18mai 13

A Cannes, je festivale en rouge

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Ce post répond à trois questions que vous ne m’avez pas posées. Pourquoi je vais au festival de Cannes ? Qu’a fait la famille Le Pen à l’Assemblée Nationale à propos de l’amnistie sociale et de la loi sur les licenciements boursiers ? Est-il vrai qu’une union nationale PS-FN-UMP a permis de repousser toutes nos propositions aussi bien sur la loi d’amnistie sociale que sur la loi contre les licenciements boursiers ?

Je n’écris pas aussi longuement que je l’ai cru d’abord car le séjour à Cannes n’est pas un temps de repos et il est déjà tard. Au Château des Mineurs où je réside, la soirée s’est prolongée avec les camarades et avec les usagers du site qui sont souvent des syndicalistes. affiche1erElle a été ponctuée de nombreux textos qui recensaient pour moi les « répliques » à la marche du 5 Mai qui se tiendront en régions. Un peu partout des initiatives s’organisent. Non seulement dans les capitales des grandes régions mais aussi, de manière plus diffuse, dans les coins et recoins du pays. Le mode de la marche est suivie là où on se sent en capacité de rassembler en masse. Toulouse, Amiens, Nantes vont de ce côté de l’action. Le site qui récapitule les informations sûres est ouvert. Faites un saut pour savoir à quelles initiatives vous pouvez vous rattacher. Je crois bien que parmi vous qui me lisez, après le discours de François Hollande, ceux qui ont des fourmis dans les jambes sont les plus nombreux.     

Il n'y a pas que le tapis qui est rouge

Cette année donc, je vais au festival de Cannes. C’est la première fois. Je ne crois pas que je passe sur le tapis rouge. Caramba, j’y ferais tache avec mon jean et ma veste Schmoll. Mais quand même le tapis est rouge et je peux penser que c’est un bon début. En fait je vais prendre ma part de notre travail politique dans le domaine. Je vais faire le porte-parole et le porte-projecteur. Et faire mon instruction personnelle qui est bien loin d’être achevée, si elle doit l’être un jour. Parfois il y a même tout à faire et dans ce domaine-ci spécialement où je me sens aussi profane et intrigué qu’un gosse dans la réserve du père Noël. Ce jour, c'est l'inauguration de la 11ème édition du festival « Visions Sociales ».

Ce festival « Visions Sociales » s'attache à montrer un cinéma d'auteur ambitieux. Il met chaque année en avant des films qui questionnent l'ordre social et l'état du monde. Organisé en marge du festival de Cannes, il est accessible à tous. Pas de droit d'entrée, pas de badges ou de quelconque passe-droit. Tout un chacun peut assister aux projections, aux rencontres, aux ateliers. Caramba, pas de tapis rouge ! Cette année, c'est le réalisateur Costa-Gavras qui en est le parrain. J’aurais l’air moins bête que d’habitude, moi qui ne retiens tragiquement aucun titre ni aucun auteur car le dernier film de Costa-Gavras, « Capital », je l’ai vu. Et ensuite (vous allez être jaaaaaloux), j’ai dîné avec le maître et son épouse. Je regardais cet homme comme si j’avais rencontré tous ses personnages en même temps. Un autre réalisateur de nos repères sera aussi de la partie, Gilles Perret, qui viendra présenter « Les Jours Heureux », un film qui retrace l'histoire du Conseil national de la Résistance et de son programme. Je suis allé voir l’avant-première de ce film à Paris mercredi. D’accord, je suis une brute rouge, coupeur de tête et buveur de sang, mais je sors le soir moi aussi et c’est pour essayer de me rendre meilleur.

Ma visite va me permettre de voir « Le grand retournement », une adaptation de la pièce de Frédéric Lordon par Gérard Mordillat. Je suis curieux de découvrir à l'écran cette œuvre. J’ai trop fait faux bond à Mordillat qui essaie régulièrement de m’inviter à venir partager ses repas culturels. On m’a dit que cette fois-ci Gérard ne sera pas là quand moi j’y serai. On va se croiser. J’aurai le temps de réfléchir avant de lui donner mon avis. La pièce de Lordon est un objet qui vaut le détour. Mes camarades des commandos culturels du Parti de Gauche l’ont déjà jouée à maintes reprises, notamment à la Fête de l'Humanité. Je ne suis pas totalement en terrain inconnu. Le lieu où se déroule le festival ne me laisse pas indifférent. Il s'agit du Domaine d'Agecroft, plus couramment appelé « Château des Mineurs ». Ce domaine, racheté par le CE d'EDF-GDF en 1994, a en effet appartenu aux Charbonnages de France pendant cinq décennies. Dès 1948, les mineurs du Nord-Pas de Calais et leurs familles ont pu y passer chaque année plusieurs semaines de vacances. L'initiateur de cette opération qui visait à organiser « pour les mineurs, des vacances de seigneur » est Léon Delfosse, le syndicaliste. Il est décédé mais la petite flamme qu’il avait allumée continue son œuvre, non ? « Si tu choisis d’être du côté des opprimés, tu peux faire des erreurs mais tu peux pas te tromper de camp » dit le dernier intervenant du film de Gilles Perret.

Je vais faire un tour au Carlton. Peut-être au bar. Mais servent-ils du rouge ? Ou même du lait-fraise, l’une de mes principales boissons fétiches ? Ha ! ha ! Assez musardé ! Non, pas de lait-fraise dans les fauteuils club du plus emblématique des hôtels de Cannes. Je vais au Carlton voir la CGT qui lutte, leur hôtel actuellement mis à mal par la gestion d’un patron qatari. Depuis son rachat en février 2012, une forte suspicion de revente plane sur l'hôtel. Ange Romiti, le représentant du personnel CGT de l'hôtel, dénonce un « acte de vulgaire spéculation financière, sans projet pérenne pour l'entreprise ». Et tout le reste de mon séjour est à l’avenant. Comme quoi tout n’est pas que paillette et strass. Et quand bien même ça le serait qu’il y aurait des salariés pour que ça le soit car c’est le travail humain qui fait tout.

Donc, comme je viens en formation, je suis bien content aussi d'aller à la rencontre des professionnels du cinéma. Statut des intermittents, exception culturelle, financement du cinéma, les sujets à fouiller sont nombreux ! Je rencontrerai notamment les représentants de l'ACID, association du cinéma indépendant pour sa diffusion, qui s'inquiètent de la dissolution de l'exception culturelle dans le Grand Marché Transatlantique. On devine que je n’ai pas l’intention de rater le réveil de mes compatriotes contre ce projet que je dénonce dans le désert depuis plus de cinq ans ! Ils viennent de lancer un appel pour fustiger « L'Ecran du plus fort ».

Le cinéma est au croisement de nombreux grands domaines de l’action politique. Et malgré les apparences, les questions qui s’y posent sont à l’image de celles qui s’imposent aujourd’hui dans tous les secteurs d’activité : les mêmes abus libéraux, les mêmes logiques oligarchiques, provoquent les mêmes tensions et suggèrent des combats semblables pour y résister.

Il y a d’abord le rapport Lescure. C’est l’objet du moment. Il était censé assurer l’équilibre entre les droits des artistes et ceux des citoyens à l’ère des contenus numériques. Ce rapport soi-disant « donnant-donnant » veut rassurer les professionnels et consentir à plus de bienveillance pour les internautes. D’un point de vue général, le fait que la mission ait été confiée à Pierre Lescure fait réfléchir dans le secteur. Mes camarades du Front de Gauche de la culture me disent que cela témoigne une fois de plus de la confiance gouvernementale a l’égard de l’oligarchie et des puissants de la caste médiatique pour résoudre les problèmes que pose le nouvel ordre du monde. Pierre Lescure a été successivement P-DG de Canal+, membre du conseil de surveillance des sociétés Le Monde et Lagardère, administrateur du groupe Havas et du suisse Nagra. Pourquoi pas. Mais il n’y avait donc ni parlementaire assez aiguisé, ni professionnel assez agile d’esprit pour faire le travail ? En tout cas, le rapport laisse mes camarades amers. Ils le trouvent insignifiant et complètement à côté de la plaque face à la logique ultra-capitaliste du marché numérique. Ses propositions ne reposent que sur la vertu espérée des acteurs les plus voraces de ce marché comme les fournisseurs d’accès Internet, moteurs de recherche et industriels du divertissement. Ni les artistes, ni les citoyens ne peuvent y trouver leur compte.

Le fait est que loupe à la main, on voit vite que ce rapport est à peine conforme aux demi-mesures qu’annonçait Hollande dans ses 60 engagements. Grandiose de généralité, il est vrai : « Je remplacerai la loi Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle française, qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux œuvres par internet facilité et sécurisé. » La mission Lescure propose en effet la suppression de l’Hadopi. Hourra ? Non. Car  elle préconise le transfert de ses compétences au CSA. Pour le reste, il faudra compter sur la magnanimité des hébergeurs et référenceurs, autrement dit les moteurs de recherche tels que Google. Il leur serait demandé de coopérer en nettoyant eux-mêmes les contenus qu’ils hébergent. Et en ne référençant pas les sites proposant des contenus pirates. Moui ! Pas sûr d’aimer l’idée tant que ça en plus du reste… En tous cas, c’est bien peu : une petite contribution sur le matériel connecté et la bonne volonté des requins, voilà pour la protection des artistes. En ce qui concerne le téléchargement, aucun droit réel n’est donné au public dans ce rapport. L’instauration d’une « sorte de licence légale pour télécharger les œuvres » est un sommet d’embrouille. Comme on ne sait pas ce que c’est on sait juste que ce n’est pas la licence globale. Mais le plus probable c’est que ça ne veuille rien dire du tout. Le hollandisme est contagieux en quelque sorte.  

Sans abuser de votre patience je ne finis pas ce survol sans vous rappeler ce que nous proposions. Sinon madame Vallaud-Belkacem va encore tweeter « avez vous autre chose que des bons mots à nous proposer ? »  « Si madame, lui ai-je répondu, « L’Humain d’abord », vous ne pouvez pas comprendre ». Notre idée c’était donc de garantir le respect des droits, moraux et à rémunération, des artistes, auteurs et interprètes en mettant à contribution le marché publicitaire, les fournisseurs d’accès et les opérateurs de télécommunications. Le point de départ était l’abrogation de l’Hadopi et non le transfert de ses compétences au CSA. Nous proposions également la création d’une plateforme publique de téléchargement. Lescure n’a rien lu ni rien retenu de tout ça. Pensez donc ! Que les rouges aient quelque chose à dire sur la culture voilà qui serait aussi étonnant qu’un domestique qui choisirait le menu de son maitre.

Je viens maintenant sur le fond le plus profond de l’enjeu du moment. C’est le problème de l’Europe et des accords de libre-échange avec les Etats-Unis. Je récapitule les épisodes de l’affaire. Depuis les accords du GATS signés en 1994, la culture et l’audiovisuel bénéficient en principe d’une dérogation aux règles du libre-échange. Mais le 13 mars 2013, la Commission, par la voix de l’androïde Karel De Gucht, commissaire européen chargé du commerce, a remis en cause « l’exception culturelle française ». Pour le robot libéral l’idée que quoi que ce soit puisse ne pas être une marchandise est un bug que son programme d’auto-réparation nettoie comme n’importe quel virus humain qui entrerait dans ses rouages. La Commission a donc adopté un projet de mandat intégrant la culture, le cinéma et l’audiovisuel aux transactions concernant les services dans les accords de libre-échange du Grand Marché Transatlantique. Pourquoi se gêner ? Les dirigeants français sont toujours compréhensifs, se disent les androïdes. « A la fin, a déclaré Hollande, ça se finit toujours par un compromis ». Ben voyons ! Messieurs les anglais, écrivez les premiers !

Cette charge a provoqué un tollé chez les réalisateurs qui ont lancé une pétition pour s’y opposer. Les frères Dardenne, Michael Haneke, Ken Loach, Stephen Frears et bien d’autres ont si bien dénoncé cette forfaiture que ses instigateurs ont dû feindre jusqu’à l’absurde de rétropédaler. Ainsi Karel De Gucht a-t-il dit que « les pays européens qui le souhaitent resteront libres de maintenir les mesures existantes. Et la France restera libre de maintenir ses mécanismes de subventions et de quotas. » La pauvre machine à réciter les mantras aurait-elle disjoncté ? Car l’instant d’après elle couine : « Les négociations prendront en compte les différentes sensibilités sectorielles de l’UE et le secteur audiovisuel en fait évidemment partie.» Comment est-ce possible ? Comment peut-on négocier plusieurs positions en même temps ? En tous cas quatorze ministres européens de la culture (dont Aurélie Filippetti) ont même signé une lettre pour « exclure le secteur audiovisuel de l’accord de libre-échange ». Mais pourquoi prétendre soustraire la culture du champ de négociation alors-même qu’elle est incluse dans l’agenda ? Peut-être est-ce le résultat annexe d’une autre manipulation. La posture de Filippetti et la fermeté feinte de Hollande sur l’exclusion de la culture et de l’audiovisuel des accords de libre-échange avec les Etats-Unis ne seraient-ils pas destinés à cacher le fait que les solfériniens ont cédé sur tous les autres secteurs (santé, environnement, commerce, transports maritimes, transports aériens…). Hélas donc, compte tenu des déclarations de la Commission il y a fort à prévoir que l’amendement proposé par la commission du commerce du Parlement européen, ralliée à la position française demandant que « l’exclusion des services de contenus culturels et audiovisuels, y compris en ligne soit clairement stipulée dans le mandat de négociation » ne passera sans doute pas le vote du 22 mai en séance plénière.

Après Cannes, je me rendrai à Antibes, à l'invitation de Gérard Piel, président du groupe Front de Gauche du Conseil régional PACA. Avec mon camarade Hervé Lavisse, co-secrétaire départemental du PG des Alpes-Maritimes, ils ont tenu à me montrer l'envers du décor du « quai des milliardaires »… privatisation du littoral, pollution extrême, exploitation sans vergogne d'une main d'oeuvre indienne et sri-lankaise considérée comme « jetable ». A côté, des sans abris n'ont pour seul recours que de squatter des épaves. L'un d'eux est mort il y a quelques jours à la porte d'un hôtel inoccupé, à deux pas seulement des yachts… Je pense que de tout ça, il ne restera que ce que je ferai sur place. Que feront les lepénophiles de l’info type Barbier de « L’Express », ou les psychologues de comptoir du « Monde » ? Rien sans doute.  Ou bien à « L'’Express »  mon « emportement » « hypocrite » contre le Carlton, alors que j’y ai bu un lait-fraise, et au « Monde » mon étrange compassion pour les sans abris, alors que « peu importe qu’il soit propriétaire d’un appartement à Paris, une maison dans le Loiret et qu’il déclare 500 000 euros de patrimoine ». Au « Monde » la morale de vie c’est « profite et tais-toi ». A « l’Express » c’est « profite et cache-toi  comme Le Pen, Barbier te le rendra avec un copié-collé d’une affiche du FN en première page ! »

Les Le Pen au secours du système contre les salariés

Justement parlons-en de cette famille-parti-marque-déposée. « L’Express » et les autres journaux qui ont travaillé dur à dédiaboliser le FN et à me diaboliser, jouent une carte de propagande permanente sur le thème auto-réalisateur selon lequel La Famille serait la nouvelle représentation des travailleurs. Des travailleurs en général. Pas de ceux de droite seulement. Au contraire, il est toujours lourdement affirmé que ce sont des travailleurs de gauche qui sont les plus attirés. J’ai même entendu un de ces passe-plats du FN en costume de médiacrâte dire qu’il « n’y a plus que le Front National pour défendre les ouvriers ». Impossible de les empêcher de faire leur travail de bourreur de crâne. Mais il est alors d’autant plus utile d’en revenir aux faits. Le débat et le vote de la loi d’amnistie et de la proposition de loi contre les licenciements boursiers est une épreuve de vérité. Le système officialiste, quand il s’agit des intérêts de la finance, fait bloc dans une union nationale très étroite. PS, UMP et FN ont, la main dans la main, repoussé toutes nos propositions avec des arguments tellement convergents ! Au point que le porte-parole de l’UMP a pu dire de monsieur Urvoas, le président solférinien de la commission des lois, qu’il a tellement bien fait le travail contre l’amnistie qu’il aurait pu aussi défendre le texte de l’UMP sur la question. Quand le caniche solférinien a lu ça, il a dû couiner de plaisir ! Mais la place particulière du FN dans cette affaire doit être bien connue elle aussi pour que soit bien compris comment le rôle traditionnel de chien de garde de la finance est assumé tranquillement par cette organisation.

Les débats parlementaires sur l'amnistie et l'interdiction des licenciements boursiers apportent une bonne démonstration de cette permanence de l’histoire de l’extrême-droite. Marion Maréchal Le Pen a déposé douze amendements sur ces deux textes. Tous expriment crûment sa haine de classe pour les salariés en général et les syndicalistes en particulier. Et chacun vise à protéger le patronat et sa toute-puissance dans l'entreprise. La nièce Le Pen s'est violemment opposée à l'amnistie pour les syndicalistes. Elle a bien évidemment déposé un amendement de suppression de l'article d'amnistie. C'est une posture de classe, directement inspirée du patronat et de la droite réactionnaire. La preuve ? N’allez pas croire que Marion Le Pen soit opposée "par principe" à l'amnistie comme un solférinien. En effet, elle a proposé un amendement qui visait à amnistier les groupuscules d'extrême-droite et intégristes auteurs de violences au cours des manifestations contre le mariage pour tous. Et sa tante, Marine Le Pen, proposait lors de la présidentielle une amnistie pour les coupables d'excès de vitesse de 20 km/heure. Mais lorsqu'il s'agit des syndicalistes et des salariés en lutte, le FN reprend place du côté de ceux qui cognent. La nièce Le Pen a ainsi dénoncé "un texte scandaleux et anachronique proposé par l’extrême gauche", "une mesure clientéliste qui va inciter les syndicalistes casseurs et violents à récidiver". Enfin, elle a dressé un parallèle révélateur de sa mentalité d’héritière des « camelot du Roi » parlant « d’une loi faite pour quelques citoyens comme à l’époque des lois contre les descendants de la monarchie". Comme si les infâmes sanctions contre des salariés qui défendent leur emploi pouvaient être comparées aux justes précautions prises contre les traitres à la patrie d’Ancien Régime. Chez Le Pen, on sait où sont ses ennemis. Juste dans le camp inverse du notre. Un des amendements de la nièce voulait moquer la lutte de ces salariés poursuivis. Elle proposait que l'amnistie ne s'applique qu'aux salariés "à jour de leur cotisation, soit au Parti Communiste Français, soit à la Confédération Générale du Travail, soit à Solidaires Unitaires Démocratiques – SUD". Zut ils nous ont oublié et nous réclamons l’honneur de leur dégoût. C'est sûr que ce n'est pas au Front National qu'on trouverait des militants dévoués pour les autres, des travailleurs en lutte pour leur emploi. Juste des pîtres qui jouent du bras tendu. Sa liste est l'hommage du vice à la vertu.

Dans le détail, tous les amendements Le Pen visaient à vider notre proposition de loi de sa substance. Notre texte interdisait les licenciements économiques et suppressions d'emplois dans les entreprises ayant "constitué des réserves ou réalisé un résultat net ou un résultat d’exploitation positifs au cours des deux derniers exercices comptables" ou ayant "au cours des deux derniers exercices comptables, distribué des dividendes ou des stocks options ou des actions gratuites ou procédé à une opération de rachat d’actions". La nièce Le Pen proposait de supprimer le versement de dividendes de cette liste. Cela revenait donc à continuer à autoriser les licenciements économiques dans les entreprises versant des dividendes. C'est-à-dire à rien de moins qu'accepter les licenciements boursiers. Le FN vote pour les licenciements boursiers, répétez-le aux nigauds qui croient que cette fantoche va les défendre !

L'argument de Le Pen est une preuve de son lien hypocrite avec la grande finance mondialisée. En effet, elle motive son amendement de la façon suivante : "La distribution de dividendes n’est aucunement le fait des seules grandes entreprises cotées en bourse. Toutes les entreprises sont concernées, en particulier les nombreuses PME ayant été transmises ou rachetées par un mécanisme de LBO. Dans ce schéma, le versement et la remontée des dividendes est une condition de la viabilité du montage, en finançant le rachat de la cible par la holding qui a contracté l’emprunt". Vous avez bien vu, la famille Le Pen défend les opérations en LBO. Ces opérations qui ne sont que des attaques des vautours de la finance mondiale. Elles consistent à racheter des entreprises par emprunt, puis à faire rembourser l'emprunt en pompant la trésorerie de l'entreprise rachetée. Et à s'en débarrasser sitôt la rentabilité exigée atteinte. Nous défendons l'interdiction des licenciements boursiers, la nièce Le Pen défend les montages des vampires financiers mondialisés ! Voilà une fois au pied du mur ce qu’il reste des boniments des Le Pen contre la « mondialisation ».  

Tous les autres amendements Le Pen sont dans la même veine. Un proposait de limiter l'interdiction des licenciements boursiers aux seules entreprises cotées en bourse. Un autre visait à supprimer notre interdiction des suppressions d'emploi qui s’opèrent sous d'autre forme que des licenciements. Ainsi, cet amendement Le Pen permettait les « plans de départs volontaires » et autres sornettes de ce genre qui voient Sanofi ou Renault se débarrasser de milliers de salariés sans licenciements. Un troisième amendement Le Pen visait à réduire l'application de notre proposition de loi aux seules entreprises alors que notre texte élargissait les interdictions aux "groupes". On a vu, par exemple dans le cas de Sodimedical, combien les groupes jouent avec les trésoreries de leurs filiales pour masquer leur responsabilité et contourner la loi.

Enfin, le dernier amendement Le Pen supprimait l'article 7 de notre proposition de loi. De quoi s'agit-il ? Nous avions proposé de supprimer le mécanisme de la rupture conventionnelle. Ce dispositif a été créé par la loi dite de "modernisation du marché du travail" votée en 2008 par l'UMP. C'est un mécanisme qui permet à un employeur de se débarrasser d'un salarié sans le licencier en faisant pression sur lui pour qu'il accepte un accord de gré à gré. Les abus sont légions de salariés qui n'ont d'autre choix que de céder. Et ce mécanisme est bien sûr bien moins protecteur pour un salarié qu'un licenciement. Environ 900 000 ruptures de CDI ont été actées en cinq ans avec ce dispositif. Oui, c’est le bon chiffre ! Près d’un million de licenciements ont été infligés de cette façon. C'est aujourd'hui une machine à créer des chômeurs et à supprimer des emplois en catimini. La rupture conventionnelle doit être supprimée. En la défendant, la nièce Le Pen s'est ralliée à la politique de Sarkozy. Et bien-sûr, à celle du MEDEF.

Au final, l'union nationale PS-UMP-FN a rejeté l'amnistie sociale et l'interdiction des licenciements boursiers. Seuls les députés EELV ont voté avec nous sur ces deux textes. Sur l'amnistie, les socialistes ont jeté aux oubliettes notre proposition de loi grâce à la procédure du "renvoi en commission". L'UMP n'a pas eu de mots assez durs contre cette loi. le député UMP Bernard Accoyer parlant d'un texte "inacceptable" : "Il serait inadmissible qu’une minorité de syndicalistes violents soient amnistiés" a-t-il dit. Marion Le Pen n'a pas dit autre chose comme je l'ai montré. La magouille procédurale du PS aura juste permis à l'UMP et au FN de ne pas avoir à voter contre l'amnistie puisque le vote ne portait pas sur le texte mais sur le renvoi en commission. Le tout enrobé d’un discours grandiloquent sur les mérites des syndicalistes et de leurs luttes. Au total cela donne la nausée. Tant d’hypocrisie, tant de roublardises, tant de ruses si pitoyables. Dehors les camarades écoutent sous une petite pluie agaçante les discours des porte-parole syndicalistes : « Nous ne sommes pas des voyous » « nous ne détruisons pas ! Ce sont nos employeurs qui nous détruisent et détruisent nos entreprises ». J’ai le cœur serré en pensant à ce que je viens d’entendre depuis les tribunes qui surplombent l’hémicycle. Ces caricatures haineuses que viennent de débiter les réactionnaires de toute les variétés contre les syndicalistes. Cette compétition répugnante entre solfériniens et UMP pour flétrir et criminaliser la lutte sociale. Je suis sorti plus tôt que prévu car j’asphyxiais. Un député de droite, qui aurait eu bien tort de se gêner se moquera du groupe PS en lui apprenant qu’il venait de délibérer « sous la surveillance de monsieur Mélenchon ». 

Dehors je retrouve Martine Billard, qui m’y avait précédé, après avoir passé la matinée dans la tribune parlementaire. Elle est aussi secouée que moi. Elle va et vient dans les rangs. Les gens lui parlent. Les uns les autres exposent des cas de répression disproportionnée. Mais tout le monde est grave. On se congratule avec gravité, on se dit merci les uns aux autres. Tout d’un coup je me dis qu’on est ici comme à un enterrement. Oui, quelque chose est mort ce matin c’est certain. J’ai du mal à nommer ce dont il s’agit. Comme un lien qui nous reliait à d’autres et dont on sait qu’elle vient de se déchirer sans doute pour toujours. Il n’y aura ni nom ni visage pour incarner cette forfaiture morale totale. L’amnistie sociale c’était le minimum de ce qui pouvait être fait en retour de dix ans de luttes et de résistance sociale durement criminalisée par les gouvernements  de droite. L’indignité sera menée jusqu’à son terme quand le soir même le président de la République mettra un signe égal entre les casseurs des Champs-Elysées et les militants syndicalistes condamnés. 

Mais dans l’hémicycle, il fallait encore subir la suite des avanies à propos de notre proposition de loi contre les licenciements boursiers. La même alliance décomplexée du PS de l’UMP et du FN s’est reconstituée. Le PS a rejeté notre texte en disant qu'il luttait déjà contre les licenciements. Provocation grossière d’autant plus choquante que leur politique est responsable de la récession qui nous donne le record de chômeurs dans notre pays. Le député UMP Lionel Tardy a dénoncé un texte qui "qui rigidifie l'emploi". Yannick Favenec, député de l'UDI de Jean-Louis Borloo, a accusé notre proposition "d'empirer les choses" en portant atteinte à la sacro-sainte liberté du capital. Marion Le Pen a repris le même raisonnement que la droite en dénonçant l'interdiction des licenciements boursiers comme "excessive et contre-productive".

L’emploi du temps prévoyait une autre corvée : écouter François Hollande. J’y reviendrai plus en détail si le sujet a encore une quelconque actualité lundi et la semaine prochaine. On n’attendait pas grand chose de ce discours. Mais on ne s’attendait surtout pas à trouver ce qu’il disait aussi affligeant. Les quatre axes de politique économique revendiquée avec des mouvements de menton sont de conception totalement libérale. S’est-il rendu compte du point où il est lui-même rendu quand il se vante d'être meilleur que ne l'a été Nicolas Sarkozy pour ce qui est de la baisse des dépenses publiques et de la démolition du droit du travail ? Comment peut-il être à ce point déjà si coupé de tout ce que son parti et ses camarades ont psalmodié pendant des années. Tout le reste du propos a été à l’avenant. J’ai dit que j’en traiterai plus tard. Mais quand même les retraites officiellement remises en cause et les privatisations revendiquées en conclusion d’une telle première journée de l’An II de l’ère Solférinienne c’était vraiment très rude à subir. Tel est le moment politique de ce côté-là.

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256 commentaires à “A Cannes, je festivale en rouge”
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  1. breteau jean claude dit :

    Avec (certains) amis comme cela pas besoin d’ennemis. La rage ce matin en écoutant France inter utiliser ce blog et le manque de courage "d'amis" pour attaquer Jean Luc, en évitant de dire l'origine du twitt. La milliardaire à sa piscine (!) car c'est bien ce qui gène. Le chien de garde en apporte la preuve en éludant cette vérité. Le clan aide à l'évasion fiscale vit dans un château, vote contre l'amnistie des syndicalistes et les licenciement boursiers, prouvant ainsi sa haine de classe et nage dans sa piscine et le luxe, c'est bien loin du peuple tout ça, mais tout prés des voyous de la finance. C'est cette démonstration qu'il faut faire fructifier plutôt que tirer contre son camp.

  2. Florent dit :

    @ 175 jnsp
    Comment lutter contre ces idées? Vous le dites la plupart des gens sont d'accord. Ben il faut essayer de comprendre pourquoi les gens sont d'accord et arrêter de fermer les yeux. Arrêter de balayé d'un revers de main les problèmes non pas que soulève le FN mais les problèmes sur lesquels ils font leur beur (si j'ose dire). C'est une vrai question idéologique de fond, le front de gauche est imprégné de bobo libertaire (ce qui n'est pas une insulte dans ma bouche). Mais il n’empêche que la culture libertaire a pris le pas sur le vrai progrès, le vrai progrès c'est l'augmentation des salaires, des services publics, la transition écologique... Tout ceci nous l'avons dans notre discours mais le problème est de savoir a qui on s'adresse. Si on veut récolté les déçus du PS il faut rester sur cette ligne auquel cas la gauche est foutu car nous ne sommes pas majoritaire. Soit on s'adresse aux classes populaires et on arrête de se boucher le nez dès qu'ils font preuve de peu de tolérance. Tant que l'on dira qu'il faut régulariser les sans papiers on gagnera jamais et surtout je pense que ce n'est pas une bonne chose. La seule majorité est celle du non a l’Europe et que vous le vouliez ou non les fachos sont avec nous dans ce panier. Je n'ai aucune complaisance envers le FN et ces délires, mais de ne pas voir la réalité en face est stupide de notre part. Cette réalité est que le vivre ensemble dans ce pays est mort. Quand je vois des jeunes dire "nique la France" ou porter comme une provocation les drapeaux des pays de leurs grand parents je suis révolté et il faut apporter une réponse politique a ce désastre d'abord pour ces gens qui ne sente pas Français dans leur propre pays et puis pour l'image désastreuse que cela renvoie.

  3. Siamy dit :

    Ce twitt frappe là où ça fait mal côté châtelain qui se prétend défenseur de la cause ouvrière. Il est incisif, percutant et je peux vous garantir qu'à la première écoute il fait rire, surtout quand les journalistes prennent la précaution de dire "Attention aux oreilles chastes" ! Quel raffinement de leur part. En effet Mr Mélenchon, votre parler heurte les oreilles sensibles, vous auriez du remplacer le terme qui choque (et que je ne cite donc pas) par fondement. "Je me casse le fondement" serait plus approprié.

  4. danglot 62 dit :

    A croire les médias, M Le Pen est dans sont fief à Hénin-Beaumont, alors qu'elle n'y met que rarement les pieds et pour preuve. Il faut cette chute de piscine pour découvrir qu'elle vit chichement à Perpignan loin des corons. Certes, c'est son droit mais l'image d'une M Le Pen qui vit parmi les ouvriers est un mensonge organisé et une tromperie de plus.

  5. Invisible dit :

    Je viens de prendre connaissance des deux twit de JL. (facile avec internet). Le premier est nickel, bien tourné et chevaleresque finalement. Le prompt retablishment est bien trouvé. C'est même trop d'honneurs pour cette personne. Le second est lourdingue et aurait mieux fait de ne jamais voir le jour. Bon enfin, je vois que même moi je tombe dans le panneau de cette mécanique médiatique et que j'y prête attention. Bah...

  6. Annick dit :

    Il y a de si nombreux fronts et sincèrement, je ne sais pas où vous trouvez toute cette énergie. C'est incroyable. J'espère que vous êtes bien entouré, il faut durer et vous ménager du temps pour entretenir l'outil !
    Ici en Haute-Savoie, c'est un peu Cannes 365 jours par an. Des situations ubuesques, des pistes d'hélicoptère à la place d'une gare routière, des péages autoroutiers comme le moyen-âge n'en comptait pas... J'espère que les consciences se réveilleront aussi dans cette région si proche de la Suisse.

  7. Femme d'aujourd'hui dit :

    A propos de cinéma j'ai vu le film sur Pierre Rabhi "Au nom de la terre" qui vient de sortir mais ne sera jamais primé à Cannes, et je retiens les dernières paroles de cet homme que je trouve admirable dans son combat d'une vie. Ce qui compte c'est d'être en cohérence avec ses valeurs profondes, le respect de soi et des autres, de la terre qui nous nourrit, l'humilité devant le mystère de la nature et de la création, l'émerveillement devant la beauté du monde. C'est ce qui donne accès à la joie qui ne s'achète pas, elle est à la portée de tous, riches ou pauvres.
    C'est aussi accepter de faire sa part, comme changer de banque, renoncer à acheter dans les multinationales pour arrêter de les faire vivre, l'idée est de se passer au maximum d'eux pour retrouver sa liberté d'être humain. Il a fait des choix radicaux pour sa part comme de tout quitter et de vivre de façon sobre en pleine nature. Tout le monde ne peut ou ne veut pas aller si loin mais si déjà on commençait par balayer devant sa porte?
    Tout ça pour dire que répondre à l'insulte par l'insulte ne fait que nous abaisser au niveau de nos adversaires. Je comprends l'intérêt du rapport de force, on ne vit pas dans un monde de bisounours, mais où est la vraie force ? Je suis en train de lire le livre de Jacques Généreux, "Nous on peut" ça me change de ces querelles sur le tweet, j'espère y trouver des arguments solides pour défendre notre cause, mais gare aux futurs tweets malencontreux !

  8. lergonomiste dit :

    En ce moment sur LCP, Edwy Plenel et Fabrice Arfi font une leçon de démocratie à la commission parlementaire sur le cas Cahuzac. Jouissif !

  9. Courrierlecteur dit :

    M'enfin! C'est quand même une histoire idiote à se taper le cul par terre! (Dans tous les sens du t(h)erme!). Même elle, quand elle en parle (sur la 5), elle se sent obligée de préciser que ce n'est pas un gag. L'effet de dramaturgie d'un accident, mis en scène par le père, est complètement parti en vrille à cause de détails qu'il était idiot de préciser. Et la presse (comme cul et chemise avec le FN) s'est emballée (avant les twitts) sur cette histoire sans fond. Arrêtons donc les amis, au moins ici, sur ce blog, les pudibonderies pour une histoire de cul, grotesque, qui tourne d'elle même au gag. Pourquoi se priver d'en rigoler encore et de savourer la farce que nous réchauffe les médias, grâce aux twitts de Jean-Luc qui ont remis de l'huile sur le feu. C'est complètement délirant ce cirque médiatique. Comment les médias peuvent-ils avoir l'air sérieux, moralisateur, avec cette histoire sans fond, à se taper le cul par terre ?
    Bravo Jean-Luc! Et félicitations pour avoir gagné la publication, par Le Point, d'une photo en plein éclat de rire, opposée à une MLP qui boude. Là, c'est un événement!

  10. Michel Matain dit :

    Ce qui me gène dans le tweet c'est le "je me casse le cul pour les ouvriers". Il y a un côté condescendant, le brave homme actif qui daigne s'occuper des pauvres passifs, ou religieux, le saint qui se sacrifie pour les autres, ou gaulliste, un homme face à son peuple. Au choix. En tout cas on sent que ça n'a pas été écrit par un militant syndicaliste ou ouvrier ou communiste. Un peu de "nous" ferait du bien. Le tweet en aurait été très différent s'il avait commencé par "les ouvriers se cassent le cul...".

  11. thersite69 dit :

    Tout à fait d'accord avec Martine 13, je trouve que participer au gazouillage de diversion générale par Tweeter est par essence improductif. Ce type de message relève de la seule légèreté des brèves de comptoir, à laquelle il ne faudrait pas participer ou du moins sans permettre à la presse ennemie de rabaisser notre si talentueux porte-parole (ne pas donner l'occasion de faire passer l'albatros pour un corbeau).

  12. lemetayerv dit :

    Certaines personnes ici parlent encore l'ancien politique, elles ménagent, elles ont peur de se retrouver sans électeurs. N'est ce pas non plus condécendant. Les voirs comme des blaireaux qui, pour un tweet, seraient effarouchés. Il ne faut pas des électeurs à tout prix, il faut des convaincus et des militants car c'est eux qui agissent. Les électeurs tels qu'on les voient seraient juste intéressants pour ce qui votent et après ils se bougent ? Il faut convaincre sur la misère car beaucoup ne le voient pas, ne le savent pas : Le gouvernement vient de voter l'ANI pour nous tenir nous et nos enfants en esclavage, le gouvernement est en train de nous voler la sécurité sociales pour favoriser l'assurance privée maladie, le gouvernement qui fait des cadeaux aux patrons pour qu'ils ne cotisent pas aux charges sociales, fait pourrir la retraite par répartition au bénéfice du secteur privé, Sans compter la suppression des services publiques qui aura de grave conséquence. La misère est déjà là : suicide au travail, imolation devant les pôles emploi, des salariés qui manifestent perdent parfois un oeil si ce n'est la liberté. Tout ça, il y a 20 ans aurait scandaliser les gens et ils seraient probablement descendus en masse dans la rue. Aujourd'hui grâce à la désinformation ou à l'info éclair, on passe à autre chose. Au nouveau scandale à la mode. Nous nous devons tenir sur le long terme donc être affuté contre le grand silence qui nous retarde dans la transmission d'infos (réelles actuelles et à venir), sur nos actions, sur nos avancées. Il faut aussi faire prendre conscience de la grande misère en Grèce, l'exode des espagnols, les révoltes des Portugais... (faire circuler sur facebook les reportages là-dessus). Et sur d'autres sujets aussi telque les GPII (les grands projets inutiles imposés) qui détruisent nos paysages, notre indépendance alimentaire, le tissu social, la biodiversité...

  13. Alain Tétart 60150 74 ans dit :

    Il serait vraiment temps de devenir intelligent, et à vous lire j'ai bien peur que ce ne soit pas encore pour aujourd'hui !
    Passons sur ce tweet mal venu, ou mal compris, mais une chose est bien plus grave, c'est notre mauvaise habitude à acheter ces journaux et hebdos en tous genres qui ne font qu'enrichir ceux qui nous massacrent ! tout comme le fait de regarder ces émissions pourries de télévisions ! pour info il existe des interrupteurs automatiques qui coupent et allument à des heures précises, alors vous réglez les plages horaires qui vous intéressent et vos télés ne fonctionneront qu'à ces plages horaires choisies par vous !
    Notre révolution citoyenne ne se fera pas d'un coup, et c'est petit à petit qu'elle prendra forme
    Pour nos retraites il suffirait que le FdG nous indique sur quelle banque il faut verser ne serait ce que quelques jours par mois les versements réguliers et les banques spéculatrices n'auraient déjà plus de dividendes qui lui tomberaient tout crus pour les planquer dans les paradis fiscaux, petit à petit l'oiseau fait son nid ! alors pourquoi ne pas commencer par des actes simples ?
    Commençons donc cette Sixième République, et éliminons les parasites connus de tous !

  14. Lucy 2 dit :

    Peut-être que si on s'interrogeait sur l'utilité de tweetter. Cet espace ou il ne se dit rien en 140 caractères, lu par une poignée d'imbéciles, de communicants-cons (je déteste les communicants, ces parasites, tout autant que les publicitaires). M'enfin moi ce que j'en dis.

  15. vm dit :

    Je change de sujet exprès, bien que rien ne soit vraiment hors-sujet quand on combat la Troïka et cie.
    Mais quand même, puisqu'il s'agit de films, avez-vous vu We feed the world ? Oui, je sais, ce n'est pas de cette année, ni au festival de Cannes. Mais si l'Ecosocialime vous intéresse plus que la piscine de Madame, regardez-donc cette excellente vidéo.
    Après tout, c'est du bon cinéma, cela aussi, c'est de la politique hautement culturelle. Nous parle-t-on de Vandana Shiva dans notre royaume médiacratique ? Non ! Et pourquoi ?
    Parce que, comme L'humain d'abord, elle a raison, et que, le message venant de ce pays, on comprend tout de suite que les peuples de la terre ont tous le même intérêt à se débarrasser de leurs prédateurs. En avant toute !

  16. Invisible dit :

    D'accord avec Michel Matain. On dirait que le gars qui twitte n'a rien compris et qu'il n'est pas des nôtres tellement ce n'est pas l'esprit qui nous anime. C'est ce que je trouve le plus choquant.
    Le twitte est probablement la chose qui correspond le moins à ce que nous recherchons dans le Front de Gauche. C'est dénaturer notre lutte.
    En ce qui concerne l'accident domestique de la personne qui est tombée dans sa piscine, la meilleure stratégie eut été de l'ignorer. C'est vraiment lui donner de l'importance et lui faire encore un buzz à exploiter, ce dont elle raffole et ce sur quoi elle a bâti sa carrière.

  17. Cac40 dit :

    Le parlé dru et cru est un jeux dangereux. Dans mon entourage il ne convainc pas, au contraire. Mais je ne suis représentatif que d'un petit nombre. La question est de savoir comment est-il perçu par les 60 millions d'autres. En ce qui concerne le tweet, il me parait contre productif car il se retourne contre notre but. La presse, et notamment le point, victimise Le Pen. En effet il parle d'une fracture de la colonne vertébrale et le qualifie de grave, se basant sur la déclaration de le Pen père, sans tenir compte évidemment du fait que cela n'était pas si grave au final. Le choix de la photo va évidemment à notre encontre. Sans parler du reste. Bref ce tweet sert la soupe au FN. Nous les méchants à mettre dans la case "extrême" gauche (ce que l'on ne doit pas accepter) et eux les victimes, cherchant peu à peu de sortir de la case "extrême" droite.

  18. Patrice C. dit :

    Tout à fait d'accord avec Jean Claude (201).
    Quand Marine traite Jean Luc de cadavre ça ne choque personne, quand Pujadas dit que Mélenchon éructe ça passe comme une lettre à la poste, quand Libé modifie les propos de Jean Luc de "purifier l'atmosphère politique" en "purificateur" aucun média ne reprend. Tous les médias sont contre nous, si Jean Luc tweet cela ce n'est pas sans arrière pensée. On ne voit que le FN, l'UMP et le PS dans les médias.
    L'autre soir sur France 2 émission complète (complément d’enquête) sur la dédiabolisation du FN. Les gens ne remarquent pas que le FN est le chien de garde du système, pour eux le FN est devenu un parti fréquentable. De plus en plus il copie nos idées (sans vouloir les appliquer) pour prendre nos électeurs. On ne va pas se laisser faire bon sang !
    Bravo Jean Luc et merci pour votre combat et vos explications.

  19. pascal dit :

    Bonjour à vous tous
    Sachez Monsieur Mélenchon, et le FdG, je continue à vous soutenir mais que je ne voterai plus jamais socialiste, ni aux municipales. Liste commune avec socialiste ? Non, non, préfère abstention. Jamais plus PS. J'ai été trahi. Je reviendrai plus là dessus. Les affaires de la droite ? Je sais. A nous de faire en sorte de rassembler et de gagner. J'attends juste votre positionnement sur notre souveraineté car j'ai entendu Hollande qui parle d'un gouvernement économique Européen. La désobéissance civile va s'imposer à notre peuple.
    Cordialement

  20. teresa dit :

    Pour une phrase... que de paroles ! La réalité sociale semble ne plus exister. Ce gouvernement doit s'en réjouir. Où sont les solidarités de gauche ?

  21. naneth dit :

    Bonjour,
    J'essaie de m'investir mais c'est difficile. Même au sein du Front de gauche local, comme dans tous les partis, il n'y a aucune stratégie de rencontre participative, d'ouverture. Les citoyens non encartés ne sont pas écoutés et on assiste aux éternelles gueguerres de chefs qui veulent garder la place, même si cela va à l'encontre d'une réussite, soit d'une attente des électeurs qui veulent le rassemblement pour peser en politique. Qu'importe pour le citoyen les vieilles rancoeurs. C'est peut-être les moins pire au FdG mais quand même. Dernière réunion à thème, un peu de monde mais au bout de compte pas de débat, pas d'accueil, les "anciens" sont tout juste en train de se compter. Résultat, les nouveaux repartent déçus comme d'habitude comme ailleurs. Certains on fait des propositions mais non ce n'est pas repris, chacun est trop préoccupé à briller quand il a la parole. Reste les manifs pour se remonter le moral et espérer que les politiques de gauches comprennent qu'il faut un rassemblement, il faut prendre le pouvoir, je crois que c'est pour ça qu'on est dans la rue, pas pour les chefs pour nous même, faites passer le message dans vos instances peut importe le chef, c'est nous tous qui devons prendre le pouvoir.

  22. pascal dit :

    Bonne analyse Florent de 9h 26, vraiment, car lors de réunions cette analyse est partagée, disons, par une bonne majorité. Pourquoi ce silence sur ces sujets ? Il est difficile ? Eh oui je sais cela.

  23. J-jour dit :

    @Lucy2 qui s'interroge sur l'utilité de tweeter
    Vous voulez leur laisser ce terrain-là aussi ? Je rappelle que des tweets ce ne sont pas que 140 caractères alignables mais aussi des liens vers des articles, des infos, des vidéos. Cela nous permet de créer une espèce d'anneau accélérateur de nouvelles, un amplificateur de ce que les médias s'efforcent de cacher et que nous voulons mettre en lumière. Alors occupons le terrain partout où nous le pouvons même et surtout celui en train de s'ouvrir au XXIème siècle! Il n'est pas encore privatisé! Et si nous sommes en résistance, ayons toujours à l'esprit en cas de polémique qui détient les moyens de la propagande, ne les aidons pas à nous diviser.

  24. jeannine dit :

    "En ce qui concerne l'accident domestique de la personne qui est tombée dans sa piscine"

    Excusez moi, mais c'est la nouvelle façon de parler au front de gauche dans les réunions citoyennes ? Je vais m'informer car je vais avoir du boulot. Quand au coté condescendant du tweet (que je ne lis jamais du reste, jamais sur les réseaux sociaux, ce n'est pas ma tasse de thé) je trouve cela un peu pointilleux subitement, non ? Pourtant je trouvais habituellement beaucoup d'intérêt a lire vos propos, mais cela va revenir. Allez du calme. Je vous renouvelle toute ma considération et mon soutien plein et sincère Mr Mélenchon.

  25. Alain44 dit :

    Il est temps de reprendre de la hauteur, la situation dans laquelle notre pays est en train de plonger est trop grave. La seule voix critique qui nous reste doit être pédagogue pour être entendue de tout le monde.

  26. Durluche dit :

    Dommage que ce ne soit pas son fondement idéologique qui se soit cassé, ce twit quelle histoire! Ce qui restera, surement quelques passages TV ou radio ou Jean-Luc pourra s'exprimer ainsi que quelques autre membres du FdG, il n'eclipse rien d'autre que le black out. Restons bien sages et bien polis qu'on ne parle plus de nous, ça c'est du bon conseil. Vous croyez vraiment que la grosse masse des gens s'interesse de prés à la politique, mais non, ils recoivent le spectacle qu'on leur donne et quand ils tombent sur un des notre qui exprime clairement une idée, ça peut leur faire drole et s'interesser à nous, pour ça, il faut s'octroyer du temps de parole et malheureusement, il n'y a que sur des polemiques nullissimes qu'on nous invite et vous remarquerez que maintenant, Jean-Luc est d'un grand calme lors de ces moments médiatiques, ce qui fait contraste avec l'image qu'on lui colle, premiere preuve du parti pris des médiacrates.
    Se casser le cul, c'est ce qu'on dit quand on fait de son mieux et que d'autres salopent le boulot ou que ce boulot n'est pas reconnu.

  27. Ariane Walter dit :

    Certaines personnes ici parlent encore l'ancien politique, elles ménagent, elles ont peur de se retrouver sans électeurs. N'est ce pas non plus condécendant. Les voirs comme des blaireaux qui, pour un tweet, seraient effarouchés. Il ne faut pas des électeurs à tout prix, il faut des convaincus et des militants car c'est eux qui agissent.

    Je reprends le post de Lemetayerv. Je laisse juger du terme de " blaireau". Ainsi ceux qui osent critiquer ces tweets sont des blaireaux qui ne sont ni convaincus, ni militants. Ailleurs, j'ai entendu parler de bourgeois. Tout au contraire, ceux qui critiquent sont des militants engagés qui sont sans cesse sur la brèche et qui sont désolés qu'on leur tire dans les pattes. Moi même écrivant sur Agoravox, je me fais exploser depuis deux ans par des fachos et je tiens la barricade. Pour conclure: ces tweets ont créé entre nous une division. Peu importe qu'ils soient divins, déjeuns et écrits de la main de Shakespeare, il faut les éviter. Ce me semble..
    Parole de blaireau bourgeois...

  28. Gabriel dit :

    Bon allez, qu'on se soit amusé ou pas d'un tweet, on a autre chose à faire, et surtout à penser, dans un pays et une Europe où croissent les inégalités, l'absence d'horizon et la misère...

  29. lucie dit :

    A propos d'Europe, un texte d'Eric Coquerel et Guillaume Etievant qui semble être passé inaperçu sur ce blog...

  30. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à toutes et à toi Camarade Jean Luc
    218 Patrice C, oui à tout
    D’accord, d’accord, ce « tweet » n’est pas d’une grande finesse, genre brève de comptoir, mais quoi on aurait le droit d’assassiner, vingt ans durant avec des médicaments, le faire par pur esprit de lucre avec la bienveillance de l’agence du médicament squattée par le lobby pharmaceutique, placer des implants mammaires défectueux (Prothèse PIP), tuer pendant des décennies, par l’amiante les travailleurs. Moins mortel (quoique) mais tout aussi grave, jeter à la rue des familles entières, en licenciant juste pour un 1 ou 2% de rentabilité supplémentaire, sans parler de tous les scandales alimentaires, tout cela en toute connaissance de cause. Voyons mesdames, messieurs, tout cela n’est ni vulgaire, ni grossier, c’est juste du « business ».

  31. robin des voix dit :

    Un soir de mai voilà Le Pen élue présidente de la république par l'exaspération récurrente du Français. Alors ? Qu'arriverait-il ? Dans la foulée l’élection des députés et revoici un 2002 à l'envers. Tout le monde s'empressera de remettre nos irremplaçables de droite ou de gauche. Trop peur que cette folle applique ses délires sauvages. Non en fait qu'une baudruche remplie d'air et gonflée à l'hélium tour a tour par les socialos et la droite populaire et qui ne sert qu'à assoir leur pouvoir en tenant un épouvantail. Efficace même dans nos rangs la preuve sur le parlé dru ou cru. J'encourage J-L à continuer comme bon lui semble, je crois qu'il a bien mérité cette liberté d'expression puisque les choses ne sont pas prêtes de changer de sitôt.

  32. lou passejaïre dit :

    @ j-jour :
    Quand je lis "Alors occupons le terrain... et surtout celui en train de s'ouvrir au XXIème siècle ! Il n'est pas encore privatisé !", je me dis qu'il reste un énorme travail d'éducation populaire à mener, tant auprès des dirigeants du FdG qu’auprès de ses militants. Et puis je me dis que, en fait, ce travail n'a jamais débuté, car considéré comme "futile" par beaucoup. Twitter est une entreprise américaine valorisée à 7 milliards de dollars dont la "marchandise" est la vente de services commerciaux (entendez par la ses "clients-ordinaires") à des entreprises. On ne doit pas avoir la même notion du "public" et du "privé". Il faudra un jour finir par tordre le cou à ce mensonge des "révolutions arabes=révolutions twitter/facebook". Penchez vous sur le boulot fait par certains sur des outils comme eagle, les manipulations par les services de sécurité sur twitter en Syrie, au Bahrein, etc. Lisez, étudiez, mais par pitié, arrêtez d'écouter les marchands de lessive vous vendre leurs outils marketing comme des outils politique !

  33. educpop dit :

    L'incapacité à comprendre la population qui est la notre va finir par faire couler le bateau. A force de prendre les gens pour des imbéciles ils vont se fâcher et ce sera normal. Qu'est-ce que c'est que cette condescendance à propos de ceux qui ont bâti par leur travail la structure presque entière du patrimoine national ? Et c'est comme ça partout. Pourquoi des tas de gens qui n'ont rien fait d'autre que de lire quelques livres, qui ne se sont promenés que pour leur plaisir dans des endroits exotiques sécurisés, croient qu'ils connaissent la nature même des choses et des êtres ? Rentrez dans les maisons, regardez ce que les gens ont comme machines, observez les témoignages de leurs apprentissages etc. et parlez avec eux. Ils en savent beaucoup techniquement, humainement, historiquement. Cela n'a rien à voir avec la distribution de tract sur le marché et si on croit qu'on fait notre devoir citoyen simplement en collant des affiches on peut attendre la révolution longtemps. La population laborieuse qui ne veut pas qu'on lui prenne ce qu'elle a est peut-être un peu trop conservatrice, mais c'est ça le bataillon du peuple et le rouge sur les barricades n'est qu'un feu qui annonce le passage du train. Allumer le feu pour rien est aussi criminel que ne pas l'allumer si le train arrive. C'est pour ça que le front de gauche n'est qu'une sorte de fourre tout pour essayer de donner de l'importance à l'action politique et certainement pas un front du peuple. Tout ça est animé par de bonnes intentions mais il faut maintenant s'adresser à la population en des termes qui la concernent, assez de rodomontades qui expriment une volonté d'auto protection et d'auto satisfaction. On va dans le mur, c'est certain, personne n'est dupe de l'incapacité du FN a faire un travail sérieux mais les gens ne veulent pas qu'on parle d'eux, ils veulent qu'on parle avec eux. Ils vont faire payer ceux qui font ça même s'ils savent très bien que dans le fond...

  34. Gerard Blanchet dit :

    Aujourd'hui je suis profondément triste. Si vous ne savez pas pourquoi regardez le commentaire d'Ariane Walter à 13h17.
    Après le 5 mai enthousiasmant on est revenu aux propos ouvrieristes et exit les intellectuels bourgeois blairaux. Beau travail camarades (au sens de Jean Ferrat et de l'Huma-Dimanche de la semaine dernière).

  35. Poncet dit :

    Le second tweet n'est peut-être pas d'une grande finesse (mais plus qu'on ne l'a remarqué jusqu'à présent) ni assez collectif (mais un "nous" serait-il compréhensible au milieu de tweets à la première personne, par nature du média ?). Notez bien que derrière la plaisanterie se tient en embuscade la remarque perfide que la soi-disant candidate des ouvriers fait partie des gens qui ont une piscine.
    Bien sûr je sais qu'il y aussi parmi les militants du Front de gauche, des semi-prolétaires qui ont pu, à force de patience (ou à crédit ?) se faire construire une piscine. Mais même ceux-là savent bien la vie de sacrifice que cela représente. Quant à ceux pour qui être propriétaire simplement de son toit, n'est qu'une idée lointaine, ils ont déjà très bien compris le message.
    Fraternellement.

  36. justin dit :

    Sur les « tweets », le premier passe très bien. Pour le second, ce n’est vraiment pas terrible et le plus déplacé c’est la première partie, le « je me casse le cul pour les ouvriers ». Ca, à mon avis, c’est plutôt triste que cela soit associé maintenant à Jean-Luc Mélenchon. Car, voyons bien que « se casser le cul pour », c’est faire quelque chose qui coute à celui qui le fait (en temps, en emm****s,...) et finalement ne sert pas à grand chose. En bref c’est une contrainte, et plutôt pénible et inutile. Pas très brillant comme effet, vous voyez. Le FdG est bien sur repris de volé quoiqu’il fasse par les médias et Jean-Luc Mélenchon est le premier à prendre les coups. Mais si à la place de « lutter avec les ouvriers » qui était malgré tout une idée bien associée à Jean-Luc Mélenchon, le FdG devait se voir maintenant accolé à « se casse le cul pour eux », alors ce serait vraiment s’être planté une épine dans le pied.

  37. edouardFanch dit :

    Je viens de lire tous les commentaires concernant le tweet, je suis consterné, à voir tous nos "amis" en profiter pour y aller de leur feinte indignation, et comme la presse des chiens de garde, critiquer sans afficher clairement leur camp le FdG et Jean-Luc Mélenchon. Je vois plus clairement qui sont nos vrais amis et nos soutiens. La prose de "nos amis " est excellente, leurs propos sont biens tournés. Qu'ils utilisent ces qualités pour défendre la politique du FdG, de l'Humain d'abord, des livres de J. Généreux, les discours de Jean-Luc Mélenchon. En ce qui me concerne, j'ai choisi, bon courage Jean-Luc Mélenchon, JG, MB, continuez, bravo, et merci pour votre action.

  38. ermler dit :

    Il a belle allure, le blog en ce moment. Entre les apôtres du bras d'honneur "morts de rire" et les adeptes de l'autoflagellation "sanglots longs", on se régale. Allez, je risque une synthèse : Le tweet est nul, mais on ne va pas non plus se la jouer nauffrage du Titanic ! (avec, en prime, les violons de l'orchestre).

  39. Kalamar31 dit :

    A propos de ce tweet douteux, j'attends avec impatience une mise au point de Jean-Luc Mélenchon pour clore ce sujet. S'il ne peux pas tweeter lui-même, ce qui est bien compréhensible, ne vaudrait-il pas mieux faire l'impasse sur ce média, plutôt que de risquer encore des polémiques?

  40. martine dit :

    Si je peux me permettre une analyse un peu décalé sur tous les commentaires à propos du tweet, je dirais que les réactions démontrent encore une fois l'impact exorbitant des médias sur "les petites phrases" au détriment du fond des propositions du FdG et de son porte-parole. Ce qui est plus questionnant c'est le fait que nous tous soyons atteints à ce point par les commentaires de la presse autour de ce tweet. Du coup voilà que nous nous comportons alors comme des censeurs, pire nous réclamons la tête du Community Manager du compte twitter de Jean-Luc Mélenchon car comme d'habitude nous cherchons un responsable. Jean-Luc Mélenchon a un parler "dru et cru" qui fait sa singularité et qui interpelle les gens dans le concert des voix atones et policées de ceux qui pratiquent la langue de bois et maintenant il arrive parfois que j'entende des gens non politisés reprendre ses expressions comme un bon mot car elles sont parlantes, la preuve que la pédagogie ça marche ! De plus le premier tweet souhaitait à Le Pen un prompt rétablissement mais faisait un jeu de mot qui ramenait le propos à un niveau du combat politique, le second se situait toujours sur le plan du combat politique et non pas sur le plan de l'attaque ad nominem. Gardons l'esprit vigilant toujours et méfions nous des tentatives, même sur ce blog, de ceux qui viennent y semer la discorde et le règlement de compte à ok corral. Je nous souhaite la victoire de l'Humain d'abord !

  41. justin dit :

    Je partage l’opinion de M Matain (210), je l’ai exprimé également. Je trouve aussi très juste la remarque de Invisible (216). Finalement, d’une manière générale, je pense qu’il faut arrêter de se prononcer systématiquement par rapport aux positions du FN (surtout que, parfois, c’est le FdG qui semble décalé par rapport à ses propres constats. par exemple sur l’Euro et l’UE) et encore moins d’apparaitre comme se focaliser sur la famille Le Pen et tomber dans la personnalisation. Le mieux aurait été de ne rien dire sur, au départ, un total non évènement politique (le sacrum fracturé de la fille). Il y a effectivement d’autres choses plus importantes à commenter. Comme quoi, média moderne ou non, que le tweeteur pense, la prochaine fois, à faire tweeter deux fois son tweet devant son écran avant de le valider.

  42. thersite69 dit :

    Ce qui choque les camarades ce n’est pas que le message moquerait la Le Pen, mais d’après ce que je lis, c’est surtout de faire dire à Jean-Luc Mélenchon « je me casse le cul pour les ouvriers » Cela me rappelle une vieille pratique anticommuniste. Quand j’étais jeune on trouvait à droite de bon ton, pour casser ma prise de parti en faveur de la classe ouvrière sans être prolo, de reprendre une formule de Maurice Thorez « nous les ventres creux » avec un geste pour montrer que ce n’était pas physiquement son cas. « Ne jamais croire ceux qui prétendent parler pour les autres » telle est l’idéologie toujours actuelle de l’abstentionnisme ! C’est dire toute la diffamation que l’ennemi politique sait retirer d’une tournure de langage malheureuse, peu fameuse, ou improprement crue: « Jean-Luc Mélenchon se casse le cul pour les ouvriers mais il n’en est pas un, comme l’autre se casse le cul dans une piscine vide ». Ne pas une soutenir une erreur parce qu’elle vient d’un camarade !
    Educpop 235 a raison, tweeter n’est pas rentable, tracter l’est peu, il faut parler avec les gens de la vie des gens.

  43. Vince_BZH dit :

    En tout cas ce tweet a un mérite, c'est de constater une nouvelle fois les différences de traitement médiatique entre Jean Luc et le reste de la classe politique. J'ai rarement vu un tel nombre d'articles pour un trait d'humour sur Tweeter. Après que l'on aime ou que l'on aime pas franchement c'est pas important. Même si d'un point de vue personnel je pense qu'un peu d'humour bien lourd ça fait pas de mal de temps en temps !

  44. jorie dit :

    Le tweet de Jean-Luc Mélenchon est mal venu, parce qu'il s'agit d'une attaque aux personnes et que notre porte parole n'a pas besoin de jouer à ça, il est beaucoup plus percutant quand il est soft et carré. C'est idiot de nourrir les buzz médiatiques sur les "propos haineux de Mélenchon". Comme le disent certains internautes, MLP se dédiabolise et Jean-Luc Mélenchon déjà diabolisé... se diabolise lui même. Seul le propos politique a de l'intérêt. En ce qui concerne le symbole de luxe de la piscine, sachez que ça coûte moins cher qu'une bagnole et que l'eau d'une piscine ne se change pas tous les ans, on la garde 5 ans, voire plus. Il faut arrêter de se polariser sur des détails de la sorte, on est toujours le "trop riche" de quelqu'un. Nous, on s'attaque à la finance, au vrai coeur du problème, par une révolution fiscale, parce que l'impôt progressif est le seul moyen de rééquilibrer le partage des richesses. Si on se polarise sur la belle bagnole de l'un, la piscine de l'autre, ou les fringues à la mode, on fait du bolchevisme sur des symboles individuels qui ne changent rien au système et qui sera mal compris par les électeurs qu"'on doit gagner. Entre militants, c'est clair. Mais c'est pas les 6% du PG qui nous assureront la victoire, ni les 11 %. Il faut atteindre plus large par de l'argumentation politique systémique. Mélenchon n'a pas perdu son temps à Cannes, par le cinéma social. Bravo aussi pour l'analyse du vote FN sur l'amnistie ou les licenciements boursiers. Voilà ce qu'il faut faire entendre aux masses et non se réjouir sur une "fracture" d'un être humain. Mélenchon a de la classe, qu'il ne la perde pas par des blagues de café du commerce, ce qu'il n'a jamais fait jusqu'ici. Nous sommes le parti de l'humain d'abord. Les choses deviennent graves et sérieuses. Il va peut être falloir préciser notre position sur l'Europe. Elle ne changera jamais, tant qu'on ne sera pas au pouvoir! ça risque de prendre un sacré temps (les fameux 11%) donc, on...

  45. tilk dit :

    Nous étions Français, le temps de moquer l'accident de la cheftaine lors de l'écho de celui-ci, quand ce fut annoncé et répété par vous, vous êtes nos seuls sources de l'information, camarades, avec juste le coup d'oeil écoeuré à la vue des titres sur gogol, et nous avons entendu des blagues salaces et assaisonnées dans notre assemblée conspuante, des bien bonnes à plier de rire que nous gardons les droits d'auteur et donc ne saurez rien, dommage. Mais bon, vous montez la mayonnaise et cabriolez avec la boulette puante venue d'on sait où, ça y est, voir la vidéo de J-Luc à Cannes, sur le quai avec le salopard qui crie vive Mélenchon, combien d'hommes sont capables de posséder yacht avant l'âge de la retraite avec assurances tous risques sur des multipropriétés sans avoir à interpeller la politique, lors que chacun sait comment et pourquoi en général, c'est pas honnête, c'est pas normal, même pas logique, complètement pas, aussi nous ne nous sentons plus très Français, à peine Gaulois, tout juste Cro Magnon, sauf en lisant ce blog, et les réacs !

  46. PatFDG dit :

    Merci erlmer 237
    Bon résumé de l'ambiance sur ce blog depuis quelques temps. Même s'il est bon de s'interroger sur sa pertinence (pas terrible de mon point de vue). Ce tweet participe de l'"enfumage" ambiant, j'ai donc préféré relire le texte sur les origines de Cannes et les effets de l'intervention de Jean Luc sur la Région PACA.
    Je vois avec plaisir la carte de France se remplir de répliques du 5 Mai, qu'elles la couvrent ! La perspective d'une VIème République fait son chemin rendant nerveux les oligarques de tous poils. Et comme pour le 5 mai, il devrait faire beau. On ne lâche bien sur rien... de rien.
    Merci aussi au témoignage de ce militant socialiste de Villeneuve sur Lot qui participe de la pertinence de nos analyses

  47. nomade dit :

    Lorsque je fais la promotion des idées avancées par notre ami Jean-Luc Mélenchon, on me répond souvent que ce qu'il dit est bien mais il est trop agressif et violent. Immanquablement je demande qu'on me cite des exemples, et là, c'est le vide inter-sidéral ! Pas le moindre petit exemple à se mettre sous la dent. Il s'agirait là d'une "impression générale" qui ne se résume pas en un fait particulier.
    Cet article montre bien comment les médias dominants s'y prennent pour construire une narration visuelle.

  48. Chistine dit :

    @ justin 17h30
    Je pense contrairement à toi que la lutte frontale contre le FN est indispensable. Cela passe par des tweets humoristiques, dont la forme peut ne pas plaire, ou par d'autres moyens. On ne doit rien laisser passer au FN (et à sa représentante) qui n'est qu'imposture sociale et danger pour la République. Si on ne fait rien, on est comme le PS et on laisse tomber la partie de la classe ouvrière qui ne lutte plus. On a pas le droit de laisser faire quand on est de gauche. Je conseille d'ailleurs à certains de revisionner la conférence de presse du 12/05/2012 à Hénin -Beaumont. Moi ce tweet m'a fait rire et a pu faire réfléchir certains malgré ce tapage médiatique.
    Merci pour cette émouvante évocation du Château des Mineurs.

  49. lemetayerv dit :

    A Ariane (227), prendre un extrait d'une explication en dénature complètement le sens. Donc le débat dessus également. Si bien que je ne comprend rien à ce que vous écrivez. Car ce que j'ai dit n'a rien à voir.

  50. annick dit :

    Il serait bon de trouver des canaux de mobilisation qui n'impliquent pas de budget. Un aller retour de Paris me coutait 280 euros la dernière fois. Juste impossible.
    De nombreux citoyens sont à l'euro près, c'est la réalité pour bon nombre d'entre nous. Pourquoi pas instaurer le jour sans consommation: un jour par mois (un samedi), jour sans achat, sans opération bancaire, le moins de tout ça va vite peser car on les touche au coeur de leur système... le portefeuille. Une journée du "mouvement bancaire" aussi ce serait pas mal.


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