24mai 13

Vertige du moment, des faits et des mots

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Je vous fais ce post pour l’essentiel depuis Strasbourg. Il y est surtout question du démarrage de la grande affaire de ce nouveau siècle en Europe : l’annexion par les USA de nos démocraties déjà fracassées. C’est le commencement des négociations en vue de la constitution d’un marché unique transatlantique libéralisé. Des années d’alerte n’ont servi à rien. L’épais tapis de silence médiatico-politique a étouffé le bruit de botte des trusts yankees. Tout d’un coup, après des années de préparation discrète tout s’emballe.

Non accord UE_USA

Sur une simple déclaration d’Obama approuvée par Merkel, après une visite aussi solennelle que formelle des androïdes Van Rompuy et Barroso, la machine s’est lancée. La Commission européenne va se doter d’un mandat de négociation. La négociation commence en juillet. Hollande est aux abonnés absents. Quant à Ayrault… Qui ça ? Et les médias… Les quoi ? Je répartis mes explications en deux chapitres. L’un décrit sommairement l’enjeu du contenu du traité, l’autre analyse le contexte des forces politiques sur le sujet. J’invite fortement mes lecteurs à s’emparer de la question en commençant un apprentissage des faits. Mon post est destiné à y aider. Mais vous avez aussi le livre édité par nous qui vous est proposé dans la colonne de gauche de ce blog. En toute hypothèse cette affaire va surplomber toute notre activité politique pendant des mois et sans doute pendant des années. Nous ne pouvons combattre sans former une opinion éclairée sur le sujet. Il faut donc commencer immédiatement un travail d’éducation populaire de masse pour y parvenir. J’espère que nous arriverons au pouvoir à temps pour faire échouer ce plan. C’est ce qui s’est passé en Amérique du sud. L’arrivée au pouvoir de nos amis a permis que le traité équivalent à celui-ci soit envoyé à la poubelle au dernier moment. Quoiqu’il en soit il faut travailler dès à présent activement.

J’ajoute un petit chapitre que je m’offre comme une récréation pour le seul bonheur d’écrire en souriant. C’est mon point final au palpitant épisode du tweet concernant le désolant accident survenu au sacrum de madame Le Pen. Je l’ai intitulé « Foutre ! ». L’abandon de l’usage de ce mot provoqua récemment la tristesse de Bernard Pivot. Le mot est l’équivalent en langue du dix-huitième siècle de l’interjection « putain, con ! » dans notre midi actuel. Mais si j’avais préféré cette modernité rabelaisienne, les tartuffes qui m’ont accablé auraient trop cruellement souffert. J’ai choisi la modération en quelque sorte.

Nouveaux convertis

Etrange ambiance encore une fois, au Parlement européen ce matin-là. Des flots de paroles venant de tous les bancs fustigeaient les paradis fiscaux. Chiffres et comparaisons pleuvaient. J’en ai noté. Celui-ci : il s’évade par an l’équivalent de sept ans de budget de l’Union européenne. Les sommes perdues par la fraude fiscale cumulées sur les cinq années qui ont vu se déclencher la tempête financière mondiale représentent plusieurs centaines de fois le montant total de la dette grecque. Je me disais : s’ils reconnaissent tous maintenant que tout cela est si grave et si préjudiciable, pourquoi l’ont-ils toléré jusqu’à maintenant ? Et que valent toutes ces déclarations si l’on considère la modestie des dispositions arrêtées. Tel est ce théâtre d’ombres. Les mots sont des trompe-l’œil. Comme le mot "Union européenne" lui-même. Le sommet sur ce sujet ne valait pas plus cher si l’on peut dire. Les Etats voyous de l’Union, le Luxembourg et l’Autriche conditionnent leur soumission aux règles de la morale au jour où le péché finira dans le monde. Tant que des micro-états bidons comme Andorre, Lichtenstein et Monaco ne se soumettront pas eux-mêmes, ils prétendent ne rien faire. (idée de sondage web pour « Le Parisien » : Mélenchon a-t-il raison d’insulter nos petits voisins, la princesse de Monaco, l’évèque co-prince d’Andorre et le grand papamouchi du Lichtenstein ?). Moi j’aurais dit : « Ces gens-là nous agressent en se faisant complice d’un hold-up annuel de mille milliards d’euros par an ! Donc on riposte. On coupe le courant électrique à Monaco, on barre la route vers Andorre et on coupe la flotte dans l’unique rue du Lichtenstein ». (idée de papier pour Libération : « Mélenchon veut couper l’eau aux évadés fiscaux »). Pour ma part je pense qu’aucun de ces Etats confettis ne sont en état de soutenir une confrontation, ni avec la France ni avec aucun des Etats de l’Union. Il suffit de demander, sur le ton juste. En fait, il suffit d’ordonner. (idée de tweet pour Aphatie : « Mélenchon veut un ultimatum à Monaco ! Dément ! »). Mais pour cela il ne faut pas faire des clins d’œil aux voyous avec des législations à leur service, il faut appeler une agression, un acte de guerre, ce fait de piller nos pays et nos peuples, il faut appeler du parasitisme ceux qui financent leurs économie de cette façon. (idée de tweet pour Quatremer : « Mélenchon dit que les voisins de l’Europe sont des parasites, bonjour le nationaliste ! »).   

Un vieux complot mercantile

Le gros plat de résistance de cette session c’était le vote d’une résolution à propos du mandat de la Commission européenne dans la négociation qui s’ouvre pour la mise en place d’un grand marché unique entre les USA et l’Union européenne. En 2009, j’avais édité une brochure de grande diffusion sur ce thème. J’ai alerté sur les dangers de ce Grand Marché Transatlantique qui se trame depuis dix ans dans le dos des peuples. Un silence médiatique total et une prudente omerta des partis qui participaient depuis le début à cette discussion ont bien protégé dix ans de pourparlers préliminaires. Ce vaste projet de libéralisation des échanges et de l'investissement connaît en ce moment une accélération spectaculaire sans qu'aucun peuple ne l'ait décidé en Europe. Et pour cause : aucun gouvernement ne l'a jamais inscrit à son programme électoral, à commencer par François Hollande. J'ai déjà pointé en ce début d'année la relance de ce projet par Obama immédiatement approuvé par Merkel. Les arcanes de l'Union européenne débattent désormais secrètement d'un mandat qui doit être donné par les 27 ministres du commerce à la Commission européenne le 14 juin. Les négociations commencent dès cet été ! L'existence de ce projet de mandat est bien attestée en date du 13 mars sur le site du conseil de l'Union européenne sous le numéro 7396/13. Mais le document est estampillé comme "non accessible". Comme les traités confient à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n'a aucun pouvoir contraignant sur ce mandat. D'ailleurs il n'en est même pas officiellement saisi. Et les députés européens n'y ont même pas accès. Le Parlement a juste la possibilité d'exprimer un avis général sur cette négociation via une "résolution" comme il en vote sur tant de sujets sur lesquels il n'a aucun pouvoir. C'est le sens des résolutions votées à Strasbourg ce jeudi 23 mai dont j'ai publié l'analyse sur mon blog européen.

Grâce au site du journal « L'Humanité », ce projet de mandat secret, qui n'existe qu'en anglais, a enfin pu être connu cette semaine. Aucun média dominant ne s'est pour l'instant penché sur l'ampleur de la négociation qui s'annonce. Tout juste un débat a-t-il été ouvert depuis 10 jours sur la place de l'audiovisuel et de l'exception culturelle dans cet accord. Pourtant le mandat secret atteste que c'est bien l'ensemble de l'économie et des services publics qui vont subir une nouvelle vague de libéralisation si cet accord est signé.

Que fait François Hollande à ce sujet ? Rien ! Ou plutôt il entérine passivement ce qu'ont décidé Barack Obama et Angela Merkel. Le conseil européen des 7-8 février s’est ainsi prononcé, avec l'aval de Hollande et sans qu'il dise un mot, « pour un accord commercial global UE /USA ». Et dès le 13 février, toujours sans un mot de Hollande, c'est à Washington que le nom du nouvel accord a été scellé par Barack Obama avec Barroso et Van Rompuy. Du cousu main ! Le projet s'appellera « accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement ». Il est ainsi déjà désigné sous le vocable globisch "TTIP" ("Transatlantic Trade and Investment Partnership"). Obama et les deux dirigeants non élus de l'UE lui ont fixé pour objectif d’« accélérer la libéralisation du commerce et de l’investissement ». Désormais le mandat de négociation de la Commission européenne doit être adopté définitivement le 14 juin par le Conseil des ministres du commerce. Et à peine le mandat sera-t-il donné à la Commission que les négociations pourraient être lancées en marge du sommet du G8 du 17 juin comme l'a proposé le britannique David Cameron. Là non plus Hollande n'a pas dit un mot sur cette échéance alors qu'il représentera la France au G8.

Tout cela va très vite. La mise en place aurait pu passer inaperçue comme d’habitude et les médias officiels continueraient leur besogne de dissimulation. Mais il y a eu la réaction des amis de la culture européenne. J’ai déjà raconté quel ravage cet accord impliquera dans le monde du cinéma. Le milieu a donc réagi avec fermeté. C’est le seul secteur qui l’ait fait pour l’instant. Effectivement la création culturelle et audiovisuelle sont menacées par cette libéralisation. Ces activités sont en effet protégées en Europe par des mécanismes d’aide publique mais aussi de réglementation de la diffusion, comme les quotas de chansons en français ou les obligations de diffusion d'un nombre minimal de films français. Du point de vue de la libéralisation du commerce visée par l'accord ce sont autant d’obstacles à éliminer. Mais en réalité tous les secteurs d’activité sont concernés. Du coup d’aucuns voudraient utiliser la bataille pour « l’exception culturelle » pour masquer le reste du texte et en faire l’arbre qui cache la forêt des libéralisations. Le mandat secret préparé par la Commission fixe comme objectif la constitution d'un "marché transatlantique intégré". Il vise la "libéralisation du commerce des biens et services et de l'investissement", "avec une attention particulière à supprimer les barrières réglementaires inutiles". Il demande que l'accord soit "très ambitieux, allant au-delà des engagements de libéralisation de l'OMC". Avez-vous bien compris ?

Regardons de plus près. Cette opération de libéralisation générale comporte plusieurs volets. D'abord la "suppression totale des droits de douane" sur les produits industriels et agricoles. Rien que sur ce volet "tarifaire", l'accord est dangereux pour les européens. En effet selon les chiffres de la Commission européenne le taux moyen des droits de douane est de 5,2 % dans l’UE et de 3,5 % aux USA. Cela signifie que si les droits tombent à zéro, les USA retireront un avantage 40% supérieur à celui de l'Union européenne. Cet avantage pour les produits fabriqués aux Etats-Unis sera encore amplifié par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro. Et ce déséquilibre sera démultiplié par la faiblesse écologique et sociale des coûts de production aux USA. Dans ces conditions, rien que par son volet quantitatif, cet accord deviendra une machine à délocalisations. Cela aggravera le chômage. La Commission reconnaît d'ailleurs pudiquement dans l'étude d'impact qu'elle a commandée que cela entraînera une « baisse importante » de l’activité et de l’emploi dans la métallurgie. Dans la métallurgie !

Vient ensuite le volet non tarifaire de l'accord. Là ce ne sont pas seulement les productions qui vont être impactées mais le contenu des réglementations des pays. Le projet de mandat appelle à "réduire les coûts résultant des différences réglementaires" Il propose de "trouver de nouveaux moyens d'empêcher les barrières non tarifaires [c'est à dire les lois] de limiter la capacité des entreprises européennes et américaines d'innover et de participer à la compétition sur les marchés mondiaux." Barroso a d'ailleurs expliqué que « 80 % des gains attendus de l’accord viendront de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». Cela signifie que les androïdes de la Commission européenne voient dans cet accord l'occasion d'aller encore plus loin que ne le fait déjà l'Union européenne dans la dérèglementation. « Le fardeau »… il fallait le trouver.

Pour libéraliser l’accès aux marchés, l’UE et les USA vont devoir faire converger leurs réglementations dans tous les secteurs car les normes plus contraignantes sont considérées comme des obstacles au libre commerce. Or contrairement à ce qu'affirment la Commission européenne et ses perroquets libéraux et sociaux-démocrates au Parlement, les Etats-Unis et l'Europe n'ont pas "des normes d'une rigueur analogue en matière d'emploi et de protection de l'environnement". En effet les Etats-Unis sont aujourd’hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils ne souscrivent pas à plusieurs conventions importantes de l’OIT sur le droit du travail. Ils n'appliquent pas le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique. Ils refusent la convention pour la biodiversité. Ainsi que les conventions de l’Unesco sur la diversité culturelle. Autant d'engagements qui sont souscrits par les pays européens. Les standards réglementaires états-uniens sont donc dans la plupart des cas moins contraignants que ceux de l’Europe. Un marché commun libéralisé avec les Etats-Unis tirerait donc toute l’Europe vers le bas. S’il faut un exemple de ce qu’est l’état d’esprit des trusts nord-américains l’exemple vient du Bangladesh. Les trusts européens se sont accordés pour discuter des normes à appliquer, selon eux, à l’avenir pour ne pas connaitre la réédition de l’horreur qui vient de se produire. Les trusts yankees ne veulent entendre parler ni de ces discussions ni de normes d’aucune sorte. Vous voilà prévenus !

Voyons à présent d’encore plus près le tableau des dégâts en vue. Le premier impact négatif d'un tel accord sera écologique. On retrouve ici le couple infernal du productivisme et du libre échange. En effet le projet table sur les exportations comme solution de relance de l’activité. Il s'opposera donc à toute politique de relocalisation des activités qui peut permettre la réduction de l’empreinte humaine sur l’écosphère. A l’inverse, en augmentant le trafic aérien et maritime de marchandises à travers l'atlantique, la hausse attendue des exportations fera encore grimper les émissions de gaz à effet de serre. Ne croyez pas que je fasse ici un excès de zèle sans preuve. La Commission elle-même a pris conscience du fait que la question se posait. Elle estime cette hausse limitée entre 4 et 11 000 tonnes de CO2 par an. Il ne reste plus qu’à la croire ! Mais aussi petite soit la hausse envisagée, elle sera toujours trop importante. L’Union européenne ne s'est-elle pas au contraire engagée à réduire ces émissions en général ? Ce que signe ma main gauche, ma main droite n’a pas à le savoir ?

En raison des différences de normes dont j'ai parlé, cet accord sera aussi une incitation au pire productivisme au détriment de la qualité sociale et écologique des produits. Par exemple dans la construction, les normes françaises HQE sont beaucoup plus contraignantes que les normes américaines LEED. Idem en matière de limitation de la pollution automobile ou en matière de production d’énergie. Les constructeurs automobiles français ont d'ailleurs exprimé des réserves sur l'accord. Car bien qu'insuffisants, leurs efforts pour investir dans des motorisations moins polluantes seraient ralentis et en partie ruinés par la libéralisation.

Et l’agriculture ! Là c’est l’horreur. L'accord exposerait les Européens à laisser entrer les pires productions de l'agro business états-unien: bœuf aux hormones, volailles lavées au chlore, OGM, animaux nourris aux farines animales. Sans parler du fait que les USA ont des systèmes peu contraignants de traçabilité. Et qu'ils ne connaissent même pas les « indications géographiques protégées ». Ils considèrent les appellations "Bourgogne" ou "Champagne" comme des noms génériques dont l'usage commercial doit être libre. Ce qui pourrait leur permettre de commercialiser du « Champagne » produit en Californie. Et ainsi de suite. Adieu les AOC et tout l’immense et patient travail de valorisation des produits qui vont avec. Une qui va se réjouir c’est la ministre de l’université : non seulement parler anglais mais boire en même temps un Bordeaux du Tenessee !

Ce n’est pas fini. Le projet de mandat comporte quelques autres dernières mauvaises nouvelles. On y apprend que la négociation portera aussi sur "la politique de concurrence, incluant des dispositions sur les concentrations, fusions et faillites". Et à ceux qui espéraient que les services publics seraient exclus, il est bien précisé que "l'accord concernera les monopoles publics, les entreprises publiques et les entreprises à droits spécifiques ou exclusifs". L'accord vise ainsi "l'ouverture des marchés publics à tous les niveaux administratifs, national, régional et local". Vous êtes groggy déjà ? Eh bien le délire n’est pourtant pas fini. Car il est précisé qu'il devra lutter contre l'impact négatif de barrières comme les "critères de localisation". Enorme ! Exemple : impossible de promouvoir par exemple les circuits courts dans la fourniture des collectivités locales.

Comme on le devine le volet financier est le principal dans l’esprit des promoteurs de l'accord. Il devrait porter sur l'investissement et la finance. En matière d'investissement, le mandat vise à parvenir "au plus haut niveau de libéralisation existant dans les accords de libre échange". Des mesures spécifiques de "protection des investisseurs" devront être négociées, "incluant un "régime de règlement des différends entre les Etats et les investisseurs". Derrière ces formules obscures, il s'agit de doter les investisseurs de droits spéciaux et de procédures préférentielles supranationales par rapport aux autres justiciables soumis aux droits des Etats. C'était la logique poursuivie par "l'accord multilatéral sur l'investissement", dit AMI, que les USA avaient tenté d'imposer en 1998 et qui avait été abandonné suite à des mobilisations citoyennes et le refus de la France de l'accepter. Retour par la fenêtre de ce que Jospin avait fait couler. Mais cette fois-ci François Hollande est d’accord ! Autre bonne nouvelle pour les financiers, le projet de mandat se prononce pour une "libéralisation totale des paiements courants et des mouvements de capitaux". Voilà une aubaine pour les places financières anglo-saxonnes les moins réglementées et les plus spéculatives ! Les géants du crédit hypothécaire états-unien pourront ainsi vendre leurs crédits pourris en Europe aux mêmes conditions que dans leur pays d'origine. Que des bienfaits, on le voit !

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer un tel accord avec les Etats-Unis serait aussi une erreur géopolitique historique. Depuis 10 ans l'Empire a vu tous ses efforts de libéralisation commerciale mondiale bloqués à l'OMC par la résistance croissante des pays du sud. En arrimant l'Europe à ces projets de libéralisation dans un ensemble pesant 50% de la production mondiale, les Etats-Unis essaient de reconstituer leur domination aujourd'hui en voie d'effondrement face à la Chine. Il s'agit tout simplement pour eux de pouvoir continuer à imposer leur loi au monde entier. Le projet de mandat de la Commission ne s'en cache même pas en affirmant que les règles communes fixées par l'Europe et les Etats-Unis devront "contribuer au développement de règles mondiales". Bref, cet accord a mûri en même temps que la théorie du « choc des civilisations » dont il est la traduction géopolitique.

Faire échouer le Grand Marché Transatlantique

Le Parlement européen a donc délibéré sur le mandat de la Commission pour la négociation de la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique. Bien sûr ce texte du Parlement n’a aucune valeur législative ou normative. C’est une résolution. Voyons son contexte politique car il va être décisif pour la suite.

Le groupe social-démocrate a capitulé. Que dis-je ? Il s’enthousiasme. Son rapporteur vient de dire qu’il comptait sur ce grand marché « pour réindustrialiser l’Europe » ! Consternant ! Après quoi il formule le discours confus de ce genre de posture : « tracer des lignes rouges », « négocier avec fermeté » et blabla. Consternant. Le président de la commission du commerce est un socialiste. Il se réjouit de l’ouverture de la négociation. Ils pensent qu’il n’est pas indispensable de retirer de la discussion sur certains domaines comme le domaine culturel. Bref pour lui, ça baigne ! Sans l’intervention du socialiste français Henri Weber sa position aurait été celle du groupe social-démocrate ! Au total, les sociaux-démocrates entrent dans le cadre et courent devant. Ce qui me frappe c’est qu’à les entendre il n’y a aucun inconvénient au projet. Le grand marché serait donc exclusivement bénéfique. Pas même une réserve sur la propagande de la commissaire qui annonce 2% de croissance grâce à ce grand marché. Pourtant le scepticisme serait de rigueur. Car si l’on mettait bout à bout toute la croissance déjà promise dans le passé à propos de chaque accord adopté, l’Europe devrait avoir une croissance supérieure à celle de la Chine !

Ici l’avachissement du groupe social-démocrate correspond à ce qui se passe dans les partis nationaux. Les socialistes français sont inexistants. Ils n’ont plus guère d’influence sur leur groupe. Cela tient bien sûr à leur très grande hétérogénéité sur la politique européenne. Mais surtout à ce qu’ils sont de surcroît à présent pris en tenaille sous une double contrainte. D’un côté il y a les Allemands qui dominent le groupe social-démocrate. Et de plus ces derniers se coordonnent en permanence avec les députés allemands des autres groupes politiques. De l’autre côté il y a l’Elysée qui se porte garant des accords avec le gouvernement allemand. Les indices de l’efficacité de cette tenaille se multiplient. On ne peut comprendre autrement leur incroyable vote pour éviter le débat du Parlement européen sur le sujet sur l’aide alimentaire européenne dont tout le monde se souvient qu’elle fut suspendue du fait du gouvernement allemand. De même, dans le cas de la négociation transatlantique, les Allemands sont les moins préoccupés. En effet ils n’ont pas de secteurs vitaux en concurrence réelle avec les nord-américains

D’une façon générale voici comment l’affaire va se présenter. La social-démocratie européenne ne tiendra pas cinq minutes le choc. Elle est déjà acquise au projet. Le PS français va se concentrer sur la question du retrait du projet du domaine audiovisuel. Si ce point est acquis il sera présenté comme une très grande victoire et tout le reste du projet de Grand Marché Transatlantique sera accepté. Toutes les marionnettes des solfériniens vont souffler de la trompe sur ce thème pour faire avaler le traité. Le juste dossier de l’exception culturelle servirait donc de rideau de fumée. Le pire aurait été, pour le PS, que dès le départ l’exception culturelle soit mise en cause. Il aurait été obligé de combattre le projet lui-même et notre travail en serait facilité. En toute hypothèse, comme je l’ai déjà dit, l’engagement des gens de culture va faciliter notre travail. Tout le temps que durera la négociation ils agiront et nous aussi. Et très vite les agriculteurs et les associations de santé publique vont entrer dans le débat. Car tout cela est menacé aussi. Comment pourrait-il en être autrement ? Toute la civilisation européenne actuelle a été fondée sur les interventions de l’Etat. Et que se passera-t-il quand les citoyens vont comprendre que la question clef de la défense et des industries d’armement est aussi incluse dans  la négociation ! En fait le Grand Marché Transatlantique est une annexion de l’Europe par les Etats-Unis. Quelle foutaise ! Il ne restera rien de l’idéal européen avec ce grand marché. Non seulement notre présent sera détruit mais notre futur sera définitivement mis en impasse. Car comment se donner ensuite des objectifs européens d’harmonisation salariaux ou fiscaux ou de coopération renforcée ? Ce sont des obstacles caractérisés à la concurrence libre et non faussée. Les punitions pleuvraient s’ils étaient développés. La preuve de ce fonctionnement coercitif est donnée par ce qui se passe vis-à-vis du Canada qui est poursuivi pour plusieurs milliards de dollars en raison d’entraves supposées à la loi de la concurrence libre et non faussée. Le GMT va donc être un déni de la souveraineté du peuple. Il prononce de fait la dissolution de l’Union européenne dans le marché unique des USA.

Nous, les partis de l’autre gauche de l’Europe du sud nous savons que la fonction tribunicienne et la radicalité concrète du programme marchent de pair. Toute stratégie de pression et de négociations graduées tourne tout le temps au marché de dupes. Nos amis d’Amérique du sud ont fait échouer l’ALCA, projet similaire piloté par les Etats-Unis. Nous devons avoir le même objectif, sans compromis. Faire échouer le GMT !

Foutre !

Pour solde de tous comptes (de tweet) avec les navrés du casse-cul, une citation venue de la grande révolution de 1789. Je la prends dans les polémiques du père Duchesnes à qui on reprochait ses vulgarités. « Si j’avais voulu trancher du bel esprit, je m’en serais aussi bien tiré qu’un autre. Moi aussi je sais parler latin ; mais ma langue naturelle est celle de la Sans-Culotterie ; j’aime mieux être lu des pauvres bougres, j’aime mieux leur apprendre de bonnes vérités, et les avertir des manigances des traîtres, que de prendre le ton de nos journalistes freluquets qui, pour plaire aux petites maîtresses et aux prétendus honnêtes gens, n’osent nommer les choses par leur nom. Il faut jurer avec ceux qui jurent, foutre ! Ma rudesse, quoi qu’on en dise, ne déplaît pas autant que quelques viédases le prétendent. Tous ceux qui aiment la franchise et la probité ne s’effarouchent pas des bougres et des foutres dont je larde par-ci, par-là, mes joies et mes colères ; les oreilles si délicates qui sont déchirées de mes expressions les trouveraient délicieuses si je voulais être l’apôtre de l’aristocratie […] Il est donc clair que ceux qui s’offusquent tant de mon langage n’aiment pas la vérité, et, comme je n’ai cessé de la dire, ceux à qui je déplais si fort sont à coup sûr des aristocrates. » (Père Duchesne, n°257, juillet 1793)

Si j’acceptais de hurler avec les loups on trouverait mon cri suave. Si je mettais mon art au service de l’idolâtrie euro béate, si je raillais ceux qui ne veulent pas enseigner en anglais à l’université française, si je fustigeais les tire au flanc des 35 heures et si je brocardais les vieux fainéants qui ne veulent pas s’éclater au boulot jusqu’à 65 ans, mon esprit et mon sens de la formule seraient acclamés dans les dîners en ville des puants parfumés. Si j’entrais dans la coterie des raisonnables qui déplorent le « risque populiste » et la « montée des extrêmes » (au pluriel s’il vous plaît), si je connaissais mes arpèges, comme hier mes déclinaisons latines, pour parler du « monde-qui-change-et-nous-devons-changer », bref, si je vannais comme un muscadin pour les merveilleuses, Marie-Camomille et Jean-Patou en seraient d’autant plus enchantés qu’ils n’en entendraient même pas parler. Peut-être quand même finiraient-ils par m’avouer qu’ils ont écouté le tube trivial qui réjouit l’aîné de leurs enfants, celui qui finit son année en section math-allemand, l’îlot de sérieux blanc au collège. Il est vrai qu’il est nul à chier, si j’osais le dire. Un petit « pet’ » et on s’en taperait cinq. Mais comme « je tonne et que j’éructe » comme l’a noté finement monsieur Pujadas, il me faut oublier les douceurs de l’estime mondaine : elles me sont refusées pour toujours. Rabelais, médecin d’élite, en fit l’expérience en son temps pour avoir amené la paillardise au service des Lumières naissantes. Sait-on, en l’adulant depuis que ses querelles contre les pédants de son temps sont bien froides, qu’il nous régala de quarante pages d’interrogations sur le point de savoir quel est « le meilleur torche cul » au milieu d’un ouvrage à présent enseigné au lycée (en français comme des nuls !) ? Mon tour de notoriété posthume viendra peut-être avec mes seuls 140 signes symptômes du raccourcissement du temps propre à notre époque.

Quelle affaire que ce cul que nous ne saurions voir même par allusion dans nos phrases ! A moins que l’interdit ne soit l’apanage de quelques uns ! Pourtant Montaigne prévient : "Si hauts sommes assis, si ne sommes assis que sur notre cul". Ce n’est pas si simple cher Michel ! Le cas s’aggrave pour certains à proportion de l’altitude à laquelle ils se sont hissés. Une diablerie de rapprochement d’idées me fait penser à cette plaisanterie qu’on dit africaine : plus le singe est haut dans l’arbre, plus on voit son cul ! Alors ? Comment en parler poliment pour parler d’une importante qui se le fend par distraction ? Dirais-je qu’il « y a peu du Capitole à la roche tarpéienne », pour impressionner les ignorants de l’antiquité romaine, ou bien, pour être mieux compris et faire sourire, que le chemin qui va du sommet de l’arbre au fond de la piscine, surtout si elle est à sec, casse les meilleurs fondements ?

Foutre ! Mesdames et messieurs les faquins ! Foutre, dis-je, monsieur Bernard Pivot, comme vous le recommandiez il y a peu ! Foutredieu, même ! Je me casse le cul à mettre du sel dans les épinards et les pisse-vinaigres (comme disait De Gaulle) qui se la pètent, me gavent grave ! Me voici banni des affections mondaines. Tant pis. Je m’en passe. Pour l’instant, je suis assis à jamais au banc de la Montagne aux côtés de l’abominé Robespierre, comme le revendiquait déjà Jean Jaurès. Et comme le tribun socialiste, je ne paraîtrai donc qu’en caricature, la barbe hirsute et la bouteille de vin de messe en poche. Je vais le dire maintenant : c’est un bonheur que, dans cette comédie toujours recommencée, j’ai l’honneur d’être à la place du paria des pédants et des puissants. Car on se souvient de ceux qui ont tenu l’emploi avant moi et leur pétulance n’en finit plus de nous secouer. Mais ne distingue pas entre leurs détracteurs au fil du temps : ils ont tous le même groin de Tartuffe. Tenez-vous le pour dit au sujet de mes pratiques. Voici une pensée pour les manuel de citations. De la langue et de ses vertiges il en est comme des autres plaisirs simples : on se gratte là où ça soulage.

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377 commentaires à “Vertige du moment, des faits et des mots”
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  1. henri dit :

    Je viens de lire que le Front de Gauche (ou le PCF?) appelait à voter pour le candidat socialiste présent au second de la législative des Français qui résident à l'étranger (Canada, et autres). Une abstention record de 80 à 90% mais de nouveaux députés pour la droite puisque les socialistes vont perdre leurs sièges. Est-il nécessaire d'apporter nos voix aux socialistes dans ce cas, le candidat du Front de Gauche a obtenu 4,15%. De la cohérence serait nécessaire pour que notre discours ne sonne pas creux.

  2. jeannine dit :

    @OUILA152
    J'ai aussi pensé a cette interprétation,mais dans mon imaginaire ils m'apparaissaient pouffant d'une manière sucré derrière leurs cinq doigts écartés. Pour moi c'était bien. Et puis après tout Mr Mélenchon nous fait tellement rêver que tout est autorisé ! La consigne n'est elle pas, pas de consigne ! Continuons, c'est le vrai chemin. On démolit plus facilement un adversaire par l'humour que par une attitude figée comme une nuit sans lune. Amicalement.

  3. R. Rollet dit :

    Foutre !
    Quel pamphlet libérateur ! A vous, Monsieur Mélenchon, le plaisir de l'écrire, à nous le plaisir de le lire. Merci !

  4. Jean Jolly dit :

    @ Ouilya.
    Oui et non, les "cinq" étant bien évidemment les doigts mais pas à se les taper sur les cuisses (ce qui ferait dix pour un non-manchot ne travaillant pas dans un métier manuel), mais à les taper (les cinq doigts), donc la main sur celle d'autrui en signe d'accord... C'est comme trinquer le verre, peu de personnes savent d'où provient cette tradition.
    Il faut bien parler de la pluie et du beau-temps en cette fin de mois de mai. Surtout de la pluie. José Bové peut rester chez lui, les cultures sont déjà en sursis alors que les McDo fleurissent.

  5. Matt dit :

    @jeannine 154 et ouilya 152
    "il est nul à chier" : le dernier tube qu'écoute le collégien.
    "un petit pet'" : un petit pétard.
    Il veut dire qu'en fait ce langage est courant dans les vidéos que regardent les ados sur Youtube. C'est ce que je comprends en tout cas.

  6. alain dit :

    @ Henri
    Entièrement d'accord avec vous. Le parti Solférinien doit bien rigoler.

  7. rayana dit :

    @assez150:
    Personne sur ce blog ne prend le risque de porter le FN au pouvoir. Notre hôte leur est l'ennemi le plus acharné, suivit d'une armée de lecteurs, de sympathisants et de militants dont la philosophie antifasciste n'est pas a mettre en doute. L'europe que l'on connait et que l'on déteste va exploser, et donc ensuite se reconstruire.Il n'y a aucun doute là dessus. Nul ne sait quand et comment, mais ça va arriver. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, et des tas de scénarios sont possibles. L'idée du FN, c'est de nous enfermer dans des murs étanches, de virer ou enfermer tous ceux qui ne plaisent pas en rétablissant un ordre moral blanc, catho, capitaliste et autoritaire. C'est simple, même simpliste, mais ça suffit à ceux qui n'ont qu'un poix chiche véreux comme organe de réflexion. Dommage. Nous, nous avons un programme, une stratégie, une philosophie humaniste, nous pensons au futur de nos enfants, et il est vrai que ça demande un peu plus de neurones. De même notre stratégie face à l'Europe, qui vise entre autre un retour à notre souveraineté nationale. Mais ce n'est pas parce que c'est moins simple à comprendre que ça devrait faire fuir des gens à convaincre. Je ne crois pas la majorité de mes concitoyens débiles à ce point, je pense qu'ils souffrent surtout d'un immense manque d'informations. De ce point de vue, ce sont les groupes dominants (dont les solfériniens) qui grâce à la complicité des médias font le lit du FN. Je n'approuve pas, si l'info est vérifiée, l'appel à se joindre au PS pour les législatives des Français au Canada. Autonomes et conquérants, voilà qui me plait.
    Vivement la 6eme !

  8. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Tape cinq l'ami, ou tape m'en cinq, sont deux expressions qui furent remis au goût du jour par les pieds noirs pour préciser qu'ils étaient en harmonie. Mais cela peut venir aussi de l'époque ou les marchands de bestiaux concluaient le prix fixé pour la bête en question, car à cette époque peu savaient écrire et l'accord était donné en se tapant dans la main et "cochon qui s'en dédit" précisaient t'on ! Du moins c'est mon hypothèse !
    Hors sujet WM vous pouvez me virer ! Ou pas, c'est selon votre bonne volonté !

  9. luz11 dit :

    Je suis entièrement d'accord avec Citoyenne 18. Cette europe est celle des capitaux du fric et surtout pas de la démocratie surtout lorsque l'on étudie le mécanisme des institutions. Alors que faisons nous à vouloir continuer à soutenir ce que l'on a rejeté en 2005 ?

  10. Nuno dit :

    Maastricht, TCE, Lisbonne, TSCG (règle d'or), Libre-échange transatlantique. Au secours, c'est de la folie furieuse ils ne s'arrêteront qu'à 30 euros/mois quand nous seront cantonnés dans des locaux construits sur des sables mouvants. Il est d'ailleurs intéressant au regard de la situation économique actuelle de revenir sur les promesses des politiques lors du référendum sur Maastricht, ils nous avaient promis monts et merveilles.
    « Si le Traité était en application, finalement la Communauté européenne connaîtrait une croissance économique plus forte, donc un emploi amélioré. » (Valéry Giscard d’Estaing,RTL, 30 1992).
    « Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre des finances, Le Figaro, 20 août 1992).
    « L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12 septembre 1992).
    « Si vous voulez que la Bourse se reprenne, votez OUI à Maastricht ! » (Michel Sapin, université d’été du PS à Avignon, 31 août 1992).

  11. Denis F dit :

    D'aucun dans notre parti (PG) propose une monnaie locale dite monnaie d'échange de valeur, personnellement j'en ai essayé une dans une autre vie et un autre ailleurs qui se nommer le "sel", cette période m'a permis d'échanger des coups de mains et des légumes, m'a permis d'échanger de la pose de papier peint contre de la mécanique auto, mais cela ne m'est jamais apparu comme étant autre chose que du bon voisinage.
    Plus sérieusement je proposerais que nous réintroduisions le franc comme monnaie d'échange de valeur, que les prix affichés le soit dans les deux monnaies l'euro et le franc, profitant de la chose pour arrondir la valeur de l'un et de l'autre en France : 1 franc = 0,20 euros, et 1 € = 5 francs, créant ainsi une dévaluation (en France) de l'euro de l'ordre de 25 à 30%, nous payerons alors nos impôts et taxes en franc, nous donnant ainsi une augmentation substantielle du pouvoir d'achat, notamment celui des masses laborieuses, certes les petits comme les grands épargnants y perdraient au change, mais somme toute les plus démunis retrouveraient ainsi une sacrée respiration.
    Parallèlement, il n'est nullement besoin de sortir de l'Europe, il suffit de désobéir aux traités et accords signés préalablement, il suffit de refuser de payer nos contributions, et comme certains le supputent, nous ne serions pas les seuls à le faire, entraînant de ce fait son inexorable éclatement, moment où il sera nécessaire d'être aux premières loges pour mener à bien nos projets d'Europe sociale et solidaire, celle des peuples et des nations, nous débarrassant dans la révolution citoyenne embrasant l'Europe des miasmes du libéralisme et du capitalisme.
    Le seul problème existant, est qu'il nous faut d'abord prendre le pouvoir en France pour se faire, et ce n'est pas la moindre des difficultés que nous avons devant nous, certains pensent que c'est par les urnes que nous y arriverons, tout le monde à sa part de rêve dit-on !

  12. naif dit :

    @rayana à 17h20
    "L'idée du FN...est de virer ou enfermer tous ceux qui ne plaisent pas en rétablissant un ordre moral blanc, catho, capitaliste et autoritaire. C'est simple, même simpliste, mais ça suffit à ceux qui n'ont qu'un poix chiche véreux comme organe de réflexion."

    Si tous les pois chiches véreux avaient ce niveau simpliste de synthèse comme réflexion la révolution citoyenne serait déjà derrière nous. Il me semble, pour les autres pois chiches, qu'il reste à définir ce qui est contraire à l'intérêt général lorsque l'on désigne en négatif: l'ordre, le blanc, le catholique, le capitaliste et l'autoritarisme (qui est souvent confondu avec l'autorité). Bon, on commence (ou on recommence) quand ? Attention à ne pas enfermer le FN dans des mots qui ont encore un connotation positive chez la majorité des Français.

  13. jeannine dit :

    @tous
    Chers interlocuteurs de la pensée de notre hôte, dans son magnifique" pamphlet", et si collectivement nous lui demandions respectueusement de trancher ce "grave litige ", a l'occasion s'entend ? Je le soupçonne d'avoir cet humour là !

  14. Lelong dit :

    Mr Mélenchon, vous détaillez l’impuissance statutaire du Parlement Européen mais si j’ai bien compris, les Etats Généraux n’ont pas été convoqués pour constituer la Constituante. Il est certain que cette impuissance a dû être bien bétonnée pour laisser les mains libres à la commission mais on peut rêver.
    On peut rêver d’une campagne des Européennes détournée en campagne pour le NON au TTIP qui ferait élire dans toute l’Europe assez de têtes dures pour le faire échouer.
    On peut même rêver que ces têtes dures déposent la commission quand elle voudra passer outre la volonté populaire.

  15. rayana dit :

    @naif164:
    Bon, admettons alors que pour le poix chiche véreux de base, le simple fait de virer tout ce qui n'est pas blanc et de fermer les frontières pour ne rien avoir à partager suffira. Pour ma part, l'ordre blanc, catho, capitaliste et autoritaire ne porte pas précisément de connotation positive et me ferait plutôt froid dans le dos. Je pense que c'est partagé par une majorité de Français mais je peux me tromper. On fait un sondage ?

  16. pichot mont dit :

    @Denis F
    Camarade, je souscris à 100% à ton post : la solution d'une monaie parallèle est la seule possible pour relancer la machine, tout en restant maitres de la "croissance", ou plutôt de l'évolution du progrès humain...c'est plus noble. Donc pour compléter ton propos je pense qu'il faut préparer la transistion en amont, qu'il nous faut prévoir la manoeuvre car on ne sait pas comment la situation va tourner. Jean Luc parle souvent du "déclic" ou du "grippage" dans les rouages de la machine libérale qui fera tout basculer. Je crois qu'il nous faut aller plus loin que les propositions pour un écosocialisme, réellement les affiner pour avoir du grain à moudre à donner à la constituante. Car, à moins d'attendre jusqu'en 2017 et même si nous avançons beaucoup au niveau européen, le système est tellement vérouillé qu'il nous faudra élire une sacré bande de têtes dures pour opérer le retournement. Je crains - je crois - que la bascule se fasse, et qui mieux est au niveau européen, en dehors de toute élection. Donc, soyons aux aguets.
    Attention ! il faudrait au préalable avoir refusé de payer la dette, autrement dit, cela malgré les réticences littéraires de F Lordon, qui est un grand homme, je disais, déclarer la France en banqueroute avec toutes les conséquences qui s'en suivront. Et à ce moment- là il faudra des gens décidés avec la tête sur les épaules, car le choc sera rude : les marchés nous craignent relativement à une telle manoeuvre mais ils ne laisseront pas les choses se passer "gentiment" si nous prenons cette voie.

  17. Jean Jolly dit :

    Pourquoi ne pas organiser une grève générale ? Voilà ce qui plomberait l’économie du pays et ferait chuter l’euro par obligation, et par l’effet domino entraînerait la demande d’une nouvelle République, et par conséquent la convocation d’une Assemblée Constituante. J’en vois déjà qui riz jaune et hurlent au « come back » de mai 68. N’empêche que, mes demoiselles, mes dames et messieurs, c’est ainsi qu’une révolution s’opère, dans le meilleur des cas.
    Nous nommons donc cette révolution citoyenne car nous savons par expérience qu’il vaut mieux changer le cours des choses par la raison et les lois que …… ?

  18. franck MILO dit :

    Bonjour, Jeudi, JL Mélenchon est invité sur D8. attention aux pièges, aux mines, bien sur.
    ça peut être très constructif, très instructif pour les auditeurs.
    vivement Jeudi...

  19. archerducher dit :

    Non merci pour refaire un mai 68, nous étions pourtant des millions et des millions dans les rues, les usines,les bureaux à l'arrêt ou comme certains me le disaient à subir, et qu'en était-il après 34 jours et 33 nuits d'occupation, les accords syndicaux signés par CGT, CFDT, FO ! On nous a fait reprendre pour des clopinettes, bien sur les Renault ou autres grandes boîtes avaient des accords internes, mais à y regarder aujourd'hui on a tout reperdus moralement et financièrement, la plupart d'entre-nous vivent à crédits pour les loisirs et la maison. Alors refaire un mai 68, oui mais sponsorisés par les Quataris.
    Archerducher 19 ans en mai 68 chez Renault

  20. Magali dit :

    Bonjour !
    Intéressante, l'idée du référendum sur le marché unique transatlantique. A cela près qu'on nous a déjà fait le coup du référendum en 2005, ce qui décrédibilise à long terme ceux qui prétendent que la démocratie est un principe fondamental de la construction européenne. Un referendum national, ils en feraient ce qu'ils font de chaque expression populaire. Ils s’assoiraient dessus. Je rêve d'une mobilisation locale sur ce thème.

  21. sourdon dit :

    Salut à tous.
    Les USA tisse une toile globale à l'aide d'une fausse monnaie qui leur a permis d'acquérir une armée capable de nous soumettre tous. Des Chinois devenus trop costauds, ils font des partenaires pour se partager le monde. Plus puissante économiquement grâce à l'esclavage organisé qui fait fi de l'humain comme de l'environnement (par ricochet, l'esclave chinois appellé ouvrier est à présent le principal pourvoyeur de richesse du monde capitaliste qui tire sa puissance de la misère humaine), la Chine a encore du retard sur l'armement américain et est contrainte de pactiser pour ne pas perdre les prêts qu'ils leurs ont consentis, et ne pas entrer en conflit avec des excités surarmés.
    Ils se partagent le monde: "L'Europe pour toi, l'Asie pour moi...", un exemple. Et en coeur, tous les médias et documentaires nous informent de l'éminence d'une invasion de notre continent et de notre incapacité à l'enrailler. Tous ces documentaires sur les sujets chauds du trafic d'armes, de drogues, de jeux truqués, magouilles et assassinats politiques censés éveiller nos consciences ne poursuivent en fait qu'un but, celui de nous faire sentir impuissants puisque les organismes de contrôles en place pour enquêter, bien que soi-disant dotés de tous les pouvoirs, sont eux-mêmes incapables d'enrailler les processus de malversations. Si tous ces présidents, ministres, magistraux, polices et armées ne peuvent mettre de l'ordre, qui puis-je avec mes petits moyens ? Voilà le message contenu dans nos médias vendus: "Vous n'y pouvez rien. Alors, obéissez. D'autres plus forts que vous s'occupent des problèmes et vous ne pourrez faire mieux, pas la peine d'essayer !" 50 fois Bush et 300 fois Obama ont signé pour utiliser l'avion drône chargé d'abattre du ciel les ennemis d'Etat. Ils ont fait 3000 morts sur tout le globe dont la majorité de civils sans autre forme de procés. Un droit divin...
    Choisi ton camps camarade, l'heure des comptes vient.

  22. sergio dit :

    @ archerducher 7h 15
    Mai 68 a tout de même produit avec les "Accords de Grenelle" une augmentation des salaires substantielle, l'introduction des CE dans les entreprises et une sainte trouille de la haute-bourgeoisie qui a dû abandonner une forme de monocratie répressive dans plusieurs domaines. Maintenant ça n'a pas été une "révolution" puisque la Gauche (les partis) n'était pas prête et que la droite a su s'adapter et anéantir la contestation. Le Goff a écrit un petit essai là-dessus montrant toutes les conséquences réacs qu'a eu ce mouvement de 68 récupéré par la bourgeoisie (selon lui, le mouvement était d'inspiration plutôt libertaire... à voir !).

    @ pichot mont et Denis F
    Ces solutions d'une dévaluation de l'euro avec la réintroduction du Franc et aussi d'une suppression de la dette passant un audit qui la jugera inique et absurde, sont nécessaires.

    @ jean jolly
    La contre-réforme de la retraite (initiée par Rocard et son livre blanc puis appliquée par Balladur, Woerth, Ferry-Sarkozy-Chérèque, Hollande et Parisot) va peut-être être l'occasion de cette mobilisation générale des salariés et précaires, à condition que le mot d'ordre soit clair et univoque et les centrales prêtes et déterminées et l'action bloquante nationalement (gréve interprofessionnelle). Déjà la FSU et FO signent à ce sujet des avertissements très clairs.

  23. teresa dit :

    A cause de mai 68, le capitalisme s'est bien structuré, organisé et a repris les rennes des États, donc s'est révélé comme personne ne pouvait se l'imaginer. La classe ouvrière s'est fait voler le pouvoir du fait qu'elle n'y était pas préparée vraiment et cette explosion du peuple a dépassée tout le monde. Depuis, le crédit, la drogue, le chômage et tout le reste dont nous nous plaignons, ont été les armes de ce capital. En 2013 les conditions sont plus propices et faire participer les citoyens d'abord. Nous avons l'expérience qu'un seul parti au pouvoir ne peut être qu'autoritaire. Le FdG est l'arme qui fait trembler le capital, et les arrivistes politiciens de gauche, comme de droite. La rivière a débordé.

  24. archerducher dit :

    Enfin pensez ce que vous voulez sur mai 68, mais " la sainte-trouille " de la bourgeoisie, dixit Sergio, c'est une blague ? C'est a partir de cette époque que les syndicats ont progressivement baissé. Les accords de Grenelle, parlons-en, je me rappelle que le meeting du 9 mai 68, on était loin de la fin, tous les matins ont votait à main levée la poursuite de la gréve. Il y avait quelques avancées mais cela ne nous suffisait pas, alors Benoit Frachon, porte parole de la CGT, c'était pas n'importe qui à l'époque, nous a clairement dit: mais que voulez-vous à la fin ?
    Vous comprenez qu'aujourd'hui je peux être méfiant à l’égard de ceux qui prônent des grèves générales de longues portée, voyez les PSA, Arcelor Mittal, et d'autres qui n'ont été soutenus que par eux-mêmes et les commerces du coin. Il est vrai que par le temps pourris j'ai pas le moral, heureusement que les billets du camarade Mélenchon mettent un coin de soleil dans ce monde cauchemardesque.
    Archerducher qui vous salut

  25. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Nous sommes dans le capitalisme jusqu'au cou, et beaucoup s'imaginent à tort que c'est foutu et que l'on ne pourra pas en sortir ! et pourtant croyez moi c'est faisable ! pas facile c'est vrai mais avant je vous explique pourquoi c'est faisable et qu'obligatoirement il va bien falloir que l'on sorte de ce système.Le capitalisme ne peut se développer que si il y a un marché, car le capital ne vit que sur les intérêts que lui procurent les investissements qu'il fait, donc il faut un marché (pour mémoire je vous rappelle que nos vieux disaient :" pour relancer une économie il nous faudrait une bonne guerre " !) tout simplement parce que cette guerre créait à nouveau des marchés.Les marchés furent locaux, puis régionaux, puis mondiaux ! et après c'est quoi ? hé bien après la mondialisation il n'y a plus de possibilité de développement et dès qu'une invention intéresse les quidams que nous sommes en moins d'un an la planète est saturée voir les portables que vous avez dans vos poches, donc c'est la fin technique du capitalisme, certes pas tout à fait mais ça va dans le bon sens. Sans profit il n'y aura plus d'actionnaires donc le capitalisme va crever il était temps, mais nous les gens de gauche nous allons continuer de vivre car tout simplement nous allons créer des entreprises qui n'auront plus besoin d'actionnaires pour vivre puisque ce seront les ouvriers qui seront actionnaires (voir les scop)A chaque fois que nous achetons un produit à crédit nous enrichissons les capitalistes mais quand il n'y aura plus d'entreprises privées avec des capitaux privés il n'y aura que des entreprises associatives qui seront financées par l'argent public donc les capitalistes vont mourir et c'est bien On peut rester dans l'Europe continuer d'utiliser l'Euro et en parallèle avoir des francs équivalents à l'Euro gérés par une banque nationalisée genre BdF. Les fonds de pension pourront tapisser leurs bureaux avec leurs sous et enfin la Chine,...

  26. rayana dit :

    Jean Luc rappelle qu'il s'évade par an l'équivalent de sept fois le budget européen, et la fraude mondiale depuis cinq ans représente plusieurs centaines de fois la dette grecque. A comparer avec les mesures d'austérité développées partout en Europe. Pas la peine de se demander si nos gouvernants prendront des vrais mesures pour lutter contre ce fléau. Ils jetteront quelques mesurettes comme os à ronger afin de poursuivre l'enfumage, et appliqueront les mesures de casse sociale exigées par l'oligarchie. Nous avons des solutions simples pour régler ce problème. Pour une fois l'équation est facile à faire comprendre. Comme il ne faut pas compter sur les médias pour vraiment s'emparer du sujet et mettre la pression sur les politiques, c'est à nous de diffuser ces quelques chiffres qui parlent bien plus que de longs discours.
    L'indignation prend de l'ampleur.
    Résistance !

  27. François dit :

    Nous avons été plus de 49 % à voter contre le traité de Maastricht, plus de 53 % à voter contre le projet de constitution européenne. Sans pouvoir inverser le cours des choses. On connait la suite : délocalisations, privatisation des services publics, impasse de l'euro -cette monnaie créée pour des raisons politiques sans tenir aucun compte des réalités économiques- débouchant sur l'austérité comme seule perspective, c'est-à-dire sur un rapprochement toujours plus poussé avec le modèle économique des Etats Unis, qui implique un démantèlement des systèmes sociaux -remplacés par une assistance pour les plus pauvres- une privatisation toujours plus poussée des systèmes d'assurance (santé, retraite par capitalisation...). Ce projet de traité transatlantique, dont je n'avais pas perçu toute l'ampleur -Merci Jean Luc- c'est la touche finale pour rendre cette régression irréversible. Quand un ensemble de règles donne des effets aussi néfastes, de façon continue, vérifiée, reconnue par tous, tout esprit un tant soit peu scientifique y voit une relation de causalité directe et conclut qu'il faut en changer. Cela fait déjà longtemps, pour ma part, que je ne crois plus aux incantations en faveur de l'Europe sociale, qui, vu la vanité de leurs résultats, n'apparaissent plus que comme une façon de refuser de voir le problème en face. Aidez nous à nous sortir de là, Jean Luc Mélenchon, vous qui parlez si bien des androïdes de Bruxelles, dites clairement que vous ne voulez plus de cette union européenne -l'Europe ce n'est pas la même chose, elle existera toujours-, vous n'en serez que plus écouté.

  28. lemetayerv dit :

    Vous voulez le changement de la société actuelle, une révolution en quelque sorte mais vous vous dites que ce n'est pas demain la veille. La révolution n'est pas qu'un changement de système c'est aussi un changement des mentalités. Dans le monde certains éléments se mettent en place qui participent à cette révolution. La monnaie en fait partie. D'une monnaie économique officielle qui asservie les hommes, les animaux et tue la planète passons à une monnaie éthique fait par les citoyens pour les citoyens qui modifie l'utilisation prédatrice de la monnaie en une monnaie solidaire qui mettra en place des projets que nous choissirons en commun. La monnaie n'est que du papier c'est la façon de l'utiliser qui diffère : "l'Euro, Dollar.." pour s'en mettre plein les poches en esclavagisant le vivant ou "monnaie complémentaire" pour le bien de tous. A montpellier, création en cours d'une monnaie locale complémentaire. D'autre part, tout est bon pour faire avancer la révolution citoyenne s'engager localement sur des sujets concrets que l'on fait aboutir et qui fait boule de neige et les élections pour faire changer les institutions. Des sujets, ils n'en manquent pas : se battre contre les GPII, rétablir la Régie Publique de l'Eau (vérifiée par les citoyens), empêcher l'étalement urbain (mégalopoles), créé les filières paysannes circuits courts... Rien ne va l'un sans l'autre (en Espagne des citoyens déterminés mais sans appuis politique, ont du mal à inverser la tendance pourtant ils ont les mêmes aspirations de nous). A nous de démontrer que l'on peut faire les deux et aboutir.

  29. Michel Matain dit :

    A ceux qui pensent qu’il ne faut plus de désistement pour le candidat de gauche arrivé en tête aux législatives, je pose la question suivante : si dans une circonscription, le candidat de droite a 45% des voix, celui du Front de Gauche 30 et celui du PS 25, dans le cadre d’un désistement à gauche, au second tour notre candidat l’emportera. S’il n’y a pas désistement à gauche mais maintien des candidats de gauche, alors c’est la droite qui repassera. Avec le système électoral que nous avons, s’il n’y a pas désistement, alors il faut en tirer la conséquence que nous préférons rester éternellement dans une opposition sans objectif de conquérir le pouvoir un jour. Le désistement est réciproque ou n’est pas. Et nous avons besoin que les candidats socialistes se désistent pour nous. Nous voulons être en tête de la gauche et le plus rapidement possible.

  30. lemetayerv dit :

    En ce qui concerne l'emploi et donc l'économie. Pendant des décennies les politiques d'emploi étaient de sectoriser l'industrie : telle région avait le secteur de l'automobile, une autre celle de la métallurgie ou de l'aéronautique ou de la recherche ou du médical... ce qui a provoquer la pénurie d'emploi totale d'une region lorsque ce secteur s'est écroulé. Industrie d'ailleurs subventionnées par l'état et sacrifiée par les financiers. Puis le tissu économique qui dépendait des salaires de cette industrie (boulangerie, boutique, sous-traitant, garage...) par domino s'écroule à son tour. Il nous faut réflechir maintenant aussi à comment diversifier les entreprises et faire en sorte que si il y a sous-traitance se soit par coopération plutôt que par soumission à la maison mère. Créé des petites ou moyennes structures pour en facilité la gestion et qu'elles soient plus humaines. Et faire changer les mentalités comme quoi les citoyens salariés ne seraient pas capable de gérer une entreprise (scoop ou autre à inventer). Souvent on entend que les patrons sont indispensables car sinon il n'y aurait pas d'emploi (comment leur faire comprendre que si le patron n'avait pas de salarié l'entreprise n'existerai pas non plus car ça il ne l'entendent pas). c'est pourquoi il me semble important de continuer à dire que le citoyen est aussi dans l'entreprise comme le dit si bien le FdG.

  31. pichenette dit :

    Quelques images pour "visualiser" le GMT: le poulet à l'eau de javel autorisé, les semences paysannes confisquées (Monsanto au-dessus des lois aux USA), donc la soumission des européens portant ainsi atteinte à notre dignité, à notre vie. Messages clairs, combat prioritaire aux multiples ramifications, facteur déclenchant! Le capitalisme est une religion. "Trapeza tes pisteos" banque de crédit (grec) et "pistis" = foi. "Le pouvoir financier a sequestré la foi et les espérances" selon Giorguio Agamben et pour qui "la pensée est le courage du désespoir". Ainsi toutes les analyses, propositions de ce blog et surtout des discours, textes de Jean Luc Mélenchon concourent à renforcer la vitalité des uns et des autres mise à mal par les choix politiques actuels et les médias générateurs d'OMM (organismes médiatiquement modifiés). Les propositions concernant la monnaie sont à faire fleurir, même si elles ne fructifient pas, les fleurs égayent la grisaille, agacent les bétonneurs armés. Encourager copains, famille, relations à bien réfléchir avant d'acheter les denrées alimentaires. Continuer à proposer des échanges avec les pays Méditerranéens, d'Amérique du sud. Tout est dans les propos de notre candidat... Les partenariats public-privé phagocytent exprès le "Public" qui est dans le "rouge" (Hôpitaux, Universités..) Les stratégies sont à inventer en prenant plutôt exemple sur les Résistants de la seconde guerre que sur des élections, dans le cadre actuel. Faire en sorte de restaurer la confiance pour donner crédit à nos analyses et propositions. Le tout enrobé d'une dose bien choisie de l'humour, élégance du désespoir mais aussi porte d'entrée.

  32. Denis F dit :

    @Jean Jolly, salut camarade, je suis content de te relire ici, oui pourquoi pas une grève générale mais vue l'état de misère du prolétariat français je ne crois pas qu'il en ai les moyens, malheureusement !

    Par contre un refus de continuer à payer leurs conneries, cela me semble plus réalisable, la seule condition serait que tout à chacun ai suffisamment de couilles au cul pour le faire, or j'en doute ; l'ensemble du peuple est plutôt trouillard que bravache, et si l'on est qu'une poignée à le faire ça ne sert à rien !…

    Mais lançons quand même le mot d'ordre suivant : refusez de payer vos impôts, vos contraventions routières ou autres, cessez de payer vos loyers HLM ou quand votre propriétaire est une grosse société (d'assurance en règle générale), mais pas quand votre proprio est un retraité qui l'attend pour vivre. Exigez de votre banquier le paiement de vos salaires en liquide 48 h après qu'ils aient été versé sur vos comptes bancaires, ne se servir d'eux que comme tiroir caisse ne laisser que l'argent nécessaire au paiement des prélèvements automatiques et remboursements d'emprunts, c'est ce que je fais et croyez moi, il tire la gueule, je ne garde pas mon argent chez moi bien sûr, je le dépose au crédit coopératif. Enfin faire de la résistance avec les moyens que l'on a, si ça se fait à grande échelle, ils vont (les banquiers) le sentir passer, fini le fond de roulement des salaires déposés chez eux pour le mois entier.

    @ 168 pichot mont
    Salut camarade, merci d'appuyer mon commentaire, et si il faut une tête dure de plus pour faire réellement la révolution citoyenne je suis parti prenante plutôt deux fois qu'une, ce qui n'est pas le cas de pas mal de "prout prout ma chère" qui se la joue ici même sur ce blog, pas la peine de les nommer ils se reconnaîtront bien tout seul, certes il faut de tout pour faire un monde, mais tant qu'à faire le plus de courageux possible, on va en avoir besoin sous peu, là aussi tu as raison.

  33. Florent dit :

    Beaucoup parle de mai 68, nous sommes en train de vivre un printemps réactionnaire qui nous pique tout nos codes et nos symboles encore hier les jeunes d'extrême droite avait des balais et criaient "du balai". Outre l'indignation de voir cela il faut analyser la situation. Pourquoi la dynastie Le Pen est elle autant suivie ? La dédiabolisation certes mais surtout parce qu'elle répond au moment de l'histoire dans lequel nous nous trouvons sur les questions de société. La mondialisation libérale détruit tout, les emplois, les repères, les frontières, la culture. Les gens ont besoins d'être rassurés et les repères doivent êtres confortés. Nous ne répondons pas a cette question, pire on a gardé cet héritage soixante-huitard libertaire pour tout dire libéral sur les questions sociétales qui détruit les repères des classes populaires. Je suis de gauche et personne ne me contestera cette appartenance, mais je ne crois pas que la régularisation des sans papier soit une bonne chose je suis contre. Je suis contre le droit de vote des étrangers ce n'est pas le moment. Je suis pour rétablir le service militaire couplé a un service civique qui donne un sentiment d'appartenance a la patrie car il est inacceptable de voir des français ne pas se sentir comme tel. Notre front de gauche répond a la gauche avec un vrai programme socialiste en réalité, le combat principale est contre la finance et l'austérité mais ne pas prendre en compte cette dimension sociétale nous coupes des classes populaires et donc de la victoire.

  34. rayana dit :

    @Michel Matain182:
    Ton raisonnement serait judicieux si aujourd'hui les socialistes, dont les députés godillots votent massivement des textes d'inspiration droitière, avaient la moindre considération pour leur propre aile gauche à défaut d'en avoir pour nous. Dans ce contexte de tensions, j'ai du mal à imaginer de francs désistements en notre faveur dans les cas où nous serions en tête, en tous cas pas encore, et seulement au cas par cas. Oui nous voulons être en tête de la gauche le plus rapidement possible, mais sans compromissions avec un parti qui, depuis qu'il est au pouvoir se tire des rafales dans les pieds en liguant contre lui la majorité de ceux qui l'ont élu. Les électeurs ayant le cœur à gauche ne devraient pas voter selon des mots d'ordre, mais selon leur propre conviction. Le parti solférinien n'est plus qu'un astre mort dont il faut absolument se démarquer; leurs prétendants aux législatives devraient y réfléchir à deux fois. Autonomes, conquérants et cohérents, voilà comment nous avanceront.

  35. jeannine dit :

    Oui et non pour mai 68 ? Du bon et du mauvais, certes, moi je ne veux que retenir le bon. Ah ma jeunesse (envolée) il est interdit d'interdire (a ce moment la, ben dit donc pour nous les jeunes!) souvenir, souvenir. Et les salaires ils avaient bougés tout de même. Et ma salopette noire après la jupe au dessous du genou pour énerver les réacs du coin, et les Marie-Camomille ! Non je ne renie rien de rien.

  36. Rémy dit :

    Le marché unique transatlantique. Pour l'information, il y a ce blog, le livre de Poncelet et Cherenti, les documents en anglais de l'Humanité. Peut-on avoir les documents sources en français ? Rappelons nous que c'est le texte lui-même du TCE qui diffusé largement a permis une prise de conscience.
    Merci

  37. cogilles dit :

    @Michel Matin
    je suis pas sur actuellement si le FdG arrivait en tète de la gauche lors d'une élection que le PS appellerait a voter FdG. L'expérience des dernières législatives a mon avis le prouve quoiqu'il en soit ce sont les électeurs qui choisissent librement dans l'isoloir et pour cela il ne faut pas qu'ils aient une impression de déjà vu ou fait qui mène a ce que nous connaissons aujourd'hui : politique d'austérité, abandon de souveraineté, GMT 3ieme acte de la décentralisation et j'en oublie.
    Nous n'avons pas a convaincre des appareils ou partis politiques, mais des citoyens et j'ai peur que cette tactique ne sois improductive électoralement et que l'on aille vers une abstention de plus en plus massive, comme pour le vote du député des français de l'étranger un désintérêt total de la chose politique. Le PS dans son ensemble fait tout a mon avis pour pérenniser cet état de fait (le report républicain) car ils savent la perte assurée de pas mal d'élus aux prochaines élections locales, et ce sera non la faute des électeurs mais bien de la politique qu'ils mènent. Et comme les dates des élections des députés européens sont très proches, donc campagne réduite, comment faire bien comprendre au citoyen lambda la différence. Et puis cette idée pour moi mieux vaut un tel plutôt qu'un tel car ce serait pire n'est ce pas finalement là l'idée du vote utile qui est si souvent décriée ici ?
    J'ai été assez étonné de ne pas avoir vu plus d'élus nationaux de la 5ieme république a la manif du 5 pour la 6ieme.

  38. grincheux49 dit :

    Monsieur Mélenchon,
    Vous voulez changer l'Europe. C'est courageux et louable de votre part, mais osez dire aux français la cruelle vérité : il vous faudra rallier à vos idées l'unanimité des états membres, qui veulent tous aussi changer l'Europe à leur dessein, ce qui ne peut arriver. Admettez que vous êtes impuissant contre le rouleau compresseur des lois européennes, admettez que pour changer l'Europe, il faut repartir de zéro, c'est à dire en sortir pour la rebâtir ensuite avec le concours des peuples et non se plier à la dictature de technocrates non élus des peuples.
    Dites la vérité aux Français Monsieur Mélenchon !

  39. jcmig dit :

    Assez d'accord avec Florent 187
    Il faudrait peut-être s'intéresser à l'info donner chez Calvi hier soir par Lebras concernant le FN. Il aurait reculer dans les grandes villes, mais aurait progressé dans le milieu rural. L'education politique est donc à faire dans ce milieu, mais comment ?

  40. Denis F dit :

    @ Michel Matain 182
    Ou tu es inconscient, ou tu es obtus, le désistement à gauche est à sens unique camarade, et le mépris des Solfériniens et des socialistes de manière générale à notre endroit n'est pas le fait de quelques personnes égarées mais bien le fait de tous ; cela fait des années que vous vous faites mettre, vous autres communistes, il faudrait cesser !… Il est hors de question de ce compromettre avec les socialistes, ils sont pourris jusqu'à la moelle, que l'on ne nous fasse pas croire qu'ils ne savaient pas, à d'autres !… À vous peut-être !… Mais pas à nous… Il est préférable d'avoir une vague bleue aux municipales que de leur sauver la mise à ces emmanchés.
    Dans la même veine de raisonnement, il serait souhaitable de cesser de dire que nous sommes "ayant-droit" sur la victoire des socialistes, nous sommes en réalité "complices" pour bon nombre de nos concitoyen(e)s, cela il ne faut pas l'oublier, alors basta de ces théories à la con. Nous ne sommes ni complices, ni copains, ni rien du tout de gentil avec les socialistes. Que ceux qui se sentent mal chez eux aillent voir ailleurs, et où ils veulent, c'est le meilleur conseil qu'on puisse donner.
    Aucune compromission, rien…

  41. Michel Matain dit :

    @ 188 rayana 28 mai 2013 à 11h29
    Bref, soyons majoritaires tous seuls, c'est à dire que c'est pas demain la veille. Ça ne coute rien de rêver que de continuer à subir ce système. 100 jours au pouvoir en 1871, deux ans à la Libération et deux ans en 81, tout le reste dans l'opposition c'est un peu long, non ? N'est-il pas temps de se dire que nous sommes faits pour le pouvoir ? Et de s'en donner les moyens ? Y compris avec le désistement à gauche au second tour ? Mais je comprends tout à fait que certains préfèrent fêter le bicentenaire de La Commune en 2071 par la traditionnelle montée au Père Lachaise en se disant "bientôt un jour demain peut être nous triompherons et les lendemains chanteront pour les arrières petits enfants de nos arrières petits enfants".

  42. bernard hugo dit :

    Il serait éclairant de répertorier les renoncements et les trahisons historiques des ex-socialistes. Je pense en particulier au vote des pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940 où seulement 80 parlementaires votèrent contre sur un total de 846 député. Les 72 députés communistes ne purent voter après le décret du ministre socialiste de la justice assimilant l’action des communistes à des actes de trahisons passibles de la peine de mort. 36 parlementaires de la SFIO sur 147 votèrent contre : Léon Blum,, Vincent Auriol, Paul Ramadier… sauvent l’honneur et autour de Daniel Mayer participent à l’organisation de la Résistance.

  43. changer de ligne sur l'UE dit :

    Quand je lis certains commentaires, je suis consterné par l'attitude hautaine de certains militants vis-à-vis de ceux qui ne sympathisent pas pour le Front de Gauche. Quand on milite est-ce pour avoir le sentiment d'appartenir à une élite? ou bien est-ce pour vraiment changer les choses? Si c'est vraiment pour changer les choses, quand les positions sur l'euro et l'union européenne sont jugées incohérentes aussi bien par des économistes de gauche que par la grande masse des travailleurs, est-ce qu'il faut se dire que c'est parce que les travailleurs sont des ignorants ou parce que la stratégie n'est pas la bonne? Même en supposant que l'UE puisse être transformée (ce que je ne pense pas), est-il vraiment intelligent de continuer à la défendre quand elle est si massivement et définitivement rejetée? La priorité est-ce le socialisme ou le sauvetage de l'union européenne? La position du Front de Gauche suppose que la confiance des travailleurs dans les dirigeants du Front de Gauche déjà acquise. Or cette confiance n'est pas acquise. La défiance envers les personnalités politique inclue aussi celles qui dirigent le front de gauche, que cela plaise ou non. A tort ou à raison, peu importe, la défense acharnée de cette union européenne éveille la méfiance du travailleurs envers les dirigeants du Front de Gauche, qui de surcroit ont déjà un passé de gouvernement, car à tort ou à raison, la défiance des travailleurs envers l'union européenne est irréversible. Nous perdons un temps précieux en défendant cette UE de malheur: fascisme est hélas en train de progresser plus vite que nous. Réagissons avant qu'il ne soit trop tard.

  44. pmjtoca dit :

    Apres avoir quitté le PS va-t-on devoir quitter tout parti de gauche ? Refuser le Pacte (ou Grand Marché) transatlantique ne peut se faire qu'en refusant cette Europe, ses institutions bureaucratiques anti-démocratiques et cet Euro là qui sont des pièges puissants. La position du PG et celle du PCF, de tout le FdG sur ces quelques sujets clés doit maintenant être clarifiée explicitement.
    Pas de résistance sans courage. Courage donc.

  45. thierryjj93 dit :

    @Denis.F - 193
    Aucune compromission dites-vous, le raisonnement de Michel Matain ne fait simplement que reprendre une tradition du désistement républicain en faveur du candidat de gauche le mieux placé (ou de la liste de gauche la mieux placée).
    Dans le système de scrutin majoritaire à deux tour, qui est en vigueur, jusqu'à nouvel ordre, sous la Vème République, la majorité ne peut être acquis qu'en rassemblant l'ensemble des électeurs du même camp. Bien que le PS n'a de socialiste que le nom, et que les solfériniens sont assimilable à la DC (Droite Complexée), les électeurs qui continuent pour des raisons mystérieuses à voter pour eux, se considèrent souvent légitimement comme des républicains humanistes, porteurs des valeurs traditionnelles de la gauche. C'est à ceux-là que le FdG doit s'adresser pour les convaincre au final de voter pour le FdG, le cas échéant au 2nd tour.
    Le cas de figure selon lequel le FdG est en tête de la gauche reste rarissime raison pour laquelle les solfériniens peuvent encore se permettre de se moquer de nous. Que se passera t-il en 2014, si dans de nombreuses communes, le FdG est en tête de la gauche ? Les solfériniens préféreront-ils perdre des communes, et au final leurs électeurs s'ils refusent le désistement républicain ? Voilà, pourquoi Jean-Luc Mélenchon (et en cela je donne raison à Michel Matain) reste très attentif vis-à-vis de l'électorat socialiste (et vert) et que le terme de solférinien est une trouvaille géniale qui permet de s'attaquer aux dirigeants socialistes sans attaquer l'électeur socialiste de bas.

  46. naif dit :

    Michel Matain dit à 10h46
    "A ceux qui pensent qu’il ne faut plus de désistement pour le candidat de gauche arrivé en tête aux législatives... Avec le système électoral que nous avons, s’il n’y a pas désistement, alors il faut en tirer la conséquence que nous préférons rester éternellement dans une opposition sans objectif de conquérir le pouvoir un jour"

    Le but n'est pas le pouvoir en soit. Le but est d'améliorer ou d'éviter de dégrader les besoins fondamentaux de nos concitoyens. Une opposition efficace est souvent plus performante dans ce domaine que la tenue des postes dits de pouvoir. Regardez les pays qui pratiquent l'alternance sans véritables oppositions (syndicales ou politiques). Notamment en Allemagne ou l'on trouve des salaires à 4 euro de l'heure et une retraite moyenne de 800 euros par mois après 65 ans, qui sont, bien entendu comme dans tous pays lorsque l'on parle pouvoir d'achat, à relativiser aux prix pratiqués dans ce pays et aux politiques de solidarité de plus en plus individualisées. Comme dirait la rédactrice en chef de l'hebdomadaire Challenges, Ghislaine Ottenheimer: "Chez eux, en Allemagne, on ne manifeste pas pour un oui ou pour un non !", CQFD. En Suède on en apprend de belles aussi. Ces soi-disant modèles économiques n'en sont pas. Surtout quand on les regarde vu du peuple. Les voyants économiques sont au vert quand ceux de la majorité du peuple sont à l'orange voire dans le rouge. En fait, ces pays négocient le poids de leurs chaines au bénéfices du capital. C'est cela leur modèle !

  47. ermler dit :

    JL M à "Touche pas à mon poste" sur D8 ? Foutre ! Est-ce-que quelqu'un s'est au moins donné la peine de regarder à quoi cette émission ressemble ? Bon, moi je ne dis rien sinon je risque de me faire traiter de "cul-serré" ! Enfin je prie quand même pour qu'on ait pas encore à sortir les parapluies jeudi soir.

  48. rayana dit :

    @grincheux191, changer196:
    A tous ceux qui expliquent qu'il faut quitter l'euro et l'UE, lisez et écoutez les positions du PG sur le sujet ! Vous verrez bien qu'il n'y a pas matière à controverse. Bien sûr qu'on ne changera pas l'Europe actuelle de l'intérieur et personne de notre camp ne l'affirme. Personne ne défend cette UE de malheur. Bien sûr qu'il faut repartir de zéro. Il est pourtant facile à comprendre que la désobéissance aux traités imposera cette transformation en profondeur. Et il n'est pas dit que nous, français, serons les premiers à secouer le cocotier.

    @Michel Matain:
    Ne vois tu pas que le PS est un peu comme les USA, un géant aux pieds d'argile auquel plus personne ne fait confiance, et avec lequel il ne faut surtout pas s'accoquiner, même s'il y a encore beaucoup d'apparatchiks qui doivent rêver du bon vieux temps. Ce temps là est mort. La gauche aujourd'hui commence à la gauche du PS. Le reste n'est que de l’enfumage. C'est vrai que ce n'est pas demain que nous serons majoritaires tous seuls. Donc nous devons faire grossir notre mouvement en convainquant les déçus, les révoltés, les abstentionnistes, les verts, et les électeurs socialistes qui croyaient encore sincèrement au changement il y a un an. ça fait du monde, non ?

  49. willy du Sud-Est asiatique dit :

    Et de Rabelais: "A cul foireux toujours m**** abonde!"

  50. changer de ligne sur l'UE dit :

    @Rayane
    Je regrette Rayana, la ligne du PG sur l'UE est absolument inaudible. En politique il faut de la clarté. Pour repartir de zéro comme tu le dis, il faut d'abord sortir de l'UE. Or cela le PG ne le dit pas. Si demain le PG organisait une manifestation pour la sortie de l'UE, je te promet qu'il y aurait des millions de personnes dans la rue et qu'une révolution commencerait.


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