24mai 13

Vertige du moment, des faits et des mots

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Je vous fais ce post pour l’essentiel depuis Strasbourg. Il y est surtout question du démarrage de la grande affaire de ce nouveau siècle en Europe : l’annexion par les USA de nos démocraties déjà fracassées. C’est le commencement des négociations en vue de la constitution d’un marché unique transatlantique libéralisé. Des années d’alerte n’ont servi à rien. L’épais tapis de silence médiatico-politique a étouffé le bruit de botte des trusts yankees. Tout d’un coup, après des années de préparation discrète tout s’emballe.

Non accord UE_USA

Sur une simple déclaration d’Obama approuvée par Merkel, après une visite aussi solennelle que formelle des androïdes Van Rompuy et Barroso, la machine s’est lancée. La Commission européenne va se doter d’un mandat de négociation. La négociation commence en juillet. Hollande est aux abonnés absents. Quant à Ayrault… Qui ça ? Et les médias… Les quoi ? Je répartis mes explications en deux chapitres. L’un décrit sommairement l’enjeu du contenu du traité, l’autre analyse le contexte des forces politiques sur le sujet. J’invite fortement mes lecteurs à s’emparer de la question en commençant un apprentissage des faits. Mon post est destiné à y aider. Mais vous avez aussi le livre édité par nous qui vous est proposé dans la colonne de gauche de ce blog. En toute hypothèse cette affaire va surplomber toute notre activité politique pendant des mois et sans doute pendant des années. Nous ne pouvons combattre sans former une opinion éclairée sur le sujet. Il faut donc commencer immédiatement un travail d’éducation populaire de masse pour y parvenir. J’espère que nous arriverons au pouvoir à temps pour faire échouer ce plan. C’est ce qui s’est passé en Amérique du sud. L’arrivée au pouvoir de nos amis a permis que le traité équivalent à celui-ci soit envoyé à la poubelle au dernier moment. Quoiqu’il en soit il faut travailler dès à présent activement.

J’ajoute un petit chapitre que je m’offre comme une récréation pour le seul bonheur d’écrire en souriant. C’est mon point final au palpitant épisode du tweet concernant le désolant accident survenu au sacrum de madame Le Pen. Je l’ai intitulé « Foutre ! ». L’abandon de l’usage de ce mot provoqua récemment la tristesse de Bernard Pivot. Le mot est l’équivalent en langue du dix-huitième siècle de l’interjection « putain, con ! » dans notre midi actuel. Mais si j’avais préféré cette modernité rabelaisienne, les tartuffes qui m’ont accablé auraient trop cruellement souffert. J’ai choisi la modération en quelque sorte.

Nouveaux convertis

Etrange ambiance encore une fois, au Parlement européen ce matin-là. Des flots de paroles venant de tous les bancs fustigeaient les paradis fiscaux. Chiffres et comparaisons pleuvaient. J’en ai noté. Celui-ci : il s’évade par an l’équivalent de sept ans de budget de l’Union européenne. Les sommes perdues par la fraude fiscale cumulées sur les cinq années qui ont vu se déclencher la tempête financière mondiale représentent plusieurs centaines de fois le montant total de la dette grecque. Je me disais : s’ils reconnaissent tous maintenant que tout cela est si grave et si préjudiciable, pourquoi l’ont-ils toléré jusqu’à maintenant ? Et que valent toutes ces déclarations si l’on considère la modestie des dispositions arrêtées. Tel est ce théâtre d’ombres. Les mots sont des trompe-l’œil. Comme le mot "Union européenne" lui-même. Le sommet sur ce sujet ne valait pas plus cher si l’on peut dire. Les Etats voyous de l’Union, le Luxembourg et l’Autriche conditionnent leur soumission aux règles de la morale au jour où le péché finira dans le monde. Tant que des micro-états bidons comme Andorre, Lichtenstein et Monaco ne se soumettront pas eux-mêmes, ils prétendent ne rien faire. (idée de sondage web pour « Le Parisien » : Mélenchon a-t-il raison d’insulter nos petits voisins, la princesse de Monaco, l’évèque co-prince d’Andorre et le grand papamouchi du Lichtenstein ?). Moi j’aurais dit : « Ces gens-là nous agressent en se faisant complice d’un hold-up annuel de mille milliards d’euros par an ! Donc on riposte. On coupe le courant électrique à Monaco, on barre la route vers Andorre et on coupe la flotte dans l’unique rue du Lichtenstein ». (idée de papier pour Libération : « Mélenchon veut couper l’eau aux évadés fiscaux »). Pour ma part je pense qu’aucun de ces Etats confettis ne sont en état de soutenir une confrontation, ni avec la France ni avec aucun des Etats de l’Union. Il suffit de demander, sur le ton juste. En fait, il suffit d’ordonner. (idée de tweet pour Aphatie : « Mélenchon veut un ultimatum à Monaco ! Dément ! »). Mais pour cela il ne faut pas faire des clins d’œil aux voyous avec des législations à leur service, il faut appeler une agression, un acte de guerre, ce fait de piller nos pays et nos peuples, il faut appeler du parasitisme ceux qui financent leurs économie de cette façon. (idée de tweet pour Quatremer : « Mélenchon dit que les voisins de l’Europe sont des parasites, bonjour le nationaliste ! »).   

Un vieux complot mercantile

Le gros plat de résistance de cette session c’était le vote d’une résolution à propos du mandat de la Commission européenne dans la négociation qui s’ouvre pour la mise en place d’un grand marché unique entre les USA et l’Union européenne. En 2009, j’avais édité une brochure de grande diffusion sur ce thème. J’ai alerté sur les dangers de ce Grand Marché Transatlantique qui se trame depuis dix ans dans le dos des peuples. Un silence médiatique total et une prudente omerta des partis qui participaient depuis le début à cette discussion ont bien protégé dix ans de pourparlers préliminaires. Ce vaste projet de libéralisation des échanges et de l'investissement connaît en ce moment une accélération spectaculaire sans qu'aucun peuple ne l'ait décidé en Europe. Et pour cause : aucun gouvernement ne l'a jamais inscrit à son programme électoral, à commencer par François Hollande. J'ai déjà pointé en ce début d'année la relance de ce projet par Obama immédiatement approuvé par Merkel. Les arcanes de l'Union européenne débattent désormais secrètement d'un mandat qui doit être donné par les 27 ministres du commerce à la Commission européenne le 14 juin. Les négociations commencent dès cet été ! L'existence de ce projet de mandat est bien attestée en date du 13 mars sur le site du conseil de l'Union européenne sous le numéro 7396/13. Mais le document est estampillé comme "non accessible". Comme les traités confient à la Commission européenne une compétence exclusive en matière commerciale, le Parlement européen n'a aucun pouvoir contraignant sur ce mandat. D'ailleurs il n'en est même pas officiellement saisi. Et les députés européens n'y ont même pas accès. Le Parlement a juste la possibilité d'exprimer un avis général sur cette négociation via une "résolution" comme il en vote sur tant de sujets sur lesquels il n'a aucun pouvoir. C'est le sens des résolutions votées à Strasbourg ce jeudi 23 mai dont j'ai publié l'analyse sur mon blog européen.

Grâce au site du journal « L'Humanité », ce projet de mandat secret, qui n'existe qu'en anglais, a enfin pu être connu cette semaine. Aucun média dominant ne s'est pour l'instant penché sur l'ampleur de la négociation qui s'annonce. Tout juste un débat a-t-il été ouvert depuis 10 jours sur la place de l'audiovisuel et de l'exception culturelle dans cet accord. Pourtant le mandat secret atteste que c'est bien l'ensemble de l'économie et des services publics qui vont subir une nouvelle vague de libéralisation si cet accord est signé.

Que fait François Hollande à ce sujet ? Rien ! Ou plutôt il entérine passivement ce qu'ont décidé Barack Obama et Angela Merkel. Le conseil européen des 7-8 février s’est ainsi prononcé, avec l'aval de Hollande et sans qu'il dise un mot, « pour un accord commercial global UE /USA ». Et dès le 13 février, toujours sans un mot de Hollande, c'est à Washington que le nom du nouvel accord a été scellé par Barack Obama avec Barroso et Van Rompuy. Du cousu main ! Le projet s'appellera « accord de partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement ». Il est ainsi déjà désigné sous le vocable globisch "TTIP" ("Transatlantic Trade and Investment Partnership"). Obama et les deux dirigeants non élus de l'UE lui ont fixé pour objectif d’« accélérer la libéralisation du commerce et de l’investissement ». Désormais le mandat de négociation de la Commission européenne doit être adopté définitivement le 14 juin par le Conseil des ministres du commerce. Et à peine le mandat sera-t-il donné à la Commission que les négociations pourraient être lancées en marge du sommet du G8 du 17 juin comme l'a proposé le britannique David Cameron. Là non plus Hollande n'a pas dit un mot sur cette échéance alors qu'il représentera la France au G8.

Tout cela va très vite. La mise en place aurait pu passer inaperçue comme d’habitude et les médias officiels continueraient leur besogne de dissimulation. Mais il y a eu la réaction des amis de la culture européenne. J’ai déjà raconté quel ravage cet accord impliquera dans le monde du cinéma. Le milieu a donc réagi avec fermeté. C’est le seul secteur qui l’ait fait pour l’instant. Effectivement la création culturelle et audiovisuelle sont menacées par cette libéralisation. Ces activités sont en effet protégées en Europe par des mécanismes d’aide publique mais aussi de réglementation de la diffusion, comme les quotas de chansons en français ou les obligations de diffusion d'un nombre minimal de films français. Du point de vue de la libéralisation du commerce visée par l'accord ce sont autant d’obstacles à éliminer. Mais en réalité tous les secteurs d’activité sont concernés. Du coup d’aucuns voudraient utiliser la bataille pour « l’exception culturelle » pour masquer le reste du texte et en faire l’arbre qui cache la forêt des libéralisations. Le mandat secret préparé par la Commission fixe comme objectif la constitution d'un "marché transatlantique intégré". Il vise la "libéralisation du commerce des biens et services et de l'investissement", "avec une attention particulière à supprimer les barrières réglementaires inutiles". Il demande que l'accord soit "très ambitieux, allant au-delà des engagements de libéralisation de l'OMC". Avez-vous bien compris ?

Regardons de plus près. Cette opération de libéralisation générale comporte plusieurs volets. D'abord la "suppression totale des droits de douane" sur les produits industriels et agricoles. Rien que sur ce volet "tarifaire", l'accord est dangereux pour les européens. En effet selon les chiffres de la Commission européenne le taux moyen des droits de douane est de 5,2 % dans l’UE et de 3,5 % aux USA. Cela signifie que si les droits tombent à zéro, les USA retireront un avantage 40% supérieur à celui de l'Union européenne. Cet avantage pour les produits fabriqués aux Etats-Unis sera encore amplifié par la faiblesse du dollar par rapport à l’euro. Et ce déséquilibre sera démultiplié par la faiblesse écologique et sociale des coûts de production aux USA. Dans ces conditions, rien que par son volet quantitatif, cet accord deviendra une machine à délocalisations. Cela aggravera le chômage. La Commission reconnaît d'ailleurs pudiquement dans l'étude d'impact qu'elle a commandée que cela entraînera une « baisse importante » de l’activité et de l’emploi dans la métallurgie. Dans la métallurgie !

Vient ensuite le volet non tarifaire de l'accord. Là ce ne sont pas seulement les productions qui vont être impactées mais le contenu des réglementations des pays. Le projet de mandat appelle à "réduire les coûts résultant des différences réglementaires" Il propose de "trouver de nouveaux moyens d'empêcher les barrières non tarifaires [c'est à dire les lois] de limiter la capacité des entreprises européennes et américaines d'innover et de participer à la compétition sur les marchés mondiaux." Barroso a d'ailleurs expliqué que « 80 % des gains attendus de l’accord viendront de la réduction du fardeau réglementaire et de la bureaucratie ». Cela signifie que les androïdes de la Commission européenne voient dans cet accord l'occasion d'aller encore plus loin que ne le fait déjà l'Union européenne dans la dérèglementation. « Le fardeau »… il fallait le trouver.

Pour libéraliser l’accès aux marchés, l’UE et les USA vont devoir faire converger leurs réglementations dans tous les secteurs car les normes plus contraignantes sont considérées comme des obstacles au libre commerce. Or contrairement à ce qu'affirment la Commission européenne et ses perroquets libéraux et sociaux-démocrates au Parlement, les Etats-Unis et l'Europe n'ont pas "des normes d'une rigueur analogue en matière d'emploi et de protection de l'environnement". En effet les Etats-Unis sont aujourd’hui en dehors des principaux cadres du droit international en matière écologique, sociale et culturelle. Ils ne souscrivent pas à plusieurs conventions importantes de l’OIT sur le droit du travail. Ils n'appliquent pas le protocole de Kyoto contre le réchauffement climatique. Ils refusent la convention pour la biodiversité. Ainsi que les conventions de l’Unesco sur la diversité culturelle. Autant d'engagements qui sont souscrits par les pays européens. Les standards réglementaires états-uniens sont donc dans la plupart des cas moins contraignants que ceux de l’Europe. Un marché commun libéralisé avec les Etats-Unis tirerait donc toute l’Europe vers le bas. S’il faut un exemple de ce qu’est l’état d’esprit des trusts nord-américains l’exemple vient du Bangladesh. Les trusts européens se sont accordés pour discuter des normes à appliquer, selon eux, à l’avenir pour ne pas connaitre la réédition de l’horreur qui vient de se produire. Les trusts yankees ne veulent entendre parler ni de ces discussions ni de normes d’aucune sorte. Vous voilà prévenus !

Voyons à présent d’encore plus près le tableau des dégâts en vue. Le premier impact négatif d'un tel accord sera écologique. On retrouve ici le couple infernal du productivisme et du libre échange. En effet le projet table sur les exportations comme solution de relance de l’activité. Il s'opposera donc à toute politique de relocalisation des activités qui peut permettre la réduction de l’empreinte humaine sur l’écosphère. A l’inverse, en augmentant le trafic aérien et maritime de marchandises à travers l'atlantique, la hausse attendue des exportations fera encore grimper les émissions de gaz à effet de serre. Ne croyez pas que je fasse ici un excès de zèle sans preuve. La Commission elle-même a pris conscience du fait que la question se posait. Elle estime cette hausse limitée entre 4 et 11 000 tonnes de CO2 par an. Il ne reste plus qu’à la croire ! Mais aussi petite soit la hausse envisagée, elle sera toujours trop importante. L’Union européenne ne s'est-elle pas au contraire engagée à réduire ces émissions en général ? Ce que signe ma main gauche, ma main droite n’a pas à le savoir ?

En raison des différences de normes dont j'ai parlé, cet accord sera aussi une incitation au pire productivisme au détriment de la qualité sociale et écologique des produits. Par exemple dans la construction, les normes françaises HQE sont beaucoup plus contraignantes que les normes américaines LEED. Idem en matière de limitation de la pollution automobile ou en matière de production d’énergie. Les constructeurs automobiles français ont d'ailleurs exprimé des réserves sur l'accord. Car bien qu'insuffisants, leurs efforts pour investir dans des motorisations moins polluantes seraient ralentis et en partie ruinés par la libéralisation.

Et l’agriculture ! Là c’est l’horreur. L'accord exposerait les Européens à laisser entrer les pires productions de l'agro business états-unien: bœuf aux hormones, volailles lavées au chlore, OGM, animaux nourris aux farines animales. Sans parler du fait que les USA ont des systèmes peu contraignants de traçabilité. Et qu'ils ne connaissent même pas les « indications géographiques protégées ». Ils considèrent les appellations "Bourgogne" ou "Champagne" comme des noms génériques dont l'usage commercial doit être libre. Ce qui pourrait leur permettre de commercialiser du « Champagne » produit en Californie. Et ainsi de suite. Adieu les AOC et tout l’immense et patient travail de valorisation des produits qui vont avec. Une qui va se réjouir c’est la ministre de l’université : non seulement parler anglais mais boire en même temps un Bordeaux du Tenessee !

Ce n’est pas fini. Le projet de mandat comporte quelques autres dernières mauvaises nouvelles. On y apprend que la négociation portera aussi sur "la politique de concurrence, incluant des dispositions sur les concentrations, fusions et faillites". Et à ceux qui espéraient que les services publics seraient exclus, il est bien précisé que "l'accord concernera les monopoles publics, les entreprises publiques et les entreprises à droits spécifiques ou exclusifs". L'accord vise ainsi "l'ouverture des marchés publics à tous les niveaux administratifs, national, régional et local". Vous êtes groggy déjà ? Eh bien le délire n’est pourtant pas fini. Car il est précisé qu'il devra lutter contre l'impact négatif de barrières comme les "critères de localisation". Enorme ! Exemple : impossible de promouvoir par exemple les circuits courts dans la fourniture des collectivités locales.

Comme on le devine le volet financier est le principal dans l’esprit des promoteurs de l'accord. Il devrait porter sur l'investissement et la finance. En matière d'investissement, le mandat vise à parvenir "au plus haut niveau de libéralisation existant dans les accords de libre échange". Des mesures spécifiques de "protection des investisseurs" devront être négociées, "incluant un "régime de règlement des différends entre les Etats et les investisseurs". Derrière ces formules obscures, il s'agit de doter les investisseurs de droits spéciaux et de procédures préférentielles supranationales par rapport aux autres justiciables soumis aux droits des Etats. C'était la logique poursuivie par "l'accord multilatéral sur l'investissement", dit AMI, que les USA avaient tenté d'imposer en 1998 et qui avait été abandonné suite à des mobilisations citoyennes et le refus de la France de l'accepter. Retour par la fenêtre de ce que Jospin avait fait couler. Mais cette fois-ci François Hollande est d’accord ! Autre bonne nouvelle pour les financiers, le projet de mandat se prononce pour une "libéralisation totale des paiements courants et des mouvements de capitaux". Voilà une aubaine pour les places financières anglo-saxonnes les moins réglementées et les plus spéculatives ! Les géants du crédit hypothécaire états-unien pourront ainsi vendre leurs crédits pourris en Europe aux mêmes conditions que dans leur pays d'origine. Que des bienfaits, on le voit !

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'expliquer un tel accord avec les Etats-Unis serait aussi une erreur géopolitique historique. Depuis 10 ans l'Empire a vu tous ses efforts de libéralisation commerciale mondiale bloqués à l'OMC par la résistance croissante des pays du sud. En arrimant l'Europe à ces projets de libéralisation dans un ensemble pesant 50% de la production mondiale, les Etats-Unis essaient de reconstituer leur domination aujourd'hui en voie d'effondrement face à la Chine. Il s'agit tout simplement pour eux de pouvoir continuer à imposer leur loi au monde entier. Le projet de mandat de la Commission ne s'en cache même pas en affirmant que les règles communes fixées par l'Europe et les Etats-Unis devront "contribuer au développement de règles mondiales". Bref, cet accord a mûri en même temps que la théorie du « choc des civilisations » dont il est la traduction géopolitique.

Faire échouer le Grand Marché Transatlantique

Le Parlement européen a donc délibéré sur le mandat de la Commission pour la négociation de la mise en œuvre du Grand Marché Transatlantique. Bien sûr ce texte du Parlement n’a aucune valeur législative ou normative. C’est une résolution. Voyons son contexte politique car il va être décisif pour la suite.

Le groupe social-démocrate a capitulé. Que dis-je ? Il s’enthousiasme. Son rapporteur vient de dire qu’il comptait sur ce grand marché « pour réindustrialiser l’Europe » ! Consternant ! Après quoi il formule le discours confus de ce genre de posture : « tracer des lignes rouges », « négocier avec fermeté » et blabla. Consternant. Le président de la commission du commerce est un socialiste. Il se réjouit de l’ouverture de la négociation. Ils pensent qu’il n’est pas indispensable de retirer de la discussion sur certains domaines comme le domaine culturel. Bref pour lui, ça baigne ! Sans l’intervention du socialiste français Henri Weber sa position aurait été celle du groupe social-démocrate ! Au total, les sociaux-démocrates entrent dans le cadre et courent devant. Ce qui me frappe c’est qu’à les entendre il n’y a aucun inconvénient au projet. Le grand marché serait donc exclusivement bénéfique. Pas même une réserve sur la propagande de la commissaire qui annonce 2% de croissance grâce à ce grand marché. Pourtant le scepticisme serait de rigueur. Car si l’on mettait bout à bout toute la croissance déjà promise dans le passé à propos de chaque accord adopté, l’Europe devrait avoir une croissance supérieure à celle de la Chine !

Ici l’avachissement du groupe social-démocrate correspond à ce qui se passe dans les partis nationaux. Les socialistes français sont inexistants. Ils n’ont plus guère d’influence sur leur groupe. Cela tient bien sûr à leur très grande hétérogénéité sur la politique européenne. Mais surtout à ce qu’ils sont de surcroît à présent pris en tenaille sous une double contrainte. D’un côté il y a les Allemands qui dominent le groupe social-démocrate. Et de plus ces derniers se coordonnent en permanence avec les députés allemands des autres groupes politiques. De l’autre côté il y a l’Elysée qui se porte garant des accords avec le gouvernement allemand. Les indices de l’efficacité de cette tenaille se multiplient. On ne peut comprendre autrement leur incroyable vote pour éviter le débat du Parlement européen sur le sujet sur l’aide alimentaire européenne dont tout le monde se souvient qu’elle fut suspendue du fait du gouvernement allemand. De même, dans le cas de la négociation transatlantique, les Allemands sont les moins préoccupés. En effet ils n’ont pas de secteurs vitaux en concurrence réelle avec les nord-américains

D’une façon générale voici comment l’affaire va se présenter. La social-démocratie européenne ne tiendra pas cinq minutes le choc. Elle est déjà acquise au projet. Le PS français va se concentrer sur la question du retrait du projet du domaine audiovisuel. Si ce point est acquis il sera présenté comme une très grande victoire et tout le reste du projet de Grand Marché Transatlantique sera accepté. Toutes les marionnettes des solfériniens vont souffler de la trompe sur ce thème pour faire avaler le traité. Le juste dossier de l’exception culturelle servirait donc de rideau de fumée. Le pire aurait été, pour le PS, que dès le départ l’exception culturelle soit mise en cause. Il aurait été obligé de combattre le projet lui-même et notre travail en serait facilité. En toute hypothèse, comme je l’ai déjà dit, l’engagement des gens de culture va faciliter notre travail. Tout le temps que durera la négociation ils agiront et nous aussi. Et très vite les agriculteurs et les associations de santé publique vont entrer dans le débat. Car tout cela est menacé aussi. Comment pourrait-il en être autrement ? Toute la civilisation européenne actuelle a été fondée sur les interventions de l’Etat. Et que se passera-t-il quand les citoyens vont comprendre que la question clef de la défense et des industries d’armement est aussi incluse dans  la négociation ! En fait le Grand Marché Transatlantique est une annexion de l’Europe par les Etats-Unis. Quelle foutaise ! Il ne restera rien de l’idéal européen avec ce grand marché. Non seulement notre présent sera détruit mais notre futur sera définitivement mis en impasse. Car comment se donner ensuite des objectifs européens d’harmonisation salariaux ou fiscaux ou de coopération renforcée ? Ce sont des obstacles caractérisés à la concurrence libre et non faussée. Les punitions pleuvraient s’ils étaient développés. La preuve de ce fonctionnement coercitif est donnée par ce qui se passe vis-à-vis du Canada qui est poursuivi pour plusieurs milliards de dollars en raison d’entraves supposées à la loi de la concurrence libre et non faussée. Le GMT va donc être un déni de la souveraineté du peuple. Il prononce de fait la dissolution de l’Union européenne dans le marché unique des USA.

Nous, les partis de l’autre gauche de l’Europe du sud nous savons que la fonction tribunicienne et la radicalité concrète du programme marchent de pair. Toute stratégie de pression et de négociations graduées tourne tout le temps au marché de dupes. Nos amis d’Amérique du sud ont fait échouer l’ALCA, projet similaire piloté par les Etats-Unis. Nous devons avoir le même objectif, sans compromis. Faire échouer le GMT !

Foutre !

Pour solde de tous comptes (de tweet) avec les navrés du casse-cul, une citation venue de la grande révolution de 1789. Je la prends dans les polémiques du père Duchesnes à qui on reprochait ses vulgarités. « Si j’avais voulu trancher du bel esprit, je m’en serais aussi bien tiré qu’un autre. Moi aussi je sais parler latin ; mais ma langue naturelle est celle de la Sans-Culotterie ; j’aime mieux être lu des pauvres bougres, j’aime mieux leur apprendre de bonnes vérités, et les avertir des manigances des traîtres, que de prendre le ton de nos journalistes freluquets qui, pour plaire aux petites maîtresses et aux prétendus honnêtes gens, n’osent nommer les choses par leur nom. Il faut jurer avec ceux qui jurent, foutre ! Ma rudesse, quoi qu’on en dise, ne déplaît pas autant que quelques viédases le prétendent. Tous ceux qui aiment la franchise et la probité ne s’effarouchent pas des bougres et des foutres dont je larde par-ci, par-là, mes joies et mes colères ; les oreilles si délicates qui sont déchirées de mes expressions les trouveraient délicieuses si je voulais être l’apôtre de l’aristocratie […] Il est donc clair que ceux qui s’offusquent tant de mon langage n’aiment pas la vérité, et, comme je n’ai cessé de la dire, ceux à qui je déplais si fort sont à coup sûr des aristocrates. » (Père Duchesne, n°257, juillet 1793)

Si j’acceptais de hurler avec les loups on trouverait mon cri suave. Si je mettais mon art au service de l’idolâtrie euro béate, si je raillais ceux qui ne veulent pas enseigner en anglais à l’université française, si je fustigeais les tire au flanc des 35 heures et si je brocardais les vieux fainéants qui ne veulent pas s’éclater au boulot jusqu’à 65 ans, mon esprit et mon sens de la formule seraient acclamés dans les dîners en ville des puants parfumés. Si j’entrais dans la coterie des raisonnables qui déplorent le « risque populiste » et la « montée des extrêmes » (au pluriel s’il vous plaît), si je connaissais mes arpèges, comme hier mes déclinaisons latines, pour parler du « monde-qui-change-et-nous-devons-changer », bref, si je vannais comme un muscadin pour les merveilleuses, Marie-Camomille et Jean-Patou en seraient d’autant plus enchantés qu’ils n’en entendraient même pas parler. Peut-être quand même finiraient-ils par m’avouer qu’ils ont écouté le tube trivial qui réjouit l’aîné de leurs enfants, celui qui finit son année en section math-allemand, l’îlot de sérieux blanc au collège. Il est vrai qu’il est nul à chier, si j’osais le dire. Un petit « pet’ » et on s’en taperait cinq. Mais comme « je tonne et que j’éructe » comme l’a noté finement monsieur Pujadas, il me faut oublier les douceurs de l’estime mondaine : elles me sont refusées pour toujours. Rabelais, médecin d’élite, en fit l’expérience en son temps pour avoir amené la paillardise au service des Lumières naissantes. Sait-on, en l’adulant depuis que ses querelles contre les pédants de son temps sont bien froides, qu’il nous régala de quarante pages d’interrogations sur le point de savoir quel est « le meilleur torche cul » au milieu d’un ouvrage à présent enseigné au lycée (en français comme des nuls !) ? Mon tour de notoriété posthume viendra peut-être avec mes seuls 140 signes symptômes du raccourcissement du temps propre à notre époque.

Quelle affaire que ce cul que nous ne saurions voir même par allusion dans nos phrases ! A moins que l’interdit ne soit l’apanage de quelques uns ! Pourtant Montaigne prévient : "Si hauts sommes assis, si ne sommes assis que sur notre cul". Ce n’est pas si simple cher Michel ! Le cas s’aggrave pour certains à proportion de l’altitude à laquelle ils se sont hissés. Une diablerie de rapprochement d’idées me fait penser à cette plaisanterie qu’on dit africaine : plus le singe est haut dans l’arbre, plus on voit son cul ! Alors ? Comment en parler poliment pour parler d’une importante qui se le fend par distraction ? Dirais-je qu’il « y a peu du Capitole à la roche tarpéienne », pour impressionner les ignorants de l’antiquité romaine, ou bien, pour être mieux compris et faire sourire, que le chemin qui va du sommet de l’arbre au fond de la piscine, surtout si elle est à sec, casse les meilleurs fondements ?

Foutre ! Mesdames et messieurs les faquins ! Foutre, dis-je, monsieur Bernard Pivot, comme vous le recommandiez il y a peu ! Foutredieu, même ! Je me casse le cul à mettre du sel dans les épinards et les pisse-vinaigres (comme disait De Gaulle) qui se la pètent, me gavent grave ! Me voici banni des affections mondaines. Tant pis. Je m’en passe. Pour l’instant, je suis assis à jamais au banc de la Montagne aux côtés de l’abominé Robespierre, comme le revendiquait déjà Jean Jaurès. Et comme le tribun socialiste, je ne paraîtrai donc qu’en caricature, la barbe hirsute et la bouteille de vin de messe en poche. Je vais le dire maintenant : c’est un bonheur que, dans cette comédie toujours recommencée, j’ai l’honneur d’être à la place du paria des pédants et des puissants. Car on se souvient de ceux qui ont tenu l’emploi avant moi et leur pétulance n’en finit plus de nous secouer. Mais ne distingue pas entre leurs détracteurs au fil du temps : ils ont tous le même groin de Tartuffe. Tenez-vous le pour dit au sujet de mes pratiques. Voici une pensée pour les manuel de citations. De la langue et de ses vertiges il en est comme des autres plaisirs simples : on se gratte là où ça soulage.

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377 commentaires à “Vertige du moment, des faits et des mots”
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  1. le Prolo du Biolo dit :

    @ Philippe et David JV
    Ainsi on serait sectaire lorsqu'on ne partage pas votre souhait de faire de l'UPR un partenaire du FdG. Et il faudrait s'allier à ces gens, parce-que seuls nous n'aurions aucune chance d'arriver à notre but. Vous nous servez en somme le même argument que les solfériniens qui voudraient nous imposer l'unité sans nous dire pour quelle cohérence. Du coup si l'on vous suit pourquoi ne pas s'allier aussi à Mr Dupont Aignand, ou même Mme Le Pen, qui tous deux contestent l'autorité de Bruxelles ? Ca ferait nombre, n'est-ce pas ? Il peut y avoir plusieurs façons de voir au FdG, j'en suis bien d'accord, mais sérieusement, au-delà de ses postures, peut-il vraiment y avoir cohérence entre nous et ce Mr Asselineau, dont le ni-droite ni gauche fleure bon le pétainisme ? (Upr, l'ultra-droite souverainiste). Qui est Mr Asselineau ?
    Mais ce que j'en dis...

  2. citoyenne21 dit :

    Ah quel billet, quelle tirade ! ça fait du bien et on sait pourquoi on est ici, nous autres sympathisants. Pendant que de l'autre côté, celui qui n'est pas notre Président, s'en va vanter le modèle allemand. C'est un luxe que d'avoir un porte-parole jamais à cours de réflexions riches et denses tant sur le fond que sur la forme et joyeuses malgré l'ambiance ternie qui nous plombe. On oublie à la lecture de ce billet bien assaisonné, la médiocrité ambiante, qui du coup ne nous touche plus de la même façon. Un régal !

  3. rayana dit :

    @mojo46:
    Le passage au FN de la candidate FdG à Marseille ne devrait surprendre personne et n'a rien à voir avec la stratégie du FdG.Le parcours tortueux de cette dame l'a conduit à rejoindre tous les autres grands partis avant de rejoindre le PC. Ce qui démontre la solidité de ses engagements et les objectifs qu'elle s'est fixée. Elle est juste bonne pour la poubelle de l'histoire. Dans le sud de mon département (66) les prétendants FdG aux législatives se sont vraiment beaucoup bougés pour participer à des tas d'assemblées citoyennes, même dans des lieux très reculés.
    Concernant la position du PG sur l'Europe elle est claire et précise, je suis d'accord avec @Tchoo. Je recommande par exemple d'aller lire les écrits de Guillaume Etievant sur le sujet. Il me semble évident que le FdG n'acceptera jamais les diktats de l'UE, même si nos positions sont parfois plus compliquées à expliquer que celles du FN qui s'adresse plutôt à des gens dont les capacités de compréhension sont limitées. Notre courant de pensée s'élargira quand nous auront ouvert les yeux et les neurones d'une population lobotomisée par les médias, ce qui montre l'ampleur du travail qui reste à accomplir.

  4. JULES IMPRÉCATEUR dit :

    À propos du passage d'une militante du Front de Gauche au Front national, nous devrions rappeler et dénoncer le caractère national-socialiste de ce dernier. Nous devrions ré écouter le discours de la fille de son père, le 1° Mai, "un pays, un peuple, un vrai chef"... ça ne vous rappelle rien ? traduisez en Allemand et vous aurez la réponse: "ein Reich, ein Folk, ein Führer", seule la religion des immigrés change.
    Dans les années 30 des militants socialistes et communistes avaient rejoint le parti national-socialiste d'alors, la confusion et ce phénomène n'est pas récent, c'est pourquoi nous devons être particulièrement clairs vis à vis des thèmes nationaux socialistes du bleu marine et les caractériser pour ceux qu'ils sont.
    Par ailleurs, les "dédiaboliseurs" professionnels, dans les médias, en particulier à la télévision de Service Public, devraient y réfléchir à deux fois pour éviter d'avoir à nous dire "qu'ils ne savaient pas". Ils devraient étudier l'Histoire et se conformer à l'éthique de leur métier, ne pas se comporter en militants de la connivence et aller voir ça, pour information.

  5. carlo dit :

    @ EGR
    Vu...le bilan de l’UE en ce qui concerne la protection des acquis civilisationnels dans le domaine des services publics et de la protection sociale

    Vous voulez dire: vu les attaques et même la remise en cause systématique "des acquis civilisationnels dans le domaine des services publics et de la protection sociale"? Je repose ma question. Vaut-il mieux moins d'Europe plutôt que cette Europe-là ? Les socialistes répondent négativement à cette question. Et nous-mêmes ? De notre réponse à cette question dépendront en grande partie nos résultats aux prochaines élections européennes.

  6. philippe dit :

    Je vois que des lecteurs ont illustré ce que je disais, à savoir que certains commentaires pouvaient être intéressants. Merci à eux d'avoir remis les trolls à leur place, et continuons à discuter pour avancer, en élargissant les alliances et en rendant notre programme plus efficient.
    J'espère que Jean-Luc Mélenchon et les dirigeants sont en train de réfléchir sur leur position vis à vis de l'Europe, arrêtons de prétendre que l'on ne peut pas en sortir et que ce serait le catastrophe, sinon le peuple des indécis et des abstentionnistes (les ouvriers s'abstenant à 70%, selon ce que disait Alexis Corbière discutant avec Annie Lacroix-Riz) se précipitera pour voter pour le seul parti qui semble vouloir sortir de l'Europe (alors que c'est faux), c'est à dire le FN. Soyons plus cohérents par rapport à cela, nous avons un programme très intéressant, L'Humain d'abord, ne le sabotons pas avec l'Europe !

  7. philippe dit :

    Ah tiens, cela me fait marrer les critiques adressées à l'UPR, car après m'être renseigné tout seul je suis tombé sur cette article incroyablement mensonger de Médiapart, cité par "Le prolo du Biolo". Je vous encourage à faire la même chose, renseignez-vous, puis lisez cet article, qui est franchement marrant. Vous pourrez ainsi juger par vous-même si ce parti se rapproche de ce qu'en dit le bloggeur de Médiapart, où si son article est une propagande pour le ranger avec les soraliens ou autres fachos. Monsieur "le prolo du biolo", si vous avez été convaincu de cet article, c'est que votre esprit critique et votre curiosité ne va pas aussi loin que votre faculté à moquer les autres et à argumenter avec autorité. Et le fait d'être au PCF (ou au Front de Gauche) n'a jamais été un gage ultime d'intelligence, en tout cas pas d'ouverture, de votre côté.
    Cordialement

  8. leolou dit :

    Foutre dieu! J'ai lu en diagonale (pour être honnête, seulement les titres) les questions traitées à Strasbourg mais la dernière partie, un régal. J'adoooooooore l'orateur et le pamphlétaire, le seul "homme politique" actuel (mais je soupçonne Jean-Luc Mélenchon d'être avant tout un trublion dans le bon sens du terme) qui fait qu'on se sent intelligent et concerné. Ce qui n'exclut pas les critiques sur le fond, mais sur la forme, chapeau !
    Mais pourquoi ce rejet de l'enseignement en anglais dans les facs ? Combat d’arrière-garde et pour le coup franchouillard, me semble-t-il. La langue et la culture française se portent bien (la preuve, ref. à la syntaxe parfaite et néanmoins roborative de Jean-Luc Mélenchon). Plus inquiétant serait l’enseignement obligatoire de l'allemand dès la maternelle. (it's a joke)
    Gros bisous Jean-Luc, vous êtes mon rayon de soleil sous le ciel jurassien.

  9. Bazire Jean-Philippe dit :

    Salut à tous,
    Je constate que j'avais raison sur les pouvoirs incroyables donné à nos traitres d'élus lors du référendum sur l'adhésion à l'Europe de Maastricht. C'était la porte ouverte à tous les abus et tous les renoncements de notre belle République, même si elle n'est pas parfaite, tout au moins elle avait de bonnes bases. Comme l'a dit JL Mélenchon, 24 fois modifiée, notre constitution agit désormais contre notre peuple et l'accord transatlantique finira pas nous asservir encore plus aux appétits féroces des amerloques mais pas seulement, j'y vois aussi les Allemands, les Japonais, les Anglais qui se frottent les paluches de pouvoir enfin nous mettre au pas d'une mondialisation des forçats du marché mondiale. Je suis dégouté de nos représentants politiques qui ne représentent plus qu'eux même. Vive la révolution citoyenne.
    Liberté, égalité, fraternité = solidarité. Vive la VIè République....

  10. carlo dit :

    @tchoo
    Mais cela ne peut pas être une fin en soi, juste la conséquence de l'échec à détourner le sens que cette Europe, a pris et est en train de prendre. Parce que cette Europe avait un autre sens? Tout ce que nous connaissons aujourd'hui n'était pas déjà inscrit dans le Traité de Maastricht ?

  11. ydaho dit :

    Moi j'ai qu'un truc a dire @Philippe et "consorts", rejoignez les rangs de vos maitres, foutez nous la paix avec vos idées a la con, si vous êtes de droite assumez le et ne venez vous fondre dans nos rangs ! On s'en fout des idées de l'UPR, des soraliens, des DLR, etc. Qui ne sont que des rouages de la machine a diviser les peuples. Ici c'est pas un shaker ! On se casse tous le cul pour faire avancer la Gauche avec des idées de Gauche !
    C'est pas beau de parler comme ça. N'est ce pas ? (mais ça fait du bien)

  12. Ben dit :

    Et pour mieux préparer le GMT, la commission européenne avance depuis plusieurs années dans les déréglementations. Un exemple, celui du Ciel Unique Européen, dont la 3ème phase est en cours: Libéralisation (et donc mise en concurrence) de l'ensemble des activités de contrôle et de services du trafic aérien (sécurité, formation, informations aéronautiques et météorologiques,...). L'objectif: Diminution en moyenne de 30% des coûts pour les compagnies aériennes au travers de la redevance aéronautique aux services de régulations et d'opérateurs (encore) publics.
    Les dates: Comité Ciel Unique les 11 et 12 juin (Journée de mobilisation et de grève à l'Aviation Civile et à Météo-France le 12 juin), puis consultation du parlement Européen et du Conseil des ministres des transports dans la foulée pour une adoption d'ici un an: Même le ciel s'ouvre sur l'Atlantique pour préparer le GMT... Merci Jean-Luc pour ta vigilence!

  13. citoyenne21 dit :

    Le sectarisme ne fait pas avancer non plus. De mon côté, tout en étant sympathisante FdG, je ne me vois pas me brider ou m'empêcher d'aller lire ailleurs ce qui se dit par d'autres qui ne sont pas foncièrement à gauche, genre Cheminade, qui n'a pas su défendre son beefsteack face aux médias qui l'ont coulé mais qui se dit bien volontiers être un gaulliste de gauche. Je pense que ce monsieur est tout à fait respectable, à première vue et que seul, il ne pourra jamais émerger, c'est certain mais nous, peut être pas non plus, vu que même à la gauche du PS, ils préfèrent rester dans le déni. Alors faut voir parce que vous n'êtes pas sans ignorer les plans qui se profilent avec le PS et l'UDI, où Bayrou pourra enfin tirer son épingle du jeu, pendant que La Le Pen fera chuter l'UMP au premier tour !

  14. Eric dit :

    Pouquoi le rejet des cours en anglais dans les facs?
    Parce que le Constition dit que le langue de ce pays est le français peut être ? Parce que se sera la porte ouverte aux entreprises ou la langue de travail serait l'anglais, puis les documents seront en anglais, puis les contrats... Et puis pourquoi se limiter à l'anglais ? Sans compter qu'il faudra bien être sur que l'anglais soit bon, et que les profs et élèves soient excellant (fluent) en anglais, parce que sinon, contresens et "misunderstanding" sont à la porte. Depuis 10 ans en GB, il y a des mots dont j'ignore la traduction en Français, les ayant appris durant mon travail. Alors, la seule solution sera d'importer des profs de GB ou des USA, qui bien sur n'auront pas besoin de parler le Français. Then what?

  15. marianne31 dit :

    @Eric
    Pour transmettre une pensée rien de mieux que sa langue natale sinon elle risque a être dénaturée déformée. En France on pense en français et comme le dit Michel Serres on n'a pas envie que le Français devienne une langue morte.

  16. jeannine dit :

    @Ydaho
    C'est tout juste ce que pensais ! et je trouve votre verbe très convaincant, car il est de bon ton de parler ainsi depuis quelque temps. Mais comme vous dites cela fait du bien de "déroger" de temps en temps !

  17. aaa dit :

    @ Philippe
    Même si il y a des évolutions sur l'UE, le FG est toujours sur des positions "contre Maastricht mais pour l'Euro" ou encore "pour une Europe sociale dans le cadre de l'UE". Je suis d'accord pour un rapproche avec le PRCF ou le Front Syndical de Classe, par contre je ne te suis pas pour l'alliance avec l'UPR ou pour un nouveau programme du CNR (même si c’était une bonne chose à l'époque et que le PCF a bien fait d'y participer). Car alliance avec l'UPR ou nouveau CNR signifie seulement aménagement du capitalisme, or aujourd'hui c'est impossible de vouloir un meilleurs partage des richesses dans le cadre du capitalisme actuel (cette critique est aussi valable pour le programme actuel du FG). En 1945, le CNR avait été possible car il y avait des conditions particulières pour que la bourgeoisie y consente, je parle de la nécessité de faire face à la menace du modèle alternatif soviétique qui dans cette période commençait à dépasser les modèles capitalistes occidentaux sur le plan économique et social (le PCF est resté le 1er parti de France pendant 15 ans). On peut parler de la nécessaire intervention de l'Etat dans l'économie pour reconstruire matériellement un pays ravagé par la guerre. C'est bien parce que la bourgeoisie de l’époque a été d'accord avec le CNR qu'il ont accepté d'en payer le prix (très forte taxation des entreprises et des plus riches), d'ailleurs les grands penseurs de ce système étaient issu de la bourgeoisie, par exemple Keynes du parti libéral ou l'industriel Henri Ford ("il faut payer les salariés suffisamment pour qu'ils puissent consommer les produits fabriqués"). Or aujourd'hui le discours dominant de la bourgeoisie est complètement opposé, ce qui signifie bien que les classes dominantes ne sont plus d'accord à consentir les efforts qu'ils avaient accepter hier.
    C'est d'ailleurs en substituant Keynes à Marx qu'on se converti à la social-démocratie qui souhaite seulement aménager le capitalisme, ce qui n'est plus possible dans le cadre du capitalisme financiarisé d'aujourd'hui. On ne peux pas laisser le pouvoir des capitalistes sur le système économique, et instaurer des politiques qui vont contre leurs intérêts.
    Signé un camarade de la JC qui veut faire avancer le débat sans sectarisme.

  18. elgreco dit :

    Cher Jean-Luc, chers commentateurs et trices
    Il devient vital, oui vital, de retrouver ce blog, Le blog, notre blog. En effet, quel bonheur, quel force que de se lire et s’entendre, de faire partie intégrante du Monde, de s’informer, s’éduquer avec véracité, férocité, humour, amour et esprit. Et pour ne pas perdre le nord ni quelque autre direction que ce soit, mettons nos pendules à l’heurt contre ce GMT. Cette infamie doit être combattue et battue, nous ne lâcherons rien, contrairement à ces vassaux-socialo-colabo du système totalitaire-facho financier.

  19. joel dit :

    Je veux bien admettre que les questions de langage sont politiquement secondaires. Mais deux de mes collègues ne veulent plus entendre parler du front de gauche en raison de quelques formules malheureuses de Jean-Luc Mélenchon, alors qu'elles ont toujours été de toutes les manifs. Il n'est pas normal de devoir consacrer une partie de son temps à dire que le Front de gauche ne se réduit pas à un de ses leaders. Plutôt que de susciter ce genre de réflexe, il faut essayer d’être attractif, crédible. Expliquer les raisons et souligner les responsabilités de la situation présente. De plus ce langage à l'emporte pièce alimente l'argument selon lequel le Front de gauche serait une organisation extrémiste, le symétrique du FN entre lesquels se trouveraient les parti de gouvernement, démocrates, modérés. Ne perdons plus de temps, centrons nous sur l'essentiel.

  20. alain bobards dit :

    C'est déjà l'exception culturelle qui avait contribué à faire capoter l'AMI en 1998. Je me rappelle de Jack Lang montant au créneau. Il a bien changé depuis.
    En fait, comme pour le TCE, sorti par la porte et rentré par la fenêtre sous l'appellation de "Traité de Lisbonne", l'AMI n'a jamais cessé d'exister. Et ce sera le péché originel de Hollande et des solfériniens de s'y être rallié sans combattre. Mais bon, quand on exalte les mesure prises par Schroeder, qu'on s'écrase devant le MEDEF, d'abord avec l'ANI et ensuite avec le plafonnement des salaires des patrons du privé et quelques autres sucreries comme le TSCG, si on avait des illusions, mieux vaut les remettre au placard. Du reste, je me demande combien de temps encore, l'aile gauche du PS va-t-elle continuer à avaler des couleuvres, à moins d'en apprécier le goût ?

  21. Guilloux dit :

    Les capitalistes nord-américains peuvent se féliciter, ils ont un retour sur investissement avec tous ces représentants des "élites" européennes (dé)formés par les groupes de pression et autres Think tank US et qui mettent en place le GMT. Et que l'on ne nous dise pas que Hollande laisse faire, il approuve le GMT en ne s'y opposant pas. Les Etats-Unis vont vampiriser l'Europe, l'Allemagne pille les ressources humaines des pays dévastés par la crise comme l'Espagne. Tout va bien, "oui mais ça branle dans le manche, ces mauvais jours là finiront et gare à la revanche quand tous les pauvres s'y mettront". Sinon moi le Père Duchesne cela me convient très bien.

  22. ch74 dit :

    A lire de toute urgence "Comment la mondialisation a tué l'écologie" par Aurélien Bernier aux éditions Mille et une nuits. Le sous titre est parlant. Les politiques environnementales piégées par le libre échange. Tout le sens de ce post de Jean-Luc Mélenchon. Dans les deux cas, l'analyse aboutit au même raisonnement et à la même évidence. L'Europe libérale n'est qu'un outil de l'expansion du libre échange dans le monde, contre les peuples. Prenez le temps de chercher, lire et analyser la Charte de la Havane, ancêtre de l'OMC, initiée par 53 pays sous l'égide des nations Unies en 1947 et torpillée par les USA pour fonder le GATT puis l'OMC. Quand les nations et les Etats sont les meilleurs garants de l'équilibre des échanges internationaux. Mais cela veut dire aussi des cadres, des règles et des contrôles et nécessairement le rejet des actuels traités et la sortie de l'UE.
    Pourvu que le FdG parvienne à clarifier son positionnement sur l'Europe à la lumière de ce funeste projet d'accord sinon son message restera confus et c'est le FN qui capitalisera les mécontentements.

  23. jorie dit :

    Lorsque le GATT a été remplacé par les règles de l'OMC, dans les années 90, sans que le peuple ne soit consulté, ça en a été fini dans les entreprises ravagées par le néolibéralisme. J'ai vécu ce changement accompagné d'ailleurs par la mutation informatique, intranet et finalement internet. Ces explosions commerciales nous ont apporté les "managers" commerciaux,la finance, une activité à haut rendement, objectifs intenables, l'enrichissement d'une minorité qui accompagnait l'accélération de tous les rythmes et la paupérisation du plus grand nombre. Le constat est clair et définitif, cette évolution est mortifère pour la planète et pour les êtres vivants. Aujourd'hui, le GMT confirme l'avancée des USA perturbés par la prise d'autonomie des pays d'Amérique du sud. Elle trouve 1 nouveau territoire pour le business. Au mépris de nos normes sociales, environnementales, agricoles. Tout sera ravagé, les services publics sont concernés par le GMT, les "investisseurs" (traduisez financiers)dépendront d'un droit supranational. Le PS en place applaudit des 2 mains. A genoux devant les puissants, comme d'habitude. Il faut impérativement informer les gens sur ce désastre à venir, à commencer par nos paysans que les élites parisiennes semblent oublier. C'est une révolution qu'il faut faire sur tous les plans pour résister. D'ailleurs Mélenchon attaché à l'Europe (moi aussi) ferait bien de considérer l'opportunité d'en sortir pour en construire une autre, parce qu'en l'état actuel des choses, avec lobbying intégré et les guignolos qui la représentent, c'est tout simplement impossible d'infléchir son évolution. Il faut sortir de tous les traités, jamais nous n'aurons l'unanimité en quoi que ce soit, cette unanimité étant indispensable pour changer l'essentiel. De toute façon,à l'allure où ça va, l'euro va s'effondrer et l'Europe est en gros risque de guerre (Israéliens, USA avec leur "conflit de civilisation") du fait de son intégration à l'OTAN.

  24. cr_sud dit :

    Entièrement d'accord avec Jorie 72, le rythme accéléré des traités et réformes libérales sur le commerce à venir qui s'annonce, on ne pourra pas lui mettre un point final sauf à sortir de l'Europe qu'ils nous font avaler, qui n'est pas celle que l'on veut. Pour les mettre hors jeu tout de suite, abandonnons cette Europe. Tant pis pour le projet européen, arrêtons le massacre tout de suite, en bloquant l'évolution de cet ersatz d'Europe, ce qui bloquera le GMT et tout ce qui s'ensuit, c'est l'urgence. L'Europe sociale, le vrai beau projet européen, celle des peuples (pas celle du libre échange sauvage et de la finance folle), ce beau projet, on le fera quand on aura la majorité pour gouverner et renverser la table!

  25. Nicks dit :

    Le combat autour de cet accord de libre-échange va être la mère de toutes les batailles et nous allons avoir besoin de toutes les forces qui s'y opposeront dans un esprit démocratique et citoyen (souverainisme au bon sens du terme). Je ne suis pas très chaud pour nous allier avec des composantes de droite, mais en revanche, en tant que jacobin, j'ai toujours milité pour que notre discours n'oublie pas le rôle de l'Etat, outil essentiel pour structurer la société et réaliser, s'il est bien piloté, si les citoyens s'en emparent, l'équilibre entre libertés publiques et liberté individuelle. Cet axe pour nous amener de nombreuses sympathies.
    Nous sommes dans une guerre politique, extrêmement violente et tous doivent s'en rendre compte. Encore une fois, si certains ont été choqués par le tweet de Jean-Luc Mélenchon, qu'ils comparent avec la brutalité des actes politiques des néolibéraux (Ps y compris bien entendu). Une fois cette violence révélée, il n'y a plus à se préoccuper du langage employé. Vous verrez qu'il ne sera plus ce qu'il a été, de façon toute naturelle, car il n'aura plus besoin de signifier une violence, qui sera alors conscientisée. Notre lutte aura avancé...

  26. PatFDG dit :

    Merci Jean Luc pour ce billet de mise au point de ce que nous concoctent nos socialo libéraux de tout poil. Synthétique et pédagogique. Reste que la suite m'a rendu l'humeur badine ! J'ai donc cherché une définition a faquin. Personnage méprisable vaniteux malhonnête et sot. Et sans doute alimenté par l'ambiance "rabelaisienne" du texte, je me suis demander si on ne pourrait pas faire la "nique" à tous ces oligarques (ou faquins) ! Que diriez vous d'une flash mob sur les places de la République de France se terminant sur un "baisser" de froc mettant en valeur un non au GMT bien placé ? Avec ensuite un pique nique citoyen arrosé de bon vin et de bon pain, sans OGM.
    On lâche rien et on se retrouve nombreux pour les répliques du 5 Mai.

  27. reneegate dit :

    Ce billet peut être considéré comme le premier manifeste fédérateur contre le grand marché atlantiste libéral. Cependant, se glisse toujours cette ambiguïté, Hollande est un attentiste qui se laisserai systématiquement déborder voire tromper par les forces libérales à la manoeuvre dans les instances européennes. Comment lutter efficacement si nos adversaires ne sont pas clairement désignés ? Après le nième déni (limitation des hauts salaires dans le privé abandonnée, opposition à toute amnistie, un procureur poursuit obstinément 2 syndicalistes, un autre abandonne les poursuites à l'encontre de Woert,....) nous sommes nombreux à considérer Hollande comme très actif et très dangereux.
    Je n'adhèrerai pas au Front de Gauche tant que vous ne vous positionnerez pas plus clairement dans l'opposition au libéralisme d'une part (UMP et PS confondus mais aussi la CE telle qu'elle est) et à l'impérialisme atlantique (OTAN et politique étrangère Fabusienne honteuse). Jean Luc ton combat nous fait beaucoup de bien et pourtant cette ambiguïté nous empêche de concrétiser et d'obtenir des résultats probants. Les municipales à venir vont nous faire très mal si le Front de Gauche se présente dans des listes communes avec des représentants de ce libéralisme décomplexé. Si certains représentants PS sont des camarades alors une liste Front de Gauche (avec laquelle ils pourront se mettre à l'abri des directives unitaires venant de Solférino) sera une véritable opportunité pour réellement faire une politique de gauche. Sus aux socialistes libéraux, sus aux collaborateurs fascisants de l'UMP comme du FN. Désigner les coupables et partir en guerre, arrêtons les coups d'épées dans l'eau. Il faut jouer gagnant, le second tour ou rien.

  28. DAVID JV dit :

    @ Le prolo du biolo
    Mise au point. Je n'ai jamais dit de les considérer comme partenaire. J'ai juste dit que pour vaincre le projet de Traité transatlantique, il faudrait que toutes les forces se mettent en marche au delà de leur divergence sur tels ou tels sujets. Jean-Luc est le premier a dire qu'on combat des idées et non des gens ou des partis. Lorsqu'une loi va dans le bon sens, peu importe que qui en a eu l'idée, c'est le fond qui importe pas le reste. Pour ce qui est du FN, je précise tout de suite que c'est hors de question pour moi et ce pour d'évidentes raisons que je n'ai pas besoin de préciser ici. Quand à Dupont Aignan, oui bien sur que s'il appelle ses fidèles à défiler contre le GMT ou à participer à une marche qui serait à l'appel du FdG, je défilerai à ses cotés sans pb, idem pour l'UPR. Au fait, De Gaule a été un des acteurs dans la mise en oeuvre du CNR qui ne regroupait pas QUE des forces du PCF. Sans une union républicaine allant bien au delà du PCF, jamais le CNR aurait pu être adopté. Un peu de mémoire. Idem pour sa politique (celle de De Gaule) d'inflation qui a permis une partie du désendettement de la France dans l'après guerre (et soutenue pas les communistes).

    @ ydaho
    Moi j'ai qu'un truc a dire : Philippe et "consorts", rejoignez les rangs de vos maitres, foutez nous la paix avec vos idées a la con, si vous êtes de droite assumez le et ne venez vous fondre dans nos rangs ! On s'en fout des idées de l'UPR
    Je me suis senti offensé par tes propos que je trouve particulièrement agressif et violents. Une fois je de plus je n'ai JAMAIS appelé à unir nos mouvements, ni à une coalition, ni à des rapprochement d'appareils, et encore moins avec MLP.
    J'ai juste dit que toutes forces républicaines qui s'opposent à ce Traité sont les bienvenues dans la lutte qui mérite que les divergences soient mise entre parenthèse. Vos propos dénote un radicalisme qui me mettent réellement mal à l'aise...

  29. jeannine dit :

    Je ne sais pas si c'est la veille de pleine lune qui agit, mais alors quel ramassis de bêtises sur ce blog ce jour. Mr le webmestre je vous admire de tenir le coup ! Enfin ainsi va la vie mais provisoirement cela coupe tout désir de dialogue.

  30. tak dit :

    Mais il n'y a rien à négocier ! Ce doit être un non franc et massif. Que fait on encore dans ce machin totalitaire que l'UE capitaliste ! Sortons-en est vite.
    Le FdG se prépare t il déjà, comme pour l'UE à nous dire qu'il faut lutter pour la réorientation sociale du grand marché transatlantique, puis qu’après tout les intérêts des travailleurs américains de changer le système sont les mêmes que les autres? Nous liant les mains dans le dos et livrant la France au FN. Jean-Luc, tu dénonces les sociaux démocrates, mais en défendant l'illusion de l'Europe sociale, et l'euro qui protège avec P Laurent, vous en faites des beaux.

  31. Ouilya dit :

    J'ai hâte de connaitre les conséquences du meeting unitaire avec Izquierda Unida et la conférence sur l'écosocialisme à Madrid lundi et mardi prochain. L'union et l'éducation des peuples est notre seul espoir de sortir de l'ornière.
    Bravo à toi camarade Jean-Luc pour nous régaler en même temps que nous apprendre à lire et à réfléchir, tout en préparant rencontres, meetings et conférences.

  32. Titoune dit :

    Cette fois je vous le dis, vous êtes irrésistible. Hier soir après avoir puisé dans toutes nos forces actives de militants de base après avoir essuyé les pluies diluviennes le froid, les flops les manquements de camarades au bord de la crise de nerf, les plus acharnés en nombre piteux, ayant invité les camarades des Fralib la salle qui avait accueilli 200 personnes pour présenter l'Humain d'abord. Du jamais vu chez nous de mémoire de militants. Hier au soir, avec les Fralib nous étions 47. J'en pleurais. En lisant votre billet d'humeur, d'humour merveilleusement écrit, je pleure de rire. Votre verve est excellente. Votre talent est incontestable. Vous nous séduisez toujours, vous nous informez comme personne ne sait le faire mieux que vous. Je n'ai jamais été autant impliquée qu'aujourd'hui grâce à vous, mais nous ne pesons pas bien lourd face aux populistes d'extrème droite. Je pense à Jean Moulin qui avait fédéré bien au delà de son camp. Bien sur la situation était bien plus grave, j'en conviens, mais l'avenir proche promet des jours bien sombres. Alors je m'inquiète de voir les plus frileux nous tourner le dos, dérangés par certains de vos propos. Personnellement je sais que vous avez raison d'être en rogne, en colère, agacé par la bêtise. Mais dites moi, est ce mieux de convaincre les convaincus, que de convaincre ceux qui nous manquent ? Avec toute mon estime et ma passion pour le FdG.

  33. Anne-Emmanuelle Kervella dit :

    Cher camarade Jean-Luc, as-tu lu sur le site Marianne2 cette phrase citée-et-commentée de façon aérienne ? « Les gens qui se sont mariés resteront mariés car ce serait illégal de les démarier. En revanche, d’autres n’auront pas le droit de le faire », précisait la taulière du FN avant de tomber dans le grand bain sans se mouiller. Et c'est signé Christine Lambert. Une journaliste qui a comme toi le sens du descriptif politique, non ?

  34. marj dit :

    Au fait, bon séjour dans le Lot qui est aussi mon département. Là comme ailleurs, la pauvreté se développe sur fond de désertification économique, agriculture en déclin et abandon des services publics. Du coup, les gens sont désorientés et je crains une poussée FN dans ce département à tradition radicale socialiste, pourtant peu enclin à suivre les sirènes de l'extrême droite. La petite agriculture familiale tire la langue et le reste avec. Merci d'y aller, parlez leur, certains sont à bout et se sentent abandonnés.

  35. flo dit :

    Foutre ! Quand j'étais môme, je me rappelle que partout sur les murs, on voyait US GO HOME ! Un slogan qui va pouvoir reprendre du service !

  36. ermler dit :

    @ tak 17h00
    Jean-Luc, tu dénonces les sociaux démocrates, mais en défendant l'illusion de l'Europe sociale, et l'euro qui protège avec P Laurent, vous en faites des beaux.

    Pourquoi une Europe sociale serait-elle forcément une illusion ? Et qui vous dit qu'une sortie brutale et unilatérale de l'euro ou de l'UE ne serait pas une illusion pire encore ? Etes-vous assez visionnaire pour mesurer l'impact économique et social de votre "solution" présentée comme une évidence ? Un peu d'audace et d'imagination, camarades ! Bien sûr que je n'attends rien de l'UE actuelle et de ses bavardages socio-libéraux. Mais imaginez que le peuple porte le Front de Gauche au pouvoir. Imaginez que ce pouvoir, au lieu de claquer la porte de l'UE, exige une rénégociation immédiate de tous les traités et, en attendant, décide de désobéir à toutes les dispositions des traités qui empêchent l'application de son programme ! Il s'en suivrait quoi ? Une exclusion de la France ? Certes non ! Aucun dispositif d'exclusion d'un pays n'est prévu. Alors, il se passerait quoi, les amis ? Une crise, en effet! Une énorme crise au sein de l'Europe. Une crise telle que l'acte de désobéissance de la France ferait peut-être réfléchir d'autres peuples d'Europe qui, stimulés par notre audace, enverraient leurs gouvernements au diable et éliraient ceux qui seraient prêts à suivre notre exemple. (l"effet domino, vous connaissez?) Alors toutes les cartes seraient rebattus en Europe !
    Je ne sais pas si mon "scénario" est une illusion. Mais il me parait autrement plus ambitieux, plus révolutionnaire que votre triste "on rentre chez nous, on ferme la porte et on reprend notre bon vieux franc".

  37. Thaumasios dit :

    Mais qu'est-ce c'est que cette histoire ? Je ne l'ai pas cru jusqu'au dernier moment. Il a fallu qu'on me mette les résultats de vote sous les yeux. Qu'est-ce qui se passe avec nos élus ? Les sénateurs communistes ont tous (Pierre Laurent compris !) voté la réforme Peillon, qui n'est ni plus ni moins qu'une destruction en règle de l'école républicaine. Et ce n'est pas une erreur. Sur son blog, Éliane Assassi va même jusqu'à justifier leur choix de vote ! Mais ils sont fous ou quoi ? Quelle mouche les a piqués ? C'est un vote gravissime !

  38. bernard hugo dit :

    Oui, la réforme Peillon est une saloperie. Car derrière le rideau de fumée du changement des rythmes scolaires (une fois de plus influencés par les lobbies touristiques), se profile l'autonomie de gestion et de recrutement des établissements scolaires, préparant le terrain à la fin de l'école laïque et gratuite (déjà mal en point) Les élus PCF ont sauté dedans pour montrer leur bonne volonté aux solfériniens en vue des municipales. C'est cousu de fil blanc. Nous ne sommes pas au bout de nos surprises.
    Après le père Duchesne, N'oublions pas "Le père Peinard" rédigé par Emile Pouget, un des fondateurs de la CGT, de son journal "Le Peuple" et un des rédacteurs de la Charte d'Amiens. Cependant la vulgarité à la télévision est devenue tellement omniprésente et atteint une telle bassesse qu'on peut se demander s'il est encore nécessaire d'en rajouter une couche ?

  39. semons la concorde dit :

    J'avais voté non au Traité de Mastrischt pour avoir tenté de le lire et n'y avoir trouvé que des tractations de marchands de tapis.
    Notre NON a été bafoué par nos élites. J'appelle ça un déni de démocratie. Ce qui fait que notre adhésion à l'union européenne pourrait bien être illégale. Ceci dit je suis pour une véritable union européenne, mais pas celle des financiers, celle des peuples dont l'intérêt général est le même, partout. Et si, en même temps qu'une constituante pour la France, nous en faisions une aussi pour l'Europe ? Je suis certaine qu'une majorité des peuples d'Europe tournerait le dos à l'Europe des financiers. Mais le temps presse, on voit bien que le massacre organisé par le PS accélère la cadence.
    Ce matin, je suis tombée sur un documentaire édifiant produit par LCP. Marion Maréchal Le Pen en publicité de charme pour le FN. Très réussi pour faire progresser ce parti. Elle était avec un producteur de fraises. Cueillette, vente sur le marché. Le rouge des fraises et les petits paniers, frais et printanier ! Sauf que lorsque les producteurs se plaignent d'être étranglés par la grande distribution, sa réponse est celle de Hollande. Il faut que la grande distribution fasse un effort de patriotisme. On peut compter là-dessus !

  40. mephisto dit :

    Je trouve de plus en plus que cette Europe de la cupidité qu'on veut nous imposer de force, n'est autre que la mise en place du Nouvel Ordre Mondial tant annoncé et adulé par Sarkozy lorsqu'il était président. Il disait d'ailleurs que même si on y était opposés, ça se fera quand même car les forces en présence pour sa mise en place étaient tellement importantes que le peuple ne pourrait que s'y soumettre et serait obligé de la boucler. En plus, pour l'annoncer comme ça à la télé, il semblait sûr de son coup. J'ai cru un temps que s'il dégageait de son fauteuil de président on aurait la paix quelques temps avec ça, mais je vois aujourd'hui qu'avec Ayrault/Hollande tout va dans le même sens. A mon humble avis, ça sent le début de la fin.

  41. alain31 dit :

    Bien que plus âgé que notre camarde aaa (68) qui se réclame de la JC, je le rejoint pour penser, comme lui, que le capitalisme, au stade où il est parvenu, n'est plus compatible avec le keynésianisme ou avec la social démocratie. Il lui est devenu impossible de consentir à partager, même peu. Nous pouvons envisager de recréer un rapport de force favorable au peuple, comme après 45, mais un programme comme celui du CNR, n'est plus compatible avec le maintien du capitalisme. Le programme "l'humain d'abord" ne me semble pas traiter de cela mais, de fait, sa mise ne œuvre créera une dynamique qui posera la question de son dépassement, autrement dit de la fin du capitalisme. En conséquence, un large front avec des organisations qui ne sont pas anti-capitalistes ne peut se construire pour une mise ne œuvre de "l'humain d'abord". Par contre, une convergence défensive sur telle ou telle agression libérale, c'est différent, et donc possible.

  42. gregoire dit :

    Aux commentaires 88 et 89.
    Le texte a été adopté avec de nombreux amendements il y a quelques heures. Dans ce court laps de temps vous avez pu :
    1° vous procurer le dit texte
    2° Le lire
    3° procèder à son analyse comparative avec le texte présenté au débat et apprécier les évolutions
    4° porter une appréciation globale sur le dit texte
    Chapeau les artistes !

  43. Eric dit :

    @ Marianne 32
    Mon propos n’était pas d’être en accord avec cette stupidité pour les raisons que j’ai apparemment mal expliqué. Pour une transmission de savoir de ce niveau, il faut que le transmetteur et le receveur soit très bon dans la langue utilisée. Et je ne parle même pas des possible accents (j’ai un mal de chien à comprendre une collègue écossaise…). Mais le principal argument est tout simplement que c’est pour l’heure inconstitutionnel.

    « Pour transmettre une pensée rien de mieux que sa langue natale »
    Pas tout à fait vrai. Je me parle et parle à mon chien en anglais maintenant. Ecrire en français est désormais un exercice non pas pénible, mais fastidieux. Et il y a dans toutes les langues des expressions non traduisibles.

  44. Thaumasios dit :

    @ gregoire
    En l'occurrence, ce texte une une infamie totale et une trahison de tout ce que l'éducation nationale et l'école républicaine devraient être. Et oui, cela fait depuis des semaines que j'hallucine que le PS ose présenter un projet pareil. J'ai eu le temps de me renseigner, merci de ta sollicitude. Par ailleurs, désolé, mais je suis allé lire les justifications de vote des sénateurs communistes sur le blog d'Éliane Assassi. Dire que ce texte n'a été amendé qu'à la marge et que le fond libéral et anti-républicain est demeuré intact, c'est être encore assez mesuré. Si je ne tenais pas à ce point au Front de Gauche, je dirais simplement que ces amendements, ça s'appelle un plat de lentilles !

  45. pascal des landes dit :

    En parcourant les différents commentaires, on voit se dessiner le débat à venir, Europe ou pas, sortie de l'Euro ou non. En fait tout se passe comme si le débat conclue par les deux référendums récents sur les questions européennes revenaient en boomerang sous la forme des deux questions. A cela s'ajoute le texte de Lafontaine, le camarade des linke, qui semble prendre acte du rapport de force perdu avec les patrons allemands, et la coalition droite-SPD dans son pays qui objectivement a accepté les règles ou le diktat des financiers allemands, en s'interdisant de revenir sur le statut de la BCE. Devons nous nous résigner à cette idée? Cette monnaie n'est elle pas la notre? Si justement les coalitions officielles ou objectives gouvernant en europe ont gommé les refus populaires des orientations que nous connaissons aujourd'hui, c'est justement qu'il y avait dans le refus de cette voie la possibilité pour les états de redéfinir les outils, leur pilotage et par delà d'affronter les intérêts des droites et des financiers, pour rééquilibrer les rapports sociaux, ce qui est in fine le rôle de l'Etat. Renoncer à l'Euro, à l'Europe, à je ne sais quoi encore, ne dispense pas du rapport de force avec la finance et les grands groupes. Affronter aujourd'hui la droite et le SPD avec son commis Barroso est la première étape. Car enfin, la monnaie qu'elle soit nationale ou européenne, n'est elle pas justement, la monnaie du peuple dans un démocratie ? C'est justement cette dimension démocratique qui manque à l'Europe. Renoncer à l'Euro c'est renoncer à remettre les clés de la BCE au peuple, qu'elle s'appuie sur la valeur produite, qu'elle finance l'activité humaine. C'est en même temps donner quitus au dumping social en Allemagne, où les salaires sont 20% plus bas qu'ils ne le devraient. En clair, ce faisant nous tirons également une balle dans le pied des travailleurs allemands qui luttent. Tel est le débat.

  46. Emmanuel Dupont dit :

    Merci, Jean-Luc, de nous instruire sur cet enjeu capital du projet d’accord de libre-échange UE-EU. Vous savez sans doute qu’un accord UE-Canada (Accord économique et commercial global) est sur le point d’être signé, le Canada constituant un territoire d’expérimentation pour les oligarques européens afin de se préparer au juteux marché étasunien. Vu d’ici (le Québec) on craint que les municipalités ne puissent plus donner priorité aux entreprises locales. La gestion de l’eau est strictement municipale et l’eau est gratuite, un principe qui est cher aux yeux des Québécois-es. Avec l’AECG, on craint de devoir transiger avec Véolia... De même, on craint fort de voir débarquer des groupes privés de prestations de soins qui vont remettre en question les principes du système public de soins (gratuit). En agriculture, on a fait le choix de payer assez cher les produits laitiers et fromages locaux pour soutenir les paysans et une petite industrie agro-alimentaire. Cela risque de voler en éclat si les barrières douanières sont éliminées (déjà les fromages importés sont moins chers que les fromages canadiens).
    Tout comme en Europe, de ce côté de l’Océan nous sommes tenus dans l’ignorance la plus totale. Bref, nous allons être les cobayes ! L’opposition s’organise tant bien que mal, mais cela lève difficilement. Nous craignons d’être mis devant le fait accompli, avertis seulement à la dernière minute.

  47. robin des voix dit :

    En clair si j'écoute certains il ne faut pas renoncer à l'euro et donc pas à l'Europe donc on continue à se faire enfler même si on dit non et depuis 20 ans comme pour Masstrich. Si on change et notre camp arriverait aux commandes il faudrait faire avec tous ces vautours qui ont décidé de nous vampiriser jusqu'à la moelle. Désolé moi je fais parti de ce qui disent qu'une politique qui s'assume et qui reste souveraine chez elle doit arrêter de se regarder le nombril et doit mettre un bon coup dans cette fourmilière mondiale qui ne nous garantit plus rien qui vaille et qui menace notre intégrité territoriale et humaine. Nous seront ceux au contraire qui feront exploser ce système financier moribond bâti que sur un château de cartes et qui n'impressionne plus que les autruches. Leur survie ne tient qu'à une traitrise de notre gouvernement qui a décidé par je ne sais quels intérêts de s'aligner avec les ennemis économiques de son pays. Au lieu de devenir utile aux siens se sont de véritables parasites qui ont déclaré la guerre avec leur peuple par lacheté. L'Europe dans un contexte comme celui-là n'a plus lieu d'être et vouloir la refaire autrement ou en mieux est une utopie au regard de ceux qui la composent (anglo-saxons, germaniques) tant que chez eux cela restera du libéral excentrique. Quant aux Usa ils sont endettés jusqu'à la moelle et ils n'ont plus d'autres solutions pour survivre que d'étendre leur espace vital et libéraliser ainsi le monde à leur main. Cela vous rappelle rien?

  48. citoyenne21 dit :

    Même au niveau sécurité, ils ne sont pas efficaces ceux qui dirigent, au vu de l'agression de ce militaire, hier et normal quand on a une boite à outil vide pour tout moyen de défense ! Ces militaires ne sont munis que d'armes uniquement dissuasives ! leurs chargeurs sont vides et vous pensiez pouvoir être protégés ! Hors sujet certes mais actualités brulantes !

  49. cata dit :

    Ça ne fait que 20ans ? Ça doit être l'age qui me donne l'impression que ça fait déjà une éternité. Je n'aurai connu que "l'europe sociale c'est pour bientôt".
    Quant à ceux qui pensent que l'on peut rester dans l'euro, qu'ils aillent faire un tour sur le site du monde diplo, Lordon, de son point de vue, explique que tout est verrouillé et que les alternances politiques n'y changeront rien. L'europe est maintenant constitutionnellement germano-libérale et qu'il devient urgent de créer autre chose avec d'autres, rapidement (inutile d'être à 27). La maison est pourrie, irréparable, construisons autre chose.

  50. cata dit :

    @pascal des landes
    "Car enfin, la monnaie qu'elle soit nationale ou européenne, n'est elle pas justement, la monnaie du peuple dans un démocratie ?..."

    Pour prolonger l'idée, le projet transatlantique, avec une monnaie unique, à terme, ne sera t-il pas aussi le moyen d'être plus solidaire avec les (très nombreux) travailleurs pauvres étatsuniens ? Laissons l'ultra-libéralisme s'installer partout, on le combattra mieux de l'intérieur comme en Europe, actuellement. J'ai quand même un doute...


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