14mai 13

La semaine honteuse de Hollande

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Cette semaine est celle de toutes les hontes pour le gouvernement solférinien. Mardi il a fait voter l’ANI au Sénat avec la complicité active de la droite qui s’est abstenue et du centre qui a voté favorablement. L’union nationale autour des demandes du MEDEF, en quelque sorte. Pour la première fois dans l’histoire, un gouvernement qui se réclame de la gauche fait reculer les droits fondamentaux des travailleurs. Un jour très triste. Un mardi noir. Il faudra noter et publier la liste des « sénateurs maires » qui ont participé à cette infamie pour leur rendre la monnaie de leur pièce l’an prochain. Même exercice à prévoir à propos de l’amnistie. Jeudi, les solfériniens font voter contre l’amnistie sociale et contre la loi sur les licenciements boursiers. Grosse affaire mal emmanchée que nous allons rendre aussi coûteuse que possible aux solfériniens. Je reviens sur cette affaire d’amnistie sociale. Encore un jour de honte. Mercredi, Hollande va confirmer sa capitulation à Bruxelles devant la Commission. Nous aurions obtenu « un sursis » pour appliquer la politique absurde de l’austérité ! Un « sursis » comme on le dirait d’une peine de prison ! La France dans cette posture ! C’est à pleurer.

1er_juin_ToulouseTel est le sort auquel nous condamne le monsieur qui veut être le « bon élève de la classe Europe » comme il a osé le dire pour décrire l’attitude de notre grand pays devant les pitoyables fantoches de la Commission européenne. Il viendra sans doute pérorer ensuite sur cet exploit en se gardant de dire quelle ardoise reste à payer en « échange » de ce « sursis ». Il voudra faire croire que la nouvelle mise à mal des retraites et la nouvelle dévastation du droit du travail déjà baptisée « réforme structurelle sur l’emploi » sont ses propres trouvailles, pour notre bien évidemment. Le lendemain jeudi il mangera sa première poignée de terre si ses amis lui tracent le holà à l’Assemblée nationale sur l’amnistie sociale. Mais aussitôt après un nouveau reniement aura lieu avec le vote négatif des députés solfériniens contre la loi sur l’interdiction des licenciements boursiers. Bref une semaine où, pour faire passer des mesures de droite, François Hollande va encore diviser comme jamais les forces politiques de la gauche et démoraliser comme jamais non plus les forces sociales. Tout en écœurant les citoyens qui croyaient avoir voté utile pour se débarrasser du potage Sarkozy et qui doivent à présent en manger à tous les repas. Et avec le sourire, s’il vous plait !

L'amnistie : le coup de trop

Sur l’amnistie sociale, la honte est terrible compte tenu de l’histoire séculaire du mouvement ouvrier à laquelle s’identifie nombre de membres du parti socialiste. L’appel à la désobéissance lancé par Patrick Menucci sur son blog est loin d’être isolé. Il exprime quelque chose de très profond. Je n’en suis pas surpris. Les emberlificotis sur la « faute pardonnée », « l’apaisement à trouver » et autres sornettes moralisantes qui infestent les explications de ceux qui veulent voter avec nous n’ont aucun intérêt bien sûr. Ils signalent juste le degré d’acculturation des socialistes sous l’emprise idéologique des solfériniens. Revenons à eux. Depuis le premier jour, l’air gêné du Président de la République sur le sujet m’a mis la puce à l’oreille. Nous sommes ici au cœur des identifications qui situent un groupe politique. Hollande le sait sans doute depuis le début. Nous avons dû lui paraître totalement martiens avec cette histoire qui nous tenait tant à cœur quand nous l’avons rencontré, Martine Billard et moi. N’oublions jamais que François Hollande est en France, depuis 1983, l’homme de la ligne qui veut convertir les partis socialistes en « parti démocrate » à l’italienne. Ça tombe bien car cette question va être posée au congrès du SPD allemand auquel il va participer.

Dans ce tableau, ce qui reste de lien organique entre le salariat et le parti doit être détruit. L’amnistie se présente à ses yeux comme l’occasion d’un divorce consommé avec ce que le mot « gauche » a voulu dire depuis 1905 et la formation du PS. Si bénigne qu’elle paraisse de l’extérieur, cette opération n’est pas simple à mener. Que les UMP ne soient plus gaullistes est une chose. Le leur faire proclamer serait une tout autre. Et de même que le PS ne soit plus socialiste mais solfériniens est une chose. Le lui faire dire publiquement est un terrible seuil à franchir. Je pense même que c’est peut-être le coup de trop pour François Hollande. C’est pourquoi il risque bien d’être battu dans le vote des députés socialistes. Je n’explique pas autrement la reculade que représente la décision des officiels du groupe PS de demander le renvoi en commission de la proposition de loi d’amnistie sociale. Formellement c’est risible. Car la commission des lois a déjà refusé tous les amendements et voté contre le texte. Elle ne peut donc que changer d’avis. Dès lors pourquoi ne pas le faire en séance ? Pourquoi organiser cette navette supplémentaire. Pourquoi ? Pour sauver la face de l’Elysée qui va voir consommer la première défaite d’un ordre direct du prince que ses gens ne veulent pas suivre. Et peut-être aussi pour essayer de vider la loi de son contenu avant de la ramener au vote. Ce serait la reproduction du modèle appliqué à la proposition de loi présentée par Les Verts sur les ondes électromagnétiques. Mais l’essentiel est qu’ils ne puissent plus être obéis. Je vois dans ce renvoi en commission, s’il est adopté, le commencement d’une fin attendue. Ce sera le moment où, pour chaque difficulté rencontrée, c’est-à-dire chaque fois que les solfériniens butteront sur nous, on pourra arguer du renvoi en commission. Excellent !

Mais j’aimerais mieux que le renvoi en commission n’ait pas lieu et que l’on vote en plénière, séance tenante, jeudi matin. Car encore une fois, pourquoi renvoyer en commission ? Son avis négatif est connu. Mais celui de la plénière ne l’est pas. Quelqu’un voudrait-il amender, compléter, ajouter, retrancher ? Tout cela peut se faire en séance avec des amendements. Pourquoi renvoyer en commission ? Pourquoi faut-il que pour sauver la face de l’Elysée on la fasse perdre aux commissaires ? Et le temps perdu ? Et les poursuites en cours ? Pourquoi faut-il encore faire souffrir les travailleurs, juste pour que Hollande sauve la face ? Pourquoi ? Ne peut-il être humble devant la représentation nationale comme il l’aura été la veille devant la Commission européenne ? L’orgueil mal placé des faibles est le coût de transaction le plus exaspérant dans la décision publique.

Retraite : mais crevez donc et qu'on en finisse !

Les retraites des Français font du mal aux profits des actionnaires, aux compagnies d’assurances, à la Commission européenne et d’une façon générale à tout le monde des belles personnes intelligentes et sensées qui savent bien que puisqu’on vit plus longtemps, les autres n’ont qu’à travailler plus longtemps. Tout le monde est mal à l’aise sur le sujet sauf les retraités et ceux qui ont l’intention de l’être un jour dans les meilleures conditions possibles. Entre les deux Hollande, le vote utile, a choisi. Souriez : vous êtes floués ! Vous étiez prévenus car il avait déjà annoncé le 28 mars à la télévision qu'il exigeait un nouvel allongement de la durée de cotisation requise pour avoir droit à une retraite complète. Le journaliste ne s’était pas appesanti pour ne pas gêner. C'est pourtant la première fois dans l'histoire que le PS entend rendre plus difficile l'accès à la retraite pour les travailleurs. Comme le SPD, le PS s'engage dans la démolition de l'Etat social qu'il avait jusqu'ici contribué à construire avec le reste de la gauche et grâce à la mobilisation des salariés. Une page se tourne.

Hollande n'a fait que se soumettre aux exigences de la Commission européenne. Les grands médias ont rapporté que la Commission européenne aurait donné un délai de deux ans à la France pour ramener son déficit budgétaire à 3% de la richesse du pays. Aussitôt, la propagande solférinienne a vanté un "succès" de François Hollande. C'est une grossière manipulation. La Commission européenne n'a pas du tout lâché du lest. D'ailleurs, lors du séminaire gouvernemental du 6 mai, Jean-Marc Ayrault a été très clair : la politique d'austérité sera poursuivie. Il l'a dit dans son intervention : "Il ne doit pas y avoir d'ambiguïté. La maîtrise des dépenses est indispensable. Le budget 2014 devra mettre en œuvre les économies prévus dans ma lettre de cadrage". Cette lettre de cadrage exige des coupes de 5 milliards d'euros en 2014 dans le budget de l'Etat, en plus des 10 milliards de coupes déjà prévues chaque année par le gouvernement Ayrault. Au total, ce sont donc 15 milliards d'euros qui seront coupés en 2014. Cette lettre de cadrage a été adressée le 8 mars. Deux mois avant la décision de la Commission d'accorder un soi-disant "sursis". Et moins de trois jours après cette décision de la Commission, Ayrault a confirmé que les coupes prévues auraient bien lieu. Tout cela était bien ficelé d’avance entre les uns et les autres. Le calendrier des annonces le prouve comme je viens de le montrer. La propagande solférinienne fait pschitt.

La Commission a annoncé deux années de chantage. Elle ne demandera pas de sanction contre la France pour déficit excessif avant 2015. Mais Olli Rehn, l’androïde qui est commissaire européen aux affaires économiques et monétaires, a été très clair dans ses menaces le 3 mai dernier. Il a confirmé l'objectif de réduction des déficits et appelé à amplifier les mauvais coups pour l'atteindre. En langage de machines ça donne ceci : "Pour ramener le déficit sous les 3%, des efforts beaucoup plus importants et urgents sont nécessaires". Ou encore, "dans tous les cas de figure, il est essentiel que la France mette pleinement en œuvre les mesures envisagées et précise rapidement quelles nouvelles actions elle compte entreprendre pour respecter ces objectifs de politique monétaire". Olli Rehn est un robot traditionnel et il parle la langue qui peut se traduire en globich, l’anglais des boutiques de souvenirs.

La Commission sonne donc l'offensive. Elle exige des « réformes structurelles » contre le droit du travail, les retraites et les services publics. Ce n'est pas un procès d'intention que je fais. C'est le commissaire européen lui-même qui l'a dit explicitement : "Une stratégie budgétaire de moyen terme crédible doit s'accompagner de réformes structurelles substantielles en matière de marché du travail, de système de pensions et d'ouverture des marchés". Les retraites sont clairement nommées comme une cible pour les libéraux. L'habillage de "dialogue social" ne masquera pas longtemps qu'il faut choisir son camp. Jean-Marc Ayrault a mis en scène lundi 13 mai ses rencontres avec les soi-disant "partenaires sociaux". Personne n'est dupe. Les syndicats de salariés et le patronat ne sont pas des "partenaires". Et le MEDEF n'a rien de "social".

Le MEDEF attaque. Depuis des mois Laurence Parisot est à l'offensive sur ce dossier. Ce lundi à Matignon et ce mardi en conférence de presse, elle a été particulièrement claire. Le MEDEF réclame l'allongement de la durée de cotisation à 43 années pour une retraite à taux plein. Et le patronat veut aussi reporter l'âge légal de départ à 65 ans. Cet âge-là fait sursauter. Pas seulement parce qu’on se demande quels métiers peuvent être accompli à cet âge-là. Ouvrier du bâtiment ? Pilote de ligne ? Serveur dans un restaurant ? Instituteur ? La même chose au féminin ? Et puis 65 ans c’est une étape dans les statistiques. Ça se situe au-delà de l'espérance de vie en bonne santé qui culmine à 62 ans pour les hommes et 63 ans pour les femmes dans notre pays. Et pas d’illusions à avoir sur les contreparties du « gagnant-gagnant » et autres refrains habituels. Laurence Parisot a aussi été catégorique sur ce point : "il n'est pas question pour nous de rouvrir le dossier pénibilité". Voilà prévenus ceux qui espéraient nous vendre ce pansement pour faire passer un nouveau recul général.

En fait la docilité et la couardise de l’équipe gouvernementale en place donne des ailes au MEDEF. Il avance sur tous les fronts. Laurence Parisot a dit vouloir "augmenter la quantité de travail, tout au long de la vie et annuelle". Ses propositions sur les retraites s'accompagnent d'autres demandes tout aussi grossières contre les droits sociaux : suppression de la durée légale du travail au profit d'une durée fixée branches par branches, extension du travail du dimanche, suppression de deux jours fériés par an. En échange on suppose qu’il faut considérer que le maintien du droit au salaire doit être considéré comme bien meilleur que le retour à l’esclavage qui est pourtant dans l’ordre des choses compte tenu de la « compétitivité-l’inde-la-chine-et-donc-l’emploi ».

Pour l'instant, le gouvernement Ayrault laisse Parisot préparer les esprits sans réagir. La radio Europe 1 a même indiqué que François Hollande envisagerait d'aller au-delà des exigences du MEDEF. Selon la radio, l'Elysée réfléchirait à allonger la durée de cotisation à 44 années contre 41,5 années aujourd'hui et 43 demandées par Parisot. La ministre compétente, Marisol Tourraine a démenti très mollement mardi 14 mai au matin : "Nous n'avons pas encore pris de décision quant au contenu de la réforme des retraites, nous avons la concertation comme ligne de conduite". Dormez braves gens, dit-elle. Mais on nous a déjà fait le coup. Souvenez-vous du rapport Gallois sur la compétitivité. Pendant des semaines, le gouvernement expliquait n'avoir pris aucune décision pour laisser le temps à la réflexion et au dialogue. Et moins de 24 heures après la remise du rapport, les décisions étaient annoncées : 20 milliards d'euros de cadeaux au patronat. N’oubliez jamais que François Hollande est sournois au combat. Sa mine perpétuellement réjouie dans le malheur du présent, pourtant éclatant, signale une très grande force d’indifférence au sort des autres.

C'est une bataille au long cours qui s'annonce mais il faut être en alerte rouge dès maintenant. Le calendrier est serré. Les rencontres de Ayrault avec les syndicats et le patronat ce lundi ne sont que le premier tour de piste. Hollande donnera peut-être déjà des précisions jeudi dans sa conférence de presse. Début juin, un rapport rédigé par Yannick Moreau, ancienne présidente du Conseil d'orientation des retraites, sera remis au gouvernement. Attention, offensive médiatique à prévoir. On en connaît toutes les figures depuis dix ans que le numéro est joué. Ressortez vos vieux argumentaires il n’y a rien de changé depuis la prémisse (il faut sauver notre régime par répartition) jusqu’à la conclusion (en 2054 il y aura un trou abyssal si nous n’agissons pas tout de suite). Après les banderilles du « rapport Schmoll » viendra le lourd. Les 20 et 21 juin, la deuxième "conférence sociale" permettra aux solfériniens de reprendre leur propagande sur le "dialogue social" entre "partenaires sociaux" et d'appeler au "réalisme" et à la "responsabilité" pour tenter de diviser les syndicats de salariés comme ils l'ont fait sur l'Accord "Made in Medef". En juillet le gouvernement devrait rendre ses arbitrages définitifs. Un projet de loi sera discuté à l'Assemblée à partir de septembre.  Nous devons tenir la digue. Il faudra sans doute le faire dans la rue. Si nos syndicats nous y appellent, nous répondrons présents. Mais la bataille des esprits recommence dès maintenant. Le droit à la retraite n'est pas d'abord une question d'espérance de vie. Si l'espérance de vie a augmenté ces dernières décennies, c'est justement parce que les gens ont pu arrêter de travailler plus tôt. Dit autrement, si on vit plus longtemps c'est parce qu'on travaille moins longtemps. Retenez la formule et ressortez-la aussi souvent que nécessaire.

Le droit à la retraite est avant tout une question de partage des richesses. La France est plus riche qu'elle n'a jamais été de toute son histoire. Lorsqu'on vous explique qu'il y a aujourd'hui un déséquilibre entre actifs cotisants et retraités, répondez. Oui, le ratio entre actifs et retraités est passé de 2,7 actifs pour 1 retraité au début des années 1980 à 1,5 actifs pour 1 retraité aujourd'hui. Mais dans le même temps, les progrès de la productivité et les efforts des travailleurs font que deux actifs d'aujourd'hui produisent autant que trois actifs de 1983. Les gains de productivité compensent donc le déséquilibre du ratio entre actifs et retraités.

L'équilibre du système de retraite n'est pas d'abord une question de dépenses excessives. La question centrale est celle du volume des cotisations. Le déficit est estimé à une vingtaine de milliards d'euros par an en 2020. La création de trois millions d'emplois comme le prévoit le programme du Front de Gauche permettrait de faire rentrer 24 milliards d'euros par an de cotisations sociales pour les retraites. C'est plus que le déficit estimé. La hausse des salaires permettrait aussi de faire rentrer de l'argent en augmentant les cotisations perçues par la Sécurité sociale et en relançant l'activité économique. C'est ce qui a fait dire à Thierry Lepaon que "si on allait vers un salaire minimum à 1 700 euros, on n'aurait pas de problème de retraite". Cette formule résume parfaitement la situation. Enfin, s'il faut des ressources nouvelles, la CGT a calculé que la mise à contribution des revenus financiers des entreprises rapporterait 20 milliards d'euros. De l'argent, il y en a !

Nous ne devons pas nous laisser enfermer et enfumer. Les anticorps répandus en 2010 doivent être réactivés. Chacun doit les répandre autour de lui, dans sa famille, auprès de ses amis ou de ses collègues de travail. Le grand succès de notre marche du 5 mai montre la disponibilité du peuple pour se battre. Chacun doit tenir son poste. Les répliques du 1er juin doivent être organisées comme les premières manifestations pour défendre les retraites.

Malheur aux vaincus ivoiriens

Le service après-vente des interventions militaires de nos présidents successifs est un devoir qui dépasse les temporalités médiatiques. Quand la guerre a lieu, l’armée transporte les journalistes et les installe dans des points d’observations choisis par elle. Pendant quelques jours les « reporters » filment librement ce qu’il est prévu de les voir filmer et commentent librement en direct « sur place, depuis le terrain » leurs collègues en plateau à Paris qui leur lisent les dépêches de l’armée et du gouvernement. Jusque-là tout va très bien. En effet il ne saurait être question de laisser de tels énergumènes pourrir une guerre avec leurs inévitables otages ou leurs morts mis en exergue chaque jour au journal de vingt heures. Surtout que sur ces plateaux tournent avec suavité deux ou trois experts directement liés à nos Etats-Majors, revues et colloques savants, qui commentent des cartes du meilleur effet. De cette façon tout se déroule, avec une magnifique précision d’horloge, selon le plan prévu. Premier temps on intervient au nom des droits de l’homme comme le prouvent des images « tournées en caméras cachées au péril de notre vie ». Deuxième temps on commente les droits de l’homme bafoués avant notre glorieuse présence vu qu’il n’y a plus rien à montrer en image car les zones de combat sont interdites d’accès. Troisième temps la guerre est finie, les droits de l’homme sont rétablis, la population sort les drapeaux français tout neufs qu’elle cousait en cachette depuis des semaines. Les télés rentrent à la maison, les commentaires s’interrompent car le sujet est vite épuisé (surtout dans le désert où il n’y a vraiment personne). Depuis peu il y a une nouvelle séquence imposée : la visite sur place du président très bon très grand qui vient écumer la joie du peuple libéré. « Merci la France » « Sarkozy ! Sarkozy ! » à Benghazi. « Merci papa Hollande » à Tombouctou. Les sceptiques reçoivent le coup de grâce. Quoi qu’il en soit, quatrième temps, la guerre continue. Peu importe qu’elle continue. Le cirque est parti, le spectacle a lieu ailleurs. Les droits de l’homme retournent donc au présentoir de la bonne conscience, entre la tête de buffle empaillé et le portrait du Dalaï Lama. A partir de cet instant on ne peut revenir sur la scène de ces exploits guerriers qu’avec un masque et des gants, car il s’agira de fouiller dans la charogne.

En Côte d’Ivoire, comme hier au Kosovo, comme à présent en Lybie et très bientôt, c’est certain, au Mali et en Syrie, nos chers alliés politiques « amis des droits de l’homme » que nous sommes venus secourir s’avèrent être « à la longue », c’est-à-dire hors de la quinzaine pendant laquelle les médias montrent quelque chose, d’odieux pourris et parfois même des criminels notoires. Voyez comment les prétendus « combattants de la liberté » du Kosovo trafiquaient les organes des prisonniers serbes qu’ils prélevaient pour les revendre. Motus. Le serbe était le méchant du film. Puis ils menacèrent de mort la présidente du Tribunal Pénal International. Silence : aucun d’entre eux ne sera donc jugé. En Lybie et en Syrie aujourd’hui les « insurgés » combattent un despote avec des méthodes aussi répugnantes que les siennes et parfois même pire. C’est ce que vient de montrer le recours aux armes chimiques par les « rebelles » en Syrie. Etrange : la femme qui le révèle pour l’ONU est celle qui a été menacée déjà pour le Kosovo. Encore elle ! Heureusement, les nord-américains sont là pour révéler qu’ils disposent de preuves solides montrant que le despote a usé de ces armes chimiques. Et patati et patata. La vie, quoi. Je ne crois pas surprendre beaucoup de mes lecteurs en écrivant tout cela. Je les invite pourtant à suivre avec attention ce qui leur est dit sur ces sujets quand ils en entendent parler. Car il nous faut tous tirer parti de chacun de ces épisodes. C’est nécessaire pour améliorer notre compréhension du monde et pour éduquer nos réflexes face à la machine de propagande quand elle se met en mouvement. Sinon comment assumer notre dignité de citoyens ? Nous devons exercer en esprit libre nos pouvoirs de discernement. Il est essentiel, là encore de prendre d’abord conscience du rôle d’illusionnistes (souvent distrayants, j’en conviens) des médias officialistes.

En Côte d’Ivoire, des criminels de toutes sortes, massacreurs de civils, tortureurs de prisonniers civils, bourreurs d’urnes patentés, occupent dorénavant les postes clefs du régime « ami des droits de l’homme » que Nicolas Sarkozy a installé au pouvoir. Un rapport de l’ONU, non commenté aux journaux de 20 heures français pourtant tellement actifs dans le service de vente directe de la belle guerre de Côte d’Ivoire note : « D'anciens commandants de zone ayant à leur actif un nombre notable de violations du droit international humanitaire ont rejoint les rangs ordinaires des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire. Des individus comme Martin Kouakou Fofié (qui est sous le coup de sanctions de l'ONU depuis 2006), Ouattara Issiaka (alias ì Wattao), Hervé Touré (alias ì Vetcho ), Koné Zakaria et Chérif Ousmane ont tous été promus à des postes stratégiques de commandement. Ils ont également des contingents sous leurs ordres et d'importantes quantités d'armes (et de matériel connexe) entre leurs mains. » Ces gens sont impliqués dans des crimes dont le récit vous fait dresser les cheveux sur la tête. Qui cela va-t-il empêcher de dormir ici, au pays des droits de l’homme qui n’hésite pas à s’engager militairement pour défendre nos principes ? Personne ! Et sûrement pas François Hollande. Il a confirmé la marionnette présidentielle Alassane Ouattara qui est venue lui faire acte d’allégeance à domicile. J’ai alors demandé si ce noble guerrier se souvenait de notre compatriote Michel Gbagbo détenu dans des conditions infra humaines par les vainqueurs qui l’ont d’abord copieusement tabassé. Michel Gbagbo est citoyen français. Il a été détenu sans jugement ni même inculpation pendant des mois. Puis il a été détenu dans des conditions qui l’ont amené aux portes de la mort. Il ne faisait pas de politique. J’ai interpellé le gouvernement. Personne ne m’a répondu. Il faut quand même dire, sans doute, que s’appeler Gbagbo et être le fils de son père, même si on n’a pas d’activité politique n’est pas bien malin. Fabius qui a eu ses petites entrées auprès de Laurent Gbagbo du temps où il était puissant devrait pouvoir s’en émouvoir. Non. Dans la mesure où l’ennemi est vaincu, les vainqueurs ont tous les droits. Notamment celui de martyriser les vaincus. Bien sûr cela se fait en toute bonne conscience au nom des droits de l’homme qui ont été méprisés par les vaincus, cela va de soi.

« Vae victis » dit l’adage des romains, malheur aux vaincus. Tout est alors permis contre eux. Je ne veux pas gâcher vos rêves avec des cauchemars venus de Côte d’Ivoire. Mais le sort réservé aux six cent soixante dix membres du Front Populaire Ivoirien détenus par les officiels actuels pourraient vous faire très peur. Passons sur celui réservé à madame Simone Gbagbo qui vient d’être enlevée de l’hôpital où il avait bien fallu la conduire. Battue en public sous les yeux des caméras par des soudards, elle est pourtant réclamée par le tribunal pénal international. Sa défense ne sait rien d’elle. Elle est vivante et martyrisée. Qui s’en soucie à Paris parmi ceux qui dînaient avec elle du temps où elle était la « première dame » ? Moi, je n’ai jamais dîné avec les Gbagbo du temps où ils étaient puissants. Ils ne m’ont ni reçu, ni invité. J’étais à la gauche du PS et de l’Internationale socialiste. Mais je sentais le souffre pour eux. Ils recevaient Henri Emmanuelli, et d’autres beaucoup moins à gauche. Au bureau national du PS des gens comme le renégat Eric Besson réclamaient des sanctions contre les Gbagbo sans beaucoup de succès car nombreux étaient ceux qui regardaient la pointe de leurs chaussures. Ils ont fini par applaudir l’intervention militaire de Nicolas Sarkozy. Tous sont devenus muets depuis. Défendre leurs droits humains aujourd’hui ajoute aux croix qu’il me faut porter devant la meute. Mais pourtant je le fais. Quand je vois un « ministre de la justice et des droits de l’homme » refuser l’accès de tout avocat auprès de mon compatriote Michel Gbagbo, je me souviens que lui et son ministère ne seraient rien ni personne sans l’accord de François Hollande. Quand Simone Gbagbo est enlevée de son hôpital à la faveur d’une anesthésie générale et interdite de contact avec ses conseils, je suis juste soulevé de dégoût par la lâcheté de ceux qui autorisent ces exactions à Paris. Et je ne voudrais pas que les ivoiriens croient que « c’est ça la France ». Et je ne voudrais pas qu’ils montrent mon pays du doigt. Exactement comme moi, je ne crois pas que Alassane Ouattara, ce soit la Côte d’Ivoire et je ne montre pas le pays du doigt à cause des bourreaux des milices nordistes.    

Il y a eu des élections municipales il y a trois semaines en Côte d’Ivoire. Evidemment, vu la situation, le Front Populaire Ivoirien et ses alliées ont appelé au boycott. Selon eux, la participation a été de 15%. Le président « élu », Alassane Ouattara dit qu’elle a été de… 30%. Pas de quoi pavoiser ! Mais selon les observateurs internationaux ce serait 20%. Rien qui évoque la joie et la mobilisation d’un pays « libéré ». Cette très faible participation, due au boycott et à la lassitude générale de la population, montre au contraire un pays prostré et abusé. Et dans ce naufrage, le parti d’Alassane Ouattara a subi une sévère débâcle. A peine 20% des nouveaux maires sont issus de ses rangs et ils viennent des régions déjà sous contrôle de ses milices partisanes sécessionnistes sous l’ère légale de Laurent Gbagbo. La moitié des nouveaux maires sont des « indépendants ». 30% environ sont issus du très ancien parti présidentiel des lendemains de la décolonisation, le PDCI ! Sur le terrain de nombreux incidents ont eu lieu entre les deux partis. Là encore pas de trace du « pays libéré », juste une exaspération généralisée et une tension rappelant à tous les conditions politiques qui prévalaient à la veille de l’intervention militaire française.

Monsieur Alassane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire, a officiellement invité François Hollande à se rendre dans son pays. Peut-être qu’il ira. Je ne sais pas. Mais je sais qu’il est temps pour notre pays d’exiger la libération sans condition de notre compatriote Michel Gbagbo. Juste parce que c’est notre compatriote et que nous ne devons pas accepter que son nom soit un motif de persécution. C’est pourquoi je prends le temps d’écrire ces lignes pour rappeler que le retour à un état de droit qui avait été promis passe nécessairement par le respect des droits attachés à la personne de tous les prisonniers politiques ! Et enfin j’affirme que le renvoi devant les tribunaux des personnes proches de Monsieur Ouattara suspectées d’avoir commis de graves crimes contre l’humanité en Côte d’Ivoire est une urgence centrale dans un contexte où nos armes sont intervenues sous le prétexte de la restauration des droits de l’homme. Je sais très bien que ce n’était pas vraiment le sujet. Mais ce pourrait être une opportunité. Même après coup.

Je ne veux pas finir ce chapitre sans revenir aux questions de couverture médiatique de nos guerres. Tout le monde ne se contente pas d’occuper avec sérieux son rôle de marionnette. Quelques courageux vont pourtant plus loin, sans la laisse ni la gamelle fournie par le service de communication des armées en campagne. Mais le temps qu’ils arrivent là où les choses se passent, le temps qu’ils recoupent leurs informations, bref le temps qu’ils fassent le travail de journaliste, la guerre officielle est finie. Ils n’accèdent donc plus à l’antenne. Ou alors seulement pour le magazine spécialisé qui diffusent leur travail entre deux reportages voyeuristes sur la prostitution aux îles Boudijis et le trafic des escargots en voie de disparition en république centre Afroucha. Ceux-là se font tuer aussi parfois. Leur mort, n’est pas filmée. Mais elle sert de prétexte à d’émouvantes auto-célébrations de la corporation par des hommes et des femmes troncs qui ne quittent jamais leurs studios bien chauffés. Leurs images, leurs lignes sont tout ce qu’il nous reste de la part de vérité qu’ils ont pu capter. Mais comme ce sont des parts de vérité, il faut pour en disposer aller les chercher soi-même. Mais peut-être est-ce un devoir à leur égard aussi.

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274 commentaires à “La semaine honteuse de Hollande”
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  1. JP veytizoux dit :

    Sur les municipales.
    Rupture, rupture, oui certainement. Sur la base des programmes tout à fait. Quand une municipalité de gauche entretient une grosse régie publique de l'eau, un parc énorme de logements sociaux, un réseau de bibliothèques-médiathèques gratuit, on fait quoi ? L'idée des socialistes gentils dans les petites communes et méchants dans les grosses est sans fondement. Quelqu'un peut-il me dire ce que fout Limoges avec toutes ses caractéristiques ci-dessus énumérées dans la liste des 60 villes du PG ? Si c'est parce que son député-maire vote de mauvaises choses à l'AN, c'est sans fondement puisque Jean-Luc vient de proposer ses services de 1er Ministre sans dissolution car il y a une majorité de gauche déjà à l'AN. On ne peut d'une main gifler quelqu'un et de l'autre l'inviter à être de sa future majorité !
    Le Front de Gauche est une grande et belle chose, nous aspirons à entraîner toute la gauche, dois je le rappeler y compris ceux qui aujourd'hui pensent qu'on ne peut pas faire autrement.
    La proposition des 60 villes du PG est une proposition au Front de Gauche, j'espère que des discussions sérieuses auront lieu après le CN du PCF sur des critères de radicalité concrète (aspects programmatiques) et de radicalité symbolique (grandes métropoles sensées éclairer toute la campagne).
    Dans certaines petites communes, de véritables petits dictateurs locaux appuyés sur des secrétaires généraux traitent tous les dossiers et tiennent leurs conseillers à l'écart.

  2. jeff dit :

    Sur la levée de l'argent des banques. Il faut le faire progressivement en levant des petites sommes tout les jours. Aller, tous le même jour le chercher ne servira à rien, ils bloqueront toutes les banques. Si c'est fait sur une période donnée ils ne pourront rien faire. Un "bank run" rampant...

  3. durluche dit :

    Comme tu parles des repliques du 5 mai, je peux faire part d'un constat.
    Le PS travail fort pour limiter nos actions, les pression sont dirigées vers le PCF avec les communales en ligne de mire. Ici en Ardèche, on nous a sorti un projet d'assise départementales le 7 juin qui seraient compromises dans leur participation populaire si on faisait des manifs le premier WE de juin, "trop proche et les gens ne vont pas se mobiliser deux fois de suite", assises dont la réelle tenue n'est pas assurée à mon avis. Sans la participation forte et volontaire du PCF, la tâche est beaucoup plus difficile. Il faut que le CN soit ferme sur le sujet pour "forcer" leurs barons locaux à s'investir. Ces répliques locales sont plus dangereuses que le 5 mai dans la tête des solferiniens car la visibilité est immédiate et mal contrôlables médiatiquement. S'il le faut, on va faire sans budget, affiches faites au marqueur et débrouille, mais on ne se laissera pas muselé par des magouilles !

  4. Invisible dit :

    Moi, c'est le Dalaï Lama qui m'a ouvert les yeux. Attendez ! Pas comme on croit !
    Mettre sur le trône un petit 5 ans, laisser régner un enfant pendant plein d'années, ça interroge, non ? Et la réponse c'est que le roi n'est rien. Ça fonctionne tout seul en dessous : le système est bien rodé. Alors Sarkozy, Hollande Obama, pffff.... C'est du pareil au même. Ils ne sont qu'un symbole.
    C'est désespérant ? Boh non. Faut quand même continuer de pousser, nous, puisque nous sommes en conscience. Pousser pour que la société évolue et participer du tout afin que le symbole tout là-haut tienne compte des aspirations de l'ensemble dont nous sommes une tendance. Il faut exister, très fort, puissamment afin d'infléchir les actions du pantin qui nous symbolise.

  5. Nicole Dantal dit :

    La lecture ou l'écoute des propos de Jean-Luc et du PG me réconfortent tout le temps, heureusement dans ce monde de crabes. Peu humanité dans les propos du PS et du Medef (SIC), il est à croire qu'ils ne savent ce que c'est que de vivre avec des minima sociaux, c'est très difficile à comprendre quand on n'a pas de problème de fin de mois. Faites comme un certain président, Mrs du PS et Mme Parisot, faites vous inviter dans une cité ouvrière après le 10 du mois !
    Nos grand parents et pour certains leurs parents doivent se retourner dans leur tombe en voyant ce que l'on fait de leurs conquêtes sociales vaillamment et justement acquises.

  6. cr_sud dit :

    @153 robin des voix
    Les gens étranglés par les crédits? Certes. Est-ce gênant dans le cadre d'un blocage?
    bank run -->affaiblissement des banques, blocage des moyens de com (EDF/ Internet) --> blocage des banques, blocage des transports--> paralysie.
    Je ne suis pas stratège de ce type d'action, mais je suis certain d'une chose, quémander une négociation par voie normale ne suffira vraiment pas à inscrire un tournant politique.
    Depuis le 14 Mai, on peut vraiment être très inquiets sur la poursuite de la feuille de route de FH, dictée par Bruxelles et le TSCG qu'il a fait adopter. Et ce soir, il va nous jouer son numéro spectacle incantatoire en niant toute réalité, en niant la crise en la minimisant, et en nommant des "avancées" les reculs sociaux. La sémantique est très importante, car à le répéter, le marteler à grands renforts de médias, il finit par inculquer un message erroné de bonne volonté politique, aux gens les plus crédules ou qui ne sont pas férus d'économie politique. Ce "capitaine de pédalo" a été sous-estimé, car il navigue depuis toujours pour la feuille de route des financiers. Lire son programme c'est réfléchir plusieurs coups à l'avance comme dans une partie d'échec. A mon sens, seule l'irruption massive, soudaine et inattendue du peuple sur la scène politique pour se réapproprier sa démocratie est à même de perturber ces robots néo-libéraux qui appliquent cette feuille de route austéritaire et défont les acquis sociaux.

  7. françois dl dit :

    Sur la NEF évoquée hier par certains ici comme une alternative bancaire, sachez qu'elle figure dans un rapport de l'assemblée nationale concernant les sectes (en fin de paragraphe A, à la rubrique : La technique de "la fraternisation financière")
    Sachant que le lobby bancaire a ses réseaux d'influence dans les sphères du pouvoir, le dit article peut être une manœuvre de protection commandée par les banques pour dissuader les clients de les quitter. Malgré quelques recherches qui confirment des liens entre l'enthroposophie et la NEF, je n'ai pas trouvé trace d'arnaque avérée mais mon amie qui voulait changer de banque a été quelque peu refroidie. Je suis encore hors sujet mais comme la NEF a été évoquée ici hier, j'ai cru bon de braver les foudres du wm auquel je présente des excuses préalables, pour donner l'info. Elle permettra à chacun de faire sa propre enquête sans en faire un sujet du jour.

  8. François Lacoste dit :

    L'âge moyen du premier emploi en France en est de 20/22 ans, l'âge moyen du premier emploi stable est de 27 ans (source CGT) ce qui veut dire que de 20/22 ans à 27 ans les cotisation retraites sont très faibles. Par conséquent les cotisations n'étant réellement versées qu'à partie de 27 ans, l'âge de départ à la retraite à taux plein est de 27 + 44 = 71 ans.
    Un conseil, ne fumez pas, ne buvez pas de boissons toxiques, ne mangez pas trop, faites du sport, du yoga, évitez les contrariétés, soignez vous bien, évitez de toucher les malades contagieux et croisez les doigts pour que vos gènes soient de bonne qualité.

  9. ouionpeut dit :

    Retirer notre argent des banques est la solution la moins coûteuse, la plus simple pour nous et la plus effrayante pour les financiers. Je trouve l'idée très intéressante.
    Autre proposition lue ici et là dans les commentaires, constituer dès à présent car, ils nous appauvrissent de jour en jour, les caisses noires (rouges) nécessaires à la survie des grévistes au long cours. Car comment se lancer dans ce type de lutte extrême sans préparation ni filet de sécurité. L'opinion ne serait pas défavorable, me semble-t-il, au démarrage des actions dures, l'exaspération est à son comble. Amis syndiqués, à vous de jouer !

  10. Alain44 dit :

    Tout se passe comme prévu, DSK aurait du être à la place de Hollande, c'est la seule différence. Nous ne sommes plus tout à fait dans une démocratie mais une dictature qui ne dit pas encore son nom. Dictature financière d'abord, avec une tenaille qui enserrera de plus en plus les citoyens dans un rôle de matière consommable. Heureusement JL, par sa voix avec le support de nos organisations du FdG nous donne ce bonheur de se dire "nous ne sommes pas seuls". Ce soir essayons de nous rassembler nombreux pour manifester notre volonté de leur montrer que la gauche, c'est nous. C'est hallucinant de constater que dans tous les députés PS il n'y a pas encore un vent de révolte, ces gens sont vraiment des godillots inconscients qui risquent même de perdre leurs places aux prochaines élections et peut être ruiner à l'Italienne l'idée de démocratie, il y a des baffes qui se perdent!

  11. Nicks dit :

    @JP veytizoux
    Je connais très bien Limoges. Le maire est un solférinien comme les autres, qu'il ne faut pas ménager sous prétexte que la ville à une régie publique de l'eau et une mediathèque qui fonctionne bien. Quand les collectivités n'auront plus un sou à cause de l'austérité soutenue par le PS, Rodet y compris, nous serons bien avancés. Vous n'en avez pas marre du court-termisme ? Moi j'avoue que j'ai de moins en moins de patience pour ce genre d'attitude. Je ne vois pas pourquoi il n'y aurait pas de candidature FdG à Limoges comme partout où c'est possible.

  12. allebosch freddy dit :

    J'ai 69 ans j'ai une crainte qu'on me mette comme de triste mémoire aux fours crématoires, c'est peut être là qu'on veux en arriver, je suis belge et aussi bien en Belgique qu'en France le parti socialiste trahi la classe ouvrière et les petites PME, il faut réagir très rapidement on est pressé comme des citrons. L'Europe actuelle sous l'emprise d'Angèla Merkel doit être combattue énergiquement !

  13. lucie dit :

    @ françois 161
    A propos de la Nef qui est, à mon avis, la seule banque éthique qu'il nous reste, au regard de toutes les autres qui nous plument et ont de nombreuses filiales dans les paradis fiscaux. Sur son site on peut lire : "L’Association La NEF s’est largement inspirée de la pensée sociale anthroposophique : elle est née en 1978 dans le courant de ces établissements bancaires. La Société financière de la Nef, née en 1988, a su s’enrichir d’autres courants et notamment des valeurs du mouvement coopératif. Au fil des années et de son développement, elle a toujours pris soin de cultiver une totale indépendance de tout mouvement philosophique, politique ou encore religieux, et revendique cette indépendance dans sa charte."
    J'espère que ce n'est pas hors sujet car cela s'inscrit dans la perspective de lutter contre la finance qui privilégie l'argent au détriment de l'Humain !

  14. Guilhem-Sourgnes11700 dit :

    Entièrement d'accord avec les commentaires parlant de la sortie de l'Euro et de l'UE. Francois Asselineau et NDA ont entièrement raison. Jean pierre Chevènement est ambigu. J'ai voté NON pour Maastricht en 1992 et NON le 29 mai 2005. Je vous invite a écouter le discours de Philippe Séguin le 5 mai 1992. Magistral ! Tout est dit. Je n'ai pas honte de dire qu'aux européennes de 1999 j'ai voté RPF (Pasqua-Villiers), JPC en 2002 et NDA en 2012.
    Pour les personnes voulant avoir les vraies infos sur la Syrie je vous invite a aller sur le site du Comité Valmy. Rappel, pour la Cote d'Ivoire, ici.
    On ne lâchera rien. ND des Landes, Pétroplus, Florange, PSA, Doux, retraites, indemnisation chômage, lutte contre la précarité (syndicats collabos), rejet de cette Europe américaine et libérale.
    Amitiés a tous.

  15. bernard hugo dit :

    Excellente vidéo de la télé degauche (sur ce blog) où la brochette des boni-menteurs se contredisent à qui-mieux-mieux et s'emmêlent les pinceaux dans leurs mensonges ridicules. A diffuser largement comme contrepoison de la propagande médiatico-solféri-gouvernementale. A mon avis le numéro de Hollande face à la presse sera un modèle du genre. On va toucher le nirvana de l'enfumage.

  16. vm dit :

    @Lucie 167 (11h 29)
    Ayant cette année déménagé de la CE-Natixis à la NEF, ce dont je me félicite tous les jours, j'ai été contente de voir l'autre matin sur Public-Sénat un débat d'information avec plusieurs banquiers. Le président de la NEF était là, et a très clairement expliqué et défendu les principes et le fonctionnement coopératif de son établissement, couplé avec le Crédit coopératif. C'est le seul établissement bancaire dont la transparence est absolue quant aux prêts et investissements auxquels il procède, et dans lequel les déposants peuvent choisir et décider à quel type d'investissements productifs servent leurs dépôts. Face à lui, quel déploiement d'hypocrisie ! Un PDG de grande banque ayant des succursales à l'ombre des palmiers ou des sapins, s'efforçait d'expliquer qu'il ne marchait pas dans la "naïve diabolisation des méchants banquiers", et s'est écrié "la spéculation, je ne sais pas ce que c'est" ! Nous, c'est dans ce discours-là que "nous ne marchons pas". Nous avons marché, au contraire, tous ensemble le 5 mai, contre la dictature des banques privées et ses conséquences de plus en plus désastreuses sur la vie des citoyens et des peuples d'Europe. Une constituante et une VIème République doivent rendre aux citoyens leur souveraineté sur toutes les décisions les concernant.
    Depuis, la prétendue aide accordée à la France par Bruxelles, assortie d'exigences de réformes structurelles (notamment les retraites) devant lesquelles F.Hollande s'est honteusement incliné, ainsi que l'aveu que la France est en récession (voir la vidéo mise en tête de ce blog !) prouve une fois de plus la nécessité d'un changement radical de politique. Aujourd'hui vote sur la loi d'amnistie sociale. Les députés seront jugés un par un !

  17. sebidf dit :

    Les idées de "lutte" sont intéressantes, le retrait de sont argent des grandes banques excellente, il y a la NEF certes, mais on peut aussi chercher des banques qui n'empruntent pas sur les marchés mondiaux et sont moins menacés par les agences de notation ou la dette des Etats, je pense à la Banque Postale notamment (enfin, il me semble). Il faut fuir les banques qui spéculent avec notre argent et touche la couleur des rendements alors que nous payons les agios en fin de mois. Il faut faire pareil au niveau alimentaire, essayer de trouver des petites fermes bio, au lieu d'aller au supermarché, idem dans le domaine de l'énergie, investir si on peut (et c'est dur) dans les associations qui luttent contre la spéculation comme terres de lien qui essaie de sortir la terre agricole de la spéculation foncière en rachetant et en prêtant à des jeunes agriculteurs proches des villes à la condition qu'ils se lancent dans le bio. Le consommateur a le pouvoir, sans consommation, le système s'écroulera très vite. Mais la majorité est endoctrinée bien malgré elle et cela grâce à la pub et la télé (à lire l'excellent "télé lobotomie").
    Pour ma part, je demande conseil et argument, dans ma famille, bon nombre a voté FdG mais maintenant, ils me dénoncent le discours de Jean-Luc Mélenchon car ils ne croient pas qu'on puisse faire quoique ce soit dans l'Europe actuelle qui est pour eux, la Source du problème. Ainsi, même s'ils dénoncent FH, ils me disent que finalement, il ne peut plus faire autrement que l'austérité car les hommes politiques ont conduit les pays vers cette austérité avec les traités qui instaurent le fonctionnement de l'UE. Du coup, ils ne trouvent plus crédibles ni Jean-Luc Mélenchon, ni le FdG. Que faut-il dire à cela?
    Merci

  18. cr_sud dit :

    La banque postale, c'est pas mal et çà parle à tout le monde, il y a aussi une proximité. Pragmatiquement, c'est certainement la façon la plus efficace d'assécher une partie des liquidités des banques qui nous plombent.
    Excellente vidéo que celle de la télé de gauche en tête de ce blog. Il faudrait encore plus de messages comme celui ci, magie du podcast. A l'image des voeux de début d'année et des renoncements de FH qui étaient très bien illustrés.
    Bravo

  19. Dauphinoise dit :

    Retraite : mais crevez donc et qu'on en finisse !
    Voilà un titre de chapitre qui me plait ! Pourquoi ? Parce que je dis à peu près la même chose depuis plus de dix ans, que j'ajoute "rétablissons l'esclavage, les journées continues de plus de 12 H, le travail des enfants et le travail jusqu'à la crève ! Ça aura le mérite de juguler les problèmes de retraite et de chômage ainsi que celui de surpopulation mondiale. Et en plus ça ravira les capitalistes". Évidemment, on me répond que je caricature. Pourtant suis-je vraiment autant éloignée du sujet ? En Europe des enfants combinent comme ils le peuvent scolarité et travail. Où ? En Roumanie par exemple. Ah oui mais là on me réponds que c'est la Roumanie n'est-ce pas. Ailleurs, mais oui, en Angleterre où il était fréquent que des ados bossent pour se faire de l'argent de poche sauf qu'à présent il y en a qui travaillent dès l'âge de 13 ans pour aider à subvenir aux besoins de la famille. Et en Italie ce sont des enfants qui travaillent au noir dès l'âge de 5 ans. Pardonnez mon approximation géographique, je ne sais plus si c'est autour de Milan ou de Naples. Je n'invente rien le sujet a été traité dans une émission de seconde soirée il y a quelques mois sur France 2. Et pourquoi dès 5 ans ? Parce que le travail au noir étant réprimé, pas facile pour un adulte de ne pas se faire prendre, pas facile non plus pour un ado d'une quinzaine d'années ou plus car il est déjà trop grand ou trop vieux pour que cela passe inaperçu. Du coup ce sont des gosses de 10/12 ans, et donc à partir de 5 ans (oui, oui) qui travaillent pour aider à nourrir la famille. Voilà où on en est. Et dire qu'il y en a tant qui ont voulu voter utile . Ça me fout hors de moi.
    Bon, mon coup de gueule passé je retourne à la lecture de ce billet dont j'imagine que l'auteur est autant en colère que moi !

  20. Picton dit :

    Je l'ai dit, je le dis encore. Je ne voterai plus jamais pour le Parti Socialiste. J'avais 20 ans en 1981. J'en ai 52. Je suis contractuel de la fonction publique territoriale depuis 20 ans. Je serai licencié à la fin de l'année à cause de la réforme des collectivités territoriales et on me dit qu'il faudra que je bosse jusqu'à 65 ans ? J'ai un fils de 20 ans. BAC +2 sur un "secteur porteur" pour parler comme le MEDEF. Il est au chômage, déjà désabusé.
    Qu'ils aillent tous se faire foutre.

  21. citoyenne21 dit :

    Je pense comme Carlo (152) que si le FdG avait eu une position plus anti-européiste, certains qui vont voté Le Pen ou Dupont-Aignan, rien que pour leur aversion pour cette Europe destructrice, auraient sans doute préféré voter FdG. On perd des possibilités d'avoir un électorat plus vaste en restant sur cette position de soit disant Europe qu'on pourrait rendre plus morale et sociale mais au fond qui y croit vraiment ? Tant que le FdG restera flou sur le sujet, nous ne décollerons pas au delà du quota des convaincus. J'ai lu sur le net les témoignages de gens qui disaient qu'ils auraient voté FdG au lieu du FN ou de NDA si le FdG avait proposé la sortie de l'euro. Comme il y en a plein qui vont vers Asselineau et ont cessé de croire au FdG, rien que pour cet entêtement à vouloir ne pas envisager sérieusement de reprendre nos billes. On stagne à cause de cette position pas claire et l'Europe mortifère, le maximum de citoyens qui trinquent veut s'en émanciper. Va peut être falloir y aller franco, non ?

  22. Jake dit :

    La sortie de l'Europe n'est pas une alternative. C'est impossible en l'état. Si pour attirer les électeurs de NDA ou de MLP il faut se ranger à leurs idées, alors autant adhérer à leur parti non ? C'est une autre Europe qu'il faut. Que ferions nous, seuls, en dehors de l'Europe ? Croyez vous que nos chers capitalistes deviendraient plus "sociaux" ?

  23. cr_sud dit :

    @citoyenne21
    Entièrement d'accord. Le FN grappille sa popularité avec cette position anti-europe. Sortir de l'Europe, car visiblement on ne parvient pas à infléchir son fonctionnement non démocratique, et que personne n'y croit plus à cette Europe sociale que l'on voulait créer. Soyons pragmatiques. Retour à une Europe des états, négociée, avec une banque centrale nationale qui joue son rôle et monnaie nationale. Retour sur la loi de 1973 obligeant l'Etat emprunter sur le marché financier.

  24. Millé Claude dit :

    Merci, monsieur le président Mélenchon, en votre rang, grade et qualité, je m'incline sous votre respect par la qualité véridique et très justifiée de votre intervention. Cette réaction viendrait à point nommé, car nous avons entendu que vous aurez chassé des africains et progbagbo qui se sont joint à vous lors de la protestation contre le mariage homo. Aussi nous nous sommes toujours demandé et croyez-moi, pourquoi est-ce que la France, pays des droits de l'homme qui prétend combattre pour des libertés sous toutes ses formes se laisse aux yeux du monde entier, prendre la main dans le sac et de façon flagrante. De surcroit, un bout d'homme, chef de la rébellion, qui a tordu le coup à la constitution ivoirienne pour être président de l'assemblée Nationale de Cote d'ivoire peut narguer tant la France sur le cas Michel Gbagbo. Une politique de rattrapage ethnique et de justice dites des vainqueurs est en cours en CI, Chaque ce sont des enlèvements, exécutions sommaires, emprisonnements dans les goulags de la mort d'Alassane Dramane Ouattara, vraiment vae victis. La CI d'aujourd'hui est un monde de terreur, tel le Chili en 1973 sous Pinochet ou encore la Gestapo. Heureusement que vous vous êtes décidé enfin à réagir et de façon déterminée. En tout cas je ne peux que vous encourager et vous porter mon flambeau, car à la réalité nous vous avons surtout apprécié pendant ces présidentielles passées. A la liberté d'action, repond la liberté de réaction. dieu soit loué.

  25. Guy dit :

    Merci et bravo JL ! Votre texte sur la Cote d'Ivoire est magnifique, émouvant.

  26. françois dl dit :

    Concernant la banque postale (qui est la mienne actuellement) j'ai souvenir d'un scandale sous l'ère Sarkozy qui consistait à appuyer Dexia alors en difficulté pour actifs toxiques à la Banque postale. Ceci avait donné lieu à un débat houleux à l'assemblée dont j'ai retrouvé un article : "Monsieur André Chassaigne demande que toute la transparence soit faite sur la participation de la banque postale au sauvetage de Dexia, par un système complexe qui n’a ni alerté les actionnaires, ni la cour des comptes. Il souhaite savoir quels sont les objectifs réels visés par cet accord". L’accord était passé malgré tout et depuis plus rien. Sur les recherches que j'ai poursuivies quant à la NEF je n'ai rien trouvé d'inquiétant la concernant.

  27. rayana dit :

    Beaucoup ici parlent de l'Europe, se demandant s'il faut y rester ou non, que les positions du FN ou de NDA seraient plus claires que les nôtres à ce sujet. D'abord faisons bien la différence entre l'UE et la zone euro. Ensuite, reprenez les discours et les écrits de nos économistes et représentants, et ce qui a été dit au congrès de Bordeaux, vous verrez que les choses sont claires: tout en gardant l'euro pour commencer, on établit un rapport de force. Facile. Dénonciation des traités qui ne nous conviennent pas, reprise en main de notre système financier et bancaire. Ensuite obliger la BCE à prêter directement aux états. Comment : en menaçant de reprendre notre système monétaire ! Vu que partout en Europe les peuples commencent à piger, que des économistes et même quelques solfériniens s'y mettent, la menace (sérieuse car nous avons le plan B) devrait largement suffire. Pensez au protectionnisme solidaire que nous voulons déployer, à la paix que nous voulons à tout prix, et au fait qu'une sortie de l'euro et de l'Europe accentuerait la concurrence entre les peuples et l'utilisation des taux de change par les spéculateurs. Pour un parti comme le notre qui prône la coopération plutôt que la concurrence, l'objectif serait plutôt de tout remettre à plat pour une Europe harmonisée fiscalement et socialement. Comme le disait justement Doisy, du fond spéculatif du crédit agricole (voir le plan de bataille des financiers) si c'était Mélenchon ça serait le gros malaise..... Pour eux !

  28. tchoo dit :

    Alors faudrait sortir de l'Euro (d'autres disent l'Europe, mais ce n'est pas la même chose) parce que l'on ne parvient pas infléchir son mouvement ! Mais qui a essayé, à ce jour personne (de ceux qui en ont le pouvoir). Il ne faudrait pas non tenter d'imposer nos vues, parce que cela ne marcherait ! Que peut-on en savoir? Les batailles que l'on ne mène pas on est sur de les perdre. Il nous faut tenter d'entrainer avec nous le maximum de pays, ceux du sud en particulier, et la sortie de l'Euro n'est que la conséquence ultime, et ne croyez pas que cela se ferait sans douleur. En faire un a priori, revient à capituler contre le reste de l'Europe au lieu de tenter de les convaincre.

  29. cr_sud dit :

    @rayana
    Oui, vous avez raison, mais les stratégies plus simples avec leitmotiv plus clairs font muche auprès des gens qui s'échappent vers d'autres horizons. Au passage, le seul fait que le FdG soit au pouvoir avec Jean-Luc Mélenchon ferait tellement peur aux spéculateurs de tout poil, qu'ils se chargeraient d'attaquer les titres de dettes, et donc de faire baisser le prix sur le marché secondaire de la dette française, il me semble que stratégiquement quand çà arrivera, il s'agira de se doter d'un Fonds d'investissement public prêt à racheter à la casse nos titres de dettes. Et le tour sera gagné.
    Rumeur de moratoire ou de défaut sur notre risque souverain, cotation autour de 20% du nominal. Gain, 80% du montant de la dette.

  30. Genialle dit :

    Amnistie sociale : la proposition de loi renvoyée en commission à l'Assemblée
    C'est à dire aux calendes grecques... et à coté de l'assemblée il y avait une grande pancarte : "les socialistes, c'est comme les pigeons : tu les aides à s'envoler et une fois en l'air ils te chient dessus!" C'est tout a fait cela!
    Courage à tous.

  31. wackes dit :

    Ca y est, c'est fait. Les députés ont voté le renvoi de la loi d'amnistie en commission (95 voix pour, 17 contre). Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a réaffirmé la position du gouvernement sur le sujet "Dans une société tourmentée comme la nôtre, il est impératif d'affirmer que toute violence est contraire à l'ordre républicain et ne saurait constituer une réponse acceptable dans une société démocratique". Il est vrai que la violence politique est pleine de douceurs, M. Vidalies.

  32. mercure40 dit :

    Bonjour à toutes et à toutes et à toi Camarade Jean Luc
    G. Roquette, F. Lenglet, pour analyser la conférence de FH, a t'on changé de majorité : oui, de politique : non.
    Ils vont encore nous dire qu’il nous faut encore réformer, devenir plus compétitif plus courageux, reporter l’âge de la retraite, baisser les salaires, ces docteurs de la pensée unique, aucun détracteur pour leur apporter la contradiction, faire valoir une autre façon de voir « l’humain d’abord », l’économie au service de l’homme et non le contraire. Ils jouent sur le velours ces vautours. Il ne manque que Y. Thréard, D. Reynié, et surtout la 1ére Ministre bis j’ai nommé L. Parisot pour réclamer encore moins de taxes patronales, encore plus de flexibilité. Retraités, crevez. Salariés (esclaves), trimez mais surtout essayer de mourir à la tâche pour votre beau pays, soyez de bons patriotes, rendez service aux spéculateurs, aux boursicoteurs, aux rentiers, aux actionnaires, oui mourrez avant de parvenir à la retraite.

  33. Jean-François91 dit :

    @152 carlo
    L'UE chasserait la France de l'Euro ? Ils y regarderaient à deux fois. La dissolution de la zone euro ? Ils y regarderaient à deux fois. Les banques françaises peuvent prêter à l'Etat à 1% sans enfreindre les règles et se refinancer auprès de la BCE. Une dissolution concertée de la zone euro pour revenir à une monnaie commune et mais pas unique serait préférable au départ d'un pays seul, dont la monnaie se retrouverait instantanément au coeur de la spéculation et avec une dette toujours libellée en euros. Le temps que des effets positifs d'une dévaluation (si l'ont en croit Jacques Sapir) se fassent sentir, les dégâts seraient considérables. C'est pourquoi aucune des deux solutions n'est simple. Une crise grave au sein de l'UE aurait aujourd'hui toutes les chances de mettre en cause le fonctionnement de l'euro réellement existant. En cas de jusqu'au-boutisme des libéraux, la sortie de l'euro en claquant la porte doit rester une option, mais une option ultime car elle ne serai bénéfique qu'à échéance moyenne ou longue (l'économie de la France et celle de la Grèce sont très différentes). Les stratégies ne peuvent être toutes blanches ou toutes noires. Elles ont en tout cas besoin d'être affinées et explicitées.

  34. pascal dit :

    La Révolution selon Hollande ! Une non réponse de l'administration sur certains domaines vaudra acceptation. Il réalise ce qu'il dit. 1789 balayé, 1871 pulvérisé ! 2013 c'est la nouvelle révolution française. Ah, ah,ah !

  35. Colette dit :

    Attention, Jean Luc Mélenchon sur Europe 1 ce soir à 18h30 et demain matin sur RTL à 8h15.
    François Hollande le changement ce n'est pas maintenant, vivement la VIème République

  36. Michel Matain dit :

    @ 188 pascal
    Une non réponse de l'administration sur certains domaines vaudra acceptation.

    Rien de nouveau. Cette règle s'applique déjà dans de nombreux domaines du secteur fiscal pour les entreprises.

  37. coucies42 dit :

    Nous venons de vivre une trahison. Le mot est juste oui. FH dit qu'il est contre les lois d'amnistie, alors où sont les promesses faites les yeux dans les yeux à Jean Luc ? Il répond la plupart du temps à côté des questions, bref il est complètement à coté des ses pompes. Il ferait mieux de prendre sa retraite et laisser sa place. Ne lâchons rien, le parcours est rude.

  38. Franck dit :

    Quelqu'un aurait-il le code de "l'arme de dissuasion massive" qu'est la grève générale ? Parce que là nous risquons d'en avoir bientôt besoin…

  39. robin des voix dit :

    En tant que anti-européen depuis le traité de Masstrich 1995, je reste fidèle à mes idées et je pense que tout en étant pour JL, je serai plus radical que lui à ce sujet. Cette Europe ira droit au clash car ce n'est qu'un ramassis de libéraux qui ont intoxiqués cette institution depuis le passage à cette escroquerie d'euro. C'est pas la peine de chercher une solution ou une autre le mieux c'est de déserter cette association de malfaiteurs et de bons à rien. C'est plus la peine de rêver, on ne changera rien à part fédérer des gens contre nous pour nous faire la guerre. La situation nous y mène à grand pas et le mur se rapproche. C'est reculer pour mieux se le prendre dans la poire. On est pour ou contre l'Europe point barre. Moi je suis contre, puisque on est même pas capable de s'entendre en France comment peut-on le faire ailleurs ? Faut m'expliquer. Elle ne sert qu'à pondre des lois qui ne font que rogner la souveraineté nationale.

  40. Jérémy dit :

    Le PS est un parti démocrate et blairiste, et son aile gauche lui sert justement de caution de "Gauche". J'ai pensé il y a quelques années qu'Un Monde d'Avance pourrait influer un tant soit peu, mais il n'en est rien. Je me retrouve plus dans ce que défendent les communistes, et pour ma part, j'ai voté contre Sarkozy l'an dernier, me suis abstenu lors du 2nd tour des législatives (Chanteguet/Sapin, ça ne donne pas envie...), et ne voterai plus jamais PS. Jamais. Mieux vaut voter Front de Gauche ou voter blanc, militer avec les camarades du MJCF et du FdG, plutôt que de donner du crédit à un parti de plus en plus clairement centriste.

  41. citoyenne21 dit :

    Etre ou non anti-européen au sein du Front de Gauche, ne change pas trop la donne pour un convaincu (qu'on y reste en mettant la Merkel au pas ou qu'on en sorte, pourvu qu'on aille mieux) qui a choisi d'y être pour des raisons éthiques, la plupart du temps mais il n'en va pas de même pour ceux qui sont moins convaincus par les idées du FdG mais qui auraient pu être attirés à un moment ou à un autre et pour qui le fait de proposer la sortie de l'euro aurait pu être une bonne raison de sauter le pas. Ils sont plus nombreux, je pense, ceux pour qui la sortie de l'euro est plus tentante que l'idée d'y rester et ceux-ci iront vers une Le Pen ou un Dupont-Aignan, non pas forcément par envie mais juste parce qu'eux proposent la sortie de l'euro et pas le FdG (ou alors en dernier recours) et c'est là que le bât blesse pour le FdG. Ces gens qui auraient pu être des nôtres resteront sur leur garde car pour eux, la sortie de l'euro est primordiale et si un jour, on en arrive là, par la force des choses, beaucoup viendront nous rejoindre. On va dire que c'est en latence, qu'il suffira d'un signe.

  42. FdG34 dit :

    OK pour la réplique du 5 mai dans les régions. Pour les héraultaises et les héraultais, l'organisation des transports est en place ici. On lâche rien. On arrive...

  43. lemetayerv dit :

    Après avoir entendu des extraits de la conférence de presse, une idée m'est venue. Ne pourrait-on pas mettre en paralèlle les discours de Nicolas Sarkozy ou des ses ministres de l'époque et ceux de Hollande et de ses ministres actuels, car le peu que j'ai écouté me donne à penser qu'ils sont sur la même longueur d'onde notamment sur les retraites (les gens vivent plus vieux...). Cela mettrait en évidence leur point de vue commun de leur vision politique et pour finir montrer notre discours sur ces sujets pour que les gens puissent se faire une idée de la tromperie dont ils font l'objet si ils refusent de voir la réalité en face et comprendre en quoi notre façon de voir la politique est complètement différente.

  44. henri dit :

    Après le rejet de l'amnistie sociale, Hollande, son gouvernement, ses parlementaires glissent doucement vers la répression dure des conflits sociaux, ils sont les dignes héritiers de Jules Moch, le reste n'est que balivernes.

  45. sergio dit :

    A propos de la future attaque du régime des retraites (pension encore diminuée et allongement de la durée du travail), je pense comme beaucoup sur le blog que seule une journée de grève interprofessionnelle nationale bien préparée par les centrales portera. Un seul mot d'ordre pour éviter à certains de noyer le poisson dans des compromissions pourries (du type "quelques avancées positives") et maintien du rapport de force tant qu'il n'y a pas abrogation ou rejet de cette contre-réforme exigeant déjà un travail jusqu'à 65 ou 67 ans pour avoir droit à un taux plein de retraite. Un seul mot d'ordre et donc pas d'embrouille. Comme beaucoup d'internautes aussi du blog, je pense qu'une évolution du PG sur la question de l'euro et de l'UE actuelle (toute-puissante, gouvernée par les banquiers et les eurocrates ultra-libéraux, beaucoup trop étendue et inféodée à l OTAN et au FMI) rapporterait beaucoup de voix. A part les gros actionnaires, les financiers, affairistes libre-échangistes et hauts-fonctionnaires eurocrates, qui a besoin de ce "machin" ?

  46. thérèse Deleu de aguiar dit :

    Personnellement je ne vois qu´une chose à faire, c'est de nous unir tous, à gauche, pour contrebalancer l'influence de ces gens là, et faire tout notre possible pour informer autour de nous, afin que d'autres se joignent à nous, car cela devient lamentable. J'ai entendu le discours de Hollande aujourd´hui sur France 24, et sans aucun doûte, il a tourné encore plus vers la droite. Son discours, rempli de bonnes intentions apparemment, est flou, sans consistance réelle, une véritable déception après un an au pouvoir. Ce n'est plus le discours d'un homme de gauche.

  47. françois dl dit :

    L'euro a été responsable d'une hausse des prix de consommation courante notammant dans l'alimentaire. Ceci s'est fait progressivement mais le pouvoir d'achat en a pris un coup au fil du temps. Alors qu'avant les augmentations se faisaient par centimes de francs, celles en euros se sont traduites par une multiplication par 6.55957. Le commerce nous a ressorti illico les arrondis psychologiques au x,99 sans se soucier du décalage. Nous mêmes consommateurs ne nous rendions pas compte au début. Les moins aguerris aux convertions rapides ont été victimes du phénomène mais ils ont su associer leurs difficultés financières avec l'arrivée de l'euro et l'ont pris en grippe. L'augmentation du chômage exacerbant la peur de la concurrence étrangère (plombier Polonais) et l'ouverture des frontières achevant d'énerver bon nombre, explique que les classes populaires ne veulent plus entendre parler de cette europe qu'on leur a imposée et se réfugient vers ceux qui la fustigent.

  48. Maryse dit :

    On a appris une chose de la bouche de Hollande aujourd'hui. Le chômage peut baisser ! On le savait, mais il nous annonce de bonnes nouvelles. Après, dit-il, pour cela il faut évidemment la croissance ! On pleure, on rit, ou on se bouge ?
    Un beau moment mardi soir, renouvelé tous les mardis jusqu'à mi-juin, Roosevelt et Médiapart derrière l'Assemblée nationale, discours intelligents, propositions renouvelées, pas mal de monde. Regroupons-nous, et merci Jean-Luc pour ce nouveau billet fort instructif. L'instruction, la conscience, la lucidité, l'ouverture d'esprit, l'initiative, la créativité au service du monde, oui, on y va !

  49. Vince_BZH dit :

    @Sergio 200
    Voir plus de 70 ans pour certain(e)s. Moi qui suis issu des fruits de la génération Baby boom, donc né en 74, je vais finir par lui en vouloir à toute cette classe d'âge qui globalement n'arrive pas à comprendre qu'elle a pu profiter grassement de la vie grâce aux luttes de celles d'avant. Une génération qui nie ce que dit Jean Luc simplement à savoir que si on vit plus longtemps c'est que l'on travaille moins longtemps.
    Au final ils sont vraiment diaboliques ces solfériniens pour vouloir ajouter un conflit générationnel à d'autres déjà existants, politique, économique, social, etc. En tout cas j'adresse un grand merci, sincère, aux retraités qui adhèrent, participent et refusent d'accepter pour leurs enfants ce qu'ils n'ont pas accepté pour eux mêmes.
    Allez tous à la retraite à 60 ans, 35 annuitées et un calcul sur les 10 meilleures années... public privé bref un seul régime quelque soit son parcours professionel et on arrête les jalousies. Ces chiffres ne sont pas plus arbitraires que la rêgle des 3% après tout.

  50. olivier dit :

    Comme Oscar Lafontaine en Allemagne, il faut faire des propositions au Front de Gauche intégrant la sortie de l'Euro.


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