » au siège des Commissions Ouvrières, le très puissant syndicat ouvrier espagnol. Je n’avais pas connu jusqu’à présent le spectacle de l’Espagne ravagée par les politiques austéritaires et la dictature de la troïka. Glaçant. Le hasard a fait que je me trouvais là-bas pendant que François Hollande et Mariano Rajoy, le Président du Conseil espagnol, deux ectoplasmes euro-béats, se rencontraient à Paris. Deux phraseurs sans consistance qui ont pris soin de se donner rendez-vous la veille du jour où la Commission allait humilier nos pays respectifs par de nouveaux diktats austéritaires. Compréhensifs, les « journalistes » n’ont donc pas eu à leur demander si par hasard ils comptaient avoir une réplique coordonnée… en relation avec le style « monsieur muscle » que ce pauvre Hollande a voulu se donner pendant quelques heures le lendemain. De son côté, de retour au pays, Mariano Rajoy imite Hollande, à moins que ce ne soit l’inverse. De retour il explique que l’Europe a commencé « à changer dans le bons sens ». Les nigauds qui voudront le croire devront oublier que la Commission vient d’exiger de lui de nouvelles coupes budgétaires, une nouvelle hausse de la TVA et une nouvelle baisse des retraites. Ils devront sauter la page du journal où l’OCDE annonce 28% de taux de chômage l’an prochain. Ce post est donc consacré pour l’essentiel, de nouveau, à cette question de l’évolution de l’Europe sous domination ultra-libérale allemande. J’y parle de l’Espagne bien sûr et de nous les Français vivant sous l’autorité d’un président qui s’est fait une spécialité de jouer avec les mots et de s’attribuer comme un mérite d’exécuter de son propre chef les décisions de son prédécesseur et celle de la Commission. Un paroxysme vient d’être atteint : il se fâche parce que la Commission annonce comme un ordre ce qu’il se préparait à faire tout seul.

J’écris aussi vite que je peux. J’ai commencé à préparer mes lignes chemin faisant, le soir venu, en Espagne. Il faut que ce post soit installé pour le départ du « Petit courrier du Blog » avant que je parte à Toulouse et de là à Perpignan pour les marches citoyennes des 1er et 2 juin. Samedi dernier j’étais à Figeac, dimanche à Durbans dans le Lot, après quatre jours à Strasbourg. En quinze jours j’aurai dormi quatre jours chez moi. Tel est ma vie de « roi fainéant » comme m’a surnommé un gros parasite embusqué dans son bureau de « journaliste » dans un hebdomadaire national.

Le nouveau miracle espagnol

En Espagne, aucune parole officielle n’a plus de valeur. Les officiels ne parlent que pour enfumer et tout le monde le sait. Sur fond d’affaires de corruption dans tous les compartiments du pouvoir, la lecture des quotidiens consterne. Hier c’était Mario Draghi, le banquier central européen, qui demandait au gouvernement espagnol d’y aller moins fort avec les expulsions de personnes qui ne peuvent plus payer leurs prêts. Ah le brave homme ! Mais l’avant-veille, la Commission européenne avait menacé le gouvernement espagnol de représailles si la région andalouse persistait à exiger des banques qu’elles remettent en location les logements vides ou saisis ! Ce matin on voit à la une du journal « El Mundo » des gardes civils en train de tabasser un pompier dans une manifestation en Catalogne. Les pompiers manifestent car la région catalane va supprimer mille postes de pompiers. Ces pompiers sont déchaînés on dirait. J’ai rencontré les représentants du collectif des pompiers à Madrid. Un homme, une femme. Ils ne veulent plus obéir quand ils sont réquisitionnés pour ouvrir de force les logements pour des expulsions. Il faut dire qu’on les réquisitionne car les serruriers non plus ne veulent plus faire ce sale boulot ! Dans le même journal je découvre un graphique qui présente la carte de la pauvreté quartier par quartier à Valence. Je note le coin où on compte 40% de pauvres ! Dans « El Pais », je lis un papier où on apprend que le gouvernement allemand offre 3000 euros de prime aux infirmières qui veulent bien venir travailler chez eux en gériatrie. Dans le hall d’entrée de l’université j’ai lu une affiche : « S’exiler est une violence ». C’est l’organisation « Jeunes sans futur » qui placarde ça, un collectif de citoyens désemparés comme il en existe des centaines !

Madrid

L’Espagne est devenue l’anti-modèle. Le pire a lieu ici autant qu’en Grèce. Donc tout ce qui s’y passe nous intéresse. Les cadres du Parti de Gauche ont donc pris leur bâton de marche. Avant moi, trois d’entre eux sont venus ici participer à des actions populaires de masse. Après moi, Martine Billard ma co-présidente y vient. Deux autres responsables vont en faire autant. Sur place un professeur membre du bureau national du parti depuis notre dernier congrès, François Ralle, assure une coordination permanente avec les mouvements et organisations qui nous sont liés. L’internationalisme concret et l’implication personnelle de tous ceux qui participent aux instances d’animation du parti sont considérés comme des impératifs dans nos rangs. La circulation et les déplacements ne cessent donc pas. Partout il faut apprendre. La crise européenne et le chaos final qui s’avance ont lieu partout dans l’Union. Pour ce qui concerne l’Espagne, c’est une caricature comme elles tendent à se multiplier dans l’Europe du sud. A tout point de vue : anti-modèle de croissance avant la crise, anti-modèle dans la crise tant la politique d’austérité produit un désastre dans ce pays.

Notre gauche le dit depuis longtemps. Nous le disions déjà il y a plusieurs années. C’était le temps où les libéraux et les sociaux-libéraux vantaient le « tigre espagnol » aux côtés du « tigre celtique » irlandais. Nous, nous disions déjà que le modèle de croissance de l’Espagne ne devait pas être suivi, qu’il reposait sur un artifice comptable de la richesse produite et du stock réputé disponible. La suite nous a donné raison. L’Espagne a été l’un des pays les plus touchés par la crise de 2008. Sa croissance reposait pour l’essentiel sur une bulle immobilière soutenue par un système d’emprunts hypothécaires proches des subprimes américains. On connaît la suite. La crise financière de 2008 s’est propagée à l’économie réelle entraînant une récession féroce. Cette récession a fait augmenter le chômage. Les nouveaux chômeurs ont été incapables de faire face au remboursement de leurs prêts hypothécaires. Le marché immobilier s’est effondré, les banques ont été frappées de plein fouet, la crise s’est aggravée, le chômage a explosé. A présent voici les coupes budgétaires et la TVA bombardier. L’engrenage de la récession n’est donc pas prêt de cesser. C’est donc en toute logique que les prévisions des organismes officiels prévoient une nouvelle hausse des déficits et du chômage.

Tout le système espagnol reposait sur un endettement privé considérable, en particulier celui des ménages. Un trait caractéristique de la nouvelle politique de l’offre à l’américaine qui prétend compenser par le crédit ce qui n’est pas accessible par le salaire. Au cœur de cette « dynamique », l’immobilier. Car pour acheter un appartement ou une maison, de toute façon, il faut emprunter. L’endettement privé des ménages espagnols représentait ainsi 220% de la richesse du pays en 2010 ! Tant que l’activité économique se développe, les emprunts sont remboursés. Lorsque les salaires stagnent ou baissent, et que le chômage augmente, les prêts sont moins bien remboursés. C’est ce qui est arrivé à l’Espagne. Et la dette privée des ménages devient un problème pour les banques qui ont prêté un argent qu’elles ne récupèreront pas. Bien sûr, elles essayent de le récupérer en expulsant les gens de leur logement. En 2012, près de 40 000 logements ont ainsi été saisis au cours de l’année. Dans les trois quarts des cas, le logement en question était la résidence principale des gens à qui on l’a pris. Mais cela ne suffit pas car les prix de l’immobilier ont baissé. Les banques ont donc perdu de l’argent, elles aussi.

Madrid, à saisir appartement 216K€ eu lieu de 330.

Quand les impayés sont trop importants, les banques deviennent explosives. Elles risquent la faillite. Comme l’effondrement d’une seule banque menacerait de faire s’écrouler tout le système bancaire, l’Etat espagnol est intervenu pour recapitaliser les banques. C’est-à-dire qu’il leur a apporté de l’argent pour éviter leur faillite. Mais lui-même n’avait pas les sommes qu’il leur a versé. Il les a donc empruntées. Voici comment la dette privée des banques est devenue une dette publique. Ou dit autrement, comment la dette privée des ménages a fini par devenir la dette de l’Etat. Ou encore, comment les citoyens-emprunteurs-contribuables n’ayant pu rembourser leur dette à la banque ont été obligés de payer en TVA, diminution de service public et chômage pour éviter aux banques qui les avaient pris à la gorge de s’écrouler.

Bien sûr, les vautours de la finance sont venus encore aggraver les choses. L’Espagne ayant adopté l’euro comme monnaie, elle n’a pas pu faire financer cette nouvelle dette publique par la Banque centrale européenne. Elle a dû emprunter sur les « marchés ». Elle est donc dépendante des notes des agences de notation. Après la Grèce, l’Espagne a été un des premiers pays de la zone euro agressé par les agences de notation et la finance. Les taux d’intérêts se sont envolés. Les banques se sont gavées.

Pourtant pendant des années, ce pays a été présenté comme le modèle de la zone euro, le « bon élève » du pacte de stabilité, l’un des rares qui respectaient les critères du traité de Maastricht. Voyez donc, en 2008, au début de la crise, la dette de l’Espagne représentait 36% du PIB, nettement en dessous des 60% exigés par la Commission et les traités européens. Entre 2005 et 2007, l’Espagne a dégagé pendant trois ans un excédent budgétaire ! Alors que les traités européens autorisent un déficit public de 3% de la richesse du pays, l’Espagne a dégagé un excédent de 1% de son PIB en 2005, 2% en 2006 et même 2,2% en 2007, dernière année avant la crise. Et en 2011, le premier ministre social-libéral Jose-Luis Zapatero a même fait introduire dans la Constitution la fameuse « règle d’or » exigée par Angela Merkel, cette règle qui interdit les déficits publics ! On pourra consulter quand on voudra les nombreux articles enthousiastes des docteurs « je sais tout » de notre pays, mes contradicteurs habituels qui nous ont adjuré d’entrer dans la voie espagnole de développement.

En tous cas voici une leçon pour le nouveau candidat a être le « bon élève de la classe européenne », le sieur président normal. On le voit, l’Espagne ne peut absolument pas être comparée à la Grèce, accusée de tous les maux et de toutes les tromperies par les dirigeants européens. Et pourtant ! Le bon élève est aussi attaqué par la finance que le prétendu cancre ! C’est bien la preuve qu’être le premier de la classe de l’Europe libérale n’est guère récompensé et ne protège pas contre les agressions des financiers.

L’anti-modèle espagnol ne s’arrête pas là. Attaquée comme la Grèce, l’Espagne applique le même « remède » : l’austérité. Depuis 2010, les plans d’austérité se sont succédés. A chaque fois, la même potion amère est servie au peuple : coupes dans les dépenses publiques et sociales, réduction du nombre de fonctionnaires et du service public, flexibilisation du marché du travail et précarisation des salariés, reculs des droits sociaux comme le droit à la retraite, hausse des taxes et impôts pesant sur le peuple comme la TVA, etc. Lisez la liste tranquillement c’est le programme commun européen.

Les dernières mesures ont été imposées par le gouvernement de droite de Mariano Rajoy. Mais comme en Grèce, c’est le parti socialiste, en fait social-libéral, qui a appliqué les premières cures d’austérité. Avant d’être battu aux élections fin 2011, Jose-Luis Zapatero, chef du PSOE, le Solférino local, s’est montré un digne compagnon de George Papandréou. En mai 2010, c’est lui qui a annoncé le premier plan d’austérité et engagé l’Espagne dans ce cercle vicieux. Ce premier plan comprenait déjà la baisse des salaires des fonctionnaires, un gel des retraites, une flexibilisation du marché du travail. Puis, un an après, ce sont encore les socialistes espagnols qui ont relevé l’âge de départ à la retraite de 65 à 67 ans.

Depuis les élections de novembre 2011, la droite a succédé aux sociaux-libéraux. Pour les Espagnols rien n’a changé. Les plans d’austérité succèdent aux plans d’austérité : décembre 2011, avril 2012, juillet 2012. Entre-temps, pour recapitaliser ses banques et faire face à l’attaque de la spéculation, l’Espagne a dû faire appel à « l’aide » européenne. Le pays est donc passé sous les fourches caudines de la troïka Union européenne, FMI, Banque centrale européenne. En échange de cette « aide », le gouvernement espagnol de droite a prévu plus de 92 milliards d’euros de coupes dans les dépenses publiques d’ici 2014. Un peu plus que François Hollande n’en a décidé de son propre chef ! Le plan de juillet 2012 contient aussi une baisse des salaires des fonctionnaires et des indemnités de chômage de 7%, une hausse de la TVA de 18% à 21%. Et l’âge de la retraite passera de 65 à 67 ans plus vite que prévu ! Mais pour autant, rien ne change, tout s’aggrave. Un nouveau plan d’austérité commence. L’anti-modèle d’austérité a produit ici comme ailleurs une apocalypse économique et un désastre social. Le pays enchaîne les années de récession. La richesse du pays s’est contractée de 1,4% en 2012. Elle va encore baisser cette année d’au moins 1,5%.

Madrid

L’austérité augmente la dette et le déficit public alors qu’elle est censée les réduire. Ainsi, en 2012, l’Espagne a connu un déficit public record à 10,6% de son PIB, la richesse du pays. Le gouvernement de droite tablait sur un déficit de 7%. Cela aurait signifié une réduction du déficit puisqu’il était de 9,7% en 2010 et 9,4% en 2011. Au lieu de cela, le chiffre de 2012 est pire que ceux des années précédentes. C’est une nouvelle preuve que l’austérité ne marche pas. La dette publique a aussi explosé. Elle est passée de 36% du PIB avant la crise à 90% attendu cette année. Une bonne partie de la hausse a eu lieu pendant la première phase de la crise en 2008 et immédiatement après, compte-tenu de l’aide apportée aux banques, de la récession et des plans de relance. Mais l’austérité appliquée depuis 2010 n’a pas du tout stoppé la hausse de la dette publique, au contraire. La dette publique espagnole représentait 68% du PIB en 2011. Elle représentait 85% de la richesse du pays en 2012. Et elle devrait encore croître en 2013 pour atteindre 90% !

La récession a fait exploser le chômage. Le mot explosion est même faible. On compte aujourd’hui six millions de chômeurs en Espagne. Oui, six millions. Depuis 2008, le taux de chômage a bondi de 20 points. Le taux de chômage officiel dépasse désormais les 27% de la population active. En France, il se rapproche dangereusement des 11% et cela nous est déjà insupportable. Imaginez ce que peut être la situation d’un pays quand un actif sur quatre est au chômage. Cela signifie que toutes les familles ou presque sont frappées. Cela signifie que dans certaines familles, les enfants et les parents sont tous au chômage. Cela signifie qu’un quart de la population essaye de survivre en jonglant entre les allocations chômage pour ceux qui y ont droit, les petits boulots au noir quand il y en a, et la misère. Donc le cercle vicieux économique se prolonge. Car dans un océan de misère, de chômage et de peur du lendemain, la consommation populaire est étouffée. Et l’activité économique ne peut pas repartir. L’austérité aggrave la crise.

Le gouvernement espagnol prévoit que le chômage continuera de frapper environ un quart de la population active espagnole jusqu’en 2016. Ses prévisions rendues publiques le 26 avril tablent sur un taux de chômage de 24,8% en 2016, à peine moins que les 27% d’aujourd’hui. Chez les jeunes de moins de 25 ans, on compte près d’un million de chômeurs, une génération « sacrifiée » avec un taux de chômage supérieur à 57% ! Là encore, aucune amélioration n’est attendue avant plusieurs années. Toutes ces souffrances ne servent donc à rien.

Madrid

En Espagne, ce n’est même plus une crise sociale. C’est une crise de civilisation. Rendez-vous compte, pour la première fois depuis que la statistique existe, la population totale de l’Espagne a reculé en 2012 par rapport à l’année précédente ! Le pays a perdu des habitants. 200 000 environ en une année. Pour la première fois, le nombre d’émigrants, ceux qui quittent le pays, a été supérieur au nombre d’immigrants, ceux qui arrivent. Parmi ceux-ci, on ne compte plus les latino-américains venus chercher du travail en Europe et qui sont repartis dans leur pays d’origine faute de pouvoir survivre dans « l’Europe qui protège ». Le Monde a même publié un article sur le malheur des dissidents cubains qui regrettent d’être venus voir de si près le paradis capitaliste. Je souhaite qu’ils restent ici partager les joies du modèle qui leur est si cher : la liberté de la misère et la liberté d’en être satisfaits. Et bien sûr, des milliers de jeunes espagnols quittent leur pays pour essayer de trouver du travail ailleurs. L’Allemagne se frotte les mains car bon nombre d’étudiants et diplômés viennent chez elle. L’Allemagne de Merkel importe ainsi les jeunes qu’elle n’arrive pas à faire naître sur son sol. Elle offre trois mille euros de prime pour venir travailler en gériatrie. L’Allemagne ne peut en effet envoyer tous ses retraités et personnes âgées vivre en Thaïlande ou en Afrique ou se trouve la main d’œuvre pas chère respectueuse des personnes âgées.

Mais, nous disent les « journalistes » illuminés par les éléments de langage de la Curie euro-béate, il y aurait de « bons signes en vue ». Voyons cela. Avec ces cures d’austérité, les salaires ont diminué de 7% entre 2009 et 2011. Cela a permis à l’Espagne de gagner en « compétitivité ». Les libéraux se félicitent même du fait que, grâce à ce remède de cheval pour faire « baisser le coût du travail », l’Espagne a dégagé un excédent commercial en mars 2013. Pour la première fois depuis 42 ans, le pays a moins importé qu’il n’a exporté ! Génial ! Bien sûr, cela tient au fait que les importations se sont effondrées de 15% vu que plus personne n’a d’argent pour acheter quoi que ce soit. Mais les libéraux s’en moquent. Le pays a un excédent commercial. Pour eux, c’est le signe que l’Espagne va mieux. Même si personne ne veut plus y vivre. Tel est le modèle libéral. L’actuel miracle espagnol est le suivant : comment se fait-il que l’on ne soit pas encore arrivé au point destituant « qu’ils s’en aillent tous » ? Ça vient.  

Pépère fait de la résistance ?

Une déclaration de guerre sociale. C’est ainsi que j’ai dénoncé l’attitude de la Commission européenne, sitôt connues ses « recommandations » pour la France. Elles ont été rendues publiques jeudi. Ces « recommandations » consistent en fait en une liste de tous les acquis sociaux à passer au broyeur libéral. Ou, dans la novlangue libérale, la liste des « réformes structurelles » que la Commission exige du gouvernement français. François Hollande a aussitôt fait le malin. Il prétend résister ? Comme d’habitude avec lui, les apparences sont destinées à tromper. Il ment de A jusqu’à Z. Non seulement il fera ce que la Commission a décidé mais il le sait très bien et n’a pas le choix compte tenu du traité budgétaire qu’il a lui-même signé. D’ailleurs dès qu’il s’est retrouvé aux côtés de madame Merkel, il a baissé le ton et minaudé une capitulation sans condition. Son gouvernement collaborera franchement à la politique décidée à Berlin et propagée par la Commission. Je vais le démontrer.

La Commission fait ses recommandations dans le cadre du « semestre européen ». C’est la loi en France et en Europe puisque François Hollande a renoncé à renégocier le traité. Depuis l’an dernier, les Etats de l’Union européenne doivent fournir à la Commission leurs prévisions budgétaires au printemps. Lorsqu’un Etat a un déficit public supérieur à 3% du PIB, la Commission peut demander des sanctions contre lui. Elle peut aussi décider de ne pas appliquer de sanctions immédiatement, mais « recommander » des réformes en « contrepartie » d’un délai pour ramener le déficit sous les 3%. En fait, ces « recommandations » sont des exigences. Et le « délai » n’est qu’un « sursis » correspondant à la durée pendant laquelle la Commission pourra faire du chantage en menaçant d’appliquer les sanctions prévues pour « déficit excessif ». néanmoins, ces recommandations sont présentées comme la contrepartie du délai accordé par la Commission à la France pour ramener son déficit public sous les 3% du PIB. Comme Sarkozy avant lui, Hollande s'était engagé à le ramener sous les 3% en 2013. Cet objectif ne sera pas respecté. La Commission a renoncé à prendre des amendes contre la France. Trop gentille ! Elle exige que le déficit soit ramené à 3,6% en 2014 et 2,8% en 2015. Elle laisse donc deux ans de « délai ». Mais elle exige en échange que la France utilise ces deux ans pour faire des « réformes structurelles ». Le commissaire européen Michel Barnier a été très clair vendredi matin sur Europe 1 : « Ces deux années que nous recommandons (pour ramener le déficit public du pays à 3% du PIB), ce ne sont pas deux années de répit, mais deux années de réformes ».

Et quelles réformes ! On peut résumer par une formule simple. Pour la Commission, tous progrès social doit disparaître ! Les « recommandations » menacent presque tous les secteurs et toutes les populations du pays. Le cœur de l’agression concerne les retraites. Hollande avait déjà annoncé qu’il ne reviendra pas sur la contre-réforme Sarkozy. Il avait aussi déjà annoncé qu’il ferait pire en allongeant encore la durée de cotisation pour avoir droit à une retraite à taux plein. La Commission frappe encore plus fort. Elle appelle à « prendre des mesures d'ici à la fin de l'année 2013 par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l'âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d'une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux ». Vous avez bien lu, tout doit y passer : l’âge de départ déjà relevé à 62 ans, l’âge du taux plein déjà relevé à 67 ans, la durée de cotisation déjà portée à 41,5 années mais aussi les régimes spéciaux. A chaque fois, la Commission réclame de nouvelles régressions sociales. Et les retraités seront aussi mis à contribution. Car pour la Commission, « adapter les règles d’indexation » signifie arrêter d’indexer la hausse des pensions sur les prix. Donc rogner le pouvoir d’achat des retraités. En fait, les seuls gagnants sont les patrons. Car la Commission prend soin d’appeler à « éviter une augmentation des cotisations sociales patronales ».

« Salariés à la diète, patrons à la fête ». Ça pourrait être le slogan de la Commission. En effet, elle appelle à baisser encore le "coût du travail" et même à relancer la TVA sociale ! La Commission regrette la hausse du SMIC de juillet dernier. Pour elle, augmenter le SMIC d’un carambar par jour, c’est encore trop car ça menace la « compétitivité ». Pour le reste, en langage bruxellois, ça donne ça : « S’assurer que le crédit d’impôt pour la compétitivité réduit bien du montant envisagé le coût du travail et qu’aucune autre mesure n'annulera ses effets ». Parisot a gagné 20 milliards, Barroso veille qu’on ne les lui reprenne pas. Ou encore ceci : « poursuivre la réduction du coût du travail, notamment en adoptant d’autres mesures pour réduire les cotisations sociales patronales ». Et toujours « prendre des mesures supplémentaires déplaçant la charge fiscale sur le travail vers les taxes environnementales ou la consommation ». Vous avez bien lu, la Commission appelle à alléger les cotisations payées par les employeurs en les transférant sur une « taxe sur la consommation » c’est-à-dire sur la TVA. C’est déjà ce que Hollande a prévu pour le 1er janvier 2014. Mais pour la Commission, ce n’est pas encore assez ! Hollande a déjà fait 20 milliards d’euros de cadeaux aux actionnaires mais Barroso en veut toujours plus !

Il en va de même sur la précarité pour les salariés. La Commission en réclame toujours plus. Elle appelle ainsi à « mettre en œuvre intégralement et sans délai l'accord interprofessionnel de janvier 2013 ». La loi qui entérine cet accord « Made in MEDEF » n’est pas encore promulguée. Le Conseil constitutionnel ne s’est pas encore prononcé sur sa conformité avec la Constitution. Mais la Commission se moque complètement de la Constitution des Français. Elle en profite même pour appeler à « prendre des mesures supplémentaires pour lutter contre la segmentation du marché du travail », c’est-à-dire rogner les droits des salariés en CDI pour les rapprocher de ceux en CDD. Et comme la Commission ne veut pas s’arrêter en si bon chemin, elle propose de renforcer la précarité du travail très tôt en faisant encore plus « la promotion de l’apprentissage » pour les jeunes.

Après les retraités et les salariés, les chômeurs sont aussi dans la ligne de mire de la Commission. Elle appelle à rendre dégressive et plus difficile l'indemnisation du chômage. Avec les mots de Barroso, on dit « lancer sans tarder une réforme du système d'indemnisation du chômage, pour garantir la viabilité du système tout en faisant en sorte que celui-ci encourage de manière adéquate le retour à l’emploi […] les conditions d’admissibilité, la dégressivité des allocations dans le temps ou les taux de remplacement pour les salaires les plus élevés, devraient être adaptés pour garantir l’adéquation des mesures d’incitation au travail ». Alors que la France vient de battre un nouveau record du nombre de chômeurs avec plus de 5 millions de chômeurs, Barroso reprend l’idée selon laquelle les chômeurs seraient des fainéants qui ne veulent pas travailler. Un chômeur sur deux ne bénéficie déjà pas de l’allocation-chômage. Près de 100 000 chômeurs arrivent en fin de droits chaque mois. Mais Barroso appelle à durcir encore les conditions d’indemnisation des chômeurs !

La Commission passe tous les droits sociaux au lance flamme. Et le pouvoir d’achat populaire va souffrir. En à peine huit pages, la Commission appelle aussi à augmenter la TVA en « rapprocher les taux réduits du taux normal de TVA et en supprimant les taux réduits inefficaces ». Mais dans le même temps, la Commission plaide pour de nouveaux cadeaux fiscaux aux riches et aux entreprises. Elle appelle ainsi à « réduire le taux de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés ». Mais oui !

Le dogmatisme ultralibéral de la Commission lui fait perdre toute intelligence. Officiellement, ces mesures sont censées soutenir la « compétitivité » de l’économie française. Dans les faits, c’est un prétexte pour arracher des reculs sociaux au peuple. La Commission se moque de la « compétitivité ». C’est tellement vrai qu’elle propose de casser deux éléments importants dans l’attractivité de notre pays et sa capacité de développement économique. La Commission appelle ainsi à « mettre fin aux tarifs réglementés du gaz et de l’électricité » pour les entreprises. Les PME verront ainsi leur facture de gaz ou d’électricité exploser. Et Barroso exige que la France ouvre « le transport ferroviaire intérieur de passagers à la concurrence ». Ce serait un coup terrible porté au réseau ferré français et au service public de transport, du TGV au TER. Qui peut croire qu’en abimant les moyens de transport ferroviaires, notre pays se portera mieux ?

La réaction de François Hollande est d’une hypocrisie totale. Jeudi, après l’annonce de ces recommandations, François Hollande a déclaré : « La Commission n'a pas à nous dicter ce que nous avons à faire. Elle a simplement à dire que la France doit rétablir ses comptes publics. Pour ce qui concerne les réformes structurelles, notamment les réformes de retraites, c'est à nous et à nous seuls de dire quel sera le bon chemin pour atteindre l'objectif. »

Hollande ment. Le système des « recommandations » est prévu par le traité budgétaire Merkozy. Or François Hollande a accepté ce traité. Il ne l’a pas renégocié. Hollande ne peut pas ignorer que la Commission est dans le rôle que lui confie l'article 7 de ce traité TSCG. Que dit cet article ? Il dit que « les parties contractantes dont la monnaie est l'euro s'engagent à appuyer les propositions ou recommandations soumises par la Commission européenne lorsque celle-ci estime qu'un État membre de l'Union européenne dont la monnaie est l'euro ne respecte pas le critère du déficit dans le cadre d'une procédure concernant les déficits excessifs. » J’ajoute que la procédure des recommandations et sanction prévue au « semestre européen » est aussi prévue par le 6-pack adopté avant l'élection de François Hollande mais qu'il n'a jamais dénoncé. Hollande est pris à son propre piège. Il voulait un « gouvernement économique » de l’Europe. En fait, ce gouvernement économique existe déjà ! C’est la Commission et ses « recommandations ».

Surtout, la Commission empêche Hollande d'être hypocrite sur les retraites comme il espérait l’être. François Hollande voulait pouvoir allonger hypocritement la durée de cotisation « sans relever l'âge légal de départ ». Une pure manipulation. Pourtant à la fin, cela revenait à empêcher les salariés de partir à la retraite lorsqu’ils atteignent l’âge légal de départ. Car l’allongement de la durée de cotisation augmente très fortement le nombre de salariés qui n’ont pas assez cotisé au moment où ils atteignent l’âge légal. Ils ont alors le choix entre continuer à travailler ou partir à la retraite avec une décote. La proposition de François Hollande revenait donc à vider l’âge légal de sa substance. Mais Hollande espérait pouvoir sauver les apparences et tromper les moins informés. La Commission exige qu'il assume une contre-réforme totale, en reportant aussi l’âge légal de départ au-delà de 62 ans !

Alors que Hollande a fait semblant de rejeter les recommandations de la Commission, Pierre Moscovici et Jean-Marc Ayrault ont dit vouloir les respecter. Le ministre des Finances a été le plus favorable. Pour lui, « pour l'essentiel, ces recommandations confortent les chantiers du gouvernement, notamment le Pacte pour la compétitivité, la croissance et l'emploi, la réforme du marché du travail, la modernisation de l'action publique, la réforme des retraites ». Quant à Jean-Marc Ayrault, il a déclaré : « Il n'y a pas de surprise, nous sommes dans la droite ligne de ce qui avait été annoncé, et donc la France va respecter ses engagements, ce qui implique un certain nombre de réformes que nous ferons à notre manière. Si je pense à la réforme des retraites, ce n'est pas Bruxelles qui nous le demande, c'est parce que nous savons qu'il y a nécessité de sauver notre système par répartition ». François Hollande a fini par dire la même chose jeudi soir aux côtés d’Angela Merkel. Il a déclaré que la Commission « peut avoir confiance » dans sa volonté d’appliquer les « réformes structurelles » qu’elle exige.
Ces recommandations doivent encore être approuvées par le Conseil des chefs d’Etats et de gouvernement des 27 et 28 juin. Mais elles ne devraient pas changer ou alors évoluer uniquement à la marge. En effet, selon le traité budgétaire Merkozy, il est très difficile de s’y opposer. Pour cela, il faut rassembler une majorité qualifiée des Etats européens contre la Commission. Et le pays concerné ne participe pas au vote.

Le gouvernement français doit refuser ses recommandations. Et si ces recommandations sont validées par le Conseil des 27 et 28 juin, il faudra désobéir. La Commission a publié ses « recommandations » le 29 mai 2013. Huit ans jour pour jour après le « non » du peuple français au référendum du 29 mai 2005 sur le Traité constitutionnel européen. C’est une provocation de plus. Le peuple français doit être capable du même sursaut qu’à l’époque.

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287 commentaires à “Wir werden nicht kapitulieren, Frau Merkel !”
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  1. Denis F dit :

    Puisque jusqu'à présent personne n'en parle, remercions l'humanité palpable de Cyril Hanouna qui d'un geste précis renvoie son garde du corps à sa place et laisse s'exprimer intégralement la personne intermittente du spectacle, c'est vrai que son accolade n'est pas très chaleureuse, mais portons à son crédit que ce n'est pas vraiment le lieu et qu'il est à se moment précis déstabilisé, je donne mon billet que dans toutes autres émissions télévisée cette jeune femme se serait faite raccompagnée rapidement et brutalement.
    J'aimerais aussi dire au camarades que Jean-Luc Mélenchon n'a qu'un seul mérite, c'est d'être lui même, disons deux mérites, le deuxième étant qu'il n'a peur de rien, c'est un homme libre comme peu le sont, voilà son grand mérite et réjouissons nous que nos camarades communistes n'est pas fait la fine bouche en acceptant Jean-Luc comme candidat et ensuite comme porte parole, un grand merci à eux.

  2. Annick dit :

    Je relis ces commentaires avec beaucoup de plaisir, lire ces réflexions, constater que l'esprit critique, l'humanité, le bon sens sont encore bien présent dans la culture française, ça rassure. Vent debout et demain aussi on se mobilise !

  3. Daneel dit :

    @Patrice C
    Depuis la semaine dernière, le Parti de Gauche a désigné madame Danielle Simonnet comme candidate à la mairie de Paris. Par contre il n'est toujours pas clair si tout le FdG va soutenir cette candidature, ou bien s'il y aura une partie qui préfèrera faire un accord avec la candidate des solferiniens. Personnellement, je sais pour qui je vais voter.

  4. carlos dit :

    Si je comprends bien le 1er juin à Paris c'est au Trocadéro à 14h00 ?

  5. Jean Jolly dit :

    @ Patrice C.
    En même temps le parti de Solférino persiste et signe à se dire de "gauche", il est donc naturel que les journalistes et les français se posent des questions sur ce paradoxe. L’ambiguïté nous est sans cesse reprochée alors que notre programme est aux antipodes de celui appliqué depuis un an, nos porte-paroles ont beau montrer et démontrer le côté ultralibéral de la politique exercée, il ne leur appartient pas d'imposer l'appartenance d'un parti à la gauche, au centre ou à la droite de la république (mise à part le FN). Tant que le Parti dit Socialiste se protégera derrière cette appellation démagogique il continuera de se dire de gauche sans que nous puissions l'infirmer autrement que par les faits et les actes, l'ambiance médiacratique faisant le reste selon ses propres intérêts (financiers ou politiques, voire les deux). Le PS tient non seulement l'électorat français par les coucougnettes, dans son ensemble, mais surtout nous autres de gauche qui ne pouvons nous résigner à voter pour ceux qui se disent ouvertement de droite. Nous sommes donc doublement cocufiés par notre impossibilité juridique de dénoncer publiquement le mensonge du PS à se classer à gauche.

  6. carlo dit :

    @ Lelong
    Si on travaille à l’union des peuples européens, on vise la révolution par les urnes en 2014.

    Parce que vous pensez que la victoire d'un parti aux élections européennes européennes autorise celui-ci à s'emparer du pouvoir ? Que diriez-vous si l'Alliance européenne pour la liberté de MLP gagnait les élections et décidait de transformer l'Europe à sa guise ? Réfléchissez. Peut-on vouloir pour les autres ce qu'on ne veut pas pour soi ?

  7. V. M. dit :

    Merci Jean-Luc Mélenchon,
    Samedi, on ira tous à Nimes place Montcalm à 14H30 (faute de ne pas avoir eu la facilité d'aller à Paris le 5 Mai pour marcher (avec la truelle et le balai de la Bastille à la Nation) contre l'austérité et surtout pour une 6ème République !
    A Bientôt !

  8. Daniel du 93 dit :

    Suite à l’initiative de citoyen-nes du Portugal, de Grèce, d’Espagne et de France, un rassemblement contre la Troïka (Commission Européenne, Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne) sera organisé à Paris, samedi 1er juin, à 14h sur le parvis des droits de l’homme, esplanade du Trocadéro. Cette initiative a été lancée à Lisbonne le 26 avril dernier par des militant-es de cinq pays européens, dont le mouvement portugais « Que se lixe a Troïka » (« Que la Troïka aille se faire foutre ») qui a déjà mobilisé plus d’un million de personnes dans les rues du Portugal les 15 septembre et 2 mars derniers. Elle entre en écho avec toutes les résistances citoyennes, sociales, syndicales en cours et à venir (blockupy Francfort les 31 mai et 1er juin, Altersommet à Athènes les 7 et 8 juin…). Partout où elle sévit déjà (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre…), la Troïka, mise en place par les chefs d’États et de gouvernement européens, sème le chômage de masse, la misère, la pauvreté, la précarité, privatise tout ce qui peut être rentable, détruit la culture, les systèmes de santé et l’école publique. Elle condamne des hommes et des femmes chaque fois plus nombreux à l’émigration et met en concurrence pauvres et encore plus pauvres que soi. Sous son emprise, nous sommes condamnés à la récession et plongés dans le cercle infernal de l’endettement, dont nous devenons les esclaves. Là où la Troïka ne sévit pas encore, les gouvernements anticipent des mesures d’austérité, de privatisation et de démantèlement des droits sociaux. Parce que personne ne doit rester seul-e face à la crise, les composantes du FdG pourrons exprimer à Paris le 1er juin, leur refus des politiques d’asservissement des peuples.

  9. Ouilya dit :

    @55 Jean Jolly à 21h36
    Après avoir lu le compte rendu de Jean-Luc concernant le délabrement épouvantable et si rapide des conditions de vie de nos voisins espagnols et en regard de ce que notre gouvernement défait et à quelle vitesse, il est à craindre que d'ici un an, nous serons dans les mêmes conditions de paupérisation. A partir de ces constatations, les Français seront bien obligés de constater que le pouvoir solférinien n'a rien de gauche. Il nous faudra tenir bon jusque là et nous montrer comme nous le ferons encore demain et les jours suivants dans nos marches contre l'austérité et ces règles européennes auxquelles nous avons dit non en 2008. Le Front de Gauche sera alors reconnu comme étant la seule formation politique de Gauche. Chacun pourra y trouver sa place parmi ses neuf composantes. Oui, Jean-Luc avait raison, nous sommes dangereux !
    J'en profite pour réitérer toute mon admiration et mon attachement au travail de Jean-Luc Mélenchon, tant sur le fond que sur la forme. Rien n'est à jeter. Nous sommes fiers de toi cher, très cher camarade Jean-Luc. Je marcherai à Amiens demain.

  10. pilar dit :

    L’Espagne doit faire le bilan du 15m et comment ils ont laissé s'installer la droite fasciste ultra catholique, à force de dire qu'aucun politique les représente, ils ont contribué largement à l’élection de Rajoy. Ensuite Izquierda Unida c'est bien mais ils ont tout abandonné le communisme, le Marxisme. Qu'est-ce qui leur reste pour être vraiment de gauche et non pas d'utiliser un vocabulaire light pour ne pas faire peur. Ensuite il faudrait savoir s'ils sont Républicains ou bien ils sont monarchiques car il ne scandent pas Viva la Republica ! On dirait que cela les brule les lèvres. A Cabalgar, a cabalgar hasta enterrarlos en el mar!

  11. rachel dit :

    Alain Parisxx, il a fumé la moquette ou alors c'est à moi qu'on l'injecte en intra pendant mon sommeil ? EELV plus cohérent que le FdG dans son positionnement vis à vis du PS ? Quel positionnement ? J'ai besoin de comprendre. On rêve ! Arrêtez avec vos procès d'intention sur l'appel du vote Hollande au second tour. C'est lassant. Et je le dis d'autant plus tranquillement que je n'y suis pas allée, au second tour. Chirac en 2002, j'avais encore mal aux fesses. Mais taper sur le FdG à cause de ça et dire qu'on va voter EELV pour cette raison. Il y a comme un chaos dans la perspective, là, un genre de point aveugle.

  12. Laurent.C dit :

    Bonjour Jean-Luc, bonjour à tous
    Malheureusement, rien de nouveau sous le soleil, la machine à broyer libérale est en marche, comme décrit dans le documentaire de Naomi Klein "la stratégie du choc", dont je n'aurais pas la prétention de vous apprendre l'existence, mais c'est un documentaire assez méconnu, qui éclairerait pas de chaumière à mon sens.
    Je vous écris du Costa Rica, encore il y a très peu le pays de mes rêves, en fait jusqu'à mon arrivée, et le constat que, ici aussi, la machine à broyer faire son œuvre. En dehors de toutes les églises, on prie le saint crédit. Le pays est toujours aussi beau mais la population défigurée par le démon de la consommation avec un salaire minimum à 400€ ! Pour "l'affaire espagnole", là est démontré, une fois de plus la débilité de ce système suicidaire : La banque est au bord de la faillite, le pays la renfloue... en empruntant à la banque ! Dommage que Coluche ne soit plus là (ce qui n'est pas un hasard en passant, quelqu'un croit à l'accident ?), cela aurait donné de sacré sketchs ! Mais rire ne nous sauveras pas, d'ailleurs je ne sais pas ce qui nous sauveras où si cela se produira, c'est bien ce qui m'attriste.
    Bien à tous

  13. jeannine dit :

    "Dans le même journal je découvre un graphique qui représente la carte de la pauvreté quartier par quartier à Valence. Je note le coin ou on compte 40% de pauvres"

    Valencia, cette ville ou nous aimions aller, ou nous avions tant d'ami(e)s chaleureux, accueillants, après les avoir accueillis moi même lors de l'immigration espagnole, qui nous racontaient le Franquisme et ses horreurs, qui construisaient a grand coups de truelle, heureux de cette démocratie naissante, ou on pouvait aller regarder le cinéma de "Verano" sur la plage la nuit, sans être arrêtés par les " sbires" de Franco. Et les voila, mes ami(e)s monsieur Mélenchon, tels que vous les décrivez, replongés dans le désespoir, prêt a immigrer, sinon eux, leurs enfants. Peut-être comme leurs parents les verrais-je arriver avec leurs sacs sur le dos. L'histoire se répète et moi je pleure et je crie ma rancune a ces fossoyeurs.

  14. flo dit :

    En effet, nous ne capitulerons pas. Que pouvons-nous faire d'autre que de nous battre ?

  15. educpop dit :

    Une victoire aux élections européennes permettrait peut-être de faire évoluer l'arsenal juridique de cet énorme appareil vers moins de capitalisme débridé, mais il faut toujours du temps pour ça et la résistance de nombreux rouages acquis à la doctrine libérale compliquerait encore la chose. Même avec une victoire il faudrait frapper fort pour faire bouger les lignes, et comme la victoire n'est pas assurée (!) il faut de toutes façons agir. Donc en dehors du processus démocratique qui est de toutes façons instrumentalisé pour verrouiller l'expression démocratique. Beaucoup pensent que les marches ou les marées citoyennes peuvent changer les choses, c'est un rêve. Les marches ne sont qu'un premier pas vers une mobilisation différente, elles conduisent au pied du mur. Il faut savoir ce que l'on veut, maintenant qu'on a bien expliqué ce qu'on ne veut pas. Nous voulons que la citadelle Bruxelloise tombe, il faut donc en faire le siège. Au moyen âge, époque où la barbarie des nobles et de l'église catholique tenait le peuple dans une main de fer rouge de sang, c'était comme ça, il y avait des citadelles qui dominaient les corps et les esprits, une caste de nantis y protégeait ses privilèges. Le peuple a fini quand même par en abattre la force et l'arrogance. Converger de partout vers ce repaire et couper le courant, j'espère que les arguments des uns et des autres, sans le dire encore, nous y préparent.

  16. Michele d dit :

    Demain je vais aller manifester. Contre l'austérité ? Pour la 6ème république ? Pourquoi pas ? Demain je vais aller manifester contre le désespoir. Demain je vais aller manifester car si au moins je ne fais pas ça, alors que me reste t'il ? Demain je vais aller manifester pour retrouver du collectif. Mais j'entends ses vieilles rengaines politicardes, alors que j'avais à peine quinze ans. La chanson de Serge July, Daniel Cohn-Bendit et qui encore... Demain j'irais manifester car malgré tous ces arrivistes je crois encore que la solution ne peut être que collective.

  17. pascal des landes dit :

    Bonsoir, camarades et amis,
    Un grand désert au sud de l'Europe, une vaste réserve foncière de luxe sur les littoraux du sud européen, des vieillards plein les villes et des domestiques. 40000 chômeurs de plus en un mois c'est une ville provincial qui point au pôle emploi. Déjà des régions comme la Lorraine voient leur tissus économiques dissouts par la tenaille des délocalisations des grands groupes, et de la misère organisée par l'austérité commandées. Laisser la droite et le SPD allemand tout puissant ordonner l'austérité, s'y soumettre, c'est participer de la destruction de l'Europe, du continent comme Bruning l'a déjà réalisé en ouvrant un boulevard à Hitler et au grand capital allemand en déclenchant une austérité dans un tissu industriel malade à l'époque du traité de Versailles. Hollande se soumet... Certes il exige de Barroso un S.V.P. mais l'austérité il l'accepte et l'applique. L'Etat n'est plus aujourd'hui que la courroie de transmission des intérêts privés de quelques uns, qui peu à peu digèrent l'intelligence produite, humaine, qui devrait servir le plus grand nombre. Partout où un débat a lieu, nous devons parler, imposer nos arguments. Dans les syndicats, les associations, dans les communes, élus ou non, il convient de clamer haut, fort, cru et dru, pacifiquement qu'une autre culture, une autre compréhension du monde existe, qui condamne fortement une austérité qui mène l'Europe à sa perte. C'est à l'échelon européen que la partie se joue avec enthousiasme et détermination. Qu'avons nous à perdre qu'ils ne nous auraient pas pris ou qu'ils nous auraient pas pris? Rien, Nichts, Niente ! Par delà, seul un parti de masse peut répondre à l'exigence populaire et citoyenne. Construisons le là où nous sommes. C'est là tout l'enjeu des prochains mois. Renverser l'austérité, sauver l'Europe, ses peuples, passe par là. La France en est le phare.

  18. Damien dit :

    Je suis un jeune qui connait très bien la télé réalité, inutile de connaitre tous les protagonistes et émissions, pour connaitre les effets. "Non mais allo quoi, t'es un politique et tu regardes pas la télé". Une copie conforme... en blonde. Ce qui est très surprenant c'est la réaction de certains gens face à la démocratie. Cela les effraie. Intéressant. Une élection pour élire le président de France télé. "Mon bon maître vous en faites trop, décidez seul car je n'y connais rien". On voit le résultat. On est arrivé à un point tellement grave que le président seul, peut décider de partir en guerre sans avoir de compte à rendre au peuple et aux élus. Je pense que cette émission a permis de remettre les pieds sur terre à tous ceux qui avaient débranché leurs cerveaux. Nous avons le devoir de nous manifester. J'y serai et puis nos manifs sont de beaux moments de partage et de joie.

  19. cr_sud dit :

    @66 educpop
    Tout à fait d'accord, faut aller débrancher ce logiciel directement où il se trouve, à Bruxelles, et renvoyer les robots qui donnent les consignes, ils ne sont pas légitimes. 2005 en France: c'était Non. Sarko l'a ré-empaqueté et fait voter autrement. Il va devoir un jour payer cet acte contre la souveraineté du peuple. Tout ce temps perdu et ce malheur répandu depuis lors, c'est invraisemblable.

  20. Magda Corelli dit :

    J'ai éclaté de rire en regardant le petit film "A bas la résignation". En attendant j'ai si peu peur de vous que j'ai fait mettre en fond d'écran de mon ordinateur une magnifique photo vous représentant (en noir et blanc). Vous êtes en compagnie de l'arrière petite fille de cette résistante qui s'est fait décapiter par les allemands pendant la dernière guerre. Vous êtes très beaux tous les deux. C'est bien de tourner en dérision certaines rédactions de journaux. Merci de nous décrire avec tant de précisons la situation de l'Espagne et le comportement indigne du Président FH et de son gouvernement. Votre blog et Médiapart suffisent à mon information. Pensez à vous reposer car il ne faut pas flancher il y a tant de travail sur la planche. Cette bimbo dans l'émission "Touche pas à mon poste" m'a consternée. Refuser de se politiser c'est d'une inculture ! Néanmoins, vous avez bien travaillé. La jeune femme intermitente m'a émue avec sa petite fille à élever avec un quart de salaire en moins si j'ai bien compris. Quand je pense que nous allons être mangés à la même sauce. Brr...

  21. sergio dit :

    @ Zapata
    ce sujet brûlant de rupture avec les diktats bansters de l'UE, commissions, ministres europhiles à la solde des traités d'asservissement des Etats et des peuples (et des économies), il ne " traverse pas que les militants de base du PCF", comme tu l'écris. Il traverse tout le peuple de France et d'ailleurs, et il impose comme le disent beaucoup sur ce blog, une position claire du PG et du FdG, pour les prochaines élections, c'est-à-dire bien évidemment avant, vu le travail d'argumentation et d'information qu'il faudra mener. A-t-on peur d'effrayer les classes moyennes et les milieux d'affaires, médias aux ordres compris ?
    Soit. Les campagnes peuvent devenir alors très dure contre nous qui serions ringardisés et ravalés au lepénisme par l'establishment et les médias. N'y aurait-il pas des répliques et des argumentaires hyper-simples pour leur résister ?
    Sinon je félicite Jean-Luc, Eric et tous nos responsables (voir le dernier clip de la télé de gauche "la Résignation", un bijou d'humour et de pertinence, en haut de la Une de Jean-Luc.

  22. Claude Andrée dit :

    Je connais quelqu'un qui avait tout résumé d'un mot en surnommant notre Pépère la rigueur Hollandreou. ! Dans toute l'Europe on trouve ce type de dirigeant soit disant « social démocrate » ou socialiste en réalité européo-libéral. Ces dirigeants là traînent leur grisaille néolibérale dans les couloirs du pouvoir en alternance avec leurs homologues de droite et en alternance avec eux ils nous ont conduit au désastre socio-économique que nous vivons à présent en Europe. Au nom d'une dette qu'on ne doit pas « léguer aux générations futures » selon leur expression, ils mettent la plus grande partie de la jeunesse au chômage. Et ils prétendent sans rire sauver notre système social en le détruisant, sauver nos retraites en les supprimant ! Mais comment avons nous pu en arriver là, à élire ces tristes sires ?

  23. teresa dit :

    Ne serai-ce que pour l'intervention de l’intermittente du spectacle sur D8 grâce à votre présence, votre déplacement a été efficace et voyant pour tous ! Google actualité que je regarde rarement en donne un extrait. C'est très remontant ce passage non agressif où elle a pu s'exprimer, encouragée dans sa démarche non prévisible (sauf pour elle !). Le peuple commence à repérer ses portes de sorties.

  24. Citoyen18 dit :

    Pour dire à Phil68 que il n'y a pas besoin de regarder ce genre d'émission pour savoir et comprendre le malaise de la société d'aujourd'hui. J'écoute mes enfants qui en parlent de temps en temps, pour dire ce qu'il pensent de l'émission sur D8, c'est nul ! Et ils on entre 20 et 32 ans. Alors quand de plus vous voyez le comportement de certains de leurs pseudos intervenants, je reste interrogatif sur leurs QI. Ce n'est pas en cachant la réalité de la vie et en refusant de parler des sujets de la vie de tout les jours que cela intéresse les téléspectateurs quel qu'ils soient. L'émission dure une heure et demi, et pourtant à la fin, vous n'avez rien appris. Le point positif c'est que d'autres personnes on pu voir JL et écouter se qu'il avait à dire.

  25. citoyenne21 dit :

    Damien a tout à fait raison dans son message 69. Que ceux qui parmi les soutiens du Front de Gauche qui pensent que Jean-Luc Mélenchon est mal conseillé et devrait se ressaisir, nous fournissent d'autres pistes si ils en ont, pour donner une impulsion nouvelle à ces jeunes qu ne croient plus en rien et tous heureusement ne se tapent pas de la téléréalité. Ils ne sont motivés à participer tant on a ancré dans leur mental que tout était fichu d'avance. Des têtes grises en très grand nombre dans les cortèges et participant aux réunions citoyennes, c'est très bien mais la force vive du pays est là, à deux pas, qui sommeille et leur avenir est si incertain qu'ils préfèrent perdre le fil de la réalité. Tenter de les réveiller est un devoir et quoi d'autre à part l'intrusion dans leur monde hermétiquement clos ? Ils faut ouvrir les vannes.

  26. didot dit :

    Bonjour et merci monsieur Mélenchon,
    Ne serait-il pas temps de préparer une grève générale en constituant dès maintenant des fonds de soutien, des réserves de produits de première nécessité, des ecoles parallèles, un système d'entraide pour les personnes coincés par les crédits, des mises a disposition de lieux d'accueil pour les familles expulsées, une grève dont la préparation minutieuse metterait une pression telle sur les néolibéraux et leurs apprentits qu'ils seraient obligés de courber l'échine, un compte a rebours bien visible dont chaque étape serait festive, la grève pourrait être aussi celle des naissances, celle de la malbouffe, etc. Si une telle grève devait prendre effet, les ressources énergétiques hivernales devront aussi faire l'objet de reserves adaptées. En réalité les instances européennes et nationales plieraient devant les exigences populaires bien avant le 1er jour de grève effectif. Il faut leur rendre la monnaie de leur pièce surévaluée en les attaquant au porte monnaie, que les actionnaires vendent définitivement leurs actions avant le crash, que ceux d'entre eux qui investiront dans l'économie solidaire soient les bienvenus, ce n'est pas sorcier, grève grève grève, merci a tous les militants du Front de gauche.

  27. raslebol57 dit :

    Bonjour Jean-Luc
    Je lis et relis toutes vos phrases, toujours avec plaisir, mais même si le constat est effarant je ne vois pas quand ni comment cela va changer. Alors quand est ce que ça va changer ?
    PS : les manifs c'est pour se donner bonne conscience, mais cela sert à rien....

  28. sourdon dit :

    Salut à tous. Ouilya, chapeau pour ton choix de vie. Le monde évolue et chaque pays veut être à la pointe. La pointe de quoi ? La compétition engagée entre nous n'exprime que nos angoisses. Un peuple est-il mieux loti s'il est capable de consummer la dernière auto ou TV à la mode ? Moi, j'aime les chevaux et à part les pompiers, les ambulances, les circuits auto-moto et quelques autres organismes publics de premières nécessités, je ne vois aucune utilité à aller vite. Notre destination à tous est la même, et il vaut mieux traîner en route que de s'y rendre à 130 Km/h. La vie, la santé, de l'eau, du pain, et un abri pour soi et sa famille ont été les fondements du bonheur d'environ une centaine de milliards d'entre-nous depuis le début qui nous est connu. Alors que nous en sommes à pouvoir faire en sorte que chacun bénéficie de ce minimum, que nous devrions commencer par soulager nos consciences en répartissant également ce "confort," nous dilapidons nos ressources en fabricant des armes pour apaiser des peurs qu'un bon psy aurait soignées ! Si nous étions capables de faire simple, de ne pas nous laisser berner sur les valeurs qui élèvent notre respect de la vie et dévalorise l'image que nous avons de nous-mêmes, nous ne serions pas engluer dans leur fange et ils n'auraient aucune prise sur nous. La solution pour sortir du cercle vicieux réclame que nous réévaluions nos valeurs. Nous sommes pour la plupart hypnotiser par la consommation, éternels insatisfaits, toujours dans l'attente de plus et avons appris à ignorer le malheur des crèves la faim aux 4 coins du monde. Stop à l'avilissement.
    "A la foire, pour attirer et vendre ses ballons, un Mr en lâche 1 dans les airs de temps à autres. Un rouge, un jaune, un blanc et un gamin le questionne: "Si vous lâchez un ballon noir, il monte au ciel aussi ?" Et le sage homme de lui répondre: "Oui, car ce n'est pas la couleur qui élève le ballon, mais ce qui se trouve à l'intérieur." A +.

  29. crepinge dit :

    Bonjour à tous,
    On devrait peut-être pouvoir survivre avec un standard de vie style 18ème siècle en France ou 21ème siècle au Burkina. On pourrait exporter alors l'excédent de valeur de notre travail (une délocalisation vers la France des productions destinées aux riches peuples du Vietnam et du Swaziland). Sans services publics (devenus inutiles: plus besoin d'écoles, de scanners, d'opéra,...), les comptes de la nation pourraient être positifs et, en plus, notre pays pourrait bénéficier des aides au tiers monde.
    Bon dieu, mais qu'est ce qu'on attend pour obéir à la troïka ? Que le bonheur de la pauvreté nous passe sous le nez ?

  30. Femme d'aujourd'hui dit :

    J'irai marcher à Amiens tout à l'heure, je ne sais pas si ça va servir à quelque chose mais je serai avec ceux qui essaient de faire changer les choses de cette façon et je ne veux pas rater ce moment. Par ailleurs je crois que c'est au quotidien par tous nos comportements que nous avons le plus de pouvoir. Dans notre façon de consommer, par la sobriété heureuse, nos engagements solidaires, notre implication citoyenne avec ceux qui sont autour de nous. Rien ne changera si ça ne commence pas par nous mêmes. Je n'ai aucune confiance dans ceux qui parlent sans incarner ce qu'ils disent, on peut être écologique à fond et exploiter son prochain, on peut être un militant syndical et polluer, gaspiller en toute inconscience. La révolution commence dans le coeur de l'homme et de la femme, le reste c'est du blabla.

  31. marianne31 dit :

    Un grand merci a Jean-Luc Mélenchon et toute l'équipe du Front de gauche pour leur dévouement leur travail considérable leur lutte sans relâche pour nous et notre pays et pour tous les citoyens qui souffrent de ce libéralisme a outrance qu'ils nous imposent en haut lieu. Nous ne voulons pas de cette Europe, nous leur avons spécifié que c'etait NON et ils continuent comme si de rien n'était. Mais que nous ont ils fait pour que nous soyons aussi dociles et bétats face a cette dictature ?
    Toute ma reconnaissance a Jean-Luc pour son combat. Nous avons une sacrée chance en France de l'avoir.

  32. lepierrot dit :

    J'ai écouté la revue de presse ce matin sur France inter d'Yvan Levaï, il n'y a pas eu un seul mot sur les marches contre l'austérité qu'il va y avoir ce weekend en France. Le journal l'Humanité complétement ignoré mais par contre le Figaro a été cité 4 fois ! Et après la revue de presse de la pensée unique, nous avons bien sûr droit aux 2 chiens de garde de service du samedi matin Barbier/Joffrin et blablabla. Et évidemment pas un mot non plus sur les manifestations. C'est vraiment de plus en plus déprimant cette radio. Ca prouve qu'on commence à leur faire mal. Allez on lâche rien !

  33. POULOU dit :

    No pasaran ?
    Je crains qu'ils sont déjà passés, vu le désastre en Espagne. ça pue déjà le fascisme et nous aurons bientôt un nouveau Caudillo. En anglais il y a l'expression "shadow-cabinet". Pourquoi pas créer immédiatement un shadow cabinet de la Gauche européenne ? Une réunion de tous le responsables de la gauche élira le Premier Ministre et les Ministres pour chaque domaine. Ce "shadow cabinet" aura un impact beaucoup plus important que les actions sur les terrain éparpillées. Jean-Luc Mélenchon comme Premier Ministre de l'Europe de Gauche, ça aura de la gueule. Qu'en pensez-vous ?

  34. jcmig dit :

    Hier soir chez Taddeï excellente prestation de jacques Généreux qui est intervenu à plusieurs reprises et s'est même fâché à un moment. Quand je le vois intervenir de cette façon, il paraît encore plus convainquant que J.Luc, on ne le coupe pas, on l'écoute et le débat prend de la hauteur. Cette émission fut fort intéressante excepté biens sur les interventions hautaines du sieur Attali. Jacques Genereux devrait intervenir plus souvent dans les émissions de télé.

  35. turmel jm dit :

    @Denis f
    Non seulement nous n'avons pas fait la fine bouche, mais je peux vous assurer que même dans celles et ceux qui avaient des doutes sur le personnage (du moins dans mon entourage), aujourd'hui ils sont très satisfait. Bien que parfois, eu égard à ce qui s'était produit dans le passé pour un de nos camarades lui aussi très médiatique et plein de tempérament comme Jean-Luc, nous sommes quelques uns à redouter les conséquences sur des personnes du peuple sensibles aux bonnes convenances cathodiques mais qui sont malgré tout proches de nos idées (à notre camarade Jean-Luc homme libre d'en tirer les enseignements qu'il juge utile). Pour ce qui nous concerne nous préférons penser que l'histoire ne se répétera pas. Quant au comportement de l'animateur de cette émission D8 (franchement, et dire qu'une certaine jeunesse apprécie), je partage votre analyse à son sujet par rapport à l'intermittente du spectacle.

  36. Esteban dit :

    Merci Jean-Luc d'entretenir la flamme. Tous les acquis sociaux sont détruits les uns après les autres, et j'ai l'inquiétante sensation que les peuples d'Europe regardent le désastre arriver, entre fatalisme, écœurement et découragement. Luttons, luttons avant qu'il ne soit trop tard

    "Dans la forêt sans heure
    On abat un grand arbre
    Un vide vertical
    Tremble en forme de fût
    Près du tronc étendu
    Cherchez, cherchez, oiseaux
    La place de vos nids
    Dans ce haut souvenir
    Tant qu'il murmure encore"

    Jules SUPERVIELLE

  37. sourdon dit :

    A tout', à la place Saint Charles à Nîmes. Super à 10 mn de la casa. Je vais voir de quel outil chacun dispose dans sa manche car, une part de la solution s'y trouve. La multiplication et le recoupement des idées dopent l'idéal. Réfléchir à la politique à mener pour s'extraire de leurs griffes ne peut se faire que dans l'action. Le Net à ses limites. Les rencontres de personnes à personnes sont cruciales à la motivation, à l'élaboration des stratégies et au passage à l'acte. Les rangs grossissent partout en Europe et réclament des leaders et des cahiers de route pour conduire des démarches qui mèneront à LEUR échec. Avec Mr Mélenchon nous en tenons un bon, aux idées claires, aux regards et parlé francs (et français), et devons nous rendre responsables de cette opportunité en nous alignant avec intelligence et raison pour porter à la connaissance de tous ses visions de l'humain et de la manière de se respecter pour être en osmose. De tous les leaders politiques du moment y en a-t-il un qui puisse dégager son charisme et avec lequel je partagerais en toute confiance les aventures les plus périlleuses ? Sans hésitation je dis qu'il n'y en a aucun. Le parler franc fait peur et rend jaloux ceux contraints aux secrets par couardise. "Se mettre à nu" montre à l'interlocuteur que nous ne le craignons pas et, ayant des difficultés à être lui-même, il enrage de cette aisance. L'irrépréssible besoin de dissimuler ses intentions vient des peurs réflexes du vivant qui veut échapper à ses prédateurs. Depuis l'origine il convient d'être discret, autrement dit prudent pour survivre et la peur nous y a aidé. Rares sont ceux ont apprivoisé et maîtrise ses angoisses naturelles, mais à présent encombrantes pour les humains que nous sommes devenus et nos ambitions d'âmes nobles. Les Hommes vrais ont en commun le désir de s'allier à l'humain et à la traîne sont ceux qui continuent à s'en défier. Une collation, en piste et gaffe au vent furibond.

  38. fh dit :

    Ca fait toujours quelque chose de lire Baylet dans le JDD quand, après un tir sur tout ce qui bouge à gauche, il dit "le parti communiste creuse sa propre tombe". Venant du lointain successeur de Daladier qui poursuivit les communistes dès 1938-39, puis le décret du socialiste Sérol les punissant de mort pour propagande et remplissant les prisons dans lesquelles la Gestapo viendra chercher ses otages, on se dit que l'Histoire bégaie et que sa reproduction ne se fait pas forcément sous forme de farce. Le gros problème des radicaux de gauche c'est qu'ils ne sont ni radicaux ni de gauche.

  39. JML dit :

    Tout d'abord un grand merci pour ce passages en revue des turpitudes qui se cachent derrière le traité Merkozy. Malheureusement nous pouvons nous attendre à encore pire quand François Hollande ose faire l'éloge ose faire l'éloge de l'ex chancelier pseudo socialiste allemand Gerhrart Schroeder.
    A quoi sert-il d'équilibrer le budget si c'est pour continuer à emprunter dans ce que l'on appelle "les marchés"? Cela me fait penser au fameux tonneaux des Danaïdes.
    Comment un gouvernement prétendument de gauche peut-il continuer à accepter d'être pris en otage par cette lamentable Commission européenne et la "Bundesbank Centrale Européenne" au seul service de l'Allemagne, de ses retraités et des rentiers? Imaginons un instant que la France fixe une sorte d'ultimatum, ou plutôt donne un délai de 2 ans à cette Europe pour changer fondamentalement son fonctionnement et donc ses règles, notamment concernant la BCE et le financement des Etats en fonction de leurs besoins réels ? Durant ce délai de 2 ans la France entamerait des pourpalers avec l'Espagne, le Portugal, l'Italie, la Grèce et tous les pays susceptibles d'être intéressés, la création d'une nouvelle banque centrale qui s'appelerait la Banque Centrale Sud Européenne (BCES) et qui pourrait fixer librement la parité de la nouvelle monnaie et surtout prêter directement aux Etats dans le seul intérêt de l'économie réelle.
    Si un internaute beaucoup plus calé que moi en économie peut me donner son avis, je l'en remercie d'avance.
    Salut à toutes et à tous

  40. Courrierlecteur dit :

    On ne lâche rien! Grosse rigolade sur le Plus du Nobs, avec l'article de Bruno Roger Petit et sa question à la con "Une intermittente interrompt Hanouna sur D8 : pourquoi Mélenchon reste-t-il silencieux ?" Ce à quoi j'ai répondu, ainsi que d'autres commentateurs, (en bref) "tout simplement pour l'écouter!" (J'ai rajouté aussi "[...] Pour Bruno Roger Petit, cela semble très difficile à comprendre. C'est pour cela qu'il faut lui expliquer, puisqu'il se pose la question."
    Et maintenant, on dirait qu'il fait la tronche (toutes les réactions sont aussi consternées que la mienne) et il se sent obligé de répondre: "Je constate que certains lecteurs (encartés ou symathisants actifs du Front de gauche) n'ont rien compris au billet, aveugles qu'ils sont dès que le nom de leur leader est cité. S'ils avaient lu et compris le billet, ils auraient saisi que le principal organe mis en cause, ce n'est pas leur leader, mais la télévision d'aujourd'hui, divertissante, forcément divertissante.[...]" Bref, il est vasouillard comme pas possible, et il s'embourbe encore. Bon, ce n'est pas le tout de rigoler, si cela continue, je vais encore raté la manif.

  41. Richard dit :

    Certains parlent de la crise (non existante, des milliards croyez-le ils sont bien existent. La crise est une façon de multiplier les profits grâce à ceux qui constituent les gouvernements qui se gavent au passage ou plus tard quand ils seront virés) et d'autres écoutent et la subissent. La crise quand ils parlent, ces dits énarques ou toute autre individu de lignées d'écoles à rendre le peuple en sujet du Roi, comment peuvent-ils en parler et ne jamais la résoudre si elle existe réellement. Vous avez la démonstration qu'elle n'est qu'existentielle dans les phrases et non dans les faits sinon, elle serait déjà réglée. Comment faire pour la régler, c'est très simple. Coupons les têtes ou prenons gratuitement tout ce que l'on peu, nourriture, plus payer les loyers, impôts et autres. Vivons comme des bêtes et agissons comme tels, là ils vont commencer à avoir peur à leurs fesses et s'empresser de résoudre la dite crise car à défaut, sans rentrée d'argent comment gérer un pays ? Et payer son armée qui les protège, l'armée suit qui paye et vire celui qui ne peut plus payer. A défaut, s'organiser pour arriver à imposer la loi du peuple et non la loi des aristocrates.

  42. séb44 dit :

    A Nantes aujourd'hui, rendez-vous pour la Marche Citoyenne à 14h30. A 15h, discours de François Delapierre rue du Change (qui ne ment pas maintenant! _"Le changement c'est marrant") à deux pas de la place du Pilori (tiens, la prochaine fois on y sortira la guillotine).
    Plus sérieusement, n'ayant pas pu faire le déplacement à Paris, c'est l'occasion unique pour les pouilleux comme moi de se montrer unis et nombreux dans la conscience.

  43. Suticos dit :

    Merci Jean Luc encore une fois, pour ton combat, ta perspicacité, ton souci d'informer et d'expliquer. Mais malgré ton énergie et ton enthousiasme, j'avoue que le vent mauvais du moment me paraît très fort et me rend très pessimiste. J'ai l'impression qu'à la catastrophe économique, comme celle qui nous frappe déjà mais qui frappe encore plus durement nos frères espagnols et grecs, s'ajoute la perspective de la catastrophe politique.
    J'en suis persuadé, il y a une grave incompréhension nous (le FdG) concernant. La plupart de nos concitoyens sont déboussolés et ne comprennent pas les réformes de droite ultra libérale menées par un gouvernement qu'ils ont mis en place en pensant qu'il s'agissait de la Gauche. Avec cet exemple désastreux des ordres donnés par la commission européenne, je pense qu'une grande partie des citoyens viennent de comprendre enfin que nous avions perdu toute indépendance politique, que cette république n'existait qu'en façade et que nous vivions sous la dictature technocratique ultra libérale de l'UE. Pour autant le fait d'avoir dénoncé de longue date le cheminement qui nous conduisait à un tel désastre ne sert pas le FdG qui reste dans l'esprit du plus grand nombre un allié du gros PS pour qui nous appelons toujours à voter au second tour.
    Sans une rupture totale et brutale avec le Parti Solferinien en annonçant par expl qu'il n'y aura plus jamais dans aucune circonstance électorale, la moindre alliance avec ce parti de la trahison politique absolue et sans positionnement de rupture totale face à l'Europe dictatoriale, je crains qu'il ne faudra pas'étonner d'une victoire massive de l'ultra droite conjuguée à une abstention de niveau jamais atteint lors des prochaines échéances électorales.

  44. cata dit :

    Encore un lien intéressant ici. Pour ma part j'en reste à mon questionnement. Sortir ou rester dans l'euro ? Être ou ne pas être?
    "Ne pas être" ne demande évidemment aucun effort, il suffit de ne rien faire. Et on peut se concentrer sur l'opposition au GMT, avec une crédibilité proche de 0, puis qu'on renonce à infléchir, quoi que ce soit, au niveau européen! Sortir est un peu plus compliqué. Il faut déjà avoir le pouvoir de le faire, c.a.d., être (encore!) d'une manière ou d'une autre au pouvoir. Et dans ce cas la donne initiale est changée, puisqu'il parait que l'on peut taper du poing sur la table, et exercer une sorte de chantage: "si vous ne nous suivez pas on sort". Ouaip! Le hic, c'est que pour changer quoique ce soit, il faut des négociations sur une "constitution" existante, puis une majorité (laquelle d'ailleurs), sur de nouveaux textes. Possible? En tout cas très long et je parie qu'on sera sorti avant la fin des négociations, ou qu'on aura perdu le pouvoir, donc plus en situation de négociateur. Alors sortir de suite et être suivi par d'autres pays, ou attendre que l'allemagne sorte un à un les pays de son choix? Quoiqu'il en soit le coup du referendum, cette fois ci contre le gmt, on nous l'a déjà fait, en 2005, la dernière fois, et puis il s'est passé ce que vous savez. Il parait que sortir sera coûteux. Rester est aussi en train de devenir (très) coûteux, et c'est pas fini, irons-nous jusqu'à la situation grèque ou espagnole? au moins on redevient maitre de notre destin parce qu'actuellement il y aurait comme un certain déficit démocratique! En définitive une position claire serait appréciable.

  45. dubitatif dit :

    @ naïf
    "la lutte des classes ne vous a rien appris".

    Je crois justement qu'il y a plusieurs façons, selon la théorie de Marx, d'envisager la lutte des classes. Au cours de l'histoire du 20éme siècle, souvent le mouvement ouvrier s'est allié avec la bourgeoisie nationale pour lutter contre la bourgeioisie "compradore" représentant des interets mercantiles transnationaux (exemple les latifundistes en Amérique latine ou Mossadegh en Iran). Chez nous celà s'est produit lors de périodes exceptionnelles (gouvernement d'union nationale gaullistes-communistes en 1945).
    Je pense -comme Jean Luc!- que nous sommes justement en cette période de crise dans l'une de ces séquences historiques exceptionnelles, donc il faut prendre "le taureau par les cornes" et former un gouvernement d'union nationale et populaire incluant des partis bourgeois anti mercantilistes ayant appellé à voter non au traité de Massatricht comme l'UPR d'Asselineau, le POE, etc et toutes les bonnes volontés qui partagent des analyses convergentes, sans exclusive! Je regrette à ce titre que le PCF ait abandonné la ligne Marchais qui faisait passer la défense des masses laborieuses avant les thématiques sociétales chéres aux classes moyennes bobo.

  46. Chantal dit :

    Nos démocraties n'en sont plus. La sociéte se délite. Le printemps est pourri. Les gens deviennent méchants de tant d'ignominies et le FN se frotte les mains.

  47. PG paulette dit :

    Cher Jean-Luc,
    Comme vous avez eu raison d'accepter l'offre de cette émission sur D8. Cela a permis évidemment qu'un grand nombre de jeunes vous voit et entendent ce que vous avez à dire, à proposer à tous, mais plus encore à eux, car c'est leurs avenirs qui sont en jeu. Cette jeunesse a bien du mal à se mobiliser, je souhaite de tout cœur que cela la réveille. Il est dit plus bas que nous voyons souvent des têtes grises à votre écoute et pourtant ils sont les principaux qui souffriront de la situation actuelle, j'étais tentée de dire dans le futur, non pour eux le futur il est là et il n'y a plus une minute à perdre. Dans mon entourage c'est très compliqué de leur ouvrir les yeux. Ils ont des parents encore plus à coté de leurs pompes qui ne pensent qu'à participer à des jeux sur internet, et ils sont bornés, impossibles de les sortir de là. Que peut-on demander aux enfants qui ont de tels modèles ? Dans ma propre famille nous en parlons tellement qu'ils nous disent que nous les soulons aussi.
    Vous redonnez du courage a chacun d'entre nous et nous en avons eu la preuve en direct depuis le plateau avec cette jeune intervenante du spectacle. Vos billets sont une source inépuisable de richesse, de connaissance et ouvrent a tous la possibilité de comprendre les choses politique, vous ouvrez notre cœur et notre sensibilité. Merci aussi au commentateur numéro 79 pour sa petite histoire finale qui donne la valeur que nous devrions chacun mettre en avant. Merci a vous et ceux qui vous entourent.

  48. Denis F dit :

    @ 97 dubitatif
    SVP ne mettez pas dans la bouche de Jean-Luc Mélenchon des mots qu'il n'a jamais exprimés tel que "gouvernement d'union national" ce que vous dites est de mauvaise intention, Monsieur Asselineau de l'UPR n'a jamais été la tasse de thé du PG ni d'aucun de ses membres à fortiori de Jean-Luc Mélenchon, vous vous égarez cher monsieur, nous vous remercions d'éviter à l'avenir ce genre de digression.

    @ 96 cata
    Les analyses de tout à chacun sont intéressantes et passionnantes, mais cela ne reste que du verbiage tant que les gens qui ont le pouvoir de décider seront inscrits aux abonnés absents.
    À l'évidence personne ne désire faire la révolution, même chez nous au FdeG, alors puisque tout le monde veut rester légaliste, restons le et stoppons nos délires intellectuels qui font croire aux plus désespérés qu'une solution est envisageable alors que non, nous n'avons aucun pouvoir, est ce clair ?
    Nous ne pouvons ni entrer ni sortir de l'Europe si "pépère" ne le décide pas, c'est lui et lui seul le décideur pour la France, le restant n'est que spéculation et bavardage, moi même y est souscrit, mais maintenant basta …
    La seule chose à faire est de convaincre les veaux de français de bien voter aux municipales et aux européennes, ça c'est pas compliqué, mais le feront-ils ? On peut en douter, il est même sain d'en douter.
    Ceux qui en ont réellement marre, qui n'en peuvent plus, qui doutent de l'action légale, ceux là n'ont plus qu'une chose à faire aller jusqu'à Bruxelles, mais ni les mains dans les poches ni les mains vides, quoi faire à Bruxelles ? Interdire aux fonctionnaires (technoïdes) d'accéder aux lieux d'où ils massacrent les peuples d'Europe, occuper et saccager leurs bureaux, temple du fric roi, de séquestrer Baroso et Van Rompuy jusqu'à la démission de tous les gouvernements libéraux d'Europe et la mise en place des politiques de gauche radicale partout en Europe.
    Plus brièvement, faire la révolution.

  49. jean ai marre dit :

    @ 55 Jean Jolly
    "Nous sommes donc doublement cocufiés par notre impossibilité juridique de dénoncer publiquement le mensonge du PS à se classer à gauche."

    Non cher camarade, nous ne sommes pas cocufiés. Si on se sent cocufié, c'est que nous avons épousé les thèses du PS. Or, à ma connaissance, nous n'avons jamais défendu ou adopté les principes des socialistes, nous avons tout simplement défendu les fondamentaux du socialisme. Les solfériniens ont cocufiés le socialisme, ils ne nous ont pas cocufié. Reste notre stratégie à les appeler par leur nom (solférinien) et de pas omettre de nous signaler par Front de Gauche, ou Parti de Gauche. Le temps en fera son affaire.

  50. Denis F dit :

    Je deviens de plus en plus persuadé que nous ne pourrons en faire l'économie comme beaucoup le souhaite, je sais que c'est là aborder des temps bien tristes et bien sombres, mais allons encore attendre longtemps d'être totalement exsangues pour agir, qui peut encore croire que ces imbéciles de libéraux vont prendre un jour conscience de la catastrophe évidente dans laquelle ils nous entraînent ? Qui peut encore croire qu'un sursaut de clairvoyance et d'intelligence peut leur ouvrir les yeux ? Les yeux ils les ont empli de m**** et de fric fou, de cela il faut s'en convaincre, et vite sinon nous allons tous y laisser la vie, la mienne je m'en fout, l'avenir est derrière moi, mais les enfants, les petits enfants, les autres, peut être qu'ils ont le droit de vivre une vie faite d'espoir et de joie, non ? Alors qu'attent-on ? Je vous suggère de revisiter notre hymne national…

    @ camarade jean ai marre (102)
    Crois tu que nous l'avons le temps ? Pour le reste je suis bien d'accord avec toi.


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